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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Lueur à l’horizon

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    hilaire-de-cremiers-510x327.jpgLes dernières élections ont révélé un mécontentement profond dans le peuple français. Il devrait s’ensuivre des réactions en chaîne . Quant au système, il se défend. Comme toujours !

    Ce fut comme une répétition générale, vécue comme telle par tous les acteurs. Les dernières élections n’avaient plus de régionales que le nom. Il n’était question que de 2017 dans toutes les arrière-pensées politiciennes. Avec le schéma le plus simple qui soit : l’unique but, élevé au rang d’unique stratégie et donc d’unique programme – du moins sur le territoire métropolitain –, se réduisait à battre le Front national. Hystérie et absurdité ! Comme déjà en 2002, mais en pire, dans la mesure où les répercussions des violences idéologiques ébranlaient la France profonde : chaque village, chaque électeur était sommé de choisir. La grosse presse, l’ensemble des médias qui relèvent de l’État ou des financiers mondialistes et gauchards, donnèrent leur lourde artillerie sans aucun scrupule. Les seuls espaces où il était possible de respirer et de s’entendre demeuraient limités à notre presse libre, à Radio Courtoisie, à TV Libertés, qui sont, en France, les derniers lieux sauvegardés de la liberté de pensée et d’expression.

    Le régime récupère

    Après l’enfer des attentats, l’enfer des manœuvres électoralistes où le système en place tentait de tirer profit, pour imposer sa loi diabolique, des peurs, des misères, des malaises, des deuils, dans une atmosphère étouffante de guerre civile, d’ébranlement social, de désordre généralisé que lui-même avait créés, suscités, exaspérés, au point qu’il devient légitime de se demander si, pour partie, il ne les a pas voulus. Qui ne l’a senti, vu, compris au cours de ces derniers jours ? Une sorte de retour aux sources : comme dans les années 1792-1793. L’action politique consistait à « colèrer le peuple », comme on disait à l’époque, et dans un seul but : le pouvoir, le pouvoir , le pouvoir ! Unique obsession et peu importe les morts, les carnages, la dislocation de la société, l’effondrement du pays.

    Nos institutions qui n’en sont plus, ne fonctionnent que par et pour l’esprit de parti au service d’ambitions personnelles démesurées, prêtes à tout pour s’assouvir. Un petit pour cent de la population qui vit des prébendes de la République et en fait vivre sa clientèle, attise les haines les plus inexpiables pour s’assurer les places, les carrières, les bénéfices. Qu’ont donc fait ces gens pour la France ? Ont-ils jamais vraiment travaillé ? Leur vie se résume à des discours : words, words, words, des mots avec quoi ils pensent gouverner, c’est-à-dire rien, rien, rien !
    Régime absurde, régime fatal qui s’achève toujours chez nous en catastrophes : des désastres dans des flots de discours, tel est l’aboutissement de ce système institutionnel dont les Français sont devenus les esclaves. La force du régime, de ses clans, de ses sbires, en mettant la main sur toutes les activités nationales, a été de faire croire à tous les petits Français dès leur plus jeune âge que leur système gouvernemental était garant de leur liberté et un modèle pour le monde entier. D’où le raisonnement simple : tout ce qui risque de remettre en cause le système est ennemi de la liberté. Et selon l’adage célèbre, fondamentalement républicain : pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

    La France en est là ; l’envie vient de dire : toujours là. Et le plus curieux, c’est que la plupart des Français en sont conscients. Le vote Front national s’explique d’abord par un rejet profond d’un tel régime. C’est, d’ailleurs, ce qui fait peur aux tenants du système.

    Le Premier ministre qui devrait être préoccupé de la situation de la France et de la sécurité des Français, ne pense plus qu’à faire la guerre au Front national, allant jusqu’à assimiler les menaces terroristes aux risques que représenterait ce qu’il appelle l’extrême droite. Marine Le Pen a eu raison de protester contre pareille ignominie qui, maintenant, a cours dans les médias. Mais Valls ne change pas sa ligne, car il n’a en vue que son avenir. Il ne cherche plus qu’à être le grand opposant au Front national, le défenseur attitré de la République, le maître-d’œuvre d’une recomposition politique dans la grande tradition radicale et opportuniste, genre années 1900, avec pour prétendu modèle Clemenceau. Question de posture qui lui permettra, pense-t-il, d’accéder au sommet au moment opportun si jamais l’occasion s’en présente.

    Ambitions et manœuvres

    François Hollande, lui, se voit déjà réélu en 2017. Selon les explications de ses conseillers au style aussi cynique que grotesque, il a fort bien « géré sa séquence attentats et post-attentats ». Merci pour les victimes ! Il s’instaure père de la patrie, chef de guerre, maître de la République, gardien des institutions, lui qui n’a jamais su de sa vie que ricaner. Et de proposer pacte sur pacte. Après le pacte de stabilité, le pacte de responsabilité, puis le pacte de sécurité, enfin, pour demain, le pacte contre le chômage pour mieux lutter contre le FN ! Words, words, words… Il a toujours pensé, comme son maître Mitterrand, que les mots suffisaient à duper le monde. Stratégie simple : éliminer sur sa gauche toute candidature concurrente sérieuse, pulvériser la droite et le centre en détachant ce qu’il faut de républicains à son image autour de la prétendue défense républicaine, se présenter enfin comme le candidat, le seul possible, face à Marine Le Pen. Telle est la primordiale pensée, impossible à dissimuler, du chef de l’État, et qui proclame en même temps que la France est en guerre !

    La droite dite républicaine, en effet, se disloque. Sarkozy est pris dans son propre piège. Sa stratégie, comme celle de ses concurrents, tout comme celle de ses adversaires, se ramène, elle aussi, à la prétention d’être le seul candidat républicain face à Marine : tel est l’unique objet de leur désir à tous ! Mais comment faire ? Faut-il être de droite, donc un peu complice ? De gauche, donc traître à son camp ? Du centre, donc d’extrême centre, – car comment le définir ? –, ce lieu idéalement virtuel où chantent toutes les sirènes embusquées de la grandiloquence politicienne et où s’échouent régulièrement tous les radeaux de la République. Estrosi et Bertrand, eux, ont choisi. De prétendue droite, ils gouverneront leur région à gauche ; ils ont vendu leur âme pour ce plat de lentilles. Ah, le pouvoir ! Ils iront jusqu’à constituer des sortes d’assemblées territoriales parallèles pour justifier leur trahison, ce qui est évidemment anti-constitutionnel.

    Jusqu’où ne va pas l’esprit républicain ? Comme disait justement la jeune et courageuse Marion Maréchal Le Pen : « Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs ! » Comment gouverner avec de pareilles institutions et de pareilles gens ? Et si l’état des choses empirait ? Immigration, attentats, déficits publics, chômage….
    Le réveil sera brutal. L’échec du régime est là, patent, en tout domaine. La réussite d’une stratégie électorale ne saurait plus contenter un peuple justement inquiet. Voilà au moins un point qui semble acquis. 

  • TÉMOIGNAGES. Coronavirus : médaille, dons de RTT, prime... Ces annonces qui provoquent la colère des soignants, par Sara

    Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/

    4.jpgPlusieurs annonces gouvernementales ont été faites ces derniers jours concernant les personnels soignants, surmobilisés depuis le début de l'épidémie de coronavirus en France. Dans une lettre à la ministre du Travail Muriel Pénicaud, une centaine de députés LREM plaident pour que les salariés du privé et du public puissent faire don de RTT et de jours de congés. Le gouvernement a également annoncé mercredi qu'une médaille sera décernée à ceux qui se sont dévoués pendant l'épidémie. Ce même jour, les personnels hospitaliers de 40 départements apprenaient qu'ils allaient recevoir, en récompense de leurs efforts, une prime de 1500 euros net. 

    Qu'en pensent les principaux intéressés ? Depuis ces annonces, les réactions fusent. Et elles sont en très grande majorité hostiles. Provocation, insulte, mépris, colère... Ce sont les mots qui reviennent dans la bouche des soignants interrogés. Pour nombre d'entre-eux, la prime de 1500 euros n'est pas suffisante et n'est surtout pas une mesure durable. C'est une revalorisation des salaires et des moyens supplémentaires que les personnels de soins réclament depuis maintenant plusieurs années. 
     
     
    "Aucune de vos médailles ne fera revenir les soignants"
     
     
    Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon ne décolère pas et rappelle au souvenir du gouvernement les morts parmis les soignants. Sur sa page Facebook, il écrit : "Ecoeurés & effondrés de subir ce mépris de la part d’un gouvernement qui n’a cessé de nous mettre en difficulté et aussi en danger. Plus d’un an de mobilisation, un mouvement de grève inédit, 1200 démissions de chef de service... Réponse : une médaille en « chocolat ». Aucune de vos médailles ne fera revenir auprès de leur proche tous les soignants (38 médecins généralistes) qui ont payé de leur vie le manque d’informations, de masques, de moyens de protection et votre incurie dans la gestion de la crise du Covid19".

    Marc Paulin, infirmier au CHU de Besançon se dit "très en colère de ces actions qui dédouannent le gouvernement". Il nous précise : "La prime on va la prendre. Les repos que d'autres personnes pourraient nous donner on n'en veut pas. On ne peut déjà pas prendre nos propres repos. La médaille, on n'en a pas besoin. Ca fait tâche sur nos blouses de travail, niveau hygiène on ne peut pas les mettre. Le défilé du 14 juillet, au pas cadencé, ce n'est pas ce qu'on veut. On veut juste travailler dans les bonnes conditions, être au nombre suffisant, avoir des repos et des vacances qu'on mérite et être correctement rémunérés pour notre travail, donc obtenir une augmentation de 300 euros."
     
