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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dominique Marcilhacy : « A court terme, la cible utile, pour redresser la fécondité, est celle des familles nombreuses e

    L’avenir démographique de la n’est plus assuré : la baisse de l’indice de fécondité des femmes françaises se tasse, passé de 2,02, en 2010, à 1,83, pour 2019, au point qu’il manque, aujourd’hui, 40 à 50.000 naissances en France pour assurer la pérennité de notre système . , haut-commissaire au Plan du gouvernement qui vient de rendre un rapport à ce sujet, a fait une mise au point sur les propos qui lui ont été attribués, il y a quelques jours :

    « Il n’est pas vrai que la solution soit dans l’immigration. » Favorable à des « apports limités, ou en tout régulés et réfléchis » de l’immigration, il préconise la prudence « compte tenu de la situation psychologique du pays et des tensions » et prévient : « La réponse est en nous. »

    Dominique Marcilhacy est magistrate. Avec le professeur Jacques Bichot, elle a travaillé sur des propositions de réforme du système des retraites. Elle livre son analyse aux lecteurs de Boulevard Voltaire

     

    Comment analysez-vous cette baisse de la fécondité des Françaises ? La crise Covid suffit-elle à expliquer ces chiffres ?

    La baisse de la fécondité en France est une tendance longue et constante, observée depuis 2010. Elle a été longtemps minimisée grâce à l’immigration massive que nous connaissons, avec l’arrivée sur notre sol de jeunes femmes à la fécondité plus élevée : alors qu’en l’an 2000, 12,3 % des enfants avaient au moins un parent étranger né hors , ils sont 22,2 % à être dans ce cas, en 2019. On sait que les femmes étrangères ont, en moyenne, 2,6 enfants alors que les femmes nées en France oscillent entre 1,8 et 1,6.

    Autrefois, la bonne tenue de la fécondité française, lorsqu’on la comparait aux autres pays de l’Union, tenait à deux facteurs : le faible nombre de femmes à n’avoir aucun enfant et la proportion plus élevée qu’ailleurs à avoir une nombreuse. C’est ce dernier facteur qui s’effondre d’année en année : on comptait 19,6 % de familles avec 3 enfants au moins, en 1990 ; elles ne sont plus que 16,5 %, en 2019, familles immigrées comprises. Ajoutons que le recul constant de l’âge à la première maternité (24 ans en 1974, 29 ans aujourd’hui) limite de facto la possibilité pour les femmes d’avoir de nombreux enfants.

     

    Pour le démographe Hervé Le Bras (dont les travaux ont servi à l’élaboration du rapport), « ce qui a sauvé notre système de santé sociale, ce n’est pas la natalité mais l’entrée des femmes sur le marché du travail » ; l’augmentation des allocations et des places en  : « une idée qu’il faut mettre au rencart ». Partagez-vous ce constat ?

    Oui, c’est bien l’arrivée des femmes sur le marché du travail qui a sauvé notre système de retraite car elle a permis, grâce à leurs cotisations, de financer de belles pensions aux hommes !

    Il est vrai que dans certains pays, comme l’Allemagne ou l’Italie, c’est l’impossibilité de concilier vie familiale et vie professionnelle qui constitue le principal frein à la fécondité. Mais tel n’est pas le cas en France où les modes de garde sont très développés et représentent plus de 40 % des de la .

    La baisse de fécondité des « Françaises » s’explique par la raréfaction des familles nombreuses en leur sein. Or, c’est la cible des familles nombreuses qui est, depuis dix ans, maltraitée par les pouvoirs publics : 1) généralisation des conditions de ressources excluant les couches moyennes et supérieures, 2) disparition des maigres rétributions familiales des retraites, 3) quasi-disparition du quotient familial, 4) fragilisation du mariage et 5) dévastateur, fin du congé parental rémunéré. C’est ce dernier qui, ouvert dès le 2e enfant en 1985, avait permis la reprise de la fécondité après l’effondrement de la crise pétrolière en permettant aux jeunes mères restées à la maison élever leur 2e enfant de « mettre en route le 3e » plus sereinement.

    Aucun redressement de la fécondité n’est possible, sauf à accepter une immigration massive, si on ne comprend pas que les femmes ne peuvent pas, durant les courtes années de leur vie féconde, à la fois mettre au monde et élever une famille nombreuse et mener leur carrière selon le tempo des hommes. Pourtant, allégées de leurs tâches maternelles, elles auront bien le temps de faire carrière plus tard, avec une espérance de vie à 86 ans !

     

    Avez-vous une recette miracle pour inciter les femmes françaises à « faire plus d’enfants » ?

    Élever des enfants, c’est préparer la retraite de sa génération. Aujourd’hui, cet effort ne rapporte rien, il pénalise : les retraites des parents de familles nombreuses sont inférieures du quart à celles des couples moins féconds ! L’attitude gagnante, pour un couple, c’est d’avoir un ou deux enfants, pour son bonheur, mais pas davantage pour éviter de se faire exploiter par le système.

    Au lieu de comptabiliser précieusement, pour ouvrir des droits à pension, les cotisations vieillesse que paient les actifs – cotisations qui ne sont pas capitalisées puisque immédiatement reversées aux -, il faut repenser la logique de notre assurance vieillesse. Le Pr Jacques Bichot propose d’asseoir les droits à pension sur le temps et l’argent investi dans la . Les cotisations vieillesse, maintenues évidemment, n’auraient plus que le caractère de remboursement, par la génération des actifs, des dépenses faites à leur profit par les retraités qui les ont élevés. Cette réforme, qui ne coûterait rien, serait un puissant moyen de redresser la fécondité, puisque les familles nombreuses y trouveraient leur compte.

    En attendant, à court terme, la cible utile, pour redresser la fécondité, est celle des familles nombreuses et des classes moyennes. En leur direction, je préconise de rétablir le congé parental rémunéré, de conforter les (maigres) majorations familiales de retraite que le projet de réforme en cours veut abraser et de supprimer le plafonnement du quotient familial.

    Entretien réalisé par Sabine de Villeroché

     

    Dominique Marcilhacy

    Magistrate
  • Le péremptoire n’a pas sa place en forêt, par Harold Blanot.

    Image d'illustration Unsplash

    Une tribune de Harold Blanot, propriétaire et professionnel forestier

    La forêt est actuellement un sujet récurrent de l’actualité, chacun y allant de son avis, comme certaines associations dites de défense de l’environnement, des personnalités politiques ou des influenceurs déconnectés du terrain, qui tirent parti de l’instantanéité et du sensationnalisme qui séduisent tant. Au détriment de l’image et de l’engagement d’un tissu de professionnels mobilisés, parfois depuis des générations, pour la préservation et la culture durable des massifs.

    Dans notre ère du tout digital et d’une société hyper connectée, une simple image d’un instantané en forêt postée sur les réseaux sociaux peut suffire à remettre en cause le bien-fondé du travail des forestiers. La gestion forestière s’inscrit dans le temps long, modulée au rythme des saisons et des années. Faisant fi de cette réalité méconnue, le venin de la désinformation se répand sur les réseaux sociaux et dans les médias. Bien souvent, les « lanceurs d’alerte » oublient que « la forêt française », y compris métropolitaine, est très diverse, et qu’un modèle de gestion dans un massif n’est pas forcément réplicable dans un autre.

     

    Non pas « une » mais des forêts françaises

    Un aperçu rapide de la composition de la forêt française métropolitaine permet de s’en convaincre. Sans être exhaustif, nous y trouvons plusieurs zones hétérogènes. Citons la forêt artificielle des Landes, autrefois territoire marécageux improductif et enrésiné en pin sous Napoléon III. C’est, depuis, un fleuron forestier français, où est conduite une sylviculture très dynamique. Mais aussi les forêts majoritairement résineuses endogènes ou partiellement enrésinées depuis plus d’un siècle (en sapin et en épicéa) dans les zones de montagnes (Jura, Vosges, Alpes…), exploitées en « futaie jardinée » pour diverses raisons, dont celle de la difficulté du relief pour gérer le renouvellement des peuplements. Citons encore les forêts feuillues datant de l’Ancien Régime, disséminées dans plusieurs départements, où une sylviculture de chênes ou de hêtres traités en futaie irrégulière perdure depuis la politique forestière productive initiée par Colbert.

    Nous trouvons aussi les récentes forêts résineuses, qui sont le fruit de la politique d’enrésinement du Fonds Forestier National de 1945. Ces nouveaux massifs se sont installés principalement sur des terres agricoles délaissées. On trouve surtout de tels massifs dans le Morvan, dans le Massif Central, en Bretagne, et dans d’autres localités. On y a planté des épicéas, des sapins ou des mélèzes, mais surtout une essence nouvelle, le pin Douglas. Enfin, un peu partout, on trouve de la forêt majoritairement feuillue avec différentes essences, dont des résineux, du petit taillis méditerranéen au sud, des pins sylvestres sur les terrains pauvres, et enfin, des parcelles de populi-culture (peuplier) dans les plaines humides. 

    Compte tenu de cette diversité, les modes de gestion diffèrent totalement d’une zone à une autre. Et même au sein de chacun de ces massifs, d’une parcelle à l’autre, seul l’œil averti du forestier préside au choix du mode de gestion à déployer. Il serait très long d’énumérer tous les paramètres sur lesquels s’appuient les forestiers, tellement ils sont nombreux et variables. Ils prennent de fait en compte un faisceau de paramètres tels que la nature de la station (sol, climat, exposition, altitude…), la nature des peuplements (essences en présence, état sanitaire, dynamisme de croissance et de renouvellement, schéma et interventions sylvicoles engagées auparavant…), la présence d’impondérables (manifestations du changement climatique, accidents météorologiques ou tempêtes, apparition de maladies ou de ravageurs…) mais aussi les variations économiques des différents marchés du bois et enfin, la vision stratégique sur l’avenir (anticipation d’une future demande pour une essence ou pour un produit, anticipation du changement climatique, etc.).

    Alors que la solution de la coupe rase en forêt feuillue peut être sujette à caution, la coupe rase de résineux n’est pas automatiquement choquante lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre restreint et précis du cycle de production de bois

    La coupe rase ou l’arbre qui ne cache pas la forêt

    Évidemment, la quête de sensationnalisme menée par certains influenceurs professionnels et certains courants politiques, qui publient des images de chantiers forestiers hors contexte, les conduit à prôner des méthodes radicales : interdiction des coupes rases, sanctuarisation intégrale des forêts, bannissement de certaines essences et autres injonctions dénuées de tout ancrage opérationnel. Dans la plupart des cas, ces propositions sont hors sujet et fondées sur des mensonges. Mais en attendant, elles inquiètent le grand public, jettent l’opprobre sur la profession et laissent planer un climat délétère dans nos campagnes. 

    Car la coupe rase n’est en réalité qu’un mode de récolte parmi l’éventail de conduite de peuplement en gestion forestière. Alors que la solution de la coupe rase en forêt feuillue peut être sujette à caution, la coupe rase de résineux n’est pas automatiquement choquante lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre restreint et précis du cycle de production de bois. Dans ce cas, on ne fait que cultiver des arbres prévus pour répondre aux besoins de la société en matière de construction notamment. Ces peuplements artificiels plantés il y a quelques décennies seront reboisés de nouveau l’année suivante dans le même objectif. Précisons que la coupe rase de résineux est retenue uniquement lorsque la conversion en futaie irrégulière n’est pas possible, ou pour des raisons de superficie et de topographie. Elle reste toutefois encadrée par des seuils de surface maximum, en dessous desquels la décision du mode de récolte reste au choix du propriétaire, selon le principe constitutionnel de la propriété privée. Et bien entendu, la coupe rase reste la meilleure solution dans le cas de coupe sanitaire. Selon les chiffres de l’Agreste, sur la totalité de la surface forestière française (16,8 millions d’ha), moins de 0,5% sont concernés par une coupe rase chaque année.

