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Rechercher : Maurras grande mosquée de Paris

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (76)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Maurras et Thibon, une admiration réciproque...

     

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    1. De Thibon, sur Maurras (tiré de l'une de ses interventions au Rassemblement royaliste des Baux de Provence) :

     

    "...Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras.

    Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique.

    Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale.

    Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective.

    "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse..."

     

    2. De Maurras, sur Thibon :

    tiré de notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française :

    Grandes "Une" de L'Action française : c'est un Maurras enthousiaste qui "présente" Thibon aux lecteurs du journal...

     

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour : Naissance de Léon Daudet, mort de Charles Maurras...

    1867 : Naissance de Léon Daudet

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    Que trois hommes aussi différents et, chacun, d'une personnalité aussi affirmée aient pu durant toute leur vie - à partir du moment où ils se sont rencontrés - être et rester amis au quotidien, dans le même mouvement et les mêmes locaux, sans la moindre "dispute" notable, voilà qui constitue une exception remarquable dans l'histoire politique...

     

    Lorsqu'on parle de Charles Maurras, de Léon Daudet et de Jacques Bainville, c'est  peut-être la première chose qu'il convient de signaler (voir l'Éphéméride du 9 février - naissance et mort de Jacques Bainville; l'Éphéméride du 20 avril - naissance de Charles Maurras; l'Éphéméride du 1er juillet - mort de Léon Daudet; et l'Éphéméride du 16 novembre - naissance de Léon Daudet et mort de Charles Maurras)...

     

    Ce cas unique d'amitié a été magnifiquement évoquée par Jacques Bainville dans les quelques mots de remerciements qu'il prononça au siège du journal, à l'occasion de son élection à l'Académie française :

    Vertu de l'amitié

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     Voir notre album : Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet

     

    Comment mieux évoquer Léon Daudet qu'en mettant en exergue son extra-ordinaire amitié avec Charles Maurras, et les raisons profondes de cette amitié ? C'est Henri Massis qui nous les donne, dans son très intéressant Maurras et notre temps : cette amitié littéralement exceptionnelle a bien été l'essentiel de sa vie !... :

    "...Le tempérament de Léon Daudet exigeait une entière liberté. C'est parce que l'Action Française la lui a donnée, cette liberté, que Daudet a pu développer tous ses dons, toutes les puissances de sa nature. Les richesses, les infinies curiosités de cet esprit si ample dans ses profondeurs, tout ce qu'il y avait en lui de vivant et de fort, l'Action Française a su l'intégrer, s'en accroître.

    "Si nous n'avions pas Daudet, nous serions un journal de professeurs !" disait Maurras. L'amitié de Léon Daudet et de Charles Maurras avait accompli ce miracle, et si l'on songe que ces deux personnalités si entières étaient loin de coïncider en tous points, il y eut là une sorte de merveille ! Rien jamais ne détendit ces liens; les épreuves ne firent que renforcer leur amitié en la sublimant...

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    Je ne me suis jamais disputé une seule fois en vingt ans avec Maurras", disait Léon Daudet avec une fierté où il y avait du bonheur. Et à Saint-Rémy-de-Provence, sur la tombe de son ami, Maurras nous a livré leur secret : "Notre amitié, dit-il, avait à sa base un respect profond, le respect de nos différences de goût, de caractères, le respect de nos raisons d'être où chacun avait besoin de se complaire et d'aboutir.

    Quand, le 21 mars 1908, Maurras et Daudet s'attelèrent ensemble au journal, les bonnes langues leur donnaient de trois à six mois de cohabitation possible; elle devait durer plus de trente ans, et la mort seule les sépara. Leur accord parfait tenait au plus vif de leurs esprits et de leurs âmes . Au terme du voyage, quand détaché de presque tout, le regard déjà fixé sur le visage d'un autre monde, Daudet songeait aux seules choses qui lui importassent encore, il les ramassait toutes en ce trait suprême : "Ma prière du soir... et ma vie pour Charles Maurras !"

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    Il y avait chez Léon Daudet, sous la spontanéité de ses mouvements, la vivacité de ses appétits, une aspiration non moins instinctive à l'harmonie, à l'équilibre, à l'ordre, un désir de perfection humaine qui, chez lui, prenait sa forme dans l'image qu'il se faisait de l'artiste supérieur, de l'homme de génie, et Maurras, à ses yeux était de ces hommes là. Leurs esprits se rejoignaient, en dépit des différences, dans ce quelque chose d'organisé qui est au fond des grandes constructions de la logique et de la raison.

    Tout, au reste, chez Léon Daudet tendait à la synthèse, jusqu'à ce sens du surnaturel si puissant en lui, et qu'il ne faut pas confondre avec l'illimité. S'il avait soif d'infini dans la pensée, le précis, le concret le réel, l'attiraient invinciblement. Oui, ce visionnaire possédait le "sens synthétique" par excellence. Tous les appoints de la connaissance et de l'expérience nourrissaient ses visions, mais rien ne lui faisait tant horreur que le rêve vide, inorganique par essence. L' "universel créé", c'était sa pâture, à lui Daudet - mais seul l'ordre le divinise qui permet à la liberté intérieure d'y atteindre et d'étendre son champ.

