UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1565

  • 2 Décembre 1914 ... Si quelqu'un s'est révélé comme un véritable homme de guerre, c'est le général Foch

    Ferdinand_Foch_(par_William_Orpen).jpgLes "Avertissements" du Livre jaune ont été publiés, me dit-on, sur l'ordre de Delcassé : c'est de bonne guerre. C'est la justification complète des partisans du service de trois ans. Aussi les journaux radicaux et socialistes font-ils le silence sur les avertissements.

    La censure a interdit à la presse de publier la traduction d'un nouvel article de La Nouvelle Presse libre de Vienne, qui redouble pour Joseph Caillaux le coup du pavé de l'ours. Cette traduction circule sous le manteau. L'article est intitule "La déportation de M. Caillaux". Il expose que l'homme de la politique franco-allemande a été exilé en Amérique du Sud parce que son heure venait, la résistance de l'armée touchant à son terme, le pays commençant à s'apercevoir que "l'héroïsme et le sacrifice demeureront vains". La Nouvelle Presse libre continue en ces termes : "Il l'a vu, il l'a dit, et c'est pourquoi il est soupçonné de trahison et expédié au loin. Pourquoi n'est-il pas accusé ? C'est encore la peur qui arrête une semblable accusation. Qui peut savoir si Caillaux aurait été condamné par un conseil de guerre ? Et, s'il l'avait été, le chef de parti, sacrifié au militarisme, victime de la juridiction militaire apparaîtrait comme un fantôme troublant les veilles de ses meurtriers, et son influence serait peut-être plus grande que celle de Caillaux vivant. "Il y a des morts qu'il faut qu'on tue", dit-on en français. Mais on ne pourrait détruire un tel mort. On lui laisse donc la vie et on veut l'assassiner par l'éloignement. Le temps dira si c'est d'une mort véritable qu'on a voulu frapper M. Caillaux par l'exil.

    Il y a des amis de M. Caillaux dans le ministère de M. Poincaré : Doumergue; Augagneur, ministre de la Marine; Viviani, président du Conseil; les ministres socialistes; le radical Sarraut*. Les ennemis sont Delcassé, Poincaré, Millerand, qui se plaisent à être conseillés, dirigés et commandés par l'ambassadeur russe Isvolski. Celui-ci a toujours été un adversaire de Caillaux parce qu'il savait que Caillaux n'était pas un partisan de l'aventureuse alliance franco-anglo-russe, et qu'il n'était pas possible de le gagner par la persuasion ni par d'autres moyens à la politique du Tsar dans la République.

    M. Caiilaux était en effet l'homme de la paix et, pour assurer une longue période de tranquillité à sa patrie, il avait toujours été l'avocat d'un rapprochement avec  l'Allemagne. Comme ministre des Finances, il était enclin à admettre à la Bourse de Paris des valeurs allemandes et autrichiennes et il ne se cachait pas de dédaigner les moyens méprisables du point de vue économique et financier avec lesquels on étranglerait, par le manque d'argent et la faim, tous les pays qui se refuseraient à suivre la Russie. Voilà son crime aux yeux de M. Isvolski."

    Comme dit Alfred Capus, pour affaiblir la portée d'un pareil article, il faudrait prouver qu'il a été écrit et envoyé au journal autrichien par un ennemi de Joseph Caillaux.

    On m'assure que le général Gallieni prendrait le commandement d'un corps d'armée et serait remplacé comme gouverneur de Paris par le général Brugère.

    Si quelqu'un s'est révélé comme un véritable homme de guerre, depuis le commencement de cette campagne, c'est le général Foch, un disciple direct du général Bonnal**. C'est lui qui a eu la conception initiale de la bataille de la Marne, alors que Joffre eût été d'avis de redescendre jusqu'à Orléans. Une heureuse reconnaissance d'aéroplane du capitaine Bellanger ayant révélé qu'il y avait un large hiatus entre l'armée du général de Bülow et celle du Kronprinz, Foch décida le généralissime à prendre l'offensive. Sa supériorité s'impose au point que Maud'huy*** et Castelnau, c'est-à-dire deux de nos meilleurs chefs, se sont volontairement placés sous ses ordres.

