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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Rémi Soulié communique...

    Nouvelle émission des Idées à l’endroit, @tvlofficiel, consacrée à Maurice Barrès. Merci à Sarah Vajda, Axel Tisserand, Jérémy Baneton et Jean-Luc Gagneux.

    Rémi Soulié

     

     
  • Rémi Soulié communique...

     
    dans Le Monde de la philosophie,
     
    pour commémorer le dixième anniversaire de la disparition de
     
    ce grand métaphysicien qu’était Jean-François Mattéi
     
     
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  • Documents pour servir à une Histoire de l'URP (47) : Dimanche 29 mai 1927...

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

     

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    Le Rassemblement eut lieu le dimanche 29. La "Une" de L'Action française du lendemain, le lundi 30 mai 1927, rendit compte évidemment, de ce magnifique Rassemblement, auquel prirent part Léon Daudet, André Vincent (Délégué du Duc de Guise), Paul Robain, Bernard de Vesins, l'Amiral Schwerer, accueillis par le Commandant Dromard, président de l'Union Royaliste provençale (appelé alors "Président de la Fédération des sections d'A.F. de Provence"...)

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    Le reportage, comme pour le Rassemblement du Mont des Alouettes l'année précédente, ne fait pas le gros titre du journal : il n'occupe que deux courtes colonnes, tout en bas, à droite de la première page, et s'achève en page deux, sur l'intégralité des deux colonnes de gauche...

    En "Une", en bas des deux colonnes de droite; cliquez sur les images pour les agrandir) :

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    Le compte-rendu se poursuit en page deux, sur l'intégralité des deux colonnes de gauche...

    En page deux (intégralité des deux colonnes de gauche) :

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    (tiré de notre Éphéméride du 29 mai)

     

    1927 : 30.000 personnes au Rassemblement Royaliste de Barbentane

     

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    3 photos d'époque...

    ... et celle-ci, parue dans Le Petit Marseillais du 31 mai...

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    Voici le lien qui vous donne l'accès à l'article de Léon Bancal, dans le numéro de la veille du Petit Marseillais (en bas des deux colonnes de droite de la "Une", et tout en haut, à gauche, sur la page deux) :

    https://www.retronews.fr/journal/le-petit-marseillais/30-may-1927/437/2661569/1

     
               
    Barbentane est située en plein cœur de la Vendée provençale. C'est là que, le dimanche 29 mai 1927 eut lieu un immense Rassemblement royaliste en plein air, dont le nombre de participants - 30.000 - ne fut dépassé que par celui du Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en Vendée, le 25 juillet 1926, qui réunit plus de 60.000 participants...
     
    Au nombre des organisateurs de ce rassemblement exceptionnel, figuraient le commandant Dromard, président de la Fédération provençale de l’Action française, Régis d’Oléon, le maire de Rognonas, et Joseph Darnand. Y prirent la parole André Vincent, délégué du Duc de Guise, Paul Robain, l’amiral Schwerer, Bernard de Vesins et Léon Daudet.
     
    C’était au lendemain des sanctions prises contre L’Action française par le Vatican (voir l'Éphéméride du 29 décembre) : néanmoins, trente mille militants du Sud-Est répondirent à l’appel des organisateurs et, parmi eux, des personnalités et des élus monarchistes: les anciens député Eugène Magne (député de Nîmes à la Chambre bleu horizon, où siégeait Léon Daudet, député de Paris, 3ème secteur, XVIème arrondissement) et de Bernis, ainsi que de nombreux maires royalistes de Provence.

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    Un groupe de Camelots du Rassemblement (ci dessus) et, ce dessous, les trois photos séparées de la précédente photo triple :

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    Ce fut une constante de l'Action française que d'organiser des Rassemblement royalistes : le plus célèbre et le plus important d'entre eux fut, sans conteste, le Rassemblement royaliste du Mont des Alouettes, en 1926, en Vendée.

    Cependant, c'est en Provence que cette pratique devait rencontrer le plus grand succès, au point de devenir presque une véritable institution, avec les Rassemblements royalistes de Roquemartine (voir l'Éphéméride du 4 août) et de Barbentane.

    A partir de 1969, cette grande tradition fut reprise, pendant près de trente ans, quasiment sans interruption, par la Fédération royaliste provençale (voir l'Éphéméride du 8 juin)...

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  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (54)...

     

    (retrouvez notre sélection de "Documents..." dans notre Catégorie "Documents pour servir à une histoire de l'URP"...)

     

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    1989 : René Sédillot vient présenter, dans notre local du 50, rue Pavillon "Le coût de la Révolution française"...

     

    1A.jpgComment mieux présenter cet exceptionnel ouvrage ? Voici un document d'archive, rare, voire exceptionnel : sa qualité technique est loin d'être fameuse, mais il date de 1989 ! C'est évidemment son fond qui en constitue l'intérêt, et nous demandons aux auditeurs de passer sur les imperfections techniques évidentes, pour aller à "la substantifique moelle...".

    Il s'agit ici d'une conférence prononcée à Marseille, au siège de la Fédération Royaliste Provençale, juste avant les célébrations du bi-centenaire de 1989, par un René Sédillot très en forme.

    On rappellera juste que René Sédillot fut, pendant de longues années, le directeur de La vie française, l'un des principaux journaux économiques de l'époque.

    Dans son Discours aux Lucs sur Boulogne (le premier de nos Grands Textes), Soljénitsyne explique la malfaisance de toute révolution, de la nôtre en particulier. Il critique ses racines idéologiques elles-mêmes, les illusions des Lumières, la devise de notre République, les "organisateurs rationalistes du bonheur du peuple"....

    Il écrit, entre autres :

    1A.jpg"...C'est le XXème siècle qui a considérablement terni, aux yeux de l'humanité, l'auréole romantique qui entourait la révolution au XVIIIème. De demi-siècles en siècles, les hommes ont fini par se convaincre, à partir de leur propre malheur, de ce que les révolutions détruisent le caractère organique de la société, qu'elles ruinent le cours naturel de la vie, qu'elles annihilent les meilleurs éléments de la population, en donnant libre champ aux pires. Aucune révolution ne peut enrichir un pays, tout juste quelques débrouillards sans scrupules sont causes de mort innombrables, d'une paupérisation étendue et, dans les cas les plus graves, d'une dégradation durable de la population.

    Le mot révolution lui-même, du latin revolvere, signifie rouler en arrière, revenir, éprouver à nouveau, rallumer. Dans le meilleur des cas, mettre sens dessus dessous. Bref, une kyrielle de significations peu enviables. De nos jours, si de par le monde on accole au mot révolution l'épithète de "grande", on ne le fait plus qu'avec circonspection et, bien souvent, avec beaucoup d'amertume.

    Désormais, nous comprenons toujours mieux que l'effet social que nous désirons si ardemment peut être obtenu par le biais d'un développement évolutif normal, avec infiniment moins de pertes, sans sauvagerie généralisée. II faut savoir améliorer avec patience ce que nous offre chaque aujourd'hui. II serait bien vain d'espérer que la révolution puisse régénérer la nature humaine...."

     

    Comme en écho à ces propos, René Sédillot se penche, lui, justement, sur le coût de la révolution.  Le mot "coût" ne devant bien évidemment pas être pris dans sa seule acception économique...

    René Sedillot est "présenté" par Pierre Chauvet, Président de l'Union Royaliste Provençale (à droite, sur l'écran) et par François Davin (à gauche)

    (Conférence tenue dans les locaux l'Action Française de Marseille en 1989, dans le contexte des célébrations du bicentetaire de la Révolution française)

  • Lu sur le Blog de la FRP : pour un royalisme intelligent, qui ”donne des raisons” à nos concitoyens, par une action poli

    Après le succès de notre huitième Café actualités.....

            Une action politique doit être réfléchie, coordonnée, adaptée aux réalités du monde tel qu’il est. Elle doit être un ensemble de moyens mis en œuvre simultanément au service d’un seul et même objectif. Dans notre cas : le projet royal pour refaire une France, une société, une civilisation, à la hauteur de notre héritage historique.

