UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Au milliard de Français morts

                Pour cette première fois, il est en provençal, ce texte dédié aux défunts, et tout plein de cette belle espérance que nous tirons de la religion du Dieu de nos pères. On le lira donc en pensant -plus particulièrement- aux maîtres provençaux de notre vie intellectuelle: Maurras, Daudet, Mistral....

                Mais, l'année prochaine et les suivantes, pourquoi ne pas en publier un, chaque année, dans chacune de ces langues régionales qui sont une des richesses, et des racines, de notre France ? Si, donc, les bretons, mais aussi les catalans, les flamands, les corses, les alsaciens, les basques... veulent, à chaque jour des défunts, les honorer par une prière ou un poème dans leur langue, qu'ils nous envoient un texte, et nous le publierons bien volontiers.

    Lou jour dis àvi : De la bello Prouvènço au sant Paradis....

     

    Quand li savènt d'alin, embria de crésenço / Davalon tou, sant Crist e renègon soun noum / Escouto, o Segnour Dièu, toun pople de Prouvènço / Que t'aubouro uno crous e te prègo a geinoun.

    Tu que boufes l'aurasso a la planuro immenso, / Boufo la fè vivènto i cor que n'an bésoun / Tu que fas trelusi toun soulèu eilamount / Fai lusi l'espéranço au front de la jouvènço.

    Aparo, o santo Crous, la Franço, noste nis, / Assousto de ti bras la Glèiso, nosto maire, / E, dins l'eternita quand pièi faudra se fàire, 

    Douno au roumiéu fidèu que vers tu se grandis / La gràci de passa, coume an passa si pàire, / De sa bello Prouvènço a toun Sant Paradis.

    croix_gardianne.jpg

     

    Au bout de la nuit, il n'y a pas la nuit...

    Au bout de la mort, il n'y a pas la mort.....

     

    Proposition de transcription, pour les français de langue d'oïl...

     

    Le jour des Ancêtres: de la belle Provence au saint Paradis.

     

    Quand tous les beaux savants, ennivrés de théories/ rejettent ton saint Christ et renient son nom/ Écoute, ô Seigneur Dieu, ton peuple de Provence/ Qui t'élève une croix et te prie à genoux.

     

    Toi qui fais souffler le grand vent sur la plaine immense/ Fais souffler la foi vivante sur les coeurs qui en ont besoin./ Toi qui fais resplendir ton soleil tout là haut/ Fais briller l'espérance au front de la jeunesse.

     

    Protège, ô Sainte Croix, la France, notre nid,/ Affermis de tes bras l'Eglise, notre mère./ Et, vers l'eternité quand il faudra partir,

     

    Donne au pélerin fidèle qui, en marchant vers toi, s'accomplit/ La grâce de passer, comme ont passé ses pères / De sa belle Provence à ton saint Paradis.  

  • L'hommage au Marquis de La Rouërie...

    1A.jpg

    SEMPER FIDELIS !

    LES BRETONS N'OUBLIENT PAS

    L’hommage au Marquis de La Rouërie, le « Colonel Armand », s'est bien tenu, ce mardi 30 janvier, organisé par nos amis des Côtes d’Armor, dont nous relayons chaque année, avec le plus grand plaisir, le "devoir de Mémoire" qu'ils accomplissent...

     « Les bretons n’oublient pas ».

    Comme tous les ans des Bretons ont pris le chemin de La Guyomarais, accueillis par Monsieur Stéphan Poinçon de La Blanchardière, propriétaire du château, où le 30 janvier 1793 le Marquis de La Rouërie s’est éteint, terrassé par la maladie et la nouvelle de la mort de son Roi.

    Notre assemblée a formé un demi-cercle devant la stèle érigée par le Gouvernement des USA en l’honneur du Marquis de La Rouërie, héros de la guerre d’indépendance américaine sous le nom de « Colonel ARMAND » et fondateur de l’Association Bretonne, au pied des drapeaux américain et blanc fleurdelisé aux armes de France.

    Il a été donné lecture du beau texte gravé sur la stèle, puis l’hommage a été prononcé en mémoire du Marquis. Il portait cette année sur le malheur de ses hôtes et de ses amis, engagés dans l’Association Bretonne pour les libertés, la Bretagne, le Roi. « Bretons ! vous devez recouvrer vos anciennes franchises et vos anciens droits, rempart de votre liberté ». Douze condamnations à mort furent prononcées le 18 juin 1793 par le Tribunal criminel extraordinaire (dit Révolutionnaire). Leurs noms furent énoncés afin qu’ils demeurent à jamais dans notre mémoire. Puis pour nourrir notre réflexion et renforcer notre engagement, trois magnifiques textes ont été lus :

    Le portrait du Marquis de La Rouërie, par Chateaubriand, extrait des Mémoires d’Outre-tombe : « Je rencontrais à Fougères le Marquis de La Rouërie… »

    Un paysan vendéen, par Chateaubriand, extrait des Mémoires d’outre-tombe : « Cet homme, qui n’était rien, avait vu mourir Cathelineau, premier général de la Vendée et paysan comme lui… »

    Enfin un extrait d’une lettre de Charles Maurras à Pierre Boutang, en 1950 : « Nous bâtissons l’arche nouvelle… elle attestera dans la corruption universelle, une primauté invincible de l’Ordre et du Bien… »

    Puis guidé par Monsieur de La Blanchardière, suivant un sentier étroit et boisé aboutissant à la clairière, nous nous sommes déployés autour de la sépulture du Marquis, simple amas de pierres orné d’une plaque gravé à son nom et de la devise « La mort qui l’emporta fut sa fidélité » et surmonté d’une croix fleurie de lys.

    Le Marquis avait étudié l’art des fleurs, nous y avons déposé les nôtres, un coussin de fleurs blanches proclamant en breton « Les bretons se souviennent », un bouquet coloré.

    Nous avons chanté « Les bleus sont la… » et « Debout les gars… »

    Nous avons récité le « Notre père » et le « Je vous salue Marie ».

    Une complainte, chantée en breton en mémoire du Marquis, s’est élevée. Nous nous sommes tous, profondément émus, puis avons quitté la clairière.

    « Les bretons se souviennent  »

  • Jeanne d'Arc... Henri IV... : leçons pour le temps présent...

                Une fois de plus, et dans toute la France, l'hommage qu'elle mérite a été rendu à Jeanne d'Arc. Il serait difficile et fastidieux - serait-ce d'ailleurs, tout simplement, utile ?... - de relever toutes les manifestations et cortèges johanniques qui se sont déroulés, et d'en rendre compte...

                Nous nous arrêterons pourtant aujourd'hui sur un compte-rendu, celui de la Fédération Royaliste Provençale, qui relate brièvement ce qui s'est passé à Marseille, en haut de la Canebière, devant l'église des Réformés; celle-là même où le Prince Jean a souhaité entendre la Messe pour Louis XVI, ce 21 janvier 2010, avec son épouse Philoména et le Prince Gaston.

                Parce que ce court résumé explique bien le sens de l'hommage habituel à Jeanne, qui se combine cette année avec l'exaltation du fondateur de la dynastie des Bourbons, à l'occasion de l'Année Henri IV qui lui est consacrée. Et qu'il marque bien, en peu de mots, ce qu'est, et surtout ce que n'est pas, l'attachement que nous portons à Jeanne, au Béarnais et, plus largement, à toutes ces figures emblématiques de notre Histoire, dont les qualités, les vertus et l'action peuvent et doivent nous guider maintenant encore, car elles sont toujours celles qu'il nous faut aujourd'hui....

