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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Éphéméride du 3 juin

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    1950 : Première ascension de l'Annapurna

     

     

     

     

    545 : Mort de Clotilde, épouse de Clovis 

     

    Chrétienne convaincue - son mari, lui, n'étant pas chrétien au départ... - c'est Clotilde qui se trouve être à l'origine directe de la conversion de Clovis au christianisme, une conversion qui se fit à la suite de la bataille de Tolbiac (voir l'Éphéméride du 10 novembre).

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    Clotilde priant saint Martin, miniature pour les Grandes Chroniques de France, 14ème siècle, BNF 
     
     
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    1098 : Les Croisés s'emparent d'Antioche

     

    La ville est, alors, située en Syrie.

    Les armées croisées sont dirigées par Godefroy de Bouillon, le comte de Toulouse, Bohémond 1er, et le légat pontifical, Adhémar de Monteil. L’année précédente, ils étaient déjà parvenus à conquérir Nicée, mais ayant conclu un accord avec l’empereur byzantin Alexis Comnène, ils furent contraints de lui remettre la ville.

    Peu de temps après, ils remportèrent une grande victoire contre les Turcs, en Asie Mineure, ouvrant ainsi la voie à d’autres conquêtes, dont celle de Jérusalem en juillet 1099.CROISADES ANTIOCHE.jpg

    Dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes, voir les deux photos "La route des Croisades (I/II)" et "...et les États latins d'Orient (II/II)"

     

     

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    1749 : Naissance de Jean-Baptiste Lynch

     

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    Le patronyme l'indique assez : la famille Lynch est originaire des îles britanniques. Elle s'est établie à Galway, en Irlande, fournissant 84 maires à la ville ! Le gène du service communal a été, semble-t-il, transmis à Jean-Baptiste, puisqu'il sera nommé maire de Bordeaux par Napoléon, en 1808, devenant ainsi un lointain successeur de Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, par deux fois maire de Bordeaux (en 1581 et 1583) et lui aussi familier et soutien des rois légitimes, durant l'époque troublée des Guerres de religion...
    Entre-temps, les Lynch, catholiques, avaient dû fuir les féroces persécutions initiées par Henri VIII, et s'étaient réfugiés à Bordeaux dès le XVIIème siècle : le grand-père de Jean-Baptiste, s'y installa et s'y fit naturaliser en 1710, et son père reçut de Louis XV des lettres de naturalisation, puis, en 1755, des lettres de reconnaissance de noblesse.
    Président aux requêtes au Parlement de Bordeaux sous Louis XVI, Lynch s'opposa vite aux révolutionnaires et, royaliste, il fut emprisonné sous la Terreur.
    Comme beaucoup d'autres, c'est Thermidor, et la chute de Robespierre, qui le sauvera, in extremis...
    Nommé maire de Bordeaux en 1808, il jouera un rôle très actif - dès que la fin de l'Empire apparaîtra évidente - pour éviter à la France le démembrement auquel pensaient plusieurs des coalisés, et pour réinstaller le roi légitime, Louis XVIII, sur le trône (voir l'Éphéméride du 12 mars : Bordeaux proclame Louis XVIII roi de France...)
     

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    Jean Baptiste Lynch est le deuxième nom, tout en haut de cette stèle des "maires de Bordeaux au XIXème siècle", apposée sur la place Pey Berland, pour l'année 1809...

     

    En mars 1814, les Anglais approchent de Bordeaux, arrivant d'Espagne et du Portugal.

    Ironie cruelle de l'Histoire : c'est pour obliger le Portugal à appliquer le Blocus continental (voir l'Éphéméride du 21 novembre) que Napoléon s'était engagé dans la folle Guerre d'Espagne, en 1808, qui marqua, bien avant la catastrophique Campagne de Russie, le commencement de la fin. Les Anglais envoyèrent alors Arthur Wellesley - futur Lord Wellington - pour aider les Portugais à résister aux Français.

    Très peu de temps auparavant, les Français venaient de vaincre les Anglais et sur terre et sur mer, lors de la Guerre d'Indépendance des États-Unis, Louis XVI étant le seul roi de France à avoir atteint ce résultat... Les Anglais étaient donc très inférieurs, sur terre, aux Français, et c'est justement Napoléon qui va leur offrir - sur un plateau, pourrait-on dire... - l'occasion de s'exercer pratiquement, sur le terrain, et de se préparer, en sept ans, à devenir ses vainqueurs, à Waterloo !...

    Le 12 mars 1814, Lynch va donc au-devant du général anglais, abandonne son écharpe tricolore pour une écharpe blanche et rentre dans Bordeaux, entraînant la population aux cris de "Vive le Roi !"; il publie une proclamation invitant à voir en Louis XVIII un "monarque père du peuple" et, le jour même, le duc d'Angoulême débarque à Bordeaux, où le drapeau blanc flotte sur la mairie.

    Louis XVIII reçut Lynch aux Tuileries et l'éleva à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur, puis, après les Cent jours, à celle de Pair de France.

    Il mourut en 1835...

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     Les armes de Jean-Baptiste Lynch :

    "D'azur, au chevron d'or, accompagné de trois trèfles du même, au chef d'argent, chargé de trois roses de gueules, au croissant de sable, brochant sur la cime du chevron et sur le chef..."

     

     

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    1778 : Mort de Jacques-Philippe Mareschal

     

    Ingénieur militaire du Roi Louis XV et Directeur des fortifications de la Province de Languedoc, c'est lui qui créa en 1750, à la demande du Roi, les magnifiques Jardins de la Fontaine de Nîmes.

    Il les dessina sur l'emplacement du site antique de Nîmes, la Nemausus des romains, ayant le crocodile dans ses armes car c’étaient des vétérans des Légions ayant servi en Égypte qui avaient reçu, là, des terres pour s’y établir. La famille de l'empereur Antonin le pieux - qui régna durant l'apogée de l'Empire, sous la lignée des Antonins - était originaire de Nemausus, et descendait de ces légionnaires (voir l'Éphéméride du 10 juillet)...

    Les Jardins de la fontaine sont les premiers jardins publics dans l'histoire de France et parmi les premiers d'Europe. Situés au pied du mont Cavalier, en haut duquel se dresse la Tour Magne, ils se décomposent en deux parties : le niveau inférieur est occupé par un jardin à la française, aux larges allées et aux massifs tirés au cordeau, parsemés de balustres de pierres et de statues.

    On y trouve la source dédiée à Nemausus, génie des eaux et dieu tutélaire de la cité. Puis, l'ascension au sommet du mont, mène à la Tour Magne : cette grande tour octogonale est un présent de l'empereur Auguste à la colonie de Nîmes en l'an 15 avant J.C.

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    www.nimes.fr/index.php?id=504

     

     

     

     

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    1875 : Mort de Georges Bizet

     

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      Écouter :   Bizet ENTRACTE ACTE II CARMEN.mp3

     

     

    https://www.musicologie.org/Biographies/bizet_georges.html

     

     

     

     

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    1884 : Testament du duc d'Aumale, qui lègue Chantilly à l'Institut

     

     

    Garçons et filles, le duc a eu sept enfants : tous décéderont de son vivant...

  • Macron, le président des nomades

    Le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne

     

    Par François Marcilhac

     

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    La vie politique de chaque pays est naturellement rythmée par la discussion et l’adoption par le Parlement du budget de la nation puisque c’est lui qui décide des grands engagements annuels et pluriannuels de l’État. Ou, devrions-nous dire plutôt, «  était naturellement rythmée  », puisque, depuis l’adoption sous Sarkozy, en 2011, du traité budgétaire européen, ce n’est plus ni le Gouvernement français qui présente, ni le Parlement français qui discute librement, avant de l’adopter, le budget de la France, mais Bruxelles (et donc Berlin) qui l’avalise avant même sa présentation devant le Parlement français, Bercy l’ayant concocté sous le regard inquisiteur de la Commission européenne. Aussi Jean-Claude Juncker, son président, peut-il donner un satisfecit enthousiaste au projet présenté cette semaine à l’Assemblée par le Gouvernement comme un maître d’école donne un bon point à un bon élève. Le plus grave est que nos gouvernants, Macron en tête, loin de ressentir une telle approbation comme une humiliation pour notre pays, l’ont servilement recherchée. Avec Macron, cette servilité est même frénétique : son aliénation mentale européiste, qui le fait militer – seul en Europe  ! – pour le remplacement de la souveraineté nationale par une hypothétique souveraineté européenne, lui fait voir en effet «  dans le dépassement de la nation un devoir d’époque et une mission presque sacrée  » (Mathieu Bock-Côté, Figaro Vox, 12 octobre). Telle est bien la vérité de son progressisme qu’il assimile à un sens de l’histoire.

    L’Europe comme terre promise

    L’opinion publique n’en avait pas moins besoin d’être rassurée. Car on a beau se proclamer le prophète, ou plutôt, le «  pionnier  » – l’imaginaire de Macron est américain – de l’Europe comme nouvelle terre promise, ces grands enfants que sont les peuples ont besoin de «  pédagogie  », laquelle ajoute, au mensonge de la démagogie, l’infantilisation des citoyens. C’est pourquoi celui qui refuse une «  présidence bavarde  » et veut préserver une «  parole présidentielle [qui] garde de la solennité  », s’étant aperçu qu’il perdait en popularité, a pensé qu’il était temps de descendre de son Olympe et de passer, comme un vulgaire président normal, au JT de 20 heures sur TF1, le dimanche 15 octobre, pour expliquer, dans la mesure du possible, tant aux «  illettrés  » qu’à «  ceux qui ne sont rien  » et qui, de ce fait, «  foutent le bordel  », le sens de la solennité de sa parole comme celui de sa politique.

