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Rechercher : qu'est-ce que le Système

  • Hier Valls, avec Dieudonné et l'antisémitisme; aujourd'hui Peillon avec le ”gender” : tout le PS est dans la tenaille, d

    Louis-Georges-Tin-au-centre-rdg-.jpgIl y a peu de temps, Louis-Georges Tin (au centre, sur la photo), président du CRAN, faisait une révélation sensationnelle, que nous n'avions pas manqué de relever : Révélation sensationnelle du CRAN : François Hollande est un président ”ethnique” !... 

    Louis-Georges Tin, étant noir et président du CRAN, peut se permettre de dire des choses qui, si elles étaient dites ou écrites par nous, nous vaudraient probablement des ennuis à cause des lois scélérates du Système. En substance, Louis-Georges Tin expliquait que le gouvernement avait lâché, et donc déçu son électorat, c'est-à-dire "les noirs et les arabes" ! (en français dans le texte !...).

    Le gouvernement n'allait pas tarder à mesurer les effets de ce "lâchage", et de l'amertume et du ressentiment provoqués dans ce qui est la nouvelle base électorale du PS, depuis que celui-ci a adopté la sratégie (!) préconisée par son "Think tank" Terra Nova...

    Ce fut d'abord Manuel Valls qui expérimenta l'ire de ces nouveaux électeurs : dans sa croisade contre Dieudonné, il enfourcha l'habit du chevalier blanc de l'antisémitisme, persuadé que sa côte de popularité, déjà très haute aussi bien à gauche qu'à droite, allait encore monter. Las ! Il avait juste oublié la "proximité" d'une large part de l'immigration maghrébine avec la cause palestinienne et donc, ipso facto, son antisémitisme/antijudaisme, plus ou moins fort, plus ou moins avoué, plus ou moins revendiqué, mais bien réel. Résultat des courses : un Manuel Valls en chute libre dans les sondages (moins six points chez les sympathisants PS !) et une mauvaise langue d'élu PS  de la Seine-Saint-Denis glissant, perfidement (Seigneur, délivrez-moi de mes amis...) que si Valls décidait de se déplacer dans le 9-3 "le préfet pourrait interdire sa venue pour risque d etrouble à l'ordre public" ! Ambiance...

    Maintenant, c'est au tour de Vincent Peillon, effaré, de se découvrir attaqué par ces musulmans qu'une naïveté sans borne a fait prendre pour des "gentils tout plein" au Think tank Terra nova. Car, tout à sa haine viscérale du catholicisme, qu'il veut "exterminer" (une obsession, chez lui) Peillon, Vincent, n'a pas vu qu'il n'y a avait pas que des enfants de choeur chez les musulmans. Or, ce sont eux, pour l'essentiel, et non des catholiques, qui ont suscité l'émoi, l'inquiétude, l'incompréhension du ministre - et du PS - en étant les fers de lance d'une contestation aussi soudaine qu'imprévue de la théorie du genre (un autre dada du ministre et du PS)...

    "Il y a un certain nombre de parents qui, m'a-t-on dit, ont été inquiets, se sont laissés prendre à cette rumeur totalement mensongère selon laquelle, à l'école, on apprendrait aux petits garçons à devenir des petites filles... Tout ça est absolument faux, il faut cesser'', a déclaré outré, effaré, mais, surtout, très inquiet, Vincent Peillon, après la  "Journée de retrait de l'école"... 

    Cette "rumeur" vient, pour partie, de la cinéaste franco-algérienne Farida Belghoul, ex-membre des étudiants communistes, et pionnière du mouvement des beurs en 1984 : le 13 décembre, elle lançait l'idée d'une Journée de retrait de l'école, les parents étant appelés à garder leurs enfants à la maison, un jour par mois, pour obtenir ''l'interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires''. Chez les parents musulmans, la "consigne" a été sinon massivement, du moins assez largement suivie pour que Vincent Peillon, tout à  ses propos passéisto/délirants datant de Viviani (1906) et Saint Just (1793) - pour ne citer que ces deux... - redescende assez rapidement, et assez durement, sur terre !... Effaré, désemparé, mais surtout, on l'a dit, effrayé...

    Mais la "défense" de Peillon-le-pris-de-court est faible, et même très faible; à dire vrai, elle est inexistante : il affirme que l'idéologie du gender "n'existe pas" ? Elle est partout, prônée, vantée, magnifiée par un groupe de pression ultra actif : comment organiserait-il des symposiums stratégiques à l'EHESS si, comme le "ment" Vincent Peillon, l'idéologie du gender n'existait pas ? 

    Face au piètre mensonge du ministre, qui ne convainc personne, Farida Belghoul a beau jeu de déclarer (parlant du fameux ABCD de l'égalité :

    "Cette idéologie s'immisce dans les programmes scolaires de manière extrêmement pernicieuse et à visage masqué, derrière l'égalité...

    Qui défend aujourd'hui cette théorie ?  Les féministes radicales comme Judith Butler et le lobby LGBT, assez influent pour que cela devienne une priorité de l'Education nationale dans les programmes scolaires. Ceci alors que nous avons des taux d'illettrisme de plus en plus importants dans les écoles et pas seulement dans les quartiers populaires, dans les couches moyennes aussi...

    Le politique est devenu l'instrument d'un projet spirituel au sens 'maléfique' du terme..."

    Or, ce discours - horresco referens -  "prend" très bien chez les musulmans, même si Fraida Belghoul affirme vouloir mobiliser "les parents de toutes convictions, qu'ils soient musulmans, catholiques, athées..."

    Le drame de Vincent Peillon est là : lui qui veut mener - et qui mène, comme il le peut, avec au moins le mérite de la franchise - "une guerre d'extermination contre le catholicisme", il s'en ficherait bien pas mal que les cathos l'attaquent, lui et son "genre". Au contriare, cela le stimulerait plutôt ! Mais les musulmans ! Là, il tombe de haut, il n'en revient pas, c'est - pour lui comme pour le PS tout entier - une révolution copernicienne.

    Mais, étant donné la stratégie de Terra nova, approuvée, validée et appliquée par le PS - avec la tactique qui en découle - cette "révolution copernicienne", elle est, tout simplement, mortelle : le sol se dérobe sous les pieds de ceux qui ont fait de l'immigré, majoritairement musulman, leur nouveau socle électoral.

    Et que se passe-t-il, quand le sol se dérobe sous vos pieds ? Oh, c'est très simple, et on nous pardonnera la trivialité : vous vous cassez la gueule, tout simplement !... 

  • Frédéric ROUVILLOIS à Figarovox - ”La réforme territoriale de Hollande : Ubu roi !”

    frederic-rouvillois.jpgFrédéric Rouvillois vient de donner à Figarovox, à propos de la réforme territoriale en projet, un long entretien et fort intéressant que nous publions in extenso

    Figarovox le présente ainsi :

    "Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et écrivain. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'histoire des idées, notamment L'Invention du progrès, aux origines de la pensée totalitaire (CNRS Éditions, 2010), ainsi que des essais sur la politesse, le snobisme et les institutions, et plus récemment Une histoire des best-sellers (Flammarion, 2011). Son dernier livre Crime et utopie, une nouvelle enquête sur le nazisme, a été publié chez Flammarion."

    Nous ajouterons que Frédéric Rouvillois a donné de nombreux entretiens à l'Action française 2000, qu'il a participé à différents colloques organisés par l'Action française, ainsi qu'à plusieurs assemblées générales de Gens de France. Au cours de l'une d'entre elles, il s'est entretenu avec le prince Jean de France sur « l’action sociale des princes de France ». Le prince avait voulu y montrer que les rois de France, et à leur suite les princes de France jusqu’à aujourd’hui, ont toujours eu pour principal souci l’unité de la société française, qui passe par la solidarité de tous avec tous.

    Globalement, la réflexion de Frédéric Rouvillois sur la régionalisation,  notamment sur le projet gouvernemental actuel - qu'il qualifie d'ubuesque - éclaire la nôtre.

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour l'historien Frédéric Rouvillois la réforme territoriale proposée par le président de la République est un charcutage aberrant qui ne tient compte d'aucune réalité historique. Il rappelle les enjeux de la décentralisation.

     

    Figarovox: Vous avez écrit plusieurs ouvrages sur la «décentralisation à la française». La réforme annoncée par François Hollande vous parait-elle aller dans le bon sens?

    Frédéric Rouvillois: Je suis effaré par cette réforme. D'abord, par sa faible utilité: soit on y va vraiment, soit on ne fait rien. Mais ce que je trouve particulièrement révoltant, c'est le degré d'abstraction de ce redécoupage. La lecture de la presse était à ce titre édifiante. Le Monde a titré «Le jour où François Hollande a redessiné la France», comme si ce que l'histoire a fait en des siècles et des siècles, M. François Hollande pouvait le défaire en un jour! Dans Le Monde aussi, on apprend qu'à 16h, la région Centre ne savait pas encore quelle allait être sa taille. Ce n'est pas un redécoupage tracé au fil des siècles, ni même pensé dans une stratégie idéologique, économique ou culturelle, mais une totale improvisation, un charcutage administratif tempéré de magouille électoraliste. On a le sentiment d'un puzzle fait à l'arraché, sans imagination, sans ambition: se contenter de coller des régions existantes, on peut faire ça en 5 minutes! Sans doute est-ce le fruit de cette nouvelle volonté «d'aller vite» pour simuler une capacité à prendre des décisions, comme si l'activisme était un gage d'efficacité!

    4016346818 copie.jpgCette réforme traduit aussi une volonté frappante d'enfumage: en lançant dans le débat public un sujet brûlant, on fait oublier la défaite cuisante des européennes. A ce titre, la réforme territoriale consiste un sujet idéal de diversion, car tout le monde a un avis sur la question, de la taille des régions à leur nom. C'est la perspective du pain et des jeux: pour distraire la «populace» des vrais problèmes économiques et sociaux on lance un redécoupage ubuesque. Cela me parait caractéristique d'un système tyrannique.

    "C'est la perspective du pain et des jeux : pour distraire la « populace » des vrais problèmes économiques et sociaux on lance un redécoupage ubuesque. Cela me parait caractéristique d'un système tyrannique."

    Surtout c'est quelque chose qui va toucher quotidiennement l'existence des gens, leur façon de vivre, sur un plan culturel, économique, industriel. On veut prendre pour modèle, de manière totalement artificielle, ce qui a été fait en Allemagne, en Italie et en Espagne, où les grandes régions correspondent à des réalités historiques très anciennes et très profondes. La Bavière n'a pas été dessinée sur un coin de table par Angela Merkel ! La Catalogne existe depuis 1000 ans! Tant qu'à faire, pourquoi ne pas couper la France en quatre Nord-Sud-Est-Ouest!

    Avec cette réforme territoriale, Hollande qui a toujours ressemblé à Ubu, vient d'être sacré roi.

    La France s'illustre par une forte centralisation. Quelles sont les racines historiques de ce rapport centre/périphérie?

    Le rapport centre/périphérie s'inscrit dans une temporalité longue. Un certain type de centralisation, modérée et pratique, remonte à la reconstruction de l'état central à partir du XIIème et XIIème siècle et va se poursuivre sous les différents rois qui vont chercher à recentraliser le pouvoir et à le soustraire aux féodalités. Je suis en désaccord total avec la thèse de Tocqueville dans l'Ancien régime et la Révolution où il explique que la Révolution française ne fait qu'accompagner un processus de centralisation déjà entamé sous l'ancien Régime, et qu'au fond Robespierre serait l'héritier direct de Louis XIV, de même que les préfets seront considérés plus tard comme les héritiers des intendants de la monarchie.

