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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • DEBATS • Abdennour Bidar et Fabrice Hadjadj : le christianisme, l'islam et la laïcité française

     

    Tous deux philosophes et écrivains, Abdennour Bidar et Fabrice Hadjadj nourrissent une réflexion approfondie sur les rapports entre les deux principales religions en France. Un échange vigoureux et profond pour Figarovox. Les religions se sont largement invitées sur tous les terrains politiques en France et dans le monde. Ainsi, le débat Abdennour Bidar - Fabrice Hadjadj peut ouvrir une discussion parmi les lecteurs de Lafautearousseau. On ne manquera pas d'y relever les passages qui constituent une remise en cause somme toute radicale des valeurs de la République.   

    Abdennour Bidar* a appris l'islam par sa mère, auvergnate convertie au soufisme, tandis que Fabrice Hadjadj se présente comme « Juif de nom arabe et de confession catholique ». Le premier veut croire à l'émergence d'un islam éclairé compatible avec les sociétés occidentales. Le second considère qu'une laïcité qui ne serait que le paravent d'un relativisme absolu débouchera forcément sur le choc des civilisations.

     

    Le vrai problème de la France, est-ce l'islam radical ou l'islamophobie ?

    Abdennour BIDAR. - On peut parler en France d'un islam radical qui revêt plusieurs formes, dont la plus inquiétante ces derniers temps est celle du djihado-terrorisme, et celle, plus répandue, d'un néo-conservatisme. Ce dernier revendique un certain nombre de pratiques religieuses qui, sans être interdites ni toujours contradictoires avec la laïcité, deviennent problématiques quand elles s'exercent sur un mode provocateur, agressif, intransigeant.

    Sans hystériser le sujet, reconnaissons qu'il y a bien en France une question de l'islam, faute d'une démonstration convaincante, à travers une évolution suffisante de la culture islamique, de sa compatibilité avec les valeurs de la République.

    Quant à l'islamophobie, je ne crois pas à un rejet généralisé de l'islam. Mais le développement de l'islam radical en France crée un climat d'inquiétude qui engendre ou attise chez certains la suspicion, l'inquiétude, voire le rejet et des actes antimusulmans. On est alors face à deux radicalités qui s'alimentent.

    Fabrice HADJADJ. - Comme vous, je reconnais le danger de l'islamisme et de l'islamophobie, qui s'excitent l'un l'autre. Mais mon alignement s'arrête là. Je crois qu'il faut cesser de se polariser sur l'islam. Le vrai problème de la France, aujourd'hui, c'est la France. Qu'y a-t-il à défendre derrière cette bannière ?

    Vous voulez parler des fameuses valeurs de la République ?

    F. H. - La République s'est développée sur le refus, en grande partie, de son passé tant royal que catholique. Elle a inventé un récit national fondé sur un progressisme qui désormais, fort de la technologie, devrait conduire vers l'avenir radieux des cyborgs… Persuadée de porter les valeurs de la civilisation, la République s'est aussi autorisée à coloniser certains pays. Le problème, c'est qu'aujourd'hui tout ce modèle s'est effondré: on est sorti du progressisme, de l'humanisme, et, Dieu merci, de la logique coloniale. Ce qui reste, c'est l'autoflagellation de notre passé impérial, un laïcisme démesuré et, du fait du règne de l'expertise et de la consommation, notre incapacité à porter une espérance nationale. Le signe de cette incapacité, c'est la dénatalité. Aussi bien Raymond Aron que Michel Rocard insistaient sur le «suicide démographique» de la France.

    Pour parer à cela, on fait appel à l'immigration. Le danger n'est pas dans l'immigration en tant que telle mais dans ce que nous proposons aux nouveaux venus pour les intégrer. Le supermarché techno-libéral ne suffit pas pour insuffler l'élan d'une aventure historique. Or c'est cela que les jeunes attendent. Non pas de devenir «modérés», mais d'entrer dans une vraie radicalité (ce mot renvoie aux racines, lesquelles ne sont pas pour elles-mêmes, mais pour les fleurs, les fruits et les oiseaux). Ils ont envie d'héroïsme. Mais les actuelles «valeurs d'échange» de la République ne proposent rien de cela, et ce vide nourrit le terrorisme aussi bien que la xénophobie. Aujourd'hui, nous devons repenser à la France et à l'essence de la République en les mettant en perspective dans une histoire et un héritage qui portent sa radicalité judéo-chrétienne, de sainte Geneviève à de Gaulle, ou de Jeanne d'Arc à Bernard Lazare.

    A. B. - Une remarque: attention au terme de «radicalité» dont il est très hasardeux de vouloir se servir «positivement». Dans mon dernier livre, je vous rejoins en soulignant que l'islam agit comme un puissant révélateur de notre propre désarroi de civilisation, ici en Occident. Mais je maintiens que nous avons deux systèmes de valeurs profondément en crise. En face de la sacralité essoufflée des idéaux républicains français et des idéaux de la modernité occidentale, il y a, du côté de certains musulmans, trop nombreux, un sacré fossilisé pour lequel la religion est un totem intouchable. Cette représentation anhistorique, inadaptable, de l'islam va à l'encontre du sens historique de la modernité. L'islam n'a pas actuellement le moteur culturel nécessaire pour être une fabrique de civilisation. Aussi, dire, comme certains le disent, que les musulmans ont «déjà gagné» me paraît faux. Pour gagner, il faut un système de valeurs en bon état, sinon prêt à l'emploi.

    Pour se moderniser, l'islam doit-il prendre des distances par rapport à son passé ?

    A. B. - Face aux épisodes passés de la colonisation et de l'impérialisme occidental, l'islam en est trop longtemps resté à une posture de réaction et de repli sur soi. Nous devons lui demander bien plus aujourd'hui, en matière d'autocritique, pour qu'il entre dans une période de transition.

    F. H. - Je ne peux pas laisser dire cela. C'est l'islam qui dès le départ s'est propagé à travers l'expansion guerrière en Afrique du Nord, en Espagne… Mahomet fait des guerres, des razzias, le Christ n'en fait pas. C'est pour cela d'ailleurs que les guerres faites au nom de la Croix sont bien plus graves que celles faites au nom du Croissant.

    A. B.- Ne faisons pas de l'objet historique de l'islam une entité métaphysique. L'islam n'est pas par essence conquérant, guerrier ou incompatible avec ceci ou cela. Certes, le mot «islam» est réputé signifier soumission à Dieu, mais il est aussi de même racine que le mot arabe qui veut dire paix. Une religion peut évoluer, en enfantant par exemple, à l'image du christianisme, une civilisation de la sécularisation, de la liberté de conscience compatible avec la vie spirituelle. Certains pays musulmans ont tenté de se transformer ainsi lors des printemps arabes.

    F. H. - Vous voyez l'histoire comme une nécessaire sortie de la religion. Quitte à me répéter, le sens de l'histoire est, selon moi, à l'opposé du modernisme qui croit pouvoir faire «du passé table rase». L'invention de l'histoire se fait dans la tradition, la nouveauté prenant corps à partir d'un héritage. L'islam ne doit pas refuser son historicité. Or, dans son principe, il s'oppose à un aspect très profond du judéo-christianisme qui est la notion de révélation progressive. Le génie juif est de dire que la révélation de Dieu s'opère à travers des événements historiques, non en se détachant de la chair et du temps, mais en y descendant profondément. Ainsi insiste-t-on dans la Bible et les Évangiles sur les événements, les généalogies, les noms propres. Cela n'existe pas dans le Coran, qui tend à court-circuiter l'histoire de la Révélation. Pour preuve: Marie, mère de Jésus, y est confondue avec la sœur d'Aaron et de Moïse.

    Mohammed ne prétend pas venir après et assumer tout l'héritage précédent. Il affirme restaurer la religion adamique, et donc sauter par-dessus les siècles vers une origine anhistorique. C'est pourquoi le Coran rejette les Écritures juives et chrétiennes comme étant falsifiées (aussi la Bible est-elle interdite dans la plupart des pays musulmans). C'est un rapport pour le moins curieux à l'histoire.

    Dans les religions juive et chrétienne, il y a dès le départ un rapport critique à l'observance religieuse. Chez les juifs, comme vous le savez, il y a une primauté de l'interprétation. Et, chez les chrétiens, à partir d'une critique des docteurs de la Loi, une primauté de la charité. L'Église catholique affirme en conséquence le développement du dogme, la multiplicité des sens de l'Écriture, le travail de la raison, d'où viennent les très catholiques Rabelais, Montaigne, Descartes, Pascal…

    La seule manière de restaurer le sens de l'histoire en France est d'admettre l'origine de notre foi en l'histoire, et donc d'affirmer la primauté culturelle du judéo-christianisme. Ou plus précisément que la France s'est constituée à travers des racines gréco-latines et des ailes juives et chrétiennes.

    Abdennour Bidar, vous voulez sans doute répondre à ces attaques…

    A. B. - Hors du judéo-christianisme, point de salut donc! Quel impérialisme absolument inaudible! Au moment où toutes les civilisations du monde se rencontrent, et cherchent de l'universel partageable, construit ensemble, je vous souhaite bon courage pour aller convaincre les musulmans mais aussi les Chinois et les Indiens que seuls le judaïsme et le christianisme ont un sens de l'histoire !

    Sur le fond, je ne peux que réagir. Certes, le Coran contient, et je le déplore, des versets extrêmement violents et problématiques qui continuent aujourd'hui à nous empoisonner. Mais il existe des musulmans capables de prendre leurs distances vis-à-vis de ces versets, de refuser qu'ils servent de prétexte à la violence ou à une prétendue «guerre sainte» et de réclamer plus généralement un droit d'interprétation des textes.

    F. H. - Ils sont très minoritaires.

    A. B. - Je vous rassure, ils sont plus nombreux que vous semblez le penser. Et l'islam a une histoire. J'en veux pour preuve le schisme entre les chiites et les sunnites, la diversité des écoles et les batailles ou échanges continuels avec les différents bassins de civilisation. Il existe aussi dans l'islam un certain nombre de grands noms, comme Ibn Khaldoun, qui ont posé de façon très précoce les fondements de la science historique et qui ont influencé un grand nombre de penseurs d'autres civilisations.

