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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     
    Vu (juste) par le Canard enchaîné : le scandale de nos autoroutes, construites avec notre argent et bradées au privé :
    Bruno Le Maire refuse toujours de publier le rapport qui pointe les 55 milliards d’euros de rente indue des concessionnaires. Et il reste bien silencieux sur une clause très désavantageuse pour l’État cosignée en 2015 par un certain Macron…

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    1. "Non aux envahisseurs" en Allemagne aussi : à Upahl (dans le Mecklenbourg, pas loin de Berlin), le projet de construction d’un village de conteneurs pour héberger 400 migrants provoque des émeutes et des habitants tentent de prendre d’assaut un bâtiment officiel. Mais, pendant ce temps, Herr Scholz, chancelier du Quatrième Reich, s'apprête a assouplir les règles d'admission d'envahisseurs pour en accueillir entre un million et demi et deux millions ! Là-bas aussi, le Pays légal, la "tête", est contre le Peuple (ou l'inverse, comme on voudra...)

    https://www.breizh-info.com/2023/02/02/214768/upahl-allemagne-le-projet-de-construction-dun-village-de-conteneurs-pour-heberger-400-migrants-provoque-des-emeutes-des-habitants-tentent-de-prendre-dassaut-un-batiment-officiel/

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    2. Climat : la Pologne s’apprête à faire marche arrière sur l’éolien et à revoir à la baisse sa promesse de faciliter l’installation d’éoliennes...

    https://www.ouest-france.fr/europe/pologne/changement-climatique-la-pologne-prete-a-reculer-sur-l-eolien-f20df624-a244-11ed-92f2-333ccb208462

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    3. On attend avec impatience "le jugement des Juges" ! D'accord avec Gilbert Collard... :

    "Mahfoud, le suspect qui a avoué le meurtre de Sihem, a été condamné en 2015 à 12 ans de prison et n'aurait dû sortir qu'en 2024 (en prison préventive depuis 2012) : la loi ne le permet pas aujourd'hui, mais un jour il faudra bien juger ces juges irresponsablement responsables !"

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     ... mais on peut aller plus loin dans la critique : le 7 juillet 2020, lendemain du jour où Eric Dupond-Moretti a été nommé Ministre de la Justice, nous posions ici-même cette question :
    Force est de constater que, plus de deux ans après, et sur le sujet, le Ministre n'a rien fait.
    Qu'est-ce qu'il attend ?
    Ah, oui, c'est vrai ! Il est exact qu'il pense de drôles de choses ! :

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    4. Le pillage, la vampirisation de l'Afrique continuent ! Qui en sont - avec d'autres... - les responsables ? Les néo-colonialistes, qui - et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres !... - créent un titre de séjour pluriannuel spécifique pour les médecins étrangers. Le texte de loi Darmanin sur l'immigration va accentuer cette saignée et empêcher le développement sanitaire et médical de l'Afrique ! Mais les voleurs de l'avenir et du développement des générations futures africaines s'en fichent royalement, de l'Afrique, de son développement et de ses générations futures...

    Mais, après, ils viennent accuser, tous azimuts, de "racisme" !!!!!

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/02/02/projet-de-loi-immigration-en-france-l-exode-des-medecins-senegalais-est-une-realite-il-y-a-une-vraie-saignee_6160296_3212.html 

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    4 BIS. Et, puisqu'on parle du pillage de l'Afrique par les bobos/gauchos/migrantos et Compagnie, on pourra lire (ou relire...) notre PDF :

    LES VRAIS AMIS DE L'AFRIQUE ET DES AFRICAINS...

    Ce PDF n'est que la réunion des trois articles parus en novembre 2009 dans lafautearousseau, et "réunis" pour la commodité de la diffusion :

    • le mercredi 25 novembre 2009 :

    Les vrais amis de l'Afrique et des Africains : Carmes de Kaolack, Sénégal...(1/3)

    • le jeudi 26 novembre 2009 :

    Les vrais amis de l'Afrique et des Africains : Carmes de Kaolack, Sénégal...(2/3)

    • et le vendredi 27 novembre 2009 :
    Les vrais amis de l'Afrique et des Africains : Carmes de Kaolack, Sénégal...(3/3)

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    6. Bastien Pierre-Louis communique (sur tweeter) :

    "Félicitations aux fiers habitants de Laàs qui ont finalement obtenu une suspension des travaux !"
     
    Transformation de l’ancienne chapelle en cabaret : l’association Bien vivre à Laàs obtient satisfaction en justice :
     

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    7. SOS CALVAIRES communique (sur tweeter)  :

    "Ce #calvaire du XIXe siècle a repris ses couleurs d'origine, grâce aux #routiers du #Clan St Ferreol et St Ferjeux, des #scoutsdeurope. Merci à eux !"

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    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (179), Les langues régionales : une richesse......

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    ...pour la Nation française, et pour la langue française elle-même, qui trouvait en elles autant de sources auxquelles elle pouvait s'enrichir.


    Mais cette richesse a été combattue et rejetée par l'idéologie unificatrice de la République idéologique, et de son Jacobinisme uniformisateur.

    Marcel Pagnol a raconté comment, enfant, il se souvenait très bien que ceux qui parlaient provençal se faisaient taper sur le bout des doigts par le Maître, avec sa règle. Cette guerre idéologico-culturelle ne fut pas menée à la seule langue provençale, mais à toutes les langues de France, aussi bien en Bretagne qu'à Marseille...

    L'un de ceux qui a le mieux évoqué cette guerre menée par un centralisme mortifère contre les vitalités des provinces françaises est Frédéric Mistral.


    On sait que Mistral n'a jamais voulu mener son combat sur le terrain politique, bien qu'il fût, dans tous les domaines, y compris politique, profondément et fondamentalement traditionnaliste...


    Il a donc évoqué, pour le dénoncer, ce centralisme désséchant, en 1866, dans un poème intitulé "La Coumtesso", poème politique, mais sous forme cryptée, énigmatique de prime abord...

    Il s'agit d'un poème puissant, véritable allégorie contre l'idéologie et la centralisation jacobine, où le message politique se cache sous les symboles et sous un certain hermétisme. C'est probablement l'un des plus beaux, et en tout cas l'un des plus forts poèmes de Mistral. L'un de ceux qui a le plus de souffle; et dans lequel on voit bien que l'amour de la "petite patrie" est la voie royale d'entrée vers l'amour de la "grande"; alors qu'à l'inverse, la détestation des particularités locales ne peut produire que des effets négatifs...

    En voici l'argument : une Comtesse riche et belle, de sang impérial, vit fière, heureuse, libre et puissante. Mais sa soeur d'un autre lit l'enferme dans un couvent où règne la tristesse de l'uniformité perpétuelle, où tout est régi communément. Le poète appelle donc ses soupirants - s'ils savaient l'entendre, s'ils voulaient le suivre... - à partir comme des trombes, pour enfoncer le grand couvent, libérer la Comtesse, démolir le cloître et pendre l'abbesse !...

    Que veut dire tout ceci ?

    La Coumtesso, c'est évidemment la Provence: à la strophe III du Paragraphe I on lit "(elle avait)... des montagnes couvertes de neige pour se rafraîchir l'été; d'un grand fleuve l'irrigation, d'un grand vent le souffle vif...". Les montagnes, ce sont, bien sûr, les Alpes; le grand fleuve, le Rhône et le vent vif, le mistral.
    La soeurâtre et le grand couvent c'est, non pas la France - car Mistral n'a jamais été séparatiste - mais la France jacobine, le Paris jacobin. Cette prison des peuples qu'est l'idéologie centralisatrice jacobine, contre laquelle Mistral appelle à la révolte. A la révolte mais, répétons-le, pas à la sécession...
    Et Mistral prend à dessein l'image du couvent car il a bien compris que l'idéologie jacobine centralisatrice est l'héritière directe de cette Révolution qui s'est voulue, et pensée, comme une Nouvelle Religion : la NRR, la Nouvelle Religion Républicaine, qui veut à tout prix se substituer à la religion traditionnelle. Et qui a ses dogmes, ses temples, ses prêtres, ses commandements...
    Dans ce couvent - au sens figuré - tout le monde est - au sens propre - soumis à la même loi tatillonne : à la strophe II du Paragraphe II on lit: "là, les jeunes et les vieilles sont vêtues également... la même cloche règle tout communément".
    Comment ne pas se souvenir, ici, de la phrase fameuse : "...en ce moment, tous les écoliers de France sont en train de faire une version latine" ?...
    Et comment ne pas voir une prémonition effrayée du "politiquement correct" et de l'auto-censure dans les vers suivants, toujours allégoriques: "En ce lieu, plus de chansons, mais sans cesse le missel; plus de voix joyeuse et nette, mais universel silence..." ? Oui : c'est bien la tyrannie de tous les "corrects" possibles (historiquement, culturellement, moralement, religieusement... corrects) qui a étouffé la pensée et fait régner une désolante uniformité que dénonce Mistral, par une anticipation fulgurante... 140 ans après que le poème ait été écrit, c'est bien la police de la pensée qui est croquée ici, avec son "missel", et le "silence universel" qu'elle impose à toute voix autre que la sienne...
    Cet étouffement de toute pensée, de toute liberté, ne peut aboutir qu'à la mort, tout simplement (strophe IV du Paragraphe II) : "A la noble demoiselle, on chante les Vêpres des Morts, et avec des ciseaux on lui coupe sa chevelure d'or..."

    En Provence, en Bretagne et partout ailleurs, les mêmes causes produisent les mêmes effets, et appellent les mêmes remèdes...
    La Comtesse, ce sont donc les nations historiques qui composent le France, la Provence, évidemment, au premier chef, mais toutes les autres Provinces avec elle; mais aussi et surtout (1) la langue et la culture provençale, prisonnières dans un cachot du ministère de l'Instruction publique.
    C'est aussi ce génocide culturel que dénonce, poétiquement, le poète en parlant des "tambourins" de la Comtesse que l'on a brisés. S'étant refusé à entrer en politique, Mistral utilise l'arme de la fable, de l'allégorie, pour dénoncer le mal...
    Quant à l'appel aux soupirants de la Comtesse, "Ceux-là qui ont la mémoire", dit Mistral, comment ne pas voir qu'il s'agit là de l'exacte antithèse du fameux "Du passé faisons table rase" ?...
    Mistral appelle donc à renverser l'idéologie et à rétablir les libertés locales: à "pendre l'abbesse" et "crever la grand couvent" (les quatre strophes du Paragraphe III, et dernier)...

    (1) : "aussi et surtout", car Mistral l'a redit cent fois : la langue - par la culture qu'elle véhicule - est l'âme et le coeur d'un peuple, son ossature mentale...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Pour parler encore et toujours plus de Maurras, en cette année 2022, 70ème anniversaire de sa disparition...(1)

    Sur l’antisémitisme de Charles Maurras

     

    Charles Maurras et l’Action française sont souvent voués aux pires gémonies sous couvert d’antisémitisme, allant de pair avec la xénophobie, selon la conception de Michel Dreyfus, pratiquant ainsi l’amalgame avec les totalitarismes du XXème siècle. 