    Camille Lemineur, orthophoniste mobilisée régulièrement en unité Covid-19 au CHU de Besançon pour la rééducation des patients intubés, s'interroge sur les modalités de l'attribution des primes en fonction des services et des corps de métier. "Je m'interroge sur l'attribution de ces primes, selon les services et les fonctions des agents hospitaliers. Par exemple, en tant qu'orthophonistes, nous intervenons depuis le début de la crise en unité covid pour prendre en soin les troubles de déglutition et de voix post intubation, mais n'étant pas recrutés sur ces services, nous n'avons pas l'assurance de bénéficier de ces primes, alors que nous sommes considérés comme agents de la fonction publique hospitalière (FPH), quelque soit notre service de rattachement" explique-t-elle.
     

    "Calmer la colère des soignants à venir"


    Même point de vue et même colère pour Eva*, cadre de santé dans le secteur médico-social en Franche-Comté. Selon elle, ces mesures ont pour but de calmer la colère des soignants : "Ils donnent des primes. Des médailles. Pour faire fermer la bouche des gens pendant la « guerre » contre le virus et essayer de calmer ainsi par anticipation la colère des soignants à venir, quand la situation leur permettra d’aller manifester leur colère et réclamer un salaire et des moyens décents pour travailler juste correctement !"
     
    "Pour nous, ces annonces sont une provocation", car "on demande une revalorisation des salaires, on ne veut pas de prime. C'est obligatoire. Emmanuel Macron s'était engagé à ça, il doit le faire", a d'ailleurs insisté Olivier Milleron, cardiologue à l’hôpital Bichat, membre du collectif Inter-hôpitaux, auprès de nos confrères de France Info

    Le Dr Christophe Prudhomme, praticien Hospitalier au SAMU 93 et membre de l'Association des Médecins Urgentiste de France a également réagi vivement sur les réseaux : "Non mais, vous ne croyez pas que vous vous moquez de nous, mesdames et messieurs les députés. Cela frise même l’insulte ! Ce que nous vous demandons depuis un an, ce sont des embauches de personnels pour que nous puissions prendre nos repos et partir justement en vacances suffisamment longtemps, notamment l’été. Nous exigeons aussi des augmentations de salaires immédiates, à savoir 300 euros mensuels."
     

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    https://www.facebook.com/christophe.prudhomme.7334/posts/698743597333689

     

    "Une condescendance ahurissante"


    Nous avons également demandé l'avis de nos internautes, sur la page Facebook de France 3 Franche-Comté. Une fois de plus, les commentateurs sont majoritairement défavorables à ces mesures. Soignants ou non, ils ont bien compris qu'une prime et une médaille ne régleraient pas le problème de sous-effectif et de manque de moyens des hôpitaux et établissements de soin français. "Ça fait des années que les soignants réclament plus de moyens pour travailler correctement. On tue les hôpitaux à petit feu. En manif,  ces mêmes personnes se sont faites gazer, piétiner et maintenant on leur parle de médailles" s'indigne Monique, qui pointe du doigt "une condescendance ahurissante".

    Marie écrit quant à elle : "Une médaille !!!!!!!!!!!! Commencez par donner ce que vous leur devez : une rémunération correcte les jours de congés auxquels ils ont droit, le paiement de toutes les heures supplémentaires effectuées, du matériel adapté pour exercer correctement leur travail et recrutez du personnel surtout." De son côté, Christian s'interroge : "Il n'était pas question d'investissement massif et de revalorisation des salaires ?"

    Le dessinateur de presse jurassien Rodho a lui aussi empoigné le crayon pour réagir sur le sujet. 

     

    3.jpg* Le prénom a été modifié pour garantir l'anonymat.

  • «Une mesure à la fois radicale, nécessaire et difficile !», par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    Encore sous le choc de l'annonce de l'exil du roi Juan-Carlos, éclaboussé par une affaire de blanchiment d'argent, l'Espagne se réveille ce matin, dans une étrange atmosphère d'incompréhension. Le geste du souverain, roi de la transition et restaurateur de la démocratie, a t-il sauvé la monarchie de ses oppositions ? Auteur de divers ouvrages, journaliste et professeur d'Espagnol, spécialiste reconnu de l'Espagne, Nicolas Klein nous évoque le roi et  analyse pour le site «​Monarchies et dynasties », les conséquences de cette décision.

    2.jpgfrédéric de natal.jpgQue retenir du règne de Juan Carlos et, au-delà, de son action en Espagne ? Il est évident que la réponse à cette question est fortement conditionnée par les récents événements judiciaires qui l’ont affecté directement ou indirectement. Nos considérations à ce sujet sont en effet tributaires des dernières années qu’il a passées sur le trône, particulièrement à partir de la révélation des détournements de fonds de son gendre, Iñaki Urdangarin, et de sa fille, l’infante Christine. Beaucoup n’oublieront pas non plus sa partie de chasse au Botswana, qui s’est achevée sur un piteux rapatriement en Espagne et sur une opération de la hanche. La dégradation physique du monarque a accompagné la crise économique et sociale qui a touché tout le pays à partir de 2008, de même que la divulgation en « feuilleton » de ses frasques personnelles, supposées ou réelles.

    3.jpgÉtrange destin que celui de cet homme que rien ne prédisposait à régner, qui s’est peu à peu défait de ses pouvoirs absolus hérités de Francisco Franco à compter de 1975 et qui a accompagné la transition démocratique espagnole jusqu’à son terme, en 1982. C’est que, comme chacun de nous, Juan Carlos est fait d’ombres et de lumières. Évidemment, nous ne sommes pas tous soupçonnés d’avoir touché des commissions illégales et nous n’avons pas tous eu affaire à une tentative de coup d’État. Mais ce que je veux dire par là, c’est que l’on a probablement trop idéalisé le « héros » du 23 février 1981 pendant de nombreuses années avant de se rendre compte que la réalité était plus complexe – et elle l’est toujours. Et ceux qui l’avaient adoré hier le vouent aujourd’hui aux gémonies, si l’on veut caricaturer à l’extrême.

    Qu’est-ce qui pèsera le plus dans la balance ? Sa fin de vie compliquée ou ses décisions en tant que souverain ? Difficile à dire pour le moment, d’autant que nous n’avons pas encore tout le recul nécessaire pour en juger de façon totalement pertinente. Je crois néanmoins que son départ d’Espagne, qui ne signifie en rien qu’il se soustrait à la justice de son pays (son avocat l’a encore réaffirmé le 3 août dernier), est une mesure à la fois radicale, nécessaire et difficile. J’ai conscience que nombre de monarchistes, outre-Pyrénées ou dans d’autres nations, le soutiennent bec et ongles et n’approuveront pas ce que je dis présentement. Pourtant, je crois que la crise institutionnelle au centre de laquelle se trouve l’ancien roi ne doit pas venir se rajouter (ou en tout cas pas trop) à la crise socio-économique et sanitaire que connaît aujourd’hui l’Espagne. Juan Carlos le sait pertinemment, tout comme il sait que sa situation était intenable en raison des pressions du gouvernement socialiste. Il est également conscient du fait que le parfum de scandale qui l’entoure rejaillit fatalement sur son fils et successeur. C’est à la fois pour le pays et pour Philippe VI qu’il a agi de la sorte. Cela ne suffira probablement pas à éteindre l’incendie (et toute la lumière doit être faite sur son passé, quelle que soit l’issue de l’enquête le concernant). Il s’agit cependant d’une décision probablement inévitable et que je crois « positive » à moyen et long terme pour l’actuel monarque.

    4.jpgL’on prête à l’exécutif composite de Pedro Sánchez la volonté de renverser la monarchie pour installer une république – et, par conséquent, de s’appuyer sur les problèmes judiciaires de Juan Carlos pour y parvenir. C’est possible, même si je crois l’actuel chef du cabinet moins obsédé par la question que certains ne le disent. Bien entendu, Podemos ne se prive pas d’exploiter l’épisode et c’est « de bonne guerre ». En tout cas, il fallait s’y attendre. Toutefois, des changements institutionnels de cette ampleur demanderaient une vaste réforme constitutionnelle qui devrait nécessairement passer par plusieurs étapes : la rédaction d’un texte amendé, l’approbation de cette nouvelle loi fondamentale par une très large majorité des deux chambres du Parlement, une dissolution de ce dernier avec des élections générales anticipées à la clef, un nouveau vote parlementaire et, enfin, un référendum.

    5.jpgLa procédure est longue et complexe. Pedro Sánchez risquerait-il sa majorité actuelle pour complaire à Pablo Iglesias et aux siens ? S’aventurerait-il à porter la question devant les Espagnols, dont rien ne semble dire (contrairement à ce que certifient les républicains intransigeants) qu’ils soient vraiment en faveur de l’instauration d’une Troisième République ? Je n’en suis pas certain, même si l’avenir me démentira peut-être. Quoi qu’il en soit, une page se tourne pour l’Espagne. Une de plus depuis 2008. Les transformations à l’œuvre chez notre voisin pyrénéen à partir de cette date n’ont certainement pas encore produit tous leurs effets. Et rien ne dit que ces répercussions seront nécessairement bénéfiques aux forces politiques qui, aujourd’hui, tentent d’affaiblir l’État-nation espagnol à travers la monarchie.

    6.jpgNe nous y trompons pas, en effet : derrière le débat autour de Juan Carlos et de son fils se dissimule (bien mal) une volonté de déstabiliser l’Espagne telle qu’elle existe actuellement, notamment au profit des forces centrifuges qui la travaillent. L’on peut être un républicain sincère et opposé au fédéralisme ou à l’indépendance de la Catalogne (il y en a plus qu’on ne le croit souvent en Espagne, bien qu’ils ne soient pas majoritaires au sein du républicanisme) mais aussi comprendre ce qui se joue en ce moment. Philippe VI a encore du pain sur la planche, mais que Pedro Sánchez et Pablo Iglesias se méfient : rien ne leur garantit à eux non plus un futur radieux…

    Copyright@Frederic de Natal

    Tous mes remerciements à Nicolas Klein

  • TRIBUNE. Des ”risques majeurs sur le climat” : des ONG réclament l'abandon de l'accord entre l'Union européenne et le Me

    Des organisations environnementales estiment que la mise en application de cette entente aurait des effets terribles "sur les forêts, le climat et les droits humains".

