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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Réflexions sur la laïcisation des esprits ... Par Yves Morel sur le site de Politique magazine

    Le modèle social de la laïcité française évoque Le Meilleur des Mondes d’Huxley 

    La laïcité est devenue, peu à peu, le porte-étendard du sécularisme. Brandie à tout bout de champ pour nier la dimension spirituelle d’un pays, cette notion, plutôt récente, ne s’est implantée que dans trois pays : la Turquie, le Mexique et, bien sûr, la France.  

    Depuis le 11 janvier, on réaffirme à qui mieux mieux le rôle de la laïcité comme socle de notre démocratie. L’assimilation de cette laïcité au « droit au blasphème » est significative. Elle ne relève pas d’une vision biaisée ou réductrice. Préparée par notre « siècle des Lumières » et la Révolution, institutionnalisée par la IIIe République, la laïcité s’est d’emblée présentée comme le rejet de la religion du domaine public et la négation du christianisme.  

    Mouvement historique naturel de distinction des pouvoirs spirituel et temporel  

    Certes, ce mouvement était conforme à l’évolution historique de la justice et du droit tendant à distinguer les domaines du spirituel et du temporel et à prévenir les possibles empiétements de l’un sur l’autre. Les premiers chrétiens firent cette distinction, pratiquant et prêchant tout en se comportant en loyaux sujets de l’Empire romain (« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui lui revient »). Les souverains d’Europe, tout particulièrement en France (opposition violente entre Philippe le Bel et Boniface VIII, Pragmatique Sanction de Bourges en 1438, articles gallicans des évêques en 1682) et dans le Saint-Empire (Querelle des Investitures de 1075 à 1122), défendirent l’indépendance de leur pouvoir à l’égard du Saint-Siège. Mais, en aucun cas, les souverains n’exclurent la religion de l’État, de la vie publique et de la société. En Angleterre, le schisme henricien de 1534 institua la rupture avec l’Église catholique, mais non avec le christianisme, toujours présent à la tête de l’État (le roi, chef de l’Église anglicane) et dans la société anglaise. 

    L’Europe connut un mouvement général de développement des libertés individuelles vis à vis des églises, de sécularisation des institutions et d’autonomie de la connaissance à l’égard des vérités révélées, là encore sans exclusion de la religion. En Angleterre, la Magna Carta (1215), l’Habeas Corpus (1679) et le Bill of Rights (1689) reconnurent les droits fondamentaux des sujets royaux sans remettre en question la religion d’État. En Allemagne, l’Aufklärung intégra les conquêtes de la raison à la vision chrétienne de l’homme et du monde et ne mit pas en cause les écritures ni les églises luthérienne et catholique qui se partageaient l’Empire.  

    L’entreprise révolutionnaire de déchristianisation  

    Rien de tel en France : Voltaire, déiste, assimile la religion à la superstition. Diderot, Helvétius, d’Holbach, Morelly et Damilaville sont athées, anticléricaux, et demandent une éducation des jeunes Français par des maîtres laïcs, agents de l’état. La Révolution met à la disposition de l’état les biens du clergé, abolit les ordres, impose un serment de fidélité aux prêtres, devenus fonctionnaires, et fait prévaloir, avec la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, une philosophie morale antichrétienne. Les divers projets éducatifs révolutionnaires sont les uns areligieux (Condorcet, Lakanal, Daunou), les autres ouvertement opposés à la religion (Lepeletier). Enfin, Bonaparte, par le concordat de 1801, fonctionnarise les prêtres, asservit la religion à son pouvoir (il impose le Catéchisme impérial) et transforme les évêques en « préfets violets » à ses ordres. Au XIXe siècle, les régimes qui succèdent à la Restauration se fondent sur les principes et le legs de la Révolution, tiennent en laisse l’église, excluent la religion de l’État et, en matière scolaire, s’accrochent au monopole de l’Université.  

    La conquête des institutions par les républicains (janvier 1879) inaugure la grande offensive contre l’Église : expulsion des Jésuites (1880), laïcisation totale des jurys universitaires, monopole universitaire de la collation des grades (1880), interdiction d’enseigner aux membres de congrégations non autorisées (1880), institution d’une école primaire laïque et obligatoire (1882), institution du divorce (1884), expulsion des congrégations (1902-1904), interdiction d’enseigner à tous les membres du clergé (1904), et enfin, séparation de l’Église et de l’État (1905). Et, le 8 novembre 1906, Viviani se félicite à la Chambre que les républicains aient « éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus ». On ne saurait se montrer plus clair. La laïcité a toujours consisté en une déchristianisation de la nation. L’école d’État est la matrice permanente de cette laïcité, et l’enseignement confessionnel est devenu une annexe de l’Éducation nationale depuis la loi Debré (1959) qui place sous la tutelle de cette dernière les établissements scolaires dits « libres » (?)  

    Laïcité : un mot révélateur  

    Cette notion même de « laïcité » révèle d’ailleurs sa nature idéologique et partisane. Si les libertés de conscience, de pensée, d’expression, de culte (ou d’incroyance) sont reconnues par tous les pays évolués, il n’existe que deux pays, la Turquie et le Mexique, qui, à l’instar de la France, excluent totalement le fait religieux de la conception de l’homme étayant l’action de l’état. Ceci explique que le mot même de « laïcité » (du grec laos, peuple) n’ait d’équivalent en aucune langue étrangère. Les peuples étrangers comprennent si peu cet esprit d’exclusion (et d’hostilité à peine contenue) qu’ils n’ont pas de mot pour le désigner.  

    Les Anglo-Saxons parlent de secularity pour distinguer les champs de compétence de l’État et des diverses églises, de secularism pour le régime juridique ou le parti pris de cette distinction ; les peuples germanophones emploient le mot weltlichkeit (« mondanité » au sens d’être dans le monde et non dans une institution religieuse), de säkularismus pour désigner la sécularisation de l’État , ou de trennung von Kirche und Staat pour la séparation de l’Église et de l’État . En espagnol, est apparu au XXe siècle le terme de laicidad, forgé d’une part par les républicains espagnols désireux d’importer la laïcité française, d’autre part par les gouvernements mexicains qui instituèrent la séparation de l’Église et de l’État ; la Turquie kémaliste accoucha du néologisme laiklik, imité du français.  

    La laïcité, socle du totalitarisme actuel  

    La laïcité emprisonne la religion dans la sphère privée et lui dénie toute dimension sociale, culturelle et politique. Or, tout homme et toute société ont une dimension religieuse. Nier cette dernière revient à mutiler nos compatriotes ainsi réduits à la condition de clones d’un Homme universel abstrait ramené à la seule raison en ce qu’elle a de plus général. C’est d’ailleurs ce qui explique l’échec de notre modèle républicain d’intégration. Aucune personne issue de l’immigration ne peut envisager de s’amputer de sa spécificité éthique et culturelle pour se fondre dans une masse indifférenciée d’individus qui pensent et disent tous la même chose. Le modèle social de la laïcité française évoque Le Meilleur des Mondes d’Huxley ou la zone de transit d’un aéroport international parcouru par des foules de gens qui n’ont rien en commun sinon leur présence ici et maintenant.  

