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Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Livres & Voyage • Venise, mythe éternel


    Par Jean Sévillia

     

    2266144432.jpgLes touristes peuvent envahir la place Saint-Marc et d'invraisemblables navires de croisière, semblables à des immeubles flottants, se profiler sur la lagune, le charme des lieux opère toujours : défiant le temps, écrasant de sa superbe les clichés qui courent à son encontre, Venise reste un des sites les plus saisissants au monde. Ici, dans un décor qu'il ne se lasse pas d'admirer, le visiteur a tout à la fois rendez-vous avec la foi, la politique, la littérature, la fête, la sensualité, la musique, la peinture, le . théâtre, l'opéra, le carnaval ou le cinéma, sans parler de la séduction de l'Italie. Afin de rendre compte de la multiplicité de ces facettes, la collection Bouquins consacre à la ville un livre qui s'inscrit dans une série où figurent Berlin, Istanbul, Lisbonne, New York, Saint-Pétersbourg ou Shanghaï (Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire). Ce volume manifeste toutefois la volonté de passer en revue les classiques sans lesquels Venise ne serait plus Venise, mais aussi de mettre en avant des aspects moins connus, plus originaux, plus novateurs. Car la ville n'est pas une belle endormie, prisonnière de son passé : au XXIe siècle, elle demeure, quoi
    qu'il en soit, le coeur battant d'une aventure commencée sous Byzance. Dans ce livre, cinq chapitres initiaux sur l'histoire de la ville et un précieux résumé chronologique, à la fin de l'ouvrage, fournissent d'indispensables repères sur l'échelle des siècles, de l'élection du premier doge, en 697, à la chute de la République, en 1797, et de l'unité italienne à nos jours. Le reste du volume est organisé par thèmes. Quartier par quartier, les promenades nous guident entre canaux, églises et palais. L'anthologie littéraire nous conduit à travers les mille sources qui ont inspiré les écrivains d'hier et d'aujourd'hui : on passe, dans un savant désordre, de Hemingway à Julien Gracq, de Lawrence Durrell à Michel Tournier, et de Françoise Sagan à Philippe Delerm. Quant au dictionnaire, de Canaletto à Vivaldi et du Grand Canal à la Salute, il permet de réviser ses connaissances en quelques minutes. A lire pour préparer son voyage, à glisser dans sa valise en partant, et à relire après. 

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    Venise. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire, sous la direction de Delphine Cachet et Alessandro Scarsella, Robert Laffont, « Bouquins », 1216 p., 32 C.

    [Le Figaro magazine, 22.04]

  • Dans Valeurs actuelles : Bainville, ou la lucidité française, par Philippe Barthelet...

            Dans Valeurs actuelles du 31 mars 2011, Philippe Barthelet a choisi de rendre hommage à ce "moderne" que fut Bainville, "Cassandre stoïcien", "guidé par une curiosité universelle", dont l'oeuvre est d'une "remarquable cohérence".

            C'est bien évidemment la publication par Christophe Dickès de son ouvrage, La Monarchie des Lettres, Histoire, Politique & Littérature qui est à l'origine de ce nouvel article élogieux, dans lequel la plupart des facettes de cet immense auteur sont mentionnées, le titre de l'article étant, à lui seul, un hommage dans l'hommage : Bainville, ou la lucidité française. 

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    (1) : Jacques Bainville, La monarchie des lettres, Histoire, Politique & Littérature, 1152 pages, 30 euros 

            Philippe Barthelet rappelle ainsi, pour ne prendre qu'un seul exemple, comment Bainville, alors qu'il occupait la place que l'on sait dans L'Action française, accepta une mission officieuse en Russie, confiée par le gouvernement alors dirigé par Aristide Briand, adversaire politique s'il en fut de L'AF.

            Bainville en revint, entre autres, avec Comment est née la révolution russe.

            Ce fait, qui sera une révélation pour beaucoup, montre amplement combien fut grande, jusques et y compris en dehors des milieux royalistes, l'influence de Bainville, en particulier, mais, plus généralement, celle de Maurras et de l'école de pensée que représenta, à cette époque, L'Action française.

            Pour lire le texte de Philippe Barthelet :

            http://www.valeursactuelles.com/histoire/actualités/bainville-ou-lucidité-française20110501.html

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Sur la route de Madison.

