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  • Culture • Un Prince artiste

     

    par Hilaire de Crémiers

     

    157e493dd19d0d2ee135205f081739f9_Hilaire.jpgLe Prince Henri d’Orléans – c’est sa signature d’artiste – expose à l’atelier Visconti de Xavier et Sigrid de Montrond des œuvres encres de Chine sur papier qui ne peuvent manquer d’émouvoir.

    La finesse du trait comme l’application sobre et ouatée y relève les sujets d’une poésie tendre et rêveuse. Il s’en dégage une atmosphère de nostalgie et de mélancolie qui attarde le regard sur quelques moments de contemplation fugitive où la création s’essaye à délivrer, dans l’éphémère instant, un message d’éternité. Des oiseaux migrateurs, des colibris alignés, un aigle qui prend son essor, un vol de vautour, un ballet de cygnes, une buse pensive, des colombes qui s’aiment d’amour tendre, un faucon attentif jettent l’émoi dans l’âme en attente d’une révélation mystérieuse. L’horizon est lointain, le pont ne relie que des songes, le château se perd dans le ciel noir, la tempête soulève la mer, abat les arbres et terrorise la terre, la barque ne peut être que solitaire ou se fondre dans les flots déchaînés, les chevaux hennissants sont parqués, Moscou brûle mais peu importe, car la Russie est éternelle. Reste à sortir des sous-bois et des bosquets d’yeuses, des fleurs du mal et du pays des insectes ravageurs, pour tenter de passer au-delà du voile de l’horizon.

    C’est tout en retenue que s’exprime une sensibilité trop exquise pour accepter la seule vanité des êtres. Cette exposition donne à saisir quelque esquisse intime des méditations d’une âme aussi princière que doucement et fortement humaine.

    Exposition jusqu’au 16 janvier des œuvres encres de Chine sur papier du Comte de Paris, Atelier Visconti, 5 rue Visconti – 75006 Paris. Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h. Téléphones : 01 43 25 44 48 – 06 11 16 98 89.

  • Joyeux Noël !

     

    Noël à Saint-Pierre de Rome

  • La France entre guerre et fête

    Grand magasin parisien illuminé pour les fêtes de Noël © Copyright : DR

     

    par Péroncel-Hugoz

    Toujours fidèle à l'adage « Qui aime bien châtie bien ! », Peroncel-Hugoz, de retour en France, n'hésite pas à donner un coup de dent à ce qui lui paraît clocher en son pays …

     

    peroncel-hugoz 2.jpg« Joyeuses fêtes ! », « Les marrons glacés sont arrivés », « Grand choix de fruits confits », « Venez réveillonner ! ». Le gouvernement socialiste français a fait exception à sa propre loi sur l'état d'urgence, malgré les risques d'agression, pour permettre les très mercantiles « marchés de Noël ! ».

    En néon dans le ciel hivernal ou en écriteau dans les vitrines illuminées, la France urbaine, rurbaine ou rurale, affiche partout, comme d'habitude, les slogans festifs et commerciaux préludant à Noël, le 25 décembre, et à la Saint-Sylvestre, le 31 décembre. Deux grande dates chrétiennes plus que millénaires mais qui, ces dernières décennies, ont peu à peu perdu presque tout caractère religieux pour devenir, sauf exception, une fête de la bouffe, des cadeaux (on en fait même maintenant aux animaux domestiques!) et des nuits blanches avec musiques afro-américaines.

    Cependant la même France se dit et se veut « en guerre » ; les dirigeants socialistes et autres, du chef de l’État au dernier sous-préfet, qui au grand dam de l'écrivain algérien francophone anti-islamiste Boualem Sansal, n'osaient même pas, malgré les attentats parisiens de janvier 2015, parler de « djihadisme » ou d' « islamisme », usent à présent d'un langage carrément belliqueux, et cela depuis les plus gros attentats parisiens de novembre 2015. En avant les bombardements sur les installations de Daech en Syrie et Irak ! Sans aucun résultat tangible pour le moment, ce que constatent nombre de Français inquiets de voir leur pays, endetté et en partie désarmé (les crédits militaires n'ont cessé de diminuer qu'en 2015), guerroyer dans ce Levant où, comme aurait dit le général de Gaulle « la France n'a plus d'intérêts nationaux directs à défendre ». Les actions militaires françaises au Mali et en Centrafrique paraissent plus légitimes à l'opinion publique car, en Afrique noire, Paris a des ressortissants et des intérêts à protéger. Dix jeunes soldats français sont d'ailleurs tombés déjà, à ce jour, au Mali et cela n'a fait que de très modestes entrefilets ou annonces dans les médias français, comme si on voulait ne pas trop voir ces drames.

