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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (28) : Paris, ”Ville ouverte” : aux origines des Grands Boulevards...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

    (tiré de notre Éphéméride du 7 septembre)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1670 : Paris, "Ville ouverte" : aux origines des Grands Boulevards...

     

    Entre les Guerres de religion et la Guerre de Trente Ans, l'impérieuse nécessité de protéger une capitale trop proche des frontières de l'est et du nord (150 kilomètres à peine...) avait poussé la monarchie à améliorer la défense de Paris en construisant une ligne de six bastions, un kilomètre en avant de l'enceinte de Charles V : cette nouvelle enceinte - dite "de Louis XIII" - était aussi appelée "enceinte des Fossés jaunes", d'après la couleur du limon des terrassements.

    Mais ensuite, les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi adopta la proposition de Colbert de raser ces fortifications : les talus et fossés des remparts furent remplacés de 1668 à 1705 par un large boulevard de terre bordé d'ormes, que l'on appela Cours Royal ou Nouveau-Cours, construit par l'architecte Pierre Bullet.

    Sur la chaussée nouvellement créée, quatre voitures pouvaient rouler de front et des contre-allées étaient plantées d’une double rangée d’arbres. La chaussée en sera pavée en 1778; l’éclairage au gaz y fera son apparition en 1817, et le premier omnibus à cheval "Madeleine-Bastille" se mit en place le 30 janvier 1828...

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    Les boulevards sur le plan de Turgot (1736, voir l'Éphéméride du 20 mars) quelques années après leur création sur l'emplacement des murailles arasées

     

     

    Les Parisiens appelèrent tout de suite boulevard cette promenade, le mot boulevard étant un mot d'origine militaire, qui désigne, dans la fortification d'une ville, un ouvrage de protection avancé construit en madriers et en terre, souvent maçonné, ajouté en avant d'une fortification et destiné à supporter - ou transporter - de l'artillerie.

    Les remparts arasés de Louis XIII sont donc nos actuels Grands Boulevards, dessinant un arc de cercle de la Concorde à la Bastille, en passant par la place de la République. Toutes les portes furent également rasées : quatre seulement furent remplacées par des arcs de triomphe à la gloire du Roi : deux ont malheureusement disparu (la Porte Saint-Antoine et la Porte Saint-Bernard), les deux restantes étant la Porte Saint-Martin (voir l'Éphéméride du 15 juillet) et la Porte Saint-Denis (voir l'Éphéméride du 15 juin)...

     

    7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernardC'est un grandiose et magnifique message politique que le Roi-Soleil envoie aux Français, d'abord, à toute l'Europe, ensuite : "Nec pluribus impar" ("Non inégal à plusieurs", c'est-à-dire "Supérieur à tous"), sa royauté est maintenant si puissante qu'il n'est plus nécessaire d'en protéger la ville-capitale, il peut en raser les fortifications et, là où circulaient des canons, laisser les Parisiens flâner; là où marchaient les gens de guerre (les "gens d'arme") marcheront, désormais, libres de toute crainte, les habitants de la plus grande ville d'Europe. Comme aux temps heureux de la Pax Romana et de l'Empire romain à son apogée, ce n'est plus derrière leurs murs que les villes du royaume des lys seront protégées, mais aux extrémités des frontières :

    il y a presque 500 kilomètres par la route entre Paris et Strasbourg (396,68km à vol d'oiseau, 487,47km par la route) depuis que l'Alsace est française ("Gallia Germanis clausa", "La Gaule fermée aux Germains" (médaille frappée pour l'occasion ci-dessous, voir l'Éphéméride du 21 septembre);

    il y a presq7 septembre,buffon,saint cloud,saint cordon,saint louis,blanche de castille,regence,philippe le bel,napoléon,valenciennes,tristan bernardue 205km à vol d'oiseau, et 226,41km par la route entre Paris et Lille, "la reine des citadelles", édifiée par Vauban, verrou de notre frontière nord (voir l'Éphéméride du 2 mai);

    et, si la Lorraine n'est pas encore réunie au royaume (elle ne le sera que par Louis XV, voir l'Éphéméride du 23 février), elle est occupée par les troupes du Roi-Soleil, et - fortifiées par Vauban - les citadelles de Sarrelouis et Sarrebruck, à 341km à vol d'oiseau et 402,51km par la route protègent Paris... (elles seront malheureusement perdues pour la France au traité de 1815, sanctionnant la catastrophique période de la Révolution et des guerres de l'Empire, son continuateur...)

    Le petit-fils (Louis XIV) réalise ainsi la prophétie faite au grand-père (Henri IV) par le poète François Malherbe, dans sa Prière pour le Roi Henri le Grand allant en Limousin :

    "...La terreur de son nom rendra nos villes fortes ;
    On n'en gardera plus ni les murs ni les portes ;
    Les veilles cesseront au sommet de nos tours ;
    Le fer, mieux employé, cultivera la terre ;
    Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre,
    Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours...

    ...Tu nous rendras alors nos douces destinées ;
    Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années
    Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs.
    Toute sorte de biens comblera nos familles,
    La moisson de nos champs lassera les faucilles,
    Et les fruits passeront la promesse des fleurs..."

     

     (Texte complet : http://www.poesie-francaise.fr/francois-de-malherbe/poeme-priere-pour-le-roi-henri-le-grand.php )

     

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     "La France fut faite à coups d'épée. La fleur de lys, symbole d'unité nationale n'est que l'image d'un javelot à trois lances." (Charles de Gaulle)

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (41) : Cherbourg, seule ville de France à posséder une ”Rue Louis XVI”...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Cherbourg, seule ville de France à posséder une "Rue Louis XVI"...

    (tiré de notre Éphéméride du 4 avril)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1839 : Cherbourg, seule ville de France à posséder une "Rue Louis XVI"...