    Un mot, enfin, sur la généalogie. Étant des trois monothéismes la dernière religion révélée, l'islam reconnaît que nous sommes tous les fils d'Abraham.

    Comment articuler laïcité, racines chrétiennes de la France et fraternité ?

    F. H. - Vous ne pouvez ignorer que ce truc des «fils d'Abraham» est un passe-passe nominal, puisque l'Abraham dont parle le Coran n'a pas la même histoire que celui de la Bible, et qu'on y substitue Ismaël à Israël… Mais soit. Revenons sur les conditions d'un vrai dialogue. Sans entrer dans la logique du choc des civilisations, je mets en garde contre les risques du relativisme. Soit chacun rentre dans sa bulle, soit, puisqu'il n'y a plus de vérité, ce n'est pas le plus sage, mais le plus séduisant, le plus habile, le plus menaçant ou le plus argenté qui l'emporte. L'enjeu n'est pas la modération mais la reconnaissance envers cette vérité de l'histoire apportée par l'héritage chrétien de la laïcité. Aussi, la France, dans le rapport aux religions, ne peut pas traiter avec équivalence ce qui relève de sa propre ascendance - et de la production de la laïcité même - et ce qui n'est pas du même lieu de civilisation. Vous savez très bien qu'une fleur coupée de ses racines et mise dans un vase est très jolie, mais, lorsqu'elle fane, elle commence à sentir mauvais. C'est le sort actuellement en France d'une laïcité coupée de ses racines.

    Quant à la notion de fraternité mise à la fin de la devise républicaine, je dirais comme Régis Debray qu'elle a été largement occultée. Après avoir reproché au roi son paternalisme, la République a cherché à inventer une société de frères sans père, et elle n'a réussi qu'à fabriquer des individus sans patrie.

    Les religions chrétienne et musulmane en France sont-elles alors vouées à s'ignorer ?

    A. B. - Je suis d'accord pour reconnaître l'héritage judéo-chrétien, évidemment, mais il faut aller plus loin en intégrant l'islam. Certes, l'islam vient d'une autre civilisation, mais il convient de reconnaître la valeur de l'altérité.

    Or notre différence, semble-t-il, est que j'ai confiance en vous, en nous tous, avec votre culture et avec la mienne. Je voudrais qu'il en soit de même pour vous à l'égard des musulmans. L'importance de la population musulmane en France nous fait un devoir de nous entendre.

    C'est pour cela que je plaide pour la fraternité. La laïcité, qui à la base avait le génie de rassembler, est devenue un facteur de division, et je le déplore. Par contre, j'estime que la fraternité a encore, elle, une virginité qui pourrait conduire au ressaisissement collectif dont la France a bien besoin.

    Nous y travaillons au ministère de l'Éducation nationale, avec la mise en place d'un nouvel enseignement moral et civique qui remettra dans la culture commune un certain nombre d'héritages humanistes - comme la fraternité - qui se retrouvent tant dans le judaïsme, le christianisme que dans l'islam.

    Cette responsabilisation de la société civile ne relève évidemment pas seulement de l'État. Elle doit se faire dans toutes les sphères, et en priorité familiales. Que dit-on dans les familles musulmanes du petit juif? Et vice versa ?

    En outre, j'ai déjà exprimé mon jugement très sévère à l'égard du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'appellation elle-même invite à s'interroger. Pourquoi considérer que la population musulmane en France est obligatoirement liée à l'islam par le culte? C'est nier, aujourd'hui, la diversité profonde de la culture musulmane, qui regroupe à la fois des personnes attachées aux cultes, d'autres moins et des non-croyants.

    Je sais que mes propos, comme les vôtres, peuvent être un peu durs à entendre, mais il est de notre devoir de se solidariser tous pour que la balance penche du bon côté. La grâce et le génie de la situation actuelle, c'est que nous sommes tous dans la même galère, de réinventer ensemble un humanisme partageable, avec tous nos héritages sacrés et profanes.   

    * Dernier ouvrage  d'Abdennour Bidar: Plaidoyer pour la fraternité, Albin Michel, 2015 ; de Fabrice Hadjadj: Puisque tout est en voie de destruction. Réflexions sur la fin de la culture et de la modernité, Le Passeur, 2014.

    Entretien par Marie-Laetitia Bonavita

  • Patrimoine • Éric Zemmour a raison d'écrire : « La langue française, chef-d'Œuvre en péril » !

    L'Académie française, l'un des derniers lieux où l'on veille à la beauté de notre langue

     

    Nouveau Microsoft Publisher Document.jpgAprès notre histoire, notre culture et nos paysages, les déconstructeurs s'attaquent à une autre borne séculaire de l'identité française : notre langue qui est un composant essentiel de notre liberté. Au nom du sacro-saint modernisme. « Toujours la même chanson » qui fait accepter n'importe quoi ! C'est ce qu'explique ici Éric Zemmour avec qui nous sommes cent fois d'accord. [Figaro magazine de vendredi 7 septembre]  LFAR    

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    Jacques Julliard : « La langue française, notre patrie commune »

    C'est la dernière histoire belge. Blague pas drôle. Blague de deux anciens professeurs wallons qui proposent de supprimer la règle de l'accord du participe avec l'auxiliaire avoir.

    Et aussitôt tout ce que le landernau parisien compte de progressistes d'enfiler joyeusement les perles de la bien-pensance linguistique: cette règle est trop compliquée ; les professeurs perdent un temps fou à l'enseigner ; un temps qu'on pourrait avantageusement consacrer à la littérature ; cette règle est un moyen de sélection professionnelle ; elle renforce les inégalités socio-culturelles.

    C'est toujours la même chanson. Il y a quelques mois, c'était au nom du féminisme qu'on voulait tuer la règle du « masculin l'emporte sur le féminin ». Cette fois, c'est au nom du rejet des discriminations (ce qui, dans la novlangue de la bien-pensance, vise les retards scolaires des enfants d'immigrés), que l'on veut abolir l'accord du participe passé (avec le complément d'objet direct placé avant le verbe avoir!). Au nom de la simplicité contre la complexité. De l'égalité contre l'élitisme. Du présent contre le passé. Des Modernes contre les Anciens.

    Ces offensives répétées ne doivent rien au hasard. Il s'agit pour nos déconstructeurs de détruire l'une après l'autre les bornes séculaires de l'identité française: langue, histoire, culture, paysages. Il s'agit de tout raser pour qu'il ne reste rien du « cher et vieux pays ».

    Les arguments avancés sont les mêmes qu'on présentait il y a quarante ans, lorsqu'on mit à bas l'exigence des dictées quotidiennes. Non seulement les professeurs n'ont pas consacré le temps libéré à la découverte de la littérature, mais on s'est aperçu que le délire orthographique des générations nouvelles entraînait un éloignement des grands textes.

    Le français est une langue complexe, et c'est ce qui fait son génie et son charme. C'est une langue élitiste et c'est pour cela qu'on doit en être fier. Il n'y a aucun courage à renoncer à ces vieilles règles désuètes, si ce n'est le courage de « mettre une claque à sa grand-mère », selon la célèbre expression de Karl Marx.

    XVM9a34f48a-aa0a-11e7-8403-06c244c9f37f.jpgNotre chère langue française est un chef-d'œuvre en péril. Les nouvelles générations - produits de l'éducation moderniste - ignorent, voire méprisent, l'orthographe ; et torturent cruellement une syntaxe qui ne leur a rien fait. La langue française n'évolue pas, elle se désagrège. On ne peut pas lire Voltaire, Rousseau, Hugo, Chateaubriand, Balzac, Stendhal ou Proust si on abandonne les contraintes syntaxiques, grammaticales et orthographiques, qu'ils ont respectées (qui s'accorde avec contraintes !). On les condamne à devenir des oripeaux glorieux d'un passé devenu illisible, à l'instar du français ancien du Moyen Âge. Le français connaîtra alors le destin de l'anglais, devenu « globish » à force de réductions, de simplifications, langue parlée par le monde entier mais devenue médiocre langage de communication, sabir d'aéroport et de grande surface comme il y a des « muzak » d'ascenseur. Mais c'est sans doute l'objectif.  

  • Année Henri IV, au Centre culturel Canadien: Henri IV et les débuts de la Nouvelle-France...

                

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                  Dans le cadre de l'Année Henri IV, Eric Thierry donnera une conférence le jeudi 8 avril (à 18h30) au Centre culturel canadien, 5 rue de Constantine, 75007 Paris (Métro Invalides). Le thème en sera Henri IV et les débuts de la Nouvelle France.

                  A l'issue de la conférence, Eric Thierry dédicacera son ouvrage La France de Henri IV en Amérique du Nord. De la création de l’Acadie à la fondation de Québec, paru aux éditions Honoré Champion, Paris.

                  Dans_le_cadre_du_quatri-me_centenaire_de_l-1.pdf

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    502 pages, 86 euros

    Couronné par l'Académie française

    Les îles de Sable et de Sainte-Croix, Tadoussac, Port-Royal et Québec sont des lieux d’Amérique du Nord où, pendant le règne de Henri IV (1589-1610), des Français se sont installés et acclimatés. Malgré les épreuves endurées, ces vétérans des guerres de Religion ont réussi à donner naissance à l’Amérique française. Ce livre restitue leurs efforts pour bâtir outre-Atlantique une Nouvelle-France. Il rappelle aussi que le règne de Henri IV a été une période d’ouverture de la France au continent nord-américain et aux peuples amérindiens.

                  Ecoutez Eric Thierry sur Canal Académie:

                  http://www.canalacademie.com/ida3328-La-France-de-Henri-IV-en-Amerique.html

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  • L'identité française, par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars (texte intégral, non censuré.....).

               Golias s'est déchaîné contre le texte que Mgr Bagnard a publié sur le site de l'évêché de Belley-Ars. Le qualifiant de "propos scandaleux" la revue renvoie ses lecteurs à son n° 107, dans lequel un petit billet traitait de l'identité nationale. Dans le-dit billet on retrouve tous les poncifs les plus éculés d'une gauche et d'une extrême-gauche qui n'inventent plus rien depuis bien longtemps, et qui vivent sur la rente de situation qu'elles ont hérité en 1945: d'un côté, c'est rassurant....

