UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • 15 Décembre 1964 ... A Laon, dans la cathédrale, on a joué du Parsifal

    800px-Autel_vitraux_cathédrale_Laon_1.jpgDe très vagues nouvelles arrivent de temps à autre des régions envahies : toute une région de la France est comme plongée dans le silence et les ténèbres. Les Allemands se sont installés dans beaucoup de villes, Saint-Quentin, Douai, Valenciennes, Cambrai, Mézières etc... Ils administrent, se conduisent comme chez eux. Quand cette situation-là se prolonge, elle s'appelle l'annexion. A Charleville, il y a deux cafés : un pour les officiers allemands, l'autre pour la population indigène : c'est convenu ainsi, ce sont des habitudes déjà prises. A Laon, il y a eu dans la cathédrale une grande fête de musique religieuse, programme tout national (on y a joué du Parsifal), orgues tenues par un célèbre Kapelmeisdter de Berlin. A Péronne, en l'absence des autorités civiles, les Allemands ont nommé l'archiprêtre maire, c'est-à-dire « bourgmestre ».

    Comme compensation, nous occupons tout le district alsacien de Thann, et l'on affirme que deux des forts de Metz sont déjà canonnés par notre artillerie.   

    1334073755_2.jpg

     

  • Annonce du colloque de l’Université de Paris Est « La réforme projetée du droit des contrats » (18 décembre)

    Lors du colloque « Pour un nouveau régime » qui s'est tenu à Paris, samedi dernier, 6 décembre, le professeur Tournafond nous a fait part de l'organisation de cet important colloque le Jeudi 18 décembre 2014. En voici le texte d'annonce ainsi que le programme, en pièce jointe.   

     

    Longtemps attendue, la réforme du droit des contrats a été enfin mise en route par le gouvernement. Mais cette entreprise de grande envergure suscite des interrogations et même des objections tant en ce qui concerne la méthode employée que les orientations de fond de l’avant-projet. 

     

    En ce qui concerne la méthode : en dépit de l’opposition quasi-unanime du Sénat, le gouvernement a obtenu dans la nuit du 30 octobre dernier de l’assemblée nationale l’habilitation à réformer par voie d’ordonnance cette importante partie du droit des obligations. L’emploi d’une telle procédure et l’absence de débats parlementaires, voire l’absence de débat tout court, ne va pas sans soulever des questions puisque l’on peut s’interroger sur la légitimité de la démarche adoptée.

     

    En ce qui concerne les orientations de fond : on a souvent vanté les avantages de cette réforme : simplification du droit, rapprochement avec les autres droits européens. Mais loin de réunir un large consensus scientifique comme jadis le Projet Catala, l’actuel avant-projet de réforme consacre des solutions controversées dont l’utilité peut être discutée. L’adoption tel quel du texte divulgué en 2014 par la presse ne risque-t-elle pas d’ouvrir une période de chaos jurisprudentiel, bien fâcheuse dans le contexte actuel de la France ?

     

                C’est à l’ensemble de ces importantes questions que tentera de répondre le présent colloque organisé par l’Université de Paris XII (Université Paris Est Créteil). 

     

    Invitation colloque Paris XII

     

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

    KOGO WE  HD.jpg

  • D'accord avec Gaspard Koenig : vive les feux de cheminée ! A bas les technocrates ! *

    PHOc6735da8-7ebf-11e4-b7ea-6efd8d17df13-805x453.jpg

    Crédits photo : Xavier TESTELIN/CIT'images

     

    Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé de philosophie, Gaspard Koenig est Président du think-tank GenerationLibre.


    Ségolène Royal a vu l'absurdité de ce décret. Il faut dire qu'il battait des records. Le soir du réveillon, au douzième coup de minuit, les habitants de l'Ile-de-France devaient éteindre précipitamment leur feu de cheminée et dissimuler les cendres, au risque de voir la police envahir les lieux. Conformément à l'arrêté préfectoral n°2013 084 0002, faisant suite à une obscure décision de la non moins obscure DRIEE-IF (direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'Ile-de-France, bien sûr), la combustion du bois en foyer ouvert devait être interdite à l'intérieur d'une « zone sensible » regroupant près de neuf Franciliens sur dix.

