UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Société & Actualité • Affaires et moraline : Un système par essence immoral ...

     

    823330531.jpgAinsi, moins de trois semaines après son élection à la présidence de la République, malgré le luxe de précautions mis en œuvre - et affiché - malgré ses prétentions à l'exemplarité, à la probité, etc. Emmanuel Macron, à la même enseigne que son médiocre prédécesseur, se trouve confronté à la première affaire de son jeune quinquennat. Jeune, comme lui. Peut-être à tous les sens du qualificatif, y compris celui qui est péjoratif ...

    Dans cette brève vidéo - enregistrée sous la présidence de François Hollande - Hilaire de Crémiers montre que le mensonge, l'amoralité, sont non pas accidentels, mais foncièrement constitutifs du régime. Ils en imprègnent les hommes; deviennent un fait institutionnel et, par contagion, un fait social. A quoi s'ajoute la moraline intéressée dispensée par les médias et la vigilance avide de pouvoir des juges.

    De quoi méditer en profondeur sur notre actualité ...   

     

    Un Systeme par essence immoral - LAFAUTEAROUSSEAU- Vimeo - 6'36''

  • Bérénice Levet : « Le système scolaire tout entier est imprégné des fondements de la théorie du genre »

     

    Par Alexis Feertchak   

    Après que le pape François a dénoncé la présence de la théorie du genre dans les manuels scolaires, provoquant la « colère » de Najat Vallaud-Belkacem, Bérénice Levet, philosophe, confirme que cette idéologie est bien présente à l'école. Nous n'allongerons pas cet entretien déjà long par lui-même - et très important [Figarovox - 04.10] : Disons seulement que Bérénice Levet va bien au delà de cette constatation et pose des principes ontologiques, anthropologiques et sociétaux en opposition frontale avec la pensée et la société modernes ou post-modernes, y compris lorsque, in fine, elle se permet une forte et juste critique des positions du Saint-Père en matière d'immigration et de mondialisation, jugées de nature déconstructionniste au même titre que la théorie du Genre ... Une liberté de ton et d'esprit, une lucidité de fond qui intéressera les contre-révolutionnaires que nous sommes. Lafautearousseau   

     

    XVMa238b3e4-8a33-11e6-8bce-57b23a9183a7.jpgDimanche 2 octobre, le pape s'en est pris « au sournois endoctrinement de la théorie du genre » que propageraient les manuels scolaires. La théorie du genre existe-t-elle en tant qu'idéologie ?

    La théorie du genre ? Ça n'existe pas, nous tympanise-t-on, à commencer par Najat Vallaud-Belkacem. La seule expression légitime serait « études de genre » qui aurait pour avantage de respecter la pluralité des travaux. Mais pour qu'il y ait des études de genre, encore faut-il que ce petit vocable de genre ait été conceptualisé, théorisé. Or, lorsque nous parlons de théorie du genre, nous n'affirmons rien d'autre. Judith Butler se définit elle-même comme théoricienne du genre. Il a été forgé afin d'affranchir l'identité sexuelle du sexe biologique. Au commencement est la neutralité, en quelque sorte, et seule la machine sociale vous « assigne » à une identité - ce que l'on retrouve dans les manuels.

    Il faut bien comprendre que le vocable de « genre » ne sert pas simplement à distinguer le donné naturel et les constructions culturelles, mais à les dissocier. Simone de Beauvoir est restée, aux yeux des promoteurs du genre, comme en retrait par rapport à sa propre intuition. Lorsqu'elle dit « On ne naît pas femme, on le devient », le Genre lui réplique, puisqu'on ne naît pas femme, pourquoi le deviendrait-on ? En l'absence de tout étayage dans la nature, on doit se jouer de toutes les identités sexuées et sexuelles. « Le travesti est notre vérité à tous », dit Judith Butler. Ce petit vocable de genre soutient en outre - et c'est là qu'il est instrument de lutte - que les différences sexuelles sont construites mais construites par des mâles blancs hétérosexuels donc selon un ordre exclusivement inégalitaire.

    Voilà le message qui est délivré à la jeunesse. « Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, ce n'est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin »,apprennent les lycéens dans le manuel Hachette. Pour aiguiser leur rage, les convertir à la cause de la déconstruction, il convient de les convaincre que ces représentations sont inégalitaires.

    On raille le Pape, parce qu'il ne suffirait pas d'apprendre ces axiomes pour ipso facto aspirer à changer de sexe. Sans doute et la différence des sexes ayant un fondement dans la nature, contrairement à ce que soutient le Genre, tout comme l'hétérosexualité, quand bien même on cherche à les chasser, elles reviennent au galop, mais l'enfant ou l'adolescent est un être fragile; si on le persuade que tout est construit, alors la tentation est grande de s'essayer à toutes les identités et toutes les sexualités. La question dans les cours de lycées est désormais : « Alors, tu es bi, hétéro, homo ? ». Je rapporte dans mon livre des paroles d'adolescents qui nourrissent un véritable sentiment d'infériorité de se sentir « désespérément » hétérosexuels.

    Le Pape a raison de dire que l'endoctrinement se fait sournoisement, car le Genre avance toujours masqué : c'est au nom de l'égalité, du respect des différences, que s'opère la déconstruction du masculin et du féminin. C'est au chapitre « l'égalité homme-femme », ou plutôt selon l'injonction de Najat Vallaud-Belkacem, « l'égalité femme-homme » , que l'élève apprend que le masculin et le féminin sont de pures conventions, et qu'il lui appartient de s'en délier. Le Genre se veut notre nouvel Évangile, il vient nous annoncer la bonne nouvelle que les identités sexuées et sexuelles n'étant que des constructions, elles peuvent être déconstruites. L'enseigner dans les établissements scolaires, c'est fabriquer une armée de soldats de la déconstruction.

    Les propos du pape François sont forts. Il parle notamment de « guerre mondiale pour détruire le mariage » et de « colonisation idéologique » destinée à « changer les mentalités ». Comprenez-vous ces mots historiquement lourds de sens ?

    Ils ont une vérité. Le projet de « changer les mentalités » définit le programme des progressistes depuis la décennie soixante-dix.

    Le Genre travaille à disqualifier les représentations du masculin et du féminin qui sont des significations partagées, héritées, et qui cimentent une société. Le Genre est le dernier avatar de cette grande offensive menée contre la civilisation occidentale depuis les années soixante par le structuraliste Michel Foucault ou Jacques Derrida. La filiation est d'ailleurs revendiquée par les adeptes du Genre.

    Les formulations du Pape sont sans doute excessives mais là encore il y a une certaine vérité. Le genre est un militantisme, et la gauche y est acquise ainsi qu'une bonne partie de la droite. En étendant le mariage à des couples de même sexe, la loi Taubira en destituait le sens, qui n'est pas de consacrer l'amour mais la procréation et la filiation. Et dessinait le cadre pour une reconnaissance de la « filiation » aux homosexuels.