               Dans ce billet fourre-tout, on tape sur "les centres de rétention et expulsions par charter", la "vision utilitariste de l’immigration, version relookée de l’esclavage, et le recul du droit d’asile", on prétend que les écoles sont "en danger" et qu'avec "son"débat le président Sarkozy "abolit la République et les principes qui la fondent"! Rien que ça ! Bref, du grand délire et du grand n'importe quoi, qui devient carrément du grand Barnum lorsque la revue ose écrire Et si l’histoire se répétait sous une autre forme ?, en évoquant Vichy et la collaboration, référence passéiste obligée de ceux dont les horloges mentales se sont arrêtées en 1945.

                Dans son innommable fourre-tout, chef d'oeuvre de mauvaise foi et de mauvais esprit, Golias feint évidemment de ne pas savoir ce que tout le monde sait: qu'il y a eu autant, voire plus, de collabos à gauche qu'ailleurs, et qu'il y a eu autant, voire plus, de résistants -et plus tôt...- ailleurs qu'à gauche.... Mais bon, on ne va pas chercher à convaincre ceux qui vivent depuis si longtemps sur le mensonge et du mensonge.

                Par contre, puisque Golias qualifie de "scandaleux" l'article de Mgr Bagnard, il est juste et honnête de lui donner la parole, et de laisser les lecteurs juges: qui est scandaleux ?.... 

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    L'identité française, par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars

     

    Si l’on s’interroge sur l’identité nationale, c’est que l’on ne sait plus ce que l’expression recouvre exactement. La cause en est due d’abord à l’impact de l’Europe sur notre pays ! En devenant membres de l’Union européenne, les Français voient plus ou moins s’effacer le sentiment de leur appartenance à la nation. De ce fait, la notion de nationalité, sans vraiment disparaître, passe au second plan. On se dit facilement citoyen de l’Europe et même parfois, plus radicalement encore, « citoyen du monde ». Que devient alors le lien qui unit à son propre pays ?

    L’une des autres causes qui entoure d’un brouillard l’identité nationale, c’est l’arrivée dans notre pays d’un grand nombre d’« étrangers ». Un seul exemple : quand l’équipe de football qui défend les couleurs de la France se présente avec une majorité de joueurs d’origine africaine dans ses rangs — ce qui n’est en rien critiquable, bien entendu ! — on se pose la question : « Que veut dire exactement l’expression : “équipe de France” ? »

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    On "appréciera" l'obligatoire réserve/précaution indispensable face au conformisme ambiant et à la police de la pensée, qui veille:

    "ce qui n’est en rien critiquable, bien entendu !"

     

    Or c’est au moment où se brouille la conscience de ce que l’on croyait être jusqu’alors, que l’on s’interroge sur la réalité de ce que l’on était vraiment ! Qu’est-ce qui fait que l’on est français ?

    L’histoire se reçoit

    À n’en pas douter, l’un des chemins qui ouvre à l’identité nationale passe par l’histoire. C’est dans l’héritage reçu des siècles que se reflète le visage d’une nation. « Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu ? » Que pourrions-nous dire de nous-mêmes et de notre pays si, faute de mémoire, nous ne parvenions pas à nous situer dans le prolongement d’une histoire ? Ce serait le silence ou l’arbitraire d’une parole tirée de l’immédiat !

    Ainsi, comme évêque de Belley-Ars, je ne peux pas ignorer que la présence d’un évêque, identifiée avec certitude par l’histoire dans la ville de Belley, remonte à l’an 412. Il s’appelait Audax. L’évêque actuel est le centième d’une lignée qui en compte quatre-vingt-dix-neuf avant lui. Ainsi, depuis seize siècles, le christianisme est présent — de façon organisée — sur notre région. Comment, sur une aussi longue durée, l’Évangile n’aurait-il pas façonné le comportement de ses habitants, leur mode de pensée, leur culture, leur vision de l’existence ?

    Une donnée de fait

    On peut discuter sur le bien fondé de cet impact, mais on ne peut contester les données objectives de l’histoire. Les traces de cet héritage sont là sous nos yeux. Il suffit de voir « ce long manteau d’églises et de cathédrales qui recouvre notre pays pour comprendre que les valeurs chrétiennes ont dû quand même y jouer un rôle », déclarait Nicolas Sarkozy, le 13 décembre 2007. Pourquoi s’en excuser ? Pourquoi s’en défendre puisque nous sommes tout simplement devant une donnée de fait ?

    La culture issue de cette imprégnation des siècles est si profondément enracinée qu’elle est devenue comme une seconde nature ; elle fait si bien corps avec chacun d’entre nous qu’elle a ce grave inconvénient de ne plus s’interroger sur les origines où elle a puisé sa sève.

    Jean-Paul II avait justement osé dire au Bourget, le 1er juin 1980 : « On sait la place que l’idée de liberté, d’égalité et de fraternité tient dans votre culture, dans votre histoire. Au fond, ce sont là des idées chrétiennes. » S’interroger sur l’identité nationale, c’est donc retrouver le chemin des origines et les assumer comme un creuset qui, au fil des siècles, a forgé l’identité de notre pays.

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    Double CD contenant les discours des 6 Voyages Pastoraux de Jean-Paul II en France,
    entre 1980 (Le Bourget) et 1997 (JMJ)


    Cette interrogation conduit à reconnaître que l’un des facteurs majeurs de cette identité, c’est bien le christianisme. Nicolas Sarkozy avait dit au Latran : « Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes... Une nation qui ignore l’héritage éthique, spirituel, religieux, de son histoire commet un crime contre sa culture. Arracher la racine, c’est perdre la signification, c’est affaiblir le ciment de l’identité nationale et dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire. »

    Un référentiel fondamental

    Il est vrai que le siècle des Lumières a contesté cet héritage, mais il en est resté, malgré lui, profondément imprégné. Le cadre mental dans lequel il exprimait ses « idées nouvelles » continuait à s’alimenter souterrainement à la Source qu’en surface il rejetait !

    Sans ce référentiel fondamental, il n’aurait pas pu élaborer la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont l’un des principes fondamentaux est le respect dû à tout être humain. Car tous les hommes sont égaux en dignité. Chacun a donc le droit d’être reconnu pour lui-même, qu’il soit croyant, non croyant, libre penseur, etc.

    Et justement, l’esprit de la laïcité s’engage à réunir les conditions permettant aux croyants et aux incroyants de vivre ensemble, la base de cette convivialité étant le respect de la conscience de chacun. Nous sommes typiquement devant la version séculière du message évangélique !


    Interroger l’islam

     

     

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    Aussi quand, sur l’horizon qui nous est familier, surgissent d’autres cultures — issues d’autres religions — nous nous interrogeons légitimement sur leur compatibilité avec notre propre identité nationale. Et c’est aussi l’occasion d’avoir une plus claire conscience de ce que veut dire être français. Au nom de cette identité, nous interrogeons l’islam. Accepte-t-il, dans les faits, la liberté de conscience ? Intègre-t-il, dans le champ social, l’égalité entre l’homme et la femme ? Le respect des consciences va-t-il jusqu’à accueillir le changement de religion sans crainte de représailles ? Peut-on être tranquillement adepte d’une autre religion dans un pays musulman ? Si la réponse est « oui » pour tel pays, et « non » pour tel autre, alors y a-t-il un organisme officiel qui définit la juste pensée de l’islam ? Où se trouve la véritable interprétation ? Le Français a besoin de le savoir au moment où son pays accueille cette culture sur son territoire et cela au nom de l’identité nationale.

    Car voici, par exemple, ce que je lis sous la plume d’un père jésuite égyptien, le Père Boulad, bon connaisseur de l’islam : « Quand un musulman me dit : l’islam est la religion de la tolérance, je lui réponds : parmi les 57 pays musulmans de la planète, cite m’en un seul où la liberté religieuse existe. Si bien que le non-musulman n’a pas sa place. Il est toléré, tout juste, comme dhimmi, mais à part ça, non. La tolérance, pour l’islam, c’est que vous êtes toléré comme citoyen de deuxième zone en tant que chrétien ou juif. Mais en dehors de ça, si vous êtes bouddhiste ou hindouiste, vous n’êtes plus toléré. Vous êtes un kafir, c’est-à-dire carrément un apostat, un impie. [...] »

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    N’est-ce pas le rappel de l’exigence d’un dialogue en vérité, au moment où l’on s’interroge sur l’identité nationale ? Et cette exigence dépasse largement la discussion sur la hauteur des minarets, même si celle-ci est à prendre aussi en considération.

    + Guy-Marie Bagnard,
    évêque de Belley-Ars

     

     

     

    17 décembre 2009.

  • La chute de la natalité française, une divine surprise ? Non, la conséquence de décisions d’apprentis sorciers !, par Ja

    Certains commentateurs ont laissé entendre que la pandémie du Covid-19 en serait la cause, c’est là une belle blague. Comme l’analyse depuis des mois, voire des années, l’excellent démographe Gérard-François Dumont, cette baisse est la conséquence de l’abandon des mesures de soutien aux familles. 

    7.pngLa baisse régulière et systématique des allocations familiales effectuée par le gouvernement de François Hollande et poursuivie par en est la cause fondamentale. Gérard-François Dumont, dans toutes ses études, met en évidence la corrélation entre le recul des allocations familiales, lesquelles ne sont pas des aides sociales et ont été fortement réduites pour les classes moyennes, et la baisse de la .

    François Hollande et Emmanuel Macron ont doublement joué les apprentis sorciers, car la baisse de la natalité a deux conséquences majeures : sur le plan interne, le maintien de la natalité est un facteur sans égal pour équilibrer et financer notre système de retraite ; pas de salut en dehors du renouvellement des générations ! Sur le plan européen et international – et, à ce titre, je rejoins la question de nos relations avec l’Allemagne -, la paix en Europe ne sera pérenne que si la population française équilibre la population allemande.

