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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1563

  • Monte le front • Par Jean-Baptiste d'Albaret *

    IMG.jpgAlain Juppé piégé dans sa propre ville, conspué par des militants sarkozystes venus de toute l’Aquitaine. L’incident laissera des traces. La guerre pour la primaire de 2016 est déclarée à droite. Elle tourne à la confrontation publique entre deux hommes qui partagent la même ambition : l’élysée en 2017. Chouchou des sondages, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac complaît aux médias qui font sa campagne auprès de l’opinion : favorable à un rapprochement avec les formations du centre, social-démocrate bon teint, il apparaît, sur à peu près tous les sujets, conforme à la doxa du politiquement correct. De son côté, l’ancien président de la République a les faveurs des militants qui réclament une droite forte, décomplexée, sûre de ses valeurs. Le premier veut une primaire ouverte à tous les sympathisants de la droite et du centre. Le second, qui tient l’appareil et espère en faire l’outil de sa reconquête du pouvoir, entend le mettre au service de sa réussite. D’où sa volonté de changer le nom du mouvement, ce qui permettrait également d’en changer les statuts… Position d’équilibriste ! 

    A l’UMP, les couteaux sont tirés et la rupture semble inéluctable. Rupture, d’abord, entre les responsables du mouvement que la perspective des primaires rend fous. On voit mal, en effet, comment pourraient cohabiter longtemps, au sein d’un même parti, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire qui, lui aussi, a essuyé les sifflets des membres de Sens commun sur la question de la loi Taubira et du mariage homosexuel. Rupture, ensuite, avec les militants. Le hourvari déclenché par les propos d’Alain Juppé, sous le regard impassible de son adversaire, traduit une exaspération à la mesure des haines qui animent les dirigeants et que révèle le pitoyable spectacle de leurs querelles d’ego.  

    Où cela finira-t-il ? La droite, nous dit-on, a toujours surmonté ses dissensions internes. Elle a su gagner, dans le passé, malgré ses conflits de personnes. Souvenez-vous : Giscard, Balladur, Chirac ! L’intérêt électoral commun prévalait. Mais c’était avant la montée en puissance du Front national, premier parti de France aux dernières élections européennes. C’est à lire dans le dossier de Politique magazine : à deux ans de l’échéance présidentielle, tous les signaux sont au vert pour le mouvement de Marine Le Pen. Tranquillement reconduite à la tête de son parti, la présidente du Front national, candidate naturelle de son camp, croit en ses chances. Sur l’échiquier politique, elle avance dans un champ de ruines. La droite est défaite et divisée, au bord de l’implosion ; le pouvoir socialiste, discrédité, est rejeté par ses électeurs ; la gauche de la gauche, que le FN concurrence sur le terrain social, n’a jamais réellement émergé.  

    Tant et si bien que les enquêtes d’opinion prédisent que le Front national est bien placé pour arriver en tête du premier tour en 2017. Dans cette hypothèse, si les rapports de forces politiques restent en l’état, Marine Le Pen sera l’un des deux finalistes du second tour. A l’UMP, comme au PS, chacun rêve d’en être l’autre protagoniste. Quitte à faire exploser sa formation politique... Mais sans penser un seul instant que rien ne permet aujourd’hui de dire qu’elle sera forcément battue. Et, alors, que se passe-t-il ? 

     

    * Cliquez sur l'image pour accéder au site de Politique magazine 

  • 10 Décembre 1914 ... Le mot de Tacite : « Les chefs combattent pour la victoire et les soldats combattent pour les chefs. »

    169px-EmpereurTacite.jpgJe reviens de M..., à quelques kilomètres du front, entre Reims et Epernay.C'est la bataille vue par l'arrière, par le service de santé. On n'y connaît que les résidus de la guerre, c'est-à-dire la souffrance, la maladie, tout ce qui est si puissamment senti dans les chapitres de La Guerre et la Paix où Tolstoï mène son lecteur à l'ambulance.

    G..., surmené par quatre mois de campagne, a dû prendre quelques jours de repos, sans vouloir se faire évacuer : parmi ceux qui ne sont pas tombés, il reste le dernier officier qui reste sur pied de sa batterie très éprouvée. Il me dit combien la retraite depuis la Belgique jusqu'au-delà de la Marne a été pénible, le désarroi menaçant à toute heure, la confusion se faisant presque chaque nuit et donnant l'idée de la déroute, les chefs rongeant leur frein, les nerfs ébranlés par ce recul continuel dont on ne voyait pas la fin. "Comment tout le monde sans exception s'est ressaisi le jour où l'offensive a été reprise, c'est peut-être, me dit G..., ce qu'il y a eu de plus beau jusqu'ici dans toute la guerre." Et il me dit aussi qu'il a éprouvé les responsabilités du commandement, en voyant, aux heures de danger, les yeux de ses hommes fixés sur lui, attentifs à tous ses gestes, à tous ses ordres, par une intuition profonde que c'est du chef que dépend le salut commun et remettant tourtes leurs volontés entre ses mains. Un simple capitaine comprend alors la force de ce vers de Corneille, qu'Auguste Comte avait rangé parmi les préceptes de sa sociologie : « On va d'un pas plus ferme à suivre qu'à conduire... » 

