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lafautearousseau a déjà traité - deux fois - de cette conjonction funeste pour la gauche française et au-delà qu'évoque ici Éric Zemmour. À sa manière, intelligente et drôle. (Figaro Magazine du 29.03). LFAR
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« ENTRE TRUMP ET BATTISTI, RUDE SEMAINE POUR LE "CAMP DU BIEN" »
Il y a des jours comme ça où rien ne va. Où, comme disait Jacques Chirac avec sa gouaille légendaire, « les merdes volent en escadrille ».
Le « camp du bien » a vécu en ce début de semaine ce genre de situation. En quelques heures, nos progressistes si sûrs de leurs certitudes morales ont appris coup sur coup que Cesare Battisti reconnaissait avoir commis les quatre crimes que la justice italienne lui reprochait depuis des décennies et que le président Trump était lavé par le procureur Mueller de tout soupçon de collusion avec la Russie pendant la campagne présidentielle. Apparemment, ces deux événements n'ont aucun rapport entre eux. Et pourtant...
Battisti fut l'idole de l'extrême gauche des années 1970. Son appartenance aux Brigades rouges lui garantissait une aura romantique auprès des milieux germanopratins qui souffraient sans doute en secret de ne pas avoir osé franchir le Rubicon de la révolution. Ces milieux de gauche l'ont protégé tant qu'ils ont pu, n'hésitant pas à accuser la justice italienne des pires maux. Pour Trump, c'est la même histoire avec les mêmes acteurs, un peu vieillis, mais à l'envers. Pour la gauche française, Battisti était innocent par essence ; et Trump, coupable par nature. S'il avait battu Hillary Clinton, ce ne pouvait être que parce qu'il avait triché. Sa complicité avec l'horrible Poutine allait de soi pour ces esprits obsédés par les dictateurs. Qui se ressemble s'assemble.
Il est curieux de voir ces esprits qui refusent tout essentialisme, qui refusent tout déterminisme naturel, même la division des sexes, qui dénoncent à tout bout de champ tout préjugé, surtout s'il est national ou «genre », comme ils disent dans leur jargon, y tomber quand ça les arrange. Battisti était dans le camp du bien ; Trump est dans le camp du mal. Cette vision vertueuse, moralisatrice de la politique tue tout débat, et sape les fondements de toute société démocratique.
La parole de Battisti ne pouvait être qu'authentique car il était du bon côté de la barrière ; celle de Trump ne pouvait être que mensongère puisqu'il était du mauvais côté. Depuis le jour même de son élection, les ennemis du président américain ont juré d'avoir sa peau et de l'abattre par une procédure d'impeachment. Non que le Donald soit un être pur et angélique : son passé de promoteur immobilier dans les eaux fétides de New York ne plaide pas en faveur de sa blanche hermine. Mais ce n'est pas le sujet : Trump serait illégitime par nature parce qu'il incarne l'électorat des «petits Blancs, des déplorables », pour reprendre les mots d'Hillary Clinton, tous ceux à propos desquels Bernard-Henri Lévy, en France, estime qu'il ne faudrait pas tenir compte de leur vote. De ses électeurs, Trump a en effet dit : « Ils sont comme moi, seulement ils sont pauvres. » Jamais la bourgeoisie de gauche américaine et française ne lui pardonnera d'avoir défendu et séduit ces « petits Blancs » qu'elle méprise et déteste. ■
Eric Zemmour
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Le pétrolier Cartagena dans le port maritime de la ville de Benghazi (c) Sipa AP21074813_000014
Au mois de juin dernier, le navire roulier Cirkin s’est retrouvé au centre d’un incident opposant les marines française et turque. En plus de mettre en lumière l’une des facettes de l’expansionnisme turc en Méditerranée orientale, cet incident a rappelé que la guerre civile en Libye pouvait poursuivre son cours grâce à une logistique bien organisée, qui perdure malgré l’embargo sur les armes frappant ce pays.
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La guerre civile en Libye en fait un foyer d’instabilité majeure, qui a un impact direct sur l’Europe. L’aspect le plus visible est le développement de cette traite moderne que constitue la filière migratoire qui traverse la Tripolitaine. D’autres trafics sont apparus en profitant de ce chaos, mais ont un impact moins important, comme les exportations illégales de pétrole brut et de produits raffinés.
Un pays sous embargo, mais toujours frappé par la guerre civile
Car depuis 2014, plusieurs factions se disputent le contrôle de la Libye. Les deux principales sont le Gouvernement d’entente nationale, basé à Tripoli, soutenu notamment par la Turquie et le Qatar, et le gouvernement de Tobrouk, dont le bras armé est l’Armée nationale de Libération, et est soutenu notamment par l’Égypte et la Russie. Les États-Unis et l’Union européenne reconnaissent le gouvernement de Tripoli, tout comme l’ONU. Mais les États-Unis, la France et le Royaume-Uni soutiennent également celui de Tobrouk dans le cadre de sa lutte contre certaines factions ayant prêté allégeance à Daesh.
Si l’embargo est en place depuis 2011, c’est en 2014 également que le rapport du groupe d’experts sur la Libye pointe une prolifération des armes dans le pays [1]. Au sujet de l’approvisionnement, il cite plusieurs affaires, notamment deux interceptions effectuées par les Grecs : une première datant de février 2013, qui concerne l’Alexandretta, un cargo immatriculé à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui transportait 3 conteneurs de munitions et d’armes, et une autre effectuée en novembre 2013, qui concerne le Nour M, un cargo immatriculé au Sierra Leone, qui transportait quant à lui 55 conteneurs de munitions.
Depuis, d’autres navires ont défrayé la chronique libyenne. L’un des cas les plus épiques est sans nul doute celui de l’Andromeda, un cargo battant pavillon tanzanien, qui a été intercepté en Grèce en janvier 2018 avec une cargaison d’explosifs. L’armateur a alors déclaré pour sa défense qu’ils étaient destinés à Djibouti, mais qu’en raison d’un litige avec l’affréteur, il comptait les mettre à l’abri en Libye [2].
On remarquera également que l’approvisionnement des combattants libyens ne concerne pas seulement les armes. En décembre 2018, c’est le Noka, cargo sous pavillon syrien, qui a été intercepté avec 3 millions de comprimés de captagon – la « drogue de Daesh » – ainsi que 6 tonnes de cannabis [3].
Les méthodes d’approvisionnement s’industrialisent
Mais au fil des années, les armements livrés en Libye sont devenus de plus en plus lourds et de plus en plus évolués. L’un des cas les plus élaborés d’importation d’armes reste celui du patrouilleur Al-Karama, ex-Lé Aisling. Ce navire, mis en vente par la marine irlandaise, est passé en 2018 entre les mains du gouvernement de Tobrouk grâce à un montage très ingénieux, qui a permis de l’exporter en tant que yacht immatriculé au Panama.
La Turquie, elle, s’implique sans prendre de gants dans son soutien au gouvernement de Tripoli, puisqu’elle va jusqu’à envoyer des véhicules blindés grâce à des navires rouliers. Le premier cas rendu public est celui de l’Amazon, photographié en mai 2019 dans le port de Tripoli en train de livrer des véhicules 4 x 4 blindés de fabrication turque. Depuis, d’autres navires ont transporté du fret turc vers la Libye, mais le cas le plus marquant reste celui du Cirkin, un navire roulier sous pavillon tanzanien. En juin 2020, alors qu’il transporte probablement des chars M60A3 [4], il fait l’objet de deux tentatives d’interception infructueuses, une première par la frégate grecque HS Spetsai, et une seconde par la frégate française Courbet, au cours de laquelle la frégate turque Gökova a procédé à des illuminations avec son radar de conduite de tir, un acte particulièrement hostile.