    Au service du totalitarisme soft qui régit notre vie et notre pensée, coulée dans le moule de la bien-pensance d’un pseudo-humanisme universaliste, la laïcité permet de sanctionner durement ceux qui s’écartent de ce conformisme, et n’accouche que de fausses libertés, tel le droit au blasphème, qui sapent les valeurs fondamentales de notre civilisation et travestissent en âge d’or de la liberté notre ère de total asservissement.   

  • DES IDÉES, ENCORE ET TOUJOURS

     

    ANALYSE. Plus la situation se dégrade et plus les problèmes deviennent impossibles, plus les candidats agitent des idées. Alors que le mal essentiel est dans les institutions. 

     

    PAR HILAIRE DE CRÉMIERS

     

    hilaire-de-cremiers-510x327.jpgUn président de la République qui se croyait plus intelligent que tous les autres, déclara, en plein choc pétrolier, sur le ton suffisant qui le caractérisait : « La France n'a pas de pétrole, mais elle a des idées ». D'avoir des « idées » n'a pas empêché la France de Giscard de décliner. Ce fut sensible à l'époque même, quoique dissimulé sous l'apparence d'une croissance mécanique qui permettait encore aux affaires de tourner.

    Mitterrand, aussi, eut des « idées » ; il avait l'art de les présenter. Il y avait celles qui étaient destinées à l'électeur et celles qui faisaient le fond de commerce des politiciens, des conseillers - tel Attali -, des financiers qui tournaient autour de lui, et des jeunes loups de la politique qui s'imaginaient déjà de grandes carrières ; Fabius, Hollande, l'ineffable « Ségolène » en étaient. Tous surent se servir dans cette mangeoire à « idées » qui avait l'avantage d'abonder en provendes et en prébendes. Il n'est pas sûr que Mitterrand, in pectore, partageât avec sa cour la conviction qu'il était officiellement nécessaire d'afficher envers cet amas grossier d'« idées » contradictoires qui cumulaient les sottises du socialisme le plus théorique - sous le nom de programme commun de la gauche - et les vices d'un libéralisme aussi profondément amoral qu'a-civique. L'homme passait de l'un à l'autre, en fonction du moment, avec un parfait cynisme. La France avec pareilles « idées » descendit encore d'un cran. Il est probable que Mitterrand, enfermé dans son orgueil secret, au témoignage d'un Bénouville qui était resté toujours son ami, en souffrit ; il avait reçu, jeune homme, une excellente formation. « Que veux-tu ? J'ai voulu réussir », confessa-t-il un jour ingénument à un autre vieil ami qu'il avait connu chez les étudiants d'Action française.

    Chirac s'essaya aux « idées », lui aussi. Tour à tour, libéral, social, voire socialiste, en fait radical-socialiste à l'image de ses maîtres dont « le petit père Queuille » était le plus illustre représentant. Sans conviction, il jouait de effets de la syrripathie naturelle qu'il provoquait. Se « idées » ne servirent à rien ni dans un sens ni dan l'autre. Sa cohabitation avec Jospin cassa l'État de manière plus grave que celles sous Mitterrand avec lui-même ou avec Balladur : l'État perdit sa cohérence. L quinquennat lui retira la durée : il s'affaiblissait de la têt tout en continuant à grossir dans sa masse selon la mécê nique institutionnelle démocratico-républicaine qu personne n'a jamais pu réformer. La velléité d'indéper dance française au moment de la deuxième guerre d'Ira n'aboutit à rien de concret. Il lia définitivement Paris à Bruxelles et soumit la France à l'Allemagne ; son discours de Berlin en 2000 avait la signification d'un manifeste d'allégeance intellectuelle, économique, politique et culturelle au génie allemand, selon la plus vieille tradition républicaine et radicale ; fille avouée du kantisme, la République n'était-elle pas sortie historiquement des mains adroites de Bismarck ? La France renonçait à son intelligence et à sa volonté ! Elle perdit sa liberté.

    DES PAQUETS D'« IDÉES »

    Sarkozy prétendit les lui rendre. Ça tonnait comme des canons. Beaucoup de bruit sinon pour rien, pour pas grand-chose. Quelques dispositions législatives soulagèrent les patrimoines et aidèrent les entreprises; une certaine liberté de ton par rapport aux principes intangibles de la République pouvait faire croire à ur volonté de rendre à la France ses forces spirituelles et matérielles. Cela ne dura qu'un temps. La crise financière venue des États-Unis et le ralliement simultané à ces mêmes États-Unis, la soumission à « l'idée » européenne, devenue, dans les faits, une « idée » allemande et dont le traité de Lisbonne fut le sceau d'une parfaite perfidie démocratique, l'incapacité d'agir en conséquence en toute liberté française par rapport à l'espace Schengen et à la zone euro, enfin et surtout l'impossibilité pour un chef de parti, quel qu'il soit, de transformer de l'intérieur l'esprit des institutions, puisque lui-même en fait partie, cet embrouillamini généralisé mit fin tristement à toutes les prétentions sarkoziennes. Les vagues espoirs d'un redressement avaient été ratiboisés en quelques mois par le jeu naturel des institutions. S'imaginer qu'en faisant loi sur loi, le régime changerait, se révélait une « idée » fausse. Une fois de plus !

    « Enfin Hollande vint qui le premier en France » se crut celui qui était élu pour réaliser le bonheur des Français. Il ferait, disait-il, tout le contraire des autres qui, pourtant, avaient caressé le même rêve ! C'était un paquet d'« idées » ! Mariage pour tous, subventions pour tous, diplômes pour tous, enfin tout pour tous, sauf les hautes instances de l'État qui, elles, étaient réservées, comme il se doit, aux hiérarques du socialisme labellisé dont le peuple de gauche ne pouvait que reconnaître l'évidente supériorité. Un cri de guerre héroïque contre la finance devait donner une stature historique au « camarade François », bon bourgeois par ailleurs, comme chacun sait, et aimant ses aises. Les choses tournèrent autrement. La manifestation des Français qui refusaient l'anéantissement de l'institution du mariage et de la famille se heurta aux défenses acérées des institutions républicaines. Hollande gagna en apparence cette partie, mais il perdit toutes les autres, car le même mécanisme institutionnel empêchait de la même façon quelque redressement que ce fût. Tout alla, tout va de mal en pis. Alors, dans cette déroute généralisée, Hollande ne songe plus qu'à une chose : se représenter à la présidentielle !

