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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1354

  • Action Française • Un nouveau visuel sur les réseaux sociaux .... Pas très pro-Marianne !

     

    Nous l'avons déjà dit : la nouvelle génération d'Action Française communique beaucoup par les réseaux sociaux (prioritairement Facebook) et, sur ces derniers, notamment, au moyen de « visuels » version moderne des affiches qui, jadis, couvraient les murs et même les platanes. Technique récente et, parfois, langage ancien, voire anachronique, mais toujours véridique, celui des Camelots du Roi des premières saisons. Ici, Marianne, est appelée la Gueuse comme au vieux temps, où tout le monde - in et hors A.F. - savait de quoi il s'agissait. Témoin : ce dernier visuel réalisé par Action Française Bordeaux ... et relevé sur la page Facebook d'Action française Provence. Accompagné du commentaire repris ci-après .... LFAR  

     
    Depuis des années, gauche comme droite jouent un double-jeu face à l'islam radical. Si nos médias mettent en avant la « lutte anti-terroriste » sur le sol français, ils se gardent bien de pointer du doigt nos ententes avec le Qatar qui arme les djihadistes. La République a financé allègrement des milices islamistes en Syrie et pousse le vice jusqu'à participer au financement de mosquées salafistes ...sur notre propre sol. Nos impôts ne sont pas faits pour financer Daech !

    « L'Islam a toute sa place en France, en Europe. C'est un grand défi des années qui viennent : faire la démonstration que l'islam est totalement compatible avec la démocratie, avec la République, avec l'égalité des hommes et des femmes, avec le dialogue. » Manuel Valls à Mayotte le 11 juin 2015.

    « Aujourd'hui, et de manière définitive, l'Islam fait partie intégrante de notre environnement culturel, économique et urbain. » Nicolas Sarkozy, 12 décembre 2008  •
     
    marseille.etudiants@actionfrancaise.net
  • Le royalisme aujourd'hui : Le dossier de Politique magazine (suite et fin)

     

    Le numéro d'été de Politique magazine propose un dossier qui était très attendu, sur les royalistes français aujourd'hui. 

    On peut y lire les articles - ou les interviews - de Jean-Baptiste d'Albaret, Jean Sévillia, Franck Ferrand, Louis Durtal, Bernard Pascaud, Christian Franchet d'Esperey, Louis Lorphelin, Yves Morel, Philippe Mesnard, Jacques Trémolet de Villers et Raphaël de Gislain. Le dossier se conclut par un entretien avec le prince Jean de France, duc de Vendôme.

    Nous avons déjà publié des extraits de ce dossier. Nous en reprenons d'autres aujourd'hui pour les lecteurs de Lafautearousseau.

    Le dynamisme renaissant du royalisme français est aujourd'hui une évidence, notamment dans la jeunesse. Mais « il ne faut pas se contenter de bien faire, disait Georges Pompidou. Il faut aussi le faire savoir. »  Les royalistes français ne font pas exception.   Lafautearousseau  •

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    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Dossier Le royalisme, aujourd'hui

    Aujourd’hui, le royalisme

    Républicains, vraiment ?

    l'AF Provence vue par Politique magazine

    Qui sont les royalistes ?

    Frank Ferrand : « Les Français s'intéressent aux heures de gloire de notre pays »

    Bernard Pascaud : « Espérer juste »

    La renaissance des Camelots du Roi

    Le CMRDS, une université à succès

    De l'urgence de restaurer la monarchie

    « MONARCHISER » LES INSTITUTIONS, « ROYALISER » LE PAYS RÉEL...

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  • JEAN D'ORLÉANS « LA FAMILLE EST AU CŒUR DE L'ESPRIT DE RÉSISTANCE »

    Le duc et la duchesse de Vendôme avec leurs trois premiers enfants, Gaston, Antoinette et Louise-Marguerite. Depuis, Joseph est venu agrandir la famille.

     

    PROPOS RECUEILLIS JEAN-BAPTISTE D'ALBARET

    ENTRETIEN. Enfants, éducation, rapports familiaux, politique, relations avec les royalistes... Après avoir fait visiter le domaine de Dreux et sa chapelle royale, le prince Jean a répondu aux questions de Politique magazine.

     

    Monseigneur, vous venez d'avoir un quatrième enfant. Que représente pour vous la famille ?

    La famille est au centre de mes préoccupations. J'y trouve un équilibre personnel et une façon de m'inscrire dans la grande tradition capétienne. Dans L'art politique français, un livre qui m'a marqué, Jacques Trémolet de Villers explique que le passage des Carolingiens aux Capétiens fut un moment déterminant de notre histoire. Le premier souci d'Hugues Capet fut en effet d'associer son fils à la couronne et, ainsi, de perpétuer une dynastie qui bâtira ce qui constitue encore aujourd'hui notre pays. La France est une nation millénaire parce que la monarchie a consacré la famille plutôt que l'individu ! Chaque fois que les Orléans ont négligé cet aspect, ils ont eu à le regretter.

    Quelle éducation souhaitez-vous transmettre à vos enfants ?

    Avec mon épouse, la duchesse de Vendôme, nous voulons leur transmettre les principes de vie chrétienne et leur donner le goût de l'ouverture aux autres malgré une société qui a tendance à se replier sur elle-même. Nous veillons évidement à développer leurs capacités intellectuelles, mais nous portons une attention toute particulière à l'équilibre de leur personnalité. C'est pourquoi l'environnement est primordial. Il doit être paisible. Proche de Paris tout en étant à la campagne, le domaine de Dreux est idéal de ce point de vue.

    C'est pour cet environnement que vous vous êtes installé ici ?

    Pas uniquement mais Dreux est un lieu qui m'est cher, entré chez les Capétiens il y a bientôt mille ans ! De nombreux souvenirs m'y attachent puisque j'ai passé ici presque toutes mes fins de semaine et périodes de vacances quand j'étais étudiant. Ma mère, la duchesse de Montpensier, y a longtemps vécu. Joseph est né à l'hôpital de la ville dont Louis VI le Gros et le premier comte de Dreux, frère de Louis VII, furent les bienfaiteurs. C'est dire la longue histoire familiale qui nous relie à Dreux à travers les siècles.

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    Mais ne vous êtes-vous pas coupé d'un certain nombre d'activités que vous aviez quand vous habitiez à Paris ?

    Ce n'est pas tout à fait juste. Le mode de vie que j'ai choisi m'a permis de prendre du recul et de me recentrer sur l'essentiel. La vérité, c'est que j'oriente désormais mes activités vers une logique de projets là où elles étaient plutôt déterminées par une logique de structures : j'ai réduit la largeur pour étirer la longueur ! L'efficacité et le volume de mes engagements me semblent avoir ainsi gagné en puissance et en profondeur.

    Quels sont aujourd'hui vos principaux engagements ?

