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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (43)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Les idéologies meurent aussi...

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    Ou : Quand Edgar Morin répond aux révolutionnaires...


    Issu pourtant de ce courant, il déclare, en 2011 :

    "...Il ne faut plus penser au meilleur des mondes, mais simplement à un monde meilleur. C'était une folie que de penser qu'un monde parfait était possible. Et, en même temps, c'est un acquis d'avoir renoncé au mythe que le progrès était une loi de l'Histoire irréversible qui nous conduirait..."

     

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    Ouvrages sur le Génocide...

     

     

    Le pionnier : Reynald Secher...

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    La sanglante répression menée par les autorités révolutionnaires contre la Vendée rebelle à la nouvelle réglementation du culte...

    Perrin, 360 pages, 24 euros (Reynald Secher est Docteur en histoire)


    On a voulu oublier la Vendée. Comme les Camisards ou les Cathares. Mais on n'efface pas les lieux trahis de la mémoire de la France.

    À l'été 1790 se déclenche une réaction religieuse presque unanime contre la prétention des autorités révolutionnaires de réglementer le culte.
    Elle est suivie, trois ans plus tard, par le refus de la Conscription au service d'une armée jugée impie. En réponse à cette insurrection des humbles, la Convention a organisé l' "extermination" des Vendéens, à commencer par les femmes, ces "sillons reproducteurs", et les enfants, de "futurs brigands" et l' "anéantissement de la Vendée"; 770 communes deviennent hors-la-loi et, comme telles, condamnés à la "vindicte nationale" ; le nom même de Vendée cède la place au département "Vengé".

    Les moyens sont éloquents : camps, fours crématoires, sabrades.


    Les bilans, tant humains que matériels, sont impressionnants.

    À sa sortie, ce livre avait choqué par la crudité que révélaient les archives.


    Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.

     

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (39), les Cimbres et les Teutons (5)...

    "Les massaliens fermèrent leurs vignes de haies faites d'os de morts et les corps étant pourris et consumés dessus leurs champs par les grandes pluyes qui tombèrent dessus l'hiver ensuivant, les terres en devinrent si grasses, et en pénétra la gresse si profond en dedans, que l'esté ensuivant elles rapportèrent une quantité incroyable de toutes sortes de fruits." (Plutarque, traduction d'Amyot).

    Marius fit brûler toutes les dépouilles qu'il ne réservait pas à son futur Triomphe, à Rome, et ordonna un immense sacrifice aux Dieux.

    Sur la montagne voisine, que l'on appela immédiatement Montagne de la Victoire, il y a un gouffre, insondable : le Garagaï.

    Marthe, celle par qui finalement tout avait été rendu possible, et qui jouissait d'une aura extraordinaire après la victoire de celui à qui elle l'avait prédit; Marthe, donc, ordonna un holocauste de 400 barbares, qu'elle fit précipiter dans le Garagaï, au cours d'une cérémonie qui dût être assez hallucinante...

    "Ainsi finit ce grand drame - nous dit l'historien Isidore Gilles. D'un revers de sa main Marius abattit ces hordes innombrables qui avaient fait trembler Rome, et leur défaite fut si complète, leur anéantissement comme nation si absolu que, de si grands peuples, l'Histoire n'a conservé que le souvenir de leur extermination".

    N'est-elle pas extra-ordinaire, et ne nous donne-t-elle pas une leçon extra-ordinaire aussi, cette victoire acquise contre toute espérance, au cœur de la nuit des sentiments et des volontés, au moment où plus personne n'avait foi en l'avenir et où la seule perspective crédible était celle de la disparition de tout ?

    Des châteaux, on en voit partout dans le monde, et de forts beaux; et tous racontent, à leur façon, telle ou telle histoire, qui peut être aussi fort belle. Mais aucun ne contera jamais une histoire aussi belle, aussi extra-ordinaire, aussi enthousiasmante que "noste viéi castelas" des Baux, citadelle ultime et camp ultime du consul Marius au cas où il aurait perdu.

    Mais il a vaincu ! Et par sa victoire, comment ne pas voir qu'il a illustré magnifiquement cette belle idée de Saint Exupéry : L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, tu as à le permettre...

    Chez nous, en Provence, en 102 avant Jésus-Christ, le consul Caïus Marius a permis Rome, son Empire, et la Civilisation...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Le Prince Jean en Provence (2/3) : avec Henri de Lumley, de Tautavel à la Vallée des Merveilles....

               Ou : De l'énergie de l'avenir aux origines de l'Homme....

               Au coeur de cet été 2006, le déplacement du Prince Jean en Provence et dans le pays niçois a été dominé par les préoccupations scientifiques, en remontant de l'exploration de la matière à la paléontologie...

               Le vendredi 21 juillet, au matin, le Prince s’est rendu au centre de Cadarache du Commissariat à l'énergie atomique, dont les responsables lui ont présenté le projet international ITER, futur laboratoire de fusion thermonucléaire, appelé à révolutionner l’approvisionnement énergétique de l’avenir.

               Puis, l’après-midi, le prince est passé directement des sciences du futur à celles de nos origines : paléontologie, anthropologie et sciences annexes. Il a été accueilli par le professeur Henry de Lumley au Laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret, près de Nice et a visité le chantier de fouilles préhistoriques, se faisant expliquer les techniques propres à cette recherche.

               Et le lendemain matin, samedi 22 juillet, avec ses accompagnateurs et un groupe d’étudiants, le prince Jean est monté au-dessus de Tende à 2000 m d’altitude. De là a débuté une visite sur les sites de gravures rupestres de l’âge du cuivre et de l’âge du bronze ancien du Mont Bégo et les roches gravées de la Vallée des Merveilles.

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    Vallée des merveilles, le Sorcier

               I ) : Visites..... :

               Après avoir vu à Cadarache préparer l’énergie des siècles à venir, le prince Jean a été invité par le professeur Henry de Lumley à faire un bond en arrière de quelques milliers de siècles pour méditer sur ce que nous savons des origines de l’homme. La science actuelle nous dit qu’il est apparu en Afrique il y a 2,5 millions d’années, les premiers Européens ne remontant… qu’à environ 450 000 ans : le prince Jean était allé à leur rencontre un an plus tôt, en juillet 2005, en rendant visite à l’homme de Tautavel, dans le Roussillon, déjà guidé par le Pr de Lumley.