    Quant à la colonisation idéologique, les promoteurs du Genre entendent bien investir les esprits à travers le monde, semer le trouble dans le Genre, c'est-à-dire dans les identités sexuées, et défaire le Genre - pour reprendre les titres programmatiques de deux ouvrages de Judith Butler - et bon nombre de pays d'Amérique du Sud se laissent séduire.

    Le souverain Pontife a également déclaré : « La théorie du genre continue à être enseignée, alors que c'est contre les choses naturelles ». Cette évocation d'une nature humaine est-elle devenue un tabou aujourd'hui ?

    En effet. La rébellion contre le donné naturel et le consentement comme fondement de la légitimité définissent le projet moderne. L'homme doit « se rendre comme maître et possesseur de la nature » et les seuls liens légitimes sont ceux que le sujet contracte volontairement. Or, l'identité sexuelle n'est pas choisie par le sujet, elle est donc perçue comme oppressive. Naître, c'est recevoir, recevoir un corps, une histoire, un passé hypertrophie de la volonté. Nous sommes endettés par nature, dit magnifiquement l'anthropologue Marcel Hénaff.

    Cette récusation de toute forme de donné naturel nous voue à une abstraction dont Merleau-Ponty nous invitait à méditer les conséquences pour la condition humaine : « Une ontologie qui passe sous silence la Nature s'enferme dans l'incorporel et donne, pour cette raison même, une image fantastique de l'homme, de l'esprit et de l'histoire ».

    La nature ne décide pas de tout cependant. « On naît femme et on le devient ».

    Najat Vallaud-Belkacem a réagi au micro de France Inter. Elle s'est dite « peinée » et « très en colère » par ces paroles « légères et infondées ». Elle a précisé qu'il n'y avait pas de « théorie du genre - qui d'ailleurs n'existe pas - dans ces livres ». Que pensez-vous de la réaction du ministre de l'Éducation nationale ?

    Comme toujours avec Najat Vallaud-Belkacem, justifiant par là même le surnom de Pimprenelle que lui a donné François Hollande, elle croit endormir les consciences en pratiquant la dénégation systématique.

    Elle sait parfaitement que les postulats du Genre sont enseignés dans les établissements scolaires. Elle aurait même pu se défausser en incriminant un de ses prédécesseurs, Luc Chatel. C'est en effet sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en 2011, que l'enseignement du Genre a été introduit dans les manuels de « Sciences de la Vie et de la Terre » des classes de Terminales.

    Les spécialistes du déni nous objectent que le Genre n'est pas enseigné à l'école primaire, au collège puisque le mot ne figure nulle part. Peut-être, mais là n'est pas la question. Ce qui est bel et bien diffusé, ce sont les postulats du Genre, et pas seulement dans et par les manuels. Les livres lus dès le Primaire, dont les élèves doivent rédiger une fiche de lecture, en sont les émissaires. C'est d'ailleurs, ce qui m'avait conduite à me pencher sur cette question du Genre, lorsqu'en 2012, mon neveu qui était alors en classe de CM1, est rentré de l'école avec pour devoir la rédaction d'une fiche de lecture consacrée à un ouvrage de David Wallians, Le Jour où je me suis déguisé en fille. Cet ouvrage d'une indigence littéraire qui aurait dû suffire à l'écarter d'une institution censée transmettre la langue et l'art d'écrire - mais les lectures scolaires n'ont plus d'autres finalités que de former des indignés et surtout pas des héritiers -, véhiculait un des axiomes majeurs du Genre : l'identité sexuée, le masculin et le féminin ne sont que des conventions, des normes imposées, travaillant précisément à « normaliser » les individus. Le Genre et la gauche s'emploient ainsi à déconstruire, à défaire les représentations, les significations qui cimentent une société. Sans doute le masculin et le féminin sont-ils, en partie, dans la continuité du donné naturel cependant, construits - chaque civilisation compose sa propre partition sur cet invariant - mais ces représentations constituent un lieu commun au sens littéral, les membres d'une même société s'y retrouvent, elles tissent un lien. Observons que cette même gauche n'a qu'un mot à la bouche « créer du lien social ».

    Najat Vallaud-Belkacem invite le Pape à consulter les manuels scolaires. Non seulement il vérifiera que l'idéologie du Genre imprègne bien les chapitres consacrés à l'égalité des sexes, mais surtout, lorsqu'il parle de manuels, il entend assurément les programmes scolaires dans leur entier. Bon nombre de professeurs n'ont guère besoin de directives ministérielles pour inscrire à leur programme des ouvrages qui sont les vecteurs de cette idéologie. Les spectacles destinés aux écoles sont également édifiants.

    Najat Vallaud-Belkacem a rappelé qu'elle avait déjà rencontré le pape et qu'elle était pleine de « respect » à son endroit. Comment comprenez-vous cette ambivalence de la gauche qui admire le pape François sur les sujets sociaux, économiques, migratoires et écologiques, mais le condamne sur les questions sociétales ?

    Ambivalence du Pape non moins, si vous me le permettez. Le Genre et l'idéologie sans-frontiériste, à laquelle le Pape demande aux nations européennes de se convertir en matière d'immigration, relèvent de la même logique : le combat contre le principe de limite, de frontière - frontière entre les nations comme entre les sexes, refus des limites que nous fixe la nature.

    Toutefois, les déclarations du Pape contre le Grand Capital séduisent assurément la gauche mais l'accord se fait sur l'écume, non sur les fondements. L'anthropologie chrétienne est une anthropologie de la finitude. L'homme est créature de Dieu; pour le chrétien, il n'est pas, comme le sujet moderne, au fondement de lui-même. L'individu comme absolu est étranger à la philosophie vaticane.   

    Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre ou le monde rêvé des anges, publié chez Grasset en novembre 2014, vient de sortir dans une version « Poche » chez Hachette avec une préface inédite de Michel Onfray.  

    Alexis Feertchak

    A lire aussi dans Lafautearousseau ...

    Il est contre la « colonisation idéologique » : François, Janus aux deux visages...    

  • Médias • Jean-Michel Apathie, un journaliste aux basques du système

     

    par Aristide Leucate

    Jean-Michel Apathie fait partie du système, ne s’en cache pas et peut même, à l’occasion, en incarner la quintessence jusqu’à la caricature. Comment s'opposer au Système ? Antiquus, dans les commentaires de Lafautearousseau donne la juste réponse : « Ne rien laisser passer (...) pointer tous les mensonges, les tentatives de pervertir les esprits. Mettre en lumière toutes les contradictions, les incohérences et les intentions équivoques. Ne jamais se laisser amollir par une apparence de sincérité. Combattre inlassablement la république. » C'est ce qu'Aristide Leucate fait ici, à propos de Jean-Michel Apathie, dans cet excellent billet. [Boulevard Voltaire, 22.06].

