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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Vers un nouveau krach boursier en juillet-août, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Depuis son point bas du 18 mars à 3.754 points, le CAC 40 a cependant rebondi de plus de 33 %. Selon Robert Ophèle, président de l’Autorité des marchés financiers, les cours des actions paraissent, aujourd’hui, « déconnectés des fondamentaux économiques et de l’absence de guidance des entreprises ». Le gouvernement envisagerait de racheter les boutiques et commerces pour sauver les centres-villes. Une nouvelle correction des marchés est à craindre.

    marc rousset.jpgSelon la chaîne américaine CNBC, la BCE pourrait encore ajouter 1.000 milliards d’euros aux 1.350 milliards d’euros déjà prévus pour le programme d’urgence pandémique PEPP. Ce sont ces seuls milliers de milliards d’euros des banques centrales qui évitent l’effondrement dans l’immédiat. À ce jour, la BCE et la Banque de France détiennent conjointement 480,7 milliards d’euros, soit 19,7 % de la dette publique française de 2.438,5 milliards d’euros. L’Allemagne de Merkel a peur de perdre son marché européen et va détourner l’attaque juridique fondée de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe en faisant écrire, par le ministre des Finances allemand Olaf Scholz au président du Bundestag, que la BCE a respecté le principe de proportionnalité, même si cela est complètement faux.

    Le directeur général adjoint de la BRI (Banque des règlements internationaux), dans un rapport annuel publié le mardi 30 juin, met en garde devant « l’addiction à l’argent magique » pour éviter un scénario noir de surendettement incontrôlé, d’hyperinflation, et de perte de confiance dans la monnaie. Il ne croit pas du tout au rêve très français de l’annulation des dettes publiques par l’effacement d’un coup de crayon dans les bilans des banques centrales.

    La Cour des comptes réclame une stratégie « crédible » et dresse un tableau apocalyptique post-crise, le 1er juillet, des finances publiques de la France. Estimé à 50 milliards d’euros avant la crise, le déficit public devrait monter en flèche à 250 milliards d’euros, soit 11,4 % du PIB. La chute massive des recettes publiques de 135 milliards d’euros et le plan d’urgence de 136 milliards de dépenses expliquent cette augmentation du déficit. Quant à la dette, elle devrait passer à 120 % du PIB à la fin de l’année, soit 40.000 euros par Français, précisent Les Échos. Dans l’hypothèse d’une croissance déprimée, la dette devrait même bientôt s’envoler à 140 % du PIB. La Cour des comptes met en garde sur « le risque d’une crise de la dette dans laquelle les créanciers refusent de prêter à l’Etat ».

    L’endettement des entreprises, une hausse des défaillances et l’augmentation des créances douteuses constituent aussi une menace pour les banques dans leurs bilans, et plus particulièrement en Italie où, avant la crise du coronavirus, les créances douteuses pesaient déjà pour 6,7 % des prêts, contre une moyenne de 3,2 % dans la zone euro. En juin 2019, les banques françaises avaient déjà accumulé 124 milliards d’euros de prêts non performants, ce qui les plaçait en deuxième position derrière les banques italiennes. Les entreprises les plus mal notées au niveau mondial représentent 600 milliards d’euros. Et si les taux d’intérêt étaient normaux, de l’ordre de 10 % aujourd’hui et non pas à zéro ou négatifs, presque la moitié des entreprises, dans le monde, ne pourraient pas payer les intérêts et les remboursements de la dette ; elles seraient donc, en réalité, des entreprises zombies.

    Aux États-Unis, le chômage recule à 11,1 % en juin, mais reste très élevé. Le cours de Tesla a gagné 20 % en une semaine à la Bourse de New York, soit 33 milliards de dollars, alors que Renault et PSA cumulés représentent moins de 20 milliards d’euros en Bourse (Le Figaro). Tesla, qui fabrique 370.000 voitures, passe à 208 milliards de dollars de capitalisation, contre 180 milliards pour Toyota, qui produit 10 millions de voitures. Quant au bilan de la Fed de 7.000 milliards de dollars, il représente maintenant 33 % du PIB américain, avec une dette publique de 26.000 milliards de dollars, soit 120 % du PIB.

    Morgan Stanley et Citigroup prévoient une once d’or à 2.000 dollars en 2021, tandis que sur le marché de l’or du COMEX, à New York, les investisseurs demandent de plus en plus la livraison du métal, en lieu et place de l’or papier. Pas étonnant, donc, qu’un krach puisse se produire en juillet-août avec, comme épilogue de la tragi-comédie, une Europe qui connaîtra, un jour, ce qui se passe, aujourd’hui, dans le petit Liban plongé dans un marasme sans fin, avec appauvrissement accéléré des Libanais, une dette irrécouvrable, hyperinflation, écroulement de la livre, un chômage de 30 % qui continue d’augmenter et spoliation des comptes bancaires en devises.

  • Éric Zemmour, Michel Onfray : convergence des luttes ?

    OPINION. Qu’elle se concrétise ou non, l’hypothétique candidature d’Éric Zemmour suscite les passions. Si ce dernier accepte certaines concessions avec Michel Onfray, c’est aussi une occasion inespérée pour faire émerger une nouvelle voie souverainiste à la présidentielle de 2022.

    Au commencement de Front Populaire, venait un slogan : « fédérer les souverainistes de gauche, de droite ou d’ailleurs » ; un projet : former un socle d’idées communes pour restaurer l’indépendance et la dignité de la France ; un but : porter un candidat à l’élection présidentielle 2022. Un an plus tard, Front Populaire a réussi la gageure de rendre au souverainisme ses lettres de noblesse. Autrefois accolé à des personnages volontiers moqués ou marqués au fer d’une ringardise franchouillarde, le souverainisme et aujourd’hui porté en étendard par un nombre grandissant de personnalités politiques, et jusqu’à Emmanuel Macron, bien que déployé en un sens oxymorique dont il est coutumier, avec sa fumeuse souveraineté européenne.

    Dans cette année extraordinaire à tout point de vue, des digues mentales ont sauté, la parole s’est libérée, et la majorité a trouvé les nouveaux moyens de son expression. Submergée par une vague de colère venue du fond de l’âme française, la République de Paris tremble à présent sur ses bases. Le Monde a depuis longtemps perdu son magistère moral, l’esprit Canal est passé de mode, et France Inter n’est plus qu’un refuge pour fonctionnaires d’extrême centre, tendance tiédasse. Plus qu’une victoire culturelle, on peut y voir la prise de pouvoir (enfin !) de la majorité silencieuse sur une élite nourrie au même sein bruxello-germanopratin.

    Une vague que l’on ne peut que malaisément nommer — est-elle conservatrice ? réactionnaire aux changements brutaux de civilisation que l’on nous assène ? un simple retour de flamme face aux exagérations des idéologues racisés, verts, rouges, ou intersectionnels ? — est en formation. Et pourtant, au grand désespoir d’une majorité de Français, cet élan ne trouve toujours pas de représentation politique. À 10 mois de l’élection suprême, Front Populaire n’a pas pu, su ou voulu lancer l’incarnation de son projet. C’est un échec d’autant plus grave que les choix disponibles sont condamnés à une identique impasse, que cela soit sous la forme d’un second quinquennat Macron dans lequel la France finira d’être absorbée par l’Union européenne, ou une présidence Le Pen de tous les dangers, tant la compétence de l’impétrante est sujette à caution.

    Alors, quoi ? Pour ceux qui votent, pour ceux qui refusent de n’être que les spectateurs impuissants d’un jeu où c’est la France qui perd toujours à la fin, il y a peut-être un recours : Éric Zemmour.

    Deux idées certaines de la France

    Dans une interview donnée depuis sa bibliothèque à Apolline de Malherbe, Michel Onfray s’est confié sur ses relations avec Éric Zemmour, duquel il diffère principalement s’agissant de l’angle par lequel la pensée se transforme en action politique. Pour Michel Onfray, tout part du peuple, de la glaise et du verger. Le pouvoir est une sève qui trouve son faîte à l’Élysée, et pas outre-Quiévrain. Éric Zemmour, quant à lui, croit en la force du monarque tout-puissant, en un pouvoir radial qui innerve les canaux multiples du corps social. Quand l’un voit la précarité du quotidien, l’autre veut recréer l’empire carolingien.

    L’autre différence saillante concerne l’Union européenne. C’est le point d’achoppement qui peut tout empêcher. Pour justifier son peu d’enthousiasme à briser les chaînes de Maastricht, Éric Zemmour parie sur une politique gaullienne de chaise plus ou moins vide, suivant les sujets. L’on s’assiérait gaiement sur les condamnations de la Cour de justice de la Communauté européenne, ignorerait les procédures de sanctions enclenchées par la Commission pour non-respect des traités ; en somme, l’on ferait ce que veut bien, et la Commission n’aurait qu'à bien se tenir. Pour séduisante et pratique que cette solution soit, elle ignore les moyens de coercition énormes que le machin de Bruxelles possède désormais. L’allocation des postes clés dans les institutions de l’UE ; le budget de la Politique agricole commune, la fronde permanente des députés européens, des médias et autres affidés post-macronistes empoisonnerait l’air et rendrait d’autant plus difficile la mise en œuvre de tous les autres chantiers prioritaires que notre situation exige.

    Éric Zemmour, davantage que Michel Onfray ou d’autres penseurs familiers à Front Populaire, réfléchit dans une optique de prise de pouvoir. Il tire donc les mêmes conclusions sur une sortie de l’UE que Marine Le Pen dont le volte-face vise à ne pas effaroucher les épargnants, chefs d’entreprises et autres voyageurs sans frontières pour lesquels un tel Frexit représenterait un saut dans l’inconnu, une angoisse.

    Il faudra donc s’accorder sur ce point, à partir duquel tant d’autres découleront. Cet argument porte fort et loin, mais il va trop à l’encontre de l’idée souverainiste pour être totalement acceptable. Seul un projet radical portant en lui les ferments d’une renaissance française peut faire bouger les lignes si confuses de notre panorama politique. Sortir de cette union pour en créer une meilleure, par les peuples et pour eux seuls, voilà la seule qui vaille. Les idées de Michel Onfray et de nombre d’abonnés ou lecteurs de Front Populaire apporteraient également au projet d’Éric Zemmour la dimension humaine, sociale et environnementale dont il manquera immanquablement, vu la prééminence des sujets identitaires et sécuritaires. La compréhension et l’empathie à la cause des Gilets jaunes, la reconnaissance de la souffrance des agriculteurs, des salariés déclassés des zones périurbaines, sont autant de sujets dont l’importance est égale au risque venu des banlieues ou d’une éventuelle alliance franco-russe.

    Pas le meilleur candidat, le seul

    Une telle convergence ne coule donc pas de source. Un débat doit s’engager le plus rapidement possible entre Front Populaire et les promoteurs d’une candidature Éric Zemmour, afin de dégager les bases d’un projet de civilisation qui nous unisse. Ce pourrait alors être la naissance d’un candidat qui ne serait pas à droite, mais au-dessus. Alors, fort d’un soutien élargi, avec le soutien des nombreuses personnalités publiques favorables au souverainisme, il est possible qu’une dynamique s’enclenche. La médiocrité de l’offre politique actuelle, la déshérence des idées et le désenchantement de nombre de français a fini d’exploser le monde d’avant, un monde dans lequel cette candidature n’aurait eu aucune portée.

    Alors, laissez votre imagination s’envoler pendant une minute, jusqu’à une belle soirée d’avril 2022. 10 pupitres font face à deux journalistes. Pendant plus de deux heures, un débatteur professionnel s’attaque aux sophismes d’Emmanuel Macron, aux dangereux discours créoles de Jean-Luc Mélenchon, aux approximations de Marine Le Pen. La France et les Français sont au cœur du débat, l’ordre et la justice sont les piliers d’un discours clair, limpide, pragmatique et radicalement différent. Référendums, communalisme, éducation, les mots oubliés tintent aux oreilles… Et là, tout deviendra possible.

     

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Le Sénat s'oppose à la re-nationalisation d'EDF : un exemple supplémentaire de la trahison par une bonne partie du Pays légal (en l'occurrence, les "LR") des intérêts supérieurs et vitaux de la Nation...

