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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Ces princes qui auraient dû être rois, par Jacques Trémolet de Villers.

    1.jpgJeune et brillant historien, Thibault Gandouly nous avait déjà donné une très intéressante biographie de Paul de Cassagnac, l’enfant terrible du bonapartisme.

    Nous retrouvons ce journaliste intrépide et intelligent dans un second ouvrage, Philippe d’Orléans, comte de Paris 1838-1894.

    Jacques tremolet de villers.pngCe prince, petit-fils de Louis-Philippe Ier était peu connu. Il gagne à l’être mieux. Intelligent, travailleur, prudent et réservé, il réunit les deux traditions qui font son héritage, la légitimité du comte de Chambord et la modernité de la maison d’Orléans.

    Cette réconciliation n’était pas chose facile. Mais des deux côtés elle était tellement souhaitée que la lecture devient passionnante du déroulement de ces rencontres qui s’achèvent par le célèbre « les Orléans sont mes fils » du Comte de Chambord.

    Après la mort du dernier des Bourbons de la branche aînée, c’est tout naturellement que ses fidèles de façon quasi-unanime, se tournent vers Philippe d’Orléans. Nous sommes dans un temps où légitimistes, orléanistes et bonapartistes font l’écrasante majorité à l’Assemblée.

    Daniel Halévy a appelé cette période « la République des Ducs ». Ceux que René Rémond a appelé les trois droites sont ici en vraie représentation. Le comte de Paris dirige la manœuvre, s’occupe de chaque circonscription, sait qui est qui et où il est. Il conseille, ordonne, soutient financièrement ou interdit. Il négocie les alliances, dont celle, catastrophique et où il n’ira que contre son gré, avec le Général Boulanger. La fin de l’aventure boulangiste sonne le glas des espérances électorales royalistes. Les républicains, très minoritaires en 1871, sont vainqueurs en 1889. Le Ralliement prôné par Léon XIII va s’achever par la loi de séparation des Églises et de l’État, l’expulsion des congrégations et le vol des établissements d’éducation par la loi qui « fit l’école afin que l’école fasse la loi ».

    En refermant cette chronique d’une époque charnière qui vit l’institution du système qui est encore au pouvoir, deux sentiments animent le lecteur. D’abord une grande tristesse que l’auteur résume ainsi : « En définitive, la possibilité d’une restauration monarchique est bien morte avec le comte de Paris, dernier représentant de la maison de France à la tête d’un parti royaliste puissant et organisé ».

    Cette conclusion en appelle aussitôt une autre, l’immense admiration pour le jeune Maurras qui, à 25 ans, se lance à ce moment dans un extraordinaire renouveau intellectuel, politique et militant du royalisme moribond.

    En 1952, Maurras meurt bagnard, matricule 8321 après sept ans de réclusion criminelle. Son oeuvre est en débris et sa mémoire encore marquée du sceau de l’infamie. Mais en 1969, De Gaulle, méditant en Irlande sur son second et définitif abandon du pouvoir, écrit au comte de Paris « je m’en vais mais vous, vous demeurez ».

    À l’heure où j ‘écris ces lignes, l’actuel comte de Paris, qui a signé la préface de cet ouvrage, habite Dreux avec son épouse et ses cinq enfants, domaine royal depuis Robert le Grand.

    À qui veut bien observer, il n’est pas difficile de voir où sont les signes d’espérance.

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    https://www.politiquemagazine.fr/

  • Questions sur la gestion d’une pandémie, par Gérard Leclerc.

    Le confinement est notamment remis en question.

    © Pascal Deloche / Godong

    Le temps n’est certes pas encore venu de tirer toutes les leçons des attitudes collectives face à la pandémie et à la gestion qu’elle a entraînée de la part du gouvernement. Mais déjà, on voit se dessiner à ce propos des clivages significatifs. Il y a ceux qui estiment que le danger a été largement surestimé et qu’il a permis une mise au pas des citoyens qu’ils ne parviennent pas à avaler. Je n’ai pu m’empêcher d’objecter à plusieurs d’entre eux : « Un danger surestimé ? Peut-être. Cette saleté ne m’en a pas moins enlevé plusieurs amis très chers. » Il m’ a été répondu qu’ils seraient morts d’une façon ou d’une autre, ce à quoi il m’est difficile d’objecter.

    gerard leclerc.jpgMais comment trouver la bonne mesure ? Tout de même, notre système hospitalier a bien accusé le coup, avec des services de réanimation débordés et des malades en grande faiblesse et en grand danger ?

    Il est possible aussi d’alléguer la situation critique d’une puissance publique désarmée, parce que non préparée à la nature de ce virus inattendu et dépourvue de moyens. Ce qui n’était pas le cas d’autres États, notamment en Asie : Corée du Sud, Taïwan, Japon, Singapour… Le confinement rigoureux auquel nous avons été soumis a pour raison essentielle que nous ne disposions que de l’arme des faibles. Et puis s’ajoutait un sentiment de flottement du coté des scientifiques, de ceux qui étaient censés éclairer les décisions du pouvoir et donner quelques repères aux citoyens. Cela nous a fourni, comme lot de consolation, un superbe feuilleton médiatique avec la controverse autour du professeur Didier Raoult de Marseille. Il est vrai qu’avec lui l’opinion trouvait au moins un repère intéressant. Ce n’était pas seulement un chercheur mais aussi un praticien qui recevait et soignait les malades.

    Alors, faut-il conclure de tout cela que l’opinion a été tenue en sujétion et même « infantilisée » ? On en disputera très longtemps encore. Il faut espérer qu’on choisira le mode de la franche explication plutôt que celui du règlement de compte avec désignation de boucs émissaires. Le philosophe Marcel Gauchet, dans un entretien au Journal du dimanche, espère qu’on écartera la tentation des citoyens d’en appeler au juge pour sanctionner les gouvernants. Il exprime aussi le vœu que la crise permettra de redonner de la clarté aux rôles et aux responsabilités des uns et des autres. Ce qui exclut une judiciarisation excessive de la vie politique et sociale.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 25 mai 2020.

  • Un collectif publie un ”manifeste des soignants” et une lettre ouverte à Emmanuel Macron.

    Le ministre de la Santé Olivier Véran.