     

    3266751844.jpgJean-Michel Apathie fait partie du système, ne s’en cache pas et peut même, à l’occasion, en incarner la quintessence jusqu’à la caricature. De ce point de vue, on citera Jean-François Kahn, autre tenancier dudit système, le talent et l’intelligence en plus : « C’est un type d’une arrogance incroyable. Il pense être les médias à lui tout seul, ne supporte aucune critique. C’est un excellent intervieweur mais un mauvais chroniqueur, qui mouline deux idées obsessionnelles, le déficit et la dette, alors qu’il nous fait le coup de l’objectivité incarnée ! » (Le Monde, 18 avril 2013).

    Arrogant est le mot. Mais encore, dispensateur de leçons, livreur de satisfecit en tout genre, parangon des vertus démocratiques. Et puis aussi représentant d’une certaine anti-France, celle du mépris de caste pour les petites gens et leurs défenseurs (au hasard), Zemmour, Le Pen, Dupont-Aignan.

    Dans le dernier numéro du mensuel politique de la rive gauche, Charles, Apathie revient sur ces personnalités qui eurent l’outrecuidance de commettre le crime de lèse-Apathie. Pour ce dernier, Dupont-Aignan est un « crétin », Zemmour un indécrottable « misogyne » « d’extrême droite » et Marine Le Pen une « conne » atrabilaire et « violente ». Fermez le ban, circulez, il n’y a rien à voir !

    Munis de tels viatiques, les intéressés n’ont plus qu’à balancer leurs frusques « réacs » achetées à La Belle Jardinière, et à opter pour une enseigne plus « fun », plus « 2.0 », comme disent les « métrosexuels », s’ils souhaitent regagner l’estime de cet ancien militant du PS aux basques du système.

    Le premier eut l’affront de lui demander, sur le plateau du « Grand Journal » de Canal+ (13 avril 2012), de dévoiler son salaire qu’il jugeait vraisemblablement mirobolant au regard de son utilité pseudo-journalistique dans un PAF (paysage audiovisuel français) sursaturé de saltimbanques se prenant pour Rouletabille. L’autre se récria, furibard, phobique, à l’instar de Dracula face au soleil. Pourtant, ce « pilier du “Grand Journal” [dont les] interventions sont à la croisée de l’information et du divertissement » (sic) percevait, « au titre de sa participation au “Grand Journal”, 400.000 euros par an […], soit 1.200 euros par prestation quotidienne » ainsi qu’« un salaire annuel de 250.000 euros comme directeur adjoint de la rédaction de RTL » (Emmanuel Schwartzenberg, « Les stars TV soumises à l’impôt Hollande ? », Le Figaro, 16 avril 2012).

    Pour ce phénix autoproclamé dont le brio intellectuel éclatant devrait nous aveugler, Apathie se défend plutôt mal. Versant dans un nominalisme affligeant, celui-ci ne suggère pas moins que, pour Dupont-Aignan, « à partir d’un certain salaire, on n’aurait plus le droit d’exercer un métier ? C’est très crétin, comme attitude. » Savoureux, venant de ce natif des Pyrénées… eût relevé Léon Bloy.

    Mais, en définitive, ce manque de perspicacité est symptomatique de ce que le grand reporter Jean-Jacques Cros appelle ces « journalistes d’en haut […] excessivement bien payés, apparaiss[a]nt dans les pages de la presse people, au point qu’on peut se demander s’ils appartiennent encore au même monde que le reste des journalistes. […] Ces journalistes ne considèrent pas que leur premier devoir est de surveiller le pouvoir en place. Nombre d’entre eux se voient plutôt comme des intellectuels, préférant analyser les événements et influencer les lecteurs plutôt que de reporter des faits » (Médias : la grande illusion, JCG, 2013). 

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
  • ”Ils” prétendaient ”régénérer” la France : l'échec du merveilleux Système......

            C'est quasiment tous les jours qu'on en a des exemples, et dans n'importe quel média, presse écrite ou parlée confondues. Les journalistes dressent, au quotidien, un constat sévère et négatif de la situation, en général ou dans tel ou tel domaine, mais sans jamais poser la question du pourquoi ?, du comment est-ce possible ?, ou comment en est-on arrivé là ?...

            Pourtant, le fait est là : ce merveilleux Système qu'on nous promettait, sans cesse amendé (comme en 1945) et - bien évidemment... - jamais remis en cause; ce merveilleux Système, donc, n'y arrive tout simplement pas, à avoir une quelconque prise sur les évènements, à changer le cours des choses comme cela avait été promis aux origines. C'était la justification des horreurs de la Révolution, puis celle des origines belliqueuses de la IIIème République : demain, ça ira mieux.

            Mais "demain", maintenant c'est aujourd'hui, et on voit bien que rien ne va mieux, que rien n'a changé, ou alors que c'est pour empirer. Où sont les belles promesses d'antan ?....

            Le Système a vieilli, terriblement mal, et il ne tient pas les promesses de ses origines... Nos lecteurs sont habitués à ce que nous reprenions tel ou tel article montrant cet essoufflement, cette incapacité du Sytème, même si le ou la journaliste se garde bien de le remettre en cause.... Aujourd'hui c'est D.A. qui cosntate amèrement que "Plus personne ne conteste la hausse des inégalités", dans le court article que nous conseillons de lire. A dédier à tous ceux qui, un jour, ont cru régénérer - et de quelle façon !... - la France....

  • Au mieux, un krach reporté avec un Système encore plus fragilisé, par Marc Rousset.

    L’argent bon marché des banques centrales et les aides des Etats en milliards ne peuvent que soulager les effets de la crise ; ils ne combattent pas la cause de l’épidémie. On est en présence d’un choc économique de l’offre et d’un choc partiel de la demande (tourisme, transports aériens), tout à fait comparable par son intensité à celui de 2008, même s’il est de nature complètement différente. La réponse monétaire des banques centrales n’est pas appropriée : les baisses de taux ne sont faites que pour enrayer l’effondrement des marchés boursiers. La Fed, signe de pessimisme à long terme, a surpris mardi en réduisant ses taux de 0,5 % et programme une baisse supplémentaire de 0,5 % pour la mi mars ; mais seul un vaccin de l’Institut Pasteur serait efficace. La Fed tire ses dernières munitions, tout comme la BCE, et n’aura plus aucune marge si la crise empire.

    marc rousset.jpgLes banquiers centraux renvoient la balle aux gouvernements en leur demandant d’utiliser l’arme budgétaire, mais cela n’est valable que pour l’Allemagne et la Hollande, des pays sérieux, pas pour des Etats hyper-endettés comme la France, l’Italie, le Japon ou les Etats-Unis. Nous vivons dans un monde où les dettes, produits dérivés bancaires inclus, représentent 1,5 millions de milliards de dollars.