    Un peu de retenue et de pudeur

    Malgré les deuils, il ne s'agit évidemment pas d’empêcher les familles françaises de dresser chez elles un sapin de Noël et de festoyer ensemble mais, quitte à faire un peu grincer les dents de traiteurs et confiseurs toujours avides de plus de recettes, un peu de discrétion, un peu de pudeur, de retenue dans les illuminations et les publicités ne seraient pas déplacées dans un pays, situé entre fête et guerre, et où, qu'on le veuille ou non, vient de commencer un long et incertain combat contre le terrorisme djihadiste. Un fléau qui n'a pas encore conduit toutes les librairies de l’Hexagone, y compris les rayons Livres de certains supermarchés, à retirer de leurs étals toute une littérature idéologique en français, imprimée à Lyon, Beyrouth, le Caire ou Alger et faisant l'éloge de l'élimination par le fer des « croisés » et autres « mécréants » (koufar). Cette même littérature a été trouvée, au milieu d'armes de guerre, dans plusieurs planques djihadistes en France, en Belgique et en Italie.

    Dans « Décomposition française » (Fayard, 2015), Malika Sorel, une Française de souche algérienne, dénonce sans fard le laxisme des autorités françaises actuelles face aux appels au meurtre des « mécréants » par livres interposés. Quant à l'imam marocain de Bordeaux Tarik Oubrou (choyé par le maire chiraquiste Alain Juppé qui l'a fait décorer de la Légion d'honneur), il craint, lui, que la situation actuelle en France ne conduise Daech et compagnie à y cibler des « musulmans modérés » : « Demain ou après-demain, il y aura un truc ici, la prochaine cible [pour Daech] ce sont des mosquées en France », a pronostiqué cet imam essayiste dont les écrits, en général, évitent le catastrophisme. Avertissement sans frais ?...   

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 18.12.2015

     

  • COP21 : Le monde a sauvé la planète !

     

    par François Reloujac

    L’accord de Paris obtenu le 12 décembre 2015, à l’issue de treize jours de négociation dans le cadre de la COP21, a été salué comme un triomphe. Mais qu’en est-il exactement ? Quel est le véritable contenu de l’accord ? Ne faut-il pas, hélas, penser avec Alain de Benoist que le texte de l’accord est simplement schizophrène ? « D’un, côté les pays signataires veulent réagir au réchauffement climatique – souci louable. De l’autre, ils adhèrent dans leur immense majorité aux thèses des économistes libéraux qui veulent augmenter sans cesse la production industrielle et les échanges commerciaux, encourager le tourisme de masse, fonder les économies sur les « avantages comparatifs » de chaque pays, etc. (…) D’un côté ils veulent « sauver la planète », et de l’autre conserver ce qui la détruit ». C’est ce constat qui conduit le philosophe à conclure : « la véritable question qui se pose n’est pas de savoir si la planète peut être « sauvée », mais si la civilisation peut survivre à sa rencontre avec les limites que lui impose la nature » .

    En fait, l’accord de Paris est un simple trompe-l’œil. Il ne s’attaque officiellement qu’aux seuls gaz à effet de serre considérés comme les uniques responsables d’un réchauffement climatique qui serait avéré et oublie toute autre source de pollution. Il est fondé sur une analyse biaisée de la situation, car, « si l’on fait un vrai bilan carbone des différents modes de production d’énergie, incluant toutes les émissions dues à leur mise en œuvre, distribution, rendements, coûts, durée de vie, etc., on se rend compte qu’ils diffèrent peu entre eux. La grande question, c’est la quantité d’énergie croissante que continue d’exiger notre mode de fonctionnement économique » .

    La quantité d’énergie, bien sûr, mais aussi son mode de production. C’est ainsi que, par exemple, une mesure importante n’a pas été évoquée au cours de la Conférence de Paris : pour diminuer la production de gaz carbonique, on pourrait limiter la production chinoise d’aluminium. En effet, pour produire une tonne d’aluminium, il faut, outre la bauxite (dont la France est pourvue), beaucoup d’électricité. La France dispose et de la matière première et de l’électricité nécessaire. Or, sa production s’est effondrée au profit de la production chinoise. En quelques années – depuis son adhésion à l’OMC – la Chine est devenue le premier producteur d’aluminium au monde (avec 58 % de la production mondiale), réduisant au chômage de nombreuses personnes dans les autres pays, y compris la France. Du coup, elle a multiplié par 20 sa consommation de charbon et, en proportion, ses émissions de « gaz à effet de serre ». Mais, l’absence de régime social et la faiblesse du yuan par rapport à l’euro aidant, l’électricité produite à partir du charbon chinois revient moins chère que l’électricité produite à partir du nucléaire ou encore plus à partir des énergies renouvelables, comme l’énergie hydraulique. Du coup un aluminium « destructeur de la planète » est préféré à un aluminium « respectueux de l’environnement ». Il est vrai que la seule façon de lutter aujourd’hui contre cette source de pollution est de rétablir les droits de douane, ce qui n’est pas à l’ordre du jour. Et, il ne s’agit là que d’un exemple parmi d’autres.

    Hélas, là n’est pas le plus important. L’accord de Paris a été présenté comme étant contraignant… sauf qu’il n’y a aucun calendrier précis, aucune mesure concrète et aucune sanction. La contrainte résulterait essentiellement de la « transparence » et donc de la pression de l’opinion publique !