    3176456882_d7760c5109.jpg
    Statue de Jeanne d'Arc, Eglise des Réformés, Marseille
     
    Voici ce compte-rendu:

                Ce samedi 8 mai, la Fédération Royaliste Provençale a, une fois de plus, rappellé la leçon politique et humaine de Jeanne d'Arc, son importance, son sens et son actualité, en déposant une gerbe devant sa statue, sur le parvis de l'église des Réformés, à Marseille.

                Le Président, Jean Gugliotta, a fort bien expliqué le pourquoi de ce rendez-vous habituel, qui se combine cette année avec l'exaltation d'un autre grand personnage, lui aussi source d'inspiration et exemple pour notre temps: Henri IV.

                Dans un cas comme dans l'autre, que l'on célèbre Henri IV ou Jeanne d'Arc, il ne peut jamais s'agir, pour nous, de nostalgies stériles ou de vains regrets. Nous ne commémorons pas pour commémorer, mais pour nous ressourcer en permanence dans le positif et le fécond que peuvent nous proposer les maîtres de notre Histoire, et retrouver à leur contact -pour reprendre la belle image de Jean-Paul II- les intuitions des origines...

                Il ne s'agit évidemment pas de se complaire dans un passé révolu, mais, tout au contraire, d'inscrire nos pensées et nos actes dans la lignée et l'élan de celles et ceux qui, tout au long de notre Histoire, ont sauvé la France et montré quels chemins il fallait qu'elle empruntât pour manoeuvrer et grandir....

                Les leçons les plus actuelles de Jeanne d'Arc, pour notre pays et pour notre temps, sont fort simples. Pour reprendre la formulation de Pierre Boutang (dans son Reprendre le pouvoir): restaurer la Légitimité; reconstruire un État souverain; restaurer l'indépendance de la Patrie; et, selon l'urgence de son temps, bouter l'Anglais hors du Royaume...

                A quoi son exemple ajoute l'idée qu'une politique aussi globale, aussi ambitieuse ne s'accomplit pas sans une profonde source spirituelle.

                Jean Gugliotta, président de la Fédération Royaliste Provençale, souligne, en outre, que la fête de Jeanne d'Arc n'a de vrai sens que si elle est porteuse d'un message qui puisse servir et correspondre aux réalités et problèmes de la France moderne. 

                Et, une fois de plus, Paul était présent pour saisir l'évènement. Sa constance n'a d'égale que la qualité de son travail, et pour cela nous tenons à le remercier une fois encore, ici...

    Jeanne d'Arc 08052010 005.jpg
    Jeanne d'Arc 08052010 006.jpg
    Jeanne d'Arc 08052010 008.jpg
  • Le libéralisme est-il un totalitarisme ?

     

    Par Elie Collin

    Cette intéressante réflexion est parue sur le site de l'excellente revue Limite -  revue de combat culturel et politique, d’inspiration chrétienne - que nous ne voudrions pas manquer de signaler aux lecteurs de Lafautearousseau. Cette revue nous paraît contribuer utilement au combat politique et culturel en cours parmi les intellectuels français, dans une direction qui est, au sens noble, celle de la Tradition. En outre la revue indique qu'« en sa qualité de lycéen, Elie est le cadet de [ses] contributeurs... mais n'en est pas moins talentueux. » On le lira avec d'autant plus d'empathie.  LFAR 

    Le libéralisme qui avait promis de libérer l’individu semble, en fait, ne rien faire d’autre que de le soumettre toujours davantage à la logique du marché. Cette promesse mensongère tout comme son ambition de créer un homme nouveau, adapté à ses exigences, soulignent sa proximité avec la logique totalitaire.

    Probablement y a-t-il plusieurs types de libéralisme. Par exemple, Jean-Claude Michéa, philosophe et historien des idées, établit un développement de la pensée libérale en trois étapes, trois « vagues », correspondant à trois expériences historiques douloureuses sur lesquelles se sont interrogés les philosophes libéraux : les guerres de religion pour les premiers libéraux, la Révolution française pour Constant et Tocqueville, les totalitarismes nazi et communiste pour Hayek et Friedman. Il est alors intéressant de constater que ce développement historique est surtout un déploiement idéologique : les penseurs successifs tirent progressivement les conclusions des axiomes des précédents et approfondissent la logique de départ. Étudier le libéralisme tel qu’il est aujourd’hui, c’est donc essentiellement se reporter aux derniers développements de cette logique, en l’occurrence ceux du philosophe autrichien Friedrich Hayek (1899-1992). Le libéralisme tel que l’a conçu Hayek, non ex nihilo mais en héritant d’une longue tradition, n’est sans doute pas le seul possible, mais il est celui qui a le plus influencé notre époque.

    L’exemple le plus significatif de cette influence est l’étude de sa pensée qu’a menée Michel Foucault à partir de la fin des années 1970, alors que le libéralisme économique connaissait un regain d’intérêt intellectuel. Foucault pense une rupture entre le libéralisme classique et le néolibéralisme, rupture qui semble en réalité plus un déploiement logique et une radicalisation du libéralisme classique qu’une refondation théorique complète. Le plus petit dénominateur commun des deux libéralismes est la volonté de réduire l’État. Mais, alors que le libéralisme d’un Locke combattait l’État, institué, au nom d’un ordre antépolitique et naturel et d’une loi divine, le libéralisme de Hayek oppose à l’État l’ordre du marché et la loi économique. Le néolibéralisme pose que le marché est la seule instance régulatrice de la société ou que, dit avec les termes de Hayek dans Droit, législation et liberté, « c’est l’ordre du marché qui rend possible la conciliation pacifique des projets divergents ». Ainsi le néolibéralisme prétend-t-il résoudre le problème politique… par sa dilution.

    Foucault remarque que l’ennemi principal du néolibéralisme est la philosophie politique traditionnelle en tant qu’elle cherche le commun. Mais les néolibéraux refusent justement la recherche de commun et se refusent à ce qui leur paraît « limiter la multiplicité des modes d’existence pour produire de l’ordre, de l’unité, du collectif », ainsi que l’écrit le philosophe foulcadien, Geoffroy de Lagasnerie dans La dernière leçon de Michel Foucault. Ce dernier met en évidence une opposition centrale dans la pensée hayekienne, celle entre conservatisme et néolibéralisme : le premier se caractérise par une « prédilection pour l’autorité » et une « hantise du spontané », quand le second prône le désordre, l’immanence, le pluralisme et l’hétérogénéité. « Le néolibéralisme impose l’image d’un monde par essence désorganisé, d’un monde sans centre, sans unité, sans cohérence, sans sens », affirme Lagasnerie dans son explicitation de la pensée de Foucault. Radicalisant le slogan plaintif des libéraux « On gouverne toujours trop », Foucault demande malicieusement : « Pourquoi gouverner ? ». Il n’est dès lors pas étonnant qu’il voit dans le néolibéralisme de Hayek l’instrument d’une critique, en tant qu’il est « l’art de n’être pas tellement gouverné ». L’intérêt de Foucault pour ce système de pensée nouveau doit se comprendre dans la rupture qu’il induit avec la philosophie politique, en ce sens qu’il crée « des instruments critiques extrêmement puissants, permettant de disqualifier le modèle du droit, de la Loi, du Contrat, de la Volonté générale ». Foucault étudie ensuite les théories de l’homo oeconomicus, « être ingouvernable », en remplacement du sujet de droit, de l’homo juridicus, lequel est « un homme qui accepte la négativité, la transcendance, la limitation, l’obéissance ». En somme, Foucault trouve dans le néolibéralisme, qu’il comprend comme une théorie de la pluralité, un outil redoutable contre le politique.

