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  • Buisson : Retrouver la primordialité du génie français

    François Bousquet, La Droite buissonnière 

     
    François Bousquet à la racine du Buisson
     
    par Aristide Leucate

    François Bousquet brosse le portrait de Patrick Buisson : ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, il à contribué à rebattre les cartes de la bataille culturelle, où l’hégémonie de la gauche est désormais contestée. Plus qu'une recension - qui mérite une lecture attentive -, Aristide Leucate livre ici une réflexion utile et profonde sur une pensée politique - et métapolitique - qui est celle de Patrick Buisson et celle - toute une haute tradition française - à laquelle nous nous rattachons. Une pensée aujourd'hui renaissante, comme l'écrit ailleurs Mathieu Bock-Côté. Et à laquelle le royalisme français est originellement lié.    LFAR   

     

    3266751844.jpgLa Droite buissonnière, avec un titre au jeu de mot remarquablement idoine et incontestablement inspiré (d’Antoine Blondin à Pol Vendromme, tous deux adeptes d’escapades hors des sentiers sempiternellement empruntés), se veut un essai sui generis, pas tout à fait biographique, un tantinet autobiographique, narratif et analytique, descriptif et doctrinal. Bousquet parle de Buisson et ce dernier parle lui-même et sur lui-même. Mais surtout doit-on lire ce livre comme une introduction à une pensée d’ailleurs moins proprement buissonnière que typiquement de droite. À cette aune saisit-on le choix d’un titre qui résume dans sa quintessence absolue tout le propos de l’ouvrage.

    Bien plus qu’une biographie

    Si la médiocratie des médias s’est leurrée sur La Cause du peuple (le livre de Patrick Buisson paru à l’automne dernier) en le ravalant à un brûlot anti-sarkozyste, on s’illusionnerait tout autant à vouloir réduire La Droite buissonnière à une banale biographie – voire, du côté de Libé ou des Inrocks, à une partiale hagiographie. La lecture de l’opus est rendue des plus agréable par le style vif, nerveux, balancé et fluide de François Bousquet qui commet là, sans doute, l’un de ses meilleurs livres. Servi par une incroyable et intelligente érudition, le fond, mêlant réflexion et polémique au vitriol (les journalistes Chemin et Schneider y sont littéralement éreintées), convole allègrement avec une écriture alerte, emplie de panache, où les mots et les formules – parfois cinglantes, faisant l’effet de gifles magistrales – sonnent comme de joyeux cliquetis d’épées, un soir de duel où ce mousquetaire des Lettres multiplie les estocs contre la soldatesque du cardinal de Richelieu ! Après Patrick Buisson lui-même, seul François Bousquet pouvait se risquer à parler de Buisson – de la même façon que sans Bousquet, les évocations commémoratives de Jean-Edern Hallier paraissent plutôt pâlottes. Chez Buisson, le patronyme est trompeur, tant nous avons affaire à un Everest dont la force d’élévation vers des stratosphères à l’oxygène aussi rare que précieux n’a d’égal que l’enracinement du personnage dans une histoire aussi vieille que la France. Partir à l’assaut de tels sommets n’est pas à la portée du premier randonneur journalistique venu. Gravir ces abruptes parois incombe à un alpiniste intellectuel chevronné, un premier de cordée expérimenté des choses de l’esprit, un conquérant hautement cultivé des cimes de l’encyclopédie buissonnière.

    L’exégète d’un théoricien

    Au vrai a-t-on la persistante et troublante impression de relire La Cause du peuple non pas tant, évidemment, pour les anecdotes, çà et là distillées, des années sarkozystes, que par les thèmes spécifiquement buissonniers que l’on y retrouve. Plus troublant encore, selon nous, finit-on par ne plus guère dissocier l’exégète Bousquet du théoricien Buisson. Car la thèse centrale de La Droite buissonnière réside bien là : l’édification intellectuelle de la droite renaissant de ses cendres, sociale, nationale, anticapitaliste, authentiquement conservatrice et populaire. Mais, finalement, cette reviviscence dextriste n’est rendue possible que parce que la gauche, « frappée de péremption idéologique » sombre progressivement dans un coma ante mortem du même tabac– quand bien même fait-elle preuve de suffisamment de résilience, laquelle s’explique principalement par les positions institutionnelles auxquelles elle se cramponne.

    Un corset de plomb

    Quoi qu’il en soit, le chemin est encore long pour extirper la droite de son corset de plomb, lors même qu’il se fissurerait à moult endroits. L’élection buissonnière de Sarkozy en 2007 y aura avantageusement contribué. Surtout, cette droite peine à être elle-même, oscillant entre la fascination-répulsion réactionnaire et la tentation populiste. Apeurée, depuis Vichy, par ces deux volcans en activité qui constituent le “ça” de sa psyché idéologique, elle s’est lâchement réfugiée dans un entre-deux confortable, centro-libéral, économico-libertaire. C’est dire, quoi qu’on en pense par ailleurs, combien le triptyque de René Rémond conserve toute sa pertinence, ce que François Bousquet dénomme « l’appel du peuple » pour décrire très justement les vagues populistes qui viennent, de Moscou à Washington, apparaissant comme des avatars du césaro-bonapartisme. Que Napoléon ait précisément surgi au milieu des sanguinolents « autels de la peur » de la Révolution – selon la saisissante expression d’Anatole France – ne doit strictement rien au hasard. « Pour bien comprendre l’essence du populisme, il faut renverser la formule » tirée du célèbre échange entre le duc de Liancourt et Louis XVI : « C’est une révolution ? Non Sire, c’est une révolte ! » « La révolution veut contrôler le cours de l’histoire, la révolte, s’en détourner. Révolte et populisme disent “non”, rien de plus » ; la révolte « est moins projet que rejet » tentant « de renouer avec un ordre révolu ». À cette enseigne, ce que représentent Fillon, Juppé ou Marine Le Pen n’emprunte guère au populisme et bien moins à la droite, celle-ci ne ressortant, lessivée, de leur brouet économiste que sous une forme diminuée, rétrécie, amputée. Un nain politique (un impolitique eût analysé Lacan).

    La droite hors les murs

    Reste la « droite hors les murs », cette droite conceptualisée par Buisson qui « ne se reconnaît dans aucune des dénominations de la droite ». Dont acte. Sauf qu’elle n’a manifestement pu accéder à la pleine propriété électorale et politique, faute d’impétrants éligibles, en dépit d’un large panel de candidats putatifs. Elle doit donc se résigner à la relégation pavillonnaire (qu’accentue le funeste acronyme d’HLM) du métapolitique. C’est déjà beaucoup. Bousquet, à la suite de Buisson, rappelle combien « les leçons de Gramsci et de Schmitt se rejoignent » ; « si le combat est culturel, la culture doit devenir un combat », traduisant par là l’essence du politique étroitement conjuguée au préalable métapolitique comme condition nécessaire de sa suprématie. Les tabous d’une droite de gouvernement tombent les uns après les autres, quand les totems de la gauche s’effritent sous les vents corrosifs d’un réel reprenant ses droits envers et contre tous les « déni-oui-oui », ces thuriféraires unanimistes de l’Autre duquel, avec des tremblements d’impatience, ils n’attendent qu’une seule et angoissante réponse énamourée à leur non moins unique et lancinante question existentielle : « Même-tu ? »

    Trajectoire singulière

    Trajectoire singulière que celle de Buisson, impalpable mais omniprésent, en retrait mais incontournable. Bousquet nous la rend cohérente et passionnante, foin des bûchers médiatiques qui eurent tôt fait d’immoler Buisson aux feux ardents et purificateurs d’une doxa inculte et sectaire. Pis, ces pyromaniaques de la crémation intellectuelle ont cherché, à travers Buisson, à commettre le plus criminel des autodafés. Si, comme le dit l’écrivain Amadou Hampâté Bâ, « un homme qui meurt est une bibliothèque qui brûle », alors ces amnésiques incendiaires ont-ils voulu supprimer celui qui, à travers, le cardinal de Retz, Chateaubriand, Balzac, Péguy, Bernanos, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Aragon, Céline, Pasolini, Barrès, etc., voulut inlassablement dérouler le fil invisible mais incassable d’une longue généalogie ultra-historique – pour parler comme Dumézil – aux fins désintéressées de retrouver la primordialité du génie français : « En “objecteur de modernité”, dépositaire d’une tradition dont il se veut le continuateur, en aucun cas le taxidermiste. […] Plus radical que réac : le radical, insiste-t-il, c’est celui qui ne donne pas quitus aux apparences, mais qui va jusqu’aux racines des phénomènes. Racine, raciné, radical, radis. ». À la racine du buisson, en quelque sorte…  

    François Bousquet, La Droite buissonnière, éditions du Rocher, janvier 2017, 392 pages, 20,90 euros.

    Aristide Leucate

    Repris de l'Action Française 2000 du 02 Mars 2017.

  • Le passe sanitaire, vers une surveillance numérique de la société, par Laurence Trochu.

    Manifestation des anti-passe sanitaire à Paris, 14 août 2021 © Florence Gallez / Medialys Image/SIPA Numéro de reportage : SIPAUSA30276222_000008

    Bienvenue dans le meilleur des mondes

    L’instauration du passe sanitaire a cristallisé le débat autour de la question de la liberté qui apparaît soudainement menacée. La technologie numérique rend désormais possible la surveillance de masse.

    2.jpgOr, les enjeux de la soumission de nos vies à la technologie n’ont jamais fait l’objet d’une réflexion politique à même d’anticiper les décisions à prendre pour garantir la préservation de la liberté. Non seulement le politique est démuni mais pire, il reste muet sur ce grand défi de  l’Intelligence Artificielle que révèle la crise sanitaire. Dans la perspective de l’élection présidentielle, le Mouvement Conservateur fait de ce sujet un critère de choix du candidat qu’il soutiendra. 

    Le passe sanitaire, un outil qui n’est pas neutre

    La crise sanitaire et les mesures de restriction qui l’accompagnent voient s’affronter les tenants de la ligne gouvernementale et leurs opposants sur la question de la liberté. Si les uns s’enfoncent dans une argumentation spécieuse selon laquelle il faut restreindre la liberté aujourd’hui pour la retrouver demain, les autres passeraient à côté du véritable problème s’ils omettaient de prendre le mal à la racine. Toute démarche critique du dispositif doit aussi être une démarche technocritique. Le passe sanitaire n’est en effet possible que parce que la technologie permet sa mise en œuvre.

    Or, les outils ne sont pas neutres ; ils portent leur propre finalité. C’est ce qu’a mis en lumière le philosophe et précurseur de l’écologie politique Ivan Illich. Dès qu’un outil s’impose comme «monopole radical», outil dont personne ne peut plus se passer, il peut détruire l’objectif qu’il était censé servir. 

    En 2014, lorsque la Chine a mis au point, grâce à l’IA, un système de surveillance des comportements, l’Occident a été saisi d’effroi mais a tenu la chose à distance. Autres lieux, autres mœurs. Aujourd’hui, cet instrument de contrôle de la société frappe à notre porte et l’a même déjà enfoncée. À cet égard, la lecture d’un récent rapport sénatorial intitulé « Crises sanitaires et outils numériques, répondre avec efficacité pour trouver nos libertés » fait l’effet d’une bombe à retardement alors même qu’il est passé inaperçu. C’est ce modèle chinois de contrôle et surveillance de la société qui y est dessiné. Dans le meilleur des cas, ce texte est descriptif. Dans le pire des scenarii, il est prescriptif. Cette dernière hypothèse n’est pas à exclure puisque se glisse, au paragraphe II-B de la première partie, un inquiétant jugement de valeur : « Il serait irresponsable de ne pas se saisir de telles possibilités. » Quelles sont-elles ? Contrôler le respect des mesures sanitaires à un niveau individuel et en temps réel, « en croisant des données d’identification, des données médicales et données de géolocalisation ». Boîtier connecté porté autour du cou ou smartphone qui sonnerait lorsque vous ne respectez pas les règles de distanciation ; bracelet électronique pour contrôler le respect de la quarantaine, détection automatique par des radars de la plaque d’immatriculation des personnes censées être confinées, contrôle des transactions bancaires pour imposer une amende automatique… La suite du texte, même si elle ne nie pas les dangers liés à ces outils, est seulement une recherche des modalités pouvant aboutir à un « consensus démocratique ». Bienvenue dans le pire des mondes !

    Un grave silence politique 

    L’Europe s’est donnée bonne conscience. De la CNIL au RGPD, puisque le corollaire de toute réflexion est que les nouveautés scientifiques sont toujours bonnes, les mesures envisagées par le politique visent uniquement à encadrer un phénomène auquel on ne saurait se soustraire. Le focus se fait depuis lors à l’unanimité sur la préservation de notre intimité et la nécessité d’inscrire la protection des données personnelles dans la Constitution. Ces indispensables protections ne vont toutefois pas jusqu’à interroger le principe même de l’IA et son ingérence dans nos vies humaines.

    Cinq ans après l’adoption de ce règlement européen, la grenouille a été plongée dans la marmite d’eau froide, le feu est allumé, le ramollissement est inéluctable. Quelle résistance trouvons-nous en face de « l’enthousiasme des masses amorphes » contre lequel nous alertait le sociologue Émile Lederer au début du siècle dernier? Les capacités offertes par les technologies de contrôle et de surveillance vont bien au-delà de la crise actuelle dans laquelle elles se développent et laissent présager l’apparition d’une tendance lourde. Même avertissement d’Hannah Arendt, « car une société de masse n’est rien de plus que cette espèce de vie organisée qui s’établit automatiquement parmi les êtres humains quand ceux-ci conservent des rapports entre eux mais ont perdu le monde autrefois commun à tous. » La réalité chinoise nous permet d’anticiper la suite et fait écho au rapport sénatorial déjà mentionné. Le dispositif de «crédit social» établit des notations à partir des comportements et choix analysés et permet de réglementer le droit aux transports, aux logements sociaux, aux services d’État ou encore à l’accès internet, selon les bons points qui auront été attribués aux citoyens. La fiction de Black Mirror devient réalité: c’est l’avènement d’une société dans laquelle chacun est soumis à une notation continue déterminant la valeur de sa propre vie.

    La société de masse, décrite par Arendt, s’est établie sur le socle communiste où l’individu n’est qu’une infime partie d’un grand tout, sous le regard d’un pouvoir autoritaire qui exerce la contrainte par la crainte qu’il suscite. Mais chez nous, en France, « pays de la liberté et des Droits de l’Homme », qu’avons-nous fait des principes qui nous fondent comme civilisation? Le préambule du Statut du Conseil de l’Europe fait pourtant référence «aux valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l’origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable». 

    Un sujet crucial de l’élection présidentielle 

    Les prétendants de droite n’en ont pas pris la mesure ou préfèrent laisser au président sortant le soin de sortir seul de l’ornière qu’il a creusée. Sur l’IA, il faudra pourtant aller au-delà des incantations et des revendications ébahies devant l’innovation. Le nouveau, le neuf, ça ne fait pas un programme ! Dans ce monde instable qui danse sur un volcan, un projet politique innovant serait bien plutôt de savoir ce qui vaut la peine d’être conservé. La France seule ne fait pas le poids face aux deux superpuissances de l’IA que sont la Chine et les États Unis. Il y a là un défi qui se joue à l’échelle européenne et dont la France devrait être le moteur. Évidemment, notre réflexion  sur l’IA n’est pas une invitation au retour dans les cavernes ; nous n’appelons pas à passer à côté de la troisième révolution industrielle mais à y prendre toute notre place.

    La rentrée politique qui s’annonce sera marquée par le congrès LR du 25 septembre, la Journée du conservatisme le lendemain, et le choix par la droite de son candidat à l’élection présidentielle. Aussi, le Mouvement conservateur sera particulièrement attentif aux positions des candidats. Il n’apportera son soutien qu’à celui ou celle qui aura le courage d’affirmer son opposition aux mesures liberticides décidées par le gouvernement et de réaffirmer la liberté comme principe de notre société. Ironie de l’histoire, ce sont les conservateurs qui font aujourd’hui appel au libéral Hayek : « Aussi paradoxal que celui puisse paraître, il est sans doute vrai qu’une société libre qui réussit est toujours dans une large mesure une société attachée à ses traditions. »

     

    Présidente du Mouvement Conservateur Sens Commun, membre du Bureau politique Les Républicains, Conseiller départemental des Yvelines.
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Réflexions vagabondes et spontanées sur un article de "The Telegraph", qui étrille ce qu'est devenu la France et le bilan de Macron :

    "Autrefois le pays le plus beau, le plus brillant et le plus civilisé du monde, il est maintenant pris dans une spirale de déclin apparemment irréversible..."

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    On remerciera nos excellents ennemis de toujours, les Anglais, pour l'éloge flatteur de ce qu'était la France sous la Royauté - car c'est forcément d'elle et de ce qu'elle a fait de la France qu'il s'agit, lorsqu'on parle de cet "autrefois... beau... brillant... civilisé..." - et l'on partagera l'analyse du désastre que représente, à lui seul, le premier quinquennat Macron, que le second ne va qu'amplifier...

    Pourtant - et tout particulièrement en ces jours où nous faisons mémoire du 70ème anniversaire de l'entrée dans la Vie de Charles Maurras - nous signalerons au "Télegraph" cette maxime de notre Maître : "Tout désespoir en politique est une sottise absolue". Et aussi celle-ci, de son ami et de notre autre Maître, Jacques Bainville, pour nous le plus grand historien de tous les temps : "...Pour les Renaissances, il est encore de la foi".

    Car, oui, certes, les apparences nous sont clairement contraires, à nous autres, Français en général; et à nous autres, royalistes, en particulier, qui essayons depuis un siècle de redresser la barre. Le Système malfaisant, la République idéologique mortifère, qui règne sans partage depuis bientôt 150 ans, ont saccagé "le plus beau Royaume du monde, après celui des Cieux", comme le disait le Hollandais Grotius; le pays le plus riche, le plus peuplé, le plus avancé et le mieux géré de toute l'Europe, que l'on appellait - car il l'était - "la Grande Nation"...

    Mais il nous semble que l'on peut, et qu'il faut, nuancer le juste tableau que trace le Telegraph, et son pessimisme, au moins sur deux points :

      il faut d'abord noter que tous les grands pays du monde vont mal, même si les causes de leurs problèmes sont, évidemment, toutes différentes, et si les causes du mal français sont pour une large part propres à la France : les États désunis d'Amérique vont très mal, et s'acheminent lentement mais sûrement vers un "éclatement de fait" entre des communautés devenant trop différentes, jusqu'à l'hostilité, même si elles restent encore, pour l'instant, dans le même cadre politique; le Royaume désuni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord va très mal lui aussi, et s'est peut-être auto-enterré avec sa peut-être dernière vraie souveraine (pour lui et pour le Commonwealth); l'Allemagne découvre avec effroi qu'elle est un colosse économique aux pieds d'argile, et s'affaisse lentement sur elle-même, grignotée par ses immigrés turcs (entre autres) et le vieillissement de sa population (comme le Japon qui lui, au moins, s'est préservé des problèmes de l'immigration); la Chine aussi est confronté à des problèmes aussi immenses qu'elle, et, pour ce qui est de la Russie...

    mais surtout il ne faut pas perdre de vue que les causes "essentielles" du mal français sont politiques, dûes à la malfaisance et à la nocivité de son Système, qui a "réussi" (!), en cent cinquante ans, à l'épuiser, démographiquement, économiquement et, surtout, mentalement, moralement, spitituellement. C'est là que l'on retrouve notre Maurras, à qui nos excellents ennemis Anglais pourraient accoler, comme surnom, le titre d'une série télévisée anglo-saxonne qui passe régulièrement sur nos chaînes télé : "Good doctor". Oui, Maurras a disséqué le mal, en a montré l'origine, et proposé le remède. Sera-ce suffisant ? Ou bien la France - mais avec elle, on l'a dit, l'ensemble du monde... - sera-t-elle engloutie par la spirale inéluctable de la décadence, car nous sommes, en effet dans une période de décadence ? Le Telegraph a, d'ailleurs, bien pris soin de mettre un "apparemment" devant son "irréversible"...

    Tout en étant lucidement réalistes, nous voulons donc espérer contre toute espérance, sachant que les virus aussi sont mortels; que la cause idéologique de tous nos maux peut fort bien s'effondrer dans les années qui viennent, victime elle-même de ses propres ferments de dissolutions (comme cela se passa en 1991 pour une URSS qui avait toutes les apparences, dix ans avant sa chute cataclysmique, de devoir vivre encore longtemps).

