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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1569

  • Escapade à Prague, par Danièle Masson, dans Réseau Regain

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    On pourrait dire de Prague ce que Rainer Maria Rilke disait de Rome: elle jouit et souffre de la « multitude de ses passés ». 

    Débarqués à l’aéroport – Vaclav Havel bien sûr – après vingt kilomètres de campagne et de banlieue, Prague nous apparaît comme un bijou solitaire, qui concentre en lui toute l’histoire et la beauté tchèques, si bien que la plupart des touristes de la République tchèque, ne connaîtront qu’elle. Pourquoi Prague ? 

     

    Pour comprendre comment la capitale du baroque – baroquissime, dit Borek Sipek – peut-être aussi terre élue de Mozart qui la préférait à Vienne, patrie de Kafka, et, après 6 années d’occupation nazie et 40 ans d’occupation communiste, demeurer « la ville d’or aux cent tours», comme intacte. 

     

    En arpentant Prague à pied – mais nous usons aussi gratuitement, privilège de l’âge ou souvenir du communisme, des transports en commun, et c’est un vrai plaisir, traversant la ville en tramway, d’apercevoir ses clochers, ses palais, ses ponts, ses coupoles – nous sommes submergés par l’histoire et l’entrechoc des passés.

     

     

    Prague baroque

    Notre première visite est pour l’église Saint Nicolas de Malá Strana (la ville mineure). En bas de la tour Saint Nicolas – un escalier de 215 marches conduit à son sommet – on peut lire: « depuis le début des années cinquante jusqu’à la chute du régime communiste, c’était un observatoire de la Police secrète d’Etat qui observait d’ici les murs dans les ambassades des pays de l’Ouest ».

    Quant à l’église – Mozart joua sur les 2 500 tuyaux de son orgue – nous en admirons la grandiose tempête de stucs et de dorures, exemple triomphant de la Contre – Réforme et du baroque qui l’accompagne, en écoutant un de ces multiples concerts dont la publicité assaille le touriste. En 1625, les jésuites, chargés de recatholiciser Prague largement acquise au protestantisme, reçoivent de Ferdinand II de Habsbourg, une église gothique fondée en 1283. En 1653, des architectes italiens restructurent ce qui est devenu le joyau du baroque pragois.

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  • Il l'a dit ...

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  • Conseils de lecture de ce week-end

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    Certains se sont divertis à réunir les idées reçues, les lieux communs ou les sottises de leurs contemporains. L'auteur de ce petit livre, lui, s'est amusé à collectionner les impostures. Académicien aveuglé par sa passion put acheter, au XIXe siècle, les lettres de Jules César à Vercingétorix, écrites en bon français ; comment, émue par le drame des Poldèves, la Chambre des députés française enjoignit la SDN d'arrêter le génocide commis contre un peuple qui n'existait pas ; ce qui permit à un marchand rusé de vendre la tour Eiffel à des acheteurs moins malins que lui.
    Mythiques ou ignorées, poignantes parfois (les faux survivants de la Shoah), drôles le plus souvent, ces histoires ont un point commun : elles se dévorent. u

    Le collectionneur d'impostures
    Frédéric Rouvillois.
    Éditions Flammarion 384 pages, 2010.

    16,00 euros

     

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    Dans ce texte écrit au sortir de la guerre à trente ans, le philosophe et théoricien politique Pierre Boutang (1916-1996) annonce et introduit à toute son uvre à venir en évoquant d´abord « la vie qu´il (lui) fut donnée d´avoir, enfant, dans un grand jardin », son « étonnement devant la consistance, la solidité des choses » et « ce jeu absurde » de leur découvrir et surtout de leur inventer des noms : « Toute forme que j´interrogeais, et qui me donnait sa réponse en se déroulant devant moi me conduisait au seuil de la joie ». C´est donc la réminiscence éclatante des débuts d´un grand nom de la métaphysique française du dernier siècle (un de ceux que George Steiner dans un essai fameux nommera « les logocrates »), mais aussi l´exploration de cette relation commune et originaire à l´être et au langage que la vie enfantine autorise. Ces pages magnifiques - dans un genre comparable aux Confessions de saint Augustin - constituent l´un des plus saisissants classiques de notre littérature, le récit de l´éveil d´une enfance heureuse qui va connaître vite « les constellations de la pauvreté et de l´échec » puisque de « cette maison, avec ce jardin, j´allais être chassé par des gens plus riches que nous » et, boursier dans un lycée, apprendre « par contact, quelle dérision c´était que l´égalité humaine proclamée par cette société » libérale et bourgeoise autour de 1928. u

    La politique
    Pierre Boutang.
    Éditions Les Provinciales, 159 pages, 2014.