    Pierre Lalo****, allant en mission officielle à Reims, s'est trouvé à son quartier général. "Si le coeur vous en dit, proposa Foch, vous allez pouvoir assister à un beau spectacle." Quelques heures plus tard, une division de la garde prussienne était surprise dans une vallée. Notre artillerie, s'étant défilée sur les hauteurs environnantes, la couvrit d'abord d'obus. Ensuite le feu fut dirigé en arrière de manière à couper la retraite de l'ennemi. A ce moment, deux régiments de turcos mis en réserve furent lancés contre la garde. Lalo vit les soldats noirs se défaire rapidement de leurs chaussures, puis, pieds nus, avec une terrible agilité, se lancer contre les Prussiens, la baïonnette d'une main, une sorte de sabre-poignard de l'autre. Ce qu'il restait de la division de la garde fut anéanti en une demi-heure d'un carnage terrible et fantastique. Cela se passait entre la Pompelle et Prunay.

    Pierre Lalo se trouvait à Bayreuth au moment de la déclaration de guerre. Il n'y avait plus d'autres Français que lui. Le soir du 1er août, on jouait Parsifal. Pendant un entracte, Pierre Lalo voit tous les spectateurs accourir sous le péristyle du Bubneufestpielhaus. Les trompettes du théâtre, dans leur costume, sonnent la marche du Graal, et le préfet donne lecture de l'ordre de mobilisation. Après cela, le troisième acte de Parsifal fut chanté, mais, pour la première fois depuis que Bayreuth existe, au milieu du bruit des conversations.

    Lalo a eu beaucoup de mal à regagner la France : les Allemands ont eu tort de le laisser repartir, car il s'engage avec quelques amis dans l'armée belge et va faire campagne à bord, si je puis dire, d'une automobile blindée armée d'une mitrailleuse.

    En traversant la Bavière, après son expulsion, il a assisté à la mobilisation et a été surpris des scènes de désolation auxquelles il a assisté dans toutes les gares.  • 

    1914-le-destin-du-monde-de-max-gallo-927903138_ML copie.jpg

    Lire la suite

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    1584417371_2.jpgAprès des années d'errance et par-delà les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs, ...  revenons aux fondamentaux !


    Pour cela, MAGISTRO vous invite à lire : 


     
      Bertrand GALIMARD FLAVIGNY, Journaliste, écrivain : Un impôt sur les vices
      Henri HUDE, Philosophe : Violence religieuse (3ème partie)
      Ivan RIOUFOL, Journaliste politique :
         - Juppé et la droite 
         - Tensions  
      Christine SOURGINS, Historienne de l'art : Jeff Koons, mistinguett de l’Art contemporain…   
      Malika SOREL SUTTER, Essayiste, Ancien membre du Collège du Haut Conseil à l'Intégration : Un réquisitoire contre la France
      Hervé GROSJEAN, Abbé, Secrétaire Général de la Commission "Ethique et Politique" du Diocèse de Versailles : Femen à Strasbourg : quand l'État va-t-il enfin se décider à intervenir ?
      Jean-Luc BASLE, Economiste : Kissinger : chaos ou discernement ?
      Marc DUGOIS, Avocat : Croissance, dette et richesse