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    A la télé : Sur la route de Madison, un film de Clint Eastwood (1995), avec Clint Eastwood et Meryl Streep.

    guilhem de tarlé.jpgDans son "Dictionnaire passionné du cinéma" Laurent Dandrieu attribue 4 étoiles à cette romance de 2H1/4... soit, selon moi, 2 étoiles et 1 heure de trop, et réciproquement.
    Certes les deux stars tiennent bien l'écran, et on ne s'ennuie pas... mais on n'en est pas loin.
    C'est l'histoire d'un frère et d'une sœur qui, à la mort de leur mère,  découvrent son amour caché.
    Ou plutôt, c'est l'histoire de cette "aventure", de ce "coup de canif" que leur mère a visiblement, véritablement, recherché, provoqué, et dont elle est manifestement responsable et coupable.
    On ne ressent aucune empathie pour cette femme qui s'est jetée dans les griffes du loup, en lui ouvrant sa porte, sa table et son lit.
    C'est long, c'est lent... Y a pas photo, comme ne le dit pas son photographe, c'est sans intérêt...
    D'ailleurs mon épouse n'est pas restée jusqu'au bout, qui avait déjà vu ce long-métrage et le considère pourtant comme un "bon film".
    Elle m'affirme que, moi aussi, je l'avais déjà vu...

     


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire : Pourquoi ne pas profiter de ce carême cinématographique avec un nouveau tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    de Gaulle

    Gabriel Le Bonin

    Un bon film, mais hagiographie

    Histoire

    Français

    Mars 2020

    Une vie cachée

    Terrence Malick

    Un bon film, discutable

    Faits réels

    Américain/allemand

    Décembre 2019

    Scandale

    Jay Roach

    Un bon film

    Biopic

    Américain

    Janvier 2020

    Sympathie pour le Diable

    Guillaume de Fontenay

    Un bon film

  • Dans Valeurs Actuelles, “Fuyard”, “criminel”... La ligue de défense noire africaine insulte la mémoire du général de Gau

    Le général de Gaulle. Photo © Cci/REX/SIPA

    Source : https://www.valeursactuelles.com/

    L’organisation, qui se définit comme “anti-négrophobe” a jugé, sur Twitter, que l’ancien président avait été “incapable de mourir pour sa patrie” en 1940.

    Même le fondateur de la Ve République, libérateur de la France occupée durant la Seconde Guerre mondiale, ne pourra y échapper. Mercredi 24 juin, sur Twitter, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) s’en est violemment prise à la mémoire du général De Gaulle. De quoi susciter l’ire de la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.

    « La libération de la France par les Africains »

    « Si Charles De Gaulle était un grand criminel, il fut aussi un fugitif de la Seconde Guerre dite mondiale, comme le dit si bien le savant Coovi Rekhmire (présenté comme un « spécialiste en histoire »). Face à la débâcle française durant la guerre, De Gaulle prend la décision de fuir plutôt que défendre son territoire », a lancé sur Twitter la première organisation, qui assure « défendre les droits des Afrodescendants et des Africains ». Et d’ajouter, toujours à propos du général : « Ainsi, tel un fuyard incapable de mourir pour sa patrie, le 17 juin de Gaulle part aussitôt pour Londres afin de poursuivre soi-disant la guerre. (…) De Gaulle était incapable d’assumer ses responsabilités de général qu’il ne méritait manifestement pas ». La LDNA, toujours prompte à réécrire l’Histoire, a poursuivi sur sa lancée : « Il ne reviendra qu’après la libération de la France par les Africains, bravoure africaine qu’il effacera des tablettes de l’histoire pour créer de toute pièce son mythe de résistant ».

    Même le fondateur de la Ve République, libérateur de la France occupée durant la Seconde Guerre mondiale, ne pourra y échapper. Mercredi 24 juin, sur Twitter, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) s’en est violemment prise à la mémoire du général De Gaulle. De quoi susciter l’ire de la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.

    Si la visée provocatrice, sinon davantage, saute immédiatement aux yeux, la Licra n’a pu laisser passer cette série de messages. Elle a donc réagi, elle aussi sur Twitter. « On commence par taguer les statues et on finit par contresigner toute la propagande de Vichy contre De Gaulle. Affligeant de bêtise, de mensonge et de déshonneur », a tonné la Ligue en réponse à la LDNA. 

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  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Light of my life.

