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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La Cour des Comptes est-elle ”de gauche” ?.... Ou : quelques réflexions sur une vénérable institution...

            Si tel était le cas, elle aurait tort, évidemment. Tout comme elle aurait tort, de la même façon, si elle agissait en sorte de recevoir le reproche inverse, celui d'être "de droite". Mais de quoi s'agit-il, et d'où vient cet émoi dans la presse, au sujet d'une Institution théoriquement en retrait des fureurs du quotidien ?....

            Commençons par le commencement, car on va voir qu'un petit rappel et une petite mise au point ne seront pas inutiles, in fine...

            C'est Saint Louis qui se trouve, directement, aux origines de cette Chambre des Comptes, qu'il crée par une ordonannce de 1256, il y a donc bien longtemps déjà, en ces siècles lointains où Ces rois qui ont fait la France (1) dotaient notre pays, l'un après l'autre, et avec une belle régularité, pourrait-on dire, des "bases de l'Etat moderne", comme le dit Jean-Christian Petitfils ("Les rois de France ont tout inventé, ou presque, de ce que nous sommes"...). Au même moment où il crée la justice à la française (notamment avec la présomption d'innocence et l'indépendance de la justice face aux puissants), le roi veut que, chaque année, les "mayeurs et prud'hommes" établissent chaque année des comptes à lui adresser....

    COUR DES COMPTES 1.JPG 

           Sage idée, bonne réforme, que la Révolution interrompra et détruira, avant de la re-créer sous une autre forme (ce qui ne trompe personne... ), ce qui nous amène à notre actuelle Cour des Comptes (2). Voilà pour le très bref rappel historique....

            Or, aujourd'hui, cet organisme est sur la sellette. Fureur de Claude Guéant, d'un côté, fureur aussi de Christian Estrosi (on l'a entendu sur France info...). Et fureur de beaucoup d'autres encore : "Quelque soixante-dix députés UMP et Nouveau Centre ont écrit jeudi soir au premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, pour "condamner" une politisation de cette institution, après la publication d'un rapport critique sur la gestion des forces de sécurité. Ils affirment que ce rapport comporte "un nombre important d'inexactitudes, de raccourcis hâtifs, d'erreurs d'analyse, d'oublis et d'appréciations", qui amène à "s'interroger sur son objectivité" (source : RTL.fr).

            En réalité, cette affaire n'est pas anecdotique, et ne manque pas d'intérêt. Il ne s'agit pas de beaucoup de bruit pour rien, mais de quelque chose, au contraire, qui nous ramène au fond des problèmes, et même à l'essentiel, et qui comporte en cela une bonne leçon politique pour nos concitoyens.

            D'abord, cette affaire met en évidence la naïveté de ceux qui pensent - peut-être sincèrement... - qu'un président élu peut jouer au Roi, avec leur idée d'ouverture. Ce n'est pas une mauvaise chose, en soi, que l'ouverture - et, même, la cohabitation : Pierre Boutang s'en amuse dans sa conférence sur le Prince chrétien.... Mais ce que peut faire un Roi, dont la source du pouvoir est autre, peut-il être fait dans le cadre d'un pouvoir élu par une fraction des gens contre l'autre ?

             On a bien vu que, passés les premiers mois du tout beau tout nouveau, et dès les premières difficultés sérieuses, les premières personnalités d'ouverture de l'actuel pouvoir sont passées à la trappe : leur action avait-elle été si positive et si importante ? C'est encore une autre question....

            En jugeant habile de nommer Didier Migault à la Cour des Comptes, et donc en voulant continuer à jouer à l'Arbitre détaché des contingeances, et qui les surplombe - pour reprendre le mot de de Gaulle - Sarkozy n'aura finalement réussi qu'à se mettre à lui-même des bâtons (supplémentaires) dans les roues. Il apprend ou vérifie, mais à ses dépens, que ce n'est pas tout de vouloir, encore faut-il pouvoir.

            De plus, au-delà des illusions des personnes, cet épisode de la Cour des Comptes montre bien une difficulté : comme il est délicat de fonctionner sereinement et naturellement, dans notre Système où tout est basé sur les élections politiciennes, pour des organismes indépendants - comme, ici, la Cour des Comptes - et qui n'ont théoriquement en vue que le Bien commun. Là où tout l'espace est occupé et rempli par les partis, et l'esprit partisan qui va avec.

            Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà : ce qui est peut-être possible ou jouable, dans le cadre d'une royauté, ne l'est pas forcément dans le cadre d'une république, surtout idéologique, comme la nôtre....

    (1) : pour reprendre le titre de la Une du Point (du 16 décembre 2010), et l'essentiel de l'excellent dossier de 18 pages qui l'explicite.....

    (2) : Laquelle souffre - soit dit en passant... - de devoir simplement se contenter de dénoncer et mettre au jour les erreurs et abus en tous genres. Lorsqu'elle travaillait avec un souverain permanent, disposant du temps long, c'était une chose; aujourd'hui, sans pouvoir de poursuivre, et devant signaler et transmettre les dossiers aux autorités politiques, qui, elles, changent et tournent régulièrement, c'en est une autre.....

  • IMMIGRATION • Thierry Baudet : « nos sociétés ont atteint un point de rupture »

     

    Le ministre de l'Intérieur a proposé mercredi dernier un plan pour faire face à la crise migratoire après avoir refusé l'entrée sur le territoire français de 200 clandestins. Pour Thierry Baudet, il faut une politique d'asile basée sur le modèle australien. Hollandais, Thierry Baudet, chef de file du courant néo-conservateur néerlandais, enseigne le droit public à l'Université de Leyde. Il vient de publier « Indispensables frontières. Pourquoi le supranationalisme et le multiculturalisme détruisent la démocratie » aux éditions du Toucan. Il est également très écouté en France. On lira plus loin l'entretien qu'il a donné au Figaro, le 17 juin, entretien dont nous ne pouvons qu'approuver les grandes lignes, fortes et intéressantes. Quant à son objectif de « maintenir la démocratie » et la sauver de la « destruction », nous nous déclarerons d'accord si l'on désigne par là la souveraineté des Etats et la prise en compte des aspirations des peuples, les unes et les autres menacées, en effet, par l'idéologie européiste et mondialiste. S'il s'agit de la démocratie idéologique à la française, du régime des partis, du règne imposé de la doxa politico-médiatique, de ce qu'en bref nous nommons le Système, alors, nous dirons très simplement que nous ne pleurerions pas sa disparition. Si elle devait intervenir, nous dirions, comme Houellebecq, que nous n'aurions rien à regretterLFAR   

     

    Thierry-Baudet.pngDepuis jeudi, de 200 à 250 migrants souhaitant entrer en France en sont empêchés par un cordon de gendarmes français qui leur barre la route. Que révèlent l'afflux de clandestins et les difficultés des pouvoirs publics à faire face à cette situation ?

    Cela montre que les frontières ouvertes ne sont plus tenables. Pour la seule année dernière, environ 170.000 personnes originaires d'Afrique du Nord sont arrivées illégalement sur les côtes de Lampedusa. Seules 70.000 d'entre elles ont demandé l'asile en Italie -les autres se déplaçant via Catane et Milan vers le reste de l'Europe. En l'absence de contrôles aux frontières, rien ne peut les arrêter. L'énorme flux d'immigrants illégaux et l'incapacité italienne à les retenir rendent impossible pour le reste de l'Europe l'absence des contrôles aux frontières.

    Nous devons réaliser que la seule solution soutenable est d'adopter le modèle australien: aucun statut de réfugié ne peut être accordé à ceux qui arrivent de façon illégale par la mer. Nous devrions adopter une politique d'asile sur la base de notre propre invitation, pas en fonction des entrées. Cela restaurera notre autonomie, fera cesser l'industrie de la “traite des réfugiés” et permettra d'éviter à ces nouveaux boat-people de perdre la vie dans des taversées hautement périlleuses. C'est seulement en adoptant une politique de ce type que nous pourrons arrêter le flot actuel.

    Dans votre livre, Indispensables frontières, vous incriminez l'Europe et l'espace Schengen. Mais étant donné l'ampleur du problème, l'Europe n'est-elle pas seule à pouvoir y répondre ?

    Tout d'abord: il est essentiel de faire la distinction entre «l'Europe» et l'«UE». L'UE n'est pas «l'Europe» et se considérer comme «européen» ou même «pro-Europe» ne signifie pas être pro-UE. À mon avis, il est même impossible d'être à la fois pour l'Europe et pour l'UE qui est une organisation profondément anti-européenne, hostile à toutes les caractéristiques essentielles de notre continent que sont la démocratie, l'identité nationale, la libre entreprise, la transparence, la reddition de comptes. Confondre l'un (l'Europe ) avec l'autre (UE) est donc une grande erreur intellectuelle.

