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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • COVID-19 : Où en sommes-nous ?, par Hildegarde.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

    Voici une question à laquelle, il est bien difficile de répondre aujourd’hui !

    Si l’on se fie aux grands médias, la situation serait inquiétante… En raison de l’irresponsabilité des Français et de la jeunesse en particulier, la COVID effectuerait un rebond alarmant… Nous avons 151 foyers de 15 personnes atteintes en moyenne, 10 de plus en 24 h ! Soit si nous comptons bien 2265 malades ? Non ! 2265 cas positifs (le nombre de malades n’est pas précisé) !

    Soit  ! Mais reprenons les critères de la sortie du confinement. Vous savez les fameuses cartes rouge, orange et verte… Nous avions 3 critères  :

    • La circulation active du virus (proportion de passages aux urgences) devait être inférieure à 6 %
    • La tension hospitalière sur les capacités en réanimation devait être inférieure à 60 %
    • Enfin, la capacité à faire des tests sur le département devait être opérationnelle

    Aujourd’hui, tous ces critères sont bons et la France est toujours verte  ! Mais un nouveau critère est apparu le fameux R zéro (taux de reproduction du coronavirus) comme pour pallier un inconvénient car les Français, on vous le répète se laissent aller. Il est vrai qu’ils partent en vacances en France selon les recommandations ministérielles  : Il faut sauver le tourisme. Nous n’en sommes plus à la première injonction contradictoire… R zéro vous dis-je  ! Or Santé Publique France signale que «  cet indicateur peut être instable, notamment lorsque l’incidence est faible car elle est influencée par les actions locales de dépistage  » Autrement dit plus l’on teste plus l’on a des cas et si l’on part de zéro le R zéro est élevé… Michèle Legeas, enseignante-chercheuse à l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP) enfonce le clou  : «  Le calcul du RO, un outil scientifique vulgarisé pendant cette crise, perd un peu de son sens. Cet indicateur a été élaboré pour estimer l’impact sur une grande population d’un agent contagieux.  » Autrement dit encore, ce taux n’est intéressant que sur les populations importantes et non sur des cas disséminés ou… «  clusters  » en bon français !

    Que conclure  ? Difficile  ! Reste le sentiment que l’on nous ballade ce qui est fort désagréable. Comment voulez-vous alors que ne surgissent pas des théories plus ou moins fumeuses dont on finit par se demander si cette fumée ne viendrait pas d’un réel feu comme disait ma grand-mère. A-t-on le droit d’évoquer les lobbies pharmaceutiques

    (Gilead vient de fixer le prix de la boite du Remdesivir à 390 dollars soit

    un traitement complet à 2340 dollars)  ? Raoult, Perronne, Parola, Douste-Blazy, ne sont-ils que des charlatans  ? Hélas leur CV est long comme le bras… Ne pouvait-il y avoir un débat apaisé  ? Comment peut-on justifier les fausses nouvelles ou «  fake news  » sur la toxicité de l’hydroxychloroquine vieux médicament issu de la quinine ? L’aspirine ou le paracétamol ont également les mêmes effets secondaires (422 millions de boites/an en France pour le paracetamol, 14 par seconde) …

    La recherche d’un vaccin, d’un médicament représentent des coûts exorbitants et que se passerait-il si la COVID 19 disparaissait trop vite  ?… Il faut un retour sur investissement  ! La logique économique serait à la limite recevable mais elle ne doit pas justifier la perversion des faits  !

    Que l’on se rassure, certaines voix s’élèvent pour demander que l’on porte désormais des masques en prévention de la grippe. Et là le vaccin existe et on le refait chaque année. Au moins nous pouvons faire confiance à cette bonne vieille maladie : Une étude de l’OMS de décembre 2017 indique que la grippe causerait en moyenne 650 000 morts par an dans le monde. La COVID aurait quant à elle en 2020 un bilan de 679 000 morts… (Et il semblerait qu’il n’y ait pas eu de grippes cette année …) On comprend la panique généralisée et la mobilisation de guerre déclenchée sur toute la planète…

  • Porte ouverte à l’inflation puis à l’hyperinflation, par Marc Rousset.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Jerome Powell, président de la Fed, vient de tracer, à Jackson Hole (Wyoming), les grands axes du nouveau cadre de la politique monétaire. La Fed entend placer l’emploi avant l’inflation. La Fed visera un taux moyen de 2 % sur la durée et compensera les périodes de faible inflation par une inflation de plus de 2 % durant un certain temps.

    marc rousset.jpgLa banque centrale américaine entend, ainsi, ramener les USA au plein-emploi et favoriser la remontée de l’inflation. La nouvelle stratégie monétaire de la Fed devrait donc la conduire à conserver des taux nominatifs très bas et des taux réels négatifs.

    Alors que Paul Volcker, à la tête de la Fed entre 1979 et 1987, releva d’une façon très forte le taux directeur américain pour dompter l’inflation, Jerome Powell cherche à la stimuler. Volcker provoqua une récession mais parvint à éteindre l’inflation avant de provoquer une forte reprise économique, tandis que Powell pourrait bien déclencher, à terme, une hyperinflation incontrôlable. Le chômage américain est actuellement à 10,2 %. Il est en baisse par rapport aux 14,7 % d’avril dernier, mais il reste bien supérieur aux 3,5 % de février. La semaine dernière, le nombre de demandes d’allocation chômage était toujours d’un million.

    Selon la Bank of America, la Fed ne devrait pas relever son taux directeur avant 2062, soit avant 42 ans, ce qui relève de l’utopie et d’un effondrement économique à venir. La seule chose de certaine, c’est que nous nous dirigeons vers un environnement avec davantage d’inflation. Le diable pourrait bien sortir un jour de sa bouteille pour nous conduire à une situation semblable à celle de l’Allemagne en 1923.

    La masse monétaire M1 des États-Unis, qui s’élevait à 200 milliards de dollars en 1980, a été multipliée par 30 pour s’élever, aujourd’hui, à 6.000 milliards de dollars, avec une croissance accélérée à la verticale depuis le 23 mars 2020. Comme les banques commerciales sont réticentes à prêter de l’argent, suite aux risques d’impayés, la Fed ne trouve rien de mieux que d’augmenter encore davantage la masse monétaire afin de compenser leur frilosité. C’est exactement ce qui s’est passé dans l’Allemagne des années 1920.

    La crise de 2008 a ouvert grand les vannes de la politique d’achat d’actifs financiers par les banques centrales. La crise du Covid-19 incite au recours à l’utopique politique moderne, c’est-à-dire à la « monnaie hélicoptère », c’est-à-dire, encore, à créditer directement les comptes des citoyens. Certains économistes proposent même d’expérimenter des politiques de taux négatifs très élevés. Aux États-Unis, les chèques signés par le Trésor américain n’ont pas empêché la faillite de l’enseigne de distribution JC Penney, mais ils ont dopé les cours des actions en Bourse.

    La France, elle, souffre d’une désindustrialisation imbécile depuis quarante ans et, donc, d’une insuffisance de l’offre de produits industriels. Relancer la consommation par une politique monétaire laxiste fait l’affaire de l’Allemagne et de la Chine, mais pas de la France qui importe.

    Les seuls gagnants actuels, partout dans le monde, sont la dette et la création monétaire qui augmentent. L’hyperendettement d’un État ne peut se terminer que par l’hyperinflation avec dévaluation, une fiscalité confiscatoire, l’austérité généralisée, l’emprunt obligatoire, la guerre et son butin ; ce que fit Napoléon, ou la banqueroute et l’effondrement comme au . Il n’y a que des inconscients, style Mélenchon, pour croire que tout va se terminer pour le mieux en France par une dette perpétuelle dans un monde où, demain, on rasera gratis.