  • Baguette magique, par Louis-Joseph Delanglade

     2946970-jpg_2577496_652x284.jpg

    M. Cameron, à propos de l’immigration, vient tout bonnement de préciser que si « nous [la Grande-Bretagne] ne parvenons pas à modifier de manière plus avantageuse les termes de notre relation avec l’U.E., alors bien sûr je [M. Cameron] n’exclurai rien ». M. Juncker, président de la Commission européenne, reconnaît, lui, et finalement justifie, le dumping fiscal du Luxembourg dont il était le Premier ministre. Ces deux exemples, tout récents, rappellent une fois de plus que, dans l’Europe des vingt-huit, seules pèsent vraiment les prévalences nationales. Serait-ce trop demander que cette réalité soit prise en compte ? Depuis plus d’un demi-siècle, prenant leur désir pour la réalité, les européistes ont parlé de l’Europe comme d’une construction qui allait de soi et qui ne demandait qu’à être achevée. Aujourd’hui, il existe sans doute une « Union européenne » mais on est loin de ce que devrait être une véritable Europe. 

    Ainsi, pour doper les économies des pays de l’Union, alors même que la déflation menace, la Commission européenne propose un plan d’investissement de trois-cent-quinze milliards d’euros. L’ « effet de levier » escompté repose sur une sorte de montage « une astuce », « un mécanisme d’ingénierie financière » (M. Vaudano, Le Monde) : la B.E.I. met cinq milliards, les budgets européens 2014-2020 seize, ce qui fait vingt-et-un. Sur cette base, soixante-trois milliards (soit trois fois plus) sont prêtés à des investisseurs dont on espère qu’ils s’engageront à hauteur des fameux trois-cent-vingt-cinq (c'est-à-dire cinq fois plus). M. Jourdain en fût resté pantois.   

    Cette relance volontariste, assortie pour l’essentiel d’un engagement franco-allemand à mener les réformes et entreprises jugées indispensables, suscite au mieux un enthousiasme mesuré (M. Guetta, sur France Inter : « la seule existence de ce plan consacre la nécessité d’investir dans la relance - une absolue nécessité »), au pis le mépris (M. Heyer, économiste français : « trois fois rien, c’est toujours rien »). On peut bien sûr espérer que ce plan produise au moins une partie des effets escomptés. On peut surtout craindre qu’il ne soit qu’un pétard mouillé. Car, outre que la manoeuvre n’est pas sans présenter risques et inconvénients que la presse spécialisée se plaît à énumérer, va inévitablement se poser le problème du choix des projets et donc la question politique. 

    Seront privilégiés les projets dits « stratégiques », c’est-à-dire les plus rapides, les plus rentables, les plus coopératifs. Belle foire d’empoigne en perspective. Chaque pays cherchera, et c’est bien naturel, à profiter au mieux des éventuels effets positifs de l’opération. Retour donc à la case départ, celle des égoïsmes nationaux, au demeurant fort légitimes. Malgré sa baguette magique, la Commission européenne n’est qu’une « commission » : une « alliance » d’abord politique entre les quelques pays très proches d’Europe occidentale constituerait sans doute une belle et solide avancée.  •

     

  • POUR S'INFORMER, S'INSCRIRE DES AUJOURD’HUI AU COLLOQUE « POUR UN NOUVEAU REGIME »! BILLETTERIE EN LIGNE !

     

    Cliquez : vous trouverez tous les détails sur cet important colloque en préparation ainsi qu'un formulaire d'inscription. Et même une billetterie en ligne !

     

  • Eric Zemmour à l’Action Française : C'est demain ... Vidéo : Bande annonce

    Le CRAF (Centre Royaliste d'Action Française) donne une large publicité à la présentation qu'Eric Zemmour fera de son livre au Cercle de Flore, demain, mardi, 2 décembre. C'est tout  naturel  et nous y faisons écho volontiers car l'évènement - c'en est un - est d'importance.Nous nous bornerons à ajouter que toute rencontre entre Eric Zemmour, ses analyses politiques, sa réflexion sur la France,  et la pensée d'Action française, qu'il connaît d'ailleurs fort bien, ses militants, ses dirigeants, nous paraît, en soi, un fait positif. Bonne soirée du 2 décembre, donc, au Cercle de Flore ! Lafautearousseau  •

     

     

    A Paris, au nouveau Cercle de Flore.