    Ainsi le veut l'esprit des institutions. Sinon, ce sera le tour de Valls qui, Premier ministre, ne pense lui-même qu'à « cela », tandis que s'avancent sur le même chemin les autres « camarades » de gauche, tous bons bourgeois de la République. Et qu'ont-ils à offrir, tous ? Eh bien, des « idées », des paquets d' « idées », encore et toujours des « idées » !

    DES INSTITUTIONS À LA DÉRIVE

    À droite et au prétendu centre, c'est pareillement la course aux « idées », aux « projets », comme ils disent, avec un sérieux qui ne peut faire que sourire. Sarkozy lance ses « idées » une à une comme des flèches sur ses concurrents ; Juppé commence à débiter les siennes avec la solennité que requiert leur vacuité ; Fillon s'y est déjà mis avec livre à l'appui et Le Maire cause et Mariton y va... Leurs « idées » ne servent à rien qu'à les promouvoir, eux, et aucune ne visent au coeur du mal français qui tient essentiellement à des institutions dont ils veulent tous s'emparer alors qu'elles ne sont plus du tout adaptées aux nécessités actuelles. La France n'est plus ni gouvernée ni représentée. Elle a besoin d'un État fort et responsable, de fonctions régaliennes exercées avec compétence, d'administrations correctes, de familles saines, de métiers organisés et libérés, et d'une vraie représentation de ce qu'elle est. Les partis et leurs « idées » ont tout « bouffé ».

    La réaction qui apparaît aujourd'hui dans le peuple français, lassé et irrité, et dont l'intention de vote « Front national » est l'une des plus évidentes manifestations, ne saurait déboucher que si, un jour, elle se traduit autrement qu'électoralement, dans des institutions nationales vigoureuses, cohérentes et durables. Tout le reste n'est que mots qui volent, qu'« idées » qui trompent et, pour tout dire d'un mot, programmes de saltimbanques. n

     

    Hilaire de Crémiers, Directeur de Politique magazine

     

  • Les Corses ne veulent pas de leçons de morale antiraciste

     

    Par Alexandre Devecchio            

    « Les Corses ne veulent pas de leçons de morale antiraciste » : C'est ce qu'expose Paul-François Paoli dans cet entretien donné à Figarovox [25.08] après la rixe de Sisco en Corse. Entretien où il revient sur le climat très dégradé qui règne sur l'Île de Beauté entre Corses et Maghrébins. Nous trouvons son analyse intéressante et juste, sans que pour autant nous entrions par là dans quelque autre aspect que ce soit de la question corse.   LFAR

     

    3551699360.jpgCinq personnes ont été placées en garde à vue la semaine dernière à la suite de la rixe survenue à Sisco. Parmi les gardés à vue, « trois frères d'une même famille maghrébine et deux villageois de Sisco », a indiqué le procureur de Bastia. La garde à vue porte sur « des violences avec armes » pour les premiers, et « violences en réunion » pour les seconds. « A l'origine des incidents se trouvent les membres de la famille maghrébine qui ont souhaité privatiser la plage », a également déclaré le procureur de Bastia, selon France 3 Corse. Avant d'ajouter : « On a d'une part une logique d'appropriation de la plage qui relève du caïdat, et de l'autre une réaction inadaptée des villageois de Sisco ». Que cette décision vous inspire-t-elle ? Peut-renvoyer dos à dos des « voyous » apparemment munis d'armes et des villageois qui semblent en légitime défense ?

    Connaissant cette petite plage de Sisco dans le cap corse et qui est très exiguë, je me doutais un peu que c'était une affaire de territoire plutôt qu'un incident dû à une manière de s'habiller. Les jeunes corses ont sans doute eu l'impression d'être de trop. Ce que nous acceptons depuis très longtemps sur le continent, l'incivilité, l'arrogance ou la violence de certains jeunes maghrébins qui ne sont pas forcément religieux, les Corses ne sont pas près de l'accepter et ils ont raison. On ne peut évidemment pas mettre sur le même plan les agresseurs et les agressés, puisque en l'occurrence ce sont les jeunes Corses qui l'ont été.

    Les médias ont parlé d' « affrontement communautaire » entre Corses et Maghrébins. Où est passée la France ?

    J'étais en Corse durant le mois de juillet, notamment dans la banlieue de Bastia et j'ai ressenti la tension monter après la catastrophe de Nice. J'ai entendu des propos incendiaires venant de jeunes corses au sujet des « Arabes ». Nul n'ignore qu'entre Corses et Maghrébins, ce n'est pas le grand amour. Les communautés ont plutôt tendance à vivre séparées et l'idée diffusée par certains nationalistes selon laquelle la Corse serait une nation en train de se construire avec tous les habitants de l'île relève du mythe. La société corse est tolérante mais elle n'est guère assimilationniste. Pour qu'assimilation il y ait, il faut des mariages mixtes entre Magrébins et femmes corses et je n'en ai pas rencontré beaucoup en cinquante ans de fréquentation. Par ailleurs, depuis quelques années, la pression musulmane s'accentue. Il y a désormais beaucoup de femmes voilées dans la banlieue de Bastia. On ne peut pas dire que ce soit le signe d'une assimilation en cours.

    Dans votre livre, vous faites le parallèle entre certains jeunes corses et certains jeunes « franco-algériens » qui sont français juridiquement parlant, mais n'attribuent plus à la nationalité française de valeur affective. Pouvez-vous développer ?

    Dans mon dernier livre, j'ai mis l'accent en effet sur un phénomène de dissociation entre la nationalité administrative et le sentiment d'identité. Que moult jeunes maghrébins, notamment pourvus de la double nationalité, ne se sentent pas français est une réalité patente ; les drapeaux algériens brandis durant les manifestations sportives en témoignent. Pour ce qui est des Corses, c'est différent. Le nationalisme a en effet accentué la dissociation entre la nationalité française officielle des Corses et leur sentiment d'être exclusivement corses. Pour autant lors de l'affaire de Sisco on a pu constater que l'Etat de droit avait bien fonctionné. Si les Corses, même nationalistes, acceptent que la justice soit rendue dans cette affaire, c'est qu'ils acceptent la légitimité de l'Etat et c'est une très bonne chose.

    Peut-on les mettre sur le même plan ? Pour les jeunes corses, le sentiment d'appartenance est souvent réel. Pour les jeunes Franco-Algériens qui n'ont parfois jamais mis les pieds dans leur pays d'origine, cela ne traduit-il pas surtout un sentiment de défiance à l'égard de la France ?

