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Rechercher : Maurras grande mosquée de Paris

  • Merveilleux Maurras ! Il avait envisagé, il y a un siècle, le réveil de l'Islam avec le pressentiment d'une menace !

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgOn sait que la décision de construire la Mosquée de Paris, première mosquée construite en France métropolitaine, fut prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux dizaines de milliers de morts de confession musulmane ayant combattu pour la France. Et manifester aux survivants la reconnaissance de leur sacrifice par le pays.

    Qu'en a dit Charles Maurras le 13 juillet 1926, lors de son inauguration ? Pas un mot contre l'idée même de rendre un hommage mérité, aux combattants musulmans de la Grande Guerre. A leur propos il parle des « nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ». Il n'y a pas chez Maurras de haine raciale. Ni de haine religieuse : il ne juge pas de l'Islam en soi. Mais il sait l'antagonisme des religions et des civilisations. Et sa culture historique autant que son jugement et son intuition politique l'amènent à pressentir et signaler un danger pour la France. Presque nul, alors. Présent et menaçant aujourd'hui sur notre sol même. Maurras ne dénonce pas l'hommage rendu aux combattants, ne critique même pas le fait de construire une mosquée à Paris. Avec mesure il écrit : « Nous venons de commettre le crime d’excès ». Son texte explicite en quoi consiste cet excès. Suit le pressentiment d'une menace : la crainte que nous ayons à payer un jour notre imprudence, en ce sens criminelle ; le souhait (Fasse le Ciel !) que les musulmans bénéficiaires de notre générosité « ne soient jamais grisés par leur sentiment de notre faiblesse. » Et nous y sommes.  LFAR         

     

    3436479833.png« Mais s’il y a un réveil de l’Islam, et je ne crois pas que l’on puisse en douter, un trophée de la foi coranique sur cette colline Sainte-Geneviève où tous les plus grands docteurs de la chrétienté enseignèrent contre l’Islam représente plus qu’une offense à notre passé : une menace pour notre avenir... Nous venons de commettre le crime d’excès. Fasse le ciel que nous n’ayons pas à le payer avant peu et que les nobles races auxquelles nous avons dû un concours si précieux ne soient jamais grisées par leur sentiment de notre faiblesse. »

    Charles Maurras le 13 juillet 1926

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Un exemple type de quelqu'un qui parle de Maurras sans trop bien savoir ...

    C'est sur la page facebook de notre ami François Marcilhac que nous avons pris le sujet de notre chronique d'aujourd'hui.
    Voici en effet un exemple type d'article - et d'auteur -  correct, mais qui contient une énormité, dont on s'étonne qu'elle puisse encore être proférée de nos jours.
    Il est donc bien urgent de ré-ouvrir la maison de Maurras, d'en faire le grand centre d'études - nationales et internationales - dont nous demandons la création, afin que l'on parle de Maurras - pour l'approuver, le nuancer ou même s'y opposer - mais dans la vérité et l'exactitude...
     
     
     

    Une chronique qui commence bien, se termine également bien mais connaît dans le milieu un dérapage (contre qui vous savez), faute pour l'auteur d'avoir lu ce(lui) dont il parle. Ne sait-il pas non plus que la condamnation (qui n'a jamais été doctrinale : où est l'encyclique ?) a, de plus, été levée en 1939 ? Je lui conseille de lire Actualité de Charles Maurras de Tisserand, sur le prétendu "pseudo-catholicisme identitaire héritier de Charles Maurras"...

    https://www.lalibre.be/debats/opinions/intellectuels-chretiens-levez-vous-5e16049c9978e272f9b25bb1?fbclid=IwAR2oZf3rW7nb9vKsObHylYNGVLCzNpC-PDUeWS6BTteB2AL-B5dJJMvkunQ#.XjBcENjlLyc.facebook

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 15 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présentons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Au sujet de la Maison de Maurras, et de son Jardin, libres d'accès jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'entrée, ne les "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'eux comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible, nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Cette semaine est la dernière avant que notre Campagne de sensibilisation ne prenne une autre forme, dès le lendemain du premier tour des élections municipales.

    Aujourd'hui, la recension faite par Christian Tarente - le dimanche 29 juillet 2018 - sur lafautearousseau : 

    Livres • Un printemps éditorial maurrassien

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 15 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présentons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Au sujet de la Maison de Maurras, et de son Jardin, libres d'accès jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'entrée, ne les "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'eux comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible, nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Cette semaine est la dernière avant que notre Campagne de sensibilisation ne prenne une autre forme, dès le lendemain du premier tour des élections municipales.

    Aujourd'hui :

    Refuser l'interdit jeté sur Maurras et sur sa maison à Martigues ! 

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Aujourd'hui, retour sur la donation de la Bastide à la Ville de Martigues...