    On aurait pu espérer que son contenu soit nouveau et fort. Il n’en est rien. Il repose sur un vœu : celui de maintenir l’augmentation de la température moyenne du globe à 1°5 C par rapport à l’année 1880, considérée comme la dernière de l’ère pré-industrielle (mieux que les 2° prévus auparavant). Or, cet objectif est présenté comme atteignable uniquement en prônant des mesures qui limitent la production d’énergie obtenue directement à partir des seules « énergies fossiles ». Et encore, ces mesures n’entreront en application qu’en 2020 et à condition que 55 % des États membres, représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre ne les ratifient d’ici à 2017 ! Ajoutons que l’ensemble des mesures préconisées – y compris « l’engagement » des pays riches à verser 100 milliards de dollars aux pays en voie de développement pour ne pas utiliser les énergies fossiles pour leur développement – sont rédigées au conditionnel (pour la dernière rédaction de l’accord, le verbe « devront » a été remplacé 33 fois par « devraient », sous la pression des Américains et des Chinois). Et, ce n’est pas la seule différence entre le projet initial et la rédaction finale. Ainsi, par exemple, le projet d’accord prévoyait une réduction de 40 à 70 % de l’émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050 et le texte final ne prévoit que les Etats visent « un pic des émissions (…) dès que possible » !

    Si l’on pousse un peu plus loin l’observation, l’on constate que toutes ces mesures étaient déjà plus ou moins contenues dans les accords précédents, sauf une.

    Cette seule nouveauté est la création d’un « Groupe de travail spécial de l’Accord de Paris », dont le principal rôle est « d’identifier les sources de données pour le bilan mondial » (considérant 100) que devront (devraient ?) utiliser les autres groupes de travail. Il vient renforcer le Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (le fameux GIEC), le Comité de l’adaptation, le Groupe d’experts des pays les moins avancés, le Comité exécutif du Mécanisme international de Varsovie, le Comité exécutif de la technologie, le Comité des technologies climatiques, etc. En réalité, puisqu’une innovation peut toujours en cacher une autre, le paragraphe 72 des « considérants », prévoit aussi la création d’un Comité de Paris sur le renforcement des capacités. Quand on ne sait pas quoi faire, c’est bien connu, on crée une commission.

    Parmi les éléments importants de l’accord, il est demandé aux parties signataires du Protocole de Kyoto (c’est-à-dire, en particulier, que cela ne concerne pas les États-Unis qui ne l’ont pas signé, ni le Canada qui, après l’avoir signé, en est sorti) de « ratifier » d’une part et d’« appliquer » (sic) d’autre part « l’amendement de Doha » et aux parties signataires des accords de Cancùn de prendre des engagements conformément à ces accords « et de les respecter » (sic).

    Si l’on entre dans le détail de la rédaction de l’accord, la surprise est encore plus grande. Ainsi le début de l’article 3 est rédigé de la façon suivante : « A titre de contributions déterminées au niveau national à la riposte (sic) mondiale aux changements climatiques… »… Tous les hommes sont donc agressés par les changements climatiques !

    Il est inutile d’aller plus loin, concernant un Accord qui ne comprend que des vœux à un horizon au-delà de cinq ans et dont la ratification n’est pas demandée avant 18 mois.

    Pour la petite histoire, signalons cependant encore que l’un des « chefs étoilés » retenus pour soigner les participants à la Conférence de Paris, a été condamné le 18 décembre 2015, pour atteinte à l’environnement.   

  • Déchéance de nationalité, déchéance de Taubira,mais surtout, hélas, déchéance de l'Etat ...

     

    Christiane Taubira à Alger - Source Le Figaro

  • Éric Zemmour condamné ou la tentation autoritaire du multiculturalisme

     

    Éric Zemmour vient d'être condamné à 3000 euros d'amende pour incitation à la haine raciale et religieuse. Mathieu Bock-Côté se demande, pour FigaroVox, s'il est devenu interdit d'être pessimiste quant à l'avenir des sociétés occidentales. Cette tribune reflète une certaine et légitime exaspération. Ses conclusions sont tranchées, franches. Sa dénonciation du régime multiculturaliste et de l'idéologie diversitaire est, sur le fond, au sens propre, radicale. Elle va, nous semble-t-il, à l'essentiel, par delà même le cas Zemmour, qui mérite, en l'occurrence, notre soutien et notre sympathie. Celle des idées et de l'ction.  LFAR
     
     

    Mathieu Bock-Coté.jpgÉric Zemmour vient de se faire condamner pour incitation à la haine raciale et religieuse. Immédiatement, ses nombreux ennemis ont célébré : enfin, le vilain essayiste sera reconnu à la manière d'un délinquant dangereux par les Français. Ce sera à nouveau l'occasion de chercher à le congédier de l'espace public, en accusant ses employeurs d'avoir à leur service un propagateur de haine, un polémiste ignoble qui ne devrait pas avoir accès à de grandes tribunes. Ce ne sera pas la première fois, ni la dernière. L'occasion est belle pour tenter d'en finir avec celui qui est devenu le diable de la gauche multiculturaliste française.

