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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1567

  • La Semaine de MAGISTRO, une tribune d'information civique et politique

    magistro_fr.jpgAprès des années d'errance et par-delà les appareils et les discours dits de droite, dits de gauche ou d'ailleurs, ...  revenons aux fondamentaux !


    Pour cela, MAGISTRO vous invite à lire : 

     
     Hubert de GEVIGNEY, Officier, contre amiral : Scandale
      Pierre COLLIGNON, Directeur général de l'IRCOM : Un impôt détourné
      Charles GAVE, Economiste et financier : Un système de rentes - Capitalisme de connivence et Libéralisme
      Ivan RIOUFO, Journaliste politique : La société civile, tuteur du monde politique
      Gérard-François DUMON, Géographe, professeur d'université à la Sorbonne :   L'immigration serait sous-estimée en France
    •  Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : La triple fracture de la jeunesse française
      Roland HUREAUX, Essayiste : François et l'Europe
      Jean-Luc BASLE, Economiste : L’Europe au milieu du gué
    •  François JOURDIER, Officier, amiral : Rwanda, disparition d’un témoin clé

  • Les trois petits cochons, par Louis-Joseph Delanglade

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    On y fait désormais à peine attention. Les dernières photos du « couple » présidentiel et, le même jour (vendredi 21),  la démission de M. Arif ne font en effet que prouver une fois de plus la stupidité des prétentions moralisatrices du candidat Hollande. Et c’était peut-être là son moindre défaut car, pour le reste, il semble incapable de sortir le pays de limpasse - ne montrant quelque efficacité que dans le domaine sociétal, mais pour mieux sévir en y appliquant les recommandations de « Terra Nova ». Il ne faut donc pas s’étonner si, malgré les postures de circonstance, à droite et à gauche, dans ce que lon appelle les « partis de gouvernement », on a déjà tiré un trait sur l'actuel quinquennat pour mieux se positionner en vue de l’élection présidentielle de 2017.

     

    Or, un ange est passé, ce même vendredi 21 novembre, lorsque se sont trouvés réunis, au Musée du quai Branly, MM. Chirac, Hollande et Juppé. M. Revault dAllonges (Le Monde) parle d’ « un surprenant moment de douceur entre personnalités politiques de haut rang et dexcellente compagnie ». On se rappelle que M. Chirac a voté pour M. Hollande en 2012 et on sait quil soutient ouvertement M. Juppé pour 2017. Doù les assauts damabilité à son égard : M. Juppé rappelant son « admiration » et sa « fidélité », M. Hollande son « respect » et son « affection ».

     

    Survenant peu après les déclarations consensuelles de MM. Valls et Bayrou, ces « amabilités transpartisanes » sont tout sauf anodines car, comme le rappelle le journaliste du  Monde, tous ces gens sont«susceptibles de se retrouversur la même ligne ». Lambiance est au consensus, à la confluence des « centres ». Après tout, sur la plupart des sujets dimportance, quils soient dordre politique, économique, voire sociétal, peu de chose sépare les uns des autres. Les lignes de partage passent plutôt entre eux et ceux qui se revendiquent sans complexe de la droite ou de la gauche.

     

    Dailleurs, M. Juppé est devenu la coqueluche des médias parisiens « branchés » et cela risque de durer. Ne vient-il pas, en effet, de déclarer, « que la grandeur de la France dans le monde, c'est d'appuyer la démocratie et le développement » ? Propos dignes de nimporte lequel des idéologues de la bien-pensance. Dévoré par le feu de son ambition présidentielle, le maire de Bordeaux semble bien décidé à « ratisser (très) large ». Certains se prennent donc à rêver, à voix haute sur les antennes, dune sorte dunion nationale à lallemande qui prendrait, ici, la forme dun rassemblement au centre : fuite en avant, ultime recours politicien. Cette option reste pour linstant peu probable, car ce serait faire abstraction de la logique même des institutions, des réalités partisanes et des egos des uns et des autres.

     

    Le jeu de rôles démocratique, pimenté par la présence dun F.N. en progression et dune gauche de la gauche en ébullition, aura donc sans doute bien lieu en 2017. La rencontre du quai Branly  naura alors été quun épisode précurseur. ♦

     

  • 24 Novembre 1914 ... Les pertes et les ruines que la guerre, même victorieuse, ne pourra manquer de laisser ...