    "C'est l'organisation du marché qui commande", dit Gérard Longuet, qui se soumet et veut nous soumettre à la loi de l'économique pur, du matériel, de "la fortune anonyme et vagabonde" (pour reprendre la formule de l'Action française), fût-elle étrangère; alors que nous voulons, nous, être indépendants et maîtres chez nous, maîtres des outils de souveraineté nationale que nous avons patiemment construits.

    Ce qui implique également, soit dit en passant, de ne rien nous laisser imposer par le "machin" de "Bruxelles", comme ces deux folies de l'ARENH ou de cette "concurrence" effroyablement insensée, qui ruine notre EDF et fait exploser les factures des particuliers comme des entreprises, mettant en danger notre économlie toute entière...

    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/c-est-l-organisation-du-marche-qui-commande-le-senat-ecarte-la

     

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    1. De Marie-Hélène Hérouart, journaliste pour Le Figaro, à Bordeaux :

    "REPORTAGE - Neuf jours après le début de l’occupation du campus de la Victoire de l’Université de Bordeaux, @Le_Figaro s’est rendu sur place. Devant la façade aux pierres taguées, un groupe de jeunes masqués assurent un filtrage."

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    Ce serait plutôt le terrorisme des "faux antifas/vrais terroristes", et surtout leur "idiotie utile" qu'il faudrait filtrer, non ?

     

    2. L'aura-t-on assez demandée,  la fin de l'obligation vaccinale pour les Soigants et les Pompiers ! Il va de soi qu'elle implique la ré-intégration des suspendu(e)s, avec paiement des salaires non perçus et indemnités de retard compensatoires...

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    3. Immigration/Invasion/Grand remplacement : des chiffres, du Figaro

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    Cliquez sur l'image pour l'agrandir puis utilisez le zoom, pour lire plus facilement...

     

    3 BIS. Immigration en France: "Les yeux grands fermés", entame de l'éditorial de Vincent Trémolet de Villers, dans Le Figaro (article "réservé aux abonnés")

    "Tout cela ne mérite donc pas une loi, un débat national, un référendum, même? Pendant que la France, comme un disque rayé, grince les mêmes querelles sur l’âge de départ à la retraite, l’Insee en un rapport imposant nous confirme le phénomène que mille indices indiquaient : l’immigration, en une trajectoire continue, bouleverse en profondeur la démographie française. Comme souvent en cette matière, ceux qui considèrent l’immigration comme une providence sont aussi ceux qui affirment que c’est un fait marginal. Ils s’en prennent ensuite aux «esprits chagrins» en proie aux «paniques morales». Ces nouveaux Pangloss sortiront des travaux de l’Insee le chiffre de 10 % d’immigrés. Ils omettront sans doute de préciser qu’en ajoutant la seconde et la troisième génération le chiffre atteint les 30 %. «Un tiers de la population a un lien avec l’immigration sur trois générations», résume Sylvie Le Minez, de l’Insee. 19 millions de personnes. Rien n’indique que la pression migratoire devrait baisser…

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    Reçu par Dimitri Pavlenko, Vincent Trémolet de Villers explique :

    "Sur ce bouleversement aux conséquences culturelles, économiques et sociales, les Français n’ont jamais pu donner leur avis" 

    (vidéo 3'50) :

    https://twitter.com/vtremolet/status/1641686519202152451?s=20

     

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    5. Intéressante et - hélas... - très juste explication par Patrick Buisson de "l’exchristianisation" :

    "...les milieux populaires et les catégories populaires ont été poussées en dehors de l’Eglise précisément par cette volonté de protestantiser, de rationnaliser l’Eglise..."

    (extrait vidéo 1'05)

    https://twitter.com/InfoBuisson/status/1641515192629485575?s=20

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    Albin Michel, 528 pages, 25 euros

    Ce fut un temps déraisonnable : Serge Gainsbourg inventait la «décadanse», Tony Duvert réclamait la majorité sexuelle pour les enfants de six ans et Ménie Grégoire s'obstinait à vouloir faire des ménagères des machines à produire des orgasmes en rafales. Longtemps pourtant, la révolution sexuelle des années soixante-dix a été présentée comme le temps des merveilles.

    Un nouveau marché a triomphé: celui du corps.Une nouvelle religion s'impose : l'hédonisme, soit le culte de l'ego qui impose une nouvelle échelle de valeurs, de nouveaux comportements, et remet en cause rien moins que des siècles de morale chrétienne puis laïque.

    La crise de la reproduction de la vie s'accompagne d'une crise de la reproduction des grands systèmes qui lui donnaient un sens.

    Et si les grandes lois soi-disant émancipatrices n'avaient été qu'un marché de dupes  marquant à la fois l'abolition du patriarcat et le triomphe de la phallocratie ?

    La révolte individualiste au nom de l'hédonisme aboutit à un monde délié, où les liaisons protectrices n'existent plus, où la prise en charge de la société par l'État va de pair avec la marchandisation des solidarités naturelles.

    Après La Fin d'un monde, Patrick Buisson poursuit son oeuvre de déconstruction de la modernité et montre en quoi les peuples ont été trahis par les élites au nom d'une illusoire libération des moeurs.

     

    6. De vosgeshorizondurable :

    "Le lobby des éoliennes a bien infiltré le Ministère de l'Ecologie ! - Economie Matin"

    https://www.economiematin.fr/news-lobby-eolienne-ministere-ecologie-infiltration-marin

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    HALTE A L'ÉOLIENICIDE !

    VIVE LE NUCLÉAIRE !

     

    7. La Fédération AFC du 94 (& 93) #MarchonsEnfants communique et invite :

     

     

    À DEMAIN !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    SOUTIEN TOTAL À SOS ÉDUCATION

    QUE LE GOUVERNEMENT VEUT ÉLIMINER !

    Aperçu article situation SOS Éducation

    SOS ÉDUCATION communique :

    "Dans un État de droit, un gouvernement peut-il tenter de faire taire, par asphyxie financière, une association qui assène des vérités qui dérangent ?

    Eh bien, en France, en 2022, OUI !

    Après plus de 3 années de contrôles insensés autant qu'excessifs, Bercy a infligé à SOS Éducation une amende spoliatrice et juridiquement infondée de plus d’un million et demi d’euros, avec pour objectif de vider les comptes de l’Association.

    Citation Sophie Audugé

    La raison ? SOS Éducation n'agirait pas dans le champ éducatif, alors que les associations idéologiques qui interviennent dans les écoles, elles, SI...

    Aujourd'hui c'est SOS Éducation qui a la tête sur le billot. Ce sera qui demain ?

    La parole gouvernementale ne supporte pas la contradiction, pas plus qu'une analyse objective et constructive des politiques éducatives, dans l'intérêt supérieur des enfants.

    Citation Xavier Delsol

    Paul Sugy, journaliste pour Le Figaro, a souhaité alerter sur ce scandale"

    L'article de Paul Sugy, dans Le Figaro :

    https://soseducation.org/docs/presse/comment-bercy-veut-en-decoudre-avec-sos-education.pdf

     

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    1. Une déclaration indécente ! Bien sûr, personne ne reconnaîtra jamais ces pseudo référendums et ne leur accordera jamais aucune valeur, mais, là, le G7 a perdu une bonne occasion de se taire : le "machin" bruxellois (DELENDA EST !) ne reconnaît pas les VRAIS référendums non plus ! En 2005, lors du référendum sur la constitution européenne, les Français ont voté non à 55 %, les Néerlandais l’ont rejeté à 61 % puis les dirigeants (Sarkozy...) ont piétiné les votes. Nous vivons dans un simulacre de démocratie et de république, l'une et l'autre idéologiques. En Suisse, par exemple, là, oui, le Peuple est en démocratie... Il peut destituer un élu si celui-ci n'applique pas la politique pour laquelle il a été élu. En Suisse, Sarkozy, qui nous a pondu la Traité de Lisbonne en 2007 après que nous ayons voté non en 2005, aurait été démis de ses fonctions...

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    2. D'accord avec Michel Onfray, dans Front populaire, sur l'élection de Giorga Meloni, gagnante des élections en Italie  :

    "Ce sont les éléments de langage de l'Europe maastrichienne qui font dire que quiconque ne la défend pas est fasciste..."

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    3. Et d'accord aussi, bien entendu, avec Gilbert Collard, aux "ascendances politqiues" mélangées, mais dans lesquelles on retrouve... l'Action française, le maurrassime, les Camelots du Roi... et ce qui est à leurs antipodes... :

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    3 BIS. Toujours Collard, toujours "bravo !" :

    "Qui gère la réforme des retraites ? Marguerite Cazeneuve : ex de #McKinsey, mariée à un ancien du cabinet de Valls, fille d'un député LREM, sœur d'un député LREM lui-même adjoint au chef de cabinet de Macron ... Pour gérer les retraites, rien de mieux que la grande famille !"

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    5. Les "Pays légal" pourris sont solidaires entre eux, ils se serrent les coudes. Jean-Frédéric Poisson a raison de reprendre la Borne, qui soutient la scandaleuse von der Leyen :

    1. La déclaration de la Borne, en réaction à la victoire des patriotes en Italie  :

    "On sera attentifs à ce que les valeurs sur les droits de l'Homme et notamment le respect du droit à l'avortement soient respectés" 

    https://twitter.com/jfpoisson78/status/1574312118320496642?s=20&t=jj-DayCVKTkRlai8DCrGog

    2. Le "pan sur le bec" de Jean-Frédéric Poisson :

    "1/ De quel droit cette mise en garde ? 2/ L’IVG est donc le référentiel pour juger de l’humanité d’un peuple !? 3/ C’est qui « on » ? 4/ Plutôt que de veiller à l’avortement des bébés italiens, notre 1er ministre pourrait-il s’occuper de la vie des Français ?!!"

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    6. Nationaliser EDF, serait-ce réduire la facture ? De Dimitri Pavlenko, chez Christine Kelly :

    "Le mégawatt produit en France est vendu 42€ à l'Allemagne, pays auquel nous rachetons à 1.000€ le même mégawatt... Nous vivons des aberrations et un cauchemar engendré par l'Europe... qui ne nous veut pas du bien, dire l'inverse serait mentir !"

    (extrait vidéo 2'20)

    https://twitter.com/_samedi_/status/1573943621631500291?s=20&t=jj-DayCVKTkRlai8DCrGog

    En somme, notre Pays légal pourri, qui gouverne CONTRE LES INTÉRÊTS FONDAMENTAUX DU PEUPLE FRANCAIS fait des cadeaux somptueux à nos ennemis allemands et à nos frais; il nous coule pour les engraisser !

    À BAS CE SYSTÈME À LA POLITIQUE ABERRANTE

    ET ANTI FRANÇAISE !

    VIVE LA FRANCE, ET POUR QUE VIVE LA FRANCE, 

    VIVE LE ROI !

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    7. Dans la série "les dérives juridiques du Conseil constitutionnel" (mais aussi du Conseil d'État et autres organes du Système) : le Conseil Constitutionnel interdit désormais le contrôle des véhicules par la douane ! Les délinquants du monde entier lui disent merci !!!!!

    https://resistancerepublicaine.com/2022/09/25/le-conseil-constitutionnel-interdit-desormais-le-controle-des-vehicules-par-la-douane/

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    Il est bon de dénoncer ce que dénoncent les animateurs de Résistance républicaine. Il serait peut-être bon, aussi - c'est le conseil amical que nous leur donnons -  qu'ils se remettent en cause, et qu'ils osent admettre que c'est "leur" république (idéologique) qui "fait" ce mal qu'ils dénoncent, à juste titre... Et qu'ils en tirent la conclusion qui s'impose...

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    LA RACAILLE DÉLINQUANTE TUE !

    Un pompier de 24 ans meurt à Saint-Denis, en combattant le feu allumé par les pillards, importés chez nous par le Système, et pratiquant, CHEZ NOUS, l'antique razzia, "d'chez eux"...

    https://www.europe1.fr/societe/en-direct-emeutes-la-population-appelee-a-se-rassembler-devant-les-mairies-4192136

     

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    L'édito politique de Vincent Tremolet de Villers, sur Europe 1 /
    "Pour les commerçants attaqués comme pour la majorité des Français la double peine n'a pas été supprimée. Ils subissent les vols, les coups, les pillages, la peur mais en plus ils épongent les dettes de leurs agresseurs...
    ...Ceux qui portent la France, ne veulent plus payer pour les enragés qui veulent la détruire..."

