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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Terrorisme et immigration : la lucidité est l’arme contre les extrêmes, par Natacha Polony.

    Une fois de plus, la France vite un drame et le débat se focalise sur la question de savoir si l’on a le droit de prononcer les mots « immigration » et « terrorisme » dans la même phrase.
    © Hannah Assouline 

    Les Français n’ont pas attendu l’autorisation des médias ou des politiques pour constater que les derniers attentats étaient le fait d'étrangers. Ce qui ne signifie pas qu'ils nourrissent un réflexe raciste. Mais ils finiront par céder aux sirènes de l’extrême droite si les beaux esprits continuent à leur dire qu’il n’y a rien à faire. Il y a urgence à sortir de la paralysie pour passer à l'action et à regarder quelques réalités en face.

    Une fois de plus, la France vit un drame, l’assassinat abject d’une fonctionnaire de police, mère de famille de 49 ans, et le débat se focalise sur la question de savoir si l’on a le droit de prononcer les mots « immigration » et « terrorisme » dans la même phrase. Pis, de les écrire ensemble à la une d’un journal ! Quelle transgression ! En 1997, Jean-François Kahn fonda Marianne contre ce qu’il appelait la « pensée unique » journalistique, pour imposer des sujets comme la sécurité ou l’immigration sans être renvoyé au Front national ; les lignes ont bougé depuis, à peu près partout, sauf dans le journalisme…

    Et comme d’habitude, à droite, à l’extrême droite, on jette l’huile par bassines entières sur le brasier et on lance le festival des propositions stupides ou inapplicables. Comme d’habitude, à gauche, on joue les vierges effarouchées au motif que porter le débat sur l’immigration après cet attentat, ce serait laisser croire que tout immigré est un terroriste potentiel.

    Regarder les choses en face

    Regardons les choses en face : les Français n’ont pas attendu l’autorisation des médias ou des politiques pour constater que les derniers attentats (et les dernières agressions violentes, comme celle de Christian Lantenois, photographe tabassé à Reims) ont été le fait d’étrangers parfois en situation irrégulière, parfois récemment régularisés, parfois encore délinquants multirécidivistes.

     

    « Rien n’est fait pour éviter le passage à l’acte de quelques individus à qui le djihadisme offre une compensation narcissique. » 

     

    Ce qui ne signifie nullement que ces mêmes Français nourrissent un réflexe raciste envers tous les immigrés. En revanche, ils finiront par céder aux sirènes de l’extrême droite et de ses caricatures si les beaux esprits continuent à leur dire non seulement qu’il n’y a rien à faire, mais surtout qu’ils sont coupables s’ils osent penser qu’accepter sur notre territoire des gens qui, pour une raison ou pour une autre, haïssent ce que nous sommes est une folie.

    Pouvoir de nuisance des prêcheurs radicaux

    Bien sûr, certains laissent croire que tous les immigrés pourraient être des terroristes et que, finalement, tous les musulmans seraient des immigrés, donc hors de la nation. Mais on ne combattra efficacement ces amalgames que si l’on regarde en face quelques réalités : de la délivrance de permis de séjour sans vérification suffisante du profil des demandeurs à l’absence de moyens pour les reconduites dans leur pays des déboutés du droit d’asile en passant par l’insuffisance chronique du suivi psychologique pour des gens dont on sait qu’ils ont vécu, entre exil, traversée à haut risque et découverte de la réalité du statut de clandestin, des traumatismes et des frustrations majeurs, rien n’est fait pour éviter le passage à l’acte de quelques individus à qui le djihadisme offre une compensation narcissique.

    C’est d’ailleurs l’autre élément essentiel pour passer de la paralysie à l’action : prendre enfin la mesure du pouvoir de nuisance de prêcheurs radicaux avec lesquels la France est parfois moins dure que leur pays d’origine. Alors que le désespoir gagne la jeunesse tunisienne, la France ne semble pas avoir pris la mesure du danger, quand les arrivées de clandestins en provenance de ce pays explosent depuis deux ans. L’urgence est d’engager une coopération active pour lutter contre l’influence islamiste là-bas comme ici.

    Accueillir dignement ceux qui aiment la France

    Comprendre comment se joue le passage à l’acte terroriste, et quels sont les individus qui peuvent basculer, ce n’est pas montrer du doigt tout immigré, mais, au contraire, garantir que nul ne confonde la très grande majorité des immigrés et enfants d’immigrés avec ceux qui haïssent ce que nous sommes et n’ont rien à faire sur notre sol. Et cela passe par le fait d’accueillir véritablement, dignement, quiconque vient en France pour en embrasser la civilisation, parce que c’est cette civilisation, cette façon d’être au monde, qui a permis de construire une République capable de protéger les plus faibles et de leur offrir des conditions de vie décentes.

    Il y a urgence. Le spectacle de l’impuissance est devenu insupportable à de nombreux Français. Et quand certains peuvent tranquillement appeler à l’insurrection, comme l’a fait récemment Philippe de Villiers, ou poser l’armée en recours, comme les signataires de la tribune publiée par Valeurs actuelles c’est bien parce qu’ils espèrent récupérer l’exaspération et l’inquiétude.

     

    « On peut agir pour protéger les citoyens français et ceux qui aspirent légitimement à le devenir. Il n’y a pas d’autre solution pour qui veut éviter de dérouler un tapis rouge aux extrêmes. » 

     

    Ils ont échoué pour l’instant. Encore faut-il ne pas donner des armes à tous les démagogues du pays en continuant à empiler des lois antiterroristes sans jamais poser le bon diagnostic, celui d’une absence totale de politique migratoire au niveau français et européen et celui d’une destruction tragique de notre mécanique d’intégration sous les coups de boutoir des théoriciens de la culpabilité occidentale et du communautarisme décomplexé.

    On peut continuer à pleurer sur l’instabilité du monde et ses conséquences tragiques. Ou l’on peut agir pour protéger les citoyens français et ceux qui aspirent légitimement à le devenir. Il n’y a pas d’autre solution pour qui veut éviter de dérouler un tapis rouge aux extrêmes.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Surveiller et punir

    Par Philippe Mesnard 

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    L’État français produit moins d’emplois, moins d’industrie, moins de richesses, moins de sécurité, moins de beauté mais toujours plus de rigueur morale.

    Comme le soulignait naguère Philippe Muray – en 1992, quand même… –, il y a une envie de pénal de plus en plus vive. Éliminons les discours de haine des réseaux sociaux ! réclame Mounir Mahjoubi, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics chargé du Numérique (et son titre seul fait reculer la haine), moins d’un an après qu’Édouard Philippe avait déclaré : « La France va “se battre” pour un projet législatif au niveau européen contraignant les opérateurs du Net, et notamment les réseaux sociaux, à retirer très rapidement le “torrent de boue” des contenus “haineux, racistes ou antisémites” ».

    Et comme Mounir, SEMEFMACPCN, est un homme méthodique, il a mis au plan un plan inséré dans un canevas exhaustif, qui est en gros un instrument de torture sémantique, mais laissons-le en parler avec bonheur : « c’est pour cette raison que nous avons souhaité organiser le plan d’action au sein d’un canevas exhaustif de toutes les questions auxquelles nous devons apporter une solution ».

    anastasie.jpgMarlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations (ou, plus familièrement, SEEEFHLCD), et Mounir Mahjoubi, SEMEFMACPCN, justes et justiciers s’il en fut, réclament surtout le concours actif des citoyens pour faire régner la vertu : justice par tous ! Mounir a planifié dans son canevas que « toutes les plateformes ou sites mettant à disposition des espaces de discussion ou de partage de contenu proposent des outils de signalement facilement identifiables et mobilisables en quelques secondes par un utilisateur », le ministère se proposant de tester l’ergonomie des outils de signalement. En 2019, Anastasie est fonctionnaire et ses ciseaux, certifiés par l’Afnor, sont en acier équitable.

    Quant à Marlène, elle est fière que la France réprime désormais le harcèlement en meute, voté en août dernier mais pousse un cri d’alarme : « C’est une loi très importante, mais pour qu’elle vive, il faut que chacun s’en saisisse, que des signalements soient faits, que des plaintes soient déposées… Il y en a encore trop peu. Et il faut que les services de police et de justice soient le plus réactifs possibles. » Dénoncez, les enfants ! comme dirait Macron. Soyez citoyens, surveillez-vous les uns les autres comme je vous surveille !

    140586_613235_large.jpgSoyez vigilants, repoussez toujours plus loin les bornes de la vertu indignée et de l’amour blessé. Vous n’arrivez pas à faire condamner tous les antisémites ? Criminalisez l’antisionisme. La manœuvre paraît quand même un peu compliquée car cela ferait un délit d’opinion de plus (« L’antisionisme […] c’est autre chose [que l’antisémitisme] puisqu’il s’agit d’un positionnement politique consistant à critiquer la politique d’Israël », comme dit Laurent Nuñez) ? (photo ci-dessous)

    1178115-laurent-nunez.jpgLaissez tomber l’antisionisme mais redéfinissez l’antisémitisme. Les députés du groupe d’étude sur l’antisémitisme soumettront donc à l’Assemblée nationale une résolution, à la portée non contraignante, déjà proclamée par Macron,  (un peu comme Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières), qui proposera une nouvelle définition de l’antisémitisme intégrant une forme d’antisionisme. « Il s’agit de faire avancer la reconnaissance de ce qu’est l’antisémitisme au XXIe siècle », explique Sylvain Maillard, député LREM et président du groupe.

