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LAFAUTEAROUSSEAU - Page 1332

  • Hambourg, apparences et réalités

     

    Publié le 7.07.2017 - Réactualisé le 8.07.2017  

    En deux mots.jpgFaut-il accorder quelque importance au G20 qui s'ouvre aujourd'hui, pour deux jours, à Hambourg ?

    Sans-doute est-il pour les vingt chefs d'Etat qui s'y retrouvent, l'occasion d'échanger, de se jauger, et même de se toiser, de se mesurer. L'on servira aux peuples de moins en moins crédules, avec le concours des médias, la fable d'une sorte d'entente - ou même de gouvernance - mondiale, façon Attali. Gouvernance mondiale qui serait dans ces G20 en quelque sorte, préfigurée.  

    La réalité est tout autre. Elle est même l'inverse. 

    Comme les jeux olympiques restaurés à l'ère moderne devaient, suivant Pierre de Coubertin, signifier par le sport l'unité universelle et manifestèrent surtout la confrontation des nationalismes, le G20 en cours - et ceux à venir - consacrera en arrière fond, ce que l’on appelle le retour des nationalismes, en réalité leur permanence et de plus en plus ces temps-ci la montée de leurs affrontements. 

    La remise en cause du libre-échangisme par la première puissance économique du monde - via Donald Trump qui ne fait que l'officialiser avec éclat - est un fait majeur mais non pas nouveau. Leur retour au protectionnisme est désormais proclamé mais a toujours été pratiqué par les USA. Quant à la réaffirmation du dogme libre-échangiste par l'Allemagne et par la Chine, elle provient du simple fait que cette option idéologique constitue pour elles une aubaine considérablement lucrative. Le mondialisme de ces deux dragons est un nationalisme.  

    Economique, pour l'heure, mais pas seulement. 

    Le G20 sera aussi l'occasion pour les participants de mesurer l'intensité montante des affrontement géostratégiques. Ils se manifestent notamment en Europe de l'Est, où rien n'est réglé, au Proche-Orient, où règnent le chaos et la guerre, en Asie, où la compétition pour la puissance et l'hégémonie, prend de plus en plus la forme de la course aux armements. Les gesticulations de la Corée du Nord, indocile marionnette chinoise, les budgets militaires de Pékin, le réarmement du Japon avec la bénédiction de Washington, sont le signe de la dangerosité du monde actuel et du risque accru de conflagration de grande ampleur. 

    La littérature nous apprend - comme l’Histoire et parfois mieux -  que les dirigeants des puissances qui s’opposent aiment à se rencontrer avant que telle ou telle fatalité ou nécessité ne les conduisent à faire parler les armes. 

    Armes économiques, armes de guerre : le G20 de ce week-end, sera l'une de ces rencontres qui sous des dehors aimables et des protestations d'amitié, servent surtout à évaluer les rapports de force. 

  • Quand Boutang se fait entendre à Versailles, à la terrasse d'un café...

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1262631406.jpgL'après-midi durant laquelle le président de la République s'exprimait devant le Congrès, j'étais aussi à Versailles, « cerné » par les nombreux camions de forces de l'ordre qui surveillaient sans trop d'inquiétude le quartier. Les longues files de véhicules de gendarmerie semblaient former un paisible cordon de sécurité autour du parc royal, sans troubler le vol rapide des perruches et des martinets qui sillonnaient le ciel en le striant de leurs cris stridents. En somme, une belle journée de lundi, jour traditionnellement calme pour la cité des rois. 

    Le discours présidentiel était suivi d'un œil indifférent et d'une oreille distraite par quelques clients des cafés alentours, et la place du Marché parlait d'autre chose, des épreuves du baccalauréat aux préparatifs de vacances : la politique, fut-elle si proche sur le plan topographique, semblait s'être toute entière retranchée derrière les grilles du château. Et pourtant ! A la terrasse d'un estaminet réputé pour abriter quelques esprits non-conformistes, un écrivain fameux pour sa faconde et ses éclats de voix semblait incarner à lui seul la forte protestation de l'esprit français contre les facilités du moment. M'apercevant et me hélant joyeusement, il se saisit du livre que j'avais alors en main et se mit à en lire à haute voix la dernière page, suscitant la surprise des tables voisines, surprise qui n'excluait pas une part de curiosité, voire d'intérêt, tandis que ses interlocuteurs cherchaient à suivre le débit rapide et furieux du liseur improvisé. 

    maitre-philosophes-omer.jpg« L'âge des héros rebâtira un pouvoir ; il n'est pas de grand siècle du passé qui ne se soit donné cette tâche : même aux âges simplement humains, où les familles, lassées de grandeur, confiaient à quelque César leur destin, à charge de maintenir le droit commun, le pouvoir reconstruit gardait quelque saveur du monde précédent. Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel « appel aux conservateurs » ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver. Aussi sommes-nous libres de rêver que le premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire, sera le Prince chrétien. » 

    Certains auront reconnu le style et les mots d'un grand royaliste, philosophe et militant, et qui a, en son temps, travaillé à enrichir la réflexion royaliste, en particulier sur la grande question de la légitimité politique, sans réussir, malheureusement, à se faire entendre au-delà d'un cénacle d'intellectuels et du cercle des fidèles de la Maison de France. Je me souviens ainsi d'une journée passée avec Pierre Boutang, entre l'amphithéâtre de la Sorbonne dans lequel il livrait sa lecture toute personnelle de Maurras et les jardins du Luxembourg où, avec l'ami Norbert Col, spécialiste d'Edmund Burke, et le professeur François Callais, meilleur connaisseur français de « La Jeunesse Royaliste » des années 1890, nous l'écoutions parler de la France et de ce qui lui semblait nécessaire pour qu'elle retrouve sa place éminente et historique, « grande », dans le concert des nations et face aux pressions d'une société de consommation qui prenait trop souvent les couleurs de bannières étoilées si peu françaises... 

    gar%20dites%20le%20fleurs.jpgDans cet extrait déclamé avec force par Sébastien Lapaque, il y a là les éléments forts d'un état d'esprit politique qui en appelle, non au conformisme ni à un vain légalisme, mais à une véritable refondation du pouvoir politique sur la notion de légitimité. La formule, rude, d'une société dont les banques seraient les cathédrales sonne juste, au moment même où l'argent étend son règne sur des espaces jadis gouvernés par l'entraide et la convivialité : la nouvelle initiative de La Poste consistant à discuter avec des personnes âgées à intervalles plus ou moins réguliers contre une sorte d'abonnement payant est, à cet égard, fort (et malheureusement) révélateur ! Je me souviens d'une époque (qui s'éloigne visiblement à grand pas) où, surtout au village, le facteur était, certains jours, accueilli avec une bonne tasse de café ou, en fin de tournée, par quelque liqueur sympathique, et où il était un personnage avec lequel on prenait toujours le temps d'échanger quelques mots ; son passage régulier rassurait les familles quand elles ne pouvaient, elles, se déplacer pour s'occuper des vieux parents. Tout comme les services payants de covoiturage sur la toile ont remplacé l’auto-stop traditionnel que j'ai jadis beaucoup pratiqué et qui me permettait de rallier Lille à partir de Lancieux, ou Paris à partir de Rennes, en quelques heures, et cela sans débourser le moindre sou vaillant si ce n'est celui d'un café ou d'une bière dans un bistrot routier... 