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    A l’affiche : Light of my life, un film américain de Casey Affleck, avec Casey Affleck, Elisabrth Moss et Anna Pniowsky (les parents et leur fille Mar ou Rag),

    guilhem de tarlé.jpgLight of my life… apparemment un film d’actualité sur fond de pandémie. Ça commence très mal par une histoire interminable, à lire en VOSTF, que le père raconte à son enfant… une histoire pour endormir à l’heure du coucher, une histoire à « dormir debout »… et le réalisateur y arrive très bien avec un long-métrage de deux heures, fait de bavardages, et de longueurs et de lenteurs, durant lesquelles il ne se passe rien sauf, éventuellement, à la fin… mais précisément celle-ci nous laisse sur notre fin faim.

    Bref, je me suis ennuyé en luttant contre l’endormissement… Mon épouse, moins que moi, mais elle n’éprouve pas mon allergie pour la VOSTF.


    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire :  un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier

    Titre

    Réalisateur

    appréciation

    genre

    nationalité

    Date de sortie

    Dark Waters

    Todd Haynes

    Je recommande

    Biopic, drame

    américain

    Février 2020

    Le cas Richard Jewell

    Clint Eastwood

    Je recommande

    drame

    américain

    Février 2020

    La fille au bracelet

    Stéphane Demoustier

    Je recommande

    Drame, justice

    Français

    Février 2020

    Voir le jour

    Marion Laine

    Un bon film

    Comédie-dramatique

    Français

    Août 2020

    L’appel de la forêt

    Chris Sanders

    Un bon film

    Aventure, animalier

    Américain

    Juin 2020

    The Perfect Candidate

    Haifaa Al Mansour

    Un bon film

    Docufiction

    Saoudien

    Août 2020

    Les Parfums

  • Entre le PCF qui évoquait ”le juif Mandel” et Bainville qui parlait de ”Monsieur Georges Mandel”...

    Hier matin, nous relations le recadrage de Marlène Schiappa par Goldnadel, à la suite d'un tag ("Collabo") inscrit sur un bâtiment du PCF : Goldnadel "recadre" Schiappa et le PC sur le Parti communiste collabo : il a bien raison !

    Bainville.jpgEt nous terminions ce "récit" en annonçant la publication d'un texte extrêmement intéressant de Jacques Bainville, paru dans La Revue universelle,  le 1er décembre 1920 (Tome IV, n° 21).

    Eh, oui ! L'Histoire, la vraie, est bien méconnue, et les communistes - entre autres - ont réussi, en 45, à imposer "leur" histoire officielle, notamment en s'emparant de l'École et de l'Université - où son monopole se fissure un peu aujourd'hui, mais bien tard, grâce aux "réseaux sociaux"... - mais aussi en imposant une chape de plomb  sur une bonne part des médias, notamment audio-visuels...

    Qui sait vraiment aujourd'hui que l'antisémitisme a sévi partout, y compris "à gauche", de Jaurès à L'Humanité, alors que les maîtres du royalisme entretenaient les relations les plus amicales avec bon nombre de membres éminents de la communauté juive ? En tout cas, pas Marlène Schiappa, de toute évidence. Son recadrage par Goldnadel fait plaisir à lire, mais il nous a semblé utile de contribuer à ce recadrage en allant un peu plus loin, à partir d'un cas plus concret et aisément vérifiable par tous...

    Et l'on verra, grâce à ce texte de Jacques Bainville, l'influence immense que nos idées et nos maîtres exerçaient avant guerre, eux qui n'étaient pas du tout ce que l'histoire officielle d'après 45 - qui n'est qu'un grossier mensonge - ne cesse d'inculquer aux Français, par le biais d'un Ministère de la des-Éducation presqu'entièrement soumis à leur "politiquement/historiquement correct"...

    Lire Jacques Bainville (XXXVII) : Monsieur Georges Mandel (I/II)

    Lire Jacques Bainville (XXXVIII) : Monsieur Georges Mandel (II/II)

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    Ce texte de Bainville est tiré de notre Catégorie, consultable en permanence sur notre site : Lire Jacques Bainville (57 notes)

  • NAPOLÉON JUSTE, par Claude Wallaert.

    Que l’on soit partisan ou non de la célébration des anniversaires relatifs à l’aventure (ou l’épopée ?) napoléonienne, les publications récentes ne brillent pas par leur impartialité.