    C'est aussi le mot de Tacite : « Les chefs combattent pour la victoire et les soldats combattent pour les chefs. »

    On sait, parmi les combattants, des choses qui sont encore ignorées à Paris. Par exemple, on s'expliquait mal qu'après la victoire de la Marne, les Allemands n'eussent pas reculé de plus de quatre à cinq kilomètres de Reims. Cela est dû à une faute du général Gallet (privé d'emploi pour ce fait), qui a remis au lendemain la poursuite de l'ennemi et, pendant ces vingt-quatre heures perdues, permis aux Allemands, toujours admirablement renseignés, de réoccuper le fort de Brimont. C'est de là qu'en ce  moment encore ils bombardent Reims à leur gré.

    Le village a peu souffert du passage des Allemands. Ils ont seulement détruit, après leur retraite, des ponts que les territoriaux rétablissent. Sur le canal, des péniches portant l'emblème de la Croix-Rouge, passent avec lenteur. Des blessés arrivent à l'ambulance, couverts de boue, les pommettes fiévreuses. Leur équipement est tout de suite désinfecté et l'odeur du phénol se répand sur leur passage. En haut, un homme vient de mourir : une broncho-pneumonie, contre laquelle le docteur a lutté vainement. Un autre malade délire et il a fallu l'attacher. Lorsque le soir tombe sur les ambulances, quelle angoisse s'appesantit sur les pauvres lits, les misérables grabats du service sanitaire ! Le dévouement - il y a là un jeune médecin gai, vaillant, qui donne courage à tous - peut-il suppléer à tout ce qu'ont fait l'imprévoyance, cette légèreté, cette ignorance démocratique que paient en ce moment les malheureux d'aujourd'hui, souverains électeurs d'hier...

    L'horreur de ces lieux, on ne la secoue qu'avec peine. Elle oppresse encore, sur ces routes boueuses de Champagne, où des territoriaux hirsutes montent d'interminables gardes, où l'on retrouve, maisons éventrées, arbres arrachés, les traces de l'invasion, dont la plus sinistre est peut-être encore ce vol épais de corbeaux, des corbeaux d'une taille et d'une force incroyables, qui tournoient au-dessus des champs.  

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  • C'était le 5 février 2013 au Parlement Européen à Strasbourg, Philippe de Villiers s'adressait à François Hollande

     

    Philippe de Villiers, député européen et président du Mouvement Pour la France, intervient devant le parlement de Strasbourg lors de la session plénière du 5 février 2013 à l'occasion de la venue du président de le la République Française, François Hollande.  

    Sans titre-5.jpgPhilippe De Villiers s'adresse directement à François Hollande, accompagné de Laurent Fabius, son ministre des affaires étrangères ...

    Ce qu'il s'est permis, ou plutôt ce qu'il a cru de son devoir de lui dire, ce jour-là, avec une certaine solennité, mérite d'être retenu, réécouté et médité. D'autant que cette intervention n'a eu pratiquement aucun écho médiatique ...

    Pour la suite de l'Histoire, française et européenne, il est bon de savoir, il sera bon, plus tard, de se souvenir que ces choses ont été dites, que ce constat a été fait.

    Le constat de Philippe de Villiers est que le rêve européen s'est évanoui dans le coeur des peuples, qu'il s'est désintégré, parce qu'il était tramé, dit-il, dans un tissu fait d'une série de mensonges ...  

    Ce rêve interrompu pourra-t-il être repris ? Ce serait sans-doute l'intérêt des peuples d'Europe - mais ils sont, aujourd'hui, déçus, voire hostiles - à condition toutefois que ce soit sur de tout autres bases qui, cette fois-ci, n'ignoreraient ni les réalités, ni l'Histoire, ni les racines de l'Europe,  ni son besoin naturel d'indépendance. Sera-ce possible ? On peut en douter, car, pour toute une série de raisons très concrètes, la réalisation d'un projet d'unité européenne sera, sans-doute, plus difficile à réaliser avec succès, aujourd'hui qu'il il y a cinquante ou soixante ans. Mais il n'est pas interdit - il nous est même recommandé - d'y réfléchir.  

