UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Ne pas nous excuser d’être ce que nous sommes, et même en cultiver la fierté !, par Christian Vanneste.

    Zemmour le rappelait récemment : avec sa finesse intellectuelle, Jean Baudrillard se demandait, ironique, si SOS Racismes n’était pas comme SOS Baleines, un appel, subliminal dans ce cas, pour sauver les racismes, dont on n’a jamais autant parlé que maintenant. Comme un troupeau de moutons menés par des loups, beaucoup d’occidentaux décérébrés par un enseignement castrateur, une information abêtissante, et une propagande pavlovienne nichée jusque dans le divertissement, qui a remplacé la culture, ou dans la publicité, ont pris le chemin de la repentance, de la haine de soi, du suicide collectif.

    christian vanneste.jpgOn se frappe la poitrine en s’accusant de l’esclavage auquel, cependant, la colonisation du XIXe siècle a mis fin, on s’agenouille pour demander pardon pour les fautes qui auraient été commises par des arrière-arrière-grands parents envers des arrière-arrière-grands parents, on abat des statues, on débaptise des monuments, on tue une histoire, on désertifie une culture, on brûle un héritage, celui dont la transmission avec reconnaissance et fierté assure l’identité d’un peuple ou d’une civilisation. Ce mouvement, une fois encore généré par la folie américaine, nourrie, c’est vrai de déconstruction à la française, se répand en France jusqu’à l’absurde. Si les Français existent encore, avec leur bon sens, et leur esprit de résistance, ils devraient refuser cette émasculation mimétique et devant l’énorme fatras de stupidités, de mensonges, de provocations et de saccages, proclamer qu’ils sont fiers de leur histoire et tout particulièrement de leur passé colonial, qui a permis de faire rayonner la France dans le monde à travers sa langue, sa science et ses techniques, sa médecine, et son humanisme universaliste qui lui revient, déformé, en boomerang.

    La démographie est le véritable moteur de l’histoire. Lorsque les Européens sont devenus beaucoup plus nombreux, ils ont entrepris la conquête de nouveaux territoires. Le progrès scientifique et technique permettait de nourrir plus d’individus, d’en maintenir en vie un plus grand nombre, de traverser les mers et les océans, d’imposer la puissance de l’armement. Moraliser rétrospectivement ces événements, en accuser les acteurs revient à mettre en examen l’éruption des volcans ou le déclenchement d’un typhon. Il y a dans l’histoire au-delà de la volonté des hommes, prisonniers de l’esprit de leur temps, des mouvements qui ont la force impersonnelle des phénomènes physiques. Les grandes invasions ou la colonisation en font partie. Mais la démographie européenne s’est tarie. La médecine européenne a au contraire multiplié les populations du reste du monde, et notamment des anciennes colonies, et le rapport de forces s’est inversé jusque chez les anciens colonisateurs à travers l’immigration. La morale et la justice ont peu à voir avec cette réalité dont il faut prendre conscience objectivement. Simplement, il faut rejeter la pathologie qui accompagne cette évolution en chargeant les Européens, les Occidentaux en général de ce que Scruton avait appelé l' »oïkophobie », la haine de la maison et de son héritage. Cela avait commencé par l’horreur ressentie après les deux guerres mondiales dévastatrices nées de l’Europe et plus légitimement encore face à la monstruosité de la Shoah mise en oeuvre par le nazisme. De proche en proche, la culpabilité collective avait gagné, et puisque, décidément l’Occident (y compris la Russie) écrasait le reste du monde par sa richesse et ses progrès, il fut admis au nom de l’égalité que toutes les cultures se valaient et devaient être également respectées. Levi-Strauss dénonçait justement l’ethnocentrisme, la hiérarchie des cultures. Il fut bientôt dépassé par ceux qui instillèrent l’idée que la culture des « dominants » ne valait pas celle des dominés puisqu’elle l’avait aliénée. La déconstruction était en marche et contaminait nos prétendues élites. Elle atteignait même de manière inattendue un président de la République qu’on croyait gaulliste et de droite : Jacques Chirac, son musée Branly et sa censure de mon amendement sur « le rôle positif de la présence de la France outre-mer ». Ces excès de politesse furent pris par beaucoup pour des accès de faiblesse dont nous voyons les malheureux résultats lorsque des hordes incultes et ignorantes nous somment de démonter nos monuments, parce qu’il nous faudrait nous excuser d’être blancs… dans un pays qui ne tenait pas compte de la couleur de la peau !

    Nous n’avons pas à nous faire pardonner qu’un opéra de Mozart ou de Wagner, une symphonie de Mahler soient plus enrichissants pour l’esprit que le bruit du tam-tam, qu’un tableau de Van-Eyck, de Raphaël ou de Monet le soient davantage qu’un masque africain, qu’un temple grec ou une cathédrale gothique soient des monuments du génie humain. Il y a d’autres civilisations enterrées par l’histoire, d’autres cultures éblouissantes en Chine, en Inde, en Iran, etc… mais tout ne se vaut pas. La fierté légitime pour la nôtre est une vitamine nécessaire à notre survie. Encore faut-il la connaître, comme il faut connaître et admirer les hommes qui ont bâti notre nation, des hommes comme Colbert ou Faidherbe qui l’ont renforcée ou défendue. Les barbares de l’intérieur ou venus d’ailleurs n’ont pas à nous priver de ce que nous sommes. Bien sûr, on citera Montaigne : » Chacun appelle barbare ce qui n’est pas de son usage ». Mais ce relativisme est la courtoisie des grandes cultures. Dans « Voltaire ou le Jihad », Jean-Paul Brighelli a, hélas, fermé la parenthèse enchantée ouverte par l’humanisme européen : » Voilà quarante ans que nous nous suicidons lentement… que les barbares frappent à la porte.. pour nous signifier que nous sommes morts. »

  • L’identité de la France n’est pas une question !, par Christian Vanneste.

    L’Express ne recule devant rien pour satisfaire sa dévotion au monarque. Il offre à ses lecteurs une confession de celui-ci présentée comme un événement, histoire de lui permettre de communiquer au coeur de la trêve des confiseurs et malgré son covid bénin.

    christian vanneste.jpgLa courtisanerie n’ayant pas de limite, on va jusqu’à célébrer le complet hors-sujet d’un chef de l’Etat qui, après trois ans n’a encore rien compris ni à sa fonction, ni à son rôle. Le voilà qui se complaît dans une analyse du peuple qu’il est censé conduire et représenter aux yeux du monde, qu’il se vautre dans une critique de la société comme s’il n’en faisait pas partie au point d’être pour une part responsable de ce qu’elle est. Pascal Praud, dans un total contre-sens, lui prête même l’intention de sortir de l’ambiguïté du “en même temps” alors que jamais la contradiction interne de cet accident de l’histoire n’a été aussi évidente. Que celui qui s’est constamment référé aux minorités, à la repentance historique de notre pays, et à la nécessité de dépasser le cadre étroit d’une nation de Gaulois réfractaires en allant vers l’Europe sous les applaudissements des milliardaires les plus mondialistes, se pose la question de l’identité française, atteint les sommets soit de l’hypocrisie soit de l’inconscience. Le personnage se dévoile en faisant à nouveau allusion à “l’homme blanc et à ses privilèges” : ainsi donc celui qui se demande ce que c’est qu’être français en se donnant l’apparence de la profondeur n’est qu’un esprit superficiel soumis aux modes américaines importées en France sans la moindre raison !

