UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

genève

  • Un "courrier des lecteurs" avec l'humour en prime, cela ne se refuse pas !

    rousseau.JPGReçu de Philippe Kaminsky ce petit mot ironique que nous vous transmettons :

    "L'homme à la faute, ce n'est pas Adam, contrairement à ce que d'aucuns voudraient faire accroire, mais bien entendu notre Jean-Jacques. Vous ne pouvez ignorer que cette année 2012 est celle du tricentenaire de sa naissance. Et vous pouvez arguer qu'à ce jour, il vous reste encore 44 journées en 2012 pour fêter dignement cet anniversaire, et que donc vous n'êtes pas pressés. 

    Erreur ! J'ai passé la journée d'hier à l'université de Genève où j'ai découvert avec des frissons d'horreur que la clôture de l'année Rousseau aura lieu le 12 décembre. Après, ce sera fi-ni, à moins d'attendre 2112 pour le 400ème anniversaire. 

    Encore 16 jours avant l'apothéose. Je tiens le programme à votre disposition, ainsi que tout ce que vous avez raté depuis le 1er janvier.  

    Mais vous pouvez trouver tout ça sur www.rousseau2012.ch et je pense que vous serez impressionnés ! 

    Genève est une ville hors de prix et incirculable, une sorte de préfiguration des "bobo-city" qui se mettent en place chez nous.  

    Rousseau l'aura bien cherché !" 
    Philippe KAMINSKI
    darta.planchet@gmail.com
    www.prospective-sociale.org 

    http://prospective-sociale.org/lettre-dinformation 

  • Jean-Jacques, l'éternel incompris, par Gérard Leclerc

    rousseau,leclerc,genève        Nous étant publiquement étonnés, courant juin, de l'absence totale de cérémonies officielles, en France, à l'occasion du tricentenaire de la naissance de Rousseau, nous avons d'abord reçu un message de la revue Eléments, que nous avons porté à la connaissance de nos lecteurs. La revue nous signalait qu'elle avait publié (dans son n° 143, Avril/Juin 2012) un dossier, effectivement fort intéressant, sur Rousseau (1).

            Aujourd'hui, dans un tout autre registre, c'est dans Royaliste que nous trouvons du grain à moudre. On y lit toujours avec profit la page "Idées", brillamment tenue par notre ami Gérard Leclerc, depuis des lustres : c'est parfois ardu, difficile; c'est toujours enrichissant et stimulant...

            Elle est consacrée, cette fois-ci à "Jean-Jacques, l'éternel incompris".

    C'est peu dire que de rappeler, comme le fait Gérard Leclerc au début de sa réflexion, combien le "climat" a changé, entre le bicentenaire de 1912 et aujourd'hui. La revue Eléments rappelle d'ailleurs, à ce propos le discours "anti-Rousseau" de Barrès à la Chambre, s'élevant contre la célébration officielle de la naissance du genevois (célébration officielle qui a eu lieu, il y a 100 ans, à la différence d'aujourd'hui) : "profondément imbécile" (pour le Contrat social) et "demi-fou" (pour Jean-Jacques), Barrès n'y était pas allé de main morte !... Comme Jules Lemaître qui, peu auparavant, en 1907, écrivait : "(Rousseau) qui, semble-t-il, ne savait pas bien ce qu'il écrivait..". Sans parler bien sûr de "Charles" (Maurras) et son "misérable Rousseau"...

               "Énigmatique" revient plusieurs fois sous la plume de Gérard Leclerc pour évoquer Jean-Jacques et son oeuvre. C'est d'ailleurs sur une question que s'achève l'article, excellent, après nous avoir invités à lire Jean Starobinsky ou Karl Barth.... :

    gerard leclerc rousseau.jpg

    (1) : Éditorial : "Rousseau, célèbre inconnu", par Robert de Herte et "Dossier Rousseau parmi nous" comprenant : "Introduction" (par Michel Marmin); "Rousseau le littéraire", par Eric Werner; "Rousseau l'anti-Lumières", par Alain de Benoist; "Rousseau le révolutionnaire conservateur", par Alain de Benoist. 

  • Monsieur Diène en dit trop ou pas assez.....(1)

              "Le Monde"du 9 novembre nous apprend que Doudou Diène s'est emporté:"...Au cours d'une session de la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations unies, Doudou Diène, le rapporteur spécial de l'ONU sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, s'en est pris, mercredi 7 novembre, au président français, Nicolas Sarkozy, qu'il a accusé de s'être inscrit dans "une dynamique de légitimation du racisme". M. Diène s'exprimait sur "la recrudescence des phénomènes de racisme à travers le monde" et sur leur "banalisation politique", voire leur "légitimation démocratique". Jusque là, il n'y aurait pas grand'chose à dire: ce monsieur pense ce qu'il veut; en l'occurence, ce n'est pas très gentil pour Nicolas Sarkozy mais bon..., comme il y a six milliards de gens sur terre, on ne va pas s'arrêter à chaque instant sur les propos de chacun.....

              Un second paragraphe du compte-rendu du "Monde" appelle déjà une réserve: "Doudou Diène, qui dépend du Conseil des droits de l'homme de Genève, a, selon le communiqué officiel, placé le discours de M. Sarkozy dans le contexte des propos du Prix Nobel de médecine James Watson (1) sur la prétendue infériorité intellectuelle des personnes d'ascendance africaine. Ces deux éléments illustrent, selon le rapporteur sénégalais, "la recrudescence des phénomènes et des manifestations de racisme" et participent d'une "légitimation intellectuelle du racisme". Là, monsieur Diène s'avance beaucoup, et le moins qu'on puisse dire est qu'il émet une opinion strictement personnelle, dont l'argumentation est des plus faibles. Il va un peu vite en établissant un lien entre les propos de James Watson et ceux de Nicolas Sarkozy, et cela sans apporter la moindre preuve tangible de ce qu'il énonce.

              On veut bien qu'il affirme, mais alors qu'il prouve, et qu'il étaye par des arguments solides et sérieux son accusation. Celle-ci est suffisamment grave pour justifier une véritable argumentation, sans quoi -et c'est le cas ici..._ on se trouve en présence de simples "paroles verbales", qui n'engagent que leur auteur. Et qui, surtout, le déconsidèrent et le disqualifient complètement, car elles tiennent largement plus de l'injure, voire de la diffamation, que du discours politique; et sa conclusion (une collusion de fait entre Nicolas Sarkozy et James Watson) nous paraît aussi hâtive qu'exagérée. On lui rappellera le mot de Talleyrand: "Tout ce qui est excessif est insignifiant"; et on lui rappellera également que le raisonnement par analogie est assez souvent le pire des raisonnements.... (à suivre.....)

    (1): James Watson est le généticien qui, avec Crick, a découvert la configuration de la molécule de l'ADN (article dans "Nature", le 26 avril 1953).