  • 9 Décembre 1914 : L'incertitude et les contradictions au milieu desquelles vivent ceux-là même qui sont renseignés ...

    images.jpgLe général Gallieni estime avoir gagné la bataille de la Marne en dépêchant sur l'Ourcq 15.000 hommes montés dans trois mille taxis-autos réquisitionnés. Le haut commandement juge au contraire que l'intervention de Gallieni sur l'Ourcq n'a été qu'un épisode qui n'est même pas mentionné dans le rapport du généralissime sur la victoire de la Marne. D'où froissements et mécontentements. Gallieni se plaint que on rôle soit diminué, sollicite la presse de lui rendre justice. La censure interdit la publication de la moindre note relatant l'affaire des trois mille taxis-autos et donne pour prétexte la consigne donnée par le général Gallieni lui-même de ne pas permettre aux journaux de raconter cet incident. Etrange !

    Le retour du gouvernement à Paris met d'ailleurs fin à la mission de Gallieni, qui serait nommé au commandement de l'armée d'Alsace. C'est évidemment un des incidents qui sont nés du triple pouvoir de Bordeaux, de la place de Paris et du grand quartier général.

    En outre, le véritable vainqueur de la Marne, c'est-à-dire l'homme qui aurait eu la première idée, la conception originelle de la bataille, serait non plus le général Foch mais le général Boëll. Cela dit pour montrer l'incertitude et les contradictions au milieu desquelles vivent ceux-là même qui sont renseignés.  

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  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    magistro_fr.jpgAprès des années d'errance et par-delà les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs, ...  revenons aux fondamentaux !


    Pour cela, MAGISTRO vous invite à lire :

     

    •  Denis TILLINAC   Ecrivain  La théorie du genre - le monde rêvé des anges
    •  François JOURDIER   Officier, contre-amiral   De l'écriture au script
    •  Basile de KOCH   Le Droopy de la République
    •  Michel ROUSSEAU  Président de la fondation Concorde  Plus de 80 milliards €
    •  Eric ZEMMOUR   Journaliste politique   Les "fausses notes"
    •  Philippe BILGER   Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole   Comment a-t-on pu profaner ...
    •  Jean SALVAN   Officier, général de corps d'armée  Réflexions sur 14-18

  • C'EST DEMAIN : ERIC ZEMMOUR A NANTES, INVITE PAR L'ASSOCIATION "MEMOIRE DU FUTUR". A NE PAS MANQUER !

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    Mercredi 10 décembre 2014, Éric ZEMMOUR – auteur du livre à succès Le Suicide français. Les 40 années qui ont défait la France – fera un déplacement exceptionnel à Nantes. Merci d'avance d'annoncer autour de vous ce bel événément pour la région nantaise. 

    L'après-midi, de 15h30 à 17h30, il dédicacera ses ouvrages à la librairie Dobrée, 14 rue Voltaire, 44000 Nantes. 

    Le soir, il donnera à 20h une conférence à la salle Nantes-Erdre, 251 route de Saint-Joseph, 44300 Nantes. 

    Les personnes qui seront absentes mais qui souhaitent tout de même avoir des livres dédicacés par Zemmour sont priées de nous contacter à contact@chire.fr afin de passer leur commande en précisant le nom auquel doit s'adresser la dédidace (ou les dédicaces).

    Toutes les informations sur cet événement sont récapitulées et mises à jour en cliquant ici

     

  • Reprendre la main par Louis-Joseph Delanglade

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    « Mon adversaire, cest le monde de la finance » avait lancé, non sans panache, M. Hollande, lors de sa campagne de 2012. Las ! Force est de constater quencore et toujours, la logique purement financière continue de primer. Témoin, la préférence accordée au « plus offrant », à savoir un consortium chinois, pour le rachat de près de la moitié du capital de laéroport de Toulouse-Blagnac, consortium préféré à un éventuel pacte dactionnaires nationaux. Certes, avec 49,99 %, les Chinois seront minoritaires, 40% appartenant toujours à des actionnaires locaux et 10,01% à lEtat. Certes, M. Macron assure que ce dernier ne se désengagera pas. En fait, outre quelle reste une « option » dont les conditions mériteraient d’être éclaircies, la cession avant 2020 des derniers 10,01% a bel et bien été envisagée. Mais il y a pis : on pense déjà à reproduire « lopération Blagnac » pour dautres grands aéroports, par exemple ceux de Lyon, Marseille ou Nice… En attendant peut-être les ports, les gares, les voies ferrées, les boulevards et les jardins publics. 