    L’homme qui doit diriger la France n’a pas à s’interroger sur ce que sont les Français. Un Chef d’Etat n’est pas un sociologue. De Gaulle ne se posait pas cette question, il avait une réponse à une autre question : il se faisait une certaine idée de la France, une idée dont il voulait que les Français soient dignes, en faisant en sorte qu’ils aient le courage de la maintenir. Pour lui, la France ne pouvait pas être soumise. Elle se devait à elle-même d’être grande. Que les Français ne soient qu’une minorité à le vouloir était ainsi sans importance. C’était à lui de refaire le peuple, la nation, autour de la Libération et de la victoire. “Ce drôle de peuple, querelleur et ambitieux “? Cette curieuse formule a tous les défauts : elle prête à un peuple une psychologie caricaturale qui a l’immense mérite de justifier les difficultés du gouvernement. Le peuple français n’est pas plus sujet à la dispute qu’un autre comme le montre l’immense majorité des Français qui obéissent avec discipline à la dictature sanitaire et à ses errements. Mais, aujourd’hui, à force d’être sans cesse obligé de battre sa coulpe sur le passé, il manque singulièrement d’ambitions. La faute à qui ?

    On se pose cette question absurde de savoir ce que c’est qu’être français parce qu’on ignore ce qu’est la France. La France est une histoire, un fleuve, qui a accueilli des affluents, à condition que ceux-ci le renforcent et ne modifient pas la nature de ses eaux. La France est un Etat, construit autour du pouvoir royal, qui s’est étendu par de nombreux moyens, en assimilant les nouveaux venus au sein d’une même identité marquée d’abord par la langue et la religion, le catholicisme. Elle a constamment préservé son indépendance et sa souveraineté en luttant contre l’Empire ou contre l’Angleterre, et au besoin en s’alliant aux protestants ou au Grand Turc. La révolution ratée dont certains font son acte de naissance, par un singulier contre-sens, a introduit dans son cours ce qui correspond aux rapides ou aux cascades qui ont jalonné son histoire moderne, avec une succession de régimes et de constitutions, et de réformes constitutionnelles qui ont altéré son identité au lieu de la confirmer, ce qui aurait été obtenu avec la monarchie constitutionnelle de 1790. En dernier lieu, les portes ouvertes à une immigration déraisonnable ont conduit les politiciens à évoquer le séparatisme d’une partie de la population. Tout le problème est là : une population sur un territoire n’est pas un peuple, et encore moins une nation. Il lui faut pour cela partager un même héritage et un même projet, un même destin en somme. Le droit du sol, les nationalités multiples pour un même individu, la référence privilégiée à des traditions religieuses étrangères à l’histoire de France sont incompatibles avec cette idée. Etre français, ce n’est pas habiter en France, c’est vouloir être français en en voulant aussi les conséquences : assumer avec fierté le poids d’un héritage où les heures sombres ne sont pas les plus longues, servir les intérêts du pays sans tenir compte de toute autre appartenance.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Les professeurs des classes prépas sacrifiés par le sinistre M. Peillon (Lu sur le Blog de Jean-Philippe Chauvin)

    classes prépas.jpg« Il n’y a que les Prépas qui ont encore de bons résultats », déclare une intervenante aux Grandes gueules sur RMC ce lundi 9 décembre, et poursuivant : « il faut que l’on arrête de niveler par le bas », à propos des projets de M. Peillon, ministre provisoire de l’Education nationale en attente d’un siège au Parlement européen en mai prochain… et dont la réforme est en train d’affaiblir les fameuses classes préparatoires françaises, au moment même où les classements internationaux comme « Pisa » montrent le déclin accéléré du niveau éducatif de notre pays !

    Ce matin, les collègues des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du lycée Hoche étaient en grève et distribuaient des tracts à la porte de l’établissement pour dénoncer le sort qui leur était réservé par ce gouvernement qui, de plus en plus, semble n’avoir de cesse que de détruire ce qui marche et de décourager ceux qui prônent l’excellence et l’espérance plutôt que la défiance et l’assistanat. C’est aussi ce que dénonçait Jacques Julliard dans son article de samedi dernier publié par Marianne, à la suite de nombreux autres textes rédigés par des professeurs ou d’anciens élèves de Prépas, comme celui de Camille Pascal dans Valeurs actuelles de jeudi dernier et affiché ce matin dans la salle des profs du Couvent de la Reine, au milieu de quelques autres et de papiers administratifs. 

    Le tract des collègues, en quelques lignes, résumait bien la situation et allait plus loin que la seule défense de leurs propres intérêts, en soulignant que les professeurs de lycée étaient aussi concernés par une prochaine baisse de leurs revenus, alors même que nos salaires (je dis « nos », car je suis dans ce cas qui est celui de tous mes collègues de l’enseignement public…) sont, depuis 3 ans, « gelés » (ce qui, dans mon cas personnel, ne me gêne pas mais qui peut affecter les professeurs chargés de famille et dont les frais, eux, ne cessent d’augmenter…), que le gouvernement soit de droite ou de gauche, d’ailleurs : sans doute la « continuité républicaine »…

     

     

    « Vincent Peillon ne cache pas son hostilité au système des prépas. Nous sommes pourtant convaincus qu’il permet chaque année à des milliers de jeunes gens de progresser et de réussir, c’est pourquoi nous y sommes très attachés. Notre inquiétude est grande quant à l’avenir de ces filières d’excellence au sein desquelles nous sommes pourtant fiers et heureux de travailler. » : le tract évoque là le vrai souci, celui de la disparition possible (et souhaitée par certains…) des classes préparatoires considérées comme « des lieux de reproduction sociale » par les égalitaristes de tout poil, à la fois jaloux de l’excellence des élèves sélectionnés pour y entrer et des rémunérations de ceux chargés d’encadrer et d’instruire ceux-ci.

    Et pourtant ! Tout le monde sait bien que, si la France veut encore jouer un rôle dans les années prochaines au sein des grandes nations, il faut préparer les nouvelles générations et former des élites, ce dernier mot étant hypocritement honni par ceux qui nous gouvernent actuellement et, j’espère, provisoirement. Alors que de nombreuses universités ont désormais du mal à assumer leurs fonctions traditionnelles de transmission du savoir et de l’expérience, n’ayant pas la possibilité de filtrer les entrées en leur sein malgré l’effondrement du niveau des bacheliers depuis quelques décennies déjà (le problème était ainsi évoqué au milieu des années 1980 au Conseil d’administration de l’université de Rennes-2, conseil au sein duquel je siégeais en tant qu’élu étudiant !), et au lieu de s’inspirer des réussites des classes préparatoires, le ministère de la République préfère, par paresse intellectuelle et aussi par lâcheté vis-à-vis des pédagogues qui continuent de faire la loi, leur Bourdieu en poche et leur suffisance en bandoulière (tel ce Meirieu qui empoisonne l’éducation en France depuis tant d’années…), s’attaquer aux quelques milliers d’enseignants de CPGE, traités d’ « aristocrates » (sic !) comme aux temps sombres de la Révolution française, celle-là même que M. Peillon, déclarait n’être « pas terminée » dans son livre de 2008, véritable manifeste républicain qu’il veut, désormais au Pouvoir, appliquer pour le pire plus que pour le meilleur…

     

    Danton aurait-il lui-même trouvé grâce aux yeux de M. Peillon ?

     

    En écoutant il y a quelques jours Vincent Peillon s’exprimer à la radio avec ce ton si déplaisant et arrogant et affirmer qu’il ne céderait pas devant la colère des enseignants, un collègue haussait les épaules et lançait, dans un souffle rageur, ce qui me semble bien résumer la situation : « la République n’a plus besoin de professeurs, juste d’ordinateurs ! ». Julliard, dans Marianne, ne disait, en d’autres termes, pas autre chose…

    Et si, nous les professeurs, nous en tirions enfin les conséquences politiques ? Tant pis, alors, pour la République…

  • 5 Novembre 1914 ... Le grand-duc Nicolas, celui qui commande aujourd'hui les armées russes ...