            Les royalistes provençaux ont toujours agi ainsi, notamment à l’époque des premiers rassemblements de Montmajour et des Baux où il s’agissait d’exposer notre royalisme du temps présent au plus grand nombre possible de nos compatriotes, par de véritables « campagnes » selon les techniques de l’époque : de véritables affichages et de véritables affiches qui impressionnaient et séduisaient par leur nombre et leur esthétique, des distributions de textes, des interventions dans les rues des villes du midi provençal ; mais aussi par des journaux, et, même par des « manifestes », par des interventions écrites ou orales dans les grands médias (presse, radio et télévision) et, enfin, par le message politique que nous lancions aux Français : ainsi, pendant plus de trente ans, à Montmajour, puis aux Baux, ce fut un message écouté, respecté, compréhensible qui fut lancé aux Français. C’est pourquoi ces rassemblements royalistes de Provence ont tracé un profond sillon et laissé un souvenir toujours présent, qui dépasse largement les milieux royalistes traditionnels.

     

            C’est cela, pour nous, en Provence, l’action politique des royalistes français.

     

            C’est ce qui est continué ici avec les techniques et les moyens d’aujourd’hui.

     

            Ce blog est lu et commenté. Mais c’est en liaison avec d’autres blogs d’audience nationale plus importante où notre participation est bien connue : en premier lieu lafautearousseau qui, grâce à François DAVIN, et à toute une équipe travaillant avec lui, est devenu, selon les critères en vigueur, «  un blog important » d’audience nationale et au delà. Le blog d’Hilaire de Crémiers, que les Provençaux ont contribué à créer et à faire vivre, diffuse une série de vidéos de haute tenue. Sur « la toile » où tant de choses se jouent, aujourd’hui, la diffusion des idées royalistes, au moyen de divers sites et blogs est, en quelques années, devenue intense.          

     

            Lafautearousseau a aussi lancé, à Marseille, mais l’expérience devrait être reprise ailleurs, son premier Café Actualité. Il est en train de se développer. Hier, samedi, il a tenu sa huitième séance dans une ambiance de débat très animé. L’assistance, peu nombreuse et sa participation au débat, que François DAVIN et Alain BOURRIT animaient, hier, devient effective. C’est un succès, surtout si l’on tient compte de la diffusion vidéo qui est faite, ensuite, de  ces Cafés, sur nos blogs, et qui, pour chaque séance, fait l’objet de plusieurs centaines de téléchargements !

     

            Parlant des Français à qui nous devons nous adresser dans un langage clair et compréhensible, non par des slogans dont le sens ne pourrait être compris que de nous seuls, MAURRAS disait à ses amis : « donnez leur des raisons ».

     

            Par toutes sortes d'activités de tous les jours et de toute l'année, autant que faire se peut coordonnées et fédérées, amplifiées par Internet, c’est ce que nous faisons en Provence. Et c’est cela qui compte.  

     
  • Démographie française et inconséquence républicaine

     

    par Jean-Philippe Chauvin

     

    arton8470-7b8cd.jpgLa démographie est une science éminemment politique, et cela est encore démontré par le cas français, aujourd’hui évoqué par Le Parisien-Aujourd’hui, sous le titre peu rassurant « La France en panne de naissances » : « Jamais depuis 1999 on n’avait fait aussi peu de bébés les neuf premiers mois d’une année. Près de 16 000 manquent à l’appel », soit une baisse de presque 3 % par rapport à l’an dernier (environ 2,75 %), ce qui est considérable, même s’il faut être prudent sur la suite, l’année n’étant pas terminée. Mais il y a peu de chances (sauf miracle) que la tendance actuelle s’inverse, malheureusement. 

    L’explication classique est d’évoquer la difficulté des temps présents, la crise et ses conséquences sur l’emploi : alors qu’il y a près de 6 millions de chômeurs, que « près d’un jeune sur quatre se retrouve au chômage, quand même le diplôme commence à ne plus être un sésame pour décrocher un emploi », comme le souligne l’économiste interrogé par le quotidien, « les familles s’interrogent ». Pourtant, la crise ne date pas d’hier, et, jusque là, cela n’avait pas empêché la démographie française de rester l’une des plus dynamiques d’Europe, atteignant, il y a quelques années, un taux de fécondité de plus de 2 enfants par femme en âge de procréer… 

    En fait, au-delà des explications économiques ou sociologiques (qui ne sont pas inintéressantes mais qui ne sont pas les plus déterminantes), c’est bien l’explication politique qui est, en ce domaine, la plus crédible et la plus importante. Le Parisien-Aujourd’hui évoque « les errances des politiques familiales conduites depuis 2011 » : or, « ce qui semble compter (…), c’est davantage la stabilité de la politique familiale que sa générosité. En France, depuis la guerre, cette politique a été sanctuarisée par tous les gouvernements de droite et de gauche. Jusqu’à récemment. » En fait, depuis quelques années, la République, soucieuse de faire des économies « faciles », n’a pas hésité à remettre en cause cette stabilité jusque là « heureuse », même s’il était encore possible d’améliorer la politique de protection familiale, en particulier en renforçant les capacités d’accueil des nourrissons et des enfants en bas âge, mais aussi en instituant (ce que les gouvernements successifs n’ont pas osé, pour des raisons parfois plus idéologiques que logiques…) le « salaire maternel », que je préfère appeler, au regard des nouvelles réalités sociologiques françaises, le « salaire familial ». 

    Dans cette remise en cause de la politique familiale traditionnelle, droite et gauche sont également coupables, et M. Fillon tout autant que MM. Ayrault et Valls : quand le premier ministre de Nicolas Sarkozy, en faisant sa réforme des retraites en 2010, supprimait cette possibilité pour les fonctionnaires mères de trois enfants de partir à tout âge après quinze ans de bons et loyaux services, il cédait aux injonctions de l’Union européenne qui y voyait une discrimination envers les pères, la Commission de Bruxelles oubliant dans sa folie égalitaire que, jusqu’à preuve du contraire, ce sont bien les femmes, et elles seules, qui peuvent enfanter et y sacrifient, au-delà même de l’accouchement et pour les jeunes années de leur progéniture, de nombreuses années et de précieuses (et heureuses tout autant que bienveillantes…) énergies. J’avais, à l’époque, signalé à mes collègues et à mes élèves, que cette mesure apparemment anodine, ouvrait la porte à une déconstruction de la politique familiale et à des conséquences négatives sur la démographie de notre pays car elle envoyait un mauvais signal aux femmes (mais aussi à toute la société) qui n’avaient plus cette reconnaissance de leur statut particulier quand elles étaient mères de famille dite nombreuse.

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    Une famille de France... 

    La gauche, en remettant en cause l’universalité de la solidarité publique par la baisse des allocations familiales versées aux familles dites aisées (mesure entrée en vigueur cette année), mais aussi et surtout par la réforme du congé parental qui, en définitive, a fait des économies sur le dos des familles (environ 860 millions d’euros, dit-on, pour l’ensemble des mesures) et particulièrement des mères elles-mêmes, obligées de « donner » une part de leur temps de congé à leur conjoint pour des motifs qui se veulent, là encore, d’égalité… 

    En tout cas, les (mauvais) résultats sont là et certains s’inquiètent de la fin d’un « miracle démographique français » qui risque d’avoir des conséquences sur le système même des retraites par répartition : moins d’enfants à naître c’est des retraites plus difficiles à financer, en définitive… Là encore, la France risque de payer d’un prix lourd l’inconséquence d’une République qui navigue à vue et ne sait ni prévoir ni préparer « l’avenir que tout esprit bien né souhaite à sa patrie », selon la fameuse formule du maître de Martigues… 

    le blog de Jean-Philippe Chauvin

     

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (29)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    29 : En 1995, au Rassemblement des Baux, la leçon d'espérance pour aujourd'hui, donnée en ces lieux il y a 21 siècles par Caïus Marius...

    L'occasion, aussi, de parler de Jean Arnaud, qui succéda à Pierre Chauvet comme président de l'URP...

    En 1995, Jean Arnaud (ci dessous), Président qui succéda à Pierre Chauvet, me demanda d'intervenir à la Tribune des Baux. J'avais dit pas mal de choses "politiques" depuis 81 à cette Tribune, et j'avais envie de changer un peu, et par exemple d'évoquer le magnifique message d'espoir que nous offre ce lieu unique des Baux, et de raconter l'histoire de la Civilisation en danger de mort, à l'époque, mais sauvée in extremis, face à la barbarie, et ici-même aux Baux...

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    Belle et grande leçon pour nos jours angoissants d'aujourd'hui : aujourd'hui pas plus qu'hier, et malgré les apparences qui nous sont - évidemment... - contraires, il ne faut pas perdre espoir, et c'est lorsque que tout paraît perdu que se produit finalement le sursaut salvateur...