    Les Français n’auront toutefois rien appris, sinon qu’il est «  un enfant de la province  », qu’il fait ce qu’il dit, qu’il pense à «  la France qui souffre  », qu’il veut «  en même temps qu’on libère et qu’on protège  » – mais pas qu’on insère  ? – et, qu’enfin, il «  ne croi[t] pas au ruissellement mais à la cordée  » (sic), ce qui est peut-être préférable, en effet, au moment où l’on dévisse (dans les sondages). N’avait-il pas déclaré dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, publié deux jours auparavant, qu’ «  en forçant le trait, on pourrait dire que la France est un pays de monarchistes régicides, ou encore que les Français élisent un roi mais qu’ils veulent à tout moment pouvoir le renverser  »  ? L’arrogance macronienne dissimule une fêlure intime, comme une sourde angoisse, car ce n’est pas la première fois qu’il aborde le sujet. Serait-ce celle de voir sa tête finir au bout d’une pique  ?

    La patrie du portefeuille

    On aurait tort en tout cas de voir en Macron le «  président des riches  ». Laissons cela à une gauche sans imagination ou qui, plutôt, ne sait comment critiquer autrement une politique (impopulaire) qu’elle est heureuse de le voir pratiquer à sa place, puisqu’elle repose sur la même conception d’une société liquide, ennemie de la notion d’enracinement, diabolisé comme identitaire, raciste, nationaliste, etc. Le mensonge présidentiel sur la réforme de l’ISF en est un signe patent. Désormais, seule la propriété immobilière, en sus de quelques gadgets, entrera dans son calcul. Nous ne nous prononcerons pas ici sur l’efficacité, controversée, de cet impôt. Ce qui est significatif, c’est le choix effectué par Macron  : exonérer le capital financier, c’est-à-dire le liquide, aux dépens de l’immobilier, réputé improductif, car enraciné. Et comme s’il s’était aperçu du caractère scandaleux d’un tel choix, il a assorti la mesure d’un mensonge effronté  : «  si les gens ne réinvestissent pas, ils seront taxés  », ce qui est faux. À l’heure où nous écrivons, aucune mesure allant dans le sens d’un quelconque patriotisme économique n’est prévue dans le projet de budget. De plus, le serait-elle, que l’Europe nous interdirait de la destiner aux seuls investissements français. Macron n’est pas le président des riches, il est le président des nomades. Ce qui n’est pas la même chose. Il est le président de ceux pour qui le portefeuille tient lieu de patrie et qui habitent non pas une province, une nation – on peut être «  riche  » et patriote –, mais les résidences standardisées du village mondial – ou des paradis fiscaux. Mais comment la gauche, même insoumise, pourrait-elle le tacler sur ce point, alors que, tout aussi mondialiste, elle partage les présupposés, notamment immigrationnistes ou sociétaux, de son progressisme déraciné  ? Car la volonté de Macron, réaffirmée sur TF1, de légaliser la PMA «  pour toutes  » va dans le même sens d’une société ennemie de tous les enracinements et donc de toutes les identités. Aussi ne doit-on pas s’étonner de cet autre mensonge présidentiel  : «  Toutes celles et ceux qui, étrangers et en situation irrégulière, commettent des actes délictueux quels qu’ils soient, seront expulsés.  » Là encore, l’Europe, cette fois la Cour européenne des droits de l’homme, interdirait une telle systématicité, qui suppose, de plus, l’accord des pays d’origine. Or Macron n’a pas non plus évoqué un durcissement de notre politique étrangère en ce sens, lequel supposerait que nous nous réaffirmions sur le plan international autrement qu’en faisant élire une Française à la tête de l’Unesco au moment où les États-Unis quittent l’organisation, ou, surtout, qu’en recevant à Paris les JO de 2024… après le désistement de toutes les autres villes candidates.

    L’exemple de l’Autriche

    Ce même dimanche où Jupiter s’exprimait sur TF1, la victoire du Parti populaire autrichien (ÖVP) aux législatives, mené par Sebastian Kurz, lui a donné un sacré coup de vieux  ! Voilà que la jeunesse est du côté des conservateurs – à trente et un ans, Kurz sera le plus jeune dirigeant européen – et non du côté des nomades, dont le président se trouve quelque peu ringardisé. Car Kurz a gagné grâce à une campagne menée très à droite, anti-migrants, sans toutefois laminer les populistes du FPÖ, qui ont obtenu plus de 26  %, et avec lesquels il pourrait gouverner, sans que, cette fois, le Big Brother bruxellois s’en mêle comme en 2000. Comme quoi, les conservateurs autrichiens n’ont pas les pudeurs de jeune fille des Républicains français. De plus, le projet de Macron visant à refonder l’Europe a été totalement ignoré de la campagne électorale autrichienne  : il est en effet «  assez logique qu’au cours d’une campagne électorale nationale, aucun parti ne [veuille] discuter de la réduction des compétences nationales pour les passer à l’Union européenne  » (Peter Filzmaier, politologue, Le Monde, 15 octobre). Non que les conservateurs autrichiens soient eurosceptiques ou s’apprêtent sous peu à rejoindre le groupe de Visegrad. Mais, forts d’une vraie identité, ils placent l’Europe à sa juste place. Qui n’est pas la première. Les Autrichiens n’auront pas la chance, c’est vrai, d’avoir un «  pionnier  » à la «  pensée complexe  » pour chancelier. Ils auront juste un patriote.  

     

  • France, la maison de la guerre, par Philippe Germain.

    Ce ven­dre­di 2 octobre, Emma­nuel Macron a pré­sen­té son plan d’action contre … non pas le sépa­ra­tisme mais les sépa­ra­tismes ! Aïe, Aïe, comme tou­jours en démo­cra­tie cela com­men­çait bien et puis bada­boum, ni vu, ni connu, elle t’embrouille… la démo­cra­tie. 

    philippe germain.jpgD’ailleurs est-ce que cela com­men­çait si bien que cela avec la mise en avant du nou­veau terme de sépa­ra­tisme ? Pour se sépa­rer encore fau­drait-il faire par­tie de la France, or les musul­mans d’Algérie ont consi­dé­ré il y a plus de 60 ans, que vivre ensemble n’était ni sou­hai­table, ni pos­sible. Sou­te­nu en cela par les musul­mans du Maroc et de Tuni­sie. Sépa­rée des musul­mans, la France l’est donc depuis long­temps et par­ler de sépa­ra­tisme revient à faire comme si ce n’était pas le cas, une sorte de déni de réa­li­té. Nous, natio­na­listes inté­graux qui avions défen­du dans l’Algérie fran­çaise une pos­sible socié­té mul­ti­cul­tu­relle n’oublions pas la leçon de l’histoire. C’est aus­si simple que cela l’empirisme orga­ni­sa­teur. 

    Certes les plus « habiles » nous expliquent que sous le terme de sépa­ra­tisme c’est l’Islam « radi­cal » que le pré­sident de la Répu­blique vise­rait et que tout le monde avait com­pris. C’est un peu vrai, même si l’on ne com­prend pas pour­quoi il ne fau­drait pas appe­ler un chat un chat et ce qu’ajoute le terme « radi­cal ». C’est d’ailleurs si vrai que  tu atten­dais la fer­me­ture des mos­quées mais voi­là que tu récu­pères qu’il faut « ensei­gner davan­tage la langue arabe à l’é­cole ». Et oui, car « notre jeu­nesse est aus­si riche de cette culture plu­rielle ». Voi­là pour­quoi il est néces­saire pour lut­ter contre l’Islamisme radi­cal de créer « des postes sup­plé­men­taires dans l’enseignement supé­rieur ». C’est simple comme bon­jour et les tech­no­crates y ont pen­sé pour nous, pauvres citoyens-consom­ma­teurs. 

    Bon soyons hon­nêtes, tu ne l’attendais pas vrai­ment cette fer­me­ture des mos­quées. Il fau­drait du cou­rage et le mot ne fait même plus par­tie de notre voca­bu­laire. Tiens, puisqu’on aborde le voca­bu­laire, évo­quons cette mani­pu­la­tion des mots… Isla­misme pour Islam, mul­ti­cul­tu­ra­lisme pour isla­misme, com­mu­nau­ta­risme pour mul­ti­cul­tu­ra­lisme et main­te­nant sépa­ra­tisme pour com­mu­nau­ta­risme ; quel est le pro­chain ? Non vrai­ment, ni vu, ni connu, elle t’embrouille… la démo­cra­tie.

    Alors par­lons vrai – comme disait le pre­mier ministre socia­liste Michel Rocard – oui par­lons vrai. Uti­li­sons le bon voca­bu­laire et com­men­çons donc par l’islam. Avec un i minus­cule c’est une reli­gion mais Islam avec une majus­cule c’est la civi­li­sa­tion musul­mane. 

    Un pays isla­mique est un pays qui fait de l’islam et de la cha­ria le fon­de­ment de sa légi­ti­mi­té comme le Pakis­tan ou l’Arabie saou­dite. 

    Evi­de­ment un pays isla­mique fait par­tie de Dar al Islam, c’est-à-dire la mai­son de l’Islam, ces ter­ri­toires musul­mans ou s’impose la cha­ria ; la loi isla­mique.

    En dehors de Dar al islam il y a que Dar al Harb, la mai­son de la guerre, ter­ri­toires des non-musul­mans et, pour cette rai­son, voués à la conquête. La France est donc Dar al Harb et de fait vouée au Dji­had, la guerre sainte. N’oublions pas que le Dji­had est une obli­ga­tion pour tout musul­man mâle et en forme. Ce qui est clair.

    Voi­là donc en quelques termes, un voca­bu­laire plus pré­cis que celui uti­li­sé par le pays légal. En jetant un éclai­rage cru sur la réa­li­té de l’Islam conqué­rant, il per­met de pen­ser clair. Nous sommes effec­ti­ve­ment bien loin de l’islam reli­gion de paix.