    Revenons sur les propos sanctionnés de Zemmour. Ils se résument aisément : il craint que la France ne bascule, tôt ou tard, dans la guerre civile. Cette dernière est peut-être même déjà commencée, sans qu'on n'ose la nommer. On se contente de traiter comme des faits divers ou comme des événements isolés les tensions intercommunautaires qui témoignent d'une implosion du pays. L'immigration massive a créé un nouveau peuple et qu'on le veuille ou non, le continent européen sera probablement témoin d'affrontements significatifs dans les années à venir. En fait, l'immigration massive aura représenté un suicide identitaire pour l'Europe.

    Posons les choses simplement : on peut être en accord avec Zemmour et le voir comme un homme éclairé et courageux, tout comme on peut être en désaccord avec lui et l'accuser de catastrophisme et dans ce cas, on lui répondra vertement. Mais en quoi ses propos devraient-ils tomber sous le coup de la loi ? En quoi devrait-il être interdit d'être pessimiste quant à l'avenir des sociétés occidentales ? Le pessimisme devrait-il tomber juridiquement interdit ? Redouter un péril et l'annoncer, est-ce le souhaiter ? À moins qu'il ne faille prophétiser un avenir radieux pour être le bienvenu dans l'espace public et mériter le titre d'interlocuteur respectable ?

    Bizarrement, c'est peut-être de cela dont il s'agit. L'idéologie multiculturaliste au pouvoir dans toutes les sociétés occidentales a quelque chose d'une religion politique qui suscite un fanatisme idéologique inquiétant chez ses promoteurs : elle distingue le monde d'avant la révélation diversitaire et celui d'après. Avant, le monde était marqué par des discriminations nombreuses et des exclusions détestables. C'était l'époque de la grande noirceur identitaire, où l'identité nationale justifiait une homogénéité autoritaire au service exclusif de l'homme blanc hétérosexuel. La conscience collective officielle en Occident est traversée par ce fantasme, d'autant qu'il est souvent au cœur des programmes historiques scolaires.

    Le monde d'après la révélation diversitaire serait tout autre. Elle prophétise une société nouvelle, fondée sur la reconnaissance mutuelle des différences sous le signe d'un vivre-ensemble harmonieux. La condition pour que ce monde advienne, toutefois, c'est que les nations occidentales renoncent à se placer chacune au cœur de leur propre pays, et à se proposer comme norme identitaire et culturelle. Il ne doit plus y avoir de distinction entre le citoyen et l'étranger, ce qui du coup, abolit la nécessité pour le second de s'assimiler au premier. C'est l'idée d'un monde enraciné qui doit périr. L'homme nouveau, sans préjugés, verra son règne arriver.

    Évidemment, les choses ne se passent pas comme le voudrait la prophétie multiculturelle. Les sociétés européennes éclatent. Une crise majeure se laisse deviner. La contagion islamiste de certaines cités n'en est qu'une facette. L'idéologie multiculturaliste doit traduire ces oppositions dans son logiciel sociologique. On y verra en général une crispation des populations « de souche » qui tarderaient à se convertir à la révélation diversitaire. En un mot, la France serait coupable de ses malheurs. Son crime ? Ne pas se considérer comme une page blanche et vouloir conserver son héritage historique et sa culture. Cette crispation engendrerait différentes phobies qu'il faudrait combattre politiquement et peut-être même pénaliser juridiquement.

    La formule revient souvent : la liberté d'expression ne devrait pas être celle de prêcher la haine, de stigmatiser certaines communautés ou de critiquer certaines religions. Mais la définition de la haine et des phobies est aussi imprécise qu'étendue. D'ailleurs, on assiste à une extension du domaine de l'interdit. C'est peut-être inévitable : au rythme où le nouveau monde s'installe, il tolère de moins en moins ce qui lui rappelle le monde ancien et ceux qui persistent à s'y vouloir fidèles. C'est le paradoxe progressiste : plus il suscite des résistances dans la population, plus il croit devoir se radicaliser. Plus la dissidence idéologique sera forte, et plus il faudra la réprimer.

    On en arrive à la condamnation de Zemmour qui nous en dit beaucoup sur le sort réservé à l'opposition idéologique en régime multiculturaliste. Elle est tout simplement inadmissible. On ne saurait tolérer au cœur de l'espace public un homme contestant ouvertement les assises du multiculturalisme et proposant conséquemment de restaurer les fondements du régime ancien, dont on ne doit penser que du mal. Zemmour trouve manifestement un écho chez ceux qui se réjouissent de voir leur malaise politique et culturel exprimé clairement au cœur de l'espace public. Il devient le porte-parole médiatique d'une dissidence populaire profonde, d'autant que les partis « de droite » ont longtemps refusé de la traduire politiquement.

    Mais la gauche multiculturaliste peine à croire qu'on ne veuille pas vraiment de l'avenir radieux qu'elle promet. Elle doit donc trouver un grand coupable accusé de manipuler des masses égarées traversées par des pulsions mauvaises. On les accuse aussi de flatter la plus mauvaise part de l'homme, celle que la civilisation devrait justement proscrire et refouler dans les marges de la vie sociale. Zemmour devient alors la cible publique. Leur émergence médiatique témoigne plutôt d'une rupture de digue : certains constats qui étaient interdits, ou du moins, certains sentiments, sont désormais au cœur de la vie civique.