    Eric Zemmour, écrivain, essayiste et journaliste politique, viendra présenter son dernier ouvrage : Le suicide Français. 

    Mardi 02 décembre 2014, à 20h00

    À la Maison des Mines, 270 rue Saint Jacques, 75005 Paris

    RER B : Luxembourg ou Port Royal

    PAF : 5€ , gratuité pour les adhérents. 

    cercledeflore@actionfrancaise.net 

  • 1er Décembre 1914 ... Lucienne Bréval, de l'Opéra, racontait l'autre soir qu'elle était persécutée ...

     ignacio-zuloaga-portrait-of-lucienne-brc3a9val.jpg

    Lucienne Bréval - Portrait de Zuloaga

    Le marquis de Maussabré s'est trouvé, avant-hier matin, sur le boulevard nez à nez avec le général Von Schwartzkoppen, l'ancien attaché militaire à l'ambassade d'Allemagne pendant l'Affaire Dreyfus. M. de Maussabré et lui se sont connus autrefois. En se voyant reconnu, l'Allemand a eu un haut-le-corps et a détalé. M. de Maussabré a essayé de le suivre et a perdu sa trace aux environs de la Madeleine. La police le recherche. Mais, certainement, il est déjà loin.

    Il est certain que Paris fourmille d'espions et de l'espèce la plus dangereuse. On en dénonce tous les jours des milliers à la Préfecture et à la place. Ce ne sont pas les plus dangereux : Lucienne Bréval, de l'Opéra, racontait l'autre soir qu'elle était persécutée, son directeur, la direction des Beaux-Arts, assaillis de lettres anonymes. On la traite d'Allemande : en réalité, elle est d'origine alsacienne. Dimanche, elle devait chanter à la matinée de réouverture de l'Opéra-Comique qui sera donnée au bénéfice des blessés. On lui conseillait d'abandonner son projet de crainte d'une cabale. Justement elle reçoit la nouvelle qu'un de ses oncles, pris comme otage en Lorraine par les Allemands, a été fusillé. La lettre qui l'informe est écrite par un de ses cousins, soldat et sur le front. "C'est miraculeux, c'est providentiel", dit la cantatrice. Le pauvre homme qui est tombé, là-bas, sous les balles prussiennes, se doutait-il que sa mort servirait à calmer des haines de théâtre, les plus tenaces, les plus perfides du monde et qui n'ont pas cédé, celles-là, à la trêve et à l'union sacrée ?

    Je pense qu'Alphonse Daudet eût fait de cette aventure de la chanteuse une de ces nouvelles où le romancier "rit en pleurs", comme dit Villon, donne cette note unique et bien à lui où l'attendrissement se nuance d'ironie. C'est lui le véritable poète de la guerre de 1870, lui qui en a fixé l'émotion, l'atmosphère, la légende. Qui tiendra sa place après cette guerre-ci ? C'est la littérature qui donne l'aspect éternel des choses. Il faut une sensibilité jointe à un grand talent pour fixer ce que chacun sent et qu'un tout petit nombre réussit à exprimer. Nous souffrons en ce moment de ne pas voir encore les évènements avec la figure qu'ils auront pour l'avenir. Il faut que tout cela repasse par telle imagination, qu'elle soit forte ou qu'elle soit tendre.  • 

    1334073755_2.jpg

     

  • Loisirs, culture, traditions ...

    Composition2.jpg

  • Le comte de Paris souhaite un prompt rétablissement à Lorànt Deutsch via Twitter. Tous les shouhaits, aussi, de Lafautearousseau !

     tweet-1.jpg

     

    Le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le comte de Paris et son épouse, viennent d'adresser avec amitié leurs voeux de prompt rétablissement à l'acteur et écrivain Lorànt Deutsch via le compte Twitter officiel du Prince. 