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               Pendant les deux journées du 21 et du 22 juillet 2006, il s’est rendu dans deux sites archéologiques exceptionnels, la grotte du Lazaret près de Nice, et la Vallée des Merveilles, au-dessus de Tende, dans le Mercantour.

               La grotte du Lazaret, découverte sur les flancs du mont Boron au XIXe siècle, a bénéficié à partir de 1967 de la présence du Pr de Lumley qui y a engagé une étude systématique 

     

              http://www.prehistoirepaca.com/guide.asp?id_guide=9

     

             Celle-ci n’a, depuis, jamais cessé. Sur une profondeur de 8 mètres, les niveaux stratigraphiques ont révélé des séquences de présence humaine allant de 170 000 à 130 000 ans av. J.C. Il s’agit souvent d’éclats de galets retouchés pour en faire des "racloirs". Des vestiges humains, des dents notamment, ont aussi été recueillis. Les fossiles, les restes fauniques, herbivores ou carnivores, sont eux aussi impressionnants : les plus anciens datent de 500 000 ans.

                Le lendemain, samedi 22 juillet, le prince, ses accompagnateurs et toute une équipe de jeunes étudiants montèrent jusqu’au pied du Mont Bego, au-dessus de Tende, à 2000 m d’altitude, pour se rendre à la Vallée des Merveilles. Ces "merveilles" sont des gravures rupestres extérieures, exécutées sur des affleurements rocheux ou sur des blocs "erratiques". On en a répertorié plus de 30 000. Dues aux hommes des âges du cuivre et du bronze ancien (2500 à 1500 av.J.C.), elles sont contemporaines des alphabets sumérien ou égyptien. Signalées dès le XVe siècle, étudiées depuis la fin du XVIIIe, elles ont fait l’objet d’une recherche approfondie par les équipes du Pr de Lumley.

     

               http://www.tendemerveilles.com/Infos-touristiques/VDM.html

     

               On y observe des figures récurrentes : dessins géométriques (spirales, surfaces réticulées,…), armes (poignards, haches, hallebardes…), paires de cornes, représentations animales (le taureau) et humaines… Le plus surprenant est que, loin d’être placées au hasard, elles le sont selon des combinaisons repérables, formant non une écriture, mais une proto-écriture : le Pr de Lumley parle d’un langage symbolique inscrit dans la pierre. Selon toute probabilité, le mont Bego était alors une montagne sacrée, un sanctuaire à ciel ouvert, le "Bego" (taureau) étant le dieu de la pluie dont le sacrifice permettait de fertiliser la déesse Terre. L’appel religieux né au cœur de l’homme apparaissait déjà comme une réponse au besoin de vivre. A ce thème Henry de Lumley a consacré un livre, Le Grandiose et le Sacré (éd. Edisud), qu'il offrit au prince Jean.

                Cette randonnée s’acheva à Tende, au Musée départemental des Merveilles, où le Prince fut reçu par M. José Balarello, sénateur des Alpes-Maritimes : ce musée, en tous points passionnant, permet de se faire une claire synthèse des découvertes faites à la Vallée des Merveilles et des questions qu’elles posent à l’homme d’aujourd’hui

     

                http://www.cg06.fr/w_musee_merveilles/

     

                II ) : Le discours du Prince... (ci dessous s'exprimant à Tautavel, lors de la première "journée" organisée pour lui par les de Lumley)      

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               Le soir de ce vendredi 21 juillet, après avoir visité le matin même le centre de Cadarache du CEA avec le projet ITER, et à l’issue de sa visite à la grotte du Lazaret, alors que l’attendait, le lendemain, sa « randonnée » à la Vallée des Merveilles, le prince Jean a présidé un dîner organisé par M. et Mme de Lumley à la Maison du Séminaire de Nice : de nombreux convives étaient réunis autour du Dr Alain Frère, vice-président du Conseil général, de M. José Balarello, sénateur des Alpes-Maritimes et M. Jean-Pierre Vassalo, maire de Tende.

               Au début du repas, le Prince a pris la parole. Dans son discours, il a voulu montrer la confiance déterminée qu’il porte à la science dès lors qu’elle reconnaît ses limites, qu’elle respecte le registre qui est le sien qui n’est autre que le service de l’homme et de la vie. Les questions soulevées par l’énergie thermonucléaire de demain comme celles posées par les progrès de la connaissance qu’à l’homme de ses origines doivent être mesurées à cette aune, et affrontées avec confiance, ouverture d’esprit et lucidité.

     

    Extraits.....

     

               "....Je ne me trompe pas en disant, sans aucune présomption de ma part, que vous venez rencontrer le Prince français que je suis, l’héritier de la dynastie nationale qui a porté pendant mille ans la destinée de la France. Vous voulez me connaître, ou me connaître mieux, et rien n’est plus normal. Et moi aussi, de mon côté, je veux vous connaître, mieux vous connaître, et c’est normal pareillement....

     

               Il n’est de véritable légitimité que dans le service. Si je n’étais pas présent activement, que vaudrait le principe que je représente ? Mais je viens à votre rencontre, vous venez à la mienne, et tout à coup apparaît en nous une force morale nouvelle, un accord profond qui existe par lui-même, au-delà de tous les clivages politiques et sociaux, et qui ne tient qu’à une idée simple, claire, puissante et suffisante : servir.....

     

               En revanche, il est indispensable que je m’intéresse à toutes les grandes questions qui touchent de près notre société. Et vous savez que c’est la raison d’être des voyages que j’entreprends depuis quelques années, et des activités qui y sont liées.

