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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (86), La France de 1180 à 1328...

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    C'est-à-dire de la mort de Philippe Auguste à la mort du dernier Capétien direct, Charles IV, le Bel.

    C'est la fin de cette période remarquable qui inspira à Bainville le titre fameux du chapitre V de son Histoire de France : Pendant 340 ans, l'honorable famille capétienne règne de père en fils...

    Si "les premiers règnes furent sans éclat", comme le note Jacques Bainville, quelle différence entre ce que laissent ces "Capétiens directs" et ce qu'ils ont trouvé à leurs débuts !

    Quelle différence entre le minuscule domaine d'Hugues Capet, et sa dérisoire "puissance", et ce Royaume de France qui est déjà - trois siècles après - le premier en Europe, et qui dispose, de plus, d'un Etat solide : force démographique, force culturelle, force militaire, force diplomatique, force politique : le bilan est impressionnant, pour cette dynastie dont on peut vraiment dire qu'elle est partie, sinon de rien, du moins de presque rien, ou de pas grand'chose...

    Philippe le Bel est le dernier roi de la lignée dont les enfants régneront après lui (Louis X, Philippe V et Charles IV) mais sans avoir eux-mêmes de descendance mâle; le quatrième enfant de Philippe le Bel est une fille, Isabelle, mariée au roi d'Angleterre.


    Les Français refuseront que le fils d'Isabelle, pourtant bel et bien petit-fils de Philippe le Bel, monte sur le trône, car il était aussi roi d'Angleterre, et de père anglais.


    C'est Philippe VI de Valois qui lui sera préféré, ce qui sera l'une des causes lointaines (ou des prétextes...) de la Guerre de Cent ans...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant :

     L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • En cette période tragique pour son pays, nous nous souvenons d'Anne de Kiev, notre Reine de France...

    (tiré de notre Éphéméride d'aujourd'hui)

     

    1051 : Henri 1er épouse Anne de Kiev

     

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    Statue d'Anne de Kiev à Senlis, inaugurée par le président ukrainien Victor Iouchtchenko en 2005 

     

    Petit-fils d'Hugues Capet, Henri 1er est le troisième roi de la dynastie capétienne. Par ce mariage, il inaugure la première alliance franco-russe, qui ne devait pas être bien longue, car Henri 1er mourut brusquement à Vitry-aux-Loges, le 4 août 1060...

    En arrivant en France, Anne apporta un livre qui allait beaucoup compter pour tous les sacres des rois de France à Reims. À compter de 1059 et jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, tous les rois de France, en accédant au trône auraient prêté serment sur un très ancien Évangéliaire ruthène, écrit en écritures cyrillique et glagolitique. Ce livre est l'un des plus anciens textes connus de la langue russe et l'un des plus anciens documents de la langue littéraire ruthène (ukrainienne) et sa première partie (cyrillique) pourrait avoir été écrite par saint Procope, qui mourut vers 1030.

    Pierre le Grand au XVIIème siècle et Nicolas II au début du XXème, voyageant en France, se le feront présenter. On l’appelle aujourd’hui l’Évangéliaire de Reims, et il est conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.

    Anne de Kiev eut quatre enfants avec Henri 1er : c'est elle qui introduisit le prénom Philippe - venant de ses ancêtres macédoniens - à la Cour de France en le donnant au fils aîné de son premier mariage qui régnera sous le nom de Philippe 1er...

     

    • https://tryzub.fr/histoire_anna.php?dark=1

     

    • chrisagde.free.fr/capetiens/annekiev.htm  

     
  • À la découverte du fonds lafautearousseau (44) : Saint Louis...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 21 Albums, 49 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Naissance du futur Louis IX, saint Louis...

    (tiré de notre Éphéméride du 25 avril)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    À la découverte du "Fonds lafautearousseau")

     

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    1214 : Naissance du futur Louis IX (Saint Louis)         

     

    Il naît à Poissy, où il sera baptisé, et signait volontiers, pour cette raison, Louis de Poissy. 

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    Les fonts baptismaux de Poissy, où fut baptisé Saint Louis 

     

    De Jacques Bainville (Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils) :

    "...En 1236, Louis IX est majeur. Il vient d'épouser Marguerite de Provence. Mariage politique qui prépare la réunion d'une autre province. Mais les époux ont d'étranges affinités. Leurs sentiments sont les mêmes. Le saint roi a près de lui une véritable sainte. Quel est ce règne étonnant qui s'ouvre ? Oh ! si le phénomène est d'une incomparable beauté, s'il est unique dans l'histoire, il n'échappe pourtant pas à une sorte de règle. Le règne de saint Louis succède à ce qu'on pourrait appeler, en forçant un peu les mots, le rationalisme du temps de Philippe Auguste. C'est une réaction. La royauté capétienne a déjà vu Robert le Pieux succéder à Hugues. Saint Louis représente un retour à l'idée du prêtre-roi. Il est en harmonie avec son temps, celui de saint Thomas d'Aquin, marqué par un renouveau de foi chrétienne. Toutes proportions gardées, c'est ainsi qu'après les encyclopédistes, le début du dix-neuvième siècle verra le Génie du christianisme et une renaissance religieuse.

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    Enluminure représentant le roi et sa mère, Blanche de Castille           

     

    Mais la monarchie a grandi, Louis IX, ce n'est plus le pieux Robert qui s'enfermait dans son oratoire. La monarchie a des devoirs, des traditions, une vitesse acquise. Saint Louis continuera ses prédécesseurs. Seulement il les continuera en développant un élément que, jusqu'à lui, la dynastie capétienne n'avait qu'à peine dégagé. Les qualités de sa race, il les poussera jusqu'à la vertu, jusqu'à la sainteté. La royauté française était un peu terre à terre. Par lui, elle prendra un caractère de grandeur spirituelle dont elle gardera toujours le reflet. On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales d'Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d'animaux carnassiers. La maison de France avait choisi trois modestes fleurs. Saint Louis a été la pureté des lis... 

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    ...À l'intérieur également le règne de saint Louis fut celui de la justice. Ce ne fut pas celui de la faiblesse : il eut la justice des justiciers et savait fort bien faire pendre, même les barons. Il y a aussi une sainteté de l'ordre et des lois. Louis IX continua l'œuvre des légistes, - il en avait pour amis, - en l'adoucissant de christianisme et d'humanité. "Bataille n'est pas voie de droit", disait-il pour refuser les "jugements de Dieu". C'est comme juge royal, sous le chêne de Vincennes, que son souvenir est resté populaire. Il ne se contentait pas de prêcher d'exemple. Il organisait les tribunaux, la procédure. Il mettait le "Parlement" au-dessus des autres juridictions. C'est sous son règne que cette cour d'appel et de justice reçoit ses attributions principales. Et le Parlement jouera un grand rôle dans notre histoire. En unifiant le droit, il unira la nation. Il renforcera l'État en éliminant peu à peu les justices féodales, jusqu'au jour où le Parlement lui-même, devenu pouvoir politique, sera un danger pour la monarchie.

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    Réformateur judiciaire, saint Louis fut aussi un réformateur de la société. Il pousse à la libération des serfs, il étend le droit de bourgeoisie. Surtout il organise les corporations. L'existence et les droits de l'ouvrier reçoivent protection dans un "ordre social chrétien", inscrit au célèbre Livre des Métiers. Si la figure de saint Louis est devenue si vite idéale, si elle est restée légendaire, ce n'est pas seulement parce que ce roi était bon, juste et charitable. C'est parce que, sous son règne, par "la bonne droiture", comme disait Joinville, la France était devenue plus prospère, la vie plus douce, plus sûre, plus humaine. Il léguera à la monarchie capétienne et à la France une renommée qui ne s'effacera plus.

    Ce pieux roi, il ne faudrait pas le prendre pour un roi clérical. Pas plus que celle de Philippe Auguste, sa monarchie n'est une théocratie. Le roi n'est pas l'esclave du clergé, dont la noblesse n'est pas davantage l'associée. C'eût été trop simple ! À chaque instant, les intérêts diffèrent, les conflits et les compétitions éclatent. La piété, la sainteté même de Louis IX le rendaient plus indépendant qu'un autre dans ses relations avec l'Église parce qu'il était insoupçonnable du point de vue de la foi. Michelet remarque avec raison que, s'il n'y avait eu saint Louis, Philippe le Bel n'eût peut-être pas osé entrer en lutte avec le pape..."

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    Voltaire - dans son Essai sur les moeurs - écrira à propos de Saint Louis :

                "Il n'est pas donné à l'homme de porter plus loin la vertu".

  • Éphéméride du 24 avril

    Aigues Mortes aujourd'hui

     

     

    1254 : Retour de Louis IX en France      

     

    Saint Louis quitte la Terre Sainte pour rentrer en France, après six ans d'absence : c'est la fin de la Septième Croisade.

    Le roi s'était embarqué à Aigues Mortes (ci dessus) en 1249.

    Après de sérieux revers militaires (il fut même fait prisonnier, et ne dut sa libération qu'à la forte rançon payée par l'Ordre du Temple, voir l'Éphéméride du 11 février), le roi désira rester plusieurs années en Terre Sainte afin de consolider les États latins d'Orient, mais il fut contraint de retourner en France par le décès de sa mère, Blanche de Castille.

    On a dans ce seul fait la démonstration que la royauté française faisait toute leur part aux femmes : dès le XIIIème siècle, elle donna - lorsque la nécessité l'imposait - tout le pouvoir politique, sur la totalité du territoire national, à six femmes, dont quatre étaient étrangères !

    Et, parmi ces six femmes, le cas de Blanche de Castille fut unique, puisqu'elle exerça deux fois la régence :

    au début du règne de son fils, à cause de la minorité de celui-ci,

    et en août 1248, jusqu'à sa mort en 1252, afin de lui permettre d'aller en Terre Sainte.

    On parle beaucoup aujourd'hui, et on abuse des mots de féminisme, non sexisme, non discrimination, ouverture et autres, sans parler, bien sûr, du prétendu anti-racisme, promu valeur suprême et horizon indépassable de la tartufferie et de l'hypocrisie de la République idéologique... : la royauté, elle, parlait moins, mais montrait d'une façon tout à fait concrète son vrai visage, d'ouverture et de progrès,  n'en déplaise aux mensonges officiels et eux travestissements d'une désinformation aussi haineuse que sectaire.

    Le roi rembarqua à Tyr (ci dessous), dans le sud du Liban. 

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes voir la photo "Saint Louis et le Liban"

     

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    1558 : Marie Stuart, "Mary Queen of Scots", épouse le Dauphin de France, le futur François II, à Notre-Dame de Paris

     

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              "Paris, en ce 24 Avril 1558, est la première ville du monde pour les réjouissances..."- affirme Stefan Zweig, dans sa célèbre biographie consacrée à Marie Stuart - "...jamais plus Marie Stuart ne verra autant de richesse autour d'elle".

     

    Unanimement célébrée pour sa grâce et son intelligence, Marie est arrivée en France à l'âge de cinq ans. Fille du roi d'Écosse, Jacques V, et de Marie de Guise, elle est élevée avec les enfants royaux dans les châteaux du Val de Loire et, sous la houlette de Diane de Poitiers, elle s'imprègne du raffinement de la Cour des Valois.

    Mais c'est un destin tragique qui attend cette jeune reine à qui la vie semblait promettre tant. François II ne régnera que 16 mois, et mourra le 5 décembre 1560. 

    Reine légitime d'Écosse, elle qui ne sera restée reine de France que seize mois, Marie quittera définitivement la France le 14 août 1561.

    24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieuC'est au XIIème siècle qu'un Fitzalain, noble d'origine normande, alla se mettre au service du roi d'Écosse, dont il reçut le titre de stewart (sénéchal), qui allait devenir - en se déformant en Stuart - le patronyme de la famille jusqu'en 1542.

    L'un des descendants de Fitzalain épousa, en 1315, la fille du roi d'Écosse Robert 1er Bruce - celui-là même qui renouvela en 1326 l'Auld Alliance, voir l'Éphéméride du 23 octobre) - et son fils devint roi en 1371 : il fut le fondateur de la dynastie. À la mort sans enfant d'Élizabeth 1ère Tudor (1603), les Stuarts devinrent roi d'Angleterre en la personne de Jacques VI d'Écosse (Jacques 1er d'Angleterre), car son arrière-grand-mère, Margaret, épouse de Jacques IV Stuart, était la fille de Henri VII Tudor.

    (illustration : Blason de Flaithri 1er, dit Fitzalain, fils de Alain Le Dapifer, Sénéchal de Dol : D'or, à la fasce échiquetée d'argent et d'azur de trois tires)

     

     

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    1581 : Naissance du futur Saint Vincent de Paul

             

    Il naît près du petit village de Pouy (ou Paul), près de Dax, le 24 avril 1581, au sein d'une famille noble mais pauvre.        

    Il exerça sa grande charité auprès des galériens - dont il était l'aumônier - des enfants trouvés et des paysans ignorants. Mais il fut aussi au contact "du monde" : aumônier de la "reine Margot" (la première épouse d'Henri IV), et précepteur des enfants de Philippe de Gondi.
            
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    C’est lui qui a fondé les Filles de la Charité ou Soeurs de Saint Vincent-de-Paul au service des enfants trouvés, des malades et de tous les nécessiteux. Sa dépouille repose dans la chapelle des Lazaristes, au cœur de Paris. Il sera canonisé en 1737.

             

    Jean Anouilh a cosigné les dialogues de l’inoubliable Monsieur Vincent, réalisé par Maurice Cloche en 1947 avec Pierre Fresnay, Lise Delamare, Aime Clariond...

     

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    http://oeuvre-berceau-st-vincent.cef.fr/

     

     

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    1617 : "Je suis roi maintenant"   

       

    C'est par ces mots que réagit Louis XIII à l'annonce de l'assassinat de Concino Concini (ci dessous), plus connu sous le nom de maréchal d'Ancre.

    Premier ministre pendant la minorité de Louis XIII, la puissance que lui avait acquise son épouse Léonora Galigaï, femme remarquable, avait mécontenté les seigneurs et le peuple. Sur l'ordre du roi, Vitry, capitaine des gardes, arrêta Concini et, comme celui-ci résistait, il lui tira dans la tête un coup de pistolet, au milieu de la Cour du Louvre.

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    Jacques Bainville a malgré tout un jugement mesuré sur Concini, et va même jusqu'à lui rendre justice sur un point (qui, de fait, n'est pas négligeable...).

    De l'Histoire de France, chapitre XI, Louis XIII et Richelieu : la lutte nationale contre la Maison d'Autriche :

    "...La mauvaise réputation de Concini, qui, malgré le témoignage favorable de Richelieu, a traversé l'histoire, vient de la cabale des Parlements qui, à partir de ce moment, s'agitèrent. L'hérédité des charges était sans doute un abus. La bourgeoisie, qui en profitait, y était attachée. Pour défendre ce qu'ils considéraient comme leur bien, les Parlements firent de la politique. Dans leurs remontrances, ils attaquèrent le Florentin Concini, comme ils attaqueront plus tard Mazarin avec lequel il eut des ressemblances.

    Cette agitation des gens de robe, qui affectaient de parler au nom du bien public, entraîna celle des princes qui entraîna à son tour celle des protestants. C'est au milieu de ces désordres que Concini appela aux affaires des hommes énergiques, parmi lesquels Richelieu, qui fut nommé secrétaire d'État à la Guerre et se mit en mesure, comme il l'annonça aussitôt, de "châtier les perturbateurs".

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    Charles d'Albert de Luynes

               

    Quand ce ne serait que pour avoir inventé Richelieu, Concini ne devrait pas passer pour un si mauvais homme. Son tort fut d'aimer l'argent autant que le pouvoir et, par là, de se rendre impopulaire. Dans la haute fortune qu'il devait à la faveur de Marie de Médicis, il manqua aussi de tact et de prudence et il humilia le jeune roi en affectant de le tenir à l'écart des affaires. Louis XIII venait d'atteindre seize ans. Il se confia à un gentilhomme provençal, de sa maigre suite, Charles d'Albert de Luynes, qui n'eut pas de peine à le convaincre que son autorité était usurpée par le maréchal d'Ancre.

    Mais comment renverser le tout-puissant Florentin, maître du gouvernement, des finances et de l'armée ? Il n'y avait d'autre ressource que l'audace. Le 24 avril 1615, au moment où Concini entrait au Louvre, il fut arrêté au nom du roi par Vitry, capitaine des gardes, et, comme il appelait à l'aide, tué à coups de pistolet. "Je suis roi maintenant", dit Louis XIII à ceux qui le félicitaient. Et il congédia les collaborateurs du Florentin, Richelieu lui-même, auquel il adressa de dures paroles que Luynes s'empressa d'atténuer, devinant l'avenir de l'évêque de Luçon. Marie de Médicis fut éloignée..."

     

     

     

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    1920 : Parution de Les conséquences économiques et politiques de la paix, de Jacques Bainville; ou : Bainville contre Keynes...

     

    24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieuOn pourrait tout aussi bien dire : Bainville "contre" Keynes, au sens où les sportifs emploient le terme de "contrer" l'attaque d'un adversaire, et de l'empêcher...

    Ce cri de colère - politique... - de Bainville répond en effet pour ainsi dire du tac au tac à un scandaleux ouvrage - se voulant purement économique - de Keynes, qui, prenait ouvertement parti pour un traitement amical envers l'Allemagne :

    Keynes expliquait (!) qu'il fallait non pas dissoudre l'Empire allemand (qui n'avait que 48 ans d'existe24 avril,marie stuart,françois ii,notre-dame de paris,stefan zweig,saint louis,aigues mortes,blanche de castille,tyr,croisades,louis xiii,concini,richelieunce...), comme le réclamaient les royalistes français 'et aussi tous les patriotes, et les "lucides"...) mais au contraire intégrer la nouvelle Allemagne (!) dans l'économie européenne, pour renforcer celle-ci et, croyait-on, préserver l'Allemagne de ses vieux démons, en la rendant "démocratique"  : "Les Princes des nuées", tel est le titre d'un livre de Maurras, qui s'applique directement à de telles croyances niaises mais mortifères, comme l'Histoire allait le montrer...

    Les théories fumeuses de Keynes - mais aussi d'un grand nombre d'anglo-saxons, notamment le malfaisant président des État-Unis, Woodrow Wilson - allaient directement contre les intérêts vitaux du peuple fr

  • La Provence royaliste est en deuil...

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    Lors d'une veillée, autour du feu de camp, aux Baux de Provence (Franck, au centre, entouré de sa femme, Dominique, à sa droite, et de François Davin, à sa gauche...

    La Provence royaliste est en deuil : nous avons appris, ce matin, la mort de Franck Lesteven, la nuit dernière, à Aix-en-Provence. C’était un ami très cher. Il disparaît à cinquante-huit ans, un âge qui n’est plus couramment celui de la mort, et la peine de ceux qui l’ont connu est immense.

    Il était aixois mais il gardait le souvenir et la profonde empreinte de sa naissance à Philippeville, au temps de l’Algérie française. La rupture d’avec ses origines, qui l’avait conduit, très jeune, à vivre en Provence, restait, pour lui, une blessure, toujours sensible.

    Son engagement à l’Action Française date de sa jeunesse d’étudiant. Il n’a jamais cessé. Franck Lesteven a été de toutes les activités importantes de l’Union Royaliste Provençale, devenue, ensuite, Fédération Royaliste Provençale. Il était Camelot du Roi.

    Les plus anciens d’entre nous se souviendront des séminaires de formation que l’Union Royaliste Provençale organisait dans les années 1960 – 1980, de sorte que les jeunes qui y prenaient part acquièrent une connaissance sérieuse des idées et de la politique de l’Action française et que, de ce fait, leur engagement soit durable, sérieux, profond, sans compromission. C’est dans l’un de ces séminaires (Buoux, Saignon, Salernes … ?) que Franck Lesteven rencontra une étudiante, venue, elle aussi, s’y former, Dominique Santini, qui deviendra son épouse. Leur rencontre, leurs fiançailles, ont eu cette origine.

    Franck Lesteven a, par la suite, collaboré à l’Ordre Provençal et à Je Suis Français ; aux activités aixoises de l’Action Française ; aux campagnes des rassemblements royalistes des Baux de Provence, à leur organisation sur place. Il a dirigé le Service d’Ordre - ou mieux : le Service d’Accueil - des derniers rassemblements royalistes des Baux, notamment en 2002, année où les Princes y sont venus. Il le faisait avec gentillesse mais aussi avec autorité.

    L’une des années où il y a pris la parole, Vladimir Volkoff avait remarqué cette autorité naturelle dont jouissait Franck Lesteven, notamment au cours de la veillée du samedi soir où, dans les carrières des Baux, autour d’un feu de camp, nous chantions nos chants traditionnels. Franck Lesteven avait dirigé cette veillée et Volkoff avait fait de l'évocation de cette soirée militante des Baux, l’introduction de son discours du lendemain. Franck Lesteven avait aimé cette rencontre avec Volkoff. Nous l’évoquions, parfois, ensemble. 

    Franck Lesteven, aujourd’hui, nous a quittés. Mais son souvenir, son amitié, durera dans nos mémoires autant que nos propres vies.

    Est-il nécessaire de dire à Dominique Lesteven, à ses enfants, Grégoire, Marie, Luc, Philippe, Paul et Louis, à ses amis aixois, combien vive est notre peine et que notre amitié, dans ces heures de tristesse, les accompagne ?  

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    ...et lors d'un des nombreux séminaires organisés par l'URP : le repas, un temps de détente fort "convivial"...

     

      Les obsèques de Franck Lesteven seront célébrées Jeudi 16 mai 2013 à 15h à l’église de Puyricard par l'abbé Thierry Gallay. L’inhumation aura lieu au cimetière du Grand Saint Jean.

  • Lafautearousseau souhaite une Bonne Fête au Prince Gaston, Dauphin de France...

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    Saint Vaast (autre forme du prénom Gaston) à côté de Saint Rémy au baptême de Clovis à Reims, avec la colombe (du Saint-Esprit) qui apporte la Sainte Ampoule.

    Rémy confia à Vaast l'éducation chrétienne de Clovis; Gaston fut ainsi son éducateur de la Foi...

  • Résistance et reconquête, par Bernard Pascaud

    (Le mot du Président, dans La Lettre n° 80 de La Restauration nationale)

    bernard pascaud 1.jpgRésistance ! Le mot est tellement connoté par l’historiquement-correct que son utilisation semble d’une incongruité absolue à nos gouvernants qui en sont devenus la cible. Le mot passe mal chez Taubira. Elle comprend qu’on ait pu résister à la prétention nazie de vouloir « créer un homme nouveau », pas à la sienne de vouloir « réformer la civilisation ». Le vocable étrangle aussi le ministre de l’intérieur, surnommé Manuel « Gaz » depuis les violences injustifiées de sa police. Les CRSS-SS, aujourd’hui, ce sont les siens ! Les « veilleurs immobiles » qui se plantent devant les palais de justice, tels des bornes de protestation contre l’emprisonnement abusif, participent aussi d’un esprit de résistance. Celui-ci vise désormais l’ensemble du gouvernement et le chef de l’Etat dont les mensonges, le mépris, les manipulations et les violences ont suscité en effet des mouvements et des réseaux dans toute la France. Plus encore, ce sont tous les « collaborationnistes » qui sont en cause, de quelque parti dont ils se réclament. Ils feraient bien de s’en souvenir quand les élections viendront !

    Les explosifs utilisés par cette résistance ne sont fort heureusement pas d’ordre pyrotechnique. L’indignation joyeuse ou recueillie qui caractérise ses formes d’action massive ou individuelle, ridiculise les propos fantasmés de la gauche et de leurs complices médiatiques. Elle peut néanmoins être très efficace. Aujourd’hui perdants, les acteurs du printemps français sont une formidable espérance. Pour qu’elle ne soit pas gâchée il convient qu’elle se garde de s’enliser dans le domaine partisan. Ce qui ne signifie pas de rester des spectateurs passifs des joutes électorales. Au contraire, il n’est pas amoral de conditionner l’apport de sa voix à l’engagement précis des candidats pour les valeurs de la famille. Nous savons bien que les lois de bioéthique à venir seront votées au Parlement et non par les élus des prochaines municipales. Peu importe : il est temps qu’à n’importe quel niveau toute personne briguant suffrage populaire sache sur quels points non négociables elle sera estimée. Une longue expérience législative a démontré depuis longtemps combien le seul curseur droite-gauche manque de pertinence en la matière. Les politiciens sans courage, genre NKM, doivent apprendre que le chantage électoral, « moi sinon pire », suscitera de moins en moins d’automatisme.  

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    Cependant, le mouvement de fond dont le printemps français est l’expression mérite bien plus que cela. Le borner à des horizons électoraux serait un détournement fantastique d’espérance. Il doit donner lieu à une réflexion profonde sur la nature de la politique. Elle est déjà entamée et ne demande qu’à être poursuivie. Ce qui est d’ores et déjà acquis par un grand nombre d’acteurs, c’est la pertinence du politique d’abord. C’est aussi la perception de l’irrationalité de la loi du nombre quand elle est conçue comme l’unique critère de l’agir humain. C’est encore la prise en compte de la crise de la politique, drame dont les raisons semblent moins conjoncturelles que structurelles. Ces considérations sont déjà bien au-dessus des bavardages sur les habiletés politiciennes des uns et des autres ou sur la manipulation des sondages. Elles constituent une rupture d’enrôlement collectif dans les rangs d’une démocratie de plus en plus totalitaire. Elles susciteront progressivement des actions constructives, en dehors des sentiers battus et nauséabonds de nos pratiques démocratiques. Tel le mouvement d’Écologie humaine lancé avec succès à la fin du mois de juin et qui peut constituer un rempart d’où défendre l’humain des nouvelles menaces déjà programmées. Il peut aussi être un de ces lieux où se redéfinisse la politique, car le temps viendra où il faudra reconstruire en vue du bien commun. Les déficits, la fiscalité, le chômage auront raison des incompétents qui nous gouvernent. Mais le changement de personnel politique ne changera pas grand-chose. Il faut une solution de rechange à cette démocratie que le sectarisme d’un Peillon (1) voudrait élever au rang de religion(sic), mais qui doit être perçue pour ce qu’elle est : la maladie infantilisante de la politique.

    Trois axes d’action s’imposent à nous en ce début d’été : être présents dans toutes les instances où se mène le combat pour l’humain ; accompagner la perception progressive de la vraie nature de la politique ; soutenir et diffuser le plus possible les excellents derniers numéros de Politique magazine et de La Nouvelle Revue Universelle dont l’essentiel des articles est déjà une réponse aux grandes problématiques en cours.

     

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    1. (NDLR) : court extrait de "La Révolution française n’est pas terminée", de Vincent Peillon (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani, en 1906...
     
    "...La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi..." 

  • Bernard Lugan : Algérie, une catastrophe annoncée

    La baie d'Alger
     
     
    Par Bernard Lugan

     

    3927016868.jpgLes perspectives apparaissent bien sombres pour l’Algérie : même si le prix du pétrole remontait, les maux profonds et structurels dont souffre le pays ne disparaîtraient pas pour autant.

    La crise que traverse aujourd’hui l’Algérie est plus grave que celle de 1986, quand l’effondrement du prix du pétrole avait failli emporter le pays. En trente ans, rien n’a été fait pour diversifier l’économie et la nomenklatura a continué à se servir. Mais alors qu’en 1986 les réserves pétrolières algériennes étaient encore immenses, aujourd’hui les nappes sont en voie d’épuisement ; quant au FRR (Fonds de régulation des recettes), la réserve ultime de l’État, comme il n’est plus alimenté par les recettes pétrolières, il sera prochainement épuisé. La politique d’assistanat d’État ne pourra alors plus être suivie et, dans ces conditions, comment calmer la fureur de la rue ? Or, si le pays explosait, la Méditerranée occidentale serait embrasée ainsi que tout le Maghreb et le Sahel. Sans parler des conséquences migratoires pour la France.

    Le réveil du jihadisme

    Durant la décennie noire 1991, l’Algérie fut le théâtre d’une sauvage et sanglante lutte armée. Depuis le début de l’année 2016, l’intensification des actions armées traduit une volonté des jihadistes d’opérer un retour en force en Algérie, cible privilégiée d’Aqmi en Afrique du Nord. Si la bombe sociale algérienne n’a pas encore explosé, c’est grâce à la manne pétrolière qui permet à l’État de subventionner pour 70 milliards de dollars par an la consommation des “classes défavorisées”. Les subventions (essence, électricité, logement, transports, produits alimentaires de base, etc.), totalisent ainsi entre 25 % et 30 % du PIB. À ces sommes, il convient d’ajouter 20 % du budget de l’État qui sont consacrés au clientélisme. Avec 6 % de toutes les dotations ministérielles, le budget du ministère des Anciens Combattants est ainsi supérieur à ceux de l’Agriculture (5 %) et de la Justice (2 %).

    Plus généralement, une partie de la population algérienne est en voie de clochardisation, ce qui constitue une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. Le chômage des jeunes atteint au minimum 35 % avec pour résultat l’émigration de la jeunesse et des diplômés. À ce jour, sans espoir dans leur pays, près de deux millions d’Algériens nés en Algérie ont ainsi émigré, dont une partie importante de cadres formés dans les universités durant les décennies soixante-dix et quatre-vingt. Sur ce total, en 2014, 1 460 000 s’étaient installés en France (Algeria-Watch, 21 septembre 2014) ; depuis, le mouvement a connu une amplification.

    La folle démographie

    Depuis 2000, parallèlement à la réislamisation de la société, nous assistons à la reprise de la natalité alors que, durant les deux décennies précédentes, un effort de contrôle des naissances avait été fait.

    Au mois de janvier 2017, l’Algérie comptait 41,2 millions d’habitants avec un taux d’accroissement annuel de 2,15 % et un excédent annuel de 858 000 habitants. Le chiffre des naissances vivantes (enfant nés vivants) illustre d’une manière éloquente cette évolution : en 2000 l’Algérie comptait 589 000 naissantes vivantes ; en 2012, elles étaient 978 000 et en 2015, 1 040 000. Comment nourrir ces bouches supplémentaires alors que l’Algérie consacre déjà le quart de ses recettes tirées des hydrocarbures à l’importation de produits alimentaires de base – dont elle était exportatrice avant 1962 ?

    Hydrocarbures en crise

    Le pétrole et le gaz assurent bon an mal an entre 95 et 97 % des exportations et environ 75 % des recettes budgétaires de l’Algérie, troisième producteur africain de pétrole. Or, la production de pétrole baisse et le pays n’aurait encore, selon certaines sources, que pour deux à trois décennies de réserves. Le 1er juin 2014, le Premier ministre algérien, M. Abdelmalek Sellal, déclara devant l’Assemblée populaire nationale (APN) : « D’ici 2030, l’Algérie ne sera plus en mesure d’exporter les hydrocarbures, sinon en petites quantités seulement. […] D’ici 2030, nos réserves couvriront nos besoins internes seulement. »

    Aux tensions sociales s’ajoutent les problèmes ethniques qui prennent de plus en plus d’ampleur dans la région du Mzab entre Mozabites et Arabes. Le pays est également fracturé entre idéologie arabiste et berbérisme. Les Kabyles n’ont ainsi pas renoncé à lutter contre l’arabisation forcée qu’ils subissent depuis 1962, certains allant même jusqu’à parler de politique d’effacement de l’identité berbère. L’Algérie est en pleine incertitude avec un président qui n’aurait plus que quelques instants de lucidité par jour. Plusieurs clans sont prêts à s’affronter pour s’emparer ou pour conserver le pouvoir. Parmi eux, quelle est encore la force de l’armée ? Quel rôle Saïd Bouteflika pourrait-il jouer dans un proche avenir ? Le clan présidentiel réussira-t-il à imposer un successeur garantissant sa survie ? La rue viendra-t-elle perturber la succession présidentielle ? Voilà autant de questions qui demeurent en suspens et qui conditionnent l’avenir à court et à moyen terme de l’Algérie.

    Les perspectives algériennes sont donc sombres car, même si le prix du pétrole remontait, les maux profonds et structurels dont souffre le pays ne disparaîtraient pas pour autant. Ils découlent de l’artificialité de l’Algérie, des mensonges de sa fausse histoire et de l’imposture de ses mythes fondateurs. Rien ne pourra donc être entrepris en Algérie sans une volonté de fonder la nation algérienne, ce qui passe par la prise en compte de ses réalités géographiques, ethniques et historiques. À défaut, ses composants se replieront sur la segmentarisation, ce qui ouvrirait une voie royale aux islamistes.  

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Nous sommes - forcément - "dans" le Système, même si, évidemment, nous ne sommes pas "du" Système. Nous ne nous intéressons donc pas aux jeux politiciens de ce Régime à bout de souffle, mais, pourtant, nous ne pouvons ni ne devons nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, car c'est, tout simplement, la vie des Français, et la nôtre. Et si "nous n'y sommes pas", nous n'existons pas...

    Persuadés que ce n'est pas par des changements de majorités que l'on sauvera la France de l'état calamiteux dans lequel l'a mis la République idéologique depuis un siècle - depuis son instauration en 1875 - nous considérons avec scepticisme les alliances, jeux, rejets ou embrassades diverses et variées qui ponctuent notre vie politique, et, surtout, notre décadence, inéluctable et continue depuis 1875...

    Et pourtant, il nous faut bien "faire avec" ce que nous avons, c'est-à-dire la France, dans l'état où elle est aujourd'hui.

    Nous nous contenterons donc de dresser un constat rapide de la situation, et de dire, malgré tout, ce qui pourra peut-être sortir de moins mauvais du cataclysme d'hier soir...

    1. Le deuxième quinquennat de Macron est terminé, de fait, et c'est tant mieux. Aussi désastreux que le premier (hausse vertigineuse de la Dette, de l'invasion étrangère et de son corollaire, l'insécurité...), voilà son "chef" (?) condamné, au mieux, à de la cohabitation, pour le temps qu'il lui reste à sévir, contre la France et les Français...

    2. Trois "zones politiques" apparaissent, pour les prochaines Législatives, dans trois semaines (entre parenthèse, Macron aurait pu attendre la fin des JO : dissoudre, avec un calendrier aussi précipité, n’est-ce pas prendre un gros risque pour l’ordre public ?...) :

    • à gauche et à l'extrême-gauche, guerre civile entre les plus "enragés" (LFI, les "revenants de la section des piques de 1793") qui veulent ramener à la vie leur Nupes terroriste et proposent riens moins qu'un Front populaire : on en a déjà eu un, en 36, on a déjà donné, et on a vu, justement, ce que cela a donné ! Alors, un nouveau Front popu ? Merci, mais... non merci ! Heureusement, beaucoup, là-bas, ne peuvent plus voir Mélenchon en peinture, si l'on nous passe l'expression...

    • dans l'extrême-centre, ou l'extrême n'importe quoi, tant on ne sait plus comment nommer cette sorte de magma, cette "chose" qui est tout sauf "politique" et qui a tout en tête, sauf l'intérêt et la défense de la France et des Français, c'est "panique à bord" et "le bateau coule" : on voit très mal qui va pouvoir surnager (nous parlons d'élus) dans ce cataclysme et cette démoralisation générale de ce qui n'est même plus un "camp"...

    • enfin, reste le camp des Patriotes, des souverainistes, de ceux qui raisonnent en terme de "Nation française" et pas d'Europe fédérale ou on ne sait trop quelle niaiserie aussi vaine que dangereuse et mortifère. Ce camp, les journaleux du "sévice public", la gauche, les terroristes et les bobos l'appellent, jouant à se faire peur, "l'extrême droite". Les pauvres... Laissons les à leur inculture, leur mauvaise foi et leur malhonnêteté indécrottables... Et revenons-en à ce que nous avons dit en commençant : si les Patriotes (Rassemblement national, Reconquête, Debout la France et autres) s'entendent et forment un Front de réaction à la chute accélérée du pays, on peut avoir une bonne Chambre, à la fin du mois, comme on a eu la bonne "Chambre bleu horizon", en 1919.

    Ce sera, ce serait, évidemment, moins pire que ce que l'on a aujourd'hui. Mais n'oublions pas que la Chambre bleu horizon n'a eu qu'un temps, et que le Cartel des Gauches, qui l'a remplacé, à défait ce qu'elle avait fait...

    Alors, souhaiter une victoire des patriotes/souverainistes pour dans trois semaines, oui, bien sûr. Mais sans la moindre illusion sur le fond des choses : ce dont la France est malade, et peut mourir, c'est du Système, de la République idéologique, et ce n'est pas un changement de Chambre qui la sauvera, mais un changement de Régime.

    Donc, si les Patriotes/souverainistes ont la sagesse de s'entendre et de s'allier, nous les soutiendrons et voterons pour eux, mais, en parallèle, nous continuerons de mener la seule action qui vaille :

    "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime..." (Léon Daudet)

     

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    Zelensky a rencontré vendredi Dassault Aviation. L'avionneur pourrait se voir confier les modifications nécessaires pour porter les Scalp (trame logicielle, câblage notamment) dans un délai compatible avec le calendrier de livraison des Mirage2000 en fin d'année...

    Dans La Tribune :

    "Aide à l'Ukraine : des Mirage et des questions. Après l’annonce d’Emmanuel Macron sur la cession des Mirage 2000-5 à Kiev, beaucoup d'inconnues demeurent..."

     latribune.fr/economie/inter

    Le profil de pur chasseur des Mirage 2000-5 doit aider l’Ukraine à sécuriser son espace aérien.

     

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    1. Le scandale du Lycée Paul  Rey, de Nay (dans les Pyrénées atlantiques)   dénoncé par l'Action Française - Pau :

    "Au lycée Paul Rey à Nay (64), les élèves peuvent apprécier le devoir de neutralité de leurs enseignants. Après une exposition "tous migrants", ils ont droit à des exercices expliquant notamment que le RN est un parti raciste (nous cherchons encore le rapport avec les maths)."

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    2. Elle se prend pour qui, la Keke ? Elle se croit au-dessus des lois ? Son écharpe lui serait-elle montée à la tête, et aurait-elle provoqué un transport au cerveau ?... Dans le JDD : INFO JDD. La députée LFI Rachel Keke provoque un esclandre dans une gendarmerie en Essonne...

    De Gilles-William Goldnadel :

    "La dernière de la Keke : Elle utilise illégalement son titre de députée pour faire irruption violemment dans une gendarmerie pour aider sa sœur mise en cause pour violences sur mineur ! Tous les Insoumis sont des Keke ."

     

    3. Joyau stratégique pour la France, Exocens (ex "Photonis", spécialiste de la vision nocturne) a fait une entrée remarquée à la Bourse de Paris, ce vendredi, son action bondissant de plus de 10%...

    C'est dans L'EchoDébuts boursiers radieux à Paris pour le spécialiste de la vision nocturne Exosens...

     

    4. Il paraît que c'est "l'équipe de France" ! Ça va barder, chez LFI et ce courant-là, qui va hurler au racisme, sans aucun doute, et le slogan est tout trouvé : où sont les maghrébins ?...

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    4 BIS. On pose ça là, on dit ça, on dit rien...

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    6. Dans Les Echos : "Paris, un temple de la culture devenu impossible à entretenir. L'Opéra Bastille et le Palais Garnier vont devoir baisser le rideau autour de 2027 et 2030 pour des rénovations chiffrées à 100 millions d'euros chacun..."

    Question impertinente de lafautearousseau : pourquoi des bâtiments aussi récents nécéssitent-ils des investissements d'entretien aussi importants ? Les architectes d'aujourd'hui ne savent plus construire des bâtiments solides, et dont l'entretien n'atteint pas des sommes astronomiques ?

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    7. Postée par Alexandra Henrion-Caude (sur tweeter), cette courte vidéo de présentation de Notre-Dame de France, au Puy-en-Velay :

    "Au cœur de notre histoire (9e, 10e, 11e, 13e, 15e et 19e siècle) : créée à partir de 213 canons russes pour réparer la Révolution, visitée par 2 empereurs, 14 rois, 6 papes, un lieu très spécialement choisi."

    (extrait vidéo 2'11)

    https://x.com/CaudeHenrion/status/1799467429384610012

    Reconstruction de Notre-Dame de Paris : Le Puy-en-Velay et Aiguilhe  reversent des bénéfices touristiques - France Bleu

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • À la découverte du fonds lafautearousseau (21) : Régine Pernoud...

    lafautearousseau, c'est plus de 28.000 Notes ou articles (et autant de "commentaires" !), 22 Albums, 47 Grands Textes, 33 PDF, 16 Pages, 366 Éphémérides...

    Il est naturel que nos nouveaux lecteurs, et même certains plus anciens, se perdent un peu dans cette masse de documents, comme dans une grande bibliothèque, et passent ainsi à côté de choses qui pourraient les intéresser...

    Aussi avons-nous résolu de "sortir", assez régulièrement, tel ou tel de ces documents, afin d'inciter chacun à se plonger, sans modération, dans ce riche Fonds, sans cesse augmenté depuis la création de lafautearousseau, le 28 février 2007...

    Aujourd'hui : Naissance de Régine Pernoud...

    (tiré de notre Éphéméride du 17 juin)

    (retrouvez l'ensemble de ces "incitations" dans notre Catégorie :

    Á la découverte du "Fonds lafautearousseau")

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    1909 : Naissance de Régine Pernoud

     

    REGINE PERNOUD POUR EN FINIR.jpgComme Jacques Bainville, Régine Pernoud, au début, n’aimait guère l’Histoire; et pour les mêmes raisons que lui : on la lui enseignait mal, on lui enseignait quelque chose d’ennuyeux…

    Si Régine Pernoud, qui fut aussi archiviste paléographe - a mené une œuvre d'historienne médiéviste, elle a aussi – et peut-être même surtout… - publié des ouvrages de vulgarisation : ceux-ci mettent en avant la place privilégiée de la femme dans la société médiévale, mais ils ont également contribué, d'une façon décisive, à remettre en cause le mythe d'un "âge sombre" du Moyen Âge, comme, par exemple, Pour en finir avec le Moyen Âge.

    Régine Pernoud fut, par ailleurs, une des plus grandes spécialistes de Jeanne d'Arc, et aussi d’Aliénor d'Aquitaine. 

     

    De l’Encyclopedia universalis :

    PERNOUD RÉGINE (1909-1998)

    Médiéviste française. Née le 17 juin 1909 à Château-Chinon (Nièvre), Régine Pernoud est la quatrième d'une famille qui compte quatre garçons et deux filles. Elle passe les dix-neuf premières années de sa vie à Marseille et a toujours gardé le souvenir d'une enfance très difficile matériellement mais joyeuse. Régine Pernoud a, très tôt, une grande soif de connaissances.

    Après avoir obtenu sa licence de lettres à Aix en 1929 afin de pouvoir intégrer l'École nationale des chartes, elle devient préceptrice dans une famille. Dans le même temps, elle passe un doctorat de lettres en Sorbonne; sa thèse, Les Statuts municipaux de Marseille, édition critique du texte du XIIIème siècle., sera publiée en 1949.

    Après sa sortie des Chartes en 1933, elle dut attendre quatorze ans avant d'avoir un poste ! Elle effectue alors toutes sortes de travaux, travaille comme répétitrice, classe des fonds d'archives pour des particuliers. Après la guerre, elle suit l'enseignement de Georges-Henri Rivière lors de ses études de muséologie au Louvre. Enfin, en 1947, Régine Pernoud est nommée conservateur du musée de Reims. On lui propose ensuite le poste de conservateur du musée de l'histoire de France qu'elle accepte en 1949, et elle restera aux Archives nationales jusqu'à sa retraite.

    En 1974, à la demande d'André Malraux, elle fonde le Centre Jeanne d'Arc à Orléans dont elle sera la directrice jusqu'en 1987. Elle y a rassemblé, sur microfiches, le plus grand nombre possible de textes du XVème siècle ainsi que toute une documentation sur Jeanne depuis le Moyen Âge jusqu'à notre époque, le tout classé suivant un procédé numérique facilement utilisable par les lecteurs.

    REGINE PERNOUD.jpg 

     

    www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/2009/litterature-et-sciences-humaines/regine-pernoud 

     

    Le 27 mai 1980, Régine Pernoud est l'invitée de Jacques Chancel (Radioscopie, 54'24") : 

    http://www.ina.fr/audio/PHD99234438

  • Au hasard de la navigation sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... :  

    Les "jeunes" nous souhaitent la Bonne Année : c'est sur Boulevard Voltaire : http://www.bvoltaire.fr/christinetasin/les-identitaires-ne-sont-que-des-amateurs,7438

    1. Les Enfants d'abord : tribune du Professeur Joyeux dans Le Figaro : http://www.professeur-joyeux.com/images/lefigaro_20121226.pdf

    2. Le scandale de la chapelle Laënnec, monument historique "rasée par erreur" - et en cachette -il y a un an : http://patrimoine.blog.pelerin.info/2013/01/03/la-sacristie-classee-hopital-laenec-detruite-par-erreur/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+PatrimoineEnBlog+%28Patrimoine+en+blog%29

    3. "Tête d'Henri IV" : l'ADN a-t-il vraiment parlé définitivement ? : Sud-Ouets donne la parole aux "oui" et aux "non" (dont Philippe Delorme... :

    - les "oui" : http://www.sudouest.fr/2012/12/31/le-crane-mysterieux-authentifie-c-est-bien-la-tete-du-roi-henri-iv-922451-3.php

    - les "non" : http://www.sudouest.fr/2013/01/03/sciences-l-authentification-de-la-tete-d-henri-iv-contestee-par-un-historien-924364-4344.php

    4. Merci les patrons : une charge bienvenue de Christophe Geffroy sur cette immigration folle qui nous ruine Merci les patrons.pdf

    5. Sur son Blog, le dernier livre de Bernard Lugan : Mythes et manipulations de l'histoire africaine : http://bernardlugan.blogspot.fr/2013/01/nouveau-livre-de-bernard-lugan-mythes.html 


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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin...

     

    1. Pour celles et ceux qui ne lisent pas le Fig, un article court, clair et rigoureux du professeur Rémi Brague, sur l’enfant dans un couple d’homosexuelsLes plateaux de télé et les radios sont saturés d’écrivassiers et de défenseurs de l’adoption pour les invertis et autres tribades, qui alimentent leurs discours creux par un “toutes les études ont montré ...”. Rémi Brague explique l’absurdité d’une telle affirmation : 121229 REMI BRAGUE FIG MARIAGE.pdf

     

    2. Sur le petit texte de Marguerite Duras :

    Avec cette liste nous avons la confirmation de la boboisation de ce débat infecte. Comme toujours les commentaires des lecteurs montrent que le bon sens populaire n’est pas perverti par cette camarilla de petits bourgeois friqués qui ne savent comment exister en haut de l’affiche.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/mariage-gay-lesbienne/20130108.OBS4745/manifeste-au-mariage-pour-tous-nous-disons-oui.html

    L’autre enseignement est le soutien que constitue le NouvelObs à un concubin en perdition, seul journal de gauche aussi couché, dans cette catégorie. Les contorsions de son rédacteur en chef, Claude Weill dans des émissions comme C dans l’air, pour essayer de sauver tant l’image qu’un embryon de programme de normal 1er ont quelque chose de pathétique … Comme c’est une affaire où l’on va tout droit à des crimes de pédophilie si la loi passe, il est important de conserver cette liste …
     

    3. Sur François Hollande, "Je taxe donc je suis" :

    Depuis 30 ans, la France se contente de médiocrité. Par Christian Saint Etienne
    Quand les riches partent, les pauvres s’appauvrissent mais aujourd’hui la sphère éducative et les médias fustigent les entreprises.
    On ne retrouve cette médiocrité consentie que dans de rares pays tels le Venezuela, la Corée du Nord ou Cuba.
    L’économiste Christian Saint Etienne, invitée de Hedwige Chevillon, revient sur l’état de la France et de sa médiocratie…
    Dans notre pays 1 million d’entrepreneurs font vivre 64 millions de français
    Mais pourquoi sommes-nous si médiocre ?
    Selon lui, 3 grandes sphères expliquent que l’on se contente de cette médiocrité :
    - La sphère éducative où l’on aborde l’entreprise uniquement du coté négatif : faillites, chômage etc… Jamais, la prise de risque n’est abordée !
    - La sphère médiatique (à l’exception de BFM) où l’on traite les entreprises de la même manière qu’à l’école et où l’on oublie de dire que les 25 années avant la crise de 2008 ont permis de créer, en France, 2,5 millions d’emplois !
    - Enfin la sphère : « opinion publique », L’éducation et les médias travaillent sur les cerveaux des concitoyens qui ne voient l’entreprise que négativement.

    Alors comment faire ?
    Déjà se poser les bonnes questions :
    - Quel rebond pour notre économie ? Et surtout quelle vision sur notre contrat social ? Il n’est pas normal de voir des jeunes créateurs d’entreprise français vouloir partir ailleurs. Le potentiel de la France est énorme…

    http://businessclubdefrance.com/tag/mediocratie/

  • Littérature & Politique • LA FONTAINE ET BOUTANG

     Par Axel Tisserand 

    1964667714.jpgLa Fontaine politique de Pierre Boutang vient d'être réédité par les éditions les Provinciales. Quand langue, philosophie et politique trouvent leurs rythmes, leurs rimes et leurs sens.  

    La Fontaine aura accompagné Boutang toute sa vie. 

    arton771.jpgDes articles, à la fin des années quarante, sur celui que Sainte-Beuve appelait « notre Homère », salués à ce point par Maurras, alors prisonnier, que celui-ci lui demande de les récrire en vue d'un livre - la lettre de 1950 du prisonnier de Clairvaux servira de préface à ce La Fontaine politique qui ne sortira qu'en 1981, avant un autre livre, moins épais, La Fontaine. Les « Fables » ou la langue des dieux, en 1995 : Boutang et La Fontaine ne se sont jamais quittés. 

    Pourquoi « notre Homère » ? Parce que, comme l'Iliade et l'Odyssée pour les petits Athéniens, les Fables de La Fontaine sont, devraient redevenir, la maïeutique de chaque petit Français, à savoir le lieu où la langue exprime, au plus haut point, le lien entre l'âme et le corps, la cité et l'universel, la race - il ne faut pas avoir peur du mot, qui n'a ici rien de biologique - et la civilisation, la force, qu'il faut réhabiliter, en ces décennies d'hypocrite faiblesse, et le spirituel que pourrait signifier, sinon, la force d'âme ? —, enfin, entre la raison et l'imagination - plus encore qu'entre le concept, mot que n'aimait pas Boutang, et l'image : l'intelligence des choses, ni des hommes, encore moins du cœur, n'est réductible à la raison ratiocinante, contrairement à ce que pensait Descartes. L'analogie - merci Thomas, merci Vico - n'est-elle pas maître des Fables, comme de l'Odyssée ? C'est pourquoi, « chaque fois qu'un enfant apprend sa langue, il imite et prolonge l'aventure capétienne du rassemblement d'une terre dans l'unité de sa parole maîtresse, gardienne de l'unité du cœur. » 

    Poésie et politique, au plus vrai de l'être humain  

    Le corbeau, la gazelle, la tortue, et le rat.jpgAvec La Fontaine politique, nous entrons dans un registre, encore jamais étudié avant Boutang, celui de la jonction de la poésie et de la politique à partir de La Fontaine - qui n'est pas l'étude biographique des rapports de La Fontaine avec le pouvoir royal. Le premier enseignement, des multiples que contient l'ouvrage, est que restauration du politique et restauration du langage vont de pair, puisque le langage assure le lien entre les membres d'une communauté : « Comme au spirituel pur, celui de la transcendance, la charité commande tout ainsi au spirituel politique, le juste parler, la parole vivante sont toute la morale et le corps même des autres biens. » Il existe donc bien un spirituel politique, fondant le juste sens d'un politique d'abord que les fables illustrent à leur manière, essentielle. Car la restauration de l'intégrité de la langue, en cela véritable restauration nationale, est le préalable de la restauration politique à la condition, toutefois, de reposer sur la langue des dieux que parlent les Fables, depuis toujours, et non cette langue des hommes, qui est celle, post-cartésienne, de l'ère démocratique. Langue des dieux qu'ils parlent, suprême paradoxe de l'analogie, à travers des animaux qui livrent, dans les fables, pour l'homme, le secret de ces universaux fantastiques, de ces genere fantastici, ces « "généralités" sans abstraction », qui sont l'expression d'un universel analogique pré-rationnel. Sont-ce eux que l'enfant expérimente dans son besoin de nommer, cette connaissance préscientifique des formes ou des essences ? Au contraire, moderne, Descartes l'est, ou plutôt la modernité est cartésienne, en tant qu'il est le premier à tourner le dos à l'homme et à l'histoire par « sa réduction de l'homme, (et de l'histoire par là même annulée) au discours de "l'âge de l'homme': » Et Boutang d'ajouter : « Descartes abandonne tout le territoire de l'imagination à la machine, et avec l'imagination le monde effectivement réel de la vie ». 

    la-fontaine-politique.jpgCette édition est non seulement bienvenue - et nous ne pouvons que saluer le courage des éditions Les Provinciales qui republient, un à un, les textes essentiels de Boutang -, elle forme également un beau livre, dont la conception fait penser à l'édition de la traduction du Banquet de Platon par le même Boutang, chez Hermann, accompagnée de dessins de Maria Elena Vieira da Silva. L'édition présente est illustrée de trente-six animaux à l'encre de Chine de Gérard Breuil. De la belle ouvrage, pour les yeux et l'esprit.    

    font-couvR.jpg

    La Fontaine Politique,
    Pierre Boutang
    Ed. Les Provinciales. 352 p. 26 €
  • Royaliste n°d'été 1193, juillet-août 2020  

    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1193, daté du 29 juin 2020) vient de paraître.
     
     
    Au sommaire de ce numéro :  
     
    Cible : Municipales.
    A la une : La France face au vide politique.
     
    LA NATION FRANCAISE. – Pages 2 à 5.
    Actualité politique : Devant le vide sidéral, par B. La Richardais.
    Politique : A propos de la police.
    Économie : Rêves d’usines, par Laurent Lagadec.
    Mobilité : Du bon usage du véhicule électrique, par François Gerlotto.
    Économie : Renault, une nouvelle capitulation industrielle française, par Jean Latour.
    L’Écho du net : Institut Rousseau, par Loïc de Bentzmann.
    La Quinzaine sociale : Aide alimentaire, Ségur de la santé, chômage, retraites.
     
    LES CHEMINS DU MONDE. – Pages 6 et 7.
    Actualité : La présidentielle polonaise, par Casimir Mazet.
    Chronique internationale : L’exception canadienne, par Yves La Marck.
    Voix étrangères : En Libye, par Yves La Marck.
    Les Faits marquants : Chine, Égypte, États-Unis.
     
    SYNTHÈSE. – Pages 8 et 9.
    Un entretien avec Patrice Le Roué : Le revenu de base, une fausse bonne idée . 
     
    TRIBUNE. – Page 10.
    Une tribune de Mgr le comte de Paris : Hommage au combattants de 1940.
     
    HISTOIRE. – Pages 11 à 13.
    « Le Prince rouge » au service de la France (1926-1940), par François-Marin Fleutot.
    Hommage au duc de Guise , un texte de Georges Bernanos.
     
    LES IDÉES. – Pages 14 à 16.
    Recension : Le Corps politique de la reine, par Bertrand Renouvin.
    La vie des idées : Se souvenir d’Étienne Gilson, par Gérard Leclerc.
    Controverse : BHL et le covid 19, par Casimir Mazet.
    Dans les revues : revues Conflits et Diplomatie.
     
    L’HISTOIRE. – Pages 17.
    Synthèse : Sur le symbolisme de la fleur de lys, par Patrick Simon.
    Lecture : Penser la Restauration, par Marc Sévrien.
     
    LE MOUVEMENT ROYALISTE. – Pages 18 et 19.
    Des royalistes contre les nazis (5)  : Jacques Vaillant de Guélis, par François-Marin Fleutot.
    Brèves royales : Allemagne, Belgique, Serbie, Brésil, par Frédéric de Natal.
    Actualités royalistes : Un numéro d’été sur 20 pages, Congrès de la NAR, Mauvaise humeur.
     
    ÉDITORIAL. – Page 20.
    L’État et les esclaves, par Bertrand Renouvin.

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    Bonne lecture.
    La Rédaction
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Dans Boulevard Voltaire :

     Surdélinquance des étrangers et des Français issus de l’immigration : la fin d’un tabou ?

     
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    2. Une tâche dans nos paysages", "un bilan carbone beaucoup moins vertueux que le nucléaire et l'hydroélectricité" : en deux minutes vingt, Pascal Perri pointe "l'impasse" dans laquelle s'est enfermé l'exécutif en voulant imposer l'éolien aux Français... :

     

     

    3. On comprend pourquoi les européistes ont peur du peuple... :

     

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    4. BIS. Deux minutes dix neuf de "vérités vraies" sur la réalité de l'immigration : un montage de différentes "coupures" de différentes personnes, qui toutes disent... la réalité !

     
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    5. Vient de paraître, chez Plon (21 Euros) : La Populophobie, de Guillaume Bigot.

     
    La cause semble entendue : en Occident voire dans le monde entier, cédant aux sirènes du populisme, les peuples semblent avoir pris en grippe leurs élites. Mais, est-ce que ce ne sont pas les classes dirigeantes qui, en vérité, avaient déjà décidé de rompre avec leurs peuples ?
    Est-ce que ce n’est pas le sommet qui n’aime plus la base ? Tel est le point de départ de l’essai décapant que Guillaume Bigot consacre à la colère des gilets jaunes et au besoin de renouvellement de la classe dirigeante française.
    Ce divorce, que les élites mondialisées voulurent partout à l’amiable, a revêtu une tournure particulièrement exacerbée en France avec la spectaculaire crise des ronds-points. En replaçant la révolte de la France périphérique dans le long terme de notre histoire, l’auteur montre que les élites françaises aiment rarement le peuple, qui le leur rend bien. Relisant la crise de 2018-2019 il montre que cette explosion de colère est le prélude d’une remise en cause plus profonde et durable des classes dirigeantes françaises. Car Guillaume Bigot éclaire l’actualité en lui apportant le relief de l’histoire, sans lequel celle-ci demeure difficile à interpréter et impossible à prévoir. Et applique à la société de 2020 les analyses de l’abbé Sieyès sur le tiers état. En s’appuyant également sur Michelet, il montre que l’Hexagone ne peut être gouverné que par un souverain allié au peuple pour tenir en respect les importants. Enfin, la loi des 3 âges des classes dirigeantes formulée par Chateaubriand lui sert de point d’appui pour appeler au renouvellement profond de la classe dirigeante française.
    Selon l’essayiste, la France est entrée en convulsions et n’en sortira que lorsque l’élite actuelle et son paradigme auront été remplacés. Voici le plaidoyer d’un intellectuel républicain en faveur du populisme.

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    6.                                              soscalvaires

       
     
    Agenouillons nous devant Dieu pour la France !
     
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    7.                                                                                    
  • PRÉSIDENTIELLE : LA QUESTION D’UNE CANDIDATURE PATRIOTE

     

    par François Marcilhac
     

    500021990.jpgA droite, c’est déjà l’embouteillage sur la route pour 2017. Il ne se passe pas de jour sans qu’un cacique des Républicains se déclare prêt à se lancer dans la course. Le règne apparemment finissant de Sarkozy inspire les ambitieux, même les plus médiocres, comme dans Le Lion devenu vieux de La Fontaine.  

    À DROITE, CHACUN PENSE AVOIR SA CHANCE

    C’est que le retour de l’ancien chef d’Etat s’apparente désormais plus à celui, pathétique, d’un prestidigitateur démodé dont les tours n’arrivent plus à faire illusion, qu’à celui du sauveur de la patrie — ou plus modestement de la droite libérale. Comment le vide créé par la perte du chef, dont l’existence est consubstantielle à la culture néogaulliste, ne créerait-il pas un appel de candidats à la succession toujours plus nombreux ? D’autant que chacun pense probable la défaite de Hollande ou de tout autre candidat socialiste, peut-être dès le premier tour, ce qui rendrait encore plus aisée la victoire dans l’éventualité d’un duel au second face à Marine Le Pen. Dès lors chacun — même l’âne de la fable — pense avoir sa chance, s’il passe l’épreuve des primaires. Les Français ne donneront-ils pas en 2017 la victoire à n’importe quel impétrant issu des Républicains plutôt que de rempiler avec Hollande ou un autre socialiste ou de prendre le risque de confier les rênes de l’Etat à l’ « extrême droite » ?

    Certes, les primaires sont à l’heure actuelle préemptées par Juppé, qui joue la carte centriste : si les media souhaitent à ce point sa victoire qu’ils la font croire inéluctable, c’est qu’ils voient, non sans raison, en lui le meilleur des hommes de paille de l’oligarchie, sa personnalité, totalement lisse sur le plan idéologique, ne laissant rien soupçonner d’imprévisible. Mais tout autre ferait finalement l’affaire, puisque aucun candidat des Républicains ne souhaite remettre la France sur la voie de l’indépendance. Tous veulent au contraire la soumettre toujours davantage au Moloch bruxellois, qui n’est lui-même que le courtier de l’impérialisme américain, comme le montrent les négociations du traité transatlantique, dont le seul but est la dissolution des nations européennes dans un grand tout commercial sous hégémonie américaine.

    LA GAUCHE DANS UNE IMPASSE

    Quant à la gauche, elle n’en finit pas de se dissoudre dans son impasse idéologique. Son abandon de la cause du peuple, défini au plan sociologique comme la communauté des travailleurs, pour celle, complémentaire, des marchés et des « migrants », sa conversion de l’internationalisme au mondialisme libéral-libertaire rendent désormais son existence sans objet — d’où la difficulté que rencontre l’exécutif à faire passer la loi El-Khomri. Autour de Martine Aubry ou de Mélenchon, une gauche qui se déclare plus authentique cherche, assurément, à subsister. Mais comment n’aurait-elle pas perdu les travailleurs et de façon générale les Français par son immigrationnisme forcené, qui fait d’elle l’idiote utile des marchés, et son soutien aux transformations sociétales, qui rebutent foncièrement une culture populaire, bien plus conservatrice que la bourgeoisie branchée ?

    Quant à son invocation à la laïcité, qu’est-elle d’autre qu’une tentative désespérée de colorer des sacro-saintes valeurs républicaines un communautarisme militant ? Il en est ainsi du « Manifeste pour une printemps républicain » — « républicain », non pas français — qui, publié dans Marianne du 11 mars, regroupe notamment des anciens combattants de Mai-68, une ministre récemment licenciée, des sociologues de gauche et des chiens de garde, bien connus, de l’oligarchie. Sous une logorrhée laïciste et universaliste, les auteurs du manifeste laissent surtout percer un communautarisme aussi imprécis que large — personne ne doit se croire oublié. Comment en serait-il autrement quand l’impasse politique et culturelle à laquelle bute la modernité exige de trouver un nouveau contenu militant à la laïcité, dans l’espoir de canaliser les revendications islamistes ? Et ce nouveau contenu militant, c’est ce « vivre-ensemble » qui repose sur une conception schizophrène du citoyen, « laïque universaliste » dans l’espace public et identitaire chez lui, conception qui n’est, somme toute, que le renoncement à une citoyenneté fondée sur un être commun, car partageant une civilisation commune, et donc à la France comme nation historique et pays réel, au profit de cette « République de la diversité » que veut instaurer le pays légal.

    LA QUESTION D’UNE CANDIDATURE PATRIOTE

    C’est donc aux conditions du redressement national qu’il convient de s’attaquer d’urgence. Dans la perspective de l’échéance de 2017 ? Oui. Non qu’à l’Action française nous tenions subitement une échéance électorale, fût-elle la présidentielle, pour l’alpha et l’oméga du salut de la France et que nous nous mettions à rechercher les conditions d’une « bonne république » : nous la savons impossible. Mais parce que nous obéissons, depuis notre création, à un double devoir : tout faire pour ramener l’héritier et, en attendant, sauver l’héritage. Or l’élection présidentielle, sous la Ve République, est devenue le rendez-vous politique majeur. L’ignorer, c’est tout simplement renoncer à peser sur les événements et, par cette abstention, faire la politique du pire, qui est, comme Maurras nous l’a toujours enseigné, la pire des politiques. Autant dire que la question d’une candidature patriote se pose. D’aucuns jugent le candidat, ou plutôt la candidate, déjà toute trouvée. Or nul(le), quels que soient son exposition médiatique ou ses résultats électoraux, ne saurait monopoliser le combat patriote, surtout lorsqu’on laisse de côté toute une frange des Français qui n’attend qu’un signe pour se détourner d’une droite parlementaire inféodée à la logique libérale-libertaire. Ni un discours anxiogène sur l’Europe, qui, si fondé soit-il, fait fi de la logique de l’opinion publique, qui n’aime rien tant qu’être rassurée, ni un discours ringard au plan économique, qui laisse de marbre les patrons du CAC40 mais indispose ceux qui font l’emploi en France, à savoir les dirigeants des TPE et PME, ni un discours à géométrie variable au plan sociétal — jeu auquel, d’ailleurs, Sarkozy a laissé plus de plumes qu’il n’a gagné d’électeurs — ne sauraient rassembler une majorité de Français.

    L’économiste Jacques Sapir, depuis plusieurs semaines, presse Marine Le Pen de renoncer à ce qui faisait, du moins aux yeux de l’opinion publique, la spécificité du FN, à savoir la préférence nationale — rebaptisée priorité nationale —, tout en l’appelant à une « clarification » sur la laïcité — on devine dans quel sens : bref, enfoncer le coin entre Philippot et Marion Maréchal-Le Pen et choisir le premier contre la seconde. C’est à cette seule condition, d’ailleurs fort humiliante pour elle, que la représentante du premier parti de France aurait la permission de rejoindre un « Front de libération nationale » d’inspiration post-marxiste, c’est-à-dire de sauver, par l’appoint de ses forces militantes, une extrême gauche institutionnelle en voie de dissolution. Ce piège, qui aurait pour effet de neutraliser le Front national au plus grand profit de l’oligarchie, il n’est pas impossible qu’il se referme sur celui-ci, entraînant de nombreux patriotes dans l’impasse. C’est dire combien c’est le régime des partis lui-même qui est funeste.

    En lançant, dès ce numéro, auprès d’hommes politiques, d’intellectuels ou de religieux, une grande enquête sur les conditions du redressement national, l’Action française entend peser sur le débat politique dans les prochains mois. Sinon pour faire gagner la France — c’est impossible en république —, du moins pour éviter le pire. 

    L’Action Française 2000