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     Pour chacune des neuf illustrations, cliquez une première fois sur l'image, pour l'agrandir; puis cliquez une seconde fois, et utilisez le zoom...

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    Avant toute chose, à titre préliminaire, on renverra ces autoproclamés « porteurs de la conscience universelle » (cf. Maurice Bardèche, NürembergTome 1 - La terre promise et Tome 2 - Les faux monnayeurs) aux crimes de Joseph Staline qui, lui aussi, déporta et extermina les communautés juives d’U.R.S.S. À titre d’illustration, on citera le Mémorial des Milles d’Élie Chouraqui attestant d’un million de juifs morts en Sibérie par la déportation dans les Goulags. Ce que les guides de ce musée ne précisent pas, en revanche, c’est que ce million de morts est à mettre au débit de l’Union Soviétique, non des (prétendus) régimes fascistes. 
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    Sur l’antisémitisme des régimes dits « fascistes » : On relèvera que l’Italie de Mussolini (seul régime authentiquement fasciste; pour une définition du fascisme, on renverra encore à Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ?) n’était pas antisémite doctrinalement ; pas plus que ne l’était le national-catholicisme de Franco ou celui de Salazar au Portugal. Pour être complet, on soulignera que Mussolini accepta la condition sine qua non posée par Adolf Hitler pour obtenir son soutien de collaborer clairement à la politique nazie de déportation et, plus tard, d’extermination. 
     
    Aurions-nous pu éviter cette collaboration de l’Italie fasciste aux projets d’Adolf Hitler ? Certainement. Pendant de nombreuses années, Charles Maurras et l’Action française plaidèrent pour une alliance entre la France et l’Italie ; non pas par ralliement aux doctrines fascistes, non par antisémitisme, mais tout simplement pour ne pas donner un allié supplémentaire à Adolf Hitler qui se déclarait dans Mein Kampf comme un ennemi implacable et mortel de la France. Par ailleurs, on soulignera que Charles Maurras avait oeuvré à la traduction de Mein Kampf, demandant à tous les patriotes sincères de lire cet ouvrage afin que tous puissent prendre conscience du danger que représentait pour le pays l’Allemagne nazie. 
     

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    Pendant de nombreuses années, Charles Maurras et l’Action française avertirent sur la guerre dévastatrice que nous promettait Hitler. Jacques Bainville fut l’un des tous premiers - dès 1930 !... - à prophétiser les persécutions des Israélites, et le journal avait tout anticipé, jusqu’au fameux « Service du Travail Obligatoire »…
     
    Voir à ce sujet les deux notes de notre Catégorie Lire Jacques Bainville :
     
    Ces éléments préliminaires étant rappelés, venons en maintenant au coeur du sujet, par des exemples simples : On reprend bien souvent l’exemple de Léon Blum sous prétexte de son appartenance à la communauté israélite. Le mensonge est grossier et ne résiste pas à l’épreuve des faits. Dans son édition de l’Action française du 15 mai 1936, Charles Maurras écrivait qu’ « il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu'il rêve contre nos compagnons d'armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer… ». 
     
    Nous n’en dirons pas davantage, il convient pour nos adversaires de tirer les conséquences politiques de ces constatations. 
     
    Bien sûr, on nous renverra à la face le fait que « les juifs » étaient dans la théorie des États Confédérés, théorie prétendument raciste : 
     
    Il est important de préciser que Maurras réfutait et condamnait les théories antisémites raciales comme toute forme de racisme et de racialisme. Ces condamnations, constantes, répétées, univoques, découlent d’abord du constat de Jacques Bainville sur la réalité de la constitution de la Nation française d’une part et sur la condamnation par Maurras de ces thèses racistes n’ayant, selon le Maître, aucun fondement positiviste, ne pouvant dès lors passer l’examen méthodologique, critique et ne pouvant donc ipso facto, prospérer d’une quelconque façon. 
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    L’invalidation des thèses « gobinistes », « hitlériennes » etc… emporte également invalidation et réfutation intégrale des conceptions de Michel Dreyfus considérant que l’antisémitisme est nécessairement combiné à la notion de xénophobie. On relèvera par ailleurs que, dès lors, le postulat de Dreyfus implique et conçoit la communauté juive comme une communauté ethnique, du moins dans l’esprit des antisémites. Désaccord sur la méthode, désaccord sur le fond et sur la définition profonde de la judéité ; de là à en arriver au concept humoristique du juif antisémite développé par Woody Allen, il n’y a qu’un pas… Qui fut allègrement dépassé par les officines du CRIF, de Radio J, du Consistoire, qualifiant Éric Zemmour de « juif antisémite » lorsque ce n’est pas Yannick Jadot qui s’y met à son tour qualifiant Éric Zemmour de «  juif de service faisant le jeu des antisémites », toujours sur Radio J, sans que personne ne s’en émeuve du côté de la LICRA, du MRAP ou de SOS Racisme…
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    Pour continuer sur le registre de Woody Allen, les autorités communautaires lui ont « retiré sa Licence de juif, il n’est plus juif ! ». Incidemment, cela signifierait que pratiquer l’antisémitisme à l’encontre d’Éric Zemmour ne serait donc pas de l’antisémitisme. Il y aurait de quoi en perdre son latin. 
     
    C’est d’ailleurs Éric Zemmour, incarnation du concept humoristique de « juif antisémite », qui nous donne l’une des clefs de compréhension de « l’antisémitisme maurrassien », en reprenant ce que disait Clermont-Tonnerre au sujet de la communauté israélite de France : « Rien en tant que communauté, tout en tant qu’individu ! ». 
     
    Il n’y a rien de plus maurrassien. Pourquoi ? Parce que l’individu doit être avant tout Français, se définir comme Français, se penser Français, se vivre Français ; la pratique de sa religion n’intéressant pas les affaires de l’État. 
     
    Ce dont Charles Maurras et l’Action française ne veulent pas ? Tout simplement ce dont Richelieu ne voulait pas : qu’aucune communauté, quelle qu’elle fût, ne devînt un État dans l’État…
     
    Ce que théorisa Richelieu avec la communauté protestante, Charles Maurras et l’Action française le théorisèrent avec la communauté israélite ; là est toute la substance de la théorie des États confédérés. 
     
     
    Quant à Léon Daudet...
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    Dans notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet, voir les deux photos  :
     
     
     
     
     
    Nous entendons déjà les hurlements de nos adversaires, faisons un peu d’humour pour détendre l’atmosphère…
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Attention, danger !

    Il y a déjà plusieurs décennies, les escrolos ont mis à mal notre filière d'excellence nucléaire (sabotage de Phénix avec Hollande, arrêt d'Atsrid par Macron,  Ségolène et Borne "actant" la fermeture de 15 centrales, en commençant par Fessenheim...); ils ont presque failli réussir leur sale coup...

    Voilà que les mêmes escrolos "remettent çà" et commencent à tirer à boulet rouge sur "les vols privés". Dès qu'il s'agit de démolir l'économie, l'industrie, la puissance française, on peut être sûr qu'on va trouver des escrolos en pleine action ! Traîtres un jour, traîtres toujours !

    Bravo à Charles Aguettant, qui parle haut et fort. Et, surtout, clair ! :

    "Est-ce qu’on veut mettre à bas la filière aéronautique française ?" 

    (extrait vidéo 1'08)

    https://twitter.com/clhebdo5/status/1644778212822589440?s=20

     

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    1. "La caque sent toujours le hareng", dit le proverbe. Malgré quelques moments où il peut apparaître "sympa" (disons "buvable" : défense du bon vin, du bon fromage...) comment voudrait-on que le représentant d'un Parti :

      périmé et condamné par l'Histoire;

    qui a fait au bas mot 130 millions de morts - ou plus... - sur l'ensemble de la terre;

    qui n'a jamais été condamné pour ses crimes par un procès de Nuremberg, qui s'impose pourtant;

    que ses derniers représentants actuels n'ont jamais condamné non plus...

    bref, comment voudrait-on qu'un serpent venimeux cessât de cracher son venin ? Fabien Roussel peut bien jouer au "propre sur lui", au "type sympa", "popu", tout ce qu'on voudra : il représente la pire idéologie meurtrière de l'histoire de l'humanité, celle qui aura duré le plus longtemps (et dure encore : Chine, Viet-Nam...), aura ensanglanté une part immense des territoires émergées. Et, jusqu'au bout du bout, jusqu'à son essoufflement intégral car terminal, aura craché son venin à chaque fois qu'elle l'aura pu...

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    Lui qui n'a pas peur de "l'URSS de Staline" et ne l'a jamais condamnée, il a peur de "la France de Pétain", général parfaitement républicain que ses prédécesseurs de la Chambre "cocos/socialos/radicaux" du Front populaire ont porté au pouvoir (à quelques exceptions près) avant de s'enfuir piteusement devant l'ennemi, contre lequel ils ont gâché les dernières années où il aurait été possible d'armer/réarmer la France : c'était pendant qu'ils étaient, hélas, au pouvoir, les "cocos/socialos/radicaux"...

    Décidémmment, oui : la caque sent toujours le hareng !

     

    2. D'accord avec Marion Maréchal :

    "Utiliser le succès du « grand patrimoine » touristique pour sauver nos milliers de joyaux locaux menacés. Une excellente idée de @stephanebern, qui aurait le profil idéal pour mettre en place cette politique à la tête d’un Secrétariat au patrimoine en péril. Alors, qu’est ce qu’on attend ?"
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    3. Pourquoi le(s) groupe(s) de pression éolien et les escrolos ne le disent-ils pas au grand public ? Le Scottish Daily Express, lui, rapelle que, pour des raisons techniques, les éoliennes écossaises ont besoin d'un apport d'énergie diesel 6 heures par jour : alors, les escrolos ? Toujours écolos, les éoliennes ?...

    https://www.scottishdailyexpress.co.uk/news/politics/snpgreens-accused-environmental-madness-wind-29142836

     

    4. Ubuesque, mais surtout dramatique pour nos paysans, notre agriculture, notre Économie :  À partir du 25 avril, la France ne pourra plus exporter sa production céréalière en dehors d'Europe !...

    https://www.lefigaro.fr/economie/la-france-interdite-d-exportations-de-cereales-a-partir-du-25-avril-20230410

     

    5. "Ça s'insinue petit à petit" Les traditionalistes gagnent-ils du terrain dans l'Église? Le reportage très intéressant et instructif de BFM/TV... :

    https://www.bfmtv.com/societe/religions/ca-s-insinue-petit-a-petit-les-traditionnalistes-gagnent-ils-du-terrain-dans-l-eglise_AN-202304070023.htmlImage

     

    6. (Source : L'Usine nouvelle) Enfin ! Les six réacteurs nucléaires EPR en projet commencent à mobiliser la filière. Chez Framatome, au Creusot (Saône-et-Loire), la nouvelle ambition nucléaire nationale se matérialise par la décision de relocaliser la fabrication des internes des cuves : "Nous voulons gagner en souveraineté, en délai, en qualité, mais aussi en flexibilité en ramenant cette activité au Creusot", précise Laurent Gless, le directeur du site, qui fabriquait déjà les composants en carbone et en inox des îlots nucléaires pour les générateurs, les pompes et le circuit primaire...