    Il n’est pas jusqu’aux chefs d’État qui ne négligent cette figure de l’histoire par prétendue conviction ou vraie démagogie. Citons entre autres Jacques Chirac qui a refusé de commémorer le bicentenaire de la bataille d’Austerlitz.

    En lisant l’ouvrage de Thierry Lentz on est partagé entre la thèse de Jacques Bainville « sauf pour l’art, sauf pour la gloire, il eût probablement mieux valu qu’il n’eût pas existé », et la reconnaissance raisonnable de ce que la France contemporaine lui doit encore aujourd’hui : le Conseil d’Etat, l’organisation de l’enseignement et de la société, le fameux Code Civil, modèle d’écriture selon Stendhal etc.

    Le présent ouvrage a le mérite de mettre l’œuvre de Napoléon en perspective, entre la Révolution, dont il ne porte pas la responsabilité, le concert européen hostile qu’il lui a fallu affronter et la France telle qu’elle était au moment de son accession au pouvoir.

    Par ailleurs, nous ne pouvons que souscrire aux remarques de Thierry Lentz qui font justice de certaines attaques : personnalité exceptionnelle, aptitudes multiples dépassant largement les talents guerriers, force de volonté…

    Pour conclure, laissons la parole à l’auteur : « Tout bien réfléchi, cet essai aurait pu aussi s’intituler “Pour l’Histoire’’. Même lorsqu’elle est tragique, elle est une richesse… Surtout, l’étude et la connaissance de l’histoire rendent libre. J’oserais même dire plus intelligent et moins perméable aux tromperies à la mode ». Voilà qui résume l’esprit et l’intérêt de cet ouvrage

     

    Pour Napoléon, Thierry Lentz, Éditions Perrin, 214 p., 15 €.

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    Source : https://politiquemagazine.fr/

  • Pourquoi il est illusoire de s’obstiner à continuer de croire qu’une « pacification des mémoires » avec l’Algérie et le

    Emmanuel Macron s’obstine à refuser de voir que la France, l’Algérie et le Rwanda ne parlent pas de la même chose quand est évoquée la question mémorielle. Pour Paris, l’histoire est une science permettant de connaître et comprendre le passé.

    bernard lugan.jpgPour Alger et pour Kigali, il s’agit d’un moyen servant à légitimer les régimes en place à travers une histoire « arrangée ». L’incommunicabilité étant totale, les dés sont donc pipés dès le départ. D’où le naufrage du « Rapport Stora » et du « Rapport Duclert ».

    L’Algérie et le Rwanda ne veulent en effet pas d’une « pacification des mémoires » au sens où l’entend la France puisque toute normalisation passerait obligatoirement par des concessions mémorielles qui feraient exploser les fausses histoires sur lesquelles reposent les « légitimités » des deux régimes. Le président algérien Tebboune l’a d’ailleurs plus que clairement reconnu quand il a déclaré que « la mémoire nationale ne saurait faire l’objet de renonciation, ni de marchandage ».
    En définitive, la France recherche une paix mémorielle fondée sur une connaissance scientifique des évènements du passé quand l’Algérie et le Rwanda exigent son alignement sur leurs propres histoires fabriquées.

    Avant de se lancer d’une manière évaporée dans le processus de mise à plat des mémoires, Emmanuel Macron aurait peut-être pu entrevoir la considérable différence d’approche des pays concernés, ce qui lui aurait alors permis de comprendre que sa démarche était vouée à l’échec. Mais, pour cela, il lui aurait fallu demander conseil aux véritables spécialistes de l’histoire de l’Algérie et du Rwanda, aux connaisseurs des mentalités leurs dirigeants. Or, et tout au contraire, pour le dossier algérien le président français a choisi de s’adresser à un historien militant signataire d’une pétition de soutien aux dérives islamo-gauchistes de l’UNEF, et, pour le dossier rwandais, à un historien totalement incompétent en la matière. Benjamin Stora s’inscrit dans la ligne de l’histoire officielle algérienne écrite par le FLN quand la thèse de Vincent Duclert portant sur « L’engagement des savants dans l’affaire Dreyfus », ne fait pas de lui un connaisseur de la complexe alchimie ethno-historique du Rwanda…et ne l’autorise pas à oser parler, contre toute la culture régionale, d’ « absence d’antagonismes ethniques dans la société traditionnelle rwandaise » (!!!).