    David Hume (Essai sur le crédit public) mettait déjà en garde, au XVIIIe siècle : « Il ne serait guère plus prudent de donner à un fils prodigue un crédit chez tous les banquiers de Londres que de donner à un État le pouvoir de tirer de cette manière des lettres de change sur la postérité. » Quant à l’Autrichien Stefan Zweig, il raconte, dans Le Monde d’hier, son souvenir de l’hyperinflation des années 1920 : « J’ai vécu des journées où il me fallait payer le matin cinquante mille marks pour un journal et le soir cent mille […] On trouvait des billets de cent mille marks dans le caniveau : un mendiant les avait jetés avec dédain, mais pour cent dollars, on pouvait acheter des files d’immeubles de six étages sur le Kurfürstendamm. »

  • Une fausse reprise économique en K qui finira très mal en 2021, par Marc Rousset.

    Le repli des grandes valeurs technologiques américaines a fait chuter, vendredi, de plus de 4 % l’indice NASDAQ, qui a enregistré sa plus lourde chute hebdomadaire depuis fin mars. Entre le vendredi 4 septembre et le mardi 8, le NASDAQ 100 avait déjà dégringolé de plus de 10 %. La correction à Wall Street n’est pas terminée ; le doute s’est désormais installé et la volatilité est de retour.

    marc rousset.jpgLes investisseurs se demandent si le secteur de la tech peut continuer à monter jusqu’au ciel pour soutenir l’ensemble du marché. Les 5 entreprises GAFAM représentent un quart de la valeur du S&P 500 et plus de la moitié de celle du NASDAQ 100. Le fabricant de camions électriques et à hydrogène Nikola, dans lequel General Motors vient de prendre une participation, a plongé, le jeudi 10 septembre, de 11,3 %, suite à des accusations de « fraude ».

    Tesla est le symbole de la « bulle » financière à Wall Street. Avec une capitalisation boursière de 400 milliards de dollars, les marchés apprécient à plus de 800.000 dollars pièce chaque Tesla vendue, contre 16.500 dollars pour une Toyota et 1.840 dollars pour une Renault. Tesla, qui va affronter une concurrence mondiale, affiche toujours une hausse de plus de 300 % depuis début 2020, mais a plongé de 33 % depuis le 1er septembre. En cas de krach, la Fed achètera cette fois-ci des actions, ce qui représentera la dernière folle mesure, avant l’explosion et l’effondrement monétaire, pour sauver la Bourse et le marché obligataire. Des mesures de soutien direct aux populations avec l’argent que la Fed n’a pas (monnaie hélicoptère) seront aussi adressés aux Américains en cas de chômage important.

    La dette publique et l’endettement global des États-Unis augmentent à une vitesse vertigineuse pour atteindre, aujourd’hui, respectivement 27.000 milliards de dollars et 80.000 milliards de dollars. Pour l’année fiscale 2020, le déficit public américain dépassera les 3.500 milliards de dollars, soit pratiquement le PIB annuel de l’Allemagne. Les actifs du bilan de la Fed qui s’élevaient à 2.000 milliards de dollars en 2009, après avoir doublé par rapport à 2008, ont de nouveau presque doublé en dix ans pour atteindre 3.800 milliards de dollars en 2019, et auront de nouveau pratiquement doublé pendant la seule année 2020, pour atteindre plus de 7.000 milliards de dollars. Mais tandis que le bilan de la Fed augmente, la vitesse de circulation de la monnaie a diminué de moitié puisqu’elle est passée de 1,96, en 2008, à 1, en 2020. Le PIB américain, lui, progresse à la vitesse de l’escargot pour atteindre péniblement les 20.000 milliards de dollars.

    On aura tout vu puisque c’est maintenant la Fed, et non plus seulement Trump, qui encourage le Congrès à dépenser plus. Il y a une fusion de la Fed et du Trésor américain pour pratiquer la fuite en avant, du jamais-vu depuis la création de la Fed. Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, face à la gravité de la situation, envisage même des annulations de remboursements de prêts aux petites entreprises. De plus, la Fed est dans l’incapacité de relever les taux pour soutenir le dollar car elle mettrait en danger mortel la reprise économique. Les risques d’inflation aux États-Unis peuvent devenir un jour très sérieux. La réalité, c’est que les États-Unis, comme l’Europe, sont en train de devenir un nouveau Japon. Nixon, en annulant la convertibilité de l’or en 1971, n’avait pas réalisé que cela conduirait, à terme, à la désindustrialisation des États-Unis.

    La reprise économique artificielle a, en fait, la forme d’un K dont la barre ascendante représente le luxe en France, les GAFAM aux États-Unis ainsi que les bulles immobilières et boursières, tandis que la barre descendante représente le chômage et les secteurs en régression. Christine Lagarde doute même de la reprise en 2021 « car très dépendante de l’évolution de la pandémie ». Quant au président faucon de la Bundesbank Jens Weidmann, il enjoint les dirigeants européens de mettre fin au soutien budgétaire de l’économie afin d’éviter « une sorte d’illusion de la dette ».

    Seule l’intervention des banques centrales empêche le krach dans l’immédiat, mais chaque jour qui passe, la perte de confiance dans les monnaies actuellement thésaurisées augmente, et gare au jour où plus personne ne voudra de la monnaie ou du papier financier, ce qui conduira à l’effondrement monétaire, économique et probablement politique du Système.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Un troupeau apeuré n’est plus un peuple ! , par Christian Vanneste.

    La pandémie qui submerge la planète, notre continent plus que d’autres, et notre pays en particulier, a exacerbé jusqu’au paroxysme la confusion mentale qui depuis longtemps avait envahi notre pensée collective. La multiplication des canaux d’information a engendré à la fois la possibilité de tout dire et les manipulations destinées à empêcher d’effectuer dans ce “tout” des choix rationnels. Le virus a touché des corps, en a tué un certain nombre, mais il a contaminé bien davantage nos esprits.

    christian vanneste.jpgDe la conspiration mondiale de “Big Pharma” à la sagesse exemplaire de gouvernements vertueux prêts à tout pour sauver nos vies, la palette est large, encombrée de chiffres angoissants aussitôt démentis par d’autres plus rassurants. Beaucoup de gens meurent, mais finalement assez peu par rapport à la population globale. La plupart de ceux qui succombent n’avaient plus qu’une espérance de vie limitée en raison de leur âge ou d’autres pathologies mortelles. Les thérapeutiques déployées, les médicaments employés, la délivrance des soins au bon endroit et en temps opportun, les actions préventives comme le port du masque, ou le confinement, les procédés de dépistage, les vaccins mis au point avec une rapidité singulière, tout a fait l’objet de controverses et de polémiques. Les béotiens prudents se sont rangés à l’avis des scientifiques, sauf que ceux-ci ne sont pas d’accord entre eux, et que la médecine n’est pas une science dure, mais une pratique encore en grande partie empirique. Les cours de bourse de tel ou tel laboratoire sont parfois plus convaincants que le nombre des lits disponibles, et celui des patients réellement morts du Covid-19.

    Après le passage du tsunami, et avant le prochain déjà annoncé, au milieu de cet océan de doutes et de peurs, quelques certitudes surnagent : notre pays est plongé dans une ambiance délétère qui, sous prétexte de sauver les corps, peut-être, massacre, anéantit, extermine à coup sûr les esprits, ce qu’on appelait jadis les âmes, et qui ne sont plus aujourd’hui que des cerveaux malades. Ce que le virus a détruit, avec la complicité de l’oligarchie régnante, tient en trois mots : l’identité, la liberté, la démocratie, bref ce qui fait d’un individu une personne, ce qui donne au corps une âme parce que le corps est habité par une culture et une foi, parce qu’il est dirigé par une volonté autonome et responsable, parce qu’il participe aux choix collectifs directement ou par le biais de ses représentants. Que l’on puisse au-delà du raisonnable s’en prendre à la liberté du culte et dans le même temps ruiner le commerce du livre, sous la menace de sanctions, en dit long sur les “valeurs” auxquelles notre société se trouve réduite : “métro, boulot, dodo”. La trilogie perçue comme le venin des années 60 est devenue la potion d’aujourd’hui. Pour la liberté, c’est pire encore : il faut cette fois remonter aux années 1940 pour retrouver les atteintes subies maintenant à la liberté d’aller et de venir, à celle de se réunir, à celle d’entreprendre, à celle de commercer. Le couvre-feu et les “ausweis” ont fait leur retour, et dans les rues défile une armée des ombres, masquées, soumises et qui ne songent pas à résister. Le système a même gagné en perfection puisque l’économie de moyens toujours souhaitée par un système totalitaire gagne à ce que chacun soit son propre prisonnier, prisonnier de sa peur de mourir, et en attendant de son souci de ne pas payer 135 Euros pour toute incartade à la règle.