    A la veille de l'ouverture des concertations du "Ségur de la santé", une tribune signée par des personnalités en première ligne dans la défense de l'hôpital public propose une série de mesures extrêmement détaillées. Revalorisation des carrières pour les soignants, égal accès aux soins pour tous, rattrapage pour la psychiatrie, réforme de l'assurance maladie, refonte des études de médecine... sont au programme.

    Il est signé notamment par des membres du Comité inter-hôpitaux (Antoine Pélissolo, François Salachas, André Grimaldi) ou inter-urgences (Hugo Huon), la sociologue Dominique Méda ou encore l'ancien directeur de Santé publique France, François Bourdillon.

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    https://www.liberation.fr/france/2020/05/24/soignants-monsieur-le-president-montrez-nous-qu-on-peut-compter-sur-vous_1789266

     

    Il s'accompagne d'une lettre ouverte à Emmanuel Macron, rappelant l'inquiétude exprimée depuis des mois voire des années "quant à l'évolution extrêmement préoccupante du système de santé... sans réponse à la hauteur des problèmes soulevés". "Et ce que nous craignions tous est advenu: un cataclysme. L'épidémie de Covid s'est abattue sur la nation, plaçant l'hôpital public fragile, démuni, désossé, en première ligne", poursuivent-ils.

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    https://www.liberation.fr/liseuse/publication/25-05-2020/1/

    "Il faut tenir, mais les combattants épuisés vont déserter si le 'plan massif' que vous avez annoncé, Monsieur le Président, n'est pas à la hauteur des enjeux", concluent les signataires, alors que s'ouvre lundi le "Ségur de la santé", une concertation de sept semaines visant à améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Cette lettre s'accompagne d'une série de propositions, la première visant à "définir dans la loi" cinq services publics de santé: "assurance maladie, soins et prévention, sécurité sanitaire et santé publique, enseignement et formation continue, recherche".

    Des stocks de sécurité

    Le texte propose aussi de "financer de façon inaliénable la Sécurité sociale", qui prendrait en charge à 100% "un panier large de prévention, de soins et de services", prônant un accès universel aux soins en mettant fin aux inégalités sociales et territoriales. A l'hôpital, il demande un plan de rattrapage pour la psychiatrie, davantage de lits d'aval des urgences, des quotas de personnel, la limitation de la tarification à l'acte ou encore la participation des usagers à la gouvernance.

    Autres propositions: une revalorisation des carrières des professions de santé et de la recherche, une transformation des études de médecine qui incluraient les sciences humaines, ou encore "une politique publique industrielle de santé et du médicament pour produire à prix coûtants, au niveau de la France et des pays européens", les médicaments et équipements indispensables. Tirant les leçons de l'épidémie de Covid-19, le texte propose aussi de "s'assurer de stocks de sécurité pour au moins six mois et imposer un rapport et un vote annuel du Parlement sur l'état des stocks stratégiques".

  • Stop Covid : pourquoi j'ai voté contre, par Emmanuelle Ménard.

    Source : http://www.menard34.fr

    J’avoue m’être beaucoup interrogée sur cette application. Quand il s’agit de la santé de nos concitoyens, on ne peut pas voter à la légère, sans peser le pour et le contre. Mais certains arguments m’ont décidée. En voici les principaux.
    Tout d’abord, aujourd’hui, les études démontrent que seulement un maximum de 70 % de la population pourrait (encore faudrait-il que tout le monde le souhaite) y avoir accès notamment à cause de la fracture numérique en France. Par ailleurs, cette application ne peut être installée que sur des appareils type « smartphone ». Tout le monde n’a pas ce genre de téléphones, à commencer par les populations à risque, qui sont d’abord les personnes âgées et qui, par ailleurs, savent le moins faire fonctionner le bluetooth, condition sine qua non pour que l’application fonctionne.

    Par ailleurs, l’efficacité de l’application n’est guère démontrée. Un dispositif inopérant, bancal, et très en deçà des attentes. Une nouvelle fois, le Gouvernement ne tranche pas :
    soit l’application est rendue obligatoire, pour tout le monde, et elle fonctionnera, soit elle est basée sur le volontariat, ce qui est le cas ici, et c’est inefficace. Je ne parle même pas de la condition, pour que l’application soit effective, de rester en contact avec une personne, elle aussi dotée de l’application, à moins d’1 mètre et pendant plus de 15 minutes ! Ce n’est pas sérieux…
    J’avoue également être choquée quand le Gouvernement dit : notre priorité est la protection sanitaire de nos compatriotes ! Qu’à cela ne tienne : que le Gouvernement fournisse des masques à tous, et qu’il teste massivement ! Je rappelle ici le refus de l’ARS d’autoriser à laisser tester les personnels des écoles et des crèches qui le souhaitaient à Béziers…
    Mais le meilleur réside sans doute dans l’intervention du ministre Cédric O. Il affirme que la France a voulu développer sa propre application, et ne pas passer par Google ou Apple, pour conserver la souveraineté de la France en la matière… Et d’ajouter : « Une grande entreprise, aussi performante soit-elle, n’a pas à contraindre les choix de politique sanitaire d’une nation souveraine. » On croit rêver ! Car laisser Google, Twitter et Facebook faire la police sur les réseaux sociaux dans le cadre de la loi Avia et contrôler la liberté
    d’expression des Français, ça ne les dérange pas ! Franchement, monsieur le ministre, vous n’êtes pas crédible…
    Je passe rapidement sur l’absence d’étude d’impact. Je passe également sur ce faux débat organisé au Parlement aujourd’hui, ou sur le décret d’application dont nous aurions aimé pouvoir prendre connaissance avant de voter !
    Le Gouvernement va mettre en place un système centralisé de données de santé. Mais qui nous garantit qu’il ne sera pas piraté ? Vous connaissez les compétences et l’inventivité des hackers… Au Qatar, les données personnelles de plus de 1 million d’utilisateurs ont été rendues vulnérables, dont le numéro de leur carte d’identité, leur géolocalisation ainsi que leur statut médical (malade, sain ou autre)… Tout cela est bien inquiétant, vous l’avouerez…
    Enfin, une député de la majorité expliquait cet après-midi que ceux qui voteront contre ce texte sont ceux qui veulent « instrumentaliser les peurs »… D’aussi piètres arguments pour défendre une application qui pose de réelles questions en termes de libertés publiques est révélateur de la pauvreté de notre débat. Décidément, nos libertés valent mieux que ça…

  • A l'heure du bilan, où suis-je ? et quelle heure est-il ?, par Aristide Renou.