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en disant un grand "bravo !" à SOS PARIS, qui propose cette amusante petite vidéo de 52" pour dénoncer, intelligemment, la stupidité des saccageurs/saccageuses de Par'Hidalgo, Paris bobo, Paris pas beau... :

    https://twitter.com/SOSParis/status/1645423141030592512?s=20

     

     

    À DEMAIN !

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  • Programme de la journée marquant le 70ème anniversaire de la mort de Charles Maurras...

    You are currently viewing 70ème anniversaire de la mort de Charles Maurras

     

    L' "Association des Amis de la Bastide du Chemin de Paradis"  organise une journée de rencontres le 3 décembre 2022, dont voici le programme

    Courriel : asso@maurras.net

    PROGRAMME DE LA JOURNÉE DU 3 DÉCEMBRE 2022

    Hôtel Best Western le Galice, 5-7 route de Galice, à Aix en Provence

    Accueil des participants à partir de 8 heures, inscriptions, viennoiseries et boissons

    Début effectif des travaux à 9 heures

    Déjeuner buffet sur place

    Pauses café et rafraîchissements

    Fin de nos travaux vers 18 heures 30

    En soirée, banquet de clôture (inscription à part)

    De brèves interventions complémentaires pourront être prévues au cours du banquet

    CINQ TABLES-RONDES ET TROIS INTERMÈDES

    • Table-ronde n°1 : Après 70 ans, les ouvrages de Maurras deviennent libres de droits

    Cela constitue-t-il un changement par rapport à la période récente ?

    Quelle est la demande, et quels sont les risques de voir se multiplier une offre de qualité douteuse ?

    Projet de rééditer certains livres d’art de Maurras sur la Provence en renouvelant leur iconographie.

    Un dernier inédit, dont nous avons les textes, mais dont il faut penser les illustrations : Delphes en

    Provence.

    • Table-ronde n°2 : Maurras, écrivain provençal, écrivain martégal

    Cible implicite : Félibrige, érudits locaux, sociétés savantes, cercles littéraires

    Comment se fait-il que la Ville de Martigues, et la Provence en général, ne tirent pas mieux partie de l’œuvre littéraire de ce Maurras, le continuateur de Mistral, qui les a tant chantées et glorifiées ?

    • Table-ronde n°3 : La Bastide, historique récent, situation actuelle, dégradations, perspectives

    Comment se fait-il que la Ville, le Département, la Région, ne cherchent pas à tirer parti de cette ressource patrimoniale unique qu’est la Bastide du Chemin de Paradis ?

    Analyse de chacun des objectifs : jardin ouvert en permanence au public, musée, maison d’écrivain, bibliothèque populaire. Imaginer le Chemin de Paradis à l’horizon 2030.

    • Table-ronde n°4 : La Bastide : aspects juridiques

    Les « dernières volontés » de Charles Maurras et les engagements pris par la Ville au moment de la transmission de propriété de la Bastide : comment les faire respecter ? Quelles possibilités de sortie du blocage actuel, ou de négociations (dans un contexte de grande instabilité locale) ? Où trouver des alliés, et sur quelle base ?

    • Table-ronde n°5 : Maurras vous dérange ? Laissez-le vous enchanter !

    Convient-il de repenser la manière de faire accepter Maurras, voire pour certains, de le réhabiliter ?

    Il ne s’agit pas ici de fortifier dans leur engagement des militants convaincus, mais d’intéresser les élus et le milieu associatif local, de les persuader qu’ils ont tout à gagner à réintégrer Maurras au premier rang des hautes figures provençales, d’en faire l’égal de Mistral, de Pagnol ou de Giono, pour qu’une « maison d’écrivain » qui lui rende hommage devienne un pôle d’attraction dont les Martégaux seront fiers.

    • Intermède n°1 : première projection publique du nouveau diaporama Maurras Vivant

    Conçu en 1969, à l’issue du centenaire de la naissance de Maurras, le diaporama d’origine a vite cessé d’être opérationnel en raison de l’obsolescence rapide des techniques utilisées. Il a fallu un travail colossal pour le transcrire dans les standards actuels en lui conservant toute sa fraîcheur.

    Les voix célèbres entre toutes de Michel Bouquet, Pierre Fresnay et Jean Piat donnent aux textes de Maurras toute leur majesté retrouvée ! Le diaporama dans sa version de 2022, propriété de notre Association, sera désormais disponible en DVD. Nous réfléchirons ensemble aux meilleurs moyens de le diffuser et de le faire apprécier.

    • Intermède n°2 : présentation du livre « Un Chemin de Conversion »

    La correspondance entre Charles Maurras et le Carmel de Lisieux (de 1936 à 1952) était restée totalement inédite, faute de l’autorisation du Carmel, qui n’a pu être obtenue que très récemment. Ce sont plusieurs centaines de lettres qui ont été retranscrites et commentées dans cet ouvrage publié chez Téqui sous le patronage de notre Association.

    • Intermède n°3 : Hommage à Victor Nguyen

    Il eût été impossible d’évoquer Maurras à Aix sans marquer le souvenir de notre regretté ami Victor, animateur infatigable des « colloques Charles Maurras » qui ont permis, entre 1968 et 1980, de faire entrer Maurras au cœur des études universitaires.


     Association des Amis de la Bastide du Chemin de Paradis
    Courriel : asso@maurras.net
    INSCRIPTION À LA JOURNÉE DU 3 DÉCEMBRE 2022


    Nom, Prénom ...........................................................................................
    Adresse ..................................................................................................
    Courriel (en majuscules) .............................................................................
    Téléphone ............................... Nombre de personnes …..................................
    participera à la journée d'étude et de commémoration qui se tiendra à Aix en Provence,
    en l'hôtel Best Western le Galice Centre-ville, 5-7 route de Galice,
    le samedi 3 décembre 2022, pour le 70ème anniversaire de la mort de Charles MAURRAS
    Prix de la journée, comprenant buffet d'accueil, déjeuner et rafraîchissements : 55 euros par personne
    Adhérents à l'Association : 40 euros ; Couples : 100 euros ; Adhérents en couple : 85 euros
    et réserve ….... couverts pour le banquet du soir (40 euros par personne)
    à régler de préférence par virement bancaire sur le compte FR39 3000 2004 2900 0000 7134 Z37
    ou par chèque, à envoyer au Trésorier, M. Laurent Touchagues, 56 rue du Val d'Or, 92150 Suresnes

  • Faire échouer Macron, par François Marcilhac   

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    Regardons vers l’avenir, puisque, de nouveau, le suffrage universel a cautionné le déclin de la France.

    LA PEUR DE LA LIBERTÉ

    Car cette loi qui veut que le suffrage universel soit conservateur s’est de nouveau vérifiée ce 24 avril, comme elle s’était vérifiée en 2017, le prétendu dégagisme d’alors, nous l’avions dit et répété à l’époque, visant surtout le changement dans la plus stricte continuité : celle d’une France qui, par peur de l’inconnu, ou plutôt de ce qui lui est présenté depuis trois décennies comme l’inconnu, continue de se réfugier dans les bras d’une oligarchie qui la berce d’illusions européistes et mondialistes pour mieux lui faire craindre le retour de son indépendance, pire, lui présenter ce retour comme un risque létal, voire une faute morale.

    1A.jpgLes élites — politiques, économiques, financières, journalistes, et même religieuses — depuis au moins 1992 et le traité de Maastricht enseignent méthodiquement aux Français qu’il n’y pas de salut hors l’asservissement aux logiques supranationales, que tout espoir de libération est un piège tendu par les nationalistes qui veulent l’isolement du pays, que le camp du Bien est du côté de Bruxelles et de Washington et que ce vieux pays millénaire qu’est la France a pour une unique vocation de se dissoudre dans l’Union européenne et l’OTAN. La pandémie et l’Ukraine auront fait le reste. Oui, c’est cette France de la peur d’exister, et donc du renoncement à être, qui a de nouveau gagné avec la réélection de Macron fêtant en 2022, comme en 2017, sa victoire sur fond d’hymne européen.

    En vouloir au suffrage universel, voire aux Français eux-mêmes n’aurait donc aucun sens. Les maurrassiens que nous sommes savent que la faute, réelle, incombe à des institutions qui permettent aux ennemis de la France, dont Macron est le chef d’orchestre, de prendre et, surtout, de conserver le pouvoir. Macron n’est en effet que leur chef d’orchestre, même si l’illuminé qui est en lui ne fait qu’aggraver le risque d’un second mandat encore plus destructeur et brutal que le premier. Car il n’est que le courtier d’intérêts supérieurs, l’homme-lige d’un clan oligarchique qui a en lui un serviteur zélé, parfois maladroit, mais, tout compte fait, d’une soumission exemplaire. Macron n’existe pas : il faut en être convaincu soi-même et en convaincre ses compatriotes si l’on veut sortir le pays de l’ornière dans lequel il s’enfonce, année après année, toujours plus profondément.

    UN SIGNE D’ESPÉRANCE ?

    On peut bien sûr voir dans la progression du score de Marine Le Pen un motif d’espérance, au sens où cette progression traduit une prise de conscience de plus en plus aiguë de la part des Français du piège dans lequel l’oligarchie a enfermé le pays. Pour nous, qui avons le double souci de ramener l’héritier et de sauvegarder l’héritage, un tel signe n’est en rien méprisable. Au contraire. Car nous sommes là pour assumer la tâche quotidienne, si ingrate fût-elle, et cette tâche consiste, pour le moment, à faire barrage au pire. Nous avons échoué le 24 avril. C’est au camp macronien d’échouer aux législatives. La configuration politique n’est pas la même qu’en 2017. Macron n’a pas été élu pour son projet, mais avec la complicité d’un pays légal qui, de manière pavlovienne, a appelé à faire barrage à l’extrême droite. Or le pays est fracturé : aux plans social, générationnel, géographique. Le plus intéressant est que l’idéologie mondialiste semble perdre du terrain chez les 30-50 ans, c’est-à-dire au sein de la classe d’âge qui est, théoriquement du moins, la plus active. Surtout, mal élu, non seulement en raison du record d’abstention, mais parce qu’il ne l’a pas été sur son projet, il se pourrait bien que Macron ne retrouve pas une majorité parlementaire comparable à celle de 2017, ni même de majorité du tout. L’en priver doit évidemment être notre préoccupation première, si peu exaltante soit-elle. Le fait majoritaire ne s’est jamais démenti sous la Ve République depuis 1962, que la majorité soit de la même couleur politique que le président, ou celle d’une opposition structurée (la cohabitation), qu’elle soit monolithique ou fruit d’une coalition. La Ve République a même été fondée pour cela : assurer la stabilité des institutions en rompant avec le régime d’assemblée et son chaos institutionnalisé de compromis éphémères.