     Gd duc Nicolas.JPG

    Une personne qui a de nombreuses relations européennes me dit :

    "La lecture du Livre bleu, où le gouvernement de Sa Majesté britannique a recueilli tous les éléments diplomatiques qui le concernent depuis la crise austro-serbe jusqu'à la déclaration de guerre à l'Allemagne, cette lecture pose à l'esprit tout sorte de doutes et de questions. On finit par se demander si cette guerre a été tant que cela voulue et provoquée par l'Allemagne toute seule.

    Une chose dès l'abord évidente, c'est que cette fois la Russie était détermée à aller jusqu'au bout, à ne pas se laisser intimider par l'Allemagne, à ne pas subir un affront pareil à celui de 1909, lorsqu'elle avait reculé devant l'ultimatum allemand porté par M. de Pourtalès à Petrograd. Ensuite il est clair que le président Poincaré et M. Viviani, dangereusement novices en matière de politique extérieure, se sont laissé embobiner pendant leur voyage du mois de juillet en Russie. En sorte que, dès les premières complications austro-serbes, la France et la Russie se présentent d'accord, résolues à la résistance et envisageant le risque de guerre.

    Déjà en 1913, lorsque le grand-duc Nicolas, celui qui commande aujourd'hui les armées russes, était venu à Paris, il avait dit "Êtes-vous prêts ? C'est le moment." J'en avais été informé de la meilleure source. Et puis, à Nancy, le grand-duc et la grande-duchesse n'étaient-ils pas allés jusqu'à la frontière pour apercevoir Metz ? Ne s'étaient-ils pas fait photographier de ce point de vue, par un symbole translucide où la Russie offrait la revanche à la France ?...

    Dès le 24 juillet, en effet, Sir G. Buchanan, ambassadeur d'Angleterre en Russie, mande à son gouvernement qu'il a eu une conversation à l'ambassade de France, avec M. Sazonof et M. Paléologue, et que celui-ci lui a "donné à entendre que la France remplirait, si cela devenait nécessaire, toutes les obligations que lui imposait son alliance avec la Russie, outre qu'elle seconderait fortement la Russie dann toutes ses négociations diplomatiques".

    A la question de savoir si l'Angleterre se joindrait à la Russie et à la France, Sir G. Buchanan répond dans le sens de ses instructions et conformément aux principes de la politique anglaise, politique qui consistait à ne jamais engager l'Angleterre avec la Russie et la France à fond et sans conditions et à toujours conserver la liberté d'appréciation et d'action du Royaume-Uni. Et son rapport ajoute :

    "L'ambassadeur de France et M. Sazonof continuèrent tous deux à me presser pour une déclaration de solidarité complète du gouvernement de Sa Majesté avec les gouvernements français et russe, et j'ai, en conséquence, dit qu'il me semblait possible que vous voudriez, peut-être, consentir à faire de fortes représentations aux deux gouvernements allemand et autrichien, faisant valoir auprès d'eux qu'une attaque sur la Serbie par l'Autriche mettrait en question la paix entière de l'Europe. Peut-être pourriez-vous trouver moyen de leur dire qu'une telle action de la part de l'Autriche amènerait probablement une intervention russe qui impliquerait la France et l'Allemagne, et qu'il serait difficile à la Grande-Bretagne de rester à l'écart si la guerre devenait générale. M. Sazonof répondit que, tôt ou tard, nous serions entraînés à la guerre si elle éclatait : (nous (Anglais) aurions rendu la guerre plus probable si, dès le début, nous ne faisions pas cause commune avec son pays et avec la France... Il me semble, d'après le langage tenu par l'ambassadeur de France, que, même si nous déclinons de nous joindre à elle, la France et la Russie sont résolues à prendre fortement position.

    Ainsi voilà qui est bien clair : la Russie, décidée à reprendre son rôle de protectrice des Slaves en Orient et à ne plus subir d'humiliation comme en 1909 (annexion de la Bosnie) et en 1913 (démonstration contre le Monténégro), la Russie s'est assuré le concours absolu de la France. Comme il s'agit de résister à une nouvelle tentative de la politique d'intimidation pratiquée avec succès depuis si longtemps par l'Allemagne et l'Autriche, la Russie demande que l'Angleterre fasse connaître que la Triple-Entente tout entière sera unie. Autrement l'Allemagne, ayant la certitude de se retrouver en face de la Russie et la France seules, ira jusqu'à la dernière extrémité, elle aussi, et ne reculera pas devant la guerre.  

    Alors, on commence à comprendre, on craint de commencer à comprendre que l'Angleterre a affiché à dessein ses intentions pacifiques, qu'elle a joué de la réputation pacifiste de ses libéraux et, derrière ce paravent, laissé l'Allemagne s'engager à fond; puis, quand l'Allemagne a été engagée de façon à ne plus pouvoir se dédire, l'Angleterre s'est présentée. Elle aurait ainsi provoqué la guerre par une des plus profondes subtilités dont fasse mention l'histoire. Même le caractère pacifiste du ministère radical a été savamment exploité et donné comme une garantie de neutralité par les éléments qui, dans le cabinet, ont organisé ce piège que l'Allemagne appelle un guet-apens. Ce sont certainement Sir Edward Grey et Winston Churchill qui ont monté et mis en scène tout ce drame. Le récit de Sir Edward Goschen (l'ambassadeur anglais à Berlin), où la surprise, la déception, la rage de l'Empereur, du chancelier et de M. de Jagow, sont observées avec tant de sang-froid et peintes avec tant de talent, ce récit, sur lequel se ferme Le Livre bleu, permet de mesurer la profondeur de l'abîme dans lequel l'Allemagne officielle s'est sentie précipitée par la Perfide Albion."

    La lecture des documents diplomatiques donne avec force l'impression que les choses ses ont bien passées de cette manière. Ce n'est d'ailleurs pas une impression personnelle. M. de K...  a recueilli de la bouche d'un diplomate étranger que je ne puis nommer et qui voit beaucoup la reine Amélie de Portugal*, une version très sensiblement pareille des évènements. Ce n'est pas seulement à Berlin que l'on attribue au gouvernement britannique la pensée mère de ce vaste conflit.

    Si j'ajoute que l'ambassadeur de Russie en France, le remuant et entreprenant Isvolski, déclare à tout venant que cette guerre est "sa guerre", il reste à conclure que le gouvernement français a été manoeuvré par ses alliés, et il n'a pas donné le moindre symptôme de l'action de son libre arbitre. ♦  

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

     

     

     

     

     

    * Amélie de Portugal (1865-1951), veuve du roi de Portugal Charles 1er assassiné en 1908, fille du comte de Paris, chef de la maison de France après la mort du comte de Chambord, soeur du prétendant le duc d'Orléans, arrière-petite-fille du roi Louis-Philippe.

  • Sécurité globale : quelle politique pour notre pays ? Introduction (partie 1), par Philippe FRANCESCHI (Consultant en sé

    OPINION. 2022 approche et les attentes et inquiétudes des Français en termes de sécurité sont immenses. Conseiller en sécurité, notre contributeur présente les mesures à prendre, selon lui, pour redresser la barre. Mais avant tout, petit point dans cette première partie sur les défis à relever.