    Lorsque les libertés constitutionnelles, celle d’aller et de venir, de travailler, celle du culte sont malmenées, l’Etat de droit est pulvérisé par le régime d’exception. Lorsqu’un ministre ose donner l’ordre de sortir de l’hémicycle à des députés parce qu’ils s’opposent à lui et ont mal voté, il s’agit d’un acte gravissime qui bouscule la séparation des pouvoirs, insulte le peuple à travers ses représentants, révèle l’esprit dictatorial qui l’inspire. Au Parlement, l’exécutif n’est pas chez lui alors que les députés sont chez eux. Si la majorité actuelle avait eu la moindre dignité, elle devait exiger le départ du ministre et par la suite sa démission, déjà amplement justifiée par des mensonges et des errances qui devraient le conduire devant la Cour de Justice de la République. Un Etat de droit en miettes, un peuple méprisé : quelle que soit la définition que l’on donne à la démocratie, ce n’est plus le régime qui règne en France. Dans quelques semaines, les Fêtes les plus importantes pour le peuple français, fête chrétienne de Noël avec ses crèches, déjà honnies des laïcistes, fête indo-européenne du solstice d’hiver avec ses sapins, interdits par les Khmers verts, devraient permettre aux familles de se retrouver, au peuple de communier, religieusement ou non, dans une même ferveur unifiante. Les esprits desséchés qui nous gouvernent sont-ils encore capables de comprendre qu’un peuple privé de ses rites et de ses communions n’est plus qu’un troupeau ? Mais dans le fond, n’est-ce pas leur désir profond ?

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Fonds européens dans les poches islamistes ? Circulez, il n’y a rien à voir !, par Diego Valero.

    Les fonds européens tomberaient-ils parfois, au détour de procédures bureaucratiques truffées de buzz words et de cahier des charges prêts à penser, dans les poches d’organisations islamistes ?

    4.jpegQuand cette question est posée telle quelle par le très sérieux Transatlantic Institute au cours d’un événement réunissant une vice-présidente du Parlement européen centriste et la députée européenne spécialiste toute catégorie du contrôle budgétaire, alors, la réponse ne fait aucun doute. Et la , gérante des deniers européens, aurait tout intérêt à prendre ces avertissements au sérieux et arrêter de botter en touche, ce qu’elle fait déjà depuis plusieurs années.

    Car les faits sont extrêmement graves. Dans un rapport parlementaire, un député allemand dévoile, chiffres à l’appui, que la Commission a financé à hauteur de 1.869.141 euros plusieurs organisations proches des Frères musulmans, dont 550.000 € à l’Islamic Relief Fund. Cette dernière était une habituée du financement international, mais au vu de l’antisémitisme outrancier de ses dirigeants, les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne ont récemment coupé court à toute coopération avec cette organisation. La Commission européenne leur a-t-elle emboîté le pas ? Pas vraiment. Malgré les révélations accablantes, le département d’aide humanitaire de la Commission européenne a inclus, il y a quelques semaines, l’Islamic Relief Fund dans la liste de partenaires certifiés pour la période 2021-2027. Circulez, il n’y a rien à voir !

    Un autre cas qui fait grincer des dents est celui du Réseau européen de lutte contre le racisme, plus connu sous l’acronyme anglophone d’ENAR. Ce réseau, qui a reçu la bagatelle de 1.156.162 € en 2019 (dont 67 % de frais administratifs),est dirigé par Michael Privot, un ancien Frère musulman belge. Ancien ? Le doute est permis, tellement les positions de ce réseau sont calquées sur la vulgate « islamophobe » de la nébuleuse frériste, un programme politique à peine camouflé par le charabia intersectionnel si cher à la Commission européenne et si nécessaire pour obtenir des fonds. ENAR est le portrait-robot même de l’organisation qui, sous couvert de « racisme systémique », violence policières » et « convergence des luttes », embobine les européens afin de faire avancer un agenda proprement islamiste. La défense vent debout du Collectif contre l’islamophobie en France face au ministre Darmanin en est le parfait exemple. Et pourtant, malgré cette réputation sulfureuse, ENAR continue de murmurer à l’oreille de la Commission (y compris au plus haut niveau politique, notamment auprès de la commissaire à l’Égalité, la Maltaise Dalli) et à recevoir des subventions publiques européennes sans appel d’offre.

    Ce n’est, d’ailleurs, pas seulement une question de gros sous, mais également d’influence et de lavage de cerveau. Il y a quelques mois à peine, le CCIB (petit frère belge du , tout juste interdit en France) sermonnait des fonctionnaires européens de la Direction générale de la justice lors d’un séminaire sur… l’islamophobie, bien entendu, en pointant bien clairement du doigt tous les journaux francophones qui ont eu l’outrecuidance de dénoncer la montée de l’islamisme. Mais soyons optimistes et ne nions pas le progrès : il y a encore quelques années, le Service européen d’action extérieure invita, à quelques reprises, en tant qu’intervenant interne. Il est un peu moins disponible désormais.

    Cet entrisme éhonté inquiète, le tapis rouge que les fonctionnaires européens déroulent à ces organisations est indigne et en dit long sur l’idéologisation de certains services de la Commission. Ce sont, d’ailleurs, les mêmes qui pilotent les procédures sur l’État de droit à charge contre la Hongrie et la Pologne. Alors que la polémique aussi absurde qu’hystérique sur la loi de protection des mineurs en Hongrie fait rage, alors que la planète satanise l’UEFA car elle a refusé de politiser le match Allemagne-Hongrie en parant le stade des couleurs du sinistre arc-en-ciel, espérons que les mandarins de la Commission fassent preuve du même zèle pour répondre aux questions bien plus embarrassantes du financement européen dont les islamistes se remplissent les poches.

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    Diego Valero

    Juriste en droit européen et professeur
     
  • Catholicisme minoritaire ?, par Gérard Leclerc.

    Grande Troménie de Locronan, Finistère. Ce pèlerinage circulaire a lieu le deuxième dimanche de juillet.

    © Philippe Lissac / Godong

    Voilà bien longtemps que je réagis, personnellement, assez mal à l’affirmation selon laquelle la destinée du christianisme chez nous serait d’être minoritaire. Car il semble que, pour certains, il ne s’agirait pas seulement d’une constatation de type sociologique, mais presque d’une évolution souhaitable. 

    gerard leclerc.jpgSouhaitable, parce qu’elle s’inscrirait dans un processus de société multiculturelle. Le christianisme entrerait dans une phase démocratique, où il ne serait plus dans une situation hégémonique, contraint qu’il serait de cohabiter désormais avec d’autres familles spirituelles et philosophiques. Qu’il s’agisse d’une situation objective, on peut l’admettre, non sans s’interroger sur la nature de ces cultures multiples, et surtout sur l’état réel, à mon sens problématique, de l’opinion publique. Comment dire ce qui a remplacé le christianisme ? A-t-il été vraiment remplacé ? Le phénomène ne se caractérise-t-il pas dans un alignement sur le monde des médias ? En premier lieu, de la télévision, même si celle-ci subit désormais la rude concurrence des réseaux sociaux.

    Déjà, au moment où l’Église en France était dominée par l’Action catholique, j’étais mal à l’aise avec une promotion du laïcat qui se traduisait par l’exaltation des «  militants  », au détriment du bon peuple des paroisses, infériorisé sous prétexte d’une absence de conscience historique. Le moment conciliaire a semblé cautionner cette supériorité du laïcat engagé, jusqu’à ce qu’il se disperse dans la nature, privilégiant l’engagement politique sur l’engagement missionnaire.

