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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (60), la coutume du partage, tare des dynasties franques

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "Les partages étaient l’erreur inguérissable de ces dynasties d’origine franque...."

    Un seul exemple, fameux entre tous : celui de l'opposition violente et interminable entre la Neustrie et l'Austrasie, véritable guerre civile qui, pendant quarante ans, de 573 à 613, va ravager les terres franques; et qui peut, pour partie, se ramener à la vendetta que se livrent deux belles-soeurs, les reines Brunehaut et Frédégonde.

    La première, Brunehaut, fille du roi wisigoth Athanagilde, épouse en l'an 566, Sigebert 1er, roi d'Austrasie.
    La seconde, Frédégonde, une belle esclave, devient reine après le meurtre de l'épouse en titre de Chilpéric 1er, roi de la future Neustrie. Un meurtre dont elle est présumée coupable...

    * Le terme de Neustrie apparaît au VIIème siècle, pour désigner le royaume de l'ouest lors des partages entre rois mérovingiens.
    Elle couvre le nord-ouest du royaume des Francs, approximativement entre Loire (frontière avec l'Aquitaine) et Escaut, incluant l'Armorique, avec une frontière à l'est floue, dans l'actuelle Champagne : Reims est ainsi généralement en Austrasie, et la Bourgogne est souvent détachée en royaume autonome. L'Aquitaine fait parfois partie de la Neustrie.
    * L'Austrasie est ainsi nommée à cause d'une mauvaise orthographe des clercs, et d'une confusion avec le latin "australis, méridional", son vrai nom étant Oster-rike (royaume de l'Est) en vieux francique. Elle couvre le nord-est de la France actuelle et la Rhénanie, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu'aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en est d'abord Reims, puis Metz.

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (12)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : sur Mirabeau et sur la mystification de "la Bastille"...

    1. Sur Mirabeau...

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    "Le fond des sentiments de Mirabeau était monarchique; il a prononcé ces belles paroles :
    "J'ai voulu guérir les Français de la superstition de la monarchie et y substituer son culte."

    Dans une lettre destinée à être mise sous les yeux de Louis XVI il écrivait :"Je ne voudrais pas avoir travaillé seulement à une vaste destruction." C'est cependant ce qui lui est arrivé : le ciel, pour nous punir de nos talents mal employés, nous donne le repentir de nos succès."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, pages 177/178.

     

    2. ...et sur les mystifications de la Bastille...

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    "...Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse.

    Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours.

    De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet; c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau.

    Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe.

    Les clefs de la Bastille se multiplièrent; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

    Mémoires d’Outre-tombe, La Pléiade, Tome I, page 168.

  • À lire lundi prochain, dans lafautearousseau : notre 48ème Grand Texte...

    GRAND TEXTE (48) :

    D'où vient la France ? Éloge des Celtes, qui ont su saisir la chance de la romanisation...

    par Charles Maurras et Jacques Bainville

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    Buste de César en marbre, trouvé dans le Rhône en 2008...
     
     
    La romanisation du pays, induite par la conquête des Gaules menée par César, fut féconde et heureuse.
     
    Et cependant, l'éloge qu'on peut en faire serait incomplet, et même faux, si l'on excluait de l'extraordinaire réussite que fut cette romanisation... le peuple Celte.
    Sans les Celtes, en effet, sans leurs grandes qualités et leur non moins grande ouverture d'esprit, la romanisation aurait été la simple conquête militaire d'un territoire - un de plus... - par les Romains, qui en ont conquis tant d'autres; mais elle n'aurait pas produit tout ce qu'elle a produit chez les Celtes, avec eux, et grâce à eux, aux côtés des Romains.

    Il s'agit donc bien d'une fusion, au meilleur sens du terme, entre deux grands peuples, d'une addition de leurs qualités, en quelque sorte, et non simplement de la conquête des uns (les Celtes) par les autres (les Romains), quelles que soient les qualités intrinsèques de ces derniers et ce qu'ils apportaient de bon et de fécond...

    Le trésor qu'apportaient les romains n'a pu fructifier à ce point que parce qu'il tombait sur une terre tout à fait apte et disposée à le recevoir et à le faire produire au centuple.

    C'est ce que dit fort bien Jacques Bainville, dès les premières lignes de sa magistrale Histoire de France :

    "La fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation..."

    Voilà pourquoi, à partir de Jules César, conquérant des Gaules, qui a mis rudement les deux peuples en contact, nous évoquerons d'abord, avec Jacques Bainville, l'apport romain dans cette merveilleuse fusion de deux peuples. Mais, sitôt après, nous lirons un beau texte de Charles Maurras, exaltant les vertus ancestrales et la grandeur évidente de ces Celtes, sans lesquels, redisons-le, rien de ce à quoi l'on a assisté par la suite ne se serait passé de la même façon...

  • Éphéméride du 13 septembre

    1515 : Victoire de Marignan

     

     

     

     

     

    1077 : Consécration de l'Abbaye aux Hommes de Caen  

     

    Fondée par Guillaume le Conquérant en 1059, en même temps que l'Abbaye aux Femmes (les deux appartenant à l'Ordre bénédictin), la construction avait débuté en 1066. Les ressources apportées par la conquête de l'Angleterre expliquent la rapidité de la construction.   