    Cette affaire de Sisco est en effet assez emblématique des fractures ethniques qui travaillent la société française depuis longtemps. En Corse, ces fractures sont à vif parce que les Corses ont un lien quasi-organique avec leur terre et ils sont réactifs quand ils ont l'impression que des étrangers se comportent comme sur un territoire conquis. Le slogan « On est chez nous » scandé par les manifestants qui sont allés dans le quartier de Lupino pour en découdre avec les agresseurs marocains n'est nullement raciste en lui-même. Il signifie qu'en Corse, ce sont les Corses qui décident de ce qui se fait ou ne se fait pas. Dans les années 70 et 80, il y avait souvent des bagarres entre jeunes corses et jeunes allemands qui, l'été, défrayaient la chronique. Personne ne parlait de racisme. Simplement les jeunes locaux avaient l'impression que les Allemands, nombreux sur les plages à l'époque, se comportaient de manière arrogante. En Corse, le meilleur moyen d'être accepté est d'être discret et de se conformer aux us et coutumes locales. L'arrogance et l'exhibitionnisme, d'où qu'ils viennent, sont mal perçus.

    Beaucoup de jeunes musulmans se reconnaissent de plus en plus dans la Oumma … Bien au-delà du cas corse, l'affaire de Sisco est-elle le miroir des fractures françaises ? Peut-on aller jusqu'à parler de « balkanisation de la France » ? Que peut-on faire face à ces phénomènes de sécession culturelle et territoriale ?

    Il pourrait y a avoir un risque de balkanisation si l'Etat républicain qui est sensé détenir le « monopole de la violence légitime » pour reprendre la formule de Max Weber n'assume plus ses fonctions répressives. A quoi bon être strict sur cette question du burkini si des femmes en burka peuvent faire leurs courses sur les Champs Elysées alors que la loi l'interdit ? Le port de la burka est beaucoup plus agressif symboliquement que celui du burkini. Il signifie ni plus ni moins ceci : je vis chez vous, parmi vous, mais vous n'avez pas le droit de me regarder alors que j'ai moi-même ce droit. La vraie raison de la non-intervention de l'Etat hollandais est la peur. L'Etat hollandais a peur des troubles qui pourraient s'ensuivre si les fonctionnaires de police faisaient respecter la loi à Marseille, à Roubaix ou en Seine-Saint-Denis. En Corse, cette faiblesse de l'Etat est très mal perçue. Les Corses n'ont pas envie de recevoir des leçons de morale antiraciste et des cours de valeurs républicaines venant de gens qui ferment les yeux depuis si longtemps sur ce qui se passe dans ces quartiers où les salafistes sont comme des poissons dans l'eau. Et l'on comprend, du coup, pourquoi le récent communiqué du FLNC contre les islamistes n'a guère soulevé de protestation en Corse. Si L'Etat est défaillant dans la lutte contre l'islamisme, d'autres s'en chargeront. 

    Paul-François Paoli est chroniqueur littéraire au Figaro et essayiste. Il a publié dernièrement Quand la gauche agonise (éd. du Rocher, janvier 2016). 

    Alexandre Devecchio

    Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro en charge du FigaroVox. Chaque semaine, il y observe le mouvement des idées. Passionné par le cinéma, la politique et les questions liées aux banlieues et à l'intégration, il a été chroniqueur au Bondy blog. Il est également co-fondateur du Comité Orwell. Retrouvez-le sur son compte twitter @AlexDevecchio            

  • Jean-Jacques, l'éternel incompris, par Gérard Leclerc

    rousseau,leclerc,genève        Nous étant publiquement étonnés, courant juin, de l'absence totale de cérémonies officielles, en France, à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Rousseau, nous avons d'abord reçu un message de la revue Eléments, que nous avons porté à la connaissance de nos lecteurs. La revue nous signalait qu'elle avait publié (dans son n° 143, Avril/Juin 2012) un dossier, effectivement fort intéressant, sur Rousseau (1).

            Aujourd'hui, dans un tout autre registre, c'est dans Royaliste que nous trouvons du grain à moudre. On y lit toujours avec profit la page "Idées", brillamment tenue par notre ami Gérard Leclerc, depuis des lustres : c'est parfois ardu, difficile; c'est toujours enrichissant et stimulant...

            Elle est consacrée, cette fois-ci à "Jean-Jacques, l'éternel incompris".

    C'est peu dire que de rappeler, comme le fait Gérard Leclerc au début de sa réflexion, combien le "climat" a changé, entre le bicentenaire de 1912 et aujourd'hui. La revue Eléments rappelle d'ailleurs, à ce propos le discours "anti-Rousseau" de Barrès à la Chambre, s'élevant contre la célébration officielle de la naissance du genevois (célébration officielle qui a eu lieu, il y a 100 ans, à la différence d'aujourd'hui) : "profondément imbécile" (pour le Contrat social) et "demi-fou" (pour Jean-Jacques), Barrès n'y était pas allé de main morte !... Comme Jules Lemaître qui, peu auparavant, en 1907, écrivait : "(Rousseau) qui, semble-t-il, ne savait pas bien ce qu'il écrivait..". Sans parler bien sûr de "Charles" (Maurras) et son "misérable Rousseau"...

               "Énigmatique" revient plusieurs fois sous la plume de Gérard Leclerc pour évoquer Jean-Jacques et son oeuvre. C'est d'ailleurs sur une question que s'achève l'article, excellent, après nous avoir invités à lire Jean Starobinsky ou Karl Barth.... :

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    (1) : Éditorial : "Rousseau, célèbre inconnu", par Robert de Herte et "Dossier Rousseau parmi nous" comprenant : "Introduction" (par Michel Marmin); "Rousseau le littéraire", par Eric Werner; "Rousseau l'anti-Lumières", par Alain de Benoist; "Rousseau le révolutionnaire conservateur", par Alain de Benoist. 

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1677 : Etablissement du devis pour le Pont-canal du Répudre, le premier construit en France. 1799 : Naissance de Balzac. 1861 : Acquisition de la Collection Campana. 1983 : Découverte du Virus du Sida.

    · Lundi : 1539 : Edit de Chateauregnard, premier essai de Loterie nationale. 1681 : Ouverture au trafic du Canal du Midi. 1854 : Fondation du Félibrige. 1871 Début de la Semaine sanglante (Commune de Paris).

    · Mardi : 1679 : Denis Papin présente le premier autocuiseur. 1679 : Début des travaux à Marly. 1807 : Mort de l'abbé Henri Essex Edgeworth de Firmont, le dernier confident de Louis XVI. 1808 : Naissance de Gérard de Nerval. 1818 : Ouverture de la première Caisse d'Epargne. 1935 : Premier enregistrement de "Tout va très bien, Madame la Marquise..."

    · Mercredi :  1430 : Jeanne d'Arc prisonnière à Compiègne. 1431 : Création de l'Université de Poitiers. 1498 : Naissance de Sampiero Corso. 1648 : Décès de Louis Le Nain. 1790 : Naissance de Jules Dumont d'Urville. 1850 : Naissance de Jean-Baptiste Penon. 1908 : Naissance d'Hélène Boucher. 1937 : Mort de John D. Rockfeller. 1960 : Mort de Georges Claude.