    (extrait vidéo 3'23)

    https://twitter.com/vtremolet/status/1675758803638206464?s=20

     

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    1. De Jean Messiha, sur tweeter :

    "Je suis allé à la rencontre de nos policiers et de nos gendarmes sur le terrain pour leur apporter notre soutien indéfectible. Ce sont les derniers remparts de la France dans de larges zones de notre territoires, dont la souveraineté a été transmise à d’autres identités et d’autres souverainetés par le système immigrationniste antinational. Bravo à eux de porter haut nos couleurs !"

    (extrait vidéo 2'17)

    https://twitter.com/JeanMessiha/status/1675620179248594944?s=20

    IL FAUT UNE REMISE EN ORDRE,

    OUI,

    MAIS ELLE NE PEUT VENIR QUE D'UNE REMISE EN CAUSE

    DE L'ACTUEL SYSTÈME ANTINATIONAL !

     

    2. Déclaration aussi folle que scandaleuse d'Élisabeth Borne :

    "Faire bloc pour répondre à l’urgence comme pour préparer l’avenir. C’est le message que j’ai tenu à adresser aux maires et aux élus, lors du Comité interministériel des villes. Un nouveau comité aura lieu prochainement pour annoncer des mesures en faveur des quartiers."

    D'accord avec Virgile Dévot :
    "On peut arrêter de donner du pognon à des gens qui nous détestent ?"
     
     

    3. Mort du délinquant-qui-aurait-tué-s'il-n'avait-pas-été-arrêté : révélation capitale sur Télé matin... Selon l'IGPN, les policiers en cause n'ont pas crié "Je vais te mettre une balle dans la tête" et "Shoote-le" mais plutôt "Coupe ! Les mains derrière la tête". Ce serait donc une sommation et pas une menace...

    (extrait vidéo 0'50)

    https://twitter.com/telematin/status/1675737633530494976?s=20

     

    4. D'accord avec le coup de gueule de Juan Asensio (sur tweeter) :

    "Laissé pour mort par des chiens enragés qu’il faudrait dépecer en place publique, en demandant à leur géniteurs de venir nettoyer les restes, le père Francis Palle, octogénaire, est toujours en soins intensifs. S’il devait mourir de ses blessures, à Dieu ne plaise, où seront toutes les larmes si spontanément belles et chaudes et sincères de nos millionnaires Mbappé, Sy, Cotillard, qui n’ont mal à leur France qu’à condition d’en fréquenter les seuls palaces ? Lirons-nous l’odieux nain et révolutionnaire de salon, Mélenchon se prenant pour la République, nous dire que les amis de Nahel expriment sereinement leur colère face à une société française vraiment trop méchante avec la si précieuse diversité des quartiers dits populaires ? Entendrons-nous l’imbécile stratosphérique Kassovitz nous rappeler que les faits divers, bah voilà quoi, ça arrive ? Ou encore Sandrine Rousseau prétendre qu’un prêtre tabassé à mort est un homme enfin déconstruit ? Et aurons-nous droit à une minute de silence à l’Assemblée nationale ? Pauvre, si pauvre pays que la nullité de baudruche apeurée de sa pseudo-élite médiatico-politique conduit, depuis tant d’années d’irresponsabilité meurtrière, à un effondrement ignoble."

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    5. Enfin, pour clore temporairement ce sujet, et puisqu'il est toujours meilleur pour le moral de garder le sourire...

    NE PANIQUEZ SURTOUT PAS !

    LA FRANCE DISPOSE D'UN NOMBRE LARGEMENT SUFFISANT

    D'ABRIS ANTIVIOLENCES,

    ANTI RACAILLES ET TOUT ET TOUT !

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    6. Révélation/explication de Fabien Bouglé (sur tweeter), à propos des actions anti-françaises de nos ennemis allemands :

    "Le journal d'ultra-gauche @AlterEco est cité par le rapport de l'@ege_fr comme collaborant avec des fondations allemandes anti #nucléaire et pro #éoliennes financées par le gouvernement allemand. On comprend mieux qui est derrière ses récentes publications..."

    https://www.alternatives-economiques.fr/cedric-philibert-desinformation-leolien-massive/00106217

    Voici un exemple de la propagande anti-#nucléaire de nos ennemis allemands, publiée par @AlterEco et réalisée en partenariat avec la fondation Henrïch Boll qui reçoit des financements du gouvernement allemand.  Quand les naïfs comprendront-ils ? Nos ennemis allemands agissent contre les intérêts supérieurs de la France...

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    7. Au Canada, NOUVELLE ALLIANCE a célébré d'une belle façon la Fête du Canada ! :

    "FÊTE DU CANADA Pour célébrer dignement l’anniversaire d’une confédération étrangère, nos militants ont déployé leurs bannières et drapeaux à de multiples endroits du pays québécois."
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Sur Challenge, le point - objectif et neutre - sur la dissuasion française et la folie/trahison des européistes, macronistes, traîtres et Compagnie qui poussent à la roue afin que NOTRE dissuasion nucléaire française tombe dans les mains du "machin" monstrueux qu'est "cette" U.E. ! 

    https://www.challenges.fr/monde/nucleaire-une-dissuasion-francaise-pour-l-europe_884220

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    Le Waterloo de la visite (?) de Macron au Salon de l'Agriculture bien résumé par ce court message de Christine Kelly (sur tweeter) et les cinq secondes de vidéo qui suivent :

    "Cette image est le symbole du malaise d'un peuple. Des agriculteurs qui ne comprennent pas qu'on leur envoie les CRS, des CRS qui ne comprennent pas qu'on leur demande de réprimer les agriculteurs."
     
     
    Malmené au Salon de l'agriculture, Macron attaque le RN

     

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    1. Dans Le Figaro International : C'est une opération policière de haute volée, menée par la France, l’Allemagne et la Belgique, sous l’égide d’Europol et d’Eurojust. 19 individus de nationalités irakienne et syrienne d’origine kurde ont été interpellés ce mercredi en Allemagne...

    https://www.lefigaro.fr/international/l-un-des-plus-importants-reseaux-de-passeurs-de-migrants-demantele-par-la-france-l-allemagne-et-la-belgique-20240222

    (extrait vidéo 1'25)

    https://x.com/Le_Figaro/status/1761073685103001833?s=20

    L'un des plus importants réseaux de passeurs de migrants démantelé par la  France, l'Allemagne et la Belgique
     
    Comme quoi, quand on veut, on peut !...

     

    1 BIS. Mais qu'a fait le Pays légal, jusqu'à présent ? Un exemple, avec le magistrat Charles Prats, qui a dénoncé les énormes fraudes sociales réalisées par les associations gauchistes et les migrants, et alerté le pouvoir... 

    https://x.com/JefHugo99582/status/1760993111054922230?s=20

    Fraude sociale … | Gaullisme.fr

     

    3. (Source : Valeurs) Dans le Royaume désuni de Grande Bretagne etc... etc... Les islamistes et les extrémistes prennent le contrôle de la Grande-Bretagne, selon l'ancienne ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, qui assure que "les islamistes, les extrémistes et les antisémites sont désormais aux commandes" du pays... :

    https://www.valeursactuelles.com/monde/les-islamistes-et-les-extremistes-prennent-le-controle-de-la-grande-bretagne-selon-une-ancienne-ministre

    Suella Braverman ne souhaite pas que son pays devienne une « société ghettoïsée ». © Wiktor Szymanowicz/Shutterstock/SIPA

     

    4. Macron a un vrai problème avec le peuple, avec les vrais gens... D'accord avec Amaury Brelet (Rédacteur en chef à Valeurs) :

     "Les smicards préfèrent des abonnements VOD à une alimentation plus saine." Emmanuel Macron se lâche encore dans le mépris social. Gilets jaunes, Mahorais, agriculteurs en colère... Il a un vrai problème avec le peuple."

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    5. (Sur Opex News) Un partenariat militaire avec l’Arménie ? Le pari de Macron dans le Caucase ? Pour l'instant, tout est très peu clair (combien ? s'agit-il vraiment d'un achat ?) mais... :

    "Selon une source arménienne des demandes concernant des canons #CAESAr auraient également été formulées par l’Arménie lors de la visite de Catherine Colonna en octobre, et à nouveau évoqués à la mi-février lors d’un entretien entre le ministre de la défense arménien et l’ambassadeur de France en Arménie."
     

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    6. On l'a dit ici plusieurs fois déjà, et en voici une nouvelle preuve, donnée par SOS PAYSAGES  :

    « Le vent tourne contre les éoliennes ! », pour le collectif de sauvegarde du pays breton

    Composé de 18 associations, le collectif pour la sauvegarde du pays breton poursuit son travail d’information des habitants et des élus sur, d’après lui, « l’inefficacité et les nuisances des éoliennes ». Il vient de rendre public une enquête réalisée auprès de 40 riverains du parc éolien de Biterne, entre Yvignac-la-Tour et Broons, près de Dinan (Côtes-d’Armor).

    Les intentions sont claires :  Nous voulons informer sans relâche sur le scandale absolu des éoliennes qui ne répondent en rien aux besoins de la France. Et sur leurs nuisances. » Le collectif pour la sauvegarde du pays breton a présenté ses actions de l’année 2024 à Dinan (Côtes-d’Armor) mercredi 21 février. Il est aussi revenu sur les résultats d’une enquête menée, par leurs soins, auprès des riverains du parc éolien de Biterne, entre Yvignac et Broons..."

    Les éoliennes du parc éolien de Biterne, entre Yvignac-la-Tour et Broons, ont une hauteur de 150 mètres. Le collectif de sauvegarde du pays breton vient de rencontrer les habitants du secteur.
    Les éoliennes du parc éolien de Biterne, entre Yvignac-la-Tour et Broons, ont une hauteur de 150 mètres. Le collectif de sauvegarde du pays breton vient de rencontrer les habitants du secteur. |  OUEST-FRANCE

    7. De SOS CALVAIRES :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    "Peut mieux faire", ont écrit des générations de professeurs, sur les bulletins de générations d'élèves...

    Nous dirons la même chose du gouvernement, aujourd'hui, dans le domaine des crédits militaires et de l'équipement de nos Armées, notoirement insuffisant, par... manque de crédits, justement :

    "peut mieux faire" !

    En effet, le gouvernement a bien augmenté les investissements, ces derniers mois : le dernier exemple en date, qui témoigne de cet effort réel, est la livraison des deux premiers Rafale de l'année 2024 à la base de Mont-de-Marsan. Ces deux Rafales seront portés au nouveau standard F4.1 : étape importante de l’intégration au combat aérien collaboratif, nous assure-t-on (source : OPEX). Et treize nouvelles livraisons sont à venir en 2024, sur le total des 46 prévues en LPM.

    Mais, ce n'est pas assez, et pas assez rapide; nous l'avons dit cent fois ici-même :

    LE BUDGET MILITAIRE DE LA FRANCE DOIT ÊTRE DE 4% :

    1% POUR CHACUNE DES TROIS ARMES (AIR, TERRE, MER)

    ET 1% POUR LE NUCLÉAIRE,

    LES TROIS ARMES CONFONDUES !

    Message, donc, au gouvernement : "poursuivez vos efforts et, surtout, intensifiez-les" !

    L'un des prochains tests - révélateur - sera le remplacement du Charles de Gaulle, qui devra, impérativement, avoir un petit frère...

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    Moscou : Daesh revendique l’attentat et son carnage (plus de 60 morts pour l'instant, un chiffre qui devrait s'alourdir...).
     