    Pierre Boutang a bien raison : à quoi bon être « conservateur » dans une société qui oublie, par ses pratiques, ses devoirs antiques et civiques, et « financiarise » tout, tout en laissant des pans entiers de notre patrimoine, autant foncier que civilisationnel, s'effacer, y compris par l'indifférence publique ? D'où cet appel, qui rejoint celui de Bernanos ou même « la révolution rédemptrice » évoquée par Maurras, à une « légitimité révolutionnaire », à ce « retournement » politique que peut incarner une nouvelle Monarchie et sa famille historique. Saint-Just qualifiait le roi de « rebelle » et le décrivait comme un danger pour la République : Boutang reprend habilement la formule, non pour seulement déconstruire la société politique du moment, mais pour fonder ce nouveau régime dont l'une des raisons d'être est de transmettre, au fil des siècles, ce qui constitue l'unité profonde de la France, dans tous ses aspects et toutes ses espérances. Une transmission qui n'exclue pas la défalcation du passif, et le renouvellement positif : ce que l'on peut nommer « la tradition critique », chère à l'exercice historique de la Monarchie en France... 

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Un monarchiste à la tête des eurodéputés

    Antonio Tajani.  

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Notre chroniqueur met en relief le profil d’un citoyen sans reproche de la République italienne, quoique de conviction royaliste, et qui, depuis cette année, préside le Parlement européen.

     

    peroncel-hugoz 2.jpgTout le monde connaît le tonitruant et rugueux Martin Schulz, surnommé le « gaucho-brutal » par certains de ses collègues, le social-démocrate allemand qui présida jusqu’en janvier 2017 l’assemblée européenne siégeant tour à tour à Strasbourg et à Bruxelles. En revanche, rares sont les gens, en Europe et environs, qui sont à présent en mesure de citer le nom, pourtant facile à retenir, de ce Latin avenant, à l’abondante chevelure poivre et sel, Antonio Tajani, et qui, depuis le début de cette année, est à son tour le président des eurodéputés, et cela au moins jusqu’en 2019. 

    Cet homme politique italien, né à Rome en 1953 (et ayant l’accent de la campagne romaine), parfaitement intégré aux jeux politiciens compliqués de la démocratie italienne, a même été un temps porte-parole du pittoresque Silvio Berlusconi. Eurodéputé dès 1994, vice-président du Parlement continental, un temps même commissaire européen aux Transports, il mit en pratique sa conception des économies budgétaires en renonçant à son indemnité annuelle de 468.000 euros. Il n’a pourtant pas de fortune personnelle, et a toujours travaillé, étant tour à tour officier de l’armée de l’air, juriste puis journaliste radio avant son cursus politique. 

    Souverainiste affirmé et catholique assumé, ce qui est encore à la limite accepté, en France et ailleurs, par le « politiquement correct », Antonio Tajani a été perfidement qualifié d’« ancien monarchiste » par le quotidien parisien Libération. Or, le nouveau président du Parlement européen est toujours de conviction royaliste, pour son pays l’Italie en tous cas. Il ne peut évidemment plus militer au grand jour au sein du mouvement monarchiste de la Péninsule mais il est resté notoirement fidèle à la Maison de Savoie qui a réunifié l’Italie en 1860-1870 et a été renversée en 1946 par un référendum républicain notoirement « corrigé »… 

    Saluons en tout cas la tolérance des républicains italiens maintenant au pouvoir à Rome et qui n’ont pas essayé d’entraver  l’ascension du Signor Tajani vers le « perchoir » de Bruxelles et Strasbourg! Jamais en France cela n’aurait été possible, même si le futur président Macron a, il est vrai, regretté en 2015, quand il était ministre, la décapitation du roi Louis XVI et même s’il est allé sous les caméras, pendant la campagne présidentielle, rencontrer en Vendée le monarchiste Philippe de Villiers, ancien eurodéputé, promoteur de la fameuse Cinéscénie du Puy-du-Fou. 

    Antonio Tajani vient, en tout cas, de lancer un clin d’œil aux royalistes européens, qui sont nombreux au sein des démocraties couronnées du Vieux Continent, et même dans certaines républiques. Ce clignement oculaire, il a eu lieu au monastère franciscain de Gorizia, en Slovénie (anciennement en Autriche-Hongrie) où le président Tajani est allé faire, cette année, une « visite patrimoniale» à la crypte où reposent plusieurs princes de la branche aînée des Bourbons de France, à présent éteinte, dont le roi Charles X (1821-1830).  • 

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le360 du 30.09.2016

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    « Vous êtes ridicules » : Juncker face à un Parlement européen vide ...

  • Un cardinal ghanéen appelle à « fermer le robinet » de l’immigration africaine

     

    Par Charles Rouvier

    Nous sommes d'accord avec cette excellente tribune [Boulevard Voltaire, 6.07]. Simplement, nous croyons la France aujourd'hui trop affaiblie pour mettre en place une quelconque politique d'Etat d'aide à l'Afrique. Même à supposer son efficacité garantie. Nous ne pouvons pour l'instant que nous aider nous-mêmes à sortir de la crise où nous sommes plongés. Restent, en effet, les actions charitables dont l'Eglise a toujours montré la voie.   LFAR

     

    sans-titre rouvier.png« Fermer le robinet » de l’immigration. « Pas juste sécher mais fermer le robinet ». Ces mots auraient pu sortir de la bouche d’un député LR ou FN que certains médias se seraient empressés de classer consciencieusement au classeur F de « fasciste » dans le tiroir « xénophobe » de la rangée « nauséabonde ». Problème : ils ont été proférés par un Africain on ne peut plus noir : le cardinal ghanéen Peter Turkson.

    Cette déclaration est vraie dans son image : elle est parlante, simple, directe et surtout juste. L’immigration en Europe, depuis quarante ans, est effectivement un flot continu coulant de plus en plus fort d’un gros réservoir africain plein à craquer dans un lavabo européen fort joli, mais bien petit et surtout bouché. Et jusqu’ici, les pauvres politiques migratoires – minées, soit dit en passant, par les juridictions européennes et les menées d’ONG agissant au-dessus des lois – n’ont, de fait, été jusqu’à présent que du séchage avec une serviette éponge déjà imbibée.