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     Guillaume le Conquérant y est enterré (ci-dessus) 
     
     
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    1515 : Victoire de Marignan

     

    En août, François 1er franchit les Alpes avec son armée pour s’emparer du duché de Milan. Arrivé sur les lieux en septembre, il se heurte aux mercenaires suisses appelés en renfort par le pape. La bataille va se prolonger jusqu’au 14 septembre, se soldant par la victoire du roi de France.

    François 1er demandera au seigneur Bayard d’être fait chevalier de ses mains.

    Ce triomphe conduira également à la signature d'un traité de "paix perpétuelle" avec les Cantons helvétiques (voir l'Ephéméride du 29 novembre).

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    Jacques Bainville donne l'exacte mesure de l'événement dans le chapitre VIII de son Histoire de France, François 1er et Henri II : la France échappe à l'hégémonie de l'empire germanique :

     

    "La date de 1515, amie de la mémoire, a quelque chose de joyeux et de pimpant. Ce règne qui commence, François 1er, ce prince artiste, la France qui s'épanouit, qui développe son génie latin, qui "renaît" sous le souffle embaumé de l'Italie, ce luxe, cette joie de vivre : que de promesses ! Pourtant le siècle serait lugubre, rempli de nouvelles désolations. Il nous apportait la guerre étrangère et la guerre civile. Non seulement Charles Quint (ci dessous) était né avant lui, mais une révolution religieuse, qui serait une révolution politique, était tout près de déchirer les Français et, par leurs divisions, d'ouvrir la France à l'étranger.

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    Ces malheurs ne pouvaient se prévoir lorsque le neveu de Louis XII lui succéda. La France n'était pas rassasiée des guerres d'Italie. À la veille de la mort de Louis XII, on s'apprêtait à reconquérir le Milanais. François 1er, prudent malgré sa jeunesse et son désir de briller, s'assura qu'il n'y aurait pas, cette fois, de coalition à craindre et franchit les Alpes hardiment. Il ne tarda pas à rencontrer les Suisses qui étaient là comme en pays conquis. Curieuse histoire que celle de ces cantons, qui, enivrés de leurs victoires pour la liberté, avaient pris goût à la guerre et, d'opprimés, étaient devenus oppresseurs. Histoire qui s'est répétée vingt fois, qui a été celle de presque tous les peuples affranchis.

    Les Suisses étaient de rudes soldats et François 1er put être fier de les avoir mis en fuite à Marignan après une bataille de deux jours. Il y gagna Milan et une réconciliation avec le pape : le premier Concordat, qui durera jusqu'à la Révolution, date de là. Il y gagna aussi l'estime de ceux qu'il avait battus. Une paix perpétuelle fut signée à Fribourg avec les cantons suisses : de part et d'autre, exemple presque unique dans l'histoire, le pacte a été observé.

    La Lombardie, ce champ de bataille européen, était conquise pour la troisième fois. À quoi la conquête de ce poste avancé pouvait-elle être utile sinon à empêcher qu'un autre s'en emparât ? Déjà on voyait grandir une formidable puissance. La patience et l'art des mariages avaient servi l'ambition de la pauvre maison de Habsbourg. Le petit-fils de Maximilien et de Marie de Bourgogne recevrait un héritage immense. Il aurait les Pays-Bas, l'archiduché d'Autriche, l'Espagne et, par l'Espagne, Naples et les trésors nouveaux de l'Amérique. Que lui manquerait-il ? D'être empereur comme son grand-père, de disposer de l'Allemagne autant que l'empereur élu pouvait en disposer. 

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     "...La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées..." (Jacques Bainville)
     

    Maximilien mourut en 1519. Contre Charles d'Autriche, pour empêcher cette formidable concentration, François 1er conçut l'idée de se porter candidat à l'Empire. Pourquoi non ? Le choix des électeurs allemands était libre. Quelques-uns étaient nos amis, d'autres à vendre. La lutte électorale entre les deux rois fut la même que si l'enjeu avait été un clocher. Bien que quelques princes seulement fussent électeurs, l'opinion publique comptait, elle pesait sur leurs votes : on fit campagne contre François 1er dans les cabarets allemands et les deux concurrents n'épargnèrent ni l'argent, ni la réclame, ni les promesses, ni la calomnie. Pour combattre l'or du candidat français, les grands banquiers d'Augsbourg, les Fugger (ci dessous), vinrent au secours non de l'Autrichien, mais du prince qui, par Anvers, tenait le commerce de l'Allemagne.

    L'opération de banque réussit. Au vote, Charles l'emporta. La monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées. Mais, quelques mois plus tard, Luther brûlait à Wittenberg la bulle du pape. L'Allemagne aurait sa guerre religieuse, et avant nous. La France saurait en profiter. Une Allemagne unie, avec l'empereur vraiment maître, telle que le rêvait Charles Quint, c'eût peut-être été notre mort.  

