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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Dimanche, contre le Front popu qui pue, contre La France islamiste, contre l'islamo-gauchisme, fourrier de l'armée barbare d'invasion...votez pour elles, votez pour eux... et pour les autres !

    Pour dire : on ne vous a pas oublié, on ne vous oublie pas... 

    Peut être une image de 19 personnes, enfant et personnes souriantes

    Le tout dernier assassiné en date : Antonin, 20 ans, poignardé avec l’un de ses amis à la sortie d’une boîte de nuit aux Sables-d’Olonne par cinq jeunes de type maghrébin et africain dans la nuit de vendredi à samedi...

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    1. Face à la tambouille misérable de ces "front popu" qui vont "voter Borne" ou de ces macronards qui vont "voter Boyard", l'Humour est sauf ! : Gilles Bourdouleix (LR-RN) a fait croire qu’il allait se désister afin que la candidate LFI arrivée troisième ne se désiste pas. Il vient finalement de déposer sa candidature à la dernière minute pour le second tour des législatives dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire...

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    2. À propos de l'ignoble clip de rap "No Pasarán"... "Ils" parlent de haine, mais ILS SONT LA HAINE ! LA HAINE EST DANS LEUR ADN, ELLE EST LEUR ADN...

    De Vincent Trémolet de Vullers :

    "C'est l'école de la haine, on y trouve tous les éléments qui mènent au pire...
    ...Ce rap montre que la lutte contre le RN autorise celui qui la mène à s’affranchir de toutes les règles qui font une société : le travail, la loyauté, la civilité. La pulsion émotive emporte tout, la réflexion elle-même est suspecte: c’est l’inverse de la délibération démocratique...
    ...On attend le sociologue tout juste réveillé de Nuit Debout qui comparera ce rap dégradant avec le Gorille de Brassens et "où c’est que j’ai mis mon flingue ?"de Renaud. Comparer cette chose à Brassens et Renaud, c’est confondre la poubelle d’un MacDo et Le déjeuner sur l’herbe..."
     
    Et c'est dehors, tout "ça" ? C'est en liberté ? C'est libre d'éructer "ça" ?
     
    Il fait quoi, Darmanin ? Il sert à quoi ?

    Législatives 2024 : une vingtaine de rappeurs s'allient dans un titre de  musique contre le Rassemblement national

    No pasaran" : vingt rappeurs s'engagent contre l'extrême-droite

    No Pasaran» : antisémitisme, sexisme, incitation à la haine… Un clip de  rappeurs anti-RN au cœur d'une polémique

     
     

    2 BIS. De Charlotte d'Ornella sur ce morceau d'anthologie de la poésie française pure...

    "Rap : "Écoute mon garçon, si tu nous expliques que tu trafiques de la drogue, que t'as un gros calibre dans ton coffre et que tu niques la police, a priori quand tu te fais contrôler ce n'est pas à cause du faciès"

    (extrait vidéo 2'00)

    https://x.com/Europe1/status/1808154467138724184

     

    4. Sur Air et Cosmos, et après le Salon EuroSatory, à propos du futur Fusil d'assaut

    "Guillaume Verney-Carron : « Chez Verney-Carron et Lebel, l’innovation est constante tout en étant force de proposition »

    Le salon Eurosatory 2024 a été l’occasion pour de nombreux fabricants de démontrer leur savoir-faire. Coté français, l’entreprise Verney-Carron et sa branche défense Lebel venait présenter ses produits au public, offrant des perspectives pour le futur de la firme..."

    https://air-cosmos.com/article/guillaume-verney-carron-chez-verney-carron-et-lebel-l-innovation-est-constante-tout-en-etant-force-de-proposition-69044

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    5. Armées/Atome : une bonne nouvelle... Daher-Valves, fournisseur critique qui assure la conception, la fabrication et la qualification de vannes et robinets pour le nucléaire et la défense, est racheté par @Technicatome et @Framatome.

    https://www.framatome.com/medias/framatome-et-technicatome-annoncent-acquisition-de-daher-valves/

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    6. Dans la série "la droite la plus à gauche du monde" (comme le dit Mathieu Bock-Côté) cette déclaration ahurissante du sinistre Estrosi : "Oui, je pourrais voter communiste..." Il sait compter jusqu'à 120 millions (de morts), Estrosi ? Ou il sait pas ?

    (extrait vidéo 0'47)

    https://x.com/Frontieresmedia/status/1808398500171808799

    "Ça", on le lui ressortira aux prochaines Municipales !...

     

    Images de Pouce Rouge – Téléchargement gratuit sur Freepik

     

    7. Au Québec... De Nouvelle Alliance :

    "À l’occasion du 1er juillet, fête d’un pays qui nous nie et conteste notre destin national, nous ne pouvions rester muets. Avec détermination, nos militants ont lancé notre message aux Québécois. Nous sommes une main tendue, prête à serrer le poing. Vive le Québec libre !"

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    VIVE LE QUÉBEC LIBRE !

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    De Philippe de Villiers :
     
    "Les ouvriers ont été liquidés avec #Maastricht, c'est maintenant au tour des paysans. Emmanuel #Macron a choisi la souveraineté européenne : le pouvoir n'est plus chez nous. Le souhait de Gabriel #Attal de restaurer la #souveraineté nationale agricole relève donc de l'imposture. Il n'y a plus de souveraineté alimentaire : les importations ukrainiennes, les négociations sur le #MERCOSUR, le "Green Deal" etc. sont maintenus..."
     
    (extrait vidéo 5'51)
     
     
    L'émission complète (44'11) :
     

     

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    "Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture : retour à la case Hollande...
    ...La triple faute de l’Elysée, faute d’anticipation de la colère, d’organisation de la journée et de communication de la riposte a restauré lors des premières heures de la matinée de samedi, le malaise profond que nous avions ressenti sous Hollande lors de l’affaire Léonarda..." 
     
    C'est l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers, sur Europe 1, chez le toujours excellent Dimitri Pavlenko :
     
    (extrait vidéo 3'43)
     
     
     

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    1. De Marion Maréchal à Emmanuel Macron :

    Emmanuel Macron , je crois que vous aussi vous devriez apprendre ce texte."
     
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    2. Le père de Lola est mort. La meurtrière de sa fille, non... 

    "On a tout perdu! La meurtrière présumée de Lola, n’a pas enlevé que la vie de ma fille mais elle a enlevé la vie d’une famille complète..."

    Puisque la peine de mort a été abolie, malgré la majorité de Français qui y sont favorables, espérons que la Justice condamnera à la prison à vie (perpétuité réelle) celle qui a séquestré, violé, torturé et tué, pour qu’elle ne fasse plus jamais de victime…

    (extrait vidéo 1'33)

    https://x.com/mvalet_officiel/status/1716446842005623172?s=20

    Le père de la petite Lola, Johan Daviet, est décédé à l'âge de 49 ans : la  famille touchée à nouveau par un drame
     
    Le père de la petite Lola, Johan Daviet, est décédé à l'âge de 49 ans... :

     

    3. De Fabien Bouglé (sur tweeter) :

    "ALERTE TRAHISON ÉNERGÉTIQUE !
    @GeWoessner avait publié dans le @LePoint la cartographie des acteurs étatiques anti-#nucléaires et pro-#éolienne. 18 mois après, ce dossier est d'une terrible actualité. Les responsables de la trahison énergétique sont là."

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    4. Encore un chapitre de la vente de la France et de ses pépites à la découpe ? De GÉOPOLITIQUE PROFONDE (sur tweeter) :

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    5. Et, pendant que Macron "nous" dépèce allègrement...

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    6. L'alerte et l'appel de SOS Paris

    "Malgré des avancées, les nombreuses dérogations du projet de PLU "bioclimatique" permettront de continuer à bétonner Paris. L'enquête publique ouverte jusqu'au 29 février vous offre la possibilité de proposer des amendements à ce document. À vous d'agir !"
     
     
     
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Le scandale de l'électricité continue de plus belle : le gouvernement défigure nos paysages à coups d'éoliennes qui saccagent tout (paysages, sols, oiseaux, vie des riverains...) et transforme des zones entières en monstrueux "paysages photovoltaïques" alors que ce double saccage, qui nous coûte énormément d'argent est absolument inutile, puisque nous avons le nucléaire.

    La preuve (ou, plutôt, une preuve supplémentaire) ? À cause du trop-plein d’électricité, "on" a décrété 100 jours d’arrêt forcé à la centrale de Cattenom !

    Eh, oui ! la France produit trop d’électricité ce printemps ! EDF a donc demandé à la centrale nucléaire de Cattenom de stopper son réacteur n° 1 pour une durée de 100 jours. La déconnexion est attendue pour la fin de semaine du 4 mai : de l’inédit sur le parc français.
    Ainsi donc, notre Système de folie et en folie saccage notre pays, à coup de soi-disant "éolien" et "solaire", et surtout à coup de milliards, qui seraient bien mieux employés ailleurs, puisque tous les secteurs manquent d'argent, partout, en France, à l'heure actuelle : de la Santé à l'Armée, en passant par l'ensemble des infrastructures du pays...
    Le prochain rechargement de combustible de l’unité 1 est désormais calé en mars 2025. D’ici là, il faut économiser le carburant du réacteur.  Photo Philippe Neu

     

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    1. "Emmanuel Macron ou le fédéralisme honteux" : l'édito politique de Vincent Trémolet de Villers sur Europe 1 : 

    "Les discours d'@EmmanuelMacron disent "souveraineté", "indépendance", "puissance" pour habiller son projet impérial de la sémantique rassurante de l'Etat-Nation. Comme si Chat GPT faisait un texte fédéraliste avec les mots de Philippe Seguin : c'est du fédéralisme honteux..."
     

    2. À propos d'Atos, et de l'État qui s'engage, enfin, au rachat des activités stratégiques (sur OpexNews) : 

    "L'Etat a certes signé une lettre d'acquisition en son nom, mais il compte intégrer au tour de table les industriels français. Airbus, #Thales, #Dassault et MBDA pourraient faire partie de ce consortium..."

    Emmanuel Macron à Bergerac le 11 avril pour l'inauguration d'Eurenco. Lors du déjeuner, le président à évoquer avec les patrons de la défense le cas Atos.

     

    3. Qu'est-ce que c'est que cette stupidité, et qui donc a eu cette idée géniale...ment débile ? Évidemment d'accord avec Marion Maréchal ! :

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    4. De Fabien Bouglé (sur tweeter, et sur un nouveau coup bas de nos ennemis allemands) :

    "La guerre économique de l'Allemagne  contre la France continue ! "L’Allemagne s’oppose à Iris2, le «Starlink européen» jugé trop favorable à la France"
     
    Mais, qu'est-ce que "l'Iris 2" ?  Tout est expliqué dans cet article, publié en février dernier :

     

    5. De Pierre Gentillet, sur Sud Radio :

    "Je vous donne rendez-vous à nouveau à Belâbre place principale à 10h samedi 11 mai pour manifester contre l’installation d’un centre pour migrants en plein cœur de la commune. Belâbre est à quelques Kilomètres de Châteauroux, là où Matisse a été poignardé par un afghan. Nous ne voulons pas jouer aux dés avec nos proches en accueillant des gens dont nous ne savons rien !"
     
    (extrait vidéo 1'10)
     
     
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    6. Nicolas Bay a gagné le procès que lui avait intenté monsieur Médine, prétendu "artiste" (?) ou "chanteur" (?) ou "rappeur" (?) ou on ne sait quoi, mais vrai ami des islamistes et des Frères musulmans...