    Elle est vraie, aussi, dans sa logique : le prélat sait que cette immigration de masse est l’arrêt de mort de l’Europe. Mais il sait aussi que cet arrêt de mort est recto-verso, qu’à son envers figure le nom de l’Afrique. Ces populations jeunes et dynamiques n’auront aucune motivation à faire fructifier la terre que Dieu leur a donnée tant que luiront à l’horizon les feux d’une Europe riche comme un puits, prospère, sûre, confortable… et dont il suffit littéralement de pousser la porte. Un puits qui risque fort de s’assécher à force d’être pompé par tous, laissant tout le monde dans la mouise. Ou dans la vase. 

    Elle est vraie, enfin, chrétiennement : c’est un cri de vérité, seule chose qui compte pour un chrétien, et d’autant plus pour un successeur des apôtres. Si domine malheureusement, en Occident – Rome comprise – un discours totalement irresponsable sur les questions migratoires, ici, chaque chose est remise à sa place : la charité commande d’aider les autres, mais aider les autres, ce n’est pas se suicider. Entre donner son sang et se tailler les veines, il y a une légère différence. Donner une moitié de son manteau de légionnaire, ce n’est pas se dessaisir entièrement de son armure, armes, casque et insignes d’un grade et d’un rang dont il ne vous appartient pas de disposer. 

    Le cardinal Turkson, après avoir dit ce que n’est pas la charité véritable, décrit concrètement à quoi elle ressemblerait : aider les Africains chez eux. La question n’est même pas celle d’une responsabilité des anciens pays colonisateurs (responsabilité n’étant pas culpabilité, rappelons-le) : il incombe simplement aux pays riches d’aider les populations moins bien loties. Et cela vaut quelles que soient les responsabilités respectives des Européens et des Africains dans le déséquilibre de leur condition. L’Église a montré la voie en érigeant partout en Afrique des écoles, universités, patronages, manufactures diverses là où les gouvernements laïcs ne se souciaient, en général (du moins dans un premier temps), que de mines, de bois et de chemins de fer.

    Seule cette forme de charité serait utile, c’est-à-dire propre à résorber les problèmes auquel fait face ce continent sinistré. Rien à voir avec le fait de se laisser tout bonnement envahir.

    Nous constatons, au fil du temps, à quel point éclot, en ces terres oubliées et blessées d’Afrique, une pensée mesurée, cohérente, solide et résistante à la décadence ; un contraste salutaire avec les ineffables « conférences des évêques » européennes, dont les silences coupables succèdent aux compromissions. Le cardinal Sarah en est le meilleur exemple ; ce n’est visiblement pas le seul. 

    Juriste
  • Le nouvel archevêque de Strasbourg veut-il être lynché par la bien-pensance ?

     

    Par François Teutsch

    Il faut savoir gré à François Teutsch d'avoir fait écho [Boulevard Voltaire, 4.07] aux déclarations courageuses et non-conformes au politiquement et même au moralement correct, du nouvel archevêque de Strasbourg. Certes, elles sont une exception, parmi quelques autres, à la politique générale de l'Eglise en matière migratoire. Une politique que nous réprouvons. Mais l'archevêque de Strasbourg, est tout de même, traditionnellement, une autorité. Quel écho ses paroles auront-elles parmi ses confrères ? Dans la mouvance catholique et au delà ? Attendons les suites.  LFAR  

     

    57893b06c2abfa69f965a0ea10ca5721.jpeg.jpgLe nouvel archevêque de Strasbourg, Mgr Luc Ravel, est fils de général, polytechnicien, et ancien évêque aux armées. Voilà un homme de caractère, qui plaisait aux militaires, et qui détonne dans le milieu habituellement feutré de l’épiscopat français. Pensez donc : le successeur du très politiquement correct Mgr Grallet vient d’effectuer quelques déclarations percutantes aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Normal, pour un militaire, direz-vous. Un peu moins pour un évêque.

    À propos de l’avortement, ce grand tabou de la société française qui fait si peur à ses confrères, le nouveau Strasbourgeois n’y va pas par quatre chemins : « L’avortement n’est pas seulement concédé, mais promu. C’est une promotion, et ça, je ne peux pas l’accepter, pas que pour une question de foi, mais parce que j’aime la France. ».

    C’est ce qui s’appelle envoyer du lourd. En deux phrases, trois hérésies : l’avortement est encouragé, ma conviction n’est pas seulement religieuse, et c’est une question de patriotisme. Mais que veut cet homme ? Être lynché par la bien-pensance ? Il est acquis, définitivement, que la question est interdite. Exprimer son opposition à cet acte est mal, un mal objectif, qui ne peut procéder que d’une foi religieuse forcément obscure et antique. Mais pas, au grand jamais, de la raison.

    Quant à lier la chose à l’amour de la patrie, c’est carrément monstrueux. Pourtant, il ose. 

    Mgr-Luc-Ravel-19-novembre-2015_0_730_486.jpgIl ose d’autant plus que, persistant dans la provocation outrancière, Mgr Ravel continue : « Les croyants musulmans le savent très bien que leur fécondité est telle qu’aujourd’hui, comment ils appellent ça ?… Le Grand Remplacement, ils vous le disent de façon très calme, très positive, “Mais de toutes façons, un jour, tout ça sera à nous”. »

    Luc Ravel est-il atteint de folie, de démagogie aiguë, de populisme incoercible ? Présente-t-il les symptômes du masochisme le plus grave ? Avec de tels propos, il pourrait bien se mettre à dos une bonne partie de son presbytérium, de la conférence épiscopale, et peut-être même d’une partie de la curie romaine. Sans compter les journalistes, les politiciens, les responsables d’associations diverses et variées et les artistes – n’oublions pas ces grandes consciences de gauche. Ces paroles pourraient lui coûter fort cher. 

    Pourtant, il ne semble pas invraisemblable à tout homme de bonne volonté que l’avortement soit encouragé plutôt que toléré. Que la question relève de l’anthropologie et non de la foi. Que 220.000 avortements par an aient un effet démographique certain. Que les musulmans ne pratiquent pas – ou très peu – cet acte. Qu’ils aient, par ailleurs, beaucoup plus d’enfants que les ex-chrétiens. Que, logiquement, les deux sujets soient liés, et que le remplacement démographique, qu’il faut assimiler à un suicide français, ne soit pas une chimère.

    Un autre évêque le clame : c’est un Ghanéen, Mgr Turkson, cardinal de la sainte Église. Récemment encore, il expliquait qu’il fallait fermer le robinet de l’immigration à sa source, c’est-à-dire en Afrique. Quelques années auparavant, il avait fait scandale en diffusant une vidéo contraire à l’ordre public officiel aux cardinaux réunis à Rome, une vidéo intitulée Muslim Demographic

    Comme quoi, avec un peu de courage, beaucoup de charité et de foi, un évêque peut dire la vérité sans faux-semblant. Sans jeter l’opprobre sur ses frères en humanité, mais simplement en rappelant une réalité que seuls les Occidentaux refusent de voir. Merci, Monseigneur !   