    15,00 euros

     

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    La bataille de Camerone, combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique est encore fait encore aujourd'hui la gloire et l'honneur de la légion. Soixante-deux soldats de la Légion, assiégés dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés. u

    Camerone
    Par P.Glogowski et G.Lehideux.
    Éditions du Triomphe, 48  pages.

    14,70 euros 

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  • 18 Octobre 1914 ... On entretient comme on peut la gaieté française

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    On entretient comme on peut la gaieté française et déjà courent, bons ou mauvais, les "mots de la guerre". Maurice Donnay* est l'auteur de celui-ci, qui date de ces derniers jours, quand les aéroplanes allemands - les taubes - venaient tous les matins jeter des bombes sur Paris : "Comment voulez-vous que les Parisiens soient effrayés ? Ils ont l'habitude de prendre leur taube."

    Alfred Capus raconte ce trait, tout à fait caractéristique de la guerre. A l'ambulance, le médecin, avec toutes sortes de précautions, avise un de nos artilleurs blessés que, faute de place, il sera obligé de lui donner un Allemand pour voisin de lit. 

    - Un boche ? Chouette, alors ! s'écrie l'artilleur. Je n'en avais pas encore vu !

    Et c'est très vrai que nombre de blessés n'ont jamais vu l'ennemi, qui tire de loin ou caché dans les tranchées et ne tient pas au contact direct. u  

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    * Maurice Donnay (1859-1945), auteur de théâtre, recevra Jacques Bainville à l'Académie française le 7 novembre 1935.

  • Bientôt chez nous, par Hilaire de Crémiers

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    L’otage français, Hervé Gourdel, a été décapité. Un de plus ! La guerre entamée sera totale. Le gouvernement et les institutions de la France ne sont plus au niveau des risques encourus. 

    La guerre est là, maintenant, dans le monde ; la guerre est là chez nous, en France. Ceux qui nous gouvernent n’auront cessé d’en susciter et d’en alimenter l’embrasement. 

    Alors même que la France entre en guerre, que la mort frappe à nos portes, que la débâcle économique et sociale ravage le pays, ils ne changent pas, ils sont toujours les mêmes. Un moment d’émotion et d’unanimité, puis les habitudes reviennent.

    Le pouvoir, les places, c’est tout ce qu’ils veulent, qu’ils y soient installés ou qu’ils cherchent à les reconquérir. Tous se les disputent, à gauche, à droite, au centre : c’est le seul objet de leur calcul, trouver la combinaison gagnante. Et quel pouvoir ? Quelle conception du pouvoir ? Des gamins qui jouent et qui réduisent la politique à leur médiocre ambition. La France n’est qu’un mot dans leur bouche. 

    Malfaisance du régime

     

    Aucun d’entre eux n’est à la hauteur de la situation, aucun. Plus ils le prétendent, moins ils le sont. à cause de leur conception même, à cause essentiellement du régime qu’ils servent, dont ils se servent et qui les sert. Ce régime de faiblesse insigne, que la France a subi à plusieurs reprises dans sa longue histoire, bien connu dans son habituel fonctionnement et que les grands esprits de notre pays, à toutes les époques, ont su et déclaré malfaisant, est plus que jamais le nôtre aujourd’hui : le régime des partis. Il n’est point fait pour la France ; il n’est fait que pour les gens qui en vivent, pour eux, uniquement pour eux ; ils se l’inventent et se le réinventent tous les jours, en l’habillant d’une rhétorique nouvelle qui n’est nouvelle que de leur intérêt du moment mais qui est aussi vieille que la plus vieille démagogie : celle dont un Aristophane, il y a vingt -cinq siècles, se gaussait en la représentant en marchand de saucisses qui flatte les Athéniens en les menant à la ruine, plus gravement celle dont usait un Créon, le type de l’homme de pouvoir si bien dessiné par Sophocle et qui bafoue les lois sacrées de la famille et de la cité, ou encore celle d’un Thersite, chez Homère, à l’âme basse et lâche qui fait le matamore et excite au renversement de l’ordre naturel des sociétés ; mais plus personne aujourd’hui pour le faire taire d’un coup de sceptre ! Ces types de malfaiteurs politiques sont éternels ! Ce qu’on appelle la République française n’est plus qu’un ramas de cet acabit.

