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Balayons le défaitisme démocrate, par Philippe Germain.

Il nous faut main­te­nant balayer le second argu­ment défai­tiste répan­du au sein du pôle « catho­lique et fran­çais toujours ».

Il joue sur la note démo­crate du « cli­quet » et s’exprime de la façon sui­vante : « Il serait contre­pro­duc­tif de s’en prendre à la laï­ci­té répu­bli­caine car pour la très grande majo­ri­té des Fran­çais elle est un fait acquis ».

philippe germain.jpgEffec­ti­ve­ment, si le pôle « catho­lique et fran­çais tou­jours » admet volon­tiers l’intérêt de consti­tuer un état d’esprit monar­chiste, l’entente est donc loin d’être acquise sur la remise en cause de la laï­ci­té répu­bli­caine. L’objection vient des esprits dési­reux de faire montre de bon sens et de modé­ra­tion. A l’inverse, les maur­ras­siens jugent qu’il n’est pas tout à fait sage de l’être trop. Alors reve­nons sur la laï­ci­té et sa soli­di­té dans les têtes françaises.

  • Les termes  laï­ci­té, laï­ci­ser, laï­cisme, laï­ci­sa­tion appa­raissent en 1871 car une nou­velle géné­ra­tion répu­bli­caine, anti­chré­tienne, posi­ti­viste et scien­tiste, oppose  la  rai­son  au catho­li­cisme. Elle joue sur les mots car le terme laïc dési­gnait le peuple chré­tien. Ce concept va lui per­mettre de construire la IIIème Répu­blique par des mesures chris­tia­no­phobes. Faut-il en énu­mé­rer ? En 1879, la Com­mis­sion des Hos­pices et des Bureaux de bien­fai­sance est laï­ci­sée ; en 1880, le repos domi­ni­cal obli­ga­toire est sup­pri­mé ; en 1881, les hôpi­taux et cime­tières son laï­ci­sés ; en 1882, l’enseignement reli­gieux est inter­dit dans les écoles publiques ; en 1884, les aumô­ne­ries mili­taires sont sup­pri­mées ;  en 1886, les reli­gieux sont inter­dits d’enseignement dans les écoles publiques ; en 1900 le ministre de la Guerre, orga­nise un sys­tème de déla­tion des offi­ciers « qui assistent à la messe » ; en 1903 plus de 400 congré­ga­tions sont inter­dites ; en 1904 les congré­ga­nistes n’ont plus le droit d’en­sei­gner et plus de 2.500 écoles reli­gieuses doivent fer­mer ; en 1905 la loi de sépa­ra­tion de l’Église et de l’État est votée ; en 1906 ce laï­cisme sou­met les biens des 70.000 églises à des inven­taires en uti­li­sant l’Armée.

 

  • Fina­le­ment la guerre de 14 – 18 intègre les catho­liques dans la Répu­blique. Sur­tout  la défaite du nazisme per­met à la laï­ci­té de se poser comme son rival et vain­queur et en1946 elle devient consti­tu­tion­nelle. La IVème  Répu­blique s’affirme d’abord indi­vi­sible, puis laïque, ensuite démo­cra­tique et enfin sociale. La laï­ci­té devient la reli­gion d’État, une reli­gion de sub­sti­tu­tion. C’est un dogme moderne, une affir­ma­tion infon­dée, pos­tu­lée, mais indis­cu­table. On ne jus­ti­fie pas la laï­ci­té mais on la défend.