    Voilà ce que Maurras lui avait fait redécouvrir, et sa rencontre avait été pour lui une illumination de tout l'être. "Quel homme !" s'écriait Daudet au spectacle que, rien qu'en vivant, Maurras lui offrait. Et je ne sais pas de plus belle définition de Maurras, fils du Stagirite, que celle où Daudet le nomme : "stratège de l'esprit, battant toutes les places rétives, avec l'aide de Minerve, et les forçant par les mots".

     

    La devise personnelle de Daudet était : Qui n'a pas lutté n'a pas vécu !

     

     

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    1952 : Mort de Charles Maurras 

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    À sa table de travail, dans les locaux de l'Action française 

    Voir notre album : Une visite chez Charles Maurras 

     

    Jean Paulhan a publié un beau texte sur Maurras, que Pierre Boutang évoque et reprend ainsi :

    "...Il est bon que Paulhan, plus qu'aucun autre, ait contribué à donner un nom à ce livre, à indiquer l'absence originelle d'écart entre la pensée, la vie et l'œuvre, chez Maurras; cela précisément par une lettre où il énumérait trois sortes de reconnaissance "que tout homme de pensée nourrit aujourd'hui à son égard".

    Nourrit ? Devrait nourrir, et les voici :

    "L'extrême noblesse et pureté de sa vie, sa vertu dans le sens le plus fort du terme"; ensuite l'affirmation, par "cet écrivain farouche", de "la place apparemment modeste qu'a l'intelligence dans la société – et qu'à vouloir diriger le monde, un auteur perd la grande part de sa dignité"; enfin, et ensemble, "qu'il appartient à cet auteur de connaître la vérité et de la dire... À partir de quoi ses pouvoirs sont sans limites.

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    Jean Paulhan, en 1954 

     

    Au-delà de ces trois titres à la reconnaissance de tels « hommes de pensée », dont les deux derniers renvoient au livre décisif pour notre époque, l'Avenir de l'Intelligence – décisif pour la spéculation de notre siècle – Paulhan ajoutait un étrange pouvoir, « une sagesse plus grande et plus héroïque, qui maintient à tous risques celle de nos vérités sociales qui risque d'être négligée : Charles Maurras n'a cessé de nous rappeler, contre la mode, contre les puissances d'argent et les facilités de tout ordre (1), que nous nous trouvions être Français, et que ce n'était qu'à force d'amour pour elle que nous pouvions rendre la France – admirable, il se peut; supportable en tout cas.

    Nous lui devons tous d'être meilleurs que nous ne méritons d'être."

    (Pierre BOUTANG,  "Maurras, la destinée et l’œuvre",  PLON, 1984)

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    Et Léon Daudet, lors de la réunion d'hommage national à Charles Maurras (tenue à Paris le 8 juillet 1937, au Vel d'Hiv, après la sortie de prison de Maurras ) a prononcé le bel hommage suivant :         

    "...Vous avez entendu ce soir bien des chefs de partis différents s'associer dans la reconnaissance que le pays doit à Charles Maurras. Je l'aime fraternellement, vous le savez; je l'aime fraternellement d'abord pour les immenses qualités de sensibilité, de finesse qui sont en lui. Et puis parce que... il est pour moi le symbole de mon pays. Je crois fermement, et je vous le dis avec tristesse et sincérité, dépouillé, croyez-moi, de tout esprit partisan, je crois fermement que la France dans la situation où elle est ne peut être sauvée des dangers qui la menacent, et qui sont pires qu'en 1914, que par le fait que Maurras soit au pouvoir.

    Je ne parle pas, je vous le répète, en partisan. Ma conviction, puisée dans l'Histoire, est ce qui fait que je me suis donné à Maurras - et sachez bien que je ne me suis donné à aucune autre personne vivante que lui , parce que je me fiche à peu près de tout...

    Je me fiche de tout le monde, comme je me fiche de toutes les dignités, comme je me fiche de tous les honneurs. Je tiens cette indifférence de mon père, Alphonse Daudet, qui ne voulut jamais être de rien, et comme Alphonse Daudet je considère ceux qu'on appelle les puissants de l'heure comme des impuissants de la nuit !

    Je me fiche de tout, sauf de ma Patrie. Mais lui, Maurras, représente la Patrie, et c'est pour cela que je me suis donné à lui. Il est un autre grand citoyen, malheureusement disparu, dont la figure doit être ici évoquée en ce jour de grande clarté et de grande union française, vous l'avez déjà nommé, c'est l'irremplaçable Jacques Bainville..."

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    Parlant de Molière, illustrateur de Plaute et de Térence, son ami La Fontaine lui dédia cet épigraphe : "...Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France...".