    "Le jugement du procès m’opposant au rappeur Médine a été rendu. Il m’attaquait en diffamation pour avoir déclaré qu’il était « proche de la mouvance islamiste des Frères musulmans ». Médine est donc débouté et je suis relaxé ! Ils ne nous feront jamais taire."

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    7. Dans Le Parisien « Une vocation » : après la finale des Championnats de France, ce joueur pro de volley deviendra… prêtre. Ludovic Duée, joueur de l’équipe de volley de Saint-Nazaire, a annoncé à Ouest-France qu’il allait rentrer dans les ordres...

    https://www.leparisien.fr/sports/une-vocation-apres-la-finale-des-championnats-de-france-ce-joueur-pro-de-volley-deviendra-pretre-23-04-2024-3HGGJ5L5YZFEDHWMVA6A56J7VI.php

    Ludovic Duée a annoncé la semaine dernière qu'il veut entrer dans les ordres. Icon Sport/Herve Bellenger

     

     

    À DEMAIN !

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  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (150)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : La 1ère victoire de la Marne : Joffre et Galliéni...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Les "Taxis de la marne", réquisitionnés dans toute la capitale par Galliéni...
    Le 3 Septembre 1914 au soir, divers renseignements concordants (aviation et reconnaissance de cavalerie) préviennent le gouverneur de Paris et le grand quartier général à Bar-sur-Aube d’un fléchissement du nord vers l’est, donc devant Paris, de l’aile droite allemande. Von Klück enivré par son avance et ses succès ignore le camp retranché de Paris, sa garnison et son chef.
    Galliéni, très vite, s’aperçoit de la chance qui se présente, il veut enfoncer ce flanc fragile.
    Dans le même temps, le grand mérite de Joffre est de savoir profiter de cette occasion pour ordonner l’arrêt de la retraite de l’armée française et organiser son retournement.
    Le 4 Septembre au soir, rassuré sur les intentions anglaises, et après avoir consulté ses chefs d’armées, Joffre décide de fixer l’offensive au 7 puis au 6 Septembre.
    Au soir du 5 Septembre le dispositif est le suivant :
    La 6e armée doit attaquer de flanc l’armée de Von Klück mal protégée par un corps de réserve.
    Les autres forces doivent tenir tête et contre-attaquer.
    Cette volte-face surprend les Allemands incrédules qui ne croyaient pas des soldats en retraite depuis un mois capables d’attaquer avec une telle énergie.

     

    De "La pluie de sang" :

    1. Pages 24/25 :

    "...De très nombreuses interprétations ont été données, depuis septembre 1914, de la victoire de la Marne.
    Il n'est pas douteux que c'est la manoeuvre improvisée de Galliéni sur l'Ourcq qui a amené le recul et le découragement soudain des armées allemandes, découragement tel que, si nous avions eu les munitions suffisantes, elles repassaient le Rhin.
    Or à cette heure-là nous étions seuls avec les Belges et l'armée French, nullement préparés à cette lutte gigantesque, alors que l'Allemagne s'entraînait à force depuis 1900.
    Bien mieux, le Président du conseil était un pauvre maboul, du nom de Viviani, ex-rédacteur en chef de "La Lanterne" - dépotoir de police et moniteur des Loges - comme Millerand et Briand, et qui s'était laissé suggérer, le 31 juillet 1914, de faire reculer nos armées, sur tout le front, de dix kilomètres, comme preuve de non-agressivité.
    Ludovic Naudeau a pu écrire depuis, dans un grand et magnifique ouvrage sur le dépeuplement de la France, publié par "L'Illustration", que cette effroyable et criminelle mesure nous avait coûté, dès le début, le bassin de Briey et avait ainsi permis aux Allemands de se ravitailler en minerai de fer, faute de quoi ils eussent dû cesser la guerre au bout de six mois.
    Le résultat moral de ce recul, tant escompté, fut absolument nul, quoiqu'en aient prétendu Viviani et son compère Poincaré, lors d'une des rares séances de la Chambre, en juillet 1922, auxquelles, député, je n'assistais pas.
    Il a été démontré mille fois que c'est seulement la menace sur Anvers qui a traditionnellement déclenché l'intervention anglaise.
    Une fois de plus le coup du "pistolet braqué sur le coeur de l'Angleterre" a produit son effet...

    2. Et, plus loin, page 44 :

    "...La victoire de la Marne eut bien un maître, un chef, un organisateur central, qui était Joffre, au milieu de sa phalange incomparable de généraux, animés d'une résolution farouche..."

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  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    D'accord avec Nicolas Dupont Aignan :

    "Après avoir ruiné la France, sans s’attaquer aux vrais gaspillages, la Macronie veut instaurer une austérité d’une rare violence en imposant 7 jours de carence avant de rembourser les frais d’arrêt maladie. C’est la fin de la Sécurité sociale, mais toujours avec les mêmes prélèvements obligatoires. Un pur scandale !"

     

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    Et, si "on" veut faire des économies (ce qui est, évidemment, indispensable, et c'est par là qu'il faut commencer) pourquoi ne pas chercher plutôt de ce côté-là ? :

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    Une humble et simple héroïne française...

    De Gabrielle Cluzel :

    "L’ange de Dien Bien Phu" a rejoint le Ciel. Une héroïne qui au péril de sa vie a soigné des blessés, assisté des mourants, caché dans sa civière des médicaments à l’insu du viet minh. J’ai eu la chance de la rencontrer. À Dieu, Madame. Reposez en paix. Puisque l’on cherche, paraît-il, des figures féminines pour baptiser nos rues, je propose Geneviève de Galard !"

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    "Grande tristesse à l’annonce de la disparition de Geneviève de Galard. Les légionnaires la surnommaient Mam'zelle. Pour sa bravoure et son dévouement, la Légion étrangère l'adoube « légionnaire de 1ère classe d'honneur», le 30 avril 1954 à Dien Bien Phu. Adieu Mam'zelle !"
     
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    1. La décision insensée et scandaleuse du Conseil constitutionnel vue - et il a raison - par Goldnadel :

    "Moi je vis comme une trahison le fait que dans la période dramatique dans laquelle on vit actuellement avec la submersion migratoire, un OQTF jouisse du droit d’être défendu à nos frais..."
     
    (extrait vidéo 0'31)
     
     
    G-William Goldnadel on X: "Une honte absolue : Le Conseil Constitutionnel  accepte d'accorder le bénéfice de l'aide juridictionnelle aux étrangers en  situation irrégulière. Nous sommes trahis . Le grand bourgeois Fabius est
     

    2. D'Eugénie Bastié, ces paroles de simple bon sens :

    "Vouloir que les couples durent, que le modèle occidental d’une famille monogame au père présent demeure, que la différence des sexes persiste, que le désir d’enfant prospère n’a rien de « pétainiste ». La diabolisation de la famille conservatrice n’est que le prétexte d’un rejet plus profond, au cœur de l’idéologie progressiste. La famille, c’est comme la mort, le vieillissement, la maladie, le sexe : quelque chose qui nous est imposé et que l’on ne choisit pas. Un déterminisme. C’est insupportable pour celui qui voudrait tout fabriquer, tout construire de ses mains. Comme disait Gide : « Rien n’est plus dangereux pour toi que ta famille, que ta chambre, que ton passé ». Quand on contemple les effets de quarante ans de déconstruction de la famille : pays vieillissant, vieillards isolés, foyers décomposés, mères seules, enfants sans repères livrés à la violence, on se prend à inverser sa proposition : rien n’est plus précieux que ta famille et ton passé. En faire une idée d’extrême droite, c’est hypothéquer l’avenir."

    (extrait vidéo 3'24)

    https://x.com/EugenieBastie/status/1796438951898615851

    La famille traditionnelle reste la norme en France, mais la monoparentalité  est en hausse selon l'Insee

     

    2 BIS. Et, sur le même sujet, de Guillaume Bigot (dans Face à l'info) :

    "Le délire wokiste est propre au modèle familial que Todd appelle égalitaire et libéral. Il est ainsi totalement incompréhensible pour la plupart des pays du monde."
     
    (extrait vidéo 1'01)
     
     
    Guillaume Bigot : «La gauche n'a plus rien de gauche puisqu'elle a sacrifié  la classe ouvrière»
     

     

    4. Retour sur le "Crépol bis" de Murinais, avec Gilbert Collard :

    "Ils voulaient casser du blanc » : voici la vidéo de l’attaque du bal des agriculteurs ! Total soutien à la jeunesse de France !  Avant, on avait peur de se faire planter par notre rendez-vous. Maintenant, on a peur de se faire planter tout court. Triste époque !"
     
    (extrait vidéo 0'11)
     
     

    @CNEWS's video Tweet

    SAUF QUE CE N'EST PAS "TRISTE ÉPOQUE" QU'IL FAUIT DIRE,

    MAIS SYSTÈME DE MORT, QUI, DEPUIS CHIRAC

    ET SES SCÉLÉRATS DÉCRETS DE "REGROUPEMENT FAMILIAL" DE 75/76

    A IMPOSÉ AU PAYS UNE POPULATION NOUVELLE ET "AUTRE"...

     

    5. (Sur Sud Radio) L'état du marché de l'électricité... : l'ancien patron de RTE France explique les racines de la crise énergétique (impact des éoliennes sur la facture, rôle de nos ennemis Allemands, fonctionnement du marché européen...

    (vidéo 38'52)

     

    6. À propos de l'imbécile "demande" de restitutions (?) à l'Algérie, la juste réflexion de La Tribune de l'Art... :

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Oui, il faut suspendre temporairement le droit d'asile en France !

    Pendant combien de temps ?

    Pendant tout le temps qu'il faudra pour ramener à la normale la situation générale du pays (violences partout, insécurité à tous moments, assassinats bientôt quotidiens...) et pour que l'on sorte de l'état de fait invivable dans lequel nous nous trouvons, conséquence logique des scélérats "décrets Chirac" dits  de "regroupement familial" de 75/76, qui n'ont réussi qu'à poubelliser la France, en faire le gigantesque foutoir, la pétaudière infernale, le dépotoir du monde que nous voyons (et, surtout, subissons !) aujourd'hui...

    D'accord avec l'article de Samuel Martin, dans Boulevard Voltaire :

    "Déséquilibrés" : la France, terre d'asile... psychiatrique"

    Image générée par IA

     

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    1. D'Amaury Brelet, pour illustrer et confirmer ce qui précède :

     "Le suspect de l'attentat déjoué à Saint Étienne contre les JO est un islamiste tchétchène. Avant lui, des terroristes originaires du Nord Caucase avaient déjà assassiné Samuel Paty et Dominique Bernard. Notre droit d'asile est dévoyé. Et il faut expulser les profils à risque."
     
    (extrait vidéo 1'37)
     
     
    JO: ce que l'on sait du projet d'attentat déjoué visant les épreuves de  football à Saint-Étienne

     

    2. D'Alexandre del Valle, sur l'islamiste terroriste/assassin (ndlr : pléonasme volontaire et "assumé") de Mannheim :

     "L’attaque au couteau en #Allemagne à #Mannheim montre que l’ensauvagement de la société, du à l’#immigration massive et à l’#islamisation, est une réalité non pas seulement française mais européenne et #occidentale. Cette banalisation de l’ultra-violence et les récentes manifestations pro-califales de #MuslimInteraktiv à #Hambourg devraient pousser les dirigeants allemands (et européens) à tirer la sonnette d’alarme…"

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    3. Pauvre Gabriel Attal ! Quand il était Ministre de l'Instruction publique, nous n'avons pas hésité à saluer deux ou trois de ses propos, initiatives, promesses... n'hésitant pas à écrire, ici-même - et nous ne retirons rien à cela - qu'il semblait bien parti pour faire un bon ministre, dans ce domaine.