    · Jeudi :  1096 : Consécration de Saint Sernin de Toulouse. 1250 : Charte de Saint Louis aux Maronites du Liban. 1524 : Grand incendie de Troyes. 1871 : Le feu aux monuments de Paris (Commune de Paris). 1887 : Naissance de Jean de la Varende.

    · Vendredi : 1693 : Décès de Madame de La Fayette. 1720 : La Grande peste à Marseille. 1888 : Mistral récite l'Ode à la Race Latine à Montpellier. 1923 : Premières Vingt-Quatre heures du Mans. 1941 : Première célébration de la Fête des Mères.

    · Samedi : 1445 : Charles VII crée les premières compagnies de l'Armée permanente. 1602 : Naissance de Philippe de Champaigne. 1942 : Début de la bataille de Bir-Hakeim.LOGO 9 LFAR copie.jpg

  • Mieux connaître, pour mieux comprendre et mieux évaluer... : Regards croisés sur l'Islam (III)

                Notre troisième document est une lettre de Malraux -du 3 juin 1956- qui reste d'une actualité surprenante aujourd'hui ! La lucidité dont fait preuve Malraux (en 56 !...) est singulièrement remarquable (I).

                La source consiste en une bande sonore qui a été transcrite par sténo. Elle est détenue par l'Institut Charles De Gaulle, et reproduite dans Valeurs actuelles en décembre 2001.

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              "...C'est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l'islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles.

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              A l'origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n'ont trouvé la réponse. De même aujourd'hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l'islam. En théorie, la solution paraît d'ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l'aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d'Etat.

              Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s'établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu'aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu'en devenant une sorte de dictateur.

              Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l'islam, si elles avaient été appliquées à temps… Actuellement, il est trop tard ! Les "misérables" ont d'ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l'intérieur d'une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d'eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l'avenir de leur race.

              L'Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c'est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d'en retarder l'évolution...."

     
     
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    (I) : Nous l'avons évoqué dans ces colonnes: un autre exemple de lucidité sur l'Islam -voire de prémonition, comme pour Malraux...- a été donné, mais en 1926 cette fois, par... Charles Maurras: Voici un extrait.pdf 
  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1211 : Lancement de la construction de l'actuelle cathédrale de Reims. 1576 : Paix de Beaulieu (fin de la 5ème Guerre de religion). 1682 : Louis XIV s'installe définitivement à Versailles. 1717 : Pierre Premier, Tsar de toutes les Russies, entame une visite de deux mois en France. 1794 : Mort de Suzanne Necker. 1871 : Naissance de François-Auguste-Victor Grignard. 1994 : Inauguration du Tunnel sous la Manche.

    · Lundi : 1463 : Grand incendie de Toulouse. 1794 : Adoption du culte de l'Etre Suprême. 1945 : Signature de la reddition inconditionnelle de l'Allemagne nazie. 1954 : Chute de Dien Bien Phu. 1990 : Les Gorges du Verdon deviennent un Site national protégé.

    · Mardi : 1429 : Jeanne d'Arc libère Orléans. 1794 : Lavoisier guillotiné. 1837 : Mort de Jules Dumont d'Urville. 1902 : Eruption de la montagne Pelée.

    · Mercredi : 1769 : Bataille de Ponte Novo. 1789 : Mort de Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval. 1927 : Disparition de Nungesser et Coli. 1950 : Création de la CECA. 

    · Jeudi : 1774 : Mort de Louis XV / Avènement de Louis XVI.

    · Vendredi : 1696 : Décès de La Bruyère. 1745 : Victoire de Fontenoy.

    · Samedi : 1003 : Mort de Sylvestre II. 1588 : Journée des Barricades à Paris. 1842 : Naissance de Jules Massenet. 1845 : Naissance de Gabriel Fauré. 1930 : Première traversée sans escale de l'Atlantique Sud par Jean Mermoz. 

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  • Impressions sur le colloque du Cercle Vauban « Pour un nouveau Régime »

    Faute que les organisateurs (Le Cercle Vauban, Politique magazine, La Restauration Nationale) aient - à ce jour - donné et publié le moindre compte-rendu du colloque Pour un nouveau Régime, tenu à Paris samedi dernier 6 décembre, nous extrayons des commentaires parus dans Lafautearousseau, les impressions personnelles de François Davin qui donneront à ceux que cela intéresse au moins quelques indications sur ce qu'a été ce colloque. Dans le prologue des Quatre Nuits de Provence, Charles Maurras raconte la soirée de Martigues où, tout enfant, il avait posé à son père cette question essentielle : « Dis, qu'est-ce que c'est enthousiaste, papa ? ». La réponse vous est donnée, ici, par surcroît.  Lafautearousseau       

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    J'ai pu assister au colloque du Cercle Vauban : c'est peu de dire qu'il fut très réussi et particulièrement intéressant; par moment, même, au-delà de la bonne qualité, on a atteint l'excellence. A part une communication, j'ai tout trouvé d'un très bon niveau : Frédéric Rouvillois, Jean-Baptiste Donnier, Pierre Chalvidan, Jean Sévillia, François Reloujac, Axel Tisserand, Jacques Trémolet de Villers, Fabrice Hadjadj …  

    Lafautearousseau a eu le nez creux en acceptant de relayer les efforts des organisateurs du Colloque du Cercle Vauban. Ce colloque n'a pas été "un bon colloque" mais, par moments, un colloque d'exception : comme j'aurais regretté d'avoir manqué l'intervention de Fabrice Hadjadj ! A elle seule - mais, justement, elle ne fut pas seule... - elle eût justifié, et plus que très largement, les petits désagréments que représente toujours, pour nous qui sommes loin, une "montée" à Paris. On ne peut que repartir enthousiasmé d'une telle journée. En plus, nous avons pu retrouver des amis d'un peu partout (Bretons, Lorrains, Languedociens, Lyonnais...) : j'aurais aimé en retrouver certains autres, qui n'étaient pas là. Dommage... (Surtout pour eux !).

    J'ai pu m'entretenir avec les deux techniciens de l'enregistrement : tout est bien "mis en boîte", du premier mot au dernier. Cela nous promet de belles et bonnes vidéos dans les jours prochains...

    Claude Wallaert a été bien clair : ce ne sera pas un feu de paille, un "acte" isolé : d'autres colloques suivront. Comme après chaque bon épisode d'un bon feuilleton, on ne peut que se dire : vivement la suite, vivement le prochain !...
    Bravo aux organisateurs de cette journée où tout fut réussi (même le buffet, ce qui est rare...). Et, bien sûr, pour les prochaines, Lafautearousseau sera là pour relayer et amplifier, dans la mesure de ses moyens, les bons efforts mis au service de la bonne Cause... 