    Il apparaît que le néolibéralisme peut en fin de compte être assimilé à un anarchisme, si on entend par ce terme un refus – et un combat – de tout pouvoir politique. Mais il n’est pas un refus de toute norme, une littérale an-archie, en ce qu’il est soumission au marché. On peut même aller jusqu’à affirmer, avec le philosophe contemporain Jean Vioulac, que le libéralisme est un totalitarisme.

    Il est vrai qu’historiquement, comme nous le soulignons en début d’article, le libéralisme hayekien est apparu comme alternative aux totalitarisme nazi, fasciste et communiste. Le fascisme italien revendiqua même ce terme de totalitarisme et le théoricien fasciste Giovani Gentile pouvait souligner l’écart entre libéralisme et totalitarisme : « Le libéralisme met l’État au service de l’individu ; le fascisme réaffirme l’État comme la véritable réalité de l’individu. […] Dans ce sens, le fascisme est totalitaire. » Mais une telle acception de la notion de totalitarisme semble trop étriquée et ne permet pas de rendre compte de la diversité de ses formes. Tâchons avec Jean Vioulac, auteur de La Logique totalitaire, de penser l’essence du totalitarisme.

    Philosophiquement, le concept de totalitarisme désigne « le pouvoir de la Totalité ». « Il y a totalitarisme quand une Idée à prétention universelle dispose d’une puissance totale lui permettant de se produire elle-même par l’intégration en elle de toute particularité », écrit le philosophe. Le libéralisme est-il une idéologie totalisante capable de s’auto-réaliser ? Pour Hayek, le marché est un ordre certes non-naturel, mais auto-généré, autonome, dit « spontané », « résultat de l’action d’hommes nombreux mais pas le résultat d’un dessein humain ». Même s’il n’est pas élaboré par la raison, le marché est rationnel, mais d’une rationalité immanente, résultat d’une évolution, d’une sélection des pratiques efficientes et rationnelles, c’est-à-dire de la concurrence. Vioulac peut écrire : « la doctrine du marché procède d’une conception de l’évolution humaine comme avènement du marché universel, par le biais d’un processus inconscient et involontaire de la part des individus ». Alors que la philosophie de l’Histoire hégélienne se basait sur une théorie de la ruse de la raison historique, celle de Hayek pense l’Histoire comme avènement du marché, fondé sur une « ruse de la raison économique ». Mais alors, il n’y a plus de liberté individuelle, mais seulement une apparence de liberté. L’individu se croit libre mais n’est qu’indépendant des autres, parce déterminé et soumis aux mécanismes du marché. Le libéralisme est une idéologie de la soumission, non de la liberté. D’ailleurs, Hayek note effectivement dans La Route de la servitude : « C’est la soumission de l’homme aux forces impersonnelles du marché qui, dans le passé, a rendu possible le développement d’une civilisation qui sans cela n’aurait pu se développer ; c’est par cette soumission quotidienne que nous contribuons à construire quelque chose qui est plus grand que nous pouvons le comprendre. » Ce système est « un totalitarisme volontaire, un totalitarisme autogéré, où chacun se soumet à la Totalité avec d’autant plus d’enthousiasme qu’il est persuadé de ne servir que ses propres intérêts ».

    Il est logique que le néolibéralisme s’attaque au pouvoir politique, lequel ne peut qu’entraver les mécanismes marchands. Mais il n’est pas un laissez-faire passif pour autant : il est d’abord un transfert de souveraineté de l’État au marché, en cours de réalisation sous la forme des politiques de privatisation et de libéralisation. Plus profondément et dès 1938, Walter Lippmann écrit que le libéralisme est « une logique de réajustement social rendue nécessaire par la révolution industrielle ». Le but ultime de l’action néolibérale est ici explicite : créer un homme nouveau, un homo œconomicus, parfaitement adapté au marché. Pour ce faire, et Vioulac l’expose méthodiquement, les instruments sont nombreux, de la publicité au « pouvoir de la Norme » (Michel Foucault) en passant par la libération des pulsions sexuelles, savamment étudiée par Dany-Robert Dufour dans La Cité perverse. Le néolibéralisme « soumet chaque individu à la discipline managériale qui lui impose l’entreprise comme modèle de réalisation d’un soi préalablement défini comme producteur-consommateur », continue Vioulac. « Il contribue ainsi à l’institution du marché comme Totalité et s’emploie à détruire tout ce qui viendrait entraver sa puissance de totalisation ».

    On finira sur un fragment posthume de 1880 de Nietzsche que Vioulac met en exergue au début de son chapitre sur le totalitarisme capitaliste qui résume ce nouveau type d’aliénation, dénoncé sans relâche, dans des styles différents, par des Pasolini ou des Michéa : « La grande tâche de l’esprit mercantile est d’enraciner chez les gens incapables d’élévation une passion qui leur offre de vastes buts et un emploi rationnel de leur journée, mais qui les épuise en même temps, si bien qu’elle nivelle toutes les différences individuelles et protège de l’esprit comme d’un dérèglement. Il façonne une nouvelle espèce d’hommes qui ont la même signification que les esclaves de l’Antiquité. »  

    Elie Collin

    couv-fb-limite.png

    Revuelimite

  • Toujours plus de pauvres en France !

     Affiche Action française Provence 

    par Anthony Alberti

    Le site L'Or et l'Argent a publié l'étude suivante, intéressante à lire. « Tout ça pour ça ? » avons-nous souvent répété depuis la création de ce site. La situation ici décrite n'est en effet à l'honneur ni de la République, ni de ses supposées valeurs, ni du capitalisme moderne. « Liberté, égalité, fraternité » avez-vous dit ? Ce n'étaient que des mots, des slogans et, aujourd'hui, de la moraline. D'où le désenchantement du politique, le mépris dans lequel les Français tiennent très majoritairement le Système. Et Changer de paradigme deviendra au bout du compte un besoin impératif.  En attendant, la nouvelle génération d'Action française nous paraît avoir raison de penser aux pauvres de France [illustration en titre]. « Aidons la nation, pas l'immigration » : ainsi se reforment - au moins - les solidarités naturelles. C'est à dire historiques. LFAR

     

    Header1.jpgEn dépit de l’optimisme (discret) des pouvoirs publics relayés par l’Insee, et après des décennies de baisse régulière, le nombre de pauvres en France ne cesse de progresser depuis une dizaine d’années. Ainsi, la France compte désormais 8,6 millions de pauvres, principalement sous l’effet de la progression du chômage, dont 2 millions vivent avec moins de 667 euros par mois. Cependant, les demandeurs d’emploi ne sont pas les seuls concernés, loin de là, et de plus en plus de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en étant pourtant salariés, retraités… voire chefs d’entreprise !

    Comment mesure-t-on la pauvreté ?

    D’après l’Insee, un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieur au seuil de pauvreté. Dans l’Union Européenne, on estime que ce seuil correspond à 60% du salaire médian (salaire théorique tel que 50% de la population gagne moins et 50% gagne plus). En France, il est donc d’environ 1000 euros par mois et par personne.