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    Le Bulletin des Armées confirme l'échec des Allemands en Flandre dans des termes d'une précision telle qu'il ne peut subsister le moindre doute pour l'esprit. D'autre part, le bruit court d'une victoire remportée par les Russes sur la Warta, en dépit des efforts du général Von Hindenbourg, le seul véritable homme de guerre que paraissent avoir les Allemands*. (On me dit que ce récit a pour auteur André Tardieu**, qui est à l'état-major du général Foch...) Il est heureux que les nouvelles soient bonnes car il paraît qu'hier, au cabinet civil du gouvernement de Paris, on faisait de fort longues figures sur l'avis que Soissons était bombardé. Ces messieurs voyaient déjà la capitale menacée.

    Gervais-Courtellemont, l'explorateur, a reçu des informations particulières d'après lesquelles l'Allemagne manquerait de deux objets de première nécessité : le cuivre et le pétrole, d'où gêne sérieuse et qui ne peut plus que grandir pour la fabrication des projectiles et les transports par automobile. Il en conclut que la guerre pourrait finir plus tôt qu'on ne s'accoutume à le penser : car l'esprit humain est ainsi fait et il a peine à se représenter autre chose que ce qui est. On croit à la guerre indéfinie comme on croyait naguère à la paix perpétuelle.

    Quelques personnes de sang-froid commencent à supputer les pertes et les ruines que la guerre, même victorieuse, ne pourra manquer de laisser. Une des opérations d' "avant-guerre" (selon le mot si admirablement créé par Léon Daudet et qui restera dans la langue française), une des opérations d'avant-guerre les mieux réussies de l'Allemagne à été le coup porté à la Bourse de Paris. Les Rosenberg*** et consorts, sujets autrichiens ou allemands, sûrs de leur affaire, vendaient à tour de bras les valeurs que nos pauvres capitalistes et spéculateurs français rachetaient naïvement. Le moratorium a empêché leur ruine immédiate. Mais il faudra bien liquider, et comment, dans quelles conditions ? Par l'indisponibilité subite des capitaux placé sen reports, une crise de confiance terrible s'est ouverte. La Banque va prêter 200 millions pour que 40 pour cent de ces reports puissent être remboursés. Mais après ? Il est trop clair qu'un nombre important de ces spéculateurs (en particulier les banquiers et les industriels du Nord, de l'Est, de la région de Reims, coutumiers de grandes opérations de Bourse) vont se trouver ruinés par la guerre et dans l'impossibilité d'acquitter ce qu'ils doivent aux agents de change. L'agent de son côté, étant responsable vis-à-vis de ses clients, devra payer de sa poche les différences que ceux-ci ne pourront acquitter. "En laissant de côté les agents qui, ne pouvant faire face à leurs engagements, seront obligés de faire appel à la garantie solidaire de leurs collègues, j'estime, me dit une personne bien renseignée, que ceux qui, après ce cataclysme, pourront représenter les trois quarts ou même la moitié de leur capital, auront encore à s'estimer heureux."  ♦

     

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    * La bataille d'Ypres, en Belgique, qui avait duré une quinzaine de jours, s'était soldée le 17 novembre par une stabilisation du front. Les alliés conservent la ville d'Ypres mais les Allemands gagnent une position dominante.

    A l'Est, la IXème armée allemande de Von Mackensen, qui avait essayé d'aider les austro-hongrois en Galicie et avait dû se replier sur la Warta, avait repris l'offensive le 12 novembre en direction de Lodz. La bataille fut longtemps indécise.

    ** André Tardieu (1876-1945), secrétaire des Affaires étrAngères, chroniqueur diplomatique au Temps de 1905 à 1914, député modéré en 1914, collaborateur de Clemenceau à la conférence de paix de Versailles, il sera président du Conseil en 1929 et en 1932.

    *** Oscar von Rosenberg était un banquier d'origine autrichienne. On accusera le frère de Georges Clemenceau, Albert, de l'avoir protégé pendant la guerre.

  • Loisirs, culture, traditions ...

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  • Le prince Gaston de France a fêté ses 5 ans

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    Le prince Gaston de France, fils du Duc et de la Duchesse de Vendôme, petit-fils du comte de Paris et de la duchesse de Montpensier, a célébré son cinquième anniversaire, le 19 novembre.

    Le prince Gaston est un garçon intrépide et espiègle qui déborde d’énergie. Le jeune prince, très éveillé, est aussi un enfant sportif : il monte déjà à cheval et fait du judoLe prince Gaston de France déjà bienveillant envers ses deux sœurs cadettes, la princesse Antoinette qui célébrera ses trois ans le 28 janvier prochain et la princesse Louise-Marguerite, vit avec sa famille au Domaine Royal de Dreux.

    Tous nos vœux pour le jeune Prince, ses parents, et la Famille de France. ♦ 

    Portrait par la Princesse Marie de France, tante du Prince Gaston.