    Le secteur bancaire est déjà touché de plein fouet : Société Générale, Crédit agricole et BNP Paribas accusent des baisses de 30 % depuis le début de l’année. Le chômage partiel a aussi déjà fait son apparition en France, puisque 400 entreprises ont déposé un dossier pour 6.000 salariés. Les faillites vont se multiplier. La seule façon de se sortir du guêpier sera un immense QE de création monétaire et des prêts long termes TLRO par la BCE, les gouvernements italiens et français étant exsangues. Ce sera alors le début de l’hyper-inflation et de la perte de confiance dans la monnaie. La BCE pourrait commencer par doper de 10 milliards d’euros supplémentaires son programme de rachats d’actifs plafonné depuis octobre à 20 milliards mensuels. On risque d’entrer dans une spirale infernale avec une économie à l’arrêt et des clients qui n’achètent plus (absence de commandes pour Airbus en février). La récession a en fait déjà commencé.

    En Chine le redémarrage est difficile et 55 % des PME chinoises sont toujours à l’arrêt. La conséquence directe d’une catastrophe sanitaire est le confinement inévitable, ce qui entraîne une dépression économique durable. Thierry Breton parle déjà de récession pour l’Allemagne et l’Italie, tandis que l’OCDE ajuste à la baisse les taux de croissance mondiale. Selon l’économiste Simon Wells, « il est peu probable que l’assouplissement monétaire ramène les gens dans les magasins ou au travail s’ils ont peur de tomber malades ».

    Mais le plus préoccupant au-delà de la dégringolade des bourses, signe de krach à venir, c’est que le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans s’est replié sous celui inimaginable de 0,7 % ! L’achat d’obligations correspond à une fuite du marché des actions vers la sécurité. C’est un renversement provocateur de la courbe des taux, annonciateur de dépression économique et de chômage.

    Malgré la correction en cours, les actions sont toujours aussi chères qu’en 2000, au pic de la bulle Internet. La dégringolade devrait donc se poursuivre comme en 1929, 2000, et 2008. Les obligations à taux négatifs ont atteint le chiffre de 14.000 milliards de dollars, dont 3.700 milliards d’emprunts d’Etat, et les stocks d’or des ETF ont grimpé à 2.700 tonnes. Goldman Sachs voit l’or à 1850 dollars l’once, si le coronavirus ne peut être maîtrisé d’ici la fin du deuxième trimestre ; selon Jeff Curie, l’un de ses dirigeants, « l’or, à l’inverse des êtres humains et des économies est immunisé contre le virus ».

    Le coronavirus a fait sortir de sa cachette le monstre caché dans ce Système de pacotille. Les banques centrales et les gouvernements ne peuvent rien contre lui dans des économies sous respiration artificielle qui ne tiennent plus aujourd’hui que par des bouts de ficelle. Comment va évoluer l’épidémie avec quel impact économique dans la durée ? C’est toute la question ! Le pire n’est pas certain, mais très probable. Il faudra bien que ce cycle d’expansion artificiel, de onze ans de hausse, trouve son terme d’une façon ou d’une autre. Le seul élément positif d’espoir, c’est que la situation semble s’améliorer globalement en Chine.

  • Entièrement d'accord avec Richard, sur le recyclage des révolutionnaires dans le Système... révolutionnaire !

    lfar flamme.jpgD'ordinaire, nous "commentons" assez peu les "commentaires" de nos lecteurs... Aujourd'hui, Richard nous envoie un commentaire dont nous extrayons les lignes suivantes, où il rejoint exactement notre texte de mardi, sur la vidéo de Zemmour/CNews; Richard écrit :

    "...Combien d'anciens trotskistes, maos, de la génération, se sont ensuite rangés, diplôme en poche , dans le cadre des partis, de la "représentation nationale" (cette république appointant bien ses souteneurs), des associations grassement subventionnées, et jusques aux milieux patronaux servant bonne soupe...

    Mardi dernier, résumant le débat de la veille au soir, nous écrivions, sur lfar :

    "...L'ancien sénateur Henri Weber est mort. Gauchiste révolutionnaire en mai 68, il est l'un des symboles de ce recyclage des pseudo-révolutionnaires dans le très douillet et très confortable Système, avec tous les avantages matériels qui vont avec...

    On aura beau dire et beau faire : le seul vrai révolutionnaire, le seul véritable anti-Système, c'est Maurras. Lui, au moins, est mort en prison, loin de ses amis et de sa terre.

    Mais la contradiction d'Henri Weber n'est qu'apparente, qu'il s'agisse des révolutionnaires "explosifs" (comme il l'était en 68) ou des révolutionnaires "figés" du Pays légal, c'est toujours le même chaos comme l'a bien expliqué Gustave Thibon.

    Nous autres, qui proposons la révolution Royale, n'avons pas vocation à entrer dans le Système, comme l'a fait Henri Weber après l'avoir soit-disant "contesté". La véritable contestation, l'alter-révolution, ce sera le Prince chrétien comme l'a montré Pierre Boutang; et non pas l'entrée dans ce Système dont il n'y a rien à conserver. Face à ce désordre installé et au faux ordre qu'il prétend faire régner, nous nous battons pour réinstaurer l'Ordre légitime et profond...

    lafautearousseau

  • L'Action française Toulouse manifeste contre la République et son système.

    Ce matin, à l'aurore, nous sommes allés sur le Pont Neuf pour pendre la république et condamner à mort ce régime qui nous trahit !

    Contre un régime instable, irresponsable et qui nous divise,
    Contre une république centralisatrice soumise aux lobbies et qui sacrifie le Bien Commun aux intérêts particuliers,
    Vite la Monarchie !
    #ActionFrançaise #Toulouse #ABasLaGueuse

    2.jpg

     

    3.jpg

     

    4.jpg

    lafautearousseau

  • Conséquences économiques disproportionnées du coronavirus sur un Système déjà en faillite, par Marc Rousset.

    Les civilisations occidentales matérialistes, décadentes et hédonistes ont tellement peur de la mort qu’elles ne veulent plus la voir en face et surréagissent médiatiquement face à la moindre épidémie. À ce jour, les 10.000 morts en France représentent moins de 2 % des 580.000 décès annuels. Dans les années 1880, la tuberculose tuait, tous les ans, 100.000 personnes dans une France beaucoup moins peuplée. La canicule de 2003 fit, à elle seule, 15.000 morts. Pour relativiser encore, selon l’OMS, tous les ans, la grippe saisonnière provoque, dans le monde, 5.000.000 de cas graves, dont 280.000 à 600.000 décès. À ce jour, le coronavirus a provoqué environ 100.000 décès.

    marc rousset.jpgNous allons donc connaître une catastrophe économique en France seulement parce que le pays ne dispose pas de masques et d’appareils respiratoires en nombre suffisant, suite au laxisme de nos élites. Et le plus grave, c’est que ce choc économique disproportionné par rapport à la gravité sanitaire réelle du coronavirus viendra heurter un système économique déjà en faillite, provoqué par ce même laxisme décadent, droit-de-l’hommiste, hédoniste, socialiste, gauchiste.