    Si Daesh a les capacités de frapper aussi rudement et d'une façon aussi "techniquement réussie" une capitale aussi surveillée et quadrillée que Moscou, c’est que ses capacités de projection et d'action ont de nouveau atteint un niveau extrêmement préoccupant.
    Pour reprendre l'excellente formulation d'Alexandre Dumas, ne pouvant faire bien, nous allons faire mieux : nous allons faire court...
    1. L'horrible attentat de Moscou - "nouveau Bataclan" sur les rives de la Moskowa - ramène aux réalités vraies : aujourd'hui, l'ennemi numéro un du monde entier (en général), de l'Europe (en particulier), qui vit sa troisième invasion musulmane (après les deux militaires de 711 et 1453, cette troisième invasion, aujourd'hui, est démographique et mentale); l'ennemi numéro un, donc, est bien l'Islam expansionniste, conquérant, dominateur et génocidaire (voir l'Arménie)...
    2. Avec cette horreur de Moscou, c'est bien l'Europe qui est frappée car, bien évidemment, les trois composantes de la Russie (par ordre alphabétique, Kiev, Minsk et Moscou) font partie de l'Europe, n'en déplaise à une Maison blanche malfaisante depuis qu'elle est apparue sur la scène internationale, et qui ne cherche qu'à diviser les européens entre eux (intervenant par exemple scandaleusement pour bombarder un pays européen - la Serbie - sous couvert de l'Otan (son faux nez), ce qui ne fut rien moins qu'un acte de piraterie internationale, comme sa cataclysmique et injustifiable invasion de l'Irak).
    2 Bis. Et cette Europe, les terroristes islamistes la désignent bien comme chrétienne : les daeshiens ont bien écrit - sur l'un de leurs comptes Telegram - qu'ils "ont attaqué un grand rassemblement de Chrétiens... dans les environs de la capitale russe Moscou. Ils ont tué et blessés des centaines de personne et causé de grandes destructions avant de se retirer dans leurs bases".
    3. Les européens doivent donc prendre ou reprendre conscience des réalités vraies et premières, immédiates :
    • Moscou doit mettre fin à la guerre folle, fratricide, dépassée et suicidaire en Ukraine afin de mener la vraie guerre là où elle doit l'être, en se remettant - comme elle l'a fait brillamment hier, en Syrie et Tchétchénie - à écraser les terroristes islamistes; et en recommençant à aider l'Arménie, comme elle le faisait jusqu'à ces derniers temps...
    • Mais les européens - allemands en tête - doivent enfin comprendre ce que, de toutes façons, Trump leur dit, avec sa brutalité et son cynisme habituel :  "vous, on s'en fiche, nous d'abord !". Les européens doivent s'unir ou, au moins, travailler ensemble - de l'Atlantique à l'Oural - et de conserve pour assurer leurs sécurité, et non l'espérer - comme ils l'ont fait jusqu'à présent - d'une Maison blanche qui se fiche d'eux. En se remettant bien en tête que les deux vrais dangers qui nous menacent sont la Chine et la Maison blanche.
    4. Et, naturellement, dans cette construction/reconstruction d'un champ de ruine politique, la France a un rôle de premier plan à jouer - n'en déplaise aux allemands, en particulier - tout simplement parce que nous disposons de l'arme atomique, en toute souveraineté (ce qui n'est pas le cas des Anglais)...
     
    Ce sera tout pour aujourd'hui : la suite au prochain numéro...
     

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    1. De Philippe de Villiers :

    "En 2003, je débattais avec Valéry Giscard d'Estaing, plume de la #Constitution européenne. Il affirmait qu'elle était voulue par les Français. Deux ans plus tard, ils le contredisaient en votant #non au #référendum établissant une Constitution pour l'#Europe..."

    (extrait vidéo 3'51)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1770848565037830333?s=20

    Mais, encore deux ans plus tard, Sarkozy nous imposait le Traité de Lisbonne, reprenant exactement ce que les Français avaient rejeté !

    C'est bien l'une des nombreuses preuves que 

    NOUS NE SOMMES NI EN RÉPUBLIQUE,

    NI EN DÉMOCRATIE !

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    2. DADDY LUCK fait campagne pour les prochaines élections européennes (sur tweeter)... :

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    3. Entièrement d'accord avec Agnès Verdier-Molinié, dans sa Tribune pour Figaro Vox) : "La France doit s’opposer aux objectifs délirants de Bruxelles en matière d’énergies renouvelables..." :

    TRIBUNE - L’objectif fixé par la Commission européenne d’atteindre 44 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030 apparaît irréaliste et éloigné de nos intérêts économiques et écologiques, analyse la directrice de l’iFrap. Elle préconise que l’électricité nucléaire soit reconnue comme une énergie renouvelable au niveau européen.

    Sommes-nous masochistes ? Alors que nous produisons une électricité décarbonée à 92 % grâce à notre parc nucléaire, nous serions susceptibles d’accepter de nous faire imposer par l’Europe l’objectif d’atteindre 44 % d’énergies renouvelables (EnR) d’ici à 2030 ? Une obligation qui est complètement en dehors des clous pour la France. Nous ne devons pas accepter cette obligation et au contraire imposer que l’électricité nucléaire soit reconnue comme une énergie verte au niveau européen. Et ce ne serait que justice puisque nous sommes déjà parmi les pays les plus décarbonés d’Europe avec la Suède.

    La France doit prendre ses distances avec les objectifs d’énergies renouvelables fixés par la Commission européenne. Le ministre de l’Économie a heureusement (ndlr : pour UNE fois !) fustigé "l’Europe dont nous ne voulons plus, qui fixe des objectifs trop contraignants…"

    Agnès Verdier-Molinié.

     

    4. Armée française - Opérations militaires communique :

    "Interception de 3 missiles balistiques en provenance du Yémen ciblant la position de la frégate française et du porte-conteneurs qu'elle accompagnait. De Suez à Ormuz, notre engag

  • «Nouvelle carte d’identité bilingue français-anglais: un symbole très fâcheux», par Hélène Carrère d'Encausse et Frédéri

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    Hélène Carrère d'Encausse et Frédéric Vitoux. Clairefond / Le Figaro

    La nouvelle carte nationale d’identité surprend: son titre et ses rubriques sont tous traduits en anglais, et, de surcroît, en anglais exclusivement. Ce n’est pas acceptable, expliquent Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française et l’académicien Frédéric Vitoux.

    La nouvelle carte nationale d’identité surprend: son titre et ses rubriques sont tous traduits en anglais, et, de surcroît, en anglais exclusivement. Ce n’est pas acceptable, expliquent le secrétaire perpétuel de l’Académie française et l’académicien*.

    Dès l’été prochain, les citoyens français, comme ceux des États membres de l’Union européenne, doivent être dotés d’une nouvelle carte d’identité conformément aux exigences d’une directive bruxelloise de 2019. L’idée est certainement judicieuse, propre à garantir une meilleure sécurité du document et à faciliter les contrôles et la circulation. Mais la mise en œuvre de cette idée en France a fort étrangement tourné au ridicule, voire au scandale. Le projet qui nous est proposé est une carte bilingue rédigée en français et en anglais.

    Certes la directive stipule que cette nouvelle carte d’identité doit être traduite dans au moins une langue de l’Union. Mais dans leur zèle à l’appliquer les auteurs de ce projet ont ignoré un certain nombre de réalités, et tout d’abord ce que demandait précisément la directive. Elle stipule que ce qui doit être obligatoirement traduit est le titre du document – carte d’identité – le reste étant laissé à l’initiative de chaque pays membre.

    Plus encore, si la directive précise que la traduction doit être faite dans une ou plusieurs langues de l’Union, elle n’évoque pas de recours obligatoire à la langue anglaise. Le projet français ignore ces limites et, plus encore, il ne tient pas compte du Brexit qui a éloigné l’Angleterre de l’Union et par là même affaibli en son sein la position de la langue anglaise.

    Nos zélateurs de l’anglais ont par ailleurs oublié que l’article 2 de la Constitution dit que «la langue de la République est le français». En traduisant la totalité du document en anglais – titre et rubrique – les auteurs du projet ont mis à parité les deux langues, français et anglais, et relativisé le statut de la langue de la République, ce qui n’est guère conforme à l’esprit de la Constitution.

    De surcroît, et c’est peut-être le plus grave, les auteurs de ce projet ont oublié que la langue française est le marqueur premier de l’identité française, et ce qui unit la collectivité des Français. «Ma patrie, c’est la langue française». Cette phrase de Camus résume mieux que tout discours la fonction spirituelle et politique de la langue française. Ce lien entre langue et identité fut d’ailleurs à l’origine de la création en 1635 de l’Académie française, il explique qu’elle ouvre désormais ses portes à des écrivains venus de tous horizons, de toutes nationalités, mais qui ont fait le choix de la langue française pour s’exprimer et donc pour se définir. La carte d’identité, qui comme son intitulé l’indique est le témoin légal de notre identité, doit rendre compte du rapport privilégié de chacun d’entre nous à la langue française et ne peut donc relativiser ou minorer sa place.

    Enfin, en faisant le choix de l’anglais comme seule langue de traduction, les auteurs du projet ont oublié la volonté des pouvoirs publics – soutenus par l’opinion – de préserver la langue française de l’invasion de termes étrangers, qui sont particulièrement des mots anglais, dès lors qu’ils ne lui sont pas utiles.

    En choisissant l’anglais – et lui seul – pour traduire la carte d’identité, les auteurs du projet témoignent d’une curieuse indifférence aux autres langues européennes, alors que d’autres pays – tels l’Allemagne ou l’Autriche – ont fait place à la langue française dans ce document.

    Et quel signal déplorable pour la francophonie qu’un document d’identité français ne reconnaissant comme langue étrangère que l’anglais! Cette soumission – Michel Houellebecq a parfaitement expliqué ce dévoiement – à une excessive et inutile anglomanie est propre à affaiblir l’attraction de la langue française partout où elle rayonne.

    Il est urgent de corriger ces errements et la directive de l’Union nous en ouvre d’ailleurs le chemin, il suffit de l’appliquer à la lettre. Ainsi la carte d’identité devrait-elle avoir un titre traduit en deux, voire trois langues, plutôt qu’une seule. Pourquoi pas l’anglais, l’allemand et éventuellement l’italien ou l’espagnol? Ainsi ce document aurait un caractère européen et non plus franco- « brexitois ».

    Et naturellement la traduction serait limitée au titre, les différentes rubriques qui décrivent les composantes de l’identité du titulaire restant rédigées dans la seule langue française. Nous aurons ainsi, comme tous les citoyens des autres pays de l’Union européenne un document qui atteste notre statut européen, notre respect des règles de l’Union, notre identité que notre langue porte, et notre ouverture aux autres langues et cultures de l’Europe.

    Vite, que l’on nous présente un autre projet et que cette invention fâcheuse disparaisse dans les oubliettes de l’histoire !

     

    est le Président de la commission d’enrichissement de la langue française.

    Hélène Carrère d'Encausse est la secrétaire perpétuel de l’Académie française

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Coronavirus : peut-être l’étincelle qui déclenchera une crise mondiale, par Marc Rousset.

    Les bourses chinoises ont dévissé de plus de 8 % le lundi dernier, malgré les 150 milliards d’euros injectés par les autorités pour aider une économie à l’arrêt à cause du coronavirus. Plus de 2.600 titres ont chuté de 10 %, seuil à partir duquel les échanges sont automatiquement suspendus. Quant à la bourse de New York, elle a baissé ce vendredi de 0,54 % malgré de bons chiffres sur l’emploi américain, car le bilan de la crise sanitaire en Chine continue de s’aggraver avec plus de 37.000 personnes contaminées et plus de 800 morts.

    marc rousset.jpgEn fait, personne n’est actuellement en mesure d’évaluer la gravité de l’épidémie et encore moins ses effets à venir sur l’économie et les bourses mondiales. Une seule pièce chinoise manquante pour un sous-traitant quelque part dans le monde et cela peut mettre à l’arrêt une chaîne entière de production en Europe ou aux Etats-Unis. La seule chose de certaine, c’est que le PIB chinois représente 16 % du PIB mondial, que la croissance chinoise était l’un des principaux moteurs de l’économie mondiale. Si elle vacille, une récession est probable, avec une onde de choc qui se propagera dans le monde entier et des banques centrales, Chine incluse, qui émettront de plus en plus de monnaie de singe pour la contrecarrer.

    En Allemagne, la production industrielle a chuté de 3,5 % par rapport à novembre, sa plus forte contraction depuis janvier 2009, 7 % sur l’année ce qui fait craindre une récession. En France, le repli est de 2,8 % en décembre avec un recul de 3 % sur l’année, et un déficit budgétaire excessif de 3,5 % du PIB.