Ces rouliers ne sont pas seulement des pourvoyeurs d’armes dans un pays instable, ils représentent également un danger en matière de sécurité maritime, puisque figurant en bonne place sur la liste des navires les moins performants du Mémorandum de la mer Noire, qui pointe les plus mauvais élèves de la région [5]. Du reste, l’incendie qu’a connu le Bellatrix, un cargo sous pavillon bolivien qui revenait vraisemblablement de Libye, en juin 2020 [6], montre qu’un accident touchant ces navires entretenus à minima n’est pas du domaine de la théorie.
Depuis l’incident du Cirkin, sa compagnie, le groupe turc Avrasya a fait l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne, ce qui ne devrait cependant pas affecter son activité, dans la mesure où sa flotte, composée de 7 navires actifs, dessert principalement la Russie et la Turquie. D’ailleurs, le Cirkin avait été photographié en 2017 en train de relier Tartous à Novorossiysk pour le compte de la Russie [7]. Quant à l’Amazon, exploité par une autre compagnie turque, il a été radié du pavillon moldave, suite à son escale à Tripoli, mais a rapidement retrouvé une immatriculation avec le Togo, avant de passer sous pavillon mongol. Avrasya pratique également cette technique, appelée flag-hopping, puisqu’elle a réimmatriculé le Cirkin sous le registre de São Tomé et Principe.
Des moyens aériens… et des hommes
Outre les navires, la voie aérienne est également utilisée pour l’approvisionnement de la Libye, avec des aéronefs issus de pays d’ex-URSS. On trouve même, du côté du gouvernement de Tobrouk, un Iliouchine IL-18D radié du registre moldave en 2015, à l’image de l’Amazon.
Les forces en présence utilisent également des drones de combat MALE, des Bayraktar TB2 de conception turque fournis par Ankara pour Tripoli, et des Wing Loong II de conception chinoise fournis par les Émirats arabes unis pour Tobrouk. Cette dernière entité ayant déjà reçu des hélicoptères de la part du même bienfaiteur, en l’espèce des Mi-24P de fabrication biélorusse.
Désormais, les armes ne suffisent plus, puisque les soutiens des factions en présence envoient également des combattants. La Turquie aurait ainsi envoyé environ 5000 djihadistes syriens, qu’elle aurait transférés par avion [8]. Ces forces irrégulières, utilisées également sur d’autres théâtres comme le Haut-Karabakh, ne sont pas sans rappeler les bachi-bouzouks de l’Empire ottoman. En face, la Russie n’est pas en reste, puisqu’elle aurait envoyé plusieurs centaines de mercenaires par le truchement de la société Wagner.
Quant à l’Union européenne, elle a réorienté depuis mars 2020 la mission Sophia, principalement destinée à la lutte contre l’immigration illégale, vers la lutte contre les violations de l’embargo sur la Libye, en la rebaptisant Irini. Mais aujourd’hui, il semble devenu impossible de faire respecter scrupuleusement l’embargo sur les armes en Libye, car cela nécessiterait de s’opposer frontalement à la Turquie et la Russie, une option pour laquelle l’Union européenne ne semble pas avoir les moyens.
[1] http://www.securitycouncilreport.org/atf/cf/%7B65BFCF9B-6D27-4E9C-8CD3-CF6E4FF96FF9%7D/s_2014_106.pdf
[2] https://maritime-executive.com/article/libya-bound-explosives-spark-controversy
[3] https://fr.reuters.com/article/idUSKBN1OD1RF
[4] http://www.opex360.com/2020/06/11/libye-la-fregate-grecque-hs-spetsai-a-tente-sans-succes-de-controler-un-cargo-affrete-par-la-turquie/
[5] http://www.bsmou.org/downloads/watch-lists/202006.pdf
[6] https://www.vesseltracker.com/en/Ships/Bellatrix-8230405.html
[7] https://twitter.com/yorukisik/status/848920916092473345
[8] https://www.europe1.fr/international/information-europe-1-les-preuves-que-la-turquie-a-brise-lembargo-sur-la-vente-darmes-en-libye-3949407
Source : https://www.revueconflits.com/
En dépit d’une circulation difficile, l'Hommage au Marquis de La Rouërie s’est tenu ce mardi 30 janvier à la Guyomarais, paroisse de Saint-Denoual, où il repose.
Les participants étaient accompagnés par trois sonneurs du Bagad de La Richardais auxquels s’était joint à la bombarde Jocelyne LE GOFFIC, de la famille du grand Charles LE GOFFIC.
A noter cette année la présence, en éclaireur, d’un représentant de la Mémoire de la Chouannerie Normande, particulièrement active depuis l’an passé.
Bref une belle matinée, un bel endroit, une belle musique, un bel hommage.
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Évocation du Marquis...
Deux citations :
L’Espérance : « Je mets quelque chose au-dessus d’elle c’est la mémoire, la sainte et grande mémoire d’un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c’est avec lui que l’on fabrique un avenir solide, et des races vivaces. » Charles Maurras
« Le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon » Jean de la Varende
En rendant hommage au Marquis de la Rouërie nous rendons mémoire à nos racines, nous nous inscrivons dans une continuité, nous témoignons de notre confiance en notre avenir.
Oui le Marquis ne sera pas oublié en Bretagne.
LA JEUNESSE :
Il est né le 13 Avril 1750 au Château de la Rouërie ,près de Fougères.
A 17 ans il mène à Paris une belle jeunesse : Officier aux Gardes Françaises, il se passionne pour les femmes, les fleurs, la danse. Une querelle avec le Comte de Bourbon-Busset, cousin du roi, un duel, et le voilà parti pour l’Amérique.
L’AMERIQUE :
Il y arrive en avril 1777 (deux mois de traversée) et se présente au Congrès afin d’offrir ses compétences.
Il prend le commandement d’une légion franche et y combat sous le nom de Colonel Armand. Il y devient célèbre par son courage et sa capacité.
Plus tard au printemps 1778 il formera un régiment de chasseurs libres et indépendants composé de 452 soldats et 14 officiers sous ses ordres.
Il sera décoré de la croix de Saint-Louis le 15 MAI 1781.
Il participera à de nombreux combats dont la bataille de Yorktown, avec intelligence, vigilance et bravoure. Il sera distingué de La Fayette et du Général Washington. En Avril 1783 il fut promu brigadier Général.
Il rentre en France au printemps 1784, décoré de la croix de Cincinnatus. Avec lui son compagnon, le Major Schafner qui ne le quittera plus.
LA BRETAGNE :
Il s’installe en Bretagne à Fougères ou en son château de la Rouërie et épouse le 22 DECEMBRE 1785 Louise Charlotte de Saint-Brice. Sa jeune épouse tombe malade trois mois après son mariage. Elle s’éteindra le 18 JUILLET 1786.
Les réformes judiciaires du 8 MAI 1788 retirant aux Parlements l’enregistrement des Ordonnances et Edits au profit d’une Cour plénière mirent la Bretagne en ébullition. Les Etats de Bretagne, le Parlement de Rennes
protestèrent au nom du contrat d’union du Duché de Bretagne avec le Royaume de France dans le cadre du mariage du roi Louis XII et de la duchesse Anne.
Le marquis participa à ces protestations à Rennes et fit partie de la délégation envoyée à Versailles pour réclamer le maintien de la vieille constitution bretonne.
La délégation ne fut pas reçue par le roi…
L’abandon de la réforme judiciaire, la victoire des Parlements vit le retour en Bretagne du Marquis en héros. Victoire bien néfaste au Royaume de France et au Duché de Bretagne puisqu’en bloquant les réformes voulues par Louis XVI et en paralysant l’Etat, elle a précipité la France dans la spirale infernale de la Révolution.