    Alors que le changement climatique fait peser des risques inédits sur nos forêts et que la demande en bois augmente, la conduite de la foresterie française, constituée d’un important tissu de professionnels passionnés et engagés, d’experts publics et privés, ne saurait être conduite au gré des invectives de quelques militants, heureux d’avoir trouvé quelques images racoleuses sur un sujet prétendument à la portée de tous.

     

    5.jpgHarold Blanot
    Harold Blanot est propriétaire et professionnel forestier dans le Morvan.
     
     
     
     
     
  • Affaire Navalny : vérité ou mensonge ?, par le géné­ral Domi­nique Dela­warde *.

    L’affaire Naval­ny empoi­sonne la vie poli­tique en Rus­sie à la veille d’une élec­tion capi­tale. On se demande quand même, chez cer­tains spé­cia­listes de l’analyse poli­tique et dans cer­taines rédac­tions, ce que la mort d’un oppo­sant aus­si peu dan­ge­reux que Naval­ny aurait pu appor­ter comme avan­tage à Pou­tine. Le géné­ral (2S) Domi­nique DELAWARDE spé­cia­liste des pays de l’Est, nous apporte ici quelques élé­ments de réponse. (Ndlr)

    10.jpgLe 18 mars 2018, j’écrivais un article sur l’affaire Skri­pal repris par plu­sieurs dizaines de sites inter­net de ré infor­ma­tion. Cet article avait eu, à l’époque, un cer­tain suc­cès d’audience, cumu­lant beau­coup plus de 100 000 lec­teurs sur la tota­li­té des sites de publi­ca­tion, et il avait été plé­bis­ci­té par une immense majo­ri­té des com­men­ta­teurs. Le lec­teur pour­ra en prendre connais­sance ici.

    Aujourd’hui, je tiens à par­ta­ger avec ceux qui s’intéressent à mes ana­lyses une réponse faite à l’un de mes cor­res­pon­dants, spé­cia­liste de la Rus­sie, qui m’interrogeait sur l’affaire Naval­ny et qui me disait ne pas savoir quoi en pen­ser.

    Le 3 Sep­tembre 2020

    Mon cher Fran­çois,

    Comme vous le pres­sen­tez, je ne pense pas une seule seconde que Pou­tine puisse  être impli­qué dans ce genre d’affaire qui, comme vous le sou­li­gnez, n’est  pas la pre­mière du genre. Et si c’était le cas, on l’imagine mal auto­ri­ser le trans­fert de la vic­time en Alle­magne, toute trace de Novit­chok dehors, et d’offrir ain­si la pos­si­bi­li­té aux occi­den­taux de l’accuser, une fois de plus, d’empoisonner ses oppo­sants.

    Les médias mains­tream occi­den­taux et la gou­ver­nance alle­mande prennent Pou­tine pour un imbé­cile, ce qu’il n’est pas, et sur­tout nous prennent tous pour des « demeu­rés », inca­pables de réflé­chir. Cette farce ne tient évi­dem­ment pas la route et la gou­ver­nance alle­mande ne se gran­dit pas à imi­ter le com­por­te­ment des Bri­tan­niques lors de l’affaire Skri­pal et à ten­ter de faire croire une telle énor­mi­té.

    Il est vrai que les Alle­mands n’en sont pas à leur coup d’essai.

    Dans un article d’avril 2019, Serge Hali­mi, direc­teur du jour­nal Le Monde  Diplo­ma­tique et Pierre Rim­bert, rédac­teur en chef adjoint de ce même  jour­nal co-signent un excellent article sous le titre : le plus gros bobard du  XXème siècle.

    Ils com­mentent ain­si les décla­ra­tions déli­rante du ministre de la  Défense alle­mand, le social-démo­crate Rudolf Schar­ping, faites en avril 1999 :

    « Les Serbes com­mettent un « géno­cide », « jouent au foot­ball avec des têtes cou­pées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller »,… Ces  pro­pos furent repris  en cœur, dans une  orches­tra­tion remar­quable par les médias mains­tream occi­den­taux ; ils ont tué  « de 100 000 à 500 000 per­sonnes » (TF1, 20 avril 1999), inci­né­ré leurs  vic­times dans des « four­neaux, du genre de ceux uti­li­sés à Ausch­witz »  (The Dai­ly Mir­ror, 7 juillet).

    Une à une, ces fausses infor­ma­tions seront taillées en pièces — mais après la fin du conflit —, notam­ment par l’enquête du jour­na­liste amé­ri­cain Daniel Pearl (The Wall Street Jour­nal, 31 décembre 1999). Tout comme se dégon­fle­ra l’une des plus reten­tis­santes mani­pu­la­tions de la fin du XXe siècle : le plan Pot­ko­va (« fer à che­val »), un docu­ment cen­sé prou­ver que les Serbes avaient pro­gram­mé l’« épu­ra­tion eth­nique » du  Koso­vo. Sa dif­fu­sion par l’Allemagne, en avril 1999, ser­vit de pré­texte à l’intensification des bom­bar­de­ments.

    Loin d’être des inter­nautes para­noïaques, les prin­ci­paux dés­in­for­ma­teurs furent les gou­ver­ne­ments occi­den­taux, l’OTAN, ain­si que les organes de presse les plus res­pec­tés. »

    L’affaire Naval­ny est donc, pour moi, une affaire visant à noir­cir, une fois de plus, l’image de Pou­tine et de la Rus­sie, à le pré­sen­ter comme un dic­ta­teur san­gui­naire, et à l’embarrasser, au moins tem­po­rai­re­ment. Comme d’habitude, les gou­ver­nances et les grands médias occi­den­taux agissent en meute et sans grande finesse : « plus c’est gros, plus ça passe ». Un men­songe répé­té jour après jour et du matin au soir devient véri­té dans l’esprit des gens. C’est ce que l’on appelle la pro­pa­gande. Goeb­bels n’aurait pas fait mieux lors de la 2ème Guerre mon­diale.

    L’analyse détaillée des cas simi­laires pré­cé­dents (meurtre de Nemt­sov le 27 février 2015, ten­ta­tive d’empoisonnement de Skri­pal en mars 2018) montrent que ces évé­ne­ments se situaient tou­jours à des moments qui cor­res­pon­daient par­fai­te­ment au calen­drier élec­to­ral Russe et/ou à des affaires inter­na­tio­nales dans les­quelles il conve­nait de mettre la Rus­sie, et sur­tout Pou­tine, dans l’embarras.

    La ques­tion est donc aujourd’hui : Pour­quoi ça et pour­quoi main­te­nant ? Com­ment expli­quer sim­ple­ment cette affaire ?

    Beau­coup l’ignore en Occi­dent, mais des élec­tions natio­nales auront lieu en Rus­sie le 13 Sep­tembre pro­chain. Une affaire Naval­ny inter­ve­nant à quelques jours de cette échéance élec­to­rale est de nature à ren­for­cer les résul­tats de l’opposition à Pou­tine, donc à pro­fi­ter à cette oppo­si­tion. Rap­pe­lons que l’affaire Skri­pal était inter­ve­nue elle aus­si par une étrange coïn­ci­dence quelques jours avant l’élection pré­si­den­tielle russe de mars 2018…

    Par ailleurs au moins six affaires jugées impor­tantes par la coa­li­tion occi­den­tale, et impli­quant la Rus­sie, suivent leurs cours et pour­raient jus­ti­fier une opé­ra­tion visant à embar­ras­ser Pou­tine.

    Il y a l’affaire syrienne dans laquelle la Rus­sie s’est enga­gée avec pru­dence et suc­cès dès sep­tembre 2015 et qu’elle aime­rait bien conclure rapi­de­ment. La Rus­sie y est en oppo­si­tion fron­tale à la coa­li­tion israé­lo-occi­den­tale qui aime­rait voir durer le conflit syrien pour créer des « faits accom­plis ».

    Il y a l’affaire du North Stream II qui suit son cours et que les USA cherchent encore et tou­jours à faire capo­ter, au détri­ment, d’ailleurs, de leurs alliés euro­péens.

    Il y a le suc­cès com­mer­cial du vac­cin Russe (2 mil­liards de doses déjà com­man­dées par plus de 20 pays), suc­cès que les lob­bies occi­den­taux aime­raient bien trans­for­mer en échec pour pro­mou­voir les leurs lorsqu’ils exis­te­ront.

    Il y a la réac­tua­li­sa­tion en cours du concept stra­té­gique de l’OTAN 2021, dans laquelle les USA cherchent déjà à pré­sen­ter à leurs par­te­naires euro­péens la Rus­sie de Pou­tine comme l’une des deux menaces majeures pour l’OTAN. Il faut donc cou­per court à tout effort de l’UE de se rap­pro­cher des Russes…

    Il y a encore l’affaire de la guerre des prix sur les mar­chés gazier et pétro­lier sur lequel la ges­tion avi­sée de Pou­tine a déjà accu­lé à la faillite nombre d’exploitants de gaz de schiste US.

    Il y a enfin la ten­ta­tive en cours de révo­lu­tions colo­rées en Bié­lo­rus­sie et celle qui n’est tou­jours pas aban­don­née au Vene­zue­la, révo­lu­tions dans les­quelles les occi­den­taux redoutent, à tort ou à  rai­son, les réac­tions russes de sou­tien aux pou­voirs en place.

    Mettre le Pré­sident russe dans l’embarras, c’est détour­ner son atten­tion et son éner­gie des sujets brû­lants qu’il gère plu­tôt bien. Salir son image et celle de la Rus­sie met Pou­tine sur la défen­sive et dans l’obligation d’être pru­dent, donc plus modé­ré, dans son action sur les six dos­siers évo­qués ci-des­sus.

    Quant aux com­man­di­taires de cette action visant à dis­cré­di­ter Pou­tine, il faut les cher­cher, comme dans l’affaire Skri­pal, dans les grands ser­vices spé­ciaux occi­den­taux et plus par­ti­cu­liè­re­ment par­mi les trois plus effi­caces dans ce genre d’opération : CIA, Mos­sad, MI5, en liai­son, bien sûr, avec le BND alle­mand.

    Voi­là mon ana­lyse à chaud.

    Il n’est d’ailleurs pas cer­tain que les élec­tions du 13 sep­tembre ne soient pas, in fine, un grand suc­cès pour le par­ti de Pou­tine. Plus l’Occident cri­tique la Rus­sie et paraît s’ingérer dans ses affaires, plus l’électorat russe a ten­dance à se regrou­per autour de son Pré­sident. L’affaire Skri­pal et son exploi­ta­tion mal­adroite par les occi­den­taux avait fait gagner 13 points en quelques jours au can­di­dat Pou­tine, élu dès le pre­mier tour. Relire à cet égard la lettre de Vla­di­mir à The­re­sa du 20 mars 2018.