 

  • Face à une Église en crise depuis Vati­can II, la laï­ci­té semble s’apaiser jus­qu’à 1989, ou l’Islamisation est expo­sée au grand jour par l’affaire des fou­lards de Creil. La laï­ci­té est en situa­tion de blo­cage. Et oui, cette reli­gion d’État étant la seule vraie,  elle ne tolère les autres que  dans la mesure où elles ne menacent pas la véri­té laï­ciste. Allez donc faire com­prendre cela aux musul­mans. La laï­ci­té répu­bli­caine devient LE pro­blème de la France. A la fois pour les fau­cons du laï­cisme (les catho­liques ont bien plié, pour­quoi pas les maho­mé­tans ?) mais aus­si pour les colombes laï­cistes du mul­ti­cul­tu­rel (il nous faut des voix !) car mal­gré la dif­fé­rence de méthodes, fau­cons et colombes laï­cistes visent le même but : le rejet du reli­gieux dans le domaine pri­vé des indi­vi­dus. Impos­sible pour un musulman.

A l’issu de ces trois grandes étapes, « Dans un contexte natio­nal mar­qué par des débats ani­més et par­fois vio­lents sur la laï­ci­té », pour l’Observatoire de la laï­ci­té « il appa­raît néces­saire de recueillir régu­liè­re­ment l’opinion des Fran­çais sur la laï­ci­té ». Que voi­là un bien étrange sou­ci pour une laï­ci­té répu­bli­caine qui serait consi­dé­rée comme un fait acquis car pour la très grande majo­ri­té des français.

Que révèle l’enquête de 2020 ?

  • Que la laï­ci­té répu­bli­caine est un prin­cipe de mieux en mieux com­pris mais… mais que des cli­vages géné­ra­tion­nels per­sistent quant à sa connais­sance et à son atta­che­ment. Tra­dui­sons, la laï­ci­té est sur­tout com­prise des papy-boo­mers pas­sés par le pilon­nage des cours d’instruction civique de l’école « à la Jules Fer­ry » des années 1945 – 1965. La com­pré­hen­sion des jeunes elle, a bais­sée de 10% dans la seule année 2019 !

 

  • Pas­sons sobre­ment sur le fait qu’« une large majo­ri­té (68%) la juge comme « ins­tru­men­ta­li­sée par les per­son­na­li­tés poli­tiques ». Ah bon ?

 

  • C’est sur­tout la conclu­sion finale qui mérite l’attention des « rai­son­nables » du pôle  « catho­lique et fran­çais tou­jours » : «  seule une mino­ri­té de Fran­çais estiment que « la laï­ci­té, en pra­tique, est un prin­cipe qui ras­semble ». En logique pro­po­si­tion­nelle cela se tra­duit par : une majo­ri­té de fran­çais estime que la laï­ci­té est un prin­cipe divi­seur ! Et boum, comme elle est crue la réalité.

Alors oui, c’est vrai il est sou­vent repro­ché à l’Action fran­çaise de consi­dé­rer que sa force prin­ci­pale est d’avoir rai­son. Et on a par­fois rai­son, mais en l’occurrence sur les argu­ments que lui opposent les « gens sérieux » du pole idéo­lo­gique « catho­lique et fran­çais tou­jours », la série des échecs dans la créa­tion d’institutions repré­sen­ta­tives per­met­tant de diluer l’Islam dans la laï­ci­té ain­si que la per­cep­tion de l’opinion publique sur le reli­gion d’État, confirment bien la cré­di­bi­li­té de l’analyse de l’Action fran­çaise. A elle de convaincre les meilleurs élé­ments du pôle « catho­lique et fran­çais tou­jours » que le seul dilemme qui se pose est : L’Islamisation ou la monar­chie populaire.

Ger­main Phi­lippe (à suivre)

Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam menace prin­ci­pale », cli­quer sur les liens.

  1. France,  mai­son de la guerre
  2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République
  3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
  4. Les beurs et la kalachnikov
  5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France
  6. Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste
  7. Pas d’amalgame mais complémentarité
  8. Pôle idéo­lo­gique islamiste
  9. Pôle idéo­lo­gique des valeurs républicaines
  10. Face au dji­had cultu­rel : poli­tique d’abord !
  11. Prince chré­tien et immi­gra­tion islamisation
  12. Le Prince et la France chrétienne
  13. Le Prince chré­tien et la laïcité
  14. balayons le défai­tisme républicain

Source : https://www.actionfrancaise.net/

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