    De redéfinition contextuelle en redéfinition contextuelle, on arrivera à faire rentrer toutes les opinions contraires dans le champ des expressions haineuses. Puis on expliquera que le fait de ne pas activement promouvoir les bonnes opinions est le signe d’une restriction mentale suspecte. On sommera les gens d’adhérer au nouveau catéchisme et on excommuniera séance tenante tous ceux qui témoigneront de la moindre réserve. Marlène Schiappa, SEEEFHLCD, souligne ainsi l’existence d’une « convergence idéologique » entre La Manif Pour Tous et « les terroristes islamistes ». Tel que. Les réservés seront réputés haineux. Et cette république vertueuse, où Mounir Mahjoubi, SEMEFMACPCN, veut faire régner l’amour, aura réussi à étendre si loin le champ de la haine que l’État aura le droit de fouiller nos consciences.

    En attendant, il tente péniblement de fouiller nos opinions avec le Grand Débat, qui ne pourra pas être représentatif, au vu de ses modalités et des taux de participation. Mais c’est sans importance : ceux qui ne participent pas sont sûrement des réfractaires, des séditieux, des haineux. ■  

    Philippe Mesnard

  • Au royaume de l’arbitraire, les bornes sont reines !, par Jean Bouër.

    Il faut le voir pour le croire : avec le Covid, l’État peut prendre beaucoup de mesures pour lutter contre une épidémie à l’égard desquelles les actions finissent pas devenir incantatoires.

    Parce qu’il faut rassurer, il ne va cependant pas restaurer la limitation drastique de la liberté d’aller et venir telle qu’elle fut pratiquée lors des premier et deuxième confinements. Mais à tous les étages, il va pratiquer ou tolérer l’arbitraire.

    Nous sommes le 1er avril 2021, Jean Castex s’exprime devant les députés. Il annonce que la consommation d’alcool sera interdite sur la voie publique. Motif de l’interdiction : « prévenir tout rassemblement et tenter de limiter la circulation de l’épidémie de coronavirus ». Jusque-là, cela pourrait se comprendre. Après tout, quand on prend un verre de façon statique, à proximité d’un bar qui se démène pour ne pas fermer, on fait courir un risque de contamination dès lors que l’on est plusieurs à s’attarder et à bavarder. Mais la mesure ne vise pas que la vente au verre. En effet, la vente d’alcool à emporter est dans le collimateur des autorités publiques. À juste titre, la décision gouvernementale a suscité l’incompréhension et la colère des restaurateurs. Il s’agissait prétendument de limiter les attroupements. Mais au risque de favoriser les supérettes et de fermer des bars qui se démenaient encore avec de maigres activités. Une décision de l’exécutif aura donc abouti à fragiliser davantage un secteur sérieusement affecté depuis un an ! Le plus absurde est qu’il est tout de même possible de commander de l’alcool, mais à condition qu’un menu soit commandé avec… Cela signifie qu’avec un plat à emporter, il y a moins de risques d’attroupement puisque consommer debout, il est vrai, ce n’est pas facile… Mais l’absurdité ne se pratique pas qu’en haut-lieu. À l’échelon local, les préfets et même les maires agissent avec une sévérité tout aussi tatillonne qu’absurde.

    Obligation du port du masque en zone rurale !

    Nous sommes dans le département de l’Eure-et-Loir, ce département principalement rural, mais qui comprend quelques agglomérations urbaines. A priori, nous sommes loin d’être dans un département urbain comme Paris et les départements dits de la petite couronne. La probabilité des clusters y est donc moins forte, logiquement. Dans son arrêté, le préfet du département a pourtant prescrit le port du masque dans l’espace public. Ce qui est assez large, car cela vise la voie publique, mais aussi tous les « espaces publics de plein air », comme le précise l’arrêté. L’obligation de port du masque s’applique donc de 6 h à minuit. Ce qui veut dire qu’il faut porter le masque en forêt. Question : même quand on est seul et quand il n’y a personne en forêt ? Parce qu’à ce rythme, on frise l’hystérie. Pourquoi ne pas avoir visé les zones denses de l’Eure-et-Loir (se limiter, par exemple, aux communes comme Chartres) ? À Paris, une extension à toute la ville peut se comprendre. Mais en zone rurale, on cherche – en vain – la logique… Pourtant, les mesures de police obéissent au principe de proportionnalité. L’État restreint-il les libertés ? Assurément, mais il n’est pas seul. Parce que la logique de psychose est aussi partagée par les élus de nos territoires, qui ont oscillé entre assouplissement et aggravation pour ce qui concerne les mesures à prendre. Sans qu’on ne leur demande rien, ils ont pris les devants et admis des décisions absurdes et sans rapport avec la situation visée.

    L’absurdistan municipalisé…

    Nous sommes à Paris. La mairie de Paris a inventé un nouveau concept : les « coronapistes ». N’allez pas voir quelque-chose de différent par rapport à ce qui se pratique : ce sont simplement des pistes cyclables justifiées par la nécessité de ne plus prendre les transports au commun. Il faut donc développer le vélo. Très bien. Mais pourquoi avoir invoqué le prétexte du virus pour compliquer un peu plus la circulation dans Paris et alors même que moins de gens sortent de leur domicile ? Pourtant, aussi empiriquement que scientifiquement, il ressort que les lieux publics ne semblent guère avoir été des clusters. Les contaminations ont plutôt été faites en lieux clos, en famille. Les transports en commun ont beau être bondés, on notera que peu de polémiques mettent en avant le fait qu’ils ont été des clusters. Tout comme les lieux de culte par ailleurs. La polémique sur l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, où les gestes barrières avaient été omis lors d’une célébration de la Vigile pascale, n’a pas débouché sur des contaminations. Ce qui démontre que la violence de la polémique obéit à une hystérisation du corps social ou médiatique. Descendons un peu plus bas, non à l’échelle de la ville entière, mais des quais d’un canal ou d’un fleuve. Ainsi, à Paris, il n’est plus question de consommer de l’alcool, par exemple, sur la voie Georges Pompidou, la voie sur berge de la rive droite. Curieusement, on ressuscite ainsi, mais dans un contexte inédit, la polémique opposant les quais hauts aux quais bas. En effet, en 2016, la mairie de Paris avait interdit la circulation aux automobiles sur les voies sur berges, donc en bas, avec pour effet de l’augmenter en haut. En 2021, on transpose la même distinction concernant la consommation d’alcool. En haut, c’est toujours possible, mais en bas, vous vous exposez à l’amende, même si la brigade fluviale aura le temps de vous prévenir de l’interdiction. Rattrapé par la patrouille (fluviale, certes) !

    Couvrez ce nez que je ne saurais voir !

    On peut aller encore un peu plus loin – ou bas – en se rabattant sur les comportements des agents publics. Les forces de l’ordre se démènent comme elles le peuvent. Elles sont aussi victimes de la lassitude. Reconnaissons qu’elles ne cherchent pas à fliquer la population. Ce qui est heureux. La police nationale a encore dans son ADN le souhait de punir le délinquant qui vole ou agresse, mais pas la grand-mère qui a mal mis son masque ou l’étudiant qui n’a pas respecté le couvre-feu. Mais les forces de l’ordre peuvent faire du zèle. Ce peut être le cas de certains agents des polices municipales. Tel passant a eu le malheur de payer une amende pour un masque mal posé, pour un nez qui dépasse ou pour avoir enlevé son masque en téléphonant… On pouvait juste signaler charitablement l’irrégularité au quidam en guise d’avertissement. Mais dans certains cas, on a directement infligé l’amende. Bref, dans une crise, toutes les surveillances deviennent possibles. Mais pas seulement. En gros, il faut aussi se venger du bourgeois. D’après des témoignages, on constate que certains agents locaux ont un certain ressentiment à l’égard de personnes au niveau de vie plus élevé. La crise sanitaire aura aussi réussi à réveiller des rancœurs jusque-là latentes. Bref, l’arbitraire a été à tous les étages. La crise sanitaire, c’est un peu cette transe collective où tout devient possible. Une crise où, sans jeu de mots, les masques tombent. Où tout ce qui pouvait relever de l’anecdotique ou de l’insignifiant s’offre un terrain d’action national. À l’instar de toute crise, la crise actuelle ne crée rien, mais révèle des pathologies ancrées. Désormais, tout devient public. L’État a peut-être agi en demandant le respect de certaines précautions, mais il aura certainement oublié d’appeler à la prudence dans le sens le plus classique du terme. Être prudent, c’est justement « savoir raison garder », pour garder la devise des rois. Y compris – pardon : surtout – en temps de crise.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Jacques Soppelsa : « l'Occident est en voie de paupérisation », de Fild Fildmedia.

    Pete Linforth/Pixabay

    Dans La mondialisation dangereuse : Vers le déclassement de l'Occident (Ed. L’Artilleur, 2021), les géopolitologues Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa font non-seulement état des conséquences engendrées par la mondialisation, mais également des risques latents et à venir pour l’Occident. De la menace terroriste aux défis énergétiques, cet essai brillant dresse un bilan des enjeux géopolitiques actuels. Pour Fild, Jacques Soppelsa, président honoraire de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et président de l’Académie internationale de géopolitique nous en dit plus.    

    7.jpgEntretien conduit par Marie Corcelle

     

     

     

     

    Fild : Qu'appelez-vous le déclassement de l’Occident ?

    8.jpgJacques Soppelsa : Jusqu'à l'aube du XXIème siècle, avec l'effondrement de l'URSS, l’Occident sans nul doute - d’un point de vue de la hiérarchie des nations - dominait le monde. Aujourd'hui, toute analyse objective de ladite hiérarchie, quels que soient les paramètres utilisés, ne peut que souligner un constat : l'Occident est en voie de paupérisation. Plusieurs éléments convergent pour expliquer cet état de fait. Tout d’abord l’émergence de nations candidates au statut de "superpuissance", telles la Chine et l'Union Indienne, qui sont par ailleurs deux colosses au plan démographique. Ensuite la réapparition (plus surprenante) de la Russie de Poutine, après le déclassement de l’URSS. Puis l’intrusion insidieuse et perverse, voire nocive, au cœur du monde occidental, des firmes multinationales et des GAFAM. Et pour finir, la faiblesse des nations occidentales face à certaines menaces, qui s’étendent du terrorisme international, (phénomène lié notamment à un islamisme radical longtemps et paradoxalement encouragé par les Occidentaux) à la criminalité organisée ou aux migrations non contrôlées.