  • Simone Veil : « Il ne doit pas exister une autre acception de la France que son acception administrative »

     

    Par Antiquus

    Commentaire reçu le 5.07.2017

    Encore une fois, nous ne traitons pas ici de la respectabilité de Simone Veil en tant que personne. Ce n'est pas notre objet. Nous traitons des conséquences de son action politique pour la communauté nationale. Ce qu'Antiquus examine ici et qui est tout autre chose.  Simone Veil va donc entrer au Panthéon aux côtés de quelques penseurs et acteurs de la Révolution. Elle y a, de ce point de vue, sa place.  LFAR

     

    f1efdbf5.jpgUne fois de plus, on nous intime l'ordre de nous taire à propos de l'ancienne ministre . Est-ce parce qu'elle est morte et que l'on ne doit pas médire des morts? C'est une maxime de bonne éducation, donc privée, et qui n'a rien à faire ici, où nous discutons de sujets politiques.

    Il est vrai que Simone Veil ne voulait pas ce qu'elle a produit. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'a pas haussé le ton pour s'opposer aux dérives - prévisibles - de la loi dont elle était le promoteur. Il est vrai que son image d'icône du féminisme et des « droits de la femme »  en eût pâti. Mais la raison déterminante de son indifférence est tout autre: Simone Veil n'avait qu'aversion pour la France de la filiation que nous vénérons.  Pour elle, l'épuisement du peuple français par la dénatalité n'avait aucune importance. On l'a bien vu en 2009 lorsque Sarkozy, dans un souci de s'attirer les voix du FN, créa un éphémère ministère de l'identité française…et de l'immigration. Ce n'était évidemment qu'une silhouette de carton, mais Simone Veil mobilisa l'indignation des « éclairés » en déclarant qu'il ne pouvait pas exister de ministère de l'identité française parce qu' « Il ne doit pas exister une autre acception de la France que son acception administrative : telle est la conséquence de la Constitution de 1791. C’est l’acquis de la révolution : la France, c’est ce que la loi décide. »

    Et, pour soutenir cette campagne, le « chercheur » antiraciste  Michel Wieviorka, (écrit : ) cette création « attise les crispations sur l’immigration, car l’objectif est bien de traiter d’immigration, l’essentiel des points soumis à débat concerne cette question ». Il aurait « préféré un débat sur la façon de faire face à la crise ou de développer une politique de la ville efficace » et ajoute que l’existence d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale « est une catastrophe intellectuelle et politique ».

    Voilà dans quel camp se situait Simone Veil ! Dès lors les pieux silences me paraissent de la pure sidération. 

  • Zemmour : « Le premier ministre est le reliquat du monde d'avant »

     

    Zemmour pointe ici, de fait, une contradiction jamais résolue des Institutions de la Ve république. La répartition et l'équilibre des pouvoirs entre le président et le premier ministre a toujours été un problème depuis l'origine de la constitution de 1958. Les légistes d'ancien régime savaient que la souveraineté n'est pas plus divisible que le point en géométrie.   LFAR

     

     

     Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    « Et si on arrêtait les faux-semblants ? Et si on arrêtait l’hypocrisie ? Et si on débranchait l'hôtel Matignon ? Et si on renvoyait Édouard Philippe dans sa bonne ville du Havre ?», interroge Éric Zemmour. « Et si on prenait acte que le premier ministre ne sert plus à rien, qu'il est inutile, superflu ?», poursuit-il. Une question qui n'est pas nouvelle sous la Ve République. « Mais elle a pris une acuité nouvelle depuis l’instauration du quinquennat qui prive le président de ce temps long qui lui donnait de la hauteur et laissait l'espace de la gestion au premier ministre », analyse Zemmour.

    « Macron revient à la pratique de Sarkozy qui, selon le mot célèbre de Jean-Louis Borloo, s’était fait élire président pour devenir premier ministre », note Éric Zemmour. Pourquoi cette confusion ? « Le premier ministre est le reliquat du monde d'avant, celui d'un régime parlementaire qui s'identifiait jadis avec la République », répond-il. « Pour le meilleur et pour le pire », constate-t-il. 

    Éric Zemmour

  • Dans la Famille de France l'avenir dure longtemps : Le prince Gaston à Blois pour l’inauguration d’une exposition sur Gaston d’Orléans

    Le présent et l'avenir de la Maison de France (Photo lanouvellerepublique.fr)

     

    Sur cette visite à Blois, le Prince Jean a publié sur son site officiel, ses propres impressions et de belles photographies. Nous ne manquerons pas de reprendre l'ensemble tout prochainement, pour les lecteurs de LAFAUTEAROUSSEAU ...

     

    Vendredi 30 juin, Son Altesse Royale le prince Jean de France, accompagné de son fils le prince Gaston et de son neveu le prince Pierre, étaient au châteaux de Blois en compagnie de Stéphane Bern (parrain de l’exposition), pour l’inauguration d’une exposition consacrée au frère du Roi Louis XIII, le prince Gaston d’Orléans intitulée : « Gaston d’Orléans, prince rebelle & mécène ».

    Une exposition pour réhabiliter un prince libre, moderne et indépendant

    Longtemps présenté comme un conspirateur, ourdissant des complots contre la couronne depuis ses résidences d’exils, manipulé par ses proches, Gaston d’Orléans est injustement resté dans l’ombre de l’histoire. Enfant préféré de sa mère, il reste ce frère cadet jalousé, prétendant au trône jusqu’à la naissance de Louis XIV en 1638. Prince tout entier dressé contre la centralisation du royaume, il s’oppose aux deux cardinaux-ministres Richelieu et Mazarin. Il ira même jusqu’à se marier par amour avec Marguerite de Lorraine, allant contre la volonté de Richelieu et de son frère Louis XIII !

    sans-titre.pngGaston d’Orléans : Prince rebelle, mécène, collectionneur

    Articulée autour de ces trois grandes facettes de Gaston d’Orléans, l’exposition réunira pour la première fois, une partie de sa célèbre collection de médailles et d’antiques, de coquilles, de cartes géographiques, de livres et de reliures mais aussi l’exceptionnel ensemble de peintures sur vélin, réalisés par Nicolas Robert, qui reproduisent avec minutie et somptuosité les plantes et les oiseaux du jardin botanique qu’il créa à Blois. Du prince rebelle en désaccord avec son frère sur la gestion politique du royaume au collectionneur dont les objets formaient l’un des plus riches cabinets de l’Europe en passant par le mécène qui révèle sa passion pour l’art, la culture, l’architecture et la botanique : cette rétrospective met l’accent sur un prince érudit et profondément humaniste. 

    La Couronne

  • « L'insincérité » budgétaire de la République en fin de règne Hollande : un scandale à onze milliards d'euros

     

    Par Jean-Philippe Chauvin

     

    1262631406.jpgUne « insincérité » à 11 milliards d'euros (si l’on en croit la presse économique qui avance ce chiffre), peut-être plus encore : c'est le petit cadeau d'adieu du gouvernement de M. Cazeneuve et particulièrement de son ministre des Finances M. Sapin, révélé par Le Canard enchaîné et la Cour des comptes dans son audit des finances publiques du pays.

    Cela mettrait ainsi le déficit de la France à 3,2 % du PIB quand M. Hollande avait promis qu'il serait à 2,8 % en 2017, pour se conformer aux exigences de l'Union européenne et plus exactement des règles issues du traité de Maëstricht, mais aussi aux promesses faites par la France à ses partenaires européens. Comme le signale dans son édition du 29 juin le quotidien libéral L'Opinion : « Pour la première fois, elle sera le seul et unique pays de la zone euro à être en déficit excessif », alors que les autres pays de la zone euro annoncent des déficits moins élevés, voire des excédents budgétaires comme le voisin allemand qui prévoit environ 15 milliards d'excédent (quand la France est, chaque année, à environ 70 milliards de déficit, qui se rajoutent à la dette actuelle)... Peut-on mieux résumer par ces quelques chiffres le désastre budgétaire de la République française en Europe ? 

    Cette situation, qui complique encore le travail de l'actuel gouvernement, affaiblit la France au moment même où elle cherche à retrouver sa place sur la scène internationale, et elle nous menace d'une situation « à la grecque », même s'il s'agit, pour l'heure, d'une menace plutôt que d'un risque avéré et immédiat. 

    Il serait bon et très pédagogique que les responsables du dernier dérapage budgétaire, de cette « insincérité », soient traduits en justice, au moins pour le principe et pour le symbole : après tout, n'est-ce pas ce qui arrive quand un Kerviel est accusé d'avoir fait perdre « quelques » milliards à la Société Générale ? Sa condamnation à 5 milliards d'euros, remise en cause depuis, avait été applaudie, à l'époque, par certains milieux économiques, alors que sa manœuvre financière ne concernait, à l'origine, que la banque dans et pour laquelle il travaillait. Quant à M. Cahuzac, il a été condamné à deux ans de prison pour une fraude de quelques centaines milliers d'euros qui en a fait perdre à l’État quelques dizaines de milliers, loin des 11 milliards d'aujourd'hui. La politique passée de M. Sapin, elle, affecte le pays tout entier, aujourd'hui, ses finances comme ses contribuables : pourquoi s'en tirerait-il à si bon compte, avec seulement quelques articles vengeurs qui ne l'affectent guère et ne provoquent, jusqu'à cette heure, aucune réaction de sa part, ni contestation ni regret ? Un grand procès qui permette de comprendre les mécanismes des dérives budgétaires et de « l'insincérité » financière serait aussi une occasion de responsabiliser ceux qui nous gouvernent. 

    Bien sûr, il ne s'agit pas de punir toute politique économique gouvernementale qui échouerait à atteindre ses objectifs initiaux et d'empêcher toute prise de risque qui, parfois, peut s'avérer utile, plus à moyen et long termes qu'immédiatement. Mais il s'agit d'en finir avec des pratiques irresponsables et surtout malhonnêtes et fort coûteuses pour les contribuables français. 

    Je suis surpris, je l'avoue, par la discrétion des médias et des politiques devant cette véritable « fraude en bande organisée » dont, à mon sens, les principaux coupables, peut-être plus que le Président ou le Premier ministre, sont le ministre des Finances et, plus encore, un système plus sensible aux quelques dizaines de milliers d'euros acquis immoralement par MM. Fillon et Ferrand (mais légalement, semble-t-il, et jusqu'à plus ample informé) qu'aux milliards pris dans la poche des Français... 

    45658831_p.jpgEn 1934, l'escroquerie de M. Stavisky, favorisée par les milieux politiques de la République et ses usages malvenus, dénoncée par Le Canard enchaîné et L'Action française, avait provoqué une crise de la République qui ne s'en était sortie qu'en faisant tirer sur la foule des indignés du moment et en jetant le discrédit sur les protestataires, qualifiés de « fascistes » ou de « factieux » : « qui veut noyer son chien l'accuse de la rage », dit le proverbe. En 2017, la République, en ses autorités les plus importantes et forcément temporaires, peut voler des milliards aux contribuables, rien ne semble devoir se passer... Où sont les justes colères du pays contre les voleurs ?  

    M. le Président de la République s'honorerait en appelant les protagonistes de « l'insincérité » à assumer leurs responsabilités et leurs fautes. Le fera-t-il ? Il est vrai qu'en République, la morale est brandie plus qu'elle ne règne, en somme... Mais, en ce cas particulier, il s'agit de faire œuvre, plus encore que de morale, de justice. De justice sociale, pourrait-on ajouter...  

    Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • L'avilissement par les médias

     

    En deux mots.jpgDe toute évidence, l'un des facteurs qui contribue le plus à l'avilissement de notre société, ce sont les médias.

    Parmi ces derniers, France inter occupe une place particulière. A raison de son audience, de la cléricature idéologique qu'y exercent des journalistes d'un professionnalisme indéniable, en raison enfin du fait que cette grande station publique a été privatisée par une bande. Professionnelle, de qualité, mais une bande. On s'y coopte comme se cooptent rue de Grenelles, au ministère de l'Education Nationale les pédagogistes et les fonctionnaires gauchards qui, depuis trois-quarts de siècle, travaillent au déracinement des enfants de France. Et ont transformé l'Ecole en ce que Jean-Paul Brighelli appelle sans trop d'exagération, « la fabrique du crétin ». On peut façonner de même un peuple d'adultes.

    A France Inter, Patrick Cohen avait succédé à Nicolas Demorand et voici que Nicolas Demorand vient de succéder à Patrick Cohen. Symptomatique chassé-croisé ! Même obédience idéologique et même équipe, même bande.

    L'audience de France Inter est considérable : quatre millions d'auditeurs pour la Matinale. La Grand-Messe des bobos de gauche ou d'extrême-gauche. Certains de nos lecteurs nous ont jadis critiqués de nous y intéresser : il suffisait d'ignorer, de ne pas écouter ... Peu importaient les quatre millions d'autres ? Attitude individuellement compréhensible mais irresponsable pour qui entend mener une action politique. Et se soucie du Bien Commun des Français. 

    La cléricature lors de la matinale de France Inter a ses deux grands prêtres : Thomas Legrand pour ce qui est de la politique intérieure ; Bernard Guetta qui officie dans le domaine géopolitique. 

    La chronique de politique intérieure de Thomas Legrand est la plus écoutée de France. Elle consiste dans son fond à discerner ce qui dans la politique intérieure française est bien conforme aux grands principes de 1789 ou ce qui par malheur pourrait s'en écarter et devrait être aussitôt anathémisé. La grandeur de la France historique n'est pas son affaire. Seule lui importe l'observance des grands principes.

    Bernard Guetta prêche inlassablement pour l'établissement universel de la démocratie, y compris dans les pays où elle n'est pas une tradition, où, de fait, elle n'aboutit qu'à instaurer le chaos ; et pour l'édification de l'unité européenne, sous une forme naturellement fédérale. Au nom de quoi l’on flétrira le Brexit, l’on condamnera Vladimir Poutine, l’on sera interventionnistes en Syrie où l’on soutiendra les improbables démocrates, l’on se prononcera pour Hilary Clinton contre Donald Trump, etc…

    Les interviewers, Patrick Cohen et la très grossière Léa Salamé seront inquisitoriaux avec qui n’est pas de leur boutique et dérouleront le tapis rouge aux autres, leur réserveront sourires, amabilités, et complaisance.

    La bande ne serait pas complète s’il n’y avait celle des humoristes, ou prétendus tels, dont le seul souci est de moquer, salir, pourchasser tout ce qui ressort de l’identité française, des mœurs normales, ordinaires, au profit de tout ce qui est déviant, sale, drogué, faussement transgressif. Cela en termes salaces, vulgaires, au-dessous de la ceinture … Comment ces gens-là – essentiellement, plusieurs heures par jour, Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek - ont-ils pu obtenir un quasi-monopole de l’humour, sur France Inter ? Dans la matinale, le soir à cinq heures, la nuit, après minuit ? Mystère !  

    Michel Onfray a déclaré un jour ne plus vouloir intervenir sur cette radio privée. Il voulait dire : dont une bande s’est emparée.

    N’allongeons pas exagérément un tableau aussi sombre. Mais à supposer qu’il se soit installé ou s’installe un jour un Pouvoir qui veuille redresser la France, croit-on qu’il a quelque chance d’y parvenir, s’il ne nettoie pas ces écuries d’Augias ?  Le dégagisme devrait ne pas concerner les seuls parlementaires. Ils sont, à la limite, plus inoffensifs.

  • « Vous êtes ridicules » : Juncker face à un Parlement européen vide ...

    Le président de la Commission européenne (gauche) Jean-Claude Juncker, le président du Parlement européen Antonio Tajani et le président du conseil européen Donald Tusk à Strasbourg, le 1er juillet 2017 © REUTERS

     

    C'est l'Express qui a révélé hier [4.06] cet échange - un véritable morceau de bravoure - entre Jean-Claude Junker et Antonio Tajani, respectivement présidents de la Commission et du Parlement européens. A lire, à voir et écouter. Comment voudrait-on que les peuples respectent les dirigeants de l'Union Européenne, alors qu'eux-mêmes ne se respectent pas ? Se considèrent comme ridicules ? Nous n'avons jamais, ici, été hostiles à un projet de construction européenne, conduite aussi loin que possible sur la base des réalités nationales et des Etats. Force est de constater que les institutions mises en place à ce jour ont failli et que, si cela reste possible, c'est une complète refondation de l'Europe qui s'impose. A partir de zéro, ou presque, s'agissant des institutions existantes.  LFAR  

     

    Les propos du président de la Commission européenne ont provoqué un vif échange avec le président de l'assemblée, Antonio Tajani.

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a fustigé mardi les eurodéputés, peu nombreux lors d'un débat en session plénière à Strasbourg, les qualifiant plusieurs fois de « ridicules », jusqu'à déclencher un vif échange avec le président de l'assemblée, Antonio Tajani. 

    « Je salue ceux qui se sont donné la peine de se déplacer ici, mais le fait qu'une trentaine de députés seulement [sur 751] assistent à ce débat démontre à suffisance que le Parlement n'est pas sérieux, et je voulais le dire aujourd'hui », a-t-il déclaré devant un hémicycle quasiment vide.

    « Veuillez utiliser un langage différent »

    « Le Parlement européen est ridicule, très ridicule », a-t-il martelé en français. « Vous êtes ridicules », « le Parlement est totalement ridicule », a-t-il ensuite insisté en anglais, à l'ouverture d'un débat matinal consacré au bilan de la présidence maltaise de l'UE, qui s'est achevée fin juin.

    Le président du Parlement, l'Italien Antonio Tajani, l'a interrompu pour le rappeler à l'ordre. « Monsieur le Président, je vous en prie, veuillez utiliser un langage différent, nous ne sommes pas ridicules, je vous en prie », lui a-t-il lancé sur un ton ferme.

    « Ce n'est pas la Commission qui doit contrôler le Parlement »

    « Vous pouvez critiquer le Parlement, mais ce n'est pas la Commission qui doit contrôler le Parlement. C'est le Parlement qui doit contrôler la Commission », a fait valoir Antonio Tajani, membre de la même famille politique européenne que Jean-Claude Juncker, le PPE (droite), dont le groupe est majoritaire au Parlement. « Il n'y a qu'un faible nombre de députés à la plénière pour contrôler la Commission », a rétorqué Jean-Claude Juncker, ironique, affirmant qu'il n'assisterait « plus jamais à une réunion de ce type ». 

     

     

  • En titre du Figaro d'aujourd'hui ...

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgQuant à nous qui ne sommes jamais lassés de discours de belle tenue, de culture et de lettres, de simple amour de la Patrie, d'amour aussi de sa langue, de son histoire, des vertus de l'intelligence française quand elle s'emploie à servir son pays, et de fierté nationale lorsqu'elle n'est pas faite seulement d'exaltation, nous savons aussi ce que valent les paroles et les pensées tant qu'elles ne se traduisent pas en actes. Et nous savons de surcroît quelle est la situation de la société française. Aussi nous donnerons-nous pour règle, non plus tellement de disserter sur les discours, de risquer des supputations sur les intentions, comme si nous étions encore dans la campagne de la présidentielle, mais plutôt de scruter les actes eux-mêmes et de les passer au crible de la réflexion. La nôtre et celle de beaucoup d'autres qui, comme nous, ont le souci de l'avenir de la France.   

     

    Lafautearousseau

     

  • Les bonnes intentions de la loi Veil et l’enfer de la catastrophe démographique

     

    Par Marc Rousset

    Un utile rappel [Boulevard Voltaire, 3.07] à l'heure des louanges sans nuances qui accompagnent la disparition de Simone Veil.  