    En réalité la centralisation d'Ancien Régime reste limitée et relative, elle a un objectif essentiellement pratique: permettre à l'Etat souverain de fonctionner, éliminer des concurrences féodales trop dangereuses. A la fin de l'Ancien Régime il y a encore des dizaines de coutumes différentes qui s'appliquent aux quatre coins du pays, et on laisse beaucoup de pouvoir à la périphérie. A cette centralisation monarchique pratique s'oppose la centralisation jacobine, idéologique et révolutionnaire. Elle est axée sur une construction idéologique, celle de l'Etat nation, fondé sur la théorie du contrat social selon laquelle les individus interchangeables, sortis de l'Etat de nature confèrent l'ensemble de leurs droits à l'Etat central, et à lui seul. Dans cette vision révolutionnaire, il n'y a que deux réalités: l'individu et l'Etat central à qui les individus ont confié leur pouvoir. Tous les autres pouvoirs sont frappés d'illégitimité. Tout le reste n'existe pas, les corps intermédiaires n'ont aucune légitimité, ils ne peuvent être à la limite que les relais de l'Etat dans un système déconcentré. On est dans une perspective inverse à la théorie de la subsidiarité, défendue notamment par l'Eglise catholique et Saint Thomas d'Aquin.

    "A la centralisation monarchique pratique s'oppose la centralisation jacobine, idéologique et révolutionnairen pour laquelle il n'y a que deux réalités : l'individu et l'Etat central à qui les individus ont confié leur pouvoir."

    Concrètement, comment se met en place l'uniformisation caractéristique de cette centralisation idéologique et révolutionnaire?

    L'unité par l'uniformisation est le grand rêve de la Révolution française. D'abord, les révolutionnaires créent de toutes pièces l'idée d'un peuple, unique et abstrait, résultat du contrat social, là où, sous l'Ancien Régime le roi de France disait «mes peuples»: le peuple provençal, le peuple picard, le peuple normand, en faisant allusion à des réalités sociologiques, historiques et culturelles concrètes. Lorsque les révolutionnaires disent le peuple, ils construisent une réalité abstraite composée des citoyens qui ont le droit de vote (les femmes en sont donc exclues). Ensuite la langue: il faut qu'il y ait une coïncidence entre l'outil de communication et le peuple souverain. Il faut donc exterminer les patois, résidus du passé comme le propose l'Abbé Grégoire dans son Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française présenté à la Convention en 1794. Cela passe enfin par une structure administrative uniforme: les communes

    "L'unité par l'uniformisation est le grand rêve de la Révolution française"

    qui remplacent les anciennes paroisses et les départements créés ex nihilo sans aucune réalité historique qui suppriment les anciennes provinces d'Ancien Régime. On remplace des réalités anciennes par des abstractions nouvelles, pour faire oublier le passé. Cette uniformisation administrative s'accompagne d'une unification du droit: la Loi est sacralisée et vient supprimer les anciennes coutumes.

    Alors que la centralisation d'Ancien Régime était modérée et relative et laissait place à une démocratie locale importante, la centralisation révolutionnaire et napoléonienne est absolutiste. Elle atteint son apogée avec Bonaparte qui conjugue la centralisation pratique à la centralisation idéologique pour aboutir à une centralisation totale, aboutie, extrêmement dure, celle des lois de l'an VIII, avec un système administratif pyramidal dominé par les préfets qui rendent compte directement au pouvoir central.

    Faut-il vraiment considérer cette centralisation excessive comme un «mal français»? Ne faut-il pas plutôt y voir une chance qui a permis l'unité de notre pays et fait sa force?

    La France de Louis XIV était-elle un petit pays sans perspectives et sans puissance? C'était pourtant un Etat beaucoup plus décentralisé que celui de Napoléon…

    Certes. Mais à l'heure où la nation française est remise en cause par le haut par la construction européenne et la mondialisation, et par le bas par les revendications communautaristes et localistes, la décentralisation n'est-elle pas un moyen de plus de la fragiliser?

    La décentralisation peut être éventuellement dangereuse dans un certain contexte politique qui est le nôtre. Peut-être faut-il réfléchir à l'inverse: si la France est tellement faible et inconsistante qu'il suffit d'une modification administrative pour la faire éclater, c'est que le problème est ailleurs. D'ailleurs, si la centralisation est très ancienne, la volonté de décentraliser l'est aussi. On n'a pas attendu les années 1980 pour mettre en place la décentralisation: sous la Restauration, tout un programme de décentralisation est pensé, notamment à droite chez les ultra-royalistes mais aussi chez les libéraux (Tocqueville, Constant, Guizot).

    C'est étonnant d'ailleurs, car si la tradition décentralisatrice s'inscrit plutôt dans le cadre de la pensée de droite, elle

  • Le feuilleton de la cession de SFR, par François Reloujac*

    Le feuilleton de la cession de SFR par son actionnaire principal, le groupe Vivendi, illustre jusqu’à la caricature le système économique actuel. Dans notre régime de marché libre, la logique industrielle a cédé la place à la spéculation financière. Et les hommes politiques interviennent pour essayer de se faire un peu de publicité – surtout en période électorale. 

    Tout le monde parle des « offres » faites par les deux candidats acquéreurs, mais personne ne s’intéresse réellement aux motifs qui les ont conduit à présenter chacun une offre. Et, d’ailleurs, à la relever plusieurs fois. De fait, SFR est l’objet, non d’une offre de reprise, mais d’un marchandage public. 

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    Quel intérêt Vivendi a-t-il de vendre SFR ? Officiellement, de se désendetter. Car la multinationale a, comme toutes les autres, essentiellement grossi en ayant recours à « l’effet de levier », c’est-à-dire en obtenant des crédits accordés par les banques, non pour la qualité des projets industriels et leur utilité économique, mais pour leur capacité à générer une plus-value financière.

    Vivendi ajoute, à juste titre, que les télécommunications ne font pas partie de son cœur de métier sur lequel le groupe souhaite se recentrer… ce qui laisse penser que la question posée ci-dessus n’est pas la bonne. Du coup, ne serait-elle pas plutôt : pourquoi le gouvernement avait-il choisi cet opérateur pour lui accorder une licence de développement et d’exploitation d’un réseau de téléphonie mobile ?

    à l’époque – mais c’était sous le gouvernement précédent – on expliquait qu’il fallait quatre opérateurs pour se partager le marché. à trois, disaient certains économistes, les membres de cet oligopole s’entendent et ne se concurrencent pas sur les prix. Et de citer en exemple le cas de l’Autriche.

     

    Quid de la « synergie » ?

    Le ministre du Redressement productif ne partage pas ce point de vue, lui qui qualifie l’octroi de la quatrième licence à Free d’« erreur ». Mais il se garde bien de dire pourquoi. Est-ce parce qu’il est acquis à la cause du candidat – actuellement – malheureux ? Le projet de Bouygues aurait, en effet, pour conséquence de réduire le nombre d’opérateurs à trois. Si, toutefois, l’Autorité de la concurrence l’accepte ! Une chose est sûre : les arguments avancés par Arnaud Montebourg sont discutables. Le ministre explique ainsi que le projet Bouygues serait plus protecteur en matière d’emploi. Mais la « synergie », que l’on présente comme essentielle entre les deux futurs mariés, passe par la suppression de nombreux doublons, notamment en matière de réseau commercial. Or, entre Numéricable et SFR, ces doublons n’existent pratiquement pas !

    Que cherche réellement Bouygues dans cette opération pour laquelle il a renchéri à deux reprises ? Bouygues Telecom est l’opérateur qui a le plus souffert de l’arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile. Perdant des parts de marché, il a riposté par une baisse des prix qui l’a conduit à une position économique délicate. La maison-mère qui, en dehors de ce dossier, se recentre elle aussi sur son « cœur de métier » (le BTP), semble vouloir surtout éviter de perdre de l’argent dans le secteur. Si SFR lui échappe, expliquent certains économistes, son avenir est incertain car il risque de devenir la proie de Free, son ennemi intime. On comprend dès lors que Bouygues préfère se couper un bras en lui vendant son réseau d’antennes et certaines fréquences plutôt que de se faire purement et simplement racheter. Si ce motif est vrai, quel sera l’avenir du nouveau groupe ? Et quelle est la raison qui a poussé François Pinault, JCDecaux et la Caisse des Dépôts et Consignations à aider Bouygues ? Est-ce un objectif de développement industriel ou un simple espoir de plus-value financière à court terme grâce à la revente rapide des actions du nouveau groupe sur le marché des actions ?

    Quel est l’intérêt de Numéricable dans l’affaire ? La téléphonie mobile n’est pas son « cœur de métier » et la « synergie » entre les deux métiers n’est pas plus importante qu’entre un fabricant de voitures automobiles et un manufacturier de pneus. Pour acquérir une entreprise dont il ne connaît pas le métier, Numéricable doit s’endetter proportionnellement beaucoup plus que Vivendi ne l’est du fait de la filiale en vente. Le nouveau groupe voit déjà ses résultats futurs fortement obérés par la charge que représenteront les emprunts nécessaires. Alors ? Là aussi, on peut se demander si la logique n’est pas purement financière. Puisqu’a été annoncée l’intention d’une mise rapide sur le marché des titres du nouvel ensemble, ne s’agit-il pas simplement d’une perspective de plus-value à court terme ? Le fait que la maison-mère de Numéricable ait son siège social au Luxembourg, soit cotée aux Pays-Bas et que son principal dirigeant soit résident suisse et ancien employé d’une grosse entreprise américaine, importante dans le secteur, ne pourrait-il pas faciliter une telle opération financière ?

     

    Aucune certitude

    Une autre question mérite encore d’être posée. Quelle est la valeur de SFR ? On lisait, dans Les Echos du 17 mars, que l’offre de Numéricable donnait à SFR une valorisation « proche de 15 milliards d’euros avant synergies et 19 milliards après ». Indépendamment du fait que l’on voit mal quelles sont les synergies entre les deux groupes – autres que celles qui pourraient résulter d’un « loto » boursier – cela n’est pas cohérent avec les informations données par ailleurs. Ainsi, la deuxième offre de Bouygues s’élevait à 11,3 milliards d’euros, plus 43 % d’actions du nouveau groupe, alors que la troisième proposait 13,2 milliards, plus 21,5 % d’actions du nouveau groupe. Il résulte de cette information que le nouvel ensemble Bouygues Telecom/SFR serait valorisé à 8,8 milliards d’euros ! Il semble bizarre que la « synergie » annoncée débouche sur une « destruction de valeur », comme disent les spécialistes de la finance. Sauf à considérer que l’opération soit beaucoup plus risquée qu’on ne veut bien le dire et, qu’en réalité, derrière toutes ces annonces, toutes les analyses d’économistes en mal de reconnaissance et toutes les prises de position des politiques qui cherchent avant tout à faire parler d’eux, il ne faudrait pas discerner une simple opération de spéculation financière.

    Si la question mérite d’être posée cela signifie que les arguments relatifs aux craintes sur le niveau de l’emploi, sur l’évolution des prix sur le marché de la téléphonie mobile et sur le développement du « plan câble » du Gouvernement doivent être regardés avec beaucoup de prudence. La seule certitude que le grand public puisse avoir dans cette affaire est qu’il n’a aucun moyen de véritablement connaître les intentions réelles des divers héros de ce feuilleton et qu’il a peu de chances d’en connaître l’issue avant d’en arriver au dernier chapitre.

    * Analyse économique parue dans le numéro 128 ( avril) de Politique magazine

  • Il n'y a plus de politique, par Hilaire de Crémiers*

    Le régime des partis a tout contaminé. Nos institutions en sont malades. François Hollande, Manuel Valls avec leurs combines en sont de tristes illustrations. Aucune vue de fond ni d'ensemblle. Jusqu'au jour où... 

    hollande et aquilino morelle.jpg

    François Hollande et Aquilino Morelle, son conseiller intime en communication mis en examen : quel monde entoure le président ?