    TEL  ATTILA…

    N’étant ni politologue ni astrologue, nous ignorons au moment où nous écrivons si l’abstention se confirmera aux législatives, par rapport non seulement à la présidentielle, mais également aux législatives de 2017, c’est-à-dire si les Français considéreront que le match est joué. Rien n’est moins sûr, puisque Macron, mal élu, nous l’avons dit, ne porte pas, ou plus, les espoirs d’une majorité de nos compatriotes. En tout cas, il faut d’ores et déjà tout faire pour qu’il échoue à obtenir une majorité lui permettant d’appliquer son programme. Car, ne pouvant se représenter en 2027, soyons sûrs que, s’il a les coudées franches, il sera sur tous les terrains, redoublant de brutalité si nécessaire, pour détruire le pays, notamment à travers ses institutions encore debout. Un fait révélateur : il a signé la disparition du corps diplomatique entre les deux tours. Il veut s’attaquer rapidement à l’école. Et aux retraites. Le bonhomme est pressé. Tel Attila, il visera à ne rien laisser debout en 2027, car ce sont la cohésion sociale et l’unité du pays qu’il a en ligne de mire : institution scolaire, solidarité entre les générations, hôpital public, ce qu’il reste de notre industrie, indépendance militaire et diplomatique de la France à travers la cession à Bruxelles de notre siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et celle de notre industrie militaire et de notre arme atomique à l’Allemagne, sans compter un immigrationnisme forcené et la dissolution sociétale. Il faudra lutter pied à pied contre cette œuvre de mort. Parce que c’est leur raison d’être, avec cet esprit de sacrifice qui les honore, les militants d’Action française ne ménageront pas leurs efforts.

  • Lire Jacques Bainville (XXV) : Jean-Jacques Rousseau

     (Comme tous les textes publiés dans cette Catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre Album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville.)

     

    rousseau "Qu'est-ce que la célébrité ? Voici le malheureux ouvrage à qui je dois la mienne." Je ne vous donnerai pas en plus de trois ou quatre le nom de l'auteur de ces lignes et vous avez déjà reconnu cet accent de désanchantement et d'orgueil. C'est l'homme que le gouvernement de la République fêtera bientôt au Panthéon qui inscrivait ces mots en tête d'une réédition de son premier ouvrage, ce célèbre et absurde "discours" où il niait la civilisation et l'art dans le pays et le temps même où l'art et la civilisation étaient parvenus au degré d'achèvement le plus haut. On imagine assez bien une sorte de dialogue, pareil à ceux où Rousseau se faisait le juge de Jean-Jacques et dans lequel l'auteur du Contrat social examinerait la séance de la Chambre où il a été question de lui, et où il répéterait, l'appliquant à toute son oeuvre, ses paroles d'une amertume et d'un amour-propre incurables : "Voici le malheureux ouvrage à qui je dois ma célébrité."

    Nous connaissons assez Rousseau pour savoir qu'il serait déjà fâché avec M. Viviani et avec M. Guist'hau, qu'il leur reprocherait toute espèce d'horreurs et de diffamation et qu'il les haïrait pour l'avoir défendu.

    D'un certain point de vue, celui de l'auteur, il n'aurait peut-être pas tout à fait tort, car enfin il est bien certain que ce ne sont pas ses partisans qui le lisent le plus. Et, par exemple, le grand écrivain, le grand artiste qui a apporté à la tribune, dans un magnifique langage, les raisons qu'il avait de ne pas s'associer à une fête en l'honneur de Rousseau (Maurice Barrès, ndlr) est, m'a-t-on dit, le lecteur enthousiaste et jamais las des Rêveries du promeneur solitaire.

    Connaissez-vous cette suite douloureuse des Confessions ? C'est le lamento du maudit et cela commence sur cette plainte d'autant plus déchirante qu'elle est plus mal fondée : "Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme sensible, et ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux." Est-ce Job ou Rousseau qui gémit ? Mais toutes les Rêveries du promeneur solitaire ont ce goût de cendre.

    Oui, sans l'ombre d'un doute, Maurice Barrès est sinon le seul, à la Chambre, du moins à peu près le dernier qui lit encore Jean-Jacques et personne, en tout cas, n'y sait comme lui en quoi consiste la mélodie de "l'extravagant musicien". Les professionnels du parlementarisme sont trop occupés par leurs électeurs pour garder le temps de la méditation et de la lecture. Cela se sent d'ailleurs très bien à leurs discours, et à leurs articles pour ceux qui se mêlent d'écrire. 

    C'est même pourquoi ils aiment si passionément les petites représentations du Palais-Bourbon où des académiciens prennent la parole et où il est question de philosophie, de littérature ou plus souvent de théologie. Le fait de participer, rien que par leur présence sur les bancs, à ces jeux désintéressés et supérieurs, les flatte au bon endroit, celui où tout de même ils sentent quelque chose comme une lacune. Le président Brisson, qui connaissait bien le faible et le fort de ses amis, facilitait toujours le tour de parole aux lettrés de la droite. Il devait, à part lui, appeler çà : relever le niveau. 

    Je me garderai bien d'ailleurs de faire tout particulièrement un crime aux quelques quatre cents et quelques députés qui ont voté les crédits de la fête, de ne jamais lire et, peut-être, de n'avoir jamais lu une ligne de Jean-Jacques. La plupart de nos contemporains sont dans le même cas.

    J'avais une grand'mère - et cela remonte à des temps déjà lointains - qui avait toujours la Nouvelle Héloïse à portée de la main et qui ne passait pas de journée sans relire quelque lettre de Julie, de Saint-Preux ou de milord Edouard. C'était une "femme sensible" et elle serait bien étonnée si elle entendait et si elle voyait ce qui se passe de notre temps. Célébrer Jean-Jacques au moment où personne ne le lit plus lui paraîtrait certainement une gageure assez forte.

    Car c'est un fait qu'on ne le lit plus. Rousseau, vivant dans la polémique, imposé par la religion d'état de la République, est aussi absent que possible des conversations et de la littérature. Ainsi, les danseurs russes ne l'ont pas mis en ballet : faut-il qu'il soit oublié ! Cependant, pour Nijinski, le début si passionné, si fiévreux et si charmant de Julie serait bien un prétexte à pantomime aussi fécond que l'Après-midi d'un faune. Cette omission permet de mesurer le peu qu'il reste de Jean-Jacques Rousseau.

    L'Action française, 16 juin 1912. 

    rousseau

    La tombe de Rousseau, transportée au Panthéon le 11 octobre 1794, malgré les protestations du marquis de Girardin, chez qui Rousseau fut d'abord enterré.

    Il est significatil et révélateur, ce fait que les Révolutionnaires, pères fondateurs de l'idéologie de la Nouvelle religion républicaine, aient souhaité ce transfert : il veut bien dire quelque chose, "quelque part", comme on dit aujourd'hui dans le jargon...

    En 1812, pour le centenaire de la naissance de Rousseau, aucune commémoration officielle n'eut lieu : Napoléon avait bien d'autres chats à fouetter, il  partait attaquer la Russie, c'était pour lui le commencement de la fin...

    Par contre, son bicentenaire fut célébré très officiellement en 1912, par une République encore mal assurée : cette célébration souleva d'ailleurs une tempête de protestations, comme le discours "anti-Rousseau" de Barrès à la Chambre : "profondément imbécile" (pour le Contrat social) et "demi-fou" (pour Jean-Jacques), Barrès n'y était pas allé de main morte !... Comme Jules Lemaître qui, peu auparavant, en 1907, écrivait : "(Rousseau) qui, semble-t-il, ne savait pas bien ce qu'il écrivait..". Sans parler bien sûr de "Charles" (Maurras) et son "misérable Rousseau"...

    Et puis, en 2012, pour le tricentenaire : rien...

  • Lire Jacques Bainville...(XI) : Le Titanic ? Insubmersible ! Ou : réflexion sur la crédulité, d'hier, d'aujourd'hui, de

      TITANIC.jpg("...C'est-à-dire, qu'en somme, la science n'a pas aboli la croyance... Le genre humain, dans notre siècle de mécanique, vit sur un fond de crédulité aussi solide qu'en aucun temps..."

    Parti le 1O avril de Southampton, le paquebot réputé "pratiquement insubmersible" heurte un iceberg le 14 en fin de soirée, et coule quelques heures plus tard, le quinze avril 1912.

    L'occasion pour Jacques Bainville de montrer ses talents de journaliste, la profondeur de sa réflexion, sa sagesse et son "actualité", mais aussi son humour...)

    Le naufrage

    Il ne nous est encore parvenu qu'un très petit nombre de ces détails d'épouvante, d'héroïsme et de tragédie qui accompagnent toutes les grandes catastrophes et qui n'auront certainement pas fait défaut au naufrage du Titanic. Mais en attendant l'horreur dramatique que ne manquera pas d'apporter le récit des survivants, la télégraphie sans fil nous a déjà procuré plus d'un frisson. Ces signaux de détresse dans la nuit, cette précision scientifique que l'approche de la mort elle-même ne trouble pas, les mystérieux appareils n'émettant plus, à un moment donné, que des dépêches confuses, n'y a-t-il pas là comme une sorte de fantastique macabre digne d'Edgar Poe ?

    On ne saurait manquer d'être frappé, en particulier, du très laconique et très tranquille "marconigramme" que le télégraphiste Philipps, durant les trois mortelles heures que le Titanic mit à couler, expédiait à ses parents pour les rassurer. "Aucun danger. Paquebot pratiquement insubmersible", mandait-il, imperturbable. Cet état d'esprit, il est certain qu'il aura régné jusqu'à la dernière minute, à bord du transatlantique en perdition. Puisse cette belle confiance avoir agi à la manière d'un anesthésique et jeté un voile d'illusion sur l'horreur des agonies !

    C'est pour autre chose que j'aime, dans sa concision marconigraphique, l'expression dont s'est servie l'opérateur Philipps. "Pratiquement insubmersible" est un mot beau comme l'antique quand il est prononcé à bord d'un navire qui va s'engloutir quelques minutes plus tard par trois mille mètres de fond. Insubmersible, le Titanic ne l'était pourtant que théoriquement, et la pratique a bien montré comme la théorie était fragile. Mais qu'est-ce qu'il en savait, l'opérateur Philipps, que son paquebot fût insubmersible ? Absolument rien, sans doute. Ou du moins rien autre chose que ce qu'on lui en avait dit, et qu'il répétait de confiance, comme les passagers instruits des premières, comme les émigrants des troisièmes...

    Et il faut bien que cela soit. Il faut bien que nous croyions sur parole un très grand nombre de gens, constructeurs de bateaux, savants, médecins ou astronomes, qui nous affirment telle ou telle chose, démontrables peut-être, mais dont l'immense majorité des hommes est incapable de se procurer ou d'entendre la démonstration. C'est-à-dire, qu'en somme, la science n'a pas aboli la croyance. Au contraire, elle la nécessite autant que jamais. Le genre humain, dans notre siècle de mécanique, vit sur un fond de crédulité aussi solide qu'en aucun temps. Le Titanic "pratiquement insubmersible" ! Cette petite phrase prouve que Philipps et ses compagnons d'infortune sont morts au milieu d'une absence d'esprit critique merveilleuse.