    Comment Emmanuel Macron pouvait-il d’ailleurs attendre une « avancée » de la part du « Système » vampirique pompant la substance de l’Algérie depuis 1962 quand celui-ci veille avec un soin plus que jaloux à ce que l’histoire légitimant sa domination sur le pays ne soit pas remise en question ? Il en va en effet de sa survie.  L’homologue algérien de Benjamin Stora n’a ainsi fait aucune proposition de révision historique, laissant au chef d’état-major de l’armée, le général Saïd Chengriha,  le soin de faire monter les enchères avec la France en évoquant, contre l’état des connaissances, des « millions de martyrs  de la guerre d’indépendance »… D’une phrase, la pauvre tentative élyséenne de rapprocher les points de vue entre la France et l’Algérie était ainsi pulvérisée. De plus, tout en dynamitant la relation de confiance établie entre les présidents Macron et Tebboune, le général  Chengriha montrait clairement que le président algérien n’est qu’une marionnette et que c’est l’institution militaire qui gouverne et  impose sa loi.

    Maîtres du temps, les généraux algériens vont maintenant faire pression sur Emmanuel Macron, exigeant de lui qu’il livre ou qu’il expulse quelques grandes figures de l’opposition actuellement réfugiées en France…L’éthérée et idéologique recherche d’un consensus historique aura donc abouti à une déroute française.

    Dans le cas du Rwanda la situation est carrément caricaturale car le « Rapport Duclert » va encore plus loin que le « Rapport Stora »  dans la mesure où il s’aligne quasi intégralement sur les positions de Kigali, légitimant ainsi la fausse histoire sur laquelle  repose la « légitimité » du régime du général Kagamé. Une histoire ancrée sur trois principaux postulats :
    - La France a  aveuglement soutenu le régime du président Habyarimana.
    - Ce furent des Hutu qui, le 6 avril 1994, abattirent en vol l’avion du président Habyrarimana afin de faire un coup d’Etat permettant de déclencher le génocide.
    - Le génocide des Tutsi était programmé.

    Or, tout au contraire :

    - Alors que la tragédie du Rwanda fut provoquée par l’attaque lancée depuis l’Ouganda au mois d’octobre 1990 par des Tutsi réfugiés ou déserteurs de l’armée ougandaise, le « Rapport Duclert » affirme, comme le fait Kigali, qu’entre 1990 et 1993, la France a aveuglement soutenu le régime  du Rwanda. Or, chaque intervention militaire française fut subordonnée à une avancée obtenue du président Habyarimana dans le partage du pouvoir avec ceux qui lui avaient déclaré la guerre au mois d’octobre 1990… La différence est de taille.

    - Tournant  le dos à l’état des connaissances et s’alignant là encore sur la thèse officielle de Kigali, le « Rapport Duclert » laisse entendre que ce seraient ses propres partisans qui, le 6 avril 1994, auraient abattu l’avion du président Habyarimana. Une hypothèse que même les juges Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux, en charge de l’affaire de l’attentat, ont estimé n’être étayée par aucun des éléments du dossier. De plus, s’ils avaient pris la peine de s’intéresser véritablement aux travaux du TPIR  (Tribunal pénal international pour le Rwanda), et non d’en parler à travers des lectures de seconde ou de troisième main, les auteurs du « Rapport Duclert » auraient appris que ce tribunal qui a travaillé plus de vingt ans sur la question, a clairement écarté toute responsabilité des Hutu dans l’attentat déclencheur du génocide.

    - Pour les rédacteurs du « Rapport Duclert », tout cela n’a d’ailleurs pas d’importance car, selon eux, et toujours ainsi que le soutient Kigali, comme le génocide était programmé, il aurait eu lieu de toutes les façons, même sans l’attentat …Or, et une fois encore, il a été plus que clairement établi devant le TPIR que le génocide était la conséquence de l’assassinat du président Habyarimana…

    Grâce au « Rapport Duclert», voilà donc désormais Kigali en position de force  pour exiger de la France des excuses officielles qui devront être soutenues par  le versement d’espèces « sonnantes et trébuchantes »… Et si Paris se montrait indocile, comme le « Rapport Duclert » a, contre toute vérité historique, reconnu une part de responsabilité française dans la genèse du génocide, conseillé par l’un ou l’autre cabinet juridique d’Outre-Atlantique, le Rwanda pourrait alors décider de poursuivre la France devant un tribunal international… Un nouveau chantage pourrait donc s’annoncer. Résultat de la faiblesse française et de la volonté du président Macron de mettre à plat le contentieux avec le Rwanda, c’est désormais la France qui est à plat ventre…