    Fild : Quelles-sont les principales failles des sociétés démocratiques qui conduisent à ce déclassement ?

    Jacques Soppelsa : Elles sont malheureusement nombreuses. Sans souci de hiérarchisation, et pour cause, j'en évoquerai ici plusieurs. D’abord l'évolution du contexte démographique mondial au lendemain de la disparition du système bipolaire, avec son explosion inédite au sein des pays du Tiers Monde. Il faut y ajouter le malthusianisme de facto de la plupart des démocraties et donc leurs conséquences sur les migrations internationales et les défis qu'elles engendrent, très mal gérés par lesdites démocraties. Ensuite, il y a le processus de désindustrialisation et la délocalisation accélérée, avec les effets que l'on connait sur le contexte économique de la plupart des pays de la Vieille Europe. Et pour finir, le fait qu’à l’heure actuelle la plupart de ces démocraties semblent baigner dans une atmosphère passablement mortifère de culpabilisation civilisationnelle et de "haine de soi".

    Fild : Pensez-vous que le monde entre dans une nouvelle guerre froide ? Doit-on redouter un prochain conflit mondial ouvert ?

    Jacques Soppelsa : Je crois effectivement que si, à court ou moyen terme, les sociétés occidentales ne réagissent pas, nous pourrons connaitre une atmosphère de "guerre froide". À la nuance près (mais elle n'est pas mince) que Pékin, New Dehli, voire Téhéran ou Ankara pourraient, un tiers de siècle plus tard, prendre le relai de feu l'URSS. Ce qui n’exclut pas, étant donné l'intensité de certaines tensions caractérisant les principaux "points chauds du globe", de futurs combats localisés de haute intensité. En revanche, je ne crois guère à l'hypothèse d'un « conflit mondial ouvert », dans la mesure où nous sommes aussi plongés dans un monde directement concerné par l'aventure nucléaire et que huit ou neuf nations disposent d'ores et déjà de l'arme de dissuasion. En définitive, compte tenu de ce contexte, une « troisième guerre mondiale » serait tout simplement... l'Apocalypse.

    Fild : Quel avenir pour l'Union Européenne ? Parviendra-t-elle à avoir une réelle voix sur la scène géopolitique internationale ?

    Jacques Soppelsa : L'Union Européenne, depuis de nombreuses décennies, a multiplié les preuves de sa faiblesse et affiché peu d'entreprises ou d'actions relativement positives sur le plan géopolitique. Et sa voix, ou plutôt les voix discordantes de ses membres, se font de moins en moins entendre dans l'actuel concert des nations. Ce constat nous parait lié (au-delà de certaines circonstances conjoncturelles) à la structure interne de la bureaucratie bruxelloise mais aussi, sans doute, à un élargissement manifestement mal contrôlé. Élargissement qui a contribué, au fil des ans, aux disparités sinon aux incohérences de la politique internationale de l’Union Européenne.

    Fild : En quoi le crime organisé est-il l’un des grands gagnants de la mondialisation ?

    Jacques Soppelsa : Les deux dernières décennies ont vu se développer simultanément trois facteurs qui se sont conjugués pour établir un tel constat.
    D’une part, la porosité des frontières nationales, confortée par la médiocrité des moyens mis en place pour lutter efficacement contre le crime organisé. D’autre part, la diversification inouïe des domaines investis par ce dernier, des secteurs « traditionnels » (drogue, prostitution, kidnapping, fausse monnaie etc..) à des domaines de plus en plus sophistiqués (trafic d’organes, d'espèces rares, contrefaçons, cybercriminalité…) avec des résultats financiers spectaculaires. Selon les sources les plus fiables, on parlerait de 10 millions de dollars par jour et entre 4 et 6% du PNB mondial.

    Enfin, et surtout peut être, le changement d'échelle des activités des professionnels du crime, élargissant spatialement - y compris via les nouvelles technologies leur champ d'action. Les structures classiques (mafias italiennes, italo-américaines, yakuzas japonaises, triades chinoises, cartels latino-américains...) étaient le plus souvent cantonnées dans un périmètre limité et spécifique. La donne a changé avec la mondialisation, parallèlement à l'essor de nouvelles mafias, albanaise, kurde, russophones ou nigérianes par exemple.

    Fild : La démondialisation est-elle viable ?

    Jacques Soppelsa : Si l’on entend par là « une redistribution des centres économiques et donc géopolitiques " (selon la définition utilisée dans le livre par Alexandre Del Valle et moi-même), la démondialisation, prenant le contrepied des effets pervers de la mondialisation pourra être, au moins à moyen terme, viable. Mais à plusieurs conditions, et tout particulièrement la mise en place de nouveaux procédés et l'affichage de nouvelles options politico économiques. Nous songeons notamment à la nécessité de contrôler plus rigoureusement les migrations internationales, au sens de combattre sans relâche l’immigration clandestine, à favoriser les énergies renouvelables et les secteurs novateurs créateurs d'emplois, à interrompre le processus de délocalisation, à mettre en place des taxes douanières plus élevées aux pays pratiquant le dumping social. Et surtout, en assumant à différentes échelles la promotion d'un protectionnisme intelligent.

    Capture d’écran 2021-09-29 174414.jpg

    "La mondialisation dangereuse" par Alexandre Del Valle et Jacques Soppelsa
    © Editions L'Artilleur

    Source : https://fildmedia.com/

  • Elle annule la Braderie de Lille : Aubry, la défaite... Aubry la soumission ...

     

    par François DAVIN

    Une réaction sur laquelle on pourra débattre

     

    24839943.3.jpgEn 1973, Raspail avait prophétisé, avec Le camp des saints, cette invasion massive, par la mer, de grappes humaines que les nouveaux collabos appellent des migrants (!), dans leur aveuglement insensé et criminel, produit de leur idéologie universaliste, alliée aux intérêts bassement marchands, misérablement mercantiles, du grand capital....

    En 2015, c'est Houellebecq qui fit une autre prophétie, dans Soumission : par fatalisme, acceptation ou lassitude, ou parce qu'ils n'ont décidément rien à lui opposer, toute une partie de la nation accepte l'élection d'un président musulman, et la France s'islamise... Les forces en action dans le pays pour détruire notre civilisation vieillissante ont fissuré le système politique jusqu'à provoquer son effondrement, mais cette implosion se produit sans réels soubresauts, sans vraie révolution, se développe comme un mauvais rêve.

    On en est là avec la décision hautement significative de Martine Aubry : elle capitule en rase campagne, alors que nous sommes en guerre, nous dit-on, et que l'on ne peut pas faire un pas dans la rue sans croiser deux bérets rouges, trois bérets verts, quatre chasseurs alpins, et j'en passe... Alors que nous vivons - ce qui est ridicule car contradictoire - un état d'urgence « habituel » et alors que nos forces de l'ordre sont épuisées par le maintien d'un ordre qu'elles ont, justement, de plus en plus de mal à maintenir, face à l'ennemi, dont la cinquième colonne est chez nous, bien implantée, grâce à la trahison des « élites » (!) depuis les mortifères décrets Chirac de 1975 sur le regroupement familial. Suivra l'action ininterrompue du parti immigrationniste dont je parlais plus haut...

    Martine Aubry envoie un signal fort à l'ennemi, le Califat terroriste islamique : vous avez gagné, parce que nous avons peur. Et, comme nous avons peur, nous mettons un genou en terre. Cette décision significativement défaitiste de Martine Aubry est à la fois une trahison et une stupidité : trahison, je viens de le dire; stupidité, car elle encourage les terroristes à commettre d'autres attentats, puisque « ça marche » !

    Les Corses - dont nous avons dit ce qu'il fallait, à savoir que nous ne soutenions ni le terrorisme du FLNC ni le désir d'indépendance d'une poignée d'agités - n'ont pas eu cette réaction de peur : ils ont, au contraire défié les terroristes. Ils les ont même avertis ... Les Basques ont maintenu leurs superbes Fêtes de Bayonne, et les Bretons leurs merveilleuses Nauticales de Brest et leur non moins merveilleux Festival interceltique de Lorient. Pour ne pas sombrer dans la vulgarité, mais pour être tout à fait clair et compris du grand nombre, je me contenterai de dire - à la place de ce qui me vient spontanément à l'esprit : voilà des Français « qui en ont » - Martine Aubry n'a pas eu ce courage-là, et, dans sa capitulation trouillarde et collabo, elle embarque toute la Province des Flandres avec elle, qui, certes, mérite mieux.

    Bien sûr, je sais qu'il est difficile, pour les responsables, de maintenir de telles manifestations; et facile pour un quidam de dire qu'il faut les maintenir. Qu'il se passe dans la Braderie maintenue ce qui s'est passé à Nice, et on me traitera d'inconscient. Mais l'argument est faux, : d'abord, rien ne s'est passé à Bayonne ni en Bretagne, pour les manifestations dont j'ai parlé; mais surtout, depuis la déclaration de guerre des musulmans terroristes, nous sommes tous, individuellement et collectivement, en danger de mort. Où que nous allions, quoi que nous fassions, et même si nous restons chez nous, sans rien faire. Je suis en danger de mort permanent quand - sans rien changer de mes habitudes de vie car ce serait faire gagner les terroristes - je continue à aller à la messe, à faire mes courses, à aller voir mes amis ou les recevoir chez moi, ou partir avec eux en balade, à aller à la plage : bref, à vivre, tout simplement, en disant « merde à Daech » (comme Ferré chantait « Merde à Vauban » ...).