    Or, la France a ou avait une chance historique de rattraper l’Allemagne, dont la natalité ne permet plus le renouvellement de ses générations depuis des années. C’est là une donnée géostratégique capitale !

    De plus, pour réussir l’assimilation des migrants en situation régulière, il est impératif que les Français de souche soient majoritaires pour les intégrer. La natalité est, pour la France, une donnée de survie, n’en déplaise aux bien-pensants !

    Gardons-nous surtout d’idéaliser nos relations avec l’Allemagne, vieux travers des salons parisiens. Jean Le Rond d’Alembert, dans une lettre à Voltaire, le 11 janvier 1758, le déplorait déjà : « Nos Parisiens ont aujourd’hui la tête tournée du roi de Prusse. »

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • Polémique sur l'abattage des animaux : qu'on applique la loi française, point barre.

            La polémique enfle, se développe : pourtant, il y aurait une façon d'éviter tout « problème », et ce serait, tout simplement, de respecter la loi (pour les uns), de la faire appliquer (pour les autres) : mais ce serait, probablement, trop simple...

            Or, que dit la loi ? Elle est formelle : l’étourdissement préalable est obligatoire, en France : si on commence par ne pas respecter une loi,  laquelle sera la suivante ?.....

            Voici deux réactions à l’actuelle querelle insensée sur l’abattage, puisque querelle et problème il y a :

    1. Les artisans-bouchers d’Île-de-France :

     http://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/restauration/2012-02/Les-artisans-bouchers-d-Ile-de-France-reclament-un-etiquetage-mentionnant-le-mode-d-abattage.htm 

    2. 39 Député(e)s ont déposé un projet de loi « visant au respect de la réglementation européenne pour la production de viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement » 

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/pdf/propositions/pion4379.pdf

            On aurait tort de ne pas prendre au sérieux cette "affaire" : on a vu, dans l'Histoire, bien des développements ultérieurs désagréables (manions l'euphémisme...) qui n'auraient pas eu lieu si, dès le début, une main ferme, et qui ne tremble pas, avait mis bon ordre au(x) trouble(s)....

  • Le coup de cœur de BV : redécouvrir l’art mural à la française.

    Tandis que la capitale est désormais réputée sur les pour son enlaidissement sous le #saccageparis, d’autres villes, à l’inverse, font le choix de l’embellissement en offrant à leurs riverains de jolis décors. Hélène Charrier, décoratrice peintre en décor et membre du jury de l’École d’ mural de , a réalisé cette fontaine sur une armoire technique de .

    Pour elle, chaque décor est l’occasion de « raconter une , de se mettre au service de l’, et surtout d’offrir quelque chose d’harmonieux, de proposer la beauté comme un élément d’apaisement de la société ».

    Elle ajoute que ce qui permet de former des étudiants au meilleur de l’art mural à la française est « l’enseignement de chaque geste, de chaque technique, sans chercher à en faire trop, par des enseignants variés choisis parmi les meilleurs dans leurs métiers et leurs spécialités, avec un accompagnement humain constant et en vérité ». Un enseignement classique qui transmet « une activité de génération en génération dans ce qu’il y a de plus beau », reposant sur des exigences de précision, de rigueur, et de techniques.

    À Versailles, elle a participé, avec des étudiants de l’École d’art mural, aux décors des armoires techniques autour du château sur les thèmes de La Fontaine, Molière, Le Nôtre et Lully. Le projet a rencontré un tel succès qu’il a essaimé dans la entière. « Quand vous donnez quelque chose d’harmonieux aux gens, tout le reçoit avec plaisir y compris dans les périodes difficiles. »

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    Boulevard Voltaire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Actualités du blog • Grands auteurs ou acteurs de l'Histoire : une bibliothèque qui s'enrichit et qui est à la disposi

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    Quelques-uns seulement des auteurs présents dans notre bibliothèque 

    Après les Lundis de Louis-Joseph DelangladeGrands auteurs ou acteurs de l'Histoire est le second site associé à lafautearousseau. Il s'enrichit, chaque semaine, de pensées et réflexions particulièrement pertinentes.

    Déjà présents :

    •  Edgar Poe   •  le Dalaï Lama  

    •  Tocqueville   •  Baudelaire  

    •  Vaclav Havel   •  Claude Lévy-Strauss

    •  Charles Péguy   •  Dostoïevski  

    •  Goethe   •  Anouilh  

    •  Malraux   •  Unamuno 

    •  La Satire Ménippée   •  George Steiner  

    •  Shakespeare     Frédéric II  

    •  Jacques Perret   •  Paul Verlaine 

    •  Georges Bernanos   •  Anatole France  

    •  Auguste Comte   •  Balzac

    •  Racine   •  Pierre Manent

    •  Louis XIV   •  Charles Maurras

    •  Alexandre Soljenitsyne

    Dix-sept Français et neuf grands esprits, européens, anglais, allemand, espagnol, tchèque et russe. Plus le Dalaï Lama ...

    Bien d'autres grands auteurs éclectiques et profonds sont à venir. « Du bonheur d'être réac ? » C'est, à des titres divers, ce qui les rassemble. N'hésitez pas à consulter cette bibliothèque qui s'étoffe et se construit !

    Icône en page d'accueil, colonne de gauche, partie haute.  • 

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Colloque de l'Action Française : Au service de l’Ecologie intégrale.

    Samedi 9 Mai 2020, de 14h à 22h 

    Colloque organisé par Le bien commun, L’Incorrect et Politique magazine.

    Annotation 2020-02-01 2143.jpg

    https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale/

     

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Union Royaliste Provençale : L'Action française Toulon vous invite à son Cercle Pierre Debray dont le thème sera "La politique naturelle" (Partie 2) animé par François Davin fondateur et blogmestre de lafautearousseau le Mercredi 4 Mars à 20h00.

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    L'Action française Rouen vous invite pour une conférence dont le thème sera "Le coup de force" animé par Aymeric Hachard le Jeudi 5 Mars à 18h30.

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    L'Action française Lyon vous invite à une conférence dont le thème sera "Lyon n'est plus ou la révolution en oeuvre" (Lyon et les exactions républicaines lors des évènements de 1793) animé par Marion Sigaud le Samedi 7 Mars à 19h00.

    PAF : 5€/3€ adhérents

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    L'association Tradition Roussillonnaise et l'Action française Perpignan vous invitent le Samedi 14 Mars à 18h00 pour une conférence de Marie Noëlle Moly (présidente du collectif Le vent qui tourne 66) sur "L'écologie avec ou sans éoliennes ?"

    Contact : 0610573037

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    https://www.facebook.com/events/191880775455882/

     

    La Restauration Nationale Section des Hauts de Seine de l'Action Française vous convie à un Diner - débat dont le thème sera "Idées et doctrines de la Contre-révolution" animé par Pierre de Meuse le Jeudi 19 Mars à 20h00.

    PAF : 17 € (Etudiants et chômeurs) 27 € (Tarif normal)

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    L'Action française Chantilly vous invite à une conférence dont le thème sera "Les mystères de la Russie, du Dr Jivago à Vladimir Poutine" animée par Vladimir FEDOROVSKI, ancien diplomate, acteur et témoin des années charnières, le Lundi 6 Avril à 20h00.

    Chantilly, Hotel de ville, salle des conférences

    Renseignement : chantilly@actionfrancaise.net

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    • PARIS CERCLE DE FLORE

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

    Le Cercle de Flore recevra Jean-Louis Harouel Vendredi 6 Mars à 20h00 pour une conférence dont le thème sera "La peine de mort".

    Une séance de dédicace ainsi qu'un buffet suivront la conférence.

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Cercle Jean BODIN - Lyon

    Page FB : https://www.facebook.com/cerclejeanbodin/

     

    Jeudi 12 Mars à 19h30, le Cercle Jean Bodin vous invite à un Café débat dont le thème sera "Le libéralisme".

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    https://www.facebook.com/events/572481530014943/

     

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    GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    DEXTRA

    Page  FB : https://www.facebook.com/dextra.franceenracinnee/

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    https://www.facebook.com/events/2792282857514281/

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

    Le prochain café d'actualité d'Aix en Provence se tiendra le Jeudi 5 Mars.
    Attention!
     En raison de la fermeture pour travaux du café "Le Festival", notre prochain café se tiendra le Jeudi 5 Mars au restaurant Hippopotamus 1 avenue Victor Hugo situé de l'autre côté du Cours Mirabeau par rapport au "Festival".
     
    Nous accueillerons Danièle Masson, agrégée de l'Université qui a publié quelques livres dont :
    -Sisyphe ou l'illusion d'optique (1974)
    -Dieu est-il mort en Occident (?1998)
    -France chrétienne-France laïque (2008)
    -Eric Zemmour, itinéraire d'un insoumis (2018)
     
    Après avoir vu, dans nos séances précédentes, les idées et doctrines de la contre-révolution avec Pierre de Meuse et après avoir passé en revue les raisons "raisonnables d'espérer», 
     
    Danièle Masson nous exposera la pensée des dissidents :
  • Brigitte Bardot et la mosquée de Strasbourg : le non d’une Française libre !, par Pierre Arette.

    C’était en 1959. La Ve République naissait dans la douleur. Babette s’en allait en guerre sous la caméra gouailleuse de Christian-Jaque, qui enrôlait BB dans la Résistance contre un Francis Blanche « Papa Schulz ». La star qui affolait les troupes du djebel et les ménages de province jouait la comédie !

    15.jpgQui eût cru que la jeune femme libre de 25 ans, qui visitait, cette année-là – en compagnie des députés Pierre Lagaillarde et –, les soldats blessés pour défendre nos départements d’, s’en irait aussi en guerre contre l’OAS, quelques années plus tard, et deviendrait un temps l’égérie de la qui portait les valises des indépendantistes ?