    6.jpegLa sécurité est la première des libertés. L’affaiblissement de l’autorité de l’État depuis plus de 40 ans est à l’origine de l’enracinement de l’insécurité, de l’ensauvagement de la société en général, du terrorisme islamiste et de l’islam politique sur notre sol. La droite a été incapable de prendre les mesures qui s’imposaient lorsqu’elle était au pouvoir tandis que la gauche est restée prisonnière de choix absurdes et dogmatiques, déniant la réalité. Résultat : une politique pénale laxiste, une immigration irrégulière incontrôlée à l’origine de la dégradation sécuritaire, la victimisation des délinquants et l’absence de véritable reconnaissance des victimes, le désengagement de l’État, l’affaiblissement moral et matériel des armées, de nos forces de sécurité intérieure et de notre justice.

    Après la parenthèse calamiteuse du macronisme inconsistant, les Français attendent un État fort et une politique de sécurité efficace. Tous les candidats à la présidentielle promettront un programme sécurité/justice musclé. Il nous faut donc proposer aux Français des solutions « choc » transgressives, percutantes et bien ciblées sur trois points : le rejet du droit européen en matière d’immigration, la reconquête des zones de non-droit, la laïcité rempart contre l’islamisme.

    Retrouver notre souveraineté et une politique étrangère qui renoue avec l’intérêt supérieur de la nation

    Notre sécurité est globale et dépend d’abord de notre politique étrangère. Or, en Syrie et en Libye, nos initiatives hasardeuses et notre aveuglement ont permis l’enracinement de l’État islamique qui s’est aujourd’hui installé dans toute la zone sahélienne, nous obligeant à nous y engager militairement et à nous y embourber. L’Union européenne (UE) y a brillé par son absence de soutien. Cette situation chaotique est à l’origine d’une vague d’immigration incontrôlée que l’UE n’arrive toujours pas à endiguer et qui alimente le terrorisme sur notre propre territoire par effet de contagion. La volonté turque de renaissance d’un empire ottoman n’y est pas étrangère non plus.

    D’autre part, nous ne réussissons pas à faire valoir notre intérêt en matière de protection des frontières et de quotas de « migrants » que l’Union européenne veut nous imposer coûte que coûte. Et que dire de l’absence d’Europe de la défense au sein de l’OTAN, alors que notre armée en est réduite à la portion congrue et que nous n’avons plus de conscription, dans un monde devenu de plus en plus dangereux ? Enfin, nous avons aussi réussi le tour de force d’être en froid avec la Russie alors qu’elle devrait être un partenaire essentiel de l’Union européenne dans la lutte contre le terrorisme islamiste.

    Mettre fin à une immigration incontrôlée afin de retrouver notre liberté d’action

    Le contrôle de nos frontières concerne tout autant la lutte contre le terrorisme islamiste, notre survie économique et sociale ainsi que la capacité d’intégration des nouveaux arrivants. Cela passe par la remise en question des textes européens concernant le droit d’asile, devenus trop laxistes et qui favorisent l’immigration régulière comme irrégulière, notamment musulmane.

    Il faut en même temps ne pas hésiter à désobéir et remettre en question les textes européens concernant le droit d’asile, devenus trop laxistes et qui favorisent l’immigration. Nous verrons bien si nous sommes condamnés par la CJUE. À cet égard, notre première proposition « choc » est de refuser la mise en œuvre de la Convention européenne des droits de l’homme concernant le regroupement familial et de la directive 2011/95/UE qui fait référence à la Convention de Genève et consacre une « protection subsidiaire » à côté de celle du statut de réfugié traditionnel, véritable perversion et dévoiement du droit d’asile. Il devra être envisagé également la remigration des étrangers devenus indésirables par leur comportement, séparatistes réfractaires aux valeurs de la France dont la laïcité, ou leur absence de contribution à notre économie, afin de pacifier notre société et préserver notre identité historique. C’est à ce prix que sera préservée notre civilisation.

    Réarmer matériellement et moralement la Justice et les forces de sécurité intérieure

    Des lois de programmation pluriannuelles, justice et sécurité seront mises en œuvre. L’augmentation de la criminalité et de la délinquance doit être jugulée, ce qui nécessite impérativement de réinvestir les territoires abandonnés et de rénover notre système pénal trop laxiste, maillon faible du dispositif et de donner à la Justice et aux forces de l’ordre les moyens d’un fonctionnement efficace et efficient, en échange d’un devoir de réussir.

    Si le risque terroriste islamiste provenant du retour des djihadistes du Levant est toujours prégnant, le risque terroriste endogène provenant du séparatisme islamiste de français ou d’étrangers présents sur notre sol ou encore sortant de prison devient de plus en plus évident et constitue le risque principal. Nous devons en tenir compte dans les mesures préventives à mettre en œuvre ainsi que dans l’organisation de nos services de renseignement. Nous devons également renforcer davantage notre législation spécifique au domaine terroriste.

    Mettre en œuvre un plan de reconquête des zones de non-droit, territoires perdus de la République

    Un objectif, le retour de la sécurité et de l’autorité de l’État dans les zones de non-droit qui se sont développées devant le recul de la puissance publique et dans lesquelles se développe le séparatisme islamiste lié à la criminalité organisée (drogues, armes, cigarettes, etc.). Cette situation n’est plus tolérable et ne se réglera pas uniquement par des mesures économiques et sociales. Cela demande un véritable plan d’action national et une politique pénale répressive sans faille.

    « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Cette expression de Jacques Chirac peut parfaitement s’appliquer à nos « quartiers sensibles ». Nicolas Sarkozy avait promis de passer le karcher, il nous faut proposer le mode d’emploi et dire que nous allons le faire. Cela constituera notre seconde proposition « choc ». Les Français ont bien compris cette exigence et attendent maintenant qu’on leur propose le mode d’action pour y parvenir. Cet objectif doit constituer le tronc central, l’idée maîtresse de notre politique de sécurité intérieure.

    Éradiquer le séparatisme islamiste par une laïcité affermie dans notre Constitution, renforcer la lutte contre le terrorisme islamiste

    Afin de marginaliser les fondamentalistes et séparatistes qui gagnent de plus en plus de terrain, nous devons mener une politique ferme de respect de la neutralité et de la discrétion religieuse dans l’espace public, collectif et politique, en séparant bien la sphère publique de la sphère privée. C’est notre troisième proposition « choc », une laïcité aux contours définis dans l’article 1 de notre Constitution afin de s’imposer à tous, dont la discrétion dans l’espace public. C’est le meilleur angle d’attaque contre le séparatisme islamiste.

    Nous avons dans notre histoire l’exemple de ce que fit Napoléon pour les juifs de France par les décrets de 1808 contenant certaines contraintes afin de faciliter leur assimilation. Afin de marginaliser les fondamentalistes et séparatistes qui gagnent de plus en plus de terrain, nous devons mener une politique qui s’appuie sur les musulmans sécularisés qui revendiquent leur appartenance à la communauté nationale, qui reconnaissent la laïcité sans pour autant renier leur religion.

     

    Philippe FRANCESCHI
    Consultant en sécurité
    Philippe Franceschi, ancien officier supérieur de gendarmerie et ex-responsable du projet "contre-terrorisme Sahel" de la Commission européenne, est consultant dans le domaine de la sécurité.
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Le 14 juillet a inspiré une intéressante réflexion à André Bercoff... :

     "Il est grand temps, plus que temps, en urgence absolue, de reprendre toutes nos #Bastille d’aujourd’hui. Question de vie libre ou de mort lente. Encore possible ou trop tard ? A chacun sa volonté. Et son courage. Le bonheur reste une idée neuve en #Europe estropiée."
     