    Lannonce de cette vente (même partielle) du site « stratégique » de Blagnac à un investisseur étranger a, et cest heureux, soulevé un tollé. La critique de M. Philippot (« Laéroport de Toulouse doit rester public et français. Le brader à un consortium chinois est une faute grave, dictée par l'absurde austérité ») est dune grande pertinence car elle souligne laveuglement financiariste du gouvernement. Avant tout soucieuse, en effet, de se conformer le plus possible aux impératifs de lUnion, la France cherche désespérément à faire des économies plutôt qu’à profiter des conditions exceptionnelles de financement à taux très bas pour lancer un grand programme dinvestissements « productifs ». Cest-à-dire que nous ne profitons même pas de la situation générée par leuro fort et le « parapluie allemand ». 

    Dans ces conditions, sachant que la monnaie unique nous pénalise autant et plus sans doute quelle nous « protège », on pourrait peut-être envisager sérieusement une forme de sortie de leuro. Les économistes sont divisés sur le sujet : si beaucoup prédisent lapocalypse (dévaluations répétées, appauvrissement des ménages, baisse très importante des salaires et des retraites, etc.), quelques uns, et non des moindres, pensent que, lharmonie fiscale et une politique économique commune restant impossibles, leuro nest de toute façon pas viable et quune solution de compromis relativement équilibrée consisterait à « passer de leuro monnaie unique à leuro monnaie commune » (M. Giraud).  

    Cette mesure aurait le grand mérite dinitier une restauration, au moins partielle, des attributions du politique : les taux de change en interne (entre leuro-franc et les autres monnaies) relèveraient de décisions politiques communes et la B.C.E. devenue simple « bureau de change » serait privée de tout pouvoir de politique monétaire » (M. Gordon, Le Monde diplomatique). LEtat reprenant la main, voilà qui vaudrait mieux que des incantations électoralistes et pourrait aussi nous épargner dautres dérives façon Blagnac.  

     

  • 8 Décembre 1914 ... Personne ne parle plus des Cosaques à Berlin pour la Noël...

    Cosaques-Russes.jpgVoici une chose que l'on dit beaucoup : les Allemands sont très nombreux, très bien organisés. Il ne faut pas songer à les battre par l'effet de belles opérations militaires, ni à les envahir à la suite d'une bataille heureuse. Exemple : ce qui se passe sur le front russe. En Pologne, les Russes battent les Allemands. Dès que la victoire porte les Russes au voisinage de la frontière allemande, Hindenburg, se servant des merveilleux réseaux de chemins de fer stratégiques de l'Empire, concentre plusieurs centaines de mille hommes sur un point, enfonce l'ennemi, le fait reculer de soixante kilomètres et tout est à recommencer. (C'est ainsi que Hindenburg vient de réoccuper Lodz). Il s'ensuit qu'il s'agit de détruire et de tuer beaucoup d'Allemands, deux millions à peu près, en suite de quoi seulement l'Allemagne pourra être battue. C'est la tactique de "l'usure" à laquelle le généralissime Joffre semble s'être arrêté.

    En somme, il s'agit d'affaiblir les Allemands en détail  sur les deux fronts. Ce sera long. On s'en rend compte de plus en plus clairement. Et l'insuccès des Russes en Pologne montre combien la décision se fera attendre. Personne ne parle plus des Cosaques à Berlin pour la Noël... 

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  • Loisirs • Culture • Traditions ...

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  • A l'approche du 25 décembre, Robert Ménard : Demain, vais-je devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent la vieille ville ?

    17942a636b6277aa0e1b58e9c32b500d.jpegRobert Ménard, on lit, un peu partout dans la presse, que vous auriez été sommé par le préfet de l’Hérault de retirer la crèche installée par vos soins à la mairie de Béziers. Est-ce vrai ?

    Pas du tout ! Le préfet, Pierre de Bousquet, nous a simplement, dans un courrier, « invités à reconsidérer notre projet dans son principe, ou au moins dans ses modalités ». Ce que nous avons fait : nous avons intégré la crèche dans le programme des activités culturelles et festives de fin d’année. Il l’avait du reste suggéré lors d’une conversation téléphonique que nous avions eue. Ce n’était donc pas une mise en demeure, ni même une mise en garde.

    On vient d’apprendre par ailleurs que le tribunal administratif de Nantes a exigé du conseil général de Vendée qu’il démonte la crèche traditionnellement exposée durant la période de Noël à l’accueil. Cette décision vous inquiète-t-elle ?