     

    (article publié dans Ouest France, le 18 juin 2016)

    La seule rue Louis-XVI en France est à Cherbourg

    L'histoire au coin de la rue. Il y a 230 ans, le 22 juin 1786, Louis XVI est venu visiter le chantier de la grande rade. Cherbourg lui doit beaucoup et lui a dédié une rue.

    Aujourd'hui, la rue Louis-XVI débouche sur l'esplanade de la Laïcité, devant le Quasar.
    Aujourd'hui, la rue Louis-XVI débouche sur l'esplanade de la Laïcité, devant le Quasar. 

    La rue Louis-XVI longe le côté de la place Divette, depuis l'avenue Delaville. C'est la seule de France à porter ce royal nom. Il existe bien un square Louis-XVI, dans le 8ème arrondissement de Paris, mais c'est tout. Il faut dire que, sans ce roi, Cherbourg n'aurait pas le même visage.

    Pas de rade, donc pas de protection contre l'ennemi ni contre les tempêtes. Pas de port de commerce, pas de trafic transatlantique non plus... C'est Louis XVI qui a l'idée de « faire de Cherbourg un port considérable », relate le Dico-Cité de Cherbourg-Octeville (Ed R & Co).

    Dans l'ouvrage Cherbourg-Octeville : histoires d'une rue à l'autre, on rappelle que « le dernier roi de l'Ancien régime avait compris l'importance géostratégique de notre port. »

    « Je n'ai jamais mieux goûté le bonheur d'être roi... »

    C'est donc grâce à ce Louis que la ville possède la plus grande rade artificielle du monde, encore aujourd'hui, « avec une surface de 1 500 ha alors que Cherbourg stricto sensu représente 428 ha. »

    Les travaux démarrent et Sa Majesté désire assister à l'immersion du neuvième cône de l'ingénieur Cessart. C'était le 22 juin 1786 et les Cherbourgeois s'en souvinrent longtemps. Tout comme leur hôte : « Je n'ai jamais mieux goûté le bonheur d'être roi que le jour de mon sacre et celui de mon arrivée à Cherbourg », racontera le souverain. C'est dire...

    Il sera logé à l'abbaye du Voeu, visitera le fort de l'île Pelée, qu'il baptise Fort-Royal. Le lendemain, après une reconstitution de bataille navale, il prend la mer jusqu'à percevoir les côtes anglaises. Ce fut là son unique visite officielle en province.

    La Ville, reconnaissante, dédia une rue, le 4 avril 1839, au roi qui avait voulu une digue pour la protéger et la développer.

     

     

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  • La ville d'Amatrice porte plainte contre Charlie Hebdo après sa « Une » répugnante

     

    1219142391.jpgNous l'avons écrit ici même après l' « action » des frères Kouachi :

    Les médias, la pensée unique, ont forgé, imposé le slogan « Nous sommes tous Charlie » et posé la « liberté d’expression » comme un absolu. Nous regrettons de dire que nous ne sommes pas de cet avis. Aucune liberté ne doit se considérer comme un absolu. Y compris la liberté d’expression, notamment celle de la presse qui ne devrait pas pouvoir manquer de s’imposer la règle, l’éthique, la déontologie qui donne à toute liberté sa définition et sa justification. C’est ce que Charlie Hebdo ne reconnaît pas, ne s’impose pas.

    On ne se moque pas, selon nous, comme l'a fait Charlie Hebdo  de façon pitoyable, de la souffrance des victimes d'un tremblement de terre, de celle de leurs proches, de leur pays.

    Une fois de plus, Charlie Hebdo est allé trop loin, dans l'ignominie.

    Hier, il a reçu des balles, pour prix de son comportement; aujourd'hui, c'est une plainte en bonne et due forme, approuvée par un pays presque tout entier.

    Et - mais est-il nécessaire de le dire ? - par nous aussi ... 

     

    A lire aussi dans Lafautearousseau

    Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la France

  • Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP (40)...

    (Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP : contribution, commentaires, informations, renseignements, prêt de photos etc... bienvenus; retrouvez l'ensemble de ces documents dans notre Catégorie : Documents pour servir à illustrer une histoire de l'URP)

     

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    40 : 16 février 2011, Radio Ville Marie, de Montréal, nous offre près d'une demi-heure d'antenne pour expliquer/présenter le Royalisme...

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    Un beau jour de 2011, en janvier, un lecteur de la Belle Province nous écrit, au journal, pour nous dire qu'il nous lit régulièrement, qu'il apprécie notre Blog et qu'il souhaite obtenir quelques renseignements sur tel et tel sujet...

    Je lui réponds, évidemment, et s'engage entre nous un échange pendant quelques semaines, jusqu'en février : en ce début du mois, il me propose carrément de "présenter" nos idées, d'expliquer la royauté à ses auditeurs de Radio Ville Marie; en somme, d'expliquer "pourquoi" et "pour quoi" nous sommes royalistes...

    Jean-Philippe Trottier est, en effet, journaliste et travaille pour cette radio.

    Bien entendu, j'accepte, et nous convenons tous les deux que notre entretien (il m'appellera au téléphone, chez moi, depuis Montréal) aura lieu le 16 février, à 18h30, ce qui se fit; et le mercredi 16 février, lafautearousseau est donc "passé" sur Radio Ville Marie, reçu et interrogé fort amicalement par Jean-Philippe Trottier, un admirateur - soi dit en passant - de Gustave Thibon...

    Voici les deux notes que nous passâmes à l'époque, pour donner à nos lecteurs l'information :

    • 1. Compte-rendu du "passage", la veille en soirée, le 17 février 2011 :

    Lafautearousseau sur Radio Ville Marie, Montréal, Québec...