    Nous nous permettrons d'ajouter : le bonheur et, aussi, pour la France, la Royauté ! Pour en finir avec ces nouveaux privilégiés, que le Système, qui a prétendu les renvoyer et "régénérer" la France (!), a multiplié au contraire, et au centuple, en recréant par exemple les féodalites d'une sur-administrration démentielle... Détruire les nouvelles féodalités recréées par la République idéologique (notamment administratives), alors que la Royauté avait détruit les féodalités médiévales, pour créer l'État et la France moderne :  
    là, pour le coup, ce serait le vrai bonheur...
     

    lfar espace.jpg

     

    1. D'accord avec François Asselineau :

    "L'AFFAIRE UBER RELÈVE DU CODE PÉNAL. Macron et sa clique veulent réduire l'affaire #UberFiles à des questions anodines - un ministre peut-il recevoir des chefs d'entreprise privée ? - l'activité Uber est-elle utile ? OR LE PROBLÈME EST AILLEURS : Y A-T-IL EU TRAFIC D'INFLUENCE ?"

    1A.jpg

     

    1 BIS. Le Sénat va-t-il lancer une Commission d'enquête sur cette "affaire Uber" ?... Même si c'est un communiste qui le dit, et même s'il enjolive un peu (beaucoup) trop la réalité des "jeunes de banlieue, ce que dit ce sénateur est juste...

    (extrait vidéo 1'43)

    https://twitter.com/EnModeMacaron/status/1547486803908853760?s=20&t=kHmWb0uX9Xoa22-irE0WWQ

    1A.png

     

    3. Il a beau être à LFI, il a beau être soutenu mordicus par Mélenchon, Coquerel voit, avec effroi probablement, que la tenaille "mitou" se rapproche dangereusement de lui... (dans Les Échos) :

    "Le député Eric Coquerel visé par une enquête pour harcèlement et agressions sexuelles Le parquet de Paris a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête visant le nouveau président de la commission des Finances de l'Assemblée. Des témoignages concernant son attitude envers plusieurs femmes avaient refait surface ces dernières semaines..."

    Les paris sont ouverts : Coquerel va-t-il quitter son poste, pourra-t-il résister à "mitou" ?. Pour nous, c'est "oui", à la première question, et "non" à la seconde...

    https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/eric-coquerel-vise-par-une-enquete-pour-harcelement-et-agressions-sexuelles-1776560

    1A.jpg

     

    4. Mauvaise nouvelle, en Bretagne : En baie de St Brieuc la "pollution éoliennes" sort de mer ! Le littoral français est livré, sacrifié, abandonné aux pollueurs par éoliennes...

    https://www.letelegramme.fr/economie/baie-de-saint-brieuc-le-parc-eolien-sort-de-mer-12-07-2022-13108558.php

    1A.jpg

     

    5 La "France orange mécanique" à cause du Système et de la folle et suicidaire politique d'immigration/invasion qu'il impose depuis quarante ans... À Trappes, Mounir K., le frère de Mouhssine K., "déséquilibré" et "bien connu des services de police" (!), qui a égorgé gratuitement un sexagénaire dimanche près de l'église de Trappes, s'est opposé à la perquisition des policiers et a appelé à des émeutes urbaines. La famille K. est bien connue de la police... Le Français s'appelait Michel R., un habitant "sans histoire" du vieux Trappes; il a été égorgé ce dimanche 10 juillet alors qu’il se promenait, en recevant dix coups de couteaux, dont plusieurs à la carotide...  

    À quand, la libération nationale, dût-elle passer, elle aussi, par un "quoi qu'il en coûte" ?

    1A.jpg

     

    5 BIS. Hallucinant, ahurissant, tous les adjectifs que l'on voudra : cela se passe en Arles, et c'est une allégorie parfaite du "multiculturalisme heureux" (!!!) que nous vend ce Système pourri, avec son immigration/invasion qu'il nous impose... Des maçons construisent un mur en parpaings. Jusque là, "ça va". Mais, savez-vous où se trouve ce mur, et pour quelle raison on le construit ? BFM/TV vous donne la réponse : "Arles: un mur en construction devant une école pour protéger les enfants des fusillades" !

    "Douce France, cher pays de mon enfance..."

    Voilà le résultat de cette idéologie pourrie du soi-disant "multiculturalisme heureux", promue par ce Système non moins pourri, qui a préféré "bâtir des ponts plutôt que des murs", comme il nous le répétait en boucle ! On voit où cela nous a mené ! 

    1A.jpg

     

    7. Un sondage, parmi d'autres, et qui ne vaut ni plus ni moins que les autres... Mais, tout de même, Macron doit commencer à s'inquièter, son second mandat commence bien mal... : heureusement pour nous, ce sera le dernier (c'est pour cela que nous disons "second"...) !  L'action du président de la République de moins en moins approuvée par les Français : les avis négatifs grimpent désormais à 63% !...

    https://www.jeanmarcmorandini.com/article-505358-sondage-l-action-du-president-de-la-republique-de-moins-en-moins-approuvee-par-les-francais-les-avis-negatifs-grimpent-desormais-a-63.html

    1A.jpg

    Ce que confirme Valeurs : "Sondage : seuls 12% des Français se déclarent “satisfaits” de l’action d’Emmanuel Macron" :

    https://www.valeursactuelles.com/politique/sondage-seuls-12-des-francais-se-declarent-satisfaits-de-laction-demmanuel-macron

     

     

     

    À DEMAIN !

    LFAR FLEURS.jpg

  • L’Oncle Sam vous regarde, par Louis-Joseph Delanglade

    L’aurait-on oublié ? On peut le penser au vu des réactions parfois compréhensives mais toujours embarrassées, si ce n’est franchement indignées, qu’ont suscitées en France les révélations de M. Snowden. Cet ancien consultant de la National Security Agency, désormais réfugié à Hong Kong, a, preuves à l’appui, révélé que les États-Unis d’Amérique espionnent en « live » le monde entier par le biais des divers systèmes centraux des réseaux informatiques, ce qui leur donne accès « aux communications de centaines de milliers d’ordinateurs sans avoir à pirater chacun d’entre eux ». Donc toute personne ou entreprise « connectée » a été, est ou sera espionnée par la N.S.A.

     

    snoxden.jpg

     

    Censeurs et moralisateurs de s’étouffer : quoi ! l’Amérique de M. Obama ! Mais peut-on reprocher à ce dernier, sous l’excellent prétexte de lutter contre le terrorisme, d’utiliser la maîtrise américaine du « cyberespace » ? Et de se livrer à l’espionnage systématique des téléphones et d’internet ? C’est, bien entendu, légitime. Et nos maîtres-à-penser peuvent bien nous rabâcher que la démocratie y perd son âme, la majorité des électeurs américains, républicains et démocrates confondus, y semblant tout à fait favorables, c’est potentiellement quasi légal.

     

    Le vrai problème est ailleurs. D’une approche défensive bien compréhensible, les Américains sont passés en fait à une approche offensive. La preuve en est leurs nombreuses attaques cybernétiques ciblées contre la République populaire de Chine et dénoncées par le Global Times, quotidien chinois proche du régime. Malgré les apparences, cette stratégie change la donne : les États-Unis sont certes, de manière conjoncturelle, le « grand satan » visé par l’islamo-terrorisme ; ils sont d’abord, par leur nature même (leur histoire, leur géographie, leur culture, etc.) l’Empire – prêt, plus qu’à se défendre, à attaquer pour maintenir, voire conforter sa position toujours dominante, quoi qu’on en dise. C’est sans doute tout aussi légitime de leur point de vue mais beaucoup plus inquiétant pour les autres, à commencer par nous-mêmes.

     

    D’ailleurs, les quelques réactions américaines – toutes défavorables - à l’acceptation, par la Commission de Bruxelles, dans la perspective des prochaines négociations commerciales transatlantiques, de l’exception culturelle « à la française », prouvent la vivacité de l’impérialisme américain : faire de la « culture » un objet marchand leur permettrait de s’approprier un peu plus les esprits et les mentalités, en régnant par exemple sans partage sur les chaînes de télévision.