    Oui mais, allez-vous me dire, vous ne tenez pas compte de Dar as-sulh la mai­son de la trêve… Et oui la démo­cra­tie nous embrouille, mais l’Islam n’est pas mau­vais à ce petit jeu. Nous le ver­rons dans notre pro­chaine rubrique : Mai­son de la trêve et ter­ri­toire per­dus de la Répu­blique

    PS : MACRON, LES « SÉPARATISTES » ET L’ÉDUCATION

    Comme d’hab, on dit qu’on lutte contre les sépa­ra­tismes au lieu de par­ler des isla­mistes poli­tiques, et à l’ar­ri­vée ça se trans­forme en une attaque admi­nis­tra­tive contre tout ce qui conteste le mono­pole de l’É­tat en matière d’é­du­ca­tion, qui est quand même une excep­tion fran­çaise (que le monde entier nous envie, bien sûr). Et ce sont donc les catho­liques, qui ne pensent pas vrai­ment à se sépa­rer (voir la manière dont la CEF com­mu­nique à chaque élec­tion et a appli­qué immé­dia­te­ment toutes les consignes sani­taires), qui vont en faire les frais. 

    11h34 : « Les écoles hors contrat feront l’ob­jet d’un enca­dre­ment encore ren­for­cé (…) sur le par­cours des per­son­nels, le conte­nu péda­go­gique des ensei­gne­ments, l’o­ri­gine des finan­ce­ments. »

    11h37 : « Dès la ren­trée 2021, l’ins­truc­tion à l’é­cole sera ren­due obli­ga­toire pour tous dès 3 ans. L’ins­truc­tion à domi­cile sera stric­te­ment limi­tée, notam­ment aux impé­ra­tifs de san­té », annonce Emma­nuel Macron.

    11h38 : « L’é­cole est notre tré­sor col­lec­tif. C’est ce qui per­met dans notre socié­té de bâtir ce qu’est la Répu­blique. Or, là aus­si, nous avons vu des dérives, nous voyons des contour­ne­ments et nous avons un com­bat à mener aujourd’­hui. »

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Malgré les déclarations d’Olivier Véran, suppressions de lits et fermetures d’hôpitaux se poursuivent, par Rachel Knaebe

    Il y a un mois, Basta ! publiait la carte des suppressions de lits dans les hôpitaux publics. Depuis, le ministre de la Santé répète vouloir en finir avec ces fermetures de lits. Pourtant, sur le terrain, les projets de restructuration sont toujours à l’ordre du jour. Et les personnels toujours très inquiets.

    3.jpg« Je sors totalement du dogme de la réduction des lits lorsqu’il y a des transformations de projets hospitaliers. Ça c’est terminé ! » C’est le ministre de la Santé Olivier Véran qui le dit, le 18 novembre, lors d’un séminaire professionnel des hospitaliers [1]. Après dix mois d’épidémie de Covid, pendant lesquels les projets de suppressions de lits ont été maintenus et en l’absence de mesures conséquentes pour améliorer la situation des hôpitaux, peut-on le croire ? « Sur le terrain, à la Réunion, à Nantes, à Caen, à Paris... les projets de restructuration hospitalière sont toujours à l’ordre du jour, prévoyant la fermeture de centaines de lits et la suppression de nombreux emplois hospitaliers », constate Olivier Milleron, cardiologue à l’hôpital Bichat, lors d’une conférence de presse du collectif inter-hôpitaux le 1er décembre.

    3400 lits hospitaliers ont été fermés en 2019, 4000 en 2018. Ces fermetures s’ajoutent aux 69 000 places d’hospitalisation à temps complet qui ont disparu entre 2003 et 2017 [2]. Il y a un mois Basta ! établissait une carte des suppressions de lits d’hôpitaux engagées ces dernières années. Ces suppressions ont encore lieu ces derniers mois, comme à l’hôpital de Juvisy, en région parisienne : 50 lits d’hospitalisation ont été fermés fin septembre alors qu’ils avaient accueilli des malades du Covid lors de la première vague, selon le collectif de défense des hôpitaux du Nord-Essonne. À Nancy, la suppression prévue de près de 200 lits au CHU sera-t-elle maintenue malgré la crise sanitaire ? Le 22 novembre, le maire socialiste de Nancy, Mathieu Klein, a demandé au ministre de la Santé de confirmer sans ambiguïté l’abandon des suppressions de lits à l’hôpital lorrain.

    Source : https://www.bastamag.net/

  • Cinéma • Blade runner 2049

     

    Par Guilhem de Tarlé 

    Blade runner 2049, une Science-Fiction américaine de Denis Villeneuve, avec Ryan Gosling et Harrison Ford. 

    C’est le 3ème film de Denis Villeneuve que j’aurais pu avoir le plaisir de voir.

    Malheureusement autant j’ai aimé les deux premiers (Sicario et Premier contact), autant celui-ci m’a fortement déplu. Il est particulièrement compliqué et j’avoue n’y avoir rien compris ; non seulement il est trop long - 2h43 ! - avec une alternance d’explosions, de violences et de gros plans, mais la fin est interminable…

    Il est vrai que les deux critiques que j’avais entendues, sur ma télé alternative, étaient  « en même temps » (comme Il dit) positives et réservées. J’ai donc été étonné qu’un 3ème critique de cette télé (je ne dénoncerai ni l’un ni l’autre) inscrive ce Blade runner 2049 en « choix n°3 » pour l’année 2017, de même qu’il figure dans les seize films sélectionnés par Télérama.

    Je le catalogue, pour ma part, dans la douzaine de films 2017 à éviter. 

    2h43 de long-métrage… ça donne le temps de réfléchir, et de s’interroger sur la science-fiction qui donne toujours une vision infernale – au sens propre du terme – de l’avenir.

    Les réalisateurs sont-ils des lanceurs d’alerte ?

    Sans doute les bisounours du « vivre ensemble », ont-ils une petite voix intérieure qui leur souffle que Non, « Tout le monde il (n’)est (pas) beau, tout le monde, il (n’)est (pas) gentil ».  

    PS : En guise d’étrennes 2018, je vous propose mon blog  Je ciné mate avec déjà une quarantaine de films. Vous pouvez vous y abonner (en bas à droite) pour recevoir automatiquement les mises à jour et surtout y retrouver d’anciennes notices grâce au bouton Recherche (je continuerai de le compléter progressivement, à votre demande, de mes « critiques » 2016 et 2017). Merci, outre vos commentaires éventuels, de m’indiquer les difficultés que vous rencontrez, les corrections nécessaires ou les améliorations à apporter à ce blog.   https://jecinemat.wordpress.com

  • Famille de France • Prince Jean : « Mettre en échec les maladies de l’intelligence »

    Institut Lejeune

     

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    Mettre en échec les maladies de l’intelligence 

    À l’occasion de mon dernier billet j’évoquais l’Institut Lejeune au conseil duquel je siège désormais. Ce paragraphe a suscité quelques réactions. Je voudrais évoquer ici le travail de cet institut scientifique du point de vue factuel pour éviter d’entrer dans des considérations qui nous cantonnent aux lieux communs. 

    Comme je le disais rapidement la semaine dernière, l’objet de l’Institut est le travail sur la trisomie 21 et les autres déficiences intellectuelles d’origine génétique. Je souligne ici que l’Institut est le premier centre spécialisé de ce type en Europe. Ce travail repose sur trois piliers : la consultation, la recherche et la formation.
     
    La consultation, tout d’abord, pour venir en aide aux familles dont les enfants ont la trisomie 21 et qui souhaitent avoir un suivi médical de leur enfant. Aujourd’hui ce sont plus de 9000 patients qui sont suivis régulièrement par l‘Institut et cette année celui-ci devrait pouvoir prendre quelques 500 patients supplémentaires.
     
    La recherche, ensuite, pour mettre en échec les maladies de l’intelligence avec la mise en place de programmes propres, mais aussi de programmes croisés avec des travaux qui se font sur d’autres maladies comme l’Alzheimer, l’apnée du sommeil ou encore le cancer du sein.
     
    La formation, enfin, avec des modules propres mais aussi des conférences et colloques, pour apporter une base scientifique, tout d’abord à ceux qui se forment pour devenir médecins, mais aussi aux politiques et membres de la société civile.
     
    Vous savez l’attachement que j’avais pour mon frère François décédé récemment et que j’ai pour ma soeur Blanche, touchés tous les deux dans leur intelligence par le handicap. J’ai estimé que  travailler avec l’Institut Jérôme Lejeune en était une suite logique. Si vous souhaitez en savoir davantage, vous pouvez consulter le site de l’Institut : www.institutlejeune.org  ■ 

      

    Dreux, le 1er mai 2018

    Jean de France, duc de Vendôme

     

    Le site officiel du Prince Jean de France

  • Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray (11)

    lfar bleu.jpgNous poursuivons la publication de notre série, dont la lecture expliquera à ceux qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000.  Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies.  LFAR

     

    2235704335.jpg2ème partie : Une révolution copernicienne 

    Depuis 1950, sans qu'elle s'en doute l'humanité est entrée, timidement bien sûr, dans le troisième millénaire. Pour autant que l'an 2000 symbolise, dans l'imaginaire collectif, une date-butoir, il est derrière nous, non devant. Nos Diafoirus, encore qu'ils ne cessent dans leurs discours d'évoquer la révolution industrielle continuent de raisonner comme si nous vivions en 1848, où, pour les plus hardis, en 1929. Ils cherchent dans un passé proche mais révolu des exemples et des recettes. Faute de perspectives historiques, ils se rendent incapables de comprendre ce qui s'enfante sous leurs yeux.