    En 2005, les Français dont les revenus se situaient en-dessous du seuil de pauvreté représentaient 12% de la population. Depuis, ce pourcentage n’a cessé d’augmenter pour atteindre 14.3% en 2014. Et aujourd’hui, la pauvreté touche un grand nombre de catégories sociales, avec ou sans emploi.

    Les exclus du monde du travail

    Avec plus de 14 mois d’indemnisation en moyenne (418 jours) selon les derniers chiffres Insee publiés au début de l’année, les chômeurs de longue durée formeront bientôt la majorité des demandeurs d’emploi (ils sont aujourd’hui près de 45%). Or on le sait, au-delà d’une certaine durée de chômage, l’employabilité des individus diminue et, bien souvent, les demandeurs d’emploi qui ne trouvent pas de travail au bout de quelques mois multiplie leurs risques d’épuiser tous leurs droits à indemnisation avant de sortir du système classique. Pour la plupart d’entre eux, ils deviennent alors éligibles au revenu de solidarité active (RSA) qui correspond à un peu moins de 500 euros par mois pour une personne seule. Aujourd’hui, la France compte 2 millions de bénéficiaires du RSA.

    Davantage de retraités pauvres

    En 2015, le nombre de retraités pauvres a franchi le seuil du million de personnes, en progression de près de 4% par rapport à l’année précédente. Elle semble loin l’époque où les seniors étaient la génération dorée, cible de tous les marketeurs, car aujourd’hui de plus en plus de retraités perçoivent les minimas sociaux. Quant aux autres, le système de retraite par répartition ayant atteint ses limites, les pensions ont de plus en plus souvent tendance à être gelées tout en se voyant désormais ponctionnées de prélèvements sociaux qui les épargnaient jusqu’alors.

    Un nombre croissant de travailleurs pauvres

    L’Observatoire des inégalités est formel : avoir un emploi ne protège plus de la pauvreté et les travailleurs dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté sont plus nombreux chaque année. En 2015, près de 2 millions de personnes exerçant un emploi disposaient ainsi d’un revenu net inférieur au seuil de pauvreté.

    Même les entrepreneurs peuvent être pauvres

    Dans l’inconscient collectif, un chef d’entreprise ne peut pas être pauvre. Et pourtant, sur les 3 millions de TPE et de microentreprises comptabilisées par l’Insee, une majorité est constituée d’entreprises dont l’effectif se limite au seul responsable et un grand nombre d’entre eux ne parviennent pas à vivre de leur activité. Ainsi, sur 1 million d’auto-entrepreneurs, plus de 80% gagnent entre 0 et 1000 euros par mois. Certes, beaucoup exercent à titre secondaire tout en ayant un emploi principal par ailleurs, mais pour tous ceux qui travaillent à temps plein dans leur micro-entreprise, les fins de mois sont particulièrement difficiles. Quant aux autres TPE (EURL, SASU, professions libérales…) plus de la moitié n’ont pas la possibilité de financer l’équivalent d’un salaire à temps plein à leur responsable, même au SMIC, et 20% des travailleurs indépendants sont désormais sous le seuil de pauvreté. Voire n’ont pas de revenu du tout.

    Au début du mois de mars 2016, l’Insee annonçait que la pauvreté avait légèrement reculé en France, passant de 14.3 à 14% de la population. Néanmoins, il reste toujours 3,8 millions de mal-logés et 3,9 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire...

    Anthony Alberti

  • Éphéméride du 25 mai

    1923 : Première, pour Les Vingt Quatre Heures du Mans

     

     

     

    1657 : Aux origines du Royal Roussillon

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

    Dans notre Album Drapeaux des Régiments du Royaume de France, voir la photo Le Régiment Royal Roussillon...

     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     

    1693 : Mort de Marie-Madeleine de Lafayette  

    Elle est l'auteur de La Princesse de Clèves, souvent considéré comme le premier roman moderne de la littérature française : 

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

    "...Mme de La Fayette est la femme qui écrit le mieux et qui a le plus d'esprit. Elle se démarque brillamment par son caractère courtois ainsi que sa vigilance..." (Nicolas Boileau)

    madamedelafayette.free.fr/ 
     
     
     

    3 fevrier,philippe auguste,paris,esther,racine,boileau,lully,phedre,louis xiv,simone weil,thibon,mauriac,stofflet

     

     

    1720 : La peste à Marseille 

     

    En provenance de Syrie, le navire Le Grand Saint-Antoine transporte un grand nombre de ballots d'étoffes, destinées à être vendues pendant les foires qui approchent.

    Normalement, les bateaux arrivant d'Orient sont, toujours, tenus d'observer une "quarantaine" au large de la ville, avant d'entrer dans le port. De plus, en cette fin du mois  de mai, les échevins sont avertis de la présence de la peste à bord. Mais l'un d'entre eux a des intérêts dans le commerce des tissus, et si l'on observe le délai de quarantaine, la foire sera passée et la vente perdue. Le 25 mai, le navire est donc autorisé à accoster, sans observer le délai réglementaire...

    La peste se déclare instantanément dans la ville (ci dessous, médecins de peste en 1720, à Marseille) : 50.000 habitants seront emportés en quelques semaines (la moitié de la population) et l'épidémie s'étendra largement à l'intérieur des terres...  

     PESTE A MARSEILLE MEDECINS.jpg

     

                www.abbe-papon.net/pestmars.html

     

    recueil.mmsh.univ-aix.fr/htmlbertrand/winbertrand.html#t6

     

    PESTE A MARSEILLE.jpg
     
     
     Remontée à la surface, l'ancre du Grand Saint Antoine trône maintenant au Musée d'Histoire de la Ville de Marseille :
     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     

     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     
     
     
     
     
    1839 : Naissance de Clément Rodier
     
     
    C'est lui qui, dans l'Algérie alors française, "inventa" la clémentine, à Miserghin, petit village à 21 kms au sud-ouest d'Oran...
     
     
     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     
     
     

    1856 : Naissance de Louis Franchet d'Esperey
     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     

    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1875) :

     
    FRANCHET D'ESPEREY Louis Félix (Mostaganem, Algérie, 25/V/1856, château d'Amancet, Tarn, 8/VII/1942). Maréchal de France. Après avoir servi en Algérie, au Tonkin, en Chine (expédition contre les Boxers, 1900), au Maroc (1912/14), il était en 1914 commandant du 1er corps d'armée à Lille. Le 3 septembre 1914, Joffre le désigna comme successeur de Lanrezac à la têt de la Vème armée, et il prit une part importante à la victoire de la Marne. Commandant des groupes d'armées françaises de l'Est (1916), puis du Nord (1917, il prit en juin 1918 le commandement en chef des armées alliées d'Orient et lança l'offensive décisive qui, après avoir rompu le front bulgare (septembre 1918), aboutit à l'effondrement de l'Autriche-Hongrie dans les Balkans. Maréchal de France en 1921, il fut, comme inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord (1923/31), le créateur de la nouvelle armée d'Afrique. Membre de l'Académie française en 1934.   
     
     
     
     
     
     
     

    25 mai,grand saint antoine,peste a marseille,24 heures du mans,princesse de cleves,mademoiselle de lafayette,frederic mistral,fete des meres

     
     
     
     
    1888 : Frédéric Mistral récite à Montpellier l'Ôde à la Race latine 
     
             
    Sur l'esplanade du Peyrou, il exalte l'amitié et la fraternité des nations latines, basées sur les héritages partagés que sont la langue-mère latine, la religion chrétienne, le culte et la recherche inlassable du Vrai, du Beau et du Bien...
     