    L’affaire fit grand bruit. Par un courrier du 12 novembre 1961, signé OAS, l’actrice était sommée de verser illico 50.000 NF à l’organisation. L’Express s’en fit écho et BB y trouvait une tribune pour exprimer son refus du chantage : « En tout cas, écrivait-elle, moi, je ne marche pas, parce que je n’ai pas envie de vivre dans un pays nazi. » Quels que soient les racketeurs – vrais OAS ou mafieux inspirés –, l’occasion était trop bonne pour la presse marxiste : Brigitte avait convié dans sa révolte les mânes de la Résistance. L’Humanité reprenait son cri : « Elle n’a pas cédé » ; « Elle est antinazie » ; pour en faire un symbole contre la réaction. Et toute la gauche à sa suite. Comme une consécration, le chef de l’État aurait alors lui-même déclaré : « Cette jeune personne fait preuve d’une simplicité de bon aloi. » Éloge quand même en demi-teinte pour sa nouvelle maquisarde.

    « Comme le temps passe », titrait Brasillach… en 1937, lorsque BB avait 3 ans. Et notre Ve République aussi n’en finit plus de passer ; d’être trahie dans l’esprit, dans la forme et le fond, par ceux qui la dirigent aujourd’hui et qui, pourtant, s’affirment tous « gaullistes ». Le gisant de Colombey a bon dos. Et celle qui fut, en 1958, comme une incarnation de femme libre est devenue la vieille dame indigne et mal-pensante de nos temps étriqués sous corset mondialiste et fureurs antinationales.

    Mais, des leçons de moraline et d’un néo-catéchisme d’apostats de toutes les gauches ; celle qui s’affirme aujourd’hui résolument conservatrice – elle a été condamnée à cinq reprises pour « incitation à la haine raciale » – n’en a cure. « Au début des années 60, j’ai pris un gros risque en refusant de me soumettre aux menaces de l’OAS », tweetait-elle, ce 25 mars. Et de clamer son refus de se soumettre aux nouveaux totalitarismes après le vote des élus de Strasbourg avalisant l’érection d’une gigantesque mosquée. Pour elle, une « tumeur métastasée » d’un vrai cancer spirituel : « J’ai été élevée au temps où la France […] était surnommée “la fille aînée de l’Église”. Je refuse, quoi qu’il m’en coûte, qu’elle devienne la première “mouquère” de l’islam », conclut-elle, prête au nouveau procès qui ne manquera pas d’arriver.

    Doit-on voir dans ce cri d’alarme une fidélité à certaine pensée de celui qui refusait une Algérie française pour éviter que Colombey-les-Deux-Églises ne devienne un jour « Colombey-les-Deux-Mosquées » ?

    Ayant expérimenté les bassesses des hommes de l’ et du monde et leurs lâchetés carriéristes, lutte frontalement contre ce qu’elle dénonce implicitement comme un patriarcat exogène qui s’avance chez nous de moins en moins masqué. Avec « l’affaire » OAS, elle fut exposée par contrainte. Aujourd’hui, à 86 ans, s’exposant par choix, elle reste une femme libre et française, en paroles et en acceptation du risque ; pour sa terre et ses morts. Et parce qu’au bout de son chemin, par sentiment et par raison, elle veut défendre encore « une certaine idée de la France »…

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    Pierre Arette

    Agriculteur
     
  • L'âme française : ”Le château de Versailles”, de Louis Dussieux...

            Philippe Vallet, qui n'en rate pas une, n'a évidemment pas laissé passer cette occasion d'élever son public, dans sa toujours excellente Chronique Le Livre du jour, sur France info :

            http://www.franceinfo.fr/livre/le-livre-du-jour/le-chateau-de-versailles-de-louis-dussieux-preface-de-michel-deon-471215-2011-12-13 

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    Jean-Cyrille Godefroy Editions, 1056 pages, 39 euros

     

    Préface de Michel Déon


    Qui est-il ? Je crains qu’en dehors d’un milieu chevronné de dix-septiémistes, on ne connaisse guère ce L. Dussieux qui, en 1885, se présente comme Professeur à l’Ecole militaire de Saint-Cyr, chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Instruction publique et Correspondant du comité des travaux historiques.

     Son chef-d’œuvre – Le Château de Versailles -- a été publié hors Paris, sur les lieux mêmes qui l’ont inspiré. La page de titre porte : Bernard, libraire-éditeur, 9 rue Sartory à Versailles. La mise en page de l’exemplaire original est d’une exceptionnelle clarté et la typographie a l’élégance convenant à un livre aussi majestueux. Le choix des héliogravures (E. Charreye, à Paris) est un bonheur. On regrette, une fois de plus, que le relieur n’ait pas conservé la couverture. Dans combien de bibliothèques sommeille encore ce chef d’œuvre ? 

    Un livre sur le château de Versailles ? Avec les albums de photos, il s‘en publie des dizaines par an, et celui de Dussieux est unique dans son genre et sa minutie. On imagine aisément que c’est l’œuvre d’une vie consacrée à la gloire du génie français. L’auteur s’est proprement incarné dans les quatre Louis qui ont été l’âme de ce château mythique chargé d’Histoire et de légende. Il en est le guide en compagnie de ses Rois et de la Cour, le confiant ami de Saint Simon, du si précieux Dangeau, du Marquis Tallemant des Réaux, des grands seigneurs qui écrivaient un français au sommet de sa perfection. Si les murs ont de la mémoire, ils se souviennent du génie de Racine, historien du Roi, de Molière son auteur préféré, des violons de Lully, des artistes venus de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Espagne, et que dire des nombreuses femmes dont la beauté, l’intelligence et… les charmes ont été une des séductions – et non la moindre - de ces lieux enchantés. Versailles est le musée d’une France à son apogée brisée par la Révolution de 1789 après laquelle rien ne sera plus comparable. De l’utilisation du château de Versailles par Louis-Philippe, par les IIIe, IVe et Ve républiques, on ne saura évidemment rien et nous oublierons quelques outrages, un homard en carton dans la chambre de Louis XIV, les viols répétés de l’art du XXIe siècle qui n’est ni l’art ni une pauvre instantanéité. 

    La réussite de cette extraordinaire somme est la méthode de Dussieux. Il est partout, prête l’oreille, s’abandonne – mais brièvement - aux rumeurs, fouille les archives, trie les factures et les devis, discute des grands projets, apporte des raisons là où il n’en paraissait pas, cite abondamment les commentaires et les réactions, mêle savamment la petite et la grande Histoire, la petite ayant souvent des causes plus graves que la grande. La mosaïque des sources et des témoignages dresse devant le lecteur une large fresque, un Versailles universel, le sommet de toutes les passions humaines libérées. Le XVIIe siècle explose comme a explosé le Ve siècle de la Grèce classique. Il a aussi ses témoins, ses acteurs, ses dénigreurs, ses héros, ses intelligences. Versailles en est la symbiose. Une langue, le français, est commune à l’Europe. Le goût est français. Dussieux est un rat de bibliothèque et d’archives, un détective à qui rien n’échappe, le petit comme le grand, et ce qui aurait pu être une lourde enquête est une promenade dans l’Histoire, commentée par un guide qui a pris modèle sur la célèbre promenade de Louis XIV dans les jardins commentée pour ses invités, les ambitieuses perspectives de Le Nôtre, grand pacificateur des beautés de la nature. Tout doit plier devant le plus ambitieux des ordres et gare à ceux qui se trompent. L’inventaire de Dussieux est impitoyable : « Piganiol se trompe quand il attribue les sculptures de cette bibliothèque à Dugoulon et Promié. Ce malheureux ne sait pas que dans les registres elles sont de Verbecht. » Ou bien il a repéré un vol – ou un emprunt indélicat : « Le tableau, un Déjeuner d’huîtres » appartient aujourd’hui au Duc d’Aumale. » C’est tout juste s’il ne prie pas le Duc de le rapporter dans les plus brefs délais. Comme il aurait été au Paradis quand, dans une vente publique, un secrétaire racheté par un mécène américain est rendu au château 150 ans plus tard. Intendant soucieux des cruelles lézardes de la pierre, il note : « Ce balcon a été placé au premier étage de la Cour des Cerfs, en remplacement de l’ancien qui était en mauvais état. » Avec Dussieux, on ne court aucun risque de se tromper dans une scène historique. Blessé d’un coup de couteau par Damiens, Louis XV, atteint à la poitrine, refuse de l’aide pour remonter l’escalier dont il descendait, notre historien ajoute un mot : « l’escalier est le 35. » 

    Certes, on attend Dussieux sur le sujet délicat du Parc-aux-Cerfs. Il n’évite rien, garde son sang-froid et sans un blâme, livre les règles secrètes du gynécée, compte les enfants naturels plus ou moins acceptés, garde le silence sur les autres. Le portrait de la Pompadour est vu par un gardien de sérail. À peine se plaint-il seulement que Versailles, ce phare de l’Europe, ait, au fil des ans, perdu de son prestige politique et acquis une réputation scabreuse, rachetée par Louis XVI et Marie-Antoinette. La Révolution est en marche. À la porte même du château, elle gronde. Les fastes lyriques de Versailles n’y sont pas pour rien. C’est dans ce qu’elles ont de plus – ou de trop - précieux que les civilisations sont le plus vulnérables. Dussieux ne s’y trompe pas, mais ce n’est pas l’affaire d’un historiographe.

     

    Michel Déon, de l’Académie française

  • Un vétéran d’Al-Qaïda tué par l’armée française, par Antoine de Lacoste.

    Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé, vendredi 5 juin, la mort d’, tué par l’armée française au nord-ouest du Mali, non loin de la frontière algérienne. Il était le chef de l’organisation AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), ce redoutable mouvement terroriste que l’armée française combat maintenant depuis plusieurs années. Un nombre indéterminé de ses adjoints sont morts avec lui.

    antoine de lacoste.jpgD’origine algérienne, Droukdal a mené une très longue lutte armée dans son pays d’origine. Organisateur de nombreux attentats, il était réputé pour ses qualités d’artificier et avait prêté allégeance à Oussama ben Laden en 2006. Traqué par l’armée algérienne qui reconquiert progressivement le sud du pays, Droukdal va profiter de l’émergence du djihad au Mali pour faire du Sahel le nouveau front islamiste.

    Mais l’intervention de l’armée française, en 2013, va rebattre les cartes. De nombreux mouvements, plus ou moins stables, vont apparaître et concurrencer Droukdal. Les Touaregs et les Peuls, notamment, contestent la mainmise algérienne sur les combattants islamistes. L’apparition de l’EIGS ( au Grand Sahara), en 2015, va encore renforcer la concurrence qui va déboucher sur de sanglants règlements de comptes entre islamistes.