    Des dérives coûteuses

    Le moment conciliaire se trouve, en ce moment, en proie à une critique radicale de la part de ceux qui s’interrogent sur les véritables causes de l’effondrement de la pratique religieuse dans les années soixante. Je comprends les objections que suscite l’analyse véhémente de Patrick Buisson dans son essai foisonnant sur La fin d’un monde (Albin Michel). On aurait tort, à mon sens, de dédaigner ou de mépriser une telle analyse, qui même si elle suscite des objections, n’en pose pas moins des questions d’une importance singulière. Lorsque Buisson cite Maurice Clavel et Serge Bonnet, il rappelle des avertissements quant à des dérives qui nous ont coûté très cher. Ce qui s’est effondré au début des années soixante, c’est bien une religion populaire, que d’aucuns n’avaient nul regret de voir disparaître. N’y avait-il pas tout un ancrage païen dans ces croyances et ces habitus, dont il fallait s’émanciper, afin de susciter ce qu’un Congar appelait «  un christianisme adulte  » ? Le problème, c’est qu’on a tué la religion populaire, et que le christianisme adulte n’a guère émergé pour autant.

    Je ne veux pas dire que la pastorale en faveur d’une meilleure connaissance de la doctrine chrétienne, de ses fondements bibliques et de ses développements de siècle en siècle, était une vaine entreprise. Je suis trop attaché à la pensée du saint cardinal Newman pour le contester. Mais le christianisme populaire défendu par Serge Bonnet me semble néanmoins une cause irréductible à défendre, d’autant qu’elle se réfère complètement à l’Évangile.

    Jésus s’adressait aux foules

    Jésus s’adressait aux foules, il était suivi par les foules ! Certes s’adressait-il aux élites, tel un Joseph d’Arimathie, mais du tout-venant il avait pitié ! Un article du Dictionnaire Jésus vient compléter l’article sur les « Foules », il s’intitule «  Mission aux nations  ». Oui, la volonté de Salut de Jésus est universelle, son message s’adresse à tous, au-delà des fils d’Israël. La Résurrection a fait tomber toutes les barrières, et Paul peut affirmer la dimension universelle du Salut. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • La tragédie des harkis : qui est responsable ?

    Un lecteur de lafautearousseau nous envoie, sans rien y changer, un article qu'il avait écrit il y a quelques temps à l'occasion d'une célébration...

    Nous le passons tel quel, comme témoignage, sans rien y changer non plus.

    Considérés comme des traîtres par leurs compatriotes, les harkis ont été victimes, après l'indépendance, de massacres effroyables. Même si les accords d'Évian devaient garantir leur sécurité. Guy Pervillé dresse ici l'exact bilan des responsabilités dans cette tragédie.

    Le 21 février 1962, le Conseil des ministres se réunit à l'Élysée pour entendre les rapports de Louis Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie sur l'accord préliminaire avec le FLN* auquel venait d'aboutir la conférence secrète des Rousses. Dans la discussion qui suivit, la secrétaire d'État aux Affaires sociales musulmanes, Nafissa Sid Cara, très émue, demanda quel serait le sort des Français musulmans qui avaient pris parti pour la France. Le général de Gaulle lui répondit : « Croyez-vous vraiment, Mademoiselle, que, sauf les exceptions dont nous avons le devoir de nous occuper aujourd'hui, dont nous devons nous préoccuper demain, la grande majorité des musulmans ne sont pas favorables à l'indépendance ? »

    Le nombre des Algériens musulmans dans les unités militaires françaises ou dans les formations supplétives aujourd'hui confondus sous le nom de « harkis* » était encore largement supérieur à celui des combattants de l'ALN*.

    La France les avait recrutés massivement, jusqu'en 1960, pour tenir l'Algérie et pour démontrer la faible représentativité du FLN. La fin imminente de la guerre imposait une réorganisation de l'armée française.

    Dès le 23 février 1962, un communiqué du ministre des Armées, Pierre Messmer, annonça aux « Français musulmans en service » les décisions qui leur permettraient « d'exercer leur choix en toute connaissance de cause quand le moment en [serait] venu ». Les militaires engagés sous contrat, 27 000, pourraient continuer à servir dans les mêmes conditions ou demander leur libération avec des avantages matériels. Les appelés, environ 20 000, seraient maintenus dans leurs unités ou versés dans la future force locale de maintien de l'ordre placée sous la responsabilité de l'Exécutif provisoire.

    Il était proposé aux 70 000 supplétifs musulmans — dont les 43 000 « harkis » formaient la catégorie la plus nombreuse —, selon leur statut, la démobilisation avec un pécule, l'engagement dans la force locale ou dans l'armée et, pour certains, un poste dans les nouveaux Centres d'aide administrative, remplaçant les Sections administratives spécialisées. Enfin, tous les personnels libérés pourraient demander à bénéficier d'un reclassement en métropole, qui devrait être au préalable étudié et préparé méthodiquement. Ces décisions furent précisées le 8 mars et mises en application par un décret le 20 mars, deux jours après la signature des accords d'Évian.

    Cependant, certains ont affirmé qu'il existait des « clauses secrètes des accords d'Évian », livrant les musulmans pro-français au FLN. Cette allégation est formellement démentie, sans aucune équivoque, par trois passages de ces accords. Dans l'article 2 du cessez-le-feu, « les deux parties s'engagent à interdire tout recours aux actes de violence collective et individuelle ». Dans la déclaration générale, il est précisé que l'État algérien garantira les droits et libertés de tous ses citoyens ; en particulier, « nul ne pourra faire l'objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d'une discrimination quelconque en raison d'opinions émises à l'occasion des événements survenus en Algérie avant le jour du scrutin d'autodétermination ou d'actes commis à l'occasion des mêmes événements avant le jour de la proclamation du cessez-le-feu. Aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien ni empêché d'en sortir ». Le « principe de non-représailles » avait été admis le 9 novembre 1961 à Bâle par le GPRA*, ce qui, selon son président Ben Khedda, avait débloqué la négociation.

    Il est donc manifestement faux que les accords d'Évian aient abandonné les musulmans pro-français à la justice du FLN même si leur existence comme catégorie particulière n'est jamais mentionnée. Il est également faux de prétendre que ces accords n'engageaient que la France, alors qu'ils avaient été élaborés en commun et paraphés, feuillet par feuillet, par les deux parties. Enfin, leur validité n'était pas limitée à la date de l'indépendance, puisque la déclaration générale stipulait que, s'ils étaient ratifiés par le peuple algérien lors du référendum, leur contenu s'imposerait au futur État.

    Il n'en est pas moins vrai que, en démobilisant et en désarmant les forces armées « indigènes » qu'elle avait organisées, la France supprimait le principal obstacle qui aurait pu empêcher la mainmise totale du FLN-ALN sur le nouvel État. L'application des garanties d'Évian dépendait donc de la bonne volonté du FLN et de la fermeté du gouvernement français.

    Or le FLN interpréta ses engagements avec duplicité, car il entendait reprendre toute sa liberté d'action dès le jour de l'indépendance. Avant même le cessez-le-feu du 19 mars 1962, sa propagande adressée aux militaires et aux supplétifs musulmans combinait des promesses de pardon conditionnel pour ceux qui déserteraient ou aideraient secrètement l'ALN, et des menaces de mort pour les « traîtres » obstinés. Après le cessez-le-feu, les soldats et supplétifs licenciés furent invités à racheter leurs arriérés d'impôt révolutionnaire au FLN en versant leurs primes ou pécules. Sous ces conditions, ils s'entendirent promettre un généreux pardon.