    Aujourd’hui à quoi donc est réduite la France ? à chercher cinquante milliards d’économies ! C’est le tout de sa politique. Rien d’autre à l’horizon dans les sphères officielles. Le seul débat qui occupe le terrain politique, porte sur les postes budgétaires qui sont voués à être « rabotés » : toute la classe politique discute gravement sur ces points litigieux et se dispute à qui mieux mieux, même à gauche, même dans le Parti socialiste, toutefois pas au point de remettre en cause le système : ah, non, solidarité oblige… toujours dans le régime.

    Qui osera dire que cette question est secondaire et que le salut ne se trouve évidemment pas là ? Une fois que le gouvernement aura commencé à « raboter » dans un coin, il continuera dans un autre ; il ponctionne de la même façon : c’est la même politique qui se poursuit depuis des décennies. Et qui ne donne aucun résultat. Jamais les bonnes questions ne sont posées ; on prend les conséquences pour les causes ; il n’y a aucune issue intelligente avec de tels procédés. La France est condamnée à des politiques à courtes vues, attachée à des boulets qu’elle n’arrive plus à porter, passant son temps à compter et recompter des chiffres nécessairement de plus en plus calamiteux.

     

    Ce qu’il faudrait…

    Et la vérité de notre pays, où est-elle dans de tels calculs ? Qui en parlera ? Qui abordera les vraies questions ? Qui énumérera les conditions du salut national ? L’avenir de la France, sa revitalisation intellectuelle, spirituelle, sociale, économique, sa vigueur morale, la santé de ses familles, la solidité de ses patrimoines ; l’intégration, dans la mesure où elle est encore possible, des immigrés qui ne demandent qu’à devenir français, ce qui suppose donc en premier lieu un fort sens patriotique et moral au sommet de l’état « intégrateur » et non des « bobos » nihilistes, cyniques, jouisseurs et égoïstes, dont les affidés inconséquents comme Morelle, Cahuzac, d’autres encore demain, sont pris la main dans le sac ; la simplification juridique et administrative, toujours annoncée et jamais faite, qui puisse redonner vie et goût de vivre à tous ceux qui veulent travailler ; la tranquillité de l’ordre qui est la condition de la paix intérieure et dont nos meilleurs policiers connaissent parfaitement les conditions ; une justice équitable et efficace et qui ne soit pas livrée aux billevesées idéologiques ; une défense avec une armée dont le pays soit fier et dont les capacités soient à la hauteur des missions exigées ; une diplomatie digne de la France qui se conçoive dans  sa tradition historique et qui ne se réduise pas aux quelques formules d’un « énarque » resté adolescent, aussi immature que prétentieux, et qui passe sa vie à vouloir réussir un éternel grand oral devant le jury de la bien-pensance mondialiste ; enfin, et au-dessus de tout, un chef de l’état qui se démarque de tous les partis et qui, au lieu de « cliver » « droite, gauche » selon le terme qui résume le tout de la politique française en nos tristes temps, s’identifie à la France historique, réelle, humaine et puissante, et, pour travailler avec lui, un Premier ministre qui ne soit pas un rival potentiel ni un cohabitant de la République mais un homme de valeur, à la compétence incontestée, dévoué au bien commun, sans autre souci de carrière, entouré de quelques ministres fixés sur leur seule tâche nationale, pas plus de huit ou dix, avec quelques secrétaires d’état en nombre restreint.

    Alors, la France posséderait l’intelligence et l’efficacité de la décision politique, le premier de tous les biens, ce qu’elle cherche vainement aujourd’hui. L’appareil d’état une fois bien posé, tous les problèmes en conséquence seraient déjà à moitié résolus. Si l’état fonctionne bien, au lieu de s’atteler à tout et finalement à rien, le reste marchera et le chômage se résorbera. 

    Rétablissons les choses dans l’ordre

    Et, bien sûr, il conviendrait en même temps de rappeler à la représentation qu’elle est chargée de représenter fondamentalement les Français dans leurs territoires, leurs intérêts et leurs libertés, non pas des appareils idéologiques, ni des ambitions partisanes ; car les partis politiques n’ont pas vocation éternelle à régner en maîtres sur la France en s’entredéchirant sur tout et en accaparant à leur profit l’organisation des pouvoirs publics, ce qui est proprement scandaleux.

    Rien de plus clair : l’accord des Français se ferait – à 80 %, voire 90 % – sur ces quelques idées simples mais salutaires qui correspondent parfaitement, point par point, à leurs aspirations. Les sondages ne cessent d’aller dans ce sens. Or tout est fait pour écarter cette solution qui s’imposera sans doute un jour, malheureusement il faut le craindre, dans un désastre. Pourtant la seule et vraie audace politique est là. Qu’est Valls, que fut Sarkozy, sinon des sortes d’« ersatz » de ce besoin essentiel et existentiel dont ils ont joué pour se faire valoir, alors qu’ils ne sont en fait que des hommes du régime.

     

    … et la triste réalité

    En attendant, ce régime de mort continue. Son sort est suspendu à des questions, toutes, explosives. La première question est de savoir si Valls aura encore longtemps sa majorité… et la France en est au rouet ! Deuxième question : la maigre croissance escomptée sera-t-elle au rendez-vous , au risque d’une catastrophe économique et sociale ? Troisième question : en 2015 la France aura-t-elle pu réduire son déficit aux 3 % prescrits. L’Europe, le FMI, les agences de notation la surveillent de près ! Et les investisseurs ! Quatrième question : que se passera–t-il après les élections européennes, au cas où le PS est balayé et que le FN et l’abstention font des scores décisifs. Quelle sera alors la légitimité de ceux qui nous gouvernent ? D’un Hollande chahuté, même par les siens, partout où il paraît. Cinquième question : que penser de ce président et de ce chef de gouvernement  qui décident d’eux-mêmes du nombre des régions françaises sans tenir compte de l’histoire ni de l’avis des Français, même s’il est vrai que le pays est toujours en attente de la vraie décentralisation ? Sixième question : que fait la France dans le monde avec cette bande de zozos qui la dirigent, objets de toutes les risées à travers le monde, alors que l’Europe lui échappe au profit de l’Allemagne, qu’elle s’engage en Afrique sans avoir de buts politiques et sans moyens suffisants, que les états-Unis ne cherchent plus que leurs intérêts en réduisant l’Europe à une zone économique à leur convenance, que l’Asie est en ébullition et que la Russie veut retrouver sa place historique tandis que l’Europe de l’Est est elle-même déstabilisée par les incohérences de la politique occidentale.

    Toutes ces questions aujourd’hui sans réponse sont autant de mines qui vont exploser les unes après les autres. Le régime n’y résistera pas.

    *Analyse politique parue dans le numéro 129 (mai 2014) de Politique magazine

  • La nation, voilà la survie ! par Bernard Pascaud

    meetingaf5-6397c.jpgQui cherche à discerner les grandes lignes d'intelligibilité des forces de la Révolution actuellement en œuvre dans le monde, en Europe et en France, peut en repérer aisément deux principales. L'une concerne la personne humaine : il s'agit de « déconstruire les stéréotypes de genre », de chosifier l'embryon, de promouvoir l'avortement et l'eugénisme, le « droit au suicide », « l'assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité », de « créer une nouvelle civilisation », bref de nier la nature humaine dans ce qu'elle a de plus sacré à rebours de l'anthropologie la mieux établie. L'autre grand axe est d'ordre géopolitique et correspond au mondialisme, c'est-à-dire la remise en cause du droit des États à avoir leur identité, leur indépendance et leur modèle politique propre.

    Au regard de ces deux grandes manœuvres de déconstruction de la société humaine, on mesure combien l'idée nationale qui sous-tend notre projet politique peut constituer la réponse la plus pertinente. A condition, bien sûr, d'entendre par nation non point l'amalgame indifférencié d'individus-électeurs, mais cette famille de familles qui est la reconnaissance de tous les corps sociaux où vit et s'épanouit la personne humaine.

     

    Qu'on relise avec attention les pages lumineuses de Maurras sur le régime royal dans le Petit manuel de l'enquête sur la Monarchie. Tout est dit sur les libertés fondamentales des familles, des communes, des pays et des réglons, des associations professionnelles, confessionnelles et morales, le tout dans le cadre national, le plus vaste cercle communautaire. N'est-ce point ce que veulent aujourd'hui ceux que la décréation en cours inquiète et révolte ? Cohérent et soucieux d'efficacité, Maurras ajoutait que ces libertés en bas nécessitaient une autorité en haut, c'est-à-dire un Etat qui en soit le garant, le défenseur et le gendarme, Son royalisme {le nôtre l), procède de ce double souci, social et politique. Il est heureux et hautement emblématique qu'un prince de France, SAR Eudes d'Orléans, s'investisse avec énergie dans ce que la saine réaction de la Manif pour tous a produit de plus intelligemment fécond : le Courant d'écologie humaine. «  Prendre soin de tout l'homme et de tous les hommes » en est la devise. Elle est implicitement la remise en cause d'un Etat négateur de la nature humaine, législateur malfaisant et éteignoir des libertés communautaires concrètes.

    L’Être français, contesté depuis sa plus petite expression (l'embryon), malmené dans tous les corps sociaux qui le constituent, est aussi menacé dans son identité nationale et civilisationnelle. C'est pourquoi, dans un esprit convergent à celui de l'écologie humaine, un Hervé Juvin est habilité à plaider pour la sauvegarde de la diversité des cultures et des civilisations (1). Une mondialisation rouleau-compresseur s'applique en effet à vouloir les faire disparaitre. Dans ces sourdes manœuvres l'actualité ne montre-t-elle pas combien les États-Unis et l'UE en sont les instigateurs les plus zélés ? Ils ont beau dispenser des leçons de non-impérialisme, on voit bien depuis longtemps l'intention des premiers à vouloir organiser une mondialisation à dominante américaine. L’Ukraine dans l'OIAN leur serait, pour cette raison, un nouveau succès. Quant à l'UE, prétendument Empire sans impérialisme selon Baroso, ne manifeste-t-elle pas une volonté impérialiste en sanctionnant la Suisse au prétexte qu'elle a osé voter comme ne le souhaitait pas Bruxelles ? Et après avoir soutenu un coup d'État contre un pouvoir qu'elle avait pourtant reconnu comme légal, ne montre-t-elle pas dans l'affaire de Crimée, une fois de plus, son déni des réalités historiques et son mépris pour la volonté populaire exprimée par référendum ?

    La menace est moins dans le risque que la Russie redevienne l'URSS que dans ce qu'est déjà devenue l'Union européenne, une nouvelle URSS. Telle est la thèse et le titre d'un livre publié dès 20ü5 par le dissident russe Vladirnir Boukovski (2). ll est sans doute utile d'en faire connaître un rapide résumé : selon lui, avec l'URSS et l'UE on a affaire à deux monstres, gouvernés par une poignée de personnes choisies entre elles au sein d'une même nomenklatura, et n'ayant de compte à rendre à quiconque. L’URSS avait le Soviet Suprême qui ne faisait qu'approuver les décisions du Politburo. L’UE a un parlement élu où le temps de parole d'un intervenant est ridiculement bref. Comme l'URSS, l'UE fonctionne grâce à un personnel pléthorique et privilégié, muté d'un poste à l'autre quoi qu'il fasse, même mal, ou qu'il ne fasse rien. L’URSS a été créée par la contrainte et souvent l'occupation armée. L’UE se crée par la contrainte et la pression économique. On disait que le but de l'URSS était de créer une nouvelle entité historique : le Peuple soviétique. L’UE veut créer une nouvelle entité historique : les Européens ! L’URSS voulait détruire les États-Nations, comme l'UE le programme aujourd'hui. Là-bas on disait que seul un Etat fédéral éviterait la guerre; on dit la même chose dans l'UE. Le système soviétique était profondément corrompu, et il en est de même pour l'UE. En URSS il y avait le goulag; celui de l'UE est un « goulag intellectuel », le politiquement correct, lequel n'est pas moins puissant à ostraciser tout déviationniste. Et Boukovsi de conclure : l’UE est le vieux modèle soviétique à la sauce occidentale. Mais il prédit aussi qu'elle porte en elle sa propre perte...