    "Ta lengo maire, aquéu grand flume / Que pèr sèt branco s'espandis... / Dou Pople-Rèi, es la cansoun  / Que rediran li bouco umano,  /Tant que lou Verbe aura resoun..."

     

    Dans notre Album Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral. voir la photo "A la raço latino (I)" et les trois suivantes

     

    Ci dessous, les cinq États latins d'Europe, auxquels il convient d'ajouter la Provence et la Catalogne pour arriver aux sept branches (ou langues) qu'évoque le poète :        

    MISTRAL 6.gif

     

    Trois de nos Éphémérides essayent de restituer au moins une partie de la puissance et de la beauté de la poésie mistralienne (8 septembre, naissance; 25 mars, décès; 29 février, Prix Nobel) : elles sont réunies et "fondues", pour ainsi dire, en un seul et même PDF, pour la commodité de la consultation :

    Frédéric Mistral

    Et six autres de nos Éphémérides rendent compte de son action, de ses initiatives ou d'autres prises de position importantes :

  • Lire Jacques Bainville (XXX) : L'Avenir de la bourgeoisie

     (Comme tous les textes publiés dans cette catégorie, celui-ci, aussitôt paru, est incorporé à notre album Maîtres et témoins...(II) : Jacques Bainville. - 125 photos) 

     

    crise subprimes.jpgIl est presque centenaire, ce texte écrit le 15 mai 1914, très peu de temps avant le début du grand carnage...

    Et pourtant, quel drôle d'effet il produit, lorsqu'on le lit aujourd'hui ! Quel étrange sentiment de "déjà vu", de "bien connu" : mais oui, c'est cela, c'est à notre situation aujourd'hui qu'il nous fait irrésistiblement penser, en France en particulier, en Europe - et même dans le monde... - en général.

    "...perdre ce respect de l'argent, hérité d'une longue série de laborieux ancêtres..."; "...l'habitude du danger et le goût de la spéculation..."; trois familles sur dix qui "vivent plus largement que leurs moyens ne le leur permettent", "cinq qui dépensent tous leurs revenus... et deux peut-être seulement qui observent encore les anciennes pratiques d'économie et d'accumulation..."

    En somme, une psychologie et des comportements propres à créer une situation économique saine et prospère; ou, à l'inverse, et comme nous le voyons aujourd'hui sur une grande échelle - qu'il s'agisse des particuliers ou bien des États... - une psychologie et des comportements propres à créer une économie fondamentalement malsaine, qui ne peut déboucher, à terme, que sur une grave crise...

    Et mention spéciale pour cette observation, si juste, sur cette "révolution socialiste" qui "ne se fera pas par brutale confiscation, mais par un lent processus..."

    Les progrès du collectivisme, dans lequel devait choir nécessairement la République, annoncent une ère de tracasseries et de spoliation non seulement pour la "richesse acquise"", comme on dit en style radical-socialiste, mais encore pour toutes les formes de richesse. Nous avons cité l'autre jour le texte lumineux de Kautsky, où il est annoncé que la révolution socialiste ne se fera pas par brutale confiscation mais par un lent processus. Eh bien ! nous avons déjà les taxes sur les successions (rendues progressives, souvenez-vous, par M. Poincaré) et qui, à chaque transmission, dévorent une large tranche des patrimoines et même engloutissent totalement les petits héritages. Avec l'impôt sur le revenu et l'impôt sur le capital, cela ferait trois fissures par où, selon le calcul des collectivistes, s'écouleraient peu à peu toutes les fortunes privées.

    Or, en même temps que se dessine cette menace, voilà que les fortunes françaises sont atteintes en elles-mêmes, et cruellement, par la crise des valeurs mobilières. La débâcle a commencé par les valeurs nationales, et par les meilleures, les valeurs dites de "père de famille" (la rente, les chemins de fer etc...). Elle a continué par les valeurs étrangères où nombre de gens avaient cru trouver un refuge. (Voir la liste interminable des titres exotiques dont les cours ne représentent plus la moitié ou les trois quarts de leur prix d'achat.)

    En résumé, ce que la fiscalité républicaine ne prend pas, s'en va en fumée, est perdu en compromis. Le chef de famille qui fait son inventaire, au 31 décembre, selon le vieil usage, voit, d'année en année, fondre sa fortune et il peut se dire que ce résidu n'arrivera à ses enfants que gravement entamé encore par les taxes successorales... Alors, qu'arrive-t-il ? Et croit-on que des réflexions de cette nature puissent se faire impunément dans la tête des bourgeois français. Assurément non...

    Il y en a d'abord une partie qui est déterminée, par l'évidence du péril, à la résistance et à la lutte. Malheureusement ceux-là ne comprennent pas tous encore que le seul effort utile est celui qui consiste à supprimer le principe du mal. Beaucoup font des sacrifices pour aider à l'élection d'un bon député qui passera peut-être, tandis que non moins bons, deux ou trois autres à côté seront battus et remplacés par des ennemis de la propriété. Ce jeu de chassé-croisé, qui est un jeu de dupes, et qui se termine toujours par un déficit, s'est encore observé aux dernières élections. Je pourrais citer un département naguère aux trois-quarts modéré, où un grand effort a été fait contre un radical-socialiste exécré, lequel a succombé tandis que, hélas ! succombaient aussi, dans les circonscriptions voisines, deux libéraux et un progressiste. Quand les classes possédantes seront dégoûtées de cette décevante tactique, nous saurons leur indiquer un autre moyen de sauver, avec les fortunes privées, la fortune publique.

    Mais, quelles que soient les vieilles et solides vertus de la bourgeoisie française, les phénomènes économiques et politiques qui sont apparus en ces dernières années n'ont pas été sans en démoraliser une autre partie.

    D'abord une certain scepticisme est venu des pertes éprouvées, contre toute attente, sur les valeurs qui passaient pour offrir des garanties supérieures et dont le modeste rendement lui-même semblait un gage de sécurité. Puisqu'on était échaudé avec du 3 pour 100, pourquoi ne pas aller chercher, à égalité de risques, un intérêt plus substantiel ? Ainsi la bourgeoisie française, si prudente jadis dans ses placements, est devenue aventureuse et même téméraire. Elle a pris l'habitude du danger et le goût de la spéculation. 

    Et alors elle a commencé de perdre ce respect de l'argent, hérité d'une longue série de laborieux ancêtres. A quoi bon épargner, si le fruit de l'épargne doit s'en aller aux prodigalités de la démocratie ou ne plus être representé, un beau jour, que par des vignettes sans valeur ? Ainsi se sont introduites des habitudes de prodigalité qui ne manqueraient pas de s'étendre de proche en proche et de gagner tout entier le peuple où l'épargne était jadis le plus en honneur - si les évènements devaient continuer à marcher du même pas.

    Les personnes qui connaissent les dessous de la société parisienne affirment qu'en ce moment, sur dix familles riches ou aisées, il y en a trois qui vivent plus largement que leurs moyens ne le leur permettent, cinq qui dépensent tous leurs revenus, et deux peut-être seulement qui observent encore les anciennes pratiques d'économiet et d'accumulation. Quand ces deux familles-là se seront dit qu'elles sont bien simples de se priver pour rien, on verra peut-être ce spectacle étrange :  c'est que la fin du monde capitaliste, au lieu de se passer dans l'angoisse et dans les larmes, s'accomplira au milieu du luxe et du plaisir...

    Et c'est seulement le réveil qui sera moins rose pour toute la nation.