    "On a vu souvent rejaillir le feu / d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux" chantait Jacques Brel.

    Oui, comme le disait Maurras, et tant qu'il reste des Français sains et jeunes de corps et d'esprit, "Tout désespoir en politique est une sottise absolue"; et comme le disait son ami Jacques Bainville, "Pour les renaissances, il est encore de la Foi"...

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    1. Court extrait (1'41) d'un débat entre Laurent Obertone et Matthieu Bock-Côté sur, justement, l'état très inquiétant de la situation dans la quelle se trouve la France...

    https://twitter.com/Magnus_editions/status/1589226594463518721?s=20&t=Q3PBuOJPwGxK4zG3TkqMaQ

    Alors, que faire ?

    Nommer la source de nos maux, leur cause : le Système, la République idéologique;

    et proposer le remède, qui est "à côté du mal", comme aimait à le dire Jacques Bainville : renvoyer ce Système qui nous tue et "rebrancher" la France - si on nous passe l'expression... - sur l'Institution qui l'a faite, qui a fait sa grandeur et son bonheur : sa Royauté capétiennne millénaire...

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    2. Entièrement d'accord avec Sites & Monuments qui communique :

     "Titre génial du Canard enchaîné de cette semaine, décrivant parfaitement le processus à l’œuvre dans le projet de loi d’accélération des #ENR : "Le soleil a rendez-vous avec la thune"

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    Sites & Monuments (SPPEF) est une association nationale reconnue d'utilité publique agréée pour la protection de l'environnement

     

    3. Le coup de gueule bienvenu d'André Bercoff : les oreilles de la Greta, des "khmaires verts" et autres escrolos vont siffler...

     "40 000 enfants travaillent dans des mines de cobalt pour que Madame Greta Thunberg puisse conduire un jour une voiture électrique..."

    (extrait vidéo 1'45)

    https://twitter.com/cacahuete88600/status/1588990813291565056?s=20&t=HvVZ9XtBkCX1rP2Ld8HVDw

     

    4. Vers une explosion de la taxe foncière des ménages à 23 milliards en 2023... Le Système ne prélève plus des impôts, ils nous "tond" carrément, il nous rackette, il nous sur-taxe, bref : il nous vole !...

    https://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/taxe-fonciere-des-menages-une-explosion-23-milliards-en-2023

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    5. Marion Marechal continue sa spectaculaire progression et devient la 5ème personnalité politique préférée des Français...

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir, puis utilisez le zoom...

     

    6. LE MONDE JUIF.INFO a repris de volée - et il a  bien fait - l'islamo-gauchiste Gérard Miller :

     

    7. Ce Système pourri et fou furieux, qui a transformé la France en un gigantesque foutoir/dépotoir, en grande poubelle bu monde : c'est lui qu'il faut renvoyer ! Vallée de Chevreuse. Un clandestin de 15 ans a commis 4 cambriolages et tentatives en une seule nuit; il n’est pas expulsable avant sa majorité (source : Revue de Presse Police et Réalités) :

    https://policeetrealites.com/2022/11/07/%f0%9f%87%ab%f0%9f%87%b7-vallee-de-chevreuse-un-clandestin-de-15-ans-a-commis-4-cambriolages-et-tentatives-en-une-seule-nuit-il-nest-pas-expulsable-avant-sa-majorite/

     

    Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui par ces quatre photos de la manifestation de dimanche dernier : des milliers de personnes dans les rues de #KosovskaMitrovica  pour rappeler que le Kosovo et la Métochie sont serbes !

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    SOLIDARITÉ KOSOVO !

     

     

    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (21)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : la désastreuse Campagne de Russie...

    1. 22 Juin 1812 : Napoléon déclare la guerre à la Russie

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     Il ordonne le franchissement du Niemen : nul ne le sait - ou ne le croit... - encore, mais c'est, en réalité, le coup de trop, et le commencement de la fin... Ci-dessus, le Niemen près de Kaunas, en Lituanie, d'où tant de jeunes français ne reviendront pas, tombant sur des terres gelées, où ce qu'il reste de leurs dépouilles demeure enseveli, à jamais...

     

    "Lorsque Bonaparte franchit le Niémen, quatre vingt cinq millions cinq cent mille âmes reconnaissaient sa domination ou celle de sa famille; la moitié de la population de la chrétienté lui obéissait; ses ordres étaient exécutés dans un espace qui comprenait dix-neuf degrés de latitude et trente degrés de longitude. Jamais expédition plus gigantesque ne s'était vu, ne se reverra.

    Le 22 juin, à son quartier général de Wilkowiski, Napoléon proclame le guerre : "Soldats, la seconde guerre de Pologne est commencée; la première s'est terminée à Tilsitt; la Russie est entraînée par la fatalité : ses destins doivent s'accomplir."

    Moscou répond à cette voix jeune encore par la bouche de son métropolitain, âgé de cent-dix ans : "La ville de Moscou reçoit Alexandre, son Christ, comme une mère dans les bras de ses fils zélés, et chante Hosanna ! Béni soit celui qui arrive !" Bonaparte s'adressait au destin, Alexandre à la Providence..." (Mémoires d'Outre-Tombe, pages 787/788)

     

    2. La bataille de la Moskowa (le 7 septembre), que les Russes appellent "de Borodino...

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    "...Arrivé sur les hauteurs de Borodino, Bonaparte voit enfin l’armée russe arrêtée et formidablement retranchée. Elle comptait cent vingt mille hommes et six cents pièces de canon ; du côté des Français, égale force. La gauche des Russes examinée, le maréchal Davout propose à Napoléon de tourner l’ennemi : "Cela me ferait perdre trop de temps", répond l’empereur. Davout insiste; il s’engage à avoir accompli sa manœuvre avant six heures du matin; Napoléon l’interrompt brusquement : "Ah ! vous êtes toujours pour tourner l’ennemi."

    On avait remarqué un grand mouvement dans le camp moscovite : les troupes étaient sous les armes; Kutuzof, entouré des popes et des archimandrites, précédé des emblèmes de la religion et d’une image sacrée sauvée des ruines de Smolensk, parle à ses soldats du ciel et de la patrie : il nomme Napoléon le despote universel.

    Au milieu de ces chants de guerre, de ces chœurs de triomphe mêlés à des cris de douleur, on entend aussi dans le camp français une voix chrétienne; elle se distingue de toutes les autres; c’est l’hymne saint qui monte seul sous les voûtes du temple. Le soldat dont la voix tranquille, et pourtant émue, retentit la dernière, est l’aide de camp du maréchal qui commandait la cavalerie de la garde. Cet aide de camp s’est mêlé à tous les combats de la campagne de Russie; il parle de Napoléon comme ses plus grands admirateurs; mais il lui reconnaît des infirmités; il redresse des récits menteurs et déclare que les fautes commises sont venues de l’orgueil du chef et de l’oubli de Dieu dans les capitaines. "Dans le camp russe", dit le lieutenant-colonel de Baudus, "on sanctifia cette vigile d’un jour qui devait être le dernier pour tant de braves. Le spectacle offert à mes yeux par la piété de l’ennemi, ainsi que les plaisanteries qu’il dicta à un trop grand nombre d’officiers placés dans nos rangs, me rappela que le plus grand de nos rois, Charlemagne, se disposa, lui aussi à commencer la plus périlleuse de ses entreprises par des cérémonies religieuses."
    Ah ! sans doute, parmi ces chrétiens égarés, il s’en trouva un grand nombre dont la bonne foi sanctifia les prières; car si les Russes furent vaincus à la Moskowa, notre entier anéantissement, dont ils ne peuvent se glorifier en aucune façon, puisqu’il fut l’œuvre manifeste de la Providence, vint prouver quelques mois plus tard que leur demande n’avait été que trop favorablement écoutée..." (Mémoires d'Outre-Tombe, Garnier,  (Tome 3, pages 255-386)

     

    3. l'entrée dans la capitale des Tsars, l'incendie de Moscou...

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    15 septembre 1812 : l'incendie de Moscou

    "...L'incendie de Moscou restera une résolution héroïque qui sauva l'indépendance d'un peuple et contribua à la délivrance de plusieurs autres... Où en seraient les nations si Bonaparte, du haut du Kremlin, eût couvert le monde de son despotisme comme d'un drap mortuaire ?...
    ...La nuit descend : des émissaires vont frapper mystérieusement aux portes, annoncent qu'il faut partir et que Ninive est condamnée. Des matières inflammables sont introduites dans les édifices publics et les bazars, dans les boutiques et les maisons particulières; les pompes sont enlevées. Alors Rostotpchine ordonne d'ouvrir les prisons... les autres malfaiteurs relâchés reçoivent, avec leur grâce, les instructions pour procéder à l'incendie, quand le moment sera venu. Rostopchine sort le dernier de Moscou, comme un capitaine de vaisseau quitte le dernier son bord dans un naufrage...
    Lorsque la ville était encore debout, Napoléon en marchant vers elle s'écriait : "La voilà donc cette ville fameuse !" et il regardait : Moscou délaissée ressemblait à la cité pleurée dans les Lamentations. Déjà Eugène et Poniatowski ont débordé les murailles; quelques uns de nos officiers pénètrent dans la ville; ils reviennent et disent à Napoléon : "Moscou est déserte ! - Moscou est déserte ? c'est invraisemblable. Qu'on m'amène les boyards." Point de boyards, il n'est resté que des pauvres qui se cachent. Rues abandonnées, fenêtres fermées : aucune fumée ne s'élève des foyers d'où s'en échapperont bientôt des torrents. Pas le plus léger bruit. Bonaparte hausse les épaules...
    Bonaparte apprit bientôt avec certitude que la ville était menacée de quelque évènement. À deux heures du matin on lui vient dire que le feu commence. Le vainqueur quitte le faubourg de Dorogomilow et vient s'abriter au Kremlin. C'était dans la matinée du 15. Il éprouva un moment de joie en pénétrant dans le palais de Pierre le Grand; son orgueil satisfait écrivit quelques mots à Alexandre, à la réverbération du bazar qui commençait à brûler, comme autrefois Alexandre vaincu lui écrivait un billet du champ d'Austerlitz.
    Dans le bazar, on voyait de longues rangées de boutiques toutes fermées. On contient d'abord l'incendie; mais dans la seconde nuit il éclate de toutes parts; des globes lancés par des artifices crèvent, retombent en gerbes lumineuses sur les palais et les églises. Une bise violente pousse les étincelles et lance les flammèches sur le Kremlin : il renfermait un magasin à poudre; un parc d'artillerie avait été laissé sous les fenêtres mêmes de Bonaparte. De quartier en quartier nos soldats sont chassés par les effluves du volcan. Des Gorgones et des Méduses, la torche à la main, parcourent les carrefours livides de cet enfer; d'autres attisent le feu avec des lances de bois goudronné. Bonaparte, dans les salles du nouveau Pergame, se précipite aux croisées, s'écrie : "Quelle résolution extraordinaire ! quels hommes ! ce sont des scythes !"
    Le bruit se répand que le Kremlin est miné : des serviteurs se trouvent mal, des militaires se résignent. Les bouches des divers brasiers en dehors s'élargissent, se rapprochent, se touchent : la tour de l'Arsenal, comme un haut cierge, brûle au milieu d'un sanctuaire embrasé. Le Kremlin n'est plus qu'une île noire contre laquelle se brise une mer ondoyante de feu. Le ciel, reflétant l'illumination, est comme traversé des clartés mobiles d'une aurore boréale.
    La troisième nuit descendait; on respirait à peine dans une vapeur suffocante : deux fois des mèches ont été attachées au bâtiment qu'occupait Napoléon. Comment fuir ? les flammes attroupées bloquent les portes de la citadelle. En cherchant de tous les côtés, on découvre une poterne, qui donnait sur la Moscowa. Le vainqueur avec sa garde se dérobe par ce guichet de salut. Autour de lui dans la ville, des voûtes se fondent en mugissant, des clochers d'où découlaient des torrents de métal liquéfié se penchent, se détachent et tombent. Des charpentes, des poutres, des toits craquant, pétillant, croulant, s'abiment dans un Phlégéton dont ils font rejaillir la flamme ardente et des millions de paillettes d'or. Bonaparte ne s'échappe que sur les charbons refroidis d'un quartier déjà réduit en cendres : il gagne Petrovski, ville du czar...
    Du rivage de Sainte-Hélène, Napoléon revoyait brûler la ville des scythes : "Jamais" dit-il, "en dépit de la poésie, toutes les fictions de l'incendie de Troie n'égaleront la réalité de celui de Moscou." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 802 à 807)

    Le 19 octobre, Napoléon ordonne la retraite. Dans très peu de jours ce sera, à tous les sens du terme, "la Bérésina" !...

  • Vers l’explosion de la zone euro, la récession et la stagflation, par Marc Rousset

    Des cygnes noirs affluent de partout vers l’UE soumise à l’Amérique et à l’OTAN en guerre avec la Russie, tandis que les taux d’intérêt augmentent. Les bénéfices des entreprises sont maintenant menacés ; les marchés boursiers dégringolent ! L’indice CAC 40 a terminé vendredi à 5 882,65, son plus bas niveau de clôture depuis mars 2021 ; sa perte hebdomadaire s’élève à 4,92 %, sa pire semaine depuis l’intervention fin février de l’armée russe en Ukraine.

    lfar rousset.jpgAux États-Unis, les marchés ont aussi beaucoup descendu, mais le festival vient en fait juste de commencer. Sur la semaine, le S&P 500 a reculé encore de 5,79 %. L’institut « Conference Board » a révélé que 76 % des 750 patrons interrogés dans le monde considéraient soit qu’une récession se profilait à l’horizon, soit qu’elle était déjà effective.

    Selon de nombreux investisseurs américains, l’économie va s’effondrer et la récession sera très rapide, suite à la forte augmentation des taux par la Fed. Face à l’inflation galopante de 8,6 % en mai, la banque centrale américaine a relevé mercredi ses taux directeurs de 0,75 %, soit la plus forte hausse depuis 1994. Afin de ramener théoriquement l’inflation à 2 %, les taux devraient s’établir d’ici la fin de l’année entre 3,25 % et 3,50 %.

    Dans la plupart des pays de l’UE et dans la zone euro, rien ne va plus ! Ces pays veulent fournir des armes lourdes à l’Ukraine qui ne changeront en rien le cours de la guerre si ce n’est d’augmenter le nombre de morts des deux côtés (la Russie dispose de 3 000 canons), mais Poutine n’apprécie pas. Le Vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré que l’Europe devrait débourser 400 milliards de dollars supplémentaires pour assurer son approvisionnement en énergie avec à la clé une augmentation des prix pour les automobilistes et les acheteurs de gaz ou d’électricité. Le déficit commercial de la zone euro a presque doublé en avril 2022 à 31,7 milliards d’euros, alors qu’en avril 2022 l’excédent était de 14,9 milliards d’euros.

    Suite à la fourniture de 18 canons Caesar à l’Ukraine prélevés sur le stock des malheureux 77 canons d’une armée française d’échantillons qui en manquent déjà cruellement, la France ne reçoit déjà plus de gaz russe par gazoduc et importe du gaz de schiste liquéfié beaucoup plus cher et polluant, par méthaniers en provenance des États-Unis. La France qui n’est pas à un paradoxe près est aussi devenue le plus gros acheteur de gaz GNL russe dans le monde. Quant au gazoduc Nord Stream 1 en Allemagne, suite à la fourniture de blindés à l’Ukraine par l’Allemagne, il ne fonctionne plus qu’à 40 % de ses capacités. Le président allemand des réseaux Klaus Müller a prévenu que même avec des réserves de gaz totalement remplies (alors qu’elles ne le sont qu’à 56 %), l’Allemagne n’aurait que deux mois et demi de gaz devant elle si la Russie décidait d’arrêter totalement ses livraisons.

    La triste réalité, c’est que le gaz russe, suite aux provocations européennes récentes de la France, de l’Allemagne et de l’Italie, est en train d’être coupé progressivement. La France et l’Allemagne risquent de manquer d’électricité cet hiver. Les revenus de la Russie, du fait de l’envolée du prix du gaz, ne sont pas affectés par la baisse des livraisons. Sur le marché européen de Rotterdam, le gaz naturel a augmenté la semaine dernière de 30 %. Et le bouquet, c’est lorsque l’Inde achète du pétrole brut à la Russie pour revendre des carburants à l’Europe !

    Du côté des cryptomonnaies, détenues par 8 % des Français, l’effondrement total se rapproche et ça sent le sapin ! Le marché des cryptomonnaies est passé sous le cap symbolique des 1000 milliards de dollars, alors qu’il se montait à 3000 milliards en novembre dernier. Le bitcoin a continué sa chute ce samedi ; il est descendu jusqu’à 18 740 dollars, soit une chute de 72 % depuis son sommet historique du 10 novembre 2021. Ce samedi, toutes les cryptomonnaies se sont repliées ; l’éther deuxième devise numérique la plus utilisée a perdu 10 %. Nous sommes en plein marché baissier (« bear market ») d’autant plus que le Nasdaq a perdu 30 % depuis novembre 2021 à Wall Street. Les cryptomonnaies se rapprochent du précipice et de l’effondrement, les Bourses pouvant connaître à leur tour un krach retentissant.

    Après Celsius aux États-Unis, le gigantesque fonds d’investissement singapourien crypto Three Arrow Capital est à son tour en grande difficulté ; la question de son insolvabilité est soulevée, ce qui pourrait entraîner tout le secteur vers l’abîme. Les entreprises du secteur licencient déjà en masse, parfois jusqu’à 20 % des équipes. Ce pourrait bien être le début de la fin. Les investisseurs, pris de panique, se sont déjà retirés. Selon le professeur d’économie Kenneth Rogoff de Harvard, les cryptoactifs doivent être purement et simplement interdits.

    Il est en effet possible de s’interroger sur la pertinence d’investir dans les soi-disant cryptomonnaies. Le statut de monnaies du futur est une sinistre plaisanterie propre à l’air du temps imbécile, irréaliste et naïf. Avec des variations si fréquentes d’une telle ampleur, les cryptos ne peuvent pas devenir un moyen de régler les achats. Ce ne sont pas des monnaies, mais tout simplement des actifs financiers spéculatifs dont la valeur intrinsèque est nulle. Ces actifs ne constituent pas une valeur refuge comme l’or physique et ne protègent pas contre l’inflation. Seuls quelques spéculateurs chanceux s’enrichissent tandis que la plupart des petits acheteurs finissent ruinés. De plus, la fabrication des cryptos demande une énergie considérable, d’où l’interdiction en Chine. Les cryptos vivent tout simplement le krach de la folie humaine, de la « tulipomanie » en Hollande au XVIIe siècle et des valeurs internet en 2000.

    Quant à la BCE, elle doit résoudre les problèmes de la quadrature du cercle, après avoir accru la masse monétaire de six mille milliards d’euros depuis la crise de financière de 2008, lors du rachat des titres de dette publique des États dont les titres irremboursables. À la bulle de tous les actifs pourrait bien correspondre et s’ensuivre un krach, style 1929, de nombreux actifs. L’euro ne fait que baisser face au dollar, ce qui accroît l’inflation dans l’UE tandis que le rouble de Poutine se revalorise d’une façon hallucinante.

    Les taux italiens flirtent autour de 4 % avec une dette qui représente 160 % du PIB, soit un écart (« spread ») de plus de 2 % avec l’Allemagne. La BCE dit ne plus vouloir acheter de titres des dettes publiques pour combattre l’inflation, auquel cas les taux italiens vont continuer de s’envoler en conduisant l’Italie à la faillite ! La BCE doit donc faire face à la mission impossible de la « fragmentation » de la zone euro. Sa seule réponse à ce jour est qu’elle pourrait, contrairement à ses statuts et aux règles actuelles d’achats de titres des divers États, utiliser les montants des 250 milliards d’euros d’obligations arrivant chaque année à maturité pour acheter seulement les titres de dette publique des pays menacés de la France et de l’Europe du Sud.