    Conclu en grande pompe à l'été 2019 après 20 ans de discussions, l'accord commercial de l'UE avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) est aujourd'hui au point mort. Dès son arrivée fin 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a érigé le sujet en priorité

    Elle doit s'exprimer à ce sujet, mercredi 16 septembre. Dans cette tribune, des ONG de défense de l'environnement dénoncent les conséquences de cet accord sur les "écosystèmes" et les droits humains. Elles réclament à Emmanuel Macron des "actes", pour que "cet accord de commerce négocié entre l’Union européenne et le Mercosur soit rejeté par les Etats membres de l’UE et définitivement enterré." Elles s'expriment ici librement.

    Monsieur le président de la République,

    Le 2 juin 2017, alors que Donald Trump annonce que les Etats-Unis se retirent de l’accord de Paris, vous annoncez vouloir #MakeOurPlanetGreatAgain [Rendre sa grandeur à la planète]. Puis, lors du sommet du G20 à Osaka en 2019, vous déclarez "Je ne veux pas faire d’accords de commerce avec des gens qui ne suivent pas l’accord de Paris, qui ne respectent pas nos engagements en termes de biodiversité".

    Quelques semaines plus tard, en marge du G7 de Biarritz, sous la pression internationale due aux incendies qui ravagent l’Amazonie et d’autres écosystèmes précieux au Brésil et dans les pays voisins, vous reconnaissez que la France a "une part de complicité" dans les incendies et vous déclarez que vous ne signerez pas l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur "en l’état". Le 29 juin 2020, devant la Convention citoyenne pour le climat, vous annoncez que "c’est pour cela que sur le Mercosur, j’ai stoppé net les négociations, et les derniers rapports qui ont pu nous être soumis me confortent dans cette décision".

    Les impacts sociaux et environnementaux de l'accord

    A vous entendre, la France refuserait donc de signer tout accord de commerce qui ne respecterait pas l’accord de Paris et ne protégerait pas la biodiversité et les droits humains. Pourtant, le 2 juillet 2020, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, se félicite de la finalisation des négociations de l’accord entre l’UE et le Mercosur. Que croire ? C’est à n’y rien comprendre.

     

    Avec cet accord, l’Union européenne s’apprête à accorder un chèque en blanc aux multinationales pour faire exploser le commerce transatlantique entre ces deux régions, aux dépens de toute considération sociale et environnementale.

    Les signataires de la tribune à franceinfo

     

    Alors que nous attendons la publication dans les prochains jours du rapport de la commission d'experts mandatée par votre gouvernement en juillet 2019 pour évaluer les impacts sanitaires et environnementaux de cet accord, une nouvelle étude du CCFD-Terre Solidaire et de Greenpeace publiée récemment, dans le sillage de toutes celles déjà produites par les autres signataires de ce texte, détaille point par point les risques majeurs que l’accord UE-Mercosur fait peser sur le climat, la biodiversité et les droits humains.

    "Explosion des quotas de bœuf, de soja et d’éthanol importés"

    Les chiffres sont accablants et la menace que fait peser cet accord sur la transition de nos systèmes agricoles et industriels est réelle : explosion des quotas de bœuf, de soja et d’éthanol importés, pression massive sur les territoires autochtones et les écosystèmes, levée des droits de douane sur les pesticides, absence de toute contrainte à destination des entreprises, absence de mécanisme permettant aux populations affectées de contraindre ces mêmes entreprises multinationales à répondre de leurs impacts devant les tribunaux, manque de lignes rouges claires permettant de suspendre l’accord en cas de violations des droits humains ou de l’environnement…

     

    Les populations autochtones et les milieux naturels sont-ils quantité négligeable dans la relance européenne 'post-Covid' et son 'Green Deal' ?

    Les signataires de la tribune à franceinfo

     

    Alors même que 33 défenseurs de l’environnement ont été assassinés en Amazonie pour la seule année 2019 et que les incendies ne cessent de battre des records cette année, l’accord UE-Mercosur augmenterait encore davantage la pression sur les droits humains et les écosystèmes en Amérique latine.

    "Une alternative à l’actuelle politique commerciale européenne existe"

    Pour s’opposer à cet accord UE-Mercosur dont l’impact sur les forêts, le climat et les droits humains serait désastreux, des actes sont nécessaires. Monsieur le Président, vous devez vous y opposer et vous assurer que cet accord de commerce négocié entre l’Union européenne et le Mercosur soit rejeté par les Etats membres de l’UE et définitivement enterré.

    Une alternative à l’actuelle politique commerciale européenne existe. Elle repose sur le renforcement de notre souveraineté alimentaire, sur les circuits courts, sur l’adoption de normes sociales et environnementales universelles ambitieuses, sur des normes européennes et internationales contraignantes afin de s’assurer du respect des droits humains et de l’environnement par les entreprises multinationales qui, aujourd’hui, font leur loi de part et d’autre de l’Atlantique. Si, réellement, vous êtes #TousEcologistes, abandonnez l’accord.

    Retrouvez ci-dessous la liste des signataires : 

     

    Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente, CCFD-Terre Solidaire
    Jean-François Julliard, directeur général, Greenpeace France
    Gert-Peter Bruch, président, Planète Amazone
    Arnaldo Carneiro Filho, directeur, Sinapsis
    Fabien Cohen, secrétaire général, France Amérique Latine
    Maxime Combes, porte-parole, Attac France
    Sandra Cossart, directrice, Sherpa
    Olivier Dubuquoy, fondateur, ZEA
    Mathilde Dupré, codirectrice, Institut Veblen
    Magali Fricaudet, co-présidente,
    Aitec Perrine Fournier, chargée de plaidoyer “commerce et forêts”
    Fern Khaled Gaiji, président, Amis de la Terre France
    Nicolas Girod, porte-parole, Confédération paysanne
    Alain Grandjean, Président de la Fondation Nicolas Hulot
    Olivier Guichardon, président, Envol Vert
    Murielle Guilbert, secrétaire nationale, Union syndicale Solidaires
    Jonathan Guyot, co-fondateur, all4trees
    Glenn Hurowitz, CEO, Mighty Earth
    Karine Jacquemart, directrice générale, foodwatch France
    Aurélie Journée-Duez, présidente, Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
    Bertrand de Kermel, Président, Comité Pauvreté et Politique
    Bruno Lamour, président, Réseau Roosevelt
    Gilliane Le Gallic, présidente, Alofa Tuvalu
    Philippe Martinez, secrétaire général, CGT
    Charlotte Meyrueis, Directrice, Coeur de Forêt
    Benoit Monange, directeur, Fondation de l’Ecologie Politique
    Eléonore Morel, directrice générale, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
    Xavier Morin, président, Canopée
    Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale, Emmaüs international
    Marie Pochon, secrétaire générale, Notre Affaire à Tous
    Luc de Ronne, président, ActionAid France
    Sabine Rosset, directrice, BLOOM
    Emma Ruby-Sachs, directrice executive, SumOfUs
    Malik Salemkour, président, Ligue des droits de l’Homme (LDH)
    Arnaud Schwartz, président, France Nature Environnement
    Christine Soyard, membre du Bureau collégial, Fédération Artisans du Monde Pierre Tritz, président, Foi et Justice Afrique Europe
    Evrard Wendenbaum, président, Naturevolution

    Source : https://www.francetvinfo.fr/

  • Éphéméride du 30 octobre

    1997 : Succès du tir 502 d'Ariane V, à Kourou

     

     

     

     

     

    1757 : Naissance de Jean Cottereau, dit Jean Chouan  

     

    De Michel Mourre :

    30 octobre,ariane,chouan,jean cottereau,chenier,jean rostand,valéry,faizant,bainville"Chef royaliste français. Ancien faux-saunier, il avait reçu le surnom de Jean Chouan parce que, la nuit, il imitait le cri du chat-huant pour avertir ses hommes de l'approche des agents de la gabelle.

    Reconnaissant à Louis XVI de lui avoir accordé une grâce, il proclama ouvertement sa fidélité au roi, peu après le 10 août 1792, alors que les fonctionnaires du gouvernement révolutionnaire tentaient de procéder à un enrôlement militaire, à Saint-Ouen-des-Toits, près de Laval.

    L'année suivante, il fut, avec ses frères Pierre, François et René, l'un des premiers chefs du soulèvement populaire qui prit le nom de chouannerie. Il fit sa jonction avec l'armée vendéenne et fut tué au combat, ainsi que son frère François; l'aîné, Pierre, fut fait prisonnier par les Bleus et fut guillotiné à Laval en 1794.

    Seul René, le cadet, surnommé Faraud, survécut à la période révolutionnaire. Il mourut en 1846."  

    Son action personnelle est surtout remarquable a partir d’octobre 1793 : il rejoint l’armée des Vendéens à Laval; son intervention est décisive à la bataille de Croix-Bataille. On le retrouve lors de la "Virée de Galerne" et aux combats du Mans en décembre 1793.

    Il poursuit la guérilla dans la forêt de Misedon et sauve de nombreux prêtres; mais sa tentative pour sauver le prince de Talmont, entre Vitré et Laval, échoue. Ses deux sœurs sont également arrêtées et guillotinées par les républicains...

    30 octobre,ariane,chouan,jean cottereau,chenier,jean rostand,valéry,faizant,bainville

    Il mourut le lendemain...