     

               Voyages en France, voyages à l’étranger. Mon but ? Voir par moi-même. C’est ainsi que j’ai visité quelques-uns des centres de recherche les plus performants dans les domaines le plus variés, des usines de haute technologie, de grandes entreprises industrielles et commerciales, comme aussi des entreprises familiales dont l’activité fait la force fondamentale de notre pays....

     

               Quant aux voyages à l’étranger, je les effectue dans le même esprit de service, de représentation aussi d’une certaine conception de la France historique, dans le cadre de la francophonie. Je suis allé plusieurs fois et encore récemment au Liban où je compte tant d’amis, ce cher Liban encore aujourd’hui frappé sans que la communauté internationale y puisse grand chose. La Méditerranée devrait être une mer pacifique, reliant des pays aux intérêts convergents. La guerre est due à des causes étrangères. Pour ma part, dans mes déplacements, j’ai toujours compris et senti que sur les questions de fond, il était possible de concevoir des accords véritables. Cela m’est apparu quand je suis allé au Maroc où j’ai été reçu par le Roi, en Tunisie où le Ministre de la Culture a organisé à mon intention un voyage officiel. Et, pareillement, j’ai été admirablement reçu en Louisiane et au Québec....

     

               Ce soir, me voici donc à Nice. Je le dois, cette fois-ci, à l’amitié de Monsieur et de Madame de Lumley. Grâce à eux, déjà, le 30 juin dernier, a pu se tenir, dans le grand amphithéâtre du Muséum d’Histoire Naturelle, une soirée de conférences intitulée « Regards vers les pôles ». Elle a réuni le Professeur Malaurie, l’ethnologue réputé de l’Arctique, le Professeur Lorius, climatologue bien connu et spécialiste des pôles, et moi-même qui présentais, à cette occasion, mon dernier voyage en Arctique, sur les traces de Philippe VIII d’Orléans, qui fut un grand explorateur. Cette réunion, d’ailleurs, avait été précédée d’une visite, avec le directeur du Muséum, de la fameuse Grande Galerie de l’Évolution où se trouvent encore de nombreux spécimens des collections d’animaux du duc d’Orléans.

     

               Le Professeur Henry de Lumley, qui avait organisé l’an passé, aux mêmes dates, un voyage scientifique sur le site préhistorique de Tautavel du plus grand intérêt, a voulu cette année organiser à mon intention un voyage de même qualité. Ce matin, nous étions dans les sciences de l’avenir : nous avons été reçus par le Haut Commissaire à l’Énergie Atomique au centre de Cadarache, pour une visite approfondie des laboratoires où se préparent les expérimentations qui permettront la construction des réacteurs de nouvelle génération, plus sûrs, plus économes, plus écologiques. Œuvre formidable, à dimension européenne et même mondiale, où la France tient une place prépondérante et tout à fait remarquable. Dans ce cadre m’a été présenté le futur programme ITER pour la réalisation duquel, vous le savez, la France a été choisie pour les raisons les plus pertinentes. Oui, la France peut être fière de ses savants, de ses ingénieurs, de ses techniciens.

     

               Après cette visite sur les sciences de « l’avenir », à partir d’aujourd’hui et demain toute la journée, le Professeur et Madame de Lumley me présentent les sciences de nos « origines », paléontologie, anthropologie, et toutes les sciences et techniques annexes. Cet après-midi, j’ai visité le Laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret et le chantier de fouilles préhistoriques, et, demain, nous irons voir sur place les gravures rupestres de l’âge du cuivre et de l’âge du bronze ancien du Mont Bego, les roches gravées de la Vallée des Merveilles....

     

               Il n’est pas douteux que ce qui caractérise l’homme, c’est sa capacité à s’émerveiller, à transcrire son émerveillement, à le communiquer. Dès que l’homme a assuré ses ressources et sa défense face à un environnement difficile, voire hostile, dans la mesure où il se pense comme homme, il s’émerveille de la nature, de l’ordre naturel, de la régularité des choses, de leur beauté, de leur utilité, puis il s’émerveille de lui-même, de sa singularité dans l’univers, et il commence à nommer, à décrire, à écrire, de manière symbolique d’abord, puis de manière de plus en plus rationnelle. La culture, la religion, la poésie sont là, comme le sentiment de la vie et de la mort, comme le sentiment de l’amour et de l’amitié. Telle est l’humanité. Le pourtour méditerranéen a été un lieu privilégié d’éclosion de cette humanité.

     

               Cette méditation nous est nécessaire aujourd’hui. Le progrès ne saurait se faire en rupture avec cette culture humaine qui a donné naissance à la civilisation. Les sciences de « l’avenir » trouvent ainsi une sorte de règle supérieure dans la leçon des sciences de « notre passé », dans les sciences de l’homme tout simplement. Il me semble qu’un Prince chrétien et français, qui est d’abord et fondamentalement un héritier, tout en étant un homme de l’avenir, ne peut qu’être attaché à ces hautes conceptions qui sont la meilleure garantie de la continuité historique d’une civilisation riche tout autant de son prestigieux passé que de ses promesses d’avenir.

     

  • SOCIETE • Robert Redeker : le « gérontocide » sera-t-il le génocide du XXIe siècle ?

     

    A l'occasion de la sortie de son dernier livre Bienheureuse vieillesse, Robert Redeker a accordé un grand entretien à FigaroVox. Pour lui, il faut sauver la vieillesse de l'élimination : car sans elle, c'est notre civilisation qui est menacée de s'éteindre. Bien d'autres dangers la menacent aussi. Y compris une proportion trop faible de jeunes-gens. Mais Robert Redeker nous paraît voir juste lorsqu'il dénonce une société qui bloque la fluidité des âges. Et une idéologie qui refuse le passé comme elle ignore l'avenir. LFAR    

    Redeker.jpgVotre dernier livre Bienheureuse vieillesse est un éloge de l'âge. Faut-il se réjouir de de vieillir ?

    La vieillesse nous libère de bien des fardeaux, dictés par la biologie et l'imaginaire, qui pèsent sur la jeunesse et l'âge mûr. Cicéron et Sénèque le savaient, notre société l'ignore : la vieillesse est libération. Elle débarrasse l'être humain de certains obstacles à sa liberté. La vieillesse est l'âge du bonheur, de la sagesse.