    L'Action française, 15 mai 1914.

     

    crise banques endettes.JPG

    Quand, du bas en haut de l'échelle, aussi bien pour de simples particuliers que pour des Etats, on prend l'habitude de vivre au-dessus de ses moyens et à crédit; quand on accumule les dettes; quand on n'épargne pas, ou plus, mais qu'on dépense encore et toujours un argent qu'on n'a pas; quand on hypothèque l'avenir...

    La perruche de Jaco et Lori a la réponse : "Ça finira mal !"...

  • Paris ce samedi 13 mai, colloque du Cercle de Flore : « Refonder le Bien Commun » en présence du Prince Jean de France

    FLORE.jpg

    Colloque du 13 mai 2017 : REFONDER LE BIENCOMMUN

    Invité d'honneur le prince Jean de France, duc de Vendôme 

    L'intérêt général n'est pas la somme des intérêts particuliers. L’intérêt du moment n’est pas celui de l’avenir. Comment déterminer, aujourd’hui, dans le contexte actuel mais pour les générations à venir, ce qui est bien, juste, bon, durable, efficace, légitime ? Et comment s’assurer que la société mettra en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre le but fixé ? Comment surtout ne pas tendre vers l’utopie mais s’inscrire dans la réalité, forcément mobile, de la nature, des êtres, des gens, des communautés, des peuples, des nations ? 

    Introduction :

    François Marcilhac, directeur politique de l’Action Française 2000 

    Table ronde 1 : BIEN COMMUN ET GOUVERNEMENT IDEAL

    Animateur : Stéphane Blanchonnet, président du Comité Directeur de l’Action Française

    Comment définir le Bien commun et peut-il être mieux servi par une forme de gouvernement que par une autre ? La participation politique des sujets sociaux à la vie de la Cité est-elle une condition, une marque du Bien commun ? Et quels sont ces sujets sociaux : personnes, familles, entreprises, associations, régions, peuples ? Ont-il tous un rôle à jouer ?

    + Guillaume Bernard, maître de conférences à l’ICES : "Le bien commun."

    + Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la revue Perspectives Libres, Président du Cercle Aristote :" Les sujets sociaux." 

    Table ronde 2 : SUBSIDIARITE ET SOLIDARITE

    Animateur : Guillaume de Prémare, directeur-général d'Ichtus

    Le bon gouvernement ménage la liberté de chacun dans le cadre du bien commun poursuivi. Comment les individus conçoivent-ils leurs propres actions en fonction de ce bien commun, comment exercent-ils leur liberté, quelle réciprocité de services peuvent-ils ou doivent-ils mettre en place ?

    + Jacques de Guillebon, écrivain et journaliste La Nef : "Être un sujet libre."

    + Gauthier Bes, co-fondateur des Veilleurs : "Être un sujet engagé." 

    le-prince-jean-au-cercle-de-flore.pngINTERVIEW DU PRINCE JEAN DE FRANCE. 

    Table ronde 3 : BIENS COMMUNS IMMEDIATS

    Animateur : Philippe Mesnard, rédacteur-en-chef de L’Action française 2000

    Si le bien commun doit être refondé, si la promotion de ce bien commun est nécessaire, si les formes du politique doivent être réinventées, il y a simultanément à ce chantier primordial une urgence sociale. C’est aujourd’hui que le bien commun de demain est menacé. S’engager dès maintenant, sans l’assurance de la meilleure forme politique et sans la légitimité du consentement des personnes et des communautés, est-ce déjà poser les bases, refonder ?

    + Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d'Orient : "L’urgence diplomatique."

    + Gabrielle Cluzel, écrivain et journaliste Boulevard Voltaire : "L’urgence sécuritaire."

    Conclusion :

    M° Jacques Tremolet de Villers, avocat et écrivain.

    Informations pratiques

    * Lieu : Espace Cléry, 17 rue de Clery, 75002 Paris.

    * Horaires :  14h-18h - colloque - 20h-00h - banquet

    * Tarifs : Colloque seul : 7€ (adhérent de l'Action française) 10€ / 20€ (soutien) Colloque + banquet : 20€ (adhérent de l'Action française)  30€ / 50€ (soutien)

    Renseignements : contact@cercledeflore.fr

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : un courrier de François Gerlotto, à propos de L'Hermione...

    Francois Gerlotto

    Sur ce sujet, je me permets de vous joindre l'article que j'avais publié dans Royaliste au moment du lancement de l'Hermione : Dans un monde de la « communication » où la forme du message est plus importante que la réalité qu’il présente, où le tweet du jour, voire de l’heure, est la seule information qui intéresse vraiment le monde des media, il est réconfortant de vivre des événements riches de sens.

    Et s’il en est un, c’est bien celui-là : dix-sept ans après la pose de sa quille dans la forme de radoub de Rochefort, là même où l’originale avait été construite en 1779, la copie de la frégate l’Hermione a pris le large et fait route vers les Amériques, revivant, deux cent trente ans après, le voyage qui a transporté vers le Nouveau Monde, outre le jeune marquis de La Fayette, le soutien de la France aux « Insurgents » dans leur lutte contre la Grande Bretagne pour l’indépendance des Etats-Unis.
    Riche de sens dans tous les domaines. Dans celui de l’histoire maritime, car cette frégate représente certainement l’apogée de la Marine à voile. La « frégate française» de la fin du 18ème siècle est universellement reconnue comme le plus beau et le plus marin des navires de guerre jamais construits , au point que durant un siècle (1750-1850) elle a été constamment copiée par toutes les marines du monde, à commencer par la Royal Navy . Plus encore, ces premières frégates modernes, dites « de 12 » (pour porter des canons de 12 livres), dont l’Hermione est l’exemple achevé, sont avec le vaisseau de 74 canons, les éléments les plus visibles de l’immense effort fait par la France de Louis XVI pour redonner à notre pays une Marine digne de ce nom. Cet effort sur la marine, qui est voulu et imposé par le « Roi géographe » , sera récompensé par nos plus grandes victoires navales contre les anglais, permettant celles, sur terre, des armées coalisées franco-américaines. Jamais sans doute la « Royale » n’aura autant pesé dans l’histoire du monde.