      

    De l'Encyclopedia Universalis (extrait) :
     
    "Héros de la chouannerie, Jean Cottereau avait hérité son surnom de son père Pierre, sabotier et probablement faux saunier, se servant du cri de la chouette pour se faire reconnaître de ses complices. Il pratiquait le faux saunage avec ses frères François et René. En 1780, il fut poursuivi pour avoir d'abord rossé un nommé Marchois qu'il soupçonnait de l'avoir vendu aux gabelous, puis pour avoir tué à force de coups un agent de la gabelle. Il disparut à cette époque, peut-être engagé au régiment de Turenne sous un faux nom.

    Arrêté en 1785, il passe plusieurs années en prison. En 1792, à Saint-Ouen-des-Prés, non loin de Laval, il ameute les paysans lors d'une tentative d'enrôlement de volontaires, bouscule les gendarmes et constitue une bande qui va s'installer dans les bois de Misedon, pour combattre les ennemis de Dieu et du roi. Il joue un rôle actif dans la contre-révolution, favorise l'émigration. Sa tête étant mise à prix, il tente en vain, en mars 1793, de gagner l'Angleterre. En octobre 1793, il rejoint l'armée des Vendéens à Laval et participe aux combats jusqu'à la sanglante défaite du Mans, le 12 décembre 1793. Il se replie alors dans sa forêt de Misedon, où il continue la lutte sur un terrain qui lui est plus favorable que celui d'une bataille rangée..."

     

    Sur la Chouannerie, en général, et donc aussi sur Jean Cottereau :

       http://www.musee-vendee-chouannerie.com

     

    Et, dans notre album Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerres de Géants", voir la photo "Jean Cottereau (I/II)" et la suivante...

     

     

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    1762 : Naissance d'André Chénier

     

    Il sera guillotiné le 25 juillet 1794 (voir l'Éphéméride du 25 juillet, qui propose le beau poème de Robert Brasillach : "Oh, mon frère au col dégrafé...")

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    https://www.poetica.fr/categories/andre-chenier/

     

     

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    1794 : Création de l'École Normale Supérieure

             

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      http://www.ens.fr/

     

     

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    1834 : Inauguration du Pont du Carrousel   

     

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     http://paris1900.lartnouveau.com/ponts/pont_du_carrousel.htm

     

     

     

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    1871 : Naissance de Paul Valéry

     

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    "J'appelle européenne toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise aux disciplines et à l'esprit des Grecs."

     

    • "Proverbe pour les puissants : si quelqu'un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu'il ne commence à te mordre."  - Mauvaises pensées et autres 
     
     "Les esprits valent selon ce qu'ils exigent. Je vaux ce que je veux." - Mauvaises pensées et autres

     
    De Valéry sur Jacques Bainville, à l'occasion de sa mort :
     
    30 octobre,ariane,chouan,jean cottereau,chenier,jean rostand,valéry,faizant,bainville"...Plus j'ai connu Bainville, que j'ai connu assez tard, plus je me suis senti gagné. Cette parfaite et sobre courtoisie, la liberté remarquable de sa pensée, l'élégance qu'il avait de dissimuler l'énormité du travail qu'il accomplissait chaque jour, une absence charmante d'illusions et le goût de la vraie valeur dans les oeuvres et dans les hommes, me le rendaient toujours plus désirable à voir et à entretenir. J'en suis bientôt venu avec lui de l'estime à la sympathie et de celle-ci à l'amitié.

    On sait assez que je n'ai point qualité pour parler de l'historien qu'il fut. D'autres définiront l'excellence de son art et l'abstraite beauté de son travail. Je n'exprimerai que ma peine et je m'inclinerai avec le plus grand respect devant celle qui a tant lutté devant l'horrible mal et défendu jusqu'à la dernière heure, au-delà de l'espoir, une vie très précieuse et toute noble."

     

     http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/paul-valery

     

     

     

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    1894 : Naissance de Jean Rostand

     

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    Jean Rostand réalisant une manipulation sur un crapaud...
     
     
     
     

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    1997 : À Kourou, le deuxième tir d'Ariane V, le tir 502, est un plein succès

             

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Jean-Christophe Buisson continue d'alerter inlassablement sur ce qui se rapproche de plus en plus de l'épuration ethnique et du génocide en Artsakh :

    • "...La catastrophe humanitaire a débuté en #Artsakh. Si les Azéris refusent d'obéir aux injonctions d'ouverture du corridor de Latchine, le seul moyen de sauver ses 120.000 habitants #armeniens est d'établir un pont aérien jusqu'à #Stepanakert et son aéroport. Comme à Berlin en 1948..."
    • "...Pour avoir une petite idée de l'enfer vécu par les 120.000 Armeniens d'Artsakh, privés de tout lien avec le reste du monde par les barbares azéris, regardez ces images du + grand supermarché de la capitale, Stepanakert, désespérément vide. Il y a urgence VITALE à intervenir."
     
    (extrait vidéo 0'41)
     
     
    Un documentaire pour l'Arménie par CHRISTOPHE RAYLAT — KissKissBankBank

    https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/documentaire-pour-l-armenie

     

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    1. Un très intéressant article de MATTHEW KARNITSCHNIG sur Politico

    (l'article est en anglais mais une fenêtre s'ouvre, en haut à droite, permettant la traduction en français)

    https://www.politico.eu/article/rust-belt-on-the-rhine-the-deindustrialization-of-germany/

    (extrait)

    "Une tempête s'abat sur l’Allemagne, indiquant que la récession actuelle n'est pas seulement "technique", comme le disent les décideurs politiques, mais qu'elle est plutôt le signe avant-coureur d'un renversement fondamental de la situation économique menaçant de faire trembler l'Europe.. La capacité de l’Allemagne à attirer les investissements des entreprises a subi une baisse « alarmante » l’année dernière, lorsque plus de 135 milliards de dollars d'investissements directs étrangers sont sortis d'Allemagne et que seulement 10,5 milliards d'euros ont été enregistrés.. Les industries chimique et métallurgique, qui sont à la fois des consommateurs de haute énergie et des piliers de l'économie allemande, figurent parmi les secteurs qui ont choisi de déplacer les usines de production à l'étranger en raison de l'augmentation du coût de l'énergie et de l'incertitude des approvisionnements. Un des principaux problème est que les segments industriels les plus importants de l'Allemagne - des produits chimiques aux automobiles en passant par les machines - sont enracinés dans les technologies du XIXe siècle. Alors que le pays prospère depuis des décennies en optimisant ces marchandises, beaucoup d'entre elles deviennent obsolètes ou tout simplement trop chères pour être produites en Allemagne. À l'exception du fabricant de logiciels SAP, le secteur de la technologie en Allemagne est pratiquement inexistant. Peu présent sur l’IA, l’Allemagne ne se classe que 8e dans l'indice mondial de l'innovation. La formule qui a fait de la puissance industrielle de l’Allemagne en Europe – une main-d’œuvre hautement qualifiée et des entreprises innovantes alimentées par une énergie bon marché – s’est effondrée. Qui plus est l’Allemagne avance vers une falaise démographique qui laissera ses entreprises sans les ingénieurs, les scientifiques et les autres travailleurs hautement qualifiés dont elles ont besoin pour rester compétitives sur le marché mondial: Au cours des 15 prochaines années, environ 30 % de la main-d’œuvre allemande atteindra l’âge de la retraite. À un moment donné, les Allemands se réveilleront face aux dangers auxquels ils sont confrontés. La question est de savoir s'ils le feront avant qu'il ne soit trop tard pour faire quoi que ce soit à ce sujet..."

    Image

     

    1 BIS. Mais, pendant ce temps, nos ennemis allemands n'oublient pas qu'ils sont... nos ennemis ! Pascal Perri dénonce :

    "...Une fondation allemande finance en France des structures anti nucléaires comme Réseau Action Climat, Oxfam, GreenPeace, WWF, les Amis de la Terre, Sortir du nucléaire. Pire cette fondation allemande est invitée par EELV pour lancer la contre offensive anti nucléaire en  France !..."

    https://twitter.com/PhilippeMurer/status/1680818778148335617?s=20

     

    3. D'accord avec Jean Messiha :

    "Le seul racisme qui pourrit la France est le racisme envers la France. A chaque fois que l’on marque fanatiquement sa différence de la France tout en y vivant, on est raciste. Ainsi les racistes sont ceux qui haïssent tellement la France qu’ils font tout pour ne point y ressembler..."

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    4. Les éoliennes "patriotes" ? Alors que cette soi-disant énergie - une vraie calamité à tous points de vue... - nous livre pieds et poings liés à l'impérialisme chinois ! PPEEBP / #StopEolien a très bien répondu à l'insanité de "Parc Eolien en Mer de Saint-Nazaire", montrant une éolienne peinte en "bleu, blanc, rouge", avec le commentaire suivant :

    "Bon 14 juillet à tous  Pour l'occasion nous testons un nouveaux look pour les 80 éoliennes du #ParcEolienEnMerStNazaire. Patriote jusqu'au bout des pâles ! Qu'en pensez-vous ?"
     
    Réponse aussi juste que musclée de PPEEBP / #StopEolien  :
     

     

    5. PÉTITION POUR L'ANNULATION DE LA NOMINATION DE FIONA SCOTT MORTON EN TANT QU'ÉCONOMISTE EN CHEF EN CHARGE DE LA CONCURRENCE AU SEIN DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

    (lafautearousseau a signé...)

    https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-annulation-nomination-fiona-scott-morton/212001

    Image

     

    6. D'accord avec Verlaine (sur tweeter) : l'homme et ce qu'il fait, cela mérite le respect !

    Verlaine

    "Bravo à Stéphane Frère, maire de Bonnesvalyn, village de 250 habitants dans le sud de l'Aisne, qui a entamé un périple de 750 km à vélo entre Nice (Alpes-Maritimes) et le Vatican pour collecter 70.000€ afin de rénover l’église communale... RESPECT  !"

    Image

     

    7. SOS CALVAIRES nous convie tous pour un évènement qui aura lieu la semaine prochaine, et nous demande de "rester connectés" : c'est noté !

    "Très prochainement, vivez une grande aventure avec @soscalvaires !"

    (extrait vidéo 0'14)

    https://twitter.com/soscalvaires/status/1680670707535978496?s=20

     

     

    À DEMAIN !

  • Mai 68 • Les acteurs de la contestation [2]

    Guerre contre eux-mêmes ... 

     

    Les auteurs de Génération. Les années de rêve, Hervé Hamon et Patrick Rotman, ont dressé une longue liste des protagonistes de Mai 68. Nous reprenons ce qu’ils disent du milieu familial et social de chaque acteur.

    Jeannette Pienkny 

    Jeannette Pienkny, qui était la seule femme membre du bureau national du Mouvement de la jeunesse communiste au moment du XIVème Congrès du P.C.F., qui eut lieu au Havre en juillet 1956. Vingt ans plus tôt son père arrive en France. « Juif polonais, né à Lodz, il fut dirigeant de la Jeunesse communiste. Repéré par la police, il fuit en Allemagne, milite au P.C., que Hitler entreprend de démanteler. Arrêté durant un meeting, il est condamné, incarcéré. À peine libéré, il gagne Paris. À la déclaration de guerre, comme beaucoup d’immigrés d’Europe de l’Est, il s’engage. Il est fait prisonnier, revient en 1945. Jeannette ne découvre qu’alors son père. Elle a sept ans. Les souffrances et les déchirements intérieurs s’agrippent au cœur comme l’étoile jaune s’accroche à la poitrine : descentes de la milice, camps de réfugiés, ballottements d’autant plus effrayants qu’incompréhensibles. […] Chez les Pienkny, on parle yiddish ; la mère est couturière à domicile, le père ne ʽʽfaitʼʼ plus de politique, mais il en parle du matin au soir. Cet étrange assemblage d’éducation communiste et de culture juive – non religieuse – est au début des années cinquante le terreau commun de la bande que fréquente Jeannette. […] Pour ces jeunes juifs, l’antifascisme est incarné par le parti communiste. »[1] 

    Michèle Firk 

    L’une des grandes amies de Jeannette Pienkny s’appelle Michèle Firk : « Juive comme cette dernière – sa famille avait fui les pogroms d’Europe orientale au début du siècle –, elle a connu les persécutions raciales de la guerre. […] À dix-neuf ans, en 1956, elle prend sa carte du parti communiste ; mais son besoin d’action, son dégoût viscéral devant les horreurs de la guerre d’Algérie la détournent d’un engagement trop timoré à ses yeux. Elle entre dans les réseaux de soutien au F.L.N. »[2]

    Jean Schalit 

    Jean Schalit a des origines russes « mais son arrière-grand-père était le secrétaire de Théodore Hertzl, le fondateur du sionisme – d’ailleurs il fut l’un des douze pionniers qui émigrèrent en Palestine à la fin du XIXème siècle. […] Une branche de la famille a réussi dans la presse et possède la Société parisienne d’édition qui publie Bibi Tricotin, les Pieds nickelés, l’almanach Vermot. Mais le père de Schalit, par esprit d’indépendance, préférait travailler dans un journal économique, L’information. Homme de gauche, il a collaboré au cabinet de Léon Blum en 1936. Après la guerre, la Résistance, il dirige une publication de la C.G.T. […] En 1952, la police soviétique ʽʽrévèleʼʼ que des médecins voulaient assassiner Staline. Le compagnon de route se rebiffe ; il ne croit pas un mot de ce complot des ʽʽblouses blanchesʼʼ où les praticiens accusés ont surtout le défaut d’être juifs. Il s’éloigne du communisme au moment où son fils Jean, quinze ans, s’en approche. […] Communiste de marbre, il n’hésite pas à vendre, seul, LʼHumanité aux portes de l’institut d’études politiques où il est admis à la rentrée universitaire de 1956. Les chars russes tirent sur les ouvriers de Budapest, mais il reste fidèle comme un roc. […] Bientôt propulsé au bureau national de lʼU.E.C., il est chargé du journal Clarté »[3], qui est l’organe de la branche étudiante du PCF. 

    Serge July 

    Serge July, qui n’est pas adhérent à lʼU.E.C., est cependant un lecteur assidu de Clarté. Il a pour meilleur ami René Frydman, qui est étudiant en médecine. « July et Frydman se connaissent depuis le lycée Turgot, où ils étudiaient ensemble, et sont demeurés très liés. […] Imitant la moitié de leur classe, ils suivent les initiatives du M.R.A.P., un mouvement contre le racisme particulièrement actif dans leur quartier où les élèves d’origine juive sont nombreux – les parents de Frydman, immigrés de Pologne, se sont établis dans la confection. Le père July, lui, est un ingénieur des Mines, radical-socialiste, libre penseur et sceptique, qui n’essaie pas d’inculquer à son fils une quelconque orthodoxie politique. Pas plus que sa mère, catholique bretonne qui travaille chez Lelong, un atelier de haute couture. C’est elle qui l’élève, ses parents étant séparés. »[4] 

    Roland Castro 

    Roland Castro, né en 1940 à Limoges, étudiant aux Beaux-Arts et militant au Parti socialiste unifié (P.S.U.), se rappelle avoir dit, à propos du départ de Pierre Mendès France de la fonction de président du Conseil, en 1955, « lui qui est juif d’une lignée de juifs espagnols et grecs : eh oui, ils triomphent. Ils ont flanqué dehors le petit juif qui les dérangeait tant. Mais les petits juifs, tôt ou tard, rentrent par la fenêtre...ʼʼ »[5] Son père est « issu de la diaspora juive espagnole installée en Grèce, est né à Salonique. Mais, encore jeune homme, il émigre en France où il pénètre avec de faux papiers. Devenu représentant de commerce, il épouse à Lyon une juive grecque également de Salonique. Amoureux de son pays d’accueil, il s’engage en 1939 »[6] du côté de la France contre l’Allemagne nazie. Ania Francos, qui est la « fille d’un père russe et d’une mère polonaise, cachée de famille en famille durant lʼOccupation, faisait partie de la bande d’adolescents juifs qui se retrouvaient, le samedi et le dimanche, place de la République. »[7]  (Dossier à suivre)  

    [1]  Ibid. p. 48-49.

    [2]  Ibid., p. 52.

    [3]  Ibid., p. 53.

    [4]  Ibid., p. 127.

    [5]  Ibid., p. 76.

    [6]  Ibid., p. 119.

    [7]  nIbid., p. 89.

     

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "L’Union européenne, avec ses commissaires à la mondialisation, n'est pas sans rappeler l’Union soviétique avec ses commissaires à la collectivisation ! Si rien ne change, les productions des #agriculteurs français vont être remplacées par des productions mondiales ou de synthèse. Nous marchons sur la tête !..."
     
    (extrait vidéo 6'19)
     
     
    L'émission complète (59'46) toujours avec la présence, sur le plateau, de l'excellent Paul Mougenot, agriculteur dans l'Aisne et porte-parole de la Coordination rurale, que l'on peut appeler "l'homme de l'année" (ou "la découverte", au choix...)
     

     

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    Un raté complet pour Gabriel Attal !

    L'édito de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1 :

    (extrait vidéo 3'41)

    https://x.com/vtremolet/status/1752599327325786288?s=20

    "Gabriel Attal a saupoudré son texte de mots agréables à la droite - la souveraineté, l’autorité, débureaucratiser, libérer, délivrer - mais ces condiments sémantiques n’ont pas réussi à donner de goût à ce plat sans saveur. C’était une forme tempérée et juvénile de technocratie...
    C'est un retour sage et souriant en Macronie..."
     
     
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    1. Finalement, même si les choses sont très complexes, elles se ramènent, au fond, à un essentiel très simple... de Guillaume Bigot :

    "L’Union Européenne, c'est un délire de technocrates francais qui a mal tourné..."

    (extrait video 0'51)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1752067496180617253?s=20

     

    2. Dans Challenge... Destinus, la start-up qui arme secrètement l’Ukraine en drones militaires (extrait de l'article de

    EXCLUSIF - Connue pour ses projets de drones hypersoniques, la start-up suisse Destinus livre depuis 2023, dans le plus grand secret, des centaines de drones militaires à l’Ukraine. Son fondateur Mikhail Kokorich, qui vient de renoncer à sa citoyenneté russe, va installer le groupe en France. Révélations.

    DESTINUS

    Comme le dieu romain Janus, Destinus a deux visages. Le premier, largement médiatisé, est celui d’une start-up prometteuse, basée en Suisse, qui veut développer des drones et avions hypersoniques (vitesse supérieure à Mach 5), à la fois pour les marchés cargo et passagers. L’autre visage, que Challenges révèle aujourd'hui, était jusqu’à présent resté dans l’ombre : depuis l’année dernière, Destinus, fondé par l’entrepreneur d’origine russe et opposant anti-Poutine Mikhaïl Kokorich (qui vient de renoncer à sa citoyenneté russe), est également un des principaux fournisseurs européens de drones militaires à l’Ukraine...

    Le drone Eiger de Destinus

    Eiger, un prototype de drone de la start-up Destinus. Dans le plus grand secret, le groupe livre des centaines de drones à l'Ukraine depuis 2023

     

    3. D'Éric Zemmour, dans Var Matin :

    Ne laissons pas mourir notre agriculture et nos agriculteurs. Chaque fois que l’un d’entre eux met fin à ses jours, c’est le pays entier qui s’enfonce dans le déclin. La révolte en cours nous concerne tous. Lire ma tribune sur la colère des agriculteurs" : 

    https://www.varmatin.com/opinion/tribune-eric-zemmour-la-revolte-des-agriculteurs-nous-concernent-tous-899420

    Image

     

    4. De La Ligue des Animaux...

    "L'abandon et la maltraitance animale ont des conséquences dévastatrices. À tous les décérébrés qui perpètrent ces actes irresponsables, voici les résultats de vos actions : la création de souffrance et la destruction de vies innocentes."
     
