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  • Au Café Histoire de Toulon, ce mercredi 11 Octobre...

    Le Café Histoire de Toulon  vous rappelle la causerie d'Yves de Lassus  sur le thème "La passion de l'Église dans le message de La Salette". 
    Cette causerie aura lieu la semaine prochaine, le mercredi  11 octobre 2022 , 20h00, au pub des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal (377 avenue de la République , 83000 Toulon - entrée gratuite).

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    La situation de l’Église devient chaque jour plus préoccupante. L’absence de vocations et la chute de la pratique religieuse dans les vieux pays chrétiens, les scandales dans l’Église, les inquiétudes suscitées par les documents préparatoires au futur synode, … tous ces éléments font que de nombreux catholiques se demandent ce qui se passe. Où est le printemps de l’Église promis avec le concile Vatican II ?

    Malgré ce dur constat, il ne faut surtout pas se désespérer. Car ces événements ont été annoncés soit au cours d’apparitions reconnues par l’Église, soit par des saints. En particulier, ils ont été annoncés dans le secret confié par Notre-Dame à La Salette. Que dit exactement ce secret ? Est-il vraiment authentique ? Quelle lumière apporte-t-il sur les événements d’aujourd’hui ? 

    C’est ce qu’Yves de Lassus se propose de vous présenter le 11 octobre, sachant qu'à l'issue de sa causerie, le Café Histoire de Toulon a demandé au professeur Alain Vignal, spécialiste des questions religieuses, d'animer le bat qui suivra.

  • Au Café Histoire de Toulon, ce 26 octobre...

    Le Café Histoire de Toulon  vous informe  de la causerie de Laurent Dandrieu  sur son dernier ouvrage, largement relayé par la presse,  « Rome ou Babel ». L'essayiste et rédacteur en chef culture de l'hebdomadaire Valeurs Actuelles,  est l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions religieuses, le cinéma ou l'histoire de l'art. Cette causerie aura lieu le dernier mercredi du mois, le 26 octobre 2022 au pub des Missionnaires de la Miséricorde Divine, Le Graal (377 avenue de la République , 83000 Toulon - entrée gratuite).

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    À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme.
    Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.
    À contre-courant des oppositions binaires, Dandrieu renouvelle de fond en comble le sujet, appuyé sur un imposant travail de recherche et une analyse précise des textes catholiques. Ouvrant un débat vital pour l'avenir du christianisme, il défend l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.

    Le Café Histoire de Toulon a demandé au professeur Alain Vignal, spécialiste des questions religieuses, d'animer le débat qui suivra l'appel vibrant de Dandrieu  à un renouveau catholique. Cette causerie aura lieu durant les vacances scolaire, néanmoins la Café Histoire de Toulon insiste sur son caractère exceptionnel. Elle est réalisée en partenariat avec nos amis de La Librairie de l'Enfant Jésus (qui est déjà en rupture de stock pour Rome ou Babel...).Il sera possible de se procurer l'ouvrage sur place et de se le faire dédicacer. Elle est aussi réalisée en partenariat avec la Nouvelle Revue Universelle, qui la publiera  dans son n° 70, à paraitre au début de l'année 2023.

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    En attendant de vous retrouver à la causerie très attendue de Laurent Dandrieu du 26 octobre, le Café Histoire de Toulon vous informe que les conférences de géopolitique données par Antoine de Lacoste reprennent cette année à Toulon. Il y aura 6 conférences cette année, la première se déroulera jeudi prochain 20 octobre à 20h au bar le Graal, 377 avenue de la République à Toulon.

    Cette conférence portera sur les récents bouleversements de la géopolitique du gaz et du pétrole. Nous serons donc au cœur de l'actualité.

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    Ces conférences sont gratuites pour les élèves et professeurs du CAP ainsi que pour les séminaristes des Missionnaires de la Miséricorde. Elles sont au prix de 10€ pour les autres.
     
    Par ailleurs, en partenariat avec la CAP, vous pouvez retrouver la grande conférence sur le Liban publiée dans les n° 67, 68 et 69 de la Nouvelle Revue Universelle. Vous pouvez obtenir par mail le premier de ces articles sur simple demande à  lanouvellerevueuniverselle@gmail.com.
     
  • Histoire sans paroles (ou presque...), par Guy Adain

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    La situation est telle que l’on en reste sans voix…
    Encore que… À Versailles, dans la galerie des glaces; on pourrait y inviter un « familier » plus « légitime » !!!
    Qui lui nous indiquerait une autre « Voie » plus « Royale » 
  • Pour retrouver les 7 articles de Lafautearousseau, « Saint Augustin actuel »

    St. Augustin History Museum, Floride.

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    Augustin dʼHippone, premier grand philosophe de lʼÉglise  

    Par Rémi Hugues

    A l'approche des Fêtes, Rémi Hugues nous a proposé une série de sept articles - dont la publication vient de se terminer - consacrés à l'actualité de la pensée de Saint Augustin, père de l'Eglise. Une suite passionnante dont vous pouvez retrouver l'intégralité en suivant les liens ci-dessous. Bonne lecture !  

    Saint Augustin actuel

    [1]   [2]   [3]   [4]   [5]   [6]   [7]

  • Pour retrouver les 4 articles de Lafautearousseau, « Jacques Attali : autopsie métaphysico-politique »

    Lʼinfluent conseiller des présidents

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    Pour les 75 ans d'Attali ... 