    Notez bien que nous vivons tous ou presque tous dans les mêmes conditions. Nous tenons en général pour "pratiquement" irréalisables toutes sortes d'accidents ou de malheurs, qui rôdent cependant sans relâche autour de nous. A combien de personnes n'avez-vous pas entendu dire que la guerre était devenue "pratiquement" impossible de nos jours ? Et quand on émet l'hypothèse d'une nouvelle Révolution, d'une nouvelle Terreur, d'une nouvelle Commune, combien de gens haussent les épaules et soutiennent qu'aujourd'hui on ne peut plus, pratiquement, revoir de pareilles horreurs. Les guerres, cependant, nous les voyons éclater en Europe même, aussi fréquentes que jadis quand ce n'est pas davantage, et plus meurtrières souvent. Quant aux guerres civiles, au retour des grandes tueries, à la facilité à verser le sang, aux exécutions sommaires, vous n'avez qu'à penser un instant aux exploits de Bonnot et de Garnier et aux dispositions que nos foules montrent pour le lynchage... Et vous ne serez pas rassurés, moins rassurés en tout cas que le télégraphiste Philipps dans sa cabine du Titanic.

    Je ne sais si M. W.T. Stead, le célèbre fondateur de magazines, qui est parmi les victimes du naufrage, croyait lui aussi à l'impossibilité pratique de la submersion. Mais ce que je sais bien, c'est que M. W. T. Stead, comme tout radical progressiste qui se respecte, croyait fermement aux esprits et qu'il évoquait dans son salon avec familiarité les grands hommes défunts. Or, à quoi cela sert-il, je vous le demande, d'être spirite et d'avoir commerce avec l'au-delà, si nos amis de l'autre monde ne nous avertissent même pas des catastrophes ! Au moins la fable nous dit que, dans une circonstance pareille, Simonide fut préservé par ses dieux. M. W. T. Stead n'aura pas été sauvé par les siens. C'est un coup pour le spiritisme. Nous le regrettons d'autant plus que si M. W. T. Stead, journaliste excellent, eût échappé au naufrage du Titanic il en eût fait un reportage d'une valeur exceptionnelle. A moins que l'on ne considère que ce n'est pas une si fâcheuse destinée, pour un roi de la presse, de périr victime d'un aussi tragique fait divers.

    L'Action française, 18 avril 1912. 

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    (Dans Boulevard Voltaire) Gabrielle Cluzel a très bien répondu à Danièle Obono et son immonde "mangez vos morts !" 

    https://www.bvoltaire.fr/mangez-vos-morts-daniele-obono-est-priee-de-laisser-nos-defunts-en-paix/

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    1. "Affaire Quattenens" et autres : on ne sait vraiment plus où on en est à LFI, où l'on navigue à vue entre "le feu au lac" et l'éruption du piton de la Fournaise... :

    On a d'abord eu droit - sur BFM - à une Obono "agitée" (comme disait Giscard de Chirac), à la limite de l'hystérie, agressive et très, très vulgaire - la vulgarité étant la marque de fabrique de LFI... - refusant d'expliquer ce qu'elle avait voulu dire par "mangez vos morts". Il a fallu que les deux journalistes - Truchot et Marschall - fassent leur boulot sur ce coup, et lisent, en direct, ce qu'ils trouvaient sur Google puisque la vulgarité incarnée qu'est Obono (mais elle n'est pas la seule, à LFI) refusait d'assumer son langage et sa pensée également orduriers ! On laissera cette excitée ordurière à son triste état d'hystérique, prise la main dans le sac : ni son langage ni sa "pensée" (?) ne méritent qu'on passe plus de temps à s'occuper de ses éructations...

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    Puis il y a eu "l'erreur 404" en direct de Mathilde Panot - présidente du groupe LFI, tout de même... - sur le cas Adrien Quatennens (que vous pouvez écouter ci-dessous) : un "loupé" qui venait juste après le scandaleux "dire à un français d'origine italienne "sale macaroni" n'est pas une injure raciste", de l'inénarrable Manon Aubry :

    (extrait vidéo 1'29)

    https://twitter.com/Samuel_Lafont/status/1577044959295049729?s=20&t=Xsb6_GhSD0JpVxvySd04TA

    Oui, décidémment, on devient fou, à LFI !... Ou, plus précisément, on l'était déjà, mais on réalise le conseil de Pindare, repris par Nietzsche (entre autres...) : deviens ce que tu es !

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    2. Tiens, tiens, tiens… On en parlait ici-même il y a quelques semaines, au pire moment des incendies qui ont ravagé l'Aquitaine ! Des promoteurs de panneaux solaires frappent à la porte de la commune de Landiras, en Gironde... "Ben, voyons !..." comme dit le Z...

    (extrait vidéo 1'57)

    https://twitter.com/Fleur50559050/status/1577035933471322113?s=20&t=IjFOobixcBksb1TJh3Jjhg

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    3. Insécurité et violence banalisée à Nantes : la responsbilité de ceux qui votent "à gauche" ou "pro immigrés"... Pierre Gentillet a raison :

    "Explosion de l’insécurité à Nantes. Les habitants vivent l’enfer mais à un moment il va falloir qu’ils pèsent les conséquences politiques de leur vote !  1er tour 2022 : Melenchon 33%, Macron 30%, Jadot 10%, Le Pen 8%, Zemmour 6%. Si vous ne changez pas votre vote, rien ne changera"

    Ce que Bossuet traduisait par son retentissant :

    "Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes !"

    (extrait vidéo 1')

    https://twitter.com/Pierre_GTIL/status/1576980616154791936?s=20&t=5uxI1eH1gXvkDiccGujQ7Q

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    4. Les incapables, incompétents, bons à rien etc... qui nous "gouvernent" (?) (évidemment, si mal !) vont-il jeter près de 30 millions de doses de vaccins à 19,50€ la dose ? Cela représenterait 585 millions d’€ partis en fumée, soit le coût de construction de 2 hôpitaux ou 195.000 journées de lit de réanimation ! Qui nous dit où sont les responsables et coupables de cette gabégie ?

    L'entame de cet article de L'Express réservé aux abonnés se suffit à elle-même... :

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/covid-19-la-france-va-t-elle-devoir-detruire-ses-30-millions-de-doses-de-vaccins_2181153.html

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    5. Trouvé sur tweeter : pas mal...

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    5 BIS. Celle-là aussi, on l'a bien aimée ! Même si elle date un peu, mais Kohler et Dupond-Moretti l'ont remise en pleine lumière... :

    (extrait vidéo 0'13)

    https://twitter.com/ellensalvi/status/1577003786421170176?s=20&t=5uxI1eH1gXvkDiccGujQ7Q

     

     

    7. On a commencé cette page par la vulgarité terrifiante de LFI; terminons-là par une autre forme de vulgarité, même si elle est très différente dans son apparence. Là, elle touche ceux qui se disent "en" face de la gauche et de l'extrême-gauche, alors que tous font partie du même Pays légal corrompu et pourri : 

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    Sans oublier Alexis Kohler et Dupond-Moretti, tous deux mis en examen mais qui ne démissionnent pas; et Alexis Corbière (pour boucler la boucle et en revenir à LFI)

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    À DEMAIN !

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  • La Vierge de Publier déplacée ? Insuffisant ! Exigeons le déplacement de Notre-Dame de Paris !

     

    Mur-bleu gds.jpgEncore une de ces bonnes histoires bien rigolotes (quoique fort tristes, au fond) comme la Libre pensée et les laïcards savent les inventer : farouchement anti chrétiens mais pas du tout anti musulmans (ils souhaitent à ceux-ci un « Bon Ramadan ! » ou partagent volontiers avec eux le repas de rupture du jeûne, sans problème) les laïcards de tout poil saisissent toute occasion de nuire au seul christianisme, religion traditionnelle de la France et l'un des éléments constitutifs de sa personnalité et de son identité.

    Régulièrement, donc, un libre penseur X, Y ou Z, croit finaud de se faire remarquer, lui qui est par ailleurs bien content de rester à la maison le jour de Noël, ou le jeudi de l'Ascension, ou les lundis de Pâques et de Pentecôte, ou le 15 août, bref un jour chômé manifestement d'origine chrétienne. C'est peut-être sa façon à lui d'exister, ou de croire qu'il existe, ou de s'en donner l'illusion. Alors, il va au Tribunal administratif du coin, pour faire retirer une crèche ou enlever une statue. La Justice, erratique, interdit ici une crèche qu'elle autorise là ; ordonne d'enlever ici une statue qu'elle laisse en place ailleurs. Plus personne n'y comprend rien, mais le laïcard libre-penseur à l'origine du charivari est content : il a eu l'impression d'être quelqu'un pendant quelques jours ; d’exister ; comme s'il n'y avait rien de mieux à faire, aujourd'hui, avec nos chômeurs par millions, nos pauvres et mal-logés par millions, aussi !

    Cette fois, c'est à Publier, charmante petite bourgade de Savoie, au-dessus du Léman, qu'a eu lieu l'attaque foudroyante de l'armée picrocholine. Par un blitzkrieg audacieux, qui a surpris tout le monde et terrassé l'adversaire, la Libre pensée du lieu a obtenu que la statue de la Vierge, joliment installée dans un parc public avec vue imprenable sur le lac, soit déplacée sur un terrain privé ! Victoire grandiose ! Chômage, maladies, insécurité et violences, inculture galopante... tous les fléaux que nous subissons passent après. La Libre pensée a « libéré » Publier, la France est sauvée. La France ? Non, l'Europe, la Terre entière, et tout l'univers, tant qu'on y est. Puisqu'on ne peut décemment plus parler du « grand soir », on sait au moins que l'avenir radieux est pour demain. Ouf ! Ne perdez pas espoir, braves gens, courage, tenez bon dans les épreuves que vous subissez : Publier est déjà libérée, le reste de la France le sera bientôt ! 

    Le reste de la France ? Justement, parlons-en. Pourquoi tant de pusillanimité ? C'est au cœur qu'il faut frapper, messieurs de la Libre pensée. « Hardiment !», comme vous le dirait Sainte Jeanne d'Arc (pardon pour la référence, cela va vous choquer, mais, que voulez-vous, c'est l'habitude...) : exigez donc que l'on retire de Paris la cauchemardesque vision de Notre-Dame ! Qu'on la vende aux Chinois, ou à Trump, tiens, voilà une idée qu'elle est bonne : tel qu'on le connaît, il pourrait bien nous l'acheter, lui ! Et puis toutes ces cathédrales dans toutes les villes de France : mais qu'est-ce que c'est ! On se croirait dans un pays chrétien, un pays qui a une histoire, des traditions, des racines, un passé, bref une âme ! Quelle horreur, une âme ! Allez, toutes les cathédrales sur Le bon coin (Sarko ne connaît pas Le bon coin, mais il y en a quand même pas mal qui savent que ce n'est pas un Monoprix ou un Super-U...). Et puis ça renflouera les caisses de l'Etat : il faut bien que les escrocs du Pays légal, qui s'en mettent plein les poches, trouvent du fric à piquer quelque part ! Non, mais... 