     

    Mais cette digue protectionniste paraît bien isolée et bien fragile face au tsunami libéral qui, conjugué aux capacités technologiques des États-Unis, menace de tout emporter. Pour survivre, la France et ses « alliés » européens n’ont d’autre choix que de se battre sur ces deux fronts en se dotant, au plus tôt, et à quelque prix que ce soit, de tous les moyens et mesures appropriés.

  • Un ”anti google” ? mieux : un ”alter google” ! (1)

              Il s'agirait donc de créer un service de traduction systématique, et de mise à disposition des différents publics, de tout ce qui se publie d'important et de fondamental dans le monde, quelle qu'en soit la langue d'origine; non pas bien sûr de traduire tout ce qui se publie, mais de permettre aux chercheurs et à tous les publics de pouvoir travailler "en français" sur tous les sujets (politique et diplomatie, sciences, arts, histoire, philosophie, économie etc...). On pourrait être tenté de ne voir dans ce projet qu'un simple "anti google", dans la mesure où il s'agirait, de fait, de lutter contre une hégémonie -facile puisque sans concurrence...-, une uniformisation de la pensée, dues à l'effet de "rouleau compresseur culturel" dont Google est un bon exemple. Et il est bien vrai qu'il est urgent de lutter, de s'opposer à cet appauvrissement que représenterait à terme la domination universelle, de facto, d'une seule langue, d'un seul "esprit", d'une seule vision du monde. Par son omniprésence et son rayonnement tentaculaires, Google peut en effet symboliser une sorte de citadelle parfois hostile; à partir de laquelle rayonne une culture perçue comme une menace, voire un danger....

              Mais le sentiment qui doit nous animer ne doit pas être fait d'inquiétude, de dépit, de jalousie; il est normal, et sain, que les autres cultures rayonnent; les anglo saxons proposent et diffusent leur façon de voir et de penser le monde: ils ont raison, et c'est naturel; cela n'est ni choquant ni condamnable;  le problème vient de nous: c'est la France qui ne rayonne plus, qui ne parle plus au monde, qui ne diffuse plus sa civilisation, héritière des Grecs et des Romains, marquée du sceau du christianisme, et qui a sû -selon le joli mot que Jean Dutourd nous confiait un jour- "étonner le monde". Et, de ce point de vue, il est évident qu'il ne doit pas s'agir d'être bêtement "contre" Google, mais de proposer intelligemment une alternative à ce qui ne doit pas être, devenir ou rester la seule proposition valable et concrètement utilisable par tous, au quotidien. Celles et ceux qui le souhaitent doivent pouvoir, à tout instant et sur tout sujet disposer d'une autre source d'information, diffusant une autre manière de penser, d'autres valeurs: bref, la vision française des choses et du monde...                   (à suivre...)

  • Retour sur Florange avec le point de vue d'Eric Zemmour : ”Les beaux discours de Montebourg”

    Mardi dernier, nous avons publié une note, sobrement intitulée "Sur Florange". Il s'agissait, en fait, de rappeler qu'un Etat digne de ce nom a le devoir d'exercer son contrôle sur "toutes les infrastructures et entreprise stratégiques – c’est-à-dire tout ce qui est susceptible de constituer, en des mains entièrement étrangères, une menace, de quelque ordre qu’elle soit, pour le pays et ses habitants". Il nous a semblé utile, aujourd'hui, de mettre en ligne un point de vue d'Eric Zemmour, sur le même sujet*. On y lira cette phrase qui dit, sur la nationalisation, ce que, nous aussi, voulons rappeler : "C'est un mot de combat qui illustre la lutte séculaire de l'Etat contre l'argent, du peuple contre les féodaux. En évoquant la nationalisation des usines sidérurgiques de Mittal, Arnaud Montebourg veut incarner la révolte des Etats-nations contre les grands prédateurs du capitalisme mondialisé". Naturellement, ce rappel ne préjuge en rien de la capacité, ni de la sincérité, ni même de la simple volonté des dirigeants de notre République. 

    eric-zemmour.jpgLa nationalisation est un mot chargé de sens et d'histoire, qui évoque à la fois la punition de Louis Renault par le général de Gaulle pour collaboration et le programme commun de la gauche mis en œuvre par François Mitterrand en 1981 C'est un mot de combat qui illustre la lutte séculaire de l'Etat contre l'argent, du peuple contre les féodaux. En évoquant la nationalisation des usines sidérurgiques de Mittal, Arnaud Montebourg veut incarner la révolte des Etats-nations contre les grands prédateurs du capitalisme mondialisé. C'est dans l'air du temps. La France, l'Allemagne et même l'Angleterre ont exigé il y a peu que les géants américains d'internet paient leurs impôts.

    Les politiques ont enfin compris qu'ils avaient, au nom des grands idéaux internationalistes et libéraux, du « doux commerce », laissé grossir des monstres multinationaux qui se rient des frontières et mettent en concurrence les ouvriers du monde entier pour tirer les salaires vers le bas. Le milliardaire américain Warren Buffett l'a avoué : «La lutte des classes existe et les riches l’ont gagnée. »

    L'indien Mittal est un de ces grands féodaux de la globalisation. Mais la révolte de Montebourg arrive bien tard. L'Etat est déjà bien faible. Une nationalisation coûte de l'argent, et les caisses de l'Etat sont vides. La nationalisation de l'industrie automobile américaine par Obama - qu'il donne en exemple - a entraîné des restructurations énormes avec licenciements par milliers et baisses de salaires. Dans un marché mondial ouvert, la compétitivité a un prix social élevé. Montebourg le sait mieux que personne, lui qui défendit pendant la primaire socialiste la démondialisation et le protectionnisme. Mais François Hollande ne fait rien contre le libre-échange et la politique de la concurrence imposés par Bruxelles. Il met tout en œuvre pour sauvegarder un euro dont la surévaluation est un des boulets que traîne l'industrie française. Le verbe flamboyant de Montebourg s’arrête aux portes de l’Elysée.

    * Figaro Magazine du 30 novembre.

     

  • Trop ”gros”, trop facile ! : Anne Hidalgo, ou comment parler de 45, pour ne pas parler, par exemple, du Système qui écho

    anne hidalgo,le pen,front national,nazismeAnne Hidalgo n'est pas n'importe qui. Premier Adjoint au Maire de Paris, elle aspire à devenir son successeur. Ses propos ne sont donc que très rarement anodins...

    Or, elle a cru bon, récemment, de devoir attaquer le Front national, "un parti qui a soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis"...

    Dans un domaine un peu différent, mais qui rejoint notre propos malgré tout, on avait eu, il y a quelques mois, une autre savoureuse illustration d'inculture stupéfiante lorsq'un chroniqueur radio avait déclaré, sans sourciller, que les Antilles faisaient partie de la République française depuis le XVIème siècle... A ce stade, comme le disait Bainville, on n'a  qu'une envie, c'est de tirer l'échelle !

    Nous ne reprochons pas à Madame Hidalgo de ne pas aimer le Front national, ni Marine Le Pen, ni son père. Et nous n'avons pas pour but, ni pour désir, de nous substituer à ce parti pour le défendre, ce qu'il est parfaitement capable de faire tout seul.

    Notre but, il est bien connu, est de proposer une autre politique "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du Régime"... (Léon Daudet).