    Mais les directives des wilayas* et de l'état-major de l'ALN tombées entre les mains de l'armée française montraient que ce n'était qu'un expédient provisoire, destiné à endormir la méfiance des harkis et à les dissuader de quitter le pays jusqu'au jour où l'Algérie indépendante pourrait solder ses comptes. Position confirmée par le président de l'Exécutif provisoire, Abderrahmane Farès, qui refusa d'intervenir en leur faveur : « Ils sont algériens, ils appartiennent à la patrie musulmane. Celle-ci les accueillera ou les jugera. [...] Cela fut bien spécifié dans les négociations d'Évian. Le général de Gaulle était d'accord sur ce point. »

    Il y eut très tôt des enlèvements et des meurtres de harkis, notamment en Oranie dans la wilaya V dont le chef avait voté contre la ratification de l'accord des Rousses, comme l'état-major général de l'ALN, ainsi le 19 mars à Saint-Denis du Sig et, en avril, à Saïda contre les gradés du « commando Georges ». Ces violations du cessez-le-feu furent d'abord assez peu nombreuses 487 enlèvements de Français musulmans signalés du 19 mars au 1er juin. Elles se firent plus fréquentes à partir de la mi-mai, lorsque la date du référendum d'autodétermination eut été fixée au 1er juillet.

    A partir du 3 juillet, la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie par la France ouvrit la voie aux règlements de comptes. La responsabilité du maintien de l'ordre était censée revenir à l'Exécutif provisoire. Mais celui-ci, désarmé par la désertion totale de la force locale au profit des wilayas, était impuissant. Durant trois mois, l'Algérie s'enfonça dans l'anarchie. Les arrestations suivies de tortures et de meurtres, qui frappèrent alors de nombreux Algériens compromis avec la France, ont souvent été expliquées par des vengeances spontanées de la population ou par le zèle des « marsiens », volontaires de la vingt-cinquième heure ayant besoin de prouver leur vertu patriotique.

    Ces explications sont insuffisantes : l'existence pendant plusieurs mois de camps de prisonniers oblige à mettre en cause la responsabilité des commandements des wilayas, de l'état-major de l'ALN et du gouvernement de la jeune République algérienne formé le 26 septembre 1962 par Ahmed Ben Bella. Tous les concurrents dans la course au pouvoir avaient besoin de prouver leur patriotisme en se montrant impitoyables envers les harkis ou en s'abstenant de les protéger.

    Dans la wilaya III Kabylie, fief de Belkacem Krim, la chasse aux « traîtres » semble avoir commencé plus tard qu'ailleurs, dans un contexte de lutte exacerbée pour le pouvoir. Suivant le rapport adressé en mai 1963 au vice-président du Conseil d'État par M. Robert, ancien sous-préfet d'Akbou, dans cet arrondissement, à partir du 27 juillet, « 750 personnes environ furent arrêtées et groupées dans trois «centres d'interrogatoire», [...] où l'on entendait loin à la ronde les hurlements des torturés ». Près de la moitié furent exécutées, les autres libérées avant le 15 septembre. Les détenus comprenaient deux tiers d'anciens supplétifs et un tiers de civils.

    Des hommes enterrés vivants

    Le rapport Robert cite « un conseiller général [...] arrêté le 1er août après avoir assumé les fonctions de maire jusqu'à cette date à la demande de l'ALN » et « enterré vivant le 7 août, la tête dépassant et recouverte de miel », qui agonisa durant cinq heures, « e visage mangé par les abeilles et les mouches ». Le même rapport note que, « durant cette période, la population n'a participé aux supplices que de quelques dizaines de harkis, promenés habillés en femmes, nez, oreilles et lèvres coupés, émasculés, enterrés vivants dans la chaux ou même dans le ciment ou brûlés vifs à l'essence ». Cependant, « les supplices dans cette région n'atteignirent pas la cruauté de ceux d'un arrondissement voisin [...] » ; on n'y signala pas « des massacres de femmes et d'enfants de harkis, fréquents dans des arrondissements voisins ».

    Après un mois d'accalmie, la répression reprit le 15 octobre et jusqu'en décembre, « à froid et sur la seule initiative de l'ALN-ANP ». Il n'était plus question de centres d'interrogatoire : « L'ALN exécutait sommairement, seules les personnalités avaient encore l'honneur de supplices et de tortures. » Au total, le rapport Robert estime le nombre de victimes à plus de 750, voire 1 000, et juge que ce bilan serait inférieur à la moyenne des 71 autres arrondissements d'Algérie. Des témoignages aussi effroyables ont été rapportés de toutes les régions du pays. Comme le montre Mohand Hamoumou, ces raffinements de cruauté expriment une conception archaïque de la justice, que les Lumières ont fait oublier en Occident : « Le supplice est destiné à rendre infâme celui qui en est la victime et à attester le triomphe de celui qui l'impose. »

    Les responsables de la politique française avaient-ils prévu ce déferlement de férocité, et s'étaient-ils donné les moyens de l'empêcher ?

    Selon le général Buis alors colonel, et chef du cabinet militaire du haut-commissaire Christian Fouchet, il était prévisible que « parmi tous ces harkis que nous levions à tour de bras, il en était que nous condamnions par avance ». Mais leur grande majorité manquait de motivation et de zèle. « C'est pourquoi on pouvait penser qu'en dehors de quelques-uns, véritablement engagés à nos côtés contre le FLN, les harkis, dans leur ensemble, ne courraient pas grand danger au moment de l'indépendance, puisqu'ils avaient toujours eu, plus ou moins, un pied dans la rébellion. » Le général de Gaulle paraît avoir partagé ce point de vue, qui se retrouve dans de nombreux documents d'archives militaires. Le 3 avril 1962, lors d'une séance du Comité des Affaires algériennes, il qualifie les supplétifs de « magma qui n'a servi à rien, et dont il faut se débarrasser sans délai ».

    A l'opposé, le général Ailleret alors commandant supérieur en Algérie affirme, dans ses Mémoires posthumes, que les harkis étaient « des forces supplétives extrêmement utiles dans des opérations où la découverte de l'adversaire constitue le problème principal », et qu'il était « certain » qu'ils auraient à « subir le contrecoup d'une haine féroce » en cas d'accession de l'Algérie à l'indépendance. Pour échapper au massacre, ils n'avaient que deux solutions : « Se replier sur la France avec leurs familles » ou bien, s'ils ne s'étaient pas trop compromis, « passer en temps utile au Front ». L'ancien ministre des Armées Pierre Messmer a de même reconnu que, pour « les soustraire aux vengeances qui les menaçaient, le seul moyen vraiment efficace était de les transporter en France avec leurs familles ». Mais « le gouvernement voulait croire que le FLN appliquerait loyalement les accords d'Évian, quelle illusion ! », conclut-il.

    Contre le rapatriement

    Dès le 22 février 1962, à la suite de l'accord préliminaire conclu aux Rousses, de nombreuses décisions furent prises du côté français pour réaliser simultanément le désarmement et le licenciement des forces supplétives, et le regroupement des harkis menacés avec leurs familles. Toutefois, les instructions officielles insistaient sur les difficultés d'une installation en France, « qui ne [devait] être envisagée que si le maintien en Algérie se [révélait] impossible ». A la suite des déclarations apaisantes des autorités françaises et du FLN, très peu demandèrent immédiatement leur regroupement : 1 334 chefs de famille représentant 7 006 personnes au 1er mai 1962, dont un tiers se ravisèrent avant le 10 mai, selon Pierre Messmer. Le 30 mai, le secrétaire d'État aux Rapatriés Robert Boulin prévoyait donc le transfert prochain d'environ 5 000 personnes ce que de Gaulle trouva « un peu juste ».

    Cependant, d'anciens officiers des SAS Sections administratives spécialisées, chargées d'encadrer la population musulmane, alarmés par les premiers assassinats et prévoyant leur multiplication après l'indépendance, avaient pris l'initiative d'évacuer des familles en danger, en dehors de la voie hiérarchique. Le 12 mai, le colonel Buis demanda à l'inspecteur général des SAS d'ordonner à ses officiers de « s'abstenir de toute initiative isolée destinée à provoquer l'installation des Français musulmans en métropole ». Le 16 mai, le ministre des Affaires algériennes Louis Joxe ordonna au haut-commissaire Fouchet de « faire rechercher » dans l'armée et dans l'Administration « les promoteurs et les complices » de ces « rapatriements prématurés », et annonça que « les supplétifs débarqués en métropole en dehors du plan de rapatriement » seraient, en principe, renvoyés en Algérie « pour y rejoindre le personnel déjà regroupé ».