    Ne peut-on en dire autant de cette Action française qui a réussi le prodige de faire vivre ensemble, pendant quarante ans, trois personnalités aussi dissemblables que le bouillant et truculent Daudet, le placide Bainville, le poète Maurras ? : d'eux aussi, de cette "amitié d'AF" exceptionnelle, on peut dire, en reprenant La Fontaine, "Leurs trois talents ne formaient qu'un esprit / Dont le bel Art réjouissait la France..." 

    • Voir notre album

  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (21)

     

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    Aujourd'hui : Le Mur des Fastes (II/IV)

     

    Le Mur des Fastes (II/IV)

     

    Buste du Consul Caïus Marius, exterminateur des Cimbres et des Teutons...



    "...Cent deux ans avant notre ère, d'après Plutarque, le consul Marius combattant les Teutons promenait dans son camp la prophétesse Marthe, elle donna son nom au pays, Marthicum."

    Cette inscription est comprise entre deux modestes piliers carrés :

    1. Au sommet de l'un, le bas-relief d'Aristarchè, copie fidèle de celui de l'Académie de Marseille.

    2. Au sommet de l'autre, le relief ovale des Tremaïe, réunissant les trois personnages citées par Plutarque :


    Marius, viril sous la toge;

    Marthe, la prophétesse syrienne, long voilé à l'oriental;

    Julie, à la toge romaine, la tante de César et femme de Marius, le fondateur des Légions romaines. (Sur la stèle des Baux, Marthe est au centre, avec la mitre d'Orient, la crosse fleurie, le manteau agrafé sur l'épaule; Marius porte la toge d'avant Auguste; Julie est en retrait...).

    Continuons notre lecture, par un saut de onze siècles :

    "Gérard de Martigues fonda l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, chevaliers de Rhodes et de Malte..."

    À nouveau un saut de cinq siècles : Maurras aurait voulu inscrire un Luxembourg Martigues, amiral de Charles VIII, mais une erreur, qui ne vient pas de lui, l'a empêché...; si l'on excepte cette lacune, "le reste est bel et bon", dit-il :

    "Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore.
    Le capitaine Pierre Rouquier défendit notre Tour de Bouc contre les Impériaux. Le grand Malherbe fut blessé au siège qu'il avait mis devant Martigues. Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France.
    Jerôme Tenque, de l'Université de Montpellier, rédigea certains formulaires médicaux qui restèrent longtemps fameux. Claude Couture écrivit chez nous un Traité de l'olivier que firent imprimer les États de Provence. Vauban rebâtit notre Tour de Bouc.
    Vainqueur à Denain des ennemis du royaume, le maréchal de Villars fut prince de Martigues. Son fils, notre bon duc, fut l'idole du pays.
    Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues.
    Barthélemy Vidal fut de l'Académie des Sciences.
    Le Bailli de Suffren commanda les marins de Martigues, surnommés les coursiers de la mer. Son cousin, l'abbé de Régis, lui dédia un vaisseau taillé dans le roc, grand bâtiment sans mouvement qui lui coûta beaucoup d'argent. Le minime Nuirate monta sur l'échafaud révolutionnaire.
    Joseph Boze fut peintre de Louis XVI.
    Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (51)

     

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    Aujourd'hui : "...quand je regarde de ma maison..." (I/II et II/II)

     

    1. L'Étang...

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    "La première beauté de mon Martigues, c'est l'Étang de Berre, qui, le matin, blanchit et qui le soir s'azure, quand je regarde de ma maison; l'Étang qui, de ses mille langues vertes, lèche amoureusement le sable des calanques et ronge les rochers où l'on pêche le rouget..."

     

    2. Le canal de Caronte...

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    Entrée de Bouc, et début du Canal de Caronte

     

    "...La seconde, c'est l'étang de Caronte, qui le rejoint à la grand'mer. Les tartanes et les autres barques y font gonfler leurs larges voiles aux angelots joufflus..."

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (14)

     

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    Aujourd'hui : La partie "architecturée" du jardin...

     

    La partie "architecturée" du jardin

     

    Nous allons donc visiter la partie Nord-ouest du jardin : la maison étant orientée Nord-Sud, il s'agit donc de la partie en haut et à gauche sur le plan de Roger Joseph...

    Et nous le ferons en suivant les indications de Maurras, dans son jardin, comme l'on suit celles du Roi soleil dans les siens..., ce qui nous fera passer successivement par trois zones bien distinctes, quoique réunies dans un seul esprit et par une même volonté : rendre hommage et faire mémoire...

    1. D'abord, la mémoire de Gérard Tenque (en bas, à gauche);

    2. Ensuite, la mémoire de l'ensemble des gloires de la Cité de Martigues : c'est le Mur des Fastes (tout en haut, fermant la perspective);

    3. Enfin, la mémoire des grandes amitiés de la vie de Maurras, célébrées par les quatre stèles (qui seront finalement cinq), et qui est située dans la partie médiane...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (8)

     

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    Aujourd'hui : Une visite mouvementée des Daudet et des Bainville...