    La BCE prétend de plus qu’elle va mettre en place un nouvel outil anti-fragmentation, moyennant quoi elle ne pratiquera plus une politique anti-inflationniste. Tous les spécialistes des marchés se pressent au balcon pour voir l’outil mystère, le lapin crédible ou non qui va sortir du chapeau ! Draghi avec sa politique du « quoi qu’il en coûte » n’avait jamais eu besoin d’utiliser l’outil très contesté par l’Allemagne des OMT (« Outright Monetary Transactions »). Certains font remarquer que la BCE est de toute façon dans l’impossibilité de s’attaquer à l’inflation hybride qui est très liée aussi à une insuffisance de l’offre, à une augmentation des prix de l’énergie et des matières premières. Les marchés vont donc tester les possibilités réelles du mécanisme anti-fragmentation et la détermination de la BCE. Si la BCE déroge encore à ses statuts et aux règles conventionnelles d’une saine gestion, elle n’aura contribué encore une fois qu’à reporter en l’aggravant l’inéluctable explosion à venir.

    L’Europe aliénée à l’Amérique est la grande perdante de la guerre en Ukraine qui n’est pas la sienne, mais celle de l’Amérique qui souhaite détruire la Russie. Renoncer au pétrole et au gaz russe bon marché, écologique, est complètement stupide ! Perdre nos marchés en Russie avec Renault l’est tout autant ! Le monde, et plus particulièrement l’Europe, vit sur un volcan, suite à son idéologie droit-de-l’hommiste stupide et à son aliénation suicidaire à l’Amérique.

    La BCE et la Réserve fédérale marchent sur une corde raide face à l’inflation et à la récession. L’investisseur américain MIlling Stanley pu dire : « Nous avons la guerre, nous avons l’inflation, nous avons la peste. Que voulez-vous de plus, un fléau de sauterelles pour vous convaincre que nous sommes dans une zone de turbulences ? »
    L’or physique est le seul actif capable de résister aux crises géopolitiques, civilisationnelles, politiques, sociétales, sociales, économiques, financières et monétaires qui apparaissent et s’accumulent à l’horizon.

    Marc Rousset

    Auteur de « Comment sauver la France/ Pour une Europe des nations avec la Russie »

  • Chute scandaleuse des effectifs dans le secteur automobile français ! par Marc Rousset

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    Les effectifs en France de Stellantis sont passés respectivement de 126 000 employés en 2005 à 47 000 fin 2022 et ceux de Renault , pendant la même période ,sont passés de 70 000 à 38 160 ! Et ce n’est pas fini : la dégringolade va encore continuer de plus belle de 2022 à 2030 !

    La tendance des effectifs dans l’hexagone est structurellement à la baisse tous azimuts dans le secteur automobile qui était, depuis 1920, le fleuron de l’industrie française ! Rien qu’en 2022, Renault a supprimé 3 450 postes ! Selon les derniers chiffres publiés en 2021 par le CCFA (Comité des constructeurs français), les effectifs de la filière auto tricolore liés à la production ont perdu globalement en 5 ans la bagatelle de 100 000 emplois, pour atteindre le chiffre en forte diminution de 431 000.

    MARC ROUSSET.jpgLuca de Meo, le directeur général de Renault, a déclaré, lors d’une conférence en mai 2022 sur l’avenir de l’automobile organisée par le «  Financial Times », que la filière risquait de perdre 50 000 à 70 000 emplois supplémentaires, suite à la stupide et trop rapide transition énergétique, dans un secteur déjà en perdition. Le réchauffement climatique est provoqué par des phénomènes naturels incontrôlables (variation de l’activité solaire, lune, volcans, oscillations océaniques, déplacement astronomique de l’axe de rotation de la terre), très souvent réversibles, et n’est pas provoqué par le C02 humain, malgré les bobards de la bien-pensance, des fascistes verts, de Macron et du GIEC !

    Quant à Claude Cham, président de la Fiev (Fédération des équipementiers), il redoute la suppression de 10 000 emplois supplémentaires en 2022-2023. Luc Chatel, le président de Plateforme automobile, estime de son côté, que la filière automobile pourrait perdre 32 000 emplois de plus entre 2022 et 2025.

    Seul le cabinet Alix Partners est un petit peu moins pessimiste pour l’avenir puisqu’il prévoit une diminution des effectifs pour le secteur automobile de 40 000 personnes entre 2022 et 2030. Ce sont les entreprises dans les secteurs industriels traditionnels qui risquent de voir diminuer leurs effectifs et leur chiffre d’affaires, dans les dix ans qui viennent d’une façon drastique, parfois mortelle : – 60 % pour le décolletage, usinage et traitement des métaux, – 40 % pour les forges, – 20 % pur l’emboutissage, – 10% pour les tissus du textile.

    L’actuelle production automobile française est en fait revenue 50 ans en arrière, au niveau de 1973 ! L’hexagone a fabriqué seulement 1,37 millions de véhicules en 2022, alors qu’elle s’élevait encore à 2,19 millions en 2019, 2,29 millions en 2010 et 3,66 millions à son maximum historique en 2004. Les Allemands sont plus patriotes, courageux, réalistes et intelligents ; ils défendent mieux leurs emplois et leur industrie nationale que les entreprises multinationales françaises et les hauts fonctionnaires français ; ces derniers commencent tout juste à se réveiller alors que la Maison brûle  depuis longtemps! Ce n’est pas pour rien que les Allemands ont refusé la fin du moteur thermique en 2035 !

    Il en résulte que le déficit de la balance commerciale automobile française a atteint le chiffre abyssal de 20 milliards d’euros en 2022. Il ne faut pas s’étonner si le déficit commercial français est aujourd’hui supérieur à 150 milliards d’euros, un chiffre ahurissant suite à la passivité, au sale esprit socialiste français (35 heures, jalousie de ceux qui créent des emplois et réussissent en prenant des risques, toujours plus de charges sociales d’impôts et de taxes, retraite à 60 ans) et à l’incompétence de nos élites ! En 2000 et 2004, le secteur automobile tricolore a, au contraire, apporté respectivement à la France un excédent de 9,4 milliards d’euros et 12,3 milliards d’euros. Ce solde positif n’a fait ensuite que régresser pour atteindre des chiffres de plus en plus négatifs à partir de 2010, jusqu’au déficit actuel de 20 milliards d’euros. Les batteries et les voitures chinoises vont se charger de faire doubler ce déficit abyssal dans les années qui viennent ! La France est menacée d’effondrement car elle est dirigée depuis plus de 40 ans par des irréalistes, des irresponsables, des bien-pensants et des technocrates style Macron ! Seuls Pompidou et De Gaulle ont su gérer et conduire la France vers des sommets !

    Quelles sont les raisons profondes de cette perte abyssale de production et de diminution des effectifs dans le secteur automobile français ?
    -la non compétitivité de la Fabrique France qui pousse Renault et Stellantis à délocaliser à tout va dans le silence absolu et la discrétion la plus totale !
    – la non protection de l’industrie automobile européenne avec des droits de douanes qui incite encore plus à délocaliser par exemple la production au Maroc pour des voitures vendues sur le marché européen, voire en Chine, malgré le coût du transport maritime . L’UE est fondamentalement libre-échangiste et se réveillera trop tard que lorsqu’il n’y aura plus d’industrie en Europe !
    -la différence des coûts de production à l’intérieur même de l’UE, suite à un élargissement trop rapide qu’aurait refusé le général De Gaulle, d’où des délocalisations en Europe, à l’intérieur même de l‘UE, dans de nombreux pays tels que l’Espagne, le Portugal, la Slovénie, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie, ce qui « cocufie » encore davantage les Français à l’origine de l’industrie automobile  !
    -la stupide et suicidaire transition énergétique censée sauver la planète , pour des raisons idéologiques non prouvées scientifiquement , qui ne fait qu’ajouter aux malheurs de ce secteur industriel , nonobstant le scandale des passoires thermiques dans l’immobilier, afin d’empêcher les Français peu fortunés « qui fument des clopes et roulent au diesel » , d’avoir un emploi, une voiture et même un toit pour se loger ! Tandis qu’en même temps, les Chinois, les Indiens, construisent un nombre astronomique de centrales au charbon ou polluent pour fabriquer des batteries électriques ! Merci Macron !

    La déconfiture industrielle française conduit à la décadence économique, à la perte d’emplois et de PIB, au déficit de la balance commerciale, à la perte de parts de marché et du niveau critique industriel pour être respecté dans le monde. Cette catastrophe industrielle ne fait que s’ajouter à la décadence civilisationnelle et sociétale, à la perte des valeurs traditionnelles. Seuls l’explosion de la zone euro, la dévaluation du franc, l’abaissement des charges sociales, des impôts et des taxes, la mise en place de barrières douanières protectrices face aux pays émergents, l’abandon total ou partiel de la transition énergétique, la reprise en main de l’Education Nationale, l’arrêt total de l’immigration extra-européenne, et la diminution des effectifs dans la fonction publique peuvent permettre à a France de survivre économiquement dans un monde de plus en plus dur, de plus en plus éduqué et compétitif !

    Les Français manipulés par les médias, les bien-pensants, les fascistes verts et les syndicats se trompent de combat ! Ils ne doivent pas descendre dans la rue pour des babioles telles que la retraite à 64 ans au lieu de 62 ans, alors qu’elle était déjà à 65 ans en 1981 et que tout l’Occident se dirige vers la retraite à 67 ans !

    Les Français se doivent au contraire de descendre dans la rue lorsqu’on assassine leurs enfants au Bataclan, pour combattre, mettre fin à l’invasion migratoire, à la violence et à l’insécurité, pour s’opposer à l’islamisation du pays, à la gabegie des dépenses publiques avec 2 millions de fonctionnaires en trop, pour mettre fin aux régimes spéciaux, pour restaurer notre puissance militaire, l’utilisation et le prestige de notre langue, notre identité , notre démographie , pour mettre en branle notre renouveau , une révolution économique, sociétale, conservatrice, libérale, , afin d’en finir avec cette décadence tous azimuts, cette dictature de la pensée de gauche, et ce dépotoir qu’est devenue la France de Macron ! Seuls Zemmour, Reconquête et une Union des Droites sont capables de redresser véritablement la France !

    Marc Rousset

  • Besoin d'État national, l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers

    Le volontarisme ne suffit plus. Il n’est pas possible de continuer dans le système actuel. La réalité s’imposera. Pourvu que ce ne soit pas trop tragique.

     

            Le Président de la République se veut un chef d’Etat. Soit. Cependant l’Etat qu’il dirige a un nom : il s’agit de la France. La France est une vieille nation dont l’Etat a une longue histoire. Cette histoire porte des leçons : les Français gavés d’idéologie républicaine ne les remarquent même pas. L’Etat français n’a bien dirigé leur pays que dans la stabilité, la permanence, l’indépendance, le détachement de tout esprit partisan.

     

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    A Saint Nazaire : vouloir croire...

            Les institutions et les pratiques actuelles de la Ve République sont dorénavant au plus loin de pareilles exigences. Les effets en sont aujourd’hui catastrophiques. Nicolas Sarkozy est accusé de concentrer tous les pouvoirs dans ses seules mains ; l’accusation, essentiellement journalistique et politicienne, est dérisoire. La concentration n’est que verbale. Il parle de tout à propos de tout, mais l’efficacité de sa parole n’a rien à voir avec une parole créatrice ou recréatrice.

            Le caractère et la formation de l’homme – avocat et homme de parti, façonné essentiellement à la lutte pour le pouvoir – le porte sans doute à cette culture du discours. De toutes façons, la République n’a jamais été, de ses origines à nos jours, – à quelques exceptions près et, d’ailleurs, notables –, qu’un gouvernement d’avocats, de rhéteurs de tous acabits, de fonctionnaires, grands ou petits, rompus à l’impérieux : il n’y a qu’à, faut qu’on, bref de manieurs de mots qui ne discutaient et ne discutent que sur et qu’avec des phrases dont l’unique utilité est de gagner l’opinion.

            Ces évidences n’ont que le tort d’être trop évidentes pour êtres perçues ; et, du coup, tous ne voient que le système, son effroyable, pesante et obsédante réalité. Il n’y a d’imaginable que de lutter dans ce cadre ou que d’y mener l’assaut pour s’en emparer. Avec l’excellent prétexte de l’améliorer, voire de le transformer, de le faire fonctionner pour le bien.

            Guerre de mots ! Rien ne sera transformé, jamais rien. Sarkozy, lui- même, qui s’y est employé avec une énergie que nul ne peut nier, n’a en rien changé fondamentalement les données de ce système qui aujourd’hui se retourne contre lui. Qui voudra bien comprendre ? 

            Personne ? De la gauche à la droite, de ce qu’on appelle l’extrême gauche à ce qu’on appelle l’extrême droite, écoutez les tous, ce ne sont que des discours et, en raison même du système, ce ne peut être que des discours, indépendamment  même des qualités ou des turpitudes des hommes et des femmes en question. 

            Leur affaire, toute leur affaire, leur programme comme ils disent avec emphase, se réduit à des discours : c’est « le débat », l’éternel débat au cours duquel sont assénés des certitudes de quatre sous qui n’ont rien à voir avec la réalité politique et encore moins avec les possibilités de la France d’aujourd’hui.

            La plupart de ces parlotes ne sont qu’inutiles débats : qui aura le courage de le dire ? Philippe Muray que fait revivre si drôlement Fabrice Luchini, a tout dit sur ces amas de « cucuteries » qui font les choux gras des journalistes, des politiciens, des zozos toutes catégories qui occupent l’espace médiatique.

     

    Un système pervers

     

            Le système est pervers dans son essence et pervertit tout, les hommes, les politiques, les intentions, les calculs, les projets, même les meilleurs. Rien n’y résiste : il n’y a qu’à constater. Qu’en est-il des sublimes politiques mises en œuvre depuis des décennies et qui étaient censées changer la vie des Français ? Au mieux, on met un coup d’arrêt sur la route fatalement déclive. À bien examiner les choses, textes et intentions, n’est-ce pas la raison principale des lois qui se multiplient pour tenter de résister grâce à l’autorité de l’État aux entraînements inéluctables d’un système général qui est mauvais, quand ce n’est pas pour encadrer le mal afin d’éviter le pire. Quelque malheur survient-il, on fait une loi : gouverner aujourd’hui, c’est légiférer ! Cette vue synthétique peut choquer ceux qui se donnent tant de mal pour faire aboutir des politiques dont le but serait d’apporter des réponses aux mille et un problèmes de l’heure. Cependant, lequel de ceux qui se consacrent à ces tâches épuisantes, ne sent pas la vanité de ces efforts toujours si mal récompensés. Où se trouve l’entraînement vers le bien, vers le haut?

            Ah ! si les vrais hommes politiques, ceux qui ont le souci du bien commun – il doit bien y en avoir –, si les responsables sociaux qui se donnent un but humain, au-delà des seules profits ou intérêts immédiats, voulaient bien, un instant, regarder ces quelques évidences en face… Au lieu de se lamenter, de se perdre en invectives, de se voiler la face en se vantant de ce qu’ils font… Serait-il possible qu’un jour le système soit examiné dans sa malfaisance fondamentale ? Ou faudra-t-il qu’elle éclate au moment d’une de ces ruptures tragiques qui scandent l’histoire de nos deux cents dernières années ? Tout à coup, tout s’arrête, plus rien ne marche ; le drame est là, prévisible pour tout esprit sagace depuis longtemps déjà mais, cependant, jamais pronostiqué par les officiels du régime ; il s’impose avec la rudesse des immenses tragédies. Le désastre est total. Et, évidemment, nul de ceux qui ont tenu les rênes, n’est jamais responsable, sauf à trouver des boucs émissaires !

     

    La seule issue

     

            Ces analyses politiques sont très pessimistes, dira-t-on. Le pessimisme n’est pas dans le propos. Il ressort naturellement de la vue des choses, telles qu’elles sont. Une sinistre comédie va occuper les Français avec les élections présidentielles qui se profilent et pendant ce temps – les gens avertis le savent pertinemment – un drame se noue que personne ne peut résoudre. Ce drame a de multiple facettes qui font que, de quelque côté qu’on l’envisage, il n’offre que des perspectives désastreuses.

            Le mal est moral et social. Comment se fait-il que le moral des Français qui habitent le pays le plus beau du monde, soit si bas ? 

            Parce qu’ils sentent confusément que les choses ne vont pas : famille, métier, profession, rapports humains, administration, rien ne va bien ; services publics de moins en moins efficaces, éducation à vau-l’eau, désordre social, revendications indéfinies, insécurité, justice mal administrée et qui protège les criminels, quartiers dit sensibles qui prolifèrent, ghettoïsation des populations immigrées de plus en plus nombreuses et de moins en moins intégrées, banlieues invivables, un Etat qui s’occupe de tout et qui est de plus en plus faible, une Europe qui intervient non pour construire mais pour détruire, une classe dirigeante qui ne poursuit que ses intérêts, et partout des parasites qui profitent du système pour faire leurs affaires…Voilà le tableau sur lequel on pourrait épiloguer longuement.

            Là-dessus une crise économique et financière dont un évènement soudain peut servir de déclencheur à n’importe quel mouvement social et politique inmaîtrisable. Il est une guerre sourde qui est menée contre la France dont nul ne peut prédire quelles seront les prochaines manifestations. Il y a quelque chose de terrible dans la situation. Il ne s’agit pas d’inquiéter, il s’agit de voir.

            D’ailleurs, toutes les interventions du chef de l’Etat ne font qu’illustrer cet ensemble insurmontable de problèmes qui s’accumulent. Intervention après le meurtre – le nième ! – d’une jeune femme par un criminel sexuel multirécidiviste et laissé en liberté : ça ne se passera pas comme ça, dit Nicolas Sarkozy avec autorité – et il a raison – et que propose-t-il ? 

            Encore des lois ! Mais, bonsoir, qui aura l’autorité pour imposer leur devoir aux juges ? Grand discours sur la réindustrialisation nécessaire : eh oui, mais qui a tué l’activité française au cours de ces dernières décennies ? Sinon la réglementation étatique et européenne, encore plus que la mondialisation. Alors ? Conférence de presse au ton grave pour signaler les difficultés françaises à des journalistes qui sont censés représenter l’opinion publique. Mais qu’en sort-il ? Que la France, grâce à sa présidence du G20 et du G8, va réussir à imposer aux partenaires mondiaux des règles, voire des taxes, qui permettront d’échapper – on se demande pourquoi et comment – au prochain drame financier et monétaire dont la zone euro va faire les frais selon les pronostics les plus récents du FMI qui, lui, ne veut pas en porter la responsabilité. Et Nicolas Sarkozy qui semble avoir compris les limites de cet exercice  de haute voltige, n’a d’ailleurs pas fait le fanfaron. Inutile de se leurrer : la réussite du dernier emprunt au profit du Fonds européen de stabilité financière ne prouve rien, sinon qu’il y a des masses de liquidités qui cherchent à se placer ; l’euro n’en est pas sauvé pour autant.

            Aucun des discours prononcés à Davos ne changera les données du problème proprement français.

            Qu’il soit permis de dire ici que la campagne électorale qui se prépare pour les élections présidentielles, non seulement ne facilitera pas la solution de ce problème ; elle l’aggravera. Les surenchères qui n’ont fait que commencer, vont redoubler. Ce sera aussi ridicule que tragique. Les concurrents et les partis danseront leur sarabande tandis que le volcan grondera. Le monde est secoué d’immenses ébranlements ; sous les pieds de ces dames et de ces messieurs, enivrés de politicaillerie et de vaines ambitions, la France se craquèle. Faudra-t-il qu’elle s’effondre pour qu’ils arrêtent leurs jeux imbéciles ?

    Mais, s’il vous plaît, quand l’échéance arrivera, pour refaire et continuer la France, il conviendra d’abord de restaurer son Etat national et donc royal. C’est une évidence et elle nous a coûté assez cher pour qu’on évite de recommencer d’éternels échecs. ■

  • HISTOIRE • Pierre Nora : « Vers une sorte de réaction conservatrice »

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    Pierre Nora appartient à ce que Régis Debray appelle la « haute intelligentsia », qui tend aujourd'hui, sinon vers la droite politique, du moins, selon ses propres termes, vers une sorte de réaction conservatrice. Il convient, à travers un ensemble d'intellectuels somme toute assez différents, d'en saisir toutes les nuances. Pierre Nora en est l'un des acteurs importants. Il est l'un des protagonistes de cet avenir de l'intelligence française dont parlait Maurras et dont, nous savons l'influence qu'il peut exercer sur le destin national. National et au delà. LFAR.   

    L'académicien Pierre Nora revient sur la polémique autour des nouveaux programmes d'histoire. Une controverse qui traduit, selon lui, une profonde crise identitaire.   

    LE FIGARO: Le débat sur la réforme du collège a été très tendu. Que révèle-t-il de notre société ?