    Retour à votre question. Non, je ne pense pas que l'UE est «la seule» chose qui peut «répondre» au problème actuel. Au contraire, l'UE est même la cause du problème. Pour commencer, les accords de Schengen, on le voit, empêchent les États membres de prendre les mesures nécessaires pour faire face aux conséquences les plus immédiates de la situation actuelle et le nombre d'immigrants illégaux qui passent à travers nos frontières est de plus en plus massif. Deuxièmement, la Cour européenne des droits de l'homme, par le biais des règles de Dublin (et des décisions connexes), oblige les États membres à étudier toutes les demandes d'asile. Cela n'a pas manqué de créer un effet d'appel dans les pays d'émigration. Troisièmement, l'UE cherche jalousement à être le seul pilote de toutes les initiatives militaires visant à neutraliser les passeurs alors que, de toute évidence, elle manque à la fois de la capacité et de la légitimité pour une telle action. L'UE empêche ainsi les États de répondre de manière adéquate et résolue.

    Vous écrivez, « En raison de l'immigration de masse et des aspirations politiques naturelles des musulmans devenus très nombreux, nous prenons le risque d'un retour à l'état de guerre civile paneuropéenne ». N'est-ce pas un peu exagéré ?

    Non, le risque est réel. Il ya des limites à ce que les sociétés peuvent absorber. Assez tristement, l'«intégration» est en grande partie un mythe, une notion dont tout le monde parle, mais qui ne se produit plus dans la réalité, du moins pas en masse. Beaucoup d'immigrants de deuxième et de troisième génération se sentent encore moins attachés aux pays qui les ont accueillis et nourris que leurs parents ou grands-parents. Les taux de criminalité sont scandaleusement élevés parmi ces groupes, le succès scolaire très faible et la dépendance aux transferts sociaux disproportionnellement importante. L'islam est en progression, l'antisémitisme et l'anti-occidentalisme aussi.

    Nous sommes dans un conflit de basse intensité permanente. Les élites peuvent encore largement échapper aux conséquences de leurs politiques (des flux entrants massifs d'immigrés extra-européens au coeur des communautés qu'ils étaient censés de protéger) en vivant dans les quartiers huppés, en envoyant leurs enfants dans des écoles protégées tout en jouissant de leur retraite dans des résidences privées. Dans les années à venir, on observera inéluctablement plus de polarisation, plus de méfiance, plus d'animosité. Violence et terrorisme auront une incidence sur toutes les couches de la société. La stabilité est l'illusion de tous les âges, et pour des raisons évidentes, nous préférons tous être optimistes, croire qu'in fine le mode de vie libéral, chrétien (ou post-chrétien) prévaudra, que les nouveaux arrivants seront simplement assimilés et que tout ira bien. Mais en réalité, nos sociétés ont atteint un point de rupture.

    Nous vivons dans un apartheid de facto. Les populations autochtones prétendent ne pas voir, ou même apprécier, la dilution de leur culture nationale; elles font semblant de ne pas voir, ou d'apprécier, la transformation de leurs rues, les mosquées qui surgissent, les écoles, les hôpitaux et les systèmes sociaux qui s'effondrent. Mais, pour l'essentiel, cette «tolérance» indigène est un énorme mensonge comme l'est désormais l'«intégration» supposée des immigrants. Et en attendant , les gens votent avec leurs pieds.

    Nous assistons à un grand spectacle théâtral et plus vite qu'on ne le croit, le rideau va tomber. Quand cela arrivera, les choses deviendront très rudes et désagréables. Voilà ce que la gauche a favorisé dans nos pays, accéléré par l'UE et ses frontières grandes ouvertes. Cela doit cesser de toute urgence si nous voulons maintenir la paix sociale, la démocratie et la primauté du droit.   

    Alexandre Devecchio  - Le Figaro

     

  • Le déclin, pire, l'abîme..., par Philippe Bilger.

    Je cherchais un titre pour ce billet. J'avais déjà "le déclin" mais j'avais du mal à trouver le second mot qui, dans mon esprit, devait signifier que la France était atteinte en profondeur. 

    9.jpgDavantage par le délitement de ses institutions, de ses services publics, par l'éclatement de la communauté nationale en mille communautarismes, par la disparition de l'autorité à tous niveaux et la perte de notre civilité commune, que par l'industrialisation disparue de notre pays et dont l'absence est responsable de tant de drames sociaux et de misères personnelles.

    Je ne parvenais pas à trouver ce substantif décisif, hésitant entre "dilution" et "toucher le fond", quand j'ai eu la chance d'avoir entre les mains l'essai d'Eric Revel "Fenêtre de tir", qui sera publié le 7 octobre chez Ring. Déplorant le naufrage de la France - qualifié d'abîme -, l'auteur en appelle à un sursaut sur tous les plans, qui imposera principalement un retour de l'autorité.

    C'était "abîme" qui me manquait et dont j'ai hérité grâce à ce livre.

    Une distinction doit en effet être faite entre le déclin, sur lequel il y a quasiment consensus de tous les responsables politiques, et l'abîme.

    La conscience du déclin industriel de la France est apparue cruciale, terrifiante, au début de l'année 2020 quand la pénurie de masques, par exemple, nous a frappés de plein fouet. Certains n'avaient pas attendu cette crise pour ouvrir les yeux. On pourra dire ce qu'on voudra d'Arnaud Montebourg, il n'empêche qu'il a perçu, plus vite que d'autres, la plaie nationale de cette industrialisation défaillante et de la délocalisation de beaucoup d'activités essentielles dans d'autres pays moins regardants sur le plan social.

    Le déclin a une définition très concrète qui renvoie à des déficits, à des territoires négligés, voire abandonnés, à des faillites, à une sinistrose sociale et économique, à une désertification, à la réalité d'une France coupée en deux, celle des grandes métropoles et celle d'un pays se sentant oublié et qui a donné ses plus importants bataillons aux Gilets jaunes.

    Mais ce constat, résultant de politiques calamiteuses, pourra être réparé par d'autres politiques parce que, au fond, il suffirait d'une volonté, d'une constance, d'une action, pour combler ce que la réalité d'aujourd'hui a de déplorable. Pour refaire de la France un pays qui, après avoir pleuré ses manques, pourrait les compenser et se féliciter de ses avancées.

    Certes les difficultés ne seraient pas minces. Il n'est toutefois pas si utopique de restaurer un tissu industriel et de reconstituer ainsi un pays qui n'aurait plus l'impression d'être ici ostracisé parce qu'il aurait été privilégié là.

    L'abîme fait référence à une France au fond du trou, engluée dans un désastre d'autant plus irrésistible qu'il paraît concerner toute la structure nationale, son école, sa justice, ses cités parfois autarciques et imprenables, sa population française de coeur ou par décret, sa politesse collective, sa police, son pouvoir présidentiel, ses citoyens.

    À l'évidence il ne suffirait pas de se relever les manches pour éradiquer un climat de morosité absolue, pour extirper le poison coulant dans les veines de notre pays et lui redonner confiance en lui-même. Il faudrait non seulement de l'autorité - Eric Revel a raison - mais plus encore, la vertu qui fait défaut partout, surtout au sommet de l'Etat: le courage.

    Ce n'est pas en un quinquennat que le sursaut nécessaire pourrait être accompli. En tout cas il serait déjà engagé. Je n'ose imaginer les efforts qu'une démocratie rénovée, à la fois humaine et efficace, devrait accomplir sur le long terme pour rattraper des années de démission institutionnelle, sociale et régalienne. Elle aurait à substituer à un conglomérat du mépris une civilisation du respect, à des communautés sans foi ni loi une société de la concorde et du rassemblement.

    Ce futur ne sera jamais notre lot si nous continuons à faire preuve de cette démagogie, de cette faiblesse effrayante, destinées seulement à nous démontrer que nous sommes bons, mais en oubliant l'intérêt et le destin de la France ; et de la France dans le monde.

    La distinction entre le déclin surmontable et l'abîme inéluctable me semble d'autant plus pertinente qu'elle explique en grande partie les discours extrémistes et radicaux, même si les angoisses ne sont pas les mêmes (heureuse élection tout de même de Yannick Jadot contre Sandrine Rousseau, éco-féministe intégriste).

    Leur tonalité laisse entendre, contre la gauche et la droite conventionnelles, que les politiques classiques ne sont plus vraiment agréées, parce qu'elles ont échoué et laissé le citoyen sur sa faim, au fil des engagements non tenus et d'une République très douée pour le verbe solennel mais moins pour la sauvegarde de son identité. La réalité, sur quelque plan que ce soit, n'autorise plus un discours mièvre ou tiède.

    Le déclin nous laisse une chance. L'abîme ferait de notre renaissance un miracle.

    Source : https://www.philippebilger.com/

  • Faire échouer Macron, par François Marcilhac   

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    Regardons vers l’avenir, puisque, de nouveau, le suffrage universel a cautionné le déclin de la France.

    LA PEUR DE LA LIBERTÉ

    Car cette loi qui veut que le suffrage universel soit conservateur s’est de nouveau vérifiée ce 24 avril, comme elle s’était vérifiée en 2017, le prétendu dégagisme d’alors, nous l’avions dit et répété à l’époque, visant surtout le changement dans la plus stricte continuité : celle d’une France qui, par peur de l’inconnu, ou plutôt de ce qui lui est présenté depuis trois décennies comme l’inconnu, continue de se réfugier dans les bras d’une oligarchie qui la berce d’illusions européistes et mondialistes pour mieux lui faire craindre le retour de son indépendance, pire, lui présenter ce retour comme un risque létal, voire une faute morale.