    Source : la-couronne-

  • Une somptueuse exposition à la Conciergerie consacrée à Louis IX

    Une somptueuse exposition à la Conciergerie est consacrée à Louis IX, ce roi fin politique qui fut aussi un saint et fit rayonner l'art gothique dans tout le royaume. Jean-Yves Le Pogam, commissaire, nous raconte. 

     

     

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    EN IMAGES - L'exposition Saint Louis à la Conciergerie révèle les beautés d'un règne hors du commun 

    Engoncé dans sa légende comme dans des habits trop étroits, dissimulé derrière ces images d'Epinal du roi chevalier, vainqueur de Damiette, ou rendant la justice sous un chêne, Saint Louis reste l'un des plus mal connus des rois de France. Hommage rendu à l'occasion du 800e anniversaire de sa naissance, l'exposition qui vient d'ouvrir sous les longues voûtes de la salle des Gens d'armes, à la Conciergerie, tente d'écarter les voiles du mythe pour retrouver la complexité d'un homme qui voulut être à la fois roi et saint. Elle montre comment Louis IX fortifia les bases du pouvoir royal, le consacra par l'acquisition des reliques de la Passion déposées au cœur même du palais royal, et par ce désir ardent qu'avait le souverain de délivrer Jérusalem et qui l'incita à partir en croisade.

    Sous son règne, les arts et les techniques connaissent un état de grâce, fait d'harmonie, d'élégance, de raffinement paisible. Un art tour à tour précieux, sans ostentation, dépouillé mais toujours expressif, nourri du bouillonnement intellectuel d'une époque qui, avec l'essor des ordres dominicains et franciscains, portait un regard neuf, curieux et avide sur le réel, le fonctionnement et les beautés du monde: saint Thomas rédige sa Somme théologique, Vincent de Beauvais Le Miroir du monde... Un art rayonnant, comme les rosaces de la Sainte-Chapelle, que la magnifique sélection d'œuvres présentées à l'exposition exprime magnifiquement: bibles et psautiers enluminés, statuettes de bois ou d'ivoire (telle la magnifique Descente de croix du Louvre), reliquaires orfévrés, vitraux de la Sainte-Chapelle et leurs relevés grandeur nature à l'aquarelle. A l'appui, la possibilité de s'immerger dans le palais de la Cité comme il se présentait à l'époque, reconstitué en 3D par Dassault Systèmes. Plus qu'un récit des événements qui le jalonnèrent, une immersion dans l'esprit du règne de Saint Louis. ♦

    Saint Louis, du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015. La Conciergerie, 2, boulevard du Palais, 75001 Paris. Ouvert tous les jours (sauf 25 décembre et 1er janvier), de 9h30 à 18 heures. Tarifs : 8,50 € / 5,50 €. Renseignements: 01 53 40 60 80 et www.conciergerie.monuments-nationaux.fr  

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    INTERVIEW VIDÉO LE FIGARO MAGAZINE - Pierre-Yves Le Pogam, commissaire de l'exposition Le Figaro Histoire: Saint Louis, le roi, le bâtisseur, le croisé en kiosque, sur Figaro Store ou dans l'application Le Figaro Histoire sur iPhone, iPad et iPod Touch.

  • 23 Novembre 1914 ... Une obligation d'honneur : rendre la Belgique aux Belges

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    La classe 1914 est partie et ira au feu d'ici un mois ou un mois et demi. La classe 1915 est sur le point d'être levée et sera instruite pour le mois de mars. En même temps, on reprend en grand nombre pour le service armé les hommes des services auxiliaires, les exemptés et les réformés. Les territoriaux sont depuis quelque temps au front. Bref, c'est le commencement de la levée en masse. Tout cela accepté par la population avec un grand courage, mais une sorte d'étonnement : la croyance était si répandue et si forte, au mois d'août, que c'était une affaire de deux mois, trois au plus, que la guerre aujourd'hui ne pouvait plus s'éterniser comme les guerres d'autrefois etc...

    Un commerçant me raconte qu'il avait passé dans son quartier pour un pessimiste et presque pour un mauvais citoyen parce qu'il avait dit, au moment de la mobilisation, que la guerre durerait plus longtemps qu'on ne le croyait et que tout le monde finirait par partir. Cependant les nécessités de la situation sont acceptées sans murmure. Il y a chez tous les Français le sentiment d'une obligation d'honneur : rendre la Belgique aux Belges. ♦ 

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  • Aux "Amis" de notre page Facebook...

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    On connaît le mot célèbre de Voltaire sur Fouquet : "Le 17 août, à 6 heures du soir, Fouquet était le roi de France; à 2 heures du matin, il n’était plus rien.".

