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  • Feuilleton ”Vendée, Guerre de Géants...” (32)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Aux bourreaux Turreau et Amey, l'Arc de Triomphe !

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    Voici une très brève présentation de François-Pierre Amey, dont le nom - inscrit sur le pilier est de l'Arc de Triomphe, comme celui de cet autre criminel de guerre qu'est Turreau - souille et dénature ce monument...
    (Extrait du n° 151 -juillet 1985 de la revue du Souvenir Vendéen):

    "Pierre-François-Joseph Amey, général de division, était né à Sélestat (Bas-Rhin), le 2 octobre 1768, de François-Pierre Amey, chirurgien-major de la Légion Suisse, et de Ursule Collignon. Mort à Sélestat le 16 novembre 1850. Entra comme cadet dans le régiment de Vigier, le 2 octobre 1783, promu sous-lieutenant au dit régiment le 17 juillet 1788. Arriva rapidement en passant par tous les grades à celui de général de brigade, le 8 frimaire an II. Il avait servi à l'armée des Côtes de La Rochelle sous Duhoux, puis Menou, qui combattirent contre les vendéens.

    Blessé en Vendée, le 25 juin 1793, il avait été nommé provisoirement adjudant-général, le 23 juin précédent, et fut confirmé dans son grade le 30 septembre 1793 ; servit sous Kléber et Marceau et fut nommé général de brigade, le 28 novembre 1793. Blessé à la bataille du Mans, le 12 décembre 1793.

    Il commande une Colonne infernale et en février 1794, brûle la petite ville des Herbiers. après s'être sinistrement distingué en brûlant les femmes des Épesses et des environs dans des fours allumés. Suspendu de ses fonctions, le 6 août 1794, il fut réintégré, le 4 septembre 1794. Pris part ensuite à toutes les guerres de la Révolution et de l'Empire dont il fut nommé baron, le 19 mars 1808…

    Après les Cent jours, il fit sa soumission à Louis XVIII, fut admis à la retraite le 9 septembre 1815 et se retire dans sa ville natale, Sélestat, dont il est nommé maire, de 1820 à 1830. Présente les clés de sa ville à Charles X, lors de son voyage en Alsace en 1828. Il réside à Strasbourg à partir de 1830 et y décède le 16 novembre 1850."

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    Deux témoignages sur ses atrocités :


    En janvier 1794, l'officier de police Gannet l'accuse de laisser ses soldats tuer des civils en les jetant dans des fours :

    "Amey fait allumer des fours et lorsqu'ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations; il nous a répondu que c'était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D'abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes et nous n'avons trop rien dit; mais aujourd'hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu'ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles de royalistes manquant, ils s'adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n'étaient coupables que d'adorer la nation. La veuve Pacaud, dont le mari a été tué à Chatillon par les Brigands lors de la dernière bataille, s'est vue, avec ses 4 petits enfants jetée dans un four. Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort..."


    "…il avait même fait fusiller des municipalités entières, revêtues de leurs écharpes" (Mariteau, maire de Fontenay-le-Comte).

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    Le quatrième en partant du bas...

     

     

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  • La Provence pose ”la” bonne question ? ”Jusqu'à quand” ?

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    Jusqu'à quand ? L'excellente question de La Provence... : c'est clair et net, sans langue de bois; ce n'est pas nous qui le disons, ou qui fantasmons, qui "jouons à nous faire peur" - on nous l'a écrit dans un "commentaire"... -ou qui "avons le sentiment de l'insécurité" (!). Non . C'est La Provence, grand quotidien régional, sans attaches royalistes connues, qui dit tout haut ce que nous - et tant d'autres - disons ici, à longueur de colonnes : "jusqu'à quand ?"...

    La réalité, qui explique tout, est fort simple : "on" a rempli la ville de Marseille d'une population allogène à qui on n'a rien dé sérieux à offrir, en terme de "vraie vie", de vie épanouissante et enrichissante (logement, travail, formation...). Et pas seulement la ville de Marseille, mais toute la France; et aussi, pour faire bonne mesure, tant qu'on y était, toute l'Europe...

    Ces populations sont évidemment diverses et variées, et se divisent en plusieurs parties.

    1. Certaines, au comportement correct, sont honnêtes, laborieuses et finiront par trouver, malgré les difficultés inhérentes à la chose, qu'ont vécu tous les migrants du monde entier avant eux, dans tous les pays du monde, le moyen "d'y arriver", de s'intégrer, de s'assimiler. Comme cela s'est toujours fait, même si ce n'était pas toujours facile, et que c'était parfois dans des épreuves et de la douleur...

    2. Par contre, il n'est que trop évident - et c'est la simple observation des faits qui le montre, la simple lecture des journaux, la seule écoute des JT ou des radios - qu'une autre partie de ces populations, et qui est quantitativement importante, sait très bien et sent très bien qu'elle "n'y arrivera" jamais - en aurait-elle l'envie... - car trop d'obstacles culturels, mentaux, religieux, pratiques etc. s'intercalent et s'opposent entre eux et une véritable vie ici.

    Ces "nouveaux venus" - et le phénomène s'amplifie et se radicalise avec les plus jeunes, bien plus hostiles et révoltés que leurs aînés - ont très bien compris, et très bien intégré dans leur esprit que pour ce qui est d'une "vraie vie normale", ici, ils ne l'auront jamais : faute de diplômes, de formation, de perspectives d'avenir, de tout ce qu'on voudra...

    marseile,inintegrationAlors, dans ces conditions, que reste-t-il ? Et quoi de plus "normal" que de faire le plus facile, la seule chose qui reste à portée de main : ils ne vont pas se lever tôt et se coucher tard, et enchaîner les journées de travail pour les salaires dont sont bien obligés de se contenter ces "souchiens" qu'a injuriés une Houria Bouteldja scandaleusement relaxée par des juges aux opinions politiques facilement "devinables". Ils vont s'enrôler dans l'une de ces multiples Mafias qui parsèment et gangrènent le territoire : la délinquance, c'est tellement plus facile, tellement plus immédiat, et ça rapporte tellement plus gros... Et voilà comment les groupes mafieux - et les guerres entre eux pour contrôler les "territoire", donc les morts qui vont avec - recrutent sans problèmes pour leurs trafics en tous genres : prostitution, drogue, armes, braquages etc...

    Il faut être aveugle comme un idéologue pour ne pas le voir ni le comprendre...

    Donc, pour en revenir à la question de La Provence, on connaît en réalité la réponse : la ville de Marseille, mais aussi toute la France, s'enfoncera chaque jours un peu plus dans la délinquance, et le mouvement, non seulement ne faiblira pas, mais ne fera que s'amplifier : on continue de faire entrer et de régulariser 250.000 étrangers par an ! Dont ni Marseille ni la France n'ont nul besoin.

    Il ne servira à rien d'augmenter indéfiniment le nombre de policiers : pour reprendre le titre de La Provence, "jusqu'à quand" va-t-on augmenter le nombre de policiers ? On va engager la moitié de la France pour surveiller l'autre moitié ? Au risque d'en choquer certains, il ne faut pas augmenter le nombre de policiers, ce qu'il faut c'est arrêter le délire, et faire baisser drastiquement le nombre des délinquants.   