    1A.jpgLes élites — politiques, économiques, financières, journalistes, et même religieuses — depuis au moins 1992 et le traité de Maastricht enseignent méthodiquement aux Français qu’il n’y pas de salut hors l’asservissement aux logiques supranationales, que tout espoir de libération est un piège tendu par les nationalistes qui veulent l’isolement du pays, que le camp du Bien est du côté de Bruxelles et de Washington et que ce vieux pays millénaire qu’est la France a pour une unique vocation de se dissoudre dans l’Union européenne et l’OTAN. La pandémie et l’Ukraine auront fait le reste. Oui, c’est cette France de la peur d’exister, et donc du renoncement à être, qui a de nouveau gagné avec la réélection de Macron fêtant en 2022, comme en 2017, sa victoire sur fond d’hymne européen.

    En vouloir au suffrage universel, voire aux Français eux-mêmes n’aurait donc aucun sens. Les maurrassiens que nous sommes savent que la faute, réelle, incombe à des institutions qui permettent aux ennemis de la France, dont Macron est le chef d’orchestre, de prendre et, surtout, de conserver le pouvoir. Macron n’est en effet que leur chef d’orchestre, même si l’illuminé qui est en lui ne fait qu’aggraver le risque d’un second mandat encore plus destructeur et brutal que le premier. Car il n’est que le courtier d’intérêts supérieurs, l’homme-lige d’un clan oligarchique qui a en lui un serviteur zélé, parfois maladroit, mais, tout compte fait, d’une soumission exemplaire. Macron n’existe pas : il faut en être convaincu soi-même et en convaincre ses compatriotes si l’on veut sortir le pays de l’ornière dans lequel il s’enfonce, année après année, toujours plus profondément.

    UN SIGNE D’ESPÉRANCE ?

    On peut bien sûr voir dans la progression du score de Marine Le Pen un motif d’espérance, au sens où cette progression traduit une prise de conscience de plus en plus aiguë de la part des Français du piège dans lequel l’oligarchie a enfermé le pays. Pour nous, qui avons le double souci de ramener l’héritier et de sauvegarder l’héritage, un tel signe n’est en rien méprisable. Au contraire. Car nous sommes là pour assumer la tâche quotidienne, si ingrate fût-elle, et cette tâche consiste, pour le moment, à faire barrage au pire. Nous avons échoué le 24 avril. C’est au camp macronien d’échouer aux législatives. La configuration politique n’est pas la même qu’en 2017. Macron n’a pas été élu pour son projet, mais avec la complicité d’un pays légal qui, de manière pavlovienne, a appelé à faire barrage à l’extrême droite. Or le pays est fracturé : aux plans social, générationnel, géographique. Le plus intéressant est que l’idéologie mondialiste semble perdre du terrain chez les 30-50 ans, c’est-à-dire au sein de la classe d’âge qui est, théoriquement du moins, la plus active. Surtout, mal élu, non seulement en raison du record d’abstention, mais parce qu’il ne l’a pas été sur son projet, il se pourrait bien que Macron ne retrouve pas une majorité parlementaire comparable à celle de 2017, ni même de majorité du tout. L’en priver doit évidemment être notre préoccupation première, si peu exaltante soit-elle. Le fait majoritaire ne s’est jamais démenti sous la Ve République depuis 1962, que la majorité soit de la même couleur politique que le président, ou celle d’une opposition structurée (la cohabitation), qu’elle soit monolithique ou fruit d’une coalition. La Ve République a même été fondée pour cela : assurer la stabilité des institutions en rompant avec le régime d’assemblée et son chaos institutionnalisé de compromis éphémères.

    TEL  ATTILA…

    N’étant ni politologue ni astrologue, nous ignorons au moment où nous écrivons si l’abstention se confirmera aux législatives, par rapport non seulement à la présidentielle, mais également aux législatives de 2017, c’est-à-dire si les Français considéreront que le match est joué. Rien n’est moins sûr, puisque Macron, mal élu, nous l’avons dit, ne porte pas, ou plus, les espoirs d’une majorité de nos compatriotes. En tout cas, il faut d’ores et déjà tout faire pour qu’il échoue à obtenir une majorité lui permettant d’appliquer son programme. Car, ne pouvant se représenter en 2027, soyons sûrs que, s’il a les coudées franches, il sera sur tous les terrains, redoublant de brutalité si nécessaire, pour détruire le pays, notamment à travers ses institutions encore debout. Un fait révélateur : il a signé la disparition du corps diplomatique entre les deux tours. Il veut s’attaquer rapidement à l’école. Et aux retraites. Le bonhomme est pressé. Tel Attila, il visera à ne rien laisser debout en 2027, car ce sont la cohésion sociale et l’unité du pays qu’il a en ligne de mire : institution scolaire, solidarité entre les générations, hôpital public, ce qu’il reste de notre industrie, indépendance militaire et diplomatique de la France à travers la cession à Bruxelles de notre siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et celle de notre industrie militaire et de notre arme atomique à l’Allemagne, sans compter un immigrationnisme forcené et la dissolution sociétale. Il faudra lutter pied à pied contre cette œuvre de mort. Parce que c’est leur raison d’être, avec cet esprit de sacrifice qui les honore, les militants d’Action française ne ménageront pas leurs efforts.

  • Lire Jacques Bainville (XXIV) : Comment la Hollande renonça à la République

     (Comme tous les textes publiés dans cette Catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. )

     

    HOLLANDE DRAPEAU.jpgM. le bourgmestre d'Amsterdam est évidemment un ironiste. Comme le cortège présidentiel débarquait dans sa ville, ce magistrat batave s'avança vers M. Fallières et lui tint à peu près ce langage : "Vous arrivez, monsieur, dans un pays qui, après avoir été longtemps en République, a opté finalement pour la monarchie. Nous nous trouvons très bien d'être royalistes. Quant à vous, vous représentez un pays qui, après avoir longtemps possédé la royauté, s'est mis sous le régime républicain. Si vos compatriotes sont satisfaits, c'est leur affaire. Je leur souhaite toutes sortes de prospérités."

    Et M. le bourgmestre d'Amsterdam ayant parlé, une foule immense acclama la reine Wilhelmine et la petite princesse Juliana.

    La Hollande est, en effet, de tous les pays du monde, celui qui a le plus sérieusement médité sur les avantages de la république et sur les avantages de la monarchie. La Hollande a goûté, elle a comparé, elle a hésité longtemps. Elle est revenue plusieurs fois de l'une à l'autre. Et puis, à la fin, elle s'est fixée. C'était déjà une personne de sens rassis, mûrie par de nombreuses épreuves, lorsqu'elle se décida à rappeler pour de bon sa dynastie. 

    Les Hollandais étaient pourtant, par tempérament, des républicains assez fiers et assez jaloux de leurs libertés. Ils avaient une réelle aptitude à se gouverner eux-mêmes, et leur petite république fit longtemps bonne figure au milieu de l'Europe. Ayant pu se passer pendant plusieurs années du secours de leur stathouders, les princes de la maison d'Orange, qui les avaient aidés à se délivrer de l'Espagne, les Hollandais décidèrent, en 1677, de proclamer par un acte solennel que le statoudhérat ne serait jamais plus rétabli aux Pays-Bas. Serments imprudents ! Rien n'est plus précaire que les "Édits perpétuels". Cinq ans plus tard, les armées de Louis XIV envahissaient la Hollande. Alors, de tous côtés, on se tourna vers Guillaume d'Orange. L'une après l'autre, les provinces l'élurent capitaine général et amiral à vie. À La Haye, les directeurs de la république, Jean et Cornélis de Witt, ayant entrepris de résister au mouvement qui emportait le peuple vers la monarchie, furent massacrés. Devant le danger couru par la patrie, toute la Hollande, d'instinct, était devenue royaliste.

    Guillaume III, proclamé stathouder héréditaire, fut ainsi le premier roi de Hollande. Mais sa royauté était issue du danger public et, le danger disparu, les Pays-Bas eurent quelque regret de la république. On ne savait plus très bien comment c'était. On voulut en essayer de nouveau et, à la mort de Guillaume III, les États Généraux écartèrent son héritier et gouvernèrent seuls avec un président, le grand pensionnaire Heinsius. Cette nouvelle ère républicaine dura quarante-cinq ans. Elle se termina, elle aussi, en 1747, par l'invasion. Cette fois, c'étaient les armées de Louis XV qui menaçaient la Hollande. Aussitôt Guillaume IV fut appelé, nommé d'acclamation stathouder héréditaire des Sept Provinces... Décidément, la Royauté était de salut public.    