    Donc, le choix est simple : ou bien on arrête de vivre libres, avec les risques que l'ennemi nous fait courir à tout moment, individuellement et collectivement; et on fait ce qu'a prophétisé Houellebecq : on se soumet à l'Islam terroriste. C'est le choix lâche et honteux de Martine Aubry : elle avait déjà donné un coup de couteau dans le dos à notre économie avec ses folles 35 heures obligatoires; elle vient maintenant de donner un coup de couteau dans le dos à tout « le Nord » : coup de couteau économique, d'abord, mais aussi et surtout, moral et mental...

    Soit on résiste. En acceptant, le cas échéant, puisque guerre il y a, de mourir; mais, au moins, ce sera « cara al sol », « face au soleil », comme le chantaient les libérateurs de l'Espagne en 1936, dont nous avons parlé récemment, à l'occasion du 18 juillet, date anniversaire de leur soulèvement salvateur... Et non après une lâche capitulation, en rase campagne, à la Martine Aubry.

    Il faut choisir : être résistant ou collabo. J'espère que notre choix est fait...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Oui, il faut interdire l'abaya, et c'est une Association musulmane qui en donne la raison :

    l'association Action Droits des Musulmans (ADM) dénonce «un risque de profilage ethnique» et «une atteinte illégale à la liberté de culte».

    Gilbert Collard n'a pas manqué de relever la chose :

    "#Abaya : L’association Action Droits des Musulmans (ADM), financée par l’Open Society, saisit le Conseil d’État : merci à eux de confirmer que c'est cultuel : cela clôt le débat !"

    Vlan dans les dents !...

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/interdiction-de-l-abaya-a-l-ecole-une-association-saisit-le-conseil-d-etat-20230901

     

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    1. Alexandre Devecchio intègre l'équipe de la matinale d'Europe 1, et commence, justement, par parler de... l'abaya ! :

    "Très heureux de rejoindre l'équipe de la matinale @Europe1 week-end. Rendez-vous samedi et dimanche à 8h40. Et merci à @lenaigmonier de m'accueillir ! Ce matin, j'ai rappelé que l'abaya était bien un symbole religieux et même plus : un marqueur politique, un instrument de propagande, un étendard identitaire. L’apparition du voile et des tenus islamiques dans l’espace public, marque toujours le début de l’islamisation, du basculement vers l’islamisme. Regardons ce qui s'est passé dans le monde-arabo musulman. Observons les régimes qui ont imposé la charia à leur peuple. Ecoutons aussi les lanceurs d’alerte dans ces pays..."

    https://www.ojim.fr/wp-content/uploads/2023/02/alexandre-devecchio.jpg

     

    2. D'Amaury Brelet (sur tweeter) : qui est la famille Traoré ?...

     "L'affaire Adama Traoré est une mystification politico médiatique. Depuis 7 ans, un clan de voyous (soutenu par LFI) défend un délinquant et salit des gendarmes présumés innocents, leur réputation et leur honneur : ce sont eux les vraies victimes de ce scandale insupportable..."

    (extrait vidéo 2'15)

    https://twitter.com/AmauryBrelet/status/1698104069594681651?s=20

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    2 BIS. Et de Clément Weill-Raynal, toujours sur tweeter et sur le même "gang" :

    4. Amine Elbahi a raison, sauf - comme tant d'autres !... - sur le choix des mots : ce n'est pas "système français" qu'il faut dire, mais "système du... Système" ! Et cela change tout...

    "La paralysie judiciaire bloque l'expulsion des délinquants des logements sociaux. Une fois jugés expulsables, les délinquants peuvent se prévaloir de la loi DALO qui oblige les Préfets à les reloger en priorité dans un HLM. Exemple d'absurdité du système administratif français..."
     
    Dans le grand nombre de Lois à supprimer (notamment celles qui étouffent la liberté d'expression, comme les Lois Pléven ou Gayssot) l'abrogation de la Loi DALO figure en bonne place...
     
    Effacer des fichiers – Club informatique Longueuil
     

    5. Un peu technique, certes, mais très intéressante et instructive, cette vidéo proposée par Documentaire et Vérité avec le court commentaire suivant :

    "Quand la chaine publique allemande DW découvre l’étendue de l'échec de sa politique énergétique, ça fait très mal.. Entre impasses physiques, délocalisations, black-outs, centrales à gaz et hausses de prix, il devient difficile de nier l'évidence..."

    (extrait vidéo 7'18)

    https://twitter.com/DocuVerite/status/1697962906925568116?s=20

     

    6. D'accord avec Mathieu Valet :

    "Avant procès, un #policier n’a rien à faire en prison car il est présumé innocent. Dans l’affaire #Hedi, la #justice aura mis 40 jours pour appliquer ce sacro-saint principe de notre droit. Le policier fera donc la prison à la maison par un contrôle judiciaire strict, moins humiliant qu’être enfermé en cellule comme une vulgaire crapule. J’espère que la justice fera de même dans l’affaire #Nahel avec le #Policier de #Nanterre qui est toujours en prison, alors que cela fait longtemps qu’il devrait être auprès de sa famille !"

    (extrait vidéo 1'21) :

    https://twitter.com/mvalet_officiel/status/1697928764254990358?s=20

    ET DONC, À NOUVEAU,

    LIBERTÉ POUR FLORIAN !

    https://www.oisehebdo.fr/wp-content/uploads/2023/07/florian-menesplier-1024x575.jpg

     

    7. Ahurissante flambée de la Taxe foncière à Paris : Pierre Liscia a raison...

    "Pour éviter l'humiliation d'une mise sous tutelle, la Ville de Paris avait le choix entre faire des économies et augmenter les impôts. Elle a décidé d'augmenter les impôts. Pourtant, la qualité de vie des Parisiens continue à se dégrader inexorablement !"  
     

    Paris : Hidalgo renonce à sa promesse et augmente la taxe foncière

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

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    D'accord avec Philippe de Villiers :

    "Le patron de Reporters sans frontières demande à l’Etat de contrôler, de brimer et de brider une chaîne de télévision ! Le "missionnaire de la liberté" devient un commissaire politique utilisant les expressions de la peste brune et de la peste rouge. Animaliser un adversaire cache une dérive totalitaire..."

    (extrait vidéo 5'40)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1758578783232131148?s=20

    L'émission complète : 43'40)

     

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    1. "Affaire CNEWS/Police politique de la pensée" : de Mathieu Bock-Côté, dans Figaro Vox (extrait) :  "CNews: l’arbitraire au nom de l’État de droit... La décision du Conseil d'État contre CNews montre que c’est au nom de l'État de droit qu'on veut réduire la démocratie et les libertés..."

    CHRONIQUE - La décision du Conseil d’État, qui impose à l’Arcom de contrôler l’orientation politique des invités, apparaît comme une mesure ciblant spécifiquement la chaîne, au mépris des règles de droit qui existaient jusqu’alors, estime notre chroniqueur*.

    La décision du Conseil d’État contre CNews, obligeant l’Arcom à fixer de nouvelles règles pour assurer le respect du « pluralisme » dans les médias en a surpris plusieurs. Fondée sur un rapport médiocre, à la méthodologie bancale, et très orienté idéologiquement, elle s’appuie sur une réinterprétation de la loi qui relève en fait de sa réécriture. L’Arcom l’avait pourtant noté : CNews respectait rigoureusement la loi. Mais il fallait frapper la chaîne à tout prix. Il fallait donc changer la loi. C’est ce qu’on appelle une justice d’exception : on fabrique des lois particulières, visant ceux que le régime considère comme ses ennemis. C’est ce que les Américains appellent la « weaponization of justice ». Le Conseil d’État n’a pas dit le droit, ici : il l’a produit, en se substituant au législateur, confirmant l’emprise croissante du gouvernement des juges.

    La décision du Conseil d'État contre CNews montre que c’est au nom de l'État de droit qu'on veut réduire la démocratie et les libertés.

     

    2. La réponse de Matthieu à Mathieu...

    • À Mathieu Slama, qui prétend (sans rire !) : "Il n’y a aucun lien entre immigration et insécurité, ni à Mayotte ni ailleurs...":
    (extrait vidéo 2'03)
     
    • Matthieu Valet répond :
     
    LA VÉRIF - 95% de la délinquance est-elle liée à l'immigration ?
     

    2 BIS. Posté par Alain Sobi, sur tweeter. Pas mal... Comme disait Zemmour, si l'on prenait dix millions de Chinois, qu'on les mette en France en leur offrant une CNI, officiellement il n'y aurait aucun Chinois, que des Français...

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    4. Sur France Bleu Béarn Bigorre : Les Jeunes Agriculteurs des Hautes-Pyrénées repassent à l'action pour "maintenir la pression"...

    https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-jeunes-agriculteurs-des-hautes-pyrenees-repassent-a-l-action-pour-maintenir-la-pression-2622698

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    SOUTIEN TOTAL !

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    5. Bravo aux policiers ! De Gilbert Collard (sur tweeter) :

    "Paris, 3h 05 : un Soudanais armé d’une feuille de boucher, abattu par plusieurs tirs des policiers sur lesquels il fonçait, tout en brandissant également un livre coranique : l'horreur des couteaux ne s'arrête jamais !"

    Notre commentaire : elle s'arrêtera; mais uniquement lorsque l'on s'arrêtera de poubelliser la France, et lorsque l'on commencera à la dé-poubelliser...

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    MESSIEURS LES POLICIERS,

    TIREZ LES PREMIERS !