    Il faut donc d'abord faire cesser ce flux migratoire insensé, puis amorcer le mouvement contraire, c'est-à-dire aider au retour au pays de ceux qui n'auraient jamais dû venir. Cela ne peut passer que par le changement et le durcissement de nos lois; des déchéances massives de nationalités, suivies d'expulsions non moins massives.

    Les juges idéologues de gauche et d'extrême-gauche qui passent leur temps - pour "vice de forme - à libérer en deux minutes les truands que les policiers arrêtent au péril de leur vie, parfois après des traques de quatre ou cinq ans, ont montré la voie : que l'on reprenne les dossiers de la totalité des nouveaux arrivés depuis les criminels décrets Chirac de 1975, et que l'on annule toute décision, autorisation ou mesure délivrée au vu de chaque dossier dans lequel on trouvera le moindre vice de forme : l'angoissante question de La Provence trouvera là, ainsi, une bonne partie de sa réponse... 

    Déchoir expulser et donc remettre en cause la nature du Système qui est le nôtre.pdf

  • Culture & Patrimoine • Destruction de sites historiques par l'EI ou la révolution culturelle djihadiste, par Gérard LE

    GERARD LECLERC.JPGPour Gérard Leclerc, la destruction par les djihadistes de Daesh d'oeuvres préislamiques très rares traduit une volonté d'éradication de tout héritage.

    Gérard Leclerc est un journaliste, philosophe et essayiste. Il est éditorialiste à France catholique et à Radio Notre-Dame. (Entretien avec Alexandre Devecchio).

     

    Les djihadistes de l'État islamique ont mis en ligne une vidéo, jeudi 26 février, où ils détruisent à coups de masse des œuvres préislamiques très rares du musée de Mossoul en Irak. Que cela vous inspire-t-il ?

    Gérard Leclerc: Je suis horrifié. Ce n'est pas un massacre, ni une décapitation ou une crucifixion. Mais c'est une violence qui blesse de manière très particulière, qui s'attaque à notre nature profonde. Cela m'évoque l'attentat à la bombe qui endommagea le musée des Offices à Florence en 1993, des oeuvres d'art inestimables avaient été abîmées. Les terroristes ont agi sciemment: leur réflexe consiste à éradiquer tout ce qui ne convient pas à leur conception de la vie.

    Après la destruction de la tombe du prophète Jonas, c'est la deuxième fois que Mossoul est visée. Cette ville occupe-t-elle une place particulière dans la civilisation judéo-chrétienne ?

    Ninive est une ville biblique. Elle est liée à l'histoire de Jonaz, prophète juif, envoyé par Dieu dans une grande ville païenne qu'il va convertir de manière improbable. D'abord sceptique, Jonas s'enfuit. Mais son bateau est pris dans une tempête. Il est alors avalé par une baleine qui au bout de trois jours et de trois nuits le rejette sur le rivage, d'où il repartira finalement convertir Ninive. Jonaz et Ninive sont ainsi restés des figures importantes de la révélation de la culture biblique puisque le Christ lui-même se référera, selon l'Évangile de saint Matthieu, au seul signe de Jonas, alors qu'on lui réclame un signe décisif pour attester du caractère de sa mission.

    Jonaz est aussi un prophète pour les musulmans puisqu'ils sont reliés à la culture biblique de l'Ancien testament. Mahomet se veut l'homme qui clôt la révélation et celle-ci part d'Abraham. Il y a une parenté culturelle indéniable.

    S'ils appartiennent aussi à la culture musulmane, pourquoi s'en prendre à ces sites historiques ?

    Les terroristes se réfèrent à la tendance iconoclaste qu'on retrouve dans l'histoire des religions, y compris dans la théologie chrétienne. L'image, considérée comme une forme d'idolâtrie est en effet un interdit biblique. Il faut se souvenir de la célèbre querelle des images de Byzance qui s'étend de 723 à 843. Pendant cette centaine d'années, les empereurs byzantins interdirent le culte des icones et firent détruire systématiquement les images représentant le Christ ou les saints. Mais celle-ci va se clore finalement par le triomphe de l'orthodoxie et du culte des icônes lors du deuxième Concile de Nicée en 787. Cela se traduira par l'émergence de l'art religieux occidental et la production de merveilles artistiques inégalées. Néanmoins, dans le registre religieux, il y a une lutte constante entre la représentation et le refus de la représentation. Il ne faut pas oublier non plus que dans le protestantisme au XVIe siècle, il y a aussi une rage iconoclaste qui va faire des ravages dans notre patrimoine culturel. Evidemment, il ne s'agit pas de faire un rapprochement hasardeux entre le calvinisme et l'islam racical. Mais les islamistes s'appuient sur une tradition religieuse iconoclaste défaite par le christianisme. Ils ont pris le parti de la suppression de toute représentation qui à leurs yeux est idolâtrique.Cette politique de la terre brûlée se rapporte à une certaine conception du divin, qui ignore que l'épiphanie de la transcendance peut briller dans des oeuvres faites de main d'homme. Cela les conduit à se retourner contre toute la culture, même si leur fureur est encore plus grande à l'égard de toutes les civilisations étrangères à l'islam.

    Au-delà du fanatisme iconoclaste religieux, n'y-a-t-il pas aussi aussi une dimension totalitaire dans ces actes ?

    Oui, il y a une volonté d'éradication du passé comme si les islamistes voulaient refaire l'humanité à neuf. A travers l'application rigoureuse de la charia, ils cherchent à créer une société nouvelle et un homme nouveau. On peut faire l'analogie avec la révolution culturelle chinoise et la volonté des gardes rouges d'éradiquer tout héritage culturel et artistique, de faire table rase du passé. Il s'agissait d'araser complètement le paysage de toute mémoire. On se souvient aussi de la formidable rage de certains révolutionnaires français que l'abbé Grégoire avait dénoncée.

    Pour la première fois, les djihadistes ont filmé leurs destructions. Que cela signifie-t-il selon vous ?

    La diffusion des images vise à atteindre l'opinion occidentale en la touchant dans ses ressorts les plus profonds. Il s'agit de terroriser les esprits en disant: «Nous sommes les radicaux des radicaux, nous ne ferons grâce de rien...» 

    FIGARO VOX Vox Monde -  

  • Dominicains de Marseille...

              L'axiome est bien connu: le bruit ne fait pas de Bien, le Bien ne fait pas de bruit; à l'occasion des obsèques du Cardinal Lustiger, on a évoqué son oeuvre de bâtisseur et de créateur (églises construites ou reconstruites, Radio Notre-Dame, École Cathédrale, chaîne télé KTO...); cette oeuvre du Cardinal est propre à conforter l'espérance, mais il n'y a pas qu'à Paris que l'Église, ainsi, prépare l'avenir et en jette les bases; on le sait bien: chez nous -vieille terre de chrétienté- encore plus qu'ailleurs, l'Église a toujours été un élément fondateur et "essentiel" (au sens fort du terme) de notre Culture et de notre Civilisation, de notre Être profond; et si nous proposons la Royauté pour la Renaissance, nous savons bien qu'à lui seul le politique ne suffira pas à reconstruire une France épuisée par un siècle de troubles suivi par un siècle de république. A côte du Roi, en plus du Roi, avec le Roi, la France aura bien sûr besoin, pour se reconstruire, d'autres forces spirituelles, intellectuelles et morales; rien ne se fera "par le Roi seul"; il faudra également des Familles fortes et des parents qui "transmettent"; il faudra des professeurs qui soient de vrais et de bons guides, et qui eux aussi transmettent une vraie Culture, une vraie Mémoire; il faudra une Église qui ne doute pas, et qui -sans retomber dans certains travers du passé- joue pleinement et sans complexe son rôle, distingué mais non séparé de celui de l'État politique...