    Et puis, une fois encore, le péril étant passé, la république eut un retour de faveur. En 1787, le parti républicain victorieux força le stathouder à quitter La Haye. Mais qu'arriva-t-il ? C'est que la Hollande, dans le grand tourbillon de la Révolution et de l'Empire, perdit pour tout de bon sa précieuse indépendance. Elle fut envahie une troisème fois et reçut même un roi étranger des mains de Napoléon. C'est alors que le regret des stathouders et de la dynastie nationale assiégea le coeur des Hollandais. Et lorsqu'en 1813 ils se soulevèrent contre Napoléon, ils le firent au vieux cri de vive Orange ! En 1815, un descendant du Taciturne était proclamé roi héréditaire et, depuis, guéris de leur imprudence, les Hollandais sont restés fidèlement attachés à leur monarchie.   

    Ces fiers républicains d'autrefois ont même un mépris profond pour toute république et particulièrement pour la nôtre. Voici, à ce sujet, un souvenir personnel. Il y a quelques années, je passais l'été dans une station de Suisse lorsque, pour la fête de la reine Wilhelmine, un Hollandais qui se trouvait là donna une fête à l'hôtel. Ce zélé royaliste avait fort bien fait les choses et distribué généreusement les fleurs, la musique, le champagne et les accessoires de cotillon. A un certain moment, sur son ordre, l'orchestre joua la marche royale néerlandaise que tout le monde écouta debout. Puis ce fut l'hymne suisse, en l'honneur du pays qui nous donnait l'hospitalité. Puis le God save the King, à la grande satisfaction des Anglais présents. On joua encore les airs nationaux de plusieurs pays qui avaient, dans cet hôtel cosmopolite, des représentants. Mais les Français, qui étaient nombreux, attendirent vainement la Marseillaise. Le Hollandais royaliste, qui parlait d'ailleurs notre langue comme je souhaite à beaucoup de nos compatriotes de la parler et qui aimait notre pays n'avait pas voulu faire entendre ce chant révolutionnaire.

    - Monsieur, dis-je à ce respectable Batave, en le félicitant de sa soirée, je tiens à profiter de l'occasion  pour vous apprendre qu'il y a, en France, un nombre croissant de patriotes qui, à l'exemple de vos aïeux, instruits par leur expérience du régime républicain, travaillent à établir chez eux la monarchie nationale et considèrent la Révolution de 1789 comme l'origine de tous leurs maux.

    L'Action française, 6 juillet 1911.

    hollande armoiries.JPG 

  • Éphéméride du 25 juin

    864 : Création de La Monnaie de Paris (illustration : l'Hôtel de la Monnaie, aujourd'hui)

     

     

     

     

    841 : Bataille de Fontenay en Puisaye 

     

    Elle se déroule en Bourgogne, entre les petits-fils de Charlemagne.

    Charles le Chauve et Louis le Germanique, alliés pour la circonstance, battent leur frère aîné, Lothaire, et se partagent son royaume, la Lotharingie (de Lorthringen, Lothaire).

    Il faut voir dans ces partages incessants des royaumes, à la mort de chaque souverain, l'une des deux causes majeures de l'échec des deux premières dynasties franques, la Mérovingienne et la Carolingienne, malgré leurs débuts brillants et prometteurs : "Les partages étaient l'erreur inguérissable de ces dynasties d'origine franque.", dit Jacques Bainville.

     

    La deuxième raison fut la poursuite de la chimère impériale, le désir fou de rétablir l'Empire romain....     

     

    C'est essentiellement parce qu'ils bornèrent leur action au territoire de la seule France, et parce qu'ils supprimèrent la règle du partage des territoires à chaque décès du roi, que la troisième dynastie, celle des Capétiens, fut la bonne.

     

    Et qu'elle réussit (sur huit siècles tout de même) à construire la France. 

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    La victoire des deux frères alliés contre le troisième se concrétisera, huit mois plus tard, par le Serment de Strasbourg (voir l'Éphéméride du 14 février). 

     

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    864 : Édit de Pitres, créant la Monnaie de Paris

     

    L'Édit de Pîtres ou de Pistres (en latin, Edictun Pistense) fut promulgué par Charles II le Chauve lors de la deuxième des quatre assemblées qu'il réunit à Pîtres, entre 861 et 869.

    Fils de Louis le Pieux, Charles le Chauve est le petit-fils de Charlemagne, avec ses deux frères, Louis le Germanique et Lothaire. Les trois frères se partageront l'Empire à la mort de leur père, Louis et Charles s'alliant contre Lothaire : les terres de Louis devaient devenir l'Allemagne, et celles de Charles, la France..., la Lotharingie de leur frère - étroite mais très riche bande de terre s'étendant de la Mer du Nord (en gros, la Belgique actuelle) à l'Italie du Nord - devenant objet de guerres incessantes entre les deux nations (voir la note précédente)...

    La Monnaie de Paris est la plus ancienne Institution française, et la plus ancienne entreprise du monde... 

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    La monnaie d'or vient pratiquement de disparaître du marché quand Charles le Chauve, après 840, entreprend de battre une monnaie d'argent. Il répartit les ateliers monétaires dans différentes villes du royaume, au nombre de neuf.

    Charles reprend le modèle de la pièce de Charlemagne, remplace à l'avers le Karolus Rex FR, "Charles, roi des Francs", par la formule Gratia D-I Rex, "roi par la grâce de Dieu", entourant le monogramme carolingien.

    Ci-dessus, Avers du Denier de Charles le Chauve, frappé à Château-Landon.

    Au revers, le lieu de l'atelier de frappe peut s'écrire sous des variantes très diverses : pour Château-Landon, on peut avoir Castis Nandonis, Castis Nondon ou encore Naado Casteho.

    Cette pièce permet d'acheter 12 pains. L'atelier monétaire de Château-Landon cessa son activité sous Louis VII.

     

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    Édifié sous Louis XVI par Jacques-Denis Antoine (6 août 1733/24 août 1801) l'Hôtel de la Monnaie reste aujourd'hui l'un des plus beaux bâtiments de Paris...
     
     
     
     
     
     

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    1513 : Le maître verrier Arnaud de Moles achève sa série des vitraux de la cathédrale Sainte-Marie d'Auch

     

    Arnaud de Moles réalisa cet ensemble exceptionnel de dix-huit verrières entre 1507 et 1513 : le dernier vitrail, celui de la Résurrection, indique dans son cartel la date de pose du 25 juin 1513, comme l'année où "furent achevées les présentes verrières, en l'honneur de Dieu et de Notre Dame". 

      http://patrimoines.midipyrenees.fr/fileadmin/DOC_LIE/IVR73/IA32ANEX/IA32000151_02.PDF

     

     http://monumentshistoriques.free.fr/cathedrales/auch/auch.html 

     

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    Le thème de la fleur de lys est traité plusieurs fois, dans ces verrières, et avec bonheur, par Arnaud de Moles : dans notre Album Fleur de lys, fleurs de lys... voir les six photos qui lui sont consacrées : Cathédrale d'Auch (I) et les cinq suivantes.

     

    Remarquable : la visite virtuelle de la cathédrale d'Auch :

     http://www.gillesvidal.com/saintemarie.htm

     

     

     

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    1673 : Mort de d'Artagnan

     

    Charles de Batz de Castelmore, dit "d'Artagnan" est né entre 1611 et 1615 au château de Castelmore, près de Lupiac, en Gascogne et mort à Maastricht durant le siège de cette ville le 25 juin 1673, pendant la Guerre de Hollande.

    800px-Blason_Charles_de_Batz-Castelmore_d'Artagnan.svg.png

    Les armes des Batz-Castelmore :

    Écartelé aux 1 et 4 d'or à l'aigle éployé de sable ; aux 2 et 3 d'azur au château à deux tours d'argent, maçonné de sable

     

    https://www.musee-armee.fr/ExpoMousquetaires/le-vrai-d-artagnan.html

     

    En 1664, il y a deux compagnies de mousquetaires : la première compagnie -réorganisée en 1664 - reçoit le surnom de "mousquetaires gris" dû à la robe de "leurs chevaux, alors que la deuxième compagnie - créée en 1663 - est appelée "Mousquetaires-Noirs" , ces derniers ayant des chevaux noirs.

    La devise des mousquetaires gris est "Quo ruit et letum" (devise signifiant "Où elle tombe (allusion à la bombe représentée), la mort aussi", aussi traduite par "Où elle tombe la mort vient avec elle" ) et celle des noirs "Alterius Jovis altera tela" ("Les autres traits d'un autre Jupiter" ).

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    Dans notre Album Drapeaux et Régiments du Royaume de France, voici notre drapeau des Mousquetaires

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    Mousquetaires du Roi...de 1660 (Louis XIV) à 1814 (Louis XVIII)

     

     Marche des Mousquetaires gris et Marche des Mousquetaires noirs (toutes les deux de Lully) :

            Lully Marche MOUSQUETAIRES GRIS.mp3

            Lully Marche MOUSQUETAIRES NOIRS.mp3

     

     

     

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    1804 : Cadoudal refuse de demander sa grâce

     

     

    Pourtant, quatre ans auparavant, à peine, le 5 mars 1800, Cadoudal avait eu une entrevue - certes, orageuse... - avec Napoléon (voir l'Éphéméride du 5 mars)...