    Bruno Le Maire avait commencé par nous endormir avec une croissance en France, pour 2020, de -0,1 % pour en arriver, aujourd’hui, à -6 % alors qu’elle sera, sans doute, de l’ordre de -10 %, UniCredit l’estimant même à -13,8 % ! Si l’on ajoute aux 8 millions de chômeurs partiels les 2,5 millions déjà au chômage plus le million de parents en arrêt de travail pour garder les enfants, cela fait 11,5 millions de personnes au chômage pour une population active de 29 millions de personnes, soit un chômage de 39,7 % ! Les cocoricos de M. Le Maire pour aider l’emploi ne sont, en fait, que des dettes qui seront à ajouter aux 2.500 milliards d’euros de dettes déjà irremboursables, pour terminer 2020 avec une dette plus proche de 120 % du PIB que des 112 % annoncés, et un déficit public plus proche des 10 % du PIB que des 7,6 % déjà reconnus. Le plan d’urgence actuel de 100 milliards d’euros avec des garanties bancaires pour les prêts aux entreprises laissera la place à d’autres budgets rectificatifs.

    Aux États-Unis, Trump vient de passer une troisième loi fiscale stimulante de 2.200 milliards de dollars. En trois semaines, le nombre de chômeurs a augmenté de 16,7 millions et James Bullard, le président de la Fed de Saint-Louis, prévoit un taux de chômage de 30 % au second trimestre, tandis que le PIB pourrait s’écrouler de 50 %. Quant au FDIC, le fonds de garantie des dépôts bancaires, il ne représente que 1,41 % des dépôts. En 1929, en trois mois, la valeur des actions avait chuté de 50 % et, en 1933, elles étaient 90 % moins chères qu’au début du krach. Selon Kristalina Gueorguieva, présidente du FMI, 2021 pourrait être plus sévère que 2020, si la pandémie devait perdurer.

    La BCE continue, comme la Fed, la fuite en avant de la création monétaire. Les créances en grande partie irremboursables de la BCE devraient s’élever, fin 2020, à 6.000 milliards d’euros, soit la moitié du PIB de la zone euro ! Les vannes s’ouvrent toutes grandes pour l’Italie qui pourra présenter plus de 33 % de chaque émission, en plus du solde irremboursable de TARGET 2 de 383,2 milliards d’euros. Le Royaume-Uni se lance aussi officiellement dans le laxisme monétaire puisque le gouvernement pourra, dorénavant, directement emprunter de la monnaie de singe à la Banque d’Angleterre.

    Quant au plan de 540 milliards d’euros de l’Union européenne, c’est l’Europe du Nord qui a gagné puisque les « corona bonds » ont été repoussés et que la seule concession formelle a été l’octroi sans conditions de 240 milliards d’euros de prêts du MES (Mécanisme européen de stabilité) à des pays comme la France ou l’Italie, mais pour financer uniquement les dépenses de santé.

    L’âge de l’hélicoptère monétaire et de l’endettement illimité touche à sa fin. Après la crise sanitaire, il faudra affronter la crise économique de l’endettement des États de l’Europe du Sud et d’une BCE en faillite. Travailler, épargner, en finir avec les folles politiques de relance par la consommation de biens importés, être sérieux, comme l’Allemagne et la Hollande, seule façon pour un pays de ne pas connaître la faillite et la misère, ce qu’avait compris la France en 1945 ! Si la zone euro éclate prochainement, ce qui est probable, les Français ne pourront que s’en prendre à eux-mêmes, n’ayant élu par lâcheté, depuis cinquante ans, après Pompidou, que des présidents de la République aussi incapables les uns que les autres !

  • Messes ? INTERDITES ! Ramadan ? Tolérance ! : l'ADN du Système...

    lfar viviani.jpg

    Avant même que d'être anti-royale, la Révolution française fut anti-chrétienne, et la Révolution se voulut dès le début une Nouvelle Religion Républicaine : à preuve sa décision de dater les évènements de "l'an 1 de la République", pour signifier la fin de l'ère chrétienne, qui datait - elle - les évènements à partir de la naissance du Christ : "Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789..."

    Depuis l'instauration de la République idéologique en 1875, le but essentiel et premier du Système fondé sur cette Révolution est de mener au christianisme une guerre sans merci, une guerre d'extermination.

    Pour arriver à cette fin, le Système encourage follement l'Islam, dont il imagine non moins follement qu'il arriverait à le dominer si, d'aventure, celui-ci devenait majoritaire dans le pays. Ce faisant, s'il affaiblit bien le christianisme en France, hélas, le Système scie la branche sur laquelle il est assis, dans sa méconnaissance du fait religieux. Car, majoritaire, l'Islam n'aurait rien de plus pressé que d'ajouter un nouveau pays à la longue liste des pays "soumis" (c'est le sens du mot Islam, "soumission") et de jeter cette pauvre République idéologique et ses pseudo "valeurs" aux "poubelles de l'Histoire", pour reprendre le mot si juste de Trotsky. Le Système agit donc bien comme "l'idiot utile" dont parlait Lénine...

    Dans cette course insensée à la soumission devant un Islam qui, sérieusement, nous menace, la palme d'or, ces jours-ci, revient incontestablement au Préfet des Bouches-du-Rhône, Emmanuel Barbe, auquel lafautearousseau décerne, aujourd'hui, le titre de "dhimmi parmi les dhimmis"...

    Terrifié à l’idée d’une explosion des nombreux quartiers ethniques de sa région, celui-ci, cet habitué de l'aplatissement devant la communauté musulmane marseillaise, est allé jusqu’à participer samedi à une émission de la radio communautaire maghrébine Radio Gazelle pour y "rassurer les musulmans de Marseille" quant au bon déroulement du ramadan, qui a débuté le 24 avril : alors que quelques jours auparavant la Police était entré dans une église pour faire cesser une messe, ce soumis-à-l'Islam a osé déclarer : "Certes, nous ne pourrons pas éviter que les gens se rendent visite les uns les autres dans une même barre d’immeuble. Mais, là, il s’agit d’une question de responsabilité individuelle. Il me semble que la période du ramadan permet encore plus que d’habitude de veiller les uns sur les autres."

    Une messe "arrêtée" par la Police, mais "on" s'en remet à la responsabilté individuelle" pour "veiller les uns sur les autres" quand il s'agit du Ramadan !

    On croit rêver, mais on ne rêve pas : c'est bien le Système, et sa logique anti nationale, anti historique, anti chrétienne; celui qui a commencé par les massacres de septembre, la déchristianisation forcée du peuple français, le Génocide vendéen...

    "Ils" (les révolutionnaires, ndlr) veulent tout, sauf le christianisme : qu'ils se rassurent, "ils" l'auront, leur "tout" : ce sera l'Islam, selon le mot fameux de Chateaubriand, "Chassez le christianisme, et vous aurez l'Islam".

    Mais, "ils" sont trop aveuglés par leur haine et leur hystérie anti-chrétienne pour comprendre cette évidence...

    A nous de tout faire pour qu'ils échouent ! Par tous les moyens, même légaux...

     

    lfar viviani 1.jpg

    Le rêve affiché de la Nouvelle Religion républicaine : JAMAIS !

    lafautearousseau

  • Zemmour, Villiers, Raoult, Bigard... Pourquoi Macron cajole les adversaires du «système», par Chloé Morin.