    • 2. Le mp3 de l'émission, reçu le 11 avril 2011 :

    Lafautearousseau sur Radio Ville Marie, Québec

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  • A Paris, Marseille, et des dizaines de villes de France ou de l'étranger, ferveur d'un 21 janvier patriotique

     

    Ce sont des dizaines de messes pour le roi Louis XVI qui ont été dites en France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Roumanie, en Pologne et en bien d'autres lieux, samedi 21 janvier. Nous en avons annoncé ici près de quatre-vingt, auxquelles s'ajoutent toutes celles dont certainement nous n'avons pas eu connaissance. Des messes nombreuses et recueillies, mais aussi beaucoup de rencontres, conférences, débats et manifestations de diverses sortes. En ces temps de trouble et d'inquiétude, le besoin de racines, de retour aux sources, nationales et historiques, apparaît ainsi bien plus prégnant qu'aux époques d'insouciance. Ainsi ces évocations du roi Louis XVI, du martyre de la famille royale et des horreurs révolutionnaires, prend-il un tour très actuel.

    A Paris, cette année encore, l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, était tout simplement pleine à craquer, pour rendre hommage au Roi Louis XVI, lâchement exécuté il y a 224 ans. (Photo en titre). La messe, dite à la demande de l’Oeillet Blanc, a été célébrée par le Père Jean-François Thomas. À la demande du chef de la Maison de France, présent, un membre de l’Oeillet Blanc, en l’occurrence, Monsieur Christian Franchet d’Esperey,  a lu en introduction à la Messe de Requiem, le testament du Roi Louis XVI.

    IMG_0786.JPGA Marseille, après une très belle messe, fervente et recueillie, merveilleusement chantée, célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul, dans la basilique du Sacré-Coeur en présence d'une très nombreuse assistance, une rencontre enrichissante et réussie s'est tenue à Notre-Dame du Liban. Là encore, les participants ont été nombreux, dans une atmosphère amicale et chaleureuse. Jeunes et anciens s'étaient chargés ensemble de l'organisation qui a été de bout en bout excellente : accueil dans les jardins de Notre-Dame du Liban autour d'un vin chaud, bienvenu en cette fin janvier; puis une remarquable conférence de Jacques Trémolet de Villers sur Jeanne d'Arc et Louis XVI, deux martyrs français, après les interventions de Jean Gugliotta, Jérémy Bizu  et la lecture du très beau texte de Choderlos de Laclos qu'on pourra lire ou relire en cliquant ici. Nous n'en disons pas plus : On retrouvera les moments forts de ce 21 janvier à Marseille, on pourra écouter la conférence de Jacques Trémolet de Villers, grâce à une vidéo que nous diffuserons sous quelques jours...  

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    Illustrations : Guy Bertan, Jean Gugliotta, Jacques Trémolet de Villers à la tribune; vues de la salle, comble lors de la conférence.

  • À la découverte du fonds lafautearousseau (27) : Louis XIV, à l'origine de l'expression ”Paris, Ville lumière”...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"...

    (tiré de notre Éphéméride du 2 septembre)

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    1667 : Louis XIV, à l'origine de l'expression "Paris, Ville lumière"...

     

    C'est Louis XIV qui arrêta définitivement l’organisation de la police de Paris. C'est lui qui créa, par Édit, un lieutenant de police, appelant La Reynie à ce poste.
    L’organisation générale de l’éclairage de la ville fut un des premiers actes de La Reynie, pour lutter contre leur dangerosité, la nuit tombée, et les violences des délinquants de tous ordres : le 2 septembre 1667, parut l’ordonnance prescrivant d’établir des lanternes dans toutes les rues, places et carrefours de Paris.

     

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    Ce n'était pas la première fois que le pouvoir politique essayait de lutter contre la criminalité : on trouve trace, dès le 4 juillet 1465, d'une ordonnance imposant la présence de lanternes dans les rues ! Mais l'ordonnance ne permit que l'installation de quelques chandelles, placées dans de fragiles lanternes, elles-mêmes disposées dans un petit nombre de rues...
    On lit aussi, dans la Chronique de Louis XI : "...Le mercredi 4 juillet, fut publié, et fait savoir par les carrefours de Paris, que en chacun hôtel d’icelle ville, y eût sur la fenêtre une lanterne et une chandelle ardente durant la nuit; que chacun ménage qui avait chien l’enfermât en sa maison, et ce sur peine de la hart...(corde avec laquelle on pendait les criminels, ndlr)" et chaque bourgeois de Paris était obligé d’illuminer sa croisée. Mais cette ordonnance ne fut jamais réellement observée...

    Les premiers essais de l’éclairage public commencèrent à Paris en 1524 (sous le règne de François premier) : cette année-là, le 24 mai, le tiers de la ville de Meaux fut détruit par un incendie allumé par des malfaiteurs. C’est pour prévenir un semblable désastre qu’un arrêt du parlement, du 7 juin de cette année, ordonna de nouveau aux bourgeois de Paris de mettre des lanternes à leur fenêtre et de tenir chaque soir, près de leur porte, un seau rempli d’eau "...pour éviter aux périls et inconvénients du feu qui pourraient advenir en cette ville de Paris, et résister aux entreprises et conspirations d’aucune boutefeux étant ce présent en ce royaume, qui ont conspiré mettre le feu en bonnes villes de ce dit royaume, comme jà (déjà, ndlr) ils ont fait en aucunes d’icelles villes; la cour a ordonné et enjoint derechef à tous les manants et habitants de cette ville, privilégiés et non privilégiés, que par chacun jour ils aient à faire le guet de nuit... Et outre icelle cour enjoint et commande à tous les dits habitants et chacun d’eulx qu’ils aient à mettre à neuf heures du soir à leurs fenêtres très répondantes sur la rue une lanterne garnie d’une chandelle allumée en la manière accoutumée, et que un chacun se fournisse d’eau en sa maison afin de remédier promptement au dit inconvénient si aucun en survient..." 