     

    Mais les royalistes en général, et Cadoudal en particulier, refusèrent de se soumettre à l'Empereur et au nouveau régime, fomentant sans cesse complots et entreprises visant au retour du roi légitime... 

    Napoléon se résolut donc à reprendre la méthode de la Terreur, qui avait si bien réussi aux révolutionnaires, et à "ressortir" la guillotine : onze ans après l'année terrible de 1793, l'échafaud se dressa

  • Face aux censeurs «  Répondre par la transmission et l’enracinement  », par Véronique Jacquier.

    « Il revient aux catholiques de protéger bec et ongles “ce blanc manteau d’églises”, qui couvre si merveilleusement notre belle terre de France.  »

    © Christel Sagniez

    L’historien Jean-Christian Petitfils fustige une «  cancel culture  » qui se répand jusque dans l’Université et rappelle l’importance de la transmission et de l’enracinement. Entretien.

     

    5.jpgQuel regard l’historien que vous êtes porte-t-il sur la «  cancel culture  » ?

    Jean-Christian Petitfils : Initiée en France après la mort tragique de George Floyd en mai 2020 par des associations antiracistes ou des groupuscules de «  défense noire africaine  », la campagne passionnelle et outrancière destinée à abattre les statues, à débaptiser les lycées, les places et les rues portant le nom de grands hommes de notre Histoire, soupçonnés d’esclavagisme ou de colonialisme, est au cœur de cette «  culture de l’effacement  » qui se répand dans le monde occidental.

    Dans ce délire idéologique, où le souci de la vérité historique ne pèse pour rien, on ne sait trop lesquels sont le plus à blâmer, indigénistes, ultra-féministes, militants antiracistes et décoloniaux, islamo-gauchistes, qui ne rêvent que de déconstruire l’histoire de notre pays, ou les hommes politiques et les édiles tétanisés qui mettent genou à terre et se prêtent complaisamment aux injonctions terroristes des discours antiblancs.

    Y a-t-il des statues qu’il serait légitime de déboulonner ?

    Sans doute a-t-on exalté par le passé des individus qui ne le méritaient guère. Le mieux dans ce cas est de condamner leurs statues à l’oubli plutôt que d’agir «  à chaud  » sous l’injonction des manipulateurs. Sinon, où arrêter le curseur ? Quelles victimes choisir ? Jeanne d’Arc, récupérée par l’extrême droite ? Jean-Baptiste Colbert, pour avoir ordonné la rédaction du Code noir ? Louis XIV, pour l’avoir signé ? Voltaire, pour son antijudaïsme enragé ? Napoléon, pour avoir rétabli en 1802 l’esclavage en Guadeloupe et à Saint-Domingue ? Le maréchal Bugeaud, partisan et acteur de la «  terre brûlée  » en Algérie ? Le colonialiste Jules Ferry pour son mépris des «  races inférieures  » ? Charles de Gaulle, qualifié intensément «  d’esclavagiste  » et dont des statues ont été vandalisées ?

    Quels sont les précédents dans l’histoire ?

    Ces précédents, très nombreux, semblent constitutifs de l’histoire de l’humanité. Certains pharaons n’ont-ils pas fait marteler les effigies et les cartouches de leurs prédécesseurs ? Les chrétiens n’ont-ils pas détruit, pour la bonne cause disaient-ils, les idoles païennes, sans se soucier de la culture des peuples indigènes ?

    Faut-il rappeler aussi la grande crise iconoclaste de l’empire romain d’Orient, à partir de Léon III l’Isaurien (VIIIe siècle), qui, interprétant strictement l’interdit biblique de toute image divine, ordonna la destruction massive des icônes du Christ et de la Vierge. Cette crise dura plus d’un siècle.

    La fureur iconoclaste reprit – avec quelle âpre intensité ! – dans l’Europe du XVIe siècle au moment de la Réforme. La déprédation de l’art statuaire catholique s’accompagna de nombreux massacres. Durant les guerres de Religion, le mouvement s’intensifia en France, chaque camp cherchant à éliminer l’autre par la pierre renversée et le sang versé.

    Sous la Révolution, l’abbé Grégoire créa un mot pour dénoncer le phénomène : «  le vandalisme  ». Par fanatisme idéologique, haine de la religion ou de la monarchie, on détruisit des églises, des chapelles, on incendia des châteaux, on abattit des statues de rois, de princes, d’évêques, on vida jusqu’aux tombeaux royaux de Saint-Denis… «  Du passé faisons table rase  », clamera plus tard l’Internationale.

    Plus près de nous, le monde garde en mémoire les sinistres exactions de la Révolution culturelle chinoise, la destruction en 2001 des bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan ou la démolition en 2012 des mausolées de Tombouctou au Mali. Personne, en revanche, ne pleure le déboulonnage des statues des dictateurs : Hitler, Staline, Mao, Ceausescu, Saddam Hussein… Heureusement.

    Les réseaux sociaux changent-ils la donne dans cette volonté de tout effacer ?

    Ces prodigieux moyens de communication à travers la planète sont aussi d’affreuses caisses de résonance de la bêtise humaine. Ils placent sur un même plan la vérité et le mensonge, contribuent souvent à disqualifier toute pensée scientifique ou érudite, à véhiculer les formes les plus odieuses du complotisme, à infuser dans la société la pratique du lynchage. Chacun est appelé à faire justice soi-même. L’inculture prodigieuse qui s’y véhicule, la totale méconnaissance des faits historiques, le refus hystérique de toute nuance ne font en effet qu’aggraver le phénomène. Les modérateurs des réseaux sociaux eux-mêmes s’en donnent à cœur joie pour censurer les comptes de ceux qui expriment des opinions non conformes à la pensée dominante.

    Derrière la «  cancel culture  » : le rêve d’un monde parfait ?

    Je dirais plutôt l’aspiration de ceux qui prétendent incarner le camp du Bien et de la Morale à un monde totalitaire. Par son schéma explicatif réducteur, qui tend à tout ramener à l’exploitation esclavagiste de la terre, la «  cancel culture  » ne fait que contribuer à l’ensauvagement de la société.

    Toutes ces vagues d’indignation ne sont pas à condamner, tant s’en faut : bien évidemment la dénonciation du racisme avéré, des violences sexuelles et sexistes, ou de l’inceste, est en soi légitime.

    Encore ne faut-il pas s’abandonner à la calomnie. En matière d’antiracisme, il serait dangereux de mettre la France à l’heure américaine. Les cultures, les traditions, les attitudes diffèrent. On ne peut en tout cas que condamner la prétention délétère de certains à vouloir se faire justice, à refuser par principe la présomption d’innocence, à tuer par la rumeur.

    Ce mouvement est-il plus dangereux qu’à d’autres moments de l’histoire ?

    L’historien se doit de relativiser, car de fait on a connu pire dans le passé. Il est inquiétant néanmoins de voir se coaguler progressivement tous ces mouvements racialistes, ultra-féministes au sein de l’Université française. Les «  gender, racial and decolonial studies  », comme on dit outre-Atlantique, que dénonce le politologue Pierre-André Taguieff dans son Imposture décoloniale, science imaginaire et pseudo-antiracisme (éd. de l’Observatoire), se multiplient. Gare aux opposants ! La «  cancel culture  », bras armé du mouvement, et ses procédés sectaires d’intimidation ne sont pas loin. Sylviane Agacinski et Alain Finkielkraut en savent quelque chose.

    Ces boursouflures intellectuelles vindicatives, sans valeur scientifique, mais en quête de légitimité académique, peuvent-elles accoucher d’une idéologie cohérente ? On peut en douter, car l’indigence et la diversité de ces clameurs de haine, la racialisation des luttes ne présentent sûrement pas la même cohésion intellectuelle que le marxisme-léninisme d’autrefois.

    Ce dévoiement n’en produit pas moins des ravages sur les cerveaux influençables. «  Le nombre de thèses qui traitent à Sciences Po du privilège blanc, de la fragilité blanche, du racisme systémique, écrivait récemment Pascal Bruckner, est impressionnant.  » À la longue, il sera difficile de faire fi de la vérité historique. À Fort-de-France, des énergumènes ont abattu la statue de Joséphine de Beauharnais, alors que – tous les historiens sérieux en conviennent – elle n’a joué aucun rôle dans la décision de Bonaparte de rétablir l’esclavage.

    À la Guadeloupe, on a détruit les deux statues de Victor Schoelcher : la perversion atteint là son summum, car cet homme généreux a passé la plus grande partie de sa vie à défendre la cause abolitionniste et a été à l’origine de l’abrogation de l’esclavage dans les colonies françaises en 1848. Son seul tort évidemment est d’avoir été un «  mâle blanc  », occultant de ce fait la révolte libératrice des Noirs. Il en va de même d’ailleurs du grand Abraham Lincoln dont la statue a été déboulonnée à Boston.

    Procède-t-il d’un sentiment exacerbé de victimisation ?