    Mais ceux qui accusent Zemmour d'avoir engendré la protestation populaire avec quelques camarades intellectuels et médiatiques lui prêtent une toute puissance démoniaque, comme s'ils avaient le pouvoir de créer les choses simplement en les nommant. On comprend pourquoi il faut les censurer de toutes les manières possibles. Surtout, il faut alors un message clair pour exécuter publiquement ceux qui annoncent la mauvaise nouvelle. Il s'agira d'abord de jeter sur eux la mauvaise réputation, par exemple en les accusant de faire le jeu du Front national ou en les accusant de droitiser le pays.

    Le prix à payer pour rompre avec les codes de la respectabilité diversitaire doit être de plus en plus élevé. Mais les injures ne suffisent plus et l'intimidation progressiste est de moins en moins efficace. La sanction doit alors être clairement établie aux yeux de tous : les condamnations pour propos haineux permettent alors de rejeter hors de la cité et de l'humanité ceux qui en sont reconnus coupables. Le régime multiculturaliste réinvente l'ostracisme et le droit doit participer à une reconstruction de l'espace public à la lumière des nouveaux interdits moraux et idéologiques prescrits par l'idéologie diversitaire.

    On s'exaspérera avec raison du pouvoir incroyable des différents lobbies qui parviennent ainsi à baliser de manière toujours plus étroite la liberté d'expression. Mais cette exaspération serait incomplète si on ne dénonçait pas le zèle idéologique des juges et les lois liberticides sur lesquelles s'appuie leur action. Le multiculturalisme est un régime politique qui se défend contre le désaveu populaire en devenant de plus en plus autoritaire. On voit mal comment chaque nation parviendra à en sortir sans abolir ces lois liberticides et sans restaurer les conditions d'une liberté d'expression authentique, émancipée de la censure idéologique et juridique. 

     
     
    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologue et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.
  • Pour une dynamique patriotique, un esprit de rassemblement national

     

    par François Marcilhac

    C’est la une de La Croix qui, ce lundi 14 décembre, résume le mieux les résultats des élections régionales : « La défaite pour tous ». Défaite du Front national qui, bien que devenu le premier parti de France, ne remporte aucune région. 

    Défaite de l’opposition parlementaire, qu’il est bien difficile d’appeler la droite et qui, réunissant l’ex-UMP et le centre, ne connaît un succès relatif que grâce à l’apport des voix de gauche, du moins dans deux grandes régions, et n’en remporte que laborieusement cinq autres. Défaite de la gauche qui, si elle limite les dégâts par rapport à ce que les media avaient annoncé, ne sera plus qu’à la tête de cinq régions, alors qu’elle en dirigeait la quasi-totalité. D’ailleurs, lucide, Valls a aussitôt commenté : « Ce soir, il n’y a aucun soulagement, aucun triomphalisme, aucun message de victoire », puisque « le danger de l’extrême droite n’est pas écarté, loin de là ». C’est donc un lâche soulagement pour le pays légal : le front panurgique a fonctionné encore une fois. Le discours de l’oligarchie, reposant sur ces deux piliers que sont la peur et la haine, a poussé un nombre important d’abstentionnistes du premier tour à se déplacer pour le second, allant aux urnes tels des moutons à l’abattoir démocratique. La Bête immonde n’était-elle pas en position, toute théorique, d’avaler quatre régions, de les « défigurer », selon l’inénarrable Kosciusko-Morizet ? Valls n’avait-il pas prévenu de manière sidérante que la France est à la veille de la « guerre civile » ?

    Non pas, évidemment, parce que l’Etat islamique dispose au sein même de la population d’un grand nombre d’agents dormants, prêts à commettre des massacres sur un simple SMS, mais parce que Marine Le Pen, Florian Philippot, Louis Aliot ou Marion Maréchal-Le Pen étaient sur le point de mutiler la « République » de pans entiers de son territoire en prenant la tête de plusieurs régions. Du reste, « la République est la seule et la plus forte des réponses ». On connaît la musique : le « patriotisme » (Valls) consiste bien sûr à voter pour les candidats d’une « société cosmopolite » (Hidalgo) assumée, car il s’agit alors d’un « patriotisme d’ouverture, européen », aux antipodes du « patriotisme de fermeture » (Raffarin) des tenants d’une « France frileuse, apeurée, protectionniste, anti-europénne » (Juppé). Dimanche soir, la langue de bois a fonctionné à plein régime.