    En 1525, une bande de voleurs appelés mauvais garçons commença d’exercer à Paris des pillages que l’autorité demeurait impuissante à réprimer. Elle détroussait les passants, battait le guet, volait les bateaux sur la rivière, et, à la faveur de la nuit, se retirait hors de la ville avec son butin. Le 24 octobre, le parlement fit publier de nouveau l’ordonnance des lanternes et du guet, "pour les aventuriers, gens vagabonds et sans aveu qui se viennent jeter en cette ville." Par une nouvelle ordonnance du 16 novembre 1526, il fut enjoint "que, en chacune maison, y eut lanternes et chandelles ardentes comme il fut fait l’an passé, pour éviter aux dangers des mauvais garçons qui courent la nuit par cette ville."

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    Mais rien n'y faisait... Par un arrêt rendu le 29 octobre 1558, la chambre du conseil donna au guet de Paris une organisation nouvelle. On ordonna que dans toutes les rues où le guet était établi, un homme veillerait avec du feu et de la lumière, "pour voir et escouter de fois à autre" ; il fut en même temps prescrit, qu’au lieu des lanternes que chaque habitant était tenu, avant cette époque, de placer à sa fenêtre, il y aurait au coin de chaque rue un falot allumé depuis dix heures du soir jusqu’à quatre heures du matin : "Ordonne la dite chambre, qu’en la maison où se devra faire le guet, y aura un homme veillant dans la rue ayant feu et lumière par devers lui, pour voir et écouter de fois à autre s’il apercevra ou ouïra aucuns larrons ou voleurs, effracteurs de portes et huis, et à cette fin aura une clochette que l’on puisse ouïr par toute la rue, pour d’icelle sonner et éveiller les voisins quand il apercevra ou ouïra aucuns larrons et voleurs, effracteurs de portes et huis. Et sera tenu celui qui fera le guet à la maison de l’autre côté de la rue, lui répondre de sa clochette, et ainsi les uns aux autres de rue en rue et de quartier en quartier, afin s’il est possible de surprendre les dits larrons et voleurs et les mener en justice. À cette fin permet à chacun habitant, à faute de sergent, les mener en prison ou autres lieux, pour les représenter à justice le lendemain... Plus ordonne la dite chambre que au lieu des lanternes que l’on a ordonné aux dits habitants mettre aux fenêtres, tant en cette dite ville que faubourgs, y aura au coin de chacune rue ou autre lieu plus commode, un falot ardent depuis les dix heures du soir jusque à quatre heures du matin, et où les dites rues seront si longues que le dit falot ne puisse éclairer d’un bout à l’autre, en sera mis un au milieu des dites rues, et plus suivant la grandeur d’icelles, le tout à telle distance qu’il sera requis et par l’avis des commissaires quarteniers (chefs d’un quartier, ndlr) dixainiers (chefs de dix maisons, ndlr), de chacun quartier, appelés avec eux deux bourgeois notables de chacune rue pour aviser aux frais des dits falots." 

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    Comme tous ces règlements successifs manquaient à chaque fois leur but, il se créa un service composé d’un certain nombre de personnes, appelées porte-flambeaux ou porte-lanternes, qui se chargeaient, moyennant rétribution, de conduire et d’éclairer par la ville les personnes obligées de parcourir les rues pendant la nuit.

    C’est l'abbé Laudati de Caraffa qui avait créé cette entreprise, après avoir obtenu du roi, au mois de mars 1662, des lettres patentes qui lui en accordaient le privilège. Le 26 août 1665, le parlement enregistra ces lettres, en réduisant à vingt ans le privilège, qui était perpétuel, "aux charges et conditions que tous les flambeaux dont se serviraient les commis seraient de bonne cire jaune, achetés chez les épiciers de la ville ou par eux fabriqués et marqués des armes de la ville." Ces cierges étaient divisés en dix portions, et l’on payait cinq sous chaque portion pour se faire escorter dans les rues. Les porte-lanternes étaient distribués par stations, éloignées chacune de cent toises (une toise équivalait à quasiment deux mètres; très exactement : 1,949 mètre, ndlr); on payait un sou pour aller d’un poste à l’autre. Pour se faire éclairer en carrosse, il fallait payer aux porte-lanternes cinq sous par quart d’heure; à pied, on payait seulement trois sous pour le même temps.

    C’est le succès de cette entreprise particulière qui amena l’établissement de l’éclairage public de la capitale, décrété le 2 septembre 1667 par Louis XIV.

    Le Grand Roi fut si satisfait qu'il ordonna la frappe d'une médaille URBIS SECURITAS ET NITOR (La Sécurité et la propreté de la Ville : la ville de Paris, personnifiée par une femme debout, tient une lanterne rayonnante et une bourse) :

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    N'est-il pas logique, somme toute, que le Roi-Soleil soit à l'origine de l'expression : "Paris, Ville lumière" ?

     

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  • Rennes : soutien à L'Oriflamme Rennes, contre le propos inacceptable de Nathalie Appéré, hélas Maire de la Ville...

    Nathalie Appéré a cru devoir poster ce message sur tweeter :
     
    "Tout mon soutien à nos amis rennais du Parti communiste dont les locaux ont été pris pour cible par un groupe d’extrême droite. Ces intimidations sont inacceptables."
     
    Elle a reçu, en retour , cette juste et pertinente réponse de L'Oriflamme Rennes :
    "Ce sont les gauchistes qui protègent les racailles, les islamistes, les voleurs et les assassins étrangers qui sont inacceptables, non pas ceux qui les dénoncent. Votre militantisme politique tue des Français, ne l’oubliez jamais."
     
     
     

  • L’Ukraine et le coup de bluff de Wladimir Poutine. Yves-Marie Laulan

    Poutine joue avec le sort de l’Ukraine comme un gros matou s’amuse avec une minuscule  souris. Il joue aussi avec les nerfs du monde occidental qui voudrait tant que ce cauchemar s’en aille de lui-même pour qu’il puisse enfin  retourner tranquillement à ses petites occupations  quotidiennes. Hélas, le problème ukrainien a la tête dure.