    Par son caractère subversif et épidermique, la culture de l’effacement utilise à plein ce sentiment, prétexte à toutes les revendications des minorités. Il faut être victime aujourd’hui pour être entendu et avoir un droit légitime à la parole.

    S’il s’inscrit ainsi davantage dans la politique de l’émotion que dans la quête sereine de la justice, ce mouvement, il ne faut pas l’oublier, trouve ses racines intellectuelles dans les philosophies déconstructivistes de Jacques Derrida, Gilles Deleuze ou Michel Foucault, cette French Theory de la domination et des inégalités qui fait fureur dans les campus américains et nous revient aujourd’hui en boomerang.

    Comment répondre à cette rancœur entretenue ?

    Dénoncer les phénomènes de meutes et de manipulation ne suffit pas. Encore faut-il enseigner correctement l’histoire ou la littérature de notre pays, user de pédagogie, faire appel à la raison, au respect de l’autre, insister en effet sur la notion de transmission et d’enracinement. Vaste programme assurément, pour lequel les chrétiens ont un rôle essentiel à jouer, car le christianisme est la religion de l’Amour, alors que la «  cancel culture  » n’est que celle de la destruction et de l’intolérance.

    Les statues de saints dans nos églises ont aussi souffert d’une forme d’effacement…

    Mises en valeur pendant des siècles, particulièrement après la Contre-Réforme tridentine, à dessein d’aider le petit peuple catholique à célébrer le culte des saints, ces statues n’ont pas eu bonne presse dans les années postconciliaires. On a en mémoire ces curés, aiguillonnés par un néo-jansénisme purificateur et ravageur, qui se sont débarrassés allègrement de nombre d’entre elles ainsi que de maints objets de culte ou de piété – alors que ceux-ci appartenaient aux associations cultuelles définies par la loi de 1905 –, le tout pour le plus grand bonheur des antiquaires.

    Brader le patrimoine religieux (vente d’abbayes pour en faire des hôtels de luxe, d’églises…) procède-t-il d’une culture de l’effacement ?

    Ce n’est pas le même phénomène, pas plus d’ailleurs que les nombreuses dégradations, sacrilèges d’églises ou de calvaires, mais cela revient au même. Il est à craindre, pour tout dire, que le mouvement de destruction des chapelles et églises s’intensifie, car l’État a mis l’entretien de ces bâtiments à la charge des communes. Or, celles-ci sont souvent désargentées et peu enclines à préserver le patrimoine. Bref, il revient aux catholiques de veiller à protéger bec et ongles «  ce blanc manteau d’églises  », comme disait le moine Raoul Glaber au XIe siècle, qui couvre si merveilleusement notre belle terre de France.

     

     

    Jean-Christian Petitfils, Histoire de la France, Fayard, 1 152 pages, 29 €.

     

     

     

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • La double leçon corse

     

    Par Jean-Baptiste DONNIER

    Corse. La France, la Corse, il est possible de parler : l’histoire est là. Mais « ouverture », « fermeture », « République », « grand marché » et « métissage » universel et généralisé, sont des considérations qui ne font qu’aggraver les problèmes.

     

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    Lors de son voyage en Corse, les 6 et 7 février, Emmanuel Macron a choisi un discours de fermeté face à des élus nationalistes dont toutes les revendications ont sèchement fait l’objet d’une fin de non-recevoir. Il n’y aura ni « co-officialité » de la langue corse, ni statut de résident, ni autonomie fiscale et encore moins législative ; la Corse est « au cœur de la République » et si une place peut lui être accordée dans la constitution, ce n’est qu’au titre d’une collectivité territoriale métropolitaine au sein d’une République qui, bien que « décentralisée », reste avant tout unitaire. Comme hier pour la Catalogne ou naguère à l’égard de l’Écosse, on voit ici ceux qui s’attachent à « déconstruire » les vieux États pour les intégrer à une Europe fédérale, prendre subitement la défense de l’intégrité de ces mêmes États face aux velléités séparatistes, voire simplement autonomistes, de peuples à la forte identité.

    Un tel retournement de la part des chantres d’une mondialisation qui paraissait devoir renvoyer les constructions étatiques séculaires dans le « monde d’avant », voué à une disparition inéluctable, peut séduire ceux qui ne se sont jamais reconnus dans ce projet des « élites » mondialisées. Mais cette séduction serait trompeuse. Loin de défendre la réalité historique de l’État, ce discours centralisateur s’intègre en fait dans une opposition binaire entre « ouverture » et « fermeture » au sein de laquelle l’État peut être présenté tour à tour comme un signe de « repli identitaire » ou comme l’instrument efficace d’une ouverture aux échanges économiques mondialisés. L’État qu’a défendu en Corse Emmanuel Macron est un État désincarné, détaché de la nation, mis au service d’un projet global de nature essentiellement économique. Mais ce projet, clairement exposé par le président de la République, se voit opposer, de manière de plus en plus claire aussi, un refus déterminé de la part non seulement des élus mais de la société corse tout entière ; un refus qui est de nature politique. Ce pourrait être la double leçon à tirer de ce voyage présidentiel ; une leçon qui dépasse largement la seule question régionale corse.

    L’ignorance des réalités

    Ce qui frappe d’emblée dans les discours prononcés par Emmanuel Macron en Corse, c’est son ignorance des réalités. La Corse n’est pour lui qu’un « territoire », « une île-montagne faiblement peuplée où il n’est pas aisé de circuler » et dont la particularité tient essentiellement à la position géographique qu’elle occupe et qui semble à peu près son seul atout : celui d’être un « poste avancé de la Méditerranée » ou un « poste avancé de la France en Méditerranée », à moins que ce ne soit les deux « en même temps »… Tout cela semble très flou et au fond de peu d’importance ; dès lors que l’essentiel est « l’ouverture », le sens de celle-ci importe peu.

    S’il sait donc situer la Corse mieux que la Guyane, Emmanuel Macron ne la connaît visiblement pas. En dehors de quelques lieux communs, il n’a pas eu un mot sur sa culture, son histoire, ses traditions, l’âme et la foi de son peuple. Sa vision de l’histoire de la Corse se limite aux deux empires napoléoniens, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils ne se sont guère préoccupés de la Corse, et à la participation des insulaires à la grandeur de la France à travers son empire colonial. On apprend certes sans déplaisir que la colonisation qualifiée à Alger de crime contre l’humanité se métamorphose à Bastia en un élément de la grandeur de la France, mais cela reste anecdotique. Quant à la langue corse, il dit lui-même ne la « regarder » (!) qu’à travers les chiffres… Il aurait mieux fait de chercher à l’entendre !

    Mais s’il n’a rien vu de la Corse, Emmanuel Macron n’a rien dit non plus de la France. Comme la Corse, la France n’est pour lui qu’un espace – elle peut être à ce titre continentale ou méditerranéenne –, l’objet de plans – comme le plan « France Très Haut Débit » dont il veut faire bénéficier la Corse – ou, le plus souvent, la métaphore d’une action politique sur la scène internationale. Ce n’est pas de la France qu’il a parlé aux Corses, mais uniquement de la République, une République vengeresse qui poursuit sans relâche ceux qui, en se dressant contre elle, « ont perdu, dans cette entreprise, leur honneur et même leur âme » et dont la cause ne peut pas se plaider ; on n’a pas pitié des damnés. Cette « mystique » républicaine, qui frise toujours le ridicule, ne méritait sans doute pas le déplacement, mais elle n’était que le préambule du message qu’Emmanuel Macron entendait délivrer.

    Le message de Macron

    Qu’est-il donc venu apporter à la Corse ? Outre quelques propos dont la dureté était sans doute destinée à satisfaire d’autres auditoires, il est venu non pas même avec des promesses, mais avec une tentation. Il a fait miroiter aux yeux des Corses tout ce qu’il était en son pouvoir de leur donner, toutes ces choses indispensables pour « améliorer leur quotidien », des connections haut débit, des maisons de retraite, des « filières d’avenir » et des fonds européens pour financer l’ensemble. Pour obtenir tous ces trésors sans lesquels on se demande bien comment il est possible de vivre, une seule condition est requise : « l’ouverture ». Là se trouve le cœur du discours, la clef qui permettra de « régler les problèmes du quotidien » auxquels se borne nécessairement la vue – et la vie – des gens qui « ne sont rien ». Le sermon est appuyé et c’est une certitude de foi qui répond à l’interrogation rhétorique : « Est-ce que l’identité corse n’est pas méditerranéenne ? Est-ce que cette identité méditerranéenne n’est pas faite consubstantiellement d’ouverture, d’échanges, de métissage permanent ? Je crois que oui ». La conclusion pratique de cet article de foi s’impose dès lors avec la force de l’évidence : c’est cette « ouverture » « qu’il nous faut savoir collectivement organiser » et la République y est prête puisque son chef a reçu à cette fin l’onction sacrée de « toute la nation française » qui, ayant eu le choix « entre l’ouverture et la fermeture », a choisi l’ouverture.