    Le général de Gaulle confirma cette décision le 23 mai et Louis Joxe l'expliqua au Conseil des ministres le lendemain : « Les harkis veulent partir en masse. Il faut combattre une infiltration qui, sous prétexte de bienfaisance, aurait pour effet de nous faire accueillir des éléments indésirables. » Le ministre précisa sa pensée le 28 juin à l'Assemblée nationale : « Les officiers qui veulent ramener leurs hommes font preuve d'un condamnable instinct de propriétaire, exercé sur des personnes dont ils violent la liberté de choix afin de constituer en France des groupements subversifs. »

    A partir du 3 juillet, le maintien de l'ordre incombait normalement à l'Exécutif provisoire. En conséquence, le 23 juin, le gouvernement avait décidé de limiter le droit d'intervention des forces françaises aux cas de légitime défense des troupes ou d'attaque caractérisée contre des Français. Deux jours plus tôt, il avait été décidé que les « Français musulmans » perdraient la nationalité française s'ils ne la revendiquaient pas explicitement contrairement à la promesse faite par Louis Joxe le 24 février. Une ordonnance du 21 juillet précisa en outre qu'ils devraient le faire en territoire français.

    Le 6 juillet 1962 arriva en Algérie l'ambassadeur Jean-Marcel Jeanneney, chargé d'assurer la sécurité des ressortissants français tout en évitant de reprendre les hostilités ; il donna aux forces armées la consigne de « recueillir et [d']embarquer ». Des milliers de musulmans furent alors regroupés dans les camps militaires, puis transférés vers d'autres camps en métropole. Cependant, le commandement supérieur transmit à plusieurs reprises des instructions restrictives. Le 24 août, le général de Brébisson interdit les opérations de recherche dans les douars circonscriptions rurales et informa ses cadres qu'après un dernier transfert de 4 000 « Algériens » sic « le gouvernement français ne s

  • Théâtre • Paris : Une rentrée prometteuse au Théâtre de Poche

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Racine ou a leçon de Phèdre
    Mise en scène et interprétation d’Anne Delbée
    Une invitation à partager la passion racinienne
    A partir du 27 août du mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15h

    La Version Browning
    De Terence Rattigan Mise en scène de Patrice Kerbrat
    Avec Jean-Pierre Bouvier
    Affrontement au sein d’une public school britannique.
    A partir du 1er septembre, du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 15h

    Les jeux de l’amour et d’Offenbach
    Texte et mise en scène d’Yves Coudray
    Une fantaisie lyrique pour accompagner des numéros de séduction.
    Du 13 septembre au 6 novembre, du mardi au samedi à 19h, dimanche à 17h30

    Jules Renard, l’Homme qui voulait âtre un arbre
    Adaptation et interprétation de Catherine Sauval
    Neurasthénique, timide, orgueilleux, humoriste cruel, ou simplement un être déchiré en attente d’affection… Jules Renard…
    A partir du 26 septembre, chaque lundi à 19h

    Lettres à un jeune poète
    De Rainer-Maria Rilke
    Avec Michael Lonsdale et Pierre Fesquet
    La poésie et la création, disséquées par un génie de la littérature, incarné par un des plus grands comédiens et diseurs français.
    A partir du 3 octobre, chaque lundi à 19h

    La Gloire de mon père
    Le Château de ma mère
    Mise en scène par Stéphanie Tesson et Eric Thomas
    Avec Antoine Seguin
    Antoine Seguin arpente la France depuis des années pour nous faire découvrir ou revoir son Pagnol pour qui il voue une admiration sans borne.
    A partir du 22 octobre samedi et dimanche en alternance et tous les jours (sauf le lundi) en période scolaire.

    On saluera les reprises des succès de la saison dernière que nous avions salués avec

    Amok
    Mise en scène de Caroline Darnay
    Adaptation et interprétation d’Alexis Moncorgé
    On ne sort pas indemne de ce spectacle fascinant et morbide à la fois que nous impose l’acteur dans sa course haletante. Une descente aux enfers où les notions du mal et du bien ont disparu dans l’univers étouffant de la jungle malaise.
    (Du 6 septembre au 1er novembre du mardi au samedi à 19h, dimanche 17h 30)

    Et

    Une leçon d’Histoire de France
    De et avec Maxime d’Aboville
    En deux parties : de l’An Mil à Jeanne d’Arc et de 1515 au Roi Soleil
    Durant plus d‘une heure, un cavalier de l’histoire nous entraîne sur les territoires du souvenir. 

    Théâtre de Poche-Montparnasse
    75, boulevard du Montparnasse
    Paris 6ème
    Tél : 01 45 44 50 21
    www.theatredepoche-montparnasse.com
    Places pour les moins de 26 ans : 10 €
    Autres places selon le spectacle 18 € / 26 € / 32 € / 38 €

    Repris du site de Politique magazine - A consulter - Et s'abonner au magazine !

  • LIVRES : Nous sommes tous des héritiers ♦ Par Christian Baudoin*

     FXBellamy.jpg

    En août dernier, Edouard Louis et Geoffroy de Lagasnerie annulaient avec fracas dans les colonnes de Libération leur venue aux « rendez-vous de l’Histoire de Blois » qui avaient pour thème « Les Rebelles », au motif de la présence du « réactionnaire » Marcel Gauchet. Celui-ci avait osé, crime de lèse-bien-pensance, contester la remise en cause de la filiation induite par le « mariage pour tous ».

    C’est pourtant de filiation dont il est question dans le bel ouvrage de François Xavier Bellamy, Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Bellamy est philosophe. Il accompagne depuis quelques années la réflexion d’une jeunesse qui a été privée délibérément de son héritage et qui ne se reconnaît pas dans la pseudo-rébellion d’un Édouard Louis, d’une Najat Vallaud-Belkacem, d’une élite enfantée par Mai 68.

    Son livre dénonce la PMA instituée par des pédagogues sur notre instruction, cette artificialisation du savoir. Il remonte pour cela à Descartes, à Rousseau et à Bourdieu, pour mieux démonter la matrice totalitaire qui s’est abattu sur notre jeunesse à force de slogan de propagande : « La transmission est une aliénation », « La famille ne peut être qu’une source de reproduction castratrice ».

    Après avoir mis à jour les causes qui font que les enfants ont les dents gercés d’avoir mangé les raisins verts des erreurs idéologiques de leurs ainés (Bainville), François Xavier Bellamy reprend les fondamentaux. Il réactualise la pensée de ceux qui ont, notamment, contesté les conséquences de la Révolution et défendu tout à la fois un ordre naturel et une société organique. Il cherche ainsi à retrouver le chemin d’une politique naturelle, fondée sur la sagesse multiséculaire du bon sens. Bellamy nous ré-enseigne que la culture libère, que l’histoire affranchit, que la liberté est à la fleur et non à la racine. Enfin, que nous sommes des héritiers. Il nous redit avec clarté que les mots ont un sens et qu’une littérature digne de ce nom donne du sens à la vie. Si nous reprenons ce chemin de sagesse – qui, pour lui, ne peut être que culturel – alors nous devrions pouvoir « refonder la transmission », celle qui commence à refleurir un peu partout en France par des initiatives heureuses dans des familles qui se posent comme héritières.

    François-Xavier Bellamy a raison quand il dit que la refondation est culturelle. Cette dimension est-elle cependant suffisante ? On s’étonne en effet de la part d’un jeune professeur de philosophie, conseiller municipal, qu’il ne prenne pas en compte la dimension politique d’une telle refondation. Peut-être cela nous vaudra-t-il une suite. Nous l’espérons, car sa pensée est rafraichissante et ses idées pleines de bon sens. C’est de cela dont nous avons besoin actuellement.  ♦

    Les Déshérités ou l’urgence de transmettre, de François Xavier Bellamy, Plon, 240 p., 17 euros. 

    Source : Politique magazine -

  • Catalogne : La vérité c'est que les indépendantistes ne sont pas majoritaires

    Le Monde - Pages web - Hier dimanche en fin de journée

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgManifestation monstre hier dimanche à Barcelone contre l'indépendance de la Catalogne, pour son appartenance à l'Espagne et pour l'unité du pays. C'est ce dont Le Monde prenait acte (Illustration) sur son site web, hier en fin de soirée.