LA REVOLUTION :
Sans qu’il soit besoin de rentrer dans une évocation précise du déroulement de la Révolution, il ne fait aucun doute qu’il ne pouvait accepter :
-que les droits et coutumes propres à la Bretagne soient abolis pendant la nuit du 4 AOUT 1789 « Bretons ! vous devez recouvrer vos anciennes franchises et vos anciens droits, rempart de votre liberté. » estimant que les députés n’avaient reçu aucun mandat pour une telle décision.
-que les exactions, pillages, violences et meurtres s’y développent impunément dans la société.
-que le roi et sa famille soient conduits quasiment de force à Paris le 6 OCTOBRE 1789 après l’attaque du Palais de Versailles et soit dès lors placé sous contrôle, surveillance, tutelle et pour finir otage de la révolution.
Sans parler de la constitution civile du clergé dans une province particulièrement religieuse , de l’explosion des impôts et de l’aggravation de la misère publique.
Bref, le Marquis dès 1791 organise la résistance sur place.
L’ASSOCIATION BRETONNE :
D’un voyage à Coblence et Ulm, le Marquis obtient l’appui du Comte d’Artois pour la création de l’Association Bretonne. Un manifeste du 5 DECEMBRE 1791 en définit la raison :
Restauration des libertés bretonnes,
Restauration de la souveraineté du Roi,
Acceptation de la constitution du 3 SEPTEMBRE 1791 et de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen .
Acceptation du principe qui en découle que la loi est l’expression de la volonté générale et que tous les citoyens ont le droit de concourir personnellement à sa formation.
Une organisation secrète est mise en place.
Objectif : recruter des hommes, collecter des fonds, constituer un arsenal.
Au printemps de 1792, le Marquis est prêt à entrer en campagne. Il reçoit des Princes à Coblence une Commission lui donnant le commandement de toute la province et ordonnant à tous de lui obéir comme au roi lui-même.
Une assemblée générale de l’association se réunit le 27 MAI 1792 au Château de la Rouërie.
Puis le Marquis entra en clandestinité.
L’insurrection de la Bretagne était prévue à la prise de Chalon par les armées alliées et émigrées afin de prendre Paris en étau. Valmy le 20 SEPTEMBRE 1792 sonna la fin de ce projet. Il fut décidé de reporter l’entrée en campagne au mois de MARS 1793. Mais le Marquis dont la tête était mise à prix refusa de partir à Jersey et accompagné de deux compagnons, LOISEL dit FRICANDEAU et SAINT-PIERRE il s’enfonça dans les profondeurs de la Bretagne.
CHATEAU DE LA GUYOMARAIS
Le 12/01/93 à 1h00 du matin ils arrivent à la GUYOMARAIS.
Ils sont trempés et le Marquis est blessé, suite d’une chute de son cheval.
Nous avons relaté les années passées, au jour le jour, la maladie de SAINT-PIERRE, puis celle du MARQUIS, les soins qui lui ont été prodigués par M. et Mme DE LA GUYOMARAIS et par les Docteurs TABURET, MOREL et LEMASSON.
Nous rappellerons qu’en apprenant la mort du roi, il succombera à une fièvre cérébrale dans la nuit du 29 au 30 JANVIER 1793.
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L’INHUMATION DANS LE PETIT BOIS DU VIEUX SEMIS
Le 30/01993,LE Marquis est inhumé dans une fosse creusée dans le PETIT BOIS DU VIEUX SEMIS par M. THEBAULT de la CHAUVINAIS assistée de François PERRIN
Le 31/01/93, un acte fut dressé de la mort du Marquis :
« Nous, soussignés, Joseph de la Motte de la Guyomarais, Georges de Fontevieux, Chafner, major américain, Masson médecin, certifions qu’Armand-Charles Tuffin, Marquis de La Royrie, est mort à la Guyomarais dans la nuit du 29 au 30 janvier 1793, à 4h00 du matin, âgé de 44 ans.
Le 30, vers les 10 à 11h00 du soir, son corps a été déposé dans le petit bois du Vieux Semis, en face du jardin de la Guyomarais.
Pour reconnaître l’endroit, il est placé au milieu de 4 chênes. En face du 4ème, sur la fosse, on a planté un houx, afin de pouvoir un jour transporter ses restes dans l’enfeu de la famille de La Guyomarais ou ailleurs.
La Guyomarais le 31/01/1793.
Signé Guyomarais, Fontevieux, Chafner, Masson ».
L’acte est placé dans une bouteille enfouie au pied d’un chênes sur la lisière de La Hunaudaye.
Il fut trouvé par hasard en 1835.
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L’année 2023 a vu la parution de quatre ouvrages consacrés en tout ou partie au Marquis de La Rouërie :
Un roman historique de François-Xavier LEFRANC titré JE BOIRAI MON SANG, Armand de La Rouërie rebelle en Haute Bretagne et jusqu’en Amérique. Il dresse le portrait intime d’un jeune homme aux vertus de générosité, d’indépendance, tourné vers les autres, entretenant des relations conflictuelles avec sa mère mais proche de son oncle et de son grand-père. Témoignant très tôt de dispositions au commandement. L’essentiel du roman est consacré à la jeunesse, à l’Amérique, aux évènements prérévolutionnaires en Bretagne. La description des contradictions traversant la société française à la fin du XVIIIème siècle est évoquée de façon pertinente . L’épisode se situe au moment de l’élection des représentants aux Etats Généraux en Bretagne :
« La situation bouleversait La Rouërie. Après avoir combattu en Amérique aux côtés des insurgés, comment aurait-il pu ignorer cette aspiration à plus d’égalité ? il voyait également la vielle noblesse vaciller, le souverain trembler, et le combat pour les libertés bretonnes s’effacer au profit d’un autre : celui du peuple contre les privilégiés. S’il comprenait les appels à l’égalité, s’il s’était toujours élevé contre le mérite à la seule naissance, il sentait monter dans le pays une vague sourde et incontrôlable. Il prôna vainement le réconciliation, notamment auprès de Moreau et de ses jeunes compagnons. Ceux-ci lui tournèrent le dos. Un monde s’écroulait. »
Un guide historique et touristique de Olivier PAGE titré DANS LES PAS DE LA ROUERIE, un routard sur les traces du marquis. Il s’agit de l’itinéraire du Marquis, de Fougères où il est né en 1751 jusqu’en ces lieux où il est mort en 1793 dans la Bretagne qu’il a sillonné au cours de sa vie et dans les derniers mois de son existence traqué par toutes les polices de la Révolution.
C’est un bel ouvrage élégant par ses photographies des lieux, des demeures , des jardins, du mobilier… des familles qui perpétuent cet héritage et qui témoignent de la résilience d’un art de vivre à la française.
On y trouve une biographie fidèle du Marquis de la Rouërie, les principaux repères historiques de la Révolution, des anecdotes.
Egalement des bonnes adresses si vous souhaitez suivre le Marquis sur les routes de son dernier voyage.
« Comme toutes les dames de la noblesse de l’époque, Thérèse de Moëlien devait surement avoir une miniature représentant son portrait. Chateaubriand qui l’avait rencontrée dit qu’elle était très belle : Je n’avais encore vu la beauté qu’au milieu de ma famille ; je restai confondu en l’apercevant sur le visage d’une femme étrangère »
Une bande dessinée de MANKHO et Thierry JIGOUREL titrée COLONEL ARMAND, de Washington à l’armée des Chouans. En une petite cinquantaine de pages MANKHO et JIGOUREL nous content la vie du Marquis de son arrivée en Amérique jusqu’à la profanation de sa sépulture en ces lieux le 25 fé
(Vu sur le blog de notre ami Marc Rousset et merci d'avoir relayé cet article)
Sources : http://marcrousset.over-blog.com/
http://www.gaullisme.fr/
(LettreOuverteCollectiveauPrésidentRépubliqueSurUEpostBrexitetAnglicisationsServicesPublics.)
A Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République
Palais de l’Élysée, 55, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008
Monsieur le Président
Nous sommes un collectif d’associations de résistance francophone en synergie en France et dans d’autres pays ayant le français en partage.
Depuis votre candidature de 2017, nous vous avons saisi plusieurs fois de nos préoccupations au sujet de votre politique du français et de la Francophonie.
Vos engagements de candidat, écrits, sérieux, concrets, ont été accueillis en 2017 avec un vif intérêt. De même lorsque que vous reprîtes, le 20 mars 2018 sous la Coupole, l’essentiel de nos propositions dans la présentation de votre politique, ainsi que notre projet associatif (2001) d’« Institut de la Francophonie et de la diversité culturelle » au château de Villers-Cotterêts.
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Nous nous réjouissons de la mise en place effective des moyens humains, financiers, administratifs, nécessaires au projet Villers-Cotterêts, dont les travaux commencent, en vue d’une inauguration en 2022.
Certes, en même temps, des signaux contraires inquiétants ont été émis par vous-même et votre gouvernement. Ils ont, du reste, été publiquement critiqués avec vigueur de divers côtés, y compris par nos associations.
Mais nous avons voulu croire que ces concessions à la « modernité » ne l’emporteraient pas sur votre rôle et votre volonté de Président de promouvoir les intérêts fondamentaux de la France et de sa civilisation, au cœur desquels figurent la langue française et la Francophonie.
Ainsi nourrissons-nous l’espoir que vous ferez, à terme rapproché, prévaloir ces intérêts face à deux évolutions fort dangereuses pour le français :
La première de ces évolutions découle du vote Brexit du 23/6/2016. La CEE avait fixé en 1958, en son règlement n°1, les langues officielles et de travail. Union, elle l’a, par votes à l’unanimité, adapté aux vagues d’adhésions. Après le Royaume-Uni qui déclara l’anglais pour l’usage de l’UE, l’Eire (République d’Irlande) fut le seul nouvel adhérent à déclarer cette langue, mais en ajoutant le gaèlique : unique exemple de membre à deux langues officielles « UE ».
Le Brexit fragilise donc - surtout politiquement - le statut actuel de l’anglais.
Or, un puissant mouvement s’est développé, dans diverses capitales et des institutions de l’UE, en faveur non de l’abandon ou de la réduction de la place de l’anglais, mais tout au contraire de son maintien. Voire de sa promotion comme « langue commune », officielle de fait, appelée à le devenir seule en droit. Cela en invoquant la situation actuelle conquise grâce à l’opiniâtreté des nouveaux entrants, et au laxisme persistant des autres, français en premier lieu. En osant aussi plaider que l’anglo-américain, n’étant plus langue officielle d’un membre important, devient « neutre », une sorte de commode « esperanto » !…
Il pourrait donc y avoir un vote du Conseil de l’UE pour adapter le statut des langues à la situation créée par le Brexit. Un vote selon la règle intangible de l’unanimité, qui entraîne le rejet du texte proposé si un seul pays y met son veto.
Monsieur le Président, c’est d’abord de la France que les Français – et des Européens et Francophones de partout – attendent un veto. Une opposition déterminée au mouvement pour la « langue commune ». Le Brexit aidant, on ne peut plus exiger des administrations nationales qu’elles travaillent sur des documents reçus uniquement en anglais, et répondent dans cette seule langue.
Il y va du destin de l’Europe elle-même, qui est diversité de hautes cultures, et non une vaste Prairie, un simple espace à uniformiser, notamment par l’anglais, pour mieux le dominer. Enjeu économique, mais surtout civilisationnel.
Monsieur le Président, la position que vous prendrez au nom de la France aura des effets et un retentissement considérables. Vous pouvez vous placer dans le sillage du Général refusant l’AMGOT en 1944, puis sortant de l’OTAN militaire en 1965 ; du peuple français repoussant la « Constitution Giscard » en 2005 ; et du Président Chirac, à qui vous venez de rendre un bel hommage, notamment pour son refus d’engager la France dans la guerre de M. Bush en Irak.
Monsieur le Président, à votre tour, vous avez entre vos mains le destin de la France. Pour la langue et les cultures en Francophonie, pour celles d’Europe, et la civilisation, vous seul pouvez dire « non » aux menées impériales.
La deuxième évolution très inquiétante est celle du passage de services publics français à l’anglo-américain toléré, voire officiellement encouragé. Il s’agit en particulier de l’enseignement supérieur public, à la faveur de la loi Fioraso de 2013, faite pour faciliter l’enseignement en anglais. Elle a pourtant interdit aux établissements d’offrir des formations diplômantes exclusivement en anglais.
Or, cette disposition reste ignorée par le ministère de l'Enseignement supérieur qui est allé jusqu’à accréditer ces formations malgré leur illégalité flagrante, pas davantage sanctionnée par les tribunaux administratifs, malgré tous les recours de nos associations auprès d’eux. En 2019, selon CAMPUS FRANCE, 1213 formations ne respecteraient pas la loi Fioraso et la Constitution (article 2) !
Il s’agit aussi de l’audiovisuel public, où le CSA n’a pas rempli sa mission.
Également de ministères et d’organismes publics divers. En voici un exemple révélateur, absurde, dans le domaine du ministre des Transports :
Après le « pass navigo » de la RATP devenu bizarrement « navigo easy » en passant à la région d’Île de France, voici que la SNCF affuble du nom de « Greenspeed » la société regroupant Eurostar et Thalys ! Alors qu’elle pouvait choisir le simple « Eurothalys », ou « Eurapid(e) », « Euréclair » ?
Cette évolution n’est pas seulement d’un ridicule avéré, elle est destructrice. Elle contribue à détruire la confiance des Français en leur État, en un gouvernement qui, à leurs yeux, accepte, encourage la soumission du pays. Elle peut provoquer les réactions populaires du type « Gilets jaunes », et nourrir les extrêmes.
Monsieur le Président, vous venez d’appeler à l’action dans un autre domaine très sensible. Par ce même élan, nous vous en prions : appelez à faire cesser l’arrachage public du français, d’abord les deux grandes évolutions citées qui constituent une dangereuse « substitution de langue, de culture, de civilisation ».
Veuillez, Monsieur le Président, recevoir l’expression de notre espoir tenace en votre volonté et votre pouvoir d’agir, et de notre très haute considération.