    Je ne pouvais bien sûr pas tout dire ni raconter : je parle déjà 14'35, ce qui est beaucoup pour une intervention.

    Voilà pourquoi, comme nous l'avons vu la semaine dernière, plusieurs personnes du public, et plusieurs des amis, sont venus me voir, après, pour me dire que, finalement, ils ne connaissaient que très mal, ou trop peu, voire - pour certains... - pas du tout cette Histoire. Et nous décidâmes que, lorsque l'occasion se présenterait, je reprendrais ce sujet en le développant plus à fond. Il nous faudra en fait attendre ce moment... quinze ans, puisque c'est lors de notre Réunion de rentrée de 2010 que je pus concrétiser cette promesse : en 2008, nous avions fait notre Réunion à Maillane et Saint Rémy (chez Mistral et Daudet); en 2009, à Montmajour même (sur les lieux des trois premiers Rassemblements); en 2010, nous la fîmes aux Baux mêmes, et nous allâmes in situ, aux pieds même de la stèle des Trémaïé et, là, je disposais de 26'21, c''est-à-dire presque du double de temps, pour aller plus au fond des choses...


    (Racontée en détail, par écrit, voici l'histoire, dans notre Éphéméride du 17 janvier)

    Au début de la vidéo, on voit très distinctement (à la seconde 0'28) Pierre Pujo qui regarde du côté de la Sono pour voir ce qui se passe, car le son n'est pas très bon, il est même très "sourd"; puis, de 2'02 à 2'07, c'est Jean Arnaud lui-même qui essaye de voir pourquoi... Moi-même, ne pouvant pas faire grand-chose, je me suis contenté de continuer, malgré tout...

     

    Décédé en 2012 (le mardi 2 octobre, à l'âge de 87 ans) Jean Arnaud était le dirigeant d'une des belles agences immobilières marseillaises. Il succéda à Pierre Chauvet dans les années 90. Ses obsèques furent célébrées le vendredi 5 octobre, à la basilique du Sacré Cœur de Marseille.

    Sur le Blog de l'URP je postai immédiatement le court message suivant :

    "De plus, il n’était pas facile de succéder à Pierre Chauvet, monument de générosité, de fidélité et de dévouement absolu à son Idéal…"

    JA-2bis

     

    On voit ici Jean Arnaud avec le prince Jean le 29 mai 1999; à ses côtés, Denise, personne aussi sympathique et amicale que dévouée et efficace : elle ne manquait jamais de mettre la main à la pâte, remuant son monde, animant les uns et les autres, veillant à ce que tout se passe pour le mieux.

    En fait, et ce fut une grande différence avec "l'époque Chauvet" on peut dire que c'était "le couple Arnaud" qui était aux manettes, tellement Jean et Denise étaient complémentaires et indissociables. Les épouses de Chauvet, Lavo et Joannon (le trésorier qui succéda à Louis Ducret, dont je parlerai bientôt) "venaient", mais beaucoup moins que Denise qui, elle, était toujours là : il faut remonter aux tous débuts de notre engagement militant (c'était au local de la rue Saint-Suffren), lors d'un Gâteau des Rois très réussi, pour que je me souvienne d'avoir vu ensemble, régentant le "repas assis", mesdames Chauvet, Lavoëgie et Joannon toutes les trois ensemble, derrière le bar, organisant tout de main de maître (de maîtresse ?). Malgré mon très jeune âge, Lavo m'avait placé à l'entrée, avec le jeune frère de Robert Oberdorff, parti par la suite à Nice Matin lorsque Le Méridional fut absorbé par Le Provençal (et son collègue - et notre ami - Jean-Michel Renaud remonta chez lui, dans le Nord, à La Voix du Nord : nous avons perdu beaucoup avec cette "fusion" des deux quotidiens, mais là, on s'éloigne trop du sujet de départ et c'est une autre histoire... Nous en reparlerons...)

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    Une autre illustration de la façon dont "le couple Arnaud" dirigeait l'URP...

    En 2006, pour la première fois à Marseille, la messe du 21 janvier eut lieu en présence d’un prince de la Maison de France : Eudes, duc d’Angoulême et frère du prince Jean.
     
    On voit ici (les deux premiers à gauche) Jean Arnaud et son épouse, Denise; en face du photographe, les Hueber (Jean-Louis et Sylvie); à la droite de Jean-Louis, je regarde en souriant le photographe, mais j'avoue ne plus savoir qui il était...

     

    Pour moi, le meilleur moment - mais pas le seul !... - passé avec Arnaud et Denise fut celui de la première réunion amicale (on dirait aujourd'hui "d'intégration"...) organisée chez moi, un samedi, en fin d'après-midi et soirée; nous étions une petite trentaine et passâmes après-midi et soirée à ne rien faire d'autre que projeter et imaginer de futures actions, sans oublier de profiter du "bon de la vie", pour reprendre l'expression de Léon Daudet : "...nous prenions le bon de la vie, dès qu'il se présentait, sous quelque forme qu'il se présentât : amitié, soleil, beauté, réussite, voire table et causerie..." (de "Vers le Roi", pages 82/83)...

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  • Migrants : la passion française pour le sermon

     

    Une analyse de Guillaume Perrault 

    Les Français ne cessent de recevoir des leçons de morale sur les migrants. Comment expliquer ce sermon permanent ?, s'interroge Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro. Outre que sa réflexion nous paraît parfaitement pertinente, il a selon nous raison de faire remonter à la Révolution l'avènement de cette nouvelle cléricature dont il critique l'emprise. Et qui ne vaut certainement pas l'ancienne, quels que soient les défauts qu'elle a pu avoir. Emprise dont on voit bien qu'elle s'exerce sur les peuples mais aussi sur les gouvernements. D'où l'abaissement désastreux du Politique et le caractère erratique des décisions que les gouvernements tentent de prendre. A moins qu'ils ne renoncent tout simplement à agir.  LFAR 

     

    carte-blanche-guillaume-perrault__1__400x400.jpgRarement les Français auront été aussi tancés qu'au cours des dix jours qui ont séparé la diffusion de la photo de l'enfant kurde retrouvé mort sur une plage de Turquie et la décision d'Angela Merkel de rétablir les contrôles à la frontière avec l'Autriche. La quasi-totalité des commentateurs, des personnalités politiques, des artistes et des universitaires qui ont accès aux médias se sont fait un devoir de morigéner leurs concitoyens, coupables, les premiers jours, de se dire en majorité opposés à l'accueil de nouveaux demandeurs d'asile. Les plus indulgents jugeaient nécessaire de « faire de la pédagogie » envers les Français, comme un professeur qui s'adresserait à des élèves en difficulté. Les autres se drapaient dans les grands principes pour expliquer que le président de la République devait savoir tenir tête à l'opinion publique et ses bas instincts, dès lors que la morale était en jeu.

    Ces directeurs de conscience autoproclamés se font une bien piètre idée des Français. Pourquoi décrire ses concitoyens comme des êtres immatures et sans cœur qu'il faudrait protéger contre eux-mêmes ? De quel droit s'estimer investi d'une mission de surveillance et d'un droit de remontrance à leur égard ? Certes, la propension des détenteurs de la notoriété à donner des leçons de morale à leurs concitoyens n'est l'apanage d'aucun pays. On la constate dans toutes les nations occidentales. L'emprise de la télévision sur l'esprit public favorise partout le goût de la pose. Nulle part, cependant, cette passion du prêche ne s'exprime aussi ingénument qu'en France.

    C'est là un paradoxe. Comment expliquer qu'un pays qui a fait de l'égalité sa vertu cardinale accepte que certains de ses citoyens se considèrent comme des intercesseurs entre la vérité et le bon peuple ? L'héritage catholique de la France n'y est pas étranger. Jusqu'au XVIe siècle, l'Église blâmait la lecture directe de la Bible, dont l'interprétation était la mission du prêtre en chaire. Et l'autorité conférée par l'état ecclésiastique pouvait se muer en abus de pouvoir. Or, à partir de la Révolution, le titulaire de la cléricature n'a fait que changer. Au XIXe siècle, le prêtre a été supplanté par l'écrivain engagé comme autorité chargée de guider le peuple. Aujourd'hui, la figure du grand intellectuel a disparu. Mais, aux yeux des médias, les peoples ont hérité d'une version dégradée de son magistère.

