Sur la page FB de l'Action Royaliste Rennaise : hommage à la reine Marie-Antoinette.
Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est guillotinée par la République qui, après le roi Louis XVI, veut arracher toutes les racines de la royauté...
L'historienne Evelyne Lever a consacré un ouvrage à la reine et quelques entretiens à son sujet ces dernières années. Voici un extrait d'un entretien publié dans Le Figaro en octobre 2018 sur le procès de la reine :
"La Terreur est à l'ordre du jour. Il faut purger la France à l'intérieur des complots qui se trament. La loi des suspects est votée le 17 septembre 93 et on décide que Marie-Antoinette, qui est la mère de tous les vices, sera traduite devant le Tribunal révolutionnaire. La reine devient un bouc émissaire. On l'accuse d'avoir dilapidé les richesses de la France, d'avoir été la mauvaise conseillère de son mari et d'avoir trahi la France en se mettant en relation permanente avec les ennemis de la France, en particulier avec la famille d'Autriche. Cela reprend tous les pamphlets. C'est un procès politique qui est réglé en deux jours. Tout est déjà décidé. Elle est perdue d'avance. Mais elle pense qu'elle sera déportée en Autriche parce qu'elle se rend compte qu'il n'y a pas de preuves. Et se défend très habilement. Elle dit que de toute façon elle n'avait pas voix au chapitre, qu'elle était l'épouse de Louis XVI et qu'elle avait toujours suivi son mari.
Mais ce qui est abominable, c'est l'accusation ignoble d'inceste avec son fils -on fait témoigner contre elle son enfant de 8 ans. On lui prête vraiment les vices poussés à l'extrême. On a beau attaquer la reine, on a voulu outrager la femme. Mais elle a une majesté fantastique: son avocat écrira, que lorsqu'elle est repassée devant le peuple, elle a relevé la tête. Elle meurt en reine. Jusqu'au bout elle a conscience d'être ce qu'elle est, même dans la charrette qui la conduit à la guillotine. Marie-Antoinette monte sur les marches de l'échafaud et entre dans la légende. Elle devient pour les royalistes une martyre et pour ceux qui ne sont pas royalistes, pour beaucoup de gens, une héroïne."