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    Au moins, c'eût été l'étouffement. La France était bloquée au nord, à l'est, sur les Pyrénées : nous finissions par comprendre l'instinct qui la portait, sous tant de prétextes, avec entêtement, à se donner de l'air du côté de l'Italie. Et pourquoi le conflit était-il inévitable ? Charles Quint n'avait-il pas assez de terres ? Ne pouvait-il s'en contenter ? Mais la vie des peuples a comme des lois fixes. Pour l'Europe, c'est de ne pas supporter une grande domination : cela s'est vu depuis la chute de l'Empire carolingien. Pour l'Allemagne, c'est d'envahir ses voisins dès qu'elle est forte : cela s'est vu toujours. Et pour la France, c'est d'avoir des frontières moins incertaines à l'est, dans les territoires que le germanisme ne cesse de lui contester.

    L'Empire de Charles Quint était démesuré. Il était absurde. Et si la France était restée ce qu'elle était alors, que ne lui eût-il pas manqué ? Malgré tant de progrès, quel inachèvement ! Dunkerque, Verdun, Nancy, Besançon étaient encore au-delà de ses limites. La France pouvait-elle se passer de tant de villes et de provinces dont nous n'imaginons pas aujourd'hui que nous soyons séparés ? Il fallait se ceindre les reins pour la lutte qui s'offrait..." 

     

      En ce qui concerne la paix Perpétuelle et le service du Roi par les Suisses, notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France (472 photos) consacre l'intégralité de sa partie 3 (86 photos) aux Régiments suisses :

     "Au début furent les Cent Suisses" (drapeau ci dessous)...

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    1592 : Mort de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne

     

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     Voir notre Ephéméride du 28 février, naissance de l'écrivain, pour un aperçu de l'oeuvre et de la personnalité de Montaigne...

     

     

     

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    1759 : Bataille des Plaines d'Abraham

     

    13 septembre,montaigne,marignan,guillaume le conquérant,bayard,plaines d'abrahamLa bataille des Plaines d'Abraham (ci contre, le site, de nos jours...) se déroula durant la Guerre de Sept Ans, à Québec.

    Elle opposa les Français de Montcalm, défendant la ville assiégée, à l’armée britannique attaquante de Wolfe. Elle se solda par la victoire des Anglais et la mort des deux généraux commandant la bataille, Wolfe et Montcalm, qui, mortellement blessé, mourra deux jours plus tard (voir l'Ephéméride du 14 septe

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (17)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Conventionnels, Robespierre et la Terreur...

    Conventionnels...

    "Tandis que la tragédie rougissait les rues, la bergerie florissait au théâtre; il n'était question que d'innocents pasteurs et de virginales pastourelles; champs, ruisseaux, prairies, moutons, colombes, âge d'or sous le chaume, revivaient au soupirs du pipeau devant les roucoulants Tircis et les naïves tricoteuses qui sortaient du spectacle de la guillotine. Si Sanson en avait eu le temps il aurait joué le rôle de Colin, et mademoiselle Théroigne de Méricourt celui de Babet. Les Conventionnels se piquaient d'être les plus bénins des hommes: bons pères, bons fils, bons maris, ils menaient promener les petits enfants; ils leur servaient de nourrices; ils pleuraient de tendresse à leurs simples jeux; ils prenaient doucement dans leurs bras ces petits agneaux, afin de leur montrer le dada des charrettes qui conduisaient les victimes au supplice. Ils chantaient la nature, la paix, la pitié, la bienfaisance, la candeur, les vertus domestiques; ces béats de philanthropie faisaient couper le cou à leurs voisins avec une extrême sensibilité, pour le plus grand bonheur de l'espèce humaine."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 292.

     

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    Robespierre et la Terreur

    "La Révolution m'aurait entraînée, si elle n'eût débutée par des crimes : je vis la première tête portée au bout d'une pique et je reculai. Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d'admiration et un argument de liberté; je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste."

    Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome I, page 145.

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    La vrai visage de Robespierre en 3D... 

    Le travail réalisé par le Docteur Charlier, du Laboratoire d'anthropologie médicale et médico-légale de l'Université Versailles Saint-Quentin, s'est appuyé sur le dossier médical du maître de la Terreur et sur ses deux masques mortuaires. Son réalisme dérange car l'iconographie avait laissé une image quasi romantique de Robespierre avec des traits nettement plus avenants et moins inquiétants...

  • Au Cinéma : La Conspiration du Caire…, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : La Conspiration du Caire de Tarik Saleh, avec Tawfeek Barhom (Adam) et Fares Fares (le colonel Ibrahim), un film suédois, comme rien ne l’indique.

    La Conspiration du Caire… le synopsis avait attiré mon attention et des neveux me l’ont recommandé. Désolé de devoir leur dire que ce long métrage dure 2 heures, et que je ne le recommande pas. Leur tante, d’ailleurs, encore moins que moi qui, d’habitude, est davantage vigilante et plus compréhensive. Il semble, en l’occurrence, que la VO de cette Vostf lui ait été insupportable.  Moi, c’est la Vostf qui me rebute, ne sachant pas à la fois regarder l’image et lire le texte.