    Le premier, hic et nunc, consiste à évoquer auprès des visiteurs du domaine de Dreux l'histoire vivante de ma famille qui est aussi celle de notre pays. Avec mon association Gens de France, nous espérons obtenir des subventions pour faire venir des groupes de jeunes défavorisés ou marginalisés. J'ai déjà pu constater à quel point il manque à ces adolescents un enracinement et des perspectives. À travers l'histoire de la chapelle royale, nous leur parlerons de la monarchie et de la chrétienté, ce qui, croyez-en mon expérience, n'a rien d'une gageure. Le deuxième est mon action au service de mon pays. Colonel dans la réserve citoyenne, qui fait le lien entre l'armée et la nation, j'ai également l'honneur de parrainer le 4e régiment de chasseurs de Gap. Enfin, et c'est un troisième engagement, je participe à un certain nombre de commémorations internationales et d'événements officiels ou familiaux, en relation avec les familles royales étrangères. Bien sûr, il me faut combiner ces différents engagements avec la gestion de mes forêts et les obligations familiales. Tout cela prend du temps ! Je prolonge également mon action en faveur du patrimoine, en réfléchissant particulièrement aux questions de la succession Orléans et de la Fondation Saint-Louis.

    Justement, la succession et vos rapports avec la Fondation n'ont-ils pas un peu brouillé l'image de votre famille ?

    Comme nous sommes en République, certains estiment sans doute que les Orléans devraient se laisser marcher sur les pieds. J'ai même entendu que nous devrions léguer tout l'héritage à l'État. Mais l'État a déjà pris la moitié des affaires de la famille ! Certaines choses auraient sans doute pu se dérouler autrement mais nous n'avons aucune raison de nous laisser faire. J'ai parfois le sentiment que la Fondation voudrait s'affranchir de la famille en gérant les choses de façon indépendante, ce qui n'est pas admissible. Quant à ce que rapportent les médias de nos relations familiales, n'y accordez pas une importance démesurée. Il peut y avoir chez les Orléans des incompréhensions et des querelles comme dans toutes les familles. Mais je vous assure que ses membres sont heureux de se retrouver aussi souvent qu'ils le peuvent à l'occasion des mariages, des baptêmes ou des vacances. Nous sommes 39 cousins germains et Joseph est le 107e cousin issu de germains. À l'heure où nous nous parlons, un 108e est déjà né ! Les Orléans sont une belle et grande famille.

    Quel regard portez-vous sur notre pays et ses dirigeants ?

    Je suis effaré par les dégâts économiques et sociaux et par l'incapacité de notre classe politique à les prendre en considération. Focalisés sur leurs intérêts propres, nos dirigeants sont coupés des préoccupations quotidiennes des Français. Quand je considère l'état de la France, je constate un déclin dont la manifestation la plus patente me semble être des institutions à bout de souffle qui ne garantissent plus l'impartialité ni la durée - ces vertus capétiennes ! - indispensables au développement d'une grande ambition nationale. Quel gâchis si l'on considère dans le même temps les innombrables atouts dont dispose toujours notre pays... Il faudrait rétablir l'homme au coeur de la problématique économique et sociale. Je fais cependant une distinction entre la politique telle qu'elle se pratique à Paris, dans l'antichambre des partis, et celle qui s'exerce au niveau local où les élus font souvent un travail admirable. Je le vois ici à Dreux. Avec la duchesse de Vendôme, nous sommes très impliqués dans la vie municipale car nous croyons beaucoup aux vertus de l'enracinement. Ce qui nous ramène à la famille : depuis les Manif pour tous, auxquelles j'ai moi-même participé deux fois, elle est au coeur de l'esprit de résistance aux forces qui veulent détruire l'écosystème anthropologique et culturel de notre pays. Cet esprit de résistance me touche particulièrement. Sa seule perspective est le bien commun. Quelle formidable espérance !

    Pour terminer, Monseigneur, pouvez-vous nous dire quelles sont vos relations avec les royalistes ?

    Les relations existent, notamment avec les mouvements comme l'Action française, la Restauration nationale, la Nouvelle Action royaliste, l'Alliance royale. J'ai même parfois des échanges avec des groupes dits « légitimistes » plus ouverts que les autres. Cela dit, pour des raisons évidentes, le prince ne peut s'engager dans l'action militante de ces mouvements. Il définit le cadre général de son action et les royalistes, pour ceux qui le souhaitent, intègrent leurs propres actions dans ce cadre général. S'il y a - ou il y a eu - des divergences de vues, ce qui est d'ailleurs normal, les relations sont donc bonnes. Mais il faut comprendre que le prince a sa propre manière d'agir. Chacun fait ensuite avec ses qualités et ses défauts !

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !

  • UN ROI À LA RES PUBLICA

     

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS*

    CHRONIQUE. II y a des leçons à tirer de la misère de la justice française, explique l'avocat, écrivain et chroniqueur.

     

    Trémolet4-600x338.jpgL'immense misère de la justice française n'est pas vraiment connue des Français, même si les justiciables commencent à la percevoir : les délais de délibéré, la réduction drastique du temps de plaidoirie, la pénurie des moyens matériels, la surcharge des audiences pénales dans les grandes agglomérations contrastant avec le vide dans d'autres tribunaux, l'invraisemblable complexité des lois et règlements, l'impossibilité manifeste de réformer le Code du travail... La liste pourrait se poursuivre, interminable.

    Quand la République s'occupe de la justice, elle le fait par ordonnance, sans passer par le Parlement. De façon monarchique. Ainsi fut réorganisée, en 1958, non sans défaut mais avec une certaine efficacité, la justice chevrotante de la Ive République.
    Reste que la monarchie - surtout quand elle est élective - n'est pas la royauté.

    Or, la justice a besoin de temps pour se réformer, et, ensuite, réformer sans cesse les réformes. Elle réclame, en effet, une attention de tous les instants pour être vraiment adaptée à sa mission qui est de contribuer à la paix sociale et au bien commun de la nation, en rendant à chacun ce qui lui est dû.

    Il faut donc que l'exemple vienne d'en haut et se poursuive, non sur un quinquennat ou un septennat, mais au moins sur une génération et de génération en génération, pour profiter de l'expérience des anciens et s'adapter aussi aux conditions des temps qui changent avec le temps. En France, c'est le roi qui accomplissait cette tâche. On le sait, c'est par la qualité supérieure de la justice royale que les Capétiens ont justifié - c'est le cas de le dire - leur pouvoir. D'autres nations ont d'autres traditions judiciaires, fort respectables, parfois même enviables. Pensons au Royaume-Uni ou à la République de Venise pendant huit siècles. Mais, en France, le grand juge, d'où vient toute justice, c'est le roi.

    Car la justice est toujours déléguée. Aujourd'hui, le peuple français délègue son pouvoir aux juges qui rendent la justice « au nom du peuple français ». Mais, « le peuple français » est une entité abstraite, une fiction juridique, comme l'est aussi la République au nom de qui parlent les procureurs de la République.
    Le roi est une personne humaine, pas une fiction de la loi. Il peut faire des erreurs. On peut en appeler « du roi mal informé au roi mieux informé », mais, au moins, au bout de la course judiciaire, le justiciable sait à qui il peut écrire, devant qui il peut faire une dernière requête. Et c'est devant le roi et ses délégués que les juges doivent répondre de leur jugement.