    Devant les progrès de l’État islamique (autrement dit Daech), la nébuleuse Al-Qaïda va réagir en créant le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) et inverser la vapeur. Les combats qui se sont déroulés depuis janvier entre les deux groupes vont tourner en défaveur de l’État islamique, qui ne représente plus grand-chose aujourd’hui.

    Au cours de cette compétition sans pitié, Droukdal a été relégué au second plan et semblait passer plus de temps caché en Algérie que combattant au Mali. Deux hommes l’ont supplanté : le Touareg Iyad Ag Ghali et le Peul Amadou Koufa.

    Comment les Français ont-ils « logé » Droukdal, qui était en cavale depuis une bonne vingtaine d’années ? Selon Florence Parly, c’est le croisement de renseignements américains et français qui a permis l’opération. C’est possible, mais c’est peut-être un peu court. L’Algérie n’apparaît jamais officiellement dans les événements du Mali, mais elle suit de près la situation et y participe certainement. On ne peut exclure que ce soit elle qui, ayant repéré un des rares déplacements de Droukdal au Mali, l’ait « donné » aux Français.

    Dans quel but, car il semble bien que le rôle de Droukdal était devenu secondaire, ce qui arrangeait bien Alger ? Depuis plusieurs semaines, la presse s’est fait l’écho de discussions entre les groupes islamistes touaregs et peuls avec le régime malien. Leur teneur n’est pas connue mais leur existence satisfait certainement Français et Algériens qui profiteraient, ainsi, de l’effacement de l’État islamique pour tenter des négociations avec de nouveaux interlocuteurs. Le retour de Droukdal au Mali aurait pu, ainsi, être perçu comme une menace par Ghali et Koufa.

    Ainsi, Droukdal « était toujours l’émir des émirs, mais son isolement en Algérie lui était de plus en plus reproché », indique l’AFP à partir d’une source anonyme. Sa mort est donc, comme celle de Baghdadi en Syrie, plus symbolique qu’autre chose. Cela ne changera rien sur le terrain, mais les symboles ont leur force et c’est tout de même une victoire pour l’armée française.

  • Avec Mistral, Paul Gilbert (pour la ré-édition du Soliloque du prisonnier), et Motte et Soutou, sans oublier Radio Court

                Cette année, la date du 20 avril -naissance de Charles Maurras- est en quelque sorte célébrée en fanfare par l'actualité: en l'espace de même pas deux mois, on vient juste d'avoir la ré-édition du Soliloque du prisonnier, succédant à la parution, il y a quelques semaines à peine, du très interéssant Entre la vieille Europe et la seule France, Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale, de Georges-Henri Soutou et Martin Motte. Lesquels sont passés à la radio (chez Radio Courtoisie) pour présenter leur ouvrage (vous aurez le lien permettant d'écouter l'émission plus bas).....

                La proximité de cette date-anniversaire du 20 avril est donc, de toute évidence, l'occasion rêvée de faire une petite pause dans l'actualité de ce qui passe, pour en revenir à ce Maurras dont le printemps, la jeunesse, l'actualité -dans ce qu'il a de meilleur...- ne passe, justement pas.... 

                Voici donc la réflexion de Paul Gilbert, sur le Soliloque du prisonnier; à laquelle nous avons joint la présentation -publiée le 1er mars- de l'étude de Motte et Soutou....

                Et puis, comme un peu de fantaisie -mais fantaisie sérieuse, ô combien !...- ne fait jamais de mal, nous mettrons également, dans une sorte de troisième partie, cette Ode à la race latine de Frédéric Mistral, que Maurras appréciait tant: elle s'insère merveilleusement dans ce contexte, et ce d'autant plus que -ne l'a-t-on pas dit mille fois, à juste raison ?...- la beauté sauvera le monde.

                Encore plus quand elle est poésie pure, et qu'elle tire vers le haut, en convoquant les hommes à la quête des sommets. Comme le dit "l'enchanteur de Bretagne", que cite Maurras dans le Soliloque "...l'homme ne se compose pas absolument de calculs positifs pour son bien et pour son mal, ce serait trop le ravaler; c'est en entretenant les Romains de l'eternité de leur ville, qu'on les a menés à la conquête du monde, et qu'on leur a fait laisser dans l'histoire un nom éternel....."

               Et que fait Mistral, dans cette poésie éminemment politique, si ce n'est entretenir les Latins de l'eternité de leur Héritage, et de leur mission ?....

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     I : Soliloque du prisonnier.

    Quel esprit étonnant que Charles Maurras ! Et comme il sait séduire ! On a beau être prévenu contre le maître d'école, le faiseur de doctrines, ses dérives, ses égarements et ses obsessions, on a beau avoir pris ses distances avec son action et avec ses idées, le hasard des relectures ou la découverte d'un texte à nouveau publié sont presque toujours des émerveillements. On comprend pourquoi Maurras a été l'un des hommes les plus adulés, mais aussi les plus haïs, de sa génération. Tout comme Barrès, parfois même mieux que Barrès parce qu'il est moderne, c'est un enchanteur. Le charme de sa pensée agit puissamment lorsqu'elle parle à notre intelligence, au meilleur de nous-même. Quand cette pensée s'élève au-dessus des contingences de la vie politique et des disputes du moment, elle porte haut, très haut.

    En rééditant tout récemment le Soliloque du prisonnier (1), les Editions de l'Herne nous donnent l'occasion de retrouver le pouvoir d'envoûtement de Maurras. C'est un texte singulier, ni un écrit de combat, ni un essai littéraire, mais une sorte de témoignage, un fragment de testament politique que le vieux prisonnier écrit d'une plume presque allègre du fond de sa geôle de Clairvaux. Nulle diatribe contre les hommes de son temps, nul plaidoyer passionné pour ce qui fut fait, ce qui fut écrit dans les années sombres, à peine quelques allusions au détour d'une page à l'actualité récente. Le Soliloque est un livre d'idées, d'idées politiques mais d'idées pures, c'est un discours qui renoue avec l'esprit des oeuvres de jeunesse - on y retrouve le charme d'Athinéa, la profondeur de l'Avenir de l'intelligence -  mais écrit avec la sûreté, la fermeté et l'expérience de l'homme mûr. Tous les grands thèmes de la pensée maurrassienne y sont présents: la Nation, cellule vivante de la civilisation, la France et son destin singulier d'héritière de la Grèce et de Rome, l'alliance des producteurs dans une nouvelle aristocratie. On y trouve également une superbe défense de la Latinité, cet espace de grande et d'antique liberté, de dialogue des hautes cultures, espace d'aventure et de rêve héroïque, que Maurras oppose à "l'abonimable utopie d'une Europe confédérée sous la direction de l'Allemagne", de ses banquiers, de ses marchands  et de ses casernes.

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    Pour Maurras, le propre de ce monde latin, c'est qu'il vit sans frontière, au gré des fleuves, des villes et des poètes qui les ont chantés. "Je suis un drôle de Méditerranéen; ma Méditerranée ne finit pas à Gibraltar, elle reçoit le Guadalquivir et le Tage, elle baigne Cadix, Lisbonne et s'étend, bleue et chaude, jusqu'à Rio de Janeiro. Elle atteint le cap Horn, salue Montevideo, Buenos Aires et, sans oublier Valparaiso ni Callao, elle s'en va, grossie de l'Amazone et de l'Orénoque, rouler dans la mer des Caraïbes, caresser amoureusement nos Antilles, puis Cuba et Haïti, ayant reçu le Meschacébé du grand enchanteur de Bretagne; elle court au Saint-Laurent et, sauf de menues variations de couleur ou de température, va se jeter dans la baie d'Hudson où elle entend parler français. Le caprice de cette Méditerranée idéale le ramène alors à notre hémisphère, mais non pas nécessairement pour revoir Balèares, Cyclades, Oran ou Alger, car ni Anvers ni Gydnis ne lui sont plus étrangers que les Polonais et les Belges ne lui apparaissent barbares: ma Méditerranée ne demande pas mieux que de devenir nordique ou baltique pourvu qu'elle rencontre, ici ou là, les deux lucides flammes d'une civilisation catholique et d'un esprit latin."

    L'union des Latins est-elle possible ? Elle le sera, nous dit Maurras, il faut faire que ce rêve devienne réalité car le monde en a besoin pour revivre. "L'humanité à venir exigera, pour condition primordiale, ce noyau actif, attractif, organisateur. (...) Ainsi tendrait à se reconstituer le Koinon du règne humain, conscience de cette grandeur dans cette unité qui est déjà exprimée de Virgile à Mistral avec une force fière, modérée et douce; les plus amples généralités de l'esprit y sont vivifiées par la généralité de l'âme, tant pour servir l'ensemble que pour l'utiliser sans en exclure personne ni rien". Difficile de rester insensible à de telles perspectives auxquelles le vieux prisonnier au fond de sa cellule donne la couleur des prophéties !

    Optimiste, Maurras ? Incorrigible optimiste ! Oui, nous dit-il, les désordres du monde auront une fin, la raison finira par l'emporter, il existe dans l'univers - pour qui sait les voir - tant de signes  de ce retour à la lumière. "Nos plus amers dépôts stagnants d'inintelligence ne sont pas immortels; La face du monde a vu flotter sur elle d'autres flaques d'aliénation mentale et morale, plus fortes que des modes, épidémies ou endémies. Elles n'ont eu qu'un temps..." Et notre Martégal d'annoncer, avec la sereine tranquillité des serviteurs d'Apollon, la fin du jacobinisme, de l'étatisme et du démocratisme, l'avènement de nations fortes et confiantes, organisées en corps et communautés libres, l'union des producteurs dans une nouvelle aristocratie de l'intelligence et du travail, une autre organisation du monde fondée sur des jeux d'alliance souples entre les Etats et sur le retour à des formes d'association plus pérenne, celles que Montesquieu appelait les "républiques éternelles" : "ce sont les plus fixes possibles, les plus capables de tenir pour former des supernations, donc recherchées, trouvées, conclues selon la loi des parentés de corps et d'esprit les plus prochaines et conduites de proche en proche selon les concordances et les raisons primordiales des affinités de naissance et de formation". La première de ces alliances, selon Maurras, sera naturellement celle des Latins.