    Mais, là, il touche le fond ! Ses propos, en soutien à la naufragée Hayer, sont d'une débilité insondable et consternante ! Un seul exemple : 

    "Voulez-vous que le visage de la France en Europe passe de celui de Simone Veil à Marine Le Pen? "

    Plus nul, plus débile que "ça", tu meurs !

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    4. Du Collectif Némésis :

    "Malgré un soutien financier de l’État pour lutter contre les mutilations sexuelles féminines, le nombre de femmes victimes d'excision est en constante expansion en France. On parle de cette inquiétante progression dans notre dernière vidéo avec notre militante nantaise

     

    5. (Source : Le Progrès) Pour confirmer ce que nous écrivons plus haut, en entame de cette "Revue..." d'aujourd'hui... Ce 28 mai un Turc à détruit un calvaire séculaire, à Loyettes, au cri sinistre d' "A.... A....". Entre 11 h 30 et midi, devant la boulangerie de la rue principale de Loyettes, ce sinistre personnage, en tenue de travailleur de chantier, a stoppé son utilitaire; il a arrimé un câble à l’arrière du véhicule et sur la croix, puis il a démarré. La croix s’est brisée en plusieurs morceaux... 

    Est-ce notre rôle, notre destin, que d'accueillir chez nous des Turcs manifestement dérangés ? Nous ne le pensons évidemment pas, et redisons donc ce que nous avons écrit plus haut :

    SUSPENSION TEMPORAIRE DU DROIT D'ASILE !

    LE TEMPS QU'IL FAUDRA POUR "REVENIR À LA NORMALE" !

    Loyettes : criant « Allahou Akbar », un homme détruit une croix catholique

     

    6. Depuis qu'ils ont soviétisée une partie de la France en 45 (économie, médias, enseignement...), les cocos sont morts et bien morts, mais toujours présents en façade, grâce aux très grasses subventions que nous leur versons quotidiennement, par nos impôts... Plus de lecteurs, plus d'électeurs,  mais toujours un "appareil" de façade, bien présent, bien gras, puisqu'on nous l'engraissons quotidiennement depuis trois quart de siècle !...

    De Gilbert Collard :

    "L'humanité, le journal sans aucun lecteur, mais avec des subventions d'État, et qui la ramène !"

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    7. "L'affaire de "L'Épave", de Gérome"...  Dans La Tribune de l'Art :

    "L'Épave de Gérôme peut (et doit) entrer à Orsay."

    https://www.latribunedelart.com/l-epave-de-gerome-peut-et-doit-entrer-a-orsay

     

     

    À DEMAIN !

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  • Manque chef d'Etat, par Hilaire de Crémiers*

    H D C - Copie.jpgLa France n'a plus de chef d'Etat que nominalement. Telle est l'évolution inéluctable de nos institutions. Un vrai chef d'Etat est souverain, arbitre, non partisan par définition, voué à l'intérêt général. Nous n'avons plus que des hommes de parti qui se disputent une place que l'un d'entre eux ravit. Aujourd'hui, Hollande.  

     

    Nicolas Baverez, l'essayiste bien connu, vient d'éditer chez Albin Michel des Lettres béninoises  (15 €). Pour mettre les Français ou plus exactement la classe dirigeante française devant la réalité d'aujourd'hui, il utilise le procédé, à la vérité facile, mais ô combien démonstratif, de l'anticipation : en 2040, le président du FMI qui est un béninois, Alassane Bono, se rend en France pour tenter de sauver ce petit pays d'Europe qui tombe en faillite dans un monde environnant prospère et en plein développement, car à la différence de ses concurrents la France n'a pas su ni voulu faire dans les trois dernières décennies, depuis 2010, les réformes qui s'imposaient et que la mondialisation exigeait.

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    Il a beau faire, il ne sait pas faire... 

    L'Africain qui aime la France et qui est un des rares à se croire une dette de reconnaissance envers l'ancienne métropole, est contraint, devant l'état du pays et à cause de l'opposition des dirigeants accrochés à leurs prébendes et à leurs discours convenus, de renoncer. Impossible de sauver la France, mise en état de cessation de paiement. Bono a failli en perdre sa place à la tête du FMI. Sur ce constat se clôt le livre.

    Le désastre économique

    Nicolas Baverez.jpgLe récit est bien tourné, l'homme est intelligent ; il prend date. Comme Langlet, comme Sapir, comme Villin, comme tant d'autres experts ; il n'omet pas de signaler au passage dans sa fiction hyperréaliste que la France non seulement a quitté l'euro, mais encore a fait exploser la zone euro, ce qui devient la probabilité que tous les économistes sérieux prévoient, soit qu'ils la redoutent - et ce saut difficile sera, en effet, d'autant plus périlleux qu'il aura été imprévu et donc non préparé -, soit qu'ils l'attendent comme une libération, certes douloureuse, d'un joug monétaire inadapté qui oppresse la France. Mais Nicolas Baverez ne va point jusqu'à ces considérations ; sa pensée et son discours, malgré l'apparence, sont trop convenus ; il ne peut ni ne veut déplaire que jusqu'à un certain point. Ses premiers essais étaient plus bainvilliens d'esprit et de jugement plus politique et plus libre.

    Aujourd'hui, et malheureusement de plus en plus, il se croit obligé d'être un thuriféraire de l'ordre mondialisé, libre-échangiste, financiarisé et globalisé : là, pour lui, serait l'avenir avec ses élites indifférenciées. Donc, dans son esprit, la France sera coupable d'un crime de plus : la mort de la monnaie unique.

    Au moins, aura-t-il annoncé l'évènement qu'il juge, lui aussi, inéluctable. En dépit de la BCE, de Bruxelles, de la Commission et de tous les technocrates et financiers qui s'imaginent que leur technostructure triomphera de toutes les adversités et s'imposera comme la nouvelle gouvernance européenne au sein de la future gouvernance mondiale. Nicolas Baverez aurait souhaité que « ça » marche. Et « ça » n'a pas marché, la faute à la France ! Mais - et cela ressort du livre - cet échec n'éprouve que la France. Tel est le parti pris de l'auteur, la faiblesse de son livre, mais voulue pour mieux faire ressortir l'absurdité française. 

    Et, de fait. De ce point de vue, Baverez a raison dès aujourd'hui. La France est devenue le mauvais élève de l'Europe. En ce début 2014, les autorités européennes ne cessent de s'inquiéter et de rappeler le gouvernement français à l'ordre. Hollande et ses ministres se bercent de mots. Or, les mots pour les autocrates de Bruxelles, ne suffisent plus ; le socialisme français dans sa version politicienne n'a jamais été qu'une enfilade de mots dont l'allure rhétorique dissimule mal la totale vacuité. Moscovici prend un ton rassurant ; Sapin ne cesse de promettre ; Ayrault n'en peut mais et temporise avec des coups de menton ; Hollande, le président, fait semblant de prendre les choses en main, de donner satisfaction aux financiers, aux entreprises, à Bruxelles, aux Etats-Unis, à tout le monde, et de jouer au plus habile avec son pacte de responsabilité dont personne ne sait au juste ce qu'il contient...

    Ce pseudo style économiste ne trompe que les gens qui veulent être dupés. Tous les chiffres français sont mauvais et toutes les prévisions sont infirmées. En 2014 comme en 2015, la France ne sera pas dans les normes fixées : déficits dans tous ses comptes tant intérieurs qu'extérieurs. Le chômage n'en finira pas d'augmenter. Il est à prévoir que l'Allemagne se refusera à cautionner davantage une telle irresponsabilité et la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, gardienne jalouse de la souveraineté allemande, le 7 février dernier, en a déjà pris acte, récusant la compétence usurpée de la BCE à soutenir les états surendettés et faisant appel à la Cour de Justice de l'Union européenne sur cette question monétaire essentielle. Le prétendu Mécanisme européen de stabilité (MES) sera ainsi mis en cause, ce que Baverez n'a pas prévu, incapable qu'il est d'appréhender, au-delà des données économiques, la réalité politique.

    La cause est politique

    Car le vrai mal français n'est pas dans un prétendu refus de la mondialisation, à preuve les Lamy et autres congénères qu'Hollande risque d'appeler bientôt  à sa rescousse ; non, contrairement à ce que pense Baverez, comme beaucoup de ses pareils, tous coreligionnaires de la même prétendue modernité qui n'est en fait qu'une barbarie babélique, le vrai problème français est d'abord et fondamentalement institutionnel. La France ne dispose plus de libres et souveraines institutions qui soient à la hauteur de la situation. Simple question : que valent des institutions qui amènent au pouvoir une telle bande d' « Olibrius », c'est-à-dire, en référence à un misérable empereur de la romanité décadente, d'incapables et de fanfarons ? Encore, à l'époque, quelques prétoriens en débarrassaient la terre ! Mais ceux-là... Ils ne sont bons qu'à détruire, tout, la société, l'état, la notion même d'honneur français. Ils jettent des idées, des mots, comme des appâts... pour prendre l'électeur. Ce procédé réussira-t-il longtemps ? Tout le monde comprend aujourd'hui que la France est la proie d'appareils de partis qui se sont emparés de tous les pouvoirs, qui en usent à leur gré, qui se succèdent et se ressemblent, sans autre politique intérieure, sans autre politique extérieure que des lieux communs débités dans des conventicules partisans.

    Pourquoi François Hollande est-il aujourd'hui chef de l'état ? Tout simplement parce qu'il est, dans sa platitude, l'archétype de « l'apparatchik ». Le voilà donc parvenu au sommet. Finira-t-il même son quinquennat ?

    A quand un vrai chef d'état français, sans esprit de parti, qui soit l'homme de la France et des Français et qui donne à cette nation, la plus ancienne d'Europe, les institutions renovées qu'appelle sa dignité et qui expriment sa vie, ses libertés, sa représentation réelle et son avenir ? 

    * Analyse politique parue dans le n° 127 (mars) de Politique magazine.

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    =François Hollande chahuté et sifflé à Carmaux, en terre socialiste, qui vote à gauche depuis près de 120 ans, et à près de 80% ! Manuel Valls contesté dans son propre parti, par "ses" propres députés (il en est réduit à menacer de "sanctions" les "frondeurs" !...), et qui ne présente qu'un plan de mesures "de poche" là où il faudrait un vrai plan de réformes structurelles; des "jeunes" radicalisés, peut-être au nombre de 70.000, dont 700 sont déjà partis en Syrie pour le djihad : le Système, par sa politique insensée, nous fait vivre sur un volcan...; les militaires qui - à bon droit - se plaignent de notre "armée de bout de ficelles" : on le voit en Centrafrique, mais c'est partout pareil, en France, alors que, comme le rappelle Jean-Dominique Merchet (voir notre Navigation sélective d'hier...), "le monde entier arme, alors que l'Occident désarme !..."  

    C'est de cela et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert notre "semaine" de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens... 

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg

    IMG_0096.jpg= Mardi, on jettera un oeil, comme nous avons pris l'habitude de le faire de temps en temps, sur les commentaires et les liens partagés, lsur notre Page Facebook Lafautearousseau royaliste, sur notre Compte Twitter A.F.Royaliste, ou sur notre quotidien...  