    Cette affaire a eu au moins de mérite de révéler au monde le vrai visage de Wladimir Poutine que l’on avait presque oublié après les fastes somptueux des Jeux de Sochi. Panem et circences disaient les anciens Romains. Nous avons eu les jeux du Cirque blanc et maintenant il nous faut avaler le pain noir de la géopolitique. Tout a son prix.

    1. On connait l’enchainement des faits. C’est au départ le refus, en novembre 2013, du président Yanoukovitch de signer l’accord commercial laborieusement négocié avec l’Union européenne pour tenter de sauver le pays de la faillite. Cette reculade, opérée sous la pression de Moscou, provoque alors l’embrasement de la place Maidan à Kiev. C’est la réaction  de colère de tout un peuple excédé devant l’incurie d’un potentat corrompu, incapable, mais fidèlement inféodé à la Russie. Les Ukrainiens voient, la mort dans l’âme, s’échapper l’espoir d’un rapprochement avec l’Europe avec la perspective d’une vie meilleure dans un environnement de liberté. Ces  manifestations provoquent la mort d’environ 80 personnes et des centaines de manifestants sont blessés par des tirs à balles réelles.  

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     Poutine lors de sa conférence de presse, juste après l'intervention Russe en Crimée...

    La destitution du président et l’installation d’un nouveau responsable à Kiev va à son tour provoquer l’entrée en scène de la Russie de Wladimir Poutine. Ce dernier craint de voir s’évaporer sous ses yeux le rêve d’une reconstitution, ne serait-ce que partielle, de l’ancien empire soviétique enfoui sous les décombres de la Perestroïka dans les années 90. Il caresse, en effet,  la vision d’une nouvelle Union eurasiatique, dont l’Ukraine serait évidemment la pièce maîtresse, aux côtés de la Biélorussie et peut-être , si tout se passe selon ses vœux, d’autres pays encore qui ont échappé à l’orbite russe (1).

    Et il faudrait renoncer à ce rêve grandiose pour une poignée de manifestants, évidemment des « bandits » et des « terroristes », qui avaient la prétention de vivre mieux dans la liberté.  Il fallait réagir. Et Poutine a réagi à sa façon en prenant la Crimée en otage et en faisant peser une pesante menace sur toutes les régions ukrainiennes plus ou moins peuplées de russophones.Car pour compliquer encore davantage le problème, l’Ukraine est loin d’être homogène. C’est un pays divisé par la langue et le sentiment d’appartenance à la nation ukrainienne ou à la Russie.

    2. C’est à cette occasion que  l’ancien officier du KGB qu’est Poutine a révélé sa personnalité profonde, jusqu’alors dissimulée sous les travestis d’un président autoritaire certes, mais « convenable », voire fréquentable, car encore soucieux, semblait-il, de respecter les apparences de la démocratie. On découvre aujourd’hui les traits d’un aventurier sans trop de scrupules, ou plutôt d’un joueur de poker menteur qui mise sans pudeur sur la faiblesse supposée de ses adversaires. Qui sera capot en premier ? Jusqu’à présent, c’est lui qui a raflé la mise. Mais pour combien de temps ?

    Car une partie de ce genre se joue toujours en deux temps. La deuxième manche pourrait bien avoir lieu dans deux ans, avec l’élection d’un nouveau président américain, vraisemblablement républicain, par une Amérique humiliée de son impuissance. Et à ce moment-là, le renard Poutine risque fort de devoir rentrer dans son trou, la queue entre ses jambes. Car le nouveau président américain risque fort de siffler la fin de la récréation. Mais, pour le moment, Poutine a le champ libre...

    Les pays de l’Union européenne s’agitent éperdument comme des poules gloussant après leurs poussins perdus et l’Amérique brandit piteusement des menaces en carton-pâte : un vrai « tigre de papier » comme  diraient les Chinois qui observent avec narquois la partie en se gardant bien d’intervenir.

    3. Poutine est-il l’héritier d’Hitler ou de Staline ? On peut espérer que non. Mais il emprunte sans doute aucun certains traits à l’un et à l’autre. Car il a le goût du bluff du premier et le machiavélisme du second. Comment ne pas voir, en effet, que le comportement du président russe évoque irrésistiblement celui d’Hitler volant au secours des Allemands des Sudètes en 1938.

    Le scénario  est bien connu. Rappelons-nous.

    La puissance dominante de l’époque, en l’occurrence l’Allemagne du IIIème Reich, agite la menace de protéger ses ressortissants installés en pays étranger, lesquels seraient molestés, ou menacés de l’être, par des « bandits » ou des « terroristes », que les autorités du pays d’accueil seraient bien incapables de contrôler, pour autant qu’ils le veuillent (2).

    Des manifestations spontanées se produisent alors, ou mieux, sont provoquées, ou même tout simplement organisées par des éléments infiltrés (3). Dès lors, il est du devoir national  d’intervenir par la diplomatie d’abord, par les armes ensuite si nécessaire, pour sauver la vie, ou le bien être, des populations opprimées. Et le tour est joué.

    Et c’est très exactement la mise en scène que la Russie de Poutine est en train d’organiser en Crimée et demain peut-être ailleurs, sous les yeux des Européens pusillanimes stupéfaits de tant d’audace et de cynisme. Tout cela se passe naturellement sous le blanc manteau des droits de l’homme, ou du devoir d’ingérence mis à la mode par ce grand naïf de Bernard Kouchner (qui n’avait évidemment pas prévu le mauvais usage que l’on pouvait en faire entre les mains d’un responsable malveillant) .

    4. Comme tous les grands joueurs de poker, Wladimir Poutine a eu de la chance. Il a pratiquement toutes les cartes en mains. Car en face de lui il n’a guère qu’une Europe invertébrée, pusillanime et divisée, qui se soucie de stratégie géopolitique de long terme comme un poisson d’une pomme. Une Europe qui, en 60 ans, n’a pas été capable de créer une défense commune digne de ce nom. Elle est en passe de payer cette carence aujourd’hui au prix fort quand le poids des armes pourrait peser plus lourd que celui de l’euro.