    Le legs du jacobinisme se fait aussi sentir. Lors de la Révolution, le Club des Jacobins se voulait l'aiguillon et le censeur de la Convention, pourtant élue au suffrage universel. Toute expression d'un désaccord était alors présentée comme un crime contre la nation. Le Club de Robespierre s'apparentait à une fabrique d'orthodoxie et imposait un unanimisme que répétaient ensuite les sociétés affiliées dans les départements. Assurément, les temps ont changé. Mais la démocratie, sous sa forme institutionnelle et juridique, conserve, en France, des racines moins profondes et moins solides qu'en Grande-Bretagne ou aux États-Unis. L'argument d'autorité, asséné de haut en bas de l'échelle sociale, demeure beaucoup plus facilement admis dans notre pays que de l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique. Ce n'est pas l'indice d'un esprit civique parvenu à maturité.

    Revendiquer le devoir, pour les dirigeants, de s'opposer au vœu de la majorité des citoyens pose enfin une question de principe. Poussé à son terme, ce raisonnement reviendrait à limiter au maximum le pouvoir de décision du peuple sur ce qui le concerne le plus. Cette ambiguïté existe depuis l'invention de la représentation nationale. « Le peuple m'a envoyé pour exposer mes idées, non les siennes », déclarait Condorcet à l'Assemblée législative (1791-1792).

    À l'époque, on considère que le peuple ne peut exercer directement la souveraineté, non seulement pour des raisons matérielles, mais aussi parce que le peuple est incapable de se gouverner lui-même. Aujourd'hui encore, cette idée n'a pas disparu. C'est pourquoi, à la différence de la moitié des États des États-Unis, de la Suisse ou de l'Italie, la France a toujours refusé les procédures de démocratie semi-directe comme le référendum d'initiative populaire, qui garantirait le dernier mot au suffrage universel.

    On éprouve une sincère admiration pour les Français anonymes qui ont décidé d'accueillir un demandeur d'asile chez eux. Mais la vraie vertu fuit la publicité, comme on l'apprenait jadis à l'école dans les manuels de morale de la IIIe République. C'est pourquoi les prédicateurs que nous avons dû subir sur les ondes et les écrans méritent, eux, un jugement sévère, tant ils n'éprouvaient aucune empathie pour le Français moyen et ses inquiétudes. Jean-Jacques Rousseau avait tout dit dans l'Émile : «Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins.» 

     

    Guillaume Perrault est grand reporter au Figaro et à FigaroVox. Maître de conférences à Sciences Po, il enseigne l'histoire politique française et les institutions politiques. Il est l'auteur de trois ouvrages, et a notamment coécrit Les présidents de la République pour les nuls (First).

    Retrouvez Guillaume Perrault sur Twitter

    https://twitter.com/GuilPerrault

  • Une exclusivité lafautearousseau : les Éphémérides de chaque jour de l'année...

    lfar flamme.jpgAimer la France, la servir, c'est d'abord connaître son Histoire et ceux qui l'ont faite : artistes, savants, hommes de guerre et d'Église, inventeurs, architectes, maçons et jardiniers...

    "Re-franciser" les Français, que le Système a tout fait pour "dé-franciser", "dans leurs têtes" -si on nous passe l'expression - avec son École de la des-Éducation nationale : chaque jour, au milieu de notre série d'articles, vous trouvez l'Éphéméride quotidienne, qui vous permettra de vous "re-brancher" sur vos Racines, votre Culture, vos Traditions fondamentales; et vous pouvez retrouver ci-dessosu, d'un coup, toutes les Éphémérides de l'année, ainsi que la musique qui les accompagne souvent, et l'Album "L'aventure France racontée par les Cartes...", disponible également sous sa forme de Feuilleton : "L'aventure France en feuilleton..."

     

    Éphémérides de lafautearousseau

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    Nos Éphémérides :  non pas une millionième Histoire de France, mais bien plutôt une Balade dans notre Culture...

    1A.jpgOn parle souvent de "la France", au risque de finir par en faire justement une formule creuse, à la longue, vide de substance en quelque sorte, voire une sorte d'abstraction.

    Comment montrer "la" France, à travers toutes ces France(s) qui la constituent ? Comment la donner presque à voir, la rendre sensible et présente ?

    Ainsi que cette Culture, cette Civilisation, ces Traditions, ces us et coutumes pour lesquels nous nous battons et qui fondent et justifient notre combat...

    portrait-of-mme-alphonse-daudet-1876-artist-Pierre-Auguste-Renoir.jpgUne des façons possibles nous a semblé être, en se laissant mener par le hasard et la succession des dates et du calendrier, de suivre et de saisir au jour le jour, comme ils viennent, dans un joyeux désordre inattendu, les anniversaires de ce qui s'est passé, dit ou fait ce jour-là, en telle ou telle année. Ce qui permet, du premier au dernier jour de la dite année, de faire défiler personnages historiques, inventions et découvertes, artistes et faits marquants qui, tous, à leur façon et dans leur domaine, constituent et "font" justement "la France", comme les pierres constituent et font la cathédrale, qui sans elles n'existerait pas, pour reprendre l'image de Saint Exupéry...

    Ces Éphémérides se veulent ainsi une modeste bouteille à la mer, lancée sur Internet, au bon vouloir de quiconque voudrait donc découvrir, connaître et aimer cette France charnelle et sa Civilisation.

    Nous savons bien que la Civilisation est un Capital transmis : voici donc une façon de mesurer l'importance, la beauté, la grandeur de cet héritage, depuis ses paysages (que l'on verra dans les sites des Parcs nationaux) et ses monuments, jusqu'aux hommes et aux femmes qui l'ont créé, aux faits historiques qui ont jalonné sa route. Voici donc exaltées toutes ces Frances qui constituent la France : les artistes (peinture, musique, architecture, jardins….), les scientifiques (médecine, physique, inventeurs, Prix Nobel….), bien sûr les gouvernants et les hommes proches du pouvoir, mais aussi les monuments, les us et coutumes, les traditions et faits de société (qui font évidemment partie de la Culture)...

    VIADUC MILLAU 3.JPGNous avons souhaité montrer aussi que, si la France ne commence pas à la révolution, en 1789/1793, elle ne finit pas non plus avec la révolution ! Rien n’est terminé : nous sommes des pessimistes actifs et, comme l'écrivait Bainville, "...pour des Renaissances il est encore de la foi ". Et nous avons voulu ré-introduire dans notre Histoire ceux qui en avaient été exclus: les Vendéens, Maurras, Daudet, Bainville , toutes ces personnes, ces actes, ces faits qu’un régime né dans la violence mais aussi dans le mensonge, et se maintenant par le mensonge, a exclu de son histoire officielle. Parce que nous refusons, justement, cette amputation de la mémoire... 

    Nous avons enfin pensé à tous ces jeunes qui ont été privés de leurs Racines et tenus de fait dans l'ignorance de leur Histoire par la faillite d'un Ministère de la des-Éducation perverti jusqu'à la moelle par l'idéologie. Pour nous ce n'est pas un hasard, en effet, si tant et tant de jeunes ont été privés de Tradition, de la part d'un Ministère émanant d'un Régime qui s'est, précisément, construit contre notre Histoire, et en rupture radicale avec elle.

    Peut être sommes-nous naïfs, peut-être prenons-nous nos désirs pour des réalités, mais il nous a semblé qu'il fallait ré-ouvrir à ces jeunes les portes et fenêtres de cette grande demeure qui leur est fermée, et qui s'appelle, tout simplement, leur Histoire, leurs Racines, la France.

    Pour eux, ces Éphémérides pourront être ainsi, nous l'espérons, un moyen assez vivant et commode d’avoir un premier contact avec leurs origines, et nous avons donc tâché de jouer un rôle de facilitateur, en mettant à disposition un maximum de résumés assez courts sur le plus grand nombre de sujets possibles.

     

    8 janvier,philibert delorme,diane de poitiers,chenonceau,catherine de medicis,verlaine,stavisky,vincennes,tuileries

     

    Une balade dans notre Culture, pour y retrouver les raisons - et la force - de prolonger l'aventure...

     

    Et nous avons décidé d'appeler ces Éphémérides Balades dans notre Culture car il ne s'agit bien sûr ni de passéisme ni de nostalgie dans cette démarche. Ni de proposer une millionième Histoire de France. Mais bien plutôt d'une affirmation -dans une forme inattendue, certes...- de notre Être profond, de ce pourquoi nous nous battons, et qui s'appelle la France, tout simplement.