    On commencera par un commentaire de Jean-Louis Faure, d'accord avec Louis-Joseph Delanglade, et deux liens qu'il envoit par sur l'Ukraine (Aymeric Chauprade) et la Syrie; puis un "J'accuse", d'Hélène Richard-Favre; un "Travail du dimanche et emploi : illusions et réalités", de Jean-Philippe Chauvin; un Christian Vanneste, De Jaurès aux 50 milliards, le mal français...; un lien de Denis Blanc (via Michel Yves Michel), sur la prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, le dimanche de Pâques; l'annonce de la création d'un Institut Cicéron, dans "Le Rouge et le Noir"... et quelques autres liens encore, arrivés d'ici mardi...

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    pantheon fronton.jpg= L'actualité plus immédiate nous l'a déjà fait repousser deux fois : c'est mercredi que nous passerons la note où l'on parlera du Panthéon. Il y a peu, avec Simone Weil, Franck Ferrand et Denis Tillinac, nous avons bien parlé des ridicules mythes creux du Système : en voici un qui prend l'eau de toute part. Ou, plutôt, qui sentait déjà mauvais - très mauvais... - et dans lequel, maintenant, on dirait bien qu'il y a, ou qu'il risque bien d'y avoir,  le feu...
     
    Dans son "lundi" du 24 février dernier, Mémoire sélective ? Louis-Joseph Delanglade avait pointé l'erreur que commettait François Hollande, qui versait dans un communautarisme de mauvais aloi : "...En inaugurant à la Grande Mosquée de Paris, ce mardi 18 février, le « mémorial du soldat musulman », M. Hollande a choisi délibérément de s’inscrire dans un « mémoriel » discriminatoire..."
     
    Il s'agissait évidemment d'un geste politique envers un électorat ("noir et arabe", comme dit Louis-Georges Tin, président du CRAN !...) qui a voté "Hollande" à 93%, mais qui se trouve fort dépité depuis que le gouvernement de ce même Hollande vient lui expliquer que le petit Mohamed pourra s'appeler Leïla, et que "Mehdi met du rouge à lèvres", théorie du genre oblige ! Hollande pensait rassurer "son" électorat. Las ! Le florentinisme a ses limites, et il arrive assez souvent à celui qui veut être machiavélique de se prendre les pieds dans le tapis. En "mettant" Jean Zay au Panthéon, les "soldats musulmans" et leurs famillens savent qu'ils sont morts pour un "torche-cul" - Jean Zay dixit, dans l'un de ses "poèmes" (!) : effet désastreux sur le-dit électorat garanti...

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    CATONEO 1.jpgJeudi, la patte à Catoneo proposera une critique de Poutine.
    Catoneo prendra tous les poutinophiles à rebrousse-poil; et parmi eux, n'en doutons pas, plusieurs lecteurs de ce quotidien, qui ne manqueront probablement pas de lui répondre, et c'est très bien ainsi : le ronronnement douillet d'un politiquement correct à notre façon, une vérité unique et définitive, des certitudes qui nous maintiendraient dans un "entre nous" satisfait, peut-être confortable, mais intellectuellement ravageur, serait la pire des choses dans ces colonnes, où l'on veut réflechir, et affiner les positions par le débat, pourvu qu'il soit positif et courtois.
    Catoneo dira donc, sans mâcher ses mots, ce qu'il pense de Poutine... et ceux qui auront des objectionss à lui opposer feront crépiter les claviers !...
     
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    hollande et XI JINPING.jpgEnfin, vendredi, on aura l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers : L'impossible équation d'Hollande.

    Comme le dit la légende de la photo ci-contre : "Xi Jinping et François Hollande : l'un est l'empereur d'un pays conquérant, l'autre un médiocre politicien"...

    "Nos institutions sont en ruine, voilà le constat qui s'impose aujourd'hui. Le dernier scrutin ne fait que le révéler. Les prochains seront encore plus démonstratifs..."

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    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    SPOT5_H1.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, "la France" : des origines de Saint Tropez et de sa "Bravade" au lancement du satellite Spot 5... en passant par : la première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse; Jeanne d'Arc, qui brise le siège d'Orléans; Charles IX, qui lance la coutume du Muguet du Premier mai...; François premier, qui ordonne la reconstruction de Vitry en Perthois; Richelieu, qui devient ministre; la pose de la première pierre de la Chapelle de la Sorbonne; La Fontaine, qui entre à l'Académie française; Lille, qui devient française par la paix d'Aix-la-Chapelle; la fondation de l'Ecole militaire de Saint Cyr; Bonaparte, qui vend la Louisiane aux Etats-Unis; le début des travaux du Canal Saint Martin; la bataille de Camerone; la statue de la Basilique Notre-Dame d'Afrique, à Alger, couronnée Reine d'Afrique; l'inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban à Harissa; Camille Jenatzy, premier homme à dépasser les 100 km/h, avec sa "Jamais contente"; le premier vol de l'Airbus A 330...

    Et une Evocation : quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème, humaniste,

  • La Dizaine de MAGISTRO...

    * MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf

    * Liens : - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

                 - http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)   


    * Hyacinthe-Marie HOUARD, Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers et de l'Institut Albert-le-Grand : L’école catholique recherche son propre caractère
    * Denis TILLINAC, Ecrivain : Aux frontières du ridicule 
    * Raphaël DRAÏ, Professeur agrégé de sciences politiques : A propos des tueries de Montauban et de Toulouse 
    * Eric ZEMMOUR, Journaliste : Dr Président et Mr Candidat

    * Ivan RIOUFOL  Journaliste  Voici pourquoi il y a urgence à regarder la France en face
    * Christophe GEFFROY, Journaliste : Retour au politique
    * Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Le drame de Toulouse
    * Roland HUREAUX, Essayiste : Pourquoi une crise du logement ? - L’illusion des fusions dans le secteur public

    * Henri HUDE, Professeur agrégé de philosophie : Occident et Défense nationale 

    Premières lignes du Draï, A propos des tueries de Montauban et de Toulouse :

                                     "Les assassinats  froidement commis à Montauban et à Toulouse par Mohamed Merah avant qu’il ne soit abattu par les hommes du Raid, contre lesquels il avait livré in fine un assaut d’une virulence sans précédent, appellent à un effort de lucidité également sans précédent.

               S’ils ne relèvent pas encore du "fait social  total" cher à Mauss ils sollicitent l’analyse sur plusieurs plans dont le lien n’est pas toujours patent. Encore faut–il s’interdire les pseudos-explications qui en disent plus sur l’état d’esprit de leurs auteurs que sur la situation en cause.

                Ainsi en va-t-il de l’ "explication" fournie entre autres par le journal algérien de langue française "L’Expression" pour lequel la dite situation s’explique de la manière suivante (1). Bien sûr les tueries de Montauban et de Toulouse sont injustifiables mais en la matière la France en fait trop. Pourquoi dépasse-t-elle la mesure ? Parce que ces actes insensés sont imputables à une personnalité essentiellement délinquante dont les motivations relèvent surtout de la criminologie courante. Or, plutôt que d’en rester là, la France joue des grandes orgues surtout à propos des assassinats de Toulouse parce qu’elle cède en période électorale au lobby juif français qui lui-même sert la propagande de l’Etat d’Israël. En forçant la note à Toulouse l’on fait ainsi passer au second plan les enfants palestiniens victimes de l’armée israélienne à Gaza et ailleurs. D’où l’outrance des réactions sélectives qui ont suivi ces meurtres.

            En d’autres mots Catherine Ashton s’était engagée sur ce même terrain que n’évite pas non plus Henri Guaino lorsqu’à son tour il compare sur Radio J (2) Gaza à une "prison à ciel ouvert où l’on n’a même pas le droit de se baigner" tout en récusant qu’une telle situation justifie les assassinats en question. En somme, s’il ne faut surtout pas établir de lien entre le proche Orient et la France on l’établit tout de même car il faut gravement méconnaître la situation réelle dans ce territoire sous l’emprise du Hamas ainsi que la géopolitique du terrorisme dans la région pour user de la comparaison douteuse à laquelle recourt le conseiller spécial de l’Elysée. On l’imaginait un peu mieux informé à son niveau de responsabilité (3). Il faut rappeler en effet que dès l’annonce de la tuerie de Toulouse les dirigeants palestiniens tant à Ramallah qu’à Paris se sont rapidement et nettement dissociés des motivations invoquées par Mohamed Mérah relativement à la "cause palestinienne" ainsi entendue. Il reste alors de retourner la question : pourquoi le journaliste précité d’ "Expression" se livre-t-il à cette incrimination digne des "Protocoles des Sages de Sion" sinon parce que l’image qu’il s’est forgée des Juifs ne diffère pas sensiblement de celle qui s’était formée dans le psychisme de Mohamed Merah : les Juifs sont tout-puissants et sans scrupules ; ils  savent comme personne travestir les bourreaux en victimes et font bénéfice du malheur lui-même. On n’insistera pas sur le racisme inavouable qui s’investit dans de pareilles représentations.

            Pourtant ces considérations-là ne sauraient empêcher que l’on s’interroge sur la "production" en terre de France d’un tueur comme Mohamed Merah dont il faut craindre qu’il ne soit pas le seul de son espèce en mesure de sévir à nouveau si les circonstances incitaient l’un de ses clones à un autre passage à l’acte. Car il ne faut pas croire que la minute de silence demandée dans les établissements scolaires de France ait été partout observée et qu’elle l’ait été partout de grand cœur.
    Quoi qu’il en soit, dès l’annonce de la tuerie de Toulouse, et une fois révélé le nom du tueur présumé, les représentants du Conseil Français du Culte Musulman rejoints en ce sens par les représentants officiels de la communauté juive  puis par les représentants de l’Etat se sont empressés d’enjoindre : "surtout pas d’amalgame" entre l’islamisme sanguinaire de Mohamed Mérah et l’islam de France , convivial, humaniste et 'civilisationnel'.
            La demande - sinon l’injonction – en ce sens s’explique sans doute par la brutalité du choc ayant suivi la révélation de l’identité du tueur et qui fermait l’hypothèse d’un acte imputable à un néo-nazi, sans parler d’un éventuel suppôt du FN. Mais, et à moins de céder à la psychopathologie primaire et désensibilisée du tueur lui-même, qui donc aurait souscrit à un tel amalgame ?  La France compte actuellement plusieurs millions d’arabo– musulmans, sans omettre des arabes chrétiens aussi, dont il serait presque désobligeant de rappeler qu’ils sont intégrés, comme l’on dit, dans la société civile et à la citoyenneté françaises, et cela dans toutes les professions qui s’y exercent. Il n’en demeure pas moins que dans cette même France sont à l’œuvre des mouvances se réclament d’un Islam d’une tout autre tonalité dont les adeptes considèrent que leur mission est d’islamiser complètement le pays où ils s’implantent en y investissant corporellement et  linguistiquement l’espace public, en le "marquant" en emprises successives et cumulatives  par des signes vestimentaires ostensibles, en y propageant leur idéologie sans alternative, en y instituant leurs propres pratiques cultuelles et rituelles, et en y faisant finalement régner par cercles qui se veulent de plus en plus larges de jure ou de facto leur propre loi. Les mesures annoncées par le Président de la République après la mort de Mohamed Merah le prennent en compte. N’est-ce pas déjà trop tard ?......"

  • Election sans avenir, par Hilaire de Crémiers

    Il n’y a plus de bonnes solutions aujourd’hui. Il faut aller à l’essentiel. Deux hypothèses sont aujourd’hui envisageables. Que peut-il en découler ? 

            L'élection présidentielle ne règlera aucun problème. Elle aura divisé les Français encore plus profondément. Telle est la malfaisance essentielle de cette élection et qui ne se trouve pas à ce degré-là dans les autres pays dits démocratiques.