    Par contre, ce que nous reprochons à Madame Hidalgo, c'est de rabaisser le débat et, pour éviter probablement de parler des vrais problèmes d'aujourd'hui, tenant aux échecs répétés du Système, d'effectuer une diversion grossière, en reprenant la vulgate éculée de "l'histoire officielle", de la pseudo vérité historique écrite par les vainqueurs en 45, et imposée depuis comme parole d'Evangile. La réalité des choses concernant la Seconde Guerre mondiale et les attitudes et positions des hommes et partis en France avant et pendant le conflit est évidemment bien plus complexe que le manichéisme primaire dont fait preuve Madame Hidalgo dans sa déclaration.

    Et puis, franchement, on en a assez de ces gens qui vivent dans le passé, dont l'horloge mentale s'est arrêtée en 45. On parle de réchauffement climatique, mais eux nous offrent un consternant exemple de congélation "intellectuelle", si tant est que l'on puisse encore parler d' "intellectuel" pour ce qui relève du psittacisme pur et simple; ajoutons, simpliste, et même simplet. 

    anne hidalgo,le pen,front national,nazismeEt puis, surtout, pour conclure, comme nous le disons en titre, la France brûle, le Système échoue lamentablement partout (Économie, École, Sécurité...), il y a cinq millions de chômeurs et huit millions de pauvres... et il y a Anne Hidalgo qui nous parle de 45 !

    C'est de la France d'aujourd'hui qui va mal, qui va très mal, qui va de plus en plus mal, qu'il faut parler. Et il faut dire et répeter que c'est à cause du Système, qui échoue, qui échoue de plus en plus, et qui échoue d'une manière qui maintenant se voit de plus en plus, et s'étale partout, que la France va aussi mal.

    Bien sûr, pour les tenants du Système, tous responsables et tous coupables collectivement de cette immense faillite, avouer cet immense échec est peu agréable. Alors, certains, comme le fait ici Madame Hidalgo, tentent de pitoyables diversions.

    Pitoyables et pathétiques.

  • Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?.....

                Dans le numéro 72 de Politique Magazine (mois de mars), Yvan blot propose la note de lecture suivante à propos de l'ouvrage de Daniel Lefeuvre et Michel Renard (1):

    FAUT-L AVOIR HONTE.jpg
    (1) : Faut-il avoir honte de l'identité nationale ?, de Daniel Lefeuvre et Michel Renard. Larousse, Collection A dire vrai, 190 pages, 9,90 euros.

                Ce petit livre courageux de deux enseignants remet bien des idées en place. Avec d'abord cette citation de la philosophe Simone Weil dans l'introduction : "...Nous ne possédons d'autre vie, d'autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés, par nous... L'amour du passé n'a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire."

                Les auteurs ne sont pas conservateurs, ils aiment la France, son patrimoine et son histoire, des croisades aux guerres révolutionnaires. L'identité nationale est la conscience de l'appartenance à une communauté, mais aussi un substrat historique, dont ils font remonter les origines à Jeanne d'Arc et même plus loin, au partage de Verdun en 843, lorsque l'héritage de Charlemagne fut divisé entre Charles le Chauve, dont les terres constituèrent la future France, et Louis le Germanique, dont la Francia Orientalis donna naissance à l'Allemagne.

                Aussi le sentiment national n'est-il ni de droite ni de gauche mais devrait être commun à tous les français.

                Pour Lefeuvre et Renard, la langue française est le socle de notre identité, surtout depuis la fin de la monarchie. Très logiquement, ils abordent ensuite la question de l'immigration, démontrant l'impasse à laquelle aboutit le multiculturalisme tant vanté dans nos sociétés occidentales, qui n'aiment rien tant que de scier la branche sur laquelle elles sont assises. Or, même un Claude Lévi-Strauss pense qu'il faut défendre les particularismes culturels.....

                Et comment évoquer ce sujet sans s'interroger sur la place de l'Islam face à notre identité nationale ? Pour les auteurs, le rôle de la nation est d'assimiler les éléments nouveaux, sous peine de s'autodétruire. Mais cela ne doit pa sêtre au prix du renoncement à notre être historique propre, car, comme le rappelait déjà Rousseau, il est facile d'aimer "les tartares pour être dispensé d'aimer ses voisins". La sagesse ecclésiale l'avait affirmé bien avant lui : "charité bien ordonnée commence par soi-même" et permet après d'aider les autres...

                Appliquant ce principe à leur domaine, celui de l'Education nationale, nos deux professeurs estiment que les élèves doivent obéir aux lois existantes, qui ne sont pas négociables, et que les enseignants sont là pour les encadrer et les protéger, et non pour se soumettre à leur diktat.

                Un livre sans connotation idéologique d'auteurs qui aiment leur pays et ont les pieds sur terre !

  • Le ”Welcome” de Philippe Lioret ? Laurent Dandrieu met comme il convient les points sur les i.....

                Et il le fait fort bien : il n'y a rien à rajouter à l'excellent billet qu'il a consacré, sous le titre Amalgames "citoyens", à l'odieux et à l'imbécile qui sous-tendent le film Welcome, de Philippe Lioret. Une tarte à la crème ultra-conformiste, qui relève plus d'un manifeste politique sanspapiériste que du cinéma proprement dit (1).....

                 "Il y a longtemps que les cinéastes français, souvent plus compétents dans le maniement des clichés politiquement corrects que dans l’art de raconter une bonne histoire caméra en main, “nous les brisent menu” comme aurait dit Audiard, en nous donnant des leçons sur notre insuffisant accueil des immigrés, et le prétendu racisme des Français....

    LAURENT DANDRIEU.JPG

    (1) : Sur le blog de Valeurs Actuelles, dont Laurent Dandrieu est le Rédacteur en chef adjoint Culture, le 13 mars.

                 Philippe Lioret, qui lui connaît son métier, mais dont le récent Welcome creuse le filon moralement juteux de la défense de l’immigration illégale, a jouté l’odieux à l’imbécile en comparant la situation des clandestins dans la France de 2009 à celle des juifs en 1943.

                Justement rappelé à l’ordre par le ministre de l’Identité nationale Eric Besson, Lioret s’enferre dans un discours maximaliste, fidèle à l’idéologie régnante dans les milieux bien-pensants, selon laquelle toute tentative de réguler un tant soit peu l’immigration (et Dieu sait que la politique française en la matière est bien loin de l’ambition qu’appellerait l’importance du phénomène) est une atteinte insupportable aux droits de l’homme et du citoyen. Lioret, justement, dit avoir tourné son film en « citoyen révolté ».

                 Cet usage du mot citoyenpour défendre une vision du monde qui vise au nomadisme, qui est l’absolu contraire de la citoyenneté, et qui dénie concrètement à l’État le droit de défendre ses frontières, qui sont pourtant la condition nécessaire de toute citoyenneté, est symptomatique de la novlangue des intellectuels au petit pied qui prétendent faire l’opinion. La citoyenneté dont se réclame Philippe Lioret n’est qu’une utopie sentimentale, qui nie tous les cadres concrets qui font la citoyenneté réelle : une “citoyenneté” qui rejette la nation, la communauté naturelle, l’Etat de droit, les règles qui permettent de vivre ensemble.

                 Avec de telles prises de position, les cinéastes français ne sont pas seulement « les idiots utiles du patronat », comme le disait récemment Eric Zemmour à Costa-Gavras, ils sont surtout les idiots utiles de l’anarchie qui vient et de la barbarie qui la suit de très près".

                 Comme nous le disions en commençant, tout est dit, là, et bien dit, et il n'y a rien à rajouter.....

     

  • Aussi sufffisant qu'insuffisant, Philippe Lioret est cependant content. De lui...