    1A.jpg

    Illustration fournie par François Gerlotto

     
    Et donc, du sens dans l’histoire tout court, tant en France et en Amérique que dans le monde entier, même si l’on peut regretter que dans l’aventure de l’Hermione les exigences des media aient imposé de ne parler que du général Lafayette, quand toute personne un peu éprise d’histoire sait maintenant le rôle essentiel de Louis XVI dans cet épisode historique majeur. Quoi qu’il en soit, ce voyage frappe les trois coups d’une pièce à la trame infiniment complexe, aussi complexe d’ailleurs que les relations entre la France et les Etats-Unis (qui, quinze ans plus tard, d’alliés qu’ils étaient, se retrouvaient en « quasi-guerre » navale). Ce sont ces événements en effet qui ont ouvert la voie à la Révolution Française, en rendant sa puissance militaire et diplomatique à la France, qui « retrouvait en Europe son rang de puissance majeure, d’où l’avait déchue la guerre de Sept Ans » (Jean-Christian Petitfils, Louis XVI ), et en y plantant les germes que l’on sait : l’application de la philosophie des Lumières en Amérique, jointe à la réorganisation administrative et militaire de notre pays par Louis XVI, ont donné à la Révolution à la fois les principes qui ont bouleversé le monde et les instruments pour les imposer face à ses ennemis.
    Enfin cette aventure a aussi un sens plus moderne. Rendez-vous compte, dans notre monde de l’immédiateté et du présent perpétuel, une poignée de farfelus rassemblée autour d’Eric Orsenna a conçu un projet inutile et fou : reconstruire la frégate l’Hermione à l’identique, matériaux, outils et méthodes artisanales inclus ! Et durant dix sept ans, avec acharnement, peu à peu suivi par des dizaines, puis des milliers d’autres, ils ont poursuivi –et mené à terme- ce programme contre vents et marées. Pour rester dans le domaine de la marine à voile, nous voilà bien loin des effets d’annonce sur La Boudeuse dont nous avions parlé dans ces colonnes . Ici pas d’arrière-pensée sondagière, et si les moyens de communication et de publicité ont été utilisés –fort bien d’ailleurs, ils l’ont été pour financer un projet coûteux, pas pour augmenter un quelconque pourcentage d’opinions favorables. Il est rassurant de voir qu’en dehors de la sphère politico-médiatique, le tweet ravageur n’est peut-être pas encore devenu l’alpha et l’oméga du génie humain. Réjouissons-nous en particulier de voir que lorsque l’occasion lui en est donnée, le français retrouve le goût de son histoire, les gestes de ses ancêtres, et peut rivaliser avec eux dans la qualité de ses productions, de la plus modeste à la plus impressionnante. L’artisanat qu’il a fallu reconstituer ou réinventer pour construire l’Hermione montre à quel point notre pays a conservé toutes ses capacités d’initiative dans ses actions et de qualité dans son travail : quand on peut comprendre et apprécier le but assigné, l’effort est consenti dans l’enthousiasme. Voilà enfin qui renforce la confiance que l’on peut avoir dans le futur de notre vieux pays, qui montre une fois de plus son génie dans cet événement à la fois festif, historique et rassembleur, qui ravive la mémoire, la fierté nationale, le bel ouvrage, la grande aventure. Qui disait que les français ne s’intéressaient plus à rien, ni au passé ni à l’avenir, et avaient perdu le goût de vivre ensemble ?
    Alors, bon vent à l’Hermione, et vive la Royale !
  • La technocrature, maladie sénile de la démocratie, par Philippe Germain.

    Intérêt du référentiel populiste  ?

    En 2017 la «  technocrature  » à pris le pouvoir politique. Pour sauver le Système,  elle s’est substituée à «  l’ancien monde  » très disqualifié de l’élite politique. Macron a rejoué Bonaparte sauvant la République le 18 Brumaire 1799. La dénonciation de ce  coup de force technocratique a rapidement été réalisée avec une certaine pertinence d’une part par Pierre-André Taguieff dans une analyse fouillée et documentée, mais aussi par la Gauche et l’ultra-gauche, malheureusement dans l’approche complotiste des «  gros contre les petits  ». Réfractaires au complotisme, les maurrassiens préfèrent donc analyser la technocrature comme un phénomène de physique sociale et donc utiliser l’empirisme organisateur et le concept Pays légal/pays réel.

    philippe germain.jpgFaut-il pour autant négliger le schéma explicatif proposé par les populistes  ?

    Certainement pas et l’interêt constant de l’Action française pour le populisme est flagrant, comme en atteste les entretiens de la collection de Le Bien Commun avec Aristide Leucate (LBC n°3), Jean-Baptiste Rappin (LBC n°4), Philippe Pichot-Bravard (LBC n°5), François Bousquet (LBC n°6), Catherine Rouvier (LBC n°7), Patrick Buisson ( LBC n° 9), Alexandre Delvecchio (LBC n°11), le duo Frédéric Rouvillois et Christphe Boutin (LBC n°13), Jérome Sainte-Marie (LBC n°14) et l’ancien ministre italien Lorenzo Fontana (LBC N°16). Pour comprendre la prise de pouvoir par la technocrature et connaître ceux «  qui gouvernent  », le populisme propose le schéma explicatif  du Peuple oublié et délaissé par ses élites mais précisant que le premier est «  hors système  » et «  Somewhere  » (de quelque part) perdant de la mondialisation, tandis que par opposition, les seconds sont «  du Système  », «  Anywhere  » (de n’importe où) gagnants de la mondialisation. Bref les élites auraient fait sécession du Peuple, d’où  le retour de la lutte de classes. Ce schéma explicatif populiste s’exprime  mondialement avec des variantes.

     

    L’Action française juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites

    Pour l’Action française, le «  référentiel  » populiste est intéressant. Elle considère particulièrement pertinentes les études de Christophe Guilluy et incontestables les nombreux éléments relatifs à la sécession des élites et au déclassement de la France d’en bas. Elle juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites. Il entraîne dans des chemins de traverse ceux qui aspirent à servir le Bien commun  ; comme le prouve historiquement le sans-culotisme, le boulangisme, le doriotisme, le poujadisme et le mao-spontanéisme. Ensuite pour un maurrassien, le référentiel populiste semble difficilement supporter l’apport récent de Jérome Fourquet sur «  l’archipelisation  » de la société française. En revanche si les néo-royalistes jugent un peu paresseux le recours au concept marxiste de lutte des classes, il sont stimulés par l’approche de Jérome Sainte-Marie s’inspirant de la notion de bloc élitaire d’Antonio Gramsci, de constitution d’un bloc à partir de la convergence d’intérêts de différents groupes sociaux qui acceptent la direction de l’un d’entre eux. Ainsi l’orientation du«  bloc élitaire  » serait donnée par la haute administration et la haute finance… la technocrature  ? 

    Alors, à la manière d’Auguste Comte, après avoir induit la prise en compte du référentiel populiste dans sa réflexion, l’Action française a déduit les carences de ce schéma explicatif, impuissant à répondre à la question de la prise de pouvoir par la technocrature… Qui gouverne  ? C’est pourquoi l’Action française du XXIe siècle  persiste à vouloir analyser la technocrature à travers le traditionnel prisme politique maurrassien distinguant le Pays réel du Pays légal. Et nous commencerons prochainement  par une courte étude historique du pays légal afin de mieux comprendre la technocrature.

  • La France doit cesser d’être une passoire !, par Christian Vanneste.

    Depuis le début de cette année dominée par l’épidémie, des attentats islamistes ont eu lieu, d’autres furent déjoués, certains auteurs sont passés de la case “terrorisme” à celle de “maladie mentale”. Depuis le 25 Septembre et l’agression commise rue Nicolas-Appert près des anciens locaux de Charlie Hebdo, alors que se déroulait le procès des attentats de 2015, le rôle déterminant de l’islamisme dans les attentats que notre pays subit ne permet plus les faux semblants.

    christian vanneste.jpgLa France est bien la cible privilégiée du fanatisme musulman. Les caricatures du prophète ne sont qu’un prétexte pour exprimer une haine qui vise aussi bien la liberté d’expression que la religion chrétienne intimement liée à notre histoire quand l’islam n’y joue d’autre rôle que celui d’envahisseur ou d’allié occasionnel, dans tous les cas, d’élément étranger à notre culture. Il y a des musulmans en France, mais la France n’est pas un pays musulman. La France n’est pas un terrain vague où n’importe qui peut planter sa tente, imposer sa loi, répandre sa violence. La France est un pays généreux parce qu’elle est l’héritière de la raison grecque, du droit romain et de l’amour chrétien, qui ont façonné notre esprit, nos moeurs et nos lois, en un mot, notre identité. Les musulmans qui vivent dans notre pays viennent d’anciennes colonies. Beaucoup trouvent dans cette origine non la source d’un héritage commun, mais la justification d’un ressentiment, et l’obligation d’affirmer en France leur différence voire trop souvent leur hostilité, même lorsqu’ils ont des papiers français. Depuis de longues années, nos dirigeants ont refusé de voir la réalité : elle leur saute aujourd’hui à la gorge.