    Par Rémi Hugues 

    Intellectuel, idéologue, esthète, homme de culture et homme d'influence, conseiller des princes et banquier... Auteur prolifique. Jacques Attali a été, est ou a voulu être tout cela. Homme politique, homme des combinaisons obscures, aussi. Ses idées, ses aspirations, ses songes, qui sont ceux d'une certaine modernité ou post-modernité, Attali a rêvé de les voir se réaliser. Rémi Hugues au fil d'une série de quatre articles a tenté son autopsie. Une suite passionnante dont vous pouvez retrouver l'intégralité en suivant les liens ci-dessous ... ■  

    Jacques Attali : autopsie métaphysico-politique
    [1]    [2]    [3]    [4]
  • HISTOIRE • 20 h 55 MARDI, SECRETS D'HISTOIRE : Louis XIV, l'homme et le roi

     

    Ce sont deux émissions de Stéphane Bern que l'on pourra regarder mardi prochain sur France 2. Deux évocations successives de Louis XIV à l'occasion du trois-centième anniversaire de sa mort. Il y en aura d'autres, dans les semaines et mois qui viennent, par exemple sur Arte qui en annonce une série. L'on apprécie plus ou moins les réalisations de Stéphane Bern selon qu'on considère l'ampleur de son travail de vulgarisation - indéniablement positive - de notre Histoire, particulièrement celle de l'Ancien Régime, ou que l'on s'agace de ce qu'il apparaisse superficiel, qu'il ait le don de peopleliser tout ce qu'il touche, bref, que son style et ses façons déplaisent. Chacun jugera. Mais nous ne pouvons que conseiller à nos lecteurs de regarder les deux émissions dont voici la bande-annonce et les présentations. 

     

     

    Dans une première émission "Louis XIV, l'homme et le Roi", Stéphane Bern nous fait découvrir pas à pas l'itinéraire fascinant du Roi-Soleil, son enfance, sa prise du pouvoir, sa conception de l'Etat et de la monarchie absolue de droit divin qu'il entend incarner, ses batailles, nombreuses, ses amours, tumultueuses, et son goût tout aussi passionné pour les arts, l'architecture, les jardins, la musique ou la danse...

    Tout cela constitue l'héritage de Louis XIV qui est considérable. Il va inspirer des souverains comme des artistes un peu partout dans le monde. Et certains de ses choix ou de ses décisions vont avoir des conséquences politiques bien après son règne et même jusqu'à nos jours !
    Le château de Versailles vous ouvrera ses portes pour évoquer son créateur. Mais nous ferons revivre aussi pour vous des lieux disparus et chargés de symboles comme Marly, le château de Clagny, le Trianon de Porcelaine ou la Ménagerie Royale !

    Grâce aux témoignages des historiens les plus reconnus et à la visite de ces chefs d'œuvre du patrimoine, c'est Louis XIV dans son intimité que vous allez rencontrer.

    Et pour que le portrait soit complet, le grand  comédien Jacques Sereys a accepté d'endosser les habits du monarque pour vous faire entendre tout au long de cette émission la pensée de Louis-le-Grand... Grâce à ses propres confidences, aux mémoires de Saint-Simon ou aux lettres de la Princesse Palatine, il nous est possible de restituer le raisonnement très personnel de ce roi qui va régner sur la France pendant 72 ans !

    Il y a exactement 300 ans, le 1er Septembre 1715, le roi Louis XIV rend son dernier soupir, au château de Versailles, dans l'extraordinaire monument qu'il dédie à sa gloire et au rayonnement de la France.

    Dans un deuxième épisode de SECRETS D'HISTOIRE diffusé juste après "Louis XIV, l'homme et le Roi", Stéphane Bern vous entraine au château de Versailles, le 1er septembre 1715. 

    Dans sa chambre au centre du palais, le vieux roi Louis XIV se meurt. Il a 77 ans. Avec lui prend fin, il y a exactement trois cents ans, l’un des plus longs règnes de l’histoire. 

    De ses maladies et ses médecins (c'est beaucoup dire…) à sa longue agonie et ses funérailles grandioses, de la bataille rangée autour de son testament à son bilan contesté, sans oublier les frasques de la régence qui s’annonce, Stéphane Bern et Secrets d’Histoire nous dévoilent ce qui fut le dernier grand spectacle du roi-soleil. Un moment crucial, que beaucoup considèrent comme l’un des actes de naissance de notre France moderne… 

     

  • HISTOIRE • Connaissez-vous l’histoire de Louis Fruchart, chouan des Flandres ?

     

    Par Damien TOP*

    Connaissez-vous l’histoire de Louis Fruchart, brave paysan de l’Alleu, qui, à la tête de l’insurrection royaliste des Flandres, remporta quelques victoires sur les troupes républicaines provoquant un vif émoi dans la capitale ?

    Dans les provinces du nord, majoritairement fidèles à Dieu et au Roi, les actes de résistance se multiplièrent à la suite de la Révolution. Reflets de ces troubles, Le Sentier de briques, paru en 1953, comporte sept récits s’appuyant sur des anecdotes familiales au moment de la Terreur. Leur intérêt demeure bien plus historique que littéraire. à travers le personnage d’Adélaïde de Chevry, Pierre de Mouveaux illustre le dévouement à la cause royale des aristocrates de la région lilloise et met l’accent sur des évènements que l’historiographie républicaine s’efforce d’occulter. . Une grande partie de la population de ces contrées tenta de s’opposer à l’idéologie du nouveau régime. On se demande cependant ce que viennent faire les dessins vendéens de Daniel Lordey dans cette flamanderie.

    La révolte des conscrits

    Sous l’Empire, l’impôt et la conscription avaient dévasté et rendu exsangues les campagnes du nord. Les Flamands, choqués par l’arrestation de prêtres des Deux-Nèthes et de la Dyle en 1810, maudissaient l’« Antéchrist » excommunié par Pie VII. L’exaspération enflait dans les chaumières. Après l’hécatombe de la retraite de Russie et la défaite de Leipzig, un sénatus-consulte décrétant une nouvelle levée de près de trois cent mille hommes mit le feu aux poudres et raviva les tensions entre Jacobins et royalistes. Louis Fruchart, brave paysan de l’Alleu, d’une force athlétique et d’une intrépidité hors du commun, catholique fervent et ardent royaliste, incita bon nombre de jeunes gens à se rebeller.

    Le lundi 22 novembre 1813 resta gravé dans les mémoires sous le nom de « Stokken maendag ». Les conscrits firent leur entrée à Hazebrouck, vociférant et frappant le pavé de leurs bâtons noueux. L’hôtel de la sous-préfecture fut mis à sac et le préfet Deghesquières malmené. Informé de cette rébellion, le général Lahure envoya de Lille troupe et canonniers qui mirent leurs pièces en batterie sur la Grand-Place pour rétablir l’ordre. Les révoltes s’étendirent à toute la Flandre et se muèrent en un soulèvement rural antinapoléonien d’envergure. Les insurgés se retirèrent en forêt de Nieppe et dans les impénétrables marécages des environs.

    Le 16 décembre, sur le marché d’Estaires, le solide gaillard de vingt deux ans, une paire de pistolets à la ceinture, vêtu d’une blouse bleue et coiffé d’un large chapeau orné d’une cocarde blanche – sur laquelle se détachaient les mots « Je combats pour Louis XVII » surmontés de trois fleurs de lys –, apostropha la foule : « Mes amis, les puissances coalisées ne se battent contre la France que pour la délivrer de Bonaparte et rétablir les Bourbons, nos seuls souverains légitimes; ne rejoignons plus les armées du tyran ; ne lui payons plus aucune espèce de contributions; armons-nous, unissons-nous pour chasser les troupes envoyées contre nous ! […] Un meilleur avenir nous attend ; mais pour l’obtenir, prenons les armes contre celui qui nous gouverne injustement et qui nous prouve, tous les jours, qu’il est capable de sacrifier à son ambition le dernier des Français. » Le chef de bande rameutait les insoumis. Le 24 décembre, près de deux mille insurgés et déserteurs l’avaient rejoint. Le 26, ils affrontèrent à Merville un détachement militaire envoyé de Lille pour réprimer la sédition. La révolte des paysans débutait par une victoire qui provoqua un vif émoi dans la capitale.

    Le soulèvement des paysans

    Le 1er janvier 1814, l’Empereur chargea le général Boyer d’arrêter les séditieux et de fusiller les hommes armés. Mais les rebelles s’étaient dispersés, gagnant le département de la Lys (Bruges, Courtrai). Maître du pays, l’audacieux Fruchart assaillait les détachements impériaux qui traversaient la contrée et paralysait les opérations de la soldatesque et de la gendarmerie. Echappant à la capture, il semblait se multiplier en tous lieux. S’il inspirait de l’effroi à ses ennemis, il traitait les prisonniers avec humanité. Arrêtant un convoi de grains destiné à Dunkerque, il les fit distribuer au nom du Roi aux indigents alentour. La rébellion s’étendit à la quasi totalité du Nord, aux arrondissements de Saint-Pol, Béthune et St-Omer et jusqu’à la Somme. De succès en succès, « Louis XVII Fruchart » devint une légende. On rapporte qu’un jour, deux gendarmes demandèrent à un paysan s’il pouvait leur indiquer sa retraite : « Je puis vous le faire voir, répondit-il, suivez-moi. » Et les attirant à l’écart : « Ce Louis XVII que j’ai promis de vous montrer, le voici. En garde ! » à ces mots, il fondit sur eux, les mit hors de combat et rejoignit paisiblement ses compagnons.

    Louis Fruchart surnommé louis XVII

    Le baron de Geismar, colonel russe, aide de camp du duc de Saxe-Weimar, commandant un corps de cavalerie légère de six à sept cents hommes, vint prêter son appui aux conscrits insurgés et opéra la jonction avec Fruchart à Hazebrouck le 18 février 1814. Il destina aux habitants cette proclamation : « On fait savoir que tous les conscrits et tous autres qui voudront se battre pour la cause des Bourbons seront commandés par Louis Fruchart surnommé Louis XVII, qui marche avec un corps de troupes alliées. Ils seront bien nourris, habillés et payés ». Symbole de l’insurrection des campagnes contre la guerre perpétuelle, la colonne guidée par Fruchart se mit en branle dès le 19 février. Ils livrèrent une bataille difficile à Doullens, dont ils conquirent la citadelle. Les opérations des Alliés se poursuivirent courant mars dans l’Aisne, la Somme et l’Oise. Le 28 mars, ils franchirent la Marne et Paris capitula le 31. Fruchart obtint la décoration du Lys et regagna ses pénates.

    Lors des Cent-Jours, le vaillant flamand se mit au service du Roi à Gand, secondé par ses deux frères Célestin et Benoit. En juin 1815, les anciens soldats de Fruchart arborèrent de nouveau leur drapeau blanc. Ils participèrent à la campagne de Belgique et armèrent une compagnie de volontaires. Placés sous les ordres du général de Bourmond, commandant la 16e division militaire, portant le nom de volontaires royaux, ils cernèrent Béthune, et le 28 investirent Arras, forçant les troupes impériales au retrait.

    Louis XVIII indemnisa Fruchart des pertes subies dans sa ferme, pillée par le général Vandamme, lui octroya une rente et le fit sous-lieutenant porte-drapeau dans la lère légion départementale du Nord. Il fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur en 1815 et nommé lieutenant, garde du corps du comte d’Artois, frère du roi, en 1822. Charles X, qui l’appréciait, reconduisit en 1824 Louis Fruchart dans son grade de garde du corps, mais cette fois du Roi. En revanche, Louis Philippe, insensible à ses sollicitations, le mit en réforme en 1837. Désabusé par cette ingratitude, le flamand rentra au pays et reprit un emploi à la Brasserie du Pont Riqueult. Le 8 janvier 1851, Louis Fruchart s’éteignait à 59 ans, célibataire, à Lestrem, chez sa sœur Catherine où il s’était retiré. 

    A lire : Le Sentier de briques, de Pierre de Mouveaux, Via Romana, réédition 2014, 15 euros & Une chouannerie flamande au temps de l’Empire, de Paul Fauchille, Pedonne, 1905.

     

  • Histoire & Enseignement • Affaire Lorànt Deutsch : quand les enseignants s'érigent en grands prêtres de l'Histoire

     

    Par Philippe Delorme      

    Deux professeurs d'Histoire ont mis leur veto à la tenue d'une conférence de Lorànt Deutsch. Philippe Delorme expose ici [Figarovox, 26.10] que si les enseignants considèrent ne pas devoir « faire aimer la France » - « position surprenante » - ils ne doivent pas transformer son histoire en « cauchemar national ». Il a raison.  LFAR

     

    3038070342.jpg« Nous ne sommes pas là pour faire aimer la France à nos élèves ». Telle est la déclaration surprenante que viennent de faire deux professeurs d'Histoire de Trappes, dans les Yvelines. Ils cherchaient par là à justifier leur veto à la tenue d'une conférence de Lorànt Deutsch dans leur ville. Accusé de trop aimer « les rois et les grands personnages », le comédien s'est donc vu interdire l'accès de cette cité de la banlieue parisienne, dont la majorité des habitants sont issus de l'immigration. Pourtant, à travers ses livres à succès - dont ses deux Métronome -, Lorànt Deutsch a prouvé que les Français ont soif de connaître leur passé. Et cette évidence seule devrait interpeller nos deux censeurs trappistes…

    Le rôle d'un professeur d'Histoire est-il de « faire aimer la France » ? Peut-être pas en effet. Et personnellement, je suis farouchement opposé à la réécriture d'un « roman national » comme celui de Jules Ferry, au nom duquel ont été formatées des générations de jeunes patriotes républicains, prêts à se sacrifier la fleur au fusil. Mais la mission d'un professeur n'est pas non plus d'entretenir la détestation ni la haine du pays où - quelles que soient leurs origines - ses élèves sont appelés à grandir et à vivre. Or, depuis plusieurs décennies, l'Histoire de France telle qu'elle est transmise, apparaît comme une inexpiable repentance, battant inlassablement la coulpe sur la poitrine de nos ancêtres. Inquisition, traite négrière, colonialisme, régime de Vichy, guerres d'Indochine et d'Algérie… Le « roman national » d'autrefois s'est transformé en un véritable « cauchemar national ». Le professeur d'Histoire n'est ni le grand prêtre d'une liturgie officielle, ni le juge des actions passées.

    Devoir de mémoire: voilà le maître-mot de ces contempteurs de notre héritage. Mais la mémoire n'est pas l'Histoire. Car elle est sujette à manipulation, à déformation. Elle est pétrie de sentiments, de parti-pris manichéen et d'affectivité, et elle pêche souvent par anachronisme. Cette mémoire doit donc être « digérée » par les historiens, dont la tâche est d'abord d'établir les faits dans leur vérité. Cependant, si nos contemporains chérissent la « mémoire », ils se hérissent devant la notion de « vérité ». Pour beaucoup d'entre eux, tout est relatif et question de point de vue. Toutefois, sans établir préalablement les « faits têtus » du passé - selon l'expression de Lénine -, comment prétendre ensuite les analyser ou les comprendre ? Certes, l'Histoire n'est pas une science, mais c'est un art délicat qui exige une méthodologie scientifique.

    Ainsi, s'il ne doit pas « faire aimer » la France - ni la faire détester bien sûr -, le professeur d'Histoire digne de sa fonction aura pour premier devoir d'en éclairer la réalité et la complexité, dans une exigence d'objectivité, même si cela reste un but inatteignable. Or, il faut bien convenir que la vision véhiculée aujourd'hui par nombre d'enseignants est non seulement biaisée, mais également tronquée. Pour beaucoup d'entre eux, la nation française naît en 1789. Auparavant, tout ne serait qu'obscurité et oppression. À cet égard, il est dommageable que les nouveaux programmes scolaires insistent à l'excès sur l'époque contemporaine, et particulièrement sur les épisodes les plus sombres de la Seconde guerre mondiale.

    L'authentique « récit national », qui reste à composer devra s'inscrire dans la longue durée. Assurément chronologique, sinon strictement linéaire. Certes, le destin de la France n'était pas établi depuis l'éternité des siècles. Il doit être largement ouvert sur l'universel, et parler de « nos ancêtres les Gaulois » n'a guère de signification. Il n'empêche que notre présent est le résultat de deux millénaires et davantage d'une lente maturation, d'une aventure commune où se sont succédé les pages de gloire et celle d'infamie, une Histoire avec ses grandeurs et ses faiblesses, à l'image de ce qu'est la nature humaine. Car toute Histoire est avant tout Histoire des hommes. Des humbles, des anonymes qui ont tissé la trame des jours. Mais aussi de ces « grands hommes » - chefs d'État, capitaines illustres, savants et religieux, découvreurs, femmes d'exception -, qui peuvent offrir autant d'exemples à méditer.

    Car en définitive, à quoi sert l'enseignement de l'Histoire ? Certainement pas à soumettre de jeunes cerveaux à l'inutile apprentissage de listes de dates qu'ils s'empresseront d'effacer. Encore moins à cultiver les antagonismes communautaires, non plus d'ailleurs qu'à distiller une propagande en faveur d'un hypothétique « vivre ensemble ». À l'instar des sciences exactes - comme les mathématiques ou la physique -, l'Histoire servira d'abord à faire acquérir aux élèves les bases d'un raisonnement rigoureux, les outils nécessaires pour jeter un regard critique sur les informations contradictoires dont l'univers médiatique les abreuve. La capacité de trier le bon grain de l'ivraie, la vérité du mensonge.   

    Philippe Delorme      

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    Historien et journaliste, auteur de nombreux ouvrages, Philippe Delorme vient de publier Théories folles de l'Histoire (éd. Les Presses de la Cité, 2016).     

  • Histoire & Actualité • Valérie Boyer : « Notre histoire s’est construite autour des Rois et des Églises »

     

    Mardi dernier, 5 septembre, Valérie Boyer, députée de la 1ère circonscription des Bouches du Rhône, a publié sur Facebook un post intéressant. Dans ce post, et contrairement à un vieux précepte républicain affirmant que la France s’est construite sur un socle culturel né de « la glorieuse Révolution Française  » et sur un principe sacré : la laïcité, la députée étiquetée « Républicains », rappelle que  » Notre histoire s’est construite autour des Rois et des Églises. » 

    L’intégralité de ce post

    Valérie Boyer

    Carrefour fait le choix de supprimer les croix chrétiennes de ses emballages mais appose le croissant musulman sur ses produits halal. Notre Nation repose sur un socle culturel avec des traditions et des influences. Parmi ces influences n'oublions pas que christianisme a profondément marqué les sociétés européennes contemporaines et leurs Constitutions aux côtés de la philosophie grecque, le droit romain, la Renaissance ou le siècle des Lumières.

    Le christianisme nous a permis d'envisager l'homme comme un individu à part entière. La protection de la dignité humaine repose sur des valeurs chrétiennes.

    La France est une république laïque d'influence et de valeurs chrétiennes.

    Notre histoire s'est construite autour des Rois et des Églises.

    Jusqu'où va aller le renoncement, le déni de nos racines et de notre histoire ?  

    Source La Couronne

  • Histoire & Actualité • Mathieu Bock-Côté : « Philippe de Villiers et l'histoire de France »

    Par Mathieu Bock-Côté 

    Dans Le Mystère Clovis, Philippe de Villiers renoue avec la question la plus fondamentale, celle des origines, et plus exactement, des origines de l'identité française, qu'on mutilerait si on en effaçait la marque chrétienne [Le Figaro, 7.12]. LFAR

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    Philippe de Villiers, l'homme du Puy-du-Fou, sait depuis longtemps qu'un peuple sans légendes est condamné à la sécheresse existentielle. Il avait aussi affirmé dans Les cloches sonneront-elles encore demain? que c'est la beauté qui sauvera une France hantée par la possibilité de sa dissolution, pour peu qu'elle sache renouer avec ses traditions les plus intimes. C'est peut-être pour cela qu'il a aussi entrepris, il y a quelques années, de raconter lui aussi l'histoire de la France en faisant le choix de s'y immerger, de l'habiter totalement, pour la faire revivre comme s'il nous chuchotait une épopée. D'un livre à l'autre, Philippe de Villiers s'identifie aux personnages historiques qu'il met de l'avant, au point d'écrire leur histoire à la première personne du singulier.

    C'était d'abord le cas avec Le Roman de Charette , le Vendéen abordant d'abord l'histoire de son pays à la lumière de sa petite patrie, qui incarne à la fois la dissidence la plus héroïque et la résistance au nom de l'enracinement contre une modernité qui peut être tentée d'éradiquer de la surface du globe les catégories sociales qui ne veulent pas s'y laisser dissoudre. Ce fut ensuite le cas avec Le Roman de Saint Louis , illustrant la part de la charité dans l'action des grands rois de France, ainsi qu'avec Le Roman de Jeanne d'Arc, illustrant à sa manière la figure du recours dans l'histoire de France, le désespoir ne devant jamais l'emporter même dans la pire situation, puisqu'une figure providentielle pouvant prendre le visage d'une improbable jeune fille peut toujours surgir du peuple pour renverser le cours des choses.

    Une nation est aussi un mystère

    3805053255.jpgIl était inévitable que Philippe de Villiers en arrive à Clovis, pour renouer avec la question la plus fondamentale, celle des origines, et plus exactement, des origines de l'identité française, qu'on mutilerait si on en effaçait la marque chrétienne. Ce retour est une authentique transgression dans une époque qui ne veut justement rien savoir des origines, sauf à la repousser dans des temps si lointains qu'elles en deviennent insaisissables, comme on l'a vu dans l'Histoire mondiale de la France de Patrick Boucheron, qui la reportait jusqu'à la grotte Chauvet, ce qui n'était qu'une manière de la neutraliser. Il faut dire que la théorie dominante en sciences sociales présente l'identité comme un flux insaisissable, qu'on ne saurait caractériser sous le signe de la continuité historique sans immédiatement la muséifier. Le désir qu'a un peuple de demeurer lui-même, on le nomme «rispation identitaire ».

    Une certaine pratique de l'histoire académique, qui se croit absolument scientifique, alors qu'elle n'est qu'inconsciente de ses préjugés idéologiques, a cru pour cela nécessaire de déconstruire l'histoire des nations, comme s'il fallait aboutir à leur désagrégation. Le progressisme médiatico-universitaire a la fâcheuse tendance de confondre l'émancipation humaine avec l'annihilation du déjà-là, comme si l'homme ne devait advenir à lui-même qu'en faisant table rase. Chaque réalité historique est présentée comme un système discriminatoire à faire tomber.

    Au terme de la déconstruction, il prétend fabriquer en suivant une maquette diversitaire un monde idéal. Mais c'est un monde en contre-plaqué idéologique, certifié par des sociologues patentés, certes, mais aussi aride qu'inhabitable. La modernité radicale artificialise l'existence et la rend glaciale. C'est une construction sociale déconstruite et reconstruite sans fin : un monde en toc. C'est peut-être ce que savent les gens simples et que ne savent plus les esprits sophistiqués : il est bon d'avoir une demeure et un chez-soi. Et pour cela, il faut y croire, et plus encore, croire qu'on doit poursuivre le monde qu'on nous a laissé.

    Retour à Philippe de Villiers. Ce n'est pas son moindre mérite d'avoir compris qu'une nation est aussi un mystère, qui ne se laisse jamais entièrement décrypter ou dévoiler. Un peuple n'est jamais absolument transparent à lui-même. Et c'est pour cela que Philippe de Villiers nous livre en fin de compte une histoire poétique de France, qui touche les cœurs et les âmes. Un pays peut traverser des années sombres mais si, à chaque génération, il trouve quelques hommes pour entendre son chant intérieur et réveiller ses légendes, pour ensuite le reprendre et le faire connaître, il pourra toujours renaître, résister aux plus grands périls ou reconquérir sa part perdue.

    En faisant revivre Clovis, Philippe de Villiers voulait rappeler à son peuple que ses origines demeurent une source de vie. Du Puy-du-Fou à son histoire poétique de France, il réveille en l'homme la disposition à l'émerveillement, qui n'est pas le privilège de l'enfance mais bien la capacité qu'a l'homme de poursuivre l'histoire du monde, et l'immense privilège qu'ont les Français de poursuivre l'histoire de la France.   

    Mathieu Bock-Côté 

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017). 
  • Histoire & Actualité • Le mensonge est présent à chaque étape de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique

    6 mars 1836 : l'invention de l'agression mexicaine contre David Crockett à Fort Alamo

     

    1417414836 - Copie.jpgL'article de notre rubrique en deux mots publié hier : « Frappes en Syrie ? Il est urgent que la France se tienne scrupuleusement à l'écart de ces manœuvres oiseuses » a suscité différents rappels historiques d'Antiquus dont, dans un autre commentaire, Richard a trouvé comme nous qu'ils étaient faits « bien à propos ». On les lira avec intérêt.  LFAR 

     

    Le commentaire d'Antiquus 

    Les Etats Unis d'Amérique ont un besoin permanent de mensonge. Le « story telling » leur est indispensable, tout simplement parce qu'ils ne peuvent pas se mobiliser sans avoir conditionné leur opinion publique. Et cette nécessité de forgerie est présente à chaque étape de leur histoire.

    Ainsi l'invention de l'agression mexicaine contre David Crockett à Fort Alamo, l'invention de la canonnade du « Maine » par les Espagnols, ou encore la sinistre manipulation avec le torpillage du Lusitania, qui transportait au moment de l'attaque 5 248 caisses d'obus, 4 927 boîtes de 1 000 cartouches chacune et 2 000 caisses de munitions. Dans cette affaire, la Royal Navy était complice, puisqu'elle ordonna au destroyer chargé d'escorter le navire de revenir au port. Le but étant de soulever l'opinion américaine car la grande majorité des passagers était américaine.

    De même l'attaque contre l'Irak avec les armes de destruction massive et les faux bébés massacrés par Saddam. Toute l'Histoire des USA n'est que mensonge... et oubli car le peuple américain n'a pas de mémoire.

    Cela dit, rappelons que, parmi les chefs d'Etats réunis dans le cadre de l'OTAN, Mitterrand fut le seul à pointer du doigt les contre-vérités préparées par les services américains, avec une apostrophe ironique, du style « vous n'avez pas besoin de nous conditionner par des salades invraisemblables pour que nous acceptions votre politique ». Il semble que M. Macron n'ait pas cette lucidité gouailleuse. Tant pis. 

    Frappes en Syrie ? Il est urgent que la France se tienne scrupuleusement à l'écart de ces manœuvres oiseuses

  • Autour du Prince Jean ! Pourquoi Senlis !.... (1/2)

    TimbrebisRVB.jpg            Parce que c'est la là où tout à commencé. C'est là qu'Hugues Capet fut élu par ses pairs, pendant une période assez troublée. Et même s'il fut sacré à Noyon, Senlis restera toujours, pour Hugues, la résidence favorite....

                Avant de raconter l'élection du duc des Francs, dont on verra qu'elle était loin d'être une formalité acquise d'avance, voici d'abord un très rapide aperçu de l'histoire de Senlis, ramenée à douze dates :

    987 : Élection d'Hugues Capet, qui sera sacré à Noyon.

    1153  : Début de la construction de la cathédrale Notre-Dame.

    1173 : Le roi Louis VII accorde une charte communale à la ville.

    1191  : Le 16 juin consécration de la cathédrale.

    1214 : Le chancelier Guérin, évêque de Senlis, participe à la victoire de Bouvines.

    1429  : Jeanne d'Arc s'arrête à Senlis.

    1473 : Louis XI signe "la Paix de Senlis" avec le duc de Bourgogne.

    1589 : La ville repousse le siège des ligueurs et soutien la cause d'Henri IV, qu'elle accueille en ses murs. La plaque sur la façade de l'Hôtel de ville rappelle cet épisode.

    1914 : La ville abrite le quartier général du Maréchal Foch.

    1987-1988: Ouverture du lycée Hugues Capet

    1991 : 8e centenaire de la consécration de la cathédrale Notre-Dame

    1997 : 5e centenaire de l'Hôtel de ville

                Ci dessous, le blason de Senlis: De gueules, au pal d'or.

    Senlis.JPG

                                    http://www.ville-senlis.fr/menu-in/main.html?menu=3&ssmenu=6&sssmenu=1 

               Et maintenant, évoquons l'élection d'Hugues Capet (d'après Le Larousse des Rois de France.) :

               "COURONNEZ HUGUES, L'ILLUSTRE DUC..."

    hcapet.jpg

    Monogramme d'Hugues Capet, sur un diplôme du 20 juin 989. Archives nationales, Paris

                "Le trône ne s'acquiert point par droit héréditaire, et l'on doit mettre à la tête du royaume celui qui se distingue par la noblesse corporelle et par les qualités de l'esprit.... Décidez-vous plutôt pour le bonheur que pour le malheur de l'Etat. Si vous voulez son malheur, créez Charles souverain; si vous êtes attachés à sa prospérité, couronnez Hugues, l'illustre duc. Donnez-vous pour chef le duc, recommandable par ses actions, par sa noblesse et par ses troupes, le duc en qui vous trouverez un défenseur de l'Etat aussi bien que de vos intérêts privés".
                Cette harangue de l'archevêque de Reims, Adalbéron, emporte l'adhésion des grands du royaume qu'on appelle alors "Francie occidentale", et qui sera la France. Ils écartent le candidat carolingien, Charles de Basse-Lorraine et placent Hugues sur le trône.
    Hugues était abbé laïc de Saint Martin de Tours. Le surnom de Capet vient peut-être de la cape (Capa) ou manteau de Saint Martin que celui-ci coupa en deux afin de vêtir un pauvre (1)
    HUGUES CAPET 2.JPG
               
                Le chroniqueur Richer, moine de Saint Rémi de Reims a raconté en détail le déroulement de l'élection d'Hugues Capet.
                Il rapporte qu'une première assemblée des grands avait été convoquée à Compiègne en mai 987 pour examiner le cas de l'archevêque de Reims, Adalbéron, que le roi carolingien Louis V accusait. Mais le roi meurt accidentellement, Hugues prend la direction de l'assemblée et fait acquitter Adalbéron. Lequel, d'accusé, devient le personnage-clé de l'élection. Son discours va en décider. 
                Deux candidats sont en présence : Charles, duc de Basse-Lorraine, frère du défunt, et Hugues, duc des Francs. Celui-ci a l'appui de l'Eglise. Gerbert d'Aurillac, écolâtre à Reims (c'est-à-dire directeur des écoles) écrivait : "Le roi Lothaire (Louis V, ndlr) n'est le premier en France que par son titre. Hugues l'est, non par son titre, mais par ses faits et gestes."
    HuguesCapet.JPG
               
                Agé de 45 ans à son élection, Hugues régnera dix ans. C'est un pauvre roi.
                Bainville écrit des premiers Capétiens (ce qui vaut donc aussi, évidemment, pour Hugues): "Les premiers règnes furent sans éclat...".
                Le roi ne règne que sur quelques villes (Senlis, sa résidence favorite, Etampes, Melun, le port de Montreuil...); sur une dizaine d'évêchés (Orléans, Laon, Sens, Beauvais, Paris...); et quelques abbayes qui lui assurent un revenu économique mais aussi un appui spirituel (Saint Martin de Tours, Saint Benoît sur Loire, Saint Germain des Prés, Saint Maur des Fossés, Saint Riquier...).
     
                Mais il aura l'habileté de faire sacrer son fils Robert, de son vivant, à Orléans, le 30 décembre 987. La dynastie est là pour mille ans.....
    SAINT MARTIN.jpg
    (1) : Ci dessus, tableau de la cathédrale de Tours, Martin partage son manteau avec un pauvre.
           A l'époque de Martin, officier de l'armée romaine, l'équipement des officiers était payé moitié par l'Empereur (c'est-à-dire l'Etat) et moitié par l'officier. Martin ne pouvait donc, malgré son désir, donner tout son manteau au pauvre, puisque la moitié de ce manteau ne lui appartenait pas mais appartenait à l'Empereur.
           Par contre, en donnant l'autre moitié du manteau, qui lui appartenait, il a bien donné tout ce qu'il avait en pleine possession. Il est pour cela considéré comme l'un des piliers de la charité. Martin est le patronyme le plus donné en France.
  • Autour du film sur ”Gustave Thibon, il était une foi”, diffusé par la chaîne Histoire...

    Nous avions signalé l'émisssion (bande annonce plus bas) : en voici une sorte de compte-rendu, paru dans Le Figaro magazine du 8 décembre 2013; "heureusement éditée en DVD", cette "heure dense et rare", "sur de très belles images de Guillaume Laidet" - comme le dit très justement Stéphane Hoffmann - fera - dès que le DVD sera disponible... - un très beau cadeau, de Noël peut-être, mais aussi de toute l'année !... 

    THIBON FIG MAG MAI 2012.jpg

    Prochaines diffusions TV :

    HistoireDimanche 08 décembre 2013 à 09h20 sur Histoire
    HistoireMercredi 11 décembre 2013 à 01h10 sur Histoire
    HistoireJeudi 12 décembre 2013 à 23h05 sur Histoire
    HistoireMercredi 18 décembre 2013 à 06h05 sur Histoire
    HistoireSamedi 21 décembre 2013 à 01h25 sur Histoire
    Histoire

    Lundi 23 décembre 2013 à 05h05 sur Histoire

     A toutes fins utiles, nous remettons ci-dessous notre note du 1er décembre, dans laquelle nous annoncions l'émission, et, surtout, nous donnions les liens vers deux discours de Gustave Thibon et une vidéo passionnante du Dîner-débat au cours duquel il a dialogué avec Alain de Benoist :

    2054492656.jpg 

     (Source : Famille chrétienne n° 1872 du 30 novembre)

    Cliquez une première fois sur l'image, puis une deuxième pour l'agrandir

    Nous proposons en permanence, sur lafautearousseau, trois documents tout à fait exceptionnels concernant Gustave Thibon :

    1. Deux des Discours de Gustave Thibon aux Rassemblements Royalistes des Baux, qui constituent deux de nos Grands Textes :

    GRANDS TEXTES (IV) : Le suprême risque et la suprême chance.

    GRANDS TEXTES (X) : La paille des mots remplace le grain des choses.

    THIBON 3.jpg

    Au Rassemblement Royaliste des Baux, dont il fut sans conteste l'un des piliers, par la régularité et la qualité de sa participation....

    "Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".

    ----- 

    2. La Vidéo du remarquable Dîner-débat, organisé le 15 avril 1982 par la Fédération Royaliste provençale, entre Gustave Thibon et Alain de Benoist : une véritable fête pour l'esprit... :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/01/29/debat-de-benoist-thibon.html

  • Chirac condamné : sa vraie condamnation, elle est devant l'Histoire....

    CarteblancheàAcademos.png

            Ainsi, pour la première fois un Président de la République est condamné. Ils ont eu tous raison, hier, les commentateurs : d'une part, c'est "trop tard" - expression quasi unanime; d'autre part, c'est trop peu, mais c'est aussi trop puisque, maintenant, cela touche un homme affaibli, qui a commencé sa longue descente vers... au cours de laquelle les idoles du "Temple" qu'il a défendu durant sa vie politique, celles de sa religion républicaine, ne lui seront d'aucun secours, car, comme il est dit dans les Écritures, faites de main d'homme, elles ont des oreilles, mais qui n'entendent pas; des yeux, mais qui ne voient pas; des bouches, mais qui ne parlent pas....

            Philippe Bilger a raison de dire qu'il doit démissionner de toutes ses fonctions (il pense par exemple au Conseil Constitutionnel, puisque l'affaiblissemnt physique et mental de la maladie ne se divise pas, et donc, s'il n'a plus la force - selon ses propres termes - pour faire appel et se défendre, il n'a plus la force, non plus, pour rien faire d'autre...  Le Pen aussi a raison : "pendant des années, nous avons été gouvernés par un délinquant".

            Pourtant, pour nous, cette condamnation d'hier n'est aps ce qui compte : après tout, un bon tiers, voire une bonne moitié du Pays Légal est corrompu. Et ce ne sont pas les emplois fictifs de la Mairie de Paris qui condamnent Chirac, au fond.

            Ce qui le condamne au fond, pour nous, devant la France et devant l'Histoire, ce sont ses Décrets sur le regroupement familial, avec leur danger de dilution du peuple français qu'il induit- à l'image du morceau de sucre, maintes fois reprise par maints commentateurs.... Changer le peuple, par un "processus de substitution démographique", comme l'a dit entre autres Michèle Tribalat, voilà qui est bien pire que l'escroquerie - ou les escroqueries... - faites à la Mairie de Paris.

            C'est cela, la faute fondamentale de Chirac : cette disparition programmée d'un vieux peuple historique, au fond démographique fondamentalement stable pendant mille cinq cents ans, et assimilant régulièrement, normalement et positivement les apports extérieurs. Toujours ouvert et accueillant à d'autres populations venues des quatre coins de l'Europe, ce vieux peuple qui assimilait naturellement s'est trouvé soudain noyé, en trente cinq ans, par un flot déferlant de populations qui, pour plusieurs raisons, ne sont pas en situation d'être assimilées dans ces conditions. A cause de la politique initiée par Chirac, Premier ministre, que son Président de l'époque, Giscard d'Estaing, a laissé faire....

            Ce qu'a fait Chirac à la Mairie de Paris est grave, mais c'est une peccadille au regard de l'atteinte à l'intégrité du Peuple français, et à la menace - pas forcément irréversible mais bien réelle - de désintégration du Peuple français, tel qu'on l'a connu jusqu'à 1976....