    (extrait vidéo 0'41)
     

    ... dont Goldnadel est l'avocat :

    "Fier d’être l’avocat de la LDA. Maltraitons judiciairement les maltraitants. La bestialité n’est pas animale..."

    Dès 1950, le pape Pie XII rappelait que "le monde animal, comme toute la création, est une manifestation de la puissance de Dieu, de sa sagesse et de sa bonté, et comme tel, mérite le respect de l'homme. Tout désir inconsidéré de tuer des animaux, toute inhumanité, toute cruauté ignoble envers eux doivent être condamnés."
     

     

    5. (Dans Figaro Vox, extrait de l'article du Professeur Emmanuel Sapin) IVG dans la Constitution : "Une grave menace pour la clause de conscience des soignants"

    TRIBUNE - L’inscription de l’IVG dans la Constitution pourrait menacer la liberté des soignants de ne pas pratiquer ce type d’opération, alerte Emmanuel Sapin, professeur en chirurgie pédiatrique et néonatale. Dans ce contexte, il appelle à consacrer la clause de conscience dans la loi fondamentale.

    Le professeur Emmanuel Sapin, chirurgien pédiatrique et néonatal, est à l’initiative d’un nouvel appel à tous les soignants : « Défendons notre clause de conscience. »

    "Le projet de loi visant à inscrire dans la Constitution que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse » sera examiné à l’Assemblée nationale le 30 janvier 2024.

    En l’état de sa rédaction, ce projet est muet sur les conséquences de cette évolution sur la protection de la clause de conscience qui vise à garantir aux professionnels de santé le droit de refuser de participer à la réalisation d’un acte contraire à leurs convictions personnelles, professionnelles ou éthiques.

    Le recours à sa conscience est une liberté essentielle de toute personne exerçant une profession avec responsabilité. Dans la loi de 1975 autorisant l’IVG, l’article L.2212-8 du code de la santé publique permet au médecin et au personnel soignant de refuser…"

    Le professeur Emmanuel Sapin.
     
    Le professeur Emmanuel Sapin. Fabien Clairefond

     

    6. Un extrait vidéo qui fait plaisir, posté sur tweeter par Gilbert Collard avec ce court commentaire :

    "À Bergerac, un prêtre bénit le convoi des #AgriculteursEnColère : bravo à ce curé ! Sans les paysans, pas de pain quotidien !"
     
  • Le Roi, vite ! Ce n'est pas nous qui le disons : Robin de La Roche l'écrit dans Boulevard Voltaire ...

    Royal_Standard_of_the_Kingdom_of_France-565x250.pngQui sert son pays plus honorablement ? La Reine d'Angleterre qui a donné sa vie entière à son royaume, ou Hollande qui enfonce le pays, le ridiculise à l'international, Sarkozy mis en examen, etc. etc. ?

    La mise en examen de Nicolas Sarkozy est un triste événement. Le sentiment était étrange durant l’entretien de mercredi soir d’entendre un justiciable mis en examen se faire donner du « Monsieur le Président », comme le veut la courtoise tradition républicaine.

    Si le titre perdure même après la fin du mandat, c’est donc bien qu’un peu de la dignité de la fonction continue de s’incarner dans les anciens locataires de l’Elysée. Or, cette dignité se trouve désormais mêlée à de sales soupçons de corruption et de malversations financières. Bref, quelques péchés liés à l’obtention ou à la conservation de la richesse et du pouvoir.

    Or, il existe une solution parfaite – et éprouvée pendant des siècles – pour s’assurer qu’un chef d’Etat ne soit soumis à aucune tentation : il suffit qu’il soit assuré de sa position de Chef d’Etat jusqu’à la fin de ses jours et qu’il soit entièrement entretenu par la nation, lui garantissant un niveau de vie très élevé.  

    J’entends évidemment le choeur des cerveaux lavés par deux siècles de ripoublique crier immédiatement « dictature ! ». C’est fort mal connaître l’histoire de France. Un roi, c’est au contraire la garantie donnée au peuple d’avoir un homme entièrement voué à la nation, qu’il incarne.
     
    Il reste l’aspect financier, dont on nous rebat les oreilles pour tenter de convaincre qu’ »un roi, ça coûte extrêmement cher ». La réalité va vous surprendre. Selon un document de l’Assemblée nationale, l’Elysée dispose en 2014 d’un budget de 101,7 millions d’euros. Selon le Conseil Constitutionnel, l’élection présidentielle, à elle seule, coûte plus de 200 millions d’euros au contribuable. S’il me reste encore quelques notions d’algèbre, le Président de la République, sur 10 ans, coûte donc : 2 élections + 10 années de fonctionnement = 2×200 millions + 10×100 millions =1,4 milliard d’euros, dans le bas de la fourchette. En vérité, c’est même plus. Comparons maintenant avec la monarchie la plus flamboyante d’Europe : le Royaume-Uni. Chaque année la reine et son mari se voient allouer un budget de fonctionnement de 30 millions d’euros. Quant au Prince Charles, il subvient à ses besoins grâce aux revenus de son duché des Cornouailles, avec ses 50.000 hectares loués, ce qui lui fait environ 20 millions d’euros de revenus, sans un penny provenant du budget de l’Etat !Et ce n’est pas fini ! La famille royale reverse au Trésor Public environ 200 millions de livres provenant des bénéfices des domaines royaux (des milliers d’hectares), y compris des subventions de Bruxelles au titre de la politique agricole commune !Coût brut de la couronne britannique sur 10 ans : 390 millions d’euros, c’est à dire moins d’un tiers du coût du Président en France.
     
    Et qui sert son pays plus honorablement ? La Reine d’Angleterre qui a donné sa vie entière à son royaume, ou Hollande qui enfonce le pays, le ridiculise à l’international, Sarkozy mis en examen, etc. etc. ?Il est des clichés qu’il est bon de revisiter.
     
    Source : Boulevard Voltaire , le 8 juin 2014
  • Des selfies, des tweets : halte au patriotisme des bisounours

     

    Une humeur justifiée de Théophane Le Méné*            

    Le gouvernement invite les Français à « Faire un selfie (ou une photo) en bleu blanc rouge et à le publier sur les réseaux sociaux avec le hashtag #FiersdelaFrance ». Une communication jugée indécente par Théophane Le Méné. Sur le fond, notons que lui aussi critique « ce monde où tout ce qui n'est pas festif est suspect », Ainsi est-il sur la même ligne qu'Alain de Benoist. (Cf. note précédente). Qui, d'ailleurs, est aussi la nôtre. LFAR

    Mené.pngOn se pince pour y croire. On nous avait pourtant intimé de ne plus le brandir, de ne plus s'en réclamer. Les meetings politiques s'en tenaient à distance, les bâtiments officiels l'arboraient avec une certaine pudeur et lui accolaient le cache sexe de l'Union européenne ; on en usait dans les matchs de football comme on pète dans la soie. C'est qu'à lui seul, ce morceau de tissu tricolore désignait tout à la fois le rance, l'intolérance, le fascisme, l'égoïsme ; un objet gigogne dans lequel chaque maux avait sa place et dont le porte-étendard ne pouvait être qu'un beauf au ventre proéminent et à l'intelligence nécessairement absente. A moins qu'il ne soit militaire - même engeance et ascendance forcément nauséabonde.

    Mais tout cela c'était avant. Avant un 13 novembre qui aura vu des fils et des filles de France gésir dans le sang, précisément parce qu'ils étaient Français. Depuis ce jour, voici que le drapeau de France claque au vent. Que les chalands se l'arrachent. Que les fenêtres pavoisent. Que les réseaux sociaux s'en drapent. Que le bleu, le blanc, le rouge ressuscitent un pays frappé d'achromatie par des années de promotion de haine de soi et de déconstruction du roman national. Dans la brume qui recouvre aujourd'hui la France, il n'y a bien que ces pigments que l'on distingue. Mais puisque la raison ne doit jamais céder le pas à l'émotion, on ne peut s'empêcher de penser que ceux qui nous somment aujourd'hui de brandir la flamme sont les mêmes qui furent à la manœuvre pour l'éteindre, des années durant. Alors on se demande légitimement si tout ceci n'est pas qu'un artifice quand bien même on voudrait prêter à nos dirigeants - et parce que les circonstances exceptionnelles l'exigent - un peu de bonne fois et un retour au bon sens.

    Il est malheureusement permis de douter lorsque l'on s'attarde sur l'abondante communication gouvernementale faite autour de l'oriflamme. Chacun est ainsi appelé à déployer un drapeau français à sa fenêtre, à en faire un « selfie » et le publier sur les réseaux sociaux. Entre injonction de faire et de paraître, patriotisme sur commande, spectacularisation du recueillement et indécence extraordinaire, on rirait de ces consignes absurdes qui ne reflètent que trop la vacuité des donneurs d'ordre et l'insignifiance qu'ils accordent à ce symbole autant qu'à ce drame - si le contexte le permettait. Car ces moments tragiques de l'Histoire n'appellent aucune autre attitude que celle de se tenir, simplement, stoïque, priant pour les uns, méditant pour les autres ; grave, digne, sérieux, soucieux de communier à la souffrance des proches sans en tirer le moindre bénéfice narcissique ; veillant des corps dont l'inanité et l'altération nous rappellent plus que jamais notre attraction irrésistible à l'humus, à ce qui a étymologiquement donné l'homme et l'humilité. Mais dans ce monde où tout ce qui n'est pas festif est suspect, est-il encore quelques tragédies qui puissent échapper à la clownification, à la Gorafication, à la Jawadisation ?