                A l'occasion des divers Festivals qui fleurissent en été, et entre autres à l'occasion des Rencontres cinématographiques de Cavaillon, Philippe Lioret s'est répandu dans la presse pour dire et redire - on n'est jamais si bien servi que par soi-même... - combien son Welcome l'avait rendu heureux, combien il était fier de lui, et combien il était un esprit libre, et combien il se trouvait beau, et combien il s'aimait comme ça etc... etc...

                Bref, dans la série je-me-passe-la-brosse-à-moi-même, il a fait fort, et même très fort...

    philippe_lioret_reference.jpg

                "Je veux être un citoyen libre de raconter" dit celui qui est tellement content de lui qu'il n'en peut plus de boursouflure et d'emphase dans l'autosatisfaction. Raconter quoi ? Par exemple, qu'il a été outré du supplice effroyable que la France faisait subir aux migrants de la région de Calais. Une barbarie d'un autre âge, des actes d'une cruauté telle que l'Histoire (la grande, avec un H majuscule évidemment...) l'attendait, lui, Lioret, pour les dénoncer. Et il l'a fait, le Lioret, il a dénoncé, en comparant ces monstruosités horribles, dont la France se rend coupable tous les jours, avec... celles qu'ont subies les Juifs dans les Camps !

                Il est temps, donc, maintenant, d'en venir enfin à ces fameuses horreurs que le citoyen libre Lioret dénonce avec un courage qui fait honneur au genre humain. On y va, mais d'abord, asseyez-vous bien, calez-vous bien sur votre siège, et attendez-vous à être secoué, rudement. Vous y êtes, vous êtes sûr ? Eh bien, voilà...

                "Les gamins que l'on marque au feutre indélébile pour les reconnaître à la prochaine arrestation, je l'ai vu de mes yeux. J'ai du mépris pour ce personnage (Eric Besson, ndlr) qui nie l'évidence...".

                C'est tout. Moyennant quoi le citoyen libre de raconter établit son parallèle indécent entre ces "mécanismes répréssifs" et la Shoah ! Et les journalistes qui l'écoutent, au lieu de lui rire au nez et de lui tourner le dos, le laissant à ses élucubrations de mauvais goût, le laissent au contraire parler, puis font imprimer ses insanités. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, en bonne langue française : des insanités.

                Et puisqu'ils ne l'ont pas dit, on va donc le dire à leur place: Monsieur Lioret, "aussi suffisant qu'insuffisant" (le mot est de Talleyrand), a l'esprit tout simplement tordu...

  • Après Christine Ockrent, Christophe Barbier.....

    1775741544.jpg

              On se souvient qu'il y a quelques temps Christine Ockrent (1) avait déclaré au correspondant du Times à Paris (on essayait de comparer la situation de Tony Blair et de Nicolas Sarkozy.....) :

              "Oui... vous, vous avez la chance d'avoir la reine d'Angleterre. Tel n'est pas notre cas...." Nous avions alors salué la spontanéité de Christine Ockrent, et la  pertinence de sa réflexion.

    :2106705020.jpg
              Cette fois, c'est Christophe Barbier qui, sur un sujet radicalement différent, vient de déclarer quelque chose qui est très loin d'être anodin (2), et qu'il nous semble utile de relever.  
              L'émission Un jour, un destinrevenait sur la genèse du projet Grand Louvre, et montrait bien comment ce projet fut voulu et porté à bout de bras -et finalement imposé malgré de très réelles difficultés...- par François Mitterrand.  Un François Mitterrand qui, sur ce point précis, a fait quelque chose de beau et de grand, tout à fait conforme à ce qu'il y a de meilleur dans nos traditions artistiques.
              On peut, en effet, ne pas apprécier la Pyramide, mais force est de constater que l'ensemble du projet Grand Louvre apporte vraiment quelque chose au Louvre, et que ce quelque chose est un vrai plus: rien à voir, par exemple, avec les colonnes de Buren, qui défigurent un site sans lui apporter quoi que ce soit d'utile. Outre le fait que Mitterand a fait libérer la totalité du Palais pour l'affecter intégralement à l'Art et à la Culture (on se souvient de l'opposition farouche de Balladur, et de sa résistance acharnée....), la Pyramide a permis d'apporter enfin au Palais/Musée les espaces et les commodités pratiques indispensables, dont il était privé jusque là.....
              Quel fut le ressort intime de François Mitterrand durant ce long et difficile combat ? Christophe Barbier explique être convaincu que ce fut en raison de sa « fibre monarchique »et qu’en rénovant le Louvre, en portant ainsi ce grand projet à son terme, Mitterrand pensait servir l’un des hauts-lieux de la monarchie française …  
    (1): Au cours de l'émission Duel sur la 3, du dimanche 25 janvier, sur France 3. Voir la note "Quelle chance il a eu, Tony Blair !...." dans la Catégorie "République ou Royauté ?".
    (2): Au cours de l'émission Un jour, un destindu mercredi 7 mai, consacrée à François Mitterrand; sujet: "La pyramide du Louvre, l'histoire d'un cadeau".
  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Aujourd'hui, samedi 24, nous avons déjà dépassé le nombre de "pages lues" de septembre, qui était déjà notre record absolu. Sauf effondrement de la fréquentation du Blog (soyez sympas, ne nous faites pas un coup pareil...) nous battrons aussi de nouveau, et de beaucoup, les chiffres des visites et visiteurs uniques. Il reste sept jours, en comptant aujourd'hui, et...en comptant surtout sur vous.....

                Voici ce que vous trouverez à partir de dimanche sur le blog (sauf modifications de dernière minute imposées par l'actualité...) 

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : A propos du Jan Karsky d'Haennel.... et de Pie XII ! (2/2).
    • Lundi : Le regard vide, extrait n° 13 ( GRAND TEXTE n° XIV).
    • Mardi : Effarement général: La Provence et France info découvrent l'eau tiède....
    • Mercredi : Staline = Hitler ? Juste, mais incomplet.....
    • Jeudi : Le Comte de Paris décoré (2/2): le discours de Sarkozy.
    • Vendredi : Vivre et travailler au pays ? Pour les Maliens aussi !....
    • Samedi : Nouvelles du Blog....

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Arche de Noé, version 2009...).
    • Lundi: Vézelay célèbre le 30ème anniversaire de son inscription au Patrimoine mondial de l'Humanité.
    • Mardi: Des "Associations sans but lucratif" aux associations lucratives, sans but !.....
    • Mercredi: L'Islam en face...
    • Jeudi: Gaza ? Non, Nice !....
    • Vendredi: Du nouveau à Marly...
    • Samedi: Un coup de gueule...au Québec.

          Ephémérides :

    ·       Dimanche : Charles Martel arrête les maures à Poitiers. Azincourt. Sacre de Louis XV. Naissance de Georges Bizet. Erection de l'Obelisque de Louxor, Place de la Concorde. Premier vol de l'A380.

    ·       Lundi  : Évocation : Quand la Terreur s'est abattue sur Notre-Dame.... ou : l'incroyable histoire des statues des rois de Judas.....

    ·       Mardi :  Évocation : Quand Le Nôtre a imposé les jardins à la française.....

    ·       Mercredi : Le pape marie le futur Henri II à Marseille. Fin du siège de La Rochelle. Arrivée de l'ambassade de Perse à Marseille. Début de la Croisière noire. Le Mirage II, premier avion français à franchir le mur du son.

    ·       Jeudi :  Lancement du Normandie. Première parution des Aventures d'Astérix. Naissance: Jean Giraudoux.

    ·       Vendredi : Naissance de Jean Cottereau, dit Jean Chouan. Création de l'École Nationale Supérieure. Après l'échec du premier tir, la fusée Ariane V réussit son deuxième lancement.

    ·       Samedi : Évocation : Quand Léonard de Vinci s'est installé au Clos Lucé...