              Voilà pourquoi - après ce qui avait été dit de l'Église à Paris, suite au décès du Cardinal Lustiger- un reportage, paru le lundi 13 août dans le quotidien "La Provence", nous a paru, lui aussi, propre à conforter l'espoir et l'espérance: discrètement, sans faire de bruit, mais sans rien cacher non plus cependant, les Dominicains de Marseille agrandissent leur Couvent de Castellane, en plein centre-ville, et se dotent d'une nouvelle bibliothèque: la première pierre en sera posée le mois d'octobre, à mi-parcours de la réhabilitation complète du monastère de la rue Edmond Rostand (6° arrdt), qui compte aujourd'hui vingt frères. Cette bibliothèque, ouverte à tous, sera donc ainsi un instrument de travail pour les membres de cet ordre "savant" mais aussi un instrument de qualité offert aux Marseillais: 70.000 volumes (dont certains datent de la Renaissance), une salle de conférences au rez-de-chaussée, deux étages d'espaces de recherche ouverts au public et répondant à toutes les normes requises pour une bibliothèque moderne....; 10.000 donateurs dans toute la France (trente pour cent de marseillais) ont déjà donné deux millions et demi d'euros pour la restauration partielle des lieux de vie et de culte (il faut encore trouver un million d'euros pour la bibliothèque...).

              Il est encourageant et prometteur de voir que la présence dominicaine à Marseille, qui remonte à 1225 (soit dix ans après la fondation de l'Ordre) maintient et perpétue, en les pérennisant, les intuitions et les charismes de ses origines; à l'image de cet Ordre, comme du Cardinal Lustiger que nous évoquions au début, c'est toute l'Église qui, après un hiver certain, jette des bases, construit et se prépare à de nouveaux printemps; qui seront forcément aussi les nôtres......

  • Lu sur le Blog de la FRP : pour un royalisme intelligent, qui ”donne des raisons” à nos concitoyens, par une action poli

    Après le succès de notre huitième Café actualités.....

            Une action politique doit être réfléchie, coordonnée, adaptée aux réalités du monde tel qu’il est. Elle doit être un ensemble de moyens mis en œuvre simultanément au service d’un seul et même objectif. Dans notre cas : le projet royal pour refaire une France, une société, une civilisation, à la hauteur de notre héritage historique.

            Les royalistes provençaux ont toujours agi ainsi, notamment à l’époque des premiers rassemblements de Montmajour et des Baux où il s’agissait d’exposer notre royalisme du temps présent au plus grand nombre possible de nos compatriotes, par de véritables « campagnes » selon les techniques de l’époque : de véritables affichages et de véritables affiches qui impressionnaient et séduisaient par leur nombre et leur esthétique, des distributions de textes, des interventions dans les rues des villes du midi provençal ; mais aussi par des journaux, et, même par des « manifestes », par des interventions écrites ou orales dans les grands médias (presse, radio et télévision) et, enfin, par le message politique que nous lancions aux Français : ainsi, pendant plus de trente ans, à Montmajour, puis aux Baux, ce fut un message écouté, respecté, compréhensible qui fut lancé aux Français. C’est pourquoi ces rassemblements royalistes de Provence ont tracé un profond sillon et laissé un souvenir toujours présent, qui dépasse largement les milieux royalistes traditionnels.

     

            C’est cela, pour nous, en Provence, l’action politique des royalistes français.

     

            C’est ce qui est continué ici avec les techniques et les moyens d’aujourd’hui.

     

            Ce blog est lu et commenté. Mais c’est en liaison avec d’autres blogs d’audience nationale plus importante où notre participation est bien connue : en premier lieu lafautearousseau qui, grâce à François DAVIN, et à toute une équipe travaillant avec lui, est devenu, selon les critères en vigueur, «  un blog important » d’audience nationale et au delà. Le blog d’Hilaire de Crémiers, que les Provençaux ont contribué à créer et à faire vivre, diffuse une série de vidéos de haute tenue. Sur « la toile » où tant de choses se jouent, aujourd’hui, la diffusion des idées royalistes, au moyen de divers sites et blogs est, en quelques années, devenue intense.          

     

            Lafautearousseau a aussi lancé, à Marseille, mais l’expérience devrait être reprise ailleurs, son premier Café Actualité. Il est en train de se développer. Hier, samedi, il a tenu sa huitième séance dans une ambiance de débat très animé. L’assistance, peu nombreuse et sa participation au débat, que François DAVIN et Alain BOURRIT animaient, hier, devient effective. C’est un succès, surtout si l’on tient compte de la diffusion vidéo qui est faite, ensuite, de  ces Cafés, sur nos blogs, et qui, pour chaque séance, fait l’objet de plusieurs centaines de téléchargements !

     

            Parlant des Français à qui nous devons nous adresser dans un langage clair et compréhensible, non par des slogans dont le sens ne pourrait être compris que de nous seuls, MAURRAS disait à ses amis : « donnez leur des raisons ».

     

            Par toutes sortes d'activités de tous les jours et de toute l'année, autant que faire se peut coordonnées et fédérées, amplifiées par Internet, c’est ce que nous faisons en Provence. Et c’est cela qui compte.  

     
  • Florence Aubenas le raconte elle aussi, à sa façon: l'échec du merveilleux système.....

                Quand on écoute Florence Aubenas présenter son bouquin à la radio, et quand on le lit, ce bouquin, on est assez consterné du tableau qui nous est proposé. Et une question vient à l'esprit, lorsqu'on découvre avec la journaliste, ces horreurs qu'elle décrit de l'intérieur et par le menu: mais dans quelle société, dans quel système sommes-nous, qui ont accouché de situations pareilles ?

                 Si on se réfère aux promesses des origines, de la Grande Révolution de 1789, qui devait apporter -entre autres merveilles- "le bonheur", cette "idée neuve en Europe", qu'est-ce qui a foiré, pour qu'on en soit arrivé là, aujourd'hui, deux siècles après ?

                Et 130 ans après que la République idéologique, héritière évidemment directe de ces immortels principes, soit installée ? Et disposant, bien entendu, de tous les pouvoirs, pour appliquer ces fameux principes édictés par la Révolution libératrice et émancipatrice, principes parfaits nous assurait-on, puisque basés sur la Raison ?

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    Florence Aubenas décrit une réalité.
    Mais comment une telle réalité est-elle encore possible,
     si longtemps après qu'on ait edicté, puis appliqué, des principes aussi grandioses et aussi immortels que ceux de 89 ?....
    Tu jugeras de l'arbre à ses fruits:
    Soit la situation actuelle est le fruit -pourri- de l'arbre, et donc l'arbre est mauvais;
    soit l'arbre -les principes- est impuissant à changer les choses, mais alors que valent ces principes ?......