    Théophane Le Méné     

    * Parue dans le Figaro. Théophane Le Méné est journaliste.

  • SOCIETE • La plèbe du Net veut du sang. Tout savoir, tout dire… mais pour quoi faire ?

     

    Telle est la question que Benoît Rayski pose dans Causeur et à laquelle, selon nous, il répond fort bien.

    « L'ère de la transparence » ou « l'ère du vide » ? Il est bien vrai que le Net peut être les deux. Et beaucoup plus souvent le vide que la transparence. Et aussi - parce que la transparence n'est pas en soi une valeur - la vulgarité, l'impudeur et le sang. Et c'est d'ailleurs pourquoi, soit dit en passant, cette ère de la communication universelle qui serait censée élever, rapprocher, uniformiser, pacifier la planète entière, nous paraît bien suspecte d'être fort incapable de tenir ce genre de promesses. Elle pourrait bien être le contraire de ce qu'il est commun de dire et de croire à son sujet ... Reste que le Net peut aussi servir à la diffusion de contenus utiles. Et que ceux qui ont ou croient avoir quelque chose à dire dans cet ordre d'idées se doivent de s'en servir. C'est pourquoi Lafautearousseau existe et tente de servir non l'individualisme contemporain, mais son pays, la France, et un projet politique, une France royale. LFAR  

     

    Dans les arènes de Rome, la plèbe voulait du sang. Et on lui en donnait à flot pour étancher sa soif. Dans les arènes modernes, c’est-à-dire sur le Net, la plèbe veut la même chose. Une différence de taille : au Colisée ils étaient quelques dizaines de milliers, sur la toile ils sont quelques dizaines de millions. Et la aussi il faut que ça saigne. Tout le monde à poil ! On appelle ça la vérité toute nue. On veut tout savoir. Et en même temps on se shoote au « on nous cache tout, on nous dit rien ».

    La démocratie de l’instantané, celle du clic et du clip, n’a pas été conçue en effet pour faire travailler le cerveau. La toute dernière contorsion du Net concerne Robert Capa. Des chercheurs – en d’autres temps on aurait dit des fouille-merde – ont longuement enquêté sur le plus célèbre photographe de tous les temps. Et ils ont trouvé ce qu’ils voulaient. Capa n’a pas dit la vérité ! Oh joies ineffables ! Le photographe affirmait avoir passé une heure trente sur les plages du débarquement en 1944 : il ne serait resté en réalité que trente minutes sur le sable normand. Qu’est-ce qu’on est content… Capa disait avoir pris une centaine de clichés : dix ou douze seulement après enquête. On est très, très content. Car le minus lobotomisé scotché à son écran adore quand quelqu’un d’illustre est convaincu de mensonge. Ça met les géants à la portée du nain qu’il est.

    Autre révélation alléchante qui date d’il y a quelque temps. La « vérité » sur une photo aussi célèbre que celles du débarquement. Le cliché du « Baiser de New York ». Prise le jour de la victoire en mai 1945 l’image montre un marin américain en train d’embrasser goulument sur la bouche une jeune et jolie infirmière renversée en arrière. Honte aux symboles !

    Des années, des dizaines d’années après, des chercheurs ont dénoncé l’horreur qui se cachait derrière cette photo. L’infirmière n’était pas consentante : le marin l’avait embrassée sans lui demander son avis. Quasiment un viol ! De quoi se pourlécher les babines. L’infirmière devenue une très vieille dame n’a quand même pas déposé plainte. Sur le Net, cette grandiose affaire a eu autant de succès que l’histoire concernant Robert Capa. On appelle ça « l’ère de la transparence ». Le sociologue Gilles Lipovetsky la définit très bien : « l’ère du vide ». 

    Benoît Rayski  Causeur

    * Photo: Pixabay. 

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    L’ère du vide : Essais sur l’individualisme contemporain  4.8 �toiles sur 5 Prix : 8,40 €

     

  • L’idéologie trans

     

    Par Mathieu Bock-Côté

    Cette analyse*, remarquable dans sa brièveté, ne néglige pas le cas particulier, la marge. Mais elle se porte immédiatement vers le général, le social, la norme. Et, comme nous-mêmes ici, Mathieu Bock-Côté ne renonce pas aux fondamentaux : la nature humaine, la nature politique et sociale, la nature tout court, vainement niées par l'idéologie moderne ou postmoderne.  LFAR     

     

    2760774407.2.jpgDepuis quelques années, la société occidentale s’est ouverte à la réalité des transsexuels.

    Elle cherche à comprendre ceux qui se sentent étrangers à leur corps et qui croient être d’une autre identité sexuelle que celle qu’on leur a reconnue à la naissance.

    Table rase 

    Mais de ce souci légitime et nécessaire pour les trans, nous sommes en train de basculer dans l’idéologie trans. C’est-à-dire qu’on entend appliquer la grille de lecture trans à l’ensemble de la société.

    Ce glissement est inquiétant.

    On l’a encore constaté ces derniers jours avec une histoire qui nous vient de Colombie-Britannique.

    D’abord les faits : Kori Doty refuse de se considérer comme homme ou femme. C’est une chose.

    Mais il est manifestement en croisade. Comme nous l’apprenait la CBC, il lutte pour que son enfant ne soit inscrit ni comme garçon ni comme fille, sur les documents officiels. Pour l’instant, il y est parvenu sur sa carte d’assurance-maladie.

    À terme, il aimerait donner ce droit à tous les parents.

    Son objectif avoué : élever son enfant dans l’indifférenciation sexuelle.

    Un jour, l’enfant décidera s’il est un garçon ou une fille. Mais pour l’instant, il préfère lui imposer une identité flottante, désincarnée.

    Précisons qu’à ce qu’on en sait, l’enfant ne semble témoigner d’aucun trouble de l’identité sexuelle. C’est le parent qui décide explicitement de lui imposer son idéologie et sa vision du monde en prétendant le libérer de la pression étouffante de la société.

    Et pourtant, des cas semblables risquent de se multiplier dans les années à venir. On y verra un symptôme de la diffusion de la théorie du genre, qui se prétend scientifique.

    Cette théorie repose sur l’idée suivante : le masculin et le féminin sont de pures constructions sociales artificielles. Entre le sexe biologique et l’identité sexuelle d’une personne, le lien serait ténu, pour ne pas dire inexistant.

    La théorie du genre ne se contente pas de dire que la définition du masculin et du féminin varie au fil des époques, ce qui va de soi : elle veut simplement abolir cette distinction.

    L’individu, quel qu’il soit, devrait pouvoir choisir son sexe. Ainsi, il pourrait décider intégralement de son identité, sans que la nature ou la culture s’en mêlent. Il se définira seulement par son désir et ses fantasmes.

    C’est le fantasme effrayant de la table rase.

    Nature

    Autrement dit, on prend désormais la marge pour la norme. Mais si c’est une chose de respecter les marges, c’en est une autre de les prendre pour modèles. Grâce à l’État, et peut-être demain, grâce à l’école, on veut imposer l’idéologie trans au commun des mortels.

    Mais on oublie que la nature humaine n’est pas qu’un amas de préjugés.

    À de très rares exceptions, souvent dramatiques et qui méritent évidemment notre sympathie et notre soutien, être homme ou femme va de soi, ce n’est pas un choix, c’est même un fait de nature aussi insurmontable qu’absolument évident.

    La nature humaine est sexuée et cela fait sa beauté. À vouloir arracher l’individu à la nature humaine, à terme, on le détruira. 

    * Journal de Montréal, 4.07

    Mathieu Bock-Côté

  • Un Marocain, soutien du mystérieux Emmanuel Macron

    Patrick Drahi et Emmanuel Macron.  © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

     

    peroncel-hugoz 2.jpgAu fil du psychodrame présidentiel français qui, tous les cinq ans, dresse une moitié des Français contre l’autre moitié, on ne compte plus, cette année, les faits importants qui sont passés quasi inaperçus du public, emportés par le tsunami informatif déversé sur l’Hexagone…

    Cette information, par exemple, sur le soutien apporté par un Marocain à la campagne de l’énigmatique Emmanuel Macron. Né en 1977 au sein d’une famille de la bourgeoisie catholique nordiste mais lui-même intellectuellement proche du fameux philosophe existentialiste protestant, Paul Ricoeur (1913-2005), M. Macron, ancien financier de haut niveau à la Banque Rothschild (comme jadis le président Georges Pompidou, successeur à l’Elysée du général de Gaulle) fut aussi ministre du gouvernement hollando-socialiste. Néanmoins, il a déclaré qu’il n’était « pas socialiste » et il est allé jusqu’à regretter la décapitation du roi Louis XVI (1793), avant de condamner en Algérie la colonisation de ce pays par la France (1830-1962)… De quoi désarçonner plus d’un électeur… 

    Naissance au Maroc

    Des responsables politiques de divers bords, de coûteuses « lettres confidentielles », et quelques bonnes langues parisiennes, tiennent que M.  Macron, lors de son passage aux affaires financières, s’est lié avec Patrick Drahi, capitaliste international, né à Casablanca en 1963 et désigné récemment, dans un de ces classements universels dont raffolent les Nord-Américains, comme « la 57e fortune mondiale ». En France, M. Drahi est surnommé « le champion des câblo-opérateurs » et il passe pour avoir commencé sa fulgurante ascension dans une modeste structure de Cavaillon (Vaucluse).