    Ainsi Angela Merkel, qui disposait jusqu’ici d’un parcours sans faute dans le domaine économique, montre ici les limites de ses capacités de chef d’Etat. Est-ce l’éternel féminin qui reprend le dessus devant le risque de violence résultant d’une confrontation militaire ? Ou alors est-elle à ce point aveuglée par les avantages du marché russe si riche de potentialités commerciales au détriment de toute autre considération géopolitique ?

    Il est vrai que de son côté François Hollande ne donne pas l’impression d’une plus grande fermeté, comme si l’action de son gouvernement devait se borner  à protéger les Musulmans en Centre-Afrique.

    Quant à l’Angleterre, naguère si sourcilleuse des équilibres européens et si prompte à défendre le droit international, la voilà aussi quasiment réduite au silence. 

    5. En réalité, tout se passe comme si l’Europe se préparait à revivre les accords de Munich de septembre 1938 signés, on s’en souvient, entre deux personnages bien falots, Edouard Daladier et Neville Chamberlain d’une part, et, d’autre part, Adolph Hitler.

    Ce dernier, devant la lâcheté de ses interlocuteurs, s’était cru tout permis et avait mis la main sans barguigner sur la malheureuse Tchécoslovaquie promptement dépecée. Mais, quelques mois plus tard, c’était la guerre. L’Europe avait négligé d’écouter l’avertissement prophétique de Winston Churchill : « Vous avez accepté la honte pour ne pas avoir la guerre. Vous avez la honte et vous aurez la guerre ». L’histoire, dit-on ne se répète pas mais parfois elle bégaie. Wladimir Poutine va-t-il commettre la même erreur de jugement ou saura-t-il s’arrêter à temps et savoir jusqu’où ne pas aller trop loin ?

    Par ailleurs, et c’est bien là le drame, l’Europe n’a guère envie de payer pour une Ukraine qui serait lourdement à sa charge. Et tant pis pour les  morts de la place Maidan. Morts pour rien ? Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire.

    6. En tout état de cause,  les Occidentaux, Etats-Unis inclus, n’ont toujours pas compris que l’URSS - pardon, je voulais dire la Russie de Poutine - n’a pas les mêmes règles de jeux qu’eux-mêmes. L’Occident se plait à échanger des balles avec grâce en respectant les règles comme au  tennis; les Russes sont enclins à considérer que  seul compte le résultat,  quels que soient les moyens employés. 

    On l’a vu, l’objectif de Poutine, après des Jeux d’hiver réussis (4),  au cours desquels il a eu le loisir de  contempler tous les sportifs neigeux de la planète évoluer à ses pieds, est de rétablir une zone d’influence  russe, sous le vocable commode d’Union eurasiatique. Cet ensemble regrouperait sous la domination russe tous  les pays qui ont cru pouvoir se soustraire à l’influence russe, à la faveur de l’indépendance, et cela pour un prix raisonnable.

    Vu sous cet angle, la Crimée n’est qu’un commencement, un banc d’essai en quelque sorte. Pour atteindre ses objectifs, tous les moyens lui seront bons, mensonges éhontés, faits travestis, informations tronquées, mutilées, perverties pour les besoins de la cause, arguments et justifications fallacieux.

    Le président russe ne parle-t-il pas, sans rire, d’un « coup d’Etat » pour dénoncer le renversement de son protégé Yanoukovitch ? N’évoque-t-il pas la levée spontanée de groupes d’autodéfense pour désigner sous ce vocable trompeur les troupes russes en tenue camouflée envoyées pour  patrouiller  en Crimée ? La Russie n’a pas connu près d’un siècle de régime communiste totalitaire sans avoir appris un certain langage, la novlangue soviétique, et retenu certaines leçons de comportement. Communisme ou non, ces reflexes sont toujours là. On les voit déjà à l’œuvre à l’occasion de la crise en Ukraine.

    C’est la raison pour laquelle les menaces de sanctions brandies, gel des avoirs des oligarques dans les banques, refus de visas pour les Etats-Unis, sont tout simplement  dérisoires. La Russie ne cèdera qu’à la force ou si le prix à payer devait dépasser excessivement les enjeux.

    7. Certes, sur le papier  le rapport des forces en présence est de façon écrasante en faveur de l’Amérique. La Russie a conservé sous les drapeaux près d’un million d’hommes en armes assortis d’équipements obsolètes, certes, pour la plupart, mais surabondants, pour un budget  de défense d’environ 61 milliard de dollars. Mais cela ne représente que le dixième de celui des Etats-Unis. Car l’Amérique,  de son côté, dispose d’effectifs militaires de plus d’un million et demi de personnes pour un budget littéralement colossal : 663 milliards de dollars.

    Mais le maillon faible du dispositif occidental est l’Europe. Cette dernière, entre la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne, n’est guère en mesure d’aligner qu’entre 50 à 100 000 soldats tout au plus, en état de combattre. Cela n’est pas fait pour surprendre. Car cela fait 60 ans que les budgets militaires des membres européens de l’Alliance Atlantique, dévorés par les crédits sociaux, se réduisent d’année en année comme une peau de chagrin. L’Europe ne rêve que retraites, soins de santé ou avantages sociaux. La sécurité extérieure n’entre pas dans ses catégories mentales. Ce n’est pas avec des dispositions  de ce genre que l’on gagne une guerre psychologique.

    Ce n’est pas non plus avec des moyens  militaires aussi étriqués que l’on peut songer à impressionner la Russie le moins du monde. Et Poutine le sait pertinemment. Le malheur veut que ses interlocuteurs européens le savent aussi. Les Etats-Unis et l’Europe peuvent donc s’attendre à une longue guerre d’usure, à laquelle ils ne sont nullement préparés, une nouvelle Guerre Froide. Ils ont de bonnes chances de la perdre. Dans l’état actuel des choses en tous cas.