     

    6. À consulter sans modération : Alexandre del Valle présente sa nouvelle chaîne You Tube... :

    (extrait vidéo 2'17)

    https://x.com/alexdelvalle3/status/1758560410876149839?s=20

     "Fasciné par les enjeux de pouvoir et la #géopolitique ? Ma nouvelle chaîne YouTube est votre guide dans l'univers des stratégies mondiales. Découvrez les analyses, interviews d'experts, et bien plus pour comprendre les #conflits et alliances qui dessinent notre monde.  Rejoignez-nous pour une plongée au cœur de la géopolitique. Parce que si vous ne vous occupez pas de géopolitique, c'est elle qui s'occupera de vous !"
     
    Pour accéder à la chaîne :
     
     

     

    7. Au Québec... De NOUVELLE ALLIANCE :

  • L'Enchanteur revisité...

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    Sur les pas de Chateaubriand, de Denis Tillinac. Presses de la Renaissance, 96 pages, 24 euros.
     

                « C'est l'histoire véridique d'un homme assez fou d'orgueil pour avoir défié Napoléon Ier avec une plume en guise de sabre. Sans Chateaubriand, la mélancolie n'aurait pas ces parfums d'automne qui insinuent dans la tristesse des effluves de félicité. Sans lui, je n'aurais pas été le même. C'est dans les miroirs de sa thaumaturgie que j'ai connu après tant d'autres ma vocation d'écrivain. Comme lui je suis l'héritier navré d'un monde en perdition, gardien à mon coeur défendant de ruines ennoblies par son art ; comme lui j'ai vu émerger un autre monde qui n'a rien pour me plaire. Comme lui je traîne par le fait une cohorte de regrets dont ma plume fait son miel et son fiel.

                « Chateaubriand, c'est l'histoire fabuleuse d'une incursion à l'aveugle dans les contrées alors inexplorées de l'intériorité. De ce tremblé de l'âme, encore peu consistant et ne sachant avec quoi rimer, il a fait surgir un univers. Le sien. Le nôtre.

                « Voilà l'histoire d'un noblaillon breton mal dans sa peau, mal dans son siècle, qui a inventé le romantisme français en poursuivant les ombres de son ombre ("...républicain par nature, monarchiste par raison et bourboniste par honneur..."). Voilà, à son aube violentée par l'orage, l'envol du moi vers ses confins inexplorés, ses retours dans les cryptes de la mémoire. Voilà dans sa quintessence toute l'aventure "moderne", et elle touche à son terme. La mort de cet écrivain génial sonne par anticipation le glas de toute illusion littéraire, et de cela je ne puis me consoler. J'en fais état pour dire ma dette, ma gratitude de fils indigne. »

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    De l'Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Bibliothèque de la Pléiade, oeuvres romanesques et voyages, tome II, Voyage de Jérusalem, pages 1043/1044:
     
     
     
     
     
     
                "...De la roche de la Prédiction, nous montâmes à des grottes qui sont à la droite du chemin. On les appelle les Tombeaux des Prophètes; elles n'ont rien de remarquable, et l'on ne sait trop de quels prophètes elles peuvent garder les cendres. 
     
     
                Un peu au-dessus de ces grottes nous trouvâmes une espèce de citerne composée de douze arcades: ce fut là que les apôtres composèrent le premier symbole de notre croyance. Tandis que le monde entier adorait à la face du soleil mille divinités honteuses, douze pêcheurs cachés dans les entrailles de la terre, dressaient la profession de foi du genre humain, et reconnaissaient l'unité du Dieu créateur de ces astres à la lumière desquels on n'osait encore proclamer son existence. Si quelque Romain de la cour d'Auguste, passant à côté de ce souterrain, eût aperçu les douze juifs qui composaient cette oeuvre sublime, quel mépris il eût témoigné pour cette troupe superstitieuse ! Avec quel dédain il eût parlé de ce premiers Fidèles !
     
    Et pourtant ils allaient renverser les temples de ce Romain, détruire la religion de ses pères, changer les lois, la politique, la morale, la raison, et jusqu'aux pensées des hommes. Ne désespérons donc jamais du salut des peuples. Les Chrétiens gémissent aujourd'hui sur la tiédeur de la foi: qui sait si Dieu n'a point planté dans une aire inconnue le grain de sénevé qui doit multiplier dans les champs ? Peut-être cet espoir de salut est-il sous nos yeux sans que nous nous y arrêtions ? Peut-être nous paraît-il aussi absurde que ridicule ? Mais qui aurait jamais pu croire à la folie de la Croix ?..."
  • Inexorablement liés par la même chaîne, jusqu’à leur double trépas final, Marie-Georges et Olivier…

              Chronique d’une mort annoncée :  l’une veut changer sans se perdre ; l’autre va se perdre parce qu’il ne veut pas changer……

                    L’une (Marie-Georges ) veut « changer sans se perdre » : c’est ce qu’elle a déclaré à Vieux-Boucau (dans les Landes) à l’occasion de l’université d’été du PCF. « Le Parti doit changer sans se perdre, sans se dénaturer, pour devenir un grand parti ouvert, rassembleur, porteur d’un projet moderne et audacieux. »

                   On passera très rapidement, par charité, sur le fait que cette phrase est le type même de la phrase qui ne veut strictement rien dire (en langage courant : bateau...) Changer sans se perdre ? Mais Clémenceau n’a-t-il pas dit (et, de fait, il a raison…) que la révolution était un bloc ? Regardez ce qui est arrivé à Gorbatchev, lorsqu’il a tenté de réformer l'URSS de l’intérieur, mais sans renoncer à elle ni au système qui l’avait généré : il n’a réussi qu’a accélérer la chute, de toutes façons inéluctable, de la-dite URSS. Comment Marie-Georges pourrait-elle changer, ou faire changer, un parti tout entier basé sur une idéologie ? Une idéologie c'est une construction intellectuelle; si vous enlevez un point, un seul, tout s’effondre ; la logique interne n’est plus  respectée ; l’ensemble ne tient plus ; or son idéologie, à Marie-Georges, elle s’est effondrée lamentablement, aussi bien à Moscou et dans l’empire est-européen du marxisme qu’à Pékin ; et Marie Georges ne le voit pas, ou ne veut pas le voir.....

                   L’autre (Olivier) ne veut surtout pas changer. « Ce qu’il nous faut, c’est une bonne vieille révolution ! », a-t-il proclamé, sans crainte d’apparaître pour un dinosaure lors du congrès destiné à préparer son NPA (Nouveau parti anticapitaliste). Mais lui aussi refuse de voir qu’elle s’est effondrée, son idéologie...

                   Dans l'opéra Carmen, l'ensorceleuse bohémienne cherche à faire comprendre à Don José qu'il est trop tard pour revenir en arrière, maintenant qu'il a tout abandonné pour elle; et qu'ils sont entraînés l'un et l'autre, inexorablement, vers le drame final : "... Et la chaîne qui nous lie nous liera jusqu’au trépas !..." chante-t-elle à son amoureux qui, mais un peu tard, se rend compte de son erreur.... 

                   C'est la même chaîne qui lie Marie Georges et Olivier. Tous les deux, mais aussi les socialistes, ont lié leur destin à une idéologie : l'idéologie révolutionnaire. Avec des nuances, certains plus exaltés ou plus extrêmistes; d'autres plus utopiques; mais il n'y a entre eux que des différences de degré -et pas de nature...- dans leur affiliation à la même idéologie. Celle-ci étant morte en direct, sous nos yeux, il est évidemment fatal que tous en soient atteints et en recoivent le contre coup.....

                   Voilà pourquoi, qu'ils cherchent à changer comme l'une, ou à ne pas changer, comme l'autre, cela ne changera rien au fond : leurs manoeuvres n'arrêteront pas le cours des choses. Ils sont morts, politiquement s'entend, condamnés par l'histoire. Quelle dérision ! Les voilà sortis de l'Histoire, balayés par elle, ces révolutionnaires qui ont tant usé et abusé de cette expression : le sens de l'Histoire.....

  • Le palais des Hohenzollern bientôt reconstruit à Berlin. A quand les Tuileries, en plein Paris ?.....

                Un château reconstruit sur les ruines du communisme ! Le Humboldt Forum, nouvel ensemble à vocation culturelle, sera construit sur l'emplacement même de l'ancien château royal des Hohenzollern, détruit en 1950 sous la période communiste.

                Ses façades seront absolument identiques à celles de l'ancien palais, comme le montre la simulation ci dessous.

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    Pour ce faire, on aura d'abord détruit le palais de la république, construit à Berlin-Est dans l'épouvantable style stalinien sous le régime communiste. Ironie de l'Histoire, et preuve que la roue tourne : ce palais de la république avait remplacé le château royal des Hohenzollern (monument baroque, endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale), en étant construit sur son emplacement même. Voilà aujourd'hui un retour à la case départ, et le remplaçant-remplacé.....

                Le nouveau palais restitué sera doté des mêmes façades baroques que l'ancien; il rassemblera de collections issues du musée ethnologique et du musée d'art asiatique de Berlin, ainsi que des collections scientifiques de l'Université Humboldt; et comportera également des auditorium, salles de cinéma, restaurants, cafés et magasins; le tout, donc, sur l'emplacement même de l'ancien palais royal, en face du Berliner Dom, la cathédrale de Berlin, sur les rives de la Sprée.

                Fort bien. Les Russes ont de la chance, qui ont "récupéré" leur cathédrale du Christ Sauveur, dynamitée par Staline et reconstruite par Alexis II. Les Allemands ont de la chance, qui vont récupérer le palais des Hohenzollern, dynamité lui aussi par les marxistes.

                Et nous, quand est-ce qu'on aura de la chance ? Quand est-ce qu'on va récupérer un peu, un tout petit peu de cet extraordinaire patrimoine culturel et artistique dont la révolution nous a privé, elle qui en a détruit entre le quart et le tiers ? Ne pourrions-nous pas prendre exemple sur les Russes et les Allemands qui, eux, ont bien compris l'intérêt multiple que trouve un peuple à se ré-enraciner dans son Histoire.