    Monseigneur le comte de paris 1

    En effet le comédien Lorànt Deutsch, qui n'a jamais caché ses sympathies royalistes et son amitié sincère pour la Maison royale de France, a été victime dans la nuit de lundi à mardi d'un grave accident de scooter. L'acteur et écrivain de 39 ans souffre de fractures de la clavicule, des côtes et de la main droite, ainsi que d'un pneumothorax, a précisé sa maison d'édition. 

    Source : la-couronne-

  • La « Marocophobie » de Boutef’ vue du Maroc

    BOUTEF'.jpg

    Pourtant natif d’Oujda, le président algérien Abdelaziz Bouteflika développe une haine pathologique à l’égard de tout ce qui a trait au Maroc. Le36 de la semaine dédie à cette allergie du « Raiss » son troisième épisode.

    Par Le360 le 28/11/2014

     

    Nous trouvons cette vidéo à la fois trop drôle et trop instructive pour ne pas la diffuser sans tarder bien qu'elle soit en arabe. Mais les images parlent d'elles-mêmes. Et il y a, aussi, parmi nos lecteurs, un certain nombre d'arabophones ou de personnes qui comprennent - ou même parlent - l'arabe. 

    Plus sérieusement, cette vidéo drôle nous rappelle que les pays arabes sont loin de former un bloc et ne doivent pas être considérés comme tels. Secondement, elle devrait nous alerter sur la situation de l'Algérie, Etat qui fait face à la France, de l'autre côté de la Méditerranée, et dont nous hébergeons quelques millions de ressortissants ou d’immigrés naturalisés. Gouvernée depuis plusieurs années par une momie, en réalité par la Direction de la Sûreté algérienne et les militaires qui ne semblent pas pressés ou pas capables de lui trouver un successeur, menacée par le terrorisme et l’islamisme, minée par le chômage, notamment des jeunes, par la corruption de ses dirigeants, par la misère de son peuple, l’Algérie peut sembler, aujourd’hui, à nombre d’observateurs, un pays au bord du gouffre. L’on peut d’ailleurs se demander si la baisse mondiale des prix des hydrocarbures ne pourrait pas concourir à l’y pousser. 

    Nous voici loin de notre vidéo. Mais pas tellement, tout de même … Lafautearousseau  ♦ 

  • 30 Novembre 1914 ... Triste livre ! Triste lecture !...

    R240065695.jpgFin du quatrième mois de la guerre qui semble entrer dans une phase nouvelle. D'après certaines indications, il se pourrait que l'hiver marquât un ralentissement des opérations. Le général de Castelnau aurait écrit à sa femme que peut-être il viendrait la voir en janvier. 

    En tout cas, la volonté de tenir bon et de poursuivre la lutte jusqu'au bout est énergique dans le pays malgré les souffrances et la fatigue. Mais il y a nos morts à venger, le territoire à libérer, la Belgique à rendre aux Belges. La passion de l'honneur emporte tout...

    Le livre jaune français vient de paraître. Manifestement, il est incomplet, il offre des lacunes. Il n'a ni la belle ordonnance ni la suite du Livre bleu anglais. Avait-on quelque chose à cacher ?... Le chapitre le plus impressionnant est peut-être le premier, intitulé "Avertissements". On y voit que, dès 1913, notre diplomatie a donné au gouvernement de la République les renseignements les plus sérieux sur l'évolution des esprits dans les cercles officiels allemands, les progrès du parti de la guerre, la résistance, de jour en jour moins forte, de Guillaume II  à la pression des éléments belliqueux.

    Mais cela, le Président, les ministres et l'état-major pouvaient le savoir. Le véritable souverain, c'est-à-dire onze millions d'électeurs, n'avait pas connaissance des nouveaux rapports Stoffel qui arrivaient rue Saint-Dominique et au Quai d'Orsay.