     

    La nation constitue à la fois le cadre d'une saine anthropologie et le rempart contre un monde uniformisé voire unipolaire. Mais qui, sinon un Roi, impartial et souverain, peut être le serviteur de la nation française ?

     

    Bernard Pascaud

     

    1. Hervé JUVlN : La grande séparation. Pour une écologie des civilisations, Gallimard 2013

     2. Vladimir BOUKOVSKI '. L'Union européenne, une nouvelle URSS ?, Le Rocher, 2005

    Bernard Pascaud est président de La Restauration nationale; cette réflexion est parue dans la Lettre n° 85 de la Restauration nationale.

     

  • 4 août 1914 : ”Je fixe brièvement les grandes étapes des journées qui ont précédé la guerre”

    415px-F%C3%BCrst_von_B%C3%BClow.jpgLe 20 juin, accompagné de Jules Delahaye, je prononçai à l'Athénée de Bordeaux un discours que je puis résumer en ces termes :

    "Il y a deux partis en Allemagne : celui des politiques qui pensent que le temps travaille pour l'Empire, que la France se décompose et perd chaque année une bataille; et celui des impatients qui, à l'exemple du général de Deimling, se déclarent "las de tirer "à blanc". Il y a ceux qui veulent manger l'artichaut français feuille à feuille (système d'Agadir et du Congo) et ceux qui veulent le manger d'un seul coup. Ce second parti gagne en force tous les jours. Bismarck avait dit : "Laissons les Français "cuire dans leur jus". La question est de savoir si les successeurs de Bismarck n'estiment pas que nous sommes parvenus à ce degré de cuisson auquel il convient de  servir le rôti."    

    Aujourd'hui 4 août, je suis hanté par mes propre paroles. Trop bon prophète quant à la guerre, puisque l'ambassadeur d'Allemagne a demandé hier ses passeports, il y a des moments où je redoute d'avoir prédit aussi juste quant à l'issue de la guerre.

    Dans un livre qui vient de paraître en Allemagne et dont on a publié la traduction française quinze jours avant les hostilités, le prince de Bülow (l'ancien chancelier devenu prince depuis le coup de Tanger et "l'humiliation sans précédent") a inséré cet axiome : "Tout Etat doit être dirigé dans toutes ses parties comme si, demain, il devait avoir une guerre à soutenir."

    L'Etat français a-t-il été dirigé dans toutes ses parties comme s'il devait avoir la guerre le lendemain ?

    Voilà la grande expérience que nous allons faire.

    Avant de noter mes impressions au jour le jour, je fixe brièvement les grandes étapes des journées qui ont précédé la guerre.

    Le jeudi 23 juillet, l'Autriche envoyait son ultimatum à la Serbie. L'intervention de la Russie devenait aussitôt certaine. Tout le monde se demandait :

    - Est-ce la guerre ?

    Je répondais :

    -Nous n'en sommes séparés que par l'épaisseur d'une feuille de papier, la feuille sur laquelle s'écrivent les dépêches d'Ems.

    C'était encore trop optimiste puisque, cette guerre, l'Allemagne l'a préméditée, l'a voulue et n'a même pas pris la peine de créer un prétexte sérieux pour la faire.

    L'Allemagne était convaincue que la France ne marcherait pas. Cette certitude l'aura emporté sur les hésitations de Guillaume II. J'écris depuis six ans (depuis l'annexion  de la Bosnie par l'Autriche) que la division de l'Europe en deux groupes de puissances armées jusqu'aux dents, et dont l'un, celui de la Triplice, recourt en toute circonstance à l'intimidation, ne peut manquer d'amener une des plus grandes guerres européennes que l'on ait vues depuis les temps révolutionnaires. Nous y sommes... 

    L'illusion générale est que tout sera fini dans deux mois, trois au plus. On se donne rendez-vous pour la fin d'octobre, - au plus tard. Les officiers, -tel G..., avec qui j'ai déjeuné dimanche et bu à la victoire - sont convaincus qu'ils partent pour une campagne d'été. Les chefs les ont prévenus que le commencement serait dur, qu'il faudrait reculer d'abord, mais qu'après dix ou quinze jours nous reprendrions la marche en avant. Dans le public, chacun s'attend à la prise de Nancy dans les premiers jours de la campagne et nul n'en sera ému...

    Croire à la brièveté de la guerre, c'est peut-être encore une façon de ne pas croire à la guerre, une autre forme d'une incrédulité presqu'universellement répandue en France et qui, devant le fait accompli, s'attache à une dernière espérance. Les guerres modernes mettent trop de monde en action pour pouvoir durer, les Etats seront trop vite épuisés et ruinés, les intérêts souffriront trop, les peuples mettront fin à la folie des gouvernements...

    Ces raisons qu'on invoquait hier contre la possibilité d'un grand conflit européen, on les élève aujourd'hui en faveur d'une paix rapide...

    Cependant, pour l'observateur, il s'agit plutôt d'une guerre de sept ans que d'une guerre de trois mois. C'est la reprise de la lutte pour l'équilibre que l'Europe a vu renaître de siècle en siècle, la lutte contre l'empire de Charles-Quint. Et puis, pour qui connaît la puissance militaire de l'Allemagne, comment croire qu'elle sera brisée en six semaines ? N'est-ce pas l'assurance de posséder une force unique dans l'histoire qui pousse Guillaume II aux plus imprudentes provocations ?...

    Mais il convient, surtout à ceux qui ne partent pas, de taire et de cacher ces pensées...

     

     1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

  • La Patte à Catoneo – Libérer les communes d'abord

    Caroline Bartoli.JPG« Propriano a quenellé » le Conseil Constitutionnel, dit-on à la paillote U Mancinu de la plage.

    Qu'on se souvienne de Madame Bartoli (photo) le mois dernier sur FR3-Corse, ânonnant trois mots écrits par son mari empêché pour comptes de campagne, qui fit le buzz sur la toile. C'était à se tordre (1).

    Elle est élue maire dès le premier tour avec un score de 69,49% par la grâce d'une participation de 91% de ses concitoyens ! Elue pour deux mois : « En acceptant de conduire la liste qu'aurait dû diriger mon époux, je n'ai qu'une seule ambition : permettre la poursuite d'une politique menée depuis douze ans au service exclusif de l'intérêt général. Les Proprianais ont bien compris qu'en raison des circonstances, j'assumerai un intérim qui n'excédera pas deux mois ».

    Le mari-maire, rad-soc tentaculaire - il s'appelle Paul comme le poulpe - président de l'Office des Transports insulaires, président de l'intercommunalité du Sartenais-Valinco, membre du Conseil exécutif de la Corse, ancien conseiller général, inéligible pour un an, emporta la mairie en 2008 sur un score balkanique de 96% ! Même le cimetière en était tout retourné, c'est dire s'il est aimé, et si les juges parisiens sont méchants.

    Les Français aiment bien faire la nique au Système qu'ils considèrent intrusif dans leurs affaires municipales, se sachant capables d'y mettre de l'ordre par eux-mêmes en prenant la voie démocratique, sans qu'il soit nécessaire de clouer l'indélicat à la porte de la grange. Les piloris ont été démontés partout, l'urne les remplace.

    Il suffit de voir la masse de condamnés remis en selle par le peuple agacé : André Santini (2 ans sous appel) est réélu à Issy-les-Moulineaux ; Patrick Balkany qu'on ne présente plus, est réélu à Levallois-Perret ; Manuel Aeschliman (18 mois avec sursis) est en ballotage favorable à Asnières ; et Eric Woerth, non condamné mais malmené par la Justice et les médias collaborants, est réélu triomphalement à Chantilly (75%). Il y en a bien d'autres, mais l'inventaire des crapules avérées ou désignées n'est pas le but de ce petit billet trop court. C'est de la fronde gauloise qu'il s'agit.

    Même si l'on explique que le Midi réélit facilement ses "parrains" pour tout le "bien" qu'ils font autour d'eux et qu'il les enterre sous des tonnes de fleurs comme Lucky Luciano à Naples ou Georges Frêche à Montpellier, on perçoit quand même, du nord au sud, le mauvais esprit d'un peuple amusé à jouer des tours pendables à la puissance publique. Leçon bien apprise par leurs édiles. Combien de fois a-t-on entendu un politicien condamné sortir du tribunal tout faraud annonçant l'appel prochain au corps électoral : "mon seul juge est le peuple !"; à croire qu'il ne suffit pas d'être intègre, si on a de l'allure et du bagout, on s'en sortira toujours en pays de connaissances. C'est la démocratie après tout.

    Envisage-t-on un jour de réformer nos institutions qu'il sera indispensable de conserver nos trente six mille républiques de proximité quand on voudra faire accepter le démembrement du "mille-feuille" territorial, parce que le pays est construit comme ça, fondé sur l'anarchie gauloise de ses origines. C'est un trait de caractère comme le fromage au lait cru ou le gavage des oies.

    Aux royalistes, qui d'ailleurs prônent une monarchie catholique et française toujours, on ne saurait trop conseiller de la cantonner au régalien, de ne pas convoquer trop souvent la prélature et de ne pas s'immiscer ni dans les moeurs, ni dans les affaires locales. Laisser vivre la foire d'empoigne des municipalités en accroissant dans la foulée leur autonomie par une sage déréglementation; en allant même jusqu'aux fueros consulaires s'il y a de la demande. La France c'est, outre le pinard et l'opinel, le café du commerce, le bar-tabac-loto. La démocratie directe locale est le meilleur abcès de fixation du prurit conceptuel qui refait le monde zinc par zinc, tournée après tournée. Le pouvoir serait avisé de favoriser la dispute démocratique locale dans la grande tradition de la pissotière de Clochemerle.

    Cela donnera de l'air aux grands projets, aux grandes réformes. Et en plus, cette liberté retrouvée, confisquée par les étatistes, pourrait être échangée contre la pérennisation de l'espace essentiel d'une gouvernance en toiture, indépendante des lobbies et calculs partisans. Nous en avons déjà parlé ici.

    Réinventer, creuser, réfléchir, innover. Le projet avancera plus vite en construction neuve qu'en ressassant les plans oubliés d'un modèle ruiné par le temps et la nostalgie. Malgré ses mérites intellectuels, l'empirisme organisateur a peut-être montré ses limites, du moins n'a-t-il produit jusqu'ici rien à vendre sur le marché politique. Pensons, pour bientôt faire une offre lisible par tous qui coiffera la concurrence ! Soixante-deux ans après la mort de Charles Maurras, il serait temps d'y réussir. 

    (1) la vidéo FR3 de 5 minutes est accessible par ici : 

    http://api.dmcloud.net/player/pubpage/4f3d114d94a6f66945000325/52f3d53b9473997c787fb403/72cb9480f5eb42f7aa782ea17c8c4039?wmode=transparent&autoplay=1

    CATONEO 1.jpg

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    cercle vauban monarchie.jpg= Lundi, nous présenterons le deuxième numéro des Etudes du Cercle Vauban : le premier portait sur Les PME : revitaliser la France: celui-ci traite de Une espérance pour la France : la Monarchie.