    L'habitude n'existe pas de présenter la vieillesse comme une libération. Il est vrai qu'elle peut, à l'extrémité de la vie, enchaîner au corps, servitude qui peut rendre enviable l'euthanasie. Pourtant la vieillesse, ce que les Stoïciens avaient remarqué, libère les êtres humains des fardeaux liés aux désirs qui rendent intempérants, qui soulèvent des tempêtes de chair, en particulier les désirs sexuels. Ces désirs rendent esclaves, c'est un fait. Mais souvent aussi ils se transforment en passions dévastatrices empêchant toute forme de bonheur. Ils partent en guerre contre le bonheur, que souvent ils détruisent. Livré à eux-mêmes, les désirs de cette farine empêchent, contrairement à ce qu'ils veulent nous faire croire, un bonheur durable et serein (dont l'éternité en paradis, une éternité, j'insiste sur ce point, du corps et de l'âme, de la personne ressuscitée avec son corps, est la figure métaphorique) de s'installer. Cette idée-là de l'éternité laisse entendre la possibilité d'un corps non enchaîné aux désirs. La vieillesse rend plus facile l'exercice des aspirants à la sagesse et des mystiques, auquel la plupart des humains échouent quand ils veulent s'y essayer : le renoncement.

    Libération, la vieillesse est surtout une chance. Celle de redécouvrir le temps et la consistance des choses.

    Selon vous, la société contemporaine serait obsédée par la jeunesse. Pourquoi ?

    Alain Finkielkraut en a établi le constat bien avant moi, et l'a bien mieux dit. C'est parce qu'elle refuse le temps et sa caducité que notre société ontologise la jeunesse. Rappelons-nous de l'opposition entre Parménide, le philosophe de l'Etre, et Héraclite, le philosophe du Devenir. Tout est, affirmait Parménide. Rien n'est, tout passe, on ne se rebaigne jamais dans le même fleuve, prétendait Héraclite. Ontologie est le nom du discours sur l'Etre, celui de Parménide. Depuis les années 60, en lien avec le triomphe planétaire de la société de consommation, la jeunesse a été ontologisée. Elle a été figée en Être excluant le Devenir. De cette ontologisation découle l'impératif collectif de rester jeune jusqu'aux bords du tombeau. Pour nos contemporains, ne plus être jeune, c'est ne plus être. Nous avons refusé de voir dans la jeunesse un devenir sans retour, une transition, un passage, une étape sur le chemin de la vie, un moment dans son écoulement. Disciples de Parménide sans le savoir, nous avons figé la vie dans un seul de ses âges, la jeunesse, déclassant tous les autres, favorisant la honte de ne plus être jeune. Le Tartuffe contemporain, au temps où les corps s'exposent volontiers dans tous leurs charmes, dira plutôt: cachez votre vieillesse que nous ne saurions voir. Oui, nous avons arrêté la jeunesse dans une trompeuse éternité.

    Vous abordez assez peu la question du jeunisme sous l'angle économique. Mais l'autre nom de cette idéologie n'est-il pas tout simplement le capitalisme ?

    Le fanatisme de la jeunesse est lié à la modernité bien plus largement qu'au seul capitalisme. Dans « Notre avant-guerre », lorsqu'il conte son périple dans l'Italie mussolinienne, Brasillach observe que « jeunesse » est « le mot de passe » du fascisme. En même temps, l'U.R.S.S. exaltait la jeunesse comme jamais. Sous toutes ses formes - fascistes, communistes ou consuméristes - le jeunisme est surtout anti-bourgeois, il est un anti-bourgeoisisme systématique.

    Par-delà leurs abyssales différences, en particulier l'opposition entre l'hédonisme et l'héroïsme, l'ontologisation de la jeunesse hissée au rang de valeur suprême couplée à la haine du bourgeois, rassemble les contestataires de Mai 68 et les jeunes fascistes des années 30.

    Derrière la question de la vieillesse, il y a aussi la question du passé. Le jeunisme est-il aussi un moyen de faire table rase de celui-ci ?

    Le jeunisme est l'idéologie d'un temps qui veut faire table rase du passé. « Du passé faisons table rase », était l'hymne du progressisme - à tout le moins du progressisme mal compris, éradicateur. Mais l'époque actuelle veut aussi supprimer l'avenir. Elle ne veut de racines ni dans le passé ni dans l'avenir. Elle ne veut être ni redevable ni responsable. Ni redevable au passé ni responsable devant l'avenir - d'où la crise de l'éducation. La destruction irréversible de l'école par Mme Valaud-Belkacem est une suite logique de ce double refus. Comment éduquer quand il n'y plus rien à transmettre et plus rien à promettre ? Voilà pourquoi les vieux inquiètent : au sein de ce vide temporel qu'est devenu notre société, ils sont la présence du passé, la présence et le présent des racines, leur présence témoigne en faveur de l'exigence de transmettre, pour que ce qui fut par le passé soit dans l'avenir (les œuvres, la langue, les bonnes meurs). Parallèlement à son « du passé faisons table rase », l'hymne de notre époque pourrait aussi être la chanson des Sex Pistols, le groupe punk des années 80, « No future ». Or, les vieux et la vieillesse représentent une promesse d'avenir. L'impératif que nous impose le jeunisme, « rester jeune », ce n'est pas seulement arracher les racines, c'est aussi, c'est surtout, refuser qu'on ait un avenir. C'est refuser l'avenir, tout simplement parce que l'idée d'avenir suppose celle de passage. Que la vieillesse soit une promesse d'avenir est, tout en restant incompréhensible à nos contemporains, l'une des plus fortes suggestions de l'idée chrétienne de résurrection.

    On a le sentiment que la génération 68, obsédée par son éternelle jeunesse, a refusé l'idée même de transmission. Finalement, les jeunes ne sont-ils pas les premières victimes du jeunisme ?