    Cor­dia­le­ment

    Domi­nique DELAWARDE

    NDLR : Cette ana­lyse est ample­ment confir­mée dans un article publié par Le Figa­ro sous le titre : « L’affaire Naval­ny se réper­cute sur l’avenir du gazo­duc de la Bal­tique »

    *Article repris sur http://breizh-info.com/

    Source: https://www.actionfrancaise.net/

  • Sur Valeurs Actuelles, pourquoi Jacqueline Jencquel a-t-elle repoussé son suicide assisté ?




    Jacqueline Jencquel s'est faite connaître en 2018 dans une pour interview pour Konbini en 2018, où elle annonçait la date précise de son euthanasie, ou plus exactement, de son "suicide assisté", qui ne peut se s'effectuer que de son plein et gré et se déclencher soi-même.

    Jacqueline Jencquel se dit "accro à la vie", ainsi l'échéance de sa mort, prévue à janvier 2020 aura été repoussée déjà deux fois depuis, notamment en raison de l'épidémie de Covid-19.

    Hantée par une possible mort lente et douloureuse, la militante de l'ADMD qui se donne aujourd'hui pour combat la pour dignité des personnes âgées, mais voudrait voir aussi être légalisé en France le suicide assisté. 

  • Attention: DANGER!...

              Une bataille feutrée, à l'issue incertaine, se déroule actuellement à propos des Brevets européens. Disons le tout net: l'avenir de la Langue française est engagé, et de la capacité du gouvernement à défendre, ou non, les intérêts de la France dépendra ni plus ni moins la survie de notre langue en tant que langue "qui compte". On sait bien que la Culture et la Civilisation française sont menacées de toutes part, et depuis longtemps (1); mais là, l'enjeu est de taille. Il existe à Munich un Office Européen des Brevets. Et cet Office assure, car c'est obligatoire, la traduction en langue française de tous les brevets rédigés en langue anglaise ou allemande. Or, soi disant pour des motifs de simplification et d'économie, mais en réalité pour éliminer le français et assurer une suprématie définitive à la langue anglaise, certains ont  concocté un "accord de Londres": cet accord se propose -très sournoisement et très hypocritement- de supprimer l'obligation de traduire en français tout brevet rédigé en anglais ou en allemand car ainsi on pourrait économiser de 30 à 50% du prix des Brevets.

               C'est là que le cynisme, le mensonge et la mauvaise foi sont évidents: en réalité, les frais de traduction d'un Brevet sont d'environ 15%, selon une étude de l'Office Européen des Brevets: en aucun cas de 30%, et encore moins de 50%, ce qui relève du délire le plus pur, ou de la désinformation la plus écoeurante. On le voit, les adversaires de ce que représente la France dans le monde au moyen de sa langue, donc de sa Culture et de son rayonnement, sont prêts à faire flèche de tout bois. Que va faire notre gouvernement? Des chercheurs et des intellectuels français ont crée un Comité pour s'opposer à toute ratification par la France de cet "accord de Londres": ratification qui serait, affirment-ils, "très dangereuse pour la pérennité de la langue française comme langue scientifique, technique et commerciale"; et qui "reviendrait à admettre, en réalité, l'usage de l'anglais en droit français"; le Comité affirme, catégorique: "le prix élevé des brevets européens ne résulte pas des traductions." Va-t-on avoir le courage de dire "Non!", ou va-t-on se coucher et collaborer à la disparition programmée de la France, du moins de sa présence et de son rayonnement culturel?...

    (1) Tout a (mal...) commencé quand, lorsque nous n'étions que l'Europe des "Six", les gouvernants français n'ont pas réfléchi à l'avenir (mais comment demander à des gens qui ne sont que "de passage", pour quelques années à peine, de penser à l'avenir, de penser à quand il ne seront plus là? Seul les Rois le peuvent: c'est pour cela qu'ils ont construit la France! Jamais les hommes politique républicains ne l'auraient construite!...) Quand nous n'étions que six en Europe, il aurait été facile à nos gouvernants de faire adopter le français comme langue, non pas officielle -car toutes les langues ont leur valeur, et toutes doivent être respectées et utilisées- mais comme langue de travail; les textes majeurs auraient été traduits d'office, libre aux pays souhaitant faire traduire les documents non essentiels dans leur langue de le faire, à leur frais. L'occasion n'a pas été saisie: ce fut une erreur, une faute, un crime. Bien sûr le rouleau compresseur de l'anglais s'est engouffré dans la brèche, et nous nous retrouvons maintenant à mener un combat désespéré, qu'il aurait été beaucoup plus simple pour nous de mener "avant": bravo la république!....on reste confondu devant tant d'imprévoyance!....

  • Gambetta en ”pré-Défilé” : Grand guignol et mensonge officel aux Champs : c'est l'hommage à l'Armée qui en est sali...

            Il y a peu, François Hollande a rendu un hommage appuyé à Jules Ferry, lequel ne craignait pas de tenir des propos ouvertement racistes à l'appui de sa politique colonialiste...

            Le "président normal" livre-t-il, ainsi, peu à peu, par petites touches, les facettes de sa personnalité profonde et de son panthéon intime ? Pour le 14 juillet, il a "convoqué" Gambetta : quand on connaît le personnage, mélange d'illuminé excité et travestisseur de la réalité historique, on pouvait craindre le pire. Le pire a bien eu lieu, et ainsi donc, l'hommage à l'Armée française, qui est bien le temps fort et la chose la plus importante de cette Fête nationale ambigüe qu'est le 14 juillet, a été doublement terni, cette année : par le mensonge le plus éhonté, et le grand'guignol le plus grotesque, avec la lecture d'extraits de ce texte de Gambetta - prononcé à La Ferté-sous-Jouarre, le 14 juillet 1872 - où celui-ci proclame, contre toute vérité historique :  

    terreur tetes sur piques.jpg
    Le vrai 14 juillet, et pas celui qui n'existe que dans les rêveries mystico-dingo de Gambetta...
    Maintenant, on sait ce que fête "notre" Président le 14 juillet : non pas, comme le stipule pourtant la loi, le moment d'union nationale du 14 juillet 1790 (moment certes naïf, illusoire et vite trahi et déçu, mais au moins positif dans ses intentions...); mais le moment de haine qui porte en germe la Terreur... 

              "…les journées les plus décisives de la Révolution française sont contenues, sont impliquées dans ce premier fait qui les enveloppe : le 14 juillet 1789. Et voilà pourquoi aussi c’est la vraie date révolutionnaire, celle qui fait tressaillir la France ! On comprend que ce jour-là notre Nouveau Testament nous a été donné et que tout doit en découler."

             A ce tissu de niaiserie mensongère, s'oppose la simple vérité historique, exprimée par l'historien François Furet, pourtant venu du Parti communiste, mais autrement plus sérieux et plus crédible que Gambetta : le 14 juillet 1789, on promène des têtes au bout des piques et, dès cet épisode, la Terreur est en gestation : "la culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789", et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires" écrit un François Furet bien meilleur guide sur les sentiers de la vérité historique que l'illuminé menteur que fut Gambetta...... 

            Il serait piquant - si la chose n'était tragique - de remarquer que c'est une bretonne qui a lu cet extrait scandaleux d'un texte scandaleux, alors que l'attitude de Gambetta est très loin d'étre "claire" dans l'affaire du Camps de Conlie, où 60.000 bretons furent, de fait traités comme du bétail, Gambetta s'en souciant comme d'une guigne, car c'étaient, disait-il, "des chouans en puissance..." !  

           En déroulant un tapis rouge au mensonge et au grand guignol (le Nouveau Testament, rien que ça !...) pour son premier Défilé du 14 juillet, François Hollande a donc bien donné un nouveau signe et une nouvelle indication sur ses contradictions fondamentales et ses penchants profonds : honorer un raciste-colonialiste hier, un menteur illuminé aujourd'hui.

            Dans un cas comme dans l'autre, il ne s'est pas grandi -du moins pour ceux qui se seraient fait des illusions sur lui, ce qui n'est certes pas notre cas...  

    ARMEE 14 JUILLET 2012.jpg

    Heureusement, il nous reste l'essentiel : le temps de l'hommage à l'Armée française...

  • Islamisme vs République : et le troisième élément ?, par Emmanuel Tranchant.

    © Philippe Lissac / Godong

    « Appuyez-vous sur les valeurs de la République »… et elles finiront bien par s’effondrer ! Et c’est le spectacle de leur délitement, le délitement de la liberté, de l’égalité, de la laïcité… toutes valeurs qui ne sont que des concepts intellectuels et ne peuvent nous être chères que si elles sont incarnées et nourries de la substance, de la chair française qui leur a donné naissance.

    La fiction de la République qui a fait la France et de l’obscurantisme à oblitérer qui l’a précédé est la cause de la haine de soi, validée par M. Macron : avoir affirmé qu’il n’y avait pas de culture française l’aveugle au point de ne pouvoir distinguer Marie & Anne derrière Marianne.

    N’est-ce pas d’ailleurs le préjugé de la si mal nommée « Éducation Nationale » ? Elle a abandonné depuis une quarantaine d’années l’humanisme de notre héritage littéraire que partageaient encore, du temps des Hussards noirs, « ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas ». L’horizontalité pédagogiste, perméable à toutes les idéologies pourvu qu’elles soient matérialistes et égalitaristes, l’a emporté. La vulgarité des caricatures de Charlie devenues l’étendard de la liberté d’expression montre à quel degré nous nous sommes éloignés de la civilité française, autrefois partagée par tous dans une libre conversation aujourd’hui tarie. De la fabrique du crétin sont sortis les barbares.

    Si l’on doit lire le monde selon la logique binaire de notre modernité, l’équation est simple : c’est l’universalisme laïc républicain absolu, vide de toute spiritualité et fondé sur le seul État de droit et ses procédures, contre l’universalisme islamiste fondé sur la foi en Dieu, l’application de la théocratie exigée par la charia et un modèle civilisationnel assumé et conquérant. Par le manque d’une tierce proposition, on valide alors, le manichéisme de la tradition musulmane du Dar el Islam et du Dar el Harb, la Maison de l’Islam et la Maison de la Guerre. Et cette guerre est déjà intellectuellement perdue. Car il manque à cette vision manichéenne la dialectique que Hegel et Marx avaient héritée de la grande scholastique chrétienne du Tertium datur, le troisième élément qui permet la synthèse.

    Ce troisième élément, nous en disposons. Il s’agit tout simplement du gisement de haute culture que la modernité progressiste renie et lamine consciencieusement, précisément à cause de sa dimension religieuse, le fameux héritage judéo-chrétien refusé par l’Europe. Le débat à gauche entre les islamo-gauchistes aux visées révolutionnaires, idiots utiles de l’islam politique, et la gauche humaniste des Finkielkraut, Elisabeth Lévy, BHL ou Jacques Julliard, attachée à l’héritage occidental, remet au cœur du débat l’enjeu culturel dont la stratégie de l’ennemi islamiste prouve qu’il l’a parfaitement intégré. Les décapitations du professeur Samuel Paty et des chrétiens de la basilique de Nice le montrent à l’évidence. Elles rendent urgente une réponse commune, républicaine, secondairement – rendons à César…- mais française d’abord.