    2737274333.84.jpgIl est des bilans que l’on doit répugner à tirer. Parce qu’on doit répugner à dire du mal de son pays et de ses compatriotes. Parce qu’en politique le pessimisme tend à être une prophétie autoréalisatrice. Parce que l’auto-dénigrement est une passion bien française, qui ne produit que de mauvais fruits.

    Pourtant, en dépit de toutes ces raisons pressantes, vient néanmoins un moment où il faut reconnaitre notre position, et essayer de déchiffrer le présent. « Où suis-je ? et Quelle heure est-il ? telle est de nous au monde la question inépuisable », écrit Claudel, et cette question il faut essayer d’y répondre, ne serait-ce que de manière provisoire, même en se défiant de son propre jugement.

    aristide renou.jpgCommençons par le plus simple, par la puissance publique. Le bilan est simple car il est entièrement négatif. Un cinéaste américain – peut-être est-ce John Huston - aimait à raconter la plaisanterie suivante : Un metteur en scène, un scénariste et un producteur de cinéma sont perdus dans le désert. La chaleur est atroce, la soif les torture. Soudain, le scénariste découvre, à moitié enfouie dans le sable, une boite de jus d’orange en conserve. Il la brandit triomphalement et s’écrie : « Regardez ce que j’ai trouvé ! Nous allons pouvoir boire ! ». Le metteur en scène s’exclame : « C’est formidable ! Et j’ai justement dans ma poche un ouvre-boite qui va nous permettre de l’ouvrir ». Alors le producteur, qui était resté en arrière, se met à courir pour les rejoindre et leur crie « Attendez ! Surtout ne faites rien avant que j’ai pissé dedans ! »

    Vous pouvez remplacer le scénariste et le metteur en scène par ces Français ordinaires qui ont tenté d’apporter des solutions pragmatiques aux problèmes de l’heure et le producteur par l’Etat français : vous aurez une image assez fidèle de notre réalité.

    Je tiens, de manière générale, la puissance publique pour un mal nécessaire. « Pourquoi donc le gouvernement a-t-il été institué ? Parce que les passions des hommes ne se conformeront pas sans contrainte aux exigences de la raison et de la justice », écrit Publius, l’auteur du Fédéraliste. « Si les hommes étaient des anges, aucun gouvernement ne serait nécessaire. Si des anges gouvernaient des hommes, aucun contrôle externe ou interne sur le gouvernement ne serait nécessaire. » Les hommes ne sont pas des anges (et pas des démons non plus), il en a été ainsi depuis que l’être humain est apparu sur la terre et il en sera ainsi tant qu’il hantera la surface de cette planète. Par conséquent le gouvernement est un mal qu’il faut supporter pour en éviter de plus grands, mais, en ce qui concerne l’Etat français ici et maintenant, force est de constater que son caractère maléfique est devenu beaucoup plus évident que son caractère nécessaire.

    Imprévoyance, improvisation, indécision et confusion d’un côté, lorsqu’il s’agirait d’être d’une aide quelconque pour les Français, et de l’autre rapidité, efficacité et même allégresse dès lors qu’il s’agit de mettre en branle l’appareil répressif, d’édicter des interdictions et de faire pleuvoir des amendes, voilà le visage que nous a offert la puissance publique depuis le début de l’épidémie.

    Le confinement lui-même n’a jamais eu pour but premier de protéger la population contre le virus mais de protéger le gouvernement contre la population. Le confinement généralisé, c’est le gouvernement qui ouvre le parapluie, qui cherche à couvrir les conséquences de son impéritie en enfermant tout le monde.
    Puisqu’elle a peu à peu renoncé à ses fonctions légitimes et nécessaires de protection des droits naturels des individus et de la communauté nationale, la puissance publique est devenue chez nous presque exclusivement tracassière, moralisatrice, infantilisante, destructrice. Sa seule ambition semble désormais être que rien ne puisse se faire hors de son contrôle et sa nullité avérée n’est qu’une raison supplémentaire de superviser toujours plus étroitement les individus : c’est le seul moyen de se rendre indispensable lorsqu’on ne sert à rien.

    De ce point de vue, il est tout à fait approprié que la levée du confinement ait coïncidé avec l’adoption de la loi Avia. Une loi tyrannique, portée par une Africaine au tempérament tyrannique, et qui prétend policer jusqu’à nos sentiments au nom du « vivre-ensemble » et des « valeurs de la République », quel plus parfait symbole y-a-t-il de ce que l’Etat est devenu en France ?
    Malheureusement, à cette puissance publique maléfique, il ne parait pas possible d’opposer un peuple vertueux, ou même simplement raisonnable et qui ne demanderait qu’à ce qu’on cesse de l’emmerder, pour reprendre le souhait formulé un jour par le président Pompidou.

    Car si notre Etat est devenu despotique, il est juste de reconnaitre qu’il l’est devenu à la demande d’une grande partie des Français eux-mêmes, qui sont tout prêts à abandonner leurs libertés si cela leur permet de commander parfois autrui, et qu’il est devenu omniprésent parce que trop de gens attendent tout de lui.

    Si le gouvernement s’est protégé par le confinement c’est aussi parce que, comme l’a confirmé l’épidémie, trop de gens se conduisent comme si les pouvoirs publics leur devaient l’immortalité et les tiennent pour responsables de toutes les morts qui « auraient pu être évitées » avec « plus de moyens », un peu comme les enfants qui se fâchent lorsque leurs parents refusent de leur décrocher la lune parce qu’ils ne veulent pas entendre que leurs parents ne sont pas tout-puissants.

    Avec quelle facilité nous nous sommes laissés enfermer et dépouiller de nos libertés essentielles au nom de notre santé !

    On me dira sans doute qu’en agissant ainsi les Français ont fait preuve de civisme et qu’il se sont souciés de ne pas mettre en danger la vie des plus vulnérables d’entre nous. Peut-être. Pour certains cette explication est probablement la bonne. Mais ce que j’ai lu et entendu depuis deux mois m’incline à penser que les motifs du plus grand nombre ont été beaucoup moins nobles, mélange de peur de la mort et de cette passion bien française pour l’égalité, dont les corolaires sont l’envie et l’exigence que tout le monde souffre, même inutilement, même au détriment de l’intérêt collectif. Force est de constater que l’alacrité du gouvernement pour nous enfermer a bien vite trouvé un allié dans les pulsions dénonciatrices et punitives d’un nombre non négligeable de nos concitoyens. Force est de constater que la communication absurdement anxiogène des pouvoirs publics, destinée à justifier leurs mesures despotiques, n’a eu aucun mal à faire perdre tout sens commun à nombre d’entre nous, et à les persuader que, sans cet enfermement généralisé, les gens tomberaient comme des mouches.