Liste des 24 associations signataires et de leurs représentants élus :
Association des Écrivains combattants (AEC), SG : Alfred Gilder ;
Association Francophonie Avenir (AFRAV), président : Régis Ravat ;
Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF asbl)
De Haan, Belgique, directeur : Edgar Fonck ;
Athena, Association pour la Défense et la Promotion des Langues officielles de la Communauté Européenne, (siège à Luxembourg): président Anna Maria Campogrande ;
Avenir de la langue française (ALF), président : Albert Salon ;
Carrefour des Acteurs sociaux (CAS-pôle Francophonie), vice-présidente : Catherine Distinguin ;
Centre d’Études et de Recherches sur le Monde francophone (CERMF), président : Ilyès Zouari ;
Cercle littéraire des Écrivains Cheminots (CLEC), SG : Maurice Le Lous ;
Collectif Langue française (CLF), Suisse romande, à Lausanne, président : Philippe Carron,
Collectif « Non au tout-à-l’anglais ! Non à l’anglais partout ! », présidente-fondatrice : Valérie Faisien ;
Comitato Allarme Lingua (Rome, Italie), président : Senatore Renato Corsetti ;
C.O.U.R.R.I.E.L. Association, président : Georges Gastaud ;
Défense de la Langue française (DLF), SG : Marceau Déchamps ;
Défense de la Langue française (DLF-Pays de Savoie), président : Philippe Reynaud ;
Droit de Comprendre (DDC), président : Marc Favre d’Échallens ;
Forum francophone international (FFI-France), président : Albert Salon ;
Forum francophone international (FFI-Québec), président : François Gauthier ;
Forum pour la France (FPF), SG : Henri Fouquereau ;
France-Univers, président : Michel Mourlet ;
Francophonie Force oblige (FFO), président : Alain Ripaux ;
Impératif français, (IF, au Québec), président : Jean-Paul Perreault ;
Institut Culture, Économie, Géopolitique (ICEG), président : Yves Montenay ;
Observatoire des Libertés (OdL), président : Louis Maisonneuve ;
République exemplaire, président : Michel Le Net.
Cette fois-ci, y a pas, la République est en danger. C’est un expert qui le dit. Pas comme ça, mais en gros, c’est l’idée. L’expert, évidemment, c’est Jean-Luc Mélenchon. D’ailleurs, le député des Bouches-du-Rhône est plus qu’un expert en République, il est la République. En toute simplicité. C’est celui qui dit qui est. Donc, ça ne se discute même pas.
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Il vient d’où, le danger ? De hordes islamistes égorgeant nos femmes dans nos banlieues ? Pas du tout. À Rambouillet, pour Jean-Luc Mélenchon, il s’agit seulement d’un « révoltant meurtre ». Service minimum, comme l’ont fait remarquer certains sur les réseaux sociaux. Non, la République est en danger après « l’appel des militaires (en retraite) factieux, diffusé par l’hebdo d’extrême droite Valeurs actuelles ». Un appel, en plus – horreur absolue -, « soutenu par Marine Le Pen » et qui « reste sans réaction de Macron, chef des armées ». Factieux ? « Qui fomente des troubles, prépare une action violente contre le pouvoir établi ; séditieux », nous dit le dictionnaire.
Mais, en fait, de quoi s’agit-il, comme disait le maréchal Foch ?
Des généraux en deuxième section ainsi que des officiers, sous-officiers et même quelques militaires du rang en retraite, qui n’ont donc pas accès à l’armurerie (au cas où Mélenchon l’ignorerait !), signent une tribune à l’adresse du président de la République. Une initiative dont Jean-Pierre Fabre-Bernadac, bien connu des lecteurs de Boulevard Voltaire, est à l’origine. Le titre de cette tribune : « Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants. » Et que lit-on, dans cette tribune ? Un appel à la sédition ? Pas vraiment. Jugez-en.
D’abord, un constat que beaucoup de Français partagent sans doute. « Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples de parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution. » Un constat qu’Emmanuel Macron doit partager, sinon il n’aurait pas lancé, en 2018, le concept, avec le succès que l’on sait, de « quartiers de reconquête républicaine ».
« Délitement, car la haine prend le pas sur la fraternité lors de manifestations où le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs. » On ne reviendra pas sur cet épisode douloureux de notre histoire contemporaine et qui restera peut-être, toutes proportions gardées, comme l’expression d’une haine d’une certaine classe de la France d’en haut pour la France d’en bas. Cette « France d’en bas » qui n’hésite pas, d’ailleurs, à donner ses filles et ses fils pour servir le pays sous l’uniforme pour de maigres soldes. Certains y laissant leurs jeunes et belles vies.
Ensuite, face à ce constat, que souhaitent ces anciens militaires ? Que « ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. » Appliquer la loi : on a vu plus factieux !
Mais pour Jean-Luc Mélenchon, des anciens militaires qui se rassemblent, même armés de leur seule plume, ça sent le putsch. En plus, le 21 avril, c’était le soixantième anniversaire de celui d’Alger : vous imaginez, l’occasion était trop belle ! Et, brochant sur le tout, Marine Le Pen qui tend la main à ces anciens militaires ! Et Macron qui ne réagit pas, non franchement. Alors que…
Alors que tout le monde s’est mobilisé « contre l’UNEF pour de pauvres réunions de groupe de parole »… On est bien d’accord, ces « pauvres réunions de groupe de parole » de l’UNEF sont ces réunions où l’on demande aux Blancs de rester gentiment dans le couloir ? On a du mal à suivre Jean-Luc Mélenchon, l’universaliste. Face à de factices factieux, Mélenchon veut réveiller une gauche tout aussi factice : « Il est temps de nous entendre alors que, depuis plus d’un mois, nous appelons à une marche des libertés. » La ficelle est grosse, mais on ne sait jamais, sur un malentendu. Disons que l’Insoumis tire ses dernières cartouches avec son pistolet à eau.
A partir de ce mardi, 24 mars, lafautearousseau rendra hommage à son ami, Jean-François Mattéi, disparu trop tôt, et brutalement, ce triste 24 mars 2014.
Au moyen de textes et de vidéos, nous remettrons en première place, en cette triste période anniversaire de son décès, ce que nous proposons en permanence sur notre quotidien qu'il aimait et qu'il lisait, et pour lequel il avait accepté de tenir une chronique, promesse que la maladie seule l'empêcha de tenir...
Nous remettrons donc "en avant" la magistrale vidéo de sa dernière prise de parole en public (ainsi que deux autres vidéos, enregistrements des Cafés politiques de lafautearousseau auxquels il participait chaque année); et des extraits significatifs de son non moins magistral Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, dont trois constituent autant de nos Grands Textes...
En ces temps de confinement, la remise "en première place" de ces documents en stock dans le magasin, si l'on nous passe l'expression, nous permettra d'abord de marquer la fidélité à nos amis, dont - la formule est de Maurras - "le meilleur... subsiste lorsque le matériel disparaît tout entier" et de montrer que nous n'oublions, pas, que nous n'oublions personne...
Mais aussi, le lectorat de lafautearousseau ayant fortement augmenté depuis septembre dernier, nous pensons que ce sera là une bonne occasion pour les jeunes - qui n'ont pas eu la possibilité de connaître Jean-François Mattéi - de parfaire et d'approfondir leur formation doctrinale, en écoutant un Maître, tout simplement. Et, ainsi, nous pensons faire oeuvre utile...
Aujourd'hui, la vidéo de la dernière prise de parole en public de Jean-François Mattéi : c'était au Café Actualité d'Aix-en-Provence...
Demain, le premier de nos trois Grands Textes tirés de son magistral Essai : Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la Culture européenne...
Cafe actualite d'Aix en Provence Jean-Francois Mattei 4 02 14 from U.R.P. on Vimeo.
lafautearousseau
A partir de ce mardi, 24 mars, lafautearousseau rendra hommage à son ami, Jean-François Mattéi, disparu trop tôt, et brutalement, ce triste 24 mars 2014.
Au moyen de textes et de vidéos, nous remettrons en première place, en cette triste période anniversaire de son décès, ce que nous proposons en permanence sur notre quotidien qu'il aimait et qu'il lisait, et pour lequel il avait accepté de tenir une chronique, promesse que la maladie seule l'empêcha de tenir...
Nous remettrons donc "en avant" la magistrale vidéo de sa dernière prise de parole en public (ainsi que deux autres vidéos, enregistrements des Cafés politiques de lafautearousseau auxquels il participait chaque année); et des extraits significatifs de son non moins magistral Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne, dont trois constituent autant de nos Grands Textes...