    LUDOVIC MARIN/AFP

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

    Les clins d’oeil présidentiels à des personnalités dites «populistes» relèvent d’une stratégie politique millimétrée, analyse la sondeuse Chloé Morin. Emmanuel Macron craint l’émergence d’un outsider qui devienne le champion du camp «anti-système».

    8.jpgDepuis quelques semaines, le Président a enchaîné les clins d’œil à des figures inattendues, n’appartenant pas a priori à son monde, tant sur le plan sociologique qu’idéologique. Des clins d’œil qui n’ont rien d’anodin et ne doivent sans doute pas grand chose au hasard. Ils semblent dessiner par petites touches une stratégie de communication, voire une stratégie politique en vue de 2022.

    Le Président pourfendeur des «passions tristes», du déclinisme, qui cherche à incarner une France ouverte, conquérante et optimiste a ainsi récemment honoré Éric Zemmour d’un long coup de téléphone - 45 mn, suite à une agression subie par ce dernier. Le même Zemmour qui adore camper la posture exactement opposée à celle de Macron. Et avec succès, puisqu’il a vendu plus de 500 000 exemplaires du Suicide français, sorti en 2014. On imagine une bonne partie du socle électoral d’Emmanuel Macron s’étrangler en apprenant les égards républicains accordés à l’homme qui a été condamné pour provocation à la haine raciale en 2019 et obtient des cartons d’audience chaque soir sur CNews. Par cette marque de respect légitime en démocratie, où les adversaires ne sont pas des ennemis, Emmanuel Macron entend sans doute adresser un signal aux très nombreux Français se reconnaissant dans les écrits et idées de Zemmour. Si la stratégie de communication est cousue de fil blanc, elle n’en démontre pas moins qu’Emmanuel Macron ne cède pas à cette tentation d’excommunication et de marginalisation des opposants jugés «politiquement incorrects», dont une certaine gauche est assez coutumière. Bien sûr, en relatant cet appel dans son émission, Zemmour n’est pas dupe. Il sait qu’il participe à une campagne de communication, et avoue qu’il devine les «arrières pensées politiques» du Président.

     

    Une tentative de puiser auprès de personnage comme Philippe de Villiers, ce qui lui manque de provinciale.

     

    Plus récemment, c’est une autre figure à la fois populaire auprès d’une partie de la droite, et se positionnant comme «hors système» - politique, plutôt que médiatique, cette fois-ci - qui a pu bénéficier des égards présidentiels. Philippe de Villiers a ainsi mis en scène ses échanges privés avec le Président de la République à propos de la réouverture prochaine du Puy du Fou. Il s’agissait pour lui d’obtenir une réouverture aussi rapide que possible en allant arracher un arbitrage présidentiel, alors que le Premier ministre semblait traîner des pieds. Ce faisant, il se fait lui aussi l’ambassadeur improbable d’une stratégie visant à séduire, par petites touches, des électorats très éloignés du macronisme, et à conquérir des qualités qu’il ne possède pas. Une tentative de se «reconnecter» au pays, d’aller puiser auprès de personnages comme de Villiers ce qui lui manque de France provinciale, d’anti-élitisme, d’héritage historique, de déserts politiques traversés et défaites encaissées, de cicatrices… bref, tout ce qui a marqué la vie de tant de présidents avant lui, et qui en temps «de guerre» lui fait cruellement défaut.

    Nous pourrions ajouter à notre liste la figure de Didier Raoult, l’outsider du monde médical et scientifique, qui défie d’administration et l’élite «parisienne» depuis son IHU de Marseille. Ou bien l’écrivain Michel Houellebecq, cette autre figure que la France «progressiste» adore détester et que le Président a décoré. Ou encore Jean-Marie Bigard, qui révélait le 20 mai dernier avoir été appelé par le Président suite à un coup de gueule contre le gouvernement.

     

    Jean-Marie Bigard incarne à sa manière l’exact inverse du Président.

     

    Bigard n’a évidemment rien à voir avec de Villiers, sauf le fait qu’il incarne à sa manière l’exact inverse du Président. D’un côté, une figure populaire à l’humour gras, fier d’être «beauf», et de l’autre un Président qui se sait considéré par une partie de l’opinion comme élitiste, incarnant une forme de mépris social et intellectuel. Ils n’appartiennent pas au même monde. Or, quoi de plus disruptif, étonnant, intriguant, que de voir un Bigard populaire pour ses paroles vulgaires, à l’opposé de l’intellectualisme arrogant qui fait la marque du Président, dire dans un média «Je ramène ma gueule, je chie sur le président et le président m’appelle pour me dire: «Vous avez raison», donc je trouve ça génial!».

    Ces clins d’œil à des figures n’appartenant pas, ou ne semblant pas appartenir à son «monde», sont trop nombreux pour ne pas relever d’une stratégie délibérée. Celle d’aller se régénérer, ou du moins compléter sa stature au contact de figures qui ont toutes la particularité d’incarner l’exact inverse de ce qu’il est.

    En allant chercher aux marges du «système» des figures qu’il cajole, écoute, respecte, Emmanuel Macron prend ici acte d’un fait politique majeur: plus que le clivage gauche-droite, la partition entre personnages perçus comme faisant partie d’un «système» ou d’une «élite», et personnages revendiquant une forme de «hors système» s’impose. Emmanuel Macron, fin analyste politique, qui a vu la manière dont un Grillo en Italie ou un Trump aux États-Unis avaient émergé, sait que ce clivage sera déterminant en 2022. Et qu’étant de fait situé du mauvais côté du clivage, il lui faut à tout prix brouiller les cartes, faute de pouvoir réitérer le tour de force de 2017, par lequel il était parvenu à donner le sentiment d’être «hors système» alors même que par sa formation et son parcours, il en était en quelques sortes l’incarnation parfaite.

    D’un côté, une «élite» plutôt libérale, plutôt ouverte, plutôt urbaine, plutôt «intello», à laquelle Emmanuel Macron sait être identifié par une grande part de l’opinion. De l’autre, une France plus populaire, «enracinée», moins optimiste voire franchement décliniste, attachée à ses racines et à un passé plus ou moins idéalisé. Ce clivage est un ressort essentiel du dégagisme, dont le Président n’ignore sans doute pas que loin de s’atténuer, il s’est amplifié depuis 2017.

    Au-delà de la simple stratégie de communication, le Président dresse un constat juste: à force de bannir, de disqualifier, de marginaliser des idées et des figures populaires, le débat politique s’est atrophié, et de moins en moins de citoyens jugent utile d’y participer. Un tel constat mérite néanmoins plus qu’une campagne de communication. Il faudrait une véritable interrogation sur la manière d’ouvrir le débat - tout en le dépassionnant, l’un n’empêchant pas l’autre contrairement à ce que beaucoup veulent croire -, seule manière de résorber durablement la coupure franche qui divise la plupart des citoyens et leurs élites.