               Et si nous, chez nous, nous reconstruisions les Tuileries ?

               http://www.linternaute.com/savoir/grands-chantiers/06/interviews/alain-boumier/interview.shtml

     

               Nous en avons déjà parlé (1), eh bien reparlons-en, en lisant aujourd'hui l'excellent article-manifeste d'Hilaire de Crémiers sur Le château de Paris.....

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    Si Paris voulait..... L'amour est si proche de la haine, c'est bien connu, par Hialire de Crémiers.

    Le palais des Tuileries devrait être là devant ses jardins. Il manque à cet endroit qui souffre d'un vide. Il fut brûlé dans un accès de folie ; sa carcasse calcinée ne demandait pourtant qu'à ressusciter. La haine idéologique décréta sa destruction ; ses débris furent mis à l'encan. C'était une sottise de plus : c'était priver Paris de son château.

    Descendre l'avenue des Champs Elysées comme une voie triomphale, traverser la place la mieux tracée du monde, entrer dans les jardins dont la simple et pourtant fameuse ordonnance ne peut être que le noble préambule à la majesté architecturale, et arriver sur le château de la capitale, lui-même servant d'entrée à l'immense composition monumentale du Louvre, cela avait du sens. C'était le sens de l'histoire : d'une histoire de France bien comprise.

    Les siècles avaient imaginé peu à peu cette suite d'aménagements urbains et architecturaux. Il est évident pour qui sait voir, qu'aujourd'hui le château fait défaut. Les jardins l'appellent ; la cour du Carrousel l'attend de ses deux bras tendus. Et il n'est pas là ; il n'est plus là.

     Un symbole éloquent.

     Cette absence est un signe et qui parle fort. Il marque une discontinuité, là où l'esprit attendrait le plus la continuité. C'est vrai dans l'ordre architectural ; c'est encore plus vrai dans cet ordre plus subtil que l'architecture et l'urbanisme manifestent : l'ordre politique. Paris n'a plus de tête et Paris, qu'on le veuille ou non, c'est la France.

     L'histoire des Tuileries est éloquente. Voilà un palais qui fut voulu, conçu, édifié au milieu des troubles, en pleine guerre civile qui n'était autre que religieuse et politique, les pires de toutes, celles qui ravissent de tout temps les Français qui en font des rhétoriques, des idéologies, puis des partis et enfin des factions, leur continuel et cruel plaisir, leur sempiternelle autodestruction.

     La reine Catherine en avait décidé la construction comme la meilleure réponse à l'insanité du temps. Réponse d'ordre et de beauté. Le palais royal serait en dehors de l'enceinte de la ville turbulente et cependant à proximité. Il serait, certes, distinct du Louvre, l'antique forteresse capétienne devenue le château fort des Valois, si gracieusement transformé par François 1er ; et pourtant il serait relié à lui par la longue galerie du bord de l'eau. Tout était dit dans ce dessein magistral. Il n'était pas jusqu'aux jardins qu'elle voulait magnifiques qui ne fussent précédés d'une ligne de défense en forme de redoute.

     Le palais dont Philibert Delorme fut le premier et génial architecte, serait celui de la paix et donc de tous les raffinements et de toutes les fêtes ; et, en même temps, celui qui est prêt à connaître l'adversité, c'est-à-dire, chez nous, indéfiniment la guerre intestine. Son destin était scellé. Bonheur ? Malheur ? Et malheur jusqu'où ? Il n'est pas jusquà la galerie elle-même qui dès l'origine, même si elle servit autrement, ne fut conçue à la fois comme un passage lors des nécessaires retraits et comme un lieu d'exposition, à la manière des galeries florentines. En un mot, c'était le château qu'il fallait à la tête politique de la France. Et Catherine était une tête politique. Elle eut bien d'horribles défauts et les scrupules ne l'arrêtaient point ; elle n'était pas florentine pour rien. Mais la reine-mère savait ce qu'elle voulait. Les libelles calvinistes à quoi se sont ajoutés les pamphlets des ligueurs, en ont dressé un noir portrait de sorcière sous prétexte qu'elle interrogeait les astres et les astrologues. Les historiens sérieux ne s'y sont pas mépris. Ni notre grand Balzac qui en fit le sujet d'un de ses romans historiques ; jamais cet écrivain, profond sociologue de la France éternelle et puissant esprit politique, n'a écrit de pages aussi fortes sur l'ordre national français et la légitimité qui en est la naturelle assise.

                Et Catherine a passé sans voir son dessein aboutir.

    Une histoire d'amour et de haine.

     Si Paris avait voulu, la fusion nationale se faisait dans son château, au milieu de ses jardins et sur ses places. Le roi de France aurait été d'abord le roi de Paris ; et les Valois continuaient les Capétiens, comtes de Paris et rois de France. Mais voilà. Les révolutions de Paris, toutes sanguinaires depuis déjà longtemps, celles du XIVe, du XVe, du XVIe siècles, menées par on ne sait quel démon toujours le même, politico-religieux, chimérique et violent, ont rendu le séjour difficile et souvent amer aux Valois. Ils furent plusieurs à devoir quitter leur capitale au galop de leur cheval, déguisé et solitaire, nocturnement. Cependant, c'était toujours pour se jurer d'y revenir, « Par la brèche », s'il le fallait !

    Les joyeuses réconciliations aussi vibrantes que les séditions ne pouvaient assurer une vraie confiance. Aussi aucun roi ne s'y fia. Henri III qui fut celui de nos rois qui eut sans doute le plus haut sens de la légitimité nationale et de la continuité politique, fut contraint avec son cousin Navarre, héritier nécessaire, à la fois si loin et si proche, d'assiéger un Paris où les ligueurs les plus exaltés parlaient de république avec plus de véhémence que les plus républicains des calvinistes. Jusqu'où vont les passions ! 1589-1789 : à deux siècles de distance, mutatis mutandis, que de ressemblances dans les révolutions de Paris ! Et Henri III fut assassiné par un moine jacobin ! c'était son état et son ordre, qui se croyait investi d'une mission.

    Henri IV, consciencieusement et politiquement catholique, y fit une entrée triomphale ; il s'intéressa à son palais et à sa galerie dont il pressait l'achèvement, comme à la reconstruction du Louvre, devenu sien. Il aimait les jardins qui, alors, étaient à l'italienne. Sa trop grande familiarité avec son peuple lui coûta la vie : un fanatique le poignarda.

    Les Bourbons après lui poursuivirent l'oeuvre entreprise, tant sur le Louvre que sur les Tuileries et les jardins attenants avec leurs meilleurs architectes et jardiniers pour donner peu à peu une forme définitive, et qui soit de style vraiment français, à ces monuments de gloire royale et parisienne, dessinant progressivement tout un environnement de places et de monuments, et traçant les avenues en nobles perspectives. Et, certes, ils y séjournèrent ; et, certes, ils y donnèrent des fêtes dont l'une, le fameux carrousel de 1662, donna son nom à la cour du château. Mais rien n'y fit. Ils ne s'y posèrent pas ; ils n'en firent pas le siège principal de leur gouvernement et de leur cour. Ils craignaient d'être humiliés par Paris. Louis XIV, enfant, avait quitté, lui aussi, la ville à la va-vite et nocturnement. Ce sont des souvenirs qui ne s'oublient pas. Ils s'intéressèrent donc à leurs autres châteaux, proches de Paris, et s'installèrent à Versailles. C'était les Parisiens qui se déplaçaient pour aller voir leur roi. Le roi, la reine ne venaient plus à Paris que dans les grandes occasions. C'était, d'ailleurs, pour y être acclamés. Les Tuileries en souffrirent et servirent autrement.

               Si les Bourbons avaient voulu, ils auraient affronté leur peuple, au lieu de s'en retirer, et c'eût été pour mieux le charmer : ils le pouvaient. Quand la foule parisienne vint à Versailles chercher la famille royale, la révolution ne badinait déjà plus : ce fut tragique et laid ; et non pas triomphal. Les Tuileries ne furent plus un palais mais une prison. Le roi en sortit avec femme et enfants, nocturnement comme tant de ses prédécesseurs, mais son escapade fut mal conçue et son retour plus piteux encore.

              Si Paris se retrouvait dans son histoire?

             Dans son palais parisien d'où il tentait de gouverner une révolution ingouvernable, il n'avait plus qu'à attendre l'émeute, fomentée par la Commune, qui venait, de « journée » en « journée », briser ses portes pour l'insulter. Jusqu'au fatal 10 août 1792. Le roi n'y soutînt pas le siège. Les massacreurs en profitèrent. La représentation nationale auprès de laquelle il s'était réfugié, l'enferma dans la tour du Temple, puis le jugea et le condamna à mort. Sa tête tomba sur la place royale face à son palais. Quel signe ! Tragique mais démonstratif.

              D'autant plus démonstratif que la « Convention » s'empressa de s'emparer du palais et les « Comités révolutionnaires » d'y siéger. C'était le lieu de la légitimité nationale. Ils s'en revêtaient ! Cette fois-ci, les ordres partaient des Tuileries et ils avaient force exécutoire ! Paris commandait à la France mais pour quelle aventure et quelle tyrannie ! Le Premier consul ne s'y trompa pas quand il y établit sa résidence officielle. Et l'empereur y installa sa cour. Ne voulait-il pas s'inscrire dans la continuité ? du moins en donner l'apparence ? Il poursuivit le dessein architectural et fit le raccordement du Louvre au Tuileries par la galerie du nord. L'Histoire s'imposait à lui. Mais lui donnait-elle la légitimité ?