    « C’est à la fois très simple et très compliqué » nous rabâche vainement le Capitaine Haddock au pays de l’or noir, incapable de poursuivre son propos.

    De même ce scénario nous a paru compliqué pour une histoire apparemment simple, à savoir l’intervention du gouvernement égyptien qui veut empêcher l’élection d’un imam proche des Frères musulmans à la tête de l’université sunnite, Al-Azhar, du Caire. J’ai personnellement été impressionné par l’allure militaire, ordre et discipline, de cette école coranique avec tous ces étudiants en rang et « enguilhem de tarlé.jpg uniforme »… Malgré leur air pacifique, on se dit que le Djihad n’est pas loin.


    Le bâtiment est magnifique, mais il s’agit en fait de la Mosquée Süleymanye d’Istanbul puisque le réalisateur est interdit de séjour en Égypte (où les OQTF sont appliquées). Cela date de 2015, quand il allait commencer à y tourner son précédent film Le Caire confidentiel sur la corruption de la police, réalisation dont je disais déjà que j’aurais pu ne pas la voir !

    Bis repetita.

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (51) : Peu de révoltes, et pendant peu de temps...

    Pourquoi, si rapidement, une telle victoire ? Et pourquoi, après elle, si peu de révoltes, et pendant si peu longtemps ?

    Charles Maurras en donne les raisons...

    Éloge des Celtes (de Charles Maurras, allocution prononcée en 1939) :

    ".....Notre confrère Edouard Helsey mène en ce moment, au Journal, une lucide enquête sur les égarements sincères du peuple français. Et il a touché au point vif, très juste, quand il a observé qu'il existait dans les profondeurs de notre nationalité un élément d'anarchisme qui se met en mouvement un peu plus souvent qu'à son tour.

    C'est quelque chose de notre vieux fond gaulois. Ce peuple généreux, mais trop avide d'éloquence, porté à l'esprit de parti, aux divisions, aux jeux naïfs de la jalousie ou même de l'envie, n'a jamais pu s'unifier ni se discipliner, en raison de ce gros défaut.

    Mais Helsey oublie une chose. C'était un peuple très intelligent, très ami de l'intelligence, très sensible aux splendeurs de la vie intellectuelle, et l'on se trompe beaucoup toutes les fois que l'on fait honneur aux seules armées de César, au seul glaive des Légions et au seul faisceau des Licteurs de leur rapide conquête assimilatrice, si forte et si profonde que l'Histoire hésite à en admettre toutes les parties.

    Pour la bien comprendre, il faut se représenter l'admirable ouverture d'esprit du Gaulois et aussi la magique beauté de l'apport romain; c'était la raison, et c'était la science, et c'était l'intelligence, et c'était tout l'esprit de la civilisation générale héritée de la Grèce, de l'Egypte, de l'Etrurie.

    Les gaulois auraient indéfiniment résisté à la force de la Légion. Ils ne résistèrent ni à l'ordre ni à l'intelligence qui leur apportaient, avec le Droit, la Loi, avec la discipline aimée et voulue autre chose qui y ressemble : la Charité du genre humain...

    Ce fut le dernier coup. Le Gaulois n'y tint plus. Il admit Rome, il la reçut chez lui, en lui. Il constitua cette brillante improvisation de l'Empire qui s'appelle le Gallo-Romain. N'était-il pas trop bien doué pour s'y dérober plus longtemps ?..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Au cinéma : Les algues vertes, par Guilhem de Tarlé. Un long-métrage très politique contre le système et la corruption..

    Les algues vertes - Haut et Court

     

    A l’affiche :  Les Algues vertes, un film français de Pierre Jolivet, avec Céline Sallette (Inès Léraud, journaliste d’investigation, notamment à France Culture), Nina Meurisse (Judith, la compagne de la journaliste), Julie Ferrier (Rosy Auffray, l’épouse de Jean-René Auffray décédé dans une vasière remplie d’algues vertes, en septembre 2016), adapté de la BD Les algues vertes – l’histoire interdite d’Inès Léraud (et Pierre van Hove), tirée de sa propre enquête.

     

    « Quand vient la fin de l'été sur la plage

    Il faut alors se quitter, peut-être pour toujours

    Oublier cette plage… »


    C'est une chanson des Chats Sauvages de 1962, année de triste mémoire pour notre pays qui bradait ses départements d'Algérie tandis que le machinisme américain envahissait nos fermes "hexagonales", endettait nos paysans et conduisait au remembrement des terres pour une agriculture intensive.

    Sur la plage d’Hillion, dans la baie de St Brieuc, en 1971, la fin de l'été était définitive et la plage à oublier avec des vagues migratoires d'algues vertes, portées par les marées - vertes - venant grand-remplacer les baigneurs, riverains et touristes.

    Le point commun entre l'agriculture industrialisée et les algues vertes se trouve dans les énormes quantités d'azote nécessaires à la première qui viennent polluer la mer... qui pollue la terre... qui pollue l'air.