    Toutes proportions gardées, on pourrait paraphraser pour évoquer la mésaventure qui vient de nous arriver : lundi matin, sans avertissement préalable, Facebook a fermé notre Page Lafautearousseau Royaliste, ouverte en février 2009. La raison tient en quatre simples lignes : émanant d’un mouvement politique, notre Page Facebook devait donc changer de statut et migrer dans le groupe des Pages d'organisations politiques.

    Cela ne nous pose aucun problème, et nous ouvrons donc une nouvelle Page Lafautearousseau Royaliste, en tout exactement semblable à la précédente - forme et fond - et en conservant le même intitulé. Vous y retrouverez tout ce que vous trouviez dans la précédente, vous pourrez continuer à "partager" des liens, à la consulter et à l'enrichir de vos commentaires etc. et tout reprendra son cours. 

    Sauf que...  Sauf qu'en fermant la Page, Facebook efface aussi la liste de nos Amis ! Qui étaient au nombre de 4.109 très exactement lundi dernier au matin ! Et nous repartons donc à zéro ! On peut trouver que c'est le fin du fin, mais cette crasse - pour appeler les choses par leur nom - ne fait pas rire du tout.

    Faut-il donc tout arrêter et renoncer à notre présence sur Facebook - ce qui est exclu – ou tout recommencer à partir de zéro ? C'est rageant mais c'est ainsi, et c'est ce que nous allons faire : vous recevrez, dans les jours qui viennent, une invitation à vous réinscrire, comme "Ami", sur notre nouvelle Page. Je vous invite évidemment à y répondre favorablement et, puisque nous y sommes, je vous invite également à vous abonner à notre compte Twiter A.F.Royaliste : demandez à vos camarades de collège, de lycée ou d'amphi, de bureau ou d'atelier, à vos voisins et amis, parents et enfants... d'en faire autant, afin que, malgré les embûches, nos idées soient toujours plus répandues. Et n'hésitez surtout pas à proposer page facebook et compte twiter à des personnes éloignées de nous ou qui ne nous connaissent pas, ou mal : leurs questions, leurs objections, leurs critiques même seront un stimulant pour nous, et nous pousseront à toujours mieux présenter nos idées, à les rendre plus attrayantes et à faire preuve d'un dynamisme sans cesse renouvelé à leur service, en vue du Bien commun... 

    François Davin

  • Loisirs, culture, traditions ...

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  • LIVRES : Nous sommes tous des héritiers ♦ Par Christian Baudoin*

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    En août dernier, Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie annulaient avec fracas dans les colonnes de Libération leur venue aux « rendez-vous de l’Histoire de Blois » qui avaient pour thème « Les Rebelles », au motif de la présence du « réactionnaire » Marcel Gauchet. Celui-ci avait osé, crime de lèse-bien-pensance, contester la remise en cause de la filiation induite par le « mariage pour tous ».

    C’est pourtant de filiation dont il est question dans le bel ouvrage de François Xavier Bellamy, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Bellamy est philosophe. Il accompagne depuis quelques années la réflexion d’une jeunesse qui a été privée délibérément de son héritage et qui ne se reconnaît pas dans la pseudo-rébellion d’un Édouard Louis, d’une Najat Vallaud-Belkacem, d’une élite enfantée par Mai 68.

    Son livre dénonce la PMA instituée par des pédagogues sur notre instruction, cette artificialisation du savoir. Il remonte pour cela à Descartes, à Rousseau et à Bourdieu, pour mieux démonter la matrice totalitaire qui s’est abattu sur notre jeunesse à force de slogan de propagande : « La transmission est une aliénation », « La famille ne peut être qu’une source de reproduction castratrice ».

    Après avoir mis à jour les causes qui font que les enfants ont les dents gercés d’avoir mangé les raisins verts des erreurs idéologiques de leurs ainés (Bainville), François Xavier Bellamy reprend les fondamentaux. Il réactualise la pensée de ceux qui ont, notamment, contesté les conséquences de la Révolution et défendu tout à la fois un ordre naturel et une société organique. Il cherche ainsi à retrouver le chemin d’une politique naturelle, fondée sur la sagesse multiséculaire du bon sens. Bellamy nous ré-enseigne que la culture libère, que l’histoire affranchit, que la liberté est à la fleur et non à la racine. Enfin, que nous sommes des héritiers. Il nous redit avec clarté que les mots ont un sens et qu’une littérature digne de ce nom donne du sens à la vie. Si nous reprenons ce chemin de sagesse – qui, pour lui, ne peut être que culturel – alors nous devrions pouvoir « refonder la transmission », celle qui commence à refleurir un peu partout en France par des initiatives heureuses dans des familles qui se posent comme héritières.