    Il est préfacé par SAR le prince  Jean de France, duc de Vendôme; y ont collaboré : Pïerre de Meuse, Laurent de Jessey, Christian Franchet d'Espèrey, Laurent de Rambuteau, Jean-Pierre et plusieurs autres participants du Cercle Vauban, groupe d'experts issus de diverses disciplines, et réunis pour réfléchir ensemble aux grands sujets qui préoccupent les Français et engagent l'avenir du pays.

    Cette collection de qualité n'en est qu'à ses débuts : elle est d'un prix volontairement modique (6 euros) afin de pouvoir être proposée au plus grand nombre; les prochaines études seront consacrées à la famille, la justice, l'éducation, la défense, la laïcité, l'Europe, le politique étrangère, les relations internationales...

    IMG_0096.jpg= Mardi, nous jeterons un oeil sur les liens partagés sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste et sur les liaisons établies grâce à notre compte Twitter A.F.Royaliste : celui-ci commence à être connu, et le nombre de "re-tweets" continue d'augmenter : nous touchons ainsi des personnes que nous n'aurions peut-être jamais atteintes, ou beaucoup plus tard, et la diffusion de nos idées s'en trouve accélérée : en ouvrant ce compte, nous avons créé cette synergie/trilogie Quotidien sur le Net / Page Facebook / Compte Twitter qui démultiplie nos ouvertures vers l'extérieur...

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    lafautearousseau logo definitif.jpg= Mercredi, une semaine après Noël, ce sera l'exercice obligé - mais pas forcément déplaisant... - des voeux. Non pas des voeux de facilité et de banalité, se résumant en un simple Bonne année, mais des voeux politiques : voeux pour la France et pour la Famille de France, qui est le recours dont notre pays aura besoin un jour ou l'autre, étant donné l'état déplorable dans lequel l'a plongé ce Système failli qui échoue partout, lamentablement; et dont le seul succès clair et net que l'on puisse lui attribuer est, précisément, de réussir à abaisser constamment, chaque jour un peu plus, ce  pays dont nos Rois, après l'avoir construit, avaient fait l'une des toutes premières puissances du monde, sinon la première... Voeux aussi pour vous tous et pour tous les vôtres, vous, nos chers amis, sans qui nous n'aurions pu faire ce que nous avons fait, depuis que nous avons décidé de lancer, d'abord, notre quotidien sur le Net; puis, notre page Facebook; et, maintenant, notre compte Twitter... Et voeux, enfin, justement, pour ce militantisme au quotidien que nous menons avec vous, tous les jours de la semaine et tous les mois de l'année : un militantisme confiant et tranquille, parce qu'il sait qu'il touche, chaque jour, des milliers de personnes, dans toute la France métropolitaine, dans l'Outre-mer et à l'étranger : que 2014 soit une année de confirmation et d'amplification des progrès que nos idées ont accomplis grâce à l'action incessante que nous avons menée tous ensemble...   

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    taxes.jpg= Jeudi, ce sera la continuation de la Suite économique de François Reloujac, qui  prend pour sujet, cette fois-ci, Un impôt peut-il ête juste ? :

    "Chaque fois qu’un Gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, se propose de créer un nouvel impôt ou d’en augmenter un ancien, il le prétend toujours plus « juste ». Tout accroissement de la pression fiscale est désormais décidé au nom de la « justice fiscale ». Or si un tel discours satisfait une partie de la population – essentiellement celle qui échappe à cette augmentation –, il exaspère toujours un peu plus l’autre partie – celle qui supporte ce surcroît de charge..."

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    goya saturne.jpg= Enfin, vendredi, nous donnerons à nouveau la parole à Vincent Renaud, jeune lecteur et ami de lafautearousseau, et membre de l'Union des Sections Royalistes Lorraines, efficacement dirigée par Philippe Schneider, qui publie La Lorraine Royaliste. Chaque jour, et partout en France, les royalistes réflechissent, écrivent, parlent, militent : le jacobonisme centralisateur n'est pas notre tasse de thé, et, bien loin de le méconnaître, nous sommes attentifs, à lafautearousseau, à tout ce qui se fait d'utile et d'intelligent en province, et nous nous efforçons de le répercuter au maximum...

    Vincent nous avait déjà envoyé un texte sur la succession de Richard Descoings à Sciences Po :  La logique inversée et mortifère d'un gouvernement à la dérive, tel est le sujet qu'il a choisi cette fois-ci : "Contre toute forme de bon sens, les idéologues suivent inlassablement la logique d'une idée.

  • Vous pensez qu'une République coûte moins cher qu'une Royauté ? Vous avez tout faux : c'est tout l'inverse !...

    Sur notre Page Facebook, Ciboulette Ludivine nous a envoyé un message très court, mais assez virulent, dont l'essentiel consiste à dire qu'elle ne veut pas d'une Royauté parce que "en plus ça coute très cher aux contribuables ! Alors monarchie en France en 2013 ? inutile. Vous révez ! Et en France ? On a pas assez de la crise et du chomage de masse..." etc.. etc... 
    Que Ciboulette ne veuille pas d'une royauté, c'est son affaire. Mais qu'elle dise et croie le contraire de la vérité, à savoir que la royauté coûte très cher, alors qu'en fait c'est notre République qui est une ruine, cela mérite au moins qu'on lui dise, juste, qu'elle se trompe... 
     
    Herman-Matthijs.jpg1. D'abord, nous la renverrons au rapport publié en avril 2012 par Herman Matthijs, professeur d’administration et de finances publiques à l’Université de Gand (c'était son sixième !) sur le coût des chefs d’Etats européens, dont un de nos lecteurs (de Belgique) nous a envoyé quelques extraits :

    * Le président de la république française est le chef d’État le plus coûteux d’Europe : en effet, le budget de la présidence de la république française s’élevait, à la parution du rapport, à 111,7 millions d’euros. Le budget de la présidence de la république fédérale d’Allemagne, s’élevait, lui, à 30,7 millions d’euros.

    Par ordre décroissant, voici ensuite le budget des différentes royautés européennes :


    - pour la couronne néerlandaise : 39,4 millions d’euros ;
    - pour la couronne britannique : 38,2 millions d’euros ;
    - pour a couronne norvégienne : 25,2 millions d’euros ;
    - pour la couronne belge : 14,2 millions d’euros ;
    - pour  la couronne suédoise : 13,9 millions d’euros ;
    - pour la la couronne danoise : 13,2 millions d’euros ;
    - pour la la couronne luxembourgeoise : 9,2 millions d’euros ;
    - pour la couronne espagnole : 8,2 millions d’euros.

    Habituellement, dans ces royautés, les souverains ne partent pas à la retraite, tandis que la république française doit pourvoir à la retraite de trois anciens présidents qui ont coûté chacun 1,5 millions d’euros en 2012.

    En outre, il faut ajouter que, dans les pays où il y a un roi ou une reine, la succession est réglée à l’avance, tandis qu’en France elle fait l’objet d’élections dont le coût s’avère absolument exorbitant : pour les élections présidentielles de 2012, il a atteint 228 millions d’euros.

    Si les budgets annuels restent à peu près stables, et malgré le décret de la fin août 2012 qui a réduit de 30% la rémunération du président de la république française, le coût du quinquennat de François Hollande s’élèvera à près de 809 millions d’euros, en tenant compte des élections présidentielles et des retraites.

    Selon les mêmes conditions et pour la même période, la royauté néerlandaise devrait coûter 197 millions d’euros; la royauté britannique, 191 millions d’euros; la royauté norvégienne, 126 millions d’euros; la royauté belge, 71 millions d’euros; la royauté suédoise, 69,5 millions d’euros; la royauté danoise, 66 millions d’euros; la souveraineté luxembourgeoise, 46 millions d’euros; et la royauté espagnole, 41 millions d’euros.

    Ainsi donc, alors que la présidence de la république devrait coûter aux Français quelque 809 millions d’euros sous le quinquennat de François Hollande, dans le même temps les huit principaux souverains européens réunis ne devraient coûter que 807,5 millions d’euros à l’ensemble de leurs sujets, c’est-à-dire qu’à eux huit ils atteignent à peine le coût total de l’actuel président et des trois présidents retraités, en France !

    Avec un budget annuel de 40 millions d’euros par an, un Roi de France reviendrait donc 75% moins cher que l’actuel président de la république.…

    10 BONNES RAISONS.jpg2. Ensuite, nous lui conseillerons la lecture de l'excellent petit ouvrage 10 très bonnes raisons de restaurer la monarchie, de Renaud Dozoul et Laurent-Louis d'Aumale. Le livre est très court (99 pages, écrites très gros) et se lit donc très facilement; en plus, il est "pétillant", plein d'esprit et  d'humour, et, comme il bouscule pas mal d'idés reçues (donc, fausses, évidemment...), c'est un vrai régal. Et, si Ciboulette veut, on ira même jusqu'à le lui offrir !...  

    Que lit-on, pages 88/89, au chapitre 10 : Parce que ça marche, paragraphe Et c'est moins cher ! : 

    "Malgré les apparences, la monarchie anglaise coûte beaucoup moins au Trésor britannique que la Présidence française aux Contribuables Associés.

    Cinquante-quatre millions d'euros par an pour la couronne contre cent vingt-deux pour l'Élysée : deux fois et demi plus cher ! Ce chiffre intègre les quatre-vingt-deux millions d'Euros du coût net de l'Élysée, et les deux cents millions d'Euros dépensés tous les cinq ans pour les élections présidentielles (les élections législatives suffisant à définir une majorité de gouvernement). Nous jetterons un voile pudique sur le coût du clientélisme électoral (en réalité très difficile à évaluer), qui pousse le président en campagne à arroser un peu de tous les côtés, afin de faire fleurir des voix dans les terres les plus arides.

    D'ailleurs, au-delà des frais de la présidence et de ses générosités, on peut méditer sur le poids symbolique de l'État. En l'absence du roi, et le président étant voué à changer régulièrement, l'État est le seul outil d'incarnation permanente de la république. C'est par la taille de l'État que celle-ci assure sa fonction symbolique en France. Un État gros et lourd donne une impression de puissance et de pérennité. Or ce poids a un coût. Les pays où la fonction symbolique est assurée par une famille royale peuvent sans doute plus facilement limiter l'État à sa vocation de gestion de la cité, en faisant un outil plus souple et par conséquent plus efficace."

     

    Et, si l'on rajoute à tout ceci le simple rappel de la dispendieuse sur-administration, avec ses doublons, triplons et quadruplons ! 243 sous-préfecture, depuis plus de deux siècles, cela en fait de l'argent gaspillé, qui aurait été mieux employé dans la Recherche, par exemple; une douzaine de Préfets pour les grandes Régions, comme l'Aquitaine (Préfets, Préfet de Région, Préfet maritime, Prefet de police...); et ce nombre faramineux de députés, comparés aux Etats-Unis, cinq fois plus peuplés que nous ! Et ce Sénat, délicieux fromage pour ceux qui en profitent et pour qui - le mot est de Raffarin... - "le tour de taille n'est pas un problème !", mais qui ne sert à rien, sauf à nous ruiner un peu plus...! Et ces centaines de milliers de fonctionnaires en plus, par rapport aux Allemands, alors que nous sommes 20 millions de moins qu'eux; et cette ENA, unique en Europe et qui ne produit que... des énarques, justement, plaie et calamité de notre siècle...

    Voilà ce que l'on peut - liste non limitative... - très rapidement, répondre à Ciboulette, en lui retournant le compliment : si celà lui plaît d'avoir un Système qui nous coûte beaucoup, beaucoup trop cher...

  • Chronique de la France qui souffre : à Rennes, un commerçant chassé par le ”terrorisme halal”; à Marseille, Ali et les t

    Quand les Français en auront marre... 

    1. A Rennes, terrorisme halal (lu dans Le Mensuel de Rennes) : 

    Au centre commercial Italie, dans le quartier rennais du Blosne, le boucher-traiteur a définitivement fermé ses portes fin avril. "Usé par les pressions", le commerçant a vendu ses murs. Début juin, dans un local rénové, s’installera une boucherie halal, la deuxième de cet ensemble qui compte une quinzaine d’enseignes. En onze ans d’exploitation, le boucher s’est fait démolir sa vitrine une dizaine de fois. Pourquoi ? "Parce que j’avais le malheur de vendre du porc !", assure Jérôme. Il y a quelques années, une inscription d’une cinquantaine de centimètres a été gravée au couteau sur la porte en bois de son arrière-boutique : "A mort les porcs, on vous saignera."

    Selon le quadragénaire, les intimidations sont allées jusqu’aux menaces physiques. "Il y a trois ans, un soir, une dizaine de voyous est entrée dans ma boutique. Ils m’ont dit que si le lendemain, vendredi, je faisais cuire des galettes-saucisses dehors, comme c’était la tradition depuis toujours, ça se passerait très mal. Du coup, j’ai arrêté de faire des galettes-saucisses le vendredi, jour de prière chez les musulmans. Je les ai faites le samedi en fin de matinée, quand les perturbateurs de ce quartier dorment encore."  

    "Comme les fois précédentes, j’ai déposé plainte au commissariat. Comme les fois précédentes, les policiers ont refusé de se déplacer pour constater. Je suis amer." La pharmacienne relève aussi une montée de l'intolérance Lire la suite dans Le Mensuel de juin, actuellement en kiosque 

    2. A Marseille, Ali Ressa, 24 ans, a "tessonisé" Joachim : trois plaies ouvertes, 19 points de suture; mais il prétend que c'est Joachim qui est tombé sur un morceau de verre : quel maladroit, aussi, ce Joachim ! non, mais, vraiment !...

    3. Sur la plage des Catalans, toujours à Marseille, une trentaine de "jeunes" s'amusent; jusque là, "ça va"; même quand un bébé prend du sable dans les yeux, ce n'est pas ce qui peut lui arriver de mieux, mais, enfin, sur une plage de sable, un jour de grosse affluence, on peut admettre l'accident involontaire; oui, mais voilà : ce gros balourd de papa du bébé a eu l'audace de ne pas être content : déjà, c'est un scandale; pire, il aggrave son cas en le disant aux "jeunes" : là, vous êtes, bien d'accord, c'est carrément de la provocation, de la stigmatisation, du "dérapage", du "nauséabond", enfin, bref, tout ce que nos bobos/gauchos/trotskos peuvent imaginer comme mots pour décrire l'innomable. Ce papa doit être un nazi, un nostalgique d'Auschwitz ou quelque chose comme çà. Nos vaillants lascars (ils sont trente tout de même, trente contre un), excités par une virago hystérique, se mettent à tabasser la père. Le policier chef de poste intervient : que croyez-vous qu'il arriva ? Les trente jeunes, illico, le prennent en poids, "l'empoignent" - nous disent les deux journaliste de La Provence, Magali Judith et Romain Luongo (1) - "pour le diriger  vers la mer et le plonger sous l'eau. Une tentative de noyade".

    On ne peut pas dire que les deux journalistes aient "menti" dans leur relation des faits; il n'en demeure pas moins que le mot d' "asssassinat" était plus indiqué : tentative d'assasasinat par noyade... Les médecins sont formels : il y a de gros risques de séquelles et "il pourrait y avoir un risque de paralysie faciale" !

    Soyons sérieux : des voyous pareils n'ont rien à faire chez nous. IL est normal que la France traite ses propres délinquants (violeurs, assassins, trafiquants etc...). Mais qu'elle en importe ne nous paraît pas la chose la plus utile. Et s'il s'agit de "jeunes" à qui - ou aux parents desquels - on a follement donné un rectangle de plastique en leur disant "est français !", comme on dit aux électeurs "a voté !", nous ne sommes pas d'accord; et, comme Caton l'ancien, à temps et à contretemps, nous lançons notre "Delanda est", pour "dé-poubelliser" la France : DECHEANCE/EXPULSION ! 

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    Déchoir expulser et donc remettre en cause la nature du Système qui est le nôtre.pdf 

    (1) : ces deux "faits divers" (!), particulièrement inadmissibles, sont relatés dans le même numéro de La Provence, du mardi 9 Juillet : page 4 pour "Ali baba-lafreur", et page 3 pour les héroïques "trente jeunes contre un"; ils le sont t aussi, avec une variation du chiffre des agresseurs (vingt au lieu de trente) par Le Parisien : http://www.leparisien.fr/marseille-13000/video-marseille-une-vingtaine-de-jeunes-tentent-de-noyer-un-policier-a-la-plage-09-07-2013-2967287.php

    DERNIERE NOUVELLE : cette note a été rédigée mardi, dans la foulée de la lecture de la presse, nationale et régionale; mercredi, et toujours dans La Provence, Romain Luongo, dans un article nettement plus sévère pour les voyous, annonce qu'on a arrêté "les deux principaux auteurs de l'agression du policier"; "ils encourent une lourde peine", écrit-il, oui, mais... ils sont mineurs : le garçon a 15 ans, la fille 16. On a compris : même si Romain Luongo rappelle que "le Code pénal prévoit la perpetuité pour ceux qui se sont rendus coupables de tentative d'homicide en réuniuon sur une personne dépositaire de l'autorité publique", il ne peut qu'écrire également - et c'est là qu'on peut s'attendre à tout, vu l'état d'une partie de la magistrature... - : "...même si la minorité des suspects adoucira la sentence..." 

    La sentence "Déchéance/Expulsion", elle, ne souffre aucun adoucissement....

  • Égypte : Islamisation ou chaos. Ou les deux. (I/III)

    Une date et un lieu : 17 décembre 2010, Sidi Bouzid, Tunisie. Le suicide par le feu d’un jeune diplômé au chômage se débattant dans sa misère. Et le début d’une série de soulèvements propagés de manière inattendue. L’orientaliste Antoine Sfeir y va d’un brin d’humour : "Hosni Moubarak arrive au paradis, où il rencontre Nasser et Sadate ; les deux lui demandent : "kalachnikov ? poignard ? poison ?", et Moubarak de répondre "Non, Facebook …".

    Nous l’avons déjà écrit à de nombreuses reprises, il n’y a aucune unicité de motivations dans les révoltes des peuples arabes contre des présidents prédateurs à bout de souffle. Il faut exclure le cas de la Libye, pays très riche et peu peuplé, où s’est déclenché un soulèvement tribal, Cyrénaïque contre Tripolitaine, et trois pays occidentaux intervenant sous un prétexte très fallacieux sans considération pour la suite et les prolongements en dehors des frontières, en arrachant une résolution à l’ONU, d’ailleurs largement contournée (la 1973, du 17 Mars 2011). 

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    En relisant ce que la presse, française en particulier, a répandu selon un plagiat désormais formalisé et atterrant, on mesure aujourd’hui ce qu’est l' "’hiver des journalistes", selon le professeur Frédéric Pichon. Jusqu’à cet ancien des Services Spéciaux français, se présentant comme un grand spécialiste des pays arabes, dans les quelques salles de rédaction et conférences où il se fait inviter, pour promouvoir les notions, pêchées dans sa loge maçonnique, de laïcité, démocratie, et autres Lumières de Voltaire. Autant de prescriptions étrangères à l’islam, et oubliés les anciens officiers des affaires militaires musulmanes et les anciens de l’EFOM. Antoine Sfeir intitule un de ses derniers Cahiers d’Orient (N° 109), "Révolutions arabes, suite sans fin …". Très loin du "printemps arabe", dont on se demande ce que les créateurs de la formule pouvaient bien y mettre. 

    L’Égypte, qui suffoquait sous un état d’urgence totalement anachronique, et dans une société civile bloquée, ne pouvait pas laisser passer l’aubaine de faire venir les caméras et les journaux occidentaux. Mais une fois dispersé (et presqu’oublié) le rassemblement, en définitive marginal, de la place Tahir, comment vit ce pays de 85 millions d’habitants, sur un espace géographique inextensible, à la démographie incontrôlée et incontrôlable, et aux ressources identifiées limitées ? En Égypte la démographie est un frein majeur au développement économique. En effet si ces 85 millions d'habitants se répartissent sur un peu plus d'1 million de km2, près de 90% d'entre eux sont concentrés le long du Nil, projetant ainsi la part de densité réelle de population à 2.000 habitants par km, l’une des plus fortes du monde. La population a été multipliée par 3,5 en 50 ans, conduisant certains économistes à comparer la démographie égyptienne à la huitième plaie de l’Égypte selon Exode 10, les sauterelles. Cette démographie galopante se traduit par un accroissement de la population de 2,03 % par an, soit autour de 1,6 millions de plus chaque année. La moitié de la population a moins de 24 ans. 

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    Ce furent des émeutes de la misère, bien avant une volonté de prendre le pouvoir. Et certaines formulations statistiques sont très malvenues. Dire ainsi que 50 % de la population vit avec moins de 2 US$ par jour, peut masquer que l’on parle de 40 millions d’habitants, et que ce sont 10 % des plus aisés (8 millions) qui captent 30% des richesses. Soulignons aussi que le soulèvement ne prit une certaine ampleur que dans le centre du Caire, marginalement à Alexandrie, et nullement dans le reste du pays.

    Béligh Nabli chercheur à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) a établi une liste fort juste des plaies d’aujourd’hui, outre le poids démographique :

    -   L’accroissement des inégalités sociales

    -   La corruption

    -   La dépendance de l’économie nationale

    -   La dépendance alimentaire

    -   Un système d’éducation défaillant

    -   Le blocage institutionnel

    -   Sentiment d’une révolution confisquée

    -   Et au bout du chemin, le spectre d’un régime autoritaire et religieux !

    Rappelons ce que furent les évènements politiques depuis l’explosion populaire de Janvier 2011, soit depuis deux ans :

    * Premier référendum (mars 2011);

    * Une législative (janvier 2012);

    * En juin 2012 a eu lieu une élection présidentielle qui a porté au pouvoir le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, élu avec 51,6 % des voix contre son adversaire Ahmed Chafik, ancien ministre de Moubarak. Le 22 novembre 2012, Morsi promulgue une déclaration constitutionnelle qui lui confère la possibilité de légiférer par décret et d'annuler des décisions de justice déjà en cours. En réaction, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu dans le pays, rassemblant en particulier des militants se définissant comme des "défenseurs du principe de laïcité". Le 9 décembre 2012, pour prendre de court les contestations, il annonce qu'il soumet le projet de constitution à référendum. 

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    Ahmed Chafik (à gauche), battu par Mohamed Morsi (à droite)... 

     

    * Second referendum constitutionnel, Décembre 2012. 

    Les mieux disposés des observateurs voient une instabilité durable, les plus pessimistes une guerre civile, ce qui est plus incertain car peu dans la "tradition" du pays.

    Nous reproduisons in extenso une partie d’une analyse de Bernard LUGAN, du 7 Décembre 2012 :

    "S’il n’est pas question d’annoncer le résultat de la partie qui se joue sous nos yeux, il est cependant possible d’identifier les acteurs qui ont pris place autour du tapis car la vie politique égyptienne est organisée autour de quatre grandes forces : 

    - La première, celle qui a provoqué le départ du président Moubarak est composée de citadins, de gens qui mangent à leur faim, de "privilégiés" qui ont pu s’offrir le luxe de revendiquer la démocratie sous les gloussements de bonheur des médias internationaux.

    - La seconde est celle des islamistes, dont les Frères musulmans. Pourchassée depuis des décennies cette force a commencé par s’abriter derrière les "idiots utiles" du premier groupe. Elle s’est ainsi peu à peu réintroduite sur l’échiquier politique pour finir par s’imposer.

    - La troisième force est la plus discrète. C’est celle qui vit dans les banlieues défavorisés, loin de l’hôtel Hilton, quartier général des journalistes "baroudeurs" et donneurs de leçons, ou dans les misérables villages de la vallée du Nil, loin des yeux des touristes. C’est celle des fellahs besogneux, de ce petit peuple « nassérien » au patriotisme à fleur de peau qui exècre à la fois la bourgeoisie cosmopolite lorgnant du côté de Washington et les barbus qui voudraient ramener l’Égypte au Xème siècle.

    - La quatrième force est l’armée dont l’encadrement est coupé en trois : un état-major composé de vieillards soldés par Washington, une fraction islamiste difficile à cerner numériquement et une majorité composée d’officiers et de sous-officiers nationalistes ayant pour modèle le colonel Nasser." 

    Dans le prolongement de cette analyse didactique et pertinente, nous complèterions avec une autre photographie des communautés qui se côtoient dans une société qui s’est progressivement fragmentée pour aboutir aujourd’hui à une accumulation de profondes cassures. (à suivre). 

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  • La chasse aux loups*

    Ils ont les mêmes cursus, les mêmes relations, les mêmes prébendes. Ils sont tous, ou presque, nés une cuillère d'argent dans la bouche. Ils ont tous, ou presque, fréquenté les mêmes écoles et machines à penser de leur système.

    L

    Ils ont les mêmes copains dans les médias, ils fréquentent les mêmes clubs d'influence, ils sont inspirés par les mêmes loges maçonniques. Ils ont la même idole, horizon indépassable de leurs « non solutions », l'Europe de la destruction des nations, l'Union Européenne. Ils sont soumis d'un même esprit à la finance internationale qui détruit les peuples.

    Ils ont le même goût du mensonge : sur eux-mêmes, sur leurs mœurs, sur leurs biens, sur la France, sur l'Europe, sur la situation, sur leurs programmes. Ils ont les mêmes sympathies contre nature pour les terroristes du monde entier : ceux du FLN avant-hier, ceux du Kosovo hier, ceux de Libye, de Syrie ou de Tchétchénie aujourd'hui.  Ils préfèrent les Femen à Benoit XVI.

    Ils sont intransigeants et forts avec les faibles : l'ouvrier, le patron de PME, le père et la mère de famille nombreuse, l'enfant à la poussette ou dans le ventre de sa mère, le vieillard ou l'handicapé. Ils sont veules et ils démissionnent face au fort : les voyous des banlieues, les syndicats subventionnés, les maffias de tous poils, les apatrides qui les financent, les médias qui les flattent, avec lesquels ils copulent par l'esprit ou la chair. Ils se couchent devant les mêmes lobbies.

    Ils ont le même goût du néant, la même obsession morbide de l'autodestruction : de la patrie, et de son identité, de la famille et de son unité, des métiers, de tout ce qui unit la chair et l'esprit dans ces petites communautés de vie, ces solidarités concrètes qui sont la réalité de la vie française.

    Ils ont tous décidé, une fois pour toute et contre les derniers réflexes de défense du peuple de France, que la France c'était fini, et que tout ce qui se rattache, de près ou de loin, plus ou moins consciemment, à cette réalité millénaire, doit disparaitre, à coup de mensonges, de lois iniques, d'anti culture, de propagande, de repentance, de dénigrement, et encore et toujours de mensonges !

    Ils sont fondamentalement, en leur âme et conscience, les MEMES, ce sont les loups qui nous dévorent !

    Si nous voulons vivre debout, et en ces jours de mai, divine surprise, des millions de Français montrent qu'ils veulent vivre debout, nous devons partir à la chasse aux loups !

    Problème : par lesquels commencer ? Ils sont nombreux, organisés, complices. Nous sommes nombreux, parfois incertains face à leur perversion, pas encore organisés, mais leur déguisement nous aide ! Il y a les loups qui se présentent comme des loups, parlent comme des loups, agissent et tuent la France comme des loups. Ils s'appellent eux-mêmes la Gauche, les médias les appellent la Gauche. Ils arrivent précédés de leur odeur de loup, on peut s'enfermer à double tour dans la bergerie de nos familles !

    Mais il y a aussi les loups qui se couvrent de peau de mouton, qui s'approchent des enfants de France en bêlant et en frottant leur faux museau de mouton au doux duvet des nôtres. Ils pensent comme des loups - quand ils pensent - ils ont des intentions de loup, mais ils parlent et se présentent comme des moutons. On ne les voit pas trop venir, on est trop accoutumé à leur faux pelage, on caresse confiant leur peau de mouton, on les introduit dans la bergerie et on se laisse, presque sans réagir - ou bien tard, manger par ces loups.

    Parce qu'ils nous trompent, ceux-ci sont pires que les autres, par leur côté loup garou, par les maléfices de transformation qui dans les périodes de pleine lune pré-électorale leur donne le pouvoir de transformer certains moutons en loups dévorants comme eux.

    ALORS CE SONT EUX QU'IL FAUT CHASSER EN PREMIER !

    Après, la situation sera plus claire, nous pourrons combattre les autres loups sans être trompés ! Et pour les chasser, il faut leur arracher leurs peaux de mouton, pour que leur pelage de loup, leurs oreilles de loup, leur haleine de loup, leurs dents de loup apparaissent au grand jour, soient vus, sentis, portés à la connaissance de tous !

    C'est donc la chasse aux loups qui commence !

    Et elle ne s'arrêtera pas ! Pas avant que les loups, alors peu nombreux, acculés, dénoncés pour ce qu'ils sont et traqués de toute part, soient mis hors d'état de nuire ! Et encore, et d'abord, les loups à peau de mouton, les loups qui nous trahissent !

    V

    Et la chasse aux loups, aux loups déguisés en mouton, elle commence à Paris, elle commence avec les primaires de l'UMP !

    Alors, Amis de la manif pour tous, amis du printemps Français, amis de toutes tendances politiques qui voulez que vive la France, armez votre parole, vos courriers, armez vos bulletins de vote et rejoignez la battue ! Taïaut ! Le salut de notre pays, la liberté dans la vérité, est au bout de la chasse !

    Pour éliminer de la primaire parisienne de l'UMP, celle qui s'est abstenue sur la loi Taubira, c'est 3 euros. Il faut s'inscrire, jusqu'au 3 juin compris.

    Selon un sondage, le mieux placé derrière NKM est Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement, qui a participé à toutes les Manif pour Tous. 

    * Publié le mercredi 29 mai 2013 sur le Site de Politique magazine, repris du "Salon Beige".
  • Égypte : Islamisation ou chaos. Ou les deux. (III/III)

    7. Quelle nouvelle constitution ?

    Dans un tel contexte il était inévitable que la nouvelle constitution soit l'objet de vives critiques. Les opposants estiment qu'elle n'est pas assez représentative du peuple, (coptes et libéraux n'ayant pas participé aux travaux de sa rédaction) et dénoncent son caractère islamique. Pour eux de nombreux passages remettent en question les libertés religieuses et individuelles. Parmi ces passages se trouvent la place de la Charia, la loi islamique. Les auteurs du projet ont conservé la formulation de la précédente Constitution, c'est-à-dire que les principes de la Charia sont les principales sources du Droit. Mais ils ont également précisé que ces principes font l’objet des interprétations de l'institution religieuse sunnite d'Al Azhar. Cela confère à une institution non démocratiquement élue, le pouvoir de définir les lois. De plus, deux clauses limitent la liberté d'expression : la première interdit toute insulte au prophète, et la seconde sanctionne les insultes aux personnes physiques. La liberté de culte n'est assurée qu'aux pratiquants des religions monothéistes. Concernant les droits des femmes, militants des droits de l'homme et opposants déplorent la révision du texte précédent, qui affirmait que l'égalité entre les sexes était garantie, selon la loi islamique. Le nouveau texte lui, reste assez flou en se contentant de déclarer que "tous les citoyens sont égaux devant la loi et égaux en droits et en devoirs sans discrimination". 

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     Le nouveau Président présente la nouvelle Constitution...

    L’Égypte en faillite

    C’est un truisme de dire que la misère est le terreau du sectarisme, du dogmatisme, du fanatisme, de l’obscurantisme. Pour le seul mois d’Avril, la revue de presse française et internationale sur la catastrophe de l’économie égyptienne ne laisse aucun doute sur son état comateux, de quasi mort clinique.

    Elle repose sur cinq sources de recettes qui en font une économie de rentiers : ressources en provenance de travailleurs émigrés, le canal de Suez, pétrole et gaz de la mer Rouge, tourisme, et aide américaine. Cette dernière est chiffrée par l’US.AID à 62 milliards de US$ entre 1977 (Camp David) et 2007, soit autour de 2 milliards US$ annuels, dans lesquels l’armée est la première servie (1,3 milliards US$). Trois de ces piliers sont sensibles aux aléas mondiaux : les rentes du canal de Suez, les transferts d’argent des émigrés, et le tourisme. L’économie égyptienne est fragile et dépendante.

    L’économie du tourisme : en 2010, ce sont 14 millions de voyageurs qui ont visité l’Égypte, et l’activité pesait pour 15% dans le PIB, et 17% du total des emplois. Chiffre tombé à 9 millions en 2011, et le même en 2012, là où le Caire tablait sur 12. 

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    L'Egypte importe 75% de son blé. L’investissement étranger s’est effondré. La monnaie dégringole. Le prix des médicaments s’envole, et une pénurie s’installe.

    Depuis deux ans, une négociation est en cours avec le FMI pour obtenir avec d’autres aides (Banque Africaine de développement, Banque mondiale, Union européenne) les crédits dont le pays a un besoin urgent. Mais aucune réforme n’est programmée qui pourrait susciter la confiance.

    gamal moubarak.jpgLes privatisations du secteur public et l’intégration de l’économie égyptienne dans l’économie mondiale n’ont profité qu’à un petit nombre, alors que le pays a connu un véritable essor économique. La privatisation a permis l'apparition d'une classe bénéficiaire liée à l'appareil d'État. Gamal Moubarak (photo, ndlr), alors à la tête du Parti national démocratique (PND), réforma le système économique. Il misa sur l'entrepreneuriat mais très vite la corruption permit aux clients et hommes d'affaires proches de la famille dirigeante d'amasser d'immenses fortunes. Les produits de la croissance ne sont pas redistribués et les conditions de vie des classes moyennes, de la petite bourgeoisie et des travailleurs se dégradent. Dans le même temps, la population souffre d'un manque d'infrastructures. Les transports sont obsolètes et dépassés, malgré quelques grands projets comme le métro du Caire ou le port de Nuweiba, sur la mer Rouge. Le secteur de la santé est frappé pour le sous-investissement alors que l'éducation ne parvient plus à faire évoluer positivement l'alphabétisation des habitants ruraux.

    Grand pays agricole de la région (grâce aux terres fertiles de la vallée du Nil), l’Égypte est incapable de nourrir sa propre population, la plus nombreuse du monde arabe. Avec la libéralisation économique accélérée sous la présidence Moubarak, le retrait de l’État, la privatisation de l’agriculture au bénéfice d’entreprises tournées vers la seule exportation ont entraîné de graves crises alimentaires se traduisant par des pénuries de pain et de produits de base.

    Pourtant, l'Égypte connaît de véritables avancées. L'équipement des ménages s'est considérablement amélioré depuis 10 ans. Il reflète la hausse du niveau de vie, largement tangible depuis le milieu des années 90. La mortalité infantile, bien qu'élevée, est en recul alors même que l'espérance de vie ne cesse d'augmenter et a dépassé les 70 ans. Enfin, l'Égypte compte plus de 20 millions d'internautes et 40 millions d'utilisateurs de téléphonie mobile.