    Pierre NORA: Ce qui frappe, c'est l'emballement progressif à partir d'une mesure qui paraissait un simple ajustement à la société déjà décidé de longue date. En fait, cette réforme du collège a été une étincelle qui a mis le feu aux poudres. Un peu comme la décision du mariage pour tous (qui paraissait aussi une mesure « évidente ») a réveillé un volcan dans les profondeurs de la société. Entre ces deux épisodes du quinquennat de François Hollande, il y a quelque chose de semblable. Le mariage pour tous concerne la famille, la réforme du collège a fait prendre conscience aux Français du naufrage où plongeaient l'école et l'enseignement depuis vingt ou trente ans. Or la famille et l'école sont ce qui reste quand il n'y a plus rien. Malgré la décision d'application destinée à couper court, le problème demeure. C'est la grande vertu de cette réforme du collège et de la polémique qu'elle a déclenchée : une prise de conscience collective.

    Vous êtes depuis longtemps l'un des acteurs et observateurs de la vie intellectuelle en France. Considérez-vous qu'elle s'est détériorée ces dernières années ?

    Peut-être le débat s'est-il déplacé des enjeux idéologiques et politiques vers des enjeux biologiques, scientifiques, et climatiques, mais pour ce qui est de la vie intellectuelle en général, on ne peut malheureusement que constater un rétrécissement des horizons et des curiosités. Depuis le déclin et la fin des grandes idéologies rassembleuses. Il y a aussi certainement une atomisation de la vie de l'esprit, où chacun travaille dans sa discipline, sans qu'aucun courant ne réunisse les milieux de pensées isolés. Il y a aussi, à coup sûr, une provincialisation nationale, qui résulte du recul de la langue française à travers le monde, comme en témoigne le nombre très faible des traductions à l'étranger.

    Ma discipline, l'histoire, qui, il y a trente ans, était la curiosité du monde entier, est devenue la cinquième roue de la charrette internationale. Nous payons l'effondrement du système universitaire, qui était le terreau de la vie intellectuelle. Cela nous ramène à la question du collège. C'est-à-dire la grande incertitude sur le message éducatif. Cela étant, s'il n'y a plus de grands courants unificateurs, il me semble que l'on observe deux orientations principales de la vie intellectuelle. Une radicalisation à gauche, dans ce que Régis Debray appelait « la basse intelligentsia », et une orientation de la « haute intelligentsia », sinon vers la droite politique, du moins vers une sorte de réaction conservatrice. 

    Le culte de l'instant est le contrairede la mémoire. Sommes-nous en train de perdre la mémoire ?

    Je dirais tout l'inverse. Nous vivons au contraire sous l'empire de la mémoire et même la tyrannie de la mémoire. Ce phénomène est lié à la dictature du présent. À quoi est-ce dû ? Essentiellement à ce qu'on a appelé « l'accélération de l'histoire ». Le changement va de plus en plus vite dans tous les domaines et nous coupe de tout notre passé. Cela ressemble à ce qui s'est passé au lendemain de la Révolution française, le basculement qui a fait baptiser tout le passé de la France sous le nom d'« Ancien Régime ». La coupure du monde contemporain dans les années 1970-1980 a été plus sourde, mais plus radicale encore. L'arrivée d'un monde nouveau nous a brutalement arrachés au passé, aux traditions, au sentiment de la continuité, à une histoire avec laquelle nous étions de plain-pied, dont on héritait et qu'on cherchait à transmettre. Ce régime a disparu au profit du couple présent-mémoire. Nous sommes dans tous les domaines sollicités, pour ne pas dire condamnés à la mémoire. Un exemple entre mille : ces chefs d'entreprise qui ne voulaient entendre parler que de l'avenir se sont mis à engager des archivistes, à collectionner leurs produits anciens. Les archives elles-mêmes sont moins fréquentées par les historiens que par les familles en quête de leur généalogie. Toutes les institutions de mémoire se multiplient, à commencer par les musées. Les expositions temporaires débordent de visiteurs. Et nous vivons une inflation de commémorations, qui sont l'expression ultime de cette transformation de l'histoire en mémoire.

    Les « panthéonisations » de grandes figures (comme celles qui ont eu lieu mercredi 27 mai) participent-elles de l'histoire ou de la mémoire ?

    De la mémoire, bien sûr, et typiquement, puisqu'elles relèvent de la décision politique. Mais la panthéonisation charrie en général beaucoup d'histoire dans son contenu. Du reste, une fois que l'on a établi la différence entre les deux instances, l'histoire et la mémoire, il faut inversement montrer comment elles se nourrissent l'une de l'autre.

    Pourtant, l'histoire attire les foules (parcs d'attractions, émissions de radio et de télévision, livres, séries télévisées, patrimoine), comment expliquez-vous ce paradoxe ?

    Justement, ce qui se met en place et surtout chez les jeunes, c'est un rapport tout nouveau au passé. L'histoire se cherche et même se perd, mais le passé est partout, écrasant. Dans la littérature, Les Bienveillantes, de Jonathan Littell, en sont un exemple majeur, suivi par beaucoup d'autres. Au cinéma, de Gladiator, par exemple, à Marie-Antoinette, et jusque dans les séries télévisées sur Rome, les Borgia ou bientôt sur Versailles. L'histoire, qui était un lien collectif, se transforme en une mémoire individuelle, affective. Elle subit une appropriation par chacun d'entre nous qui entretient avec le passé un rapport parfois accusateur (dans le culte de la repentance), parfois imaginatif et merveilleux (comme en témoigne l'explosion de la fantasy, qui va du Seigneur des anneaux à Game of Thrones). Le passé est appréhendé comme le merveilleux ou le diabolique de nos sociétés démocratiques. Peut-être même que ce rapport ludique et subjectif au passé est l'une des marques de l'infantilisation du monde. Le passé épouse chaque jour un peu plus les caractéristiques du jeu vidéo.

    « La France traverse une crise identitaire profonde, une des plus graves de son histoire » avez-vous affirmé. Pourquoi ?  

    Cette crise est grave, justement, parce qu'elle n'apparaît pas à l'œil nu. C'était, en revanche, le cas des guerres de Religion, de la Révolution, des autres phénomènes bruyants de notre histoire. La crise contemporaine va plus loin. Quelques éléments très simples en témoignent. La France a été pendant des siècles un pays profondément paysan et chrétien. Le taux de la population active dans l'agriculture est aujourd'hui de moins de 2 %. Vatican II a signalé et accéléré une déchristianisation évidente.

    La France était un pays attaché à sa souveraineté. Elle a éclaté depuis une trentaine d'années vers le haut et vers le bas : insertion difficile dans un ensemble européen, forte poussée décentralisatrice. La fin de la guerre d'Algérie a mis un terme à la projection mondiale de notre pays. La faiblesse de l'État central a fait le reste. En outre, la pression migratoire alimente l'inquiétude de nos concitoyens. Ce n'est pas en soi l'immigration qui fait problème, mais l'arrivée massive d'une population pour la première fois difficile à soumettre aux critères de la francité traditionnelle. Enfin, la France a constamment été en guerre, c'était une nation militaire ; elle est peut-être aujourd'hui « en danger de paix ». Bref, nous vivons le passage d'un modèle de nation à un autre.

    Nostalgie du récit national, de la chronologie, des grands hommes, un peuple a-t-il besoin de mythes ?

    Le système d'information dont la dialectique binaire interdit toute nuance réduit le partage des historiens entre, d'un côté, les partisans du roman national à restaurer et, de l'autre, l'ouverture à une histoire que la pression de la mémoire coloniale a rendue culpabilisatrice. Je ne me reconnais dans aucun de ces deux camps. On assiste aujourd'hui, c'est un fait, à une offensive des avocats d'une restauration du « roman national ». Ce « roman national », dont on m'attribue généreusement la paternité de l'expression, est mort, et ce ne sont pas des incantations qui le ressusciteront. Il exprime une histoire qui ne se fait plus depuis trois quarts de siècle, depuis les Annales. Si roman il y a, il lui faut une belle fin, un happy end. Or, si l'on suit Lavisse, « le maître » du roman national, ce dernier s'achève après la victoire de 1918. Depuis, l'histoire de France a connu nombre de défaites militaires, une baisse d'influence à travers le monde, un chômage envahissant, un avenir d'inquiétude. Inversement, l'histoire globalisée est nécessaire à l'heure de la mondialisation, mais elle dissimule le plus souvent la revendication d'une histoire écrite seulement du point des vues des victimes, et purement moralisatrice, puisqu'elle déchiffre le passé à travers la grille des critères moraux du présent. Ce qu'illustrent les mots choisis dans le programme d'histoire en 4e et 3e « Un monde dominé par l'Europe : empires coloniaux, échanges commerciaux et traites négrières.» La « domination », condamnable, a remplacé l'« expansion », dont la domination n'est que l'un des effets. Les empires coloniaux sont nés des rivalités entre nations européennes ; quant aux traites négrières, si atroces qu'elles aient été, elles ne sont pas le trait principal des XVIIe et XVIIIe siècles ; mais leur étude est un des effets de la loi Taubira… Nous sommes face au péché de moralisme et d'anachronisme où Marc Bloch voyait la pire dérive du métier d'historien.

    Que répondre à un jeune de 20 ans qui considère que l'histoire ne sert à rien ?

    Lui dire que l'histoire a l'air de ne servir à rien parce qu'elle sert à tout. Qu'elle est au collectif ce que la mémoire est aux individus. Si vous perdez la mémoire, vous savez ce qui arrive. L'Alzheimer historique ne vaut pas mieux que l'Alzheimer cérébral. 

     

    Pierre Nora est un historien français, membre de l'Académie française, connu pour ses travaux sur le « sentiment national » et sa composante mémorielle. Il a notamment dirigé l'ouvrage collectif: Les lieux de mémoire.

    Entretien par Vincent Tremolet de Villers - Figarovox    

     

  • Cocktail explosif fin 2022 pour la France et l’UE : Italie, gaz russe, zone euro ! par Marc Rousset

    La Commission européenne ne se contente plus d’alerter sur l’approvisionnement en gaz pour cet hiver 2022/2023, mais prévoit également des difficultés pour l’hiver 2023-2024. Baisser la consommation de gaz de 15 % entre août 2022 et mars 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années conduira néanmoins à des coupures d’électricité et de gaz pour les particuliers et les industries si la Russie arrête ou diminue très fortement ses fournitures de gaz !

    Un arrêt des livraisons de gaz russe réduirait la valeur du PIB allemand de 5 % entre 2022 et 2024, a calculé le Fonds monétaire international (FMI). Nord Stream achemine actuellement seulement 20 % des 55 milliards de m3 annuels de gaz. Les Allemands verront bientôt leur facture quadrupler afin d’éviter la faillite du groupe énergétique allemand Uniper, malgré une aide financière gigantesque de l’État allemand. Uniper doit en effet acheter du gaz au comptant sur le marché européen où le prix de référence néerlandais a atteint aujourd’hui le prix faramineux de 190 euros le mégawattheure (MWh) ! Uniper, qui emploie 12 000 salariés dans le monde, perd actuellement des dizaines de millions d’euros chaque jour !

    MARC ROUSSET.jpgAprès la prise de participation de 25 % du gouvernement allemand dans Lufthansa pendant la crise du Covid, c’est désormais au tour d’Uniper d’être secouru par l’État allemand, sous la forme d’une prise de participation de 30 % du capital, à un prix cassé de 1,70 euros l’action, le titre ayant perdu 75 % de sa valeur en 6 mois. Le groupe bénéficiera aussi d’un prêt obligataire de 7,7 milliards d’euros convertible en actions. De plus, la banque publique de sauvetage KfW qui avait déjà prêté 2 milliards d’euros, va procéder à un prêt supplémentaire de 7 milliards d’euros ! L’entreprise a surtout réussi à obtenir du gouvernement allemand la possibilité de répercuter sur ses clients, dès le 1er octobre 2022, 90 % des surcoûts des achats de gaz sur le marché. Le gouvernement allemand s’inquiète d’un automne social chaud d’autant plus que les nombreuses critiques sur cette politique suicidaire des sanctions vis-à-vis de la Russie se font de plus en plus vives ! Scholz est une sorte de Hollande bis, un mauvais chancelier pour l’Allemagne.

    Selon Poutine les pays européens ont sous-estimé l’importance des sources d’énergies traditionnelles et ont trop misé sur les sources d’énergie non traditionnelles telles que le soleil et le vent. Les Européens, selon le Président russe, font la même erreur que pour les valeurs sociétales en oubliant la famille traditionnelle avec des enfants, s’intéressant beaucoup trop aux valeurs décadentes LGBT.

    Poutine remarque également que les Polonais ont voulu fermer le gazoduc Yamal qui leur apportait du gaz russe, mais que c’était en fait pour remettre en marche le gazoduc Yamal dans le sens inverse, afin d’acheter du gaz à l’Allemagne car le prix allemand du contrat à long terme était 4 fois moins cher que le prix payé par les Polonais ! On réalise mieux la folie des Allemands, pour plaire à l’Amérique et à l’OTAN, de vouloir sanctionner la Russie qui leur fournissait, grâce aux bonnes relations avec l’ancien chancelier Schroeder, un gaz très compétitif pour l’industrie allemande.

    Gazprom vient d’annoncer une nouvelle réduction des livraisons de Nord Stream, à 20 % des capacités, au lieu de 40 % jusqu’à présent. Gazprom invoque une turbine de Siemens en réparation au Canada toujours pas parvenue à destination, en raison des sanctions, et la nécessité de maintenance d’une seconde turbine. On apprend en même temps, ce qui est assez cocasse, que la Russie se fera un plaisir de fournir 700 millions de de m3 de gaz supplémentaire à la Hongrie, à un prix canon, en plus des 4,5 milliards de m3 déjà vendus annuellement à Budapest ! Il n’est donc pas étonnant que le moral des investisseurs et des chefs d’entreprise se dégrade en Allemagne. « La récession frappe à la porte, on ne peut plus l’exclure », selon un économiste allemand de l’Ifo.
    L’inquiétude des bien-pensants, valets antirusses de l’Amérique et de l’OTAN, pour l’unité et la stabilité de l’UE grandit aussi en Europe, suite à la démission forcée de Mario Draghi. Le parti patriote Fratelli d’Italia, présidé par Giorgia Meloni, arriverait en tête avec 23,8 % des voix devant le Parti démocrate avec 22,1 % et la Ligue de Matteo Salvini avec 14 %. Meloni ne prône pas une sortie radicale de l’UE, mais elle souhaite une révision des traités et la substitution d’une « confédération d’États souverains à l’UE. Avec la ligue de Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi (7,4 % des voix), Fratelli d’Italia pourrait constituer une coalition et gagner les prochaines élections en septembre 2022.

    L’Italie pourrait donc virer à droite toute le 25 septembre 2022, lors des élections législatives anticipées. Si la droite patriote italienne remporte les élections, il peut y avoir « une chance de contagion. » dans l’UE, ce qui serait une excellente nouvelle pour la France et les patriotes français, en même temps qu’une victoire morale pour Éric Zemmour ! Seule la bêtise, l’étroitesse d’esprit et l’égoïsme politicien à court terme de Marine Le Pen ainsi que de LR qui lutte pour sa survie, ont eu pour effet qu’il n’y ait pas une cinquantaine de plus de députés de Droite aujourd’hui à l’Assemblée nationale française ! Toutes choses égales par ailleurs, Giorgia Meloni de Fratelli d’Italia, c’est Éric Zemmour de Reconquête en France, Matteo Salvini de la Ligue, c’est Marine le Pen, mais en beaucoup plus intelligent, et Sivio Berlusconi de Forza Italia, c’est Laurent Wauquiez de LR en beaucoup plus âgé, infiniment plus riche et moins érudit.

    Grâce aux 192 milliards du plan de relance de Bruxelles « Il Dottore » Draghi, vendu à l’Amérique, pensait avoir vacciné l’Italie contre le patriotisme, mais la coalition italienne de Droite pourrait bien faire exploser l’UE et la zone euro. Poutine pourrait trouver en Silvio Berlusconi, dont il est déjà très proche à titre personnel, et en son fervent admirateur Salvini, de nouveaux amis au pouvoir, en plus du hongrois Viktor Orban !

    Les marchés tremblent et scrutent avec attention la situation. Le coût de la dette italienne est reparti à la hausse et la bourse de Milan est en berne. L’écart entre les taux d’intérêt allemand et italien à dix ans est de 2,20 % et pourrait monter jusqu’à 3 % très rapidement. L’Italie croule sous une dette colossale de plus de 2700 milliards d’euros, soit 150 % de son PIB, le ratio d’endettement le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Il y a possibilité d’explosion de la zone euro. De plus, l’Italie est ultra-dépendante du gaz russe (43 % de ses importations) et prend de plein fouet l’attitude antirusse de Draghi sur la guerre en Ukraine avec une diminution des livraisons de gaz russe et une inflation de 8 % qui s’emballe ! L’UE redoute une crise politique et économique qui plomberait la zone euro en envoyant un message de désunion à Poutine. Le Président russe se réjouit de voir la tête de Mario Draghi servie sur un plateau, après celle du va-t-en guerre anglais Boris Johnson !

    Ce qui pourrait libérer et déterminer le peuple italien, c’est le bilan catastrophique de Draghi en matière d’invasion migratoire et d’insécurité, tout comme dans la France de Macron, ce dont ne parlent pas bien évidemment ni les médias pensants, ni les traîtres qui nous dirigent, ni les technocrates de l’UE affidés à Washington et à l’OTAN ! Macron/Draghi : bonnet blanc et blanc bonnet ! Alors que 4 120 immigrants clandestins débarquaient en moyenne sur 6 mois avec Salvini, du temps où il était ministre italien de l’Intérieur, les chiffres ont explosé à 34 000 pour le premier semestre 2022 avec Draghi ! Selon Giorgia Meloni il n’y a plus de temps à perdre en matière d’insécurité qui est directement liée à l’immigration ! Puissent les Français entendre aussi son message : « À combien d’agressions et de violences devrons-nous assister pour admettre qu’il y a en Italie un énorme problème de sécurité ? il n’y a plus de temps à perdre ». Le résultat des courses en Italie, ce sera donc : Adieu et Bon débarras Draghi ! Avec un pays convoqué aux urnes le 25 septembre ! L’alliance des droites patriotes italiennes devrait l’emporter sans difficultés face à un M5S scindé en deux et une gauche italienne désunie en déroute.

    La troisième raison pour laquelle Macron et les bien-pensants peuvent se faire du souci est que la BCE, outil de puissance monétaire permettant de dépenser sans compter, fait face à la quadrature du cercle entre l’inflation et la récession qui menacent et va devenir très rapidement un outil d’impuissance supplémentaire du politiquement correct ! La BCE est en train d’accoucher d’une souris, dans l’attente de l’explosion à venir de la zone euro ! Les faucons de la BCE, comme condition de l’approbation du nouvel instrument monétaire destiné à soutenir les pays les plus fragiles et les plus endettés tels que l’Italie, ont obtenu l’augmentation immédiate des taux d’intérêt de 0,50 % pour en finir avec les taux négatifs et ramener les taux à 0 %, alors que l’inflation est de 8,6 % dans la zone euro, ce qui est insuffisant pour combattre l’inflation, même si une deuxième hausse des taux de 0,50 % est prévue en septembre 2022.

    Mais le nouvel instrument d’intervention monétaire, comble du génie technocratique de la BCE et de l’UE, qui a été conçu pour aider avant tout l’Italie, est assorti de conditions telles que par définition le nouveau gouvernement eurosceptique italien en octobre 2022 ne pourra pas l’utiliser ! Le pays utilisateur du nouvel outil « Instrument de protection de la transmission » (IPT), terme barbare incompréhensible pour le grand public qui signifie tout simplement rachat de sa dette avec émission monétaire supplémentaire par la BCE , devra en effet se trouver en conformité avec le cadre budgétaire de l’Union européenne : pas de déficit excessif, pas d’endettement débridé, pas de déséquilibre macroéconomique grave, respect des critères édictés par Bruxelles pour le plan de déploiement des 192 milliards du plan italien de relance, respect des valeurs sociétales défendues par l’UE. En réalité, le gouvernement eurosceptique italien devra quitter la zone euro, réintroduire la lire, dévaluer d’au moins 20 % et, suite à la déflagration italienne et à l’augmentation subite des taux d’intérêt, la France n’aura pas d’autre choix que de suivre avant même la fin de cette année 2022 ! Tout ça pour expliquer au lecteur que le volcan de la zone euro va certainement exploser fin 2022 !