     

    Une visite mouvementée des Daudet et des Bainville

     

    Voici un extrait de Charles Maurras et son temps (Ernest Flammarion, 1930) dans lequel Léon Daudet restitue quelque chose de l'amitié qui réunissait les trois figures de proue de l'Action française : Bainville, Maurras et lui-même, Daudet.
    Une amitié intellectuelle, certes, fondée sur l'accord des esprits, mais aussi, on va le voir, une amitié qui ne se limitait pas à l'intellectuel.

    Cet extrait a le mérite de rendre un peu de la réalité vivante, de la chaleur de ce que fut l'entente de ces trois amis.
    Et, au-delà des habituels développements sur leurs qualités et leur intelligence propres, de nous les restituer dans ce qu'ils avaient d'humain, de bien vivants, en chair et en os, si l'on peut dire...

    "...En septembre 1925, nous avions décidé, nos amis Bainville, ma femme et moi, de nous rendre à l’invitation de Maurras à Martigues et de lui amener, comme il le désirait, Hervé Bainville, jeune homme de quatre années et son très jeune filleul François Daudet. Cette mémorable expédition commença mal : le train rapide faillit télescoper, près de Sens, un expresse qui le précédait, et, à partir de là, tel le bateau ivre, dériva de Sens à Saint-Germain-des-Fossés, à Montluçon, à Bourges, à Ganat, à Tarare, à Lyon et vers quelques autres villes encore; si bien qu’au lieu d’arriver à Marseille le matin à neuf heures, comme il se doit, nous n’y parvînmes, après mille détours et péripéties, qu’à onze heures du soir. Soit quatorze heures de retard, et pas de pain, ni de victuailles dans le wagon restaurant ! Ma femme eut une inspiration très heureuse :

    - Je suis sûre, nous dit-elle, que Maurras aura préparé à souper. Ne restons pas ici. Sautons, avec nos bagages, dans ces deux automobiles, et allons tout de suite à Martigues !

    Sitôt dit, sitôt fait. Après quarante kilomètres avalés dans la nuit chaude et blanche de poussière, nous débarquions, vers minuit, dans la célèbre demeure du chemin de Paradis. Maurras, balançant une grosse lanterne, nous conduisit aussitôt dans la salle à manger, au milieu des rires et des cris d’appétit des enfants bien réveillés.

    Une jeune dame de beaucoup d’esprit a défini ainsi Maurras : "Un maître de maison". Ce grand politique, ce poète admirable, ce redresseur de l’ordre français s’entend comme personne à régaler ses amis. Son hospitalité fastueuse avait combiné, ce soir-là, un festin de Pantagruel ou de Gamache, lequel commençait par une bouillabaisse classique, exhaussée de la "rouille" traditionnelle, qui met la soupe de soleil à la puissance 2 ; se continuait par des soles "bonne femme" et des loups grillés ; atteignait au grandiose et au sublime avec un plat d’une douzaine de perdreaux de Provence, demeurés tièdes et dorés, sur des "lèches" de pain, comme on ne les obtient que dans la vallée du Rhône – pardonne-moi, ô Bresse – et arrivés à la consistance du baba. Chaque enfant mangea son perdreau. Celui qui écrit ceci, comme disait Hugo, mangea deux perdreaux, pécaïre, toute une sole, le tiers de la bouillabaisse, et le reste à l’avenant, suivi de près par Jacques Bainville, romancier, journaliste, historien et financier des plus gourmands.

    Maurras ne cessait de nous encourager et de nous verser à boire, car j’aime autant vous dire tout de suite que sa cave est à la hauteur de sa table et qu’il est un des très rares amphitryons de France sachant vider, dans les grands verres, quelques bouteilles de vin du rhône. Il nous en ouvrit, cette nuit-là, de prodigieuses. La conversation roula sur la poésie, le langage et la Provence, dans une atmosphère à la Platon. Les enfants, gonflés de nourriture et de sommeil, étaient allés se coucher, bien entendu, et dormirent douze heures d’affilée.

    Le lendemain, Maurras nous emmenait tous faire quelque deux cents kilomètres en automobile dans cette région enchantée qui est entre les Alpes et la mer, où l’on ne peut faire dix pas sans rencontrer un grand souvenir, un vers de Mistral, ou une belle fille élancée, au teint mat et aux yeux noirs.
    Ainsi passaient et couraient les douces heures claires de l’amitié et de la fantaisie.
    Ne croyez pas ceux qui vous diront que les gens d’A.F. sont des censeurs ou docteurs moroses; ou qu’ils ont mauvais caractère. Depuis vingt-trois ans que je vois quotidiennement Maurras, je n’ai cessé de découvrir de nouvelles raisons de l’admirer et de l’aimer..."

     

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  • La Commune vue par Maurras et Bernanos (que cite Zemmour).....