    Et l’islamisme frappe aujourd’hui l’Autriche. Impossible après cela de répéter les incantations républicaines et laïcistes. C’est bien le cœur de l’Europe chrétienne qui est visé sur la ligne de front historique du conflit des civilisations chrétienne et musulmane. Le troisième élément, l’élément chrétien dans sa puissance religieuse, redevient l’élément déterminant. À l’égard de nos compatriotes musulmans, il est le seul à pouvoir dialoguer sur la longueur d’onde de la spiritualité. À l’égard de nos amis humanistes, héritiers des Grandes Lumières, il est à même de nourrir le dialogue culturel de longue haleine entre foi et raison, comme l’oxygène nécessaire à tous ceux qui s’inscrivent dans l’espace occidental.

    La civilisation la plus « inclusive » l’emportera. La plus inclusive : celle qui disposera du plus riche capital culturel et spirituel. Et comme tout est en voie de destruction, les valeurs illusoires du grand bazar culturel moderniste se dissipent. Devant l’effondrement des valeurs d’établissement, dans la confusion qui signe les décadences, seuls résistent les invariants où se retrouveront les témoins de la plus longue mémoire. Avis aux « lecteurs », comme les nomme Kant : à l’heure de la grande réinitialisation, heureux sont-ils, ils possèderont la Terre.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Le français est la langue de l’école républicaine, un point, c’est tout !, par Marie-Hélène Verdier.

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    Citoyen.ne.s, cher.e. élu.e.s, d’ici et d’ailleurs, agent.e.s territoriaux.ales, indigènes et indigènes, et vous, mairesses et , vous tous.tes les enragé.e.s de l’épicène, vous souvenez-vous de cette circulaire, passée sous silence, d’, du 21 novembre 2017 ? Non ? Rappelons-la. 

    10.pngConformément à l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) toujours en vigueur et en vertu de l’article 1 alinéa 2 du 4 août 1994 de la Constitution disposant « que la est la langue des », cette circulaire bannissait l’écriture inclusive des textes émis par le gouvernement dont la rédaction devait être « claire et entendible ». Comme une bonne nouvelle n’arrive pas seule, le gouvernement français, par la bouche du ministre de l’ nationale, fait une nouvelle annonce, ce 6 mai 2021, destinée aux instituteur.e.ri.ce.s soucieu.x.e.s de l’apprentissage des enfant.e.s : désormais, on apprendra à lire et à écrire « en français et pas autrement ».

    Une circulaire, émanant, cette fois, du ministre Jean-Michel Blanquer, parue au BO, adressée aux recteurs et aux rectrices d’académie, précédée d’un avertissement solennel de Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie française – institution qui a la charge de veiller sur notre langue -, proscrit le point médian de l’apprentissage de la langue. Mine de rien, quelle pierre écolo dans le jardin des révolutionnaires ! Si la première circulaire avait fait long feu, celle du 6 mai décoche une flèche mortelle, et même dépose une bombe, en réponse à la guerre des féministes, sexistes, wokistes qui ont fait main basse, il y a des années, illégitimement, avec , sur notre langue. Fini le mégenrage ! Finie l’écriture neutre non sexiste ! Dura lex sed lex. Une étape décisive dans la reconquête de notre langue est franchie.

    La guerre remontait à 1984. On en lit les étapes sur les sites ad hoc, avec ses attaques et les cessez-le-feu non respectés. La dame du Quai Conti l’avait-elle pourtant dit et répété ! « La langue n’est pas un outil malléable et utilisable au gré des désirs et des projets politiques. » Dans le désordre ambiant, il est temps d’en finir définitivement avec l’inégalitarisme révolutionnaire. La graphie inclusive, véritable dénaturation du français, nuit aux chances d’égalité des enfants dans l’apprentissage de notre langue.

    Pour le reste, rien n’a changé. Le français n’a que deux genres. L’Académie française féminise et a toujours féminisé les noms de métier selon la raison et l’usage, sans esprit de système. Une « professeure » avec un « e » muet, serait-ce donc bien raisonnable ? Les accords grammaticaux demeurent : le masculin garde sa valeur « extensive ». Las, pour Mme Éliane Viennot, on ne dira pas : « Les hommes et les femmes sont belles. » En pointant le point médian, disent certains syndicats, le ministère raterait sa cible. Remercions plutôt Madame le Secrétaire perpétuel de l’Académie française d’avoir formulé la vérité en termes choisis, avec fermeté et courtoisie, conformément à l’usage de la vénérable institution. Cette écriture inclusive est « une injonction brutale, arbitraire et non concertée qui méconnaît l’écologie du verbe ».

     

    Marie-Hélène Verdier

    Agrégée de Lettres Classiques
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "L'abaya c'est le symbole de l'échec absolu de l'assimilation et de l'intégration... Une large partie de nos élites s’est contemplée dans l’ouverture des frontières, "la France pour tous" et nous avons maintenant des adolescentes dont beaucoup sont françaises qui portent une frontière vestimentaire et refusent d’intégrer un pays qui ne serait pas à leur image..."
     
    C'est l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, 
    sur Europe 1, auquel nous ajouterons juste notre grain de sel : ces adolescentes sont peut-être "françaises", mais "formellement", de plastique seulement, ni de coeur, d'esprit, de raison, de volonté; elles n'ont aucune envie de s'approprier "l'aventure France" et de la continuer avec nous, sur poursuivant sur la lancée des deux millénaires écoulées... :

    (extrait vidéo 3'24)

    https://twitter.com/vtremolet/status/1698586074572804406?s=20

     

     

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    1. Ce non-sujet de l'abaya, avec lequel les islamistes nous cassent les oreilles, Jean Messiha le prend avec humour, ironie et moquerie, et il a bien raison ! :

    "Une asso islamique porte plainte contre l’interdiction de l’abaya pour profilage ethnique !" "En effet ! Ceux qui se déguisent en bédouins du 8è s dans l’école française du 21è s’auto discriminent eux-mêmes et font eux-mêmes de l’auto profilage ethnique !"

    (extrait vidéo 1'25)

    https://twitter.com/JeanMessiha/status/1698404054987083975?s=20

     

    2. De Nicolas Meilhan (sur tweeter) :

    Image

     

    3. À Paris, un piéton "qui passait par là" a été tué, percuté par une voiture dont le chauffeur/chauffard/assassin a "refusé d'obtempérer" ! Question : combien de vies les policiers qui tirent sur ces assassins pour les mettre hors d'état de nuire ont-ils sauvées ? (avec le risque - mais qu'ils ont librement pris et qu'ils doivent assumer - d'être tués, eux, les assassins)...

    https://www.bfmtv.com/paris/faits-divers/paris-un-pieton-tue-cette-nuit-par-un-vehicule-en-fuite-apres-un-refus-d-obtemperer_AN-202309030128.html

    https://www.oisehebdo.fr/wp-content/uploads/2023/07/florian-menesplier-1024x575.jpg

     

    LIBERTÉ POUR FLORIAN !

    QUI PEUT DIRE S'IL N'A PAS SAUVÉ DE VIE(S),

    ET COMBIEN ?

     

    4. Édouard Philippe ? Disqualifié, par lui-même ! Á propos de la lamentable et dramatique fermeture de Fessenheim, il a écrit :

    "C’était un engagement du président de la République : j’ai signé le décret imposant l’arrêt de la centrale de Fessenheim. C’est une première étape dans la stratégie française de rééquilibrage entre l’électricité d’origine nucléaire et celle d’origine renouvelable..."

    Et quelqu'un qui a cautionné une folie/absurdité pareille viendrait se présenter comme possible Chef de l'État ? D'accord avec Éric Anceau :

    "#Fessenheim Édouard Philippe fait partie des responsables du désastre de #Fessenheim. Dans un monde normal, cette faute gravissime devrait suffire à le disqualifier définitivement de la course à la présidentielle."

    Pouce Vers Le Bas Cercle Rouge Vecteur Isolé N'aime Pas Les ...

     

    5. Toujours ces excellents " coups de gueule" d'un Michel Onfray fatigué, lassé par la bêtise et la mauvaise foi des moralisateurs/moralinisateurs, à qui il règle leur compte, une fois de plus... :

    (extrait vidéo 1'21)

    https://twitter.com/FrontPopOff/status/1698244437632053304?s=20

    Le monde tel qu'il va… ou pas ! – la revue de presse de Michel Onfray (#51)  - Contenu vidéo - 02-09-2023 - fp+ - Front Populaire

     

    6. De Damien Rieu (sur tweeter) :

     "Espagne : 75 des 79 individus interpellés pour vol avec violences lors des fêtes de Bilbao (concerts, spectacles durant une semaine) sont d'origine NA selon un rapport de la police."

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    7. SOSPaysages communique :

    "600 milliards pour produire péniblement 4 % de l'énergie dont l'Allemagne a besoin ! Voilà ou même l'idéologie pseudo #écologiste. Mais cette catastrophe prouvée, établie et incontestable, n'empêche nullement le gouvernement français de continuer de multiplier les #éoliennes !"

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    À DEMAIN !

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  • Le terrible 20ème siècle et les génocides. Tous les génocides sont-ils égaux ou certains sont-ils plus égaux que d’autre

    Ce n’est pas le moindre des paradoxes de ce terrible XXème siècle que la dénonciation des génocides, et parfois leurs jugements, appréhendés comme une absolution dont il s’est fait une obligation, ne s’accompagne pas de l’inventaire aussi précis que l’on pourrait légitimement attendre. Les moyens ultrarapides d’échanges et d’acquisition de l’information, d’accès aux bibliothèques et aux archives, qui sont ceux d’aujourd’hui ne devraient pas laisser dans l’ombre, le moindre assassinat de masse.

    genocides.jpg

    Ce n’est pas non plus la moins effrayante des interrogations que le terme même de génocide, création de circonstance, soit l’objet de dissertations sans fin, tant de la part de juristes, que d’historiens et d’universitaires, quelques soit l’atrocité des chiffres. On découvre alors que le mot de génocide n’est pas figé dans une définition immuable. Jusqu’à oser contester la nature du massacre de la Vendée. Et donc malgré le titre de ce billet, nous resterons autant que possible à l’écart de ce vocable.

    joel kotek.jpgOn trouve par exemple sous la plume d’un politologue belge bardé de titres pompeux, Joël KOTEK (photo, ndlr), maître de conférences à l’Université Libre de Bruxelles, directeur de la formation au centre de documentation juive contemporaine (CDJC), un des responsables du mémorial de la Shoah, que le XXème siècle compte quatre génocides, au sens propre du terme (disons plus précisément, tel que défini par lui-même) :

    - 1904 - 1907 : l’éradication du peuple nomade des Hereros, en Namibie, par les troupes coloniales allemandes du général Von Trotha qui donne un Vernichtungsbefehl (Ordre dit d’extermination).

    - 1915 : le génocide des Arméniens par les Turcs (près de 2/3 des Arméniens (plus d’un million de personnes) périssent victimes de massacres planifiés) ;

    - 1941 - 1945 : la Shoah, destruction des Juifs d’Europe (6 millions de morts dont 1,5 millions d’enfants) ;

    - 1994 : génocide des Tutsis au Rwanda : un million de morts en 100 jours.

    Pas un de plus, à la limite de l’imposture ! Et selon son axiome, toutes les souffrances se valent, tous les crimes, non ! On réalise la difficulté d’appréhender l’assassinat de masse avec la création de néologismes : mémoricide, génocide (Raphael Lemkin, juif polonais installé aux Etats Unis, qui chercha le premier dès 1921 à installer la pénalisation des crimes de masse commis par un État), démocide (Rudolph Joseph Rummel).