     Quant au reste, le Livre jaune accuse la passivité du gouvernement de la République dans les journées décisives de juillet. La diplomatie française s'y montre dépourvue d'initiative, toujours à la remorque de la Russie et de l'Angleterre, manoeuvrée par ses alliés, intimidée par ses adversaires. Quand M. Cambon, à Berlin, veut élever la voix, il est rabroué avec insolence. Triste livre ! Triste lecture !...  ♦ 

    1334073755_2.jpg

     

  • Loisirs, culture, traditions ...

    Composition2.jpg

     

  • Depuis le Maroc : Médiocres relations, excellentes expositions • Par Péroncel-Hugoz

    untitled.png

     « Mustapha » de Girodet (1819) © Copyright : DR

     

    Grâce à Péroncel-Hugoz, nous avons chaque jour des nouvelles du Maroc, car.il nous fait adresser le quotidien en ligne marocain indépendant le 360.ma où il tient une chronique renouvelée chaque jeudi soir. Le 360.ma, rappelons-le, est le premier media francophone du Maroc toutes catégories confondues, audiovisuel non compris. Péroncel-Hugoz s'intéresse, ici, aux médiocres relations franco-marocaines, mais aussi et surtout, de nouveau, aux peintres orientalistes français et aux expositions en cours. Ses commentaires nous confirment que l'Histoire, la culture et l'art unissent bien plus aisément et profondément les peuples et les nations que l'économique ou le politique ... Lafautearousseau  ♦

     

    Probablement suite aux intrigues, pour le moment réussies, de l’influent «clan algérien» au sein du Parti socialiste et de l’Etat français, les relations franco-marocaines n’ont cessé de se détériorer depuis début 2014. Ce climat plus que maussade perdure, malgré le geste significatif du Palais de déléguer la sœur aînée du Roi pour inaugurer, avec le président Hollande, les manifestations artistiques sur le «Maroc contemporain» à l’Institut du monde arabe, tandis que le «Maroc médiéval» est illustré au Louvre et que «le Roi Juba II» a été précédemment honoré au MUCEM de Marseille*.

    Ni ces évènements d’envergure internationale ni les médiocres relations actuelles entre Paris et Rabat ne nous permettent cependant d’ignorer une petite expo organisée en ce moment dans l’atelier même du peintre Eugène Delacroix* en plein Saint-Germain-des-Prés, non pas autour des toiles du maître orientaliste (1798-1863) mais des objets locaux rapportés de Chérifie par l’artiste et dont il se servit pour recréer en peinture des décors qu’il n’avait pu souvent voir que fugacement, durant un séjour de cinq mois, de janvier à juin 1832, entre Tanger et Meknès.

    Donc limitée, mais captivante, est cette expo d’une centaine d’objets que Delacroix eut sous les yeux et utilisa durant le reste de sa vie, après le séjour marocain: armes en tous genres, boîtes à poudre, bois enluminés, broderies, harnachements de montures et surtout ces plats fassis dont les irisations se retrouvent dans plusieurs œuvres de Delacroix. C’est un peu l’envers du décor mais un envers dispensateur, lui aussi, de couleurs et formes relevant également de l’Art ou tout au moins d’un Artisanat artistique, d’ailleurs toujours vivant dans le Maroc actuel grâce aux commandes du Palais, des mosquées et d’institutions étatiques (on pense par exemple à l’Institut royal amazigh et au nouveau musée d’Art contemporain, tous deux à Rabat).

    Profitons de cette chronique pour rectifier une erreur bien des fois commise, sans doute de bonne foi, ici ou en Europe, et qui fait de Delacroix le «père de l’orientalisme». Non, il fut un immense créateur mais pas le «père» de cette école! On sait maintenant à coup sûr que la première toile orientaliste est due à un aîné de Delacroix que celui-ci, d’ailleurs,  admirait: Anne-Louis Girodet-Trioson, dit Girodet (1767-1824). Son portrait de « Mustapha de Sousse» (1819), un Turco-arabe de la Régence de Tunis, superbement enturbanné et barbu, se trouve depuis 1988 au modeste musée de Montargis, la très jolie petite ville natale de Girodet, à 100 kilomètres au sud de Paris. C’est «la Venise du Gâtinais», avec ses 130 ponts, d’où venait également la famille du plus fameux des pieds-noirs marocains, Michel Jobert,  et elle vaut donc doublement la visite avec son portrait de « Mustapha*** », pionnier de l’orientalisme pictural. ♦