    Et puis, ces noms de rue et de places et de quartier. Boulevard Saint Germain, à Paris ? Boulevard de la Guillotine, ce serait mieux ! Faubourg Saint Antoine ? Faubourg du Sang qui gicle, ça, ça aurait de la gueule ! A Marseille, rue Saint Ferréol ? Rue de l'Echafaud lumineux, ce ne serait pas mal, non ? Et les villes et villages : Pont Saint Esprit ? Pourquoi pas Pont du Génocide vendéen ? Saint Etienne ? Ville des têtes sanguinolentes au bout des piques ! L'Ecole militaire de Saint-Cyr ? Pourquoi pas l'Ecole militaire du million et demi de morts de la grandiose Révolution ? Bon, d'accord, dans les deux cas, c'est un peu long, mais c'est « parlant », non ? C'est drôlement (!) expressif...

    Allez, les gars, y'a du boulot ! Faut pas mollir. Aidons cette pauvre Libre pensée à trouver ces dizaines de milliers de noms à changer de toute urgence : tous à vos claviers, remuez vos méninges pour remplacer ces milliers de noms, à elle insupportables.

    Et, comme on dit dans le langage des journalistes, « écrire au journal (en l'occurrence Lafautearousseau) qui transmettra » ... 

  • Ils veulent moraliser ? Chiche ! Qu'ils démissionnent !

     

    Mur-bleu gds.jpgUn proverbe des pays chauds dit que, quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu'il ait les fesses propres...

    Qu'est-ce qu'il lui a pris, à Macron, de vouloir, d'un coup, comme ça, mettre « du blanc », de la morale, de la pureté partout ? Certes, on sortait du désastreux quinquennium horribile du non moins désastreux Hollande ; certes il y avait eu Thévenoud et Cahuzac ; certes il y avait eu tout le reste... Alors, oui, on pouvait, et il fallait, promettre qu'on ferait tout pour faire moins pire (ce qui, là, n'était vraiment pas difficile, et n'aurait pas demandé beaucoup d'efforts). Mais, de là à promettre la lune ! De là à se lier soi-même les mains en faisant une promesse par nature impossible à tenir - tous, toujours et partout irréprochables - il y a un pas ! Comment Macron, qui est tout sauf stupide, n'a-t-il pas vu que la démagogie de sa promesse insensée ne pourrait que lui revenir en pleine figure, tôt ou tard ? Ce fut tôt, plus que tard, et beaucoup plus tôt que prévu. Et cela fait d'autant plus mal que la promesse avait fait son petit effet.

    Résumons-nous, du moins pour l'instant, parce que, comme on dit familièrement, « ça pleut ! », et il faut suivre ! A chaque jour, son lot de révélation(s)...

    1. Véronique Avril aime-t-elle les poissons du même nom ? Si oui, ce qu'on hésite à appeler le sien est de très mauvais goût... Candidate de La République en marche pour les élections législatives à Saint-Denis (2ème circonscription), elle a mis en location un appartement dans un immeuble insalubre, durant cinq ans. Et qu'on ne dise pas qu'il s'agit d'un oubli de l'instant : l'immeuble, de 23 m², dans le centre de Saint-Denis, a été acheté en 2011, alors même que, insalubre, il était déjà classé en état de « péril imminent » à la suite d'arrêtés pris en 2004 et 2008 ! Largement le temps pour une dame, même distraite, de se rendre compte de la situation ! Ah, on allait oublier : Véronique Avril osait louer ce taudis à une famille de 5 personnes, pour 650 euros par mois !

    C'est beau, le respect de l'autre, l'amour du genre humain ! Enfin, ne tombons pas dans la simplification, toute la gauche n'est pas comme ça...

    Le parti d'Emmanuel Macron a précisé lundi soir avoir saisi le « comité d’éthique » pour examiner l'affaire concernant Véronique Avril. Mais l'annonce de la composition du gouvernement n'avait-elle pas été reportée d'un jour pour, précisément, « tout vérifier » ? Quand le grotesque le dispute à l'amateurisme, à ce point, c'en devient inquiétant... 

    2. Et Richard Ferrand ? C'est fou comme il ressemble de plus en plus, et de plus en plus vite, à François Fillon : mêmes mots, même défense (?), même crispation dérisoire et arrogante, même appel au « peuple souverain » qui, lui, décidera par son vote ! Finalement, pour lui aussi - qui avait pourtant été l'un des promoteurs les plus ardents du « laver plus blanc » - la Justice, c'est pour les autres !... On revit le proche passé, pénible pour tous, du candidat LR, et on se dit que, finalement, l'expérience des uns ne sert pas aux autres.

    L'enrichissement personnel, pas évoqué au début de « l’affaire », l'est maintenant ouvertement. Soyons clair : Ferrand, l'enferré dans sa sale affaire, n'a qu'une chose à faire : démissionner ! 

    3. Et Sarnez, la comparse de Bayrou, le dernier des Caïmans ? On sait que, Macron étant d'accord - démagogie pré-électorale oblige ! - c'est Bayrou qui a formulé le premier ce projet de « moralisation de la vie publique ». Lui qui a contribué à faire élire Hollande, d'abord, Macron, ensuite, mais qui s'est fait élire, entre les deux, maire de Pau par ce qu'on appelle « la droite » ! Et qui ira bientôt au Tribunal pour avoir insulté une association, mais, là, c'est une autre affaire, dont nous parlerons une autre fois...

    Bayrou se pourléchait les babines du cas Ferrand parce qu'il le déteste : Ferrand avait osé conseiller à Macron de refuser de céder aux exigences exorbitantes de Bayrou en matière de circonscriptions gagnables pour le Modem. Du coup, Bayrou se gardait bien de dire quoi que ce soit : il a « perdu sa langue », écrivions-nous récemment. Oui, mais le voilà rattrapé par l'affaire de sa comparse Sarnez, qui - d'ailleurs - n'a rien fait d'autre que de faire comme tout le monde. Mais voilà, comme nous le disions plus haut, à partir du moment où l'on a promis qu'on allait tout changer, et qu'on allait voir ce qu'on allait voir... eh ! bien, on voit ! Sarnez ne fait pas pire que les autres, pire, elle fait comme les autres; et pas mieux...

    Là aussi, une seule solution : la démission, pour la donneuse de leçon !

    Ne restent plus que Bayrou et Macron, dans ce qui ressemble à la comptine des Dix petits nègres d'Agatha Christie, mais divisée par deux. 

    Pour ce qui est de Bayrou, rien ne le pousse à démissionner, certes, mais on le voit très mal, maintenant, présenter bientôt, sans éclater de rire, ou sans que quelqu'un (ou quelques-uns) le fasse dans le public, son projet de moralisation de la vie politique...

    Quant à Macron, il est maintenant protégé pour cinq ans par l'immunité attachée à sa fonction. Mais Jean-Philippe Delsol a expliqué, avec beaucoup de clarté et de pédagogie (de concision aussi : en 8'13") que Macron était passible d'une sanction d'interdiction d'exercer une fonction publique∗.

    Pourquoi ?

    Parce que, ayant gagné beaucoup d'argent lorsqu'il était à la Banque Rothschild, il a déclaré avoir employé une grosse part de cet argent pour réaliser des travaux dans l'appartement de sa femme : on vous laisse découvrir l'affaire avec Jean-Philippe Delsol... 

    En somme, à côté du dernier des caïmans se cache un gros lézard. Et ce quinquennat, qui avait promis en fanfare de tout changer, commence à peine : ça promet ! 

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Vers un « impeachment » à la française ?  [20.05.2017]

  • Décidément, Marseille ne réussit pas à Mélenchon...

     

    Mur-bleu gds.jpgNous ne parlons pas, en disant cela, du succès populaire indéniable qu'a représenté la mobilisation du Vieux-Port, dimanche passé, comparable, d'ailleurs (en un peu moins importante malgré tout) à la mobilisation sur les plages du Prado, lors de la campagne de 2012. Ni des qualités personnelles que nous n'hésitons pas à reconnaître volontiers à Mélenchon : c'est un tribun, qui s'exprime correctement, sans vulgarité, et même avec élégance, souvent ; un tribun cultivé, de surcroit ; et, par moment, on sent poindre chez lui, oui, du patriotisme, un amour sincère de la France qui s'oppose à la haine, au mépris, à la condescendance qu'expriment envers elles tant de prétendus meneurs du Pays légal. Enfin, Mélenchon est un vrai militant, comme nous, et, à ce titre, il mérite le respect des militants que nous sommes. Il s'est dit « très fatigué » récemment, durant son meeting de Châteauroux, et son discours à Marseille n'a pas duré une heure. Pourtant, la voix était forte, mais si, d'aventure, Mélenchon était affaibli, ce serait pour nous une raison supplémentaire de reconnaître en lui un adversaire véritable - on va le voir - mais un adversaire digne de respect.

    Surtout lorsque - ce fut peut-être le meilleur moment de son discours - il s'est carrément démarqué de la niaiserie de Macron sur la culture française qui, d'après lui, n'existerait pas : Mélenchon a été clair et net, il ne veut pas s'associer à ceux qui souhaiteraient porter en terre le cercueil de la culture française ; et Jean-Luc de citer ses peintres, musiciens, savants, artistes, penseurs et autres qui ont « étonné le monde »  (il reprend l'expression de Jean Dutourd, ce grand royaliste) : un moment de pur bonheur, et un menhir de taille dans le jardin de ce pauvre niais de Macron...

    Non. Quand nous disons que, décidément, Marseille ne réussit pas à Mélenchon, nous voulons parler du fond de son discours. Car, il faut bien le reconnaître aussi, une fois les points positifs relevés, les points négatifs ne manquent pas ! On nous dit - et c'est vrai... - que, dans la forme, Mélenchon a changé : moins de hargne et d’agressivité ; quasiment plus de drapeaux rouges, mais presque uniquement du tricolore ; même un rameau d'olivier en pochette, le jour des Rameaux, pour parler de paix (mais ne rêvons pas, la conversion de Mélenchon n'est pas pour demain !) ...

    Malheureusement, comme dans la parabole de l'Evangile, l'ivraie a été mélangée au bon grain, et l'on ne peut que rejeter catégoriquement l'essentiel d'un discours finalement, pour l'essentiel, révolutionnaire et immigrationniste.

    D'abord, Mélenchon a plusieurs fois exalté (il le fait toujours) la Révolution. Pour lui, aucun doute, elle est glorieuse, elle est grande, elle est l'origine de tout ce qui est bon. Mais comment ne voit-il pas, lui qui est intelligent et cultivé, la monstrueuse contradiction dans laquelle il se place de lui-même : c'est la Révolution qui, en assassinant le Roi et en aboutissant à la République idéologique - qui en est issue et trouve en elle son fondement (voir le préambule de la Constitution) - a remplacé le pouvoir du roi par le pouvoir de l'Argent. « De l'autorité des princes de notre race, nous sommes passés sous la verge des marchands d’or » écrit Maurras, dans L'Avenir de l'Intelligence. Mais Mélenchon n'a, semble-t-il, pas lu Maurras... Dans ces conditions, parler en bien du « volcan de la Révolution française » comme le fait, lyrique, Mélenchon, c'est tout simplement... stupéfiant ! 