    Avec un gaz toxique H2S (hydrogène sulfuré) et les cadavres de 2 chiens, 36 sangliers, 1 cheval, jusqu’à celui d’un sportif faisant son jogging ou d’un agent d’une déchèterie, comme pièces à conviction, Les algues vertes nous racontent un combat de David et Goliath, d’une journaliste et quelques individus contre les mastodontes agro-alimentaires, la FNSEA, les lobbies du tourisme, les politiques et même les procureurs, qui refusent un lien de causalité entre l’azote, les algues et les décès.


    Un long-métrage contre le système et la corruption - l'un ne va pas sans l'autre - qui nous renvoie aux excellents La Fille de Brest (2016) ou Dark Waters (2020).

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  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (46)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui :

    • Fidélité...

     • La Révolution ouvre sur le Néant...

    • Contre les cuistres et les pédants...

    2 Fidélité...

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    "...La royauté légitime constitutionnelle m'a toujours paru le chemin le plus doux et le plus sûr vers l'entière liberté. J'ai cru et je croirai encore faire l'acte d'un bon citoyen en exagérant même les avantages de cette royauté, afin de lui donner, si cela dépendait de moi, la durée nécessaire à l'accomplissement de la transformation graduelle de la société et des moeurs..." (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, p.700)

     

    La Révolution ouvre sur... le néant !

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    "...Après Alexandre, commença le pouvoir romain; après César, le christianisme changea le monde; après Charlemagne, la nuit féodale engendra une nouvelle société; après Napoléon, néant : on ne voit venir ni empire, ni religion, ni barbares.
    La civilisation est montée à son plus haut point, mais civilisation matérielle, inféconde, qui ne peut rien produire, car on ne saurait donner la vie que par la morale; on n'arrive à la création des peuples que par les routes du ciel : les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l'abîme..." (Mémoires d'Outre-Tombe, tome II, p.261)

     

    Contre les cuistres et les pédants...

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    "...Les diverses combinaisons abstraites ne font que substituer aux mystères chrétiens des mystères encore plus incompréhensibles...

    Le ton tranchant dont quelques uns parlent de tout cela révolterait, s'il ne tenait au défaut d'études: on se paye de mots que l'on n'entend pas, et l'on se figure être des génies transcendants. Que l'on se persuade bien que les Abailard, les Saint Bernard, les Saint Thomas d'Aquin ont porté dans la métaphysique une supériorité de lumières dont nous n'approchons pas; que ce que l'on nous donne pour des progrès et des découvertes sont des vieilleries qui traînent depuis quinze cents ans dans les écoles de la Grèce et dans les collèges du moyen âge...".

    (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome I, pages 463/464)

  • En vidéo, puisque la Mairie communiste l'interdit ”en vrai” : lafautearousseau vous invite à visiter le Jardin de la Mai

    Hier, samedi, et aujourd'hui, dimanche, se déroulent les 36ème Journées du Patrimoine.

    On nous dit que de nombreux lieux seront fermés, à cause des Gilets jaunes, à cause des Black blocs, à cause de ceci/cela...

    En Provence, à Martigues, il y a une belle maison, qui a une belle histoire, qui a un beau jardin, et qui a appartenu à un académicien français : Charles Maurras. Mais celui-ci est soit carrément ignoré par les médias qui fabriquent l'opinion, soit peu connu ou, pire encore, mal connu du grand public, parce que la vérité officielle, qui n'est qu'un immense mensonge officiel, a déformé son image, l'a travesti, fabriquant un faux Maurras, que, du coup, très peu de gens connaissent vraiment, et qu'encore moins ont lu... 

    Et donc, à Martigues, depuis plusieurs années, bien qu'il n'y ait pas de Gilets jaunes ni de Black blocs, une Mairie communiste sectaire jusqu'à la caricature, qui se croit encore au temps de Peppone et Don Camillo, interdit, tout simplement l'accès au lieu.

    Alors que cette très belle maison, et ce très beau jardin, pourraient devenir un Centre culturel de tout premier plan, bénéfique à la ville de Martigues, à la Provence, à la France et, surtout, à l'Intelligence et à la Culture non seulement française mais universelle, la Mairie préfère, d'une façon insensée, laisser l'ensemble maison/jardin fermé, et en interdire l'accès au public.

    Jusqu'à ce que la maison ne s'écroule ? On peut envisager cette hypothèse...

    Nous allons voir ce qu'il est possible de faire, puisque les élections municipales qui approchent vont nous permettre, peut-être, de braquer les projecteurs sur cette Maison de Maurras.

    En attendant, et puisque ce sont, malgré tout, les Journées du Patrimoine, lafautearousseau vous invite à regarder - samedi et dimanche - une vidéo de 32 minutes, vous permettant de découvrir "Mon jardin qui s'est souvenu", comme le disait Maurras lui-même...

    Suivez le guide, François Davin, et... bienvenue dans le Jardin de Maurras !