    Vyshinsky.jpgQuelle gradation instaurer dans l’assassinat de populations sur un mode industriel ? L’ONU s’y est essayée en 1948, à la rédaction de la charte universelle des droits de l'homme. Une précédente définition du génocide, adoptée lors de la première assemblée générale de l'ONU le 11 décembre 1946, intégrait la destruction d'un groupe politique, à côté des groupes raciaux, religieux et autres. En 1948, le groupe politique disparait de la définition onusienne : l'URSS, représentée par le procureur Vychinski (photo, ndlr) a fait retirer la référence au politique en raison de ce qu'elle pouvait se reprocher. On reste médusé de cette complaisance et du rôle autorisé au premier tueur de masse du siècle, le procureur de Staline, Andrej Vychinski. Il avait déjà donné sa mesure au procès de Nuremberg, où agissant dans la coulisse sur ordre de Staline, il s’assura que les actes d’accusation ne viseraient bien que les nazis et leurs complices, sous l’œil bienveillant des Américains et des Britanniques. Or ceux-ci n’ignoraient rien de son activité meurtrière pendant les années trente, les plus sanglantes de la dictature stalinienne.

    Mais les limites de l’exercice devinrent évidentes 50 ans plus tard, à la création de la Cour Pénale Internationale, dont les États Unis refusèrent de faire partie, car un citoyen américain ne peut être jugé que par une juridiction américaine … S’en suivent aussi de multiples contorsions pour décréter unique l’assassinat des juifs par les nazis. Quelle est donc cette unicité ? Les historiens les mieux disposés n’en voit qu’une, le lien direct du peuple élu avec Dieu. Ce qui laisse sans rédempteur plusieurs dizaines de millions de victimes au long de ce cruel 2Oème siècle.

    En outre quand on tente un inventaire des assassinats de masse au long du siècle, on découvre des inexplicables approximations, des silences et d’invraisemblables oublis, mystères qui heurtent l’historien, même quand ils sont dictés par un parti pris idéologique. Trouve-t-on des auteurs qui ont tenté d’établir une liste ? Ce lien vers un article touffu permet tout juste d’avoir un aperçu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_massacres .

    On notera qu’une nouvelle fois (nous y reviendrons), le désastre humain que fut dans la Chine de Mao « le grand bond en avant », n’est pas mentionné.

    Ainsi à défaut d’être plus précis il n’est pas vain de dégager quelques sordides dénominateurs communs aux tueries qui émaillent le siècle.

    Abba Eban.JPG* C’est d’abord la monstruosité des chiffres, insupportable nouveauté dans l’Histoire de l’Humanité. Dans ses mémoires le diplomate israélien Abba Eban (photo, ndlr), se livre à la comparaison suivante : « Entre Waterloo, 1815, et le début de la Grande Guerre, cent ans se sont écoulés, avec 2.5 millions de soldats tombés sur des champs de bataille, en outre sans que la population civile ne soit particulièrement touchée. Sur les trois décades de 1914 à 1945, on compte 100 millions de morts militaires et civils »

    * C’est aussi, malgré l’horreur des chiffres, une invraisemblable approximation dans des proportions inacceptables dont on n’appréhende plus l’incongruité.

    * Puis vinrent les tentatives de faire juger par des tribunaux ; il s’est alors appliqué une loi aussi ancienne que la guerre du Péloponnèse, ou antérieure, celle du plus fort, car ces juridictions sont toujours entre les mains des vainqueurs.

    Avec son corollaire, l’idée de criminaliser la guerre.

    Reynald secher du genocide au memoricide.jpg* Et enfin un tri mémoriel s’est instauré, qui est entretenu, et que l’on essaie de justifier. La France cultive un triste privilège en la matière piétinant allègrement la liberté de recherche historique …

    Une lecture chronologique est la plus conforme mais elle montre qu’à l’évidence chaque massacre n’a jamais dissuadé de perpétrer le suivant. C’est la leçon à retenir.

    Par ailleurs l’objet de ce billet n’est pas de ressasser des faits régulièrement relayés dans les mass media, avec objectivité ou non, sous forme de documents d’archives, ou par les films d’Hollywood. Il s’agit ici de rappeler des évènements peu connus, ou jamais cités, ayant impliqué des massacres de masse, où l’unité de comptage est la dizaine de milliers de martyrs.

    Sans éviter l’écueil de l’arbitraire dans le choix des drames, nous nous arrêterons plus précisément sur la liste suivante :

    *La guerre des Boers

    *Le massacre des Arméniens

    *La révolution bolchevique

    *Le Japon contre la Chine

    *La réunion de Wannsee et la « solution finale »

    *La partition de l’Inde

    *La révolution chinoise

    *Le grand bond en avant

    *Indonésie 1965

    *Cambodge 1975

    *Rwanda Avril 1994

    *Et très près de nous depuis 1991, la série d’opérations militaires lancées par les États Unis d’Amérique contre le monde arabo musulman.

     

    Pour commencer avec le siècle, la guerre des Boers

    En Mai 1902, se termina la seconde guerre contre les Boers. Ce conflit dans lequel les Britanniques mirent en œuvre toutes les techniques du terrorisme comme la terre brulée, la destruction de 30.000 fermes, et d’une 40aine de petites villes, vit l’apparition des camps de concentration, répertoriés comme tels (personne âgées, femmes et enfants, environ 120.000 détenus et en final autour de 45.000 morts).

     

    Le massacre des Arméniens

    arnold toynbee.jpgL’ensemble des évènements qui se sont déroulés en 1915 et 1916 dans l’empire ottoman, fut rassemblé sans retard par celui qui sera un des grands historiens du 20ème siècle, le britannique Arnold Toynbee (photo, ndlr) dès 1916 (vingt six ans à l’époque), dans une première édition à Londres (Meurtre d’une nation). À cette date les évènements étaient connus et largement médiatisés comme une centaine d’articles dans le New York Times. Dès Janvier 1915, et tout au long de cette année tragique la presse des pays de l’Entente (France, Angleterre, Russie) et des « Neutres » (Etats Unis et Suisse) a rendu compte en direct des déportations et de l’extermination des Arméniens de l’Empire Ottoman. Témoins oculaires des faits, les diplomates, les missionnaires, les voyageurs qui écrivent sur « l’extermination d’une race » ou « l’assassinat de l’Arménie ». Est répertorié tout le spectre de la sauvagerie dont le trou noir de l’Humanité est capable. En profitant cyniquement du conflit mondial qui empêche une ingérence extérieure. Un document accablant diffusé sur la chaine Histoire, montre que la camera commençait à entrer en action, et que donc les tueries ou leurs résultats étaient filmées.

    Et cent ans plus tard, les historiens se heurtent à des portes fermées par Ankara sur des archives dont on connait l’existence, perpétuant un déni consubstantiel aux crimes, dès le début. Beaucoup plus tard, Sécher inventa le terme de « mémoricide » pour qualifier les efforts déployés à effacer le massacre de la Vendée. Et c’est ainsi que le massacre des Arméniens est approximativement chiffré à 1,2 millions (les deux tiers de la population) en Anatolie et les hauts plateaux de l’Arménie. Ne tenant pas compte que deux séries de tueries avaient déjà frappé ces chrétiens d’Orient, connus comme les massacres hamidiens (entre 80.000 et 300.000 morts ; comment peut on oser produire une telle évaluation ?) et les massacres de Cilicie (ou d'Adana), 30.000 morts.

    robert fisk.jpgEt jusqu’à une date récente, décembre 2005, où le britannique Robert Fisk (photo, ndlr), résidant à Beyrouth, consacre 35 pages sur 950 dans son ouvrage, titré par dérision « La grande guerre pour la civilisation. L’occident à la conquête du Moyen Orient » au « Premier holocauste » (ch. 10). Avec sa collègue Isabel Ellsen photographe à The Independent, ils découvrent en Syrie, sur la colline de Margada, région de Alep, à l’époque Arménie turque, un charnier qu’ils évaluent à 50.000 martyrs, liés les uns aux autres. Et 90 ans après le drame, ils entament leur enquête en bons journalistes. Pour finir par ce que Fisk appelle un négationnisme, en premier lieu aux États Unis, consistant à nier la tuerie. Impensable de faire de la peine à Ankara. (à suivre)

  • Éphéméride du 6 octobre

    1773 : Naissance du futur Louis-Philippe (ici, le roi entouré de ses cinq fils sortant par la grille d’honneur du château de Versailles, Horace Vernet, 1846)

     

     

     

     

     

    105 Avant Jésus-Christ : les Cimbres et les Teutons détruisent deux armées romaines à Orange... 

     

    6 octobre,louis philippe,sida,montagnier,francoise barré-senoussi,louis xviii,revolution,empire,napoleon,charles x,albert de munL'année 113 avant Jésus-Christ, de graves désordres climatiques se produisirent dans toute la région de l'actuel Jutland, entendue dans un sens très large, tout autour des régions sud de la mer Baltique.

    Les populations de ces contrées, où la vie était déjà très difficile, décidèrent, alors, de les quitter pour toujours, et de migrer vers le sud, pour s'installer sous des cieux plus cléments, des climats moins rigoureux, dont les marchands, venus précisément du sud, avec leurs caravanes, leur avaient parlé...

    Dès leur retour, ces marchands et les espions/informateurs qui les accompagnaient avaient bien informé le Sénat romain de cette formidable et inédite migration de population (on parle d'un million deux-cent mille personnes au total, dont 3 à 400.000 combattants...), mais personne ne les prit au sérieux, et, d'une façon insensée, on laissa cette masse immense descendre, certes très lentement, vers le sud, et cela pendant plusieurs années...

    Ce n'est qu'en 105 - huit ans de perdus !... - et lorsque cette masse arriva près d'Orange (alors appelée Arausio), après avoir massacré trois légions romaines déjà, que le Sénat et le peuple se rendirent enfin compte du danger mortel encouru par Rome...

    Le Sénat avait en effet, par trois fois, pensé réagir suffisamment, en envoyant une première armée; puis une autre; puis une troisième : trois armées romaines au total, donc, anéanties chacune, à tour de rôle.

    Et la marche des barbares ne s'arrêtait pas...

    On attribua chacune de ces défaites à l'incurie de chacun des généraux, mais, lorsque les barbares arrivèrent à Orange, alors il devint enfin clair pour tout le monde qu'on n'avait pas affaire à de simples hordes de barbares mais à une migration de masse, à un danger mortel.

    Deux légions furent donc envoyées : l'une confiée au consul Mallius Maximus et l'autre au proconsul Servilius Caepo. Mais les deux généraux ne s'entendaient pas entre eux...

    Ils étirèrent leurs troupes sur un front de 7,5 kilomètres de long  et 450 mètres de profondeur (la zone "occupée" par leurs troupes couvrant, au total, 150 kilomètres carrés). 80.000 légionnaires et 40.000 auxiliaires firent face à 100.000 barbares : il faudra attendre la folle aventure napoléonienne pour revoir une telle concentration de troupes !

    Le désastre romain fut complet : plus de 100.000 tués en une seule journée ! Les historiens (Plutarque, Orose...) avancent le chiffre de 3.000 survivants, à peine. Profitant à plein des dissensions entres les deux généraux romains, les barbares (ci dessous) utilisèrent la tactique du "coup de faux", rabattant les légionnaires vers le Rhône, où ils se noyèrent en masse, ou bien furent facilement exterminés...