    Certes, l’Otan existe encore là où le Pacte de Varsovie a disparu. Mais qu’importe. Il y a belle lurette que l’Otan n’existe plus qu’à l’état de squelette dépourvu de substance, plus préoccupé d’écologie et de la protection du pollen pour le miel des abeilles que du maintien de forces opérationnelles en état d’alerte. La crise, le laisser aller, la conviction que l’état de la paix éternelle était enfin advenu sur terre, combiné à la lâcheté, à l’inertie, tout cela a fait son œuvre.

    La conséquence est que, sans le soutien américain, l’Europe est totalement désarmée face à un adversaire potentiel plus de dix fois plus puissant. Les quelques pays européens qui ont conservé un appareil militaire de quelque conséquence, comme la France et l’Angleterre,  l’ont épuisé sur des théâtres d’opération totalement dépourvus d’intérêt stratégique, Libye, les Iles Falkland ou l’Afghanistan.

    Quant à la fameuse dissuasion nucléaire, encore faudrait-il avoir encore la force morale de s’en servir. Un de Gaulle ou une Margueritte Thatcher l’auraient fait sans troubles excessif de conscience. Mais un Cameron en fin de parcours ? Ayons la charité de ne pas nous poser la même question pour François Hollande. Il faut des âmes d’airain pour affronter sans faiblir des épisodes à hauts risques. Mais les héros se sont faits rares de nos jours.

    Car, répétons-le, c’est une guerre psychologique, un conflit de volontés qui s’engagent. Et à ce jeu-là, l’Europe n’est pas la mieux armée. L’Amérique non plus, qui regarde de plus en plus vers le Pacifique et la Chine, quand ce n’est pas le Moyen-Orient. Elle ne considère plus l’Europe comme un théâtre d’opération d’importance majeure comme au temps de la Guerre Froide. Peut-être est-ce à tort. Quoiqu’il en soit, Poutine est mieux loti car il sait clairement ce qu’il veut et comment y parvenir.

    Une affaire à suivre en tous cas. Car les dés n’ont pas fini encore de rouler sur la table. 



    (1) On songe évidemment à la Moldavie et à la Géorgie.

    (2) On observera non sans quelque gêne que  c’est un peu le même enchainement qui a servi de justificatif à l’intervention de la France en Libye contre le régime Kadhafi. Je l’avais vivement condamnée à l’époque (voir la Lettre de l’IGP n° 14)

    (3) Au besoin transportés comme c’est le cas, en bus, de nos jours en Crimée.

    (4) Entendons par là sans attentats terroristes

  • Marie-Antoinette, une héroïne pour l'éternité : encore un ”Secrets d'Histoire” de haut vol...

    marie antoinettte vigee lebrun.jpgComme à son habitude, Stéphane Bern a pris la parti le plus intelligent qui soit : le meilleur, qui consiste à dire, simplement, la vérité, toute la vérité. Et l'on voit que, oui, Marie-Antoinette a eu des défauts et a commis des erreurs. Mais les défauts - et même bien pire... - comme ils sont répandus dans notre classe politique largement corrompue d'aujourd'hui, dans cette Républqique idéologique que Saint Just, dans sa folie sanguinaire, avait rêvée "régénérée" !

    Mais elle eut aussi ses qualités et ses charmes : femme moderne, éprise de liberté personnelle, étonamment "d'aujourd'hui" pourrait-on dire. Sorte de Coco Channel avant l'heure, donnant une impulsion décisive à ce qui deviendra le secteur de la Mode et de la Haute couture, qui pèse d'un poids économique non négligeable aujourd'hui encore, deux siècles après, et contribue, aussi, au rayonnement de la France. Et, surtout, ce destin tragique et injuste qui fait d'elle ce qu'elle reste aux yeux du monde entier - les "bourreaux barbouilleurs de lois" maudits par Chénier, lui aussi assassiné par eux, dussent-ils s'en étouffer de rage : une héroïne, d'un rare courage, d'une rare élégance face à l'horreur et à la barbarie de ses accusateurs, chez qui la laideur morale finit par rejaillir sur le physique.

    Eh, oui : Marie-Antoinette acquittée par l'Histoire, et par les foules du monde entier. Prenant place dans l'immense cortège des Justes martyrisés par les Mauvais, depuis l'origine des Temps et jusqu'aux Totalitaires modernes, tous fils de ce Robespierre qui l'a fait mourir, comme Mao, Pol Pot, Ho Chi Minh, Hitler, Staline... Les dernières minutes de l'émission sont particulièrement "denses", lorsque Stéphane Bern raconte comment les hommages se sont multipliés tout au long de l'interminable parcours de la "charette" qui conduisait la Reine vers son Destin : silence, absence totale d'insulte et, au contraire, respect et hommages (des gens se signaient...) qui étaient autant de condamnations du sieur Robespierre et de sa bande sanguinaire. 

    Avoir bien montré tout cela n'est pas l'un des moindres mérites de ce nouvel excellent "Secrets d'Histoire"...

  • Marie-Antoinette, une héroïne pour l'éternité : plus de trois millions de spectateurs...

    marie antoinettte vigee lebrun.jpg... pour le "Secrets d’histoire" consacré à Marie-Antoinette : encore plus précisément, plus de 3,1 millions de téléspectateurs étaient au rendez-vous, soit 400 000 de plus que la semaine dernière pour le numéro consacré à Frédéric II.

    Sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste les réactions à notre note sur ce Secret d'Histoire "Marie-Antoinette : une héroïne pour l'éternité..." ("j'aime", "commenter" ou partager") ont frôlé la centaine : encourageant !...