    La vérité c'est que, minoritaire, le parti indépendantiste de centre-droit de Carles Puigdemont et ses alliés d'extrême gauche, révolutionnaires de toujours, marxistes et anarchistes, surfant sur un traditionalisme catalan très ancien, très populaire et très partagé, ont tenté et continueront sans-doute de tenter un véritable coup de force pour imposer à la majorité qui n'en veut pas la sécession de la Catalogne et son indépendance sous la forme d'une république, comme il en fut dans les funestes années trente du siècle dernier. Résumée, telle nous apparaît la situation. 

    Malgré la tardive mais énergique reprise en main de Madrid, malgré la mobilisation désormais acquise des unionistes anti-indépendantistes, malgré le fléchissement du mouvement indépendantiste et l'annonce d'élections régionales le 21 décembre, l'issue reste incertaine.

    Des décennies de laisser-faire, de domination culturelle des séparatistes qui ont formé, éduqué, entretenu à l'école, à l'université, par la pression des médias, toute une jeunesse, toute une partie de la population, dans l'exclusion de la langue castillane et la haine de l'Espagne, ne s'aboliront pas en trois petites semaines.

    Une fois de plus, après quarante ans de paix civile, l'avenir de l'Espagne s'annonce dangereux et à tout le moins difficile. Quant à la Catalogne, quoiqu'elle dise, quoiqu'elle fasse et quoiqu'il advienne elle n'effacera pas son hispanité.  •  Lafautearousseau 

    A lire dans Lafautearousseau  ... 

    L'Histoire est-elle vouée à se répéter ?

    Lafautearousseau signale et analyse les dangers que court l'Espagne et avec elle la France et l'Europe

    L’Espagne à la croisée des chemins. Espagne, où vas-tu ?

    Catalogne ou quand le pire n’est jamais sûr

    Discours de roi et paroles de président ...

    Catalogne : Points d'Histoire et réalités d'aujourd'hui

    Toujours la Catalogne

    Au bord du précipice

    L'armée espagnole fait mouvement vers la Catalogne

    Catalogne : Mariano Rajoy deviendra-t-il Mariano Kerenski ?

    Macron dit à Rajoy son « attachement à l'unité constitutionnelle de l'Espagne ». Il a bien fait !

    Référendum catalan : « L'indépendance n'est qu'un slogan »

    Le paradoxe de la Catalogne, identitaire et ... remplaciste

    Barcelone : « No tinc por »

    Barcelone : que les coupables (les vrais) soient enfin dévoilés

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Dark Waters.

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    A l’affiche : Dark Waters, un film américain de Todd Haynes, avec Mark Ruffalo (l’avocat Robert Bilott),
    d’après une histoire vraie.

     

    guilhem de tarlé.jpgAutant j’aurais pu ne pas voir, Le Musée des merveilles, du même réalisateur en 2017, autant en ce 29 février 2020, malgré une fréquentation légèrement moindre des salles obscures, j’ai déjà constitué le premier podium de l’année avec Le cas Richard Jewell, la Fille au bracelet et maintenant Dark Waters.

    C’est l’histoire de David et Goliath, l’avocat Robert Bilott contre le grand groupe industriel de chimie américain « E.I. du Pont de Nemours et Compagnie ».
    j’avoue ne pas me souvenir de cette affaire de pollution mortelle avec le Teflon…  et je ne sais rien de l’état des lieux à ce jour. J’entre rarement dans la cuisine et ne suis pas plus doué en cuisine que Gilbert Bécaud – « le sandwich aux sardines, c’est bon » – mais je m’interroge quand même en sortant du ciné sur les omelettes dans les poêles Tefal « qui n’accrochent pas ». Mon épouse évoque un film que je n’ai pas vu, avec Julia Roberts, Erin Brockovich, seule contre tous sur une autre affaire d’empoisonnement…
    Moi pendant toute la projection, j’ai pensé à la lutte que je mène actuellement dans mon village contre ces escrocs de promoteurs éoliens, et la difficulté d’alerter la population notamment sur les risques électromagnétiques.  

    Le principe « constitutionnel » de précaution, quand il ne s’agit pas de condamner le nucléaire, n’intéresse plus personne.

    Les Français, disait un chef d'État, ont « la mémoire courte», et effectivement ce sont les mêmes élites politico financières qui sont « responsables » - vous avez dit « coupables » ? – des scandales de l’amiante, du médiator, du sang contaminé, du PFAO… et des paysages éoliens.

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Dark Waters

    non

    29/02/2020

    Une bonne soirée

    Sol

    Non

    12/01/2020

    Un très bon film

    La Fille au bracelet

    oui

    12/02/2020

    Un bon film

    Proxima

    non

    23/02/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    j’aurais pu et dû ne pas le voir

    L’Adieu

    non

    24/02/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Séjour dans les monts Fuchun

    non

    09/02/2020

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    S’il faut retenir un film depuis le 1er janvier

  • La foi revisitée (Pâques), par Gérard Leclerc.

    Basilique Saint-Marc, Venise.

    © Pascal Deloche / Godong

    La Semaine sainte que nous venons de vivre a été, pour beaucoup, d’une rare intensité en vertu de ses circonstances exceptionnelles. Nous retrouverons sans aucun doute avec bonheur les liturgies communautaires, celles qui donnent le sentiment d’une communion à la fois fraternelle et eschatologique. Mais la distance qui nous était imposée par rapport au sanctuaire et à l’autel nous offrait l’occasion d’une méditation sur ce dont nous étions privés, en creusant en nous un désir spirituel et en avivant la soif de mieux comprendre.

    gerard leclerc.jpgLa Grande Semaine de l’année constitue un extraordinaire raccourci sur l’histoire de notre humanité, celle-ci ne se comprenant qu’à travers ce qu’Urs von Balthasar appelle «  la dramatique divine  », car cette histoire est totalement intégrée à la mission du Fils parmi nous. Venue qui nous donne la pleine mesure de notre existence. Ainsi que l’écrivait Joseph Ratzinger : «  La foi chrétienne reconnaît en Jésus de Nazareth l’homme exemplaire (…). Pour que l’homme devienne pleinement homme, il faut que Dieu devienne homme. [1] »

    L’amour insensé de Dieu

    Mais l’Incarnation qui, selon certains docteurs, était dans le projet divin indépendamment de la nécessité de la rédemption, ne lui en est pas moins solidaire. Et le Christ, en sauvant l’humanité sur la Croix, engage la Trinité dans la tragédie d’un Salut libérateur qui nous tire de l’abîme, avec la descente aux enfers du Samedi saint. À l’encontre de beaucoup de déviations qui peuvent avoir cours en ce moment, il s’agit de bien comprendre que la Croix «  n’est pas l’œuvre de réconciliation que l’humanité offre au Dieu courroucé, mais l’expression de l’amour insensé de Dieu qui se livre, qui s’abaisse pour sauver l’homme  »[1]. Sauver l’homme, c’est le tirer de l’abîme pour le faire entrer dans la vraie Vie. Celle que manifeste le Christ dans son corps glorieux du matin de Pâques.

     

    [1Joseph Ratzinger, La foi chrétienne hier et aujourd’hui, Cerf-Mame, coll. Traditions chrétiennes.

    La victoire du Ressuscité

    C’est dans cette victoire du Ressuscité sur la mort – «  le dernier ennemi détruit, c’est la mort  » proclame Paul aux Corinthiens – que réside l’étonnante bonne nouvelle du christianisme. Elle provient de cette certitude non pas d’une survie, mais d’une vie en plénitude, que l’on peut définir comme eschatologique au-delà de toutes nos imaginations. Blaise Pascal, à propos de la Résurrection de Jésus, parlait d’un événement discret, tant il est vrai que les apparitions post-pascales sont réservées à un petit nombre de témoins. Mais ce sont ces témoins qui vont parcourir le monde afin de manifester l’universalité de ce qui s’est révélé à eux, parce qu’elle touche l’avenir de l’humanité entière. Une humanité non plus vouée à la disparition, mais destinée à la Résurrection et à la Vie éternelle.