    Nous avons voulu la montrer, la donner à voir, la rendre sensible, d'une façon qui tranche un peu avec les habituelles façons de l'évoquer, parfois un peu théoriques et abstraites, il faut bien le reconnaître : elle apparaît ici en chair et en os, pour ainsi dire, dans le joyeux désordre inattendu qui fait voisiner, au hasard du jour concerné, le découvreur de l'hélium avec les reliques de la Passion amenées à Notre-Dame par Saint Louis; la musique du Moyen-Âge de Thibaut IV et le lancement du satellite Spot; les Essais de Montaigne et la remise du Nobel de Médecine à Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier; l'inauguration du Canal du Midi et l'installation d'Iter à Cadarache etc... etc...

    MONTAGNIER BARRE SINOUSSI.jpgC'est tout cela, tous ceux-là, la France, notre France charnelle que nous aimons, que nous ne voulons pas voir diluée et disparaître, et dont nous voulons au contraire poursuivre et prolonger l'élan, en commençant d'abord par l'accepter et le connaître. Et le faire connaître (peut-être ces Ephémérides y aideront-elles...) à celles et ceux qui en ont été volontairement privés, par un système qui s'est construit en dehors de nos Racines profondes, sans elles et contre elles. Nous voulons parler de ces centaines de milliers de victimes de la (des)Éducation nationale, qui a privé, sinon toute la jeunesse, du moins la plus grande part qu'elle a pu, de son Héritage, de la connaissance même de ses origines, car elle n'aime pas cette Histoire, elle n'aime pas ces Racines: entre elles et elle, c'est un combat à mort.

    Voilà, dit très simplement, ce qui nous a guidé pour la rédaction de ces Éphémérides. A partir de maintenant, elles sont là -même si nous allons travailler à les améliorer encore- comme autant de bouteilles à la mer. A la disposition de qui voudra, de qui sentira l'envie ou le besoin de s'informer sur ces Racines dont nous parlons si souvent, parce qu'elles sont aujourd'hui tout simplement menacées de disparition pure et simple.

    Espérons qu'elles rendront le service pour lequel elles ont été conçues, et qu'à leur modeste niveau elles serviront à l'appropriation et au désir de perpétuation de cette belle aventure humaine qui s'appelle : la France.

    lafautearousseau

  • Sur la page FB de l'Action Royaliste Rennaise : hommage à la reine Marie-Antoinette.

    Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est guillotinée par la République qui, après le roi Louis XVI, veut arracher toutes les racines de la royauté...
    L'historienne Evelyne Lever a consacré un ouvrage à la reine et quelques entretiens à son sujet ces dernières années. Voici un extrait d'un entretien publié dans Le Figaro en octobre 2018 sur le procès de la reine :

    "La Terreur est à l'ordre du jour. Il faut purger la France à l'intérieur des complots qui se trament. La loi des suspects est votée le 17 septembre 93 et on décide que Marie-Antoinette, qui est la mère de tous les vices, sera traduite devant le Tribunal révolutionnaire. La reine devient un bouc émissaire. On l'accuse d'avoir dilapidé les richesses de la France, d'avoir été la mauvaise conseillère de son mari et d'avoir trahi la France en se mettant en relation permanente avec les ennemis de la France, en particulier avec la famille d'Autriche. Cela reprend tous les pamphlets. C'est un procès politique qui est réglé en deux jours. Tout est déjà décidé. Elle est perdue d'avance. Mais elle pense qu'elle sera déportée en Autriche parce qu'elle se rend compte qu'il n'y a pas de preuves. Et se défend très habilement. Elle dit que de toute façon elle n'avait pas voix au chapitre, qu'elle était l'épouse de Louis XVI et qu'elle avait toujours suivi son mari.
    Mais ce qui est abominable, c'est l'accusation ignoble d'inceste avec son fils -on fait témoigner contre elle son enfant de 8 ans. On lui prête vraiment les vices poussés à l'extrême. On a beau attaquer la reine, on a voulu outrager la femme. Mais elle a une majesté fantastique: son avocat écrira, que lorsqu'elle est repassée devant le peuple, elle a relevé la tête. Elle meurt en reine. Jusqu'au bout elle a conscience d'être ce qu'elle est, même dans la charrette qui la conduit à la guillotine. Marie-Antoinette monte sur les marches de l'échafaud et entre dans la légende. Elle devient pour les royalistes une martyre et pour ceux qui ne sont pas royalistes, pour beaucoup de gens, une héroïne."
    Qu'elle repose désormais en paix !
     
  • Ne pas oublier l'action du Système, issu de - et au service de - la Nouvelle Religion....

            Ou : réflexion(s) sur deux réflexions...

            Setadire a partagé l'Humeur de notre note (sur JMJ/Ramadan), tandis qu'Elec 13, qui admet l'inculture et l'hostilité d'une part notable des médias, a préféré revenir sur l'état d'esprit des chrétiens, à qui il conseille vertement de se montrer plus musclés. Il n'a pas tort lorsqu'il écrit :

            "Ce que sont les journalistes des grands médias a été dit et redit. Hostilité au christianisme et, pour une part grandissante, inculture généralisée font ce que nous savons. C'est une banalité.
    Mais que valent les Chrétiens ? Que vaut leur clergé, que valent, pour une très large majorité, leurs évêques ? A la télé, ce sont les rabbins et les musulmans qui affirment le plus clairement et le plus courageusement leurs identités. Nos évêques s'y font plus plats encore que les journalistes ...
    Si les Chrétiens veulent être entendus, qu'ils commencent par changer de peau plutôt que de gémir, comme s'ils étaient devant le Mur des Lamentations."

            En effet, on aura tout intérêt à ce que "les chrétiens" se montrent plus fermes et plus résolus, et surtout leurs clergé, et leurs évêques...

            Il ne faut cependant pas sous-estimer le fait que l'état des chrétiens et du christianisme, aujourd'hui, en France, peut aussi s'expliquer par des facteurs extérieurs au christianisme. Depuis le XVIIIème et les Lumières, seule l'Eglise catholique et le Christianisme, en tant que tels, sont attaqués d'une façon frontale et à mort, pourrait-on dire. Après l'épisode révolutionnaire, mais surtout avec la prise du pouvoir par la République idéologique, en 1875, nous avons, de fait, depuis près de 140 ans, un Système à la tête de l'Etat dont le but est de réaliser définitivement la Révolution : c'est-à-dire d'effacer toutes traces de toutes racines, de tout ce qui précède, de tout ce qu'il y avait avant. "Avant", c'est-à-dire avant la Révélation de la nouvelle religion républicaine : les racines historiques et culturelles, bien sûr, mais aussi politiques (la Royauté) et, surtout, et définitivement, spirituelles : le christianisme. ...  Une Nouvelle Religion Républicaine, dont a parlé explicitement Jacques Chirac, qui savait très bien ce qu'il disait et ce qu'il faisait lorsque, encore Président de la République, il prenait l'image des Colonnes du Temple, pour évoquer les textes de 1905... "Mon but est d'organiser l'humanité sans dieu et sans roi", disait Jules Ferry à Clémenceau : Ferry avait, au moins, le double mérite de la franchise et de la plus extrême clarté!....

            Alors, certes, les catholiques ne sont pas, et ne seront jamais assez "clairs et courageux", comme la fait remarquer justement Elec 13. Mais cela ne vient-il pas aussi (surtout ?...) de cette formidable campagne aussi insidieuse que totale, et permanente, du Système contre la religion chrétienne ? Maurras disait qu'on ne construit pas sous un bombardement : c'est depuis 1875 que le christianisme est bombardé, de tous les côtés et de toutes les façons : n'avons-nous pas là, sinon la seule, du moins une autre explication de la faiblesse actuelle du christianisme en France, à mettre à côté de la tiédeur que signale Elec 13, encore une fois à juste titre ?...  

            La question, en soi, n'est évidemment qu'une hypothèse d'école, mais : où en seraient le boudhisme, ou l'Islam, ou n'importe quelle autre théorie, Religion ou école de pensée à qui aurait été livrée, pendant 140 ans, une telle guerre sans merci ? 

            On peut d'ailleurs faire la même remarque pour le Royalisme et les royalistes : notre faiblesse actuelle viendrait-elle seulement de notre tiédeur, et de la tiédeur de ceux qui nous ont précédés ? Ou est-elle, aussi, le résultat des efforts pour survivre de cette République qui, si elle gouverne mal, se défend bien ?  Et qui a su, dans l'histoire, montrer la diversité de la palette des moyens dont elle n'a pas hésité à se servir : de la Terreur et du génocide des origines, à la conspiration du silence depuis l'avantage acquis en 1945... 