    LE DÉCOLLAGE TECHNOLOGIQUE DE L'OCCIDENT SE PRODUIT AU MOYEN-ÂGE

    Sans remonter au néolithique, l'Occident a connu deux révolutions industrielles avant la nôtre, au XIe et au XVIIIe siècle. Leur étude peut nous instruire. En effet elles ont évolué de la même manière, la phase de démarrage s'amorce par un développement rapide de la production agricole avec, pour conséquence obligée, une croissance démographique. Sa population, qui n'est plus décimée par la famine et résiste mieux à la maladie, s'accroît. De ce point de vue, le XIe siècle ressemble plus qu'il ne semble au XVIIIe. L'essor de l'agriculture entraîne celui de la métallurgie. Les innovations techniques sont l'œuvre de forgerons de village : les artisans médiévaux inventent le soc, le coutre, le versoir, couverts de métal. Des haches plus solides permettent à des « ministériaux », véritables chefs d'entreprise, de conduire le défrichage, pour le compte des abbayes ou des seigneurs, prodigieuse aventure, qui préfigure la conquête de l'Ouest par les Américains. Le continent européen se couvre de cultures.

    Mais surtout au XIe siècle comme au XVIIIe, les ressources énergétiques sont beaucoup mieux exploitées. L'Europe multiplie les moulins à eau puis à vent. L'on construit même des usines marémotrices. Le charbon est déjà utilisé, même si l'on ne fore encore que superficiellement, les puits ne dépassant pas quinze mètres. Ainsi en 1325 un navire arrive à Pontoise, chargé de charbon de Newcastle et repart pour l'Angleterre avec une cargaison de blé. L'usage du harnais, ignoré de l'antiquité, permet de mieux utiliser l'énergie animale, facilitant labours et transports. L'on est bien en présence d'une révolution industrielle puisque celle-ci se manifeste par la multiplication de la quantité d'énergie disponible. D'ailleurs la production en série, autre caractéristique de la révolution industrielle, apparaît. Quand il partira pour la croisade, Richard Cœur de Lion fera fabriquer cinquante mille fers à cheval.

    Comme au XIXe siècle toujours, le textile sera à l'origine de l'essor industriel et pour la même raison. Une paysannerie mieux nourrie, disposant d'un surcroît de récoltes qu'elle vend, plus nombreuse aussi, représente un marché et réciproquement la production de masse, qui se développe, lui fournit de nouveaux débouchés, la laine, en particulier. D'où l'amélioration des races de moutons. Mais rien n'aurait été possible sans une avant-garde, qui jouera le rôle qu'exerceront au XIXe siècle ces fils d'artisans ruraux, partis à la ville, dont le dynamisme social se mettra au service du machinisme. Certes, les motifs sont bien différents. Les cisterciens ne cherchent pas la réussite mondaine. Ils la fuient. Soucieux de dépouillement évangélique, de solitude et de silence, ils s'enfoncent au cœur des massifs forestiers. Ils défrichent et, pour survivre, innovent. L'Europe leur doit ses grands vignobles, à commencer par le célèbre Clos Vougeot. L'abbaye allemande d'Eberbach envoyait par bateaux 215.000 litres de vin aux détaillants. Agriculteurs, les moines sont aussi métallurgistes. Leurs forges, équipées de marteaux hydrauliques devenaient des usines. On s'en rend compte à Royaumont.

    Au XVe siècle, l'Europe dispose de ressources énergétiques cent fois supérieures à celles de la Rome antique. Les deux industries de base, métallurgie et textile, ont atteint un niveau technique qu’elles ne dépasseront que dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Les soufflets hydrauliques, destinés à activer la combustion, apparus en 1323, permettent la construction de hauts fourneaux. Vers 1380 la fonte est découverte, les métallurgistes savent fabriquer le fil d'acier, mais aussi des canons. Ils multiplient les machines (la pompe aspirante et foulante, foreuses, aléseuses, système bielle, manivelle) tout comme les objets les plus usuels (l'aiguille d'acier, les clous et les boulons).

    Le textile évolue tout aussi vite. Au XIIe siècle se généralise en Flandre et en Champagne le métier horizontal à pédale, qui remplace le vieux métier vertical des gynécées. Mise en action par deux personnes, cette machine permet de fabriquer des pièces d'étoffes beaucoup plus larges et surtout de qualité constante. Outil de professionnels, elle quintuple la productivité. Le moulin à foulon, qui remplace les hommes, ce qui provoquera d'ailleurs des émeutes ouvrières, fonctionne grâce à l'énergie hydraulique. Le rouet à pédale (vers 1380) qui améliore le simple rouet apparu au siècle précédent, puis le fuseau à ailettes sont autant d'améliorations qui permettent aux fileurs de rattraper les tisserands. Dans la Gênes du XVe siècle, nous constatons l'existence d'un capitalisme industriel qui est assurément très dispersé. Cela tient aux sources d'énergie : les forges, les tissages, les papeteries sont liées aux moulins à eau. D'où une multitude de petites unités de production, encore que certaines emploient plusieurs centaines de travailleurs. Que l'on ne s'y trompe pas néanmoins, le stade de l'artisanat est dépassé depuis longtemps. Un même propriétaire possède, seul ou en commandite, de nombreux moulins ou plusieurs forges. Au demeurant, les petits entrepreneurs travaillent d'ordinaire, en sous-traitance. En fait, l'industrie génoise est dominée par un capitalisme financier qui a su forger les techniques bancaires (lettre de change, chèque, dépôts) et juridiques, que le XIXe siècle se contentera d'affiner et de généraliser. Le capitalisme, qu'ignorait le monde antique, naît au Moyen-Age et l'Eglise, quoi qu'on en ait dit, n'y fait pas obstacle. La notion de juste prix qu'elle défend s'oppose aux coalitions et aux monopoles, qui entravent la libre concurrence. Par l'idéal ascétique des cisterciens, qui annonce celui des entrepreneurs du XIXe siècle, elle s'est placée à l'avant-garde du progrès technologique. L'invention de l'horloge mécanique est-elle due, comme le prétendait Mumford, aux bénédictins ? Sans doute pas. Mais comment ne pas l'approuver quand il affirme que « la machine-clé de l'âge industriel moderne, ce n'est pas la machine à vapeur, c'est l'horloge... Permettant la détermination des quantités exactes d'énergie (donc la standardisation) l'action automatique et finalement son propre produit, un temps exact, l'horloge a été la première machine de l'époque moderne ». Le temps devient une quantité et l'automatisme commande à l'activité des hommes.

    La première révolution industrielle est close au XVème siècle. Certes, le développement technologique continue, mais uniquement en fonction des nécessités de la guerre. La dernière grande invention médiévale, les caractères d'imprimerie mobiles, apparaît vers 1445. Elle sera améliorée, mais le principe est acquis. Après, plus rien, ou presque, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Ce n'est pas faute d'inventeurs. Ainsi Vaucanson. Cependant la première découverte significative, dans le domaine du tissage, la navette volante de John Kay, date de 1743 et dans celui de la métallurgie le procédé du puddlage d'Henri Cort, est breveté en 1784. Le marteau-pilon, connu du Moyen-Age et le haut fourneau se développent sans doute, mais il faudra la machine à vapeur de Watt (1769) pour que s'impose une source nouvelle d'énergie qui remplace le moulin. Que l'on ne m'oppose pas Léonard de Vinci. Il ne fait que continuer Villard de Honnecourt, prodigieux ingénieur, qui vivait vers 1250, qui nous a permis de connaître l'existence de la première machine automatique, la scie hydraulique, « une scie qui scie d'elle-même » écrit-il sous son dessin. Son album, conservé à la bibliothèque nationale, resté pratiquement inconnu des Français, encore que publié en fac-similé en 1858, prouve que Vinci perpétue une lignée, dont il est l'ultime représentant.

    Une révolution technologique peut donc connaître trois siècles d'interruption. Les marxistes et les libéraux cachent soigneusement la vérité sur le Moyen-Age parce que ce fait dément leur conception d'un progrès, né du « siècle des lumières », et destiné à se poursuivre indéfiniment. Or, ce hiatus gênant permet d'éclairer ce que Rostow nomme la « maturité » de la société industrielle, puisque le XVe siècle fournit le précédent dont nous avions besoin. Bien sûr, la guerre de cent ans, la peste noire, les guerres de religion ont brisé l'élan démographique, qui porte l'Occident depuis le VIe siècle et qui ne reprendra qu'au XVIIIe. Le pessimisme, dont le protestantisme n'est que l'une des manifestations, obscurcit la confiance du Moyen-Age dans la nature. La « renaissance » du XVIe siècle fut, en réalité, une régression, le retour à l'idéal antique. Tout cela joue, sans doute mais la Gênes que décrit Heers, est prospère. Elle donne tous les signes d'une apparente vitalité, et pourtant nous y découvrons la cause véritable du déclin.

    Peu à peu, le capitalisme industriel et le capitalisme marchand se voient soumis au capitalisme financier. L'entrepreneur, qu'il soit producteur ou marchand doit subir la loi du banquier qui décide souverainement, en fonction du profit à court terme. Les investissements dont la rentabilité n'est pas assurée dans l'immédiat, sont écartés. Refusant le risque, le capitalisme bancaire, du moment qu'il domine l'appareil de production élimine l'innovation. Ce sera l'Etat, avec Richelieu puis Colbert, qui tentera de se substituer aux entrepreneurs défaillants mais avec des résultats nécessairement limités. A un moment de crise due aux épidémies, aux guerres et aux disputes théologiques, l'industrie s'est trouvée stérilisée, incapable de réagir et les inventeurs, faute de support économique se sont mis à rêver comme Vinci et non plus à perfectionner l'acquis.   

    A suivre  (A venir : L'age du charbon et de l'acier).

    Lire les articles précédents ...

    Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray     

    (1)     (2)     (3)     (4)     (5)     (6)I     (7)     (8)    (9)     (10)

    lafautearousseau

  • Le pouvoir en France, un pompier incendiaire ?, par Christian Vanneste.