    Je voudrais juste revenir, pour y insister, sur cette sorte de "moment de grâce" que fut l'intervention de Fabrice Hadjadj : adéquation totale entre l'extrême sérénité (je dirai même, douceur) de l'intervenant et l'extrême profondeur (ou hauteur, comme on voudra) de son propos...  

    Écrit par : François Davin | lundi, 08 décembre 2014

  • Du multilatéralisme

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    logo lundis.jpgL’occasion fournie par la tribune de l’ONU était trop belle et il a su en profiter : face à un M. Trump qui joue toujours à merveille son rôle de cow-boy tonitruant, notre M. Macron national a fait coup double en prononçant son allocution.

    Il a d’abord réussi, sur le plan personnel, à se poser en s’opposant, et pas à n’importe qui, au représentant de la première puissance mondiale, de la seule hyper-puissance même, acquérant du même coup une stature internationale certaine, ce qui en soi pourrait se révéler bénéfique pour la France ; il a de plus su répondre point par point, faisant de son discours une réponse sans concession à M. Trump, montrant ainsi qu’on peut envisager d’échapper à l’unilatéralisme états-unien, qu’on peut proposer et peut-être choisir une autre voie, qu’enfin donc une alternative existe dont les deux termes sont clairs. 

    Donc, satisfaction ? Non, car reste posée la question de fond : que se cache-t-il derrière ce « multilatéralisme » assumé de M. Macron ? Le concept même est ambigu. S’agit-il, pour lui, du multilatéralisme dans sa version « réaliste », ou dans sa version « normative », d’un multilatéralisme tactique ou stratégique ? Dans le premier cas, cela signifierait qu’il demande  à des Etats souverains, et qui entendent le rester, de coopérer de façon ponctuelle parce que c’est leur intérêt bien compris. Dans le second cas, il souhaite l’aboutissement d’un projet mondialiste qui, jouant sur l’interdépendance croissante à différents niveaux (par exemple l’environnement), finirait par corseter lesdits Etats. Dans le premier cas, M. Macron aurait fait preuve et de bon sens et même d’intelligence politique : face à l’évident tropisme impérial des Etats-Unis d’Amérique, le multilatéralisme peut permettre à une puissance moyenne comme la France de rechercher un minimum d’ordre international fondé sur un certain équilibre ; il serait alors l’élément déterminant d’une politique étrangère conséquente qui renouerait avec la pensée et/ou les actes des De Gaulle, Maurras, Talleyrand, etc. Dans le second cas, M. Macron ne serait que ce qu’il a voulu peut-être paraître aux yeux de la planète (n’oublions pas la tonalité niaisement humanitariste d’une partie de ses propos) : une sorte de prophète dangereux annonçant la venue de temps meilleurs pour tous mais surtout un inéluctable processus dont on ne voit pas comment il pourrait, paradoxe suprême, ne pas constituer un aboutissement de l’imperium culturel états-unien auquel il prétend par ailleurs s’opposer, tant il est vrai que ne font qu’un l’unilatéralisme américain et la mondialisation libérale !

    Macron pourrait lire M. Védrine, lequel, présentant son dernier essai*, rappelle que la communauté internationale n’est au mieux qu’« une mince pellicule à la surface du globe sous laquelle les peuples restent différents, avec chacun leur vision du passé, du présent et de l'avenir et leurs croyances, souvent incompatibles, voire antagonistes. » Il comprendrait que les institutions internationales procèdent de la volonté d’Etats souverains et, à notre sens, doivent leur rester soumises. Il peut le faire.  

    * Le Monde au défi, Fayard, 2016

  • Rire ou sourire un peu : le poulet a traversé la route !

    (On l'avait déjà passée, mais un lecteur ami nous l'a envoyé : pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, et pour ceux à qui - bien qu'ils l'aient déjà vu... -  cela ne peut pas faire de mal... La rédaction suggère de rajouter Maurras : "le petit poussin brise sa coquille et se met à courir... voilà pourquoi il a traversé la rue !")

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    La scène : un poulet est au bord d'une route. Il la traverse. Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?

    RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.

    PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.

    ARISTOTE : C'est la nature du poulet que de traverser les routes.

    KARL MARX : C'était historiquement et socialement inévitable.

    HIPPOCRATE : c’est en raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.

    MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.

    MOISE : Et Dieu descendit du paradis et il dit au poulet : "Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route, et Dieu vit que cela était bon.

    TRUMP : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a JAMAIS traversé la route.

    SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.

    BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet Office 2020", qui ne se contentera pas seulement de faire traverser les routes à vos poulets, mais couvera aussi leurs oeufs, les classera par taille, etc...

    GALILEE : Et pourtant, il traverse.

    ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut, il les traverse.

    L'EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de la découvrir.

    EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du référentiel dans lequel vous vous placez.

    ZEN : Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.

    NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route :
    " Why did you cross the road ? "
    " Cot cot !"
    eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une traversée très dure, mais il s'est accroché, et..."

    RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?

    JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu'il sait qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça c'est beau !

    FOREST GUMP : Cours poulet cours !!!

    STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas empêché cet acte subversif"

    EMMANUEL MACRON : "C’est parce que le poulet a trouvé du travail".

  • Terrorisme & Société • Trèbes à la « une » du Figaro d'aujourd'hui

     

    2293089609.14.jpgNon l'attentat terroriste de l'Aude ne ravive pas la menace terroriste : celle-ci  n'a jamais faibli. Elle ravive seulement la conscience affaiblie que nous en avons, qu'en ont les Français, qu'en ont jusqu'aux lecteurs de Lafautearousseau, nous tous, qui n'avons que trop tendance à l'assoupissement ou au divertissement dans les périodes de mortes eaux, quand le calme semble revenu et nous porte trompeusement à croire qu'il va durer quand le terroriste des jours sombres se prépare encore à frapper. Un excellent poète l'a dit : Oublieuse mémoire

    Mais chaque nouvel attentat n'est que la répétition du même, repose les mêmes questions, agite les mêmes problèmes. Même si nous en savons les réponses, parce qu'ici nous en avons traité cent fois. Pourquoi avoir laissé s'installer chez nous tant d'étrangers ? Par millions ? Et pourquoi continuons-nous ? Des étrangers non seulement à notre nationalité mais bien pis à notre civilisation, notre religion, nos moeurs, nos traditions, et même, osons le mot dans son sens pur que ni Mistral ni Maurras n'eussent rejeté, à notre race, celle dont le sang coule dans nos veines. Des étrangers qui pour une part méprisent la France, Et prennent les armes contre elle. Contre nous. Pourquoi les naturalisons-nous si nombreux, si aveuglément, fussent-ils déjà délinquants, comme l'était l'assassin d'hier, justement abattu par les forces de l'ordre ? Pourquoi laisse-t-on en liberté chez nous des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, pourquoi ne les enferme-t-on pas, ne les expulse-t-on pas, ne les envoie-t-on pas dans quelque bagne inaccessible et lointain ? Pourquoi autorise-t-on des associations à les soutenir, à les défendre, à les aider ; des journalistes à y prêter la main, à y faire écho complaisamment ? Et des magistrats à les relâcher, les relaxer, quand ils vont encore tuer. Pourquoi, même, arrive-t-il que ces associations d'aide aux migrants soient subventionnées ? A nos frais, sur nos deniers, en attendant d'être frappés à notre tour par quelque nouvel assassin. Assassin pour nous, envoyé d'Allah, glorieux martyr, pour lui et ses pareils. L'incompatibilité est complète. Pourquoi continue-t-on d'exposer de la sorte nos policiers, nos gendarmes, nos soldats et nos concitoyens ? Sans prendre les mesures à la hauteur de la menace. Il pourrait arriver un jour où faute de les avoir prises nos gouvernants seront accusés de non-assistance à personnes en danger de mort. A quand le jugement des juges et des élites complaisantes, complices ?