                C'est au nom de la perfection de ces principes que les révolutionnaires ont d'ailleurs justifié leur(s) incessante(s) monstruosité(s): "Une nation ne se régénère que sur un tas de cadavres"expliquait doctement Saint Just. A qui Carrier faisait écho: "  "Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé".

                Régénérer: il est là la maître mot des révolutionnaires. Or, deux siècles après, et 130 ans après, sommes-nous dans un état de choses à ce point "régénéré"? Nageons-nous dans le bonheur ? Il semblerait que non... Du moins si on lit Florence Aubenas....

                Mais, pourquoi ? Puisque les principes étaient parfaits, et qu'on les a appliqués pendant 130 ans ?

                Maurras a passé sa vie a démontrerla Monarchie. Bernanos lui a, d'ailleurs, reproché de s'en tenir assez exclusivement à des démonstrations... Et si, aujourd'hui, on se passait un peu, de temps en temps, de démonstrations, pour, tout simplement, constater les réalités; et, les ayant constatées, demander des comptes aux tenants du merveilleux système ?

                Quand on voit comment il a vieilli, terriblement vieilli, et surtout terriblement mal vieilli. Et quand on voit comment il n'a, tout simplement, pas tenu ses promesses. Pour cela, pas besoin de démonstrations: les accusations sont portées, non par nous, et non d'une façon idéologique, mais par toutes ces personnes qui, d'Emmaüs à Florence Aubenas dressent le tableau de la situation parfois apocalyptique dans laquelle se débat une partie non négligeable de la population.

                 Oui, comment cela est-il possible, quand on se réfère aux promesses des origines ?.....

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    Comment vit-on en France, aujourd' hui, quand on a un revenu inférieur au Smic - voire pas de revenu du tout ? Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la France de tout en bas. Embauchée d'abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l'exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l'hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.
    Régénérée, la France où ça se passe, "ça" ?.....

    220 pages 18 euros

  • Bagnolet : la police voulait des poursuites. Elle avait raison, elle les a...

                Une dépêche AFP du 19 août nous avait d'abord appris qu' Alliance, deuxième syndicat de gardiens de la paix, demandait des "poursuites" contre les "auteurs de faux témoignages" visant la police après la mort d'un "jeune" (!!!) à Bagnolet (Seine-Saint-Denis).

                Or le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a fait savoir -le mercredi 2 septembre- qu'il avait porté plainte pour "diffamation envers la police nationale" contre des habitants de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ayant affirmé dans la presse que la police serait responsable du décès de Yakou Sanogo.

                La demande des policiers faisait suite à la publication - le mardi 18 août- des conclusions (1) de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). 

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                 L'IRCGN a confirmé qu'il n'y avait pas eu de contact entre une voiture de police et la moto que pilotait Yakou Sanogo, le jeune homme de 18 ans mort alors qu'il fuyait un contrôle policier, à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). La mort de ce jeune homme avait été suivie d'incidents violents dans la ville (ci dessous) et des "jeunes"  (re !!!!!) avaient accusé les policiers.

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                 Dans un communiqué, le syndicat de police demandait que "les auteurs de faux témoignages et d'accusations mensongères" contres les policiers "accusés d'homicide" après cette mort "soient poursuivis". Pour Alliance, ce sont des "irresponsables" qui avaient pour "seul but d'attiser le feu social".

                 Le syndicat Alliance a bien fait d eprotester. Après une petite quinzaine de jours d'enquête, le Ministre vient d'ailleurs de lui donner raison. Ceux qui ont menti sciemment et délibérément, animés du plus pur mauvais esprit, il ne faut pas les louper.

                 Mais il faut également étendre cette plainte aux journalistes qui, sans vérifier l'info, ont immédiatement pris fait et cause pour "les jeunes"(re,re !!!!!) contre les policiers. Et au Système en place qui tolère ces journalistes menteurs et militants sur des radios et des télés d'Etat, et les paye avec nos impôts. Le fait que le Ministre montre (un peu...) les dents, aujourd'hui, ne doit pas rassurer outre mesure, et faire oublier le fond du problème

                  Lutter contre les délinquants, oui, tous les jours, c'est l'urgence des urgences. 

                  Mais le premier délinquant c'est le Système.

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    La belle jardinière, caricature de Forain

    (1) : L'IRCGN s'était vu confier une enquête technique par le parquet de Bobigny pour examiner les véhicules impliqués dans le drame après des affirmations de certains jeunes indiquant que le jeune homme avait été poussé par les forces de l'ordre.     

  • Les assassins sont-ils parmi nous ? par Louis-Joseph Delanglade

    boston.JPGEnvoyer un corps expéditionnaire au Mali ou sous-traiter une libération d’otages au Nigeria a, paradoxalement,  quelque chose de rassurant : l’ennemi islamiste est loin et clairement identifié (les djihadistes d’Aqmi dans le premier cas, la secte Boko Haram dans le second). L’attentat de Boston nous rappelle opportunément que la réalité peut être plus désagréable. Perpétré, semble-t-il, par deux frères, de confession musulmane, issus d’une famille originaire de Tchétchénie, et s’inscrivant dans une liste déjà longue (Paris 1995, New York 2001, Madrid 2004, Londres 2005, Moscou 2010, etc.), il confirme que le terrorisme islamiste urbain reste le mode opératoire le plus efficace et donc le plus dangereux.

     

    Parce qu’il est un tenant de l’idéologie multiculturaliste  et qu’il cherche à éviter toute forme de « stigmatisation » (c’est-à-dire de mise en cause directe de l’islam-isme), M. Durpaire – consultant que l’on voit et entend trop souvent sur toutes les chaînes de radio et de télévision - se plaît à souligner que les frères Tsarnaev auraient été de bons Américains. Ainsi ne serait-il plus possible de pointer du doigt une quelconque nébuleuse terroriste internationale et faudrait-il seulement voir dans l’attentat de Boston un problème intérieur. Mais son analyse, vicieuse, fait long feu et se retourne contre lui.

     

    En effet, s’il est vrai que les frères Tsarnaev pouvaient sembler (d’après tous les témoignages recueillis) bien « intégrés », voire « américanisés » - et, de toute façon, en situation parfaitement régulière – on doit alors se demander comment il peut se faire qu’ils en soient arrivés à une telle extrémité. « Pourquoi, se demande M. Obama, de jeunes hommes qui ont grandi et étudié ici, dans notre communauté et dans notre pays, en sont-ils venus à une telle violence ? »

     

    M. Mudd, expert en terrorisme à la New America Foundation, répond que le scénario de « radicalisation » des frères Tsarnaev est en fait courant et que leur histoire est banale. Cela signifie que, dans toutes les grandes villes d’Occident, vivent des jeunes gens qui leur ressemblent : immigrés ou enfants d’immigrés, toujours musulmans, et constituant ainsi un formidable vivier pour l’internationale islamiste. Des milliers de Mohamed Merah, des milliers de Tamerlan et Djokhar Tsarnaev – apparemment bien « gentils » (l’adjectif est souvent revenu dans la bouche des témoins de Boston) – dormiraient donc  parmi nous. Effrayant.