    « Il y a des victoires qui font honte aux vainqueurs. [...] ils auront sabordé la démocratie », a, pour sa part, déclaré la benjamine du clan Le Pen devant ses militants. Plus exactement, il y a des victoires qui devraient faire honte aux vainqueurs si ces derniers avaient encore un minimum de décence et n’instrumentalisaient pas la morale à seule fin d’assurer leur monopole du pouvoir — on comprend pourquoi à l’Action française, « nous ne sommes pas des gens moraux » : c’est par éthique. Quant à avoir « sabordé la démocratie », on nous permettra d’en douter, à moins de croire en l’existence d’une « démocratie » toute de pureté et de désintéressement qui n’existe que dans les contes de fée qui font d’une introuvable Volonté générale le socle du Bien commun — et encore à quel prix : celui de renoncement à toutes les libertés individuelles. Non ! De même, « ceux qui disent s’opposer mais en réalité vous trompent » et « se partagent le pouvoir  » n’ont révélé aucuns « liens occultes » (Marine Le Pen) — ces liens sont connus de tous, et des électeurs en premier. Ni sabordement de la démocratie ni révélation fracassante, donc : ce qui s’est passé durant la semaine écoulée, c’est le libre jeu d’une démocratie qui n’a jamais été qu’un exercice de dupes, dans lequel une opinion publique préfabriquée par les puissances d’argent monopolise la parole publique.

    Sinon, comment expliquer que la quasi-totalité des électeurs de gauche, sur ordre de la rue de Solferino, acceptent de voir en Xavier Bertrand ou en Christian Estrosi, qu’ils vouaient aux gémonies quelques jours auparavant, des sauveurs de la liberté et du « pacte républicain » ? Comment expliquer que des abstentionnistes, qu’on croyait perdus pour la démocratie représentative, sur un coup de sifflet des chiens de garde de l’oligarchie, se soient rués dans les bureaux de vote pour créditer de leur confiance perdue ceux qui les avaient détournés de leur « devoir civique » ? S’il y a mystère, c’est celui de la démocratie elle-même, qui transforme l’électeur en schizophrène obtempérant à intervalles réguliers à des slogans qui le font aller voter presque comme un zombie contre la seule alternance crédible au sein du système lui-même.

    Faut-il alors « s’inquiéter, comme Marine Le Pen, sur les dérives et les dangers d’un régime à l’agonie » ? Si on voit à quoi font référence « les dérives et les dangers » — cette guerre civile manifestement souhaitée par l’oligarchie en cas d’arrivée au pouvoir du FN —, en revanche de quel « régime à l’agonie » parle-t-elle ? Commencerait-elle enfin à remettre en cause ce règne de l’étranger qu’est une République à laquelle elle et Philippot vouent pourtant un culte aussi nouveau au FN qu’exclusif ? Car, après tout, ce qu’elle continue d’appeler l’UMPS ne constitue pas un régime mais seulement une de ses multiples traductions historiques.

    Il est certain en tout cas que, pour l’oligarchie française et européenne — la première prenant ses ordres auprès de la seconde —, le 13 décembre ne saurait faire oublier le 6, c’est-à-dire le FN arrivant premier dans six régions, d’autant que celui-ci a encore progressé au second tour pour atteindre un record historique en voix — quelque 6,8 millions — avec, en sus, une abstention supérieure de vingt points à la présidentielle de 2012. L’oligarchie sait qu’elle n’en a pas fini avec la rébellion du peuple français, une rébellion qu’exprime aux yeux de celui-ci, faute d’une autre offre électorale, un Front national qui serait bien malvenu de ne s’en prendre qu’aux autres. Marine Le Pen a promis au soir du second tour la naissance de comités Bleu-Marine en veux-tu en-voilà partout en France. Il n’est pas certain que ce réflexe de boutique soit à la hauteur de la situation — surtout quand on connaît le degré d’autonomie du RBM par rapport à la maison-mère.

    Le report, ou plutôt la totale absence de report des électeurs de Debout la France de Dupont-Aignan sur les listes FN au second tour devrait la faire réfléchir. Sans compter un électorat catholique qui se redroitise mais que le FN fait tout pour repousser, exception faite de Marion Maréchal-Le Pen qui, d’ailleurs, a réalisé le meilleur score national. Pourquoi Marine Le Pen gagnerait-elle seule là où un Mitterrand, un Chirac, un Sarkozy ou un Hollande pourtant, eux, enfants légitimes du système, ont dû composer pour accéder à l’Elysée ? Tant que le FN n’entrera pas dans une logique de rassemblement national, c’est-à-dire tant qu’il n’acceptera pas de n’être qu’une composante d’une dynamique patriotique que le système est bien content de lui voir monopoliser au plan médiatique, cette unique cible lui facilitant son travail de sape, il continuera de se heurter à ce plafond de verre qui, quoi qu’en dise Marion Maréchal-Le Pen, existe toujours et surtout, ce qui est bien plus grave, il freinera la victoire du pays réel sur l’oligarchie, des « patriotes » sur les « mondialistes ». 