    Les experts ont toujours d'excellentes raisons. Il s'agissait, en l'occurrence, de lutter contre l'émission de particules fines pour améliorer la qualité de l'air à Paris et aux alentours.

    Je laisse à d'autres le débat para ou pseudo scientifique autour de cette question, pour l'aborder d'un point de vue strictement politique. La multiplication de ce type de mesures intrusives et inappliquables ne peut que nourrir un dangereux mépris pour les lois et l'autorité. Bien entendu, on aurait continué à faire du feu. La police a sans doute mieux à faire que de traquer les cheminées qui fument, et l'on ne peut exclure que les forces de l'ordre aient conservé un certain sens du ridicule, qui les empêchera de confisquer les bûches des grand-mères.

    La pollution de l'air n'est pas un faux problème. Mais, là comme ailleurs, le rôle du politique devrait être de trouver l'équilibre entre les risques assumés par la collectivité, et la protection des libertés individuelles. On n'interdit pas aux gens de prendre leur voiture, me semble-t-il !

    L'interdiction des feux de cheminée témoigne, en ce sens, d'une profonde méconnaissance de nos origines communes, et d'une insensibilité technocratique à la matière. Le feu n'est pas un confort, un amusement ou un supplément d'âme dont on pourrait se passer sans dommage. Comme l'a montré Gaston Bachelard dans sa Psychanalyse du Feu, « la contemplation du feu nous ramène aux origines mêmes de la pensée philosophique », là où la rêverie se mue en pensée, où l'inconscient accouche de concepts. Le feu, explique le célèbre philosophe des sciences, permet ainsi de « dégager les dialectiques alertes qui donnent à la rêverie sa vraie liberté et sa vraie fonction de psychisme créateur ». C'est au coin du feu que naît, pour chacun d'entre nous, dans la fascination des flammes et l'eurythmie du crépitement, le goût de la métaphysique.

    Et Bachelard de passer en revue les mythes fondateurs alimentés par le feu : Prométhée et la volonté d'intellectualité, Empédocle et la promesse de l'anéantissement, Novalis et l'euphorie du frottement, Hoffmann et l'étourdissement du fantastique… En épistémologue, en psychanalyste de la connaissance, Bachelard entreprend de séparer les faits et les valeurs, et de distinguer, derrière les images du feu, la vérité du savoir. Est-ce de cette source infinie de chaleur humaine, de philosophie et de posée, dont l'administration veut nous priver ? La lutte contre les particules fines, aussi louable soit-elle, mérite-t-elle de sacrifier les tréfonds de notre pensée ?

    A moins que, plus fondamentalement, l'administration n'ait peur du feu. Bachelard l'a avertie: « Moins monotone et moins abstrait que l'eau qui coule, plus prompt même à croître et à changer que l'oiseau au nid, le feu suggère le désir de changer, de brusquer le temps, de porter toute la vie à son terme, à son au-delà ». Faire éteindre le feu, c'est vouloir étouffer notre vie, notre folie, notre humanité imprévisible et créatrice. C'est nous transformer en citoyens obéissants et sans âme.

    Alors, contre les experts qui prétendent régler nos vies ; allumons nos flambées partout dans l'Ile-de-France ! 

     

  • LIVRES • La trilogie de Philippe de Villiers : les grands « romans » de notre Histoire ...

    le-roman-de-charette.jpg

    « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l'image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s'identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu'intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : « la Patrie, la Foi, le Roi ». De sa brillante carrière dans la Marine royale, intégrée à l'âge de quatorze ans, à ce jour de 1793 où, à la tête d'une troupe de paysans du Marais breton, Charette part à l'assaut de la République, Philippe de Villiers ressuscite la flamboyante épopée d'un homme dont l'audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne, n'ont pas fini de fasciner. 