     

  • Au Cinéma : Les Miens, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Les Miens, un film français de Roschdy Zem.

    Les Miens… Ils s’appellent Salah, Ryad, Moussa, Adil, Samia, Nesrine, Amir, Emma, et à la ville, Rachid Bouchareb, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Abel Jafri, Meriem Serbah, Nina Zem, Carl Malapa, Maïwenn…

    Et si « tout ça » illustre, évidemment, le Grand Remplacement que d’aucuns nient, « tout ça, ça fait »  – aussi, comme le dit justement la chanson –d’excellents Français », une vraie famille française, bien intégrée, dans laquelle nous pouvons tous nous reconnaître avec ses drames et ses joies, ses rires et ses colères… ça fait enfin un excellent film, très certainement le meilleur des quinze derniers vus depuis un mois.
    « Sur une échelle de 0 à 6 », je dirais 5.

    Cette histoire inspirée du vécu de Roschdy Zem , dont l’un des jeunes frères aguilhem de tarlé.jpg effectivement été victime d’un choc à la tête, m’a paru d’abord comme un véritable portrait de famille, la mise à nu de l’esprit de famille qui permet de « s’eng… », s’injurier, se quitter sans se dire au revoir, à propos de tout et n’importe quoi, qui touche à l’intimité familiale mais aussi à la politique, la religion, au covid ou au « complotisme »,  avant de se retrouver le lendemain comme si de rien n’était…
    Ce long métrage est aussi une confession poignante de Ryad dans laquelle, là encore, quand chacun est absorbé par ses propres affaires, on peut se reconnaître.

    Gad El Maleh – que les cinémas de Châteauroux n’ont pas prévu de programmer -, Roschdy Zem… : les cinéastes se racontent, et se racontent dans leur famille… Peut-être « tout ça » nous raconte-t-il quelque chose de l’état de notre société.

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (42)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Espérance...

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    "...De la roche de la Prédiction, nous montâmes à des grottes qui sont à la droite du chemin. On les appelle les Tombeaux des Prophètes; elles n'ont rien de remarquable, et l'on ne sait trop de quels prophètes elles peuvent garder les cendres.

    Un peu au-dessus de ces grottes nous trouvâmes une espèce de citerne composée de douze arcades : ce fut là que les apôtres composèrent le premier symbole de notre croyance.

    Tandis que le monde entier adorait à la face du soleil mille divinités honteuses, douze pêcheurs cachés dans les entrailles de la terre, dressaient la profession de foi du genre humain, et reconnaissaient l'unité du Dieu créateur de ces astres à la lumière desquels on n'osait encore proclamer son existence.

    Si quelque Romain de la cour d'Auguste, passant à côté de ce souterrain, eût aperçu les douze juifs qui composaient cette oeuvre sublime, quel mépris il eût témoigné pour cette troupe superstitieuse ! Avec quel dédain il eût parlé de ces premiers Fidèles ! Et pourtant ils allaient renverser les temples de ce Romain, détruire la religion de ses pères, changer les lois, la politique, la morale, la raison, et jusqu'aux pensées des hommes.

    Ne désespérons donc jamais du salut des peuples. Les Chrétiens gémissent aujourd'hui sur la tiédeur de la foi: qui sait si Dieu n'a point planté dans une aire inconnue le grain de sénevé qui doit multiplier dans les champs ? Peut-être cet espoir de salut est-il sous nos yeux sans que nous nous y arrêtions ? Peut-être nous paraît-il aussi absurde que ridicule ? Mais qui aurait jamais pu croire à la folie de la Croix ?..." (Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, La Pléiade, Oeuvres romanesques et voyages, tome II, Voyage de Jérusalem, pages 1043/1044.)

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (38)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : Sacre de Charles X...

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    Sacre de Charles X

    Prière du sacre (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, Tome II, page 119) :

    "...Je rappelais cette définition d'Adalbéron : "le couronnement d'un roi de France est un intérêt public, non une affaire particulière : publica sunt haec negotia, non privata"; je citais l'admirable prière réservée pour le sacre :

    "Dieu, qui par tes vertus conseilles tes peuples, donne à celui-ci, ton serviteur, l'esprit de ta sapience !

    Qu'en ces jours naisse à tous équité et justice : aux amis secours, aux ennemis obstacles, aux affligés consolation, aux élevés correction, aux riches enseignement, aux indigents pitié, aux pèlerins hospitalité, aux pauvres sujets paix et sûreté en la patrie !

    Qu'il apprenne à se commander soi-même, à modérément gouverner chacun selon son état, afin, ô Seigneur ! qu'il puisse donner à tout le peuple exemple de vie à toi agréable."

     

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    Sur Charles X

    "Charles X a pu se rendre ce témoignage que le règne de ses deux frères et le sien n'avaient été ni sans liberté ni sans gloire : sous le roi martyr, l'affranchissement de l'Amérique et l'émancipation de la France; sous Louis XVIII, le gouvernement représentatif donné à notre patrie, le rétablissement de la royauté opéré en Espagne; l'indépendance de la Grèce recouvrée à Navarin; sous Charles X, l'Afrique à nous laissée en compensation du territoire perdu avec les conquêtes de l'Empire : ce sont là des résultats qui demeurent acquis à nos fastes en dépit des stupides jalousies et des vaines inimitiés...". (Mémoires d'Outre-Tombe, La Pléiade, tome II, pages 907/908)

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (132), La France contre la Convention (II)...