    L’irréductible souci politique

    Cette tentation qu’est venu porter sur l’île Emmanuel Macron se voulait une réponse habile aux revendications proprement politiques des élus corses, mais elle n’a suscité que leur silence remarqué à la fin du discours présidentiel. Un peuple qui a choisi pour fête nationale l’Immaculée Conception et qui ouvre les séances de son Assemblée au chant du Dio vi salvi Regina est immunisé contre ce genre de tentation. Le silence opposé à la proposition d’abandonner son âme contre un plat de lentilles a un sens politique autant que symbolique. Il manifeste avec une fermeté qui n’exclut pas une forme de déception le souci politique des élus corses que ne saurait satisfaire le discours qu’ils venaient d’entendre.

    Il est à craindre que, ce souci n’étant pas assumé par ceux qui sont en charge de l’État, les Corses en viennent à en tirer des conséquences politiques qui les conduiraient à s’éloigner d’une France qui aurait renoncé à sa mission. Si tel devait être le cas, la visite d’Emmanuel Macron en Corse ne serait pas seulement, comme l’a dit Gilles Simeoni, « une occasion manquée » mais, pire, peut-être une occasion perdue.    

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    À Bastia, face à Mme Colonna, Macron affronte avec courage, mais a-t-il compris la France et la Corse ? 

    Jean-Baptiste DONNIER

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (130), Paris livré à la Terreur révolutionnaire...

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    Tous les "hauts" lieux de la Terreur ne sont pas mentionnés ici, mais on pourra faire, à partir de ce plan, quelques rappels utiles...

    1. On commencera par le Nord : Montmartre est devenu - mégalomanie aidant... - le Mont Marat !
    Quand on connaît le fanatisme du personnage, sa paranoïa et, pour parler clair, sa folie furieuse, on reste confondu devant ce "culte de la personnalité" que flétriront tant de révolutionnaires, plus tard, eux qui étaient, pourtant, les héritiers directs de la grande Révolution !...

    2. Un peu en dessous, à l'est, on voit "le Temple", qui, aujourd'hui, n'existe plus : "on" l'a rasé, pour éviter les pèlerinages royalistes !...
    L'histoire raconte qu'un jour, étant venue à Paris avec son beau-frère, le Comte d'Artois (futur Charles X, propriétaire du lieu), la Reine Marie-Antoinette, passant avec lui devant ce donjon sinistre et lugubre eut comme une sorte de pressentiment, et, ressentant de l'effroi, lui demanda pourquoi il ne faisait pas démolir "cette horreur" : le Comte d'Artois lui répondit qu'il y songerait... C'était aux jours heureux...
    Le Temple devint la prison de la famille royale après le 10 Août, et c'est là qu'eurent lieu les scènes révoltantes de brutalité et d'inhumanité la plus totale de la séparation de la Reine avec son fils, et du lent et interminable supplice du petit Dauphin, devenu roi légitime, Louis XVII, le deuxième roi martyr (le mot n'étant pas trop fort pour un petit enfant, livré sans défense aucune à des bourreaux sadiques et cruels)...

    3. Toujours à l'est, en descendant encore un peu, on voit "la Bastille", lieu des fantasmes de l'histoire officielle et des "ridicules légendes" dont parle Bainville.
    En réalité, c'est là qu'eut lieu la première monstruosité de la Révolution, annonciatrice de toutes les autres : le gouverneur du lieu, parlementant avec les "insurgés" obtient leur promesse qu'il n'y aura pas de violences; il leur fait ouvrir les portes : il est massacré avec les siens, et leurs têtes, coupées, sont promenées au bout de piques : la "fraternité" est en marche !
    Comme le dit François Furet : "La culture politique qui peut conduire à la Terreur est présente dans la révolution française dès l'été 1789..." et la prise de la Bastille inaugure "le spectacle de sang, qui va être inséparable de tous les grands épisodes révolutionnaires"...

    4. Passons maintenant tout à fait à l'Ouest, où l'on voit "le Champ de Mars", théâtre du seul épisode d'importance non sanglant et non sinistre de cette Révolution : la Fête de la Fédération, du 14 Juillet 1790.

    Marc Bloch a raison : "Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l'histoire de France: ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération."

    Mais c'était avant que la Révolution ne dérape d'une façon irréversible et ne s'engage définitivement dans le Totalitarisme et la Terreur; c'était à l'époque où l'on pouvait encore espérer que, malgré les horreurs du 14 juillet précédent, la révolution pouvait être canalisée : après tout, on avait vu très largement pire pendant, par exemple, les Guerres de religion. Mais l'espérance fut vite déçue, et les bons sentiments - qui ne font pas une bonne politique - furent vite balayés, pour laisser place à ce que l'on sait...


    5. En restant au Sud, mais entre la Bastille et le Champ de Mars se trouvent "les Carmes", lieu des atroces "massacres de septembre", l'un des épisodes les plus sinistres et les plus épouvantables de cette Révolution qui, pourtant, n'en manque pas...
    Danton fit courir le bruit qu'il y avait des menaces "contre-révolutionnaires" - évidemment tout à fait inventées - et ce fut un déchaînement d'assassinats horribles, permettant de faire disparaître pêle-mêle prêtres, réactionnaires supposés et adversaires possibles : 1.400 personnes en quatre jours ! Cynique et monstrueux, Danton justifia ainsi cette horreur :
    "Ces prêtres, ces nobles, ne sont point coupables, mais il faut qu'ils meurent, parce qu'ils sont hors de place, entravent le mouvement des choses et gênent l'avenir."

    6. En remontant au centre de Paris, on voit "la Convention" : elle siégeait aux Tuileries, dans le palais des rois, dans "le château de Paris".
    C'est là que fut soi-disant jugé Louis XVI, et que le courageux de Sèze s'écria : "...Je cherche parmi vous des Juges, et je ne vois que des accusateurs !...".
    Il faut dire que Robespierre avait "cadré" ses troupes avant le pseudo-procès : il faut que Louis meure, et vous n'avez pas à le juger, car, le juger, ce serait admettre la possibilité qu'il soit innocent; auquel cas, ceux qui ont fait la Révolution seraient coupables !...
    Ce sophisme imparable sera repris par Staline - contre les dissidents, envoyés au Goulag... - et par Hitler - contre les Juifs -.
    Saint Just avait appuyé Robespierre : "Je ne vois pas de milieu : cet homme doit régner ou mourir...". Il mourra....
    C'est aussi là que fut aussi, soi-disant, jugé Marie-Antoinette : condamnée elle aussi comme Louis XVI avant même d'entrer dans la salle, elle fut défendue par un autre homme d'honneur, Chauveau-Lagarde, qui plaida tant et si bien - deux heures d'affilée - qu'on l'arrêta sur le champ à la fin de sa plaidoirie. Marie-Antoinette le remercia par ses mots : "Comme vous devez être fatigué, Monsieur Chauveau Lagarde ! Je suis bien sensible à toutes vos peines..".
    C'est ainsi que, dans ce lieu d'où sont partis les ordres les plus abominables - comme ceux organisant le Génocide vendéen... - on a pu voir "des fleurs en enfer"...

    7. Sont mentionnés le Club des Jacobins et le Club des Cordeliers : ceux des plus enragés extrémistes.
    Chateaubriand, témoin oculaire de cette triste époque, les évoque ainsi :
    "Auprès de la tribune nationale, s'étaient élevées deux tribunes concurrentes, celle des Jacobins et celle des Cordeliers, la plus formidable alors, parce qu'elle donna des membres à la fameuse Commune de Paris, et qu'elle lui fournissait des moyens d'action. Si la formation de la Commune n'eut pas eu lieu, Paris, faute d'un point de concentration se serait divisé, et les différentes mairies fussent devenues des pouvoirs rivaux.

    Le club des Cordeliers était établi dans ce monastère, dont une amende en réparation d'un meurtre avait servi à bâtir l'église sous saint Louis, en 1259...

    Les tableaux, les images sculptées ou peintes, les voiles, les rideaux du couvent avaient été arrachés; la basilique, écorchée, ne présentait plus aux yeux que ses ossements et ses arêtes. Au chevet de l'église, où le vent et la pluie entraient par les rosaces sans vitraux, des établis de menuisier servaient de bureau au président, quand la séance se tenait dans l'église. Sur ces établis étaient déposés des bonnets rouges, dont chaque orateur se coiffait avant de monter à la tribune. Cette tribune consistait en quatre poutrelles arc-boutées, et traversées d'une planche dans leur X, comme un échafaud. Derrière le président, avec une statue de la Liberté, on voyait de prétendus instruments de l'ancienne justice, instruments suppléés par un seul, la machine à sang, comme les mécaniques compliquées sont remplacées par le bélier hydraulique. Le club des Jacobins épurés emprunta quelques unes de ces dispositions des Cordeliers." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 295/296).