     

    Malgré leur titre et leur gloriole, ils sont profondément inaptes à la direction du pays ; leur prétendue habileté de politiciens n’est d’aucune utilité dans les circonstances dramatiques où la France risque le pire. Pas de vision historique – il la récusent toujours –, pas même d’épaisseur psychologique dans la compréhension de ce qui se passe, se comportant comme des barbares qu’ils sont, de la façon dont Démosthène – eh oui, il y a vingt-cinq siècles ! – reprochait en son temps aux dirigeants de la démocratie athénienne de se comporter, allant tels des sots là où ils étaient attaqués, sans jamais anticiper, se rendant sur le terrain même que leurs adversaires avaient choisi pour y prendre leurs coups. Ainsi sont nos pitoyables hommes politiques, inconsistants en tout. Aucune intelligence des questions de fond qui se posent dans le monde, dans notre société, en France, et dont ils sont en grande partie responsables par leur incurie et leur incompétence : il est vrai que pour eux un ministère est un but de carrière, un lieu de pouvoir politique et idéologique, et non un lieu de service. Quels méfaits ont provoqué leur sectarisme idéologique stupide, leurs choix personnels de vie qui entraînent la fausseté de leur jugement, la vacuité de leurs illusions, car, s’agissant de la France et de ce qui lui reste de capacité, ils s’attribuent les mérites de ce qui fait encore, mais pour combien de temps, la force de la nation, à l’intérieur et à l’extérieur. Oui, il est encore une excellence française, dans un certain nombre de domaines, en particulier dans les armées, et ils se l’approprient, mais pour en faire quoi ? Car ils agissent de telle façon que demain tout peut s’écrouler d’un seul coup. Devant le désastre, que feront-ils ? Iront-ils supplier le Sacré-Cœur à Notre-Dame comme leurs prédécesseurs en 1940 ? 

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    Trop fragile

     

    Des échéances redoutables se bousculent en chaos sous les regards impuissants de ces politiciens en désarroi : impossibilité absolue dans le cadre actuel de sortir de la crise financière et budgétaire devenue structurelle, ce qui était prévisible ; dépression économique concomitante, en vérité récession que le vocabulaire officiel plus anodin maquille en déflation ; chômage et misère sociale qui minent le pays dans tous ses états, des cités jusqu’au fond des campagnes, où les pauvres gens n’en peuvent plus ; immigration sans fin, dramatique pour tous, destructrice des liens sociaux ; inefficacité gouvernementale démontrée et archi-démontrée, le gouvernement ne s’acharnant, pour complaire à quelques « lobbies » de son électorat et à quelques financiers qui mènent la danse, qu’à démolir la société française, l’éducation, les mœurs, la civilisation qu’au fond ces gens-là qui en sont pourtant les profiteurs, haïssent ; et maintenant, dans ce contexte, une guerre qui commence, prévisible elle aussi, aboutissement de décennies d’inepties politiques et diplomatiques, guerre multiforme où la terreur devient une arme, dont nul ne peut appréhender le véritable champ de bataille ; car où s’arrête ce prétendu califat qui s’en prend à tout dans un radicalisme absolu, celui d’un djihad qu’aucune autorité ne contrôle, qui frappe partout et dont nos dirigeants dans leur inconséquence et dans leurs postures qui ne sont qu’impostures, ont favorisé le déclenchement, l’explosion et la diffusion ? Et sous pareille menace, nous voilà presque partis en guerre contre la Russie, sans tenir compte des intérêts français, prenant des décisions de plus en plus graves qui nous coûteront et nous coûtent déjà extrêmement cher, car les rétorsions seront terribles. Et le tout dans un environnement de guerre généralisée, non déclarée, économique, monétaire, politique, bientôt militaire, de l’Atlantique au Pacifique.

     

    Il faudrait à la France un chef de l’état digne de ce nom, un gouvernement de combat, resserré sur ses fonctions essentielles, une représentation qui ne soit plus celle des seuls partis et des hommes de partis ; il n’est, pour ainsi dire, pas un Français qui a encore le sens de son pays, qui ne soit intimement persuadé de cette nécessité. Plus Manuel Valls dit qu’il doit tenir, plus chacun comprend qu’il ne tiendra pas. Plus Hollande proclame qu’il ira jusqu’au bout de son mandat, plus l’incertitude ébranle l’institution.