En ces temps de confinement, la remise "en première place" de ces documents en stock dans le magasin, si l'on nous passe l'expression, nous permettra d'abord de marquer la fidélité à nos amis, dont - la formule est de Maurras - "le meilleur... subsiste lorsque le matériel disparaît tout entier" et de montrer que nous n'oublions, pas, que nous n'oublions personne...
Mais aussi, le lectorat de lafautearousseau ayant fortement augmenté depuis septembre dernier, nous pensons que ce sera là une bonne occasion pour les jeunes - qui n'ont pas eu la possibilité de connaître Jean-François Mattéi - de parfaire et d'approfondir leur formation doctrinale, en écoutant un Maître, tout simplement. Et, ainsi, nous pensons faire oeuvre utile...
Aujourd'hui, la deuxième des trois vidéos de Jean-François Mattéi enregistrées lors des Cafés politiques de lafautearousseau : Le déclin de la Culture européenne est-il irréversible ?...
Demain : le troisième de nos trois Grands Textes tirés de Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la culture européenne...
Café actualité de Lafautearousseau 7 janvier 2012 from U.R.P. on Vimeo.
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C’est sous un ciel breton digne du Royaume de Patagonie que c’est déroulé notre hommage à Jean RASPAIL dans l’enclos de la chapelle du Vieux Bourg, Paroisse de Fréhel, anciennement Pléherel.
Trois hymnes ont rythmé nos silences : Celui du Royaume de Patagonie, le Dieu sauve le Roi et le Vive Henri IV dans la version de Tchaikovsky.
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Notre hommage s’est ouvert sur un texte de Bertrand VERGELY extrait de « Transhumanisme : la grande illusion » Est-ce parce que le temps de la chevalerie est révolu qu’il faut pour autant cesser d’être chevaleresque ? En ce sens, qui fait évoluer et progresser l’humanité ? n’est-ce pas Don Quichotte qui, bien que le temps de la chevalerie soit passé, refuse d’être de son temps afin de demeurer chevaleresque ?
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Suivi de la belle préface de Jean RASPAIL au « Capitaine Perdu » de Jacques TERPANT : Ce texte, je le portais sur moi, avec quelques autres, dans une petite pochette étanche. Je l’ai lu à mes compagnons avant que le soleil se couche, au sein d’une nature somptueuse que rien n’avait encore altérée, là même où il avait été prononcé : Au nom du très haut, très puissant et très remarquable monarque Louis le quatorzième… Jusqu’aux mers les plus lointaines ! l’Empire français d’Amérique ! La Louisiane… On s’était couchés très fiers et jubilant, ce soir-là.
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Enfin l’article de Jean RASPAIL paru en 1985 dans Madame Figaro consacré aux Princesses : « Titrées, belles raffinées… » : Chaque année, un dimanche de juin, se tient aux Baux-de-Provence, le rassemblement des royalistes du Midi. De 300 km à la ronde, fleur de lys au corsage ou à la boutonnière, ils accourent. Il y a…
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Deux prières avant de nous séparer dont la Prière de la fin de Charles MAURRAS dite dans le recueillement par Michel et celle en latin par Alain.
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Le vent dans le drapeau du Royaume de Patagonie emporta nos paroles vers le cap Fréhel et la mer. Il épargna nos fleurs de lys au pied de la croix.
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Votre bien dévoué.
Thierry BECTARTE
PJ : Les textes et quelques photographies.
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INFORMATION DU CAS – SEPTEMBRE 2023 |
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| | 4 septembrePÔLE ÉNERGIE DU CASUne délégation du pôle énergie du CAS composée de Lionel Taccoen Ancien Délégué général aux Affaires Européennes d’EDF, Contrôleur Général Honoraire d'Electricité de France, Président de Géopolitique de l'énergie, Alexandru Andrei, directeur du pôle énergie et Michel Servion sera reçue le 4 septembre par la direction d’un grand opérateur énergétique pour discuter de la mise en œuvre d’une offre énergétique française en Europe.
Renseignements : andrei.alex.victor@gmail.com |
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| | | | | 12 septembre RÉUNION DE RENTRÉE DU PARTENARIAT EURAFRICAINDate : le 12 septembre 2023 à 15h30 Lieu : Maison des Associations, Mairie du 20ème arrondissement à Paris, 18 rue Ramus – 75020
Notre abonné Michel Lelart directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifique, rattaché au Laboratoire d’économie d’Orléans, spécialisé dans les relations monétaires et financières internationales ; membre du comité de pilotage du Partenariat Eurafricain donnera une conférence sur le thème : Historique, et problématiques actuelles de la microfinance en Afrique sub saharienne
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La conférence sera suivie d’un exposé de Mme Sandrine Fansi, chargée de clientèle/microfinances à la Société Générale. Auteure de « Sandrine La Résiliente »
Le sujet sera introduit par Robert Fopa et suivi d’un débat. Public visé : cadres des communautés africaines ; entrepreneurs ; association de microfinancement. Merci d’enrichir nos fichiers en nous communiquant des adresses de personnes à inviter ou de transférer cette information vers des cibles utiles. |
| | 20 et 21 septembreCOLLOQUE DE MADRIDDate: 20 au 21 septembre 2023 |
Lieu : École de Diplomatie de Madrid (Paseo Juan XXIII N°5, 28040 Madrid)
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L’Institut AFRIKA présidé par le Dr Paul Kananura organise un Forum International Afrique-Europe ayant pour thème « Sécurité, Migration et Développement en Afrique-Europe ».
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Le Partenariat Eurafricain y sera représenté par le Pr Carlos Uriarte Sanchez S.G. De Paneuropa Espagne, Membre du Conseil de Présidence de l´Union Paneuropéenne (UPI) Internationale, Professeur de droit à l`Université Rey Juan Carlos qui pourra y présenter le manifeste euro africain voté par l’UPI (envoi sur demande à la lafederation@lafederationmff.fr
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Le Forum a pour but de réinventer une relation dynamique à travers un dialogue stratégique dans un monde en mutation géopolitique, où l’Afrique fait face à des convoitises des puissances anciennes et émergentes. Il s’agit de trouver des solutions communes aux crises multiformes pour construire ensemble un avenir paisible.
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Seront abordés les sujets suivants : |
1. L’Afrique face au changement géopolitique et au Nouvel Ordre Mondial 2. Terrorisme et menaces asymétriques : domination par la terreur ? 3. Géostratégie et multipolarité dans la coopération internationale 4. Migration et défis d’intégration 5. Migration et jeunesse Africaine : enjeux de gouvernance et de développement 6. Migration, investissement, environnement et développement local
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| | | 9 au 11 octobre30e BIENNALE DE LA LANGUE FRANÇAISELes Francophonies de l’avenir. Sous l’égide de la Cité de la Francophonie à Villers-Cotterêts Parmi les intervenants : Philippe kaminski ; Gérard Pelletier.
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| | 13 octobre 2023CONFÉRENCE DE Me JEAN-CLAUDE AMBOISEChanter en français : l’atout d’une marque musicale sur les marchés non francophones tel sera le titre de la conférence que donnera Me Jean-Claude Amboise, avocat au barreau de Paris, spécialiste de la chanson française dans le monde. Des animations accompagneront la conférence, notamment avec Nicole Rieu. Un comité de parrainage est en cours de constitution avec déjà Catherine Distinguin, présidente d’ALF, Hugues de Froberville, ancien président de l’Agence de la Langue Française, président du cercle Henri Estienne et |
Christian Tremblay, président de l'Observatoire Européen du Plurilinguisme.