    Il est manifeste que les plus âgés détiennent les pouvoirs, tous les pouvoirs, qu'ils n'ouvrent pas la porte aux plus jeunes, qu'ils ne s'effacent pas. Cette vérité touche la politique, l'industrie, la culture, la presse, les professions prestigieuses et valorisantes. Il y a une gérontocratie - rien de plus exact ! - mais qui exerce son pouvoir selon une idéologie qui dit l'inverse, une idéologie anti-vieux, une gérontophobie, autrement dit une peur et haine de la vieillesse, le jeunisme. Gérontocratie et gérontophobie sont les deux faces de la même médaille. Les vieux sont les plus nombreux, la pyramide des âges est renversée, mais la jeunesse est tellement adulée que tout le monde veut rester jeune. Pourtant, cet amour déraisonnable, inhumain dans la mesure où il est un mépris pour les périodes ultérieures de la vie, bloque la fluidité des âges, contrairement à ce qui s'est toujours passé. Un seul âge, dans notre société, demeure légitime: la jeunesse. Du coup, personne ne veut la quitter. Un inquiétant paradoxe en résulte: les jeunes sont empêchés d'entrer dans la vie parce que la jeunesse est trop aimée (les vieux gardent le plus longtemps possible les postes et les pouvoirs, les places et privilèges, s'il le faut en étant, pour parler comme Philippe Muray, des rebellocrates). La domination de l'idéologie jeuniste est néfaste aux vieux et aux jeunes, bref à l'ensemble de la société.

    Selon vous, le « gérontocide » peut devenir le génocide du XXI siècle. Vous exagérez...

    L'histoire, a dit Hegel, est celle du malheur des peuples, les pages de bonheur restant des pages blanches. L'humanité a toujours fait preuve d'une grande inventivité dans l'art de massacrer. Devant les problèmes démographiques et de confort, l'infanticide est dans les sociétés humaines, comme l'a montré Gaston Bouthoul, la norme. Tantôt, il l'est directement à la naissance, tantôt différé sous la forme des guerres, ou encore, comme aujourd'hui, sous la forme de l'avortement qui est pour nous l'infanticide moralement acceptable. Dans mon livre Bienheureuse vieillesse, l'idée de gérontocide est méthodologique: raisonnons comme si ce massacre correspondait à une certitude afin de pouvoir l'empêcher. Le modèle logique de ce type de raisonnement réside dans l'état de nature chez Rousseau: il n'a jamais existé, il n'existe pas, il n'existera probablement jamais, mais il faut pour comprendre l'homme raisonner comme s'il existait. L'état de nature est une fiction théorique qui permet de découvrir la vérité. Ainsi aussi fonctionne le gérontocide dans mon livre.

    Que répondez-vous à ceux qui estime que l'euthanasie est un moyen de combattre, non pas la vieillesse ou la faiblesse, mais la souffrance ?

    Le mot d'euthanasie, qui signifie bonne mort, mort douce voire heureuse, est un mensonge, un mot totalitaire qui contient une contradiction: camoufler une mise-à-mort en opération humanitaire. On peut bien sûr en comprendre les raisons, l'approcher avec empathie, mais on ne peut accepter le mensonge. Il y a une grande différence entre laisser mourir et mettre à mort. Il est vrai aussi que, d'une part, la mort et la souffrance sont devenues dans nos sociétés insupportables, et que, d'autre part nous sommes devenus incapables de les penser. Généraliser l'euthanasie signe la fin d'une civilisation, celle dans laquelle le « Tu ne tueras point » est un principe fondamental. C'est entrer dans une civilisation dans laquelle « tuer pour le bien-être » devient la norme. Serons-nous en état d'en fixer les limites? C'est, quoi qu'il en soir, banaliser ce geste de tuer, au nom même du bien de celui qui est tué. Comme il y a l'avortement de confort, il y a aura les euthanasies de confort, comme il y a l'avortement-contraception, il y aura l'euthanasie-tranquillisation. Nous nous apprêtons à ouvrir une terrifiante boîte de Pandore.

    A l'inverse, vous dénoncez également l'idéologie « immortaliste ». De quoi s'agit-il ?

    L'immortalisme est l'opposé de la résurrection. Notre société est la société du refus de la vieillesse - donc du passé et de l'avenir - qui est aussi la société de l'immortalisme. Ce refus de la vieillesse est partout signifié, dans le sport, la publicité, le show business, le cinéma, et aussi dans notre vie quotidienne. Partout il s'agit de cacher l'âge, de le nier. Ainsi, lorsqu'on évoque les performances de la championne cycliste Jeannie Longo, c'est pour bien préciser que ses exploits ne sont pas de son âge, qu'à 50 ans largement passés elle en a toujours 25 biologiquement, sportivement, bref qu'elle est toujours jeune, que le temps ne passe pas sur elle, sur ses muscles, son cœur, ses cuisses et ses mollets, qu'elle n'est pas de son âge. Elle fait son âge, car elle a l'aspect d'une quinquagénaire, mais elle n'est pas de son âge. Il est bien évident qu'à travers une pareille présentation de cette championne, le fait de ne pas être de son âge lorsqu'on n'a plus 25 ans est proposé à tous comme un modèle et comme un idéal, éventuellement comme un impératif. Un immortalisme implicite perce à travers de pareils propos, un pareil idéal comme il perce chez la dame de plus de 50 ans qui se vêt encore comme une poupée Barbie. Les poupées sont immortelles n'est-ce pas, comme les déesses de l'Antiquité? L'immortalisme a deux aspects: vivre comme si on était immortel, et le transhumanisme (fabrique artificielle de l'humain par emplacement des pièces obsolètes). L'immortalisme est inhumain parce qu'il repose sur la négation de la mort. L'immortalité inhumaine qu'il propose se différencie de la résurrection, laquelle exige le passage par la mort.

    Avec les progrès technologiques, ce fantasme prométhéen n'est-il pas en train de devenir réalité ?

    Il l'essaie. Mais on peut résister, par exemple en sauvant la vieillesse.

    La condition humaine est-elle en train de disparaître ?