     

    On sait que des centaines de jeunes combattants venus d’Europe se trouvent aux côtés des groupes islamistes extrémistes en Syrie (par exemple, des images diffusées sur Internet montrent des individus parlant néerlandais entre eux). Beaucoup ont été identifiés. Comment sera « géré » le retour de ces djihadistes ? Russes et Américains coopèrent déjà dans le domaine du terrorisme islamiste international. Qu’en est-il en Europe ? Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage en France ? Serait-ce un sujet tabou ? Des armes de guerre circulent dans nos « cités », des « jeunes » se forment au combat en Afghanistan ou en Syrie. Rien de sérieux, au-delà d’une certaine surveillance, n’a jamais été entrepris par les autorités compétentes. Et quand surgit un Merah, on nous le présente comme un « loup solitaire ».

     

    Faudra-t-il attendre qu’une famille de sept personnes soit prise en otage ici même, sur le territoire national ?

  • Les assassins sont-ils parmi nous ?

     

    Le lundi 22 avril 2013, sous la signature de Louis-Joseph Delanglade, nous avons publié l'article qui suit. Le sujet en était le terrorisme islamiste, dans un contexte, il est vrai, différent de celui que Paris vient de vivre. On observera toutefois que les questions posées, les critiques exprimées, les paramètres considérés, sont - dans leur substance - inchangés. C'est en raison de sa pertinence qu'il nous a paru intéressant de republier cet article. Son titre était à la forme interrogative. Dans la note qui suit, Dominique Jamet, deux ans et demi plus tard, reprend de son côté ce même titre. Sauf qu'il est, cette fois-ci, à la forme affirmative. Les idées, sans-doute, cheminent ainsi. LFAR

    Envoyer un corps expéditionnaire au Mali ou sous-traiter une libération d’otages au Nigeria a, paradoxalement, quelque chose de rassurant : l’ennemi islamiste est loin et clairement identifié (les djihadistes d’Aqmi dans le premier cas, la secte Boko Haram dans le second). L’attentat de Boston nous rappelle opportunément que la réalité peut être plus désagréable. Perpétré, semble-t-il, par deux frères, de confession musulmane, issus d’une famille originaire de Tchétchénie, et s’inscrivant dans une liste déjà longue (Paris 1995, New York 2001, Madrid 2004, Londres 2005, Moscou 2010, etc.), il confirme que le terrorisme islamiste urbain reste le mode opératoire le plus efficace et donc le plus dangereux.  

    Parce qu’il est un tenant de l’idéologie multiculturaliste et qu’il cherche à éviter toute forme de « stigmatisation » (c’est-à-dire de mise en cause directe de l’islam-isme), M. Durpaire – consultant que l’on voit et entend trop souvent sur toutes les chaînes de radio et de télévision - se plaît à souligner que les frères Tsarnaev auraient été de bons Américains. Ainsi ne serait-il plus possible de pointer du doigt une quelconque nébuleuse terroriste internationale et faudrait-il seulement voir dans l’attentat de Boston un problème intérieur. Mais son analyse, vicieuse, fait long feu et se retourne contre lui. 

    En effet, s’il est vrai que les frères Tsarnaev pouvaient sembler (d’après tous les témoignages recueillis) bien « intégrés », voire « américanisés » - et, de toute façon, en situation parfaitement régulière – on doit alors se demander comment il peut se faire qu’ils en soient arrivés à une telle extrémité. « Pourquoi, se demande M. Obama, de jeunes hommes qui ont grandi et étudié ici, dans notre communauté et dans notre pays, en sont-ils venus à une telle violence ? »  

    M. Mudd, expert en terrorisme à la New America Foundation, répond que le scénario de « radicalisation » des frères Tsarnaev est en fait courant et que leur histoire est banale. Cela signifie que, dans toutes les grandes villes d’Occident, vivent des jeunes gens qui leur ressemblent : immigrés ou enfants d’immigrés, toujours musulmans, et constituant ainsi un formidable vivier pour l’internationale islamiste. Des milliers de Mohamed Merah, des milliers de Tamerlan et Djokhar Tsarnaev – apparemment bien « gentils » (l’adjectif est souvent revenu dans la bouche des témoins de Boston) – dormiraient donc parmi nous. Effrayant. 

    On sait que des centaines de jeunes combattants venus d’Europe se trouvent aux côtés des groupes islamistes extrémistes en Syrie (par exemple, des images diffusées sur Internet montrent des individus parlant néerlandais entre eux). Beaucoup ont été identifiés. Comment sera « géré » le retour de ces djihadistes ? Russes et Américains coopèrent déjà dans le domaine du terrorisme islamiste international. Qu’en est-il en Europe ? Pourquoi n’en parle-t-on pas davantage en France ? Serait-ce un sujet tabou ? Des armes de guerre circulent dans nos « cités », des « jeunes » se forment au combat en Afghanistan ou en Syrie. Rien de sérieux, au-delà d’une certaine surveillance, n’a jamais été entrepris par les autorités compétentes. Et quand surgit un Merah, on nous le présente comme un « loup solitaire ». 

    Faudra-t-il attendre qu’une famille de sept personnes soit prise en otage ici même, sur le territoire national ? 

  • GONZAGUE SAINT BRIS, C’ÉTAIT QUAND MÊME QUELQU’UN !

     

    Par Nicolas Gauthier
     
    C’était un aristocrate selon mon goût, c’est-à-dire passablement fêlé de la théière, accroché au château de ses ancêtres comme une bernique à son rocher  (Repris de Boulevard Voltaire - 10.08 - cet excellent article pour saluer Saint-Bris).

    24ec62c3705f165c45cada17f039cf3b.pngGonzague Saint Bris n’est plus. Ce mardi, il s’est tué en voiture, contre un arbre. Triste journée, car moi, j’aimais bien Gonzague Saint Bris. C’était un aristocrate selon mon goût, c’est-à-dire passablement fêlé de la théière, accroché au château de ses ancêtres comme une bernique à son rocher. Mais aussi capable de consacrer un livre à Michael Jackson tout en traversant les Alpes à dos de mulet, en hommage à Léonard de Vinci et son périple jadis effectué pour répondre à la très royale invitation de François Ier.

    Écrivain, essayiste, homme de presse et de radio, éphémère chargé de mission au ministère de la Culture, de 1986 à 1988, Gonzague Saint Bris était aussi conseiller municipal de Loches (ville rendue fameuse par « Les Grosses Têtes » et la non moins célèbre madame Bellepaire), tant il était viscéralement attaché à sa Touraine natale. En 1978, il fonde le mouvement des Nouveaux Romantiques, petit souffle d’air frais en ces temps de technocratie giscardienne triomphante, avec des camarades à peu près aussi ébouriffés que lui, quoique à demi-chauves pour la plupart : Patrick Poivre d’Arvor, Francis Huster, Étienne Roda-Gil, Frédéric Mitterrand et Brice Lalonde.