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| | | 13 septembreSALON DE L’AFRIQUE UNIEDate : Mercredi 13 septembre 2023 de 17H à 18H30 Lieu : La Maison de l'Afrique 4 rue Galilée 75016 , Paris.
Urmine Gounongbe, présidente du salon, Alain Arnaud, chef d’entreprise, président de Energy Biomass, implanté dans plusieurs pays d’Afrique, Youssouf Camara, Directeur de la Maison de L'Afrique, Joël Broquet, délégué du Partenariat Eurafricain présenteront le salon aux entreprises souhaitant s’y associer ainsi qu’à nos abonnés. Merci d’en informer les entreprises. |
Parmi les partenaires citons Orange, la Conférence permanente des Chambres de Commerce Africaines et Francophones (CPCCAF) ou encore ou la Chambre de Commerce du Bénin. Nous prendrons part à diverses animations (environnement, formation des élus locaux …) au cours de ce salon.
Renseignements : Urmine Gounongbe urminegounongbe@hotmail.com (qui fait son entrée au comité de pilotage du Partenariat Eurafricain)
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Au cours de ce salon, Gérard Pelletier, directeur général de Datafranca animera un atelier sur les enjeux de l’Intelligence Artificielle DataFranca |
| 9 au 11 novembre - CotonouSALON DE L’AFRIQUE UNIELe Partenariat Eurafricain est partenaire du salon de l’Afrique Unie (S.A.U.) qui se tiendra du 9 au 11 novembre 2023 à Cotonou, Bénin Site du salon : salonafriqueunie.com |
| | | OBSERVATOIRE EUROPÉEN DU PLURILINGUISMELe pôle francophonie du CAS approuve totalement les options stratégiques développées par l’OEP. La lettre de l’OEP n° 96 (juin-août) vient de paraitre. Chacun est invité à s’y abonner et à inviter à s’y abonner toutes les personnes exerçant une fonction dans instances des institutions européennes ou des associations trans-européennes.
Site : observatoireplurilinguisme.eu Renseignements : cathydistinguin@wanadoo.fr |
| | LE CERCLE HENRI II ESTIENNELe cercle Henri II Estienne est désormais présidé par Hugues de Froberville ancien vice-président du CES de la région Centre ; ancien président de l’Agence de la Langue Française (issue du Commissariat Général à la Langue Française) |
| | Compte rendu de la Table Ronde du 14 juin 2023 :FRANCOPHONIE : DES ENJEUX ACTUELS... ET STRATÉGIQUES | | | dircas@cas-france.org |
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SOMMAIRE du numéro
Cible : monétiser !
La Nation française
Économie : la fin d'un monde ? par Nicolas Palumbo.
Des fractures dans l’Union, par Sylvie Fernoy.
Cloud souverain, encore d’actualité ? par Guillaume Villers.
Covid 19 : ce qui nous a manqué, par André Grandier.
L’Écho du net : « New deal », par Loïc de Bentzmann.
La Quinzaine sociale.
Les Chemins du Monde
Venezuela-USA : le conflit rampant, par Marc Sévrien
La crise sanitaire en Afrique de l’ouest, par Yves La Marck.
Voix étrangères, par Yves La Marck.
Les Faits marquants.
Synthèse
« Opération Barbarossa » : la guerre absolue, par Bertrand Renouvin.
Les Idées
Les conditions de la renaissance, par Jean, comte de Paris.
Puisque tout s’est arrêté..., par Gérard Leclerc.
Montalembert, libéral empêché, par Annette Delranck.
Dans les revues.
Correspondance
Les lecteurs de Royaliste face à la crise sanitaire.
Le Mouvement royaliste
L’autorité morale du discours d'Élisabeth II, par Denis Cribier.
Brèves royales, par Frédéric de Natal.
Actualités de la Nouvelle Action Royaliste.
Editorial
Il faudrait décider ! par Bertrand Renouvin
Pour vous désinscrire de la liste de diffusion:
ROYALISTE PARAIT RÉGULIÈREMENT ET ACCROÎT MÊME SA PAGINATION SUR 16 PAGES, malgré les difficultés liées à la crise sanitaire actuelle.
Vous recevez donc votre journal en version numérique, sous format PDF, lors de sa parution.
Cependant, nous avons été contraints de suspendre la diffusion en version papier jusqu’à la fin des mesures de confinement et le rétablissement complet du service postal.
Dès que la situation sera redevenue normale, nous adresserons aux lecteurs qui en feront la demande les exemplaires papier qu’ils n’auront pas reçus.
Nous vous remercions de votre compréhension. Royaliste a besoin de votre soutien dans cette période difficile.
Le consumérisme et le libéralisme ont fait leur temps, si pénible que puisse être leur agonie. Un nouveau monde émerge où le politique ne sera plus soumis à la finance. Le temps de l’utopie ou le temps de la civilisation ?
![](http://lafautearousseau.hautetfort.com/media/01/02/141628474.10.png)
L’actuelle pandémie nous a obligés à renoncer à la liberté insolente héritée des sixties et des seventies, au « jouir sans entraves » (déjà sérieusement mis à mal par le SIDA), au « je fais ce qui me plaît », au « ça me regarde », aux grandes festivités collectives, au tourisme de masse, et au reste. La crise écologique, elle, signe la fin de la prétention des hommes à dominer les éléments naturels dans un élan de « dépassement de soi » relevant d’un nietzschéisme de pacotille si bien pointé du doigt par Léonore Moncond’huy, maire EELV de Poitiers, qui a décidé de ne plus subventionner les aéroclubs de sa cité, dévoreurs d’énergies épuisables et pollueurs, et a appelé à se porter sur d’autres rêves que ceux de conquête de l’air, toujours coûteux et nocifs pour l’environnement. On ne regrettera pas ce monde, eu égard à ce à qu’il nous a valu : pollution majeure et irréversible, réchauffement climatique, crises sanitaires, marchandisation des hommes et des femmes, des esprits et des cœurs, aliénation et avilissement sans précédent de notre espèce.
Le procès du libéralisme économique : de la prévision alarmiste à l’urgence
Le procès du libéralisme a été fait durant des décennies par de nombreux intellectuels et les organisations les plus diverses, qui ont multiplié les manifestations, colloques, émissions, livres, articles et documentaires, pour l’instruire à charge. Mais si les condamnations théoriques n’ont pas manqué, elles n’ont en rien affecté notre système libéral et consumériste, lequel s’est imposé partout comme le modèle de société incontournable, balayant les oppositions, triomphant du communisme, soumettant socialistes et gauchistes libertaires, réduisant les pouvoirs politiques à la gestion des grands équilibres, des balances commerciales, des PIB, à l’élaboration de budgets, à la résorption de la dette publique, et au maintien de la sacro-sainte croissance. Or, cette croissance est remise présentement en cause, comme elle ne le fut jamais, et cette fois, de manière impérieuse.
Déjà en 1972, le Club de Rome publiait le « rapport Meadows » intitulé The Limits to Growth (Les limites à la croissance), lequel décrivait les dangers qui menaçaient le monde à longue échéance : surpopulation, épuisement des ressources énergétiques (charbon, hydrocarbures) et alimentaires (eau, ressources agricoles) entraînant crises économiques, chômage et baisse du niveau de vie, pollution affectant la santé et les conditions d’existence de la plus grande partie de la population. Le Club de Rome préconisait une maîtrise volontariste de la croissance, une réorientation du développement économique vers l’agriculture, une répartition des richesses entre parties du monde, pays et classes sociales, des mesures destinées à endiguer l’augmentation de la population mondiale, et des initiatives sérieuses de lutte contre la pollution.