    La condition humaine est bien décrite par Pascal. L'idée de péché originel - le plus puissant garde-fou contre l'inhumain que la sagesse ait pu inventer - exprime à merveille à la fois la persistance de cette condition et la finitude à laquelle l'homme est vouée par essence. Le péché originel pose une limite, un mur, laissant entendre que passer de l'autre côté de ce mur revient à sortir de l'humain, à verser dans l'inhumanité, à transformer l'homme en autre chose, ni un ange ni une bête mais un monstre. Dans la mesure où notre modernité tardive cherche à construire un homme nouveau, hors-sol et hors-nature (ce dont témoigne la faveur de la théorie du genre), régénérable à volonté, interminablement réparable, la réponse est oui. Effacer les limitations - dont, également la vieillesse et la mort, sur lesquelles le péché originel insiste - équivaut à travailler à l'effacement de la condition humaine.

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    Professeur agrégé de philosophie, Robert Redeker est écrivain. Son dernier livre, Bienheureuse vieillesse vient de paraître aux éditions du Rocher.

    Entretien par Alexandre Devecchio

     

  • Que faire face à l’État islamique ?

     

    par Georges-Henri Soutou

    Les attentats du 13 novembre ont ouvert les yeux de ceux qui refusaient encore de le voir : la France est engagée dans une guerre, à la fois intérieure et extérieure, contre l’État islamique. Reste une question : que faire ?

    Les attentats du 13 novembre à Paris l’ont démontré : la France est désormais totalement impliquée dans la crise géopolitique provoquée par l’État islamique (EI). Plus encore, du fait de la présence d’une considérable population d’origine musulmane sur notre territoire, la paix civile et les structures mêmes de notre pays sont directement visées par cette forme nouvelle de terrorisme international.

    L’EI n’est sans doute qu’un proto-état, mais il administre un territoire. Et il contrôle des terroristes à l’extérieur de ses frontières : comme l’affirme un rapport émanant des services du procureur général de la Confédération helvétique, récemment publié dans la presse suisse, certains des auteurs des attaques contre Paris venaient de Syrie. Ses moyens financiers, considérables, lui viennent du racket local, de la vente du pétrole, du trafic d’œuvres d’art. Son stock d’armes, d’origine irakienne, n’a rien à envier à celui des états voisins et le risque serait qu’il puisse un jour se doter d’armes chimiques. Le but de l’EI est d’établir un « califat », d’abord sur le Moyen-Orient puis élargi à l’ensemble des pays musulmans.

    Certes, ses troupes ont subi récemment des revers sur le terrain, face aux forces kurdes et irakiennes en particulier. Mais il poursuit de toute évidence une double stratégie. Une stratégie offensive d’expansion territoriale, qui s’exerce actuellement en direction de la Libye et qui, à terme, vise l’Arabie saoudite, fragile et à la position ambiguë. Et une stratégie défensive, destinée à empêcher toute intervention extérieure sur son territoire. Cette dernière s’est d’abord traduite par une guerre « asymétrique », à l’origine de l’État islamique, menée par d’anciens militaires irakiens sunnites entrés en révolte après l’occupation américaine et britannique. Guerre victorieuse puisqu’elle a largement réussi à faire échouer les projets de Washington en Irak, la quasi-totalité des troupes américaines quittant le pays avant sa stabilisation politique.

    Un terrorisme multiforme

    Le terrorisme international est ensuite devenu l’autre forme de cette guerre « asymétrique ». L’attentat à la gare d’Atocha (190 morts), à Madrid, en 2004, a précipité la défaite électorale du conservateur Aznar… et le retrait des troupes espagnoles d’Irak. Quant aux attentats du 13 novembre à Paris, ils ont isolé la France au sein d’une Union européenne où beaucoup pensent que Paris aurait été mieux inspiré de ne pas aller bombarder les positions de l’EI. C’est précisément l’objectif recherché : faire pression sur Paris pour qu’il renonce à intervenir. à cela s’ajoute le fait que l’EI ne peut que tirer profit d’une sidération de l’Europe face à la crise des migrants et à la radicalisation de certains jeunes musulmans européens qui vont grossir les bataillons de Daech.
    Ce terrorisme est donc multiforme : autochtone, il puise ses forces vives dans nos banlieues ; international, il pratique avec Daech un terrorisme d’« État flou » qui consiste à isoler les dirigeants des pays visés en terrorisant leurs opinions publiques, à dialectiser les différentes composantes de l’adversaire et à provoquer, par le cycle attentats-répression, des réactions de solidarité de certaines populations avec les terroristes.

    Que faire ?

    Face à l’État islamique, deux priorités doivent guider l’action de la France : la sécurité chez nous et la stabilisation du Proche-Orient, mais aussi de l’Afrique du Nord et du Sahel. Car c’est bien l’immense monde sunnite qui est en jeu et qu’il faut considérer dans son ensemble. La situation s’est tellement aggravée que l’attitude d’abstention prônée par certain – qui était sans doute la bonne en Irak en 2003 et l’eût été sans aucun doute en Libye en 2011 –, n’est plus suffisante face à l’EI.

    Il s’agit donc de concentrer ses forces et de diviser celles des adversaires. Du point de vue français, l’urgence est à la recherche d’alliés. Force est de constater qu’actuellement nos intérêts stratégiques convergent avec ceux de la Russie et de l’égypte mais sont opposés à ceux de l’Arabie saoudite et de la Turquie et différents de ceux des États-Unis qui considèrent toujours que leurs adversaires principaux dans la région sont les Russes et les Iraniens.

    Au Sahel, la France ne peut pas faire l’impasse sur une coopération avec l’Algérie, même si les relations sont complexes. Le danger serait de refaire l’erreur de la guerre froide en subsumant tout sous le conflit contre l’EI. Il y a des oppositions locales à exploiter, entre sunnites, ou à propos des Kurdes. La situation doit s’apprécier de façon rigoureusement objective.