    Il n’est pas jusqu’à ces applaudissements quotidiens destinés, officiellement, à manifester soutien et gratitude aux personnels soignants qui ne m’aient laissé un sentiment très mitigé. La gratitude est une belle chose et nous devons certainement de la reconnaissance aux personnels soignants qui ont fait preuve d’une grande conscience professionnelle durant cette crise sanitaire, mais la gratitude ne devrait pas exclure la lucidité. Se persuader que les soignants auraient fait preuve d’héroïsme en cette circonstance – tels des soldats surgissant de la tranchée pour se jeter sur les mitrailleuses ennemies - revient, me semble-t-il, à exagérer grandement la gravité du danger auquel ils étaient (et sont toujours) exposés et auquel nous sommes nous-mêmes exposés. Peut-être ai-je l’esprit mal tourné mais ces séances d’applaudissements m’ont surtout semblé manifester, soit de la naïveté soit un désir de se persuader de la très grande dangerosité de cette épidémie. Applaudir au balcon, n’était-ce pas aussi une manière de s’applaudir soi-même, de faire de son enfermement contraint un combat et de sa passivité imposée une vertu ? N’était-ce pas affirmer implicitement la parfaite légitimité des mesures despotiques prises par le gouvernement ?

    Sans doute cette épidémie a-t-elle été l’occasion de gestes de dévouement, de compassion vraie, de courage même peut-être de la part de certains, mais, collectivement, il ne me semble pas, pour dire le moins, que la France et les Français sortent grandis de cette épreuve, qui a plutôt mis en lumière nos défauts et nos déficiences que nos qualités et nos atouts.

    Quant à l’avenir, je peine à voir ce qui pourrait en sortir de bon.
    Je ne crois notamment pas que les bonnes leçons seront tirées de ce qui s’est passé.

    On a, par exemple, beaucoup fait de reproches aux Agences Régionales de Santé, reproches certainement justifiées mais qui ne doivent pas nous faire oublier que ces agences n’existent pas par hasard. Ces bureaucraties coûteuses et paralysantes sont la conséquence inévitable de la déresponsabilisation des acteurs de santé dans un système entièrement socialisé comme l’est celui de la France. Etant donné que, dans le système de santé « à la française », les patients n’acquittent pas le coût de leurs soins et que les médecins n’ont pour ainsi dire pas à se soucier du coût de ce qu’ils prescrivent, il est naturel que les dépenses croissent indéfiniment, puisque le désir de vivre est illimité. Il ne reste donc plus qu’à essayer de « réguler » l’ensemble en lui ajoutant des couches successives de bureaucraties, qui, conformément à leur nature de bureaucratie, ne parviennent à limiter les dépenses qu’en générant des pénuries et des aberrations.

    Allons-nous sortir de ce cercle infernal ? Allons nous rendre de la liberté aux médecins et aux patients ? Allons-nous essayer d’introduire un peu de responsabilité individuelle dans un système qui en manque si cruellement ? Il semblerait plutôt que ce soit le contraire qui se dessine, que les Français ressortent de cet épisode épidémique plus attachés que jamais à leur système socialisé qui a pourtant si cruellement montré ses limites et que leur demande quasi unanime soit qu’on accorde simplement « plus de moyens » à l’hôpital public, soit, à peu près, que l’on verse davantage d’eau sur le sable.

    Les Français ont été choqués de découvrir l’état de désindustrialisation de leur pays, notre incapacité à produire rapidement et en grande quantité des choses apparemment aussi simples que des masques (y compris de simples masques en tissu !) ou du paracétamol. On parle de mettre fin à cette dangereuse dépendance vis-à-vis de l’étranger, de rapatrier certaines industries, bref on semble redécouvrir que la notion d’indépendance nationale, finalement, a encore quelque pertinence. Tout cela est excellent, mais les industries n’ont pas quitté la France par hasard et elles ne reviendront pas simplement parce que les Français en ont envie. Notre désindustrialisation a des causes objectives : coût du travail (c’est-à-dire poids des cotisations sociales de tous ordres), fiscalité, réglementation… Sommes-nous prêts à toucher à tout cela ? Sommes-nous prêts à desserrer les contraintes que nous faisons peser sur notre appareil productif, et notamment les contraintes « écologiques » ?
    Sommes-nous prêts à poser franchement la question du coût du travail, c’est-à-dire la question du coût et du mode de fonctionnement de notre « Etat social » ? La bonne réponse est très vraisemblablement : non. Les Français, à mon sens, restent plus que jamais entichés de leur « modèle social » et de la « transition écologique » et refusent de faire le lien entre l’une et l’autre et les maux dont, à juste titre, ils se plaignent.

    Je ne saurais faire mieux que de citer Pierre Manent : « Dans la dernière période, notre régime a connu une corruption qui a affecté toutes les classes : les riches, car il a favorisé la finance et la rente, en particulier immobilière, et a incité la haute technostructure à se détourner de la nation jusqu’à perdre parfois le sens du bien commun ; les pauvres et les modestes, car il a découragé le travail par des prestations sociales indiscriminées. Les fonctions dites régaliennes - armée, sécurité, justice - ont été privées de ressources. Donc, ou bien nous procéderons à la réallocation des ressources en faveur des fonctions régaliennes et de la rémunération du travail, ou nous nous immobiliserons de plus en plus dans l’administration par l’État de ressources de plus en plus rares, tandis que se poursuivra notre étiolement politique et moral. »

    Telle est en effet l’alternative qui s’offre à nous, mais je crains fort que ce soit la seconde branche, celle de l’immobilisation et de l’étiolement, qui soit choisie et que la seule conséquence de cette crise soit d’ouvrir encore un peu plus le robinet de l’endettement pour, surtout, ne toucher à rien de fondamental.

    « Où suis-je ? et Quelle heure est-il ? ». A ces questions j’aurais fort envie de répondre que nous sommes dans l’océan atlantique, la nuit du 14 au 15 avril 1912 et que l’orchestre va bientôt s’arrêter de jouer. Mais les nations ne coulent pas comme les navires. Personne ne peut dire lorsque la voie d’eau est irréparable et le naufrage certain. Un sursaut totalement inattendu, ou un miracle, restent toujours possibles.