    Quant à Trump, il ne rate pas une occasion de vanter son bilan économique, mais il oublie la dette publique vertigineuse de 23.000 milliards de dollars qui enfle de 1.000 milliards par an – soit la moitié de la dette française -, suite à la baisse des impôts et des dépenses publiques non maîtrisées. De plus, le rendement à 10 ans des emprunts d’Etat américain (T-Bond) s’élève à 1,58 %, ce qui le rapproche dangereusement de la courbe d’inversion des taux à court terme, actuellement entre 1,50 et 1,75 %.

    Pour l’instant, l’action protectionniste de Trump envers la Chine, afin de réduire le déficit commercial, c’est du vent car les importateurs américains ont cherché des fournisseurs ailleurs dans le monde, mais pas aux Etats-Unis. Le déficit vis-à-vis de la Chine a diminué de seulement 18 % à 320 milliards de dollars en 2019, mais le déficit commercial global américain est toujours le même à -866 milliards de dollars pour les produits et -617 milliards de dollars si l’on ajoute les services. Le déficit avec l’Europe a même encore augmenté en 2019 de 5,5 %. Seule une relocalisation aux Etats-Unis des activités de production peut régler le problème, ce que fera sans doute Trump dans un second mandat qui pourrait être sanglant pour l’Europe, la Chine et le monde entier

    La bulle est bien là, à Wall Street ! Personne n’est plus capable aujourd’hui de justifier la folle envolée boursière de Tesla avec un cours de Bourse introduit à l’origine à 17 dollars, qui vient de doubler en trois mois à 805,9 dollars. La capitalisation boursière de Tesla (140 milliards de dollars) qui a produit 360.000 véhicules avec une perte de 862 millions de dollars en 2019 est juste derrière celle de Toyota (200 milliards de dollars) qui produit 10 millions de véhicules dans le monde. General Motors ne vaut que 50 milliards de dollars ! La valeur de Tesla, c’est 5 fois son chiffre d’affaires ! De la folie furieuse non plus d’investisseurs, mais de spéculateurs avides déconnectés des réalités.

    Le Vix, l’indice de la peur, s’envole à 17,70 alors qu’il était stable à 13 jusqu’au 22 janvier 2020. L’indice du fret maritime (Baltic Dry Index) s’effondre, lui, de 800, début janvier 2020, à 487. Et le pétrole chute à 54,47 dollars le baril à Londres, soit plus de 16 % depuis le début de l’année, tandis que les importations chinoises ont plongé de près de deux millions de barils par jour.

    Selon l’agence Bloomberg, l’accord commercial sino-américain ne va pas inverser la décélération de la croissance mondiale et chinoise. L’or est en hausse car certains investisseurs ne sont pas convaincus du rallye boursier en 2019. Il faut aujourd’hui 2,1 onces d’or pour acheter l’indice du S&P 500 (3.327 actuellement). La moyenne depuis 1971 est de 1,55 onces. Si l’on se base sur cette moyenne historique, le juste prix d’une once d’or en février 2020 devrait donc être de 2.146 dollars et non pas le cours actuel de 1.572 dollars.

     
  • D'accord avec Alain de Benoist : « Les gilets jaunes ? La revanche des ploucs émissaires ! »

      

    Par Alain de Benoist

    Alain de Benoist a donné à Boulevard Voltaire cet entretien auquel nous n'avons rien à ajouter sinon notre accord. [27.11]. Lisez !  LFAR 

     

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    La France, depuis une dizaine de jours, vit à l’heure des gilets jaunes, et les commentaires sont déjà nombreux. Feu de paille ou vague de fond ? Nouvelle fronde ? Nouvelle jacquerie ? Quel est votre sentiment ?

    Il y a cinq ans, presque jour pour jour, le 23 novembre 2013, vous m’aviez interrogé sur le mouvement des bonnets rouges. J’avais alors attiré votre attention sur le fait que « tous les mouvements de protestation ou de révolte d’une certaine ampleur auxquels nous assistons aujourd’hui naissent en marge ou à l’écart des partis et des syndicats, lesquels ne sont de toute évidence plus capables d’incarner ou de relayer les aspirations du peuple ». Ma conclusion était celle-ci : « Un seul mot d’ordre : des bonnets rouges partout ! » Eh bien, nous y sommes : les gilets jaunes, ce sont les bonnets rouges partout. Après des années et des années d’humiliation, de paupérisation, d’exclusion sociale et culturelle, c’est tout simplement le peuple de France qui reprend la parole. Et qui passe à l’action avec une colère et une détermination (déjà deux morts et 800 blessés, plus qu’en mai 68 !) qui en disent long.

    Même si les classes populaires et les classes moyennes inférieures en sont l’élément moteur – ce qui donne au mouvement une extraordinaire dimension de classe –, les gilets jaunes proviennent de milieux différents, ils réunissent des jeunes et des vieux, des paysans et des chefs d’entreprise, des employés, des ouvriers et des cadres. Des femmes autant que des hommes (je pense à ces retraitées septuagénaires qui n’hésitent pas, malgré le froid, à dormir dans leur voiture pour que les barrages puissent être tenus nuit et jour). Des gens qui ne se soucient ni de la droite ni de la gauche, et qui pour la plupart ne sont même jamais intervenus en politique, mais qui se battent sur la base de ce qui leur est commun : le sentiment d’être traités en citoyens de seconde zone par la caste médiatique, d’être considérés comme taillables et exploitables à merci par l’oligarchie prédatrice des riches et des puissants, de n’être jamais consultés, mais toujours trompés, d’être les « ploucs émissaires » (François Bousquet) de la France d’en bas, cette « France périphérique » qui est sans doute ce qu’il y a aujourd’hui de plus français en France, mais qu’on abandonne à son sort, d’être victimes du chômage, de la baisse des revenus, de la précarité, des délocalisations, de l’immigration, et qui après des années de patience et de souffrances, ont fini par dire : « Ça suffit ! » Voilà ce qu’est le mouvement des gilets jaunes. Honneur à lui, honneur à eux !

    Qu’est-ce qui vous frappe le plus, dans ce mouvement ?

    Deux choses. La première, la plus importante, c’est le caractère spontané de ce mouvement, car c’est ce qui affole le plus les pouvoirs publics, qui se retrouvent sans interlocuteurs, mais aussi les partis et les syndicats, qui découvrent avec stupeur que près d’un million d’hommes et de femmes peuvent se mobiliser et déclencher un mouvement de solidarité comme on en a rarement vu (70 à 80 % de soutiens dans l’opinion) sans que l’on ait même songé à faire appel à eux. Les gilets jaunes, exemple achevé d’auto-organisation populaire. Pas de chefs petits ou grands, ni césars ni tribuns, le peuple seulement. Le populisme à l’état pur. Pas le populisme des partis ou des mouvements qui revendiquent cette étiquette, mais ce que Vincent Coussedière a appelé le « populisme du peuple ». Frondeurs, sans-culottes, communards, peu importe sous quel patronage on veut les placer. Le peuple des gilets jaunes n’a confié à personne le soin de parler à sa place, il s’est imposé de lui-même comme sujet historique, et pour cela aussi, il doit être approuvé et soutenu.

    L’autre point qui m’a frappé, c’est l’incroyable discours de haine dirigé contre les gilets jaunes par les porteurs de l’idéologie dominante, la triste alliance des petits marquis au pouvoir, des précieuses ridicules et des marchés financiers. « Beaufs », « abrutis », « ringards » sont les mots qui reviennent le plus souvent (pour ne rien dire des « chemises brunes » !). Lisez le courrier des lecteurs du Monde, écoutez la gauche morale – la gauche kérosène – et la droite bien élevée. Jusqu’ici, ils se retenaient la bride, mais plus maintenant. Ils se lâchent de la manière la plus obscène pour exprimer leur morgue et leur mépris de classe, mais aussi leur peur panique de se voir bientôt destitués par les gueux. Depuis la formidable manifestation de Paris, ils n’ont plus le cœur de rétorquer à ceux qui se plaignent du prix de l’essence qu’ils n’ont qu’à s’acheter une voiture électrique (version moderne du « Qu’ils mangent donc de la brioche ! »). Quand le peuple se répand dans les rues de la capitale, ils font relever les pont-levis ! S’ils expriment sans fard leur haine de cette France populaire – la France de Johnny, celle qui « fume des clopes et roule au diesel » –, de cette France pas assez métissée, trop française en quelque sorte, de ces gens que Macron a tour à tour décrits comme des illettrés, des flemmards qui veulent « foutre le bordel », bref, comme des gens de peu, c’est qu’ils savent que leurs jours sont comptés.

    On voit bien comment le mouvement a commencé, mais pas très bien comment il peut finir, à supposer, d’ailleurs, qu’il doive finir. Les éléments sont-ils réunis pour que cette révolte puisse se traduire de manière plus politique ?

    Ce n’est pas en ces termes que se pose le problème. Nous sommes devant une vague de fond qui n’est pas près de faiblir, parce qu’elle est le résultat objectif d’une situation historique qui est, elle-même, appelée à durer. La question des carburants n’a évidemment été que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, ou plutôt la goutte d’essence qui a fait exploser le bidon. Le vrai slogan a tout de suite été : « Macron démission ! » Dans l’immédiat, le gouvernement va user des manœuvres habituelles : réprimer, diffamer, discréditer, diviser et attendre que ça s’effiloche. Ça s’effilochera peut-être, mais les causes seront toujours là. Avec les gilets jaunes, la France se trouve déjà en état pré-insurrectionnel. S’ils se radicalisent encore, ce sera tant mieux. Sinon, l’avertissement aura été majeur. Il aura valeur de répétition. En Italie, le mouvement Cinq étoiles, né d’une « journée de colère » lui aussi, est aujourd’hui au pouvoir. Chez nous, la déflagration définitive surviendra dans moins de dix ans. 

    Intellectuel, philosophe et politologue
     Revue Eléments
     
     
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier 
  • Vers un nouveau krach boursier en 2022 ? par Marc Rousset

     

    Selon l’optimiste invétéré Bruno le Maire, doux euphémisme, « le plus dur est devant nous » ! Les investisseurs doutent de plus en plus de la capacité des banques centrales à combattre l’inflation sans que cela affecte l’économie. Tout va très bien, selon Bruno Le Maire et Macron, mais on va en fait tout droit vers un krach boursier et un nouveau Jeudi noir. Les investisseurs fuient le marché et, à 6 100 points, le CAC 40 poursuit sa chute, tous comme les autres bourses et Wall Street. Les quatre premières fortunes mondiales ont perdu 75 milliards de dollars en trois jours et les plus grandes entreprises technologiques 1 000 milliards de dollars (Apple, Tesla, Microsoft, Amazon). Les banques centrales augmentent les taux à un moment où l’économie est fragilisée par le prix de l’énergie, les sanctions suicidaires, la guerre en Ukraine et les confinements en Chine qui perturbent les chaînes d’approvisionnement.

    lfar rousset.jpgLa Bourse a terminé lundi à 6 086, 02, soit moins 17,5% par rapport à son pic de début janvier. Pour tenter de juguler l’inflation, les banques centrales augmentent leurs taux directeurs et réduisent leurs achats d’actifs sur les marchés. Il y a risque en France de récession technique, de stagflation, de faillite pure et simple avec la dette publique française. Les investisseurs se détournent massivement des actions et des actifs jugés à risques.

    Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Le dégonflement de la bulle Netflix, avec ses mauvais résultats, a été un premier avertissement salutaire. Les marchés ne voient pas le rebond venir et la baisse devrait continuer. L’indice VIX, dit « indice de la peur », a grimpé à 35%, soit son niveau le plus élevé depuis deux mois. Vendredi, l’indice Dow Jones avait accusé sa sixième semaine de pertes consécutives et la cinquième de suite pour le Nasdaq et le S&P 500. Depuis le début de l’année, les valeurs technologiques du Nasdaq ont dégringolé d’environ 25%. La hausse des taux est la raison principale puisque le rendement des « treasuries » américains est passé de 0,9% en début d’année à 3% aujourd’hui. Quant aux intérêts du « bund » allemand à 10 ans, de négatifs qu’ils étaient en décembre, ils ont grimpé à 1%.