            Première hypothèse. François Hollande est élu ; c’est dans les probabilités, n’est-ce pas ? D’abord tout ce que Nicolas Sarkozy a fait, est remis en cause, mais, pire ou mieux si l’on veut, tout ce qu’il a dit qu’il fallait faire et qu’il a commencé à mettre en œuvre , comme s’il avait devant lui le temps, est non seulement abandonné, mais rejeté. Alors, dans ce cas, que pense Sarkozy de pareil système ? Et les Sarkozystes ? Aiment-ils suffisamment la France – et non pas eux-mêmes et le seul pouvoir et leur carrière et leur tranquillité – pour oser enfin penser que pareil système est tout simplement criminel ? Ensuite qu’est-ce que fait Hollande ? Il gagne les législatives : soit. Et puis ?...  

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            Les homosexuels ont tous les droits ; les embryons humains sont déversés par milliers dans les laboratoires qui en font ce qu’ils veulent ; les revenus, les patrimoines, l’épargne sont taxés ; des postes de fonctionnaires sont créés ; l’immigration facilitée se développe à haut rythme….Et puis ? Et puis, l’Allemagne refuse d’entrer dans les considérations des socialistes français ; l’Europe pareillement, cette Europe si chère aux socialistes mais dont la logique –  perverse d’ailleurs  – leur échappe totalement, car ils ne l’ont jamais étudiée en termes politiques, mais, comme tous les politiciens de carrière, uniquement en termes de pouvoir.

            L’Allemagne, l’Europe, l’Angleterre, les autres pays européens disent « non » à tout ce que demandent les socialistes français pour arranger leurs affaires. La Pac, entre autres, commence à être revue et corrigée à Bruxelles à l’encontre des intérêts français. Les socialistes, pas plus que les UMP, n’ont pris garde à cette évolution… « On verra bien, on fera des rapports, on protestera », répétition des mêmes procédés dilatoires.

            Aucune croissance n’apparaît dans de telles circonstances. Les déficits s’aggravent ; la dette française ne se contrôle plus ; tous les comptes publics, ceux de la Sécurité sociale également, se détériorent à grande vitesse. La note de la France est encore dégradée. Des socialistes qui se croient plus malins que les autres, ironisent sur les agences de notation et déclarent qu’ils vont en créer une, à eux, rue de Solférino….Et après ? L’argent faisant défaut, une agitation sociale ébranle tout le pays, suivie de désordres immaîtrisables. Hollande fait des discours moralisateurs : « C’est la faute à… » Et puis ? Et puis, plus personne ne fait confiance à la France ; l’argent ne rentre plus nulle part ; les Français exaspérés méprisent leur classe politique ; la situation morale du pays devient dramatique ; la crise institutionnelle commence ; les socialistes eux-mêmes se déchirent entre eux ; Hollande qui n’est pas Mitterrand, n’a pas le courage d’ inverser la vapeur…Fin de la séquence. Libre à chacun, pour l’heure, d’imaginer ce qui se passe après. Cinq républiques, cinq désastres pour finir. 

    Un système pervers

            Seconde hypothèse. Nicolas Sarkozy est élu. Ça ne se passe guère mieux. D’abord, il gagne de justesse. Un fond de population est furieusement remonté contre cette élection, défaut essentiel du système. Dire qu’il est le président de tous les Français, n’est qu’une parole, au mieux un vœu pieux. Ensuite il a beaucoup de mal aux législatives ; les triangulaires sont funestes à l’UMP. 

            La gauche s’est partagée les circonscriptions. Un risque est là, d’une votation inversée. Cohabitation ? Que fait Sarkozy ? Que pensent les Sarkozystes ? La faute à l’extrême droite ? Allons, la faute au système, c’est évident ! Supposons qu’il ait une majorité, que fait-il ? Il est tenu, complètement tenu par l’Europe à laquelle il a sacrifié, par l’Allemagne à laquelle il s’est lié pour sauver la partie, sa partie, et sur le plan intérieur par ceux dont il dépend, qui appartiennent au système, et qui n’ont rien à voir malheureusement avec ceux qui lui ont conseillé, cette fois là encore, de mener sa campagne électorale à droite. C’est aux premiers qu’il a d’abord donné des gages : pour eux tout continuera comme avant ; ils auront les vrais postes déterminants ; il n’est pas question de remettre en cause l’essentiel de leur pacte, européen, mondial, essentiellement financier, en dépit de tous les discours. Pourquoi donner des noms ? 

            Il suffit de lire pour comprendre. Quant aux seconds, ils ne sont chargés que de redonner vie à l’image droitière. Ce double langage, est-ce la faute de l’homme qui ne serait qu’un Machiavel ? Que nenni ! Le système ne l’accepte que dans ces conditions. Le premier à le savoir, c’est bien lui.

            De toutes façons, c’est très mal parti pour lui, car le scénario politique sera aussi chaotique. Pour la raison simple qu’il n’est pas possible de vouloir l’impossible ! Le saut dans le fédéralisme européen ne se fera pas. Inutile de faire comme s’il était fait ! 

            Les Allemands ne disent plus « oui » qu’en traînant les pieds et par nécessité du moment. Le dernier vote du Bundestag ne doit procurer aucune illusion. Le G20 de février comme le FMI se sont défaussés sur l’Europe qui doit constituer sa propre capacité de riposte financière avec le fameux MES, d’avance, pour ainsi dire, dégradé. Reste donc à la BCE à réalimenter les banques : pour continuer sur la même pente. Les sommets européens ne règlent rien, le dernier pas plus que les autres. Wolfgang Schäuble, lui-même, Angela Merkel, elle-même, mettent en garde. Plus question d’avancer dans le sauvetage grec – 350 milliards d’euros ! – sans contrepartie. Les banques ont renégocié leur créance avec une facture à leur charge de 100 milliards. Et en avril prochain, les Grecs votent ! En même temps que les Français ! Une majorité d’Allemands pensent maintenant que la Grèce doit sortir de l’euro. Le Premier ministre de Bavière, Horst Seehofer, l’a carrément dit fin février et toute la presse allemande s’en est fait l’écho. Il est clair que si un pays sort de la zone euro, c’est l’union monétaire qui s’effondre. Et c’est le moment choisi pour faire entrer la Serbie dans l’Union européenne !

            Nicolas Sarkozy n’y arrivera pas. La volonté n’y suffit pas. Ni les astuces ni la rapidité. La question économique et sociale française se pose alors en termes dramatiques. La crise institutionnelle commence. Les faux amis de Sarkozy qui sont tous des rivaux ou des manipulateurs, le quittent. Que fait-il ? 

    Un système sans avenir

            Marine Le Pen qui a le sens national – et refuser de le reconnaître relève de la mauvaise foi, quoi qu’on pense par ailleurs de ses propositions, – ne peut parvenir à rien. Au mieux un bon score au premier tour. S’imaginer réussir au deuxième tour, est la pire des illusions. Le système la détruira plutôt, et d’autant plus qu’elle a été la seule avec Dupont-Aignan à poser la question monétaire ! Ainsi en a-t-il été de toutes les réactions nationales depuis deux cents ans. Le système les a jouées, il les a ridiculisées, il les a tuées. Aucune n’a abouti. À quoi sert de dénoncer le système si c’est pour essayer d’y entrer ? Il sera plus sage un jour de poser la question institutionnelle, la vraie. 

            C’est d’elle que tout dépend. Oui ou non, veut-on que la France vive ?

            François Bayrou, lui qui ne veut être ni de droite ni de gauche, devrait y songer, lui aussi, s’il avait quelque cohérence d’esprit. Pourquoi, diable, vouloir faire de son Centre un parti de plus ? Dans le système, ce Centre ne sera bon qu’à se déchirer, ce qui se produit inéluctablement, leçon de plus et qui va dans le même sens.

            Le problème politique français se ramène à une question des plus simples : quel homme politique assez fort et assez courageux aura l’audace de mettre un terme au système détestable qui progressivement anéantit la France ? ■

     (Politique magazinemars 2012, numéro 105 )

  • (Tout à fait) D'accord avec... Anne-Marie Le Pourihet, qui n'est pas du tout d'accord avec le Conseil d'Etat.....

                "Sinon, il faudra un référendum..." : C'est dans Marianne, et c'est Philippe Cohen qui recueille ses propos.

                Dans une interview donnée à des étudiants, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de Droit public à l'Université Rennes 1, s'élève contre l'avis du Conseil d'Etat, aussi ambigu et pervers que celui qu'il avait donné sur le voile en 1989, aboutissant à retarder de cinq ans une législation finalement bien acceptée.

                A noter: Philippe Cohen dit que le débat commence en Angleterre; rappelons qu'il commence aussi en Belgique ou, par un vote unanime (toutes tendances politiques confondues) les députés ont adopté un projet disant Non à la burqa....

               Après le vote suisse sur les minarets, il n'est pas interdit de se demander ce que répondraient les français si on leur demandait leur avis sur le sujet.

                Oui mais voilà, en France on n'est pas en démocratie; et, si on est bien en république, c'est d'une république idéologique qu'il s'agit, ce qui change tout. Rien à voir avec une république à la Suisse, où les citoyens conservent le pouvoir de désavouer leurs mandants, même après les avoir élus.....

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    Hier la Suisse a dit Non aux minarets, par une votation....
    Aujourd'hui, la Belgique dit Non à la burqa, par un vote en commission des députés: à l'unanimité, et toutes tendances politiques confondues...
    Et le débat commence en Angleterre.....
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    Selon vous la Burqa est-elle une atteinte à la liberté de la femme ou bien rentre telle dans la liberté individuelle de se vêtir ?

                Il n’y pas de « liberté de la femme » distincte de celle de l’homme en l’occurrence. C’est la « dignité » de la femme qui a souvent été invoquée par les féministes dans cette affaire de burqa, mais c’est une notion morale dont la subjectivité est telle qu’il faut la laisser hors du champ juridique. Les jeunes femmes qui se promènent les fesses à l’air avec le string qui dépasse du jean lacéré pourraient aussi se faire reprocher leur indignité et que dire de tous ceux ou celles qui exhibent des piercings monstrueux ?

                Il est admis, et je n’en doute absolument pas, que les femmes qui portent la burqa le choisissent délibérément pour la plupart et n’y sont nullement contraintes. Peut-être s’agit-il de faire plaisir à leur homme mais si je porte une jolie robe pour sortir et que je me parfume c’est aussi pour plaire à un homme. On ne va tout de même pas se livrer à des expertises psychologiques pour savoir pourquoi certaines femmes aiment en montrer le plus possible et d’autres le moins. Le discours féministe est parfois bien proche de celui des intégristes.

                Il est admis aussi par tous les spécialistes de l’Islam que la burqa n’est absolument pas un signe religieux, il ne s’agit donc pas non plus d’un signe extérieur de croyance, d’une manifestation de foi religieuse. J’y vois plutôt une attitude de revendication identitaire comme le fait de vouloir parler breton dans la vie publique, ou de s’habiller « gothique »…

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    Au nom de la sécurité et de la protection de l’ordre public, pensez-vous qu’il est utile, voire nécessaire de réglementer ou interdire le port de la burqa ?

                Oui, c’est une affaire d’ordre public et rien que cela, laissons tomber la dignité et la liberté religieuse qui ne sont pas en cause. Nous sommes en présence d’une façon « extrême » de se vêtir qui choque la population française d’une part et qui pose un réel problème de sécurité d’autre part. Il y a d’abord un problème de moeurs : ces êtres fantômes qui ressemblent à celui que le feuilleton « Belphégor » décrivait autrefois dans le musée du Louvre, font peur et impressionnent la population française.

                Comme on n’admet pas qu’une personne se promène nue dans la rue, notre civilisation ne peut non plus supporter des personnes qui n’existent pas physiquement. Je me suis trouvée récemment dans un grand magasin de Londres à côté de deux individus (qui me dit que ce sont des femmes, puisque même les mains sont gantées ?) en burqa et m’en suis éloignée spontanément parce qu’ils me gênaient et m’indisposaient terriblement.

                Je vois dans cette provocation une atteinte à ce que nous appelons traditionnellement les bonnes moeurs. On ne choque pas délibérément une population. Je vous renvoie à la jurisprudence abondante en la matière. On peut prescrire des uniformes à des salariés du secteur public ou privé, interdire de venir travailler en short et tongs, ou de rentrer torse nu ou en slip dans un commerce, on doit aussi, bien sûr, pouvoir interdire une tenue qui choque profondément la majorité des gens d’un pays.

                Il y a ensuite un problème d’ordre public matériel manifeste dans la mesure où vous ne pouvez absolument pas identifier ces individus. Le braquage récent d’une banque par deux hommes en burqa qu’un employé a laissé passer dans le sas d’une succursale d’Athis-Mons résume à lui seul la menace évidente pour la sécurité publique que représente cet accoutrement (Le Monde, 9 février 2010). L’employé a sans doute voulu éviter de se faire accuser de discrimination religieuse et a eu la sottise de les faire entrer. Mais rien ne me disait aussi, à Londres, que les femmes (ou hommes) qui m’entouraient ne cachaient pas une arme ou n’avaient pas l’intention de fourrer de la marchandise volée sous leur voile en se disant (2) qu’un agent de sécurité n’oserait pas les fouiller au nom du respect d’Allah. Un député a voulu récemment aussi interdire les capuches sur la tête qui sévissent dans une certaine jeunesse et cela se rapporte également à une question de sécurité évidente. Lorsque vous êtes témoins d’une agression ou d’un accident on vous demande de donner le signalement de l’individu, mais ici vous décrivez quoi ou qui ? Ni le sexe, ni l’âge, ni la corpulence ni la longueur, ni la couleur des cheveux ne peuvent être décrits, ni le front, ni le nez, ni les mains, rien, absolument rien.

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                Quant à l’idée d’interdire uniquement dans les services publics, c’est bien gentil mais comment nos femmes en burqa vont-elles savoir manier les critères du service public que les étudiants en droit administratif ont déjà du mal à identifier ? Elles ne vont pas trimbaler le Chapus sous leur voile pour savoir si une banque, une poste, un bus ou une infirmerie sont un service public ou pas. Et on ne peut pas non plus les contraindre à s’habiller et se déshabiller toute la journée selon le lieu qu’elles fréquentent. Il est clair qu’une interdiction dans tous les lieux publics (au sens de « ouverts au public ») s’impose.

                Les députés ont peur du Conseil constitutionnel ou de la Cour européenne des droits de l’homme mais ces juges n’ont jamais eu à trancher une question de ce type et leur appréciation de la conciliation entre l’ordre et de liberté n’a, en tout état de cause, pas plus de légitimité que celle des représentants de la nation. Un parlement d’une nation souveraine ne peut pas vivre dans la hantise du gouvernement des juges, il doit savoir s’affirmer. Sinon il faudra un référendum.

    Aujourd’hui le débat commence en Angleterre, pensez-vous qu’il pourrait prendre la même ampleur?

                L’Angleterre a une tradition de primauté de la liberté individuelle et de multiculturalisme débridé qui l’a conduite à laisser se développer une situation qu’elle va regretter. Il y a déjà eu un jugement d’une cour d’appel britannique interdisant d’interdire la burqa … à l’école ! Mais si Westminster décide finalement de légiférer, aucun juge ne peut censurer le parlements souverain outre-manche même sur le fondement de la Convention européenne des droits de l’homme. Le juge peut éventuellement « constater une incompatibilité » avec la Convention, rien de plus. Heureux peuple que celui-là !

  • Que veulent dire, et où conduisent les chiffres ?, par François Reloujac

            Lors de l’annonce de la réforme de l’Impôt de solidarité sur la fortune le Gouvernement a déclaré que, pour combler le manque à gagner qu’entraînerait la relève à 1,3 million d’euros du seuil d’imposition, il devait trouver 4 milliards d’euros. Dans le même temps il débloquait quelques centaines de millions pour aider à la reconstruction de la Côte d’Ivoire.

            Vu l’état des finances publiques de la France, il peut paraître que cette aide constitue un effort significatif en faveur de ce pays dans lequel elle vient de jouer un rôle ambigu. À cette aune là, combien versera-t-elle demain pour la reconstruction de la Libye ?   

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            Mais cette somme n’est qu’à peine comparable à celle à laquelle le Gouvernement français a été condamné pour rembourser aux grandes enseignes de la distribution la taxe sur les achats de viande : il s’agisssait de financer la destruction des farines animales décidée après l’éclatement du scandale de la vache folle, taxe qui avait été déclarée non-conforme aux règles européennes.

            Par rapport à ces enjeux où il en va de la vie des citoyens, que signifient les chiffres qui circulent parmi les experts économiques ? 

            Etablissent-ils un rapport entre la cas que l’on fait désormais de la vie des hommes et celui de la « santé » des marchés financiers ? Officiellement, pour faire face à leurs échéances, les banques européennes vont devoir trouver sur les marchés financiers quelques 2 500 milliards d’euros au cours des mois à venir, sans compter ce que les États eux-mêmes vont devoir trouver de leur côté. En fait, ces chiffres astronomiques dont plus personne ne se représente la valeur réelle, montrent une seule chose : ni les États ni les banques ne remboursent leurs dettes. Ils ne font qu’emprunter à nouveau pour faire face à leurs échéances et aux intérêts d’une dette sans cesse croissante. À qui empruntent-ils donc ? Law, à son époque, empruntait aux personnes privées, mais aujourd’hui les sommes en jeu sont telles que plus aucun particulier ne peut suivre, que tous les citoyens réunis n’y suffiraient pas. 

            Les banques et les États empruntent donc aux États et aux banques ainsi qu’aux filiales des banques que sont les divers fonds de placement et autres établissements financiers. Ce système d’emprunts-crédits dont la majeure partie fonctionne dans ce que l’on appelle le « shadow banking » (les banques fantômes), bénéficiant non plus des paradis fiscaux – on les a fait disparaître – mais des paradis réglementaires pour reprendre l’expression de quelqu’un qui sait de quoi il parle, Dominique Strauss-Kahn, n’est en réalité qu’un système de cavalerie qui permet simplement de retarder le moment où la faillite générale éclatera au grand jour. Ce système de cavalerie est doublé d’un jeu de la barbichette entre les États et les banques : « Je te tiens, tu me tiens » ! Lorsque les unes s’effondreront les autres suivront ; peu importe l’ordre dans lequel cela se produira.

            Le phénomène n’est pas uniquement français, ni même européen. 

            Ainsi, selon diverses études réalisées aux États-Unis, si l’on poursuit sur la lancée actuelle, la dette publique pourrait atteindre 344 % du PIB en 2050 et la charge des intérêts de cette dette 17 % du dit PIB. Comme à cette époque là on prévoit que les dépenses de l’État représenteront à elles seules 45 % du PIB  et qu’il faudra bien payer en plus les retraites et « les dépenses de santé », les Américains travailleront 7 jours sur 10 pour l’État avant même de commencer à rembourser les dettes et avant de pouvoir espérer pouvoir jouir du peu qui restera de ce qu’ils auront gagné à la sueur de leur front. C’est pourquoi, lorsque le FMI met sept grands pays sous surveillance – dont la France et la Chine – ce n’est pas pour les pousser à revenir à une certaine orthodoxie mais pour éclairer les marchés financiers sur lesquels la spéculation bat son plein. 

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    Dominique Strauss-Kahn saluant le ministre des Finances Xie Xuren lors d'une réunion du FMI à Washington. Au centre, le ministre des Finances e Singapour, Tharman Shanmugaratnam 

     

     

    Une fuite en avant ?

            Dans le même temps les médias répètent à l’envi que les « grands » États européens ne voudront pas aider un peu plus l’Irlande à faire face à la faillite de ses banques – qui atteint globalement 10 fois la taille de son économie nationale ! – tant que ce pays n’aura pas relevé le taux de son impôt sur les sociétés qui, avec à peine 12 %, fait une concurrence déloyale aux autres États européens. Mais des entreprises bien françaises telles que Renault ou Danone ne paieraient en France qu’un impôt représentant environ 4 % de leurs bénéfices et Total, malgré un bénéfice de plusieurs milliards d’euros, ne paierait quasiment pas d’impôt. Et le ministre du Budget déclare sans rire que c’est normal, car ils « bénéficient » du régime de l’impôt « mondialisé ». Car, si le taux d’imposition des entreprises est de 12 % en Irlande contre 33 % en France, le taux moyen de l’impôt réellement payé par les entreprises est de 11,9 % en Irlande contre 8,2 % en France… et 4,8 % en Belgique. Les développements de la crise irlandaise comme de la portugaise montrent d’ailleurs bien les imbrications étroites qui existent plus que jamais entre le monde de la finance et celui de la politique. En Grèce, la situation économique et sociale continue à se détériorer mais personne ne veut encore entendre parler de restructuration de la dette de peur que cela ne conduise les banques grecques, mais aussi des banques allemandes et françaises à la faillite.

            La seule issue que les gouvernements entrevoient actuellement est de pouvoir continuer à emprunter, d’où les gages qu’ils veulent donner aux « marchés financiers ». Il ne faut pas que l’inflation dégénère, ce qui conduit le président de la Banque centrale européenne à remonter les taux d’intérêts et le ministre du budget à geler le point de la fonction publique. Pendant ce temps les prix des matières premières (gaz, pétrole, blé, lait, etc.…) continuent à s’envoler ce qui contribue à accélérer les tendances dépressives de l’économie. Mais si l’économie s’enfonce ainsi dans la dépression alors que la masse monétaire continue à croître à une vitesse inconnue dans le passé le monde connaîtra d’abord une grave récession qui pèsera sur les rentrées fiscales avant de voir exploser une violente et soudaine inflation. Or que proposent les économistes pour sortir de ce cercle vicieux ? La fuite en avant : « Les déficits et la dette croissant rapidement dans les pays de l’Union monétaire, il faut réussir à conserver une certaine cohésion et faire accepter aux États de perdre un peu de leur souveraineté pour éviter que l’euro ne vole en éclats ».

            Peu importe que les citoyens soient à la peine, il faut sauver les marchés financiers. Il en va de la survie des États et, à travers eux, des banques qui ont abandonné le service de leurs clients immédiats pour le financement principal des partis en place au moyen de montages financiers aussi complexes qu’occultes. C’est, en fait, que les partis au pouvoir ont depuis longtemps changé d’objet : au lieu de se mettre au service de leurs concitoyens dans un objectif de bien commun durable, ils ont mis en place un très onéreux mais efficace système de pêche aux voix. Ce système leur permet de se maintenir d’élections en élections, quitte à partager les fruits de ce larcin avec un compère qui n’est pas fondamentalement différent mais qui est désigné pour l’occasion comme incarnant l’Opposition. ■

  • Dans le Parisien, entretien avec le Professeur Raoult.

    Entretien du 31 Mars

    Le gouvernement a autorisé un essai clinique de grande ampleur pour tester l'effet de la chloroquine sur le coronavirus. C'est important pour vous d'avoir obtenu cela ?

    DIDIER RAOULT. Non, je m'en fiche. Je pense qu'il y a des gens qui vivent sur la Lune et qui comparent les essais thérapeutiques du sida avec une maladie infectieuse émergente. Moi, comme n'importe quel docteur, à partir du moment où l'on a montré qu'un traitement était efficace, je trouve immoral de ne pas l'administrer. C'est aussi simple que ça.

    Que répondez-vous aux médecins qui appellent à la prudence et sont réservés sur vos essais et l'effet de la chloroquine, notamment en l'absence d'études plus poussées ?

    Comprenez-moi bien : je suis un scientifique et je réfléchis comme un scientifique avec des éléments vérifiables. J'ai produit plus de données en maladies infectieuses que n'importe qui au monde. Je suis un docteur, je vois des malades. J'ai 75 patients hospitalisés, 600 consultations par jour. Donc, les opinions des uns et des autres, si vous saviez comme ça m'est égal. Dans mon équipe, nous sommes des gens pragmatiques, pas des oiseaux de plateau télé.

     

    Comment en êtes-vous arrivé à travailler sur la chloroquine en vous disant que cela pouvait être efficace pour traiter le coronavirus ?

    Le problème dans ce pays est que les gens qui parlent sont d'une ignorance crasse. J'ai fait une étude scientifique sur la chloroquine et les virus il y a treize ans qui a été publiée. Depuis, quatre autres études d'autres auteurs ont montré que le coronavirus était sensible à la chloroquine. Tout cela n'est pas une nouveauté. Que le cercle des décideurs ne soit même pas informé de l'état de la science, c'est suffocant. L'efficacité potentielle de la chloroquine sur les modèles de culture virale, on la connaissait. On savait que c'était un antiviral efficace. On a décidé dans nos expérimentations d'ajouter un traitement d'azithromicyne (un antibiotique contre la pneumonie bactérienne, NDLR) pour éviter les surinfections bactériennes. Les résultats se sont révélés spectaculaires sur les patients atteints du Covid-19 lorsqu'on a ajouté l'azithromycine à l'hydroxychloroquine.

     

    Qu'attendez-vous des essais menés à plus grande échelle autour de la chloroquine ?

    Rien du tout. Avec mon équipe, nous estimons avoir trouvé un traitement. Et sur le plan de l'éthique médicale, j'estime ne pas avoir le droit en tant que médecin de ne pas utiliser le seul traitement qui ait jusqu'ici fait ses preuves. Je suis convaincu qu'à la fin tout le monde utilisera ce traitement. C'est juste une question de temps avant que les gens acceptent de manger leur chapeau et de dire, c'est ça qu'il faut faire.

     

    Sous quelle forme et pendant combien de temps administrez-vous la chloroquine à vos patients ?

    On donne de l'hydroxychloroquine à raison de 600 mg par jour pendant dix jours (sous forme de Plaquenil, le nom du médicament, NDLR) sous la forme de comprimés administrés trois fois par jour. Et de l'azithromycine à 250 mg à raison de deux fois le premier jour puis une fois par jour pendant cinq jours.

     

    Est-ce un traitement qui peut être pris en prévention de la maladie ?

    Nous ne le savons pas.

     

    Lorsque vous l'administrez, au bout de combien de temps un patient atteint du Covid-19 peut-il guérir ?

    Ce qu'on sait pour l'instant, c'est que le virus disparaît au bout de six jours.

     

    Comprenez-vous néanmoins que certains de vos confrères appellent à la prudence sur ce traitement ?

    Les gens donnent leur opinion sur tout, mais, moi, je ne parle que de ce que je connais : je ne donne pas mon opinion sur la composition de l'équipe de France enfin ! Chacun son métier. La communication scientifique de ce pays s'apparente aujourd'hui à de la conversation de bistrot.

     

    Mais n'y a-t-il pas des règles de prudence à respecter avant l'administration d'un nouveau traitement ?

    A ceux qui disent qu'il faut trente études multicentriques et mille patients inclus, je réponds que si l'on devait appliquer les règles des méthodologistes actuels, il faudrait refaire une étude sur l'intérêt du parachute. Prendre 100 personnes, la moitié avec des parachutes et l'autre sans et compter les morts à la fin pour voir ce qui est plus efficace. Quand vous avez un traitement qui marche contre zéro autre traitement disponible, c'est ce traitement qui devrait devenir la référence. Et c'est ma liberté de prescription en tant que médecin. On n'a pas à obéir aux injonctions de l'Etat pour traiter les malades. Les recommandations de la Haute autorité de santé sont une indication, mais ça ne vous oblige pas. Depuis Hippocrate, le médecin fait pour le mieux, dans l'état de ses connaissances et dans l'état de la science.

     

    Quid des risques d'effets indésirables graves liés à la prise de chloroquine, notamment à haute dose ?

    Contrairement à ce que disent certains à la télévision, la Nivaquine (le nom d'un des médicaments conçus à base de chloroquine, NDLR) est plutôt moins toxique que le Doliprane ou l'aspirine prise à forte dose. En tout état de cause, un médicament ne doit pas être pris à la légère et toujours prescrit par un médecin généraliste.

     

    Avez-vous conscience de susciter un immense espoir de guérison pour les patients atteints ?

    Je vois surtout qu'il y a des médecins qui m'écrivent du monde entier tous les jours pour savoir comment on traite des maladies avec l'hydroxychloroquine. J'ai reçu des appels du Massachusetts General Hospital et de la Mayo Clinic de Londres. Les deux plus grands spécialistes mondiaux, l'un des maladies infectieuses, l'autre des traitements antibiotiques, m'ont contacté pour me demander des détails sur la manière de mettre en place ce traitement. Et même Donald Trump a tweeté sur les résultats de nos essais. Il n'y a que dans ce pays qu'on ne sait pas très bien qui je suis ! Ce n'est pas parce que l'on n'habite pas à l'intérieur du périphérique parisien qu'on ne fait pas de science. Ce pays est devenu Versailles au XVIIIe siècle !

     

    Qu'entendez-vous par là ?

    On se pose des questions franco-françaises et même parisiano-parisiennes. Mais Paris est complètement décalé du reste du monde. Prenez l'exemple de la Corée du Sud et la Chine, où il n'y a plus de cas. Dans ces deux pays, ils ont décidé depuis longtemps de faire des tests à grande échelle pour pouvoir diagnostiquer plus tôt les patients infectés. C'est le principe de base de la gestion des maladies infectieuses. Mais on est arrivé à un degré de folie tel que des médecins sur les plateaux télé ne conseillent plus de faire le diagnostic de la maladie, mais disent aux gens de rester confinés chez eux. Ce n'est pas de la médecine ça.

     

    Vous pensez que le confinement de la population ne sera pas efficace ?

    Jamais on n'a pratiqué ainsi à l'époque moderne. On faisait ça au XIXe siècle pour le choléra à Marseille. L'idée du cantonnement des gens pour bloquer les maladies infectieuses n'a jamais fait ses preuves. On ne sait même pas si ça fonctionne. C'est de l'improvisation sociale et on n'en mesure pas du tout les effets collatéraux. Que se passera-t-il quand les gens vont rester enfermés chez eux, à huis clos, pendant 30 ou 40 jours ? En Chine, on a rapporté des cas de suicides par peur du coronavirus. Certains vont se battre entre eux.

     

    Faut-il, comme le réclame l'Organisation mondiale de la Santé, généraliser les tests en France ?

    Ayons le courage de le dire : la tambouille à la française, ça ne marche pas. La France n'en est qu'à 5000 tests par jour quand l'Allemagne en effectue 160 000 par semaine ! Il y a une espèce de discordance. Dans les maladies infectieuses, on effectue le diagnostic des gens et, une fois qu'on a obtenu le résultat, on les traite. D'autant que l'on commence à voir des personnes porteuses du virus, apparemment sans signes cliniques, mais qui, dans un nombre non négligeable de cas, ont des lésions pulmonaires visibles au scanner montrant qu'ils sont malades. Si ces gens ne sont pas traités à temps, il y a un risque raisonnable qu'on les retrouve en réanimation où on ne les rattrapera pas. Ne tester les gens que lorsqu'ils sont déjà gravement malades est donc une manière extrêmement artificielle d'augmenter la mortalité.

     

    Et faut-il généraliser le port des masques ?

    C'est difficile à évaluer. On sait qu'ils sont importants pour les personnels de soin, car ce sont les rares personnes qui ont vraiment des rapports très, très proches avec les malades lorsqu'ils les auscultent, parfois à 20 cm de leur visage. On ne sait pas très bien jusqu'où volent les virus. Mais certainement pas à plus d'un mètre. Donc, au-delà de cette distance, ça n'a peut-être pas beaucoup de sens de porter un masque. En tout cas, c'est vers les hôpitaux qu'il faut envoyer en priorité ces masques pour mettre les soignants à l'abri. En Italie et en Chine, une partie extrêmement importante de malades s'est révélée au final être des personnels de soins.

  • Coronavirus : Quatre questions auxquelles les commissions d’enquête devront répondre.

    Olivier Véran, ministre de la Santé, et Edouard Philippe, Premier ministre, à l'Assemblée. — GONZALO FUENTES / POOL / AFP

    Source : https://www.20minutes.fr/

    La commission d’enquête de l’assemblée nationale débute mardi prochain avec l’audition du directeur général de la santé, Jérôme Salomon.

    Deux commissions d’enquête ont été créées au Parlement pour analyser les dysfonctionnements de la gestion de la crise du Covid-19, une au Sénat, l’autre à l’Assemblée.

    Ces instances vont mener des auditions, dès mardi à l’Assemblée, et faire des visites dans des Ehpad notamment.

    Députés et sénateurs vont se pencher sur les insuffisances de stocks de masques, la stratégie de dépistage de la population, la question de la mortalité dans les Ehpad et celle de la gouvernance.

    Un mois après la fin du confinement, l’heure des enquêtes. Les parlementaires s’apprêtent à commencer six mois d’auditions pour analyser la gestion de crise du coronavirus. Ce travail, qui commencera le 16 juin pour la commission de l’Assemblée, et fin juin pour celle du Sénat, doit permettre de trouver des solutions aux dysfonctionnements survenus dans le pays. On fait le point sur les principales zones d’ombre à éclaircir.

    Que s’est-il passé avec les masques ?

    C’est peut-être le plus gros point noir de la gestion de l’épidémie en France. Au début de la crise, l’exécutif s’aperçoit vite que la France n’a pas assez de masques en stock. « En moins de trois ans, les stocks [de masques chirurgicaux] ont été divisés par six », passant de 714 millions en mai 2017 à 117 millions en mars 2020, affirme une enquête du journal Le Monde. Selon le quotidien, la France comptait même un stock de 1,7 milliard de masques à l’automne 2009.

    « Comment a-t-on pu être autant désarmé ? Quels mécanismes nous ont amenés à cette réduction drastique du nombre de masques, qui nous a finalement contraints à un confinement strict ? », interroge le député LR de l’Ain Damien Abad, vice-président de la commission d’enquête. « Nous allons auditionner les ex-responsables de la Direction générale de la santé, et les anciens ministres pour comprendre ce qu’il s’est passé sur la gestion des stocks », ajoute Boris Vallaud, député PS des Landes. « Pourquoi les messages de l’exécutif ont-ils autant varié ? On pourra aussi confronter nos choix avec ceux des autres pays en Europe ». Pour pallier le manque de masques, il a fallu en acheter, principalement à l’étranger. Or « il y a eu un grippage complet de l’appareil administratif et ça a mené à un cafouillage sur les commandes », constate la sénatrice UDI de l’Orne Nathalie Goulet.