    Alors, peut-être sommes-nous au printemps 1424, lorsqu’une jeune fille de treize ans entendait un ange lui raconter la grande pitié qui était au royaume de France.

  • Sur Sacr TV, la Monarchie n'est pas une idéologie.


    La monarchie n’est pas une idéologie, elle n’a pas de recettes préétablies, ni de doctrine. Qu’importe ce que pensent des officines, le roi décidera ce qu’il estimera nécessaire de faire en temps et en heure, accompagné de ses conseils. C’est une institution vivante qui s’adapte, afin de garantir les meilleures conditions de développement au bonheur de son peuple. Elle stimule et protège les associations libres comme les initiatives au service de tous. Il importe donc de trouver entre nous ce qui rassemble au lieu de chercher les détails qui peuvent nous séparer, c’est cela le chemin de la libération, comme de l’intelligence. Ce que disait Paul Valéry, pour notre peuple : « La véritable tradition n'est pas de refaire ce que les autres ont fait mais de trouver l'esprit qui a fait ces grandes choses et qui en ferait de toutes autres en d'autres temps ». Il est important de retrouver ce chemin empirique, fruit de siècles de stabilité. Celui des élections partant de la base du village comme de la ville, de représentants connus par les citadins, sans attache politique particulière mais enracinés dans leurs responsabilités familiales, locales, professionnelles, qu’importent leurs idées s’ils sont efficaces. Ils graviront les échelons jusqu’à la province, comme ils feront dans leurs métiers à travers les différentes sphères des corps d’états professionnelles et cela jusqu’aux Conseils du Roi.

    L’être humain comme son esprit d’indépendance exige un maximum de libertés, les grecs anciens avaient déjà pensés aux différents systèmes de politiques possibles. Partant d’une anarchie originelle, un minimum de contraintes devient salutaire afin de vivre en société, c’est le partage des droits et devoirs. Sachant que tout est perfectible et connaissant la nature humaine, la monarchie semble apporter à notre peuple, calqué sur ses particularités, cette alternative urgente. L’idéal n’existant pas, cette Institution possède le minimum d’Etat nécessaire à l’épanouissement de notre peuple. C’est ce que l’empirisme nous dicte pour le bienfait d’une société équilibrée des trois pouvoirs. Ceux-ci, définis par Aristote : la démocratie dans la commune, l’aristocratie dans la province avec le couronnement monarchique pour l’Etat. C’est la recette face aux enjeux contemporains que nous dicte l’histoire par ceux qui nous ont précédés pour le bonheur de ceux à naître demain. C’est une grande ambition, une aventure, un défi ou une foi peut être. C’est aussi notre capacité d’être la lumière qui guide les peuples, la volonté d’être fidèle aux promesses de notre baptême. C’est en suivant ce chemin que les libertés jaillissent telles des fleurs sur l’horizon de nos vies, car comme le disait Edmond Rostand, que je cite encore : « C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière ! », notre jour viendra ! F. Winkler

  • Société • Gilets jaunes : « À contresens »

      

    Par  

    De cet excellent éditorial, nous distinguerons les deux réflexions qui suivent : « Le tournant que demande la classe moyenne avec ou sans jaune fluo est social, mais il n'est pas comptable » et encore : « Ballottée par les vents violents de la mondialisation et du multiculturalisme, elle crie pour ses fins de mois, mais l'angoisse qui l'étreint est celle de la fin d'un monde : le sien. » [Le Figaro, 6.12] LFAR

     

    XVMe57eea5a-f8cd-11e8-b708-809203d3fe49.jpgEn France, tout s'achève par des impôts. À entendre certaines voix de la majorité, même une révolte fiscale peut déboucher sur un nouveau prélèvement. Depuis que le gouvernement a annoncé qu'il était prêt à annuler la fameuse taxe, le concours Lépine des idées folles bat son plein. Rétablissons l'ISF, lance Marlène Schiappa (sans doute parce que sa disparition participe de l'inégalité femmes-hommes qu'elle est chargée de combattre)! Ajoutons une tranche supplémentaire à l'impôt sur le revenu, propose ingénument un député LaREM ! Encore un peu et le revenu universel reviendra sur la table…

    Même si elle s'affuble désormais du masque hideux de la fièvre robespierriste, il faut, pour comprendre cette révolte fiscale, remonter aux sources profondes qui l'ont fait jaillir. Confuse, contradictoire, indiscernable parfois, elle a toutefois pour premier slogan une phrase limpide : « Laissez-nous vivre de notre travail.» Rien dans une telle supplique ne contient la revendication d'un statut, d'une subvention, d'un impôt. La contradiction même soulignée par Emmanuel Macron entre la double exigence de service public et de baisse des impôts n'est qu'apparente. Elle dit plutôt que le contribuable ne s'y retrouve pas entre ce qu'il donne à la collectivité et ce qu'elle lui procure.

    Le tournant que demande la classe moyenne avec ou sans jaune fluo est social, mais il n'est pas comptable. Il a pour cause, c'est évident, l'inquiétude économique, mais, plus profondément, il exprime, et jusque dans son nihilisme destructeur, la nécessité d'un projet de civilisation. Si la « France moche », celle qu'on traverse dans les romans de Houellebecq, celle des quartiers périurbains, se réfugie, du pavillon au centre commercial, dans la consommation, elle cherche désespérément l'amitié du monde qui humanise la vie quotidienne : la sécurité, la sociabilité, la communauté d'expérience, les fêtes collectives, le foyer, la beauté. Ballottée par les vents violents de la mondialisation et du multiculturalisme, elle crie pour ses fins de mois, mais l'angoisse qui l'étreint est celle de la fin d'un monde: le sien.  

    Vincent Tremolet de Villers
    Vincent Trémolet de Villers est rédacteur en chef des pages Débats/opinions du Figaro et du FigaroVox 
     
    A lire dans la rubrique En deux mots de Lafautearousseau ...
    Gilets jaunes : Les hommes et les idées de demain seront sans-doute à rechercher hors du Système
  • La CGT dépassée

    par Gérard Leclerc

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    « le pouvoir n’est pas au bout de ses peines pour résoudre une crise sans précédent dans notre histoire moderne. »

    Dans l’histoire nationale et internationale du Premier Mai, il n’y a pas eu que des épisodes pacifiques.

    Même à Paris, il y a eu des manifestations syndicales violentes. Et d’ailleurs d’une façon plus générale pour le mouvement social, il y a eu des périodes d’extrême tension, avec un fond de climat insurrectionnel. Par exemple, on a presque complètement oublié la période d’après-guerre, avec un parti communiste qui constituait la principale force politique, populaire et syndicale du pays. Il ne fallut rien moins que la détermination d’un ministre socialiste à poigne, Jules Moch, pour briser une offensive de grève générale qui était sur le point de mettre à genoux le gouvernement de la IVe République. Le contexte international, celui de la guerre froide entre l’Est soviétique et l’Ouest libéral, conférait à l’offensive une dimension supérieure.

    Par la suite, le climat s’est apaisé avec ce même parti communiste assagi et devenu le gérant des intérêts de la classe ouvrière accédant aux avantages de la société de consommation. Certes, il y eut en 1968 un réel bras de fer avec le pouvoir incarné par le Général de Gaulle, mais il était hors de question pour la parti de passer à une phase insurrectionnelle. La CGT, courroie de transmission majeure du parti, a elle-même subi une mutation l’apparentant à un syndicalisme sinon modéré, du moins intégré dans le système. Les rendez-vous traditionnels du Premier Mai avaient un air bon enfant qui s’accordait à l’avènement du printemps et aux vendeurs de muguet.

    Quelque chose a radicalement changé l’année dernière et cette année. Philippe Martinez s’est trouvé doublé par les Gilets jaunes et les black blocs. Un moment, il a même été exfiltré du défilé qui tournait à l’émeute. Prise dans la bourrasque, la CGT a été chargée par la police, ce dont s’est amèrement plaint le même Martinez. Il faut donc admettre que les Gilets jaunes ont changé complètement la donne, en brisant toutes les règles et en imposant une nouvelle problématique que l’on doit définir comme subversive. Elle s’en prend à la légalité du régime, à la légitimité du président dont elle exige la démission. À quoi aboutira cette radicale mutation ? Il est impossible de le dire et le pouvoir n’est pas au bout de ses peines pour résoudre une crise sans précédent dans notre histoire moderne.  ■ 

    661_magic-article-actu_39a_8c5_68143366ec1c8548ae836b2cfd_1er-mai-philippe-martinez-exfiltre-de-la-manifestation-parisienne-il-accuse-la-police-d-avoir-charge-la-cgt_39a8c5681.jpg

    Gérard Leclerc
  • Éric Zemmour : « Vous êtes en France, bienvenue chez les fous ! »

      

    thUKZO41O8.jpgKobili Traoré, qui a assassiné sa voisine Sarah Halimi, une vieille dame juive, au cri de « Allah Akbar », a été déclaré pénalement irresponsable par des experts. Une folie ? (Figaro Magazine du 12.04). Éric Zemmour pointe ici surtout la faiblesse, la folie françaises !  LFAR

     

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    « L’Histoire est un conte dit par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien » 

    Shakespeare

    Fou. Cinglé. Maboul. Malade mental. Dingue. Irresponsable.

    En quelques mots, en quelques synonymes, on peut résumer l’épilogue de ce qu’on a appelé l’affaire Sarah Halimi, cette vieille dame juive assassinée au cri de « Allah Akbar » par son voisin, Kobili Traoré. Un crime ? Non ! Un assassinat antisémite ? Que nenni ! Un meurtre islamiste ? Pas d’amalgame ! Les experts ont évalué, tranché, décidé. Les experts ont expertisé et leur parole est sacrée. Kobili Traoré est fou. Cinglé. Maboul. Dingue. Irresponsable.

    gettyimages-463988387-1024x1024.jpgIl a tué, mais ce n’est pas lui qui agissait. « Je est un autre », disait Rimbaud. Il avait fumé du cannabis la veille. Il a crié « Allah Akbar » et « J’ai tué le sheitan » (le diable, en arabe), mais il aurait pu crier n’importe quoi: « Vive la sociale ! » ou « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire » mais il ne connaît ni Voltaire ni Hugo.

    La justice est bonne mère. La République aussi. Quand un homme boit avant de tuer, c’est une circonstance aggravante ; quand il fume du cannabis, c’est une circonstance atténuante ! Les djihadistes qui ont massacré chez Charlie ou au Bataclan consommaient eux aussi des drogues avant d’agir ; et criaient « Allah Akbar » au moment de passer à l’acte : ce qui prouve bien qu’ils sont fous ! Cinglés. Mabouls. Malades mentaux. Irresponsables. Le tueur de Nice ? Fou. Psychopathe. L’égorgeur du père Hamel ? Fou. Irresponsable. En effet, il faut être fou pour commettre des actes aussi cruels.

    Magnifique trouvaille. Magnifique excuse. Les SS d’Oradour qui ont brûlé des femmes et des enfants ? Fous. Les milices staliniennes qui affamaient les Ukrainiens ? Fous. Les sans-culottes qui exécutaient en masse, les 2 et 3 septembre 1792, aristocrates et prêtres, dans la prison du Temple ? Fous. Irresponsables. Comme disait Shakespeare : « L’histoire humaine, c’est un récit raconté par un idiot plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. »

    113787487.jpgTous fous. Tous cinglés. Tous irresponsables. Les militants de l’Islam, qui est, plus qu’une religion, un système juridico-politique, une idéologie totalitaire, « un communisme avec Dieu » selon Maxime Rodinson, sont donc en réalité des fous irresponsables. Mais ceux qui tentent d’alerter sur le danger qu’ils représentent sont eux aussi des fous, des islamophobes atteints de démence, à psychiatriser. À enfermer d’urgence. Comme au bon vieux temps des asiles psychiatriques de Brejnev.

    Il n’y a plus de débats, plus de conflits politiques, plus d’affrontements idéologiques. Plus de militants, plus de combattants, plus d’ennemis. Plus de responsables. Pourquoi avoir jugé les dignitaires nazis au procès de Nuremberg ? Ils étaient tous fous. Pourquoi s’étriper encore sur Robespierre et la Terreur ? Il était fou. Rien que des fous et des asiles psychiatriques où les enfermer. Au fait: reconnu dément, Kobili Traoré ne sera pas pénalement responsable. Mais, en l’absence de pathologie mentale chronique, il ne sera pas non plus hospitalisable d’office à long terme. Bienvenue chez les fous !  ■ 

  • A la découverte de l'homme Maurras (9) : deux des ”trente beautés de Martigues”...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (9) : "Quand je regarde de ma maison..."