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    De Michel Mourre (Dictionnaire encyclopédique d'histoire, article "Fédéralistes (Insurrections, 1793)", page 1748.

    Pendant la révolution française, nom donné aux insurrections par lesquelles s'exprima le mécontentement des provinces devant la centralisation révolutionnaire et la dictature exercée par la capitale.
    Le refus des méthodes terroristes, la crainte des bouleversements sociaux, l'attachement à la religion catholique contribuèrent également à la crise fédéraliste, qui, en certains endroits, fut exploitée par des éléments ouvertement contre-révolutionnaires.

    Dès le printemps 1793, les Montagnards accusèrent les Girondins, représentants de la bourgeoisie provinciale, de sympathiser avec le fédéralisme et de préparer le démembrement de la république.
    Après la proscription des Girondins (2 juin 1793), la crise devint une révolte caractérisée. Des administrations locales se constituèrent en gouvernements indépendants et nouèrent des ententes.
    La révolte affecta surtout l'Ouest (Caen), le Sud-Ouest (Bordeaux) et le Sud-Est.
    Les insurgés de Normandie essayèrent de marcher sur Paris, mais furent arrêtés par les troupes de la Convention à Vernon (13 juillet); le mouvement de l'Ouest fut ainsi rapidement étouffé, mais il avait inspiré Charlotte Corday, qui vint à Paris assassiner Marat.

    A Lyon et dans le Midi, le fédéralisme, pénétré d'éléments royalistes, fut plus redoutable. Lyon soutint un siège de deux mois (août/octobre 1793) contre les forces de la Convention, et la ville subit une répression impitoyable.
    Marseille s'insurgea également, mais fut soumise dès le 25 août. Toulon reçut les secours des Anglais et ne fut pris qu'en décembre 1793, après un siège qui mit pour la première fois en valeur le jeune Bonaparte.
    Au moment le plus critique, une soixantaine de départements se trouvaient en état d'insurrection. La Convention triompha de cette crise en envoyant dans les départements des représentants en mission munis de pouvoirs dictatoriaux, et en plaçant à la tête des administrations locales des agents nationaux, sous le contrôle de comités révolutionnaires.
    L'oeuvre décentralisatrice des Constituants de 1791 fut ainsi ruinée.

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Éphéméride du 4 octobre

    1958 : La Vème République...

     

     

     

     

     

    1289 : Naissance du futur Louis X, dit Le Hutin 

     

    Alors que presque tous les Capétiens ont eu la chance de régner longtemps - voire très longtemps pour certains - Louis X, lui, ne régnera que deux ans...

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    En 1315, Louis X accorde une Charte aux Juifs (Toulouse, Bibliothèque municipale Ms 512, folio 339 verso)
     

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans , l'honorable famille capétienne règne de père en fils :
     
    "Lorsque Philippe IV mourut, en 1314 (il n'avait que quarante-six ans), le royaume était étrangement troublé. L'indiscipline était générale...
     
    ...Louis X fut surnommé Hutin, non qu'il fût querelleur ou batailleur comme on l'a cru, mais parce que son avènement survint dans ce temps de tumulte (hutin) et de désordre. L'histoire ne s'arrête pas à ce règne. Elle a tort. Une clef des grands événements qui vont suivre est là. Le contribuable est révolté. Il refuse son argent. Il faut veiller à la dépense : on fera des économies sur la marine, dispendieuse de tout temps et soignée par Philippe le Bel comme la condition de notre réussite. Les ligues assiègent le jeune roi de réclamations insolentes. Toute l'œuvre politique et administrative des règnes précédents est en péril. Pour la sauver, Louis X doit calmer les mécontents, plier la voile devant la tempête.
     
    Il recourt même à la démagogie et sacrifie l'homme qui incarne le dernier gouvernement, ce Le Portier, bras droit de Philippe le Bel, qui est resté célèbre sous le nom d'Enguerrand de Marigny (ci-dessous, ndlr) et qui était l'objet d'une impopularité formidable parce qu'il n'avait pas résisté à la tentation de s'enrichir. Peuple, bourgeois, barons, princes du sang même, chacun regarda comme une vengeance personnelle la pendaison de ce ministre roturier. "Mais, en mourant, dit très bien Michelet, il laisse à la royauté qui le frappe ses instruments de puissance, au peuple qui le maudit des institutions d'ordre et de paix."
    Plus tard, ce serviteur du pays sera réhabilité. Sa mise à mort avait été une diversion. Elle a peut-être empêché que de plus graves dommages fussent causés à l'œuvre du roi dont il avait été le collaborateur.