    Ces questions sont celles que les Français ordinaires se posent. Dont la colère grandit comme en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie, en République Tchèque, en Pologne, en Italie, Etc. Il n'est pas sûr que les actuels dirigeants français et européens puissent la canaliser, la contenir, indéfiniment.

    Lafautearousseau

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Les "escrolos" veulent encore frapper ! Après le crime écologique et économique de la fermeture de Fessenheim, voilà qu'à Lyon ils veulent faire fermer la centrale du Bugey... Les élus soi-disant écologistes sont un danger pour le climat et pour la planète ! Fermer une centrale nucléaire est un acte de vandalisme !

    AUX FOUS !

    CE N'EST PAS UNE - OU DES - CENTRALES NUCLÉAIRES QU'IL FAUT ARRÊTER, C'EST EUX ET LEUR MALFAISANCE TOUS AZIMUTS !

    https://www.lyoncapitale.fr/actualite/lyon-les-elus-ecologistes-se-prononcent-pour-la-fermeture-de-la-centrale-nucleaire-du-bugey/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

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    2. Le scandale de la "marche blanche" d'Étampes, en "hommage" à deux délinquants... : Samir et Nordine ont percuté un camion en tentant de fuir un contrôle de gendarmerie. Ils sont morts, mais une "marche" a été organisée et soutenue par la mairie, pour ces deux délinquants !

    https://www.leparisien.fr/essonne-91/polemique-a-etampes-apres-la-marche-blanche-pour-les-freres-morts-sur-la-n20-19-01-2021-8420024.php

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    "Quel message veut-on envoyer aux citoyens et aux policiers en organisant une marche blanche prise en charge par la mairie pour les auteurs d’un refus d’obtempérer ?", demande avec raison (sur CNEWS) Christophe Rouget, secrétaire général du SCSI...

     

    3. C'est d'y voir une croix qui les rend fous ? La Cour de cassation a jugé illégal le fait d’apposer le logo du Département de la Vendée à côté de la plaque d’immatriculation. Première réaction : elle n'a que ça à f..., la Cour de Cassation ? Et elle n'a pas des affaires plus importantes à juger ? Deuxième réaction : "Les libertés ne s'octroient pas, elles se prennent", dit Charles Maurras. La Cour de Cassation, lorsqu'il s'agit d'affirmer hautement et fièrement nos Racines culturelles, historiques et autres, on lui dit "zut" (pour rester polis, mais vous pouvez employer un autre verbe, on ne vous dira pas que c'est illégal !)...

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    4. Certes, rien n'est parfait sur terre, la proportionnelle pas plus qu'autre chose. Elle serait pourtant l'arme la plus efficace pour lutter contre l'abstentionnisme, et en finir avec ces élections qui représentent de moins en moins "le peuple", et sont donc de plus en plus "illégitimes", bien que légales... Castaner est "contre", mais il est "pour" des tirages au sort grotesque, des débats muselés, le règne absolu d’un obscur "conseil scientifique" évidemment non élu : c'est piétinent allègrement ce qu'il continue d'appeler "la démocratie"; c'est enterrer l’une des seules mesures permettant - bien que n'étant pas sans défauts - l’expression du pluralisme...

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    5. Bientôt le million pour "les mousquetaires" de Face à l'Info : Bravo à eux quatre, et à elle !

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  • Mai 68, la bacchanale des dupes

     

    Par Christian Tarente

     

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    Politiquement, ce fut un vrai jeu de massacre : tout au long des « événements » de Mai 1968, les gagnants ont tous fini dans les cordes.

    Lancé par des groupuscules d’étudiants trotskystes, doctrinaires austères durement embrigadés, le mouvement s’amplifia à la faveur d’une vague anarcho-libertaire qu’ils vouaient aux gémonies. Et lorsque les vieilles organisations syndicales, obsolètes et minoritaires, tentèrent de reprendre la main, elles se virent doublées par la « base » qui, portée par ses rêves de bien-être, les entraîna au blocage total du pays. La gauche socialiste, enfin – avec Mitterrand et Mendès –, persuadée de pouvoir « surfer » sur la vague avant de ramasser la mise, dut assister, impuissante, au triomphe électoral du parti gaulliste. Triomphe lui-même éphémère : il préludait à la chute brutale, un an après, du général de Gaulle.

    En 1974, après la parenthèse pompidolienne, cette bacchanale des dupes allait connaître son ultime prolongement : l’élection de Giscard d’Estaing consacrera l’aboutissement des valeurs intimes de Mai 68. Son programme « décomplexé » – primauté de l’économique et libération des mœurs – célébrait les noces du libéralisme et de l’idéal libertaire. Sous le signe d’un libre-échangisme généralisé, l’extrémisme libéral embrassait l’illimitation du désir. Giscard, jeune surdoué convaincu d’avoir découvert la pierre philosophale de la politique, le nombre d’or de la « société libérale avancée », entendait mettre la France sur la voie du Progrès, identifiée à sa dissolution dans le conglomérat européen. Il lui a offert un veau d’or : la déesse Consommation devenait reine de France, vouée à l’adulation des foules.

    2166583028.jpgEt les choses se déroulèrent ainsi afin que s’accomplît la parole des prophètes : Maurras dans L’Avenir de l’Intelligence (1905) – « le règne de l’or, maître du fer, devenu l’arbitre de toute pensée séculière » – et Péguy dans L’Argent (1913) – « cet automatisme économique du monde moderne où nous nous sentons toujours plus étranglés par le même carcan de fer…»

    Aujourd’hui, le veau d’or est vainqueur, mais où est sa victoire ? Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve : au milieu des décombres de Mai 68, ne l’oublions pas, a aussi germé une profonde insurrection de l’esprit. 