     

    * Voir notre chronique du 16 juillet 2014 sur le 360.ma

    ** Atelier Delacroix, « Souvenirs du Maroc », jusqu’au 2 février 2015, 6 rue de Furstenberg, 75006- Paris. Tel : 00.33.(0).1.44.41.86.50 / www.musee-delacroix.fr/

    *** Musée Girodet, Montargis. Tel : 00.33 (0).2.38.98.07.81/ www.musee-girodet.fr/

    peroncel-hugoz.jpg

  • LIVRE • Vient de paraître chez Médiaspaul : La profondeur divine de l’existence, de Jean-Philippe Trottier

    Image1.jpg

     

    Voici un ouvrage qui nous arrive du Québec et dont l'auteur, Jean-Pilippe Trottier, en février 2011, avait interrogé Lafautearousseau sur notre royalisme (en l'occurrence, François Davin), pour les  auditeurs de Radio Ville Marie, à Montréal. A noter que cette sympathique radio canadienne* touche près de six-cent mille auditeurs. 

    Nous savions Jean-Philippe Trottier admirateur de Gustave Thibon que nous sommes plusieurs à avoir bien connu, dans l'équipe de Lafautearousseau. Mais sans avoir encore lu cet ouvrage de Jean-Philippe Trottier, le titre qu'il lui a donné nous paraît être un de ceux que Thibon aurait pu choisir... 

    Cordial salut, donc, à Jean-Philippe Trottier et tous nos souhaits pour le succès de son livre ! 

     

    Voici, en tout cas, la présentation qui en est faite au Québec :

    Un livre remarquable préfacé par Charles Taylor.

    « Dans une série d’études extrêmement riches, Jean-Philippe Trottier essaie de nous libérer de nos stéréotypes sur la foi et la non-foi, et sur ce qui est censé les séparer. Il nous offre de nouvelles pistes de réflexion non seulement sur le christianisme, mais aussi sur notre vie à l’âge séculier. » Charles Taylor 

    À mi-chemin du témoignage et de la réflexion, voici un livre qui s’inscrit pleinement dans la quête spirituelle de l’homme ou de la femme d’aujourd’hui. Artiste et intellectuel, esprit bohème et critique, Jean-Philippe Trottier a passé quelques années dans l’indifférence à l’égard du christianisme. Il a l’a redécouvert de manière très intime, en deçà des discours officiels, «par le bas». Dans cet essai d’une grande authenticité, il propose une promenade à travers des thèmes aussi concrets que le corps et aussi cruciaux que la liberté, et démasque brillamment les malentendus qui aboutissent à une religion déracinée de la vie. La fougue de l’auteur n’a d’égal que son désir de nous faire goûter le réalisme et la fraîcheur du message immémorial qui l’a conquis.  ♦ 

    Jean-Philippe Trottier est diplômé de la Sorbonne en philosophie ainsi que de l’Université McGill et du Conservatoire de Montréal en musique. Il a été traducteur et anime actuellement deux émissions sur les ondes de Radio VM, Midi-Actualités et En Dialogue. Brillant essayiste, il publie ici son troisième livre. 

    La profondeur divine de l’existence

    Jean-Philippe Trottier • Médiaspaul 

    ISBN 978-2-89420-952-3 • 184 p. • 24,95 $ 

    Contact : Jean-François Beaudet – 514-322-7341 poste 2232    presse@mediaspaul.qc.ca

     

    * Radio Ville Marie : http://www.radiovm.com.