     

    Chloé Morin est l’ancienne conseillère opinion du Premier ministre de 2012 à 2017. Elle travaille actuellement comme experte associée à la Fondation Jean Jaurès.

  • Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

    Par Marc Rousset    

    3890715347.jpg

    Au Japon, le GPIF, le plus gros fonds de pension au monde (celui des retraites des fonctionnaires japonais, dont la capitalisation boursière est de plus de 10.000 milliards de dollars), a perdu, fin 2018, la modique somme de 136 milliards de dollars, suite à des placements en actions à la Bourse de Tokyo.

    On peut imaginer ce qui se passerait dans le monde en cas de krach…

    Les banques centrales, par leur politique monétaire laxiste, ne savent que prolonger la vie des États malades dont l’hyper-endettement devient de plus en plus incurable. En 1958, la dette américaine s’élevait à 280 milliards de dollars. Elle a été, depuis cette époque, multipliée par 75 (par 31 depuis 1981, tandis que les recettes fiscales n’étaient multipliées que par 6) pour atteindre, aujourd’hui, 22.000 milliards de dollars.

    La dette est, en réalité, une maladie mondiale, nonobstant la bombe potentielle des produits dérivés bancaires. En Chine, la dette totale est passée de 2.000 milliards, en 2000, à 40.000 milliards de dollars. Le Japon, avec une dette publique de 250 % du PIB, ferait défaut si les taux d’intérêt augmentaient de seulement 0,5 % ! On comprend mieux pourquoi le Japon ne peut pas revenir en arrière dans sa politique monétaire. Et partout dans le monde, le système bancaire, avec un effet de levier des capitaux propres de 10 à 50, sera bien incapable de rembourser les déposants en cas de krach. Quant à l’État français, il faut savoir que sa dette de 2.000 milliards d’euros représente plus de deux fois la valeur de son patrimoine public et de ses actifs.

    images.jpgAux États-Unis, la Fed est en train de capituler et de faire marche arrière face au risque imminent de krach, d’où les cocoricos triomphants des médias sur l’envolée récente à Wall Street, qui repose en fait sur du sable. La Fed met fin à la politique annoncée de l’augmentation des taux d’intérêt actuellement à 2,25 %-2,50 % et envisage même, l’année prochaine, l’arrêt de la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, voire même, si nécessaire, une reprise de la création monétaire et, donc, de l’augmentation de ses actifs. La Fed a acheté des centaines de milliards d’obligations de 2008 à 2015, au point d’avoir quintuplé, à 4.500 milliards dollars, la taille de son bilan. Face aux « contre-courants » possibles évoqués par Jerome Powell, la Fed, comme au Japon, n’hésitera pas à condamner la monnaie, à réduire les taux d’intérêt pour prolonger la vie du Système et éviter le krach boursier, jusqu’au jour où, suite à la perte subite de confiance, tout explosera !

    Et en zone euro avec Mario Draghi, rebelote et même dilemme qu’aux États-Unis, qu’au Japon ! La BCE s’est engagée à maintenir « un degré élevé de soutien monétaire ». Les taux d’intérêt négatifs pour les banques pourraient passer, fin 2019, du taux ridiculement bas de -0,4 % à un taux maximum tout aussi ridicule de -0,2 %… en visant 0 % en 2020 ! La politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers n’est même pas envisagée. L’emprunt OAT français est à 0,58 %, le Bund allemand à 0,18 % et le taux italien à 10 ans à 2,66 %. La BCE envisage même des opérations de refinancement LTRO à 4 ans pour les banques dans une situation délicate, ce qui aura aussi pour conséquence d’accroître la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur les marchés.

    La politique économique électoraliste et laxiste des populistes italiens ne fait qu’aggraver la récession, ce qui rend furieux le patronat italien Confindustria. La banque Monte dei Paschi a eu besoin de 8 milliards d’euros, mais il a fallu que l’État italien trouve encore 400 millions d’euros pour sauver la banque Carige. L’Italie ne pouvait compter, jusqu’à fin 2018, que sur la BCE pour acheter ses obligations, d’où la nécessité pour l’Italie d’émettre maintenant des obligations libellées en dollars, alors que les investisseurs étrangers ont vendu, entre mai et novembre 2018, pour 70 milliards nets d’obligations italiennes.

    image.pngLe bitcoin, c’est fini, avec une crypto-devise à 4.000, contre 20.000 dollars fin 2017 ! Les banques centrales, un signe qui ne trompe pas, se sont ruées sur l’or et ont acheté 4.315 tonnes d’or en 2018, les réserves actuelles de la Chine s’élevant probablement à 17.100 tonnes, soit deux fois celles des États-Unis. À Londres, l’once d’or vient de franchir le seuil psychologique de 1.300 dollars. ■  

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Le krach dès 2019 plutôt que l’effondrement ultérieur du Système

    Par Marc Rousset    

    3890715347.jpg

    Les investisseurs broient à nouveau du noir et anticipent un scénario très négatif de ralentissement de la croissance mondiale.

    Le CAC 40 perd environ 10 % depuis le début de l’année, tandis que le DAX allemand affiche une chute de l’ordre de 20 %. Les valeurs plus petites et moyennes à la Bourse de Paris ont chuté, elles aussi, d’environ 20 %, avec des baisses spectaculaires de plus de 50 % pour Vallourec, Pierre et Vacances, Derichebourg, Marie-Brizard. Quant à l’indice PMI manufacturier de la zone euro, il est au plus bas depuis août 2016, Allemagne incluse.

    Un indicateur suggère que l’activité américaine et mondiale est davantage susceptible de ralentir que d’accélérer : l’inversion de la courbe des taux conduit généralement à la récession. Tout récemment, le taux d’intérêt à cinq ans sur la dette des États-Unis est passé en dessous de celui à trois ans. L’écart entre le taux d’intérêt de la dette à dix ans (2,952 %) et à deux ans évolue à son plus bas niveau depuis 2007. Les taux à trente ans ne s’élèvent qu’à 3,22 %. James Powell, le président de la Fed, a déclaré que les taux d’intérêt actuels se trouvaient juste en dessous de leur position neutre, ce qui laisse penser qu’il va encore augmenter les taux à court terme en décembre 2018, mais sans doute arrêter de les relever ou moins les relever en 2019, contrairement aux annonces précédentes.

    Donald Trump, malgré ses taxes punitives sur les marchandises importées, fait face à un déficit commercial record depuis dix ans, en octobre 2018, de 55,5 milliards de dollars, dont 38,18 avec la Chine et 15,05 avec l’Union européenne. Trump juge ridicules les nouvelles hausses de taux de la FED et s’inquiète des banques américaines en difficulté. L’action Goldman Sachs a baissé de 35 % depuis son plus haut historique de février 2018. Le cours de Bourse moyen des 24 plus grandes banques américaines a baissé de 22,5 % depuis le 26 janvier 2018, tandis que celui des petites banques régionales a plongé de 22,3 % depuis le 8 juin 2018.