     

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    Reste que l'économie égyptienne doit, chaque année, intégrer près de 2 millions de nouveaux arrivants sur le marché du travail, ce qui constitue le coeur de la crise sociale. 

    En guise de conclusion.

    Avec ce rapide tour d’horizon de la situation égyptienne en 3.500 mots, que nous espérons fidèle à la réalité, nous vivons ce qu’est l’islam. Qu’il est vain de s’évertuer à présenter comme une religion réformée. Et dont il est vain de parler comme d’un exercice spirituel à côté de la société civile.

    Depuis longtemps, dans son histoire, la France cultive une chaleureuse proximité avec l’Égypte. Ce qui aurait dû nous éclairer sur les turbulences en cours depuis deux ans. Au lieu de la visite précipitée d’un ministre des Affaires étrangères, monsieur Juppé, sur la place Tahrir (Avril 2011). Ce qui montrait à l’évidence qu’il n’avait rien compris à la situation... 

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    C'est une longue et belle histoire - qui se prolonge aujourd'hui... - que celle des relations et de l'amitié franco-égyptienne : de François premier et les "Echelles du Levant", à Champollion, qui a percé le mystère des hiéroglyphes; à Ferdinand de Lesseps, qui a creusé le Canal de Suez; à Boutros Boutros-Ghali, ardent défenseur de la Francophonie... 

  • Navigation sélective sur le Net : échos des Blogs, des Pages Facebook, et d'ailleurs....

    capture d'ecran blog.jpg        (Cette chronique n'a pas d'autre objet que de communiquer à nos lecteurs des articles et prises de positions sur lesquels nous nous trouvons en convergence, totale ou, au moins, partielle, et sur des points d'importance; elle ne signifie évidemment pas accord total et permanent, sur tous sujets et en toute occasion, avec les Blogs ou Pages mentionnées... Même chose pour les liens envoyés par des lecteurs, pour approfondir tel ou tel sujet traité sur le Blog, pour "aller plus loin"...)  

     1. Sur les Blogs, sur Facebook ou ailleurs... :  

    1. Effondrement démographique en Afrique du Nord ? La Révolution européenne qui a atteint le monde musulman : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350555?fr=y

    2. De Mgr Rey, après le "mariage pour tous" : http://www.diocese-frejus-toulon.com/Mgr-Rey-Apres-le-mariage-pour-tous.html

    3. Christian Vanneste explique pourquoi il soutient Robert Ménard à Béziers : http://www.christianvanneste.fr/2013/07/09/a-beziers-pour-soutenir-robert-menard/

    4. "Libération" coule-t-il ? : http://www.ojim.fr/alerte-rouge-pour-la-pqn-alors-que-liberation-seffondre/

    5. Deux réflexions sur l'Encycliques "Lumen fidei" :

    * PAPE FRANCOIS ENCYCLIQUE 1.jpg

    * PAPE FRANCOIS ENCYCLIQUE 2.jpg

     

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    2. La "bourse aux liens", envoyés par des lecteurs, pour approfondir et aller plus loin... 

     

    1. Une nouvelle information judiciaire vise des faits de corruption au sein de la « Fédé » 62 du PS - Région - www.lavoixdunord.fr (envoyé par Jaehrling Patrick) : http://www.lavoixdunord.fr/region/une-nouvelle-information-judiciaire-vise-des-faits-de-ia0b0n1402904 

    2. Sur les mariages homos bidons (envoyé par Antoine Lazinier) :

    Cette affaire de mariage homo est une véritable bombe à retardement. A-t-on pensé à tout ? Aux « mariages homo bidons » ? Pour la première année, on peut facilement prédire un million de mariages homo en totalisant seulement les candidats étrangers, ne faisant pas partie de l'Union Européenne, se mariant avec un Français - Française (ou devenu Français-e ) mais avec des papiers.Ces candidats recherchent uniquement la nationalité Française moyennant finances, ils ne sont pas forcément  homo, et ils ne veulent surtout pas s'encombrer d'une femme, dont ils seraient obligés de s'occuper : ils viennent avec d'autres projets ! Ce mariage n'est qu'un moyen ... de moyenner ! Principaux clients : Tunisiens, Marocains, Algériens, Africains et Chinois. La diaspora chinoise s'organise déjà. L'Espagne est déjà aux prises avec ce système (mafieux) bien organisé.

    QUESTIONS SANS REPONSES :

    * Quel est le texte légal de l'échange des consentements devant 'Monsieur le Maire'?

    * Au bout de combien de temps le marié étranger devient-il Français?

    * Au bout de combien de temps peut-on divorcer tout en gardant la nationalité française ainsi achetée

    * En cas de divorce, peut-on obtenir une pension alimentaire ? La loi qui traite du 'Mariage pour tous' a-t-elle prévu cela ?

    * Un veuf d'origine tunisienne de 78 ans, mais avec ses papiers français, peut-t-il se marier avec un arrière - petit - neveu de 18 ans pour qu'il devienne Français ? 
    Mais oui et sans aucun problème ! Et la fraude au mariage blanc pour obtenir la nationalité française ?!

    *Des célibataires fortunés vont ils se marier Homo pour payer moins d'impôts

    *Des agences matrimoniales Homo vont elles fleurir ? 
    C'est en cours : il en existe en Espagne. Ce ne sont là que de simple questions de bon sens ... à la portée de n'importe quel imbécile ... mais au gouvernement on est si intelligent ... !

     

     

    3. Brétigny : accident ou sabotage ? (envoyé par Antoine Lazinier) : Nous ne saurons jamais la vérité sur le tragique accident en gare de Brétigny sur Orge ? Pourtant les enquêteurs ne se privent pas de le commenter : « Il ne s’agit ni d’un accident ni d’une défaillance mécanique mais d’un acte de malveillance, d’un sabotage ». Le 4 juillet cette portion de voie avait été vérifiée (selon l’affirmation du président de la SNCF), il y a donc à peine 10 jours. Il est difficile de penser qu’une éclisse de 10 kg fixée par 4 boulons puisse se détacher d’un seul coup pour atterrir dans l’aiguillage. Sur cette photo ( train_bretigny.jpg ) vous pouvez constater une éclisse identique fixée juste derrière. Il est inconcevable que les quatre boulons se dévissent en même temps. Et si cela se produisait, par miracle, l'éclisse de 10 kg tomberait sur la voie, elle ne s'envolerait pas. Donc acte de malveillance ou sabotage meurtrier ?

    Dans quel but et commis par qui ?

    Le, ou les, coupable ne sera jamais appréhendé…sera-t-il même recherché puisqu’il ne s’agit ni d’un acte de malveillance ni d’un sabotage !!!

  • Les professeurs des classes prépas sacrifiés par le sinistre M. Peillon (Lu sur le Blog de Jean-Philippe Chauvin)

    classes prépas.jpg« Il n’y a que les Prépas qui ont encore de bons résultats », déclare une intervenante aux Grandes gueules sur RMC ce lundi 9 décembre, et poursuivant : « il faut que l’on arrête de niveler par le bas », à propos des projets de M. Peillon, ministre provisoire de l’Education nationale en attente d’un siège au Parlement européen en mai prochain… et dont la réforme est en train d’affaiblir les fameuses classes préparatoires françaises, au moment même où les classements internationaux comme « Pisa » montrent le déclin accéléré du niveau éducatif de notre pays !

    Ce matin, les collègues des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) du lycée Hoche étaient en grève et distribuaient des tracts à la porte de l’établissement pour dénoncer le sort qui leur était réservé par ce gouvernement qui, de plus en plus, semble n’avoir de cesse que de détruire ce qui marche et de décourager ceux qui prônent l’excellence et l’espérance plutôt que la défiance et l’assistanat. C’est aussi ce que dénonçait Jacques Julliard dans son article de samedi dernier publié par Marianne, à la suite de nombreux autres textes rédigés par des professeurs ou d’anciens élèves de Prépas, comme celui de Camille Pascal dans Valeurs actuelles de jeudi dernier et affiché ce matin dans la salle des profs du Couvent de la Reine, au milieu de quelques autres et de papiers administratifs. 

    Le tract des collègues, en quelques lignes, résumait bien la situation et allait plus loin que la seule défense de leurs propres intérêts, en soulignant que les professeurs de lycée étaient aussi concernés par une prochaine baisse de leurs revenus, alors même que nos salaires (je dis « nos », car je suis dans ce cas qui est celui de tous mes collègues de l’enseignement public…) sont, depuis 3 ans, « gelés » (ce qui, dans mon cas personnel, ne me gêne pas mais qui peut affecter les professeurs chargés de famille et dont les frais, eux, ne cessent d’augmenter…), que le gouvernement soit de droite ou de gauche, d’ailleurs : sans doute la « continuité républicaine »…

     

     

    « Vincent Peillon ne cache pas son hostilité au système des prépas. Nous sommes pourtant convaincus qu’il permet chaque année à des milliers de jeunes gens de progresser et de réussir, c’est pourquoi nous y sommes très attachés. Notre inquiétude est grande quant à l’avenir de ces filières d’excellence au sein desquelles nous sommes pourtant fiers et heureux de travailler. » : le tract évoque là le vrai souci, celui de la disparition possible (et souhaitée par certains…) des classes préparatoires considérées comme « des lieux de reproduction sociale » par les égalitaristes de tout poil, à la fois jaloux de l’excellence des élèves sélectionnés pour y entrer et des rémunérations de ceux chargés d’encadrer et d’instruire ceux-ci.

    Et pourtant ! Tout le monde sait bien que, si la France veut encore jouer un rôle dans les années prochaines au sein des grandes nations, il faut préparer les nouvelles générations et former des élites, ce dernier mot étant hypocritement honni par ceux qui nous gouvernent actuellement et, j’espère, provisoirement. Alors que de nombreuses universités ont désormais du mal à assumer leurs fonctions traditionnelles de transmission du savoir et de l’expérience, n’ayant pas la possibilité de filtrer les entrées en leur sein malgré l’effondrement du niveau des bacheliers depuis quelques décennies déjà (le problème était ainsi évoqué au milieu des années 1980 au Conseil d’administration de l’université de Rennes-2, conseil au sein duquel je siégeais en tant qu’élu étudiant !), et au lieu de s’inspirer des réussites des classes préparatoires, le ministère de la République préfère, par paresse intellectuelle et aussi par lâcheté vis-à-vis des pédagogues qui continuent de faire la loi, leur Bourdieu en poche et leur suffisance en bandoulière (tel ce Meirieu qui empoisonne l’éducation en France depuis tant d’années…), s’attaquer aux quelques milliers d’enseignants de CPGE, traités d’ « aristocrates » (sic !) comme aux temps sombres de la Révolution française, celle-là même que M. Peillon, déclarait n’être « pas terminée » dans son livre de 2008, véritable manifeste républicain qu’il veut, désormais au Pouvoir, appliquer pour le pire plus que pour le meilleur…

     

    Danton aurait-il lui-même trouvé grâce aux yeux de M. Peillon ?

     

    En écoutant il y a quelques jours Vincent Peillon s’exprimer à la radio avec ce ton si déplaisant et arrogant et affirmer qu’il ne céderait pas devant la colère des enseignants, un collègue haussait les épaules et lançait, dans un souffle rageur, ce qui me semble bien résumer la situation : « la République n’a plus besoin de professeurs, juste d’ordinateurs ! ». Julliard, dans Marianne, ne disait, en d’autres termes, pas autre chose…

    Et si, nous les professeurs, nous en tirions enfin les conséquences politiques ? Tant pis, alors, pour la République…