    Action extérieure et action intérieure

    La nouveauté du conflit implique une coordination précise entre action extérieure et action intérieure. à l’extérieur, il faut se concentrer sur l’adversaire principal – qui n’est pas Assad ! – et diviser les autres. Premièrement : viser les ressources vulnérables de l’État islamique (transports de pétrole, trafics d’œuvres d’art, flux financiers internationaux). Deuxièmement : s’appuyer sur les éléments chiites de la région pour le refouler sur le terrain car les Kurdes refuseront d’intervenir au-delà des limites de leur territoire. De plus, ces derniers compliquent encore les relations de l’Occident avec la Turquie, puissance sunnite et de plus en plus « ottomane ».

    A l’intérieur, une politique antiterroriste, dure mais chirurgicale, s’impose : elle doit éviter de solidariser les musulmans avec les extrémistes tout en intégrant les deux directions stratégiques, intérieure et extérieure. Dans l’immédiat, Paris peut agir sur des problèmes particuliers : cesser l’opposition systématique à Assad (discrètement, nous avons déjà commencé) ou réexaminer la question touarégue qui préexiste au problème islamiste au Mali.

    Une politique d’équilibre

    A plus long terme, quelle pourrait être l’évolution de la situation ? On sait la volonté des Etats-Unis et de leurs alliés, en particulier l’Arabie saoudite, de créer un grand ensemble sunnite. En face, l’Iran, allié à la Russie, l’Irak et des groupes chiites comme le Hezbollah libanais, entendent constituer un ensemble chiite, géographiquement d’ailleurs beaucoup moins étendu que celui de leurs rivaux. En effet, les ambitions iraniennes sont régionales alors que le sunnisme s’étend de l’Atlantique à l’Asie centrale.

    Viser à l’équilibre entre ces deux grands groupes est l’intérêt de la France, même si, comme c’est probable, les frontières héritées de la Première Guerre mondiale et de la fin de l’Empire ottoman ne survivent pas à la crise actuelle. En outre, avec l’aide de la Russie et de l’Égypte, le deuxième volet de cette stratégie différenciée viserait à permettre aux minorités religieuses – notamment chrétiennes, druzes, alaouites – de se maintenir le long de la Méditerranée, à portée d’intervention aéronavale, dans des états, comme le Liban ou la Syrie, encouragés à leur faire un sort correct. Quant aux États-Unis, ils continueront à garantir en dernier recours la sécurité d’Israël. Mais tant que Jérusalem n’aura pas accepté une solution étatique à la question palestinienne, toute tentative de reconstruction et de stabilisation du Moyen-Orient échouera tôt ou tard.

    En ce qui concerne la menace déjà actuelle sur la Libye, qui grandit de jour en jour, la solution pour notre pays est la même qu’au Sahel : coopérer avec l’Égypte et les pays d’Afrique du Nord dont les dirigeants sont directement concernés par la menace islamiste. Le chemin sera long et difficile. Il implique de plus de revoir notre organisation de défense et de sécurité. En admettant enfin la notion si discutée d’un continuum sécurité-défense. 

    de l'Institut. Historien

  • Les tweets du ”pont de l'Ascension”...

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     ( pour consulter "l'Intégrale" - 419 tweets... - c'est ici, ou sur la colonne de droite de la Page d'Accueil, en-dessous de la page Facebook...) :  

     

     

     

    Nantes en Bretagne ! Oui aux "rattachistes" bretons, oui à nos Pays, Terroirs, Provinces, réalités et solidarités enracinées dans l'Histoire 

    Abou Shaheed, "français (!) de plastique", tué en Syrie, ne rentrera pas = un terroriste potentiel de moins dans nos rues, bus, métros... 

  • Télé/Cinéma : sur les écrans bientôt...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg1. Pierre Boutang sur La chaîne Histoire : les 4 mars à 6h et 10 mars à 5h50.

     

     

     

    2. Le téléfilm d'Henri Helman, Richelieu - Du sang et des larmes, avec Jacques Perrin dans le rôle titre sera diffusé sur France 3 le mardi 11 mars prochain à 20h45 :

     
     
     
     
    3. Cristeros : le lundi 3 mars, ouverture du site internet cristeros-le film.fr (le film - 2h22mn - sera projeté en salle à partir du 14 mai prochain)
  • Marseille, Nantes : Christian Giraud au Cercle Algérianiste, et Jean Sévillia à l'Institut Nantais Historique et Littéra

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    Ce jeudi soir, à  la Maison des Travaux Publics et du Bâtiment de Marseille, Conférence du Cercle Algérianiste :

    "ALGERIE : AUTOPSIE DE LA SOLUTION GAULLISTE", par M. Henri Christian GIRAUD.

    ATTENTION CHANGEMENT D'HORAIRE : Accueil à partir de 16h.30 - Conférence : à 17h.30.

      

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    Egalement ce jeudi soir, à Nantes, Salle Bretagne, 23 Rue Villebois Mareuil, Conférence de Jean Sévillia, sur le thème "Les grands sursauts français dans l'Histoire", organisée par l'Institut Nantais Historique et Littéraire.

    PAF : 5€, 3€ pour les chômeurs, étudiants, ecclésiastiques.

     
  • 3 et 4 août 1914, la vie est suspendue au télégraphe...

    albert1er-roi-des-belges.jpgLa vie est suspendue au télégraphe...

    L'ultimatum allemand à la Belgique est un coup de tonnerre : l'Allemagne veut donc exécuter cette invasion par le Nord, tant de fois prédite, annoncée par ses propres stratèges et à laquelle peut-être, en France, malgré tant d'avertissements, on n'aura pas assez cru...

    Le noble refus opposé par la Belgique à la demande de passage de Guillaume II exalte l'enthousiasme et fortifie la confiance. C'est une des grandes choses de l'l'histoire. On le sent, grâce à Albert 1er. La France, cette fois-ci, n'est pas seule, Et puis, la Belgique envahie, le concours des Anglais, plus que douteux hier, devient presqu'assuré.

     

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  • Natation, Barcelone : trois médailles ce dimanche (2 d'or, une d'argent), 9 en tout...