     

    De même que Valls et Hollande feront exploser la gauche, de même Sarkozy fera exploser la droite, et ce sera alors que tout explosera ! Et Marine Le Pen ? Ne prétend-t-elle pas sauver le régime, en apportant ses recettes ? Mais qui ne voit que ce n’est plus une question de recettes ? C’est le régime lui-même qui est le problème. L’évidence est là.   u

     

    Source : Politique magazine

     

  • Comme Unamuno se sent l'âme médiévale et comme Baudelaire méprise la modernité, Verlaine rêve d'un temps revenu à "la chose vitale" ...

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    Non. Il fut gallican, ce siècle, et janséniste !

     Non. Il fut gallican, ce siècle, et janséniste !
    C'est vers le Moyen Age énorme et délicat
    Qu'il faudrait que mon coeur en panne naviguât,
    Loin de nos jours d'esprit charnel et de chair triste.

    Roi, politicien, moine, artisan, chimiste,
    Architecte, soldat, médecin, avocat,
    Quel temps ! Oui, que mon cœur naufragé rembarquât
    Pour toute cette force ardente, souple, artiste !

    Et là que j'eusse part - quelconque, chez les rois
    Ou bien ailleurs, n'importe, - à la chose vitale,
    Et que je fusse un saint, actes bons, pensers droits,

    Haute théologie et solide morale,
    Guidé par la folie unique de la Croix
    Sur tes ailes de pierre, ô folle Cathédrale ! 

     

    Paul Verlaine 

    Sagesse, 1874

    Portrait : Paul Verlaine en 1890 (Eugène Carrière, musée d'Orsay)

     

  • Cercle Vauban : colloque annoncé pour le samedi 6 décembre, à Paris ... une date à retenir !

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    Des précisions suivront, prochainement : programme, intervenants, etc..

     

  • Livraison d'octobre du Réseau-regain

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    Entre autres excellentes lectures qu'offre cette parution d'octobre du Réseau-regain, nous avons apprécié, une fois encore, cette sorte de reportage sur le vif qu'est, sous la plume de Danielle Masson, l'article intitulé Escapade à Prague. Tous ceux qui s'y sont rendus et ont aimé cette capitale de la Mitteleuropa, en auront retrouvé le charme très singulier et si attachant. ! Et, par ailleurs, différents textes de Charles Maurras sur l'idée d'Europe, datant de l'entre-deux-guerres, mais qui sont d'une pertinence et d'une actualité surprenantes. Ajoutons que cette livraison propose une nouvelle fois un grand nombre de notes de lecture de Georges Leroy, diverses et à notre avis tout à fait remarquables. Et bien d'autres sujets traités, dont des textes sur la barbarie et le Coran qui sont d'une parfaite actualité.  A lire, donc, sans faute.   u 

    Pour accéder au site du Réseau-regain, cliquer sur l'image (ci-dessus).    

  • Entretien de Philippe Bilger avec Nicolas Dupont-Aignan : un projet de refondation française

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    Chaque mois, Philippe Bilger soumet une personnalité à la question dans un entretien vidéo. Il discute ce mois-ci avec Nicolas Dupont-Aignan, le président de Debout la République qui vient de réunir son parti en congrès dimanche 12 octobre à Paris. Malgré son gaullisme, son républicanisme, Dupont-Aignan est sans-doute, de tous les politiques actuels, l'un des rares desquels nous pouvons nous sentir proches. On écoutera cet entretien (45') avec intérêt, dans cette période où, en effet, la vague du mécontentement et de la rupture monte du peuple français contre l'oligarchie et le Système.   u  

     

     
     
    Philippe Bilger est magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole, dont le but est de former professionnels comme particuliers dans tous les domaines de l'expression.
     
    Il s'exprime chaque semaine en toute liberté dans FigaroVox, et partage régulièrement sur son blog ses billets traitant de la justice et de la société. Il publie également chaque mois un entretien d'une heure sur sa chaîne Youtube avec une personnalité du moment : il a par exemple déjà reçu Grégory Coupet, Alain Finkielkraut, Robert Ménard ou Edwy Plenel.