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    https://theatrum-belli.com/une-bataille-dextermination-de-lantiquite-la-bataille-dorange-105-a-c/

     

    Orose écrit (Histoires V, 16, 5-7) : "...Les ennemis, maîtres des deux camps et d'un énorme butin, anéantirent tout ce dont ils s'étaient emparés, dans un sacrifice expiatoire. Les vêtements furent déchirés et abandonnés, l'or et l'argent jetés dans le fleuve, les cuirasses des combattants mises en pièce, les chevaux eux-mêmes noyés, les hommes pendus aux arbres ou jetés dans des combes, si bien que le vainqueur ne fit aucun butin et que le vaincu ne connut aucune miséricorde..."

     

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    L'ensemble de l'immense évènement que fut la migration des Cimbres et des Teutons; le danger mortel qu'ils représentèrent pour notre Civilisation à peine naissante; et leur anéantissement total par le Consul Caïus Marius (ci contre), qui sauva Rome et lui permit de poursuivre son épanouissement à peine entamé, est raconté dans notre Éphéméride du 17 janvier, intégralement consacrée à l'évocation de ce grand général, oncle par alliance de Jules César, à l'occasion du jour de sa mort...

     

     

     

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    1773 : Naissance du futur Louis-Philippe 

     

    "Il ne lui a manqué que d'avoir accepté le suffrage universel. En 1851, c'est en l'offrant au peuple que Louis-Napoléon réussira son coup d'État. Louis-Philippe l'eût-il fait - j'aime à le croire - sans doute serait-il mort aux Tuileries" (Alain Decaux).
     

    Faisons un petit effort d'originalité, et tâchons d'aborder ce Roi et ce règne sous un angle pas toujours suffisamment étudié. Et faisons pour une fois un peu d'uchronie, cette chose vaine et insensée que Bainville nous recommandait, justement, de ne jamais faire. Et imaginons ce qui se serait passé si avant, pendant et après la Révolution on avait demandé son avis au peuple.

    Centrons donc notre réflexion sur un seul point : l'attitude erronée de l'ensemble des périodes royales qui ont précédé (pour Louis XVI) et suivi la Révolution et l'Empire (pour la Restauration et la Monarchie de Juillet) vis à vis du suffrage universel.

    Voici un passage du tout début du chapitre XIX de l'Histoire de France, qui permet de comprendre beaucoup de choses - et de nourrir beaucoup de regrets.... - ; un passage dans lequel Bainville offre, comme d'habitude, une explication judicieuse et pertinente :

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    Louis-Philippe, peint par Winterhalter 

     

    "...Louis-Philippe, ne pouvant se réclamer de la légitimité comme Louis XVIII, ne s'appuyait pas non plus sur le plébiscite comme Napoléon. C'est le point essentiel pour l'éclaircissement de ce qui va suivre, car c'est sur la question du droit de suffrage que la monarchie de juillet, au bout de dix-huit ans, est tombée.

    Les théories sont changeantes et il paraît surprenant que d'authentiques libéraux aient été aussi obstinément hostiles au suffrage universel. En général, cette hostilité est attribuée à un esprit de méfiance et de crainte à l'égard des masses populaires, à l'idée que des électeurs bourgeois, des "citoyens qui possèdent", sont plus conservateurs que les autres.

    Cette opinion était sans doute en faveur chez ceux qui considéraient le suffrage universel comme une force révolutionnaire, et le suffrage restreint comme un moindre mal, en quoi ils se trompaient beaucoup. Il est surprenant qu'après l'expérience orageuse du système parlementaire sous la Restauration, un esprit aussi pénétrant que celui de Louis XVIII, un caractère entreprenant et même aventureux comme celui de Charles X, une intelligence aussi subtile que celle de Louis-Philippe, n'aient pas discerné cette erreur.

    Mais les libéraux raisonnaient autrement et, à leur point de vue, ils raisonnaient mieux. Le suffrage universel leur apparaissait comme un poids immobile, sinon comme une force rétrograde. Ils étaient dans les mêmes sentiments que les Constituants de 1790 qui avaient divisé les Français en citoyens actifs, ceux qui votaient, et en citoyens passifs, indignes de voter par leur condition. Robespierre lui-même avait refusé le droit de suffrage aux "domestiques", de manière à écarter surtout les salariés agricoles. Or, la France était en grande majorité rurale. Il semblait impossible aux libéraux de conduire une politique neuve, hardie, généreuse avec ce peuple de terriens, nécessairement attachés à leurs intérêts matériels, bornés à l'horizon de leur village.

    Pour comprendre et pour aimer le progrès, pour pratiquer le régime de discussion, il fallait des hommes affranchis des préoccupations vulgaires de la vie, inaccessibles aux considérations mesquines comme aux influences que subissent les ignorants et les besogneux. On ne vote selon des principes que si l'on est indépendant. Et d'où vient l'indépendance, sinon de la fortune ? En vertu de cet axiome, on en arrivait à considérer que ceux qui étaient soldats, faute d'argent pour acheter un remplaçant, ne devaient pas décider par leur vote de la paix et de la guerre, leur jugement n'étant pas libre. 

    LOUIS PHILIPPE 1.jpg         

    Cependant Louis-Philippe allait pratiquer, à l'extérieur, la même politique de paix que la Restauration. Comme elle, il sera accusé d'humilier la France, d'être l'esclave des traités de 1815. La Révolution de 1830 avait relevé les trois couleurs qui signifiaient les frontières naturelles, l'affranchissement des peuples, la revanche, la gloire : d'où le nom de "trois glorieuses", donné aux journées de juillet. Edgar Quinet dira plus tard : "La Révolution a rendu son épée en 1815; on a cru qu'elle allait la reprendre en 1830". Là encore, un sentiment fut froissé, un espoir déçu. Les hommes qui avaient fait cette Révolution voulaient l'action, le "mouvement" au-dedans et au-dehors.

    Louis-Philippe, qui connaissait l'Europe, se rendit compte du danger, qui était, par une politique extérieure téméraire, de réunir les Alliés et de remettre en vigueur le pacte de Chaumont. Il prit le parti de la modération, de l'ordre, de la prudence, qu'on appela la "résistance" par opposition au "mouvement". Sortie d'une poussée révolutionnaire, c'est-à-dire (car les deux choses se confondaient) belliqueuse, la monarchie de juillet sera conservatrice et pacifique. Elle donnera satisfaction au besoin de tranquillité, aux intérêts matériels qui dominent le plus grand nombre. Mais elle mécontentera les esprits ardents qui vivaient sur les souvenirs de la République et de l'Empire, et elle ne pourra pas compter, pour défendre cette politique, sur les masses, surtout rurales, à qui cette politique devait plaire, car, de la guerre, c'étaient elles qui payaient les frais encore plus alors que de nos jours.

    Ainsi, en s'obstinant à repousser le suffrage universel, la monarchie de juillet se privait d'une base large et solide, celle qui avait déjà manqué à la Restauration..."

     

     

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    1789 : Sur Versailles habité par le roi régnant, le soleil se lève pour la dernière fois...

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    1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles, le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer là où, pendant tout son règne, le Roi-Soleil, va faire de son château un triple poème humaniste, politique et chrétien...

    Pendant un peu plus d'un siècle, jusqu'au 6 octobre 1789, Versailles abritera le roi régnant et sa famille, ne cessant d'être le siège du pouvoir que durant la courte éclipse de la Régence, de 1715 - date de la mort de Louis XIV - au 15 juin 1722 - date du retour de Louis XV dans le cher château de son enfance...

    Le 6 octobre 1789, à 13h25, le cortège royal quittera Versailles pour Paris. Louis XVI demandera, en partant, à La Tour du Pin, ministre de la Guerre, de lui "préserver son pauvre Versailles"...

     

    Pourtant, Chateaubriand l'a bien dit : "Le trône, si près de sa chute, semblait n’avoir jamais été plus solide."; et "Louis XVI a pu vingt fois sauver sa couronne et sa vie..." (Mémoires d'Outre-Tombe, Livre Quatrième).

    Que s'est-il donc passé, ce 6 octobre 1789, pour que Louis XVI accepte de se laisser emmener de force hors de son palais, pour n'y plus jamais revenir, et connaître le destin que l'on sait ?

    On serait tenté de répondre : presque rien.

    Sauf que Louis XVI, dans son obsession rousseauiste à ne voir que des "hommes bons" partout, et dans son refus persistant de faire usage de la force légitime, se refusa, ce jour-là comme les autres, à agir en roi, faisant acte d'autorité, et laissa la place libre à l'émeute de quelques centaines seulement d'agitateurs, alors que le peuple de France, aux dires de l'historien Alain Decaux, était de "vingt-six millions de royalistes"...

    En 1789, la Fra

  • Sur le Cercle Aristote, Pierre Lévy : L'UE pendant la pandémie, inutile ou nuisible ?

    Le journaliste et rédacteur en chef du journal Ruptures, Pierre Lévy répond aux questions de Pierre-Yves Rougeyron sur les actions et les responsabilités de l'UE durant la crise du Covid-19.

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. Les deux discours de Mélenchon et Zemmour (1/2) : l'insurmontable contradiction de Mélenchon : critiquer - à bon droit - l'Argent-Roi mais ne pas dire ou savoir que c'est SA si chère Révolution, adorée, déifiée qui, en tuant le Roi, a laissé la place à... l'Argent !

    Mélenchon hier ? Comme d'habitude, et peut-être encore un peu plus, un talent de Tribun indéniable, mais mis au service du poison mortel qui, aujourd'hui menace carrément de mort et disparition la France, l'Europe, la Civilisation...

    Ce poison, ce n'est pas ce qu'il appelle indûment la "créolisation" (mot employé bizarrement à contre-sens par cet homme cultivé...) mais le métissage idéologique imposé, ce nouveau poison mortel par lequel la gauche a remplacé le défunt marxisme-léninisme, qui a tant fait rêver et qui a tant déçu au point d'être, aujourd"'hui, absolument "in-présentable" après le cataclysmique demi-siècle de terreur, d'horreur, d'échecs de l'URSS. D'ailleurs - Mélenchon l'a bien dit hier - il n'est pas communiste...

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    Car, derrière ce métissage idéologique imposé, c'est l'Islam conquérant qui avance masqué, avec le totalitarisme de fait qu'il induit, partout où il règne en maître. Et Mélenchon, de fait, avec les islamo-gauchistes à l'oeuvre tous les jours et partout, est "l'idiot utile" (on connaît ce mot de Lénine !...), de cet Islam conquérant, même et surtout s'il est un tribun talentueux...

    Ajoutons deux choses :

    Au début de son intervention, Mélenchon a cité - mais pour s'en moquer - la célèbre phrase de Joseph de Maistre sur "l'Homme", qu'il n'avait jamais rencontré, ne connaissant que des Russes, des Italiens ou... des Persans. Mélenchon dit que l'Homme existe, et que c'est l'Humanité, qu'elle est en train de bouger, de se fonder ou re-fonder (justement, par la "créolisation") : là aussi, on est confondu et on reste sans voix devant un propos aussi indigent dans la bouche de l'homme cultivé qu'est Mélenchon. Alors, puisqu'il veut jouer au jeu des citations, offrons-lui celle-ci, non moins célèbre, de Bossuet, à lui qui critique l'Argent-Roi que sa Révolution chérie a mis au pouvoir :

    "Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes"

    Mélenchon a proposé ce qui aurait pu être une magnifique ode à la Création, parlant de cet Argent-Roi qui détruit tout, salit tout, pollue tout, des gens (paysans comme consommateurs) à la végétation en passant par les animaux : il a eu des mots très beaux sur l'horrible souffrance animale que nous laissons se développer chez nous, sur la terre de François d'Assise (dont la mère était provençale...). Cette nature (puisqu'il ne veut pas parler de Création, mot évidemment chrétien) est confiée à l'homme, qui a le devoir de la respecter. Oui, ce passage était très beau, très émouvant, très fort. Mais, dans la bonne tisane, il y avait ces quelques gouttes du poison violent, qui nous ramènent à notre titre : cette logique mortifère n'est à l'oeuvre que parce que l'Argent est devenu Roi. Maurras parlait des forces de l'Or et de celles du Sang. Oui : insurmontable contradiction de Mélenchon, même lorsqu'il n'est pas si loin de dire des choses excellentes...

