Au Cinéma : Les Miens, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Les Miens, un film français de Roschdy Zem.
Les Miens… Ils s’appellent Salah, Ryad, Moussa, Adil, Samia, Nesrine, Amir, Emma, et à la ville, Rachid Bouchareb, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Abel Jafri, Meriem Serbah, Nina Zem, Carl Malapa, Maïwenn…
Et si « tout ça » illustre, évidemment, le Grand Remplacement que d’aucuns nient, « tout ça, ça fait » – aussi, comme le dit justement la chanson –d’excellents Français », une vraie famille française, bien intégrée, dans laquelle nous pouvons tous nous reconnaître avec ses drames et ses joies, ses rires et ses colères… ça fait enfin un excellent film, très certainement le meilleur des quinze derniers vus depuis un mois.
« Sur une échelle de 0 à 6 », je dirais 5.
Cette histoire inspirée du vécu de Roschdy Zem , dont l’un des jeunes frères a effectivement été victime d’un choc à la tête, m’a paru d’abord comme un véritable portrait de famille, la mise à nu de l’esprit de famille qui permet de « s’eng… », s’injurier, se quitter sans se dire au revoir, à propos de tout et n’importe quoi, qui touche à l’intimité familiale mais aussi à la politique, la religion, au covid ou au « complotisme », avant de se retrouver le lendemain comme si de rien n’était…
Ce long métrage est aussi une confession poignante de Ryad dans laquelle, là encore, quand chacun est absorbé par ses propres affaires, on peut se reconnaître.
Gad El Maleh – que les cinémas de Châteauroux n’ont pas prévu de programmer -, Roschdy Zem… : les cinéastes se racontent, et se racontent dans leur famille… Peut-être « tout ça » nous raconte-t-il quelque chose de l’état de notre société.