    Les dirigeants politiques, style Macron et Draghi, ont reporté leur incurie pendant la crise du Covid sur la BCE, avec la politique budgétaire insensée du quoi qu’il en coûte (augmentation de la dette publique française de 400 milliards d’euros par Macron !) ; le temps est venu maintenant de régler la note démentielle qui se traduira par la faillite de l’Italie, de la France et l’explosion de la zone euro dans les six mois qui viennent ! Poutine n’a donc plus qu’à attendre de voir toutes les démocraties ouest-européennes s’écrouler, avant de prendre le contrôle complet de l’Ukraine s’il le souhaite, fin 2022 ! Christine Lagarde finira la corde au cou car elle ne peut plus assumer la dette démentielle des pays de l’Europe du Sud en menaçant d’intervenir de nouveau avec une augmentation de la masse monétaire du type « assouplissement monétaire quantitatif » ; ce serait sinon condamner la zone euro dans son ensemble à finir comme l’Allemagne en 1923 avec une énorme hyper-inflation !

    La BCE, consciente de l’impasse dans laquelle elle se trouve face à toutes ces contradictions, a déclaré publiquement qu’elle va cesser de faire des prévisions ! Les patriotes italiens doivent donc se tenir prêts pour prendre le pouvoir le 25 septembre 2022 et les patriotes français lors des nouvelles élections à venir fin 2022 ou début 2023 au plus tard, lorsque la zone euro explosera et que la situation politique, économique, sociale, financière et monétaire sera devenue intenable pour Macron ! Le prix de l’or montera alors subitement en flèche à la verticale, comme en 1923, à des niveaux insoupçonnés !

  • Des preuves de la faillite diluvienne à venir de la France de Macron ! par Marc Rousset

    Eté 2012 : la France en faillite | Le Club de Mediapart

     

    Dormez bien, braves gens, et partez en vacances pour le 14 juillet, l’incompétent Macron et les élites démagogiques de nos partis politiques électoralistes veillent sur vous !

    Les technocrates de l’UE et les élites irresponsables des États ont voulu jouer aux matamores avec la Russie ; ils doivent cependant d’ores et déjà en rabattre et préparer les Français à des coupures de gaz ! Il en est exactement de même pour la situation économique de la France depuis 40 ans, mais avec des conséquences infiniment plus catastrophiques.

    L’amateurisme régalien a malheureusement des conséquences dramatiques pour la vie des Français car les prix de l’énergie explosent, le pouvoir d’achat diminue et on nous annonce maintenant des coupures de gaz pour l’hiver ! Macron n’est qu’un arriviste, narcissique, démagogue, manipulateur, n’ayant rien d’un homme d’État ! Malheur à un peuple dont le roi est un enfant insouciant sans progéniture, marié à une épouse qui a l’âge de sa mère !

    MARC ROUSSET.jpgSelon Marine le Pen, « la priorité du RN, c’est le pouvoir d’achat « ! C’est la principale raison de son succès électoral ! La priorité d’Éric Zemmour et de Reconquête, c’est l’immigration, l’identité, la démographie, l’avenir de la France, le changement de politique étrangère, éviter la faillite du pays !  Comme disait de Gasperi, un des pères fondateurs de l’Europe : « L’homme d’État pense aux prochaines générations, le politicien pense aux prochaines élections ». Résultat des courses : Marine le Pen 89 députés – Zemmour 0 député ! Trop de Français, même patriotes, ont donc voté comme des consommateurs irresponsables et non comme des citoyens responsables, sans voir plus loin que le bout de leur nez !

    Francis Mer, polytechnicien, ingénieur du Corps des mines, fut non seulement un grand chef d’entreprise responsable, président entre autres de Sacilor, mais il fut aussi de 2002 à 2004, ministre des Finances de Jacques Chirac. Lorsqu’il lui fit remarquer déjà à l’époque, avant même François Fillon donc, que la France était dans une situation de faillite, que cela ne pouvait pas continuer ainsi, Chirac se fit un plaisir de le rassurer, de lui expliquer qu’il était trop sérieux et novice en politique, et qu’il ne fallait surtout pas se faire du souci !

    François Fillon, lui, a tenu le vendredi 21 septembre 2007, en Corse, devant des agriculteurs les propos suivants : « Je suis à la tête d’un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d’un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique, je suis à la tête d’un État qui n’a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans… Ça ne peut pas durer ! ». La réponse de l’ancien Premier ministre socialiste Jospin fut la suivante : « Faillite ? Mais non, certainement pas » (..) S’il y a faillite, c’est d’abord la faillite de la politique de la droite depuis 2002 ! ».

    La plupart des pays européens reprochaient déjà à la France son manque d’efforts dans la réduction de ses déficits (2,6 % du PIB en 2006). Les Français manipulés par Macron, la pensée unique et les médias, suite à un coup d’État judiciaire monté avec l’appui de François Hollande, se sont privés des services de cet homme d’État, pour une ridicule histoire de salaire de sa femme Pénélope dont les montants en jeu n’avaient aucun rapport avec les services inestimables qu’il pouvait apporter à la France ou les calamiteux 2 500 000 immigrants extra-européens apportés par Macron dans ses valises durant son quinquennat, ni aucun rapport avec des escroqueries ou dissimulations régaliennes significatives au niveau international dans des paradis fiscaux « off-shore » !
    Après nous le déluge, comme disait madame de Pompadour à son amant Louis XV, suite aux conséquences dramatiques de la défaite de Rossbach, le 7 novembre 1757, où Louis XV perdit le septième de son armée, ce qui conduisit finalement à la défaite de la guerre de Sept Ans. Cette guerre se termina par le plus grand traité calamiteux de l’histoire de France, le Traité de Paris en 1763, avec la perte de l’Amérique du Nord et des Indes pour la France ! La Pompadour l’invitait cependant à ne pas penser aux conséquences dramatiques de cette guerre perdue. C’est ce que font aujourd’hui le RN, Renaissance, Nupes et même LR qui ne veut pas être en reste en matière de dépenses budgétaires scandaleusement élevées conduisant la France à la faillite ! Macron, c’est aujourd’hui Louis XV, mais s’il connait la révolution sociale et politique, ce qui est probable, il peut aussi être un second Louis XVI !

    Le débat parlementaire démagogique et cacophonique qui s’annonce à l’Assemblée parlementaire est une preuve supplémentaire de la décadence française qui ne concerne pas que les élites, mais aussi une immense majorité d’une population française déboussolée et décérébrée par la pensée unique. Une discussion va avoir lieu à l’Assemblée nationale sur les amendements à deux projets de loi (pouvoir d’achat et loi de finances rectificative). Les députés et les chefs de partis ont tous leurs recettes pour surenchérir dans les dépenses (plus de 100 milliards d’euros d’amendements cumulés alors que le projet gouvernemental s’élève déjà à 20 milliards d’euros), mais il n’y a absolument personne pour faire la moindre proposition sérieuse d‘économies ! C’est toute la différence qu’il y a entre des électeurs suisses responsables et les électeurs français irresponsables ! La honte la plus totale et rien d’autre qui conduira les Français d’ici 2 ans à une faillite spectaculaire méritée, tout comme la déroute méritée de l’armée française en 1940, si l’on en croit le fameux ouvrage « L’Etrange Défaite » !

    Même le groupe LR , de peur de perdre des électeurs, se joint à la curée irresponsable en défendant un blocage des prix du carburant à 1,50 euros le litre maximum, mais en jouant sur une baisse de la fiscalité (TIPCE et TVA). Et tant pis si cette mesure représente un gouffre financier pour les caisses de l’État : 30 milliards d’euros par an si les prix à la pompe restent à 2,10 euros le litre, 7 milliards de plus pour les baisser à 1,87 euros ; on doit donc approcher les 50 milliards pour arriver à 1,50 euros maximum !

    Cette attitude des partis français, style IVe République, est d’autant plus inacceptable que le déficit public actuel avec les seules dépenses de la loi pouvoir d’achat projetée par le gouvernement, compte tenu de la loi de finances rectificative, s’élève déjà à – 168,5 milliards d’euros, pour des recettes du budget de l’État de seulement 315,2 milliards d’euros, soit un déficit public qui représente déjà 53 % du budget de l’État. Si l’on y ajoute les 100 milliards d’amendements des partis, le déficit public serait donc de 268,5 milliards d’euros pour des recettes inchangées de 315, 2 milliards d’euros, autant dire que la France, pour simplifier schématiquement, dépenserait donc environ le double de ses recettes ! Peut-on imaginer un ménage qui dépense le double de son salaire, voilà ce que souhaitent les partis politiques français actuellement dans le débat qui se déroule à l’Assemblée nationale ! L’inconscience, la folie, l’irresponsabilité, la décadence et un jour les fourches caudines du FMI et la ruine du pays failli ! Espérons que les Gilets jaunes ne s’empareront pas un jour de l’Élysée comme les habitants du Sri-Lanka ont envahi le palais présidentiel à Colombo !

    Un autre petit calcul très simple, compte tenu de l’énormité actuelle de la dette et des taux d’intérêt à long terme normaux de 6 %, doit permettre aussi au lecteur de comprendre la gravité de la situation financière de la France ! Les taux d’intérêt sont en train de remonter et, selon le président de la banque de France Villeroy de Galhau, toute augmentation des taux d’intérêt de 1 % représente pour le budget de l’État une dépense supplémentaire de 40 milliards d’euros au bout de 10 ans. Avec 6 % d’intérêt, cela représente donc, pour les seuls intérêt à payer, une somme de 240 milliards d’euros ! Comme les recettes de l’État sont d’environ 300 milliards d’euros, cela signifie donc qu’avec un taux d’intérêt de 6 %, la France utiliserait 80 % de ses recettes fiscales pour payer les seuls intérêts ! Il resterait donc seulement 60 milliards d’euros, ce qui représente environ le budget de l’Éducation nationale ! Quant au reste, impossible de payer les fonctionnaires et d’assumer les dépenses de l’État ! Pour toutes les raisons ci-dessus mentionnées, les Français doivent donc arrêter de rêver, de dépenser, de raisonner comme des nantis parvenus, alors que la dette par Français est de 100 000 euros à la naissance, si l’on tient compte des sommes dues hors bilan de l’État français ! Macron n’est donc plus qu’un manipulateur assis sur un volcan qui va exploser, pour l’envoyer « ad patres » !

    Cela nous amène, comme Julius Evola dans son ouvrage « Les hommes au milieu de ruines » de douter de la viabilité des démocraties occidentales avec des élites progressistes idéologues, et des électeurs individualistes qui ont un comportement citoyen irresponsable ! Pensons également à « l’Etrange Défaite » de Marc Bloch et à la réflexion de Churchill : « Lorsque vous parlez 5 minutes à un électeur moyen, vous doutez de la démocratie ». Le Président Poutine a donc cent fois raison de refuser à ce que l’on injecte le système décadent des démocraties occidentales dans une Russie qui a besoin d’être forte et commandée par un homme fort, face à tous les dangers qui menacent la Russie de l’intérieur ou de l’extérieur ! Poutine l’a montré en élevant subitement très fortement l’âge de la retraite car c’était l’intérêt supérieur du pays, ce que ne souhaitaient pas les Russes qui partaient cependant seulement à l’âge de 55 ans.

    En conclusion, on peut dire que, depuis le décès de Georges Pompidou, soit depuis environ 50 ans, la France a été dirigée par des dirigeants progressistes incapables imprégnés de socialisme qui l’ont conduit à la ruine et à la faillite que nous connaîtrons d’ici 2 ans au plus tard ! Les élites seront responsables, mais une majorité de Français inconscients non plus ne l’auront pas volé, puisqu’ils n’ont pas hésité à sortir Fillon et à élire Macron, pour le réélire ensuite ! Les partis RN, Renaissance, Nupes et en grande partie LR sont des partis indignes qui n’ont aucun sens du bien commun. Marine le Pen est une incapable qui vit de l’héritage de son père et de sa seule démagogie ! Lors des dernières élections, seuls 7 % des Français qui ont voté Zemmour ont montré qu’ils étaient non seulement patriotes, mais aussi responsables et intelligents ! C’est insuffisant et ridicule pour un soi-disant grand peuple !

    Une seule valeur refuge possible avant le déluge, le maelstrom, le tsunami, la faillite et la banqueroute qui se déclencheront prochainement en France sans prévenir en emportant tout sur leur passage : l’or, les objets précieux et les actifs physiques réels ! Oublions les métavers ! La crise économique à venir, nonobstant des mouvements sociaux et politiques, sera d’une violence comparable à celle de l’Allemagne en 1923 avec une hyper-inflation stratosphérique et dantesque !

  • Éphémérides du mois de mai : Table des Matières...

    3788544541.jpg1 : 1402 : Début de l'expédition de Jean de Béthencourt. 1449 : Institution par les Orfèvres parisiens de l’Offrande du May à Notre-Dame de Paris. 1569 : Charles IX lance la coutume du muguet du premier mai. 1635 : Pose de la première pierre de la Chapelle de la Sorbonne. 1633 : Naissance de Vauban. 1802 : Fondation de l'École militaire de Saint Cyr. 1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux. 1909 : Délimitation de l'aire de production du Cognac. 1957 : Millénaire de la Foire du Trône...

    2 : 1519 : Mort de Léonard de Vinci. 1598 : Paix de Vervins. 1688 : Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). 1684 : La Fontaine entre à l'Académie française. 1808 : Soulèvement du peuple de Madrid contre les Français, et début de la Guerre d'Espagne... 1841 : La Ville de Paris offre une épée, pour son baptême, au fils du Duc d'Orléans, Philippe VII. 1857 : Mort d'Alfred de Musset. 1888 : Naissance de Maxime Real del Sarte.

    : 1324 : Première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse. 1753 : Naissance de Jeanne-Renée de Bombelles. 1766 : Création de l'Agrégation. 1803 : La cession de la Louisiane aux États-Unis devient définitive. 1822 : Début des travaux du Canal Saint-Martin. 1902 : Naissance d'Alfred Kastler. 1908 : Inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban, à Harissa. 1925 : Décès de Clément Ader, père de l'aviation. 1938 : Début du voyage de Maurras en Espagne, "chez Franco"... 1958 : Réouverture du Musée de la Chartreuse de Douai. 2002 : Lancement du satellite SPOT 5.

    : Évocation: Les Chambiges, père et fils (Martin et Pierre), constructeurs de cathédrales, élèvent à Beauvais (cathédrale Saint-Pierre) le choeur ogival le plus haut du monde: 46 mètres 77. L'autoroute "A 13" (première autoroute française) déclarée d'utilité publique...

    : 1492 : Fondation d'Ajaccio : achèvement de la construction du Bastion fortifié. 1789 : Ouverture des États Généraux. 1821 : Mort de Napoléon. 1912 : Naissance de Gérald Van der Kemp, le "sauveur" de Versailles...

    6 : 1211 : Lancement de la construction de l'actuelle cathédrale de Reims. 1309 : Mort de Charles II d'Anjou, premier "chroniqueur" du Carnaval... 1576 : Paix de Beaulieu (fin de la 5ème Guerre de religion). 1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles. 1697 : Pointis s'empare de Carthagène.  1717 : Pierre Premier, Tsar de toutes les Russies, entame une visite de deux mois en France. 1794 : Mort de Suzanne Necker. 1871 : Naissance de François-Auguste-Victor Grignard. 1994 : Inauguration du Tunnel sous la Manche.

    7 : 1274 : Ouverture du Second Concile de Lyon. 1463 : Grand incendie de Toulouse. 1794 : Adoption du culte de l'Être Suprême. 1866 : Naissance d'Arthème Fayard, fils. Aux origines de L'Histoire de France de Jacques Bainville...  1945 : Signature de la reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie. 1954 : Chute de Dien Bien Phu. 1990 : Les Gorges du Verdon deviennent un Site national protégé.

    : 1429 : Jeanne d'Arc libère Orléans. 1794 : Lavoisier guillotiné. 1837 : Mort de Jules Dumont d'Urville. 1902 : Éruption de la Montagne Pelée. 1921 : Premier Cortège de la Fête nationale de Jeanne d'Arc et du Patriotisme...

    9 : 1769 : Bataille de Ponte Novu. 1789 : Mort de Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval. 1836 : Naissance de Ferdinand Monoyer. 1927 : Disparition de Nungesser et Coli. 1950 : Création de la CECA. 

    10 : 1752 : Guettard formule l'hypothèse selon laquelle les Puys d'Auvergne sont, en réalité, d'anciens volcans... 1774 : Mort de Louis XV / Avènement de Louis XVI. 1788 : Naissance d'Augustin Fresnel. 1807 : Mort de Rochambeau. 1871 : Traité de Francfort-sur-le-Main : la France perd l'Alsace-Lorraine... 1927 : Première sortie en mer pour le Béarn, premier porte avions français... 1938 : Création de "The Cloister" (le "Musée des cloîtres"), à New-York. 2016 : Réouverture de la Galerie des Carrosses de Versailles.

    11 : Vers 477 : Célébration de Saint Mamert, premier des trois "Saints de glace"... 1258 : Traité de Corbeil : Louis IX acquiert "les citadelles du vertige"... 1696 : Décès de La Bruyère. 1708 : Mort de Jules-Hardouin Mansart. 1745 : Victoire de Fontenoy. 1759 : Naissance de Jean-Baptiste Cléry. 1896 : Mort d'Henri Cernuschi, et legs de ses collections à la Ville de Paris. 1946 : Loi de "Dévolution des Biens de Presse" : l'imprimerie ultra-moderne de "L'Action française" légalement volée par l'Humanité... 2016 : Première exposition organisée sur Masséot Abaquesne...

    12 : 1003 : Mort de Sylvestre II. 1588 : Journée des Barricades à Paris. 1842 : Naissance de Jules Massenet. 1845 : Naissance de Gabriel Fauré. 1925 : Mort du Général Mangin. 1930 : Première traversée sans escale de l'Atlantique Sud par Jean Mermoz. 1968 : Ouverture du Parc animalier de Thoiry. 1972 : Création du Parc Régional naturel de Corse. 2018 : ré-ouverture au public du Hameau de Marie-Antoinette, intégralement restauré...

    13 : 1753 : Naissance de Lazare Carnot, organisateur du Génocide vendéen. 1908 : Inauguration du château du Haut-Kœnigsbourg restauré. 1958 : Putsch d'Alger...

    14 : 841 : Incursions vikings. 1506 : Louis XII proclamé Père du peuple. 1610 : Assassinat d'Henri IV. 1643 : Mort de Louis XIII. 1952 : Champs de Bataille classé Monument historique.

    15 : 1685 : Le Doge de Gênes est à Versailles pour demander pardon à Louis XIV... 1703 : Décès de Charles Perrault. 1768 : La Corse devient française. 1842 : Mort de Las Cases, rédacteur du Mémorial de Sainte-Hélène. 1859 : Naissance de Pierre Curie. 1954 : Mort de Maxime Real del Sarte.

    16 : 1509 : Consécration de la cathédrale Saint Jean Baptiste de Perpignan. 1770 : Le Renversement des Alliances en action: mariage du duc de Berry (futur Louis XVI) et de Marie-Antoinette d'Autriche. 1920 : Canonisation de Jeanne d'Arc. 1951 : Mort "en service commandé" de François Hussenot, inventeur des "boîtes noires"...

    17 : 1642 : Fondation de Montréal. 1838 : Mort de Talleyrand. 1871  : "Paris sera à nous ou n'existera plus" : Louise Michel donne une parfaite interprétation de l'esprit révolutionnaire... 1903 : Frédéric Mistral fonde la Fèsto vierginenco. 1953 : En activité de fait depuis 1931, la Patrouille de France reçoit son nom.

    18 : 1236 : Blanche de Castille fonde l'Abbaye de Maubuisson. 1302 : Les "Mâtines de Bruges"... 1514 : François Premier épouse Claude de France. 1559 : Grand incendie de Bourges. 1875 : Bénédiction de la Croix de Provence, sur la montagne Sainte Victoire. 1922 : Charles Laveran, Prix Nobel de Médecine. 1959 : Jean XXIII institue Notre-Dame des Cyclistes... 1961 : Fin du stockage de l'eau dans le lac artificiel de Serre-Ponçon. 1990 : Inauguration de la ligne TGV Paris-Lille. 1991 : Ouverture du Centre national de la mer Nausicaa, à Boulogne-sur-mer. 2007 : Mort de Pierre-Gilles de Gennes. 2009 : le Comte de Paris reçoit la Légion d'honneur, "à titre militaire"...