     

    Source : FIGARO VOX  Societe

     

  • 16 Octobre 1914 ... Le vieux Clemenceau, enfileur de lieux communs, débitant d'idées reçues

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    Derrière les beaux dehors, il y a de tristes réalités. On dit avec recueillement et enthousiasme, en parlant des Anglais, des Belges et de nous : "les alliés". Cependant il est sût que tout ne va pas toujours pour le mieux au sein de l'alliance. Je suis informé aujourd'hui avec plus de précisions que le mois dernier qu'au moment des intrigues menées par la faction de Joseph Caillaux, Lord Kitchener et sir John French ont voulu rompre leurs relations avec la France et menacé d'aller porter les opérations de l'armée anglaise pour son propre compte en Belgique et peut-être au Danemark. Rien n'eut été plus agréable aux Allemands, dont le plan a toujours consisté à battre les alliés en détail. Heureusement le bon sens aura prévalu. Mais comme la cuirasse en est fragile ! Quand on pense que La Guerre sociale de ce grossier ignorant d'Hervé est devenue quotidienne depuis que la guerre fait rage, et qu'il se trouve un nombre considérable de Parisiens pour acheter cet organe d'anarchistes petits-bourgeois, on peut se demander si la bêtise de nos concitoyens n'est pas incurable. D'ailleurs le vieux Clemenceau, enfileur de lieux communs, débitant d'idées reçues, jouit également d'un crédit, trouve des lecteurs pour son journal qu'il appelle L'Homme enchaîné depuis que L'Homme libre a été huit jours interdit. Ces plaisanteries de boutique ne révoltent pas le public, et Maurras est seul à avoir donné à Clemenceau le nom qui lui convient pour les grognements que le vieux plaisantin a fait entendre contre les chefs depuis le commencement de la guerre : Thersite*.

    Pour être juste, il convient d'ajouter que Clemenceau a rendu un service en s'opposant à l'entrée de Joseph Caillaux dans le ministère. Le président Poincaré aurait tout cédé et, pour arranger les choses, proposait de dédoubler les ministères : ainsi Ribot aurait eu les Finances et Caillaux le Trésor. On m'assure que Delcassé aurait dit au président : "Alors vous allez, poursuivre votre combinaison, donner les Affaires étrangères à Doumergue et à moi les protectorats ?".

    Delcassé serait résolu à exiger à la paix la rive gauche du Rhin pour la France. Lavisse** et Victor Bérard*** - réconciliés pour la circonstance - organisent un grand mouvement d'opinion en faveur de cette idée pour que, le moment venu, la presse française soit unanime à la soutenir.

    Ce soir, nous apprenons la mort du marquis de San Giuliano. Décidément, la mort travaille contre l'Allemagne et lui enlève, les uns après les autres, ce qu'il lui restait d'amis. Après le Hohenzollern qui régnait à Bucarest sous le nom de Carol, voilà que disparaît le ministre italien qui avait renouvelé la Triplice. 

    La censure nous a demandé de ne pas commenter la mort du marquis sicilien. J'avais déjà écrit un article où je rappelais qu'à ceux qui s'étonnaient de sa fidélité à la Triplice, San Giuliano avait coutume de répondre : "Che vuole ! En cas de guerre les Allemands seraient à Paris dans les trois semaines !" La censure n'a pas souffert que ce souvenir fût rappelé. Pourtant, il est bien encourageant pour nous. Les Allemands n'ont pas été à Paris dans les trois semaines fixées, et l'Italie est restée neutre.

    Le système de la censure, le système purement négatif du caviar, mais du caviar en blanc, est d'ailleurs bien maladroit. La censure coupe des articles, des paragraphes dans les articles, des phrases dans les paragraphes, des mots dans les phrases. On s'ingénie à chercher ce qui a été supprimé et l'on trouve souvent. Quand on en trouve pas, la peur ou la malveillance font lire des choses infiniment plus graves que celles qu'on a voulu cacher. Comment n'interpréterait-on pas, à Rome par exemple, les blancs d'un article nécrologique sur le marquis de San Giuliano ! D'ailleurs la preuve que, si la censure est nécessaire et légitime, l'usage qu'on en fait est gauche, se tire d'un article du Lokal Anzeiger (de Berlin) du 5 octobre, qui déduit de l'aspect des journaux français , avec leurs coupures et leurs pages blanches, que la guerre civile dévaste la France dont les régions non envahies sont à feu et à sang et révoltées contre le gouvernement. 