    Le Roman de Charette
    Philippe De Viliers
    Éditions Albin Michel, 2012.  22,00 euros
     

    le-roman-de-st louis.jpg

    « Je rêvais de retrouver la trace et l’image d’un Saint Louis à l’humanité sensible, un Saint Louis de chair, à figure humaine. Le temps, en l’élevant au-dessus de nos natures, lui a peut-être rendu un mauvais service. Il m’a imposé d’aller puiser aux sources les plus authentiques. Là où repose le trésor des paroles vivantes, laissées par les premiers témoins. Ceux qui ont vraiment connu le roi Louis IX, qui l’ont approché, accompagné depuis l’enfance jusqu’au trépas. J’ai remonté le filet d’eau vive. Je n’ai rien inventé. Ni les événements, ni les personnages, ni même l’insolite. Il m’a fallu plonger dans l’époque, en étudier la vie quotidienne dans ses moindres détails, sentir battre les passions, pour faire revivre un Saint Louis de notre temps. » Philippe de Villiers

    Le Roman de Saint Louis
    Philippe De Viliers
    Éditions Albin Michel, 2013.  22,00 euros
     

    le-roman-de-jeanne d'arc.jpg

    « Jeanne d’Arc fut et demeure le plus pur chef-d’œuvre que le génie allégorique ait jamais déposé en notre littérature. Là où se côtoient dans leur impossible et monstrueux dialogue, l’infinie lâcheté et l’absolue candeur d’un ange qui parlait avec les anges. Mais peut-être y a-t-il un danger à la regarder depuis trop longtemps comme une sainte de vitrail, si haute, si parfaite et si lointaine ? J’ai voulu un instant déposer le vitrail pour lui rendre un peu de son humanité, de ses fragilités, de ses vraisemblances…» Philippe de Villiers

    Le Roman de Jeanne
    Philippe De Viliers
    Éditions Albin Michel, 2014.  22,00 euros

     

    Commandes (Cliquez) : 

    Librairie de Flore

  • 14 Décembre 1914 ... Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée ...

    Serbian-WWI-Uniform-color-drawing.jpgLes Serbes sont magnifiques : il y a  en eux l'avenir d'un grand peuple. Qui sait si l'axe de l'Europe ne passera pas un jour par là ? Bien, des signes feraient croire que la direction de l'ancien monde, ravie par les puissances de l'Europe centrale depuis 1870 à l'Angleterre et à la France, comme celles-ci l'avaient ravie à l'Espagne, pourrait bien échoir à quelque Empire d'Orient en germe dans les merveilleuses victoires serbes. Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée par les masses d'hommes que l'Autriche avait jetées contre elle. Aujourd'hui, après la victoire des Serbes à Valiévo, voici l'armée austro-hongroise rejetée en désordre hors des frontières, Belgrade elle-même délivrée. C'est une épopée unique qui dépasse tout ce qu'on a vu dans l'histoire des nationalités renaissantes, l'Allemagne de 1813 et de la guerre de l'Indépendance, le risorgimento* italien...  

    1334073755_2.jpg

    * Les Serbes avaient évacué Belgrade pour se battre sur les monts Rudnik. On parla alors de seconde "libération" de la Serbie.

  • Actualité du blog ...

    MISTRAL G.jpg

  • Loisirs • Culture • Traditions ...

    KOGO WE  HD.jpg

  • Les lumières de Dreux • Par Francesca

    Dreux.jpg Pour ceux qui n'ont pas eu encore le plaisir de visiter le Domaine royal de Dreux, il est nécessaire de donner une idée des lieux ; sur l'emplacement d'un château féodal et entouré de remparts  : un immense parc, merveilleusement entretenu sur lequel s'élève la Chapelle royale, mausolée de la famille d'Orléans. Là reposent, aux côtés du roi Louis-Philippe, les descendants de la Famille de France. Plus loin, s'élève l'Évêché bâtiment destiné à recevoir l'évêque, et juste à côté,  la demeure de nos Princes, Le Duc et la Duchesse de Vendôme et leurs trois enfants. 