    Les parents de Charles Maurras eurent trois enfants (trois garçons) : le premier, François, ne vécut quasiment pas, et Charles, non marié, n'eut pas de descendance. Seul son frère Joseph eut des enfants (cinq) : quatre filles - de son premier mariage - et un garçon, Jacques, de sa seconde union.
    A la mort de leur père - son frère Joseph - Charles Maurras adopta trois des enfants de celui-ci : Jacques, Hélène et Jeanne.
    De nièces et neveu, ces trois enfants de Joseph devinrent donc "fils adoptifs" de Charles lorsque leur père, "médecin des troupes coloniales" mourut au Viet Nam, à Saïgon, en 1924.
    A la mort de Charles Maurras, en 1952, la propriété du Chemin de Paradis couvrait toujours les deux hectares et demi de ses débuts, mais il fallut évidemment la partager en trois, entre Jacques et ses deux soeurs.
    Jacques Maurras fit en sorte d'obtenir la "partie centrale" de la propriété, ses deux soeurs recevait les terrains situés à droite et à gauche de la maison, qu'elles vendirent par la suite et qui furent urbanisés.
    Or, Charles Maurras, de son vivant, avait lui-même résolu d'offrir sa maison, son jardin et l'oeuvre qu'il y avait créé à sa chère ville de Martigues ( "...Mon Martigues plus beau que tout"...).
    Jacques Maurras, le 27 septembre 1997, ne fit donc rien d'autre que réaliser le voeu de son oncle et père adoptif en "remettant les clés" de la bastide au Maire de la ville...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 15 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présentons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Au sujet de la Maison de Maurras, et de son Jardin, libres d'accès jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'entrée, ne les "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'eux comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible, nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Cette semaine est la dernière avant que notre Campagne de sensibilisation ne prenne une autre forme, dès le lendemain du premier tour des élections municipales.

    Aujourd'hui : l'antisémitisme de Maurras ? Une tartuferie bien commode, qui permet d' "évacuer" le seul adversaire dangereux pour le Système...

    On aurait bien du mal à dénombrer tout ce qui s'est dit et écrit sur l'antisémitisme de Charles Maurras en l’année de son cent-cinquantenaire. Et de façon trop systématique pour être pensé et véridique.

     

    Il a été beaucoup moins question de sa philosophie, sa politique, son esthétique, son œuvre littéraire, sa poésie. Et de cette soif d'enracinement qui anime les révoltes d'aujourd'hui et fut à l'origine de son entrée en politique. Au fond, malveillance, ignorance et paresse d'esprit se sont conjuguées pour qu'il en soit ainsi. A la surface des opinions l'antisémitisme a prévalu. 

    On ne sache pas que jamais Maurras ni aucun de ses disciples, ni aucun des membres de l'Action française, hier et aujourd’hui, aient eu quelque jour l'intention de faire le moindre mal physique ou autre à un quelconque Juif, justement parce qu'il eût été juif. 

    Ce que l'on nomme l'antisémitisme de Maurras, que l'on met bien à tort et tout à fait abusivement, au centre de sa vie, de sa pensée et de sa politique, s'apparente en fait à son anti-protestantisme, à son anti-romantisme, à son anti-germanisme, etc. Cet antisémitisme philosophique et politique est parfaitement étranger et parfaitement innocent du sort tragique fait aux Juifs dans les années 30 et 40, par de tout autres acteurs de l'Histoire. Que Maurras et l'Action française avaient du reste toujours combattus.  

    Pour quelles raisons profondes Maurras s'opposait-il au romantisme, ou plutôt à un certain romantisme, au germanisme, au protestantisme, au sémitisme, liés, selon lui, par un fond commun contraire au génie national ? C'est là une suite de grands sujets qui mériteraient des études sérieusement menées et qui ne peuvent l'être qu'à partir d'un ensemble de solides connaissances philosophiques, littéraires et historiques et dans une absolue liberté d'esprit. Notre propos ici est plus modeste. Il n'est que de pointer une injustice et d'en dire les ressorts.  

    De fait, les événements dramatiques des années 30 et 40 ont investi le vieil « antisémitisme » fin XIXe - début XXe siècle d'une résonance nouvelle et d'un sens inédit éminemment tragiques qui, sans-doute, rendent le terme inemployable aujourd'hui, sans pour autant le disqualifier en soi-même. Car est-il ou non permis de critiquer une tradition politique, littéraire, philosophique ou religieuse, que l'on estime contraire ou simplement étrangère à la tradition à laquelle soi-même on appartient et que l'on considère menacée ? Ceux - fût-ce la communauté juive - qui prétendraient imposer un tel interdit, une telle restriction â la liberté de discussion et de pensée, feraient preuve, selon l'expression employée naguère par le président Mitterrand en de  pareilles circonstances, d'une prétention excessive. Et ceux qui s'y soumettraient abdiqueraient tout simplement leur  liberté de penser, discuter, controverser. 

    Antisémite autour des années 1900, au sens que le mot avait alors, Maurras ne fut jamais privé de solides amitiés juives, ni de la liberté de discussion, de controverse ou de polémique, ni des plus cordiales relations, dans le monde et dans la vie intellectuelle française, avec les Juifs les plus illustres de son temps. Proust, Kessel, Halévy*, par exemple. Ils ne prétendaient pas alors à cette sorte de sacralisation ou de sanctuarisation de leurs personnes et de leur cause qu'ils considèrent leur être due aujourd'hui et qui de facto leur est en quelque sorte reconnue.  C'était avant les drames des années 30 et 40 et bien avant le nouvel antisémitisme actuel, agressif et violent, qui ne se loge plus guère que dans les milieux islamistes et d'ultragauche. Maurras pratiquait la polémique en termes qui furent parfois violents, selon le style du temps. Aujourd'hui, on agresse, on torture et on tue. 