    Sans transition nous sommes passés du régime de la liberté absolue de la presse à un régime de restriction et de prohibition. Il faut approuver bien haut le régime de la censure. Mais il est bien visible qu'on l'applique sous sa forme la plus primitive et même la plus barbare : en ceci comme en bien d'autres choses, cette guerre est une guerre subie, une guerre qui n'a pas été préparée et où l'improvisation a joué un rôle beaucoup plus grand qu'il n'eût fallu.   u  

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  • C'est ce soir : Messes à la mémoire de la reine Marie-Antoinette, guillotinée le 16 octobre 1793

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    =  Nîmes : jeudi 16 octobre, 19H00, Chapelle Sainte Eugénie.

    =  Grenoble : jeudi 16 octobre, à 19h, Collégiale Sint André. 

     

  • Réunion du Cercle algérianiste de Marseille avec l'amiral Hervé Giraud, c'est ce soir

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    Réunion du Cercle algérianiste de Marseille

     

    Ce jeudi 16 octobre2014, dans les salons de la Maison des travaux publics et du bâtiment, 344 boulevard Michelet 13009 - Marseille

     

    Conférence de l’amiral Hervé Giraud :

     

    « Justice et vérité – le général Giraud : Le libérateur oublié »

     

    Accueil : à partir de 17h - Conférence: à 18h.

     

    Inscriptions préalables avant le 14 octobre 2014 auprès de : 

    =  Serge Domenech   04 42 02 60 04 - e-mail : domenech_serge@orange.fr

    =  Michèle Pepe 04 91 93 30 41 - e-mail: michelepepe68@yahoo.fr 

    =  Participation aux frais à régler sur place : 8€ - Apéritif kémia : offert.

    Dîner à 20h (facultatif) : 35€ (conférence + apéritif inclus)

     

     

     

  • Manif Pour Tous : "On est les gentils, on n'est pas les méchants"

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    On sait la part que l'Action française a prise, sans discontinuer, dans l'organisation de la Manif Pour Tous. Spécialement sa jeunesse. Si on ne le sait pas, nous le disons.

    Voici qu'au vu de la manifestation du 5 octobre dernier, Xavier Dolan s'est déclaré très ému par ces démonstrations de haine [Vidéo].

    Regardez, cela ne dure que 1' 12".

    Mais, à la suite du prêchi-prêcha de Xavier Dolan, les jeunes d'Action française y ont ajouté leur réponse, scandée dans la rue de Paris : "On est les gentils, on n'est pas les méchants".

    Ils ont raison : ils sont fondamentalement les gentils, parce que leur unique objectif est la défense de notre pays, la défense de notre héritage de civilisation. Et lorsque, comme leurs ainés, pour aller à l'essentiel, ils veulent, d'un grand désir, en finir avec l'actuel régime aujourd'hui exécré de tous, et rendre au pays son régime fondateur, ils ne sont encore rien d'autre que les gentils.

    C'est ce qu'ils doivent être, c'est ce qu'ils sont, et c'est comme les gentils qu'ils doivent être perçus.  Lafautearousseau  u

     

     

     Source : C.R.A.F

     

  • Parution du numéro de juillet-août-septembre de La nouvelle revue universelle

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    Nous reviendrons sur cette nouvelle et excellente livraison de la Revue universelle dont on trouvera le sommaire ci-dessus. A lire absolument, à ne pas manquer.u

    Commentaire relevé dans le blog :

    « Dans ce rayonnement d’intelligence qu’est le Revue Universelle, où l’on peut picorer au hasard, une mention spéciale à la contribution d’Antoine de Crémiers qui rend limpide une matière aussi hermétique et aride, que le finance internationale, et surtout la composition du tonneau de poudre sur lequel le monde est assis. Avec la même inconscience des dirigeants de la planète, que lorsqu’une banque comme UBS dut rayer 34 milliards USD de ses actifs en une semaine, en 2008. La mère de famille ne peut pas se permettre une telle erreur dans son budget. Ici les administrateurs de la banque avaient inscrit au fil des ans des actifs qui n’existaient pas … Un détail quoi … »

    Jean Louis FAURE, mercredi, 15 octobre 2014 

    Abonnements : La nouvelle revue universelle, 7 rue Constance, 75018 PARIS - 4 numéros par an - Tarif : m Normal, 1 an, 70 €  m Soutien, 1 an 100 €  m Normal, 2 ans, 130 € m Réduit, 1 an (étudiants, chômeurs) 40 €.