    "Mon Martigues, plus beau que tout !..." écrit Maurras dans son merveilleux poème Où suis-je ?, écrit en prison, juste après l'infâme sentence le condamnant "pour intelligence avec l'ennemi" (la seule forme d'intelligence qu'il n'ait jamais eue, faisait remarquer François Mauriac, qui n'était pourtant pas un "ami" politique ni de Maurras ni de l'Action française, mais qui s'est honoré, le jour où il a écrit ces mots...).

    Vous commencez à connaître un peu la personne de Maurras, ses origines (paternelles et maternelles) et celles de sa maison.

    Dans un texte intitulé Les trente beautés de Martigues Maurras commence ainsi (il faut se rappeler que sa maison est situé en hauteur, par rapport à la mer, et que, depuis les fenêtres du premier et, encore plus, du second étage, on a évidemment une vue panoramique magnifique) :

    "La première beauté de mon Martigues, c'est l'Étang de Berre, qui, le matin, blanchit et qui le soir s'azure, quand je regarde de ma maison; l'Étang qui, de ses mille langues vertes, lèche amoureusement le sable des calanques et ronge les rochers où l'on pêche le rouget...."

     

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    "...La seconde, c'est l'étang de Caronte, qui le rejoint à la grand'mer. Les tartanes et les autres barques y font gonfler leurs larges voiles aux angelots joufflus..."

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    Entrée de Bouc, le fort Vauban et le début du Canal de Caronte, qui relie la Méditerranée proprement dit à l'Etang de Berre, qui n'en est qu'un appendice...

     
  • A la découverte de l'homme Maurras (1) : D'où viennent les Maurras ?

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : les origines de la famille Maurras...

    Beaucoup l'ignorent : la famille Maurras n'est pas de Martigues, mais de Roquevaire, où se trouve le caveau familial. Et vient de plus loin et de plus haut encore : de la Haute Provence (photo demain).
    C'est d'ailleurs à Roquevaire que Charles Maurras est enterré, ainsi que son frère, Joseph, son père et sa mère.

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    Seul son coeur se trouve à Martigues, dans le jardin de "sa" maison, qui est la sienne parcequ'elle était celle de sa mère, qui était une Garnier.
    Le père de cette madame Garnier - laquelle épousa donc le père de Charles Maurras, - était marin, et navigua avec le Prince de Joinville, qui vint un jour visiter son ami dans sa maison, à Martigues.
    De même, à Martigues, Maurras n'est pas né dans "sa" maison du Chemin de Paradis, mais dans une autre, très étroite, située sur l'actuel Quai Marceau.
    A l'époque ce Quai s'appelait le Quai Brescon sur toute sa longueur.
    Aujourd'hui, seule l'extrémité du Miroir aux oiseaux s'appelle encore Quai Brescon : l'autre partie, à l'opposé, où se trouve donc la maison natale de Maurras, s'appelle maintenant Quai Marceau.
    Voilà pourquoi on peut voir une ancienne photo montrant l'actuelle pointe du Quai Brescon/Miroir aux oiseaux sur laquelle Maurras a écrit de sa main : "Mon quai natal"...

  • A la découverte de l'homme Maurras (12) : le ”jardin”, le ”pavillon carré” et l'enfant” (2)

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (12) : le "jardin", le "pavillon carré" et l'enfant" (2)

    On sait maintenant, et de source sûre, comment "sa" maison et "son" jardin sont venus à Maurras : entre la maison de ville et la campagne, c'est "le jardin" que ce petit garçon voulait : trop tôt orphelin de père, il y passait au moins des jours heureux; voilà pourquoi, comme il le dit, "il le voulait et le voulait bien"...


    Ce que nous connaissons tous, aujourd'hui, comme "la maison du Chemin de Paradis" ou "le jardin de Charles Maurras", c'était, pour un petit orphelin de moins de quatorze ans un "jardin" et un "bâtiment carré", hâvres de paix et d'amusements, de joies simples, de jeux et de bonheur...

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    La chose fut d'ailleurs heureuse :

    "Le voeu de notre mère allait d'accord. Seulement mon désir s'exprimait tout haut avec une force d'insistance qui finirent par l'emporter. On paya ce qu'il fallut, le jardin fut à nous, et bien nous en prit.
    Lorsque, ses soixante ans sonnés, un peu meurtrie par dix années de Paris brumeux, notre mère eut vu partir son second fils pour les colonies (1) et, me laissant dans la grand'ville, revint seule en Provence, cette maison rustique, ce jardin sec et chaud, cette terrasse ensoleillée et embaumée que purifient le vents qui passent, lui auront dispensé une trentaine d'années tranquilles. Nous l'aurons gardée jusqu'au bout saine, lucide, gaie, en pleine possession de ses facultés, enfin digne d'elle et de son pays. Les "prends le jardin, maman !" n'auront pas fait conclure une mauvaise affaire, ni donné un mauvais conseil. J'en triomphai, mais ce triomphe fut suivi d'une lourde chute..."

    (1) : Maurras eut deux frères : l'un, François, qui ne vécut quasiment pas, et, en 1872 (donc, de quatre ans son cadet) Joseph, qui partit à Saïgon, où il mourut en 1924.
    Joseph eut quatre filles de son premier mariage, et un fils, Jacques, de son second : c'est ce fils, Jacques, adopté par Charles Maurras, qui fit don de la maison de Maurras à la Ville de Martigues, conformément au vœu de son oncle et père adoptif, en 1997..

     

    lafautearousseau

  • CHIRAC, LE PIRE DES PRESIDENTS, CELUI QUI A TOUCHE A MORT LA FRANCE, AU COEUR...

    Paix aux morts !

    A lafautearousseau, nous ne sommes pas des charognards : Chirac est mort, Dieu ait son âme !