    En ce 8 décembre, imaginez tout le domaine scintillant, et dans la nuit de Dreux, une fois les lumières de la ville éteintes, seules brillent les fenêtres de tous nos bâtiments royaux auxquelles la Princesse a mis des quantités de bougies. Dans l'obscurité de cette république finissante, les habitants de Dreux auront été les premiers à voir les lumières d'espoir que nous apporte notre gentil Dauphin. 

     

    Images des Princes, à Dreux ...

     

    058NIV.JPG

    029NIV.JPG

    Photo de la Chapelle Royale : Ahmed Taghza  ♦  Photos des Princes : David Nivière

  • Théâtre & Exposition • Nous irons contempler Les Nymphéas • Par Bruno Stéphane-Chambon

    Piece_1752_340x0.jpgIls sont tous deux face à cette étendue d’eau, cette mer qui borde la côte vendéenne, elle est parfois agitée puis soudain, d’un immense calme, à l’image d’un étang de Cheverny. Au printemps 1923, Clemenceau, le Tigre, et Monet, le géant des arts, cohabitent au crépuscule de leurs vies.

    Chacun est un Janus. Le vieux père de la Victoire, socialiste forcené et ministre de l’Intérieur a été, à la fois, opposé aux syndicats, sans hésitation pour faire tirer sur les grévistes, un ennemi de la monarchie mais organisateur en 1918, d’une opération en mer Noire pour soutenir les armées blanches en lutte contre la Révolution bolchevique. Clemenceau fut, dans le même temps, soucieux de la paix sociale et duelliste forcené, courageux et proche des poilus qu’il visite de nombreuses fois dans les tranchées, seulement coiffé d’un simple chapeau et réprimant sans pitié les pacifistes, les défaitistes et les « embusqués ». Le « tigre » s’est montré, en terme de diplomatie, favorable à un rapprochement avec l’Autriche en 1908 et sourd aux appels de son empereur et du pape Benoît XV pour une paix séparée dès 1916. Enfin, cet homme réputé pour être un des grands séducteurs de son époque, (on lui attribue 800 conquêtes dont l’ancienne maîtresse du duc d’Aumale, l’actrice Suzanne Reichenberg, la comtesse d’Aunay, et, la cantatrice Rose Caron) n’hésita pas, une fois cocufié, à faire constater l’adultère de son épouse, la faire condamner à quinze jours dans la prison de Saint-Lazare avant de l’exiler aux États-Unis dans des conditions précaires avec la perte de la garde de ses enfants et de sa nationalité française.

    Cet homme bourru, connu pour ses interventions cruelles et brutales, avec ses éditoriaux dans les journaux progressistes de l’époque, est aussi un amateur d’art raffiné et collectionneur d’estampes japonaises, de statuettes bouddhistes, de laques, et de nombreux objets d’art asiatiques. Il avait rencontré, en 1864, le peintre Monet lorsqu’il était étudiant au Quartier latin. Leur amitié devint indéfectible surtout depuis la parution le 20 mai 1895 d’un article dans le journal La Justice, que Clemenceau rédigea sous le titre « Révolution de cathédrales » qui était un grand hommage au peintre.

    L’artiste, lui aussi, n’était pas sans contradictions. Républicain, il ne voulut pas s’engager dans la guerre de 1870, tour à tour pauvre mais dispendieux, puis riche et avare, avec parfois des élans de grande générosité. D’un caractère fort, parfois acariâtre, il était aussi doué pour l’horticulture et avait donné de nombreux conseils dans ce domaine à Clemenceau.

    Clemenceau et Monet

    Les voila donc réunis dans cette bâtisse et en conflit permanent au sujet de l’exposition des Nymphéas à l’Orangerie que Clemenceau s’était démené à récupérer et que, soudain, Monet avait décidé de ne pas occuper avec ses œuvres.