    La baisse de l’indice ISM a surpris les États-Unis. L’indice manufacturier est ressorti en baisse à 55,4 égalant le plus bas de septembre 2020 contre 57,1 le mois précédent, alors que les économistes s’attendaient à une amélioration à 57,6. Il y a eu, de plus, une « contraction surprise » de 1,4% en rythme annualisé du PIB américain au 1er trimestre 2022, alors que la croissance du quatrième trimestre 2021 était de 6,9%.

    En Angleterre, la Banque centrale signale un risque de récession et une inflation de 10%, tandis qu’elle relève de nouveau ses taux de 0,25% à 1%. Les factures anglaises d’énergie ont bondi de 54% en avril et une nouvelle augmentation de 40% est prévue en octobre. En Turquie, les taux d’intérêt sont de 14% et l’inflation réelle est de 156% par an, soit plus de 2 fois le taux officiel de 70%. Il y a menace d’hyperinflation en Turquie.

    Le déficit commercial français est plombé par la flambée des prix de l’énergie, elle-même provoquée par les stupides et suicidaires sanctions contre la Russie. Le déficit a atteint 11, 5 milliards d’euros en mars 2022. Ce déficit progresse de record en record et le déficit commercial monstrueux sur un an s’établit désormais à 100 milliards d’euros. La politique de réindustrialisation de Macron, c’est du vent pour les naïfs, Intel et Tesla ayant choisi l’Allemagne pour créer des usines gigantesques.

    L’euro est au plus bas depuis 2017 face au dollar. La monnaie unique se dirige vers la parité un euro pour un dollar. En un an le dollar a bondi de 13% et en avril il a même gagné 6% face à un panier de grandes devises. En restant trop accommodante (taux d’intérêt trop faible et diminution insuffisante des achats de titres) pour empêcher la récession, la BCE risque de faire encore chuter l’euro face au dollar, ce qui aura pour conséquence l’accélération de l’inflation, suite au renchérissement des importations.

    Autre signe d’instabilité et que rien ne va bientôt plus aller pour Macron, c’est la chute sans fin du bitcoin à 34 656 dollars dimanche après-midi, soit environ la moitié de son record absolu de 67 802 dollars en novembre 2021. La BCE souhaite réguler et réglementer ce marché purement spéculatif de 1 300 milliards de dollars pour un actif dont la valeur intrinsèque est de zéro. Ce bitcoin est un autre signe de la folie décadente des temps modernes et d’un monde qui va bientôt s’écrouler et disparaître !

    La faillite et l’effondrement brutal guettent la France en proie au chômage et à la désindustrialisation, avec un surendettement public et privé de 361% du PIB. La France est menacée par un choc financier puisque les taux d’intérêt vont bientôt dépasser d’une façon structurelle la croissance nominale du PIB. Les Français ne l’auront pas volé, pour avoir voté, pendant les Présidentielles, en faisant semblant d’oublier les deux éléphants qui attendent toujours dans le corridor de la Maison France : le surendettement et la suicidaire, ruineuse invasion migratoire extra-européenne encouragée et accélérée par Macron (500 000 immigrés de plus chaque année) ! Ce choc financier pourrait se traduire concrètement par un krach boursier en 2022, l’explosion de la zone euro en 2023, en raison de la divergence des taux d’intérêts entre les pays membres, et se terminer par la banqueroute officielle de la France d’ici 2 ans au plus tard.

  • Régis Debray, le réel et son trouble Le philosophe publie ”D’un siècle l’autre” (Gallimard, 2020), par Bérénice Levet.

    Régis Debray © Photos: Hannah Assouline

    Sans nostalgie ni regrets, quoique avec une pointe de mélancolie, Régis Debray pose un regard indulgent sur son passé et le nôtre. L’ancien révolutionnaire qui voulait changer le monde avec des idées sait désormais que les peuples ne vivent pas d’abstractions. Observant la fin de la civilisation de l’écrit, il dissèque avec lucidité et gourmandise cette époque qui n’est pas tout à fait la sienne.

    Au risque de fâcher notre philosophe, je me demande si la lecture de l’œuvre de Régis Debray n’est pas l’une des plus exaltantes écoles de conservatisme politique qui soient – pas de retour en arrière, mais de politique soucieuse de préserver ce qui mérite de l’être. Régis Debray parle si bien du monde d’hier, des possibilités humaines qui s’y jouaient, des aspirations fondamentales qui s’y exprimaient et auxquelles, bon an mal, les temps savaient répondre, il éclaire si vivement le monde dans lequel nous vivons et la nouvelle figure d’humanité qui s’y dessine, aplanie sur le présent, rétrécie aux dimensions de son moi, pauvre en imaginaire, que l’on referme tous ses livres avec le désir véhément de sauver ce qui peut encore l’être afin que le monde de demain soit encore un peu le monde d’hier.

    Que l’on ne se méprenne pas. Nulle inclination à la désolation ou à l’indignation chez Debray. Non plus à la nostalgie. Pas davantage d’ailleurs, à l’euphorie. Debray se tient à égale distance, pour prendre les deux pointes extrêmes d’un même compas, de Michel Serres et d’Alain Finkielkraut. Du premier, il partage les curiosités et les intérêts, le goût de la technique et des nouvelles technologies ; du second, les fidélités et les tendresses (Israël excepté), l’attachement aux Humanités, à la langue, aux institutions. Il n’a toutefois pas les béatitudes du premier ni les inquiétudes et les colères du second. Enfin, là où l’un voit exclusivement des gains et l’autre d’abord des pertes, Régis Debray, lui, s’efforce de ne pas penser en ces termes, moralement connotés.

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    Le monde de Debray n’est pas pour autant un monde sans perte, sans larmes, sans deuil. Homme venu d’une autre rive temporelle, formé selon les modalités de vie et de pensée du vieux monde qu’il aime, Debray ne connaît pas la hantise du progressiste de paraître en retard sur son temps et singulièrement sur la jeunesse. Il est également épargné par cette autre maladie congénitale de la gauche, diagnostiquée par Jean-Claude Michéa, le complexe d’Orphée : il ne craint pas de regarder en arrière, au contraire, pour lui le flambeau du passé peut encore nous éclairer et nous guider, et il recommande vivement aux jeunes gens qui veulent entrer dans la carrière un détour par Thucydide, le cardinal de Retz ou Rousseau. « Un homme a des vues sur le futur dans la mesure où il en a sur le passé. »

    Si Debray a fait vœu de suspension du jugement, ce n’est pas dérobade de sa part, mais conviction qu’il sera plus utile à ses semblables en s’enquérant de la nouveauté du temps présent qu’en soupirant après le monde d’hier ou en célébrant celui qui vient. Un monde se termine ; un autre advient, qu’il nous faut habiter et aménager, aussi mieux vaut apprendre à le connaître dans ses possibilités propres. « Le vent se lève !… il faut tenter de vivre », disait Paul Valéry. Ce vers, qui scandait la belle série estivale que Debray consacra au poète et penseur en 2018, pourrait servir d’épigraphe à l’ensemble de son œuvre.

    Il n’en a pas toujours été ainsi. Longtemps, il l’avoue, il a caressé le rêve de contribuer à « changer le monde » – c’est encore ce qui l’entraîne aux côtés de François Mitterrand en 1981. Mais la vie, ses tribulations en Amérique latine, ses engagements en France, plus encore peut-être sa fréquentation du pouvoir, l’ont instruit. Il a décidé de remiser au placard les atours de l’intellectuel. Vanité de l’homme de lettres, comprend-il, que de prétendre exercer quelque influence sur les esprits et le cours des choses. Non que les idées soient fatalement impuissantes, mais encore leur faut-il rencontrer la courroie de transmission qui les fera descendre dans la caverne des hommes et les rendra agissantes. Or, à chaque époque, son médium. Et c’en est fini de l’écrit, révolu l’âge des Voltaire et des Zola. La graphosphère a fait son temps, voici venu celui de la vidéosphère : seules pourront désormais ambitionner quelque efficacité les idées qui emprunteront le canal de l’image, de l’audiovisuel et à présent des réseaux sociaux. Et c’est là tout l’objet de la médiologie, cette discipline que Debray fonde à la fin des année 

    1980 et qu’il dote d’un bouillonnant laboratoire d’investigation, Les Cahiers de médiologie, superbe publication réunissant des chercheurs de tous horizons.

    Car c’est cela Debray, un esprit toujours inventif, toujours aux aguets. La passion de comprendre chevillée au corps, de harponner le nouveau, l’inédit. Rien n’est plus étranger à notre philosophe, et rien sans doute ne l’ennuierait davantage, que ce défaut, ce vice même du penseur professionnel, que la reconduction de l’inconnu au connu. Une écriture douée d’une énergie époustouflante, servie par un génie des télescopages, des « courts-circuits », des étincelles fulgurantes. Une pensée incarnée, ce qui est l’une de ses grandes saveurs. L’humaine nature ? « Le pot de confiture et le martyr » ; les jeunes filles de Proust défilant sur la digue de Balbec ? À peine les a-t-il aperçues qu’il peut tirer un trait « de la bicyclette au MLF ». Parole de médiologue : pas de libération de la femme sans l’avènement d’un nouvel outillage. Debray est un de nos derniers esprits encyclopédiques. Rien de ce qui est réel ne le laisse indifférent. Sa curiosité ne connaît pas de limite, pas de frontière. Il crochète et furète partout, « le bon médiologue est un chien, se flatte-t-il, il met son orgueil à regarder par terre, à renifler dans les coins ». En tout lieu, il se risque. Jusqu’à Dieu. On se souvient du coup d’éclat que fut en 2001 la publication de Dieu, un itinéraire : un homme de gauche qui prenait au sérieux la religion, qui ne la renvoyait pas dans les ténèbres de l’obscurantisme. Au contraire, il lui rendait sa légitimité en faisant apparaître ses fondements anthropologiques.

    Enfin, en bon philosophe, Debray sait l’art d’enrichir le vocabulaire de notre intelligence et de notre perception de catégories nouvelles, d’élaborer des distinctions qui sont autant de navettes pour démêler les fils enchevêtrés de la réalité. Mentionnons la si féconde polarité République/démocratie, où l’altière République vient redresser l’horizontale et égalitaire démocratie ou encore le couple transmettre/communiquer. Profondeur, épaisseur des temps, maturation et continuité des peuples et des civilisations versus surface et superficie du seul présent et du seul moi.

    Si Debray n’est pas, ou plus, un penseur engagé, il reste un penseur éminemment embarqué. Ce monde ne le laisse pas en repos. Doublement. Ce qui l’intéresse d’abord, ce sont les tremblements du temps, les transformations, les mutations qui affectent les sociétés et les hommes. D’un siècle l’autre (Gallimard), tel est le titre de l’ouvrage qu’il fait paraître aujourd’hui. Au prisme de sa propre traversée du temps, du xxe au xxie siècle, Debray offre une synthèse de ses expériences et de ses conquêtes. Debray parle en première personne, mais ce livre n’est pas une autobiographie – celle-ci existe déjà, magnifique trilogie composée de MasquesPar amour de l’art et Loués soient nos seigneurs : son objet c’est nous, hommes du xxie siècle, et singulièrement nous, Français. Parlant de moi, je parle de vous« nul de nous n’a l’honneur d’avoir une vie qui soit à lui […], la destinée est une », dit-il en substance à la suite de Victor Hugo.

    Mais si, chez le Janus qu’est le penseur Debray, l’une des faces regarde vers les transformations, l’autre est tournée, l’œil non moins aigu, du côté des retours et des invariants, des constantes de la nature humaine. Retour de la religion, retour de la nation et des frontières, retour du lieu, du terroir, bref de la géographie. Or, et c’est là l’immense apport de Debray à la réflexion contemporaine, il ne se contente pas d’identifier ces revivals, il leur donne leur fondement anthropologique. Là où certains ne perçoivent, dans ces retours, que régression, et au mieux crispation et frilosité, Debray, lui, au contraire, entend résonner comme un rappel des aspirations humaines fondamentales, rappel d’autant plus ardent que les avancées techniques les nient.

