Fonds européens dans les poches islamistes ? Circulez, il n’y a rien à voir !, par Diego Valero.
Les fonds européens tomberaient-ils parfois, au détour de procédures bureaucratiques truffées de buzz words et de cahier des charges prêts à penser, dans les poches d’organisations islamistes ?
Quand cette question est posée telle quelle par le très sérieux Transatlantic Institute au cours d’un événement réunissant une vice-présidente du Parlement européen centriste et la députée européenne spécialiste toute catégorie du contrôle budgétaire, alors, la réponse ne fait aucun doute. Et la Commission européenne, gérante des deniers européens, aurait tout intérêt à prendre ces avertissements au sérieux et arrêter de botter en touche, ce qu’elle fait déjà depuis plusieurs années.
Car les faits sont extrêmement graves. Dans un rapport parlementaire, un député allemand dévoile, chiffres à l’appui, que la Commission a financé à hauteur de 1.869.141 euros plusieurs organisations proches des Frères musulmans, dont 550.000 € à l’Islamic Relief Fund. Cette dernière était une habituée du financement international, mais au vu de l’antisémitisme outrancier de ses dirigeants, les États-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne ont récemment coupé court à toute coopération avec cette organisation. La Commission européenne leur a-t-elle emboîté le pas ? Pas vraiment. Malgré les révélations accablantes, le département d’aide humanitaire de la Commission européenne a inclus, il y a quelques semaines, l’Islamic Relief Fund dans la liste de partenaires certifiés pour la période 2021-2027. Circulez, il n’y a rien à voir !
Un autre cas qui fait grincer des dents est celui du Réseau européen de lutte contre le racisme, plus connu sous l’acronyme anglophone d’ENAR. Ce réseau, qui a reçu la bagatelle de 1.156.162 € en 2019 (dont 67 % de frais administratifs),est dirigé par Michael Privot, un ancien Frère musulman belge. Ancien ? Le doute est permis, tellement les positions de ce réseau sont calquées sur la vulgate « islamophobe » de la nébuleuse frériste, un programme politique à peine camouflé par le charabia intersectionnel si cher à la Commission européenne et si nécessaire pour obtenir des fonds. ENAR est le portrait-robot même de l’organisation qui, sous couvert de « racisme systémique », violence policières » et « convergence des luttes », embobine les fonctionnaires européens afin de faire avancer un agenda proprement islamiste. La défense vent debout du Collectif contre l’islamophobie en France face au ministre Darmanin en est le parfait exemple. Et pourtant, malgré cette réputation sulfureuse, ENAR continue de murmurer à l’oreille de la Commission (y compris au plus haut niveau politique, notamment auprès de la commissaire à l’Égalité, la Maltaise Dalli) et à recevoir des subventions publiques européennes sans appel d’offre.
Ce n’est, d’ailleurs, pas seulement une question de gros sous, mais également d’influence et de lavage de cerveau. Il y a quelques mois à peine, le CCIB (petit frère belge du CCIF, tout juste interdit en France) sermonnait des fonctionnaires européens de la Direction générale de la justice lors d’un séminaire sur… l’islamophobie, bien entendu, en pointant bien clairement du doigt tous les journaux francophones qui ont eu l’outrecuidance de dénoncer la montée de l’islamisme. Mais soyons optimistes et ne nions pas le progrès : il y a encore quelques années, le Service européen d’action extérieure invita, à quelques reprises, Tariq Ramadan en tant qu’intervenant interne. Il est un peu moins disponible désormais.
Cet entrisme éhonté inquiète, le tapis rouge que les fonctionnaires européens déroulent à ces organisations est indigne et en dit long sur l’idéologisation de certains services de la Commission. Ce sont, d’ailleurs, les mêmes qui pilotent les procédures sur l’État de droit à charge contre la Hongrie et la Pologne. Alors que la polémique aussi absurde qu’hystérique sur la loi de protection des mineurs en Hongrie fait rage, alors que la planète woke satanise l’UEFA car elle a refusé de politiser le match Allemagne-Hongrie en parant le stade des couleurs du sinistre arc-en-ciel, espérons que les mandarins de la Commission fassent preuve du même zèle pour répondre aux questions bien plus embarrassantes du financement européen dont les islamistes se remplissent les poches.