     

    f682426fee04086bb84efa58fc9b3d8e.jpeg.jpgSimone Veil a participé à la Manif pour tous ! Les bonnes intentions justifiées de la loi Veil auraient dû rester immuables et fixées dans le marbre ! Il n’en a rien été et l’IVG, au fil des années, est devenu un acronyme administratif, un droit à tuer, en lieu et place des considérations humaines, morales, exceptionnelles et de détresse de la loi Veil.

    Le résultat des courses, c’est plus de 220.000 naissances par an qui manquent à la France, remplacées par 250.000 immigrés extra-européens. Le seul continent où la population continue de baisser est bien l’Europe. L’Europe représente, aujourd’hui, 10,3 % de la population mondiale contre 25 % en 1900. En France, le taux de fécondité de 1,6 enfant par femme d’origine européenne est inférieur au taux de remplacement à l’identique des populations de 2,1 enfants par femme.

    Les cocoricos démographiques français sont des mensonges cyniques qui proclament, en fait, le Grand Remplacement des populations puisque au-delà de l’invasion migratoire annuelle des 250.000 immigrés extra-européens, le taux de fécondité des populations immigrées est de plus du double de celui des populations européennes, soit 3,4 enfants par femme. 

    L’Histoire, c’est la démographie, disaient les grands historiens français Pierre Chaunu et Fernand Braudel. L’enfant, c’est l’avenir, il n’y a plus d’espoir quand 220.000 enfants disparaissent tous les ans – autant que la mortalité infantile sous Louis XIV.

    Le pape François a pu dire : « Ainsi, tu peux visiter le monde, partir en vacances, avoir une maison à la campagne, être tranquille. Et c’est sans doute mieux, plus commode, d’avoir un petit chien, deux chats… » Combien d’Européens se retrouvent dans une maison de retraite sans aucun enfant pour leur rendre visite ? « Seigneur, préservez-moi, disait Victor Hugo […] de jamais voir l’été sans fleurs nouvelles, la cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, la maison sans enfants. » 

    Une société qui avorte et qui ne veut pas d’enfants est une société qui se laisse envahir et qui meurt. L’Empire romain s’est effondré sous les coups des barbares lorsqu’il a préféré le pain, les jeux, la jouissance et l’insouciance du lendemain à la perpétuité de sa race.

    Quand on en arrive à 220.000 avortements par an, cela ne regarde plus seulement des femmes, leur vie personnelle, mais bien la nation tout entière dans la question de son renouvellement et, partant, de sa pérennité. Le libertaire Macron s’occupe des entreprises jeunes pousses, mais il n’a toujours pas compris que les familles nombreuses et les enfants sont des jeunes pousses encore plus importantes pour la survie et l’avenir d’une nation et d’une civilisation.   

    Économiste
     
    Lire aussi dans Lafautearousseau ...
     
     
  • Atlantico : Pourquoi l'hypothèse d'une troisième guerre mondiale n'est plus un fantasme d'addict à la catastrophe

     

    A une semaine de la réunion du G20, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie se multiplient. Dans le même temps, la situation géopolitique au Moyen-Orient est loin de s'apaiser.Atlantico s'en est entretenu avec le général Jean-Bernard Pinatel ... On prendra connaissance de cet entretien avec grand intérêt.  LFAR
     

    geneve_1_octobre_2015_img_1219_1.jpgA une semaine de la réunion du G20, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie se multiplient. Mardi dernier un avion russe Tu-154 VIP  a été intercepté par des avions de l'OTAN au-dessus de la mer Baltique. Ce lundi c'est le sous-marin Yuri Dolgoruky qui a procédé à des tests de lancement de missile intercontinental. Du côté américain, la politique étrangère est régulièrement jugée imprévisible. Alors qu'une rencontre Trump-Poutine est envisagée en marge du G20, quel état des lieux peut-on faire de la situation actuelle ? 

    Quels sont les risques de voir les deux nations s'opposer directement ? 

    Les analystes sont aujourd’hui dans l’incertitude sur la politique étrangère de Trump. En effet, durant la campagne pour l’élection présidentielle Trump avait clairement indiqué qu’il souhaitait s’entendre avec Poutine car son ennemi principal était Daech. Depuis lors, il semble que le lobby militaro-industriel ait repris le contrôle sur Trump. En effet le gigantesque complexe militaro-industriel américain, dénoncé dans une adresse radio-télévisée à la nation américaine en avril 1953 par le Président Eisenhower comme une menace pour la démocratie, a besoin d’un état de tension dans le monde pour justifier aux yeux des citoyens américains les sommes fabuleuses annuelles de 600 milliards de dollars qu’ils payent chaque année avec leurs impôts. La preuve de cette reprise de contrôle sur Trump : il vient d’annoncer qu’il allait augmenter en 2017 le budget de la Défense de 9% soit 54 milliards de dollars, c’est-à-dire d’une somme équivalente au budget militaire de la France. Cette somme représente à elle seule les deux tiers du budget militaire annuel de la Fédération de Russie. Les provocations américaines via l’OTAN comme l’interception d’avions russes dans l’espace aérien international sont destinées au public américain qui ignore dans sa grande majorité les réalités internationales. Cela dit le concurrent potentiel des Etats-Unis en termes de leadership mondial n’est pas la Russie mais la Chine. En effet le budget militaire russe ne représente que 13% du budget américain et son PIB est au 12ème rang mondial derrière celui de la Corée du Sud. En revanche la Chine  avec le second PIB mondial possède un budget militaire en forte croissance qui représente déjà 42% du budget US (250 milliards de dollars). Cela dit,  la Russie a une force de dissuasion nucléaire qui interdit toute escalade aux extrêmes avec les Etats-Unis mais cela n’exclut pas des tensions et des confrontations locales là où les enjeux ne sont pas vitaux pour les deux puissances.

    Quels sont les liens à établir entre cette hausse des tensions et la situation géopolitique au Moyen-Orient ? Notamment avec l'échec des Etats-Unis sur le dossier syrien et les tensions entre le Qatar et l'Arabie Saoudite ? 

    Trump avait déclaré durant la campagne électorale "sans notre protection, l'Arabie saoudite ne survivrait pas une semaine". Les saoudiens ont compris le message et lors de la visite de Trump à Riyad les 20 et 21 mai derniers ils  ont ouvert largement leur bourse pour acheter leur sécurité. En effet, le ministre saoudien des Affaire étrangères, en clôture de la visite du président américain, a annoncé des contrats immédiats et à venir d’un montant de 380 milliards de dollars (340 milliards d’euros) dont 110 milliards de contrats militaires. Trump, le business man, contre des espèces sonnantes et trébuchantes, a clairement adopté la ligne traditionnelle des républicains : l’alliance avec les sunnites contre l’Iran chiite soutenu par la Russie. Ces deux derniers pays qui possèdent des intérêts communs en tant que riverains de la mer Caspienne détiennent avec le Qatar 50% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel. Par ailleurs l’Iran soutient l’Irak à dominante chiite et la Syrie où la Russie possède la base navale de Tartous. Il y existe une concurrence géopolitique d’influence traditionnelle entre la Russie et les anglo-saxons dans cette région du monde où la politique de retrait d’Irak et de réserve d’Obama sur le dossier Syrien a permis le retour en force de l’influence russe.

    Quels seraient les prochaines étapes envisageables dans l'optique d'une confrontation ? Quelles sont, pour les deux nations, les lignes rouges à ne pas franchir ? 

    La prochaine étape envisageable, mais le pire n’est jamais le plus sûr, est une désinformation identique à celle que Bush junior avait utilisée pour envahir l’Irak. C’est de dénoncer l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. Notons que Trump a déjà commencé à utiliser ce prétexte puisque dans la nuit du 6 au 7 avril il a ordonné des frappes contre une base syrienne seulement deux jours après l’attaque chimique de la ville de Khan Cheikhoun qu’il a imputée, évidemment sans preuve (Il est impossible pour un service secret dans un délai aussi court d’avoir recueilli des preuves sur le terrain à moins d’être partie prenante de cette affaire), à l’armée syrienne. Or on sait qu’Al Nosra (Al Qaïda) a utilisé l’arme chimique fournie par Erdogan pour essayer entrainer les occidentaux à entrer en guerre contre Assad. Or il est évident qu’aujourd’hui Assad avec l’aide de la Russie a rétabli la situation militaire et n’a aucun intérêt à s’attirer la réprobation mondiale alors que plus aucun analyste sérieux ne pense qu’il puisse être exclu d’un règlement de la crise syrienne. Je veux rendre ici hommage au courage et à la clairvoyance de notre nouveau Président Emmanuel Macron car bravant les bonnes consciences bobo comme BHL, dont Hollande subissait l’influence, a déclaré à juste titre qu’il « ne voyait pas de successeur légitime à Assad », démontrant ainsi le pragmatisme qui  doit être la règle dans les relations internationale pour défendre et promouvoir les intérêts de la France. Néanmoins sur le dossier syrien un coup de théâtre est toujours possible. Souhaitons qu’il soit positif et qu’il découle d’une rencontre Trump-Poutine le 8 ou le 9 juillet prochain.   

    Jean-Bernard Pinatel

    Général (2S) et dirigeant d'entreprise, Jean-Bernard Pinatel est un expert reconnu des questions géopolitiques et d'intelligence économique.

    Il est l'auteur de Carnet de Guerres et de crises, paru aux éditions Lavauzelle en 2014.

    Il anime aussi le blog : www.geopolitique-géostratégie.fr

  • L'immigration et l'islam crispent de plus en plus les Français : Des informations non-négligeables

     

    C'est une note du Figaro du 3.07, signée Esther Paolini, qui nous l'apprend : ces chiffres nous ont paru intéressants. A avoir en tête  ... Notamment ceux qui concernent l'immigration.  LFAR

     

    AAnEnU.pngD'après une nouvelle étude, 65% des Français estiment qu'il y a trop d'étrangers en France. Ils sont 60% à trouver que la religion musulmane est incompatible avec les valeurs de la société française.

    Sujets phares de la campagne présidentielle, l'immigration et l'islam fracturent les Français. D'après l'enquête annuelle d'Ipsos en partenariat avec la fondation Jean-Jaurès et Le Monde publiée ce lundi, cette fracture s'élargit encore davantage en 2017.

    Plus de la moitié des Français estiment ne plus se sentir chez eux

    Comme en 2016, 65% des sondés considèrent qu'«il y a trop d'étrangers en France». Cet avis est partagé par 77% des ouvriers interrogés, 66% des employés, 57% des professions intermédiaires et 46% des cadres. Sans surprise, 95% des partisans du Front national ont ce sentiment. Chez Les Républicains (LR), ils sont en nette augmentation: 83% contre 76% en 2016. 30% des sympathisants de La France Insoumise (LFI) sont de cet avis, 46% chez ceux du Parti socialiste (PS), égaux à ceux de La République en marche (LREM).

    Si 54% des sondés reconnaissent que l'intégration en France est difficile pour un immigré, 61% estiment que «d'une manière générale, ils ne font pas d'efforts pour s'intégrer en France». Signe d'une crispation de plus en plus forte, 60% affirment ne plus se sentir «chez soi comme avant».

    Autre thématique étudiée par l'institut de sondage, le regard que portent les Français sur la religion musulmane est lui aussi de plus en plus sévère. Quatre Français sur dix (40%) affirment que la pratique de l'islam est compatible avec les valeurs de la société française. Un nombre en baisse depuis les attentats de 2015, où ils étaient 47%. À un niveau presque identique depuis 2014, 74% des sondés affirment que l'islam souhaite «imposer son mode de fonctionnement aux autres». Un avis partagé par 94% des sympathisants FN, et 85% des soutiens LR. Plus surprenant, ce sentiment est également ressenti par 54% des électeurs socialistes et 53% de partisans LFI.

    85% des sondés ont le sentiment que l'intégrisme religieux est un «problème de plus en plus préoccupant». Le malaise qu'il soulève est toujours plus prégnant, avec deux points de plus par rapport à 2016. Concernant l'islam radical, 46% des Français interrogés estiment que «même s'il ne s'agit pas de son message principal, l'islam porte malgré tout en lui des germes de violence et d'intolérance». Un chiffre en augmentation de cinq points par rapport à l'année dernière et qui témoigne d'une société française de plus en plus fracturée.

    Trois autres chiffres à retenir de cette étude

    - 71% des Français interrogés estiment que les notions de droite et de gauche sont dépassées. C'est le cas de 86% des sympathisants LREM, 76% des électeurs frontistes, 66% des socialistes, 58% des soutiens des Républicains et 50% des LFI.

    - Les Français sont moins sévères envers les chômeurs qu'en 2016 : 55% des sondés estiment qu'ils pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment, contre 57% l'année précédente. Dans cette même idée, le sentiment que la société évolue vers trop d'assistanat est en baisse de 8 points: ils étaient 70% à partager cet avis en 2016 et ne sont plus que 62% en 2017.

    - 64% des personnes consultées affirment qu'«en France, c'était mieux avant.» Un chiffre qui indique que les Français idéalisent un peu moins le passé qu'en 2016, où ils étaient 70% dans cette catégorie. 

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    Echantillon: 1000 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Sondage effectué du 21 au 27 juin 2017, par Internet. Méthode des quotas (sexe, âge, profession, région et catégorie d'agglomération).