    François-Xavier Bellamy a raison quand il dit que la refondation est culturelle. Cette dimension est-elle cependant suffisante ? On s’étonne en effet de la part d’un jeune professeur de philosophie, conseiller municipal, qu’il ne prenne pas en compte la dimension politique d’une telle refondation. Peut-être cela nous vaudra-t-il une suite. Nous l’espérons, car sa pensée est rafraichissante et ses idées pleines de bon sens. C’est de cela dont nous avons besoin actuellement.  ♦

    Les Déshérités ou l’urgence de transmettre, de François Xavier Bellamy, Plon, 240 p., 17 euros. 

    Source : Politique magazine -

  • CINEMA : L’homme qui ébranla le rideau de fer ♦ Par Laurent Dandrieu *

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    Robert Wieckiewicz, un Lech Walesa très humain. © PRODUCTION

    Passionnant. Avec “l’Homme du peuple”, Andrzej Wajda clôt la trilogie consacrée à la résistance du peuple polonais au communisme par un magnifique hommage au “tombeur” de ce dernier, Lech Walesa. 

    L’Homme du peuple d'Andrzej Wajda

    Électricien aux chantiers navals de Gdansk, Lech Walesa (Robert Wieckiewicz) s’éveille à l’activisme lors des grèves de 1970. Soutenu avec angoisse par sa femme Danuta (Agnieszka Grochowska), il ne va cesser dès lors de connaître arrestations et licenciements. Unanimement reconnu pour son courage et ses dons d’orateur, il s’impose comme leader lors de la grève des chantiers Lénine de l’été 1980, puis comme chef de file du premier syndicat indépendant, Solidarnosc…

    En 1977, avec l’Homme de marbre, Andrzej Wajda se penchait sur les prémices de la révolte ouvrière en Pologne, puis en 1981, avec l’Homme de fer, brossait à chaud un tableau de la naissance de Solidarnosc. Dans ce deuxième film, Lech Walesa jouait son propre rôle, à travers des images d’archives mais aussi dans des scènes de fiction, comme celle où on le voyait servir de témoin au mariage des héros.

    Aujourd’hui, pour cet hommage que Wajda a voulu rendre au tombeur du communisme, c’est à travers le même mélange de réalisme documentaire et de fiction que le cinéaste ressuscite cet itinéraire étonnant qui a conduit un petit électricien à défier un régime qui semblait inébranlable, à recevoir le prix Nobel de la paix puis à être reçu aux Nations unies comme héraut du monde libre. Si tout est passionnant dans ce récit, c’est dans le portrait du Walesa intime que Wajda touche et surprend le plus. Décrites avec infiniment de vivacité et de justesse, les scènes entre Lech et Danuta, toujours écartelée entre l’admiration pour le combat de son mari et la peur de le perdre, montrent peut-être plus encore que les scènes plus militantes le courage de ce père de famille nombreuse qui aurait eu tant de raisons de préférer la prudence. Superbement incarné par Robert Wieckiewicz, bien épaulé par Agnieszka Grochowska, Walesa y gagne une humanité touchante qui, malgré l’admiration manifeste et sans bornes que lui voue indubitablement Wajda, le fait échapper à la figure de saint de vitrail.  ♦

     


    L'Homme du peuple Bande-annonce VO

     

    Source : Valeurs actuelles - Laurent Dandrieu

  • 22 Novembre 1914 ... Au sujet des Alsaciens

    653_001.jpgAu sujet des Alsaciens, Mlle T..., fille d'un des pasteurs les plus vénérés de Mulhouse, me dit les choses les plus rassurantes. Le bruit courait que les soldats français n'étaient pas reçus en Alsace aussi bien qu'on eût pu l'espérer. La vérité est qu'à leur entrée à Mulhouse la réception a été admirable, plus belle que les vieux Mulhousiens n'osaient s'y attendre. Les populations ouvrières des faubourgs, où l'on pouvait craindre de l'indifférence, avaient montré un enthousiasme qui était presque du délire. Naturellement, des représailles exercées par les Allemands à leur retour dans la ville ont eu pour effet, dans la suite, de rendre les Alsaciens plus circonspects. De plus les immigrés ont très souvent trahi nos soldats, les ont attirés dans des guet-apens. Le jour où l'Alsace serait à nous, il ne faut pas douter d'une adhésion entière. Les industriels qui auraient le plus à souffrir peut-être dans leurs intérêts d'une réannexion sont prêts à tous les sacrifices.  ♦

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