    Oui, il y a une quinzaine de bonnes mesures qu'il a prises lorsqu'il était aux affaires, et nous le reconnaissons : du "plan cancer" à l'action énergique pour lutter contre les morts sur les routes; ou de la courageuse reprise des essais nucléaires, follement arrêtés par Mitterand, alors qu'indispensables pour finaliser notre force de frappe, et en faire le merveilleux outil d'indépendance nationale qu'elle est aujourd'hui, au refus non moins courageux de laisser la France suivre, comme un caniche, la folie meurtrière d'un Georges Bush insensé, dont la démentielle attaque de l'Irak laisse - entre autres dégâts... - le Proche Orient encore plus troublé, et encore plus vidé de ses premiers habitants, ces chrétiens dont la France fut si longtemps la protectrice traditionnelle : mais, ça, c'était "avant" ! "Avant" la Nouvelle Religion Républicaine ...

    Oui, il a mis fin à la conscription, cette terrible régression civilisationnelle que la Révolution guerrière et xénophobe a imposé à la France, nous engageant, et l'Europe avec nous, dans les guerres de masse, de peuple à peuple, donnant aux conflits une dimension nouvelle dans l'horreur...

    Cependant, même si nous ne sommes pas des charognards, nous ne pouvons pas oublier qu'il a osé déclarer (et, le pire, c'est qu'il le croyait vraiment !...) que la France avait des racines musulmanes.

    Nous ne pouvons pas oublier non plus le Chirac Grand Prêtre de la Nouvelle Religion Républicaine, qui infligea un camouflet diplomatique, à la limite de la grossièreté, en recevant, avec un sectarisme d'anthologie, le Pape Jean-Paul II, venu en France pour les cérémonies du 1.500ème anniversaire du baptême de Clovis. Il suffit de visionner les enregistrements de l'accueil présidentiel pour voir - sur l'estrade officielle, au moment des discours -  la sèche dureté d'un laïcard implacable, façon "petit père Combes, mais au carré; et, à l'inverse, le visage désolé d'un Pape francophile et francophone, visiblement attristé d'une telle charge haineuse à laquelle, visiblement, il ne s'attendait pas...

    Et, surtout, nous ne pouvons pas ne pas rappeler que, Premier ministre de 74 à 76, Chirac est le co-auteur - avec le président de l'époque, Giscard - des trois mesures qui ont littéralement porté un coup au coeur à la Nation française :

    - l'avortement...

    - le Collège unique, qui a signé la mort de l'enseignement...

    - le regroupement familial, changement de peuple...

    Paix aux morts, mais connaissance de l'Histoire et de la malfaisance de certains gouvernants, dont Chirac fut l'archétype...

    D'ici lundi, et depuis hier, il faut supporter l'unanimisme mielleux qui dégouline de partout (radios, télés...) pour encenser ce Président catastrophique : ampoulé et ridicule bien souvent, insincère bien souvent aussi, c'est la même chose à chaque fois : dès que quelqu'un est mort, il n'a plus que des qualités et... des amis !

    Mais, pour le dire tout net, si le Système sera en deuil lundi prochain, ce qui est logique, pour une Eglise qui perd l'un des ses Grands Prêtres, ce ne sera certainement pas notre cas...

  • A la découverte de l'homme Maurras (4) : Les changements du lieu, d'hier à aujourd'hui...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : les changements du lieu, d'hier à aujourd'hui...

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    Cette vue aérienne, regardée juste après la précédente photo, permet de mesurer les différences !
    On voit parfaitement la maison de Maurras et son jardin, dans le quartier de Ferrières, juste en face du bord inférieur gauche du stade.

    Le grand bâtiment rond sur la droite, en quatre "parties" est la nouvelle Mairie de Martigues. C'est là que nous fûmes reçus - mal - lorsque nous accompagnâmes Franz-Olivier Giesbert, qui voulait visiter la maison de Maurras avant de passer chez Ardisson.

    Entre Ferrières, le quartier de Maurras, au premier plan, et Jonquières, au fond, se trouve, évidemment le quartier de "l'Île" : vous y voyez un long canal rectiligne : c'est devant ce canal que se trouve la toute petite maison natale de Maurras...


    Pour le reste, dire que tout a été bouleversé, par rapport au paysage que montrait la photo précédente relèverait de l'euphémisme...

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    Autre vue aérienne (ci dessus), proposée par Google, en arrivant de Marseille :

    - on a d'abord, tout en bas, le quartier de Jonquières;

    - puis, l'Île (la maison natale de Maurras se trouve, en gros, là où est le point noir marqué "Martigues");

    - et, en haut, le quartier de Ferrières, où l'on voit le stade (en phase de pré-démolition, pour vieillissement irrémédiable) : la maison de Maurras se distingue à l'angle supérieur gauche de ce stade; c'est plutôt l'espace libre, le grand carré laissé par le jardin, que l'on voit...

  • A la découverte de l'homme Maurras (8) : Un épisode révélateur de l'enfance heureuse...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui  (8) : Un épisode révélateur de l'enfance heureuse...

    Nous l'avons dit hier : Maurras, qui voulait devenir marin, était irrésistiblement attiré par la mer, c'était dans ses gènes (par son grand-père maternel Garnier); il passait des heures et des après-midi à se baigner dans "son" étang; il pratiquait très volontiers l'apnée, peut-être trop; là est sans doute la cause du fait qu'il soit devenu fortement mal-entendant (mais jamais sourd, contrairement à ce qui se dit souvent) : coup de froid après une baignade trop prolongée, pendant l'arrière-saison ? Otite, forcément mal soignée à l'époque ?...

    Voici donc, pour illustrer ceci, une image inattendue, d'un Maurras inattendu : une baignade dans l'Etang :

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    C'est l'image qu'a choisi Pierre Boutang, le disciple fidèle, l'ami de toujours, pour illustrer son monumental "Maurras, la destinée et l'oeuvre".


    C'est l'occasion de rappeler un souvenir d'enfance de Charles Maurras à propos de cet étang.


    Il a raconté dans l'une des Quatre nuits de Provence comment, en 1885, au soir d’une journée de plage sur les bords de l’étang de Berre avec frère et ami, une tempête d’une rare violence menaça de faire sombrer leur barque et de les noyer; ils ne durent leur salut qu’au sang-froid de Charles, qui en imposa ce jour-là à son compagnon, fils de marin pourtant :

    "Je dévouais à nous défendre tout ce qu’il fallait pour tenir, pour durer et persévérer. C’était fort peu, sans doute, car il y avait peu à faire, mais enfin le poing adhérait à la rame... Nous n’avions mérité qu’un éloge : nous n’avions pas quitté le bateau et nous le ramenions sans avoir perdu un agrès..."