    Bibliographie
    - Pour tout ce qui concerne la critique de l’histoire officielle de l’Algérie popularisée en France par Benjamin Stora, on se reportera à mon livre Algérie, l’Histoire à l’endroit.
    - Pour tout ce qui concerne la critique de l’histoire officielle du génocide du Rwanda reprise dans le « Rapport Duclert », on se reportera à mon livre Rwanda, un génocide en questions et à mes rapports d’expertise devant le TPIR intitulés  Dix ans d’expertises devant le Tribunal Pénal international pour le Rwanda (TPIR)

    -Pour tout ce qui concerne la repentance en général, on se reportera à mon livre Répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance.

    Source : http://bernardlugan.blogspot.com/

  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (43)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Les idéologies meurent aussi...

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    Ou : Quand Edgar Morin répond aux révolutionnaires...


    Issu pourtant de ce courant, il déclare, en 2011 :

    "...Il ne faut plus penser au meilleur des mondes, mais simplement à un monde meilleur. C'était une folie que de penser qu'un monde parfait était possible. Et, en même temps, c'est un acquis d'avoir renoncé au mythe que le progrès était une loi de l'Histoire irréversible qui nous conduirait..."

     

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    Ouvrages sur le Génocide...

     

     

    Le pionnier : Reynald Secher...

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    La sanglante répression menée par les autorités révolutionnaires contre la Vendée rebelle à la nouvelle réglementation du culte...

    Perrin, 360 pages, 24 euros (Reynald Secher est Docteur en histoire)


    On a voulu oublier la Vendée. Comme les Camisards ou les Cathares. Mais on n'efface pas les lieux trahis de la mémoire de la France.

    À l'été 1790 se déclenche une réaction religieuse presque unanime contre la prétention des autorités révolutionnaires de réglementer le culte.
    Elle est suivie, trois ans plus tard, par le refus de la Conscription au service d'une armée jugée impie. En réponse à cette insurrection des humbles, la Convention a organisé l' "extermination" des Vendéens, à commencer par les femmes, ces "sillons reproducteurs", et les enfants, de "futurs brigands" et l' "anéantissement de la Vendée"; 770 communes deviennent hors-la-loi et, comme telles, condamnés à la "vindicte nationale" ; le nom même de Vendée cède la place au département "Vengé".

    Les moyens sont éloquents : camps, fours crématoires, sabrades.


    Les bilans, tant humains que matériels, sont impressionnants.

    À sa sortie, ce livre avait choqué par la crudité que révélaient les archives.


    Aujourd'hui que les recherches ont confirmé les travaux pionniers de Reynald Secher, force est de reconnaître l'importance de cette contribution à l'histoire de la Révolution.

     

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  • Au Cinéma : La Ruse, par Guilhem de Tarlé

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    À l’affiche : La Ruse, un film britannique de John Madden, avec Colin Firth et Matthew Macfayden (Ewen Montagu et Charles Cholmondeley, officiers anglais du Renseignement), Kelly Macdonald et Pénélope Wilton.

    Une histoire vraie, tirée d’un livre de Ben Macintyre : Opération Mincemeat – l’histoire d’espionnage qui changea le cours de la Seconde Guerre mondiale.

    guilhem de tarlé.jpgBienvenue en Sicile… c’était un bon film italien, que j’avais recommandé en 2018, sur la « libération » de la Sicile déclenchée par les alliés le 10 juillet1943, avec la « collaboration » (si l’on peut dire) de la mafia.

    La Ruse se déroule durant les six mois qui ont précédé, et raconte l’opération « Chair à pâté » mise en œuvre par les Renseignements britanniques, et la « bénédiction » de Churchill, pour faire croire à un débarquement en Grèce, que les Allemands attendaient en Sicile.
    Un film de guerre sans action, et souvent un peu confus, un long-métrage de plus de 2 heures, particulièrement sombre, pour nous faire découvrir la guerre de l’ombre qui est la face immergée de la « vraie » guerre des chars, des canons et des bombes. Une histoire de désinformation, qui est l’autre face de ce que l’on appelle aujourd’hui le « complotisme ».
    Un fait historique qui peut nous pousser aujourd’hui à la réflexion sur la guerre actuelle en Ukraine avec ce que l’on nous montre et ce que l’on nous dit, mais aussi ce que l’on ne nous montre pas, ce que l’on ne nous dit pas, ce que l’on ne sait pas…

     

    Un fait d’armes dont le héros est un mort… et j’’ai pensé en sortant à la chanson de l’italien Serge Reggiani :

    Arthur, où t’a mis le corps ?

     

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (39), les Cimbres et les Teutons (5)...

    "Les massaliens fermèrent leurs vignes de haies faites d'os de morts et les corps étant pourris et consumés dessus leurs champs par les grandes pluyes qui tombèrent dessus l'hiver ensuivant, les terres en devinrent si grasses, et en pénétra la gresse si profond en dedans, que l'esté ensuivant elles rapportèrent une quantité incroyable de toutes sortes de fruits." (Plutarque, traduction d'Amyot).

    Marius fit brûler toutes les dépouilles qu'il ne réservait pas à son futur Triomphe, à Rome, et ordonna un immense sacrifice aux Dieux.

    Sur la montagne voisine, que l'on appela immédiatement Montagne de la Victoire, il y a un gouffre, insondable : le Garagaï.

    Marthe, celle par qui finalement tout avait été rendu possible, et qui jouissait d'une aura extraordinaire après la victoire de celui à qui elle l'avait prédit; Marthe, donc, ordonna un holocauste de 400 barbares, qu'elle fit précipiter dans le Garagaï, au cours d'une cérémonie qui dût être assez hallucinante...

    "Ainsi finit ce grand drame - nous dit l'historien Isidore Gilles. D'un revers de sa main Marius abattit ces hordes innombrables qui avaient fait trembler Rome, et leur défaite fut si complète, leur anéantissement comme nation si absolu que, de si grands peuples, l'Histoire n'a conservé que le souvenir de leur extermination".

    N'est-elle pas extra-ordinaire, et ne nous donne-t-elle pas une leçon extra-ordinaire aussi, cette victoire acquise contre toute espérance, au cœur de la nuit des sentiments et des volontés, au moment où plus personne n'avait foi en l'avenir et où la seule perspective crédible était celle de la disparition de tout ?

    Des châteaux, on en voit partout dans le monde, et de forts beaux; et tous racontent, à leur façon, telle ou telle histoire, qui peut être aussi fort belle. Mais aucun ne contera jamais une histoire aussi belle, aussi extra-ordinaire, aussi enthousiasmante que "noste viéi castelas" des Baux, citadelle ultime et camp ultime du consul Marius au cas où il aurait perdu.

    Mais il a vaincu ! Et par sa victoire, comment ne pas voir qu'il a illustré magnifiquement cette belle idée de Saint Exupéry : L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, tu as à le permettre...

    Chez nous, en Provence, en 102 avant Jésus-Christ, le consul Caïus Marius a permis Rome, son Empire, et la Civilisation...

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

    lafautearousseau

  • Les tweets du ”pont de l'Ascension”...

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     ( pour consulter "l'Intégrale" - 419 tweets... - c'est ici, ou sur la colonne de droite de la Page d'Accueil, en-dessous de la page Facebook...) :  

     

     

     

    Nantes en Bretagne ! Oui aux "rattachistes" bretons, oui à nos Pays, Terroirs, Provinces, réalités et solidarités enracinées dans l'Histoire 

    Abou Shaheed, "français (!) de plastique", tué en Syrie, ne rentrera pas = un terroriste potentiel de moins dans nos rues, bus, métros... 

  • Télé/Cinéma : sur les écrans bientôt...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg1. Pierre Boutang sur La chaîne Histoire : les 4 mars à 6h et 10 mars à 5h50.