    Lycée Lyautey

    Une fortune récente réunie donc par ce fils d’une famille marocaine autochtone de la classe moyenne éduquée, qui ne quitta sa terre natale que lorsque le jeune Patrick eut 15 ans, après avoir été formé au Lycée Lyautey. Comme un certain nombre de lignées israélites du Maroc, les Drahi partirent alors pour la France, puis pour Israël, dont Patrick a le passeport, doublé d’une carte de résident suisse, avec des affaires immatriculées dans l’île anglo-normande de Guernesey, à Amsterdam, au Luxembourg, etc., etc. L’organigramme de « l’empire Drahi », publié par l’indiscret hebdo parisien Le Canard Enchaîné, en octobre 2015, en a impressionné plus d’un à la City londonienne, à Wall Street, à Paris et Casablanca. Le turbulent Arnaud Montebourg, franco-algérien et alors ministre socialiste, s’était publiquement alarmé des tentacules de l’énorme « fortune Drahi ». Cela tomba à plat. 

    Une vingtaine de médias

    Bien en vue dans cette prospère corbeille, une vingtaine d’influents titres de presse français qui ont mené sans relâche une fervente campagne pour le candidat Macron, de la chaîne de télévision BFM au quotidien Libération, de Radio Monte-Carlo à l’Express. A l’origine, spécialiste des télécoms, M. Drahi, aussi discret qu’austère ne prend guère la parole que pour dire son admiration du système social états-unien où les salariés n’ont droit qu’à deux semaines de congés payés (contre cinq en France) ou bien pour confier qu’il passe tous ses weekends avec sa femme, une Syrienne chrétienne orthodoxe et leurs enfants.

    Une France mal en point

    Si les Français, le 7 mai, confirment les prévisions des sondages, en portant Emmanuel Macron à l’Elysée, le nouveau chef de l’Etat aura besoin plus que jamais de tout le soutien de la « presse Drahi » pour l’aider à essayer de sortir la France de l’ornière où elle est tombée peu à peu depuis plus de 10 ans, sous les présidences Sarkozy et Hollande : perte de près de 2 millions d’emplois industriels; richesse industrielle tombée à 12% du produit intérieur brut, contre 20% naguère ; dette internationale abyssale représentant maintenant une année entière du revenu national ; une armée de moins en moins bien équipée et piétinant dans sa lutte contre Daech, du Proche-Orient à l’Afrique noire via la France même ; enfin, un peuple politiquement divisé et doutant de plus en plus de lui-même, de son histoire, de son avenir. Des Jeanne d’Arc ou des de Gaulle ne surgissent pas à chaque génération…   •     

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 05.05.2017

  • Nouvelles du blog ♦ A propos des publications de lafautearousseau, pour mettre nos pendules à l'heure

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    Quelques informations concernant notre fonctionnement et nos nouveautés :

    ♦ Les lundis de Louis-Joseph Delanglade (politique intérieure et extérieure généralement alternées) vous sont proposés de façon hebdomadaire. Vous pouvez consulter les chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delangladeouvrant le nouveau site où elles se trouvent regroupées. (Page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    ♦ Le Journal inédit de l'année 14, de Jacques Bainville, est mis en ligne au quotidien. Il se continuera jusqu'à la fin de cette année. A ne pas manquer ! Nous réunirons ensuite l'ensemble, de sorte qu'il reste accessible et consultable.  

    Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire, est le second site annexe de lafautearousseau. Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes. Déjà cités : Edgar Poe, le Dalaï Lama, Tocqueville, Baudelaire, Vaclav Havel, Claude Lévy-Strauss, Charles Péguy, Dostoïevsky, Goethe, Anouilh, Malraux, Unamuno, la Satire Ménippée, George Steiner, Shakespeare, Frédéric II, Jacques Perret et Georges Bernanos. Huit Français et neuf grands esprits, européens, anglais, allemand, espagnol et Tchèque.  (à l'exception du Dalaï Lama). Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. "Du bonheur d'être réac ?" C'est ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit ! (Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute). 

    ♦ Vimeo vous offre une sélection exceptionnelle de 128 vidéos : Documents d'archives, conférences anciennes et récentes, débats, cafés politiques, évènements et activités, etc.  (Icône en page d'accueil, colonne de droite, partie médiane).  

    Enfin, les habitués des réseaux sociaux, ne manqueront pas de participer à la vie de notre page Facebook (à ce jour plus de 4.000 amis) et de notre compte Twitter (1 135 abonnés). L'un et l'autre sont vraiment très actifs et en plein progrès. Progrès qualitatif notamment, car dans le nombre - déjà significatif, en soi - d' amis ou d'abonnés que nous venons de noter, il y a tout un ensemble de personnalités - parfois fort connues - qui comptent particulièrement : hommes politiques, maires, députés, économistes, universitaires, militaires, entrepreneurs, écrivains, scientifiques, hommes ou femmes de télévision; etc. La réactivité est, aussi, sur notre page Facebook comme sur notre compte Twitter, un facteur qualitatif à relever : nombre de clics J'aime; nombre et intérêt des liens partagés. Nous y reviendrons plus en détail.    

    ♦ Dernier point : Pour nous adresser un courriel, vous pouvez cliquer directement sur notre adresse de messagerie (page d'accueil, colonne de gauche, partie haute) : lafautearousseau@outlook.fr

    Voilà donc, en bref, quelques informations sur les composants de la nébuleuse Lafautearousseau.

    Que les esprits pessimistes ou chagrins y trouvent du réconfort : nous ne faisons pas rien ! Nous travaillons tous les jours, sans esprit de chapelle, dans la nébuleuse lafautearousseau !

    Bonne lecture à vous tous  ♦

     

  • Mort aux portables !

    © Copyright : dr 

    Par Péroncel-Hugoz

    Excédé par les bruyants bavardages en public des « portablomanes », notre confrère montre ses dents avec rudesse – mais propose peut-être un début de solution …

     

    peroncel-hugoz 2.jpgJe n’en peux plus, je suis à bout … Depuis l’invention diabolique du portable, mahmoul, natel ou mobile, on n’est plus tranquille nulle part. Trains, bus, taxis, cafés, restaurants, jardins publics, plages, piscines, zoos, parcs d’attractions et même cinémas voire lieux de culte (je l’atteste pour les églises, mais des orants m’ont affirmé que des sonneries intempestives avaient même retenti dans des mosquées …), partout on doit subir, depuis des années, en arabe, en français, en berberarabe, voire en espagnol, en bambara ou en ouolof, les bavardages, le verbiage, la logorrhée, la diarrhée verbale de gens racontant à haute, très haute voix leurs affaires privées ou professionnelles, comme s’il étaient seuls. Et avec parfois des détails intimes frisant l’indécence, de sordides histoires de fric, etc. Sans parler des maladies, des uns et des autres. Sans oublier les voix nasillardes, métalliques, criardes, un vrai supplice pour les oreilles. 

    L’autre jour j’étais seul dans un wagon de 1ère entre Casa et Rabat. Hélas ! à Aïn-Sbâa, au moment où je commençais à jouir du silence, où j’allais ouvrir un nouveau petit livre sur Tanger, « Socco » de Philippe Guiguet, et m’abandonner aux délices de la lecture dans un bon fauteuil, une dame genre « executive woman », pantalon noir, veste noire, lunettes noires, sac noir, est arrivée en jacassant déjà dans son portable mordoré. Je me suis dit : « Patientons, soyons galant, elle va sans doute finir sa communication et on sera tranquille … » Eh ! bien pas du tout, elle a continué à hurler ses affaires jusqu’à l’Agdal. Je m’étais déplacé à l’autre bout du wagon où, malheureusement, sa voix aiguë venait encore me fouailler. Et culot suprême, quand elle est passée près de moi avant de descendre, elle m’a lancé sur un ton ironique : « J’espère, Monsieur, que je ne vous ai pas trop dérangé – eh ! bien si, Madame, et si vous étiez bien élevée, vous auriez baissé le ton en mettant les pieds dans ce train. Et puisque vous avez l’air d’une femme moderne, vous devriez savoir que les portables dernier cri, comme le vôtre, permettent de parler très bas sans aucun inconvénient pour être bien entendu par son correspondant … ». La bavarde invétérée a haussé les épaules. 

    Le supplice sonore qu’elle impose, comme des milliers d’autres « portablomanes », à ses voisins de train ou d’ailleurs, est sans doute dû à son exhibitionnisme, maladie contractée en regardant les émissions de téléréalité, où chacun vient déballer ses drames personnels pour l’édification du reste de l’Humanité, une mode venue naturellement d’Amérique du Nord … 

    Suggestion

    Les Chemins de fer de Chérifie devraient imiter certaines compagnies ferroviaires européennes ou asiatiques qui ont créé dans leurs trains des « wagons silence » où les portables doivent être éteints sous peine d’expulsion voire d’amende. D’une manière générale, on devrait pouvoir passer une partie de la journée avec son mahmoul fermé sans être aussitôt traité de « sauvage » ou d’« associal » … 

    Morale théorique 

    La mondialisation « portablomaniaque » illustre à merveille les effets pervers d’une invention au départ géniale ; elle me rappelle ce mot d’un lord anglais des années 1970, lançant à Londres en pleine Chambre haute, à propos de je ne sais plus quels effets dommageables d’une innovation : « L’ennui, avec le progrès, c’est que quand on l’a déclenché, on ne peut plus l’arrêter … » 

    Morale pratique 

    Après l’incident avec la dame ultrabruyante, j’ai recommencé à voyager en seconde dans la navette Casa-Rabat. Tout le monde bien sûr y est accro en permanence à son portable mais, dans le brouhaha général, mêlant toutes les conversations, en plusieurs langues, au moins on ne comprend plus le sens des bavardages et on se laisse « étourdir » par cette bouillie verbale sans queue ni tête… La vraie solution serait peut être que je recommence à utiliser mon auto entre Casa et Rabat, malgré la présence sur routes et autoroutes d’un autre danger bien connu des Marocains : les criminels du volant … Encore un sujet brûlant à traiter… 

    Péroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 06.05.2016