    19 : 804 : Mort d'Alcuin. 1051 : Henri 1er épouse Anne de Kiev. 1303 : Mort d’Yves Hélory de Kermartin, Saint Yves. 1364 : Sacre de Charles V. 1643 : Victoire de Rocroi. 1939  : À Madrid, Franco préside le Défilé de la Victoire, célébrée dans L'Action française... 2007 : Les Journées des Plantes de Courson fêtent leur vingt-cinquième anniversaire...

    20 : 1677 : Établissement du devis pour le Pont-canal du Répudre, le premier construit en France. 1692 : Guerre de la Ligue d'Augsbourg, Tous les Bourbons au front ! 1799 : Naissance de Balzac. 1861 : Acquisition de la Collection Campana. 1983 : Découverte du Virus du Sida. 1997 : Lancement du "projet Guédelon".

    21 : 1539 : Édit de Chateauregnard, premier essai de Loterie nationale. 1681 : Ouverture au trafic du Canal du Midi. 1810 : Mort du Chevalier d'Éon. 1854 : Fondation du Félibrige. 1871 Début de la Semaine sanglante (Commune de Paris). 1911 : Mort de Georges Fabre. 1917 : Le Spirit of St. Louis de Charles Lindbergh effectue la première traversée aérienne de l'Océan Atlantique, de New York à Paris, en solitaire et sans escale. 2022 : Inauguration de "l'escalier en fer à cheval" de Fontainebleau, intégralement restauré...

    22 : 1679 : Denis Papin présente le premier autocuiseur. 1679 : Début des travaux à Marly. 1807 : Mort de l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont, le dernier confident de Louis XVI. 1808 : Naissance de Gérard de Nerval. 1818 : Ouverture de la première Caisse d'Épargne et création du "Livret A". 1871 : Bergeret, "incendiaire en chef" des Tuileries, commence sa sinistre besogne... 1885 : Mort de Victor Hugo. 1935 : Premier enregistrement de "Tout va très bien, Madame la Marquise..."

    23 : 1430 : Jeanne d'Arc prisonnière à Compiègne. 1431 : Création de l'Université de Poitiers. 1498 : Naissance de Sampiero Corso. 1648 : Décès de Louis Le Nain. 1790 : Naissance de Jules Dumont d'Urville. 1850 : Naissance de Jean-Baptiste Penon. 1908 : Naissance d'Hélène Boucher. 1937 : Mort de John D. Rockfeller. 1960 : Mort de Georges Claude. 1962 : Le paquebot de la Transat, "Ville de Marseille", débarque les premiers réfugiés d'Algérie à Marseille...

    24 : 1096 : Consécration de Saint Sernin de Toulouse. 1250 : Charte de Saint Louis aux Maronites du Liban. 1524 : Grand incendie de Troyes. 1871 : Le feu aux monuments de Paris (Commune de Paris). 1887 : Naissance de Jean de la Varende. 1935 : Premier Pèlerinage officiel des Gitans aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

    25 : 1693 : Décès de Madame de La Fayette. 1720 : La Grande peste à Marseille. 1839 : Naissance de Clément Rodier. 1856 : Naissance de Louis Franchet d'Esperey. 1888 : Mistral récite l'Ôde à la Race Latine à Montpellier. 1923 : Premières Vingt-Quatre heures du Mans. 1941 : Première célébration de la Fête des Mères.

    26 : 1445 : Charles VII crée les premières compagnies de l'Armée permanente. 1602 : Naissance de Philippe de Champaigne. 1942 : Début de la bataille de Bir-Hakeim. 2003 : Lancement de Galileo.

    27 : 1653 : Découverte à Tournai de la tombe de Childéric 1er, père de Clovis. 1797 : Gracchus Babeuf est guillotiné. 1798 : Mort en déportation de Guillaume-Alexandre Tronson du Coudray, défenseur de Marie-Antoinette. 1955 : Premier vol de la Caravelle (débuts de l'aventure aéronautique: Concorde, Airbus, Ariane, EADS.....). 2015 : La Résistance royaliste à l'honneur : la Ville de Paris donne à l'une de ses places le nom de Jacques et Mireille Renouvin...

    28 : Évocation : Quand la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais a reçu, au XIIIème siècle, son extraordinaire vitrail du Miracle de Théophile. Célébration de Saint Germain de Paris...

    29 : 1067 : Dédicace de Saint Martin des Champs, site sur lequel s'élève aujourd'hui le Conservatoire National des Arts et Métiers. 1346 : Ordonnance de Brunoy, première Réglementation forestière française. 1698 : Naissance de Bouchardon. 1825 : Sacre de Charles X. 1827 : Naissance de Léon Edoux; aux origines du mot "ascenseur"... 1927 : 30.000 participants au Rassemblement Royaliste de Barbentane. 1935 : Lancement du paquebot Normandie. 1942 : Port de l'étoile jaune obligatoire en zone occupée.

    30 : 1431 : Martyre de Jeanne d'Arc. 1631 : Création de La Gazette de France. 1778 : Mort de Voltaire. 1858 : Alexandre II inaugure la cathédrale Saint Isaac de Saint Petersbourg, oeuvre d'Auguste Ricard de Montferrand. 1952 : Premier spectacle Son et Lumière, à Chambord. 1996 : Les têtes des sept moines trappistes de Tibhirine sont retrouvées...

    31 : 1864 : Fin des travaux de restauration de Notre-Dame de Paris par Viollet-le-Duc. 1868 : Première Course cycliste, à Saint-Cloud. 1878 : Louis II de Bavière lance la construction d'une réplique de Versailles : Herrenchiemsee... 1911 : Naissance de Maurice Allais. 1987 : Ouverture du Futuroscope de Poitiers. 2003 : Dernier vol commercial pour Concorde. 2013 : Première remise du Prix Maurice Allais de Science Economique... 

     

    Et pour les Éphémérides des mois d'Avril et de Juin :

    Éphémérides du mois d'avril...

    Éphémérides du mois de Juin... 

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  • Dans Politique Magazine, Contre l’épidémie : « Fermez les églises » !, par François Schwerer.

    Le président chinois, Xi Jinping a déclaré au directeur général de l’OMS, le 28 janvier 2020, que « l’épidémie est un démon. Nous ne pouvons pas laisser le démon se terrer. »

    Pour la Chine de toujours, « la politique n’est qu’une forme suprême de l’art médical ». Elle se doit donc de purifier l’ensemble du corps social de tout ce qui le corrompt. En 2017, dans un discours au Parti communiste chinois, il avait dénoncé l’extrémisme religieux comme un poison devant être éradiqué. Pour lui, seule la religion chinoise traditionnelle est bonne. C’est pourquoi les hôpitaux bâtis à la hâte dans la périphérie de Wuhan s’appellent « l’hôpital du dieu du mont tonnerre » et « l’hôpital du dieu du mont volcan ». « Ainsi la religion est considérée par le pouvoir chinois à la fois comme la source du mal qu’il faut combattre et comme la solution pour venir à bout de ce même mal : à la fois le poison et le remède. Lorsqu’elle est entre les mains du pouvoir qui l’utilise pour ses objectifs politiques, c’est un remède, mais lorsque la religion est vue par le pouvoir comme un phénomène incontrôlable qui propage des maladies idéologiques ou physiques dans le corps socio-politique, c’est un mal démoniaque contre lequel il faut lutter sans pitié » [1].

    françois Schwerer.jpgLe recours au principe de précaution

    En France, le gouvernement semble suivre la même ligne que le président chinois, à ceci près qu’il professe la religion de la laïcité. C’est pourquoi il a préconisé aux évêques de mettre en œuvre le principe de précaution inscrit dans la Constitution depuis la présidence de Jacques Chirac. Le soir du 29 février on apprenait : « pour limiter la propagation du nouveau coronavirus et conformément à l’interdiction des “rassemblements collectifs” annoncée dans le département de l’Oise par le gouvernement ce samedi, l’évêque de Beauvais et le préfet ont pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre les messes ». On est confondu devant un tel message. En effet le prétexte de la décision est la demande du gouvernement de suspendre tous les rassemblements collectifs de plus de 5 000 personnes dans un lieu confiné. Or, dans les églises de l’Oise, on ne rencontre pas 5 000 fidèles présents ensemble dans une même église pour participer à la messe dominicale.

    Hélas, cette décision venait à la suite de l’interdiction des messes dans les diocèses de Milan et de Venise et presqu’en même temps que la même interdiction dans le diocèse de Turin. Dans ce dernier diocèse, l’archevêque déplorait publiquement que l’arrêté d’interdiction pris par la Région du Piémont considère les « services religieux […] comme superflus et [sont] donc non exemptés de mesures restrictives ». Ces diocèses du nord de la France et du nord de l’Italie rejoignait ainsi des pays comme la Chine et la Corée du sud qui avaient déjà interdit les messes au prétexte de l’épidémie due au COVID-19[2].

    L’application de cette interdiction de messe laisse penser – précaution oblige – qu’on fait primer la santé au cours d’un moment de la vie terrestre sur la Vie éternelle. Que des autorités politiques interdisent des messes pour raison de santé, comme c’est le cas en Corée du sud, en Chine ou à Hong-Kong, passe encore, mais que des évêques ne s’élèvent pas contre une telle mesure montre combien les chrétiens d’aujourd’hui sont devenus tièdes. Mais, si le sel s’affadit, n’est-il pas bon à être jeté dehors et foulé aux pieds par les passants ? Ajoutons, qu’au stade actuel de l’épidémie, l’extrême dangerosité du virus n’est pas clairement établie. Il était autrement plus dangereux pour les chrétiens des catacombes d’assister à la messe, pour les chrétiens à l’époque de la Révolution de courir dans les bois ou les granges pour assister à la messe d’un prêtre réfractaire… et même de se réunir dans une église au cours des bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

    L’épidémie de la peur

    On a plutôt l’impression que les chrétiens d’aujourd’hui se conduisent comme nos premiers parents : au lieu de mettre leur confiance en Dieu, ils veulent décider par eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal et donc être « comme des dieux ». Mais, face au danger, ils s’aperçoivent aussi qu’ils sont nus.

    Non à « l’épidémie de la peur » ! comme le demande Andrea Ricardi, le fondateur de la communauté Sant’Edigio. Et de rappeler qu’à l’époque de la peste de Milan en 1576-1577, on visitait les malades, on priait avec le peuple, on faisait des processions pieds nus : « le comportement des chrétiens dans les épidémies était décisif : ceux-ci ne fuyaient pas […] mais se rendaient des visites et se soutenaient, priaient ensemble, ensevelissaient les morts ». Mais il est vrai qu’ils étaient galvanisés par saint Charles Borromée. Pragmatique, le sociologue américain Rodney Stark constate, quant à lui, que cette attitude des chrétiens avait eu pour résultat que « leur taux de survie fut bien plus élevé que celui des païens en raison de l’assistance consciencieuse, pourtant sans médicaments, et en raison du lien communautaire et social ».

    Les habitants de Padoue ont cependant sauvé l’honneur et montré la voie. Alors que toute cérémonie religieuse y était interdite, des centaines de personnes, bravant les consignes de prudence des autorités, ont participé aux obsèques d’Anna Modenese, 14 ans, décédée tragiquement d’un arrêt cardiaque le 20 février. Ils sont venus lui dire un dernier A-Dieu au cours d’une messe célébrée en plein air, à côté du cimetière du quartier de Terranegra. Le maire de la ville s’est même joint à la cérémonie, où de nombreux camarades de classes de la jeune fille étaient présents, ainsi que des collègues policiers de son père.

    L’évêque de Belley-Ars, Monseigneur Roland, a lui aussi décidé de mettre l’accent sur ce qui est essentiel. Refusant de céder à « l’épidémie de la peur[3] », et rejoignant Dostoïevski, dans Les Possédés, il nous a posé les questions fondamentales : « La panique collective à laquelle nous assistons aujourd’hui n’est-elle pas révélatrice de notre rapport faussé à la réalité de la mort ? Ne manifeste-t-elle pas les effets anxiogènes de la perte de Dieu ? Nous voulons nous cacher que nous sommes mortels et, nous étant fermés à la dimension spirituelle de notre être, nous perdons pied ». C’est pourquoi il n’a pas craint de proclamer avec force : « une église n’est pas un lieu à risque mais un lieu de salut. C’est un espace où l’on accueille celui qui est la Vie, Jésus-Christ, et où par lui, avec lui et en lui, on apprend ensemble à être vivants. Une église doit demeurer ce qu’elle est : un lieu d’espérance ! […] Un chrétien ne craint pas la mort. Il n’ignore pas qu’il est mortel, mais il sait en qui il a mis sa confiance ». Alors que le chrétien soit prudent, certes, et surtout pour les autres qu’il ne doit pas risquer de contaminer. Mais les précautions qu’il prend doivent d’abord être marquées par le souci des autres et ensuite par respect pour le corps que Dieu lui a donné. « Il ne s’expose certes pas indûment, mais il ne cherche pas non plus à se préserver ». Il ne doit pas se laisser voler son espérance.

    Mais cette confiance doit aussi s’exprimer par des actes. À Montpellier, patrie de saint Roch, le curé de la cathédrale a décidé de lancer une neuvaine pour demander au patron des médecins d’intercéder pour nous auprès de Dieu le Père. Mais, si cette démarche de prière est une action normale en pareille circonstance, il lui manque cependant la dimension communautaire – que l’on trouve dans les processions –, dimension qui est une caractéristique fondamentale du peuple de Dieu, comme l’a rappelé le père de Menthière dans sa première conférence de Carême consacrée à l’Eglise.

    La laïcité contre l’Eglise

    Le 1er mars, c’est le préfet du Morbihan qui a pris un arrêté pour interdire tout « rassemblement collectif » (sic) dans le département. Et, dans la foulée l’évêque de Vannes annonçait la suppression de toute messe comme de « toute séance de catéchèse et d’aumônerie » ajoutant : « les autorités civiles nous imposent[4] ces mesures restrictives ». Il annexait à son communiqué le texte de l’arrêté préfectoral. Or ce dernier est intéressant, non à cause du pléonasme qui agrémente son article premier, mais par l’un des textes visés pour justifier la décision : « Vu la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et notamment les articles 10 et 11 ».

    Que disent ces articles ?

    Article 10 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuse, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

    Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

    Il ressort très clairement que cet arrêté est directement pris contre les opinions religieuses dont les manifestations (en l’occurrence les messes et séances de catéchèse), troubleraient l’ordre public. Et les citoyens qui voudraient alors « parler, écrire [ou] imprimer » sur le sujet, pourraient donc être amenés à répondre de l’abus de droit.

    Entre les messes dominicales supprimées dans le diocèse de Beauvais, toutes les messes et séances de catéchèse dans celui de Vannes et l’interdiction de la communion dans la bouche dans d’autres diocèses, de nombreux fidèles ont été déstabilisés. Cela a donné l’occasion à certains prêtres de rappeler ce qu’est la « communion de désir » ou « communion spirituelle ». Et, l’évêque de Vannes a composé à cette occasion l’acte de communion spirituelle suivant :

    Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.

    Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée. (psaume 62)

    Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.

    Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.

    En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».

    Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.

    Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.

    Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

    Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

    Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.

    Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.

    Maranatha, viens Seigneur Jésus.

    A Saint-Nicolas-du-Chardonnet, les prêtres traditionalistes ont invité les fidèles à venir participer à une messe votive contre les grandes épidémies. Si demain, l’épidémie s’étend en France, ne doutons pas que d’autres préfets suivront l’exemple de celui du Morbihan. Les chrétiens devront alors montrer ce qui est le plus important à leurs yeux.

     

    [1] Emmanuel Dubois de Prisque, www.aleteia.org, le 2 mars 2020.

    [2] En Iran, le gouvernement avait décidé, toujours pour le même motif, d’interdire les prières dans les mosquées le vendredi 28. Et l’Arabie saoudite a fermé de nombreux centres religieux.

    [3] « À notre époque, qui a enlevé à l’homme la peur du péché et du salut et qu’il a soi-disant libéré de la peur, de nouvelles angoisses prolifèrent et prennent souvent la forme de psychoses collectives : angoisse devant les fléaux des grandes maladies décimant les hommes, angoisse devant les conséquences du pouvoir de la technique, peur devant le vide et l’absurdité de l’existence. […] Toutes ces peurs ne sont que des masques de la peur de la mort, l’effroi devant la finitude de notre existence. Cette peur et cet effroi s’installent lorsqu’on a accueilli l’infini avec peur et non avec amour et lorsqu’on croit s’être débarrassé de cette peur en la niant. Mais la peur de la finitude est plus effrayante et désespérante que ne pourrait jamais l’être la peur refoulée de l’infini, dans laquelle est toujours caché le mystère de la consolation qui nous attend. » (Joseph Ratzinger, « Auf Christus schauen » (1989), Touché par l’invisible, 2008).

    [4] C’est nous qui soulignons.

    https://www.politiquemagazine.fr/

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  • Éphémérides du mois d'octobre : Table des matières...

    FLEURDEL VERSAILLES.jpg1 : 1291 : Philippe le Bel autorise la construction du Pont Valentré. 1680 : Mort de Pierre-Paul Riquet. 1684 : Mort de Corneille. 1793 : Deuxième Loi de Carnot organisant le Génocide vendéen. 1872 : Création de L'Arlésienne, de Bizet. 1855 : Citroën présente la DS. 1969 : Concorde franchit le mur du son. 1999 : Création du Parc Régional naturel des Causses du Quercy. 2016 : Patrick Demouy publie Le Sacre du Roi...

    2 : 1369 : Du Guesclin nommé Connétable. 1535 : Jacques Cartier découvre le site où d'élèvera Montréal. 1754 : Naissance de Louis de Bonald. 1725 : Mort de Nicolas Cugnot, père du fardier, la première automobile. 1851 : Naissance de Ferdinand Foch. 1853 : Mort de François Arago. 1892 : Mort d'Ernest Renan.

    3 : 1468 : Arrestation de Louis XI à Péronne. 1634 : Louis XIII se proclame Capitaine des Mousquetaires... 1886 : Naissance d'Alain Fournier. 1914 : Mort de Joseph Dechelette. 1961 : Henri-Germain Delauze fonde la COMEX. 1985 : Création du R.A.I.D. 1987 : Mort de Jean Anouilh. 2011 : Jules Hofmann, Prix Nobel de Médecine. 2023 : Anne L'Huillier et Pierre Agostini, Prix Nobel de Physique...

    : 1289 : Naissance du futur Louis X, le Hutin. 1226 : Mort de Saint François d'Assise. 1582 : Adoption du Calendrier Grégorien. 1898 : Début des travaux du métro parisien. 1961 : Renault présente la 4L. 1945 : Création de la Sécurité sociale. 1958 : Fondation de la Vème République. 2022 : Alain Aspect reçoit le Prix Nobel de Physique.

    5 : 1285 : La paroisse Saint-Matthieu l'ancienne, de Perpignan, reçoit quatre épines de la couronne du Christ. 1688 : Colbert règlemente définitivement l'appellation "Savon de Marseille". 1795 : Bonaparte mitraille les royalistes sur les marches de l'église Saint Roch. 1864 : Naissance de Louis Lumière. 1896 : Début de la visite du Tsar Nicolas II à Paris. 1914 : Premier combat aérien. 1918 : Mort de Roland Garros. 1980 : Découverte du Trésor de Rethel. 2005 : Installation définitive des Globes de Coronelli à la BNF. Jean-Pierre Sauvage, Prix Nobel de Chimie. 2019 : Ouverture du Conservatoire national de la mémoire des Français d'Afrique du Nord...

    6 : 105 Avant J-C : Les Cimbres et les Teutons détruisent deux armées romaines à Orange... 1773 : Naissance de Louis-Philippe. 1789 : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois... 1815 : Mort de Christophe Oberkampf. 1914 : Mort d'Albert de Mun. 2008 : Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier reçoivent le prix Nobel de médecine.

    7 : 1337 : Début de la Guerre de Cent ans. 1461 : Mort de Jean Poton de Xaintrailles. 1666 : Louis XIV signe le décret ordonnant la construction du Canal du Midi. 1800 : Surcouf s'empare du Kent. 1948 : Citroën présente la 2CV. 2020 : Emmanuelle Charpentier reçoit le Prix Nobel de Chimie.