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Au revoir là-haut.

    2.jpg

     

     

    A la télé : Au revoir là-haut, une comédie dramatique d’Albert Dupontel, avec Albert Dupontel, Laurent Lafitte, Niels Arestrup, Émilie Dequenne.

    (Programmé Dimanche prochain 5 Avril sur France 2)

    guilhem de tarlé.jpgCommençons par dire que je n’ai pas lu ce Goncourt de Pierre Lemaître en 2013, et que je ne connaissais donc rien de cette histoire.

    J’avais vu la bande-annonce annonciatrice d’un film déjanté… On n’est donc pas trompé sur la marchandise, mais le casting, notamment Niels Arestrup, m’attirait, et j’avais donc programmé de le voir bien avant d’en avoir lu une critique, que je qualifie de dithyrambique – et j’en demande pardon à son auteur – dans Présent.

    Regrettons enfin qu’Albert Maillard raconte son histoire à mi-voix avec une bande-son par ailleurs bruyante, ce qui ne permet pas de tout entendre.

     

    Quelle image de 14-18 ce film donne-t-il, en cette troisième année du centenaire, avec un lieutenant assassin – il tire lui-même dans le dos de ses soldats - qui organise à la veille de l’armistice, contre les instructions reçues de sa hiérarchie, une dernière bataille qui décimera les poilus sous ses ordres : « Mourir le premier jour de la guerre, c’est con, mais mourir le dernier jour, c’est encore plus con » dira à juste titre Albert Maillard.

    Oui, c’est un bon film en ce sens que le début et la fin prennent aux tripes (la partie centrale est un peu longue) ; mais un scénario qui ne reflète – chère Caroline Parmentier – aucun hommage aux « gueules cassées » et je crains, bien au contraire,  un certain antimilitarisme ainsi peut-être qu’une volonté de salir la France et les Français avec des escroqueries d’après-guerre…

     

    Il est vrai que dénoncer des « produits dérivés » de la Grande Guerre permet de taire ceux de la dernière.

     

    Au revoir…

     

    PS : en toute amitié, Caroline.

     

       Pour mémoire :

    appréciations

    Titre

    Scènes violentes ou scabreuses

    Date

    Art et Essai

    Distributeur

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    L’École buissonnière

    non

    08/10/2017

    Non

    Studio Canal

    Une excellente soirée

    Le Sens de la Fête

    non

    05/10/2017

    Non

     

    Un très bon film

    Faute d’amour

    oui

    17/10/2017

    oui

     

    Un bon film

    Au revoir là-haut

    Oui

    06/11/2017

    non

    Gaumont Distribution

    Peut-être faut-il le revoir ?

    Barry Seal : American Traffic

    oui

    19/09/2017

    non

     

    J’aurais pu ne pas le voir

    The Square

    Oui

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Jocker

    001.jpg

     

     

    A l’affiche : Joker,  un film américain de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix (Arthur Fleck ou Joker, le clown), Françoise Conroy (Penny Fleck, sa mère), Zazie Beetz (sa voisine) et Robert De Niro (Murray Franklin, animateur télé).

    guilhem de tarlé.jpgLa bande-annonce m’avait intrigué, sans réellement m’attirer, et le synopsis me rebutait (j’ignore tout de Batman), jusqu’à ce que j’entende un critique – que je ne dénoncerai pas » - parler du « film de l’année ».

    Non !  Certainement pas !

    Il s’agit de l’histoire d’un clown et de clowns, et c’est peut-être du grand cirque, mais un cirque ultra violent qui n’est pas fait pour les enfants.

    C’est l’histoire « glauque » d’un fou, dans un contexte de crise sociale où les masques de clowns remplacent les gilets jaunes… et les trois traders n’ont eu que ce qu’ils méritaient…

    On assiste surtout à un one man show extraordinaire, une prestation remarquable de Joaquin Phoenix dont on retiendra les pas de danse.

    Si le film ne vaut pas les « dix mille oscars » espérés par le critique, ce Joker en revanche est un As qui méritera un César.

    « Pour ton nez qui s’allume

    Bravo ! bravo !

    Tes cheveux que l’on plume

    Bravo ! bravo ! »

                                         (Edith Piaf)

     

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.

    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Donne-moi des ailes

    non

    09/10/2019

    Une bonne soirée

    Fête de famille

    non

    12/09/2019

    Un très bon film

    Chambord

    non

    22/10/2019

    Un bon film

    Joker

    Oui

    06/11/2019

    Très intéressant

    Thomas Pesquet, l’étoffe d’un héros

    non

    20/09/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu  ne pas le voir

    La Fameuse invasion des ours en Sicile

    non

    13/10/2019

    Je m’y suis ennuyé

    Shaun le Mouton LE FILM,
    La ferme contre-attaque

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Nous finirons ensemble

    non

    12/05/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

    Le chant du loup

    Non

    15/03/2019

     

  • Sur Sacr TV, chroniques de la Monarchie populaire - Société mercantile ou recherche du Sacré - 2.


    Antoine de Rivarol disait "La faveur que le gouvernement accorde aux sujets doit toujours être en raison inverse de la mobilité de leurs richesses. Ainsi celui qu’on doit favoriser le plus, c’est le laboureur…Je mets au dernier rang l’homme à argent qui, tel qu’un magicien, peut d’un trait de plume transporter sa fortune au bout du monde ; et qui, n’agitant jamais que des signes, se dérobe également à la nature et à la société…Cette maxime est fondamentale, et on peut toujours juger un ministre d’après elle". Dans un chapitre précédent, nous avions parlé de la féodalité par le mouvement des communes et dit combien celle-ci était bienfaitrice à l’époque de sa création face aux barbares envahissants. L’école républicaine la présente comme oppressive et inhumaine vis-à-vis des faibles. Ecoutons Louis Dimier : « Le préjugé révolutionnaire enseigne à ne reconnaître dans ce sort des petits que l’objet d’un devoir moral ; il y subordonne tout l’Etat. Cet intérêt particulier, dans une fonction qui ne doit considérer que les intérêts généraux, ruine l’Etat sans profit pour ceux qu’on lui préfère. Ceux-ci pâtissent deux fois de la Révolution : de l’impuissance à laquelle son erreur la condamne et de la banqueroute sociale à laquelle elle aboutit » (« Les Préjugés ennemis de l’Histoire de France »). Imaginons un instant, les hommes vivant cette époque, construire des cathédrales, élever des familles nombreuses, subir les fléaux de la guerre et les épidémies…Parcourir pour les compagnons, la France entière…Poser une pierre ici, tailler un meuble là. La mobilité géographique des hommes de ce temps est impressionnante, autant pour les chevaliers que pour les simples ouvriers. La fabrication des vêtements, les tapisseries, les meubles et articles divers se vendaient et se vendent encore dans le monde entier.

    Lisons sous la plume d’Alain Decaux, ce que l’école n’apprend pas sur nos rois : « L’Ancien régime avait su, par le jeu savant des dimanches et des jours fériés, équilibrer de façon très remarquable le travail et le repos. Il y avait les saints romains, les saints nationaux et les saints locaux : tous, excellent prétexte à interrompre le travail. M.Patrice Boussel, dans sa passionnante et si amusante Histoire des Vacances (Berger-Levrault, éditeur), à laquelle il faut obligatoirement se référer dès qu’on aborde ces sujets, nous dit qu’au XVIe siècle on comptait une soixantaine de fêtes chômées, outre les dimanches. Au XIIIe siècle, les ouvriers parisiens exerçant la profession de tréfileurs d’archal (Fil de laiton) bénéficiaient de vacances d’un mois.» Certes, c’était l’exception, mais « avec des semaines de travail d’environ quatre jours, l’ouvrier du Moyen-âge avait joui à la fin de l’année d’une période de repos plus longue que celle à laquelle on parvient en additionnant les jours de repos hebdomadaires, les jours fériés et les congés payés. »