    Alors pourquoi cette réduction pavlovienne de Maurras à son antisémitisme,  abusivement confondu avec celui qui prévalut au cœur des années noires ? Alors que sa pensée couvre tant d'autres sujets et domaines essentiels ? Et que la question juive n'y est pas centrale ? Peut-être tout simplement comme utile et commode bouc-émissaire, comme l'antisémite expiatoire à qui l'on fait endosser, porter le chapeau d'un antisémitisme qui fut en réalité celui de toute une époque, toute une société et d'une multitude de personnalités de droite, de gauche ou d'extrême-gauche dont il serait aisé mais gênant pour les intéressés ou leurs successeurs de dresser la liste innombrable. Maurras pour occulter leurs écrits et leurs paroles ? Conjurer leurs hontes et plus encore leur crainte qu'un certain passé collectif, le leur, ne remonte à la surface de la mémoire publique ? Maurras seul responsable, seul désigné pour endosser, prendre sur lui, et occulter cette réalité ? Chargé de tous les péchés d'Israël pour en dédouaner tant et tant d'autres ?  

    Ce n'est pas là qu'une hypothèse. C'est le fait. Ne soyons pas dupes. Et sachons que nous n'avons aucune raison de rougir des maîtres que nous nous sommes choisis ni de plier leur héritage aux impératifs catégoriques de la doxa. Si ces lignes ont une raison d’être, dans le contexte actuel si différent de celui évoqué ici,  c’est pour cette conclusion.   

     

     Daniel Halévy.jpg* Le cas Daniel Halévy est exemplaire.

    Héritier d'une lignée de grands intellectuels français juifs - son père, Ludovic Halévy avait été académicien français, son frère aîné Élie fut un philosophe célèbre en son temps - Daniel Halévy avait pour Maurras une amitié et une admiration qui ne se démentirent jamais.

    Dans Un siècle une vie, Jean Guitton en a dit ceci : « Il avait un culte pour Charles Maurras, qui était pour lui le type de l'athlète portant le poids d'un univers en décadence. ».

    Halévy qui est l'auteur d'ouvrages majeurs (La fin des notables, Essai sur l'accélération de l'Histoire, etc.) mourut en 1962, dix ans après Maurras, dans des dispositions d'esprit et de cœur inchangées à son endroit.

    Ajoutons au titre biographique que la mère de Daniel Halévy était une Breguet (les horlogers et avionneurs) et que ni son maurrassisme profond ni sa fidélité à la personne de Pétain ne l'écartèrent des élites dominantes de son temps. Il fut le beau-père de Louis Joxe, résistant et ministre du général De Gaulle, et le grand-père de Pierre Joxe, le président du Conseil Constitutionnel.  

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    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (III/V)

    C’est sans doute aussi le chemin de Maurras fasciné par une mort qui serait le chemin pour conduire au Paradis.

    Un suicide analogue est celui d’Eucher de l’île, le pécheur de Martigues, ou de Mastramèle pour lui rendre son nom romain. Il a remonté de la mer le corps d’un jeune homme d’une merveilleuse beauté. Le mort va lui parler, toujours comme dans le « Colloque de Monos et Una », et lui conter comment il s’est tué pour échapper aux ravages du temps. Eucher le pécheur, après s’être identifié au mort, se laissera donc glisser dans l’eau, comme Mireille dans le poème de Mistral, pour en finir avec une vie qui doit le mener vers l’au-delà.

    L’inspiration de ces contes philosophiques est doublement tissée d’amour et de mort. On reconnaît de nouveau l’influence d’Edgar Poe qui, dans son sonnet Al Aaraaf, écrivait :

     

    « Je n’ai pu aimer que là où la Mort

    Mêlait son souffle à celui de la Beauté. »

     

    Cette inspiration est plus platonicienne que chrétienne et rappelle l’enseignement du Banquet, un dialogue qui fascinait Maurras, et dont il place un extrait en épigraphe de « La Reine des Nuits ». C’est un hymne amoureux à la Lune, Phœbe la Brillante, qui se métamorphose dans les trois femmes que le narrateur a aimées, Hélène, Sylvia et Lucie. Toutes les trois se confondent dans le « miroir magique » de la Lune en « l’essence féminine » ou « l’essence de la beauté » à laquelle le narrateur n’abordera qu’en un rêve. L’élan amoureux vers l’idée de Beauté passe nécessairement par l’épreuve de la mort, la vie ne pouvant satisfaire cette exigence platonicienne d’absolu.

    Le conte « Les Deux Testaments de Simplice » reprend le modèle du dialogue posthume. Simplice, un gentilhomme provençal, est assassiné par ses deux maîtresses qui vont ensuite se tuer mutuellement. Il a écrit une dernière lettre, la « Lettre d’un ami de la mort », dans laquelle il expose sa conception de l’existence. Il pressent que la vie est « un mouvement qui nous emporte et nous fait toucher un grand nombre de réalités inégales, rudes, pressées, aiguës qui nous froissent et nous déchirent ».

    Telle est sa « cruelle essence » 

    (à suivre)

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (5/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

     

    5. Vous intitulez votre conclusion : « l’aïeul absolu ». Alors, Maurras, prophète du passé ?

    Cette expression est de Pierre Boutang, dans Aspects de la France, à la mort de Maurras. Aïeul ici reprend le sens latin de pater, qui signifie non seulement le père mais aussi le fondateur. Maurras est avant tout, absolument, un fondateur : il a fondé une école et consacré toute sa vie à édifier une défense et illustration des conditions de la pérennité de la France.