    L’Action Française 2000

  • Bouteflika veut livrer l’Algérie aux islamistes

     

    par Frédéric Pons

    L'on sait que nous suivons avec attention les remarquables analyses géopolitiques de Frédéric Pons dans Valeurs actuelles : parce qu'elles procèdent d'une parfaite connaissance des dossiers et d'une approche des grandes questions toujours réaliste et d'un rare bon sens. D'autre part, la situation de l'Algérie et ses possibles évolutions nous paraît devoir être pour la France un grave et constant objet de préoccupation. Non en soi-même, mais parce que, de fait, l'Algérie reste, en un sens, que nous le voulions ou non, indissolublement liée à la France. Alger est à six- cents kilomètres de Marseille, plusieurs millions d'immigrés algériens ou d'origine algérienne vivent en France, enfin la France conserve certains intérêts en / ou avec l'Algérie. Que ce pays entre en convulsion, qu'il soit submergé par l'islamisme le regarde. mais malheureusement, nous regarde aussi si l'on songe aux très graves conséquences, en France et hors de France, que pourrait avoir pour nous une brusque dégradation de la situation en Algérie. C'est aussi - c'est surtout - en ce sens que l'article qui suit nous intéresse. LFAR

     

    frederic_pons_2.jpgLe récent séjour médical d’Abdelaziz Bouteflika à Grenoble et la vague de limogeages qui affecte l’appareil sécuritaire algérien confirment l’accélération du processus de transition à Alger, dont devraient profiter les “néo-islamistes” algériens. Réélu pour un quatrième mandat, en avril 2014, Bouteflika ne gouverne plus que sous le contrôle de son frère Saïd et du clan présidentiel. L’armée est déjà à leur botte. Ils sont en train de casser le redoutable DRS (Département du renseignement et de la sécurité), la seule structure encore capable de s’opposer à eux. Réputé inamovible depuis vingt-cinq ans, son chef, le mystérieux général Mohamed Lamine Mediène, “Toufik”, vient d’être brutalement débarqué, comme le patron de l’antiterrorisme, le chef de la garde présidentielle et une quarantaine d’autres généraux ou officiers, écartés ou emprisonnés pour d’obscures raisons. “Toufik” ne veut pas se laisser étouffer. Il vient de dénoncer « une injustice » à l’égard de ses anciens subordonnés, appelant à « laver l’honneur des hommes qui se sont entièrement dévoués à la défense de l’Algérie ».

    Cette sortie sans précédent — “Toufik” ne s’était jamais exprimé publiquement — confirme les fortes tensions au sommet de l’État. « Le couteau a atteint l’os » (la situation est grave), dit Khalida Toumi, ex-ministre de la Culture, membre du “groupe des 19”, des cadres de la nomenklatura algérienne qui demandent à être reçus par Bouteflika. « Le président est pris en otage par son entourage direct », estime Lakhdar Bouregaâ, ancien commandant de la wilaya IV (Algérois), membre de ce groupe. Tous redoutent l’arrivée au pouvoir des islamistes que Bouteflika a amnistiés de façon très généreuse depuis 1999 puis insérés au plus haut niveau de l’économie algérienne. Proches de l’AKP turc, ces “islamo-conservateurs” avaient un dernier obstacle à lever : la menace latente du DRS, aux ordres des généraux “éradicateurs” qui les avaient vaincus entre 1992 et 1999. Leur élimination ouvre aux barbus algériens les portes du pouvoir.

    Bouteflika leur laissera un beau cadeau : la plus grande mosquée d’Afrique, Djamaâ El Djazaïr, dotée d’un minaret de 270 mètres dominant la baie d’Alger. Ce projet pharaonique — la “mosquée Bouteflika” — devrait coûter 1 milliard d’euros. 

    Frédéric Pons

  • Coup de poker ?

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    Naissance, donc, à Ryad d’une grande « coalition islamique antiterroriste » : dénomination qui a le mérite de la clarté mais qui ne peut manquer de susciter certaines interrogations, tant la situation est embrouillée. Trente-quatre pays musulmans réputés sunnites - ce point est important - parmi lesquels des poids-lourds régionaux comme la Turquie et l’Egypte seraient donc d’accord pour « combattre le terrorisme militairement et idéologiquement ». Il est toujours possible qu’à moyen terme cette coalition finisse par engager réellement des troupes au sol contre l’Etat islamique. Cela pourrait d’ailleurs constituer, au moins dans un premier temps, une aubaine pour des pays « occidentaux » dont l’engagement, fondé pour l’essentiel sur des frappes aériennes, montre ses limites. 

    Ce qui est sûr, c’est que la manoeuvre séoudienne répond à un triple objectif au plan international. D’abord se dédouaner de la légitime suspicion qui pèse sur les relations troubles qu’entretiennent le wahhabisme séoudien et la mouvance salafiste jihadiste : si l’Etat séoudien lui-même n’est pas directement partie prenante, ce sont bien une école de pensée et des financements venus du royaume qui sont en cause. Ensuite réaffirmer ses propres prétentions à la conduite de l’ « Umma » (ensemble de la communauté musulmane) que lui conteste de fait l’instauration du califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi. Enfin, affaiblir le parti chiite conduit par l’ennemi irréductible, l’Iran, pour l’instant en pointe contre l’Etat islamique : Ryad cherche donc à instrumentaliser la lutte contre l’E.I. pour mieux contourner le croissant chiite. 

    Cependant, en voulant sortir de l’ambiguïté, se poser en chef de file de l’islam sunnite et s’impliquer davantage au niveau régional, le gouvernement séoudien pourrait bien, sur le plan intérieur, bouleverser l’équilibre fondateur du régime entre wahhabisme et famille royale. Jusqu’où pourrait-il aller dans cette voie ? Qui peut dire jusqu’où se propagerait l’onde de choc que provoquerait une déstabilisation de la monarchie ? L’Arabie Séoudite ferait ainsi courir à tous le risque d’un embrasement général du Proche-Orient dont les conflits localisés (Syrie-Irak et Yemen) n’auraient été que les prémices. 