    8 : Célébration de Sainte Réparate... 1111 : Consécration de la cathédrale d'Avignon. 1517 : François premier signe la charte de fondation du Havre. 1803 : Chute de la météorite d'Apt... 1906 : Naissance de Léopold Senghor. 1973 : Mort de Gabriel Marcel. 1981 : Abolition de la peine de mort.

    9 : 44 Avant JC : Fondation de Lyon. 272 : Martyre de Saint Denis. 1156 : Première Ostension de la Sainte Tunique d'Argenteuil. 1480 : Création des Bandes de Picardie... 1721 : Naissance de Jean-François Oëben. 1801 : Arrêté prescrivant la construction de la future Rue de Rivoli... 1860 : Ouverture au public du Jardin d'Acclimatation. 1890 : Premier vol de l'Éole, de Clément Ader. 1934 : Assassinat du roi Alexandre Premier de Yougoslavie à Marseille. 2012 : Serge Haroche, Prix Nobel de Physique. 2013 : Réouverture, à La Ciotat, du premier cinéma du monde. 2014 : Patrick Modiano reçoit le Prix Nobel de Littérature. 2015 : La rénovation du Château Borély de Marseille primée au Concours "Rubans du Patrimoine"...

    10 : 1613 : Décret de la reine Marie de Médicis en faveur de la Maison "Mellerio dits Meller". 1656 : Naissance de Nicolas Largillière. 1684 : Naissance d'Antoine Watteau. 1720 : Mort de Coysevox. 1930 : Naissance d'Yves Chauvin. 2010 : Mort de Maurice Allais.

    11 : 1416 : Fondation de l'Archiconfrérie de la Sanch, à Perpignan. 1443 : Charles VII crée le Parlement de Toulouse. 1670 : Mort de Louis Le Vau. 1802 : Naissance officielle du parachute. 1865 : Fin de "l'entrevue de Biarritz" entre Bismarck et Napoléon III. 1885 : Naissance de François Mauriac. 1944 : Retour définitif des moines à Saint-Benoît sur Loire. 1960 : Le prince François d'Orléans tué au combat en Algérie. 1971 : Parution de "L'âge d'or du Maurrassisme", de Jacques Paugam. 2009 : Canonisation de Jeanne Jugan.

    12 : 1010 : Charte de création de l'Abbaye de Solesmes. 1160 : Maurice de Sully devient Évêque de Paris. 1428 : Début du siège d'Orléans. 1769 : Naissance d'Aimée de Coigny. 1793 : Début de la deuxième vague de profanation de Saint Denis. 1793 : La Convention décrète Lyon Ville affranchie. 1903 : Inauguration de la statue de Vercingétorix à Clermont-Ferrand. 1918 : Mort d'Émile Guimet. 1924 : Mort d'Anatole France. 1926 : L'Illustration publie l'article touristico-sociologique de Maurras, "À Martigues"... 1931 : Inauguration de la statue du Christ rédempteur de Rio. 1947 : Tende et La Brigue deviennent françaises.

    13 : 54 : Mort de l'empereur Claude, natif de Lyon. 1307 : Arrestation des Templiers. 1344 : Matteo Giovanetti commence à décorer le Palais des Papes. 1870 : Incendie du Château de Saint Cloud. 1914 : Le gouvernement Belge s'installe "administrativement" en Normandie, à Sainte Adresse... 2014 : Jean Tirole, Prix Nobel d'Économie français...

    14 : 1066 : Bataille d'Hastings. 1670 : Première du Bourgeois gentilhomme, à Chambord. 1710 : Louis XIV institue la seconde Capitation. 1793 : Ouverture du pseudo-procès de Marie-Antoinette. 1806 : Victoire d'Iéna. 1831 : Mort de Jean-Louis Pons. 1839 : Invention du mot "Algérie". 1899 : Début des cérémonies du XXVème centenaire de la fondation de Marseille. 1992 : Georges Charpak, Prix Nobel de physique. 2019 : Esther Duflo, Prix Nobel d'Économie.

    15 : 1505 : Commande des portes de la cathédrale d'Aix-en-Provence. 1667 : Visite de Louis XIV à la Manufacture des Gobelins. 1805 : Début de la bataille d'Ulm. 1815 : Napoléon arrive à Sainte-Hélène. 1917 : Exécution de Mata Hari. 1931 : Parution du "Napoléon" de Bainville. 1934 : Mort de Raymond Poincaré. 1998 : Inauguration de la Ligne 14 du Métro parisien (Meteor). 2009 : Mort de Paul Barba-Negra. 2015 : Inauguration du nouveau Musée de l'Homme.

    16 : 709 : Aubert, évêque d'Avranches, préside la dédicace de la première église du mont Tombe, futur Mont Saint Michel... 1620 : Naissance de Pierre Puget. 1628 : Mort de François Malherbe. 1760 : Mort du Chevalier d'Assas et du sergent Dubois. 1760 : Louis XV, aux origines de la Cristallerie de Baccarat. 1793 : Assassinat de Marie-Antoinette. 1813 : Début de la bataille et défaite de Leipzig. 1902 : Première utilisation des empreintes digitales. 1919 : Consécration de la basilique du Sacré Coeur de Montmartre.

    17 : 1260 : Dédicace de la nouvelle cathédrale de Chartres. 1564 : Charles IX donne ses nouvelles armoiries à la ville de Salon. 1610 : Sacre de Louis XIII. 1742 : Antoine Claude Maille est reçu Maître vinaigrier... 1793 : Défaite des Vendéens à Cholet. 1794 : Les cinq premières moniales de Valenciennes guillotinées... 1849 : Mort de Chopin. 1957 : Albert Camus reçoit le Prix Nobel de littérature. 1999 : Mort de Pierre Debray.

    18 : Célébration de Saint Luc, Patron du Service de Santé des Armées... 1534 : Affaire des Placards. 1685 : Révocation de l'Édit de Nantes. 1698 : Début de la construction de Neuf-Brisach. 1748 : Traité d'Aix-le-Chapelle. 1793 : Mort de Bonchamp. 1859 : Naissance d'Henri Bergson. 1893 : Mort de Charles Gounod. 1924 : Ouverture du premier Concours du Meilleur Ouvrier de France... 1988 : Maurice Allais reçoit le Prix Nobel de l'économie. 2015 : Canonisation de Louis et Zélie Martin.

    19 : 1781 : Capitulation de Yorktown. 1812 : Début de la Retraite de Russie. 1862 : Naissance d'Auguste Lumière. 1916 : Naissance de Jean Dausset. 1943 : Mort de Camille Claudel. 1997 : Thérèse de Lisieux proclamée Docteur de l'Église.

    20 : 303 : Martyre de Saint Caprais. 1677 : Naissance de Stanislas Leszczynski. 1805 : Victoire d'Ulm. 1827 : Bataille de Navarin et indépendance de la Grèce. 1854 : Naissance de Rimbaud. 1854 : Naissance d'Alphonse Allais.

    21 : 1520 : Découverte de Saint Pierre et Miquelon. 1650 : Naissance de Jean Bart. 1680 : Fondation de la Comédie française. 1805 : Désastre de Trafalgar. 1830 : Aux origines des "Monuments Historiques"... 1848 : Publication des Mémoires d'Outre-tombe. 1945 : Les femmes votent pour la première fois... 1947 : L'Abbaye de Jumièges et son parc classés monuments historiques. 1991 : Authentification de la Grotte Cosquer. 1999 : Hélène Carrère d'Encausse, première femme Secrétaire perpétuel de l'Académie française. 2012 : Canonisation de Jacques Berthieu, premier saint de Madagascar et de l'Océan Indien.

    22 : 741 : Mort de Charles Martel. 1784 : Le jeune Bonaparte reçoit son brevet de "cadet-gentilhomme"... 1797 : Le premier saut en parachute. 1835 : Création de l'AFP. 1906 : Mort de Paul Cézanne. 1973 : Création du Parc naturel régional du Haut Languedoc. 2009 : Mort de Pierre Chaunu.

    23 : 1295 : Auld Alliance (traité d'alliance défensive entre la France et l'Écosse). 1698 : Naissance d'Ange-Jacques Gabriel. 1749 : Naissance de Nicolas Appert. 1793 : Décret de la Convention ordonnant la destruction des statues de la galerie des rois de Notre-Dame de Paris. 1812 : Coup d'État manqué du Général Mallet. 1844 : Naissance d'Édouard Branly. 1852 : Naissance de Louis Forain. 1940 : Hitler rencontre Franco à Hendaye. 1957 : Albert Camus publie sa Lettre ouverte, Le sang des Hongrois...

    24 : 996 : Mort d'Hugues Capet. 1260 : Clôture de la semaine de festivités organisées pour la consécration de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. 1599 : Henri IV répudie la reine Margot. 1648 : Signature des Traités de Westphalie. 1806 : Du 24 au 26, Napoléon, après Iéna, couche à Sans-Souci... 1868 : Naissance d'Alexandra David-Neel. 1944 : Mort de Louis Renault. 2019 : Exposition exceptionnelle au Louvre pour le 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci.

    25 : 732 : Charles Martel arrête les Maures à Poitiers. 1415 : Désastre d'Azincourt. 1653 : Mort de Théophraste Renaudot. 1685 : Début de la construction du Pont Royal. 1722 : Sacre de Louis XV. 1791 : Dernière Messe à Cluny. 1824 : Ouverture du premier Grand magasin. 1826 : Mort de Philippe Pinel, fondateur de la psychiatrie moderne. 1836 : Érection de l'Obélisque de Louxor, Place de la Concorde. 1838 : Naissance de Georges Bizet. 1977 : Création du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. 1980 : Mère Térésa  visite les "Missionnaires de la Charité" de Marseille... 2007 : Premier vol commercial pour l'Airbus A380.

    26 : 1396 : Mort de Jean de Beaumetz. 1289 : Bulle papale Quia Sapientia par laquelle Nicolas IV fonde l'Université de Montpellier.  1562 : Date possible du départ définitif de France de Jean Goujon. 2010 : Ouverture de l'Exposition "Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles"...

    27 : Évocation : Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé... 

    28 : 878 : Le Pape Jean VIII consacre le première église carolingienne de Vézelay. 1362 : L'abbé de Saint Victor de Marseille devient pape, sous le nom d'Urbain V. 1533 : Le pape marie le futur Henri II à Marseille. 1628 : Fin du siège de La Rochelle. 1696 : Naissance du Maréchal de Saxe. 1714 : Arrivée de l'ambassade de Perse à Marseille. 1924 : Début de la Croisière noire. 1952 : Le Mystère II, premier avion français à franchir le mur du son. 1980 : Le château et l'enceinte de Castelnaud classés Monuments historiques...

    29 : 1825 : À Lyon, la Place Bellecour retrouve sa statue équestre de Louis XIV... 1882 : Naissance de Jean Giraudoux. 1932 : Lancement du Normandie. 1959 : Première parution des Aventures d'Astérix le Gaulois. 1959 : Baptême de Foujita... 1981 : Mort de Georges Brassens. 2008 : Création du Label "Jardin remarquable"...

    30 : 1757 : Naissance de Jean Cottereau, dit Jean Chouan. 1762 : Naissance d'André Chénier. 1794 : Création de l'École Normale Supérieure. 1834 : Inauguration du Pont du Carrousel. 1871 : Naissance de Paul Valéry. 1894 : Naissance de Jean Rostand. 1997 : Après l'échec du premier tir, la fusée Ariane V réussit son deuxième lancement. 2015 : La commune de Vabre déclarée "Juste parmi les Nations"...

    31 : Vers 290 : Martyre de Saint Quentin. 1355 : Le Prince Noir détruit Castelnaudary... 1793 : "Brissot la guerre" est guillotiné.

     

    Et, pour les Éphémérides des mois de Novembre et de Décembre :

    Éphémérides du mois de Novembre...

    Éphémérides du mois de  Décembre...

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  • Vers l’explosion de l’économie française : douze preuves que Macron a tout faux ! par Marc Rousset

     

     

    Les 700 milliards d’euros minimum que les pays de l’UE, dont la France, vont mettre sur la table pour faire face à la crise énergétique en 2023

    La somme minimale en 2023, au-delà d’autres dépenses probables à venir, serait de 264,2 milliards d’euros pour l’Allemagne et 71,6 milliards d’euros pour la France. Fin octobre 2022, les gouvernements des pays de l’UE ont déjà dépensé 576 milliards d’euros pour la protection des ménages et des entreprises.

    En Allemagne, l’énergéticien ancien importateur de gaz russe Uniper a déjà perdu 40 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année 2022, ce qui constitue le record historique des pertes d’entreprise détenu jusqu’à présent par Deutsche Telekom en 2002 (25 milliards d’euros)

    MARC ROUSSET.jpgLes stocks de gaz de la France et de l’Europe vont s’effondrer pour l’hiver prochain 2022-2023, selon l’AIE

    L’hiver 2023-2024, selon l’agence internationale de l’énergie, s’annonce encore plus dangereux que l’hiver 2022-2023. L’UE sera confrontée à un déficit de 30 milliards de m3 à l’été 2023 car cette année l’UE a pu encore bénéficier, début 2022, de 60 milliards de m3 de gaz russe. L’UE a pu importer beaucoup de GNL en 2022 en raison de la baisse de la demande chinoise, suite à la politique « zéro covid » ; mais si la Chine retrouve son activité normale, il n’y aura plus assez de gaz GNL pour tout le monde. Pour l’instant, les prévisions de remplissage à l’automne 2023 sont au maximum de 65 %. Les prix du gaz vont remonter à la verticale lors de l’été 2023.

    La crise de l’énergie ne fait que commencer

    L’UE, avec sa folle et prétentieuse politique de sanctions, qui nous reviennent à la figure telles un boomerang, a décidé aussi qu’il n’y aurait plus d’achat de pétrole brut russe dans l’UE après le 5 décembre 2022. Mais elle souhaiterait que le pétrole russe soit vendu à un prix maximum sur d’autres marchés, avec des armateurs européens (souvent grecs), pour éviter que les prix s’envolent ! De la folie technocratique pure et simple à la Macron ! Il faut pour tous ces imbéciles à Bruxelles que le pétrole russe coule vers des marchés non européens, mais à un prix très bas non inflationniste pour ne pas alimenter les caisses du Kremlin !

    Bien évidemment Poutine n’est pas d’accord et il va trouver des « tankers » dans le monde entier pour vendre son pétrole hors Europe où il veut et au prix maximum souhaité. Il peut aussi décider de fermer partiellement le robinet du pétrole d’un million de barils en accordant que de très faibles rabais sur les marchés non européens ! Bref, une autre bombe du prix du pétrole va exploser en 2023 à la face des Occidentaux, suite à une politique stupide et suicidaire !

    Et cerise sur le gâteau, l’UE a aussi décidé d’une façon aussi folle et irréfléchie de ne plus acheter de produits pétroliers russes à partir du 5 février 2023 ! Il est possible que ce jour-là des Français frigorifiés, déjà excédés par le scandale de l’invasion migratoire, de la violence et de l’insécurité croissante dans nos villes et banlieues, descendent dans la rue pour prendre l’Élysée d’assaut ! L’impact inflationniste, tout comme la pénurie de gazole et d’essence, risquent d’être immédiats avec en plus, pour tous les Français, comme horizon indépassable pour l’été 2023, la pénurie de gaz décrite ci-dessus au paragraphe 2.

    L’UE et Macron sont donc dans l’œil du cyclone de la crise énergétique qui ne fait que commencer.  Une motion de censure votée par LR, le RN et la Nupes peut même conduire à la chute du gouvernement Borne, voire de Macron !

    L’épée de Damoclès sur la France de l’éclatement de la zone euro avec l’hyper-inflation et dévaluations en chaîne
    Certains parlent de Gerxit (Allemagne), d’Italexit, de Grexit. L’Allemagne et la France ne sont plus au diapason et l’Allemagne est tombée pour la première fois dans une crise sans précédent. Ce qui menace le plus, c’est l’Italexit, mais la France suivra dans la tourmente. Giorgia Meloni, afin d’aider les ménages et les entreprises face à la flambée des prix de l’énergie, vient de porter le déficit du pays à 4,5 % du PIB (au lieu de 3,4 % avec Mario Draghi) avec un endettement supérieur à 150 % du PIB.

    La crise industrielle s’accentue dans la zone euro et dans le peu d’industrie qui reste en France

    La baisse d’activité de plus en plus importante dans le secteur manufacturier de la zone euro indique en fait le début d’une récession. Les fédérations patronales en France alertent contre le risque d’un tsunami de faillites et d’un effondrement systémique de l’industrie ; elles réclament un plafonnement des prix de l’énergie.

    ArcelorMittal a annoncé l’arrêt temporaire d’un de ses deux hauts-fourneaux à Fos-sur-Mer. ÀDunkerque, le plus important site du groupe en Europe, un des trois hauts-fourneaux est aussi à l’arrêt. La liste des industriels étranglés par les prix stratosphériques de l’énergie s’allonge semaine après semaine. Le verrier Duralex a arrêté sa production pour 5 mois minimum au 1er novembre, car le prix de l’énergie qui représente habituellement 5 % à 7 % du chiffre d’affaires est aujourd’hui de l’ordre de 40 %, ce qui n’est plus tenable.

    Aluminium Dunkerque, dont la production est très énergivore, a réduit sa production de 22 %. Quant au groupe allemand BASF, il a même prévenu que des prix du gaz et de l’électricité aussi élevés le poussaient à réduire sur le long terme ses implantations industrielles en Europe. Sur le marché français, les prix du gaz ont été multipliés par cinq depuis le début de la crise, atteignant 118 euros le mégawattheure en 2023 ; ceux de l’électricité ont été multipliés par dix, soit 481 euros le mégawattheure.

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    Macron n’a toujours pas compris que Washington veut la mort économique du concurrent Europe et que seule une alliance avec la Russie peut nous sauver

    L’Amérique veut non seulement établir un protectorat militaire, mais aussi favoriser la mort de nos industries technologiques et de défense, créer une dépendance énergétique envers les États-Unis, bref la mort du « peer competitor ». Seule l’alliance avec la Russie et le protectionnisme européen peuvent nous permettre de trouver une place dans le monde.
    Alors qu’une entreprise spécialisée dans le véhicule électrique veut investir et créer 5 000 emplois en France avec une subvention d’un milliard d’euros, les États-Unis sont prêts par exemple à donner 4 fois cette somme et à financer l’intégralité de l’investissement,

    L’immobilier pourrait bien finir aussi par craquer

    Macron taxe l’immobilier tous azimuts directement ou indirectement (impôt foncier des mairies suite à la suppression de la taxe d’habitation), impose des normes énergétiques excessives, trop chères, stupides ; il veut faire de l’immobilier une vache à lait car il n’en dispose pas à titre personnel.
    Les taux d’intérêt étant toujours en hausse, l’indice 100 de l’immobilier en 2000 qui est aujourd’hui à 320 aux États-Unis pourrait bien s’écrouler puisque le retournement de la courbe a déjà commencé. La France pourrait suivre d’autant plus qu’en raison du taux d’usure décalé, on assiste à un blocage des financements pour les acquéreurs.

    Les bobards du réchauffement climatique par l’homme : coût pour la France, plus de 10 milliards d’euros par an

    Le changement climatique existe depuis le début de la création de la planète Terre, il y a 4 milliards d’années. Il y a 10 000 ans, les glaciers du Pôle Nord s’étendaient jusqu’à l’Allemagne ! Le réchauffement a été une chance pour les Européens et une catastrophe pour le Sahara qui était verdoyant ! Le Spitzberg, île norvégienne, a connu un climat tropical plus chaud que celui de l’Afrique de nos jours ! Sous Louis XIV, la Seine et la Tamise gelaient en hiver !
    Le réchauffement ou refroidissement climatique est donc cyclique (soleil, lune, volcans, oscillations océaniques, cycles astronomiques de Miilankovic) au fil des siècles, des millénaires et des millions d’années ; il n’a que faire des agitations humaines sur la planète. Les Français doivent mettre fin aux mensonges de la nouvelle religion des bien-pensants, des écologistes, des médias et des Khmers verts !

    La folie des voitures électriques pour les beaux yeux des Chinois !

