Le coup de cœur de BV : redécouvrir l’art mural à la française.
Tandis que la capitale est désormais réputée sur les réseaux sociaux pour son enlaidissement sous le #saccageparis, d’autres villes, à l’inverse, font le choix de l’embellissement en offrant à leurs riverains de jolis décors. Hélène Charrier, décoratrice peintre en décor et membre du jury de l’École d’art mural de Versailles, a réalisé cette fontaine sur une armoire technique de Chartres.
Pour elle, chaque décor est l’occasion de « raconter une histoire, de se mettre au service de l’environnement, et surtout d’offrir quelque chose d’harmonieux, de proposer la beauté comme un élément d’apaisement de la société ».
Elle ajoute que ce qui permet de former des étudiants au meilleur de l’art mural à la française est « l’enseignement de chaque geste, de chaque technique, sans chercher à en faire trop, par des enseignants variés choisis parmi les meilleurs dans leurs métiers et leurs spécialités, avec un accompagnement humain constant et en vérité ». Un enseignement classique qui transmet « une activité de génération en génération dans ce qu’il y a de plus beau », reposant sur des exigences de précision, de rigueur, et de techniques.
À Versailles, elle a participé, avec des étudiants de l’École d’art mural, aux décors des armoires techniques autour du château sur les thèmes de La Fontaine, Molière, Le Nôtre et Lully. Le projet a rencontré un tel succès qu’il a essaimé dans la France entière. « Quand vous donnez quelque chose d’harmonieux aux gens, tout le monde le reçoit avec plaisir y compris dans les périodes difficiles. »