    Trois « mystères », ainsi qu’il les appelle, charpentent son ouvrage, aussi solidement qu’ils constituent nos épreuves et nos défis. Mystère du politique : comment faire du commun avec de la diversité. Réponse de Debray : on ne cimente pas un peuple et on ne le mobilise pas avec des abstractions, avec les valeurs de la République ou la laïcité, mais avec des réalités concrètes, charnelles, et Debray rend salutairement toute sa légitimité à la « fonction fabulatrice », aux récits et même, hardiment, aux légendes qui, établit-il, ne sont pas sans vertu politique. « Pour quitter mitaines et charentaises, il faut se raconter des histoires. » Que de temps eussions-nous gagné, il est encore temps, si nos politiques avaient daigné tendre l’oreille à ce qu’il martèle depuis des années ! Mystère des civilisations et de leur continuité. Réponse de Debray : la transmission, fil qui relie les vivants aux morts et à ceux qui naîtront après eux et assure un avenir au passé. Mystère, enfin, de la religion et du besoin fondamental des hommes de prendre part à des réalités plus vastes qu’eux-mêmes. L’homme de Debray est cette créature qui se tient debout précisément parce qu’elle est comme aimantée par quelque chose qui la dépasse : Dieu ou la patrie, jusqu’à présent. La nature remplira-t-elle cet office ? Telle est de nous aujourd’hui la question. Debray se montre fort réservé sur la « puissance de convocation » de la déesse Gaïa.

    De ma première rencontre avec Régis Debray, il me reste une image, celle de l’amateur d’art. Il venait d’acquérir une toile du peintre Leonardo Cremonini, et il avait l’enthousiasme de l’admiration. Si j’évoque ce souvenir, c’est que ses écrits sur l’art me semblent la part la plus méconnue de son œuvre. Et pourtant, c’est loin d’être la moins roborative. Il faut lire par exemple sa « Lettre à Claude Simon sur le roman moderne », une réplique parfaite et pour ainsi dire définitive au formalisme littéraire, un hymne à la littérature comme instrument de perception, « viatique et guide pour ne pas se perdre en forêt » ; ses écrits sur la photographie, ce ne sont parfois que quelques lignes, ainsi sur Cartier-Bresson, le texte qu’il consacre au Tintoret, génie de l’image en mouvement, précurseur du cinéma. « Promis, on fera mieux la prochaine fois », c’est sur ces mots, empreints d’une pudeur mélancolique et qu’on ne lit pas sans un serrement de cœur, que Régis Debray referme D’un siècle l’autre. La barre est placée haut !

    Régis Debray, D’un siècle l’autre, Gallimard, 2020.

    Bérénice Levet

    * Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie. Elle a fait paraître Libérons-nous du féminisme ! aux éditions de l’Observatoire, 2018. Elle avait publié précédemment « Le Crépuscule des idoles progressistes » (Stock, 2017) et « La Théorie du genre ou Le Monde rêvé des anges », préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016). 

    Source : https://www.causeur.fr/

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  • Réponse à Jean Birnbaum

     

    Par Francis Venciton

    Parmi de nombreux autres membres de notre famille d'esprit, Francis Venciton est cité dans l'article du Monde de Jean Birnbaum. Il y est à juste titre présenté comme jeune militant de l’AF Provence. Il se trouve que Francis Venciton a réagi à cet article et qu'il a rédigé la pertinente réponse que voici. LFAR

     

    photo.JPGJe ne lis jamais Le Monde. Mais Monsieur Jean Birnbaum est très sympathique et a écrit un livre que j’apprécie sur les relations de la gauche et de la religion. De plus, il a sorti le 30 mars un article sur Pierre Boutang, où il me fait l’honneur de me citer. L’article dans un style agréable développe deux idées : la première, que la Manif pour tous aurait été boutangienne et que le philosophe vulcanique aurait retrouvé une influence secrète chez la droite-conservatrice-réactionnaire ou tous autres qualificatifs à la Lindenberg qui nuisent à la subtilité globale du propos. La seconde, qu’il y aurait une problématique de l’éternel retour du Père chez Boutang.

    Cette double approche nous semble poser problème. Tout d’abord quelle hiérarchie doit-on lui accorder ? Ensuite, la seconde idée s’inscrit dans une approche biographique qui est incomplète. Pourquoi ne pas parler de Pierre-André Boutang ou de Yann Moulier-Boutang ? Deux fils de Boutang dont les carrières et les positionnements divergent largement du père. Et puis, s’il faut parler de la relation à Maurras pourquoi revenir aux rengaines rassies de l’antisémitisme, ce qui donne presque l’impression que Maurras n’a parlé que de ce sujet et que le plus grand mérite de Boutang serait non pas son œuvre métaphysique et littéraire, mais d’être devenu pro-israélien. C’est un peu comme de dire que la vertu d’une œuvre comme celle de Dante par exemple ne vaudrait que par son implication chez les Guelfes.

    5lmz5q-HC.jpgPlus encore Birnbaum explique que ce que Boutang a apporté de nouveau, par rapport à Maurras ce sont les questions du consentement populaire et de la paternité. Ce qui est faux : nous renvoyons Monsieur Birnbaum à la « Politique naturelle » qui introduit Mes idées politiques et aux pages de Maurras sur le suffrage universel ou la décentralisation. Il n’y perdra pas son temps et verra comment Boutang a tonifié, réargumenté, nuancé des positions maurrassiennes.

    Les fulgurances boutangiennes ne sont pas là. Disons qu’elles sont plus secrètes. L’on s’étonnera d’ailleurs que Birnbaum n’évoque pas le livre de Boutang sur Maurras, qui lui aurait fourni des informations plus conséquentes sur l’idée de la mort du père maurrassien que le contre-sens de François Huguenin. Il est une absence étonnante : alors que l’article porte sur le père, la question du roi est inexistante ? Comme si l’une ne portait pas l’autre.

    Si on croise les deux axes de l’article, un autre problème surgit : avancer que la Manif pour tous s’inspire d’un argumentaire établi par un philosophe ayant connu des difficultés en matière de paternité permettrait de porter le discrédit sur tout un mouvement, réduit à une pépinière de névrosés. Ne faisons pas à monsieur Birnbaum de procès d’intention : il ne le dit pas. Il ne le sous-entend pas non plus. Mais son analyse peut être lue en ouvrant cette attaque. La double approche de l’article pose problème. Elle en constitue même la limite.

    Il convient de soulever un dernier point : c’est la conclusion de monsieur Birnbaum, qui dit assez joliment qu’au fond Boutang aurait tué le père pour sauver la famille. Si, aujourd’hui, on assiste à un tournant « réactionnaire » d’inspiration maurrassienne, la référence à Boutang permettrait de contourner la mauvaise réputation d’une telle inspiration. L’on ne voit pas bien l’utilité de cette remarque : BIRNBAUM ACCUSE-T-IL CEUX QUI SE RÉFÈRENT À BOUTANG DE BLANCHIMENT DE MAURRASSISME ?

    Il serait bien inspiré de nous en dire plus. 

  • Éphéméride du 10 juillet

    Statue d'Antonin, à Nîmes

     

     

    138 : Accession au pouvoir de l'Empereur Antonin le Pieux 

     

    Titus Aelius Fulvius Antoninus Pius succède à l'empereur Hadrien, en tant que "fils adoptif".

    L'Empire romain est alors à son apogée, sous le règne des quatre empereurs de la dynastie dite des Antonins : Trajan, Hadrien, Antonin, Marc-Aurèle.

    Si les familles des trois autres empereurs de cette dynastie sont d'origine "espagnole" (et viennent d'Andalousie), la famille d'Antonin, elle, est originaire de Nîmes (Nemausus) :

     

             http://www.arenes-nimes.com/fr/nimes/40-decouverte/       

    Il n'y eut quasiment pas de guerres durant les vingt trois années de son règne, ce qui, joint à une sage politique de réduction des dépenses, apporta à l'empire une période de prospérité rarement atteinte; c'est également de ce temps que date, pour l'essentiel, l'expression de Pax romana.

     "Il mourut universellement regretté", dit de lui Michel Mourre dans l'article qu'il lui consacre (Dictionnaire encyclopédique d'histoire) :

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    Temple d'Antonin et Faustine (son épouse), Forum romain
     

    "...D'une famille de banquiers originaires de Nemausus (Nîmes), il hérita d'une fortune considérable et conquit rapidement par sa simplicité, sa douceur, son humanisme raisonnable, l'affection de tous. Consul en 120, il fit particulièrement apprécier ensuite ses qualités de sage administrateur comme proconsul en Asie, fut adopté par Hadrien en 138 et monta sur le trône six mois plus tard, à plus de cinquante ans.

    Son règne marque l'apogée de la Pax romana : bien qu'il ait dû combattre les Berbères, les Daces et les Germains, Antonin ne cessa de vouloir la paix et assura au monde une tranquillité qui fut célébrée avec enthousiasme par tous ses contemporains. En Bretagne, il protégea les possessions romaines en faisant édifier (vers 140) entre le Forth et la Clyde, le mur d'Antonin. À l'intérieur, le règne fut marqué par un profond renouveau religieux et Antonin fut peut être un des derniers romains qui aient pratiqué sincèrement les cultes anciens de Rome, ce qui lui a valu son surnom.

    Dès son avènement, il avait abandonné à l'État son énorme fortune, et son administration économe lui permit de laisser le trésor de l'Empire riche de 2.700.000.000 de sesterces, chiffre qui n'avait jamais été atteint. Antonin gouverna toujours avec l'appui des classes cultivées et en collaboration étroite avec le Sénat, auquel il rendait scrupuleusement ses comptes..."

    Antonin-denier-temple-augus.gif

     

    Dans l'Histoire Auguste, on trouve ces deux paragraphes le concernant :

    • 1 : "A senatu divus est appellatus cunctis certatim adnitentibus, cum omnes eius pietatem, clementiam, ingenium, sanctimoniam laudarent"

    Soit : 

    "Il fut proclamé divin par le sénat, tous les sénateurs ayant rivalisé pour faire approuver cette décision, car tous rendaient hommage à sa piété, sa clémence, son intelligence et sa grandeur d'âme"

     

    2 : "Fuit vir forma conspicuus, ingenio clarus, moribus clemens, nobilis, vultu placidus, ingenio singulari, eloquencia nitida, litteratura precipua, sobrius, diligens agri cultor, mitis, largus, alieni abstinens, et omnia haec cum mensura et sine jactantia, in cunctis postremo laudabilis et qui merito Numae Pompilio ex bonorum sententia comparatur".

    Soit :

    "Il était d'une beauté remarquable, doué de talents évidents, d'un caractère amène, d'un comportement noble avec une physionomie sereine, avait une rare intelligence, une éloquence brillante, une culture hors du commun; il était sobre, très attaché à la mise en valeur de ses terres, doux, généreux, respectueux du bien d'autrui, pratiquant toutes ces vertus avec mesure et sans ostentation; bref, il était à tous égard digne d'éloges et les gens de bien le comparaient à juste titre à Numa Pompilius." 

     

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    Glyptothèque de Munich, buste d'Antonin le Pieux. Par son père, Titus Aurelius Fulvius, et son grand-père, Titus Aurelius Fulvius également, il est originaire de Nemausus (Nîmes).

     

     

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    817 : Première mention de l'Abbaye de Sorèze...

     

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    Il s'agit d'un Capitulaire de l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne mentionnant l'Abbaye de Sorèze, village où existait un établissement religieux dès le IXème siècle...

    Sous les Carolingiens, le capitulaire est un document législatif, divisé en petits chapitres nommés capitula, d'où son nom.

    Après diverses tribulations (Normands, Guerres de religion...) l'Abbaye devint  Collège, en 1682. Louis XVI fit de ce Collège une École militaire en 1776 en 1793, qui sera supprimée peu après, par la Révolution.

     

    Les dominicains reprirent l'école en 1854, sous la direction d'Henri Lacordaire.

    Aujourd'hui, l'École -  d'excellence - fonctionne toujours mais le lieu abrite aussi le Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXème siècle. L'ensemble des bâtiments (sauf deux ajouts modernes), le Parc et ses statues, le sol des cours ont été classés au titre des Monuments historiques le cet ensemble a obtenu, en 2013, le label Maisons des Illustres en hommage au Père Henri Lacordaire.