L’État pourra commander sans égards aux pouvoirs économiques.
Le 9 février de cette même année 1972, Sicco Mansholt, alors inamovible ministre néerlandais de l’agriculture, adressait une lettre au président de la Commission européenne, recommandant également un net ralentissement de la croissance et une politique environnementale sérieuse. Cette démarche suscita les vives critiques de la classe politique, toutes tendances confondues, dans tous les pays. Arrêter, ou simplement ralentir, la croissance semblait impensable, insensé, aberrant ; et la protection de l’environnement apparaissait comme un luxe superfétatoire. Aujourd’hui, cette dernière est considérée par le gros de la population comme une nécessité absolue et une priorité politique. Le ralentissement de la croissance l’est moins en raison de la peur de la récession économique et du chômage, mais elle l’est malgré tout plus que par le passé.
Les hommes et femmes de notre temps savent ce que l’indispensable lutte contre la pollution et le réchauffement climatique impose en matière de sacrifices économiques et financiers, et de restriction des libertés. Mais ils sont prêts à y consentir, comme l’a montré la grande consultation organisée dans le cadre de la Convention citoyenne sur le climat, en 2019-2020. Ils savent qu’après le temps des libertés sans frein, va venir celui des interdictions, des contraintes, des réglementations tatillonnes, des contrôles et des laisser passer, et que cela, si désagréable paraisse-t-il, sera nécessaire. Cependant, ils ne semblent pas encore conscients du tournant qui en résulte pour notre civilisation. Ils s’accrochent encore à l’espoir d’un retour à la société de consommation, lors même qu’ils perçoivent intuitivement la vanité de cet espoir.
La fin de la société de consommation et de ses fausses valeurs
Or, cette société est révolue. La société libérale, individualiste et hédoniste du dernier tiers du XXe siècle et des premières années du XXIe ne peut pas plus revenir que la société et le gouvernement du Haut-Empire romain ne pouvaient réapparaître au temps de Dioclétien ou de Constantin. Les comportements, pratiques et modes de vie qui la sous-tendaient, et qu’elle perpétuait, sont désormais condamnés. Nous devrons y renoncer, à peine de périr. Pour nous soutenir, nous devrons avoir d’autres idéaux que ceux des hommes du XXe siècle. L’heure n’est plus à la conquête du monde et à la soumission de la nature à la satisfaction de nos désirs et de nos besoins, dont beaucoup étaient artificiels. La société de consommation a suscité nombre de fausses valeurs, de fausses émancipations, et d’idéaux spécieux tels que la libération et la culture du corps, en fait marchandisé, la libération des femmes, en réalité asservies à leur image et réduites au rôle d’objet de désir. Toutes les valeurs célébrées par notre société de consommation ne sont que des faux-semblants consuméristes. La culture elle-même, promue comme elle ne le fut jamais dans le passé, n’est plus qu’un business, comme en témoignent la muséomanie contemporaine (il existe des musées de tout et n’importe quoi, de nos jours), l’introduction de boutiques et de cafétérias au sein des musées, la tapageuse promotion publicitaire événementielle des expositions, rétrospectives et manifestations musicales.
C’est ce monde tissé de fausses valeurs dissimulant son caractère matérialiste, qui est actuellement battu en brèche par les maux majeurs qu’il a secrétés : la destruction de l’environnement (climat inclus) et la crise sanitaire (car, après la Covid 19, viendront d’autres fléaux).
Le temps des contraintes
Un nouveau monde lui succédera, qui ne sera pas celui de Macron. Il ne sera plus le monde libéral théorisé par Hayek dans son Droit, législation et liberté (1873-1879) qui décrivait l’émergence d’une catallaxie, un ordre spontané mondial, engendrant ses propres lois, mû par sa propre dynamique, soustrait à tout gouvernement des hommes, et reléguant le pouvoir politique au rôle d’État-gendarme cher aux libéraux des XVIIIe et XIXe siècles. Ce monde, fondé sur une dynamique économique incontrôlable, une agitation planétaire permanente et une soumission servile de l’homme au marché, a du plomb dans l’aile. Parce qu’il porte une responsabilité écrasante dans la double catastrophe écologique et sanitaire que nous connaissons, il sera impossible de ne pas l’amender très sérieusement. Les mesures économiques et politiques que les pays du monde entier ont prises pour endiguer l’épidémie de Covid 19 (fermeture de nombreuses entreprises, interdictions des déplacements, fermeture des frontières), jugées impensables jusqu’alors, manifestent le début de cette reprise en main des gouvernements sur l’économie. Nous assistons au retour du politique, au niveau de prééminence qu’il doit normalement occuper.
Le retour du politique à sa vraie place et dans ses véritables attributions
Le pouvoir politique va donc retrouver sa vraie place, la première, et son vrai rôle, celui de gouverner. Ce qu’il avait perdu l’habitude de faire depuis longtemps. L’État, cœur naturel du politique, va alors recouvrer sa capacité de décision et d’action, parce que les circonstances la lui rendront et l’obligeront à en user, c’est-à-dire à agir et à commander sans égard aux pouvoirs économiques, qui seront contraints d’accepter les remèdes de cheval d’une situation dramatique appelant des solutions urgentes, et à l’opinion publique, laquelle se sentira obligée, pour la même raison, d’accepter des limitations des libertés individuelles, et de douloureux sacrifices. L’heure sera au choix effectué par un État redevenu souverain.
Un État souverain est indépendant des pressions du pouvoir économique, de celle de l’opinion publique, des caprices individuels et catégoriels, et des idéologies, fussent-elles consacrées. Soit l’exact opposé de ce que nous connaissons depuis une bonne cinquantaine d’années, en France spécialement, depuis les « événements » de 1968, dont nous subissons encore la néfaste influence. Cet État aura à juguler le libéralisme. Il aura, plus qu’auparavant, les coudées franches. L’urgence de la situation fera passer les revendications proprement sociales au second plan, facilitera l’application de mesures contraignantes nécessaires, fera plier les puissances économiques, et bridera les jeux du marché mondial. Par ailleurs, l’État bénéficiera largement du discrédit qui frappe les partis politiques et les idéologies. Par là même, le libéralisme sera invalidé en tant que philosophie immanente et éthique indépassable de notre monde actuel.
La tâche ne sera pas facile pour autant. Se posera la question des choix politiques.
Le véritable rôle de l’écologie
Il conviendra de définir quelles contraintes seront salutaires et quelles autres seront nocives. Les unes sont idéologiques et partisanes, et ouvrent sur une sorte de brave new world antispéciste et vegan sur fond d’utopisme égalitaire, socialisant et laïcard. Telles sont les initiatives prises pour priver les Bordelais de sapin de Noël ou imposer aux élèves lyonnais des menus scolaires sans viande. Les autres s’inscrivent, au contraire, dans la perspective de l’établissement d’un monde à l’échelle humaine, enté sur la tradition et le temps. Ce sont celles-ci qui devront être préférées. L’écologie devra devenir le terreau d’une société étayée sur les valeurs fondatrices de la civilisation. Sa vocation n’est pas de faire émerger un monde nouveau et aseptisé, peuplé de végétaliens érigeant leur éthique en loi tyrannique, mais de constituer le liant propre à unir indissolublement le respect de l’environnement, la culture, l’économie et le social, et replaçant l’homme dans une continuité de culture et de destin.
Illustration 1 : Les activistes écologistes manifestent devant le fonds BlackRock : de la prise de conscience juste…
Illustration 2 : … aux aberrations sectaires d’Extinction Rebellion, l’écologie militante rêve d’un totalitarisme bannissant l’homme de la nature.
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Source : https://www.politiquemagazine.fr/