    Leur passe d’armes a pour témoin la fidèle cuisinière Clotilde, interprétée par Marie-Christine Danède, avec beaucoup de cocasserie et non sans charme. Elle joue le rôle du coryphée. Autre personnage central, Marguerite Baldensperger, éditrice du livre que prépare Clemenceau sur Démosthène. Mariée, ayant perdu récemment sa fille aînée, une relation sentimentale se créée avec cette personne raffinée qui restera le dernier grand amour, certainement platonique du vieux Tigre qui lui adressera plus de six cent lettres. Incarnée tout en finesse par Sophie Broustal, le personnage se révèle en alternance fragile, mais aussi très volontaire dans son acharnement à convaincre Clemenceau d’achever son œuvre. Sur un texte ciselé de Philippe Madral, bénéficiant d’une mise en scène élégante de Christophe Lidon, connu pour sa riche carrière et d’un décor toute en limpidité de Catherine Bluwal, avec des éclairages de Marie-Hélène Pinon, qui offre les tonalités de l’impressionnisme, les deux acteurs principaux sont en situation pour exprimer leur art.

    On se souviendra longtemps du monologue de Michel Aumont, dans le rôle de Monet, essayant de décomposer les différentes teintes et couleurs des reflets des flots de la mer. Atteint d’une cécité partielle, Clemenceau avait réussi à le convaincre de se faire opérer d’un œil. Cette intervention avait donné lieu à une vision jaunie des objets et de la nature. D’où la prépondérance de l’ocre dans ses dernières œuvres. Face à lui, Claude Brasseur surprenant de vérité, rejoignant dans son jeu et peut être le surpassant, son prestigieux père. A se demander s’il interprète Clemenceau, ou si c’est Clemenceau qui joue Claude Brasseur.

    Ces deux monstres incarnent l’osmose du théâtre avec l’Histoire.

    Nous ne pourrons plus aller contempler les Nymphéas sans se souvenir de leurs voix ! 

    Clemenceau La Colère Du Tigre
    Pièce de Philippe Madral – Mise en scène Christophe Lidon
    Avec Claude Brasseur, Michel Aumont, Sophie Broustal et Marie-Christine Danède.

    Théâtre Montparnasse
    31, rue de la Gaîté, Paris 14ème
    Courriel : resa@theatremontparnasse.com
    Téléphone : 01 43 22 77 74
    Du mardi au samedi à 20h30, matinée, samedi à 17h30
    Horaire modifié le : Jeudi 25 décembre à 17h30
    Séances supplémentaires : Dimanche 28 décembre à 15h30, Mercredi 31 décembre à 17h30 et Dimanche 4 janvier à 15h30.
    Relâches exceptionnelles : Mercredi 24 décembre et Jeudi 1er janvier 2015
    Places : 18 €/ 34 € / 50 et 54 €.
    Tarifs Réveillon : 20 € /42 € / 65 € et carré or : 70€

    Les Nymphéas
    Musée de l’Orangerie • Jardin des Tuileries, Paris 1er
    Tél : 01 44 77 80 07
    information@musee-orangerie.fr
    Horaires : 9h à 18h
    Tous les jours sauf le mardi, le 1er mai, le matin du 14 juillet et le 25 décembre

     

    Politique magazine  •    

  • 13 Décembre 1914 ... Le ponte qui reste debout, dont le Japon tient l'emploi...

     octobre-2010074.jpg

    Alfred Capus nous raconte qu'il était à l'Elysée pendant les journées de la retraite, au mois d'août. Il a tenu entre les mains les télégrammes qui arrivaient par monceaux et qui annonçaient un désastre complet, absolu, irrémédiable. Tous revenaient à dire : "Nous sommes écrasés, la supériorité de l'ennemi ne permet pas de résister." Les détails étaient ceux d'un désastre sans bataille... Comment nous avons pu nous relever de là pour remporter la victoire de la Marne, c'est le miracle qu'admireront toujours ceux qui ont vécu ces journées.

    La théorie officielle de la guerre est en ce moment la suivante. Il s'agit encore de mettre hors de combat, tant du côté des alliés que du côté russe, un million et demi ou deux millions d'Allemands. Après quoi seulement une poussée sera possible. Ce système peut-être excellent pour la Russie, qui dispose d'un réservoir d'hommes incomparable. Mais nous ? La guerre de tranchées est aussi meurtrière pour les nôtres que pour l'ennemi. Un engagé volontaire m'écrit, du front, que, chaque fois que sa compagnie va prendre son tour dans les tranchées, elle en sort avec des pertes qui sont, tant en tués qu'en blessés, régulièrement les mêmes. C'est réglé comme du papier à musique. Dans ces conditions-là, l'usure, la fameuse usure, ne s'exerce-telle pas des deux côtés ? 

    X..., qui est un joueur intrépide, expose que l'Allemagne aux prises avec la coalition est comme un banquier qui, au baccara, voudrait gagner contre tous les joueurs qui misent sur les deux tableaux. On n'a jamais vu un banquier ruiner jusqu'au dernier jeton la foule des pontes. "Et, ajoute plaisamment X..., il y a, contre l'Allemagne, jusqu'au ponte modeste, le ponte qui reste debout, et dont le Japon tient l'emploi".    

    1334073755_2.jpg

     

  • Pour prendre contact, adhérer, participer ....

    3514564887_2 copie copie.jpg

    Suivez ces informations, qui sont régulièrement mises à jour. Pensez à nous transmettre les annonces de vos activités importantes. Cette rubrique est destinée à les faire connaître ! 

    Lire la suite

  • Où va l’Europe ? • Par François Reloujac *

     cashinvestigation.jpg

    L’actualité européenne de ce mois de novembre a été riche en rebondissements. Petit tour d’horizon des psychodrames qui ont secoué l’Europe économique et des révélations de la presse sur les pratiques fiscales du Luxembourg. 

    Dans le courant du mois de novembre, avant que le pape François ne vienne rendre visite au Parlement de Strasbourg, plusieurs psychodrames ont secoué l’Europe économique. Ce fut d’abord des divergences entre les membres du Conseil des gouverneurs des banques centrales européennes et des difficultés à constituer la nouvelle Commission européenne. Ce fut ensuite un scandale fiscal atteignant le président de ladite Commission et la mise en accusation de l’économie européenne par le G20 ! 

     

    Revenons d’abord sur les divergences qui ont éclaté au grand jour entre les représentants des états du Sud et ceux de l’Europe du Nord. Les uns ont absolument besoin de souplesse monétaire pour relancer leur économie ; les autres sont irréductiblement attachés à un « euro fort » qui leur permet d’engranger des bénéfices importants dans la conjoncture actuelle. Dans sa dernière intervention publique du mois de novembre, Mario Draghi a insisté sur le fait que le Conseil des gouverneurs des banques centrales européennes avait décidé, à l’unanimité, d’autoriser la BCE à augmenter le total de son bilan en « monétisant » les dettes publiques. Mais il a oublié de préciser que, malgré cet accord de principe, il devrait solliciter une nouvelle autorisation chaque fois qu’il voudrait passer à l’acte. 

     

     

    Démantèlement des règles ?

     

    Que doit-on en penser de cette façon d’agir ? Qu’elle permet à chacun de sauver la face dans un monde hyper-médiatisé ? Peut-être, mais on peut aussi considérer que la BCE anticipe la fin de la politique de « quantitative easing » (« assouplissement quantitatif »), actuellement pratiquée par la Banque fédérale américaine. Dès lors, pour soutenir les marchés financiers internationaux – dont chacun sait maintenant qu’ils sont devenus plus importants que tout le reste du fonctionnement de l’économie, car ils conditionnent tout à la fois le montant des intérêts payés par les états surendettés et les profits des multinationales –, elle devrait se lancer dans une « politique non conventionnelle »… ainsi appelée parce qu’aucun économiste n’en a jamais imaginé les conséquences pratiques, surtout à moyen terme !

     

    Lorsque, dans le cadre du G20, on répète ad nauseam la nécessité – notamment pour la France – d’engager un programme ambitieux de « réformes structurelles », cela signifie en réalité que l’on cherche à imposer le démantèlement des règles qui encadrent le marché du travail et à abandonner une politique sociale jugée « trop généreuse ». Ne nous y trompons pas. Il ne s’agit pas véritablement d’autoriser les états à desserrer le « carcan » social et fiscal souvent si contraignante pour la vie économique. Il s’agit d’abord de faire sauter les barrières qui empêchent les entreprises multinationales opérant en Europe – et surtout en France – de délocaliser leurs productions, devenues « localement » trop onéreuses. Ou de vendre les derniers joyaux qu’elles détiennent encore et qui ont une valeur sur les marchés internationaux.

     

     

    Une Commission européenne décrédibilisée

     

    A peine le président de la BCE avait-il obtenu l’unanimité du Conseil des gouverneurs des banques centrales en faveur de sa « politique non conventionnelle » que l’on « découvrait » que le nouveau président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avait triché pendant plusieurs années. Du temps où il était ministre du Budget et Premier ministre du Luxembourg ainsi que Président de l’« Eurogroupe », Juncker a en effet utilisé une faculté des textes qu’il connaît bien – la « tax ruling » – pour détourner au profit de son petit état, et au détriment de ses partenaires, la manne venant des entreprises multinationales. 

     

    Sous prétexte de garantir à celles qui s’implantent dans le pays le montant des impôts qu’elles y paient, l’on négocie avec elles les avantages qu’on leur octroie. Une pratique qui permet aux multinationales de savoir à l’avance où « localiser » leur production afin de payer moins d’impôt. Pour cela, elles déplacent comptablement – et parfois uniquement virtuellement – une partie de leur production dans le pays qui « siphonne » ainsi des recettes qui normalement devraient revenir à un voisin. Ce dumping fiscal a deux avantages pour le pays qui le pratique : il augmente artificiellement le montant de son PIB – et donc la croissance affichée – et il lui permet d’obtenir de bonnes notes de la part des agences de notation dont chacun sait que les trois principales sont américaines. Partant, de faire baisser les taux d’intérêt sur les emprunts auxquels il peut être amené à recourir. Dans un régime de « monnaie unique », la seule façon pour les partenaires lésés de se défendre contre ce type d’agression est de pratiquer à leur tour un dumping fiscal ou social. Au total, cette guerre économique ne profite qu’aux multinationales qui peuvent déplacer sans difficulté leur production apparente d’un état à un autre. à l’inverse, pesant sur le budget des états, elle les pousse à recourir à l’emprunt, emprunt auquel l’entreprise multinationale qui a économisé sur le montant de ses impôts, peut souscrire. Tout avantage fiscal accordé par un état dont le budget est équilibré impose donc à tout pays endetté, s’il veut rester compétitif, de démanteler son propre système de protection sociale.

     

    En imposant Jean-Claude Juncker à la tête de l’Union européenne, Angela Merkel a-t-elle promu un nouveau Vidocq ministre de la police – économique ! – ou a-t-elle confié les clés de la cave à un alcoolique notoire ? L’avenir le dira. Quoi qu’il en soit, l’on remarque que les principaux bénéficiaires de ce que l’on appelle désormais le « Luxleaks » sont des sociétés qui ont pour nom Google, Amazon, Microsoft ou encore Apple. 

     

    En mettant en avant les avantages obtenus par quelques banques françaises, les médias ne sont-ils pas en train de montrer des arbres soigneusement choisis pour cacher la forêt ? On peut d’autant plus se poser la question que l’enquête sur les paradis fiscaux qui a abouti à la dénonciation du Luxembourg – mais aussi dans une moindre mesure, de l’Irlande – a été établie par le réseau intitulé « Tax Justice Network »… qui ne fait figurer dans sa liste aucun état américain !  

     

     

    * Politique magazine

  • Le duc et la duchesse d'Angoulême aux funérailles de la reine Fabiola, ce vendredi

    duchesse-d-angouleme.jpg

    Ce vendredi, Leurs Altesses Royales le duc et la duchesse d'Angoulême représenteront officiellement la Famille royale de France  aux funérailles nationales de la reine Fabiola en la cathédrale des Saints Michel et Gudule à Bruxelles.

    Par leurs présence, Leurs Altesses Royales le duc et la duchesse d'Angoulême, témoigneront de la longue et sincère amitié qui lie, depuis la fondation du royaume de Belgique en 1831, nos deux familles royales.

    Source : la-couronne-