  • Immigration et bourrage de crâne, ”l'arnaque du siècle” : d'accord avec... Yves-Marie Laulan

    YVES MARIE LAULAN.jpg"La France est un pays d’immigration depuis Adam et Eve, mais comme disait Paracelse, c’est dans la dose qu’est le poison. Au XIXème siècle et auparavant, il existait une certaine porosité des frontières, mais ces mouvements de population restaient très faibles par rapport à l’ensemble de la population français, ce qui se comprend puisqu’en 1789, avec 20 millions d’habitants, la France était le pays le plus peuplé. Au XIXe siècle, on ne constate pas non plus de mouvements migratoires très significatifs. Il n’est donc pas possible de dire que les Français sont un peuple d’immigrés. C’est seulement au cours du XXe siècle qu’ils se sont produits, d’abord après la guerre de 1914-1918, avec l’arrivée d’Espagnols, d’Italiens et de Polonais, pour combler les pertes provoquées par le conflit, puis après la Deuxième Guerre mondiale, en 1945-1947. Mais les courants migratoires ont surtout pris une ampleur considérable depuis trente ans, et plus significativement encore depuis dix ans, pour des raisons non pas économiques mais largement idéologiques et politiques. Au nom des principes de liberté, égalité, fraternité, on laisse les portes ouvertes et on accueille environ 250.000 nouveaux immigrés par an, soit 2,5 millions en dix ans, principalement originaires d’Afrique et du Maghreb. C’est énorme..."

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    Rappel deux de nos Catégories traitent plus particulièrement - et très souvent... - de ce sujet : "Anti Racisme : la grande mystification" et "Immigration idéologique, desintégration nationale"

  • Lu, vu, entendu : ”la France de mes rêves....”, par Marie-Joëlle Guillaume (1)

            "...La France de mes rêves a l'esprit libre et haut, jamais en retard d'un idéal, toujours au secours de la faiblesse, payant de sa personne et ne réclamant rien en retour...

           Comment notre pays peut-il être aujourd'hui ce corps social ronchonnant et pestant, et faisant du cynisme le décor quotidien de ses médias de masse ? "Je n'ai qu'un regret - disait Bernanos - c'est de ne pas avoir fait mes rêves assez grands." Alors rêvons une France qui se reconnaîtrait "la fille aînée de l'Eglise et l'éducatrice des peuples" (Jean-Paul II, 1980) et saurait découvrir de nouvelles terres à défricher.....

            "....Une France chevaleresque et gaie, renouant avec l'art de la conversation; une France à l'aise dans l'amour et l'entretien de ses paysages, à l'aise dans son Histoire et à l'aise avec Dieu, car si les Français n'ont jamais été tous croyants, la foi a fait la France au meilleur d'elle-même.

           La France de mes rêves, ce n'est pas d'abord un taux de croissance, même si notre redressement économique est urgent. C'est celle de Bernanos, encore : "Une puissance de l'âme et de l'esprit".

    (1) : dans Famille chrétienne, n° 1775 (du 21 au 27 janvier)

  • La grande vision de Benoît XVI : l'intelligente analyse de Jean-Marie Guénois...

    BENOIT XVI 19.jpg         En réalité, Benoît XVI pousse l'Église à se réconcilier avec elle-même...

            "Le théologien Benoît XVI n'a jamais admis qu'en 1962, la bimillénaire Église catholique se coupe de la culture et de la force de son passé. Plus qu'une réconciliation avec les lefebvristes, il vise donc, par ce geste, une réconciliation de l'Église catholique avec elle-même...."

             C'est ce qu'explique fort intelligemment Jean-Marie Guénois dans son article du Figaro du 13 avril :

    ·         http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/04/13/01016-20120413ARTFIG00647-benoit-xvi-pousse-l-eglise-a-se-reconcilier-avec-elle-meme.php

     

  • D’accord avec… Jean-Marie Guénois : Benetton, plus question !...

            Pour vendre, pour "faire du fric", Benetton a plusieurs fois fait des trucs minables, où le mauvais goût était plus que très largement dépassé, et qui dégoûtaient, tout simplement. Peut-être que cela "marchait", financièrement, et faisait vendre, mais c'était tout de même minable et de niveau caniveau;

            On croyait juste qu' "ils" avaient atteint une sorte de seuil du sordide et que, après ce qu'ils avaient montré, "ils" ne pourraient plus faire pire... On se trompait : si "impossible n'est pas français", "plus abject que le plus abject n'est pas Benetton"... Nous parlons, bien sûr, de cette série de photomontages répugnants où l'on voit des personnalités très diverses et très variées s'embrasser sur la bouche : on navigue entre la vulgarité et le manque total de "respect", ce mot si souvent employé aujourd'hui....

            Sauf que, là, peut-être, et pour ce coup-ci, Benetton est allé trop loin...

            Ces photomontages à vomir ont déclenché une immense vague d'indignation, venue de tous bords et de tous horizons (politiques, religieux...).

            Celle, entre autre, de Jean-Marie Guénois :

    "....Mais cette fois Benetton a pris le risque de se mettre définitivement à dos des centaines de millions de clients potentiels qui pourraient boycotter la marque (il y a 1.2 milliard de catholiques dans le monde) car cette affaire ne passe pas dans les milieux catholiques. Et pas seulement chez les extrêmes.

    Apprentis sorciers, les concepteurs ont joué avec des symboles mais ne se sont pas rendus compte de l'impact inconscient très profond de la manipulation des trois concepts qu'ils ont voulu lier : la papauté, l'homosexualité, l'islam. Mélange effectivement explosif.

    La publicité comme un boomerang se retourne donc contre eux sous la forme d'un rejet pur et simple. Ils ne donnent vraiment pas envie de porter des vêtements dont "l'idée" instrumentalise une noble cause - "unhate" (l'absence de haine) - pour mieux "vendre" au prix du mépris effectif et massif du sentiment religieux et de la dignité humaine...."

    Intégralité de l’article :

    http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2011/11/tres-tres-grosse-colere-au-vat.html

  • Coût de l'immigration : la contribution d'Yves-Marie Laulan au débat....

            (envoi de lecteur) ...selon Yves- Marie Laulan : Cout immigration Laulan.PDF