    Les masques ne sont d’ailleurs pas le seul matériel dont la France a manqué. « Il y a eu des tensions en matière de produits anesthésiants, de respirateurs, et de certains médicaments. Pourtant il y a eu de nombreux rapports sur le problème de la souveraineté sanitaire, mais c’était un gros mot », regrette Nathalie Goulet.

    La stratégie de dépistage a-t-elle été la bonne ?

    Dès la mi-mars, l’opposition demande au gouvernement pourquoi les Français ne sont-ils pas plus massivement testés, comme le font d’autres Etats. D’autant que le patron de l’OMS le recommande vivement, le 16 mars : « Nous avons un message simple à tous les pays : testez, testez, testez les gens ! » Cinq jours plus tard, pourtant, le ministre de la Santé Olivier Véran défend un « usage rationnel, raisonnable et raisonné des tests » et indique « ne pas dépister de manière systématique mais baser le suivi sur la surveillance des symptômes ».

    Un discours gouvernemental motivé par le manque de capacités françaises en la matière ? Dans une interview au Parisien le 3 juin, le député LR et rapporteur général de la commission d’enquête Eric Ciotti dénonce « le retard dans la mise en œuvre des tests virologiques » et interroge : « si nous avions été mieux préparés, le confinement aurait-il été nécessaire ? » Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy lui répond en partie dans un entretien au Journal du dimanche, pointant les défaillances françaises. « Ce n’était pas une bonne décision mais la moins mauvaise, étant donné les outils que nous avions : 3.000 tests par jour, quand les Allemands en avaient plus de 50.000. »

    Pourquoi autant de morts dans les Ehpad ?

    Les établissements sociaux et médico-sociaux (dont les Ehpad), étaient-ils prêts à affronter l’épidémie ? Le nombre très élevé de décès dans ces établissements, 10.384 morts soit près d’un tiers des décès du Covid-19, interroge.

    « La question des Ehpad est majeure. On se rendra vraisemblablement sur place, des visites sont prévues notamment en Alsace, pour comprendre ce qu’il s’est passé », indique Boris Vallaud. La gestion de la crise dans ces maisons de retraite fait d’ailleurs l’objet d'enquêtes judiciaires, dont deux à Paris, mais également à Nanterre ou Grasse (Alpes-Maritimes).

    « Le drame des Ehpad posera nécessairement, par exemple, la question de la pertinence des conseils départementaux et des agences régionales de santé », pointe également le député LREM Florent Bachelier dans une tribune publiée par Ouest France.

    Des problèmes de coordination entre les acteurs publics ?

    Pour le grand public, l’épidémie a été l’occasion de découvrir une multitude d’acronymes pour autant d’acteurs de la santé. DGS, SPF, ARS… La façon dont ces organismes, qui se répartissent des missions sanitaires, ont géré la crise, sera scrutée par les parlementaires. Lors de la mission d’information sur le coronavirus, des députés ont déjà ciblé l’agence sanitaire Santé publique France (SPF), dont il faudra « réexaminer les missions et l’organisation », et les agences régionales de santé (ARS), « parfois perçues comme trop centralisées ».

    Faut-il redéfinir les responsabilités et le fonctionnement de ces administrations, et notamment leurs liens avec l’exécutif ? La question se pose, surtout après le limogeage du directeur de l’ARS du Grand Est, après ses propos sur de futures suppressions de postes de soignants et de lits d’hôpitaux dans cette région très touchée par le Covid-19. « Il faut revoir complètement leur fonctionnement à la lumière de cette crise », estime la sénatrice UDI Nathalie Goulet.

    Le député communiste des Bouches-du-Rhône Pierre Dharréville dénonce, lui, « des politiques de regroupement d’agences et des restrictions budgétaires qui ont mené ces agences à abandonner ou délaisser certaines de leurs missions ».

    Les commissions permettront-elles de répondre à toutes ces questions ? L’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris pourrait bousculer les projets des parlementaires. « Les auditions vont forcément se télescoper avec l’enquête, prédit Nathalie Goulet, et un ministre ou un chef d’administration pourra dire qu’il réserve ses réponses à la justice ».

  • « Sur les tombes de soldats, il est écrit qu’ils sont morts pour la France, pas pour la République ! », par Alain de Ben

    NICOLAS GAUTHIER. Nos hommes politiques n’ont plus à la bouche que le mot de « République », allégorie politique et morale invoquée à tout bout de champ : « la République est menacée », « la République ne cédera pas », etc. C’est du psittacisme ou quoi ? Les « valeurs républicaines », ça vous parle ?

    Ce n’est pas nouveau, mais en effet, ça s’accélère. Si l’on récite ce mantra, c’est qu’on ne veut pas utiliser un autre mot : la , tout simplement. Et l’on ne veut pas l’utiliser parce que l’on veut suggérer que la France a commencé avec la République, de telle façon qu’il suffirait de parler de la seconde pour s’abstenir de faire allusion à la première. C’est évidemment ridicule : si la France a commencé avec la proclamation des Droits de l’homme, quelle était donc la nationalité de Corneille et de Pascal ? Sur les tombes de soldats, il est écrit qu’ils sont morts pour la France, pas pour la République. Pour m’exprimer, comme l’a dit Charlotte d’Ornellas, je n’utilise pas la langue républicaine mais la langue française !

    Après l’abominable décapitation de , Macron a déclaré que le terroriste « a voulu abattre la République dans ses valeurs ». Castex a renchéri : « Ce professeur a été assassiné à cause de ce qu’il représentait : la République. » C’est tout simplement grotesque. Le tueur islamiste n’a pas voulu tuer un républicain mais un Français « infidèle et blasphémateur ». Les islamistes se foutent complètement de la « République ». Aussi longtemps qu’on ne comprend pas ce que cela veut dire, on n’a rien compris. Ajoutons que Samuel Paty a été décapité le 16 octobre 2020, jour anniversaire de la mort de la reine Marie-Antoinette, décapitée par la République le 16 octobre 1793. Comme vous le voyez, rien n’est simple !

    Quant aux « valeurs républicaines », j’attends encore qu’on m’en donne une définition. On laisse entendre, en général, que ce sont des « valeurs universelles », ce qui ne veut rien dire, sinon que ce ne sont pas des valeurs spécifiquement françaises (ou européennes). De façon plus générale, je ne crois pas beaucoup aux « valeurs ». dénonçait, non sans raison, la « tyrannie des valeurs ». Les valeurs, c’est bon pour les traders et les spéculateurs boursiers. Quand on m’interroge dans un débat, je réponds en général que je n’ai aucune valeur, je me contente d’avoir des principes.

    Macron affirme que l’école est là pour « fabriquer des citoyens attachés aux valeurs de la République ». C’est encore un mensonge. L’école n’est pas là pour ça, pas plus qu’elle n’est là seulement pour apprendre aux enfants à lire et à compter. Elle est d’abord là pour apprendre aux enfants à aimer leur pays et pour leur apprendre qu’ils sont d’abord des héritiers, appelés à faire fructifier l’héritage qu’ils ont reçu. Dans la déclaration dont on a donné lecture dans toutes les écoles, qui date de 1888, Jaurès disait aux instituteurs : « Vous êtes responsables de la patrie. » Y a-t-il encore, aujourd’hui, des enseignants qui se sentent responsables de la patrie ? J’en doute beaucoup. La « patrie » était un mot qui, dans le passé, suscitait l’enthousiasme et justifiait parfois qu’on veuille donner sa vie. C’est, aujourd’hui, un mot « ringard », qui fait rigoler. Il faut se demander pourquoi.

    Revenons sur la décapitation de Samuel Paty. Dans son discours d’hommage de la cour de la Sorbonne, s’est déclaré bien décidé à préserver la liberté d’expression en prenant l’exemple des caricatures de Charlie Hebdo. Même si celles-ci ont motivé le geste de l’assassin, était-ce bien opportun ?

    Si l’on tient à parler de la liberté d’expression, disons d’abord qu’il y a beaucoup d’hypocrisie dans cette affaire. Tout le monde sait que la liberté d’expression n’existe plus en France, puisqu’il y a des opinions (bonnes ou détestables, ce n’est pas la question) qui, depuis la loi Pleven de 1972, vous conduisent tout droit devant les tribunaux, quand ce n’est pas en prison. Le délit de blasphème a été supprimé en 1881, mais ses traductions séculières sont toujours là. Je constate aussi que ceux qui parlent le plus volontiers de liberté d’expression sont rarement portés à la défendre quand il s’agit de leurs adversaires. Les mêmes qui proclament hautement la liberté d’expression des caricaturistes de Charlie Hebdo sont les premiers à applaudir aux poursuites contre Zemmour ou Dieudonné. Inversement, ceux qui s’indignent qu’on veuille sanctionner Zemmour appellent à poursuivre ceux qui, sur les réseaux sociaux, font l’apologie du terrorisme. Tout cela, pourtant, relève de la liberté d’expression. Erdoğan a traité Macron de « malade mental », ce qui n’a pas plu à l’intéressé et scandalisé beaucoup de gens. Mais après tout, Erdoğan n’a-t-il pas lui aussi fait usage de sa liberté d’expression ?

    Dans son célèbre livre sur L’Enracinement (1949), Simone Weil affirmait que « la liberté d’expression totale, illimitée, pour toute opinion quelle qu’elle soit, sans aucune restriction ni réserve, est un besoin absolu pour l’intelligence ». Avant elle, la très gauchiste Rosa Luxemburg disait que « la liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ». On en est plus loin que jamais.

    Et le « droit au blasphème » ?

    Je suis très mal à l’aise avec cette notion. Personnellement, je suis, bien sûr, favorable au droit à blasphème, puisque je défends une liberté d’expression sans limite. Mais qu’il y ait un droit au blasphème ne signifie pas qu’il y ait un devoir de blasphème. S’il y a un droit au blasphème, il y a aussi un droit de ne pas lire ce que l’on préfère ne pas lire, ou de ne pas voir ce qu’on ne veut pas regarder. C’est la raison pour laquelle je pense qu’on peut parfaitement apprendre à des élèves ce qu’est la liberté d’expression sans tout ramener au blasphème, et leur expliquer ce qu’est un blasphème sans leur montrer des caricatures dont on sait par avance qu’elles vont choquer certains d’entre eux. Que Charlie Hebdo soit libre de publier ce qu’il veut est une chose, qu’on soit tenu de reproduire partout ce que publie Charlie Hebdo en est une autre. Imagine-t-on la réaction des catholiques, même acquis au droit au blasphème, s’ils découvraient des caricatures de Jésus en train de se faire sodomiser sur tous les panneaux publicitaires de la ville où ils habitent ? Ils y verraient une pure provocation. N’avaient-ils, d’ailleurs, pas tenté de faire interdire, en 1988, le film de Martin Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, tout comme ils avaient obtenu, en 1966, celle du film de Jacques Rivette, La Religieuse, en raison, justement, de sa portée « blasphématoire » ?

    En déclarant fièrement, lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, que « nous ne renoncerons pas aux caricatures », Emmanuel Macron a donné l’impression, d’une part qu’il les reprenait à son compte (ce qui a entraîné les réactions que l’on sait), d’autre part que le seul vrai critère de la liberté d’expression était la libre faculté d’insulter la religion musulmane, ce qui revenait à oublier qu’il y aura toujours un monde entre ceux pour qui le sacré a un sens et ceux pour qui ce mot n’en a aucun.

    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

     

    Alain de Benoist

    Intellectuel, philosophe et politologue