     

     

     

    2. Le téléfilm d'Henri Helman, Richelieu - Du sang et des larmes, avec Jacques Perrin dans le rôle titre sera diffusé sur France 3 le mardi 11 mars prochain à 20h45 :

     
     
     
     
    3. Cristeros : le lundi 3 mars, ouverture du site internet cristeros-le film.fr (le film - 2h22mn - sera projeté en salle à partir du 14 mai prochain)
  • A souverain exceptionnel, émission exceptionnelle : sur France 2, superbe ”François premier, le roi des rois”, le dernie

    FRANCOIS PREMIER.jpgA la tête de l'Etat, un souverain exceptionnel; une France en pleine expansion; une joie de vivre, une créativité, une inventivité dans tous les domaines qui en impose à toute l'Europe, et qui vient à bout de la super puissance de Charles Quint, qui fut à deux doigts de réaliser son rêve d'Empire universel... : quelle différence avec la France d'aujourd'ui, et le triste état dans lequel l'a mise le Système !...

    François premier a protégé les Lettres, les Sciences et les Arts : il a soutenu Guillaume Budé pour la création du Collège de France (1530); il a attiré une foule d'artistes italiens - et pas seulement le plus célèbre d'entre eux, Léonard de Vinci -non pas pour copier l'art d'Italie, mais pour inventer, avec les artistes français, la Renaissance française; il nous a laissé, avec d'autres oeuvres magistrales, la merveille de Chambord (intégralement pillé à la Révolution), qui annonce Versailles, et dont son ennemi juré, Charles Quint, devait déclarer :  "Chambord est un abrégé de ce que peut effectuer l'industrie humaine"...

    Il a considérablement agrandi le Royaume : il l'a "fermé", à l'Ouest, en réunissant définitivement la Bretagne, par son mariage avec la reine Claude (à qui les gourmands rendent hommage à chaque fois qu'ils dégustent une prune de cette variété qu'elle aimait, et à qui elle a donné son nom); en son centre, il a supprimé le danger que représentaient les terres du connétable de Bourbon, qui avait trahi, en les réunissant au domaine royal...

    Il a établi la Paix perpétuelle avec nos voisins et amis Suisses, après son triomphe de Marignan : seule la bêtise révolutionnaire et les monstrueux assassinats des Suisses, qui servaient loyalement la France depuis 1515 (ils furent plus d'un million), rompirent ce pacte unique dans l'Histoire...

    Dans un temps difficile (prémices des guerres de religion, menace de l'hégémonie des Habsbourgs), François premier a gouverné avec sagesse, grandeur, faste, sans être epargné par les malheurs et les revers (désastre de Pavie, prisonnier à Madrid - lui d'abord, ses deux fils ensuite, dont le futur Henri II). Mais, au bout du compte, et au jugement de l'Histoire, quelle tajectoire éblouissante, et comme la France s'est trouvée bien d'avoir à sa tête un roi pareil : une leçon pour nos jours sombres d'aujourd'hui...

    Voilà ce que Stéphane Bern a montré dans sa superbe émission, bien épaulé par la pléiade de spécialistes dont il s'est entouré : un Gonzague Saint Bris passionnant; un Franck Ferrand toujours excellent; un Jack Lang ne tarissant pas d'éloges sur ce "roi magnifique"... Stéphane Bern a ainsi rendu, une fois de plus, un service signalé à la Culture et à l'Esprit public, en permettant à des millions de Français de se ré-approprier leur Histoire, d'en être fiers - car il y  a de quoi - malgré ses pages moins brillantes, qui n'ont pas été cachées. On ne peut que savoir gré à Stéphane Bern de l'excellent travail qu'il accomplit ainsi, et pour l'action bonne et utile qu'il mène, sans relâche, pour montrer aux Français la France et son Histoire, et les leur faire aimer... 

    Encore une soirée faste dans le processus de dé-révolution des esprits : vivement la prochaine !

  • Marseille, Nantes : Christian Giraud au Cercle Algérianiste, et Jean Sévillia à l'Institut Nantais Historique et Littéra

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    Ce jeudi soir, à  la Maison des Travaux Publics et du Bâtiment de Marseille, Conférence du Cercle Algérianiste :

    "ALGERIE : AUTOPSIE DE LA SOLUTION GAULLISTE", par M. Henri Christian GIRAUD.

    ATTENTION CHANGEMENT D'HORAIRE : Accueil à partir de 16h.30 - Conférence : à 17h.30.

      

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    Egalement ce jeudi soir, à Nantes, Salle Bretagne, 23 Rue Villebois Mareuil, Conférence de Jean Sévillia, sur le thème "Les grands sursauts français dans l'Histoire", organisée par l'Institut Nantais Historique et Littéraire.

    PAF : 5€, 3€ pour les chômeurs, étudiants, ecclésiastiques.