    8. Finalement, comme lieux majeurs des horreurs révolutionnaires, seuls manquent sur ce plan les sites où s'éleva la guillotine.
    Il y en eut deux essentiellement :
    la Place de la Nation, de son nom d'origine Place du Trône, et appelée alors Place du Trône renversé, où furent guillotinées 1306 personnes, parmi lesquelles André Chénier et les seize Carmélites de Compiègne, dont le martyre fit la trame du chef d'oeuvre de Bernanos.
    La "Foire du trône" d'aujourd'hui conserve le souvenir de cette appellation primitive de la Place dans son nom...
     et la Place Louis XV, aujourd'hui Place de la Concorde, à l'époque Place de la Révolution.


    Le nombre des personnes qui furent décapitées à Paris pendant la Révolution peut être de 2.498, dont 1.119 place de la Concorde, 73 place de la Bastille et 1.306 place de la Nation (pour René Sedillot : 2.639 à Paris, et 42.000 en France).


    Parmi les personnes qui furent suppliciées place de la Concorde : Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, Madame Roland, Charlotte Corday, Lamoignon de Malesherbes, Lavoisier, Philippe-Égalité, Brissot de Warville, Danton, Robespierre, Jacques-René Hébert, Saint-Just, la Comtesse du Barry...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • C’est pas en Chine qu’on verrait une pétaudière pareille…

               Lu le 15 Août sur le site internet d’AOL cet article: « Sur les Champs-Elysées en plein été, des sans-papiers continuent leur action

              En plein coeur de l'été, une quarantaine de travailleurs clandestins en grève poursuivent leur action sur la plus célèbre avenue de Paris, les Champs-Elysées, déterminés à obtenir des papiers.

              Tous les jours, les grévistes du Bistro Romain et du Quick, deux restaurants des Champs-Elysées, installent leurs chaises, quelques drapeaux du syndicat CGT et deux tirelires bricolées dans des seaux sur l'avenue investie par les touristes

              "Mais on ne se fera pas oublier, parce que la CGT nous aide", assure son collègue Kalilou Fissourou…."

              Suit un assez long article, illustré de deux photos, une de clandestin et une de banderole...

              Plusieurs centaines de salariés clandestins ont en effet entamé un mouvement de grève en région parisienne le 15 avril, à l'initiative du syndicat CGT et d'une association de soutien aux "sans-papiers" (hors la loi en bon français, ndlr).

              Mais qu’est-ce que c’est que cette action, en définitive, sinon la promotion de l’illégalité, de l’irrespect des lois par les uns (en vue de les imposer par la force) ; et la tolérance lâche, par les autres, de cette illégalité, de cet irrespect de la loi (en bon français : une démission de l’autorité) ?

              Télescopage (savoureux) de l’actualité : deux jours avant, on apprenait qu’en Chine quatre touristes anglo-saxons venaient d’être expulsés « pour trouble à l’ordre public ». Et le présentateur du JT de citer le communiqué justificatif des autorités chinoises, disant en substance : « Nous sommes en Chine. Il y a des lois et des règlements, et tout le monde doit les respecter. Y compris les étrangers… »

              Pour un peu, on serait tenté de dire « Heureux peuple !» , et on s’en mettrait presque à envier les Chinois. Eh oui, là-bas c’est permis, ils ont le droit de dire qu’ils ont des lois et de demander qu’on les respecte. Chez nous, en république française, c’est la loi des hors la loi…

  • Pass sanitaire : une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société, par François-Xavier Bellamy.

    Tribune publiée dans Le Figaro du 15 juillet 2021 avec Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie et vice-président du parti Les Centristes. Photo : François BOUCHON/Le Figaro

    Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.

    Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinements en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du « pass sanitaire » par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.

    S’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ».

    Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ». La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus : nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves, et lesquels il laisse indemne. 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant. Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale : oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure : pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.

    Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et probablement irréversible par la mise en œuvre du « pass sanitaire ». Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon vos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible , sans débats approfondis, en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : lorsque certains s’inquiétaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais, jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela ; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour savoir s’il faut l’exclure. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café ; les mariés devront demander un QR code à leurs invités avant de les laisser entrer ; le patron licenciera un employé s’il n’a pas de pass sanitaire. Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Ne pensez pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour son carnet de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».

    Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale »

    On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation : face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en temps de crise, n’impliquera jamais d’abandonner nos principes. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.

    Source : https://www.fxbellamy.fr/

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Quand Gilles-William Goldnadel tacle PapNdiaye, à bon droit, et lui donne la claque qu'il a bien méritée, à propos de sa scandaleuse déclaration aux USA :

    "C'est une déclaration malveillante et sotte. Ce n'est pas l'extrême-droite qui a pondu en France le racialisme obsessionnel, c'est au contraire l'extrême-gauche."

    Ce ministre est un ministre de guerre civile ! Il n'agit pas en personne venant instruire les enfants mais en militant politique dangereux, tenant un discours de haine. Il aurait mieux fait, plutôt que d'élucubrer depuis des années, de lire Bainville et sa magistrale Histoire de France, dont le premier paragraphe du premier chapitre s'achève sur ces mots, qui démolissent les cingleries du pauvre semble-ministre :

     "...La tradition des druides enseignait qu’une partie des Gaulois était indigène, l’autre venue du Nord et d’Outre-Rhin, car le Rhin a toujours paru la limite des Gaules. Ainsi, la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C’est mieux qu’une race. C’est une nation..."

    (https://fr.wikisource.org/wiki/Histoire_de_France_(Jacques_Bainville)/Chapitre_I)

    (extrait vidéo 0'57)

    https://twitter.com/wnicolasf/status/1572657452243648512?s=20&t=08oJ9Y7iWUkBEEwt3HqOzQ

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    Et en plus, non content d'être un pyromane haineux envers la France, ce semble ministre qui tient des propos misérables est un fieffé hypocrite, qui méprise à ce point le Ministère qu'il est censé diriger, les principes et idéaux qu'il est censé promouvoir, le savoir qu'il est censé dispenser, qu'il met ses enfants... dans le privé !

    Scandaleux, révoltant jusqu'au bout !

     

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    1. Macron, nous l'appelons souvent, ici, "Macron/charbon"  : parce qu'il a prolongé une centrale à charbon qui allait fermer et en a ré-ouvert une autre déjà fermée. Bravo, l'action pour sauver la planète ! Mais nous pourrions tout aussi bien l'appeler "Macron l'écrevisse" car, comme ce petit animal, s'il avance c'est... en reculant ! Il inaugure - à Saint Nazaire - un monstrueux ensemble d'éoliennes en mer, se faisant ainsi responsable et coupable du Grand éoliénicide... - alors que la seule réponse sérieuse et d'envergure aux besoins toujours croissant de production d'électricité c'est LE NUCLÉAIRE ! Il se croit progressiste, il est régressiste, homme du passé et rétrograde, le "Mozart du retour à l'âge de pierre"...

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    Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir, puis utiliser le zoom...

     

    2. Des envahisseurs appelés "migrants" dans des villages ? Tout à fait d'accord ! Dans leurs pays d'origine... D'accord avec Jean Messiha :

    (extrait vidéo 0'55)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1572956758884114434?s=20&t=08oJ9Y7iWUkBEEwt3HqOzQ

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    3. Nouvel exemple de "la République (idéologique) des copains et des coquins" :  c'est l'agence d'architecture Neufville-Gayet qui a remporté le volet patrimoine pour réaménager les abords de Notre-Dame. Cette Agence est co-dirigée par Erwan Gayet, frère de Julie Gayet, soutien d'Anne Hidalgo, et épouse de François Hollande.

    RIEN D'ILLÉGAL, LÀ-DEDANS,

    MAIS PREUVE SUPPLÉMENTAIRE

    QUE CE SYSTÈME EST BIEN UN

    SYSTÈME POURRI !

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    4. Les lignes continuent à bouger en Irlande du Nord...

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    Déjà, en mai dernier, le Sinn Fein, partisan de la réunification de l'Irlande, avait remporté les élections locales : on voit ci-dessous Michelle O'Neill (au centre), vice-présidente du Sinn Fein, qui fête sa réélection avec des membres du parti, le 6 mai 2022 à Magherafelt, en Irlande du Nord.

    À lafauteraousseau, où l'on aime les vieilles Nations historiques, enracinées dans leurs riches Héritages, on serait très heureux de voir l'Irlande enfin libre et réunifiée, après des siècles d'occupation tyrannique par les Anglais.

    Idem pour l'Écosse...

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    5. Vous êtes invités aujourd'hui par SOS CALVAIRES :

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    Vous êtes 25 000 à nous suivre, un grand merci ! SOS Calvaires c’est + de 300 #bénévoles actifs, 38 antennes dans toute la France et 70 restaurations depuis le début de l’année.  Continuez à soutenir les bâtisseurs du #patrimoine en cliquant sur soscalvaires.org/faire-un-don/

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    6. De Jean-Christophe Buisson

    "#Ukraine ? Non : #Armenie. Les femmes armeniennes savent ce qui les attend si l'Azerbaïdjan attaque à nouveau leur pays. Elles ont toutes en tête les images de la video épouvantable des sévices infligés à #AnushApetyan. (photos VOMA via @aniboghoss)."

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    7. Et l'on changera radicalement de ton pour terminer cette série d'aujourd'hui par un "gros" sourire du jour...

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    À DEMAIN !

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