    Certains s'étonneront de la part faite dans le Soliloque aux questions internationales et il est vrai que le livre fait alterner des vues brillantes sur la physique des nations avec des considérations particulières à tel ou tel pays, Suisse, Allemagne ou Amériques. On s'étonnera à tort car Maurras s'est toujours passionné pour la politique étrangère et Kiel et Tanger comme Le Mauvais Traité figurent parmi ses meilleurs livres. Il va même jusqu'à rappeler, avec un léger sourire, que "plusieurs années avant Bainville et Poincaré, il était correspondant de la Nacion de Buenos Aires" et que dans plusieurs pays, les cercles Charles Maurras coexistaient avec les cercles Bainville. Non, semble nous dire Maurras, et quelque soit la tendresse qu'il éprouvait pour son ami historien, le disciple n'a pas étouffé le maître et le maître revendique la paternité du plan d'ensemble, de la vue générale qui sous-tend ce que l'on appelle "la politique étrangère de l'Action française". Un autre livre, lui aussi paru très récemment, confirme cette fascination de Maurras pour la scène internationale, l'originalité de ses thèses et la constance avec laquelle il y revient dans toute son oeuvre. Il s'agit de l'ouvrage publié sous la direction du professeur Georges-Henri Soutou, de l'Institut, Entre la vieille Europe et la Seule France. Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale (2). Les auteurs y mettent en lumière les différents thèmes de la géopolitique maurrassienne, comment Maurras les extrait de sa philosophie politique et comment ils les composent en visions de l'avenir. L'autre mérite de ce livre, c'est de confirmer, de la façon la plus argumentée qui soit, l'existence d'un fil rouge de la politique extérieure française qui relie Maurras, Bainville, de Gaulle, Pompidou et que nous retrouvons aujourd'hui chez Hubert Védrine.

    Livre d'idée, disions nous du Soliloque, mais livre qui donne aussi envie d'agir, malgré les inerties et les pesanteurs du monde, avec l'assurance que le juste, le bien et le bon finiront, d'une manière ou d'une autre, par prendre l'avantage. Enthousiasme et lucidité sont les deux marques de fabrique de cet ouvrage dont on sort plus fort. Ce ne sont pas les moindres ruses du séducteur Maurras. 

    Paul Gilbert

    (1): Charles Maurras, Soliloque du prisonnier. (Editions de l'Herne, mars 2010, 96 pages).

    (2): Sous la direction de Georges-Henri Soutou, de l'Institut, Entre la vieille Europe et la seule France. Charles Maurras, la politique extérieure et la défense nationale. (Economica, novembre 2009, 438 pages).

                                                                           ----------------------------------------------

    II : Nous remettons ici la note du premier mars, que nous avons consacrée à cet ouvrage: avec, en prime, et comme cerise sur le gâteau, l'émission du 6 avril de Radio Courtoisie, qui reçoit les deux auteurs, Georges-Henri Soutou et Martin Motte:

    http://vieilleeurope.free.fr/?p=850

     

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    Editions Economica, Institut de stratégie comparée, 432 pages, 39 euros.

    Présentation de l'éditeur :

                Si le rôle de Charles Maurras dans la politique intérieure française reste connu (et très controversé), on oublie généralement qu'il existe un autre Maurras, celui dont le Président Pompidou disait en 1972 qu'il avait "prévu le monde actuel" avec soixante ans d'avance.

                Quelles furent ses thèses sur les relations internationales et les problèmes de défense ? Dans quels postulats s'enracinaient-elles ? Ont-elles connu une évolution entre Kiel et Tanger (1910) et sa mort en 1952 ? Furent-elles unanimement acceptées au sein de l'Action française ou des divergences s 'y exprimèrent-elles ? Les analyses de Maurras supportent-elles la confrontation avec les acquis de l'historiographie actuelle ? Quelle fut leur influence sur les décideurs politiques et militaires du XXe siècle, en particulier Charles de Gaulle ? Autant de questions qui, à ce jour, n'ont pas assez retenu l'attention des chercheurs.

                Aussi le présent ouvrage a-t-il l'ambition de faire oeuvre pionnière. Au carrefour de la philosophie politique, de la diplomatie, de la géopolitique et de la stratégie, les thèmes qu'il aborde ouvrent des perspectives inattendues sur l'histoire contemporaine.


    Table des matières

    Introduction par Georges-Henri Soutou et Martin Motte

    I - CHAMP DE L’ENQUÊTE


    - Martin Motte : Kiel et Tanger

    - Charles Maurras : Que la France pourrait manœuvrer et grandir.

    - Georges-Henri Soutou : La réflexion de Charles Maurras sur les relations internationales, de 1896 à 1952 : entre la vieille Europe et la seule France.

    - Martin Motte : Maurras et l’ordre du monde.

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    II - MAURRAS ANALYSTE DES RELATIONS INTERNATIONALES

    - Stéphanie Burgaud : Maurras et le triangle Paris-Berlin-Pétersbourg.

    - Patrick Louvier : Les fondements de la puissance britannique dans Kiel et Tanger : racines et prolongements d’une lecture institutionnelle de l’Angleterre édouardienne.

    - Frédéric Le Moal : Maurras et l’Italie, heurs et malheurs d’une nécessaire amitié.


    III - LES ARMES DE LA FRANCE


    - Dimitry Queloz : L’Action française et les questions militaires avant la Première Guerre mondiale.

    - Olivier Lahaie : A propos des jugements portés par Charles Maurras sur l’affaire Dreyfus, l’armée française et ses services de renseignements dans Au signe de Flore.

    - Anne-Aurore Inquimbert : La pensée maurrassienne dans les écrits d’un « officier de fortune » : Henri Morel (1889-1944).

    - Jean-Baptiste Bruneau : La marine et le monde : l’Action française face au désarmement naval (1921-1930).



    IV - DISCIPLES ET CONTINUATEURS


    - Jérôme Grondeux : Charles Benoist et l’attraction maurrassienne.

    - Christophe Dickès : Maurras-Bainville : une influence réciproque ?

    - Christophe Réveillard : La critique maurrassienne de la fédération politique européenne et son influence.

    - Georges Pompidou : Discours prononcé à l’occasion du centenaire de l’École libre des Sciences politiques, 8 décembre 1972 (extraits).


    Conclusion par Georges-Henri Soutou

     

     

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    Oui, la pensée de Maurras a bien "saisi de nombreux problèmes de son temps"...
    Et notamment celui de l'Argent devenu Roi.
     C'est par la grâce de la Révolution -qui a supprimé le pouvoir du Sang- que l'Or règne aujourd'hui sans partage ...
    Si une part de l'oeuvre de Maurras a péri -mais c'est le lot commun de tout écrivain-
    une autre forme ce Printemps de Maurras, qui ne passe pas,
    qui reste d'une actualité et d'une présence inaltérables,
    car l'essentiel est toujours neuf.... 

              Le point de vue de Frédéric Le Moal (14 décembre 2009, lelitteraire.com):

    Une étude scientifique et novatrice sur la pensée de Charles Maurras en politique étrangère

                Maurras avait tellement raison qu'il en est devenu fou. Cette phrase prêtée au général de Gaulle suffirait à elle-même à révéler l'impact qu'a eu la pensée du chef de l'Action Française sur une bonne partie de la société de son temps. En 1972, Georges Pompidou reconnut qu'il avait prévu le monde actuel. Le livre dirigé par Georges-Henri Soutou et Martin Motte, fruit d'une journée d'études tenue à l'université Paris-IV Sorbonne, consacrée à la pensée de Charles Maurras sur la politique extérieure et les problèmes de défense, vient combler un vide historiographique. Nombreuses sont en effet les études consacrées à la pensée politique du chef de l'Action française, mais rares sont celles à s'être penchées sur les conceptions maurrassiennes en matière de politique étrangère. Maurras a pourtant traversé tout le premier XXème siècle, depuis la Belle Époque jusqu'à la Guerre froide (il meurt une année avant Staline !) et les débuts de la constructions européenne, via les deux guerres mondiales.

                 Les contributions sont rassemblées par thème : après une analyse générale de la pensée maurrassiennes, on passe à des études de cas (Allemagne, Russie, Italie, Royaume-Uni), puis aux questions de défense et enfin aux disciples et continuateurs de Maurras. Son ouvrage, Kiel et Tanger, sert d'axe structurant à l'ensemble du livre puisque Maurras y a rassemblé ses analyses de politique étrangère, constamment approfondies lors des différentes rééditions. Comme l'écrit Martin Motte, Kiel et Tanger vise à démontrer la responsabilité de la République parlementaire dans les échecs essuyés par la diplomatie française et établir la nécessité d'une restauration monarchique. A partir de là, Maurras construit toute une pensée dont les échos se font sentir pendant un demi-siècle. Maurras, à la fois européen et nationaliste n'est certes pas facile à comprendre pour les esprits de notre temps.

                  Et c'est tout le mérite de cette étude universitaire de le rendre intelligible. Les contributions dressent le portra

  • Le petit virus, grand pédagogue ? (III) – La mort de l’exception française ?, par Christian Vanneste.

    La plus grande des illusions françaises tient dans un paradoxe : alors que l’identité française est submergée par la mondialisation des produits et des comportements, mondialisation tronquée d’ailleurs, car si les produits sont souvent chinois, les comportements sont toujours américains, avec une invasion du « globish » dans notre langue, comme si une idée était plus claire et plus forte « in English », les discours officiels, eux, continuent à souligner l’exemplarité française, l’exception française que le monde entier nous envie, éperdu d’admiration pour le pays des droits de l’homme. Ainsi, en était-il de notre système de santé ! Le Covid-19 nous a réveillés au beau milieu de ce vieux rêve.

    christian vanneste.jpgCertes, l’accès aux soins est regardé avec beaucoup d’intérêt par les étrangers qui viennent se faire soigner gratuitement grâce à l’AME ( Aide Médicale d’Etat). Celui-ci constitue une véritable « préférence étrangère » puisque un immigré clandestin, sans titre de séjour, est soigné dans des conditions dont un Français ne bénéficie pas : couverture totale sans avoir contribué à la dépense par ses impôts ou ses cotisations ! En revanche, on se rend compte que notre système de santé est loin d’être le meilleur du monde. Il jouit toujours de son héritage et de ses traditions, ses praticiens déploient en ce moment même des trésors de dévouement, de courage et de compétence, mais les faits sont là : la France, loin de faire mieux que les autres, se situe plutôt parmi les pays les moins performants, avec des chiffres qui suivent ceux de l’Italie d’une dizaine de jours, alors que l’Allemagne, qui copie la stratégie de la Corée du Sud, obtient de bien meilleurs résultats.

    Cette déconvenue tend à générer une grande nostalgie socialiste de la dépense publique en faisant porter la responsabilité du désastre sur les économies qui auraient affaibli la protection sanitaire des Français. Il faudrait donc, là-aussi, plus d’Etat ! C’est un contre-sens ! Le problème de l’Etat en France, c’est celui de l’obésité : la graisse inutile, nuisible, étouffe les muscles et le coeur. L’accumulation des technostructures, le poids de la bureaucratie augmentent la dépense improductive tandis que les outils efficaces, les muscles, s’affaissent et que le coeur, le courage qui doit animer les acteurs, les soignants, les policiers, les soldats, risque de s’anémier. La décentralisation a multiplié les strates administratives redondantes qui se sont empressées de recruter des fonctionnaires superflus. L’Etat central a collectionné les fromages destinés à accueillir les copains du pouvoir, brillants énarques parisiens en mal de fonctions superbement rémunérées, tandis qu’il supprimait des emplois de proximité beaucoup plus utiles, dans les hôpitaux, les écoles ou les commissariats. La dépense publique, et les impôts qui ne la financent qu’en partie, devraient être diminués, mais en les orientant vers ce qui est opérationnel. L’addition des organes de décision et de contrôle n’a pas permis de prévoir l’arrivée de la pandémie en France, ni de préparer le pays à la recevoir. Elle entraîne parfois au contraire des blocages et des contre-ordres qui ralentissent l’action et ruinent son efficacité. C’est l’appareil nécessaire aux tests commandé par le médipôle de Tours, et réquisitionné par la Préfecture, c’est le bus transportant huit malades de Reims à Tours obligé de rebrousser chemin sur injonction de l’ARS, parce que le PC de crise de Paris, à la DGS, n’a pas donné son feu vert. Alors qu’on perçoit beaucoup d’improvisations dynamiques à la base, un carrossier qui fournit des masques à des médecins, des clients qui leur en apportent, des entreprises qui en fabriquent, en commandent ou offrent les leurs, pris sur les réserves, au sommet là où l’organisation devrait régner, c’est bricolage dans la gestion et cafouillage dans la communication. Les mensonges d’Etat sur l’utilité des masques ou l’étendue des tests pour cacher le retard et la pénurie, le « cinéma », comme disent les Suisses, du transfert des malades par avion pour dissimuler l’insuffisance des lits et des respirateurs, l’incroyable polémique sur l’hydroxychloroquine, sont autant de variations sur le thème du « mal français », celui d’un Etat centralisateur, imprévoyant et néanmoins dirigiste. On sait très bien que l’application des 35 heures en dehors des entreprises de production capables d’accroître leur productivité, dans le service public notamment, a puissamment surchargé et désorganisé l’hôpital.

    Alors, en dehors des conférences technocratiques quotidiennes de M. Salomon qui nous inondent de chiffres pour créer l’illusion de la maîtrise, c’est depuis trois semaines gestion du désarroi et panique à bord. Lors de la première, le 24 Janvier, Mme Buzyn déclarait : » Pour la France, les analyses de risques d’importation sont modélisées régulièrement par des équipes de recherche. Le risque d’importation de cas depuis Wuhan est modéré, il est maintenant pratiquement nul parce que la ville est isolée. » Depuis elles servent à établir les courbes montantes des malades et des décès. L’Etat-stratège qui avait annoncé que la guerre n’aurait pas lieu en est à faire le bilan quotidien de ses victimes. Or, celui-ci révèle, lorsqu’on le compare à celui de la Corée du Sud ou de l’Allemagne, l’inanité d’une stratégie absurde qui a consisté à isoler les gens chez eux plutôt que de les protéger les uns des autres par des masques, parce qu’il n’y avait pas de masques et qu’on ne voulait pas le dire. Cette politique de Gribouille aura deux conséquences désastreuses : la mise en sommeil de notre économie et celle de nos libertés. L’Etat-stratège est en déconfiture et l’Etat de droit en sommeil.

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITES DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS REEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    Après avoir appuyé la grande manif du 6 octobre, lafautearousseau appuie les suivantes : Manifestations contre la PMA les 1er décembre 2019, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin 2020...

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    Colloque de l'Action Française : Au service de l’Ecologie intégrale.

    Samedi 9 Mai 2020, de 14h à 22h 

    Colloque organisé par Le bien commun, L’Incorrect et Politique magazine.

    Annotation 2020-02-01 2143.jpg

    https://www.actionfrancaise.net/evenement/colloque-au-service-de-lecologie-integrale/

     

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    Y aurait-il, même venant de loin, pour l'occasion, des personnes désireuses de venir se faire "expliquer", même de dehors, dans la rue et devant le portail fermé, l'ensemble "maison/jardin/l'homme Maurras" : lafautearousseau peut vous recevoir et vous fournir toutes les explications nécessaires...

    Ces rencontres calmes, pacifiques, seraient l'occasion de manifester, sereinement mais publiquement, devant le portail de la maison de Maurras :

    1. Pour demander la ré-ouverture de la maison et la possibilité de la visiter, ou alors que la Mairie donne publiquement la raison de la fermeture du site, et un calendrier pour les travaux et sa réouverture à la visite...

    2. Pour demander le libre accès au jardin, en permanence...

    3. Et pour demander l'inscription de la très belle "maison de Maurras" au réseau des Maisons des Illustres, afin qu'elle devienne un grand centre intellectuel - national et international - de recherches sur Maurras, sa vie, sa personnalité, son oeuvre...

    Il vous suffit de nous contacter, et nous organiserons la chose ensemble, aussi souvent que des groupes se manifesteront...

     

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    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

    Union Royaliste Provençale : L'Action française Toulon vous invite à son Cercle Pierre Debray dont le thème sera "La politique naturelle" (Partie 2) animé par François Davin fondateur et blogmestre de lafautearousseau le Mercredi 4 Mars à 20h00.

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    L'Action française Rouen vous invite pour une conférence dont le thème sera "Le coup de force" animé par Aymeric Hachard le Jeudi 5 Mars à 18h30.

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    L'Action française Lyon vous invite à une conférence dont le thème sera "Lyon n'est plus ou la révolution en oeuvre" (Lyon et les exactions républicaines lors des évènements de 1793) animé par Marion Sigaud le Samedi 7 Mars à 19h00.

    PAF : 5€/3€ adhérents

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    La Restauration Nationale Section des Hauts de Seine de l'Action Française vous convie à un Diner - débat dont le thème sera "Idées et doctrines de la Contre-révolution" animé par Pierre de Meuse le Jeudi 19 Mars à 20h00.

    PAF : 17 € (Etudiants et chômeurs) 27 € (Tarif normal)

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    L'Action française Chantilly vous invite à une conférence dont le thème sera "Les mystères de la Russie, du Dr Jivago à Vladimir Poutine" animée par Vladimir FEDOROVSKI, ancien diplomate, acteur et témoin des années charnières, le Lundi 6 Avril à 20h00.

    Chantilly, Hotel de ville, salle des conférences

    Renseignement : chantilly@actionfrancaise.net

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    • PARIS CERCLE DE FLORE

    à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

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    • Les Mardis de Politique magazine

     

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    Cercle Jean BODIN - Lyon

    Page FB : https://www.facebook.com/cerclejeanbodin/

     

    Jeudi 12 Mars à 19h30, le Cercle Jean Bodin vous invite à un Café débat dont le thème sera "Le libéralisme".

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    https://www.facebook.com/events/572481530014943/

     

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    GROUPE D'ACTION ROYALISTE (GAR)

     

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    DEXTRA

    Page  FB : https://www.facebook.com/dextra.franceenracinnee/

     

     

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    • Le Café Actualité d'Aix-en-Provence

     

    Le prochain café d'actualité d'Aix en Provence se tiendra le Jeudi 5 Mars.
    Attention!
     En raison de la fermeture pour travaux du café "Le Festival", notre prochain café se tiendra le Jeudi 5 Mars au restaurant Hippopotamus 1 avenue Victor Hugo situé de l'autre côté du Cours Mirabeau par rapport au "Festival".
     
    Nous accueillerons Danièle Masson, agrégée de l'Université qui a publié quelques livres dont :
    -Sisyphe ou l'illusion d'optique (1974)
    -Dieu est-il mort en Occident (?1998)
    -France chrétienne-France laïque (2008)
    -Eric Zemmour, itinéraire d'un insoumis (2018)
     
    Après avoir vu, dans nos séances précédentes, les idées et doctrines de la contre-révolution avec Pierre de Meuse et après avoir passé en revue les raisons "raisonnables d'espérer», 
     
    Danièle Masson nous exposera la pensée des dissidents :
     Eric Zemmour, Mathieu Bock-Côté, Patrick Buisson...
     
     
    18h45 : Accueil.
    19h00 : Exposé et discussion.
    20h30 : Fin de la réunion.
    Entée libre. Participation sous la forme d'une consommation.
    Merci de commander et régler vos consommations à la caisse en arrivant.
    Merci également de diffuser l'information à vos amis et connaissances susceptibles d'être intéressés.

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    • Le Café Histoire de Toulon

     

    2) Vous trouvez ci-joint la vidéo ( merci à notre ami Hervé Cuesta) de la belle causerie de l'abbé de Servigny et d'un extrait des questions auxquelles il a bien voulu nous apporter