                Le 18 mars dernier, dans les Ephémérides, nous avons évidemment evoqué le début de la Commune. Sans aller au fond, nous nous sommes contentés d'une évocation purement historique et narrative, si l'on peut dire.

                 Ce qui nous a valu un message énergique de Sébasto...

                 Voici donc comment nous avons complété cette note, au fond, cette fois, en espérant que cela rassurera Sébasto, et les autres, et en le remerciant de nous avoir, en quelque sorte, contraints à être plus clairs et plus complets, c'est-à-dire au fond, plus justes.....

    Paradoxe(s) de la Commune :  à côté de révolutionnaires qui se plaçaient dans la droite ligne de ceux de 93, on trouvait des représentants des vrais socialistes français, héritiers de Proudhon. Or les bourgeois versaillais traitaient dédaigneusement de « Communards » la totalité de leurs adversaires, englobant indistinctement dans leur même détestation tous les tenants de la Commune, alors que certains incarnaient une tradition politique qui, comme l’a rappelé Alain de Benoist « impliquait à la fois le refus de l’exploitation du travail, de l’égoïsme prédateur et du nihilisme jouisseur, en même temps qu’un certain conservatisme moral, le sens de l’honneur et de la parole donnée, le goût de la loyauté, de l’entraide et de la solidarité ».Une telle conception, forgée dans les luttes contre la bourgeoisie –grande bénéficiaire de la révolution- et héritière du compagnonnage,  transcendait le clivage artificiel gauche-droite, conçu pour couper les peuples en deux – pour le plus grand profit des usuriers cosmopolites. D’où l’indulgence de Maurras –qui aurait souhaité plus de discernement…- pour cette troupe qui ne méritait pas l’écrasement ; et dans laquelle il voyait « une des premières tentatives d’union des forces révolutionnaires de droite et de gauche en vue d’un syndicalisme à la fois socialiste et nationaliste »…..

    Éric Zemour, à propos de la Commune, dans son dernier livre Mélancolie Française, écrit, un peu dans un même esprit, les lignes suivantes :

    « Après Sadowa, Napoléon III vit le danger et réclama le retour de la conscription. Le Corps Législatif lui refusa, avec une véhémence que permettaient les libertés récentes octroyées par ’’l’Empire libéral’’ et la faiblesse d’un empereur malade, les moyens d’affronter à armes égales la machine de guerre que Bismarck s’apprêtait à lancer sur des chemins de fer flambant neuf.

    Le ’’ tyran ’’ se révéla moins puissant qu’un premier ministre anglais. Il y perdrait son trône. Les républicains, ceux-là mêmes qui l’avaient empêché au Corps Législatif de défendre le pays, lui succédèrent. Tenteraient une dernière fois de ’’chausser les bottes de 1792’’. En vain. Jusqu’en 1914, la IIIème république ne pourra faire oublier son pêché originel : avoir été portée sur les fonds baptismaux par le chancelier Bismarck. Des décennies plus tard, dans La Grande Peur des bien-pensants, Georges Bernanos, impitoyable, évoquera encore ces liens troubles entre Bismarck, la défaite française et l’avènement de la république : « Il est sûr que la capitulation de Sedan fit la fortune du parti républicain. On se rappelle le cri fameux : ’’les armées de l’empereur sont battues’’ » Alors, « ces parvenus du 4 septembre ne virent pour eux de salut que dans un véritable soulèvement de la passion nationale, une sorte de guerre d’indépendance, à l’espagnole, où le nouveau régime trouverait sa consécration. »

    Bernanos n’avait rien oublié ni pardonné : ’’ lorsque ce résultat leur parut atteint et qu’ils se trouvèrent face à face, devant les barricades de la Commune, avec ce même peuple qu’une prodigieuse mise en scène avait fini par prendre aux entrailles, ils le rafraîchirent avec du plomb’’. »           

    Zemour nous offre, ainsi, en prime, du grand Bernanos !

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (70)

     

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    Aujourd'hui : De Pierre David, tué au combat, à Charles Maurras

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    Caporal Pierre David, 336ème Régiment d'Infanterie, décédé en 1918 :

    "À l'heure où vous lirez ces lignes, j'aurai définitivement acquis, en mêlant mon sang à celui des plus vieilles familles de France, la nationalité que je revendique... Grâce aux fortes méditations que votre pensée m'aura inspirée, la Patrie et la Famille seront devenues pour moi de puissantes réalités... et une âpre joie se mêlera à mes dernières souffrances physiques et morales, en pensant que je les voue à la défense de la Patrie et à l'enrichissement du patrimoine moral de ma Famille.
    C'est de cela que je voulais vous exprimer ma suprême reconnaissance."

     

    Sur la magnifique figure du Caporal Pierre David, mort pour la France, et sur l'admiration qu'elle provoquait chez Maurras, on aura tous les renseignements indispensables dans notre Catégorie Grandes "Une" de L'Action française en consultant celle-ci :

    Grandes "Une" de L'Action française : 28 Octobre 1918, Maurras rend hommage au Caporal Pierre David, "héros juif d'Action française"

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (10)

     

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    Aujourd'hui : Le "Plan masse" de la Maison (1/3). Vue d'ensemble...