    Le pouvoir qui règne en France joue-t-il les pompiers incendiaires ? Certes, ce n’est pas une « barbouze » du style Benalla qui a mis le feu à Notre-Dame, pas plus que ce n’est une vaste conspiration mondiale, à laquelle notre gouvernement « progressiste » participerait, qui est à l’origine du Covid-19, mais dans les deux cas, bien qu’à une échelle très différente, il y a un scénario analogue : l’Etat a un devoir archi-prioritaire de protection des biens et des personnes, que le législateur a même cru devoir inscrire dans la Constitution sous le nom de principe de précaution, revêtu de l’onction écologique pour satisfaire l’idéologie à la mode et placé dans cette intention dans la Charte de l’Environnement.

    christian vanneste.jpgMais personne ne niera que le paysage historique de Paris ou la santé en général ne se situent dans le périmètre de cette exigence. Or, dans les deux cas, l’Etat n’a pas assuré cette obligation. Il n’a pas protégé suffisamment un des monuments les plus symboliques de notre pays, et laissé perdre un trésor architectural avec l’incendie d’une charpente exceptionnelle héritée du XIIIe siècle. Il n’a pas davantage réuni à temps les moyens nécessaires pour répondre à l’arrivée dans notre pays du Covid-19, alors que celle-ci était inévitable, et l’exécutif parfaitement informé comme l’a révélé en son temps Mme Buzyn, l’ex-ministre de la santé. En revanche, dans les deux cas, il a récupéré la catastrophe pour en faire un instrument de son autorité et de son rôle de sauveur suprême. A peine les flammes de Notre-Dame étaient-elles éteintes que le Président annonçait qu’elle serait reconstruite en cinq ans, et plus belle. On ne lui en demandait pas tant. Personne ne souhaite sérieusement, à part lui et quelques adorateurs frénétiques, qu’une flèche Macron sur la cathédrale ne soit de ce pauvre quinquennat comme la pyramide du Louvre le fut d’un double septennat calamiteux pour la France, la marque mémorielle. Mais la rudesse grossière du général Georgelin, à qui a été confiée cette restauration enjoignant à l’architecte des monuments historiques de « fermer sa gueule », en dit long sur la volonté d’appropriation de l’Elysée sur cette opération, et sur sa tendance à maîtriser l’information et comprimer la contestation.

    De même, alors que l’exécutif avait jusqu’à la mi-Mars, nié, puis minimisé l’importance et le danger de la pandémie pour les Français, il a mis depuis en oeuvre une « théâtrocratie » qu’on avait déjà vu déployer à grands frais, après la révolte des Gilets Jaunes, avec la succession de longs monologues présidentiels, appelée sans doute par antinomie, grand débat. Gros plan sur le pompier en action, et oubli du premier feu… Chaque soir le Grand maître du Covid, le DGS Salomon, celui-là même qui avait été prévenu dès 2018, de l’épuisement du stock de masques, donne un bilan chiffré de la maladie en France, en tentant de présenter comme un grand succès les lits se libèrent, alors que le confinement, en installant une « distanciation sociale » à l’évidence contraire aux libertés les plus élémentaires, ne pouvait que ralentir la diffusion… sans éteindre les braises. Si la magie de la conférence quotidienne s’efforce de transformer un désastre réel en performance chiffrée, l’intervention présidentielle plus rare, mesure la grandeur du sinistre en affirmant contre l’évidence que c’est une guerre, et fixe un horizon, celui du salut par l’action de l’Etat, le 11 Mai. Chacun comprend que ce jour-là le pompier aura triomphé du brasier, et que la vie pourra reprendre, mais chacun sait aussi qu’un horizon est fait pour fuir devant soi quand on est en marche. Ce fut au Premier Ministre d’assumer ce caractère évanescent du cap poursuivi. On sait maintenant que le déconfinement se fera par étapes, géographiquement par département et socialement par type d’activité, et encore, rien n’est vraiment sûr. Il peut y avoir un retour de flamme… En tout cas, nul ne pouvait mieux faire que nos pompiers de l’Elysée et de Matignon. Aucune faute ne leur incombe. C’est aux Français qu’il revient d’être responsables et disciplinés. Comme disait le préfet Lallement, faut pas que les morts en réanimation viennent se plaindre s’ils n’ont pas respecté le confinement ! Ni responsable, ni coupable, le pompier, même s’il commence à craindre que son défaut de vigilance ne l’amène un jour devant des juges…

    Un incendie peut en cacher un autre, un vrai celui-là, si on compte le nombre de voiture brûlées dans les quartiers dits sensibles, jusqu’à deux pas de chez moi, à Tourcoing… Paradoxalement, le pompier s’en désintéresse, et ses admirateurs n’en parlent pas, et devinez quoi, c’est pour éviter l’embrasement des cités !

  • Économie : propos lénifiants et réalités catastrophiques par Marc Rousset

    Vendredi, le Dow Jones a fini en hausse de 1,2 % car on apprenait que l’économie américaine avait créé 266.000 emplois en novembre, contre 180.000 attendus, et que le taux de chômage officiel était retombé à 3,5 %. Lagarde, de son côté, n’a pour l’instant trouvé rien de mieux que de « verdir » le bilan de la BCE.

    Si les actions ont augmenté de 25 % en 2019, après la reculade de fin 2018, c’est uniquement parce que la Fed a décidé de diminuer ses taux au lieu de continuer à les augmenter. Le mardi de la même semaine, on nous annonçait pourtant que l’indice mesurant la volatilité de la bourse new-yorkaise, le VIX, avait atteint son plus haut en un mois et demi. Et mercredi, en contradiction avec le vendredi, on nous avait annoncé que le secteur privé avait créé, en novembre, seulement 67.000 emplois, avec 85.000 emplois dans les services et une destruction de 18.000 emplois dans l’industrie de production.

    631794428.jpgLes informations en provenance du secteur bancaire, tout comme celles du secteur automobile en Allemagne, sont très préoccupantes. En France les dépôts bancaires représentent 2.185 milliards d’euros, tandis que le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ne dispose que de 4,2 milliards d’euros, soit une couverture de 2/1000 pour les déposants français. Quant à la Deutsche Bank, au bord de la faillite, elle va être encore sanctionnée pour un blanchiment d’argent de 200 milliards d’euros dans le scandale « Danske Bank ».

    UniCredit, le premier établissement italien, va de nouveau supprimer 8.000 emplois, après en avoir déjà supprimé 14.000 en deux ans. 51.000 emplois ont déjà été perdus en dix ans, dans le secteur bancaire italien, tandis que Société générale, Deutsche Bank et HSBC ont déjà supprimé, en 2019, plus de 52.000 postes. En fait, l’horizon des banques s’assombrit dans le monde avec les risques croissants de récession, la chute des taux d’intérêt et les taux négatifs, la guerre commerciale États-Unis/Chine et le protectionnisme grandissant.

    Le Japon est un cas d’école de la folie économique contemporaine. La Banque centrale japonaise possède la moitié de la dette publique japonaise et 40 % des actions de la Bourse de Tokyo par l’intermédiaire de fonds d’investissement ! La situation, même si tout se passe entre Japonais seulement, est d’autant plus ubuesque que la dette publique représente 250 % du PIB japonais. Alors que la croissance sera seulement de 0,5 % en 2020, le Premier ministre Shinzō Abe ne trouve rien de mieux que d’augmenter les taux de la TVA et de continuer à bétonner inutilement le pays, avec un programme d’investissements de 200 milliards d’euros.

    La Bourse de Wall Street monte alors que les États-Unis font face à une dette des entreprises sans précédent menaçant l’économie mondiale. La dette privée des entreprises américaines s’élève à 10.000 milliards de dollars, soit 47 % du PIB des États-Unis. Le FMI et le fonds d’investissement BlackRock sont d’autant plus inquiets que 50 % de ces obligations, contre seulement 17 % en 2001, sont notées aujourd’hui BBB, d’où des défaillances importantes à venir d’entreprises zombies en cas de récession.

    L’agence Bloomberg précise que le montant des dettes dans le monde s’élève à 230.000 milliards de dollars (une somme trois fois supérieure à la production, qui est de 80.000 milliards de dollars), soit une somme d’environ 30.000 euros par être humain (100.000 euros pour un ménage de quatre personnes).

    Les médias, les bulles boursières, les banques centrales laxistes et les dirigeants emprunteurs ne font que reporter la crise, mais seront dans l’impossibilité d’éviter le krach en cas de récession car tout le monde, partout dans le monde, est hyper-endetté. L’or est la nouvelle obsession des dirigeants des pays de l’Europe de l’Est, tandis que Bloomberg Intelligence promet de nouveaux sommets et que Trump songe déjà à augmenter de nouveau les dépenses ainsi que la dette publique aux États-Unis pour être réélu.

  • Feuilleton : ”Qui n 'a pas lutté n'a pas vécu”... : Léon Daudet ! (122)

     

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     (retrouvez l'intégralité des textes et documents de ce sujet, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : 1907, Saint-Rémy : premier discours "sans papier"...

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    ndlr : ce sujet a été réalisé à partir d'extraits tirés des dix livres de souvenirs suivants de Léon Daudet : Paris vécu (rive droite), Paris vécu (rive gauche), Député de Paris, Fantômes et vivants, Devant la douleur, Au temps de Judas, l'Entre-deux guerres, Salons et Journaux, La pluie de sang, Vers le Roi...

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    Léon Daudet entretient donc, avec Saint-Rémy-de-Provence, un rapport particulier puisque c'est là qu'il est enterré, et là aussi qu'il prit, pour la première fois, la parole, en public mais "sans papier", et devint ainsi, véritablement, "orateur" royaliste...

     

    De "Vers le Roi", pages 54/55 :

    "...C'est en 1907, un an avant la fondation du quotidien en projet, que je fis, à Saint-Rémy-de-Provence, ma première conférence sans papier - sans "cra-cra", comme on dit dans le Midi - sous les beaux arbres de la propriété de M. Mistral Bernard.
    Jusque là, quand je parlais en public, je lisais mon discours et n'improvisais pas.
    C'est un mauvais système. L'orateur, au lieu de se promener librement à travers les images, les aspects véhéments et souriants de la conviction intérieure, demeure attaché à son texte, ainsi que la chèvre à son piquet.
    Sauf rarissime exception - cas d'un incomparable lecteur tel que Lemaître - il n'émeut pas, il n'entraîne pas.
    J'étais un peu ému, car le fin public provençal est bon juge et juge sévère en matière d'éloquence.
    Mais la sympathie qui m'environnait me soutint, je ne fis pas trop souvent "heu, heu", je ne demeurai pas en plan comme je le redoutais au début, et l'épreuve fut franchie sans dommage.
    Le surlendemain, je recommençai en Avignon, cette fois avec beaucoup plus d'aplomb.
    Il en est de la parole improvisée, pour l'orateur, comme de l'eau pour le nageur : il faut s'y lancer carrément et s'y démener de son mieux.
    On aborde toujours quelque part, assez loin parfois de l'endroit que l'on souhaitait.
    Il arriva même ceci qu'en Avignon un socialiste, plein de bienveillance et tel que je n'en ai plus jamais rencontré sur mon chemin, vint me dire, à la fin de la réunion, que ma doctrine était plus solide que la sienne : "Alors, adoptez-la. Venez à nous. - Je ne dis pas non".
    Mais, le lendemain, il s'était ressaisi et déclarait, dans les feuilles locales, qu'il n'avait jamais eu l'occasion de se convertir.
    Ainsi ratai-je mon premier catéchumène..."

  • Le Prince Jean au Salon du Livre de Versailles.

    2ème Edition du Salon du Livre d’Histoire de Versailles - Histoire de Lire , Samedi et dimanche, 21 et 22 novembre.

                Les 21 et 22 novembre 2009, historiens, auteurs et passionnés de belles lettres se donnent rendez-vous à Versailles pour la deuxième édition du Salon du livre d’histoire, HISTOIRE DE LIRE. Initié par François de Mazières, maire de Versailles, et l’association versaillaise « Histoire de Lire », ce salon accueille cette année une sélection éclectique de près de 80 personnalités venues échanger sur la vocation de ce salon : rendre accessible l’histoire à un public le plus large possible.

                Parmi celles-ci, Alain Decaux, Irène Frain, Pierre Milza, Franck Ferrand ou encore le comédien Lorànt Deutsch,  viennent à la rencontre des visiteurs à l’occasion de séances de dédicaces et d’animations ouvertes à tous. Cette édition met également l’actualité à l’honneur avec la tenue de plusieurs débats dont un inédit autour du dernier chef de gouvernement de la RDA, Lothar de Maizière, commémorant le 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin.


                L’hôtel de Ville de Versailles accueille les 21 et 22 Novembre 2009, la 2e édition d’HISTOIRE DE LIRE. Depuis sa création en 2008, la vocation de ce salon est de rendre plus accessible et plus vivante une science encore trop réservée à un public averti. Il a pour but de  promouvoir des œuvres littéraires de grande qualité historique, accessibles à tous et notamment aux plus jeunes.

               Plus de 80 auteurs et historiens reconnus, aussi bien que de jeunes talents prometteurs, viennent présenter leur dernier ouvrage. Cette année, on compte parmi ceux-ci la présence exceptionnelle du comédien Lorant Deutsch, aux côtés d’Irène Frain et d’Alain Baraton, mais également de Franck Ferrand, Jean Sévilla ou encore Jean-Christian Petitfils.

                Un espace entier est dédié au livre d’histoire pour la jeunesse et présente différents types d’ouvrages ( BD, Romans d’aventure…). Il s’enrichit cette année de deux animations, notamment d’une lecture scénique en costume d’après le dernier livre d’Isabelle Duquesnoy,  Constance, fiancée de Mozart, et d’une initiation à la bande-dessinée historique orchestrée par l’illustrateur de presse et scénariste de BD Brunor.

                Comme l’année précédente, des tables rondes ou des débats animés par des auteurs ou des personnalités de premier plan, sont organisés autours de thématiques liées à des moments clés de l’histoire ou à des anecdotes plus méconnues. Parmi les temps forts de cette édition, l’académicien Alain Decaux évoquera l’émission qui fit de lui une vedette de la télévision de 1969 à 1981, tandis que l’héritier de la couronne de France Jean d’Orléans jettera un regard royal sur l’histoire de France.

                Enfin, l’actualité est également mise à l’honneur avec la tenue pour cette édition 2009, d’une grande soirée commémorative autour du 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Elle sera marquée par la présence de Lothar de Maizière, dernier chef du gouvernement de la République démocratique allemande, venu témoigner du bouleversement mondial qui suivi la chute du mur, aux côtés de Pierre Grosser et de l’historien et journaliste Alexandre Adler.

    Infos pratiques :

    Date : 21 et 22 Novembre, de14h à 18H

    Lieu : Hôtel de Ville– 4 avenue de Paris – 78000 VERSAILLES

    - Entrée Libre -

    Plus d’information : www.versailles.fr

  • Chine, la puissance inquiète ... Il n’y a pas que la Grèce, dans le monde…*

     

    Nous avons publié cet article le 21 juillet dernier, il y a donc un peu plus d'un mois. Sous le même titre. Août et sa torpeur ont passé. Et voici que l'actualité rattrape notre sujet. Nous croyons utile de le remettre en ligne, de vous proposer de le lire ou relire. On nous accordera d'avoir visé juste et d'avoir posé de bonnes questions !  

    Cet article - de Jean-Luc Gréau, dans Causeur - nous a vivement intéressés. Il ouvre notre regard et notre réflexion non seulement à l'existant mais aussi à des possibles futurs, fussent-ils inquiétants et en contradiction avec ce que, jusqu'à présent, il a été convenu de penser. Ainsi de la Chine, comme puissance, ou même hyperpuissance de demain. De façon naturellement inélectable. Il suffit de prolonger les courbes, n'est-ce pas ?  

    Mais ici, nous n'avons jamais cru à la théorie de la fin de l'Histoire, ni au primat de l'Economie, ni que la mondialisation, réalité d'aujourd'hui, soit nécessairement le fait devant donner forme au monde de demain, ni qu'elle doive supprimer les peuples, les nations, leurs rivalités et leurs différences, ni qu'elle doive apporter à tous égale prospérité, niveaux comparables de développement et la paix universelle. Peut-être même est-ce tout le contraire.

    Le grain de sable grec a grippé pour longtemps - peut-être définitivement - la machinerie européenne. Qu'en sera-t-il si, démentant le conformisme des prévisionnistes, le géant chinois devait entrer en crise ? Economiquement, on peut l'imaginer. Mais d'autres domaines qui y sont corrélés, devraient appeler l'attention. Par exemple le surarmement dans lequel se sont lancées les puissances asiatiques (Chine, Inde et aujourd'hui Japon). Nous ignorons si Jean-Luc Gréau nous suivrait dans de telles considérations extra-économiques. Qu'il veuille bien nous en excuser. En tout cas, son analyse - qui plus est fort bien écrite - nous a amenés à y réfléchir.  LFAR  

     

    « La Chine m’inquiète » disait la duchesse de Guermantes dans Du côté de chez Swann. Le propos, dérisoire mais divertissant, a fini par devenir vrai quand la Chine a atteint récemment le statut de premier producteur mondial aux côtés et au grand dam des Etats-Unis, après avoir trente cinq années durant élargi et renforcé sa capacité économique.

    En juin cependant, tandis que l’imbroglio grec faisait perdre leur latin aux Européens, les bourses de Shanghai et de Pékin ont offert le spectacle d’un krach qui n’était attendu par aucun des économistes spécialisés. L’effondrement des cotes, de plus d’un tiers en deux semaines, a touché toutes les valeurs et la peur s’est emparée des entreprises qui étaient cotées ou voulaient se faire introduire en bourse.

    Il y avait deux façons d’aborder l’évènement. La première consistait à prendre le mouvement comme une profonde correction survenant après cinq mois de folie qui avaient vu, depuis janvier, les cotes s’élever de 55% environ. Il aurait fallu alors attendre la stabilisation spontanée du marché revenu à plus de réalisme. La seconde consistait à s’alarmer des répercussions du mouvement qui ont eu lieu dans sa foulée : report de toutes les introductions en bourse, report de toutes les augmentations de capital, à commencer par celles envisagées par les entreprises surendettées pour renforcer leur solvabilité. C’est ainsi qu’ont réagi les autorités de Pékin.

    D’abord, en injectant de la monnaie directement vers les brokers à partir des guichets de la banque centrale, ensuite en faisant intervenir un organisme public de marché, le Chinese Finance Securities Corp, ensuite encore en mettant en action les banques commerciales d’Etat, pour un montant de plus de 200 milliards de dollars, enfin en interdisant toute vente durant six mois aux détenteurs d’au moins 5% des actions. Le caractère massif de l’intervention en dit long sur l’inquiétude du pouvoir de Pékin.

    Un mois après la baisse initiale, la perplexité s’est installée. Personne ne sait si la hausse de la cote obtenue grâce aux mesures publiques de soutien du marché va déboucher sur une stabilisation durable. Nous pouvons dire cependant que cette stabilisation sera considérée comme acquise si le mouvement d’introductions et d’augmentations de capital reprend.

    A la faveur de l’épisode, la Chine a cessé de produire l’image d’une puissance orgueilleuse, dominatrice et sûre d’elle-même. Paraphrasant la duchesse de Guermantes, on dira « La Chine s’inquiète ». Elle s’enracine sans doute dans le fait central du surendettement qui touche d’innombrables entreprises liées aux secteurs du logement et des infrastructures. Entre 2008 et 2014, l’endettement global des Chinois a rejoint des niveaux « occidentaux », passant de 140% à 250% du PIB. L’endettement nouveau s’est concentré dans les entreprises et les collectivités locales.

    L’énoncé du problème économique chinois est désormais le suivant : ou bien les autorités de Pékin parviennent à réduire graduellement la croissance, sans la casser, pour contenir la dette des entreprises ; ou bien ils acceptent une fuite en avant consistant à doper sans cesse l’économie du pays, pour repousser l’échéance d’un « crash landing » dont le krach boursier de juin n’aurait été qu’un signal précurseur.

    Il n’y a pas que la Grèce dans le monde, il y a aussi la Chine. 

     

    Jean-Luc Gréau - Causeur

    *Photo : Zhengyi Xie/REX Shutter/SIPA/Rex_Stocks_Soar_China_4900402B//1507101258

  • Chine, la puissance inquiète ... Il n’y a pas que la Grèce, dans le monde…*

     

    Cet article - de Jean-Luc Gréau, dans Causeur - nous a vivement intéressés. Il ouvre notre regard et notre réflexion non seulement à l'existant mais aussi à des possibles futurs, fussent-ils inquiétants et en contradiction avec ce que, jusqu'à présent, il a été convenu de penser. Ainsi de la Chine, comme puissance, ou même hyperpuissance de demain. De façon naturellement inélectable. Il suffit de prolonger les courbes, n'est-ce pas ?  

    Mais ici, nous n'avons jamais cru à la théorie de la fin de l'Histoire, ni au primat de l'Economie, ni que la mondialisation, réalité d'aujourd'hui, soit nécessairement le fait devant donner forme au monde de demain, ni qu'elle doive supprimer les peuples, les nations, leurs rivalités et leurs différences, ni qu'elle doive apporter à tous égale prospérité, niveaux comparables de développement et la paix universelle. Peut-être même est-ce tout le contraire.

    Le grain de sable grec a grippé pour longtemps - peut-être définitivement - la machinerie européenne. Qu'en sera-t-il si, démentant le conformisme des prévisionnistes, le géant chinois devait entrer en crise ? Economiquement, on peut l'imaginer. Mais d'autres domaines qui y sont corrélés, devraient appeler l'attention. Par exemple le surarmement dans lequel se sont lancées les puissances asiatiques (Chine, Inde et aujourd'hui Japon). Nous ignorons si Jean-Luc Gréau nous suivrait dans de telles considérations extra-économiques. Qu'il veuille bien nous en excuser. En tout cas, son analyse - qui plus est fort bien écrite - nous a amenés à y réfléchir.  LFAR  

     

    « La Chine m’inquiète » disait la duchesse de Guermantes dans Du côté de chez Swann. Le propos, dérisoire mais divertissant, a fini par devenir vrai quand la Chine a atteint récemment le statut de premier producteur mondial aux côtés et au grand dam des Etats-Unis, après avoir trente cinq années durant élargi et renforcé sa capacité économique.

    En juin cependant, tandis que l’imbroglio grec faisait perdre leur latin aux Européens, les bourses de Shanghai et de Pékin ont offert le spectacle d’un krach qui n’était attendu par aucun des économistes spécialisés. L’effondrement des cotes, de plus d’un tiers en deux semaines, a touché toutes les valeurs et la peur s’est emparée des entreprises qui étaient cotées ou voulaient se faire introduire en bourse.

    Il y avait deux façons d’aborder l’évènement. La première consistait à prendre le mouvement comme une profonde correction survenant après cinq mois de folie qui avaient vu, depuis janvier, les cotes s’élever de 55% environ. Il aurait fallu alors attendre la stabilisation spontanée du marché revenu à plus de réalisme. La seconde consistait à s’alarmer des répercussions du mouvement qui ont eu lieu dans sa foulée : report de toutes les introductions en bourse, report de toutes les augmentations de capital, à commencer par celles envisagées par les entreprises surendettées pour renforcer leur solvabilité. C’est ainsi qu’ont réagi les autorités de Pékin.

    D’abord, en injectant de la monnaie directement vers les brokers à partir des guichets de la banque centrale, ensuite en faisant intervenir un organisme public de marché, le Chinese Finance Securities Corp, ensuite encore en mettant en action les banques commerciales d’Etat, pour un montant de plus de 200 milliards de dollars, enfin en interdisant toute vente durant six mois aux détenteurs d’au moins 5% des actions. Le caractère massif de l’intervention en dit long sur l’inquiétude du pouvoir de Pékin.

    Un mois après la baisse initiale, la perplexité s’est installée. Personne ne sait si la hausse de la cote obtenue grâce aux mesures publiques de soutien du marché va déboucher sur une stabilisation durable. Nous pouvons dire cependant que cette stabilisation sera considérée comme acquise si le mouvement d’introductions et d’augmentations de capital reprend.

    A la faveur de l’épisode, la Chine a cessé de produire l’image d’une puissance orgueilleuse, dominatrice et sûre d’elle-même. Paraphrasant la duchesse de Guermantes, on dira « La Chine s’inquiète ». Elle s’enracine sans doute dans le fait central du surendettement qui touche d’innombrables entreprises liées aux secteurs du logement et des infrastructures. Entre 2008 et 2014, l’endettement global des Chinois a rejoint des niveaux « occidentaux », passant de 140% à 250% du PIB. L’endettement nouveau s’est concentré dans les entreprises et les collectivités locales.

    L’énoncé du problème économique chinois est désormais le suivant : ou bien les autorités de Pékin parviennent à réduire graduellement la croissance, sans la casser, pour contenir la dette des entreprises ; ou bien ils acceptent une fuite en avant consistant à doper sans cesse l’économie du pays, pour repousser l’échéance d’un « crash landing » dont le krach boursier de juin n’aurait été qu’un signal précurseur.

    Il n’y a pas que la Grèce dans le monde, il y a aussi la Chine. 

     

    Jean-Luc Gréau - Causeur

    *Photo : Zhengyi Xie/REX Shutter/SIPA/Rex_Stocks_Soar_China_4900402B//1507101258

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

    Double mauvaise action/mauvaise politique du Pape François avec ses propos à Marseille (et l'ensemble de sa "politique" (!) vis-à-vis des envahisseurs) :

    1. Il dit : "Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par le fanatisme de l’indifférence" mais jamais il n'a mentionné depuis les débuts de son pontificat le fanatisme, l'expansionnisme et la férocité de l'Islam, qui s'empare de terres chrétiennes qu'il grignote (Haut Karabakh aujourd'hui, Kosovo hier...) et/ou qui persécute les chrétiens et les chasse de leurs terres (un million et demi de chrétiens en Irak avant la sale guerre des USA, même plus 200.000 aujourd'hui : il est vrai que, là, pour une fois, ce n'est pas directement ce Pape qui est fautif; persécutions constantes au Pakistan et dans maints pays musulmans, même en Égypte, malgré le très bon Maréchal Sissi, à la tête de l'État...)... Et pas un mot pour les victimes du terrorisme islamiste : ce Pape a "ses" stèles" (celles des envahisseurs) mais il ne se recueille pas devant celles des victimes de l'islamisme (Laura et Maurane, à la Gare Saint Charles, pourtant toute proche...)

    2. En réalité, et de fait, la continuité de l'action pro-envahisseurs du Pape revient à légitimer le pillage de l'Afrique par les néo-colonialistes d'aujourd'hui : au moins ceux d'hier annonçaient la couleur, et Pizarre disait carrément aux Incas qu'il était venu prendre leur or. Là on pille le continent africain de sa richesse en hommes, afin de se constituer une armée sans nombre de quasi esclaves, exploitables à l'envi, à qui l'on ne donnera que des sous-salaires de misère; mais on ajoute à ce crime l'hypocrisie/tartuferie consistant à dire que l'on agit au nom de principes en eux-mêmes justes et bons, mais dévoyés. Nous le rappelions hier : optima corruptio pessima...

    On pourrait dire de ce voyage papal éclair : 

    Pendant la visite papale, le pillage de l'Afrique par le néo-colonialisme continue !...

    Et ce Pape le cautionne et le bénit...

    PS : pour corriger un oubli du Pape, qui s'est incliné devant la plaque des envahisseurs, rappelons que Brahim Aouissaoui (ci desssous) venait de Lampedusa; arrivé à Nice, il n'a rien trouvé de mieux à faire que de massacrer trois fidèles catholiques dans une église de la ville (ci dessous, après la photo de leur assassin...

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    1. Les (soi-disant) Insoumis intouchables à FranceTélé (que Goldnadel appelle fort justement "sévice public") : Jacques Cardoze "remet ça" ! Merci à Bruno Attal d'avoir relayé cet extrait vidéo sur tweeter !...

    (extrait vidéo 6'24)

    https://x.com/Bruno_Attal_/status/1704864795491533048?s=20

    Complément d'enquête de France 2 sur le Puy du fou : Le journaliste Jacques  Cardoze dénonce dans Morandini live une "malhonnêteté intellectuelle" :  "Moi, je n'aurai jamais laissé passer ça !" - Vidéo Dailymotion

     

    2. Et, puisqu'on est dans les "révélations"... De Charles Prats :

    "Quand #Mertel (le « promoteur » de la #FraudeSociale) expliquait comment il empapaoutait ses clients en vendant comme neuf des iPad, iPhone et autres produits reconditionnés « par conviction écologique » (ben voyons )  Oui il mérite vraiment une enquête pour éventuelles fraudes… sociale, fiscale et aussi consommation..."

    (extrait vidéo 2'20)

    https://x.com/CharlesPrats/status/1704780406376006020?s=20

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    2 BIS. Alors, comment lutter contre ces fraudeurs misérables ? Toujours de Charles Prats :

    "Si le gouvernement veut accélérer la lutte contre la #FraudeSociale, nous avons les outils techniques et d’intelligence artificielle disponibles chez RESOCOM. La balle est dans le camp des ministres pour mettre fin à ces scandales comme celui de ce youtubeur"

    (extrait vidéo 0'55)

    https://x.com/CharlesPrats/status/1704823642570309985?s=20

     

    4. Tout ce qui est Racines est bon !  Feiz e Breizh communique :

     "1000 inscrits à #FeizeBreizh à J-2  Une édition historique, nous vous l'annoncions ! Il vous reste 24h pour vous inscrire à #FEB2023 : billetweb.fr/feiz-e-breizh-  Venez écrire l'Histoire de la Foi en Bretagne !"