    Le pauvre Louis Hutin, voué à d'ingrates besognes, n'a guère laissé que ce nom bizarre et une célèbre ordonnance pour l'affranchissement des serfs de son domaine. Les deux ans de son règne ne sont pas à négliger, bien que sa mort, tôt venue, ait compté plus que sa vie. Pour la première fois depuis trois cents ans, un Capétien disparaissait sans laisser de fils. À qui la couronne irait-elle ?..."

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     Sur la fin des Capétiens directs, voir l'Éphéméride du 1er février et, pour un essai de bilan de ces mêmes Capétiens directs, voir l'Éphéméride du 2 février

     

     

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    1226 : Mort de Saint François d'Assise

     

    Italien, issu d'une riche famille marchande d'Assise, en Ombrie (ci dessous ), François est cependant  lié à la France d'une façon particulière, par le lignage, d'abord, mais aussi par les forces du coeur et du sentiment...

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    Sa mère s'appelle Joanna Pica de Bourlémont, et elle est issue de la noblesse provençale : bien que la Provence relève, alors, du Saint-Empire romain germanique, jusqu'en 1481 et son rattachement à la France, on peut, sans anachronisme, considérer la mère du futur saint comme "française". Des liens très forts avaient d'ailleurs déjà été noués entre France et Provence : le plus spectaculaire étant celui de Louis IX - futur Saint Louis - qui épousa Marguerite de Provence, mariage heureux s'il en fut, et qui donna le jour à onze enfants : le sixième et dernier garçon de cette descendance, Robert de Clermont, est à l'origine des représentants actuels de notre Famille de France (voir notre Éphéméride du 7 février)...

    À sa naissance, la mère du futur saint le fait baptiser sous le nom de "Giovanni" (Jean). Mais, de retour de son voyage en France où il a fait de très bonnes affaires, son père, Pietro Bernardone, lui donne le nom de Francesco (c'est à dire le français, d'où va dériver François).

    Il voulait ainsi manifester son attachement à notre pays, l'importance qu'il revêtait pour lui, et le remercier, en quelque sorte, de tout ce qu'il y avait trouvé, de tout ce qu'il en avait reçu...

    François parlait couramment français, et priait couramment en français.....

    C'était le saint patron de Chateaubriand, qui lui a consacré dans ses Mémoires une page pleine de fraîcheur, et de profondeur :

    "...François d'Assise, fondateur des ordres mendiants, fit faire, en vertu de cette institution, un pas considérable à l'Évangile, et qu'on n'a point assez remarqué : il acheva d'introduire le peuple dans la religion; en revêtant le pauvre d'une robe de moine, il força le monde à la charité, il releva le mendiant aux yeux du riche, et dans une milice chrétienne prolétaire il établit le modèle de cette fraternité des hommes que Jésus avait prêchée, fraternité qui sera l'accomplissement de cette partie politique du christianisme non encore développée, et sans laquelle il n'y aura jamais de liberté et de justice complète sur la terre.

    Mon patron étendait cette tendresse fraternelle aux animaux mêmes sur lesquels il paraîtrait avoir reconquis par son innocence l'empire que l'homme exerçait sur eux avant sa chute; il leur parlait comme s'ils l'eussent entendus; il leur donnait le nom de frères et de soeurs..."

    (La Pléiade, tome 2, pages 860/861).

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     Le 13 mars 2013, pour la première fois dans l'histoire, un pape argentin fut élu; et, pour la première fois dans l'histoire également, ce pape prit le nom de François : "...qui sibi nomen imposuit Francesco...", selon la formule proclamée depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome, où apparaît le pape nouvellement élu...
     
    De Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de saint François et de sainte Claire; Première Vie de saint François, §58 (in Vie de saint François; trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 24)
     
    "...Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père... Soyez donc sans crainte...
    Arrivé tout près d'une grande troupe d'oiseaux, le bienheureux François constata qu'ils l'attendaient; il leur adressa son salut habituel, s'émerveilla de ce qu'ils ne se soient pas envolés comme ils font d'habitude, leur dit qu'ils devaient écouter la parole de Dieu, et les pria humblement d'être attentifs...
    Il leur dit, entre autres choses : "Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l'aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c'est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité. Vous n'avez ni à semer ni à moissonner; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter" (Mt 6,26).  À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement. Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s'envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures...
    François n'était pas simple d'esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s'accusa-t-il de négligence pour n'avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour il ne manquait pas d'exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur..."
     
     
     
     
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    1582 : La France adopte la réforme du Calendrier Grégorien
     
     
    On supprime dix jours de l'année en cours : le lendemain du 4 Octobre sera donc... le 15 Octobre !

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    1692 : Création du Régiment de Blaisois
     
     
    1898 : Premier coup de pioche pour le métro parisien
     
     
    La Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, présidée par Édouard Empain, commence les travaux de construction proprement dite: 2.000 ouvriers travaillent nuit et jour afin de pouvoir inaugurer la première rame pour l'Exposition Universelle de 1900.
             
    La CMP réussira son pari et, le 19 juillet 1900, la première ligne s'élancera depuis la Porte Maillot jusqu'à la Porte de Vincennes.