    Pour conclure, dans une belle envolée lyrique, Mélenchon a exhorté ses 3.000 auditeurs : "Ne craignez pas d'être rebelles !", alors que ceux-ci scandaient "Résistance ! Résistance !...". C'est notre tâche que de continuer à dire à l'un et aux autres -même si les apparences sont contre nous - que la vraie résistance et les vrais rebelles se trouvent là où sont ceux qui prêchent la révolution royale et que l'on ne sortira la France de l'ornière où elle se trouve que par la subversion de ce Régime, dont Mélenchon dénonce les conséquences tragiques alors qu'il l'approuve en théorie !... 

    Enfin, le dernier mot de Mélenchon, évidemment absolument irrecevable, est son "et surtout" de clôture : Mélenchon consent bien à dire "Vive la France" mais il dit "et surtout vive la République", car pour lui c'est la République qui fait la France et sans la République il n'y a pas de France. Le "et surtout" de Mélenchon est évidemment à l'opposé irréconciliable du "et surtout" de Zemmour qui lui le répète : "et surtout, surtout, vive la France !". Non, Mélenchon, la République idéologique, qui n'est pas République, n'est pas la France. Bien au contraire, c'est elle qui tue la France...

     

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    2. 1. Les deux discours de Mélenchon et Zemmour (2/2) : Zemmour, parfait dans son style, a imposé sa marque...

    Parlons maintenant du très grand succès que fut le magnifique meeting de Zemmour à Villepinte. Une étoile est née est le titre d'un film assez récent, qui peut parfaitement convenir pour évoquer le Zemmour que nous avons découvert hier : on connaissait ses livres, ses interventions radios (RTL...), on le savait redoutable et passionnant et convaincant chroniqueur/débatteur à la télé (CNews...) mais nul ne savait ce qu'il donnerait face à une salle géante : il fut tout simplement excellent, remarquable, très, très fort.

    Passons sur la stupide querelle des chiffres : France info s'est une fois de plus disqualifiée en offrant 4.000 auditeurs à Mélenchon, là où même BFM/TV (c'est dire !...) en annonçait 3.000 mais en minorant le chiffre de Zemmour : "environ 10.000 personnes", a dit et répété plusieurs fois, ce matin, le journaleux de la chaîne, là où même la télé de "sévice public" que dénoncent Goldnadel et Bercoff en admettait 15.000 : même France 2 et Delahousse ont annoncé "15.000" (là aussi, c'est dire !...) et ont reconnu que l'immense salle était plus que très largement pleine, et surtout d'un public majoritairement jeune, voire, très jeune... 

    Et, face à cette marée humaine, joyeuse, enthousiaste, survoltée... Une étoile est née, et Zemmour a parlé aussi bien, et souvent mieux, que celles et ceux que nous avons l'habitude d'entendre depuis des décennies. Il n'a cherché à imiter personne, il l'a dit dès le début : je serai moi-même, avec mon style, ma façon d'être et de faire, naturel. Et ça a marché...

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    On se demande bien pourquoi, dans un rappel - heureusement bref mais imbuvable tout de même - de la Révolution française, il est allé chercher, au début de son discours, une phrase du sinistre Danton, terroriste dans l'âme, "auteur" de "la journée du 10 août" et de la chute de la Royauté puis, trois semaines après, des monstrueux "massacres de septembre"... Cet assassin de Danton, assoiffé de sang et d'argent, qui disait "Nous ne jugerons pas le Roi, nous le tuerons"... Passons-lui cette seule fausse note d'une réunion réellement réconfortante, et ne retenons que sa citation (faite plus tard dans son discours) extraite d'un très beau texte du Camelot du Roi que fut, toute sa vie, Georges Bernanos :

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    "L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté."

     

     

     

    Prenant l'exact contre-pied de Mélenchon et de sa mal-nommée "créolisation", Zemmour déclare tout de go et tout de suite : "Ce que nous voulons c'est défendre notre Héritage". Il s'inscrit ainsi, fondamentalement, dans la lignée d'une Simone Weil, qui écrivait :

    1A.jpg"L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie."

    Est-il nécessaire de rajouter quelque chose ? Tout est dit... et Mélenchon, KO debout !

    Ajoutons simplement que voir tant de gens, de jeunes et de très jeunes, scander sans vouloir s'arrêter un "Vive la France ! Vive la France !...", oui, cela fait chaud au coeur.

    Ajoutons aussi que, même si l'on regrette qu'il n'ait pu parler de tout (la Santé et l'Hôpital, par exemple, cela semblait pourtant s'imposer...), Zemmour a été excellent sur le sujet de l'École, qu'il a minutieusement détaillé...

    Un dernier mot sur le nom choisi par Zemmour pour son mouvement :lfar croix croissant.jpg Reconquête. Évidemment excellent en ces temps où un Islam conquérant et redoutable lance sa troisième offensive contre l'Europe chrétienne en général et la France en particulier. Une offensive qui n'est pas militaire, comme lors de la première agression de 711, par l'Espagne, qui s'acheva en 1492 par la Reconquête de Grenade; ni comme lors de la deuxième, en 1453, par la Grèce et la chute de Constantinople, morceau précieux de l'Europe toujours au mains des envahisseurs... Mais invasion "pacifique" si l'on peut dire, et voulue et organisée non pas par "nous", bien sûr, mais par l'idéologie mondialiste promue par l'Argent-Roi et donc, pour nous, par le Système. On en revient toujours au même point. C'est la nuance que nous ajouterons au mot de Zemmour : reconquête, oui, mais pas seulement contre et sur les conséquences du mal, mais contre et sur les causes de ce mal... que nous nommons tous les jours

    Bref, et ces précisions apportées, nous pensons que le "Serment de Villepinte" est d'ores et déjà une donnée incontournable de la nouvelle donne du paysage politique français...

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    3. "Tout va très bien, Madame la Marquise !..." : "Évitez de prendre le métro à La Guillotière". Dans un courriel interne, envoyé par la direction du campus privé Omnes à ses étudiants, il est "fortement recommandé" que ces derniers modifient leurs habitudes de transports pour venir en cours, en raison de "la proximité"  du campus avec le quartier de la Guillotière. Un courriel qui a fait l’effet d’un électrochoc dans le milieu estudiantin.

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    Pour éviter aux étudiants de traverser la Guillotière la nuit, la direction proposerait de faire les cours du soir "à distance" ! 

    "Notre établissement se situe à proximité de La Guillotière, qui connaît des problèmes de délinquances médiatisés ces derniers jours. Évitez de prendre le métro à la station La Guillotière. Rendez-vous plutôt à la station Jean-Macé. Privilégiez la station de tram ou de bus située devant notre école. Faites du copiétonnage." Voilà les conseils communiqués par la direction aux étudiants du Campus privé Omnes Éducation, anciennement Inseec, situé dans l’ancien bâtiment Citroën, rue de Marseille. Ils ont été rendus publics sur les réseaux sociaux par des étudiants...

     

    4. À soutenir : un compte tweeter  #saccagenotredame vient d'être créé pour alerter contre les aménagements hasardeux et modernistes de l'interieur de Notre Dame de Paris...

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    5. Beau succès pour le Téléthon, dont nous nous réjouissons, évidemment, tout en maintenant notre réserve sur son ambiguïté fondamentale : le Téléthon permet une avancée spectaculaire de la recherche, donc des soins, et fait de toute évidence progresser la médecine et reculer les maladies.

    Et des milliers de Français font pour l'occasion, à travers tout le territoire, preuve d'une générosité et d'une solidarité admirables, qui forcent le respect et qui font chaud au coeur : de quoi oublier un temps les laideurs, mesquineries et autres égoïsme ou bas matérialisme qui enlaidissent trop souvent notre quotidien...
     
    Pas question, donc, pour nous, de critiquer en bloc le Téléthon, ni de dire ou faire quoi que ce soit contre le magnifique élan de générosité, de solidarité et... de progrès médicaux qu'il représente et qu'il rend possibles.
  • Le grand retrait. Retour sur la participation électorale au premier tour des régionales, par Antoine Bristielle, Tristan

    Le dimanche 20 juin 2021, lors du premier tour des élections régionales et départementales, deux Français sur trois ont décidé de s’abstenir. Quel sens donner à ce désengagement massif des citoyens français ? Que vient traduire cet abstentionnisme de plus en plus en plus marqué ? De quelles solutions disposons-nous pour en venir à bout ? Et, enfin, quelles conclusions politiques peut-on tirer de cette élection en vue de la prochaine présidentielle ?

    3.jpgS’il était anticipé que cette élection serait marquée par une abstention plus importante que lors des précédentes élections régionales de 2015, la chute vertigineuse de la participation en l’espace de six ans (-16 points) a constitué une sorte de séisme au sein de l’univers politique et médiatique.

    Ces résultats attestent ainsi la profonde déconnexion électorale présente dans notre pays, qui va en s’accentuant, d’élections en élections. Comme on le constate dans le graphique suivant, les élections intermédiaires, et singulièrement les élections locales, sont les plus affectées par ce reflux très net de la participation politique conventionnelle. Dans ces conditions, seule la présidentielle, pivot du système politique, parvient encore à attirer systématiquement un nombre important d’électeurs. 

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    I - Les logiques sociales de l’abstention 

    Les enquêtes réalisées le jour du vote par différents instituts sont révélatrices des logiques sociales du vote et confirment les nombreux travaux qui pointent les profondes inégalités face à la participation électorale. En consultant ces enquêtes, on apprend ainsi que les hommes ont davantage participé que les femmes (38 % des électeurs ont participé contre 26 % des électrices), que les titulaires d’un diplôme de bac+2 ont davantage participé (+10 points par rapport aux autres), que les catégories supérieures ont été plus nombreuses à se rendre aux urnes que les personnes appartenant aux catégories populaires (47 % de votants chez les cadres contre seulement 23 % chez les ouvriers). On observe également un gradient très net de la participation avec le revenu : 84 % des personnes vivant dans un foyer avec moins de 1000 euros par mois ont été abstentionnistes, contre seulement 54 % des personnes vivant dans un foyer avec plus de 3500 euros par mois de revenu (une différence colossale de 30 points). Le degré de participation varie aussi en fonction de la situation immobilière, les locataires étant plus abstentionnistes que leurs propriétaires. C’est dire si les élus régionaux représenteront avant tout les préférences politiques des citoyens les plus pourvus, notamment économiquement. Enfin, la pratique religieuse catholique, une « variable lourde » du vote, conduit aussi à davantage participer au rituel du vote républicain (76 % de votants chez les pratiquants réguliers, contre seulement 41 % chez les pratiquants occasionnels, soit un différentiel de 25 points). Quant aux sans religion, ils se tiennent aussi loin de Dieu que des urnes (29 % de votants).