    Par ailleurs, Mélenchon n'hésite pas à revenir sur « la Vertu », qu'il appelle de ses vœux, au sommet de l'Etat. Alors, là, attention : la vertu, l'Incorruptible, les régénérateurs à la Saint Just, on a les a déjà eus, on a déjà vu ce que cela a produit : la Terreur, le Génocide vendéen, quelque chose comme six à sept cent mille morts. Alors, franchement, merci bien, mais on a déjà donné. Merci, mais non merci !...

    Mélenchon le cultivé donne raison à Bossuet : « Dieu se rit des hommes qui maudissent les conséquences dont ils chérissent les causes »

    Ensuite, tout aussi imbuvable que son révolutionnarisme, l'immigrationnisme à la fois gnangnan et pleurnichard, mais aussi terriblement anti national de Mélenchon ne passe pas ; ne peut absolument pas passer... 

    D'autant plus que, sur ce sujet, Mélenchon perd carrément les pédales et se laisse emporter - comme en 2012, sur les plages du Prado - par une démagogie immigrationniste de bas étage. On se souvient qu'elle lui avait coûté cher à l'époque : arrivé à Marseille avec pas loin de 20% dans les sondages, il avait en une seule soirée de lyrisme pro-berbère perdu presque la moitié de son score, et devait finir à un peu plus de 11%. L'expérience, cruelle, ne lui a semble-t-il pas servi de leçon. Il a « remis ça », dimanche, et en a même remis une sacrée couche ! 

    Il s'est dit fier de « la France métissée », ajoutant que « ses enfants sont mes enfants » : ah, bon ? les terroristes de Paris et de Nice, et d'ailleurs ? Mohamed Merah et Abdelhamid Abaoud, et les autres ? Scandaleux, révoltant, répugnant... 

    Et comme si ce chiffre justifiait l'injustifiable, Mélenchon - qui parlait récemment de 11 millions d'immigrés - a décrété dimanche qu'ils étaient 25% de la population nationale aujourd'hui, soit 16,5 millions. Mais, juste ou faux, qu'est-ce que le chiffre, en soi, vient faire là-dedans ? La vérité est que l'immigration-invasion que nous subissons depuis 1975 est bien l'une des causes majeures de nos problèmes ; Mélenchon pourra déployer tout le lyrisme et toutes les incantations qu'il voudra, cela ne changera rien à l'affaire... 

    Enfin, cerise sur le gâteau - mais, là, il n'aurait pas dû : Mélenchon nous a pris pour des imbéciles. Or, il ne faut jamais prendre les gens pour des imbéciles : cela les énerve... Il nous a sorti qu'à ses origines Marseille a été créée par l'immigration, puisque Gyptis a choisi... un Grec pour époux.

    Oui, mais son Grec venait d'Europe, pas d'Afrique. C'était « une immigration est-ouest » et pas « nord-sud », comme le disait le précédent roi du Maroc, Hassan II, qui s'y connaissait en Islam, lui qui était (et son fils aujourd'hui, après lui) Amir al mouminine, c'est-à-dire Commandeur des Croyants. Et si Gyptis a choisi un étranger, son étranger n'était ni musulman ni maghrébin ; il a très probablement mangé du sanglier lors du repas de noce, comme Obélix, parce qu'on était en terre celte (eh oui, Mélenchon, chez « nos ancêtres les Gaulois », ne vous en déplaise !) ; et il l'a fait sans refuser le plat, ou sans demander qu'il fût hallal ; et il n’a pas voilé son épouse en rentrant chez eux !

    Voilà : nous avons préféré finir par un sourire, pour réagir à l'énormité de Mélenchon... 

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Les chiffres et la dure réalité condamnent Mélenchon et ses incantations révolutionnaires...  [23.3.2017]

  • Révolution, immigration, Simon : Mélenchon, non !

     

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    Mais qu'est-ce qui lui a pris, à Méluche, de se fourrer lui-même dans cette abracadabrantesque « affaire » de l'Alba ? Version Molière : Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?

    Tout allait plutôt bien pour lui, qui siphonnait allègrement les voix de ce pauvre « petit Ben » (surnom donné à Benoît Hamon par Martine Aubry). A tel point qu'il se mettait à rêver tout haut de second tour, et - pourquoi pas ? - de victoire finale. 

    Affolement un peu partout, et du coup, in extremis presque, pourrait-on dire - en tout cas, en fin de campagne, car ils auraient pu, et dû, le faire avant - les journalistes, analystes et commentateurs politiques de tout poil et de tout bord se mettent à éplucher à la loupe le programme du révolutionnaire au rameau d'olivier.

    Et ils trouvent.

    Ils établissent d'abord - mieux vaut tard que jamais - que la somme des dépenses annoncées par Méluche s'élèverait, en gros, à 270 milliards (un peu plus, même) : une paille ! C'est déjà gênant, mais, avec les chiffres, on peut toujours enfumer, et tâcher de s'en sortir... Ou encore l'annonce de 90% de prélèvements sur les plus hauts revenus, et la suppression de l'Enseignement privé : deux autres pailles, deux petits riens !

    Mais - qui cherche trouve - ils sont tombés sur l'engagement 62 du programme de Méluche, et là, ils ont découvert une pépite. Même Clémentine Autain, pourtant soutien actif de Mélenchon, a reconnu chez Calvi (dans C dans l'air) qu'elle n'était pas au courant, qu'elle n'avait pas lu tout le programme : franchement, ce n'est pas très sérieux...

    Alors, de quoi s'agit-il ?

    De l'adhésion de la France - si Mélenchon était élu - à l'ALBA, l'Alliance Bolivarienne pour notre Amérique, organisation créée le 14 décembre 2004 à Cuba par Hugo Chavez et Fidel Castro, à qui se sont joints par la suite Nicolas neuf autres petites îles et pays du continent.  

    Là, on tombe dans le ridicule, mais aussi dans le dangereux.

    Ridicule ? Parce qu'on se croirait dans un mauvais Tintin, un Tintin de série B, avec un général Zapata, un Alcazar, un Tapioca, mais, là, en vrai ! Ce n'est pas faire injure aux peuples latino-américains que de considérer une alliance où l'on équilibre les Droits de l'Homme par les Droits de la Terre-mère des précolombiens (la Pachamama) comme quelque chose peut-être assez sympathique, mais tout de même assez folklorique, aussi... La faucille et le marteau accommodés à la sauce incaïque, ou réputée telle, bon, on ne pourra reprocher à personne d'esquisser, à tout le moins, un léger sourire... Ça, c'est pour le côté simplement ridicule.  

    Mais il y a pire que le ridicule. Chassez le naturel, il revient au galop, dixit Destouches. Méluche est marxiste, et révolutionnaire. Il ne s'en est jamais caché. Et que voudrait-il faire, élu ? Allier la France à de sinistres individus, tenants d'une non moins sinistre idéologie dont on sait tout le mal qu'elle a fait sur la terre entière : le marxisme-léninisme, qui reste une monstruosité, même accommodé à la sauce tintinesque : rappelons-nous que Chavez était fervent catholique, ou que Castro a fait mettre les drapeaux en berne dans toute l'île à la mort de Franco...

    Mais pourquoi Méluche voudrait-il donc s'allier à des dangers publics pareils ? On vous le donne en mille : pour assurer le développement des Antilles françaises ! Du moins, c'est ce qu'il dit, contrarié qu'on l'interpelle sur le sujet, et retrouvant sa hargne et sa grogne « d’avant », de 2012, quand il mordait à tout va.

    Non, là, ce n'est ni sérieux ou crédible, ni acceptable en quoi que ce soit ; c'est même franchement condamnable, et cela disqualifie l'auteur de la proposition.

    Partout où le marxisme-léninisme a été appliqué il n'a produit que désastres, horreurs, monstruosités :

    la pire des oppressions humaines : Goulag, Lao Gai et autres, gérés par les Staline, Mao, Ho Chi Minh, Pol Pot et Cie ;

    catastrophes écologiques : pour n'en citer que deux, Tchernobyl, et le «Tchernobyl au ralenti » que constitue la Mer de Barents où a coulé le sous-marin « Koursk «, la plus importante poubelle nucléaire au monde : 21 000 m3 de déchets radioactifs solides, plus de 7 000 m3 de déchets liquides contaminés, plus de 20 000 objets irradiés, quelque 250 réacteurs nucléaires et surtout 88 sous-marins déclassés dont 52 encore chargés en combustible ; le tout réparti le long de la presqu'île de Kola, plus précisément dans la région de Mourmansk) ; 

    catastrophes économiques : qu'on se souvienne dans quel état se trouvait l'Albanie - mais aussi l'ensemble des républiques sinistrement affublées du nom de « populaires » -  lors de l'effondrement de l'Empire du mal : il a fallu plus de vingt ans aux Allemands pour remettre, en gros, l'Est au niveau de l’Ouest ; encore subsiste-t-il, tant de temps après, de réelles différences entre les deux anciennes parties du pays réunifié.

    On pourrait écrire un livre sur les désastres et catastrophes produites par le marxisme-léninisme, et c'est dans cette voie-là que Méluche voudrait nous engager, « pour développe les Antilles françaises » ?

    Là, Méluche perd, d'un coup, tout le bénéfice d'une campagne habilement menée, par ailleurs.

    Non, décidément, nous avions pointé son révolutionnarisme et son immigrationnisme comme « imbuvables ». Voilà qu'à sa révolution et à son immigration il rajoute son Simon (Bolivar). Voilà pourquoi, en accord avec notre titre, respectons la rime de tous ces « on » : Mélenchon, non !  

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (14)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : "Bonchamps, en qui revivait Bayard..." (Chateaubriand)

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    Blason des Bonchamps.

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    "De gueules à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d’étoile"

     

    Bonchamps mourant

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    Mortellement blessé devant Cholet, Charles Artus, marquis de Bonchamps, expire après avoir gracié 5.000 prisonniers républicains, enfermés dans l'église de Saint Florent-le-Vieil, qu'on allait massacrer: "Grâce aux prisonniers, Bonchamps l'ordonne !" furent ses dernières paroles.

    David d'Angers, dont le père fut l'un de ces graciés, sculptera son monument funéraire.

     

    Le dernier ordre de Bonchamps

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    17 octobre 1793...