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    Ci-dessus, Camille Lacourt rafle la médaille d'or en finale du 50 m dos, en 24 sec 42/100e, juste devant l'autre Français Jérémy Stravius, qui finit 2e en 24 sec 52/100e, ex-aequo avec l'Américain Matt Grevers, champion olympique et du monde du 100 m dos.

    Et, ci-dessous, pour la première fois de son histoire, le relais français, emmené par Camille Lacourt, Giacomo Perez-Dortona, Jérémy Stravius et Fabien Gilot, a empoché l'or du 4x100m 4 nages. 

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  • Lu, vu, entendu : A propos de Renault, un Foucault très honnête sur la période de la Seconde Guerre...

    Beaucoup ne voient en lui que l'animateur télé, un amuseur public. Jean-Pierre Foucauld est plus que cela, et il vaut mieux que cette simple image. Ainsi, il vient d'écrire un livre sur l'histoire de la marque Renault.

    Les amateurs d'automobile apprécieront, mais aussi ceux qui aiment la vérité, et les gens qui pensent et osent parler en dehors du politiquement/historiquement correct.

    Interrogé sur France info, il n'élude aucune question : les erreurs de Renault, certes, mais aussi les injustices, et sa mort ignominieuse, qu'il ne méritait pas. Il prend aussi un autre exemple : un ami de son père, qui n'avait absolument rien à se reprocher, et qui a été fusillé lors de l'Epuration (!). Dans cette période, dit courageusement Foucault, il y a eu "du bon et du très mauvais..."

  • Musique dans les Ephémérides...

            Merci à Benoît, qui nous remercie d'avoir passé, le 6 janvier, la Marche des Rois de Lully ("Merci beaucoup pour 2 minutes et quelques secondes de cette belle musique de Lully"). A Benoît en particulier, et à tous les nouveaux lecteurs de ce Blog en général, nous signalons qu'effectivement, dans les Ephémérides, on passe de la musique : pour l'instant 28 morceaux illustrent notre Balade dans notre Histoire, mais ce n'est qu'un début, nous projetons d'en mettre beaucoup plus encore !...

            Vous pouvez les écouter jour après jour, à chaque Ephéméride; ils sont aussi tous réunis ici :

            Musique dans les Ephémérides...

  • A Nice, samedi 27 mars : La politique mémorielle de Nicolas Sarkozy...

    La prochaine conférence se tiendra le Samedi 27 Mars 2010 à la Brasserie "Les Hussards Bleus" à l'angle de la rue Saint Philippe et de la rue de France à Nice à 18h30.

    Elle sera animée par Nicolas, professeur d'Histoire-géographie et aura pour thème:

    La politique Mémorielle de Nicolas Sarkozy

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    Venez nombreux.

    A l'issu de l'exposé de Nicolas, se tiendra un débat-apéritif sur le même thème. Ceux qui le souhaitent pourront aussi rester dîner.

    http://lesroyalistesnicois.hautetfort.com
    nice.royaliste@gmail.com

  • Pour faire connaissance avec Jacques Bainville...

                Aujourd'hui, 9 février, jour anniversaire de la naissance (1879) et de la mort (1936) de Jacques Bainville, la note des Ephémérides -qui lui est consacrée- s'ouvre sur le flash lyrique de France info: "...autant le dire tout de suite, L'Histoire de France est un chef d'oeuvre... un petit bijou...".

               Avec les hommages de Léon Daudet, François Mauriac, Thierry Maulnier, Paul Valéry, Daniel Halévy... une occasion d'offrir un premier contact avec ce géant de l'Intelligence à celles et ceux qui ne le connaîtraient pas encore.....

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  • Autour du prince Jean !.....Premières étapes de notre balade historique, politique, culturelle et spirituelle.....

    Copie de Timbre bis RVB.png           Comme convenu, nous débutons aujourd’hui notre balade de deux mois dans notre Histoire (1).

                Nous commencerons aujourd’hui, vendredi et lundi par faire, justement, un peu (beaucoup…) d’Histoire, car il faut commencer par le commencement.

     

                 La première question à laquelle nous essaierons de répondre est celle-ci : Pourquoi s’intéresser et croire en cette famille, et pas en une autre ? Pourquoi Jean et pas X, Y ou Z ? On ne peut répondre à cette question qu’en remontant aux racines, à la source : nous ne sommes pas comme ces révolutionnaires qui veulent du passé faire table rase, mais bien au contraire, pour nous, la France ne peut se concevoir et se comprendre sans ses racines, fussent-elles lointaines. Pas plus qu’une maison n’existe sans ses fondations, par définition invisibles, mais qui sont pourtant la base et la condition de tout l’ouvrage. Et c’est dans notre Histoire que nous découvrirons les sources de la légitimité de la Famille de France…

                Ensuite, la semaine prochaine et peut-être même la suivante (vu l’importance du sujet), nous nous rendrons à Senlis puis à Chantilly. Nous essaierons d’expliquer et de montrer en quoi ces deux lieux sont hautement symboliques, d’un point de vue historique et politique, mais aussi comment ils renferment des trésors d’Art et de Culture qui font honneur au nom français. Les divers membres de la famille royale y sont évidemment pour quelque chose, illustrant par là que cette monarchie pour laquelle nous luttons est bien plus qu’une simple forme, une simple technique de gouvernement : elle s’est toujours fixé comme objectif de mener une authentique politique de civilisation, c’est-à-dire de guider le peuple à travers ses élites vers le Beau. Le roi n'est pas seulement là pour gérer et administrer un peuple, il est là aussi, il est là surtout, pour guider ce peuple vers le Vrai, le Beau et le Bien.....

    (1): rendez-vous tous les lundi, mercredi et vendredi.

           Mercredi 4, vendredi 6 et lundi 9 : Pourquoi la Famille de France, et pas une autre ?.....

           Mercredi 11 et vendredi 13 : Pourquoi Senlis ?.....

           Lundi 16, mercredi 18, vendredi 20 : Pourquoi Chantilly ?..... 

           Bon voyage dans notre Histoire, à la (re)découverte de nos Racines !.....