    Le système n'est pas parfait mais il est toujours perfectible. Il contient en lui la dynamique possible de ce perfectionnement, alors que celui que nous subissons actuellement est bloqué parce que les fictions juridiques sont des abstractions sans coeur ni tête.

    Il faut une tête à la République, mais aussi un coeur, une incarnation personnelle. Seule une dynastie porte le dynamisme de cette continuité dans l'être, au- delà des individus. Pour que la République - Res publica, la chose publique - soit défendue et incarnée, il faut non pas un président, monarque élu et provisoire, mais un roi. C'est la leçon évidente de la grande misère de la justice française, aujourd'hui, en l'an 2016. 

    * Dernier ouvrage paru : Jeanne d'Arc, le procès de Rouen, Les Belles Lettres, janvier 2016.

     

    « Il faut une tête à la République, mais aussi un coeur, une incarnation personnelle. »

     

  • EXTENSION DU DOMAINE RÉGALIEN

     

    PAR PHILIPPE MESNARD

    CHRONIQUE. La défense de l'environnement devra faire partie des prérogatives régaliennes du roi à venir, soutient le rédacteur en chef de l'AF2000.

     

    maxresdefault.jpgEn mai 1346, Philippe VI de Valois édicte l'ordonnance de Brunoy, réglementant les prérogatives des Maîtres des Eaux et Forêts, créés cinquante ans avant par Philippe le Bel. La forêt, surexploitée, pillée, est une ressource en danger, un bien commun en train de disparaître. Quelques années auparavant, en 1340, la marine royale avait été anéantie lors de la bataille de l'Écluse et les bois nécessaires à sa reconstitution menaçaient de faire défaut. Le roi de France légifère et invente le développement durable, sustainable, comme disent les Anglo-Saxons : l'ordonnance de Brunoy précise en effet que « les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard de ce que lesdites forez et bois se puissent perpétuellement soustenir en bon estat ».

    L'ennemi est déjà le droit d'usage et l'abus qu'en font les usagers, les bergers détruisant le taillis cependant que potiers et verriers anéantissent les futaies. Le combat sera incessant, de Philippe Le Bel à Louis XVI. Inutile de dire comment s'est terminée la guerre déclarée entre un pouvoir soucieux de préserver un bien commun au nom de son utilité commune, des usagers avides de profiter d'un bien gratuit et des propriétaires jaloux d'une privatisation grandissante des ressources et de l'espace publics. Le citoyen ne possède qu'un droit d'usage restreint de ce qu'il croit être sa propriété mais qui n'est plus qu'un ensemble de contraintes ; l'État définit les biens communs, puis en délègue la gestion en en abandonnant pratiquement la propriété ; les entreprises ont gagné une extension formidable et indue de leur propriété.

    Ainsi, l'eau, la terre, les bois, les paysages sont perpétuellement arrachés au commun pour être versé dans le privé : l'entreprise devient le gardien du bien de tous, et sous prétexte des responsabilités dont on la charge, on la laisse frustrer la communauté de sa jouissance inorganisée. On a vu les prodigieux et bénéfiques résultats de cette politique, menée dès le )(vine siècle : l'air est empuanti, les rivières sont polluées, les forêts sont interdites, cueillir une fleur est un délit, la mer est une poubelle, les ordures abondent, l'alimentation est un poison et tout est prétexte à menues rançons.

    Le progrès technique a asservi la nature par le biais de l'État démocratique en la vendant aux investisseurs au détriment du peuple.

    Un royaume est charnel, et il n'est pas fait que d'hommes. Le roi à venir doit régner sur un royaume qui ne sera pas une mosaïque mesquine de droits individuels et accapareurs. Le roi à venir doit désormais considérer qu'il est de son devoir d'ajouter aux fonctions régaliennes la défense de l'environnement. Cet arbitrage environnemental a le mérite de considérer toute l'action économique au prisme de son bien réel, immédiat et différé, en bornant la propriété privée à son juste usage et en bornant le collectif au service réellement rendu, sans rien confisquer sous prétexte de sauvegarder. Assurer la sécurité ne peut se résumer à garantir au consommateur qu'il pourra toujours acheter ; rendre la justice, c'est d'abord rétablir une nature à laquelle tous ont accès ; la souveraineté territoriale ne doit pas s'exercer sur un territoire malade. C'est le temps qui a défait, c'est la durée monarchiste qui pourra, une fois de plus, restaurer. •

  • Le Burkini ! Pffff...

     

    Vacances terminées, les grands-prêtres de la bande à Cohen qui squattent France Inter sont de retour ... Chroniqueurs et humoristes ... Les messes reprennent ! Ecoutez donc Thomas Legrand parler du burkini, hier matin. Fausse impartialité, rhétorique hypocrite et sophismes bon teint, affirmations orientées. Un prêche anti-Français, tout simplement. De la propagande sous forme officielle, sous autorité du service public. A écouter comme quatre ou cinq millions de Français tous les matins. Et à dénoncer sans ménagement.  LFAR 

     


    Le Burkini ! Pffff... (L'Edito Politique) par franceinter

    L'édito politique

    par Thomas Legrand

     

    - Ce matin finalement vous parlez du Burkini…

    - Oui, je m’étais promis de ne pas faire d’édito sur ce costume de bain ridicule et sur ce que je croyais être un épiphénomène pas digne de tout ce battage médiatique : une poignée de maires qui dévoient la laïcité en confondant plage publique et école publique…en oubliant que l’espace public n’est pas un service public, que les femmes qui se baignent ne sont pas des agents du service public, que ces tenues absurdes ne sont, en rien –en elles-mêmes- facteur de trouble à l’ordre public, comme peuvent l’être des burqas qui « désidentifient » les individus en les cachant. Il n’y avait donc pas de sujet… Sofia Aram l’avait d’ailleurs drôlement montré lundi : il est grotesque d’interdire le grotesque (même si l’interdiction peut ne pas être illégale comme le dira peut-être le Conseil d’Etat cet après-midi). Et puis… c’est devenu un sujet politique avec ces photos de la plage de Nice où l’on voit une femme simplement voilée entourée de policiers. A partir du moment où la pression politique, surchauffée par la primaire de la droite (on n'ose plus dire de la droite et du centre), s’intensifie, à travers des déclarations ou le livre de Nicolas Sarkozy, pour réclamer une loi interdisant le Burkini, la fin des repas de substitution dans les cantines et même, pour certains, l’interdiction du voile dans tout l’espace public, la surenchère, la sur médiatisation de cette surenchère, ont fini par créer un fait politique réel…

    Cette histoire n’arrange pas ceux qui tentent de lutter efficacement contre la pression islamiste.

    Oui, l’interdiction du burkini, la surenchère normative et les généralisations sont de très mauvais coups portés à ceux qui tentent de combattre politiquement et idéologiquement cette pression islamiste qu’il ne faut pas sous-estimer. Le plus dramatique, c’est que cette surenchère démagogique -parfois même raciste- aide le FN d’un côté (ça c’est classique) mais aussi tous ceux qui continuent de victimiser l’islam radical et cherchent des excuses sociales à la toute petite minorité de la population qui verse dans le fondamentalisme. Les dégâts sur la cohésion nationale sont provoqués par une sorte de processus de validation en chaine. Pour lutter, et contre l’islamisme et contre la montée de l’extrême droite, Manuel Valls prend une position qu’il estime médiane : oui, il comprend les maires qui interdisent le Burkini mais il est opposé à une loi sur le sujet. Seulement, loin d’endiguer et l’islamisme, et l’extrême droite, on retiendra que le 1er ministre soutient les maires chasseurs de burkini. Leur action est ainsi validée en haut lieu et par une partie de la gauche. Action qui, à son tour, validera et le discours antimusulman du FN, et le discours victimaire des islamistes et de ceux qui passent leur temps à leur chercher des circonstances atténuantes du côté du contexte social. Tout comme il est d’usage d’appeler les musulmans à être en première ligne pour lutter, en leur sein contre l’islamisme, on pourrait appeler la droite à être en première ligne pour lutter en son sein contre ceux qui font de la surenchère sur les symboles. Alain Juppé pourrait peut-être dire quelque chose de fort là-dessus. Remarquez, jusqu’ici, il pensait sans doute que ce n’était pas un sujet…  

     

  • Une élection présidentielle sans intérêt ?

     

    par Jean-Philippe CHAUVIN

     

    arton8470-7b8cd.jpgEn cette fin du mois d’août, les candidatures à la prochaine élection présidentielle vérifient la fameuse citation du fondateur de la Cinquième République qui expliquait, avec un œil farceur et sur un ton amusé, que ce qui marquerait l’après-De Gaulle ce ne serait pas le vide mais bien plutôt le trop-plein ! Bon connaisseur des mœurs politiques et républicaines, il savait ne pas se tromper, et l’actuelle inflation du nombre des postulants à la magistrature suprême de l’Etat, une fois de plus, lui donne raison… 

    Mais s’il y a pléthore de candidats, le vide est pourtant là, non dans la quantité mais dans la qualité des discours. Une affiche royaliste de 1995 expliquait que la présidentielle était « le choc des partis, le vide des idées », et elle reste d’une cruelle actualité ! Bien sûr, il y a bien des propositions et des débats intéressants mais c’est bien plutôt sur les marges et dans les bouches des « petits candidats », moins pressés par l’obligation de gagner que par celle de se faire entendre, y compris par l’intelligence pour certains. 

    Tout royaliste que je sois, je me suis toujours passionné pour l’élection présidentielle, et cela depuis 1974, même si, cette année-là, je n’en comprenais pas encore tous les enjeux et toutes les arcanes. 1974, c’est d’ailleurs un de mes premiers souvenirs de royalisme quand, un dimanche de printemps, alors que nous nous rendions en autocar pour une compétition d’escrime, mes camarades de fleuret et moi avions aperçu, à la sortie de Rennes, des affiches fleurdelysées et retenu le nom d’un certain Renouvin (qui rimait avec Chauvin, me fit remarquer un ami, ce qui me permit ainsi de mémoriser ce nom qui m’était, à cette heure, inconnu), dont nous croyions alors naïvement qu’il postulait pour monter sur le trône, ce qui n’était évidemment pas le sens de cette candidature originale, ce que je ne compris que quelques années ensuite ! 

    dessin_2835-25081.jpgAinsi, je n’ai rien perdu des multiples débats sur les propositions et programmes des uns et des autres, et cela depuis 1981, ce qui ne m’empêchait pas, néanmoins et quelles que soient mes sympathies pour l’un ou pour l’autre, de glisser, les jours d’élection au poste suprême, le même bulletin manuscrit, décoré par mes soins, sur lequel est inscrit un triomphal « Vive le Roi ! ». 

    Or, cet été, je n’éprouve plus cette sorte d’excitation qui me saisissait lorsque je me plongeais jadis dans les articles de presse ou les tribunes des candidats encore potentiels avant que d’être « réels ». C’est plutôt de la lassitude qui m’envahit, et il semble que je ne sois pas le seul à connaître cet étrange sentiment désabusé. Est-ce l’effet de la « vieillissure » ? Peut-être, mais j’en doute : à écouter les discussions dans les bistrots du matin, le comptoir du café étant « le parlement du peuple » comme le disait joliment le royaliste Honoré de Balzac, ce sentiment est général et partagé ! J’ai bien noté la référence louangeuse de Mme Duflot à l’encyclique « Laudato si » du pape François, la rencontre intéressante de M. Macron avec Philippe de Villiers et ses propos sur « les histoires de France », l’attachement de M. Montebourg aux « sources du gaullisme social », et tout cela ne me laisse pas indifférent, mais, pourtant, je crains que toutes ces idées brassées et lancées dans le feu de la bataille ne soient consumées par la terrible et froide mécanique des intérêts de partis et d’autres acteurs plus discrets et non moins puissants. Malheur de la République, peut-on soupirer, qui éteint toutes les ardeurs et n’entend que les envies, confirmées par le suffrage d’électeurs trop « prudents » (prudes, diraient certains, « politiquement parlant », bien sûr) et peu enclins, le plus souvent, à bouleverser, au-delà du premier tour, la scène institutionnelle… 

    Le spectacle de l’élection présidentielle n’est aujourd’hui qu’un simulacre coûteux, une sorte de « combat de chefs » qui n’en sont pas vraiment, en définitive : à bien le regarder, il me confirme, a contrario, dans mon royalisme institutionnel ! 

    Aussi, plutôt que de m’intéresser aux petits jeux des primaires de la Droite et de la Gauche (je parle des avants-premier tour, bien sûr…), c’est à réfléchir sur ce que pourrait être et faire une Monarchie active aujourd’hui que je vais passer les prochains mois, sans oublier d’écouter les bruits alentours mais sans leur accorder une importance qu’ils ne méritent pas vraiment… 

    En somme, mener une campagne royaliste au cœur de la présidentielle ! 

     

    « Le spectacle de l’élection présidentielle n’est aujourd’hui qu’un simulacre coûteux, une sorte de « combat de chefs » qui n’en sont pas vraiment, en définitive : à bien le regarder, il me confirme, a contrario, dans mon royalisme institutionnel ! » 

    Le blog de Jean-Philippe CHAUVIN

  • Et si l’Islam était « insoluble » ? Un commentaire de Jean-Louis Faure

    On n'a rien trouvé de meux à programmer au festival d'Avignon ...

     

    par Jean-Louis-Faure

    3578948983.jpgDans le fil des (19) commentaires - aux allures de think tank de haut niveau - qui ont suivi l'article de Louis-Joseph Delanglade Et si l’Islam était « insoluble » ? publié le 16 août ici-même*, nous avons relevé cet excellent et très éclairant commentaire de Jean-Louis Faure ... que nous reprenons intégralement.  LFAR

     

    Courageux LJD d’aborder cette question avec le seul titre qui convient : incompatibilité totale de ce corpus avec, en réalité, aucune autre religion à la surface du globe.

    Évacuons d’abord une faute de vocabulaire évidente, que le milieu politico-médiatique tente d’accréditer, ce fameux islam DE France, comme s’il y avait une spécificité de cette doctrine socioreligieuse qui serait élaborée dans l’hexagone. Ce n’est évidemment pas le cas. Il n’y a que deux islams, celui d’Al Azhar, et celui de Qom. Nous en resterons donc à l’islam EN France. Nous pouvons croire le Turc Erdogan quand il rappelle qu’il est vain de beaucoup réfléchir sur un islam modéré différent d’un islam violent. L’islam, c’est l’islam ! On peut le croire.

    Je m’écarte de l’obsession de l’attentat. On ne fait pas vivre un pays au tempo de la série de gesticulations aussi médiatiques qu’inefficaces, que l’on nous inflige. S’il doit y avoir une suite (n’en doutons pas …), ce sera sous une forme imprévue. Que des autorités, telles des lapins aveuglés par les phares d’une voiture (Xavier Raufer), sont incapables d’anticiper. L’écrivain algérien amoureux de notre langue, Boualem Sansal nous dit dans une lettre à un Français sur le monde qui vient « … le piège de la « taqiya » ; ce fichu mot n’est pas traduisible, il est mystérieux comme la mort. Sachez qu’il a à voir avec la ruse de guerre sainte et qu’il y a des siècles de malice et de magie derrière cette chose … ». Du pain sur la planche pour nos Services de Renseignement ! Ils ont l’air malin avec leur déradicalisation et leur laïcité (aucun sens pour l’islam). Des moulinets pour les petits bras du Valls de 20 h …

    Il est de la première nécessité de revenir à la nature de la doctrine, ce qui nous dissuade de possibles cohabitation – fusion – assimilation – intégration, et autres billevesées, avec les socles de notre civilisation. Car l’islam ne partage pas. Le père Henri Boulad s.j. d’Égypte, ne cesse de nous le dire et de nous l’écrire.

    La sécheresse de votre titre convient d’autant mieux que nous sommes parvenus au bout d’une impasse, dos au mur quand on se retourne.

    Je suis tenté de regrouper les intervenants en deux catégories, les intellectuels (mot générique non péjoratif), et les politiques.

    Et dans chacune nous rencontrons à peu près les mêmes classements.

    Chez les intellectuels

    les courageux tels Zemmour, Finkelkraut, E. Lévy dans Causeur, M. Tribalat, et de savants orientalistes tels Marie-Thérèse Urvoy (dernier livre 420 pages, Mai 2016 sur, « Islamologie et monde islamique »), Kepel, Sfeir, Sifaoui, Guidère, Annie Laurent, ou de plus anciens, disparus tels Gardet, le dominicain Jomier, dont au total tous les travaux insistent pour souligner la symbiose indissociable entre séculier et religion,

    les bisounours tels Manent,

    les collaborateurs, lâches, agents de propagande, tels Plenel (il vient de trouver un attrait au burkini), Le Bras, et tout le troupeau médiatique qui obéit à ses maitres.

    Chez les politiques

    Nous subissons un désastre. À moins de neuf mois d’une échéance qui est dite cruciale, il n’y a guère qu’un parti dont les représentants locaux tiennent tête à la déferlante. Tout le reste court après les bulletins de vote dans une lâcheté généralisée. Quel qu’en soit le prix pour la France. Le plus haut niveau de l’État est d’une ignorance crasse (sans retenue la presse couchée de Valls essaie de compenser son incurie par des références à Clémenceau !), tandis que ce pouvoir régalien, le plus important, clé de voûte de l’édifice, la Justice, glisse insensiblement mais sûrement vers la charia.

    L’entretien donné à Valeurs Actuelles par monsieur Sarkozy ne laisse aucun doute. Égal à lui-même. On y lit que BHL a porte ouverte, que le principal conseiller est Baroin, dont la position en flèche contre les crèches dans les mairies, nous a marqué. La seule question est : qui finance ce monsieur Sarkozy ?

    Dans le Fig du 11 Juin dernier, l’historien Patrice Gueniffey sous le titre « Comment Napoléon a réussi l'assimilation des juifs », conclut dans un long paragraphe sur les nombreuses différences entre les situations, qui rendent illusoires la même opération avec l’islam. En outre la communauté juive ne s’est jamais placée en dehors de la Loi.

    Désolant qu’une cervelle aussi bien faite et bien pleine que celle de Chevènement se soit laissée embarquer dans une réflexion sans issue. Rien d’autre qu’une agitation de bureaucrates. 

    * Et si l’Islam était « insoluble » ? par Louis-Joseph Delanglade [16 08]

  • Interdiction du voile intégral en Allemagne : l'identité au coeur du jeu politique outre-Rhin

     

    Il s'agit là d'une évolution importante outre-Rhin, laquelle, malgré son caractère spécifique à la société et à la politique allemandes, ne devrait pas manquer de retentir sur l'ensemble des politiques européennes face à l'immigration de masse.

    Figarovox a publié hier sur ce sujet un intéressant entretien d'Alexis Feertchak avec Jean-Louis Thiériot, avocat, historien et écrivain, qui a publié en 2011 France-Allemagne, l'heure de vérité (avec Bernard de Montferrand, éd. Tallandier).  

    Nous extrayons de cet entretien quelques passages qui nous ont paru les plus significatifs.  LFAR

     

    « Alors qu'en France, le débat sur le voile à l'école qui a abouti au vote de la loi de 2004 a été engagé au nom du principe de laïcité, le débat actuel en Allemagne est fondé sur des considérations purement pragmatiques et concrètes. La proposition du ministre de l'intérieur Thomas de Maizière d'interdire le voile islamique dans l'espace public est faite au nom de trois idées simples : protéger la liberté des femmes, faciliter l'intégration, simplifier la tâche des forces de sécurité en évitant que les visages ne soient masqués dans les rues. Il n'y a pas de grands principes invoqués à l'appui de cette interdiction. Le débat porte seulement sur son utilité pour atteindre les objectifs précités et sur sa compatibilité avec la liberté religieuse inscrite dans la loi fondamentale. (...).

    La laïcité est un concept étranger à la vie politique allemande. Le préambule de la Grundgesetz, la loi fondamentale allemande commence par ces mots : « Conscient de sa responsabilité devant Dieu et devant l'histoire, le peuple allemand décrète que…».

    L'état de droit allemand respecte la liberté religieuse mais donne une place à la religion dans la vie de la cité. Les Eglises sont financées par le Kirchensteuer, les citoyens indiquent à quelle religion ils entendent être rattachés - pour les religions historiques, chrétiennes ou juives - ou s'ils sont sans religion. La laïcité comme valeur est une construction française, héritée de la loi de 1905 qu'on ne retrouve à peu près nulle part. En revanche, la proposition de Thomas de Maizière répond à un défi que ne connaissait pas la société allemande : celui de l'intégration d'une minorité musulmane de plus en plus importante, gonflée par l'afflux des migrants auxquels Angela Merkel a largement ouvert les portes. (...).

    Relativement bien intégrée, bénéficiant de la tradition des liens entre l'Allemagne et la Turquie qui remonte au Bagdadbahn des années 1900 et à la première guerre mondiale, la minorité turque posait assez peu de problèmes. Les musulmans ne représentaient que 4% de la population allemande en 2010 contre environ 10% en France. C'est le double choc de l'afflux d'un million de migrants, musulmans dans leur grande majorité, et des attentats terroristes en Bavière commis au nom de Daech qui amène les Allemands à réagir pour préserver la paix civile. (...).

    En dehors de l'extrême gauche de Die Linke, de la frange progressiste du SPD, des Verts et de quelques organes médiatiques comme le Spiegel, la CDU-CSU, la majorité du SPD, les libéraux du FDP et naturellement les souverainistes de l'AFD soutiennent largement cette évolution. L'opinion publique y est encore plus massivement favorable que les partis. Un sondage You Gov du 19 août indique que 85% des Allemands souhaitent l'interdiction du voile dans l'espace public. Plus qu'une problématique de laïcité, c'est une problématique d'identité qui saisit l'Allemagne, massivement. La question culturelle devient un marqueur de la vie politique allemande. Le contexte électoral des mois à venir risque de renforcer le mouvement. Les propositions sur le voile répondent d'ailleurs à l'inquiétude, pour ne pas dire à la panique de la CDU face à la progression de l'AFD qui est crédité de 19% d'intentions de vote pour les élections en Mecklembourg-Poméranie du 4 septembre, deux points seulement derrière la CDU. C'est une manière politique de répondre au refus d'Angela Merkel de revenir drastiquement sur la politique d'accueil des migrants. (...). » 

    Affaire à suivre ... 

  • Ce qui ne fait pas polémique au Maroc, royaume musulman, fait débat de bobos en France

    Entrée du célèbre complexe aquatique OASIRIA de Marrakech .... 

     

    Inscriptions en français : 

     

    « ACCES PISCINES :

    POUR RAISONS D'HYGIENE

    MAILLOTS DE BAINS STRICTEMENT OBLIGATOIRES

    BURKINI (MAILLOT OCEANIQUE)

    INTERDIT » 

     

    (Merci à Loic Pilven Le Sévellec) 

  • Le royalisme aujourd'hui : Le dossier de Politique magazine (suite)

     

    Le numéro d'été de Politique magazine propose un dossier qui était très attendu, sur les royalistes français aujourd'hui. 

    On peut y lire les articles - ou les interviews - de Jean-Baptiste d'Albaret, Jean Sévillia, Franck Ferrand, Louis Durtal, Bernard Pascaud, Christian Franchet d'Esperey, Louis Lorphelin, Yves Morel, Philippe Mesnard, Jacques Trémolet de Villers et Raphaël de Gislain. Le dossier se conclut par un entretien avec le prince Jean de France, duc de Vendôme.

    Nous avons déjà publié des extraits de ce dossier. Nous en reprenons d'autres aujourd'hui pour les lecteurs de Lafautearousseau.

    Le dynamisme renaissant du royalisme français est aujourd'hui une évidence, notamment dans la jeunesse. Mais « il ne faut pas se contenter de bien faire, disait Georges Pompidou. Il faut aussi le faire savoir. »  Les royalistes français ne font pas exception.   Lafautearousseau  •

    1401604080.2.jpg

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Dossier Le royalisme, aujourd'hui

    Aujourd’hui, le royalisme

    Républicains, vraiment ?

    l'AF Provence vue par Politique magazine

    Qui sont les royalistes ?

    Frank Ferrand : « Les Français s'intéressent aux heures de gloire de notre pays »

    Bernard Pascaud : « Espérer juste »

    La renaissance des Camelots du Roi

    Le CMRDS, une université à succès

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  • De l'urgence de restaurer la monarchie

    Au portail de Notre-Dame : La Galerie des Rois

     
    ARGUMENTAIRE. Les bonnes raisons de restaurer une monarchie couronnée ne manquent pas. Cet article en donne quelques-unes avec la force de l'évidence : la monarchie, où le roi au sommet de l'État incarne l'unité historique, sociale et politique de la nation, est sans nul doute le meilleur des systèmes institutionnels. Celui qui redonnerait aux Français confiance et foi en l'avenir ! 

    PAR YVES MOREL

    Deux cent vingt-deux ans après la Révolution, les carences de notre république sont patentes. Des gens de gauche se prennent même à rappeler les mérites de notre ancienne monarchie ! Cela ne laisse d'ailleurs pas d'étonner en des temps où l'on n'a jamais autant exalté la République et les « valeurs républicaines ». Faut-il voir là le chant du cygne d'un régime aux abois ? Nos politiciens louant sans cesse la République ressembleraient alors à l'orchestre du Titanic jouant à pleine puissance pour tenter de conjurer l'angoisse des passagers devant l'imminence du naufrage. Mais on ne colmatera pas les brèches sans changer de cap. Où l'on découvre alors une évidence : le meilleur des systèmes politiques n'est pas forcément celui qu'on croit.

    1765778246.2.jpgLA MONARCHIE PRÉSERVE DU CLIMAT DE GUERRE CMLE DES DÉMOCRATIES PARTISANES.

    L'avènement d'un roi découle de sa qualité d'héritier direct de la couronne dans l'ordre de primogéniture et non d'une lutte électorale entre candidats de partis opposés. Ce mode de dévolution du pouvoir préserve l'État des conséquences néfastes des changements d'orientation politique inspirés par des idéologies, des principes et des programmes opposés. Elle couronne en quelque sorte la vie démocratique du pays. Le pays ne se divise pas en camps ennemis à chaque nouvelle élection et ne s'exténue pas dans des luttes internes, facteurs de haine.

    LA MONARCHIE ÉQUILIBRE LES RAPPORTS DE FORCES.

    Quand elle n'est dépassée par aucun principe supérieur, la démocratie livrée à elle-même contient les ferments de sa perte. Car la loi du nombre lui permet de soumettre les minorités. Lors de l'élection présidentielle, la minorité qui subsiste peut représenter jusqu'à 49 % des Français ! Elle fracture donc le pays en deux et transforme structurellement les citoyens en frères ennemis. À l'inverse, le roi, au sommet de l'échiquier politique, représente l'intégralité de ses sujets, sans clivages.

    LA MONARCHIE EST CONSENSUELLE.

    Élire un président, c'est comme donner le match à arbitrer au capitaine de l'une des deux équipes en lice. On doute forcément de sa partialité. A l'inverse, le roi n'étant pas le chef d'un parti et n'ayant pas conquis le pouvoir à l'issue d'une compétition qui a divisé son peuple, jouit de la confiance spontanée de tous les Français.

    LA MONARCHIE GARANTIT L'UNITÉ DE LA NATION.

    L'existence d'une même famille royale à la tête de la nation renforce puissamment son identité qui, en république, est beaucoup plus abstraite, indistincte et insaisissable. Une dynastie familiale ancre profondément un peuple dans l'histoire et rend sensible sa continuité à travers les siècles.

    LA MONARCHIE RESPECTE L'INTÉGRITÉ DE SES SUJETS.

    Elle permet à chacun de retrouver son unité morale par le sentiment de sa place dans l'histoire et dans sa terre natale, avec et parmi ses compatriotes. En incarnant l'identité de la nation dans sa continuité historique, l'institution monarchique permet à l'individu de préserver ou de retrouver la sienne. Ce qui est impossible avec la mystique républicaine qui donne une vision tronquée de l'histoire de France en faisant remonter toutes ses valeurs à la révolution de 1789, voire à celle de 1793. L'identité de la France est ainsi confondue avec celle de la République, fondée sur la négation du passé monarchique et chrétien de notre pays. La conception de notre identité collective relève ainsi d'une option idéologique et partisane. Elle est donc différente d'un parti à un autre, d'un individu à un autre, susceptible de se modifier suivant l'évolution des idées.

    LA MONARCHIE SAIT D'OÙ ELLE EST ET OÙ ELLE VA.

    Faute d'un symbole charnel et spirituel de la continuité de la nation dans le temps, nos compatriotes ne savent plus ce qu'ils sont, d'où ils viennent, où ils vont, ignorent leur passé ou en ont une idée erronée, se trompent sur leur avenir, se montrent incapables de le préparer et voient dans les évolutions l'occasion d'une révolution culturelle. Ainsi en est-il allé du mariage pour tous conçu en France comme un instrument de subversion morale, ce qu'il n'est pas au Royaume-Uni - bien qu'il y soit condamnable -, ou de notre culte frénétique de la « diversité » et du pluralisme ethnoculturel qui nous ramène à l'Empire romain d'Occident du Ve siècle.

    LA MONARCHIE PRÉSERVE DES DÉRIVES AUTORITAIRES.

    Toutes les républiques européennes proclamées depuis le XIXe siècle ont dégénéré en dictatures : Italie (Mussolini), Portugal (Salazar), Espagne (Franco), Allemagne et Autriche (Hitler), Russie (Staline)... En revanche, aucun des royaumes n'a dérapé de la sorte dans la toute-puissance politique. Étrange, non ?

    LA MONARCHIE A UNE VISION DE LONG TERME DANS TOUS LES DOMAINES.

    Vaut-il mieux dépenser l'argent public en bâtissant des châteaux comme Versailles ou en commandant des sondages d'opinion mesurant la cote d'impopularité dun président ? Le temps paraît donner raison à la première option.
    Sans cette clef de voûte indispensable qu'est la monarchie, notre pays dérive à tous les vents, à la manière d'un bateau démâté. La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse transportant une population perdue, hagarde et dépenaillée. Et le fait est d'autant plus remarquable que la monarchie française, de par l'absolue continuité familiale qui la caractérisait (la race capétienne régna sans discontinuité pendant près de mille ans) et ses origines nationales (les Français ne prirent jamais leur roi à l'étranger) était plus qu'aucune autre adaptée à sa fonction symbolique et unitaire. Oui, il est urgent de la restaurer.
     

    « La Révolution et la République ont transformé le majestueux navire de la France en radeau de la Méduse. »

     

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !

  • « MONARCHISER » LES INSTITUTIONS, « ROYALISER » LE PAYS RÉEL...

     

    PAR CHRISTIAN FRANCHET D'ESPÈREY*

     

    newcastle1.jpgCHRONIQUE. Nombreux sont les Français qui sentent confusément le manque qui habite la politique française.

     

    Le référendum anglais, au-delà de son résultat spectaculaire, révèle un clivage profond entre la classe dirigeante et un fond populaire que l'irresponsabilité des élites a conduit à un réflexe patriotique. Cette fracture sociale et politique, que l'on retrouve dans une bonne partie des pays d'Europe, suscite une atmosphère délétère. En France, le président, dont on ne sait plus trop ce qu'il préside, n'a rien d'autre à déclarer, après le Brexit, qu'une phrase dans le genre : « C'est terrible ce qui nous arrive... »

    En Angleterre, on le sait, le roi règne mais ne gouverne pas. Publiquement, il garde une neutralité politique absolue. Mais en cas de crise majeure, le souverain a des pouvoirs exceptionnels, comme, celui de refuser la dissolution du Parlement. Et même en temps ordinaire, son rôle est actif : selon la Common Law, il est « d'être consulté, d'encourager et d'avertir. » C'est à ce titre qu'Élisabeth II tient une réunion hebdomadaire avec son premier ministre. Ces entretiens, d'une importance cruciale, sont tenus secrets. Une certitude pourtant, la reine s'y exprime selon ces deux seuls critères : le bien commun des Britanniques et son expérience politique, qui porte sur plus d'un demi-siècle (imbattable 0. Pourquoi cette certitude ? C'est parce qu'elle incarne la nation tout entière. Quel autre souci personnel, idéologique ou partisan pourrait-elle avoir que le seul intérêt national ? Alors que le référendum sur l'UE a dressé deux camps l'un contre l'autre, elle demeure respectée de tous et seule garante de l'unité du pays : elle se situe au-dessus de la mêlée démocratique.

    De fait, « la démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude, elle ne se suffit pas à elle-même. Car il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent » - ou une absence, celle-là même que comble, en Angleterre, le souverain. C'est Emmanuel Macron qui fit cette observation dans un entretien tenu il y a un an. Il y prenait le temps d'une réflexion de philosophie politique, étonnante chez un politicien en fonction.

    La reine Élisabeth Il demeure seule garante de l'unité du pays après un référendum qui l'à profondément divisé.

    Nul ne sait s'il saura s'arracher à la gangue sociale-démocrate qui l'environne. Mais il a inventé une nouvelle manière de dire le manque qui habite la politique française depuis le 21 janvier 1793. Il ne va pas, pour autant, servir la messe de Louis XVI à Saint-Germain-l'Auxerrois. Mais il est l'un des innombrables Français qui n'ont pas besoin de se savoir « royalistes » pour ressentir profondément le besoin de « monarchiser » nos institutions, et même de « royaliser » le pays réel.

    Encore ne faut-il pas confondre monarchie et monocratie. Dans une préface au petit livre de Frédéric Rouvillois sur l'encyclique Laudato si' (La Clameur de la Terre, éd. J.C. Godefroy, 2016), on est sidéré de lire sous la plume de Chantal Delsol, qu'on a connue mieux inspirée, une série impressionnante de contresens sur la monarchie. Est-il nécessaire de rappeler que César, Bonaparte et le jacobinisme sont à l'opposé de la tradition royale française, fondée sur une décentralisation hérissée de libertés ?

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    * Rédacteur en chef de la Nouvelle Revue universelle

    Repris du numéro de juillet-Août de Politique magazine - Dossier : Le royalisme aujourd'hui >  Commander ou s'abonner ici !

  • La reine et le président

     

    Par Louis-Joseph Delanglade

    Publié le 25 avril 2016 - Réactualisé le 24 août 2016

     

    On peut reprocher à la monarchie britannique de n’être tout simplement pas une république ou, à l’inverse, de n’être guère plus qu’une sorte de démocratie couronnée. Il n’empêche… Jeudi 21 avril, M. Calvi consacre son émission quotidienne (« C dans l’air », France 5) à la Grande-Bretagne, fêtant ainsi à sa façon les quatre-vingt dix ans de la reine Elizabeth II. Un reportage parmi d’autres montre que l’éloge de la souveraine prononcé par M. Cameron à la Chambre des Communes soulève une approbation unanime : aucune opposition, même de la part des plus « républicains » des députés travaillistes. M. Calvi, (faussement ?) naïf, demande à ses invités si ce qui fascine de ce côté-ci de la Manche, ce n’est pas justement que les Britanniques, dans leur grande majorité et dans les grands moments de leur Histoire, se rassemblent ainsi autour de leur souverain(e), quand les Français ne font le plus souvent que se déchirer à propos de leur président.  

    On pourrait répondre à M. Calvi que désormais M. Hollande fait lui aussi (presque) l’unanimité, mais contre lui, son problème étant de prêter le flanc à toutes les critiques. Un reproche récurrent concerne son manque d’autorité, inquiétant pour un chef de l’Etat - même pas capable de se faire respecter par Mme Salamé, la journaliste mal élevée de l'émission « Dialogues citoyens » (France 2, 14 avril). De toute façon, ayant accédé à la fonction suprême en politicien démagogue du Parti socialiste, il a été bien évidemment incapable de tenir, dans presque tous les cas, ses fameuses promesses électorales (« Moi, président, je… »). Avec lui, ce n’est pas seulement un homme, c’est aussi le parti qui l’a mandaté et son idéologie qui font faillite sous nos yeux. 

    Mais pas seulement : tout un système donne l’impression d’être à bout. Il a souvent été reproché à la Ve République, par ses adversaires, d’être « monarchique ». Convenons que, par certains des pouvoirs qu’elle confère à son président et par son éloignement originel manifeste à l’égard des partis, elle a constitué un réel progrès par rapport aux IIIe et IVe Républiques. Cependant, trop faible dans ce qu’elle a de fort, elle aura été incapable de résister à la réappropriation du pouvoir par les grands partis. Le président élu aura au fond toujours été l’homme d’une faction, mais il est arrivé qu’il l’oublie; désormais, la mise en pratique d’une élection « primaire » a pour effet de favoriser et d’étaler au grand jour tous les calculs partisans, le résultat de l’élection elle-même y paraissant de fait subordonné : ainsi dit-on déjà que celui qui gagnera la primaire des « Républicains » sera élu contre Mme Le Pen au second tour ! 

    On peut se moquer des Britanniques et du charme désuet de leur monarchie. Ils se retrouvent pourtant en elle qui incarne, au delà des rivalités partisanes, l’unité du pays. Elle rassemble. « Notre » république peut bien proposer des concepts qui fleurent bon l’utopie (« Liberté, Egalité, Fraternité »), personne n’y croit. Elle reste le régime des partis, rien d’autre. Elle ne rassemble pas, elle oppose. 

  • Sondage Ipsos : Seuls 11% des Français pensent que l'immigration a un impact positif sur le pays

     

    Le Figaro a publié hier les résultats hautement significatifs d'un sondage de l'Institut Ipsos - en France et dans vingt et un pays - sur la crise des réfugiés et la menace terroriste.

    En voici le contenu où les chiffres comptent plus que le commentaire. En particulier, celui de Brice Teinturier, directeur général délégué France d'Ipsos, qui s'obstine à souligner, s'agissant du sentiment que l'immigration augmente, que la France « est le pays où l'on observe le plus de décalage entre la perception et la réalité sur la question de l'immigration ». Ne serait-ce pas que la dite réalité est faussée, camouflée, de multiples façons de sorte que la perception qu'en ont les Français correspond bien davantage à la vérité ? N'y aurait-il pas, là aussi, selon une distinction bien connue, une réalité légale - celle de M. Teinturier - et une réalité réelle ?  

    INF473a559c-67ba-11e6-802e-2215693f6dbf-250x625.jpgVoyons donc les chiffres : les résultats de ce sondage en France et dans le monde.      

    Comment l'immigration et la crise des réfugiés sont-elles perçues dans le monde ?

    Négativement, selon un sondage Ipsos réalisé dans 22 pays*.

    Alors que les populations ont le sentiment que l'immigration augmente (78%), seules 20% des personnes interrogées estiment que son impact est positif. Et si moins de la moitié (38%) souhaite fermer les frontières aux migrants, c'est sur ces derniers que se concentrent les angoisses. En moyenne, 61% des sondés pensent qu'il y a dans leur pays « des terroristes qui prétendent être réfugiés » (67% en France).

    « La thématique de l'immigration prend de l'ampleur au niveau mondial, accentuée ces deux dernières années par la crise des migrants et les attentats », souligne Brice Teinturier, directeur général délégué France d'Ipsos. L'institut, qui traite du sujet à travers le monde depuis 2011, a mené cette dernière enquête entre le 24 juin et le 8 juillet 2016, avant les attentats de Nice et de Saint-Étienne-du- Rouvray.

    Dans cette étude mondiale, la France se singularise à bien des égards.

    D'abord sur le sentiment que l'immigration augmente. L'Hexagone se situe au-dessus de la moyenne (+ 9 points, à 87%). « C'est le pays où l'on observe le plus de décalage entre la perception et la réalité sur la question de l'immigration. Ce n'est pas le cas par exemple pour le chômage, où le décalage entre perception et réalité peut être plus fort dans d'autres pays », explique Brice Teinturier, qui y voit le témoignage d'une « extrême sensibilité sur le sujet ».

    Rares sont les pays qui pensent aujourd'hui que l'immigration a un impact positif.

    Mais là encore, c'est encore plus vrai pour les Français : 11% le pensent, contre 18% pour les Allemands, 20% pour les Espagnols. Pourquoi ce sentiment exacerbé ? Plus que la moyenne, les Français s'inquiètent de la pression exercée sur les services publics. « L'idée que les immigrés viennent s'installer pour profiter de la Sécurité sociale est partagée par une partie importante de la population, a fortiori quand elle est relayée par des responsables politiques de premier plan », observe Brice Teinturier. Cette inquiétude prend d'ailleurs le pas sur la question de l'emploi. « Le lien immigration-chômage était un argument historique du Front national, rappelle-t-il. Au bout de quarante ans de chômage de masse, les Français ont intégré d'autres facteurs explicatifs que l'immigration, comme, par exemple, l'enjeu de la compétitivité ou la concurrence de pays à faibles coûts de main-d'œuvre. »

    Si les contextes nationaux jouent dans la perception de l'immigration, les héritages culturels et identitaires restent aussi prégnants. Ainsi l'« impact culturel»  de l'immigration est vu plus positivement aux États-Unis (42%) et en Angleterre (45%) qu'en France (17%). « En France, la mondialisation est ressentie comme un accélérateur du déclin du pays, une menace et une fragilisation de l'identité nationale », précise Brice Teinturier. Reste que dans le contexte actuel, les pays européens ont globalement tendance à être moins confiants sur l'intégration des réfugiés. 

    * 16.040 entretiens conduits entre le 24 juin et le 8 juillet 2016 dans 22 pays.