Au début de ce mois, Mme Cécile Duflot a rappelé à l’ordre l’Eglise de France au sujet des sans-abri. La semaine dernière, M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a qualifié de « minable » l’attitude de Gérard Depardieu. La gauche nous ferait-elle une petite crise de moraline aiguë ? Pas du tout, elle est elle-même, plus soucieuse de ses prétendues « valeurs » que de ses devoirs politiques. En effet, ce que ne dit pas Mme Cécile Duflot, c’est que, pour l’essentiel, des logements font défaut à cause de l’immigration sauvage et incontrôlée qu’elle-même encourage par ailleurs. Ce que ne dit pas M. Jean-Marc Ayrault, c’est qu’un exil « fiscal » est toujours la conséquence (prévisible puisque possible) de mesures gouvernementales inconsidérées dans le cadre de notre actuelle législation.
Les médias ne sont pas en reste. Il aura suffi d’une énième « tuerie » aux Etats-Unis pour que, d’une même voix, tous – absolument tous - reprennent l’antienne du deuxième amendement de la constitution états-unienne relatif à la possession des armes à feu. Nouveau tour de piste pour la moraline : oh, les vilains Américains ! Le fait divers de Newtown est certes tragique, mais il n’autorise en aucune manière nos journaleux à décider ce qui est le bien ou le mal pour un pays étranger, sauf à être ridicules. Commençons plutôt par régler, sans états d’âme, notre propre problème avec les armes dont on sait qu’elles circulent, en grande quantité, dans les « cités ».
D’ailleurs, quel crédit accorder à des gens qui s’indignent à sens unique ? Les a-t-on entendus, tous tant qu’ils sont, politiciens et journalistes (pour l’essentiel de gauche), réagir dans un registre identique à l’occasion de l’un des innombrables actes de violence, ayant entraîné la mort, perpétrés sur le territoire français au cours de 2012 ? Rappelez-vous : ces deux femmes gendarmes froidement abattues, ce policier délibérément écrasé par une voiture volée, cet adolescent à scooter mortellement percuté par une autre voiture volée, ce commerçant détroussé et laissé mort pour trois fois rien… La liste est longue !
Par charité, nous ne chercherons pas à savoir si les auteurs de ces assassinats ont en commun « des origines » pour parler comme Miss France 2010 : si cela était avéré, ce pourrait peut-être expliquer certains silences… Des origines, justement, ils en ont, ces deux lycéens expulsés mercredi dernier : un Tunisien et un Marocain, tous deux délinquants violents et récidivistes, et…sans papiers. Alors, dira-t-on, M. Manuel Valls fait donc son travail. En l’occurrence, oui, et c’est la moindre des choses, après tout. Mais on a quand même, et bien évidemment, entendu les hurlements d’indignation d’une de ces « associations » financées sur fonds publics, RESF (« Réseau Education sans frontières ») qui semble ainsi trouver normal que le contribuable français paye la scolarité de deux petits voyous étrangers.
Moralité : selon que vous serez tel ou tel (prudence, Harlem veille), les jugements « moraux » vous rendront blanc ou noir.
Lafautearousseau