             Finalement, après tant de temps, ce qui est miraculeux c'est qu'il y ait encore du christianisme et des chrétiens. Et, si l'on élargit le problème, du royalisme et des royalistes. C'est cela qui, en somme, ne laisse pas d'étonner...

             Même si on n'en fera jamais trop pour que les uns et les autres "affirment le plus clairement et le plus courageusement leurs identités"....

  • Sur la page FB de l'Action Royaliste Rennaise : les Royalistes pour la cause des arbres à Rennes comme ailleurs !!

    Il y a quelques mois, sur RMC, un spécialiste des changements climatiques expliquait qu’un arbre, par sa simple existence, équivalait à l’efficacité de cinq climatiseurs : en période de fortes chaleurs, et nous n'y sommes pas encore en ce janvier confiné, l’argument peut être entendu plus facilement et largement, peut-être, qu’en temps normal.

    Or, dans certaines villes et dans des communes périphériques où le bitume marque l’envahissement « rurbain », les arbres sont souvent victimes de politiques qui se veulent d’aménagement quand elles ne sont, trop souvent, que d’arrangements commerciaux ou « économiques ».
    Et pourtant ! Un récent hors-série de La Vie-Sciences, en 2018, entièrement consacré aux arbres, a suscité notre attention. Ainsi, on y lit, sous la plume du botaniste Francis Hallé, quelques éléments qui montrent tout l’intérêt des arbres face au réchauffement climatique et à ses effets en milieu urbain : « Chacun sait bien qu’il trouve de la fraîcheur sous un arbre et encore plus dans un sous-bois. L’ombre coupe des effets du soleil, mais elle n’est pas seule responsable de la chute des températures. Cette dernière vient surtout de l’évaporation. Les arbres sont comme de formidables mèches : depuis leurs racines, l’humidité monte dans la plante, l’hydrate et finalement s’évapore par le haut, ce qui rafraîchit l’atmosphère. » Ce ne sont donc pas les misérables arbres en pot, à peine esthétiques, qui peuvent jouer le rôle de climatisation que les populations demandent parfois au cœur d’un été brûlant, puisqu’ils n’ont guère de racines, prisonniers qu’ils sont de leur carcan de plastique ou de bois peint.
    Dans la même revue, le géographe Bruno Sirven complète le propos de son prédécesseur : « En ville, l’arbre habite le milieu le plus hostile : air et sol viciés, chaleur, éclairage permanent, vandalisme, pare-chocs… Ses bienfaits sont particulièrement appréciés des citadins, car il leur rend la ville plus hospitalière.
    « Pour des raisons climatiques, d’abord. L’arbre abrite, il domine et offre un second toit aux immeubles. Il ombrage les terrasses et les jeux de boules, les foires et les marchés, et accompagne trajets et flâneries. Il fait chuter les températures estivales et combat les îlots de chaleur (jusqu’à 10 ° C). Que seraient nos villes sans ce parasol hors-pair ? Plus qu’un écran, il capte et diminue l’énergie solaire, ventile et hydrate l’air, le décrasse des gaz, suies, pollens et autres particules délétères. Il l’oxygène, l’ionise et même l’assainit en diffusant des molécules aseptisantes. »
    Ce rôle majeur de climatiseur naturel, mais qui n’est pas le seul bénéfique des arbres comme on peut le voir et le constater en se promenant sous leurs branches et feuillages, ne peut désormais être négligé par les édiles locaux, de Rennes comme d’ailleurs, et il devrait amener aussi les villes à envisager une replantation massive de rangées d’arbres, en prévision d’un avenir que nombre de scientifiques, pas encore démentis par les faits, nous annoncent marqué par un sensible réchauffement climatique (même si nous savons que, en histoire du climat, comme en histoire tout court, l’imprévu est toujours possible, pour le meilleur comme pour le pire). Jean de La Fontaine, en son temps, a tout dit de cette politique qui s’enracine (c’est le cas de le dire !) dans la durée, celle-là même que néglige trop souvent le « temps démocratique » : dans sa fable intitulée « Le Vieillard et les trois jeunes Hommes », il raconte l’histoire de cet octogénaire qui plantait des arbres quand les jeunes gens moquaient cette action dont il ne tirerait, croyaient-ils, aucun intérêt, eu égard à son grand âge. « Mes arrière-neveux me devront cet ombrage », affirme le vieil homme… Une politique « dynastique », en somme, qui pourrait profiter aux générations suivantes, et cela sur plusieurs décennies, voire siècles selon les espèces d’arbres envisagées.
    Aussi, la volonté municipale d’abattage des arbres dans nombre de grandes villes (y compris pour élargir des voies cyclables...), qui va à l’encontre de ce que les scientifiques prônent et de ce qu’il est raisonnable de faire ici et ailleurs, maintenant et demain, apparaît comme une absurdité écologique et, plus encore, un crime contre l’esprit et la raison : s’y opposer, c’est encore le meilleur moyen, ici et maintenant, de défendre la cause des arbres, et d’assurer celle des hommes !
     
  • L’économie française est en perdition, mais Emmanuel Macron demande l’annulation de la dette de l’Afrique !, par Bernard

    Le président Macron appelle à effacer la dette africaine, étape selon lui « indispensable pour aider le continent africain à travers la crise du coronavirus ». Les PME, les TPE, les professions libérales et les commerçants français qui vont, eux, devoir rembourser  les emprunts qu’ils vont être contraints de faire pour tenter de survivre, apprécieront !!!

    Bernard Lugan.jpgTrois remarques :

     

    1) Si une telle mesure était réellement prise pour aider l’Afrique à lutter contre la pandémie, l’on pourrait la juger comme légitime. Mais, au moment où cette unilatérale proposition présidentielle était faite, et fort heureusement, le continent africain était quasiment épargné par le coronavirus.

     

    2) Depuis des décennies, les pays "riches" ne cessent de consentir à l’Afrique des allègements et des suppressions de dette. Au début des années 2000, les PPTE (Pays pauvres très endettés) ont ainsi bénéficié de considérables remises par les créanciers bilatéraux. Or, à peine sauvés du gouffre de l’endettement, ils y ont replongé...

     

    3) En plus des remises de dette, l’Afrique engloutit année après année, des sommes colossales versées au titre de l'APD (Aide pour le Développement). De 1960 à 2018, le continent a ainsi reçu en dons, au seul titre de l'APD, près de 2000 milliards de dollars (pour une dette d’environ 400 milliards de dollars dont entre 180 et 200 milliards de dollars de dette chinoise), soit en moyenne 35 milliards de dollars par an.

    En dollars constants, le continent a donc reçu plusieurs dizaines de fois plus que l’Europe du lendemain de la guerre avec le plan Marshall.

     

    Or, ces prêts, ces allègements de dette, ces aides et ces dons n’ont servi à rien car, en plus de sa suicidaire démographie, le continent est paralysé par son immobilisme. En effet, en dehors du don de la nature constitué par le pétrole et les minerais contenus dans son sous-sol, l’Afrique ne produit rien, sa part de la valeur ajoutée mondiale dans l’industrie manufacturière est en effet de moins de 2% dont les 9/10e sont réalisés par deux pays sur 52, l’Afrique du Sud et l’Egypte…

     

    L’annulation de la dette proposée par le président Macron ne changera donc rien à cet état des lieux. D'autant plus que la Chine, prédatrice souriante, est désormais à la manœuvre. Mue par le seul moteur du profit, elle endette chaque jour un peu plus le continent à travers des prêts généreusement octroyés.

    Ces derniers font replonger les pays bénéficiaires dans la spirale de l’endettement dont ils commençaient tout juste à sortir après les considérables allègements consentis dans les années 2000 aux PPTE par les Occidentaux. Comme ces prêts ne pourront jamais être remboursés, Pékin va mettre la main sur les grandes infrastructures données en garantie par ses débiteurs. Ainsi en Zambie où le gouvernement, après avoir été contraint de céder à la Chine la ZNBC, la société radio-télévision, s’est vu contraint d’engager des discussions de cession concernant l’aéroport de Lusaka et la ZESCO, la société nationale d’électricité.