    La Commission européenne a adopté une recommandation visant à promouvoir une utilisation plus large de l’euro dans les transactions internationales et les secteurs stratégiques clés tels que l’énergie, mais tout cela semble relever de vœux pieux, avec un manque de détermination géopolitique. Les ambitions de Macron semblent contrariées puisque le MES (mécanisme européen de stabilité) pourra porter secours à une banque européenne menacée de faillite ou à un État en crise en 2024 au plus tard, avec faculté d’agir en moins de 24 heures, sans attendre un feu vert du Bundestag ; mais les krachs bancaires, boursiers et immobiliers auront lieu bien avant…

    Quant à un autre outil européen « anti-crise », le système européen de garantie des dépôts bancaires, il a été reporté, faute d’unité des pays membres. Enfin, de nombreux États restent hostiles au projet de mini-budget de « stabilisation » sur la zone euro, cher à Macron. Trois schémas semblent prévaloir, après les élections européennes de mai 2019 : soit l’Italie met de l’eau dans son vin et se « grecquise », la France la suivant dans la roue, soit l’Italie sort de l’union monétaire, soit l’Allemagne sort de l’union monétaire.

    La zone euro est l’objet d’inquiétudes suite à la situation des banques et de l’Italie. Qui achète de la dette italienne depuis 2015 ? Essentiellement la BCE, qui détient aujourd’hui environ 280 milliards d’obligations, tandis que les investisseurs italiens désinvestissaient. 3.000 chefs d’entreprise de la Confindustria viennent de faire savoir à Turin qu’entre la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, le budget coûtait 18 milliards d’euros et « ne faisait rien pour la croissance »« Ça suffit, la campagne électorale permanente et les politiques qui pénalisent notre capacité à investir ! Basta ! » Un défaut de l’Italie serait dix fois plus grave que la faillite de Lehman et de la Grèce.

    Autrefois la France et l’Italie, sans l’euro, auraient fait fonctionner encore davantage la planche à billets et tout serait déjà terminé depuis longtemps par une gigantesque dévaluation qui aurait ruiné tous les épargnants. Macron aurait mieux fait de dire qu’avec l’euro, à défaut de baisser la dépense publique et d’arrêter net l’immigration, l’enjeu de la fiscalité écologique était en fait un faux alibi pour éviter la faillite de la France.. ■  

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Fuite en avant des banques centrales pour retarder l’explosion du Système

    Par Marc Rousset    

    3890715347.jpg

    « La BCE en est réduite à prévoir des prêts géants à long terme »

    Lors d’une conférence à Paris, le jeudi 28 mars 2019, le vice-président de la Fed, Richard Clarida, a pu déclarer : « Si nous avons un choc défavorable, la première réponse serait d’employer les outils monétaires habituels. Si cela ne suffit pas, il y a d’autres instruments dans la boîte à outils qui ont déjà été employés et il est certain qu’on les emploierait à nouveau si nécessaire. »

    Autrement dit, baisse à venir des taux d’intérêt déjà pas très élevés et reprise probable, en 2019 ou en 2020, de la création monétaire non conventionnelle par achat d’obligations, le fameux « QE ». Mais c’est aussi reconnaître l’échec de la politique laxiste pratiquée jusqu’à présent par les banques centrales.

    En fait, la Fed a jeté l’éponge le 20 mars dernier avec une volte-face historique puisque, trois mois auparavant, elle affirmait que la taille de son bilan serait réduite, en 2019, de 50 milliards de dollars par mois et que les taux continueraient de grimper. En septembre 2019, la Fed aura toujours, dans son portefeuille, plus de 3.500 milliards d’obligations, soit 17 % du PIB, alors que ce chiffre s’élevait à seulement 6 % en 2006. L’économie est droguée avec des taux bas, une liquidité record, une dette record, trop d’entreprises zombies, une croissance insuffisante et une bulle des actifs. La Fed ne peut plus faire marche arrière, seulement aller de l’avant tout droit dans le mur, tout comme la BCE en Europe !

    La Fed a capitulé face aux pressions politiques de Trump et des « banksters » de Wall Street. Le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow, a appelé, vendredi dernier, la Fed à baisser ses taux immédiatement d’un demi-point pour les ramener entre 1,75 % et 2 %, au lieu de 2,25 % et 2,50 %. Trump vient de nommer Stephen Moore, un économiste soumis, au Conseil de la Fed en précisant qu’il n’avait pas l’intention de limoger le président de la Fed, Jerome Powell, soi-disant indépendant. L’outil « Fed Watch » du marché de Chicago CME montrait, vendredi dernier, une très forte probabilité que les taux soient rabaissés.

    Le comble, c’est que cette politique est présentée sous le nom de « théorie monétaire moderne » ! En fait, la TMM n’est ni moderne ni une théorie, mais de la démagogie pure et simple pour justifier les bas taux d’intérêt et le laxisme de la création monétaire. Le Système veut nous faire croire, par ce subterfuge, que les taux d’intérêt pourraient un jour remonter, alors qu’il en sera incapable. Selon le site Bloomberg mondialement connu, « la TMM est une blague qui n’est pas drôle ». Les empereurs romains et les rois de France pratiquaient déjà la création monétaire laxiste avec de moins en moins d’or et d’argent dans chaque pièce de monnaie. On peut illusionner en créant de la monnaie à volonté, mais on ne peut pas créer de la richesse économique à volonté sans capital, sans technologie et sans travail compétitif.

    Le taux des obligations américaines à long terme sur dix ans est passé en dessous du taux des bons du Trésor à trois mois pour la première fois depuis 2007. Au cours des sept dernières fois où la courbe de rendement s’est inversée, l’économie américaine est entrée, en moyenne, en récession après onze mois. Selon le modèle de récession de la Fed de New York, la probabilité de 29 % est aujourd’hui plus élevée que celle observée avant cinq des sept dernières récessions. Le fait qu’en Europe, le taux négatif du Bund allemand à 10 ans de -0,008 5 % soit inférieur à celui du taux japonais de -0,008 3 % – une première depuis 2016 – est aussi annonciateur de cataclysme.

    Le retour en grâce des métaux physiques précieux en or et en argent est aussi très préoccupant puisque, de 2009 à 2018, les achats d’or de 16.200 tonnes ont été multipliés par 4 par rapport à 1999-2008, tandis que les achats d’argent de 57.800 tonnes étaient multipliés par 3,8.

    Les banques centrales, en créant de la monnaie non conventionnelle et en baissant les taux d’intérêt, empêchent les banques, les États hyper-endettés et les Bourses de s’écrouler dans l’immédiat, mais elles ne pourront pas empêcher l’inéluctable récession à venir et c’est alors que le Système explosera d’une façon encore plus violente, avec un effondrement monétaire en lieu et place d’un simple krach économique, financier et boursier, style 1929 !    

    dividendes-argent-billets.jpg

    41LRKbfMFHL._SL300_.jpg

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise