À cause de l'inique Loi d'exil, alors en vigueur, c'est à l'étranger que s'est éteint le Roi, le dimanche 28 mars 1926. Voici donc la "Une" du lendemain, lundi 29 mars :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k762633f
En France, le Roi ne meurt pas; et donc, sitôt la triste nouvelle annoncée, retentit le cri joyeux, que reprend ici la manchette du quotidien :
LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI !
C'est Charles Maurras qui rédige le long article d'hommage - "Monseigneur le duc d'Orléans" - qui annonce le "passage" du flambeau au Duc de Guise, Jean III, dont la photo orne la "Une", comme celle de son prédécesseur. Son règne, s'il eût régné ? Lisons Maurras :
"...Quelle révélation pour le pays si le sort l'eût voulu ! Je ne donnais pas à la France quinze jours pour en délirer... Pour nous qui conservons du moins le riche et puissant écrin de nos souvenirs, ce que nous perdons est encore peu de choses en comparaison de ce que la France perd : un chef-né, un chef de droit et de raison qui eût été le chef aimé. Il y a peu d'exemple d'une méconnaissance plus complète et plus douloureuse, ni de plus lamentable dilapidation d'un si beau trésor..."
Léon Daudet (voir plus bas) a relaté "le service funèbre pour l'âme de Monseigneur le duc d'Orléans, enlevé brusquement à nos espérances, loin de cette terre de France d'où la barbarie républicaine, depuis 1886, le tenait exilé."
Les articles sur le défunt occupent également une partie des pages deux et trois :
• "La vie d'exil de Monseigneur le duc d'Orléans", en page deux, où se trouve également le court mais excellent article de "JB" : "Les progrès du rattachement de l'Autriche à l'Allemagne"; lucide, prémonitoire... comme d'habitude...
• "Le duc d'Orléans pendant la guerre", en page trois;
(retrouvez notre sélection de "Une" dans notre Catégorie "Grandes "Une" de L'Action française")


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