              Les régimes se succédaient, se bousculant l'un l'autre dans les mêmes escaliers, sous les mêmes porches, à travers les mêmes galeries. Les souverains de la Restauration savaient bien qu'ils devaient résider aux Tuileries. Mais comment échapper aux humeurs, aux railleries de Paris et surtout à sa presse ? Aucun pouvoir n'y résiste. Même pas le légitime ; et même quand il est bon et bienfaisant : il suffit d'une naïve imprudence et les grands mots s'envolent, les balles sifflent. Louis-Philippe si pacifique, si accommodant et pourtant si ferme, avec sa magnifique famille, n'y résista pas non plus. Les rois durent fuir leur palais pour n'y plus revenir.

    Napoléon III tenta de nouveau l'aventure bonapartiste et impériale. Les Tuileries le consacrèrent et il en fit le palais enchanteur de la fête impériale autour de la plus gracieuse, de la plus légitime et de la plus légitimiste des impératrices. Il acheva l'ensemble monumental du Louvreet des Tuileries comme pour mieux assumer l'Histoire. L'expérience brillante s'acheva en catastrophe et la catastrophe une fois de plus en révolution ; et le palais s'embrasa. Paris a fini par brûler son château.

    Que de malentendus pour aboutir à quel crime ! Histoire triste et stupide, et pourtant prodigue en merveilles d'art et d'intelligence ! La république opportuniste ou radicale, bourgeoise au mauvais sens du terme et laïcarde, n'a pas trouvé mieux que de loger son président dans l'ancien hôtel d'une favorite royale. Il paraît que cette pensée révoltait Charles De Gaulle.

    Ni l'Assemblée nationale n'accepterait de quitter son Palais-Bourbon, le bien-nommé, ni le Sénat son palais du Luxembourg, ni le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'Etat leur Palais-Royal, ni les différents ministères leurs hôtels prestigieux: ils savent tous, consciemment ou inconsciemment, qu'un éclat de légitimité en rejaillit sur leurs institutions. Et alors, dira-t-on ? Cela prouve beaucoup. Il serait temps d'arrêterles malentendus de l'histoire et, pour en donner un signe certain, de prendre la décision de bâtir le château de Paris, à l'emplacement légitime que lui consacre l'histoire. Et qu'il soit, cette fois-ci, le palais de la France !

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    (1) : Voir la note du 21 septembre 2008 "Journées du Patrimoine : Un signe fort, mais dans le mauvais sens….. alors qu’on pourrait faire tant !....." dans la Catégorie "Patrimoine, visibilité de notre Être profond...".

  • Petit rappel historico/politique à l’attention de Patrick Devedjian….

               Celui-ci a tenu à rapprocher l’adoption de la réforme constitutionnelle, voulue par Nicolas Sarkozy, et l’instauration de la III° République, déclarant en substance que certaines décisions importantes dans notre Histoire ont été prises à une voix de majorité.

              Ce n’est pas sur ce point précis que nous le chipoterons, mais plutôt sur l’espèce de conformisme historique dont il a fait preuve dans cette déclaration. La tonalité générale de son propos, en effet, était laudative envers cette III° République, et laissait largement percer son admiration pour elle....

               C’est son droit d’aimer ou d’admirer la III° République. Comme c’est notre droit à nous de lui répondre, avec toute la courtoisie qui sied au débat d’idées, que celle-ci a eu malgré tout sa face sombre, et plus que sombre, qui nous incite à  rester plus que réservés sur son admiration. Et même franchement hostiles. 

              N’est-ce pas elle qui a durablement coupé le peuple français en deux, en menant contre la religion catholique sa politique de guerre civile au début du XX° ? 

              N’est-ce pas elle qui,  par impréparation, a causé entre 1914 et 1918 la mort d’un million cinq cent mille jeunes français « couchés froids et sanglants sur leur terre mal défendue » … ? 

              N’est-ce pas elle qui, vingt ans plus tard, et toujours par impréparation, gaspillant les fruits de cette victoire chèrement payée, s’est effondrée devant l’envahisseur, dans ce qui reste comme le plus grand désastre de toute notre Histoire ?  La Chambre du Front Populaire avait en effet préféré désarmer (ou ne pas armer...) la France, face à une Allemagne dont on voyait bien qu'elle se donnait, à marche forcée, les moyens économiques et militaires de ses ambitions; et elle avait laissé  se creuser, dans tous les domaines, un différentiel énorme avec l'Allemagne : aveuglement suicidaire, directement responsable de la défaite de 1940….. 

                Patrick Devedjian a-t-il oublié, enfin,  (ou le passe-t-il en pertes et profits ?....) que c’est la Chambre du Front Populaire qui, après le désastre, s’est enfuie (il n’y a pas d’autres mots….) dans un sauve qui peut minable et lamentable, en ayant voté à une large majorité les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ? Après nous, le déluge !.....            

                Encore ne rappelons-nous là que les trois faits majeurs, si l’on peut dire, de cette triste expérience politique que fut, selon nous, cette III° République qui semble tant enthousiasmer Patrick Devedjian.

                Il nous permettra donc de ne pas partager son enthousiasme pour une III° République à notre très humble avis largement fantasmée dans ses propos. Nous avons trop en mémoire, par la simple connaissance de l’Histoire et l’humble observation des faits, la nocivité et la malfaisance profonde de cette longue et funeste période …

  • Eglises en danger: on se lamente, ou on se bouge ?...

                Benoît de Sagazan, dans son toujours excellent Patrimoine en Blog ( http://patrimoine.blog.pelerin.info/ ) a présenté récemment une initiative originale et fort intéressante: Comment rendre son église digne d’intéret ?

                Il explique que l’association PIERRES ( http://frederic.simon1.free.fr/liverdy/patrimoine_religieux.html ) vient de mettre en ligne un site internet original et interactif autour de l’église Saint Etienne de Liverdy-en-Brie (ci dessous).

    liverdy en brie.jpg

                L’intéret de cette initiative est double : le premier est de montrer que l’on peut rendre intéressante -voire passionnante- la visite d’une église qui peut paraître au premier abord ordinaire ; le second est que le créateur de ce site fédère déjà autour de son intiative d’autres associations de sauvegarde d’églises…

               Ce site conçu en trois parties, est présenté par son concepteur, Frédéric Simon :

    - Une présentation succincte de l’association PIERRES.

    - Une visite détaillée de l’église Saint Etienne avec des textes très didactiques qui racontent la « petite » histoire de cette église. J’attire votre attention, en particulier, sur le récit d’époque de la découverte du vol de 1738

    - La page de liens du réseau d’échange de liens RESIDE ( réseau des sites internet de défense des églises ) qui regroupe aujourd’hui onze associations. Le but de cette éfdératiion de sréseaux est d’en améliorer la notoriété sur internet.....

                http://frederic.simon1.free.fr/liverdy/patrimoine_religieux.html 

                Il s'agit là de la première version d’un site qui va continuer à évoluer. Son objectif est de rendre plus proche le patrimoine religieux en montrant que derrière l’horloge d’un clocher qu’on ne regarde plus il y a le travail en 1763 d’un monsieur Lecomble maître horloger à Brie-Comte-Robert.
                De nombreuses églises attirent des visiteurs purement grâce à leur esthétique, l’église Saint Etienne de Liverdy n’a pas cette chance. Mais on peut intéresser les visiteurs en racontant la « petite » histoire et les anecdotes de l’église. La même technique pourrait être employée pour la majorité des églises en France. On pourrait ainsi imaginer sur internet une carte de France des églises racontant pour chacune son histoire et ainsi contribuant à son essor touristique et forcément à sa préservation....

                 Se lamenter que nos églises ceci.. nos églises cela..., cela ne sert à rien: ce qu'il faut, là comme ailleurs, c'est se bouger, et agir...

    P.S. I : Le même combat, dans le fond, est mené d'une façon différente par http://40000clochers.com/Visite.asp

    P.S. II : Dans l'esprit de cette note, et dans la série le hasard fait bien les choses, le blog de Benoît de Sagazan nous apprend aujourd'hui (30 avril 2010) que la chapelle des marins de Neuville-lès-Dieppe est restaurée:

                http://patrimoine.blog.pelerin.info/2010/04/29/la-chapelle-des-marins-de-neuville-les-dieppe-est-restauree/#utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+PatrimoineEnBlog+%28Patrimoine+en+blog%29#utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-chapelle-des-marins-de-neuville-les-dieppe-est-restauree

  • Livres • A propos de la Grande Guerre

     

    par CS 

     

    DeGaulle.jpgDe Gaulle ou la possible reddition

    Et si cette blessure était la plus intime du général de Gaulle et qu’il avait eu du mal à l’accepter ? La blessure ? Sa capture par les Allemands lors de la bataille de Verdun le 2 mars 1916, alors qu’il se trouve près du Fort de Douaumont à la tête de ses hommes. Est-ce une capture ou bien une reddition ? L’auteur ne tranche pas. Il essaie de reconstituer le fil des événements. Il essaie de savoir ce qui s’est passé. Comme certains supposent, le Capitaine De Gaulle, appartenant alors à la 10e Compagnie du 33e Régiment d’Infanterie a-t-il hissé le drapeau blanc ? Ou bien cette capture est-elle consécutive à un combat féroce auquel le futur chef de l’Etat aurait été blessé ?

    Le Général lui-même s’est expliqué sur cet épisode qui s’est passé pendant l’enfer de Verdun (plus de 300 000 morts) et qui lui a valu 50 mois de captivité dans différents oflags. Il n’en a tiré aucune gloire et a même cru, pendant un moment, que sa carrière en serait brisée. Toujours est-il que cette captivité lui a permis de lire, d’écrire, de structurer sa pensée et ainsi de devenir l’un des protégés du maréchal Pétain avec lequel il prendra ses distances pour une distance de droit d’auteur. Une distance qui prendra des allures de rupture

    A travers ce livre bien documenté, l’ancien journaliste Jean-Baptiste Ferracci, tord le cou à quelques fausses idées, notamment celle qui veut que Philippe De Gaulle ait eu Philippe Pétain comme parrain, même si l’hommage du capitaine au Maréchal est évident. Il ouvre surtout un débat qui n’est pas près de se refermer. Un ouvrage fouillé, intéressant et parfois troublant. 

    De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain / Une autre histoire de Charles de Gaulle. Jean-Baptiste Ferracci, éditions de Paris, 130 pages, 18 euros.

    Poilus.jpgBouquin Poilus

    Roselyne Bachelot, Dominique de Villepin, Michel Rocard, Jean-Yves Le Drian et certainement bien d’autres hommes et femmes politiques doivent leur engagement dans la vie publique à la Première Guerre mondiale. Car la plupart d’entre eux ont connu leurs grands-pères, ces Poilus qui ont fait la Marne, Verdun, les Dardanelles, le Chemin des Dames. Tous ou presque ont vu leur enfance bercée par ces récits de guerre, ces histoires souvent terribles et tout aussi souvent tues qui ont forgé leurs convictions.

    C’est à une véritable enquête que se sont livrés les deux journalistes, Caroline Fontaine et Laurent Valdiguié, réussissant le tour de force de faire replonger certains de ces puissants gouvernants dans les archives de leur famille, quitte à ce qu’elles découvrent la vérité sur des secrets bien gardés. C’est le cas de l’actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian dont un des grands-pères est « mort de boisson » mais qui s’est révélé être un valeureux soldat. Tout aussi inattendue est l’histoire d’un des deux grands-pères de Michel Rocard qui a croisé le chemin d’Hermann Goering. Plus cruelle et compréhensible est celle d’un des aïeux de Cécile Duflot (son arrière-grand-père) qui répétait souvent : « Au cul ! Vous pouvez vous les foutres au cul les médailles ». Une certitude : tous ceux qui ont répondu aux demandes des auteurs sont fiers de leurs ancêtres et reprennent leur héritage à leur compte. Nous voilà rassurés. 

    Mon grand-père était un
 poilu – Caroline Fontaine et Laurent Valdiguié, éditions Tallandier, 240 pages, 18,90 euros.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Apocalypse : La guerre des mondes 1945-1991.

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    A la télé : Apocalypse : La guerre des mondes 1945-1991, un film français de Daniel Costelle, avec Mathieu Kassovitz comme narrateur.

    guilhem de tarlé.jpgC’est un lecteur de mes « chroniques » qui m’a « mailé » de regarder ce documentaire, surtout un ami – « parce que c’est lui, parce que c’est moi » -, avec lequel j’ai affronté les élus de Haute Normandie, et je l’en remercie vivement…
    Apocalypse : La guerre des mondes 1945-1991 : un document à télécharger (merci mes enfants !) et/ou un DVD à acheter absolument pour le voir et le revoir afin de bien comprendre et transmettre aux jeunes générations l’histoire de la guerre dite « froide », particulièrement violente et sanglante.  « Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre » nous dit Churchill en introduction.

    En six épisodes le réalisateur fait la synthèse de tous ces événements qui ont bouleversé le monde entre la « fin » de la deuxième guerre mondiale – mais celle-ci a-t-elle réellement fini en 1945 ? – et la chute de l’URSS :

    1. La Grande rupture (1945-1946)
    2. L’Escalade de la peur (1947-1949)
    3. Le Monde tremble (1950-1952)
    4. La Conquête (1953-1955)
    5. Le Mur (1956-1962)
    6. L’Abîme (1963-1991)

       

    J’ai vu hier avec un grand intérêt sur France 4 les deux premières « saisons » de cette série qui semble avoir déjà été diffusée en novembre dernier sur France 2. Rendons grâce à la télévision publique de procéder, pour une fois, à un excellent travail de réinformation, et même de formation tout court.
    Je ne m’étais, je l’avoue, jamais dit que la bombe atomique sur le Japon (Hiroshima et Nagasaki, 6 et 9 août 1945) était « en même temps »- peut-être même d’abord ( ?)  – un avertissement adressé par les Etats-Unis à l’Union soviétique : voilà ce que nous pouvons faire !… C’était, avant la lettre, le « yes we can » du président démocrate Harry Truman, qui venait de succéder à Roosevelt mort 4 mois plus tôt.
    les Etats-Unis avaient écrasé l’Allemagne sous les bombes et atomisé le Japon, ils pouvaient mettre à profit leur avance nucléaire pour agir de la même façon vis-à-vis de la Russie en cas de volonté belliqueuse de sa part.
    Pour nombre de pays – le film est éloquent – d’autres guerres ont succédé à celle qui venait de se terminer avec la capitulation du Japon, et les « Libération » n’ont fait que remplacer le totalitarisme nazi par le totalitarisme communiste, les camps de concentration par le Goulag, le « führer » Hitler par le « Petit Père des Peuples » Staline, avec Hô Chi Minh, et Giap, en Indochine, et le « Grand timonier » Mao Tsé Toung pour l’Empire du milieu. Rappelons d’ailleurs que cette mise au pas (de l’oie marxiste) de tous ces peuples a été réalisée sous les applaudissements de ces nouveaux « collaborateurs » qu’étaient les membres des partis communistes, leurs courroies de transmission, leurs « idiots utiles » et les intellectuels à la « Une des médias » comme Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir !

    Bref, un grand bol d’air anticommuniste en ces temps d’air confiné, en attendant les épisodes suivants.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire : Pourquoi ne pas profiter de ce carême cinématographique avec un nouveau tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    de Gaulle

    Gabriel Le Bonin

    Un bon film, mais hagiographie

    Histoire

    Français

    Mars 2020

    Une vie cachée

    Terrence Malick

    Un bon film, discutable

    Faits réels

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Apocalypse : La guerre des mondes 1945-1991 (5ème et 6ème épisode).

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    A la télé : Apocalypse : La guerre des mondes 1945-1991 (5ème et 6ème épisode), un film français de Daniel Costelle et Isabelle Clarke, avec Mathieu Kassovitz comme narrateur.

    guilhem de tarlé.jpgApocalypse… Curieuse coïncidence que la programmation de cette série en ces semaines qu’un coronavirus a rendu, elles aussi, apocalyptiques !

    C’est en tout cas avec passion que j’ai regardé ces deux derniers épisodes de cette époque qui fut la mienne…
    Le Mur 1956-1962
    L’abime 1963-1991

    Encore un grand bravo aux deux réalisateurs et un énorme Merci à mon ami YD qui m’a permis de découvrir ces 6 heures d’histoire de la guerre froide :

    La guerre d’Indochine, 1946-1954 (de la fin de l’occupation japonaise jusqu’à Diên Biên Phu – 7 mai 1954 – et les accords de Genève du gouvernement Mendès France instituant la division du Viêt-Nam par le 17ème parallèle) ;
    La doctrine Truman de Containment du communisme et le plan Marshall de 1947 (auxquels l’URSS opposa le Kominform en 1947 et le COMECON en 1949) ;
    Le blocus de Berlin-Ouest, 1948-1949, et le pont aérien américain ;
    L’OTAN en 1949 (et son pendant le Pacte de Varsovie en 1955) ;
    La guerre de Corée, 1950-1953 (1 million de morts quand les forces de l’ONU s’opposèrent à l’invasion de la Corée du sud par Kim Il Song, appuyé par les 500.000 « volontaires » de Mao, jusqu’au limogeage de MacArthur par le président Truman et le retour à la frontière du 38ème parallèle) ;
    la mort de Staline en 1953, et l’accession au pouvoir de Nikita Khrouchtchev (1953-1958, jusqu’à son remplacement par Brejnev en 1964) ;
    la guerre du Viêt-Nam, 1954-1975 (c’est, à la suite de la guerre d’Indochine, la guérilla que mène le Viêt-Cong, soutenu par Hô Chi Minh, contre le gouvernement légitime de Saigon auquel se joindront les Etats-Unis de Kennedy et Johnson, jusqu’à ce que Nixon décide de leur retrait et accepte la réunification de la République socialiste du Viêt-nam) :
    L’émergence des pays « non-alignés » (1955) ;
    La crise de Budapest, octobre-novembre 1956 (les Hongrois se sont soulevés en chantant La Marseillaise quand ils furent écrasés sous les chars russes) ;
    La crise de Suez, octobre-novembre 1956, après la nationalisation par Nasser de la Compagnie du canal de Suez (26 juillet 1956) ;
    La Baie des Cochons ( 17 avril 1961)
    La construction du mur de Berlin en août 1961 : le « mur de la honte » et le mot célèbre de Kennedy : « Ich bin ein Berliner » ;
    La crise de Cuba en octobre 1962, (Khrouchtchev parlait d’ « un hérisson dans le slip de l’Amérique » et, selon les réalisateurs du documentaire, il en fut , contrairement aux apparences et à l’interprétation officielle, le véritable vainqueur en obtenant le démantèlement des missiles nucléaires américains installés en Turquie) ;
    L’assassinat, le 2 novembre 1963, du Chef de l’État, catholique, du Viêt-Nam du sud, Diêm ;
    L’assassinat à Dallas, le 22 novembre 1963, par Oswald, de John Fitzgerald Kennedy (les réalisateurs posent la question d’un lien éventuel entre ces deux assassinats) ;
    L’assassinat, le 24 novembre 1963, de Lee Harvey Oswald ;
    La rupture entre l’URSS et la Chine selon laquelle la guerre est le ciment du communisme (1963) ;
    La coexistence pacifique avec « l’équilibre de la terreur ».

    Puisse ce récapitulatif des principaux éléments de la guerre « froide », inciter le lecteur à regarder les DVD de cette série et, surtout, à les faire voir aux adolescents pour leur apprendre l’Histoire.
    « Le goût de l’Histoire – a écrit Régine Pernoud – c’est celui de la vérité ».