     

    Le "Plan masse" de la Maison....

     

    ...établi par le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine des Bouches-du-Rhône (relevés de Monuments Historiques).
    Dans le cadre des missions de conservation et entretien des Monuments Historiques, le service réalise des relevés permettant de fixer l'état existant et de définir des travaux.
    Ce dessin est de Dominique ALBERTINI, la maison étant inscrite partiellement aux Monuments Historiques depuis le 2 septembre 1975 pour "Les façades et les toitures" (cad. AO 128).

    La maison est orientée Nord-Sud : lorsqu'on franchit le portail, tout en bas du croquis, on regarde donc vers le nord; les fenêtre de la maison, donnant sur la ville, regardent - elles - vers le sud...
    On a, à droite et à gauche, de part et d'autre du portail, l'Allée des philosophes, plantée de deux rangée de cyprès, espacés de façon à permettre la promenade et la méditation (d'où le nom d'Allée des philosophes), et s'achevant chacune par une petite table de pierre ronde.
    La première partie du jardin, la partie basse, dans laquelle on s'engage en premier, n'a pas été transformée : elle forme, de part et d'autre de l'allée centrale, comme un losange posé horizontalement...
    C'est ce qu'on pourrait appeler "le quart supérieur gauche" qui a été transformé par Maurras, en l'honneur de Gérard Tenque, des gloires de la Cité, et des grandes amitiés de sa vie...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (29)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    "...Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France..."

    (capture d’écran : Josée Steiner : Madame de Martigues - Anthony Stuart : l'ambassadeur ..)

    Extrait de "La Princesse de Clèves" :

    "...Madame de Martigues, qui n'avait pu partir avec la cour, lui promit d'aller passer quelques jours à Coulommiers. La faveur de la reine (Marie Stuart) qu'elles partageaient ne leur avait point donné d'envie ni d'éloignement l'une de l'autre; elles étaient amies, sans néanmoins se confier leurs sentiments.
    Madame de Clèves savait que madame de Martigues aimait le vidame ; mais madame de Martigues ne savait pas que madame de Clèves aimât monsieur de Nemours, ni qu'elle en fût aimée.
    La qualité de nièce du vidame rendait madame de Clèves plus chère à madame de Martigues; et madame de Clèves l'aimait aussi comme une personne qui avait une passion aussi bien qu'elle, et qui l'avait pour l'ami intime de son amant.
    Madame de Martigues vint à Coulommiers, comme elle l'avait promis à madame de Clèves; elle la trouva dans une vie fort solitaire.
    Cette princesse avait même cherché le moyen d'être dans une solitude entière, et de passer les soirs dans les jardins, sans être accompagnée de ses domestiques.
    Elle venait dans ce pavillon où monsieur de Nemours l'avait écoutée; elle entrait dans le cabinet qui était ouvert sur le jardin.
    Ses femmes et ses domestiques demeuraient dans l'autre cabinet, ou sous le pavillon, et ne venaient point à elle qu'elle ne les appelât. Madame de Martigues n'avait jamais vu Coulommier; elle fut surprise de toutes les beautés qu'elle y trouva et surtout de l'agrément de ce pavillon. Madame de Clèves et elle y passaient tous les soirs. La liberté de se trouver seules, la nuit, dans le plus beau lieu du monde, ne laissait pas finir la conversation entre deux jeunes personnes, qui avaient des passions violentes dans le coeur; et quoiqu'elles ne s'en fissent point de confidence, elles trouvaient un grand plaisir à se parler.
    Madame de Martigues aurait eu de la peine à quitter Coulommiers, si, en le quittant, elle n'eût dû aller dans un lieu où était le vidame. Elle partit pour aller à Chambord, où la cour était alors.

    Le sacre avait été fait à Reims par le cardinal de Lorraine, et l'on devait passer le reste de l'été dans le château de Chambord, qui était nouvellement bâti. La reine (Marie Stuart) témoigna une grande joie de revoir madame de Martigues; et après lui en avoir donné plusieurs marques, elle lui demanda des nouvelles de madame de Clèves, et de ce qu'elle faisait à la campagne. Monsieur de Nemours et monsieur de Clèves étaient alors chez cette reine.
    Madame de Martigues, qui avait trouvé Coulommiers admirable, en conta toutes les beautés, et elle s'étendit extrêmement sur la description de ce pavillon de la forêt et sur le plaisir qu'avait madame de Clèves de s'y promener seule une partie de la nuit.
    Monsieur de Nemours, qui connaissait assez le lieu pour entendre ce qu'en disait madame de Martigues, pensa qu'il n'était pas impossible qu'il y pût voir madame de Clèves, sans être vu que d'elle.
    Il fit quelques questions à madame de Martigues pour s'en éclaircir encore; et monsieur de Clèves qui l'avait toujours regardé pendant que madame de Martigues avait parlé, crut voir dans ce moment ce qui lui passait dans l'esprit..."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (28)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    "Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore..."