    Les logiques générationnelles ont également joué à plein lors de ce scrutin. Plus l’électorat est jeune, plus l’abstention a été forte, si bien que ce n’est que 16 % des 18-24 ans et 19 % des 25-34 ans qui se sont déplacés lors de ce premier tour. Même si l’abstention des plus de soixante-cinq ans a été forte (47 %), elle est sans commune mesure avec ce que l’on a pu observer au sein des jeunes générations. 

    Plus que jamais, ce scrutin met ainsi au grand jour la logique de vote intermittent propre aux jeunes générations. Si celles-ci conservent un fort intérêt pour l’élection présidentielle, elles se démobilisent néanmoins massivement – et de plus en plus – lors des élections intermédiaires. En effet, d’après les calculs du politiste Vincent Tiberj, les déséquilibres d’âge dans les urnes à ces élections régionales aboutissent clairement à surreprésenter certaines générations au détriment d’autres. Ainsi, les soixante-cinq ans et plus pèsent dans les urnes 1,4 fois leur poids dans la population, quand les moins de trente-cinq ans pèsent deux fois moins que leur poids démographique. L’attitude à l’égard du vote comme étant un droit ou un devoir est révélatrice de ces différences générationnelles : les personnes pour qui le droit de vote est un devoir ont été une sur deux à s’abstenir (50 %), alors que l’abstention concerne 80 % de celles pour qui voter est d’abord un droit. Ces écarts générationnels se répercutent aussi dans les préférences électorales et conduisent à un survote pour les partis de droite classique : s’agissant du vote en faveur des listes de la droite modérée, près d’un électeur sur deux (45 %) a en fait plus de soixante-cinq ans.

    Logiquement, les plus politisés se sont le plus mobilisés. C’est le cas de ceux qui se sont intéressés aux élections régionales comparativement à ceux qui ne s’y sont pas intéressés. Plus fondamentalement, ceux qui déclarent que les choix politiques occupent une « grande place » ont été deux sur dix à participer au scrutin, contre seulement une personne sur dix parmi ceux qui déclarent que les choix politiques occupent une « faible place » dans leur vie (soit un différentiel de 34 points).

     

    II - Une mobilisation différentielle

    Dans la mesure où des facteurs sociaux ont été déterminants dans la participation ou non à l’élection, cela s’est traduit par une mobilisation différentielle des électorats. Les graphiques ci-dessous essayent, à partir d’une analyse écologique en fonction des résultats électoraux à la dernière élection présidentielle dans la plupart des communes françaises métropolitaines, d’observer les effets de sur-mobilisation ou de sous-mobilisation en fonction des électorats. Toutefois, une telle analyse se risque à l’erreur écologique : déduire des comportements individuels à partir de données recueillies à un niveau agrégé peut conduire à inférer. Il est toutefois possible de tester l’hypothèse selon laquelle la participation électorale aurait plus reculé dans les fiefs de la droite radicale, de la droite modérée, du centre ou de la gauche entre le premier tour de la présidentielle de 2017 et le premier tour des régionales de 2021. 

    Qu’est-ce que cette analyse nous enseigne ? Premièrement, on y voit apparaître la surmobilisation dans les communes qui avaient penché pour la droite filloniste en 2017 : l’abstention aux régionales diminue à mesure que le vote Fillon dans la commune croît. À l’inverse, on peut apercevoir une sous-mobilisation assez nette dans les communes qui avaient survoté pour Marine Le Pen. Ainsi, dans le quartile des communes qui ont le plus voté en faveur de Marine Le Pen en 2017 (plus de 32 % des voix), l’abstention atteignait 61 % contre 55 % dans le quart des communes où elle était moins présente.

    2.jpeg

    Note de lecture : Chaque point représente une commune. La droite en bleu est la droite de régression linéaire où le score d’un candidat à la présidentielle de 2017 prédit le niveau de l’abstention. L’opacité des points permet d’afficher plus de communes sur le graphique, et de refléter la densité.

    Ces résultats sont, par ailleurs, corroborés au niveau individuel par les différentes enquêtes réalisées le jour du vote, les électeurs de François Fillon en 2017 se sont davantage mobilisés (52 %) que les électeurs de Benoît Hamon (40 %), d’Emmanuel Macron (36 %) et, plus encore, de Marine Le Pen (29 %) et de Jean-Luc Mélenchon (25 %).

     

    III - Quel sens donner à l’abstention ? Protestation électorale ou France qui s’en fout ?

    Rapidement, deux « thèses » se sont opposées parmi les commentateurs politiques au sujet de l’abstention record enregistrée le 20 juin dernier : certains entrevoient une France en révolte, qui ferait « la grève des urnes », tandis que, pour d’autres, l’abstention massive serait le signe d’une France désabusée par la politique et qui n’éprouverait pas ou plus la nécessité de voter pour exprimer sa colère. Or, à nos yeux, ces deux explications ne sont pas mutuellement exclusives et se complètent plutôt assez bien d’autant qu’elles concernent des groupes d’électeurs différents. L’abstention est un phénomène complexe à bien des égards et il existe forcément une forte hétérogénéité des facteurs poussant à s’abstenir quand près des trois quarts du corps électoral ne se sont pas rendus aux urnes. 

    Une nouvelle fois, les enquêtes réalisées le jour du vote permettent d’éclairer davantage les multiples raisons derrière l’abstention, et surtout mettent au jour des groupes forts différents, qui ne se sont pas rendus à l’isoloir pour des raisons identiques. Pour simplifier le propos, le profil de « l’abstentionniste désintéressé » est surreprésenté parmi les jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans, au sein des classes moyennes et des classes supérieures et chez les électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la précédente présidentielle. Quant au profil de « l’abstentionniste protestataire », il est surreprésenté chez les hommes, plutôt âgés, au sein des catégories modestes ou pauvres, chez les ouvriers et les chômeurs et au sein de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon ou de Marine Le Pen lors du premier tour de la présidentielle de 2017. 

     

    IV - Quel sens donner à la participation et aux résultats et que nous disent-ils du rapport de force national ?

    Si l’analyse agrégée de la participation électorale et les données issues des enquêtes nous en apprennent davantage sur les ressorts de cette abstention massive, pour ceux d’entre eux qui se sont rendus aux urnes, quel sens ont donné les électeurs à leur participation électorale ?

    Du côté des votants, la place des enjeux nationaux et locaux dans le vote permet d’éclairer les motivations des personnes mobilisées. Malgré une campagne électorale localement atone en l’absence de la propagande électorale habituelle, vecteur de mobilisation, et un scrutin fortement nationalisé par les médias, il semble que, cette fois-ci et comparativement aux régionales de 2015, les électeurs qui se sont déplacés l’ont fait avant tout en fonction d’enjeux locaux ou régionaux. Ils sont ainsi les trois quarts à le dire, alors qu’ils n’étaient que 63 % en 2015. Pour rappel, à l’époque, 37 % des électeurs estimaient avoir voté en fonction d’enjeux nationaux contre seulement 25 % aux régionales de 2021.

    Cela interroge donc directement la portée de l’acte de vote : les électeurs ont-ils voulu par ce vote sanctionner le pouvoir national ? Aux précédentes élections régionales en 2015, mais aussi aux élections européennes de 2019, les électeurs étaient une majorité à dire que leur vote reflétait leur opinion à l’égard de l’exécutif. Or, lors de ce scrutin régional et départemental, une majorité (56 %) indique que ce n’est pas le cas. Ainsi, un peu plus d’un tiers (37 %) des votants seulement pensent que leur opinion vis-à-vis de la politique du président de la République et du gouvernement a été décisive dans le choix de la liste. D’ailleurs, la satisfaction à l’égard d’Emmanuel Macron va à rebours du « vote sanction » : 59 % des personnes satisfaites de l’action du président de la République se sont abstenues, c’est moins que celles qui se disent mécontentes de son action (72 %, soit +13 points). Et quand les électeurs satisfaits d’Emmanuel Macron ont participé au scrutin, elles ont choisi à 38 % les listes de l’Union de la droite (LR et alliés) et seulement pour 23 % d’entre elles les listes de la majorité présidentielle. Un signe supplémentaire que le vote pour les listes de droite n’est pas à interpréter comme une sanction à l’égard d’Emmanuel Macron, qui a toutes les chances de voir revenir cet électorat sur sa personne l’année prochaine. 

    À la lumière de ces constatations, et sans discuter des résultats électoraux effectifs, il devient clair que les électeurs n’ont pas cherché particulièrement à sanctionner le pouvoir national, mais plutôt à récompenser les représentants en poste (le phénomène de « prime aux sortants »). 42 % des personnes qui sont satisfaites de l’action du président de région se sont déplacées dans les urnes, c’est beaucoup plus que celles qui se déclarent insatisfaites et qui sont huit sur dix à n’avoir pas pris le chemin du bureau de vote. Dès lors, il est ainsi logique que le bilan de la majorité régionale sortante soit un élément déterminant dans le choix des listes pour 45 % des électeurs, soit 10 points de plus qu’en 2015, et que la personnalité des candidats – et par là même leur notoriété – ait été décisive pour 45 % des votants, contre 37 % en 2015 (+8). Les bons résultats des listes des Républicains, et dans une moindre mesure ceux du Parti socialiste et de leurs alliés suivant les configurations, ne doivent pas s’interpréter comme une volonté de sanctionner le pouvoir central. Si tel avait été le cas, le vote se serait alors exprimé en faveur des alternatives plus radicales, ce qui n’a pas eu lieu.

    Dès lors, ces éléments indiquent qu’il faut se départir d’une lecture trop nationale de ces élections régionales. Si l’ancien monde semble pour partie persister à l’échelle locale en 2021, cela ne dit rien des grands équilibres à venir en 2022. Cette lecture du scrutin coïncide d’ailleurs avec la popularité relativement importante dont jouit Emmanuel Macron dans la population, qui se porte mieux à ce stade du quinquennat en comparaison de ses prédécesseurs François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Cela interroge aussi sur les capacités de certaines formations politiques – qui mettent en avant un leader fort (Emmanuel Macron ou Marine Le Pen) – à pouvoir incarner leurs idées hors du contexte hyper-personnalisé de l’élection présidentielle. 

    Comme on l’a vu, les sondages réalisés le jour du

  • Deuxième sélection du Prix des Impertinents...

                Le jury du Prix des Impertinents, réuni le 18 octobre au Montparnasse 1900, partenaire du prix, a procédé à sa deuxième sélection :

                - Olivier Bardolle, Petit traité des vertus réactionnaires, L’Éditeur

                - Michel Bernard, Le corps de la France, La Table Ronde

                - Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés, Denoël

                Le vote final et la remise du Prix des Impertinents 2010 auront lieu le 15 novembre, à 12 heures, au Montparnasse 1900.

                Le Prix des Impertinents distingue un essai s’inscrivant à contre-courant de la pensée unique. Son jury est composé par Christian Authier, Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul-François Paoli, Jean Sévillia (président du jury), Rémi Soulié (secrétaire général), François Taillandier et Eric Zemmour.

    P.S. : nous avons proposé, courant septembre, une rapide présentation des ouvrages retenus lors de l première sélection : premiere selection.pdf