    En toute hâte, on s’affaire sous la fine pluie qui trempe la terre. L’armée vendéenne est en déroute. Dans le bruit des chevaux qui hennissent, des hommes qui s’interpellent, des armes que l’on apprête, les derniers combattants royalistes dressent le camp de repli. Leur général en second, le marquis de Bonchamps a été blessé devant Cholet et c’est mourant, qu’avec eux, il a gagné St-Florent au bord de la Loire.
    Il est étendu sur un brancard. Autour de lui, ses lieutenants, hommes du peuple ou grands noms de l’Ouest, le veillent. Tous savent que la fin est proche. Après Cathelineau, le voiturier, à qui il avait laissé la tête de l’armée, c’est l’une des grandes figures de la guerre de Vendée qui va s’éteindre. Sur les visages épuisés de ses hommes dont les yeux ont pourtant déjà vu tant de morts, l’émotion perce et les larmes coulent.
    Un prêtre, cachant sa soutane sous un pourpoint, pistolet, épée et crucifix entremêlés à la ceinture, récite l’office des défunts.
    À l’extérieur de la tente, des cris éclatent : "À mort ! À mort !"; "Tuons-les !" "À mort les Bleus !" Scandés comme un refrain macabre les cris de haine résonnent dans le crâne bouillant de fièvre du marquis de Bonchamps. Se relevant à grand peine, il demande :
    - Qu’est-ce donc ? Après qui en a-t-on de la sorte ?
    - Mon général, ce sont nos hommes qui veulent se venger des Bleus.
    - Quels Bleus ?
    - Dans notre déroute, nous avons capturé cinq mille républicains que nous avons enfermés dans un couvent à quelques pas d’ici. Ce sont sur eux que nos hommes ont décidé de pointer les canons.
    Le marquis se crispe. Malgré l’agonie qui meurtrit son corps, malgré la souffrance qui contracte ses traits et l’empêche de se lever, il supplie son cousin, le comte d’Autichamp, d’obtenir la grâce des Bleus : "Mon ami, c’est sûrement le dernier ordre que je vous donnerai…"
    D’Autichamp ne discute pas. Il se précipite au dehors de la tente, saute sur un cheval et galope jusqu’aux abords du couvent où les hommes s’apprêtent déjà à la vengeance. Là, il fait battre tambour pour obtenir le silence et proclame : "Grâce au prisonniers ! Bonchamps le veut. Bonchamps l’ordonne !" Les soldats hésitent, se regardent. Ils n’ont pas la charité de leur général. Mais ils le respectent profondément. Depuis qu’ils sont allés le chercher pour combattre avec eux, le marquis de Bonchamps est devenu pour eux un père et un modèle. Certains regagnent les tentes dressées un peu plus loin et obéissent par devoir; d’autres comprenant les motifs de leur chef, acceptent de libérer les républicains.
    En fait ce dernier geste ne les étonne pas vraiment. Clémence, miséricorde, justice… : Charles de Bonchamps a toujours été un exemple d’humanité.
    Les plus anciens se souviennent que dès les premiers jours de la guerre, il avait empêché les pillages, les incendies et les exécutions. Il avait relâché les prisonniers sur la simple promesse qu’ils ne reprendraient pas les armes. Comme certains violaient leur serment, les Blancs avaient décidé de raser la tête de ceux que leur général libérait. À Thouars, en mai, Bonchamps avait battu le général Quétineau, un républicain réputé pour sa bravoure et son honnêteté. Pour ces raisons, le marquis l’avait soustrait au désir de vengeance des Vendéens et lui avait même offert l’asile pour le protéger des Bleus qui ne manqueraient pas de le mettre à mort s’il retournait vers eux. Par honneur et par fidélité à la Révolution, Quétineau avait refusé. Bonchamps l’avait donc libéré et le tribunal révolutionnaire l’avait immédiatement condamné à être guillotiné pour reddition et connivence avec les rebelles !
    Sur les bords de la Loire, un autre roulement de tambour retentit dans la nuit. Il appelle les hommes à se rassembler. Le marquis de Bonchamps est mort. Son corps est exposé sur une civière. Un dais blanc, marqué d’une fleur de lys et des cœurs de Jésus et de Marie enlacés, le protège de la pluie. Un à un, ses soldats viennent s’agenouiller devant lui. Ils ne cachent pas la peine qui les étreint. Certains racontent les mois passés avec lui. "Je faisais parti des sept gars du pays qui sont allés le chercher. Je m’en souviens, il avait hésité, mais le 21 mars, il était à Challonnes avec d’Elbée", raconte un paysan d’Anjou, la terre des Bonchamps.
    Les uns et les autres racontent les hauts faits du marquis. En sept mois de guerre, le jeune officier qui avait fait ses classes en Inde, s’était révélé un général exceptionnel. En avril, il avait sauvé l’armée catholique et royale par un repli sur Tiffauges qu’il avait imposé à ses pairs découragés. En mai, il avait gagné la bataille de Fontenay, avant d’être blessé par un soldat qu’il venait de gracier. En juin, il s’était opposé à l’attaque de Nantes, qu’il jugeait trop téméraire. Malgré son concours, la bataille avait tourné au désastre pour les Blancs. De nouveau blessé en juillet, il n’avait pu reprendre le combat que le 19 septembre, à Torfou, où il avait battu les Mayençais de Kléber. Mais voilà, qu’à Cholet, ces mêmes Mayençais avaient été les plus forts....
    Tard dans la nuit, à la lumière des feux de camp, les soldats épuisés continuent de tisser la vie de leur général aux fils de la mémoire et de la légende.
    Dans sa dépêche du 19 octobre au Comité de salut public, le citoyen Merlin de Thionville écrit : "Il faut ensevelir dans l’oubli cette malheureuse action." Pour lui, le pardon de Bonchamps déshonore les soldats ainsi empêchés de mourir en héros de la République. On poursuit et condamne sa veuve qui en transmettait le souvenir. Peine perdue. Elle s’échappe, aidée par ces soldats mêmes que son mari avait rendus "indignes". C’est le fils de l’un d’entre eux, le sculpteur David d’Angers, qui figera le geste du pardon dans la pierre. La statue funéraire, à Saint-Florent-le-Viel, montre Bonchamps mourant, se soulevant de son grabat pour tendre la main vers le ciel et crier dans son dernier soupir :"Grâce aux prisonniers !"

     

    De Louis Aragon, sur Bonchamps...

     

    "...Regardez-le bien, ce jeune homme, ce général de 34 ans, dans toute la force de l'âge, ce chef de Partisans, mortellement atteint.
    Le bras droit qu'il lève, c'est celui qui fut fracassé à Torfou; la poitrine, puissante, est enflée par le cri de l'agonisant.
    Tout, le mouvement du cou, de la bouche, tout s'achève dans ce cri...
    Regardez bien, car ceci c'est la France, et vous ne me direz plus que l'art n'a pas de patrie..."

     

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  • Mai 68 : Ce menaçant Monsieur Cassin [3]

    De Gaule, conférence de presse du 27 novembre 1967

     

     

    Cassin et de Gaulle : la rupture 

    En germe depuis la marginalisation de Cassin par de Gaulle au temps de l’exil londonien, la tension entre les deux hommes éclata au grand jour au moment de la guerre opposant Israël à l’Egypte de Nasser, en 1967. Celle-ci eut un effet retentissant dans la perception qu’avait la « communauté internationale »[1] de l’action du Général, au pouvoir depuis 1958 : « Ne jugeant pas les citoyens d’après leur religion, voyant en Israël ʽʽun État comme les autresʼʼ, le Général de Gaulle fut souvent perçu – à partir de 1967 – comme un adversaire déclaré du peuple juif. »[2] Alors que, contrairement à une légende abondamment diffusée, il n’y avait pas particulièrement de tropisme pro-arabe chez de Gaulle, comme en attestent ces lignes écrites de sa main : « Les Arabes ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des routes, des barrages, des usines. Ce sont d’habiles politiques ; ils sont habiles comme des mendiants. »[3] 

    Dans un article publié le 3 juin 1967 par le journal Le Monde et intitulé « Qu’est-ce que l’agression ? », René Cassin s’en prend à de Gaulle, lui reprochant de considérer Israël comme l’agresseur alors qu’à ses yeux Israël est la victime. À cause de la guerre des Six-Jours, il devient un opposant virulent à la politique, et plus que cela, à la personne du général de Gaulle.

    U Thant, secrétaire général de l’ONU, décide au printemps 1967 de retirer les troupes de maintien de la paix qui s’interposent entre Israël et l’Egypte. Cet acte renforce la possibilité de l’éclatement d’une guerre entre les deux États. Le 22 mai, Nasser impose un blocus aux Israéliens dans le détroit de Tiran, ce qui isole le port dʼEilat, le privant de tout contact possible avec le trafic maritime mondial.

    Pour de Gaulle, ce blocus nʼest pas un casus belli. Le 24 mai puis le 2 mai il enjoint Israël à la retenue. Comme Israël choisit dʼignorer ses conseils en lançant lʼoffensive contre lʼÉgypte, de Gaulle condamne les agissements de lʼÉtat hébreu, se rapprochant de fait de Nasser. « Cette réorientation de la politique française envers Israël et le monde arabe fut le toile de fond sur laquelle sʼinscrivit une confrontation encore plus directe entre Cassin et de Gaulle. »[4] 

    Les circonstances amènent ce dernier à commenter le conflit israélo-arabe de 1967 lors d’une conférence de presse qui a lieu le 27 novembre 1967, ce qui le conduit à disserter sur la question juive : « Certains même redoutaient que les juifs, jusquʼalors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles. » Et, le moins que l’on puisse dire, ses propos ne passent pas inaperçus : « Les retombées de cette conférence de presse furent très lourdes. »[5] En vérité, elle provoqua un véritable tollé. 

    Du point de vue de Cassin, « de Gaulle était allé trop loin. Sa position était aussi injustifiée qu’immorale. Il avait grossièrement sous-estimé la menace pour l’existence de l’Etat d’Israël qu’impliquait la décision de Nasser. Il avait confondu l’agression avec la légitime défense, et ajouté l’insulte à l’injure en puisant dans le cloaque des stéréotypes antisémites pour caractériser ce qui relevait du débat politique et diplomatique. »[6] Au moment où l’Eglise elle-même, suite « au concile Vatican II et au retrait des termes ʽʽperfideʼʼ et ʽʽinfidèleʼʼ dans la prière pour les juifs de l’office du Vendredi saint »[7], renonçait à son antijudaïsme ancestral, il était pour lui inacceptable, quelques années seulement après les persécutions qu’avaient subis les juifs face à la barbarie nazie, qu’un chef d’Etat puisse se permettre d’adopter un tel langage.

    « Dans son discours de réception du Nobel, Cassin salua le pape comme son frère dans la défense des droits de lʼHomme et l’action pour faire passer le droit international avant la souveraineté des États. »[8] Le « vieux » Charles n’eut pas droit aux mêmes égards de la part de celui qui a été le « premier civil à répondre à l’appel du général de Gaulle »[9].

    1968 fut une année faste pour René Cassin : non seulement il fut récompensé du prix le prestigieux au monde – le Nobel de la Paix a la singularité d’être une distinction morale et pas seulement technique –, mais aussi son vœu formulé face à de Gaulle au tout début de l’année fut exaucé. Au printemps ce dernier avait vu son trône vaciller sous la pression d’une vaste foule en colère. Ce qui dut mettre Cassin en joie, une joie au moins égale à celle qu’il dut ressentir ce jour d’automne où il se vit décerner le prix Nobel de la Paix.   (Dossier à suivre)   

    [1]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 383. 

    [2]  Daniel Amson, op. cit., p. 9. 

    [3]  Cité par Samy Cohen, De Gaulle, les gaullistes et Israël, Paris, Alain Moreau, 1974, p. 73. 

    [4]  Antoine Prost, Jay Winter, op. cit., p. 390. 

    [5]  Ibid., p. 391. 

    [6]  Ibid., p. 392. 

    [7]  Ibid., p. 401. 

    [8]  Idem. 

    [9]  Information juive, n° 186, octobre 1968.

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    Dossier spécial Mai 68