    Christian Tarente

  • Présidentielle 2ème tour : voter patriote, contre Macron, antinational de toujours !

    lfar flamme.jpgL'élection de ce dimanche 24 ne sera pour nous, royalistes, qu'une péripétie supplémentaire dans notre engagement militant au quotidien; une péripétie qui ne modifie en rien notre combat de tous les instants : travailler sans relâche à la ré-instauration de la Royauté en France, "par tous les moyens, même légaux", comme le disait Charles Maurras.

    Ce n'est pas de changer de président qui sauvera la France : c'est de la débarrasser du Système malfaisant qui la ruine et la déclasse inexorablement depuis 1875, depuis que la République idéologique s'est installée au pouvoir. Cette république idéologique a peu à peu construit un monstre, que nous appelons "le Système", et tant que ce monstre sera là, les meilleures intentions du monde ne prévaudront pas contre sa malfaisance inrinsèque.

    Voilà ce qui fonde notre originalité, et notre légitimité dans le combat des idées : nous sommes les seuls, nous, royalistes, à remettre en cause le Système pour remettre en ordre le Pays.

    Ceci étant dit et redit, à temps et à contre-temps, nous ne sommes pas de purs esprits, et nous ne vivons pas sur Sirius, mais bien en 2022, dans la France d'aujourd'hui :

    avec ce que le Système n'a pas encore réussi à lui enlever de beauté, de grandeur, de talents, de légitimes ambitions en vue du Bien commun et de la reprise de la politique de civilisation qu'ont menée "les quarante rois qui, en mille ans firent la France"...

    mais aussi avec tous les germes de dissolution, de mort, d'effacement que le Système y a semé, et qui la mettent maintenant en danger de disparition, en tant que vraie puissance, dans la fidélité à la richesse de ses héritages fondamentaux, gréco-romain et chrétien...

    C'est pour cela que, même si nous savons et disons que changer la tête de la Présidence du Système ne changera rien à la malfaisance intrinsèque dudit Système, nous ne pouvons, ni ne voulons, nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, ni de ce qui concerne la vie de notre pays.

    C'est dans cet esprit que, naturellement, nous voterons, le 24. 

    Sans donner de "consigne de vote", car tel n'est pas notre rôle. Par ailleurs, nos lecteurs et amis n'ont pas besoin qu'on leur dicte leur conduite.

    Par contre, sans appeler à voter pour un parti ("X" ou "Y"...) enraciné dans le Système, qu'il ne remet pas en cause, nous constatons que, face à l'actuel occupant de l'Élysée, l'alternative d'un vote patriote existe bel et bien. Par honnêteté intellectuelle, et par franchise, la Rédaction de lafautearousseau, unanime, fait savoir que, si elle ne s'arroge pas la prétention de donner une "consigne" à quiconque, elle votera pour la candidate qui incarne ce vote patriote face à Macron, l'antinational de toujours. 

    Elle suspendra juste, pendant quelques minutes - le temps d'aller voter - son activité militante quotidienne, qu'elle reprendra immédiatement après; et elle continuera, sitôt après l'élection, à mener le seul combat qui est essentiellement le sien : proposer aux Français la révolution royale, seule solution pour que notre pays non seulement ne disparaisse pas mais, au contraire, connaisse un nouveau matin français; et retrouve la force, la puissance et la grandeur qui furent les siennes sous la Royauté...

    lafautearousseau

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  • Présidentielle 2ème tour : voter patriote, contre Macron, antinational de toujours !

    (publiée dès le soir du premier tour, le dimanche 10 à 20h10, sitôt connus les résultats, cette courte prise de position sera re-publiée chaque matin de la quinzaine qui nous sépare du deuxième tour, le dimanche 24...)

     

    lfar flamme.jpgL'élection de ce dimanche 24 ne sera pour nous, royalistes, qu'une péripétie supplémentaire dans notre engagement militant au quotidien; une péripétie qui ne modifie en rien notre combat de tous les instants : travailler sans relâche à la ré-instauration de la Royauté en France, "par tous les moyens, même légaux", comme le disait Charles Maurras.

    Ce n'est pas de changer de président qui sauvera la France : c'est de la débarrasser du Système malfaisant qui la ruine et la déclasse inexorablement depuis 1875, depuis que la République idéologique s'est installée au pouvoir. Cette république idéologique a peu à peu construit un monstre, que nous appelons "le Système", et tant que ce monstre sera là, les meilleures intentions du monde ne prévaudront pas contre sa malfaisance inrinsèque.

    Voilà ce qui fonde notre originalité, et notre légitimité dans le combat des idées : nous sommes les seuls, nous, royalistes, à remettre en cause le Système pour remettre en ordre le Pays.

    Ceci étant dit et redit, à temps et à contre-temps, nous ne sommes pas de purs esprits, et nous ne vivons pas sur Sirius, mais bien en 2022, dans la France d'aujourd'hui :

    avec ce que le Système n'a pas encore réussi à lui enlever de beauté, de grandeur, de talents, de légitimes ambitions en vue du Bien commun et de la reprise de la politique de civilisation qu'ont menée "les quarante rois qui, en mille ans firent la France"...

    mais aussi avec tous les germes de dissolution, de mort, d'effacement que le Système y a semé, et qui la mettent maintenant en danger de disparition, en tant que vraie puissance, dans la fidélité à la richesse de ses héritages fondamentaux, gréco-romain et chrétien...

    C'est pour cela que, même si nous savons et disons que changer la tête de la Présidence du Système ne changera rien à la malfaisance intrinsèque dudit Système, nous ne pouvons, ni ne voulons, nous désintéresser de ce qui se passe autour de nous, ni de ce qui concerne la vie de notre pays.

    C'est dans cet esprit que, naturellement, nous voterons, le 24. 

    Sans donner de "consigne de vote", car tel n'est pas notre rôle. Par ailleurs, nos lecteurs et amis n'ont pas besoin qu'on leur dicte leur conduite.

    Par contre, sans appeler à voter pour un parti ("X" ou "Y"...) enraciné dans le Système, qu'il ne remet pas en cause, nous constatons que, face à l'actuel occupant de l'Élysée, l'alternative d'un vote patriote existe bel et bien. Par honnêteté intellectuelle, et par franchise, la Rédaction de lafautearousseau, unanime, fait savoir que, si elle ne s'arroge pas la prétention de donner une "consigne" à quiconque, elle votera pour la candidate qui incarne ce vote patriote face à Macron, l'antinational de toujours. 

    Elle suspendra juste, pendant quelques minutes - le temps d'aller voter - son activité militante quotidienne, qu'elle reprendra immédiatement après; et elle continuera, sitôt après l'élection, à mener le seul combat qui est essentiellement le sien : proposer aux Français la révolution royale, seule solution pour que notre pays non seulement ne disparaisse pas mais, au contraire, connaisse un nouveau matin français; et retrouve la force, la puissance et la grandeur qui furent les siennes sous la Royauté...

    lafautearousseau

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