    Parmi ceux qui ont fréquenté l'école : l'économiste Bastiat; le navigateur La Pérouse; Henri de La Rochejaquelein, Généralissime de l'Armée catholique et royale...

     

     

     

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    1472 : Jeanne Hachette contraint les troupes de Charles le Téméraire de lever le siège de Beauvais...

     

    Le 10 juillet 1472, les ouvriers couvreurs travaillant sur les toits de la cathédrale Saint Pierre voient s’élever, au loin, une poussière immense.

    Aussitôt, les 30 églises de la ville donnent l’alarme : il s’agit de l’armée de Charles le Téméraire et de ses Bourguignons qui, sachant la ville sans garnison et ses remparts en mauvais état, pensent s’en emparer sans coup férir. C’est compter sans le peuple et les bourgeois qui, courant aux remparts, et s’improvisant piqueurs, archers ou hallebardiers, soutiennent pendant onze heures l’assaut des Bourguignons aguerris.

    Cependant, fatigue et lassitude gagnent les défenseurs. Déjà, un soudard du Téméraire a pris pied sur la porte de Bresles. Il va y planter son étendard et crier "Ville prise !". Alors une femme, Jeanne Laisné, se rue sur lui, l'assomme d'un coup de hache, lui retire sa bannière et le précipite du haut du rempart.

    À ce spectacle, les défenseurs reprennent courage, l'ennemi se démoralise et bat en retraite, le Téméraire lève le siège. Beauvais reste au Roi !...

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    Face à l'Hôtel de Ville, la statue de Jeanne Hachette, par Vidal Dubray

     

    Sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne; sur l'hommage que le roi Louis XI vint rendre en personne, l'année suivante, à Jeanne Hachette et à sa "bonne ville" de Beauvais; et sur les belles Fêtes qui, depuis, commémorent chaque année ce glorieux fait d'armes, voir l'Éphéméride du 24 juin

     

     

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    1480 : Mort du "Bon roi René"

     

    10 juillet,antonin le pieux,nimes,henri ii,coup de jarnac,proust,maurras,action française,revue grise,pie xii,jeanne d'arcPour Michel Mourre, René d'Anjou (ci contre, peinture de Nicolas Froment) - appelé aussi René 1er d'Anjou, René 1er de Naples, René de Sicile, ou, surtout, en Provence, le Bon Roi René - fut "le type même de ces grands personnages du Moyen-Âge en son déclin..."

    Ce n’est pas par ses actions politiques, diplomatiques ou militaires que son règne fut important : au contraire, dans ces trois domaines, il ne connut finalement que des revers. S’il est devenu, et resté, "le bon roi René", c’est parce qu’il prit une part active au développement économique de ses terres, et pour son action dans les domaines des Arts et de la Culture, pour lesquels il se révéla être un mécène avisé et actif.

    Le "bon roi" René a favorisé la relance des économies locales, très affectées au début du XVème siècle par les séquelles de la peste (1347-1350) et par les conflits incessants, dont la Guerre de Cent Ans (1337-1453). Il fit prospérer l’ensemble de ses domaines, surtout les villes d'Angers, Aix-en-Provence, Avignon et Tarascon, et s'intéressa également à l'entretien des forêts et à la bonne santé des vignobles.

    Ami et allié du roi de France Charles VII, il a, par exemple, soutenu les travaux d'irrigation dans le Luberon et la plaine de la Durance, à partir du barrage de l'étang de la Bonde, l'un des premiers construits en France.

    Il fut aussi - et peut-être surtout... - un homme d'une grande culture. Fin lettré, il parlait plusieurs langues, avait des connaissances en latin, en italien et en grec, et entretenait une troupe de théâtre dirigée par Triboulet, qui écrira chez lui la Farce de Maître Pathelin.

    Si les sciences, comme la médecine et la biologie, l'intéressaient, il s'entoura de peintres, de brodeurs, d'orfèvres et d'enlumineurs célèbres : il a protégé le peintre Nicolas Froment, à qui l’on doit l’exceptionnel Triptyque du buisson ardent de la cathédrale d’Aix-en-Provence.

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    Le panneau central représente la Vierge et l'Enfant sur le buisson ardent. Au premier plan, sur la droite, Moïse, gardant son troupeau, se déchausse à la vue de cette apparition.

    Le "bon roi René", donateur, est représenté, selon l'usage, en position d'orant, agenouillé, à gauche, du tableau; à droite, son épouse, la reine Jeanne de Laval.

  • Balayons le défaitisme démocrate, par Philippe Germain.

    Il nous faut main­te­nant balayer le second argu­ment défai­tiste répan­du au sein du pôle « catho­lique et fran­çais toujours ».

    Il joue sur la note démo­crate du « cli­quet » et s’exprime de la façon sui­vante : « Il serait contre­pro­duc­tif de s’en prendre à la laï­ci­té répu­bli­caine car pour la très grande majo­ri­té des Fran­çais elle est un fait acquis ».

    philippe germain.jpgEffec­ti­ve­ment, si le pôle « catho­lique et fran­çais tou­jours » admet volon­tiers l’intérêt de consti­tuer un état d’esprit monar­chiste, l’entente est donc loin d’être acquise sur la remise en cause de la laï­ci­té répu­bli­caine. L’objection vient des esprits dési­reux de faire montre de bon sens et de modé­ra­tion. A l’inverse, les maur­ras­siens jugent qu’il n’est pas tout à fait sage de l’être trop. Alors reve­nons sur la laï­ci­té et sa soli­di­té dans les têtes françaises.

    • Les termes  laï­ci­té, laï­ci­ser, laï­cisme, laï­ci­sa­tion appa­raissent en 1871 car une nou­velle géné­ra­tion répu­bli­caine, anti­chré­tienne, posi­ti­viste et scien­tiste, oppose  la  rai­son  au catho­li­cisme. Elle joue sur les mots car le terme laïc dési­gnait le peuple chré­tien. Ce concept va lui per­mettre de construire la IIIème Répu­blique par des mesures chris­tia­no­phobes. Faut-il en énu­mé­rer ? En 1879, la Com­mis­sion des Hos­pices et des Bureaux de bien­fai­sance est laï­ci­sée ; en 1880, le repos domi­ni­cal obli­ga­toire est sup­pri­mé ; en 1881, les hôpi­taux et cime­tières son laï­ci­sés ; en 1882, l’enseignement reli­gieux est inter­dit dans les écoles publiques ; en 1884, les aumô­ne­ries mili­taires sont sup­pri­mées ;  en 1886, les reli­gieux sont inter­dits d’enseignement dans les écoles publiques ; en 1900 le ministre de la Guerre, orga­nise un sys­tème de déla­tion des offi­ciers « qui assistent à la messe » ; en 1903 plus de 400 congré­ga­tions sont inter­dites ; en 1904 les congré­ga­nistes n’ont plus le droit d’en­sei­gner et plus de 2.500 écoles reli­gieuses doivent fer­mer ; en 1905 la loi de sépa­ra­tion de l’Église et de l’État est votée ; en 1906 ce laï­cisme sou­met les biens des 70.000 églises à des inven­taires en uti­li­sant l’Armée.

     

    • Fina­le­ment la guerre de 14 – 18 intègre les catho­liques dans la Répu­blique. Sur­tout  la défaite du nazisme per­met à la laï­ci­té de se poser comme son rival et vain­queur et en1946 elle devient consti­tu­tion­nelle. La IVème  Répu­blique s’affirme d’abord indi­vi­sible, puis laïque, ensuite démo­cra­tique et enfin sociale. La laï­ci­té devient la reli­gion d’État, une reli­gion de sub­sti­tu­tion. C’est un dogme moderne, une affir­ma­tion infon­dée, pos­tu­lée, mais indis­cu­table. On ne jus­ti­fie pas la laï­ci­té mais on la défend.

     

    • Face à une Église en crise depuis Vati­can II, la laï­ci­té semble s’apaiser jus­qu’à 1989, ou l’Islamisation est expo­sée au grand jour par l’affaire des fou­lards de Creil. La laï­ci­té est en situa­tion de blo­cage. Et oui, cette reli­gion d’État étant la seule vraie,  elle ne tolère les autres que  dans la mesure où elles ne menacent pas la véri­té laï­ciste. Allez donc faire com­prendre cela aux musul­mans. La laï­ci­té répu­bli­caine devient LE pro­blème de la France. A la fois pour les fau­cons du laï­cisme (les catho­liques ont bien plié, pour­quoi pas les maho­mé­tans ?) mais aus­si pour les colombes laï­cistes du mul­ti­cul­tu­rel (il nous faut des voix !) car mal­gré la dif­fé­rence de méthodes, fau­cons et colombes laï­cistes visent le même but : le rejet du reli­gieux dans le domaine pri­vé des indi­vi­dus. Impos­sible pour un musulman.

    A l’issu de ces trois grandes étapes, « Dans un contexte natio­nal mar­qué par des débats ani­més et par­fois vio­lents sur la laï­ci­té », pour l’Observatoire de la laï­ci­té « il appa­raît néces­saire de recueillir régu­liè­re­ment l’opinion des Fran­çais sur la laï­ci­té ». Que voi­là un bien étrange sou­ci pour une laï­ci­té répu­bli­caine qui serait consi­dé­rée comme un fait acquis car pour la très grande majo­ri­té des français.

    Que révèle l’enquête de 2020 ?

    • Que la laï­ci­té répu­bli­caine est un prin­cipe de mieux en mieux com­pris mais… mais que des cli­vages géné­ra­tion­nels per­sistent quant à sa connais­sance et à son atta­che­ment. Tra­dui­sons, la laï­ci­té est sur­tout com­prise des papy-boo­mers pas­sés par le pilon­nage des cours d’instruction civique de l’école « à la Jules Fer­ry » des années 1945 – 1965. La com­pré­hen­sion des jeunes elle, a bais­sée de 10% dans la seule année 2019 !

     

    • Pas­sons sobre­ment sur le fait qu’« une large majo­ri­té (68%) la juge comme « ins­tru­men­ta­li­sée par les per­son­na­li­tés poli­tiques ». Ah bon ?

     

    • C’est sur­tout la conclu­sion finale qui mérite l’attention des « rai­son­nables » du pôle  « catho­lique et fran­çais tou­jours » : «  seule une mino­ri­té de Fran­çais estiment que « la laï­ci­té, en pra­tique, est un prin­cipe qui ras­semble ». En logique pro­po­si­tion­nelle cela se tra­duit par : une majo­ri­té de fran­çais estime que la laï­ci­té est un prin­cipe divi­seur ! Et boum, comme elle est crue la réalité.

    Alors oui, c’est vrai il est sou­vent repro­ché à l’Action fran­çaise de consi­dé­rer que sa force prin­ci­pale est d’avoir rai­son. Et on a par­fois rai­son, mais en l’occurrence sur les argu­ments que lui opposent les « gens sérieux » du pole idéo­lo­gique « catho­lique et fran­çais tou­jours », la série des échecs dans la créa­tion d’institutions repré­sen­ta­tives per­met­tant de diluer l’Islam dans la laï­ci­té ain­si que la per­cep­tion de l’opinion publique sur le reli­gion d’État, confirment bien la cré­di­bi­li­té de l’analyse de l’Action fran­çaise. A elle de convaincre les meilleurs élé­ments du pôle « catho­lique et fran­çais tou­jours » que le seul dilemme qui se pose est : L’Islamisation ou la monar­chie populaire.

    Ger­main Phi­lippe (à suivre)

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam menace prin­ci­pale », cli­quer sur les liens.

    1. France,  mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République
    3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
    4. Les beurs et la kalachnikov
    5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
    6. Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste
    7. Pas d’amalgame mais complémentarité
    8. Pôle idéo­lo­gique islamiste
    9. Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines
    10. Face au dji­had cultu­rel : poli­tique d’abord !
    11. Prince chré­tien et immi­gra­tion islamisation
    12. Le Prince et la France chrétienne
    13. Le Prince chré­tien et la laïcité
    14. balayons le défai­tisme républicain

    Source : https://www.actionfrancaise.net/