    Les technocrates idéologues Macron, von der Leyen et Cie veulent imposer les voitures électriques qui coûtent au minimum 10 000 euros de plus que les voitures thermiques. Ces véhicules sont peu autonomes et terriblement polluants en raison de la fabrication des batteries (extraction par des enfants dans des conditions abominables au Congo ou déplorables écologiquement en Amérique latine, Chine, lors de l’extraction de métaux rares tels que le cobalt, lithium, nickel dont les prix vont de plus s’envoler). Les batteries sont impossibles à recycler, sans oublier l’équipement insuffisant en bornes de rechargement (300 000 théoriquement pour la France en 2025). Il va falloir également produire des milliers de mégawatts nucléaires pour faire le plein des voitures électriques, alors que Macron et Cie depuis 20 ans, avec les écolos gauchistes, a tout fait pour casser les reins du nucléaire (Fessenheim aurait pu produire pendant encore 20 ans, l’ASN ayant donné son approbation).

    Économiser chaque année au moins 200 milliards d’euros du gaspillage actuel de 400 milliards d’euros d’argent public

    On peut estimer que la France gaspille chaque année allègrement d’une façon scandaleuse environ 400 milliards d’euros de la façon suivante : 83 milliards d’euros pour l’invasion migratoire souhaitée par Macron en vue de la disparition programmée des Français de souche européenne, 84 milliards d’euros pour le coût de la suradministration par rapport à la moyenne de l’OCDE (2 millions de fonctionnaires en trop), 50 milliards d’euros pour les retraites par rapport à un départ à 65 ans et en supprimant les régimes spéciaux, soit pour ces 3 premiers postes prioritaires, plus de 200 milliards d’euros d’économies potentielles .

    Viennent ensuite s’ajouter 200 milliards d’euros d’économies supplémentaires explicitées dans mon ouvrage : « Comment sauver la France/ Pour une Europe des nations avec la Russie » : la fraude sociale  d’environ 44 milliards d’euros pour les cotisations et les prestations, les subventions aux associations (42 milliards d’euros), le coût des subventions à la SNCF (17 milliards d’euros), les aides aux médias bien-pensants (5,6 milliards d’euros), les subventions aux syndicats idéologues et irresponsables (4 milliards d’euros), etc., ce qui représente en tout avec les dépenses mentionnées au paragraphe ci-dessus un total gaspillé tous les ans de 400 milliards d’euros.

    Si nous avions un bon gestionnaire patriote au lieu de Macron comme Président, il pourrait prétendre pendant un quinquennat redresser la France en économisant la moitié de ces 400 milliards d’euros d’argent public gaspillé, soit 200 milliards d’euros, c’est-à-dire 13,3 % de la totalité des dépenses publiques qui s’élèvent à environ 1500 milliards d’euros (dépenses sociales en plus du budget régalien de 300 milliards d’euros). Si la France, au lieu d’être gérée par des incapables avait été bien administrée avec ces 200 milliards d’euros d’économies tous les ans, comme sous de Gaulle et Pompidou, elle n’aurait que quelques immigrés extra-européens parfaitement intégrés sur son sol, pas de banlieues de non-droit, pas de dettes, des familles nombreuses européennes, moins d’impôts et de charges sociales, serait aussi riche et industrialisée que l’Allemagne car ayant pu investir dans des activités d’avenir, pas endettée, la nation la plus puissante d’Europe avec un budget militaire annuel de 3 % minimum du PIB !

    Un endettement public démentiel de 7 000 milliards d’euros, soit 100 000 euros par Français

    La dette publique française va bientôt atteindre avec la crise énergétique causée par l’imprévoyance nucléaire et la politique suicidaire des sanctions envers la Russie les 3 000 milliards d’euros (soit 40 000 euros par Français), mais si l’on ajoute les engagements hors bilan (retraites des fonctionnaires, garanties données par l’État français, etc.), la dette publique française s’élève effectivement à 7 000 milliards d’euros (soit 100 000 euros par Français).
    L’Agence de notation Fitch vient de confirmer la perspective « négative » de la note AA de la France et d’alerter sur la dette souveraine.

    Signes croissants de tensions sur les marchés et dans le système financier

    Selon Jamie Dimon, le président américain de JP Morgan, les craintes que les marchés soient proches de la rupture s’intensifient. Quant à Nouriel Roubini, « le Docteur réaliste » qui avait anticipé la crise de 2008, il prédit une crise de stagflation « pire » que celle des années 1970.

    Conclusion : Alors que le très courageux et très sain d’esprit Poutine est en train de restaurer victorieusement la puissance russe historique en Ukraine, nous sommes dirigés en France depuis de Gaulle et Pompidou par des incapables, des idéologues, des lâches, des irréalistes, des inconscients, des fous, des droit-de-l’hommistes, des progressistes qui se sont trompés de direction, des traîtres, dont le plus beau spécimen est Macron, ce technocrate inspecteur des Finances de l’ENA qui rêve seulement d’Europe fédérale et de mondialisme, s’exprime chaque fois que possible en anglo-américain, n’aime pas la France, n’a pas d’enfants. Macron a tout faux sur le plan sociétal, démographique, migratoire, sécuritaire, économique, géopolitique, après avoir tué délibérément la langue française à Bruxelles, où, malgré les traités, tout le monde parle maintenant l’anglo-américain, suite au coup d’État de madame von der Leyen, une Allemande francophone élevée à Bruxelles, nommée par ses soins à la tête de l’UE !

    Marc Rousset

    Auteur de « Comment sauver la France/ Pour une Europe des nations avec la Russie »  

  • GRANDS TEXTES (18), ou ANTI GRAND TEXTE : Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 17

    Il y a 18 ans, le jeune Maximilien de Robespierre avait eu à féliciter le roi Louis XVI rentrant à Paris après son couronnement à Reims, le 15 juin 1775 (Maximilien avait alors 17 ans accomplis). C'était rue Saint-Jacques, devant le Collège Louis-le-Grand. Le professeur de rhétorique avait rédigé pour la cérémonie un compliment superbe en vers, que Robespierre fut chargé de dire, comme étant l'un des élèves les plus doués et les plus méritants. Il pleuvait à seaux ce jour-là, mais le jeune Maximilien était infiniment fier d'avoir eu «l'honneur» de saluer ce jeune roi qui incarnait aux yeux de la nation toute entière les espérance d'un avenir prometteur pour la France.

     

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    Robespierre, avant...

     

    Aujourd'hui, dix-huit ans plus tard, ce 3 décembre 1792, il prononce les mots terribles que l'on va lire ci-dessous, dans ce véritable discours fondateur de tous les Totalitarismes modernes. C'est à l'ouverture du pseudo-procès de Louis XVI : c'est toujours le même Robespierre et, pourtant il n'est plus le même : le jeune élève brillant et prometteur est devenu un idéologue endurci, sec et froid.

    C'est à lui que s'adressera quelques jours plus tard le courageux De Sèze: "Français, la révolution qui vous régénère a développé en vous de grandes vertus ; mais craignez, qu’elle n’ait affaibli dans vos âmes le sentiment de l’humanité, sans lequel il ne peut y en avoir que de fausses !".

    De Sèze a courageusement et intelligemment démasqué les idéologues, se voulant régénérateurs et purificateurs, persuadés d'oeuvrer pour l'Homme, mais n'ayant aucune forme de pitié ou de considération pour les hommes.

    Mais Robespierre et la Convention n'entendront évidemment pas le message. Comment Robespierre et ses affidés, un Saint Just par exemple, pourraient-il l'entendre, ce message, lorsque le même Saint Just osait proférer (toujours lors du pseudo-procès de Louis XVI): "Je ne juge pas, je tue... Une nation ne se régénère que sur des monceaux de cadavres"...

    C'est trop tard : Robespierre est mort, du moins le jeune et brillant élève qui recevait et complimentait le Roi lors de son retours de Reims. L'a remplacé un idéologue aveuglé par sa confiance en lui-même et en ses principes, qu'il croit supérieurs et qu'il veut appliquer à tout prix, ne se rendant absolument pas compte, absolument plus compte, qu'il est devenu la parfaite incarnation de la terrible prophétie de Frédéric II à Voltaire : « Nous avons connu le fanatisme de la foi. Peut-être connaîtrons-nous, mon cher Voltaire, le fanatisme de la raison, et ce sera bien pire »...

    Oui, c'est bien un fanatique, sec et froid, qui s'exprime d'une façon presque métallique, pourrait-on dire, ce 3 décembre, lors de l'ouverture du pseudo-procès de Louis XVI. Et qui prononce les paroles monstrueuses que l'on va lire, et que reprendront mot pour mot les Staline, Hitler, Mao, Pol Pot et autres monstres secs et froids des Totalitarismes modernes, qui ont tous pour père et modèle le même et unique Maximilien de Robespierre.

    Oui, l'on entend déjà, en lisant ce monstrueux discours et cette aberrante logique, ce que diront les enfants de Robespierre plus tard, bien plus tard, eux qui auront bien compris et bien assimilé cette infernale logique:

    A quoi bon juger ces Juifs, dira Hitler, la race aryenne ne saurait être soupçonnée d'erreur(s) dans ses pensées, ses jugements ou ses actes, puisqu'elle est "supérieure" (!). Ces juifs doivent donc mourir, sinon c'est admettre l'idée que la race aryenne a pu se tromper, ce qui est impossible... A quoi bon juger ces dissidents, dira Staline, la classe ouvrière est l'avant-garde consciente qui a reçu pour mission de faire éclore l'Histoire et de l'achever. Elle marche dans le sens de l'Histoire, et l'idée même de juger quelqu'un qui s'oppose à elle -et qui ne peut donc être qu'un traître ou un malade- serait admettre l'idée que la classe ouvrière pourrait se tromper, ce qui est impossible.....

    Donc, on ne juge pas, on tue, pour reprendre telle quelle la formule de Saint Just, ce grand ami de Robespierre, et l'un de ses alter ego...

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    ...Robespierre

               

    On le voit, le tout de la mécanique infernale est contenu dans le discours de Robespierre, qui est une vraie bombe, insuffisamment lu, insuffisamment étudié. Ce discours est bien l'acte fondateur, la parole fondatrice de tous les procès nazis ou staliniens de l'histoire, de tous les Totalitarismes, de tous les Génocides....

    Discours sur le jugement de Louis XVI (1ère intervention)
    prononcé à la tribune de la Convention le 3 décembre 1792

     

     

    L'assemblée a été entraînée, à son insu, loin de la véritable question. Il n'y a point ici de procès à faire. Louis n'est point un accusé. Vous n'êtes point des juges. Vous n'êtes, vous ne pouvez être que des hommes d’État, et les représentants de la nation. Vous n'avez point une sentence à rendre pour ou contre un homme, mais une mesure de salut public à prendre, un acte de providence nationale à exercer.

     

    Un roi détrôné, dans la république, n'est bon qu'à deux usages : ou à troubler la tranquillité de l’État et à ébranler la liberté, ou à affermir l'une et l'autre à la fois.

     

    Or, je soutiens que le caractère qu'a pris jusqu'ici votre délibération va directement contre ce but. En effet, quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la république naissante ? C'est de graver profondément dans les coeurs le mépris de la royauté, et de frapper de stupeur tous les partisans du roi.

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    Louis XVI, buste de Pajou
     

     

    Donc, présenter à l'univers son crime comme un problème, sa cause comme l'objet de la discussion la plus imposante, la plus religieuse, la plus difficile qui puisse occuper les représentants du peuple français ; mettre une distance incommensurable entre le seul souvenir de ce qu'il fut, et la dignité d'un citoyen, c'est précisément avoir trouvé le secret de le rendre encore dangereux à la liberté.

    Louis fut roi, et la république est fondée : la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses crimes : Louis dénonçait le peuple français comme rebelle : il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans ses confrères ; la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle : Louis ne peut donc être jugé : il est déjà condamné, ou la république n'est point absoute.

    Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c'est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel ; c'est une idée contre-révolutionnaire, car c'est mettre la révolution elle-même en litige.  

    En effet, si Louis peut être encore l'objet d'un procès, il peut être absous ; il peut être innocent : que dis-je ? il est présumé l'être jusqu'à ce qu'il soit jugé : mais si Louis est absous, si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ?

    Si Louis est innocent, tous les défenseurs de la liberté deviennent des calomniateurs ; les rebelles étaient les amis de la vérité et les défenseurs de l'innocence opprimée ; tous les manifestes des Cours étrangères ne sont que des réclamations légitimes contre une faction dominatrice. La détention même que Louis a subie jusqu'à ce moment est une vexation injuste ; les fédérés, le peuple de Paris, tous les patriotes de l'empire français sont coupables: et ce grand procès pendant au tribunal de la nature, entre le crime et la vertu, entre la liberté et la tyrannie, est enfin décidé en faveur du crime et de la tyrannie.

     

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    Louis XVI conduit à la Convention pour son procès, gravure du temps
     
     

                

    Citoyens, prenez-y garde ; vous êtes ici trompés par de fausses notions, Vous confondez les règles du droit civil et positif avec les principes du droit des gens ; vous confondez les rapports des citoyens entre eux, avec ceux des nations à un ennemi qui conspire contre elles. Vous confondez aussi la situation d'un peuple en révolution avec celle d'un peuple dont le gouvernement est affermi.

    Vous confondez une nation qui punit un fonctionnaire public, en conservant la forme du gouvernement, et celle qui détruit le gouvernement lui-même. Nous rapportons à des idées qui nous sont familières an cas extraordinaire, qui dépend de principes que nous n'avons jamais appliqués.

    Ainsi, parce que nous sommes accoutumés à voir les délits dont nous sommes les témoins jugés selon des règles uniformes, nous sommes naturellement portés à croire que dans aucune circonstance les nations ne peuvent avec équité sévir autrement contre un homme qui a violé leurs droits ; et où nous ne voyons point un juré, un tribunal, une procédure, nous ne trouvons point la justice. 

    Ces termes mêmes, que nous appliquons à des idées différentes de celles qu'elles expriment dans l'usage ordinaire, achèvent de nous tromper. Tel est l'empire naturel de l'habitude, que nous regardons les conventions les plus arbitraires, quelquefois même les institutions les plus défectueuses comme la règle absolue du vrai ou du faux, du juste ou de l'injuste.

    Nous ne songeons pas même que la plupart tiennent encore nécessairement aux préjugés dont le despotisme nous a nourris. Nous avons été tellement courbés sous son joug que nous nous relevons difficilement jusqu'aux éternels principes de la raison ; que tout ce qui remonte à la source sacrée de toutes les lois semble prendre à nos yeux un caractère illégal, et que l'ordre même de la nature nous paraît un désordre.

     

    louis xvi interroge convention 26 DECEMBRE 92.jpg
    26 décembre 1792 : Louis XVI interrogé à la Convention (salle du Manège), gravure du temps
     
     

               

    Les mouvements majestueux d'un grand peuple les sublimes élans de la vertu, se présentent souvent à nos yeux timides comme les éruptions d'un volcan ou le renversement de la société politique ; et certes ce n'est pas la moindre cause des troubles qui nous agitent que cette contradiction entre la faiblesse de nos moeurs, la dépravation de nos esprits, et la pureté des principes, l'énergie des caractères que suppose le gouvernement libre auquel nous osons prétendre.

    Lorsqu'une nation a été forcée de recourir au droit de l'insurrection, elle rentre dans l'état de la nature à l'égard du tyran. Comment celui-ci pourrait-il invoquer le pacte social ? Il l'a anéanti : la nation peut le conserver encore, si elle le juge à propos, pour ce qui concerne les rapports des citoyens entre eux ; mais l'effet de la tyrannie et de l'insurrection, c'est de les constituer réciproquement en état de guerre. Les tribunaux, les procédures judiciaires ne sont faites que pour les membres de la cité.  

    C'est une contradiction trop grossière de supposer que la Constitution puisse présider à ce nouvel ordre de choses : ce serait supposer qu'elle survit à elle-même. Quelles sont les lois qui la remplacent ? celles de la nature ; celle qui est la base de la société même, le salut du peuple : le droit de punir le tyran et celui de le détrôner, c'est la même chose : l'un ne comporte pas d'autres formes que l'autre. Le procès du tyran, c'est l'insurrection ; son jugement, c'est la chute de sa puissance ; sa peine, celle qu'exige la liberté du peuple.

    Les peuples ne jugent pas comme les cours judiciaires ; ils ne rendent point de sentences, ils lancent la foudre ; ils ne condamnent pas les rois, ils les replongent dans le néant : et cette justice vaut bien celle des tribunaux. Si c'est pour leur salut qu'ils s'arment contre leurs oppresseurs, comment seraient-ils tenus d'adopter un mode de les punir qui serait pour eux-mêmes un nouveau danger ?

    Nous nous sommes laissé induire en erreur par des exemples étrangers qui n'ont rien de commun avec nous. Que Cromwell ait fait juger Charles Ier par une commission judiciaire dont il disposait ; qu'Elisabeth ait fait condamner Marie d'Ecosse de la même manière, il est naturel que des tyrans qui immolent leurs pareils, non au peuple, mais à leur ambition, cherchent à tromper l'opinion du vulgaire par des formes illusoires : il n'est question là ni de principes, ni de liberté, mais de fourberie et d'intrigue. Mais le peuple, quelle autre loi peut-il suivre que la justice et la raison appuyées de sa toute-puissance ?

    barere.jpg 

    Face à l'argumentation de Robespierre, les "pour" et les "contre" :

    Bertrand Barère (1755-1841) est "pour". Avocat au parlement de Toulouse, il est élu par le tiers-état aux Etats Généraux de 1789. Il préside la Convention pendant le procès de Louis XVI et plaide pour la peine de mort...

     

               

    Dans quelle république la nécessité de punir le tyran fut-elle litigieuse ? Tarquin fut-il appelé en jugement ? Qu'aurait-on dit à Rome si des Romains avaient osé se déclarer ses défenseurs ? Que faisons-nous ? Nous appelons de toutes parts des avocats pour plaider la cause de Louis XVI ; nous consacrons comme des actes légitimes ce qui, chez tout peuple libre, eût été regardé comme le plus grand des crimes ; nous invitons nous-mêmes les citoyens à la bassesse et à la corruption : nous pourrons bien un jour décerner aux défenseurs de Louis des couronnes civiques, car, s'ils défendent sa cause, ils peuvent espérer de la faire triompher : autrement vous ne donneriez à l'univers qu'une ridicule comédie. Et nous osons parler de république !

    Nous invoquons des formes parce que nous n'avons pas de principes ; nous nous piquons de délicatesse, parce que nous manquons d'énergie ; nous étalons une fausse humanité, parce que le sentiment de la véritable humanité nous est étranger ; nous révérons l'ombre d'un roi, parce que nous ne savons pas respecter le peuple ; nous sommes tendres pour les oppresseurs, parce que nous sommes sans entrailles pour les opprimés.

    Le procès à Louis XVI ! Mais qu'est-ce que ce procès, si ce n'est l'appel de l'insurrection à un tribunal ou à une assemblée quelconque ? Quand un roi a été anéanti par le peuple, qui a le droit de le ressusciter pour en faire un nouveau prétexte de trouble et de rébellion, et quels autres effets peut produire ce système ? En ouvrant une arène aux champions de Louis XVI, vous renouvelez les querelles du despotisme contre la liberté, vous consacrez le droit de blasphémer contre la république et contre le peuple ; car le droit de défendre l'ancien despote emporte le droit de dire tout ce qui tient à sa cause.

    Vous réveillez toutes les factions, vous ranimez, vous encouragez le royalisme assoupi ; on pourra librement prendre parti pour ou contre.

    Quoi de plus légitime, quoi de plus naturel que de répéter partout les maximes que ses défenseurs pourront professer hautement à votre barre et dans votre tribune même ! Quelle république que celle dont les fondateurs lui suscitent de toutes parts des adversaires pour l'attaquer dans son berceau ! Voyez quels progrès rapides a déjà faits ce système.

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    ...Tout comme Louis-Antoine-Léon de Saint Just :

    "Les hommes qui vont juger Louis ont une République à fonder; ceux qui attachent quelque importance au juste châtiment d'un roi ne fonderont jamais une République... Pour moi je ne vois point de milieu, cet homme doit régner ou mourir"

     

               

    A l'époque du mois d'août dernier, tous les partisans de la royauté se cachaient : quiconque eût osé entreprendre l'apologie de Louis XVI eût été puni comme un traître. Aujourd'hui ils relèvent impunément un front audacieux ; aujourd'hui les écrivains les plus décriés de l'aristocratie reprennent avec confiance leurs plumes empoisonnées ou trouvent des successeurs qui les surpassent en impudeur.

    Aujourd'hui des écrits précurseurs de tous les attentats inondent la cité où vous résidez. les 83 départements, et jusqu'au portique de ce sanctuaire de la liberté.