    Tout cela ne mène évidemment pas à grand-chose, on s’en doute. Même pas à une intronisation par trois fois repoussée à l’Académie française. Dommage pour cet auteur prolifique – une cinquantaine d’ouvrages au compteur, ce n’est pas rien – qui, en 2016, reçoit le prix Hugues-Capet pour l’ensemble de son œuvre. Juste réparation pour cet homme qui, à l’instar d’un Max Gallo, ne fut jamais véritablement accepté par la communauté très fermée des historiens « officiels » ; un peu comme un Stéphane Bern ou un Lorànt Deutsch. Historiens du dimanche ? Pas du tout, ces personnes ayant le don de populariser l’Histoire de France à heures de grande écoute télévisuelle et de la vulgariser de la manière la plus intelligente qui soit.

    Certes, ils vont droit à l’essentiel, résument plutôt que de se perdre dans les détails, ne prétendent pas au savoir universel, mais commettent finalement moins d’erreurs factuelles que nombre de leurs confrères universitaires. C’est l’école Alain Decaux, qui fut à l’Histoire ce que Jean Vilar était au théâtre : tous pour la culture et, surtout, la culture pour tous ! Il était donc logique qu’un Stéphane Bern salue la mémoire de son illustre devancier en la matière.

    Non content d’être un passeur, Gonzague Saint Bris était, de plus, un homme exquis. Je me souviens de lui, au début des années 1990. Je travaillais à l’hebdomadaire Minute. Entre première guerre du Golfe et psychose collective de la profanation du cimetière de Carpentras, l’ambiance était, comment dire, des plus chaudes… Désireux de m’entretenir avec le bonhomme, je finis par dénicher son numéro de téléphone personnel. Et là, je cite de mémoire :

    – Allo, Gonzague Saint Bris ? Nicolas Gauthier, de Minute ! Ce serait pour une interview…
    – 
    Minute ? Quelle bonne surprise ! Inattendue, surtout…
    – Ça ne vous dérange pas de me parler ?
    – Et pourquoi donc, je vous prie ? Je lis souvent votre journal, fort bien écrit au demeurant…
    – C’est un compliment ?
    – Tout à fait, et dit sans malice…

    La vérité m’oblige à dire que je ne me souviens plus très bien de la suite, si ce n’est que nous avions parlé de la France et de son histoire. La première, il en était éperdument amoureux. La seconde, il déplorait que son enseignement, dispensé à des têtes de moins en moins blondes, devienne peu à peu passé en pertes et profits.

    À l’époque sévissait un autre chevelu à chemise blanche au col perpétuellement ouvert été comme hiver – Bernard-Henri Lévy. Qu’il me soit permis, en termes de look, de gentillesse et d’intelligence, de préférer celui-ci à celui-là.

    Sacré Gonzague !  

     
    Journaliste, écrivain
  • Société • Pokémon Go : quand l'Empire du Rien contre-attaque

     

    Par François-Xavier Ajavon     

    Le lancement du nouveau jeu géolocalisé de Nintendo connaît une ampleur planétaire. Pour François-Xavier Ajavon [Figarovox, 13.07], quand des multitudes se mettent à chasser frénétiquement des Pokémon virtuels, une réalité s'impose : le Rien a triomphé. Un rien démocratique ? LFAR 

        

    ajavon.jpgA quelques encablures du chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens, en pleine torpeur estivale, tandis que les Français dilapident leurs congés payés sur des plages surpeuplées pleines de touristes allemands en short, alors qu'un ennui palpable gagne toutes les rédactions, une information de premier plan est tombée sur les téléscripteurs du monde entier : l'humain vient enfin d'accéder à un plein accomplissement intellectuel grâce à un jeu : Pokémon Go. A l'heure où j'écris ces lignes seuls le Pape François, Elvis Presley et Michel Rocard ne se sont pas encore exprimés sur cette révolution dans la mutation de l'humain, créature animale déjà élaborée, vers encore plus de sophistication. La plupart de ceux qui ont une certaine mémoire des choses de la vie se souviennent de la précédente vague de Pokémon-mania qui avait envahi les cours de récréation hexagonale ; cette résurgence ne peut que nous rappeler les heures les plus sombres de notre Histoire. Alors de quoi s'agit-il ? D'une application ludique développée par Nintendo pour les Smartphones, exploitant leurs capacités de géolocalisation et leurs caméras intégrées, permettant d'incruster les Pokémons dans l'environnement des joueurs. Le but est, comme à l'époque de leur lancement il y a 20 ans, sous Alain Juppé, de les capturer et de les dresser. Au fil de leurs déambulations dans la ville, téléphones en mains, les joueurs se livrent donc à une « chasse » aux Pokémons virtuels. Il n'en fallait pas moins pour que des titres terrifiants surgissent dans la presse, avec des mots du type : « engouement planétaire », « folie », « buzz », « fureur », « frénésie », l'action Nintendo « s'envole » et bien entendu l'imparable « phénomène de société »… On a demandé leur avis à des psychologues, des sociologues, des experts de toute sorte. Hollywood songe à faire un film sur le sujet. Et naturellement on a tiré le signal d'alarme sur les périls auxquels s'exposent les joueurs, on a fait jouer le principe de précaution… A l'instar de la pratique de la perche à selfies, la chasse aux Pokémon n'est pas sans risque : elle peut en effet entraîner les participants le long de routes ou de voies ferrées, et la presse américaine signale déjà des cas de blessés. La radio-télévision belge a solennellement mis en garde la population du royaume au sujet des risques que présente la traque des Pokémons en voiture. Les autorités françaises n'ont pas tardé à se saisir officiellement du dossier ; face au risque de bousculade, de mouvement de foule, d'émeute, de Nuit debout ou de tout autre débordement, un rassemblement qui devait regrouper plus de 3000 personnes au Jardin du Luxembourg a été interdit par la Préfecture de Police de Paris. Et comme le moderne vit dans une société sans Histoire, plusieurs points de rencontre de chasseurs de Pokémons se sont trouvés dans le mémorial de l'Holocauste, à Washington. « Il est inapproprié de jouer à Pokémon GO dans ce musée, qui est un mémorial aux victimes du nazisme », a déclaré l'un des responsables des lieux. Des zombies, portables en mains, arpentent - le regard hébété - musées, lieux de culte, et hôpitaux. On sait encore peu de choses de leur vie intérieure. On ne sait pas vraiment s'ils sont heureux. L'histoire dira s'ils finiront eux-mêmes par devenir aussi virtuels que le monde qu'ils adulent. Ils auront, quoi qu'il en soit, occupé leur temps. Un bel exercice pour l'examen d'entrée à l'ENA serait de faire écrire aux futurs élèves une note expliquant ce prodigieux progrès de l'humanité - l'un des plus décisifs après le moteur à explosion et le Gin tonic - au Préfet Poubelle par exemple, ou à un quelconque type né au XIXème siècle.

    Résumons la situation : la fin de l'Euro de football a laissé un tel vide que l'actualité s'en trouve ainsi dominée par Emmanuel Macron, Jean-Marc Morandini, le coiffeur de François Hollande et les Pokémons. (Quatre noms désignant d'ailleurs la même chose : le grand Rien). C'est triste. Vivement le siècle prochain. 

    François-Xavier Ajavon 

    François-Xavier Ajavon est docteur en philosophie, chroniqueur dans Causeur        

  • Il y a un siècle naissait Karol Wojtyla, par Gérard Leclerc.