    Voici un extrait du tome II de la Statistique du département des Bouches-du-Rhône, par le comte de Villeneuve, ancien préfet du Département, où il est question des armoiries et de la devise de la ville de Martigues :

    "En 1564, Charles IX étant venu en Provence, voulut voir les villes de Martigues.
    Il y arriva le 14 novembre vers le soir et il y reçut les députations des trois villes et des trois paroisses.
    Le lendemain, il se promena en bateau sur les étangs, et partit, après avoir accepté un dîner dans le château de l'Île.
    Dans les conférences qui eurent lieu avec les notables du pays, le roi fit entendre qu'il verrait avec plaisir la réunion des trois villes en une seule communauté.
    Ce projet, dicté par la raison et les convenances, ne put avoir lieu que le 21 avril 1581 (donc, sous Henri III, ndlr).
    L'acte d'union fut dressé dans l'église paroissiale de Ferrières entre les consuls et les habitants des trois communautés, sous la présidence du prince Henri d'Angoulême, grand prieur, amiral de France et gouverneur de Provence, assisté de M. de Coriolis, président au Parlement.
    L'article 1er porte : Les dites trois communautés seront réunies en un seul corps de ville appelé et institué d'hors en avant VILLE DE MARTIGUES, composée des quartiers de l'Isle, Jonquières et Ferrières.
    Les principales dispositions des autres articles sont qu'il y aura trois consuls, un de chaque quartier, et que la préséance sera donnée au plus âgé.
    La bannière de la ville de Martigues se forma de la réunion des bannières des trois quartiers et porta les trois couleurs. Les armes furent : de gueules, à la tour d'argent maçonnée de sable (c'est la tour de l'île Saint-Geniès), accostée de deux clefs du même, posées en pal et adossées (Jonquières et Ferrières), avec la devise :


    TUTA MANET IN PELAGO, DAMNOQUE FIT TUTIOR."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (37)

     

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    Aujourd'hui : Le grand "oublié" du Mur des Fastes...

     

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    Blason des Comtes et Ducs de Penthièvre

     

    Il s'agit de Sébastien de Luxembourg-Martigues : une erreur, ou plutôt un oubli, ne venant pas de Maurras mais du sculpteur, est cause que ce Sébastien de Martigues, Amiral de Charles IX, s'est donc retrouvé exclu du Mur des Fastes...
    "Si l'on excepte cette lacune - dit Maurras, en parlant de l'inscription en général - tout le reste est bel et bon..."

    Rétablissons-donc Sébastien de Luxembourg-Martigues, dit le chevalier sans peur, dans cette liste des Fastes, où il aurait dû figurer...

    Vicomte de Martigues il fut nommé duc de Penthièvre par le roi Charles IX le 15 septembre 1569. Son premier fait militaire d'importance est sa participation au Siège de Metz où, assiégés par le duc d'Albe, les Français résistèrent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en janvier 1553.
    En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre Calais puis Guines. En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour sa fille Marie Stuart.
    L'expédition compte environ 1.800 hommes.
    Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à Leith.

    Pendant les Guerre de religions, en 1562, Sébastien de Luxembourg fut nommé colonel-général de l'infanterie puis se distingua à la bataille de Dreux où il porta une attaque décisive contre l'amiral de Coligny.
    Il devint gouverneur de Bretagne en 1565.

    Après de multiples actions militaires, souvent héroïques, le roi de France éleva pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie.
    Il participa encore à la victoire catholique de Montcontour où il enfonça deux fois l'avant-garde protestante le 3 octobre 1569.
    Il trouva la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il fut tué d'un tir d'arquebuse à la tête.
    Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à Guingamp.


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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (12)

     

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    Aujourd'hui : (3/3) "Plan masse", Intérieur de la maison... :

    • (VI/VIII) Le rez-de-chaussée :

    "Plan masse" (VI/VIII)



    La porte d'entrée donne sur un couloir qui partage en deux parties égales la totalité du rez-de-chaussée, et va - tout droit jusqu'au fond - à l'escalier menant aux étages (escalier en dessous duquel sont les toilettes).
    La première piéce, à gauche, est la salle-à-manger, et la seconde - derrière - une pièce "de rangement", ou "boudoir".
    À droite du couloir central, on a, tout de suite en entrant, le "salon-bibliothèque", et, au fond à droite (on est "côté est") la cuisine...

    Le rectangle "du fond" est une construction beaucoup plus récente, qui a été rajoutée, en partie, pour gagner de la place et en partie pour des raisons d'assainissemnt de l'édifice, afin de lutter contre l'humidité...

    Il conviendra de supprimer cette verrue dès que ce sera possible...

     

    • (VII/VIII) Le premier étage :

    "Plan masse" (VII/VIII)



    Au premier étage, côté sud, on donne sur :

    le bureau de Charles Maurras, qui occupe le milieu de l'étage, éclairé par la fenêtre centrale de la façade;

    sa chambre à coucher, éclairée par la fenêtre ici à droite de la façade, est à droite sur le plan; une deuxième chambre la jouxte, au fond ("côté est");

    à gauche, sur le plan, on a la chambre de Madame Maurras, mère, éclairée elle aussi par l'une des trois fenêtres de la façade (ici, celle de gauche) et une deuxième chambre, derrière ("côté ouest").

    Même remarque qu'au rez-de-chaussée pour le rectangle "du fond"...

     

    • (VIII/VIII) Le second étage :

    "Plan masse" (VIII/VIII)



    Au second étage, on a quatre pièces, dont l'une (celle de droite sur le plan) dispose de deux fenêtres en façade, plein sud, et se trouve donc être beaucoup plus spacieuse que les trois autres.
    L'une de ces pièces conserve, dans une grande armoire provençale, une collection de L'Action française.
    Dans une autre se trouve le "tub" et la baignoire en zinc de la maison...
    On remarque que "la construction rajoutée" - côté nord - ne monte pas jusqu'au second...
    Au-dessus se trouvent "les combles" et la charpente qui soutient la toiture, le tout bâti, bien évidemment, à la façon du dix-septième siècle, c'est-à-dire, superbe...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (1)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : "au sommaire", et présentation de l'Album...

     

    Au sommaire de cet Album...

    Au sommaire de cet Album...

    1. "Autour" de la maison...
    2. Le jardin (I)...
    3. Le jardin (II) : Illustrations du Mur des Fastes...
    4. Le jardin (III) : les stèles et leurs Histoires...
    5. Comment la Bastide revint à la mère de Maurras...

    6. Mélanges, souvenirs, explications...
    7 . "Maurras et...", "Maurras vu par..."

    PRESENTATION DE L'ALBUM

     

    PRESENTATION DE L'ALBUM

    Beaucoup l'ignorent ou restent dans le flou : la famille Maurras n'est pas de Martigues, mais de Roquevaire, où se trouve le caveau familial.
    Charles Maurras y est enterré, ainsi que son frère, Joseph, son père et sa mère.
    Seul son coeur se trouve à Martigues, dans le jardin de "sa" maison, qui est la sienne parce qu'elle était celle de sa mère, qui était une Garnier.
    Le père de cette madame Garnier, laquelle épousa donc le père de Charles Maurras, était marin, et navigua avec le Prince de Joinville, l'un des cinq fils de Louis-Philippe, qui vint un jour visiter son ami dans sa maison, à Martigues.
    De même, Maurras n'est pas né dans "sa" maison, mais dans une autre, très étroite, située sur l'actuel Quai Marceau.
    À l'époque ce Quai s'appelait le Quai Brescon sur toute sa longueur.
    Aujourd'hui, seule l'extrémité du Miroir aux oiseaux s'appelle encore Quai Brescon : l'autre partie, à l'opposé, où se trouve donc la maison natale de Maurras, s'appelle maintenant Quai Marceau.
    Voilà pourquoi on peut voir une ancienne photo montrant l'actuelle pointe du Quai Brescon/Miroir aux oiseaux sur laquelle Maurras a écrit de sa main : "Mon quai natal"...
    Plusieurs projets existent, pour faire de cette maison, à l'instar de celles d'autres grands écrivains, un lieu culturel vivant et rayonnant.
    Cet Album, qui n'est qu'une première présentation générale de "la maison de Maurras" - et même, pour l'instant, que du jardin de la maison... - rendra compte au fur et à mesure de tout ce qui s'y fera : il est donc appelé à évoluer, à être complété et enrichi...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (15)

     

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    Aujourd'hui : Mémoire de Gérard Tenque (I/III)

    Mémoire de Gérard Tenque (I/III)

     

    (C'est en 1113 que Gérard Tenque, né à Martigues en 1040, fonda en Palestine l'Ordre qui devait devenir pour tout le monde "L'Ordre de Malte".
    Gérard mourut en Terre sainte en 1120.
    Illustration : la Croix de l'Ordre de Malte)

    Remontons donc l'allée centrale, et passons le losange où Roger Joseph a inscrit "le jardin".
    Là, tournons tout à fait à gauche et rendons-nous devant la colonne dédiée à Gérard.
    Et reprenons notre Maurras :

    "Le jardin avait deux niveaux, deux étages. Il s'agissait de les relier au moyen de quelques gradins que l'on borderait de balustres, en y distribuant un petit nombre d'inscriptions où étincelleraient les fastes du pays... Sur un fond de cyprès tirés du nord au sud, comme un rideau sur la campagne, devait se détacher son oratoire avec le masque gérardien qui le surmontait.
    Ce masque n'est point imaginaire mais sculpté d'après le moulage authentique de la tête d'argent fondue il y a trois siècles par notre grand Puget pour la Commanderie de Manosque où les restes de Gérard ont été ramenés de Jérusalem".

     

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