    Bien sûr, cette décision est inquiétante. Mais elle est surtout grotesque. Demain, à Béziers, je vais devoir enlever les « Joyeux Noël » qui éclairent les ruelles de la vieille ville ? Et pourquoi pas les sapins et les boules ? Les ayatollahs de la laïcité se trompent d’époque. Ce n’est pas l’Église ni la religion (en tout cas, pas celle-là) qui menacent l’État.

    La crèche restera donc là où elle est jusqu’à la fin de l’année ?

    Oui, je l’espère. Mais il peut y avoir évidemment une procédure en référé. Le préfet peut me mettre en demeure de l’enlever. Et là, je serai face à un dilemme : en tant que maire, je dois respecter la loi – d’autant plus que je rappelle régulièrement à mes administrés qu’ils doivent eux-mêmes respecter la loi ! – mais en même temps, et c’était inattendu, vous n’imaginez pas le nombre de gens qui ont afflué à la mairie, non pas seulement pour voir la crèche mais, disaient-ils, pour la défendre, pour qu’on ne l’enlève pas…

    J’ajoute qu’à l’inauguration de la crèche, il y avait des musulmans, heureux d’être là car, disaient-ils, ce spectacle leur rappelait l’univers de leur enfance. Mais peut-être n’est-ce pas ces musulmans-là qu’on a envie d’entendre ?

    J’ai par ailleurs reçu un mot du responsable de la communauté juive de Béziers qui regrettait de ne pas être là pour l’inauguration de la crèche et qui nous a félicités de l’avoir mise en place. Un autre membre de cette communauté, conseiller municipal appartenant à l’opposition, m’a demandé d’installer pour Hanouka un chandelier à neuf branches dans l’hôtel de ville. Je lui ai dit que nous le ferions, considérant que nous avons un héritage judéo-chrétien. 

     

    Entretien avec Robert Ménard, le 4 décembre 2014, sur Boulevard Voltaire

     

    Commentaire en bref de Lafautearousseau

    Ménard a mille fois raison. La crèche fait partie, depuis des siècles, de nos traditions et de nos racines culturelles. A ce titre, elle a toute sa place dans l'espace privé et dans l'espace public. Au reste, comme sous la Révolution, faudra-t-il un jour débaptiser nos villes, villages, quartiers, rues qui portent un nom de saint, au prétexte du principe de laïcité ? Absurde !

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    Crèche à Saint-Saturnin, en Provence

  • Europe Babel, de Serge Lama

      Paroles de Europe Babel (Serge Lama - Yves Gilbert)

    {Refrain}
    Europe Babel,
    Europe ma belle,
    Que tes langues, que tes langues toujours,
    Que tes langues chantent des mots d'amour.

    Je suis un aquitain qui habite Lutèce,
    L'Europe c'est mon camp, la France c'est mon nid,
    Je suis résolument pour tout ce qui progresse,
    A condition, bien sûr, d'en n'être pas puni.
    Cette Europe nouvelle est une vieille lune,
    Aucun homme d'ici n'a mis le pied dessus.
    Tables rondes, discours, déclarations communes,
    Je te reçois, tu me reçois,
    On s'est reçus...

    {au Refrain}

    Mon fils la verra-t-il, cette Europe qui chante ?
    Quelle langue d'ailleurs lui fera-t-il chanter ?
    Si chacun y est roi qui seront les servantes ?
    A qui la tête haute, à qui le dos voûté ?
    Que les raisons d'états rêvent d'état de grâce,
    On peut toujours rêver, quelle affiche en tous cas,
    Si Molière, Shakespeare et Goldoni s'embrassent
    En récitant des vers de Goethe et de Lorca

    {au Refrain}

    I love you, je t'aime,
    Ti amo, je t'aime,
    Ich liebe Dich, ich liebe Dich, je t'aime
    Que tes langues chantent des mots d'amour

    Cette Europe Babel,
    Je la rêve espérance,
    Une ronde d'enfants joyeusement unis
    Autour d'un Père Noël dont le nez est la France
    Qui danse sur la mer en bottes d'Italie,
    Je la vois dans la vie d'un arlequin immense,
    Un vitrail où toujours le soleil resplendit,
    Ce serait comme vivre une nouvelle enfance
    Si l'Europe Babel est comme je le dis

    {au Refrain}

    I love you je t'aime,
    Ti amo Je t'aime,
    Ich liebe Dich, ich liebe Dich, je t'aime
    Que tes langues chantent des mots d'amour.

    Europe Babel
    Europe ma belle,
    Que tes langues, que tes langues toujours
    Que tes langues chantent des mots d'amour

  • Il s'agit d'un simple amusement ...

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    Revue de presse où Florence Brunold est Angela Merkel. Et Angela parle de son petit-neveu.  

     

     

     

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