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    5. (source : Boulevard Voltaire) Les "Juges rouges" : ils sont d'abord allés à la Fête de l'Huma, ce qui était un scandale en soi, mais s'est terminé par la bouffonnerie lamentable (pour eux) de leur grotesque et ridicule "chenille" : on était dans "Les bronzés" ! Voilà qu'ils récidivent, mais en plus grave et, là, à priori, sans bouffonneries et/ou autres Scapinades :

    Après avoir créé la polémique en se rendant à la Fête de l'Huma, le Syndicat de la magistrature a confirmé, sur Twitter, sa présence à la marche contre les « violences policières » qui se tiendra ce samedi 23 septembre...

    https://www.bvoltaire.fr/le-syndicat-de-la-magistrature-sera-a-la-marche-contre-les-violences-policieres/?feed_id=31091&_unique_id=650c142368d9d

    Et ils l'affirment et le revendiquent ! :

    Nous serons présent·es à la marche unitaire du samedi 23 septembre, à 14h30 à Gare du Nord et partout en France !

    Image

    CES JUGES,

    JUGES ET PARTIES,

    DEVRAIENT ÊTRE RÉVOQUÉS,

    EN TOTALITÉ,

    PAS EN PARTIE !

     

    5 BIS. En réponse à la manif des pro-délinquants/France bien soumise/Juges rouges/islamo-gauchistes/racailles et compagnie : l'appel de Jean Messiha :

    "La France silencieuse soutient massivement ses #FDO. Ce qui est majoritaire dans le pays est minoritaire dans les médias qui relaient la manif anti flics Je compte sur la majorité silencieuse pour venir manifester le 30 septembre en soutien aux FDO. Pour que vive la France !"

    (extrait vidéo 1'40)

    https://x.com/JeanMessiha/status/1704941791298936965?s=20

    Jean Messiah organise un rassemblement en soutien à la police - Le Salon  Beige

     

    7. Réflexion, après les dernières Journées du Patrimoine... "L'Aide au Développement" (c'est-à-dire, concrètement, largent liquide que la France verse chaque année à tout un tas de pays qui, pour certains, nous insultent, nous méprisent et "jouent" contre nous et nos intérêts...) a doublé en dix ans. Elle représente maintenant 16 fois plus que ce que le Pays légal dépense pour entretenir notre Patrimoine, que le monde entier nous envie, qui est une source de richesse (et pas seulement par le "tourisme direct") mais qui, souvent, tombe littéralement en ruines.... Ce Système pourri gaspille NOTRE argent pour aider - soi-disant - la terre entière, mais laisse partir une part de notre richesse, de notre Être profond, de ce qui est constitutif de notre patrie charnelle...

    Où sont donc les 5 000 églises menacées de délabrement ?
     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Éphéméride du 19 décembre

    L'Abbaye de Saint-Victor, à Marseille, aujourd'hui 

     

     

    1370 : Mort du Pape Urbain V 

     

    Guillaume de Grimoard était abbé de Saint-Victor, à Marseille, lorsqu'il fut appelé au Pontificat.

    Enterré dans "son" abbaye de Marseille, qui domine le Lacydon des Grecs fondateurs de la ville, son corps fut si bien caché durant la Révolution qu'on ne l'a pas retrouvé depuis.

    Pétrarque a écrit de lui :

    "Ô grand homme, sans pareil dans notre temps et dont les pareils en tous temps sont trop rares"

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    Gisant d'Urbain V, Avignon, Petit palais
     
     
    Pour en savoir un peu plus sur Urbain V, voir l'Éphéméride du 27 octobre ; et, sur l'Abbaye de Saint Victor de Marseille, voir l'Éphéméride du 21 juillet. 
     
     
     
     

    19 décembre,louis xi,guise,guerres de religion,conjuration d'amboise,port cros

     

     

    1475 : Exécution de Louis de Luxembourg

     

    Comte de Saint-Pol, fait connétable de France par Louis XI, mais intrigant et prêt à s'allier à tous les partis, Louis de Luxembourg voulait en réalité, profitant de la confusion générale, se rendre indépendant, et jouer un rôle central.

    S'étant emparé de Saint-Quentin, au nom du roi, il la gardait de fait pour lui-même, promettant tour à tour de la remettre au roi de France, au roi d'Angleterre ou au duc de Bourgogne...

    Louis XI, par ruse, détacha de lui et le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne - lassés finalement, eux aussi, du double jeu du connétable, et obtint même, par la suite, de se le faire remettre par ce dernier.

    Il lui fit trancher la tête à Paris, place de Grève, événement qui représenta un pas de plus dans le renforcement du pouvoir royal contre les grands féodaux et la haute noblesse...

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    Sur l'action plus générale menée par Louis XI dans sa lutte contre les grands féodaux, et pour le renforcement du pouvoir royal, voir les trois photos qui lui sont consacrées dans notre Album L'aventure France racontée par les cartes : "La France face à la Maison de Bourgogne" et les deux suivantes
     
     
     
     

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    1562 : Victoire des catholiques sur les protestants à Dreux, lors de la Première Guerre de religion

     

    Les protestants étaient commandés par le prince de Condé, les catholiques par le duc de Guise.

    De Jacques Bainville, chapitre IX de l'Histoire de France, intitulé Les guerres civiles et religieuses remettent la France au bord de la ruine : 

    "...La mort d'Henri II précipita les choses : le "grabuge", comme il disait, passait d'Allemagne en France. Son fils François II n'avait que seize ans et il était maladif. Son règne d'une année fut celui où les catholiques et les protestants prirent position, tandis que se dessinait un "tiers parti" qui, redressé par l'expérience de la Ligue et devenu le parti des "politiques", aurait la victoire à la longue. Ce tiers parti était en réalité celui de la couronne. S'il était représenté par le chancelier L'Hospital, libéral vénérable et verbeux, il avait pour cerveau calculateur la reine mère, Catherine de Médicis, car Henri II avait épousé cette descendante des banquiers florentins.

    Le chef incontesté des catholiques était le duc de Guise (ci dessous). Son immense popularité, sa gloire militaire le servaient. Quant aux protestants, ils cherchaient un chef sans le trouver. Il y avait bien, en face de la maison de Lorraine, celle de Châtillon : Coligny et Dandelot. Coligny, soldat, se dérobait encore et se contentait de plaider pour la tolérance. Un prince du sang eût d'ailleurs mieux convenu aux calvinistes. Ils portèrent leurs vues sur le roi de Navarre, Antoine de Bourbon, que sa femme Jeanne d'Albret entraînait vers la Réforme, mais que ses intérêts et son caractère rendaient hésitant, et sur son frère le prince de Condé, plus résolu et que l'ambition tenta.

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    Nous avons ainsi le thème général des guerres de religion. "Il y a deux grands camps par la France", disait Pasquier. La monarchie, fidèle, même sous des princes débiles, a son rôle national, s'efforcera de maintenir l'équilibre et de rester au-dessus des factions. Ces évènements extrêmement troubles ont encore été obscurcis par la passion qui se mêle aux récits qu'on en a fait jusqu'à nos jours. Chacun des partis accuse l'autre d'avoir commencé. Ce qui est certain, c'est que le duc de Guise, qu'il le voulût ou non, se trouvait à la tête des catholiques. Il était l'homme le plus haï des protestants et conduit par cela même, et pour se défendre, à désirer le pouvoir. Oncle du jeune roi puisque Marie Stuart était sa propre nièce, l'avènement de François II lui donna dans le gouvernement une influence d'autant plus grande que son frère, le cardinal de Lorraine, occupait ce qui correspondrait aujourd'hui aux ministères de l'Intérieur et des Finances.

    Les protestants, jusque-là, avaient pu se montrer hardis en paroles et violents dans leurs pamphlets. Ils n'avaient pas encore passé à l'action. Ce grand pas fut franchi par un homme de coup de main, La Renaudie, que ses coreligionnaires semblent bien avoir approuvé tout en se réservant de le désavouer. La Renaudie, ayant réuni un certain nombre de gentilshommes réformés, leur proposa d'enlever les Guise et d'obtenir ensuite la liberté de la religion protestante, en promettant, pour ne pas les effaroucher, de ne toucher ni au roi ni à "l'état légitime du royaume". En réalité son plan consistait à se saisir du roi en même temps que des Guise, à convoquer les États généraux et à proclamer les Bourbons. Ce fut la conspiration d'Amboise (1560) (ci dessous, le balcon où furent pendus les conjurés). Elle fut éventée par le cardinal de Lorraine et le duc de Guise devança La Renaudie qui fut tué au moment où il rassemblait ses bandes. Par cette aventure, le parti protestant s'était mis dans un tort grave. Déjà trop fort pour s'incliner, il se jetait dans la rébellion. Il prit les armes sur divers points, à Lyon, en Dauphiné, en Provence.

    Le service que les Guise ont rendu à ce moment-là a été de voir la nécessité de la répression et de se charger des responsabilités. Il leur fallait cependant, pour résister aux protestants factieux, une sorte d'approbation nationale, le chancelier L'Hospital, soutenu par la reine mère, étant pour les mesures de conciliation. C'est ainsi que, du consentement de tous, furent réunis des États généraux, le dangereux remède des temps troublés..."

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    Amboise, le "balcon des conjurés"
        
     
     

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    1963 : Création du Parc national de Port Cros

     

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    2013 : Lancement à Kourou du satellite astrométrique Gaia
     
     
    Satellite astrométrique, consacré à la mesure de la position, de la distance et du mouvement des étoiles, Gaia - dont la mission doit durer cinq ans - est développé par l'Agence spatiale européenne, et prend la suite du satellite Hipparcos, lancé en 1989 :

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    Dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "L'Europe a son port spatial en France, à Kourou"

     

     

     

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