     

    Morale de l’histoire : quand la Chine endette l’Afrique, la France propose de renoncer à sa propre créance…

     

    Bernard Lugan

    http://bernardlugan.blogspot.com/

  • L'irréversible processus de crétinisation de la gauche française

     

    Par Gilles William Goldnadel 

    CHRONIQUE - Manuel Valls, Ségolène Royal, Vincent Peillon, Audrey Azoulay ou Benoît Hamon... Gilles-William Goldnadel recense les « fadaises, billevesées et autres coquecigrues » qui ont ces derniers jours alimenté le débat public [Figarovox - 9.01]. Avec son style, sa dialectique percutante, ses idées, ses préoccupations propres, qu'on n'est pas forcé de toutes partager, Goldnadel dit ici les quatre vérités de la gauche d'aujourd'hui. Et il a raison.  LFAR

     

    2707340474.jpgLes dernières déclarations de M. Peillon m'autorisent plus que jamais à poser cette question : la gauche française n'est-elle pas entrée dans un processus irréversible de crétinisation ? Cette question est sérieuse, elle ne se veut ni blessante ni offensante, mais elle s'impose plus que jamais.

    Un livre savoureux reste à écrire pour décrire comment un parti d'intellectuels souvent prestigieux aura perdu son crédit et son sérieux par le truchement de ses fadaises, billevesées et autres coquecigrues.

    Ainsi, pour prix des voix LGBT était-il absolument nécessaire de souscrire à la théorie du genre avant que de la nier ?

    Sans parler de son jargon jargonnant pour faire société et vivre ensemble grâce à l'en commun inclusif.

    Je sais bien que les socialistes organisent une primaire qui porte en l'espèce bien son nom. Je sais bien qu'ils sont tenus de complaire, ce verbe est cruel, à leur clientèle des terres neuves, mais tout de même, un Peillon n'est pas un Hamon, pris dans une trappe électorale.

    Par quelle funeste magie un être aussi lettré peut-il se laisser aller à comparer le sort du mahométan d'aujourd'hui à l'israélite d'hier ? Pourquoi faut-il m'obliger à l'exercice ingrat de devoir rappeler que les juifs en 1940 ne massacraient personne en invoquant leur Dieu et que fort heureusement aucun enfant musulman n'a été massacré dans une école ou un supermarché ?

    Ainsi donc , en voulant fustiger niaisement Vichy et la lepenisation, M. Peillon aura contribué à la plénélisation des esprits ou du moins de ce qu'il en restait au parti socialiste.

    En réalité, on pourrait avancer que les gauches européennes sont en train de payer leur goût immodéré de l'étiquette. J'entends par là leur addiction pour l'essentialisme, autre nom du préjugé religieux, racial, sexuel ou social et leur détestation symétrique de la réalité dérangeante.

    Pour la gauche, le musulman doit porter en toutes circonstances et par tous les temps, même contre les évidences météorologiques, l'étiquette de victime.

    Sauf que les temps ayant changé et les étiquettes valsé, la gauche s'est ridiculisée.

    Mais, étrangement, elle continue à ne pas s'en apercevoir et poursuit son étiquetage saugrenu sans en mesurer le prix sur son crédit.

    C'est ainsi que la gauche télévisuelle de service public, dans le cadre de l'Émission Politique sur la deuxième chaîne continue d'échantillonner les téléspectateurs sélectionnés pour poser des questions à leur invité selon un étiquetage idéologique stéréotypé.

    Pour poser une question à M. Valls, il était apparemment indispensable de sélectionner une musulmane voilée qui se plaignait de sa condition victimaire. L'étiquetage devient rituel : c'est ainsi qu'au mois de janvier 2016, la chaîne invitait une certaine Wiam Berhouma pour porter la contradiction la plus offensante à Alain Finkielkraut dans l'émission « des paroles et des actes ».

    Cette femme était, renseignements aisément pris, une proche du Parti des Indigènes de la République, organisation que certains esprits chagrins étiquettent de raciste. Par une coïncidence cosmique la femme voilée questionnant Manuel Valls, Mme Trabelsi, est également proche du Parti précité et admiratrice de M. Ramadan. Le jeune et sympathique étudiant choisi dans l'émission politique également en 2016 pour questionner Nicolas Sarkozy présentait un profil assez voisin.

    Notons que dans la même émission, les sélectionneurs, sans doute dans un esprit d'équilibre idéologique, se sont sentis dans l'obligation d'inviter Cédric Herrou, activiste No Border en Provence et renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir convoyé des sans-papiers. Dans la presse convenue, il est plus convenable d'étiqueter son geste « délit de solidarité » et tant pis s'il revient à s'octroyer le pouvoir souverain de décréter lui-même le droit d'asile au lieu et place des autorités républicaines. Il est vrai que ses amis de la Gisti, dans le cadre de la peillonnisation des esprits, se plaisent à étiqueter semblables individus comme des « Justes ». Au-delà de la comparaison scabreuse, les risques pris par les uns hier et par les autres à présent, ne semblent pas identiques, au regard de la jurisprudence pratiquée aujourd'hui par nos juges bienveillants.

    Notons encore que M. Valls, qui hier encore morigénait Mme Merkel pour l'ouverture des portes et fenêtres de l'Allemagne aux migrants venus d'Orient, était tout d'un coup bien timide devant le sans frontières arrogant. Hier encore, étiqueté Jules Moch sur son képi, qui sait si demain ce n'est pas l'étiquette de Jules Guesde que Manuel portera sur sa casquette.

    Certains - ou certaines - pratiquent un auto étiquetage essentialiste de la même farine désormais étouffante. C'est ainsi que dans Le Monde, Ségolène Royal s'affuble elle-même de l'étiquette sinon de femme battue, au moins d'injustement traitée ès qualités. En avant-première d'une émission sur la chaîne « Toute l'histoire », notre ministre explique sérieusement à un Gérard Miller, psychanalyste cathodique qui l'écoute religieusement, que les critiques qui lui ont été adressées lorsqu'elle a dit la « vérité » sur Cuba étaient de nature sexiste…

    Et d'appeler révolutionnairement à la « transgression féminine ».

    Pas moins.

    Bien entendu, la gauche n'est pas avare d'épithètes pour les étiquettes sur ses adversaires. « Fachos », « populistes », « islamophobes », « extrême droite ». Ce genre d'étiquetage ne déchiquette plus méchamment depuis que les dents des étiqueteurs sont élimées.

    Et depuis que le curseur qui fixe les extrémités du planisphère politique a changé un peu de mains.

    Les islamo-gauchistes de la Seine-Saint-Denis m'ont évidemment étiqueté de raciste et certains de nazi pour avoir moqué l'étiquetage « colonie juive de Jérusalem ». Étrange appellation géographique. La valse des étiquettes fait place aux étiquettes Valls, puisque c'est sous son ministère que l'étrange arrêté qui plaît tant dans le 93 aura été pris. À voir un terroriste, sympathisant de l'État islamique, se déchaîner hier au volant de son camion à Jérusalem, en employant contre les « colons juifs » la même conduite que son compère de Nice, on comprendra qu'il est des petits étiquetages qui grandissent.

    L'appellation sur la Toile connaît aussi la loi de l'étiquette. Ainsi du droit contesté pour les gueux et les fâcheux de contester les aristocrates de la presse convenable. Voilà la bien fâcheuse sphère rageusement étiquetée « fachosphère ». Apparemment nos aristocrates sont moins fâchés par une islamosphère ou une gauchosphère innommées et pourtant peu avares d'étiquetage racial. Rien à sphère. La gauche, c'est bien connu, a l'étiquette sélective.

    Le meilleur - ou le pire - pour la fin et l'illustration du processus de crétinisation. Dans un étrange et dernier hommage à Michel Déon, notre ministre de la Culture, Audrey Azoulay a cru devoir étiqueter politiquement et pour l'éternité le dernier des hussards : « Malgré sa proximité avec les thèses de Charles Maurras, il gardait en littérature une totale liberté dans ses choix » (Le Figaro, Bertrand de Saint-Vincent).

    Imagine-t-on un seul instant, un ministre de la Culture de droite rendant un hommage mérité à la liberté créatrice de Louis Aragon « malgré sa proximité avec les thèses de Joseph Staline » ?

    Tout est là peut-être. La gauche avait Aragon et elle avait Ferrat. Elle avait tort, sans doute, mais elle faisait rêver et chanter. Aujourd'hui, elle a Peillon, Hamon et Azoulay . Elle fait encore pleurer.  

    « "Fachos" , "populistes" , "islamophobes", "extrême-droite". Ce genre d'étiquetage ne déchiquette plus méchamment depuis que les dents des étiqueteurs sont élimées. » 

    Gilles William Goldnadel

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Toutes les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.            

  • La cgt et le medef contre la solidarité française, par Jean-Philippe Chauvin.

    Source : http://www.actionroyaliste.fr/

    En cette période particulière, quelques efforts sont demandés à chacun d’entre nous, et cela dans tous les métiers et dans toutes les catégories sociales, ce qui n’est pas, au regard des enjeux, choquant en soi-même. D’autant plus que le temps du confinement, désormais dépassé, pourrait bien entraîner, si l’on ne s’en préserve, une véritable catastrophe économique et, au-delà, sociale : la crise est devant nous, affirment nombre d’acteurs et d’observateurs de la scène publique française, et le plus compliqué reste à venir.

    jean philippe chauvin.jpgEt c’est la capacité de la « nation productrice » à aborder les temps qui viennent qui sera déterminante : résilience, bonne volonté et esprit de service devront prévaloir, et cela fait sens dans une société qui n’est pas qu’un agrégat d’individus interchangeables. Justement, le vieux pays qu’est et que reste la France fait sens, et elle incarne cette durée et cette possibilité, à échelle humaine et historique, de « l’éternité renouvelée ». Sur ces fondations-là, la crise peut, sinon être évitée, du moins être amortie et quelques mauvais coups déviés. Le fait de naître français, de le devenir, de l’être engage : l’oublier ou simplement le négliger aux heures sombres peut être, civiquement parlant (au sens athénien de la cité, de la « polis »), une forme de trahison qu’il s’agit, non de dénoncer, mais de combattre et de dépasser pour en éviter les sinistres conséquences.

     

    Or, deux faits récents montrent que le bien commun n’est pas toujours envisagé par ceux-là mêmes dont ce serait le rôle de le défendre et de le promouvoir. Ils sont révélateurs de certaines maladies qui minent l’entente sociale nécessaire à la vie et à la prospérité raisonnée que chacun doit espérer, tout en y travaillant, pour sa communauté d’ensemble nationale, ce « plus vaste cercle communautaire qui soit, au temporel, solide et complet » et qui garantit la liberté et la survie de tous les autres. Le premier, c’est la politique d’obstruction du syndicat CGT à la reprise de la production dans l’usine automobile Renault de Sandouville (site de production de véhicules utilitaires), politique qui a abouti à l’arrêt complet de celle-ci, pourtant en cours de redémarrage la semaine dernière. Les raisons de cette obstruction, liée aux conditions de sécurité sanitaire au sein de l’usine ou, plutôt, aux procédures de convocation de la commission de santé et sécurité de l’établissement, sont, à bien regarder l’affaire, sans lien véritable avec la préservation de la santé des ouvriers, l’usine étant considérée comme l’une des plus exemplaires sur ce sujet sensible. Non, il s’agit juste d’une manœuvre assez indigne d’un syndicat qui, dans cette affaire, ne l’est pas moins et qui n’a agi que selon des considérations fort peu sociales, au risque de menacer l’existence même de nombreux emplois de Renault ! Après un tel mauvais coup, qui prive les salariés d’une reprise complète de l’activité sur le site prévue initialement pour cette semaine et désormais repoussée à quelques dizaines de jours, la CGT se retrouve isolée et décrédibilisée, au moment même où un syndicalisme fort et responsable serait absolument nécessaire pour participer au mouvement de redressement productif qu’il s’agit de favoriser et d’amplifier : avec une telle obstruction, « les clients ne risquent-ils pas de se tourner vers la concurrence si on ne peut plus produire ? », s’inquiète avec raison le délégué local de la CFE-CGC de l’entreprise. La CGT se comporte là en bien mauvais défenseur du monde ouvrier ! Là où il faudrait serrer les rangs (façon de parler, évidemment, en période de distanciation physique…) et se retrousser les manches, comme l’avaient commandé les prédécesseurs de M. Martinez aux ouvriers de 1945, cette centrale syndicale appelle à la démobilisation ou au blocage : Thorez et Frachon (secrétaire général de la CGT en 1945 et auteur du livre « La bataille de la production » que devraient utilement relire les cégétistes d’aujourd’hui…) doivent se retourner dans la tombe !

     

    Les autres syndicats de l’usine de Sandouville avaient participé à un cycle de négociations entre la direction et les représentants des salariés, au niveau du groupe d’abord, de la France puis de chaque site de l’entreprise, dans le cadre d’un dialogue social largement apaisé au regard des circonstances particulières de la pandémie, un dialogue qu’il faut sans doute renforcer mais qui, pour le coup, était plutôt équilibré. Mieux vaut la conciliation sociale que l’antagonisme des acteurs de l’entreprise entre eux, sachant que, le plus souvent, le rapport de forces n’est pas favorable aux salariés, surtout dans le cadre d’une mondialisation qui valorise plus les « avantages comparatifs » que le « progrès social ». Mieux vaut l’unité de l’entreprise face à l’adversité concurrentielle que le rapport de forces permanent et destructeur de la justice sociale autant que de l’entreprise elle-même ! Avec cette obstruction totalement inappropriée, la CGT, au lieu de servir les salariés, risque bien d’accélérer le déclin de l’emploi dans les usines automobiles françaises : beau gâchis ! En l’espèce, la fameuse formule de Maurras, « la politique du pire est la pire des politiques », s’avère bien définir l’attitude funeste de la CGT locale…

     

    Le deuxième fait que je qualifierai, là aussi, d’antisocial est le discours du MEDEF et de ses alliés d’experts libéraux qui ne raisonnent qu’en termes de croissance économique quand il faudrait, d’abord, penser en termes de prospérité, celle qui ne peut exister que si le social n’est pas négligé par l’économique. La croissance n’est pas toujours la prospérité, et la prospérité n’est pas qu’affaire de croissance : l’enjeu de l’avenir sera sans doute, justement, de penser « la prospérité sans la croissance », et de l’appliquer à ce monde, en procédant à un retournement de système (par la sortie de la société de consommation et de sa logique fordo-franklinienne). Ce qui est certain, c’est que le discours du « travailler plus d’heures et plus de jours dans l’année », et vouloir l’inscrire dans la loi, est plus que maladroit, c’est une faute sociale autant que stratégique : d’abord parce qu’il n’est pas utile de l’imposer par le biais législatif (ce qui paraît d’ailleurs contradictoire avec le libéralisme prôné qui, a priori, valorise plutôt la liberté que la contrainte…), les salariés, les indépendants et les chefs d’entreprise sachant bien que des efforts seront, évidemment, nécessaires pour sauver leur propre emploi et leur revenu ; d’autre part, pourquoi évoquer cela au moment où le confinement forcé et obligatoire pour nombre de travailleurs a été vécu, déjà, comme une contrainte plutôt que comme des vacances reposantes ? Bien sûr, les situations sont différentes d’un secteur d’activité à l’autre, mais le discours brutal du MEDEF a tendance à bloquer les bonnes volontés plutôt qu’à les susciter et à les soutenir. De plus, la réticence de ce même MEDEF à accepter quelques efforts financiers, en particulier par le moindre versement de dividendes aux grands actionnaires, et le chantage au départ fiscal de ceux qui pourraient être soumis à un ISF rénové, semblent prouver un comportement bien peu patriotique, au moment où l’État injecte tant d’argent, celui des contribuables (et pas des seuls actionnaires), dans l’économie réelle pour en éviter le collapsus. Dernier point : les chefs d’entreprise des grandes sociétés et les actionnaires les plus aisés (tous ne le sont pas, et le retraité qui compte sur quelques dividendes annuels pour améliorer un peu sa retraite ne peut être confondu avec les grands spéculateurs aux comportements de prédateurs) ne peuvent s’abstraire de leurs devoirs sociaux, au risque de ne plus être considérés que comme des profiteurs sans légitimité et s’attirer les foudres de l’opinion publique, à raison dans ce cas-là. La solidarité ne doit pas être un vain mot ou ne s’exprimer que dans le cadre de sa classe sociale d’appartenance : elle doit irriguer toute la société et ses catégories diverses, dans l’équité et la péréquation sociales.

     

    Sans justice sociale, une société ne peut que se déchirer et compromettre son rétablissement économique. L’oublier, que l’on soit syndicaliste CGT à Sandouville ou libéral de l’Institut Montaigne ou du MEDEF, c’est manquer à ses obligations de solidarité française, celle qui permet de traverser les tempêtes sans briser le navire ni jeter ses passagers par-dessus bord…

     

    Jean-Philippe Chauvin