    Pour les béats (France Inter, encore et toujours) cet engagement séoudien, « sortant d’un silence qui finissait par passer pour une connivence », est la preuve que l’islam n’a rien à voir avec le terrorisme, les soldats de l’E.I. devenant de facto des « hérétiques » (sic). On nous permettra d’être sceptique, d’accord en cela, une fois n’est pas coutume, avec la plupart des commentateurs - « coup de pub », « coup de com »,   « jeu de dupes », etc. On attend de connaître la position du gouvernement. On se rappelle les propos de M. Valls sur le Qatar et l’Arabie Séoudite, peu après les attentats de novembre (« Je n'ai pas de raison de douter de l'engagement de ces deux gouvernements »). On ose espérer qu’au delà d’une déclaration de circonstance, M. Valls n’est pas assez naïf pour ne pas douter et que la politique proche-orientale de la France ne reposera pas sur un acte de foi. 

     

  • Les lundis de Louis-Joseph Delanglade

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    Les Lundis de Louis-Joseph Delanglade ce sont des réflexions - hebdomadaires (hors vacances) - sur l'actualité politique (politique intérieure et politique étrangère généralement alternées) qui synthétisent ou définissent les positions - la ligne politique - de Lafautearousseau.

    C'est pourquoi ces chroniques sont regroupées depuis leur origine (20.11.2012) et toutes consultables dans une annexe de Lafautearousseau :  

    Les lundis de Louis-Joseph Delanglade

    en permanence à votre disposition.  

    Vous pouvez donc consulter l'ensemble des chroniques déjà parues, en cliquant sur l'icône les lundis de Louis-Joseph Delanglade. (Page d'accueil, colonne de droite)

     

  • Louis XVI 2016 !

     

    « On est près du grand mouvement de l’inversion ». Lequel ? Celui qui mettra en cause la Révolution, la Révolution historique (« La terreur est dans son ADN ») mais aussi la Révolution agissant aujourd’hui. « Il y a des signes du sursaut ; des gens qui bougent ; des voix qui s’élèvent et qui parlent de plus en plus fort ». Philippe de Villiers 

    Vous trouverez ici les messes et activités prévues dans votre région - du moins, toutes celles dont nous aurons eu connaissance. Vous aurez certainement à cœur d'y prendre part. Il ne s'agit pas de simples commémorations et votre présence, nombreuse, leur donnera le sens qu'indique le propos de Philippe de Villers, repris ci-dessus.  

    Premières annonces

    Nous publierons ici la liste de toutes les messes, conférences, débats et manifestations dont nous aurons connaissance.

    JEUDI 21 JANVIER

    Paris : 12h, Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des Rois de France, Messe célébrée à la demande de l’Oeillet Blanc pour le repos de l’âme du roi Louis XVI, en présence des Princes de la maison de France.

    Saint Denis : 12h, Basilique de Saint-Denis, 1 rue de la Légion d'honneur

    Marseille : 19h, Basilique du Sacré-Coeur, 81 avenue du Prado. La Messe, dite à la demande de la Fédération Royaliste Provençale et Action Française Provence, ainsi que du Souvenir Bourbonien, sera célébrée par Mgr. Jean-Pierre Ellul. Un dîner-conférence suivra, dont le programme sera donné dans les tout prochains jours.   

    Toulon : 18h30, Eglise Saint-François de Paule, Place Louis Blanc

    DIMANCHE 24 JANVIER

    Paris : 10h30, Chapelle expiatoire, 22 rue Pasquier (8ème arrdt)

    SAMEDI 30 JANVIER

    Souvigny (Bourbonnais) : 10h30, Eglise prieurale Saint-Pierre Saint-Paul, Place Aristide Briand 

    Concerts - Messe de Requiem (payants)

    Versailles, les 21 et 22 janvier, à 20 h, Chapelle Royale du Château (à partir de 30 euros : inscriptions/réservations)

    Tourcoing, le 21 janvier, à 20h, Eglise Saint-Christophe, 11 rue de Tournai (23 ou 25 euros : inscriptions/réservations)

     

  • Lettre au Tribunal administratif de Nantes ... Succulent ! D'une année à l'autre toujours d'actualité !

    Crèche de la Mairie de Béziers [2014]

    Cher monsieur le tribunal,

    J'ai pris connaissance il y a quelques jours de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.

    Quelle mouche vous a donc piqué ?

    Vous avez fait des études je suppose. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin Natalis qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noel (je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.

    La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon, comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?

    Vous êtes un briseur de rêves Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement. La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un Juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. La crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise ? La crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Nantes et ne semble pas en être revenu.

    Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, 

    Je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.

    Jean Pierre Santon 

    [Merci à Jean-Louis Faure]

     

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  • Rire ou sourire un peu ... même s'il n'y a pas vraiment de quoi

     

    Signe des temps

    Remerciements à Antoine Lazinier