    Saint Jean-Paul II (1920-2005)

    CC by-sa : Dennis Jarvis

    Il y a un siècle naissait Karol Wojtyla, qui deviendra pape en 1978 et dont l’avènement va marquer une véritable révolution historique. Son pontificat, l’un des plus longs de l’histoire de la papauté, va marquer profondément l’Église à tous points de vue.

    Hier matin, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, le pape a célébré une messe en l’honneur de saint Jean-Paul II dont on fête le centenaire. En effet, c’est 18 mai 1920, dans la petite ville polonaise de Wadowice, non loin de Cracovie, que naquit Karol Josef Wojtyla, celui que le collège des cardinaux devait élire successeur de saint Pierre le 16 octobre 1978, et que son deuxième successeur, le pape François, devait canoniser le 17 avril 2014.

    gerard leclerc.jpgImpossible, le temps d’un bref éditorial, de donner une idée exhaustive de l’importance historique du pontificat et de la personne de Jean-Paul II. Tout de même, quelques indications pour rappeler comment en 1978, notre histoire a brusquement changé son cours.

    J’ai toujours gardé en mémoire le récit de mon ami André Frossard, présent dans la délégation française à la cérémonie d’ouverture du pontificat. Tout le monde pleurait autour de lui : « Je ne sais si l’on a déjà vu des diplomates pleurer en service commandé, c’était un phénomène que la météorologie a rarement l’occasion d’observer. Je pleurais aussi, comme tout le monde, sans trop savoir pourquoi. J’avais le sentiment d’assister à un événement rare : la conjonction manifeste, et qui se laisse bien peu souvent prendre sur le fait, d’un dessein providentiel et d’un moment d’histoire humaine. » Est-il possible de faire comprendre la signification d’une telle scène, plus de quarante ans après, aux nouvelles générations ? Un sérieux effort de contextualisation s’impose. Le monde a tellement changé ! L’idée de ce qu’on appelait un rideau de fer, séparant l’Europe en deux, est-elle seulement pensable à ceux qui n’ont pas vécu les événements qui vont de l’avènement de Jean-Paul II à la chute du mur de Berlin ?

    Un poète polonais de la grande génération romantique, Slowacki, avait prophétisé la venue d’un pape slave : « Il va balayer les nefs des églises et nettoyer leurs parvis. Et montrer Dieu dans la création du monde : clair comme le jour. » L’homme qui, en 1979, sur la place de la Victoire à Varsovie, devant 300 000 personnes, déclare : « Nul ne ne peut exclure le Christ de l’histoire de l’Homme, en quelque partie du globe », oui cet homme là a contribué à changer la face du monde. Cela ne veut pas dire que le cours futur de l’Église sera facile, que d’autres épreuves redoutables ne s’annonceront pas. Mais la preuve a été faite, que par l’étonnante force spirituelle d’un disciple du Christ, l’impossible s’est trouvé défié.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 18 mai 2020.

  • Chiffres en vrac sur la France actuelle... Collectés par Péroncel-Hugoz [2/7]

    Par Péroncel-Hugoz

    images[3].jpgAu gré de ses lectures ou des émissions de radio-télévision qu'il a suivies, Péroncel-Hugoz a glané - c'est le mot - nombre de chiffres, significatifs de la France actuelle, classés en six catégories : Politique – Société – Civilisation – Religion – Économie - Aides sociales ou allocations. À quoi il a ajouté une Petite bibliothèque française. Cela fait sept parties - de longueur inégale. Sept jours aussi, une semaine sur lafautearousseau.  Publication de la série de lundi 25 à dimanche 31 mars. Pour servir à notre documentation, nos articles, nos commentaires, nos débats. À ne pas rater ! LFAR 

    2222227622.jpgSociété

    • Tous les 2 jours un agriculteur français se suicide.

    f2e86d087961a4cf8a2476dd7b91acf45aec1a2c.jpg• 30% des agriculteurs français vivent avec moins de 300 euros par mois.

     Il y a 474 000 exploitations agricoles en France ; leur chiffre d’affaires annuel total est de 75 milliards d’euros.

     En 2018, chaque agriculteur français a nourri 60 habitants (contre 40 en 2003).

    A174014E.jpg• Avec 60% de naissances hors mariage, la France détient un record européen. A l’étranger les naissances hors mariage concernent 5% des mères tunisiennes, 9% des marocaines, 10% des turques et des algériennes, toutes de religion mahométane.

    870x489_maxnewsworldfour563602.jpg Chaque jour, en moyenne, 110 voitures sont incendiées par malveillance, en France, notamment dans le Nord, le Val-d’Oise, l’Isère et le Gard (soit 40 000 autos brûlées par an).

     Sans cesse mise sur la sellette par des écologistes, la France émet pourtant moins d’1% des émissions mondiales d’origine humaine carbonées.

     La France recycle 21% de ses déchets plastiques (97% en Norvège).

    • Une petite ville paisible et prospère de 16 500 âmes comme Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) entretient une douzaine d’associations antiviolence : Femmes battues ; Inceste ; Suicide ; Enfants disparus ; Sos Psy ; Chèques volés ; Cartes de crédit volées ; Allo escroquerie ; Viol femme ; Maltraitance et abus sexuels ; Violence conjugale ; Jeunes violence, etc. etc .

    les-travailleuses-sexe-JUGEMENT-assurer-securite-prostitution-filles.jpg Selon le groupe de pression Osez le féminisme ! il y a un viol toutes les 7 minutes en France.

    • Selon l’Office central pour la répression de la traite humaine, en 2019, environ 30 000 personnes se prostituent en France, dont 85% de femmes parmi lesquelles 90% d’étrangères (Africaines, Maghrébines, Slaves, etc). Le chiffre d’affaires de ce « travail du sexe » est estimé à quelques 3,2 milliards d’euros. Entre avril 2016 et avril 2018, 2534 clients ont été pris sur le fait et verbalisés, dont 35 dans les Bouches-du-Rhône et un seul dans les Alpes-de-Provence …

    • Les Français sont les plus gros consommateurs d’antidépresseurs au monde.

    Haute-Loire-un-chasseur-de-17-ans-recoit-13-plombs-dans-la-cuisse.jpg Il reste un million de chasseurs actifs en France.

     La journaliste parisienne maroco-algérienne, féministe et anti-djihadiste, Zineb Rhazaoui, passe pour avoir été, en 2018, et cela depuis un lustre, la personnalité civile « la plus protégée de France », par la police, suite aux menaces de mort lancées contre elle par des islamistes. Au pays de son père, le Maroc, l’aura de Mme Rhazaoui est infiniment moindre qu’en France car on y a surtout retenu sa tentative ­– ratée – de rompre publiquement le jeûne mahométan de Ramadan, en 2009, à la gare ferroviaire de Mohamédia, entre Rabat et Casablanca. Là, la police marocaine dut la protéger, elle et ses quelques amis présents, contre la fureur de la foule…

    3228481923_1_2_4uxBzExf.jpg• Selon l’Office national de la chasse, le nombre de meutes de loups en France est passé de plus de 70 à environ 90, de 2017 à 2018. Cette année-là, l’Etat a déboursé 25 millions d’euros pour la protection du cheptel plus 3,5 millions d’euros pour l’indemnisation des bergers ayant eu du bétail dévoré par des loups. Aucun autre pays européen dépense plus pour la lutte anti-loups.  [A suivre, demain mercredi  

    Pour consulter l'ensemble de la série ...
    Chiffres en vrac sur la France actuelle
  • Sur Sacr TV, le Christianisme face au règne de l'argent.


    Pour ce qui est du Christianisme le message est assez clair en ce qui concerne le rôle des riches : Au sujet de la richesse matérielle, Jésus enseigna d'abord à ses disciples : Matthieu 6:24:

    Nul ne peut être en même temps au service de deux maîtres, car ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il sera dévoué au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l'Argent.

    Plus tard, à la suite de la question d'un jeune homme (ou d'un notable, selon les évangiles et les traductions) qui lui demandait que faire pour obtenir la vie éternelle, Jésus donna à ses apôtres l'exemple suivant :

    Matthieu 19:21-24

    Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens. Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

    Or dès le XVIe siècle, l’Eglise comprit le bouleversement qui se préparait. Elle vit très bien, dit Louis Salleron, « qu'on allait mettre Mammon à la place de Dieu, l’intérêt à la place de la justice, l’action sans mesure à la place de la contemplation, les hiérarchies d’argent à la place des hiérarchies humaines, la jungle de la liberté sans frein à la place de la règle et de la loi, le millénarisme du bien-être à la place du royaume de Dieu, le Progrès immanent à la place de l’être transcendant ». Toutes les doctrines sociales qu’engendrera l’ère moderne semblent résumées dans ces quelques mots.

    Qu’en est-il aujourd’hui ? Malheureusement force est de constater que le Dieu Mammon a triomphé du Dieu Biblique des Tables de la Loi. Ce combat éternel entre le monde matériel incarné par l’argent et le monde spirituel incarné par la Foi, nous offre le triste spectacle du triomphe du matérialisme en ce début du XXIème siècle. Regardez autour de vous ! Lorsque vous allumez votre télévision chaque chaîne est parasité par de la publicité. Il en va de même lorsque vous voulez écouter de la musique (souvent à 80% américaine) sur votre radio, les pubs envahissent les stations. Promenez-vous dans les villes, et vous ne verrez que des panneaux publicitaires, affichés un peu partout même sur les bus. Regardez un match de foot, ou du cyclisme ou une course à la voile, vous n’y verrez que de la pub apparaître sur les T-shirt des participants ou les voiles des navires. Ouvrez votre boîte aux lettres, vous en trouverez également, ne parlons pas d’internet qui en est gangréné. Et si au détour d’un chemin vous apercevez une modeste petite Croix du Christ, vous en trouverez toujours pour crier à la laïcité !!

    L’histoire de l’humanité se jouera toujours entre les Lois de Dieu et celles du Veau d’or ! Ou le Christianisme ou l’esclavage disait Antoine Blanc de Saint Bonnet !

    Si en ce début du XXIème c’est le Veau d’or qui prédomine, c’est parce que nous avons cessé d’être les héritiers des siècles passés.

    Mais nous avons foi en notre victoire future. Leur monde issu du matérialisme n’est pas fait pour durer car trop antinaturel. Nous le subissons à ce jour, mais bientôt émergera une génération qui comme à la fin de l’Empire de Rome, rejettera la pratique de l’esclavage et les jeux du cirque. Le règne de l’argent s’effondrera et le retour des Tables de la Loi éteindront pour longtemps les fausses « Lumières » afin d’y voir jaillir, les rayons d’un Roi Soleil éclairer la grandeur de notre Civilisation.

    Notre jour viendra !

  • Les Vendéens vont devoir retirer les coeurs rouge et blanc de leurs plaques d'immatriculations, par Marc Bertrand.

    Quelques plaques de Vendéens fiers de leurs coeurs... qu'ils vont devoir décoller ! © Radio France - Marc Bertrand 

    La Cour de cassation, dans un arrêt rendu mi-décembre, estime illégal d'apposer quelque autocollant que ce soit sur nos plaques minéralogiques, même s'ils ne recouvrent aucun numéro. En Vendée, la vignette aux couleurs du drapeau vendéen collée à la plaque est une tradition très respectée. 

    L'autocollant avec le cœur vendéen sur les plaques d’immatriculation des voitures pour masquer le logo de la région, c’est fini. La Cour de cassation a jugé illégal, dans un arrêt rendu en décembre, de coller n'importe quel vignette sur nos plaques minéralogiques, sous peine de 135 euros d'amende, en cassant le jugement d'une cour d'appel. Jusqu'ici, c'était toléré, si l'autocollant ne masquait pas le numéro TPPR, le numéro d'agrément marqué en petit sous le numéro du département dans le coin droit de la plaque.

    Le cœur vendéen, "une fierté" 

    En Vendée, comme en Corse ou chez les Catalans, ça fait partie de la culture locale. On croise partout l'autocollant rouge et blanc, avec les deux coeurs surmontés par la couronne et la croix : "C'est une fierté", s'exclame Lucie, une Challandaise, sur le parking du Leclerc : "Je suis Vendéen, je ne renie pas ma patrie", ajoute fièrement son compagnon. 

    On a mis l'autocollant quand on s'est installés, parce qu'un voisin nous a dit qu'on avait vandalisé sa voiture parce qu'il n'avait pas le 85

    Et pas question d'avoir le logo Pays de la Loire de la plaque officielle du département 85. Son cœur vendéen, Jean-Claude y tient : "Je ne l'enlèverai pas", assure-t-il, "ils sont malades", avant d'ajouter : "Je pense que ça va faire râler. Surtout Fifi, là-bas au Puy du Fou. Il ne va pas aimer du tout, je me souviens qu'il avait râlé quand ils ont voulu enlever le numéro des départements". Une référence à Philippe de Villiers qui, en 2008 alors qu'il était président du département, il avait qualifié de "foutage de gueule" le projet de supprimer le numéro du département des plaques minéralogiques.

    Les "Parisiens" amateurs de vignettes

    Mais plus royaliste que le roi, il y a les "étrangers", ces Parisiens, ces Marseillais, venus s'installer en Vendée, comme Louis : "On a mis l'autocollant quand on s'est installés, parce qu'un voisin nous a dit qu'on avait vandalisé sa voiture parce qu'il n'avait pas le 85". Au garagiste du coin, pile sur la route pour aller vers Noirmoutiers, Vincent a vendu des centaines de cœurs vendéens au tout début du premier confinement : "Beaucoup de gens venus de grandes villes, qui avaient peur qu'on leur casse un rétroviseur. En tout cas, c'est l'image qu'ils s'en font !" 

    Au fait, pourquoi cette décision de la Cour de cassation ? La justice avait été saisie par un fabricant de plaques qui contestait l'activité de fabricants de logos autocollants. Il s'agit d'une concurrence déloyale, disait-il, puisque ces autocollants ne respectent pas la réglementation. Et qu'ils évitent d'avoir à payer une nouvelle plaque pour changer son numéro de département, ce qui coûte une quarantaine d'euros. La Cour de cassation leur a donné raison. Et désormais, au contrôle technique, certains garagistes enlèvent systématiquement les autocollants. 

    Source : https://www.francebleu.fr/