    « Le combat qu’il soutint fut pour une Patrie, / Pour un Roi, les plus beaux qu’on ait vus sous le ciel. » Il n’y a donc là aucune allusion à un passé qui serait mort, enterré, passé, comme on le dit d’une couleur.

    Du reste, je cite ce mot de Maurras dans Romantisme et Révolution : « Ce n’est pas parce que la Révolution a prétendu au sceptre de la raison que la contre-révolution devrait le lui céder pour se confiner dans une vérification a posteriori qui ne prophétiserait que le passé. »

    D’ailleurs, on ne saurait à la fois reprocher à Maurras son modernisme, comme cela a été parfois fait de sa conception de la monarchie comme nationalisme intégral et ne voir en lui qu’un homme tourné vers le passé à moins de considérer a priori que toute défense de la monarchie après 1870 fait de vous un prophète du passé.

    Maurras a inventé, au sens archéologique du terme, c’est-à-dire découvert, les lois qui, après avoir été à son commencement, commandent la pérennité de la France.

    À l’heure des élections européennes, que vous inspire Maurras ?

    Rappelons-nous ses mots, dans Votre Bel Aujourd’hui  : « Je ne dis pas du tout comme les Allemands que ma Patrie soit le vrai, le beau, le bien. Mais mon culte de la patrie me met naturellement en règle avec les grands objets de la connaissance du beau et du bien. » C’est en cela que le nationalisme peut ouvrir sur l’universel. Dépasser les nations, aujourd’hui, c’est lui tourner le dos. Ne nous laissons pas duper par les faux prophètes d’une Europe qui n’a jamais existé.

    MAURRAS hommage.jpg

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    maurras croqué.jpgVoici la seconde des cinq rubriques extraites de l’éditorial du n° 58 de la Nouvelle Revue Universelle, fondée par Jacques Bainville en 1920, par Christian Franchet d’Esperey.

     

    2 – Les positions les plus contestées de Maurras ne doivent plus faire écran à ses découvertes majeures

    Alors que le XIXe siècle – si « stupide » à tant d’égards ! – venait de s’achever sur de furieuses déchirures entre internationalisme exalté et nationalitarismes exacerbés, tous porteurs des barbaries tragiques qui exploseront au siècle suivant, Maurras, en quelques ouvrages majeurs – L’Avenir de l’intelligence, Enquête sur la monarchie, Kiel et Tanger… – a redonné définitivement à l’idée de nation sa dimension de mesure, par opposition à la démesure des empires – et son caractère protecteur : c’est là sa fonction la plus humaine, et la plus naturellement chrétienne, que plus tard, en 1937, il évoquera dès la première page de son grand texte sur la « politique naturelle ».

    Nous tenons à le souligner ici : il faut avoir lu, relu et médité ces textes, il y va de notre avenir.

    Surgie aux premières années du XXe siècle, la pensée de Maurras surplombe de très haut les circonstances qui l’ont fait naître, pour devenir, à vue humaine, intemporelle. L’importance considérable de cette œuvre demeure pourtant largement occultée : souvent citée, mais généralement en toute méconnaissance de cause. Ce qui nous conduit, aujourd’hui, à deux ordres d’observations.

    Il convient d’abord, que les positions prises par Maurras depuis l’Affaire Dreyfus, et surtout pendant la Deuxième Guerre mondiale – dont les motivations réelles sont extrêmement difficiles à apprécier avec justesse aujourd’hui – ne fassent plus écran à ses découvertes majeures, comme c’est encore trop souvent le cas. Il nous faut donc procéder, même si c’est une tâche ingrate et d’un intérêt de fond très relatif, à une élucidation complète de ces positions contestées, avec un sens très pointu du discernement.

    Des ouvrages ou articles récents, ainsi que certaines interventions sur les réseaux sociaux, apportent des informations utiles, mais encore trop facilement assorties d’interprétations manquant notablement de jugement. Sur l’attitude de Maurras à cette époque, on ne peut exercer le regard critique qui s’impose qu’après avoir pris la peine de resituer dans leur contexte historique exact les faits établis.

    Nous irons jusqu’au bout de cette démarche. Ce numéro de la NRU ne fait que les aborder brièvement, notamment dans l’entretien d’Alain Finkielkraut avec Michel De Jaeghere et Martin Motte, ainsi que dans le commentaire de Christian Tarente, sur un article donné à Causeur, le 16 décembre dernier, par Frédéric Rouvillois.

    Cet article reprenait l’essentiel de l’ouvrage du germaniste Michel Grunewald sur l’Action française et le nazisme De ‘la France d’abord’ à ‘la France seule’ (P. G. de Roux, 2019), un précieux instrument de travail par le volume de documents qu’il exploite. Cependant les appréciations qu’il porte sont parfois contestables, on peut en voir les effets dans l’article de Causeur. Frédéric Rouvillois tient à prouver que Maurras, victime de son âge et figé dans ses idées fixes, aurait, malgré lui, collaboré de facto avec les Allemands. Les limites de l’argumentation étonnent de la part d’un esprit apprécié et respecté dont on connaît la puissance de travail et la subtilité de réflexion. À peine caricaturée, sa logique pourrait conduire à des absurdités, comme estimer que les gaullistes, en affaiblissant la position de Pétain dans son face à face avec Hitler, « collaboraient » de facto avec l’ennemi… Mais, en rejetant toute caricature, l’important pour nous est de comprendre à la fois ce que Maurras avait réellement en tête, et les effets constatables de ses écrits.

    Le deuxième ordre d’observations – à nos yeux le plus important – touche directement à ce que nous avons appelé le nouvel âge du maurrassisme. Si les grands ouvrages de Maurras ont acquis un caractère intemporel, il n’en va pas de même du mouvement qu’il a créé et du corps de doctrine qu’il a élaboré. Appuyés sur les intuitions fondamentales du Martégal, ils ont vu leur forme évoluer avec le temps, ce qui était aussi souhaitable qu’inévitable. Deux figures, par la force de leur personnalité, ont donné une dimension exemplaire à ces évolutions : Pierre Boutang et Pierre Debray. À l’un comme à l’autre, la Nouvelle Revue universelle a consacré un numéro spécial (Boutang, le n°45 d’octobre 2016, Debray le n°56 d’avril 2019.) Au second, particulièrement méconnu, la revue a dédié toute l’année 2019, « année Pierre Debray » qui se conclut dans ce numéro avec la publication, d’un texte datant de 1984 : Maurras socialiste ? L’œuvre de Boutang comme la réflexion de Debray apportent la preuve que les grandes intuitions maurrassiennes se prêtent parfaitement à de nouvelles analyses, exprimées dans un langage adapté aux réalités nouvelles, ou replacées dans des perspectives auxquelles Maurras n’avait pu s’attacher… car on n’a qu’une vie !

    De là le projet qu’a eu la Nouvelle Revue universelle, à l’initiative de Philippe Lallement, fondateur du Café Histoire de Toulon, de montrer que si la pensée de Maurras est toujours vivante aujourd’hui, c’est à la fois parce qu’elle a su renouveler ses modes d’expression, et parce qu’elle apporte une réponse originale et pénétrante aux désarrois du monde actuel. Ce nouvel âge du maurrassisme que nous vivons aujourd’hui prend différents visages.

    CHRISTIAN FRANCHET D’ESPÈREY, rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Universelle

    Prochaine rubrique  : 3- Maurrassisme « intra-muros » et maurrassisme « hors les murs »

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (1/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

    1. Maurras ne va pas de soi. Interdit de commémoration, voué aux gémonies, il impressionne par la persistance de l’influence qu’on lui prête tout en bannissant son nom. Vouliez-vous rétablir un ordre juste sur son œuvre en écrivant ce livre ?

    Il est vrai que Maurras n’est aussi souvent cité qu’à proportion qu’il est honni. Déjà, en 2012, ouvrant un colloque pour les 60 ans de sa mort, je remarquais : « L’aversion à l’égard de Maurras est inversement proportionnelle à son éloignement historique. Plus il devient une figure de l’histoire, plus il est honni. Nous sommes passés d’une condamnation de sa doctrine à une damnation de tout ce qu’il représente… ou plutôt de tout ce qu’on lui fait endosser, de ce à quoi on le réduit. »

    J’ai pu reprendre ce propos, mot à mot, dans l’introduction de mon livre, puisque, en 2018, le 150e anniversaire de la naissance du Martégal l’a montré, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire : cet anniversaire a donné lieu à des anathèmes médiatiques et des palinodies officielles, qui n’ont honoré ni le politique ni l’intelligence. Le fantôme de Maurras continue de hanter la mémoire nationale. Comme un remords ? On sait que Maurras, de l’aveu même de ses adversaires les plus intelligents (Mauriac ou Étiemble, et ne parlons pas de l’admiration que lui vouait le résistant Jean Paulhan) a été condamné pour des raisons strictement politiques. Allez sur le site de l’INA visionner le court reportage de janvier 1945 sur le procès de Lyon : le commentaire est édifiant. Quand on sait, en plus, que le dossier d’accusation fut confié à un faussaire…

    Ce que j’ai voulu, c’est non seulement en finir, sur des points cruciaux, avec le « mannequin Maurras », mais, plus encore, mettre en valeur la dimension anthropologique de sa philosophie politique, une dimension d’une actualité criante à l’heure du transhumanisme et de l’homme augmenté, c’est-à-dire… privé de son humanité.

    En quelque sorte, poursuivre dans la même veine que le Un autre Maurras de Gérard Leclerc, même si la comparaison peut paraître présomptueuse. C’est la raison pour laquelle j’ai également décidé de confronter la pensée de Maurras à plusieurs intellectuels contemporains importants, pour mieux montrer toute l’actualité de sa pensée...

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Aujourd'hui, trois autres éléments remarquables du jardin...

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    I : dans la partie droite du jardin, en entrant, donc totalement en dehors de l'ensemble mémoriel que nous avons visité ensemble depuis septembre, qui occupe la partie supérieurs gauche du jardin, en entrant...

     

    Se promenant un jour avec le Directeur des Salins du Midi, sur l'une des vastes propriétés de cette Entreprise, qui englobaient plusieurs sites archéologiques, Maurras tomba en admiration devant cette vasque antique.
    Quelques jours après, un camion se présentait au portail de la maison : le Directeur des Salins faisait installer dans le jardin de Maurras cette magnifique fontaine, d'où peuvent couler - si "on " s'en occupe !... - deux jets d'eau pure, fraîche et potable...

     

    II : juste à côté, mais un peu avant et décalé sur la gauche : le puits...

     

    Du moins tel qu'on le voyait avant la hideuse "restauration" qu'on lui a fait subir, et qui a consisté à le recouvrir intégralement d'un crépi aussi uniforme que banal et triste; d'une tristesse et d'une banalité désolantes...

    La palme d'or du manque de goût, le Nobel de la "restauration" manquée au Service municipal qui a accompli un  tel saccage...

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    III : Enfin, juste devant la vasque... :

     

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    ... voici un écusson provenant de l'ancien Couvent des Capucins.
    De ce Couvent, totalement démoli, ne subsistent aujourd'hui que les caves...

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (II/V)

    On voit que la critique maurassienne de la démocratie commence dans un conte et s’appuie sur le conte de Poe qui a la forme d’un mythe gréco-latin.

    Monos est un terme grec qui évoque la solitude de l’homme, Una un mot latin qui dit l’unité de l’humanité identifiée ici à une femme.

    Maurras, à la suite de Poe qui était lui-même, bien qu’américain, fasciné par le classicisme gréco-latin, conjoint ici son inspiration méditerranéenne avec sa vision métaphysique de la mort et sa conception politique de la vie.

    Il reprendra à plusieurs reprises cette citation de Poe, qui justifie la hiérarchie cosmique, dans son ouvrage Trois idées politiques. Poe, à son tour, l’avait trouvée chez Shakespeare dans la tragédie Troïlus et Cressida qui remonte à la guerre de Troie. C’est Ulysse, un autre héros mythique de Maurras, qui s’adresse ici aux Grecs :

     

    « Les cieux mêmes, les planètes et ce centre où nous sommes

    Observent avec le rang, la place, et le degré,

    Position, direction, saison, mesure et forme,

    Coutumes et fonctions, en tout ordre donné » (I, 3, v. 85-88).

     

    Le monde nous oriente ainsi vers une hiérarchie des êtres que les hommes devraient suivre, selon l’Ulysse de Shakespeare et selon le Monos de Poe. Il va de soi que cette inspiration mythique et cosmique convient admirablement aux idées de Maurras. Sa critique de la démocratie, qui met en péril l’ordre du monde, est en même temps liée à sa fascination pour la mort.

    Le Chemin de Paradis devait s’appeler La Douce Mort : comment en effet s’engager sur ce chemin de salut sans passer par les portes de la Mort ?

    Un autre conte du même recueil porte comme titre « La Bonne Mort ». Il met en scène un adolescent déchiré entre un goût effréné de jouir et un violent appétit de paix religieuse. Pour se garder d’une mort soudaine qui le condamnerait à l’enfer, Octave se couvre d’un scapulaire de Notre Dame du Carmel. Mais il choisira le suicide pour conquérir le Paradis, joignant ainsi, écrit Maurras, « la terre au ciel ».

    Son chemin aura été mortel, mais il sera libéré et il gagnera le Paradis guidé par la Vierge Marie.

    (à suivre)

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  • Rétrospective : 2018 année Maurras [5]

    Par Rémi Hugues

    saint_augustin visuel.jpgAu moment où s'achève l'année du cent-cinquantenaire de Charles Maurras, Rémi Hugues nous a proposé une série d'articles - qui se termine aujourd'hui : « Rétrospective : 2018 année Maurras »Notre collaborateur et confrère y évoque différents aspects ou moments importants de la vie et de l'oeuvre de Charles Maurras à travers les écrits fort contestables de Michel Winock, l'un des historiens organiques de la République française du XXIe siècle, « une figure dʼautorité. » Bonne lecture !  LFAR    

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    In Winock veritas ?

    Le principe commun entre le cosmopolitisme et le communisme est en particulier lʼaspiration à la disparition des frontières nationales, projet aujourdʼhui en voie de finalisation – quoique puissamment contrecarré ces temps-ci -  et qui relie le maître à penser des pères de la IIIème République, Emmanuel Kant, à Karl Marx, le chef de file intellectuel de Lénine et des autres bolcheviks qui, suite à la Révolution dʼOctobre, instaurèrent en lieu et place de lʼimmémoriale Russie des tsars et des popes, lʼUnion Soviétique, véritable enfer sur terre qui proclamait urbi et orbi quʼil était un paradis plus glorieux encore que lʼÉden des temps reculés. 

    721.jpgAprès que la Première Guerre mondiale permit au communisme de prendre racine sur le sol glacial du peuple slave, lʼon peut remarquer, en revenant en France, que le P.C.F. réalisa le meilleur score de son histoire dans lʼimmédiate après-guerre. Il obtient 28 % des voix aux élections législatives de novembre 1946, devenant le premier parti de France. 

    Maurras avait ainsi parfaitement raison de dénoncer ce danger, quelque temps avant la grande boucherie de 1939-1945. De vouloir empêcher quʼadvienne le pire ; la guerre, ce monstrueux bain de sang, est le pire de tout : cʼest la sagesse politique même. Apparemment pas pour Winock, qui condamne le discernement de Maurras dont le leitmotiv à la fin des années 1930 était « dʼabord pas la guerre ! », mais qui lui reproche en même temps dʼêtre un haineux, un violent. Logique aristotélicienne, où diable es-tu passée ?     

    La ligne définie par Maurras était strictement défensive : prévenir une agression venue de lʼextérieur en augmentant massivement le budget militaire. Il en appelait à la fin de la République et à sa substitution par un régime « capable dʼarmer », de protéger la France face à la menace hitlérienne. 

    Ce que Winock interprète spécieusement comme de lʼanti-patriotisme. Il accuse carrément  la pensée de Maurras dʼêtre « nuisible à la cause nationale quʼelle est censée défendre ». Voir dans le régime de Vichy mis en place par Pétain une « divine surprise » relèverait pour lʼhistorien de lʼacte de haute trahison. Maurras, pourtant affublé du titre de « germanophobe » par Winock, aurait-il fait preuve de couardise en se soumettant censément à lʼAllemagne victorieuse ? Lui au moins a accepté de vivre lʼhumiliation de près. Il est resté dans sa patrie défaite. Quand de Gaulle est parti pour Londres. 

    Qui, honnêtement, est le plus courageux des deux ? Lʼacte le plus courageux nʼétait-il pas de vivre à lʼintérieur de son pays, en dépit de lʼOccupation ? Ne consistait-il pas à se ranger du côté de ce régime nouveau qui sʼefforçait de maintenir la grandeur de la France ? En réalité Maurras fit preuve de bravoure patriotique. Il aurait pu se réfugier à lʼétranger. 

    Cependant pour Winock lʼÉtat français du Maréchal Pétain est à vouer aux gémonies car il manifestait une hostilité sans pareille contre « les Juifs, les francs-maçons, les communistes et les gaullistes ». Lʼhostilité en soi nʼest pas un crime, comme en attestent les campagnes actuelles qui sʼen prennent aux supposés « conspirationnistes », accusés de « semer la haine » sur internet. 

    blog -pacte gernano-sovietique-Staline-Ribentrop-23 aout 1939.jpgLes communistes avaient bien pactisé avec lʼAllemagne nazie, lors du pacte Ribbentrop-Molotov, qui fut approuvé par le P.C.F. en septembre 1939. Au sujet des Juifs, Winock a-t-il oublié que Pétain avait parmi ses conseillers Emmanuel Berl, lʼinventeur de la célèbre formule « La terre ne ment pas », qui était de confession juive ? Enfin, reprocher à Vichy d’être dirigé contre les gaullistes relève pour le moins dʼune appréciation téléologique. Cʼest faire de lʼhistoire « rétrospective ». À lʼépoque nul ne pouvait présager de lʼimportance à venir de la personne du Général de Gaulle. Il était combattu en tant que sous-fifre des Britanniques. Pour Pétain et les ronds-de-cuir de lʼÉtat français siégeant à Vichy, il nʼétait quʼun point de détail, un pion au sein de lʼappareil militaire du Royaume-Uni, un officier parmi dʼautres de Sa Majesté. Rien de plus. 

    5.jpgOn a presque, en outre, lʼimpression que pour Winock Hitler et Pétain sont interchangeables. Ce quʼil est capital de rappeler, cʼest que ce dernier reçut son pouvoir non dʼHitler mais de la chambre des députés élue en 1936 – celle du Front populaire (photo) –. Le Maréchal dut assumer un rapport de force qui lui avait été imposé. Il nʼétait pas le responsable de la défaite. En aucun cas il nʼétait le thuriféraire dʼHitler. De même que Maurras, il percevait la défaite comme une terrible humiliation. Mais ce nʼest pas pour autant quʼil envisagea de partir au loin afin dʼéchapper aux épreuves auxquelles faisait face sa chère nation. Pétain comme Maurras ont agi en patriotes. 

    XVM8a31eda0-c178-11e8-ad1e-60c1e544ba7a-300x200.jpgCe quʼil y a, pour finir, de plus surprenant dans lʼarticle de Michel Winock, cʼest quʼil accuse Maurras de faire preuve de pacifisme. Empêtré par un discours qui fleure bon lʼanti-maurrassisme primaire, Winock se révèle en creux « polémophile », littéralement qui aime la guerre, cʼest-à-dire apologète de la guerre en tant que telle. Oui, Maurras eut raison de mettre en une de son journal Action française, après les accords de Munich (photo), « à bas la guerre ». Oui, la guerre, lʼacte politique le plus extrême et radical, est un fléau, l’ultima ratio, que lʼon ait à combattre Staline, Hitler, Nasser, Bachar al-Assad, Daech ou le roi dʼAngleterre. 

    Paradoxalement, Winock, en justifiant quʼon puisse trouver de bonnes raisons de faire la guerre (en se référant à 1939 il légitime la moins justifiable des guerres, la guerre offensive), se positionne sur la même ligne que Hitler, qui, sʼappuyant sur les théorèmes méphistophéliques du darwinisme social, lʼexaltait. À force de se vouloir lʼopposant diamétral de Maurras, Winock en à arrive à épouser le bellicisme hitlérien, nous priant de croire avec lui quʼil y aurait dans une guerre que l’on avait toutes chances de perdre quelque vertu. 

    Et lʼingénu de se dire distraitement quʼil est décisif de savoir prendre sa retraite au moment opportun, une fois carrière accomplie. Car un historien nʼest pas comme le vin, il ne se bonifie pas forcément avec lʼâge. (FIN)  

    A lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même ...
    (Cliquer sur l'image)

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  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    : Nous passerons cette semaine (du lundi au vendredi) en bonne compagnie, avec Axel Tisserand, qui nous parlera de... Maurras, naturellement ! (4/5)...

    Entretien avec Axel Tisserand : pour Maurras, naturellement

    Propos recueillis par Gabrielle Monthélie, Le Bien Commun, n° 7, mai 2019.

    Axel Tisserand continue son travail d’exploration de la pensée de Charles Maurras et publie ces jours-ci, aux éditions Téqui, un livre qui fera date : Actualité de Charles Maurras, Introduction à une philosophie politique pour notre temps.

     

     

    4. Vous décidez d’affronter la douloureuse question de l’antisémitisme maurrassien. Ne fallait pas plutôt mettre cette question sous le boisseau ?

    Il ne faut jamais rien mettre sous le boisseau ! Comme l’Évangile nous l’enseigne, c’est même totalement inutile !

    Du reste, d’une manière totalement anachronique et réductrice, Maurras est devenu aujourd’hui un écrivain « antisémite », voire le paradigme de l’écrivain antisémite, alors qu’il était connu auparavant pour être le doctrinaire du nationalisme intégral, c’est-à-dire de la monarchie.

    Il fallait donc aborder la question de front, ce que j’ai essayé de faire. Je ne saurais trop remercier Pierre-André Taguieff pour la lecture attentive qu’il a bien voulu faire de mon chapitre sur la question, de ses observations et des textes qu’il m’a fait connaître.

    Oui, Maurras était antisémite, oui, son antisémitisme est la conjonction de l’antijudaïsme chrétien et de l’antisémitisme social propre au XIXe siècle, qui n’a épargné aucune tradition politique de l’époque.

    Non, Maurras n’a jamais professé un antisémitisme racial – le racisme lui a toujours fait horreur – , non l’antisémitisme n’est pas central dans sa doctrine. Comparer Drumont et Maurras est, de ce point de vue, un contresens complet.

    L’enkystement intellectuel de Maurras sur la question antisémite permet, paradoxalement, de le localiser dans sa doctrine, pour mieux l’en extirper. L’antisémitisme n’a produit dans sa pensée aucune métastase : il ne constitue pas, aux yeux de Maurras, une explication du monde, contrairement à Drumont. Son antisémitisme est intégré à la question des quatre États confédérés, qui est un refus, avant l’heure, des effets délétères du communautarisme.

    On peut, on doit regretter cet enkystement sur la question de l’antisémitisme : on ne saurait s’en servir pour condamner dans son ensemble l’œuvre de Maurras pour la simple raison que, de son vivant même, on a pu être maurrassien sans être antisémite : Bainville, qui déclarait devoir tout à Maurras, excepté la vie, en est un exemple frappant. C’est d’ailleurs Maurras qui a éloigné le jeune Bainville de toute tentation raciste.

    C’est l’antitotalitarisme qui est central chez Maurras : c’est pourquoi j’ai aussi écrit un long chapitre sur sa lecture d’Antigone, figure qui l’a accompagné toute sa vie...

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    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 23 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présenterons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Ensuite, après les élections, nous verrons quelles orientations donner à notre campagne  pour la réhabilitation/réouverture au public de la maison/jardin de Maurras...

    Nous avons passé la semaine dernière en bonne compagnie, avec Axel Tisserand; nous passerons celle-ci en bonne compagnie également, cette fois avec Jean-François Mattéi et son intervention - le samedi 1er septembre 2012 - lors de la journée d'hommage à Charles Maurras, dans le jardin de sa maison de Martigues, pour le soixantième anniversaire de sa mort...

    MATTEI 1.jpgLe Chemin de Paradis (I/V)

    Nous sommes dans la Maison du Chemin de Paradis. Elle tire son nom du recueil de neuf contes qu’a publié Maurras en 1895 après cinq ans de rédaction, et qui ouvre le tome I des Œuvres capitales. Le jeune écrivain, dont c’est le premier livre important, n’a alors que 27 ans.

    L’ouvrage s’attirera les louanges d’Anatole France et de Marcel Proust.  Il s’inscrit dans la vogue de l’hellénisme fin de siècle, mais le dépasse pour proposer, à partir de ce que Stéphane Giocanti appelle une « poétique méditerranéenne », une réflexion sensuelle et païenne sur l’homme et sur le monde.

    Maurras joue ici de toute une mythologie tissée de réminiscences antiques pour mettre en scène sa philosophie en terre grecque, romaine et provençale. 

    Dans une lettre datée du 10 décembre 1892, il mentionne effectivement la préparation d’« un livre de mythes » qui aurait pour titre La Douce Mort. Le titre changera bientôt en Le Chemin de Paradis. Mais l’énigme de la mort reste présente dans ces contes dont certains sont clairement inspirés par Edgar Poe.

    L’influence de l’écrivain américain ne doit pas être négligée chez Maurras comme d’ailleurs chez son disciple Pierre Boutang. Dans une note sur l’un des neuf contes, « Les serviteurs », l’auteur fait une allusion directe au conte de Poe, le « Colloque entre Monos et Una » et en cite un passage essentiel. Il s’agit d’un dialogue des morts puisque Monos et Una, qui étaient deux amants dans leur vie antérieure, se parlent dans l’au-delà. Monos confie à Una, qui vient de le rejoindre aux portes du Paradis, ce qu’il pense de la condition humaine et du monde moderne. « En dépit de la voix haute et salutaire des lois de gradation qui pénètrent si vivement toutes choses sur la terre et dans le ciel, des efforts insensés furent faits pour établir une démocratie universelle ».

    (à suivre, demain)

    lafautearousseau