    La laïcité dont ils nous rebattent les oreilles est une illusion suicidaire qui instaure une neutralité à l’égard de deux religions qui ne peuvent être traitées de la même manière parce que, sous des apparences fallacieuses et des discours mensongers, elles sont en tous points opposées. Même pour un athée convaincu, les textes sont parlants : là où les Evangiles retracent la vie d’un martyr dont le message se résume dans le commandement “aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés”, le Coran est un appel à la conquête formulé par un chef de guerre qui ordonne de “tuer les “associateurs” partout où vous les trouvez”. Faut-il rappeler que les “associateurs” sont non seulement les polythéistes qui associent plusieurs dieux au Dieu principal, mais aussi les chrétiens dont le culte est voué à la Trinité, et qui vénèrent pour beaucoup, c’est le jour où le dire, tous les Saints ? Si les premiers attentats pouvaient être expliqués par le refus du blasphème, le dernier a frappé la religion catholique, et ce n’est pas la première fois. Que les réactions des pays musulmans soient différentes, véhémentes contre les caricatures et scandalisées par l’attaque d’une église, ne doit tromper personne : elles expriment la supériorité de la religion sur tout, elles trahissent la non-séparation du politique et du religieux, elles cherchent à faire oublier le traitement subi par la religion chrétienne en terre d’islam, l’interdiction absolue de la pratiquer par exemple en Arabie Saoudite. Cette absence de réciprocité, nos responsables veulent l’ignorer.

    Ceux-ci suivent au contraire avec un total aveuglement une politique migratoire laxiste dont les derniers attentats dénoncent la faiblesse criminelle. Les trois terroristes , le Pakistanais des anciens locaux de Charlie Hebdo, le Tchétchène de Conflans-Sainte-Honorine, le Tunisien de Nice n’auraient jamais du être en liberté en France. Le premier, entré il y a trois ans en France, comme mineur non accompagné, avait menti sur son âge. Le second avait bénéficié de l’appel favorable de ses parents auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile après un refus justifié de l’OFPRA. Le troisième a profité du relâchement actuel de l’Italie, après le départ de Salvini, pour pénétrer en France après son arrivée à Lampedusa. La “générosité” aveugle et suicidaire de notre politique d’immigration, l’insuffisance des contrôles à la frontière, l’absence de solidarité européenne, les faiblesses de la justice, et la retenue de la police ont fait de notre pays une passoire. Le premier ennemi à vaincre est en nous-mêmes : c’est l’idéologie qui nous pousse à sacrifier les droits réels des citoyens français au profit des droits formels d’étrangers qui ne se contentent pas d’une présence illégale ou hostile, mais veulent maintenant imposer leur loi. Une révision drastique des conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, y compris pour l’asile, et une réforme restrictive de la nationalité française, pour l’accès à celle-ci et pour la pluri-nationalité, sont indispensables. Il y va de la dignité et de la sûreté de notre pays. Il faut que cesse le mensonge des politiciens qui prétendent qu’il n’y a pas de culture française. Il est temps d’appeler le peuple français à un sursaut de fierté nationale. La France doit cesser d’être une passoire. La nation française doit préserver son identité culturelle.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Le prix Jeune Cicéron du Discours Politique lance sa 3ème édition...

              Sujet 2008: "La langue française a-t-elle encore un rôle politique à jouer ?" (Le Président du Jury est Michel Déon.....)

              Voici un court extrait de ce que l'on trouve sur le site http://www.jeuneciceron.fr

              La langue française a-t-elle encore un rôle politique à jouer ?

              Cette année, l'actualité nous pousse plus que jamais à nous saisir de la question de la langue française. Les menaces qui planent sur la Belgique, le protocole de Londres sur les brevets scientifiques signé par la France, la polémique intense autour du rapport de l'Office Québecois de la langue française, bien des évènements majeurs posent la question de savoir si les citoyens du monde de langue française sont prêts à reléguer au musée leur langue, en lui réservant un rôle dialectal et littéraire, ou si les conditions peuvent être réunies d'un avenir politique majeur de la langue française.

              Encore langue de travail de l'ONU, référence sur les cinq continents, peut-on, par-delà pessimisme ou optimisme béats, s'atteler au défi de la modernité et de l'actualité du monde francophone ?

              A cette question immense et urgente, donnons les moyens de notre Intelligence !

  • « QUAND TOMBE LE MASQUE DES POPULICIDES » Michel Onfray bientôt royaliste ?

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgMichel Onfray donne là une critique féroce du Système, ses hommes, ses institutions. Analyse un peu longue, parfois redondante, mais tueuse ... On ne sera pas d'accord sur tout, mais enfin, tout de même, sur beaucoup de choses ... Les esprits progressent. Les nécessités font bouger les lignes. Et le Système est désormais sur la défensive.  LFAR

     

    téléchargement.jpg

     Quelle que soit son issue, le mouvement des gilets-jaunes aura au moins eu un mérite : mettre à nu les rouages de ce régime corrompu jusqu’à la moelle depuis que les politiciens de tous bords, « gaullistes » compris, ont décidé de déconstruire ce qui fut le contrat social de la Cinquième République. A force de modifications, de changements, d'altérations, de rectifications, de retouches, ni l'esprit ni la lettre de cette constitution ne sont plus respectés. Nous vivons depuis des années avec une règle du jeu édictée par des faussaires ayant pour nom : Mitterrand et Chirac, Sarkozy et Hollande. 

    Les logiciens connaissent bien l'argument du bateau de Thésée rapporté par Plutarque : pendant des siècles, on a gardé respectueusement la barque de Thésée, qui avait combattu le Minotaure. Régulièrement, les Athéniens changeaient les planches qui s'abîmaient. Un jour, il n'y eut plus une seule planche d'origine. Certains dirent alors que ça n'était plus son bateau ; d'autres affirmaient au contraire que si ; pendant que d'autres encore débattaient pour savoir avec quelle planche, la première rajoutée, la dernière enlevée, ou bien celle après laquelle les planches d'origine ont cessé d'être majoritaires, le bateau de Thésée n'a plus été le bateau de Thésée. 

    nee-dans-le-tumulte-et-souvent-brocardee-la-constitution-dont-on-fete-jeudi.jpgVingt-quatre lois ont modifié la constitution de 1958 jusqu'à ce jour ! Sur les 92 articles de départ, il n'en reste plus que 30 d'origine ! Elle est donc morte depuis longtemps... On fait semblant de la révérer, or elle est piétinée régulièrement par la classe politique dans l'intérêt de ses opérations de basse police, droite et gauche confondues. Qui peut bien imaginer que la cohabitation et le quinquennat puissent relever de l'esprit gaullien ? Qu'un référendum perdu puisse être purement et simplement annulé par la coalition des politiciens maastrichtiens de droite et de gauche ? Qui ? 

    Depuis Maastricht, les révisions qui concernent l'Europe vont dans le sens d'une destruction de la nation française au profit de l'État maastrichtien -Traité de Maastricht en 1992, Traité de Lisbonne en 2008. Cette constitution de 1958 est morte : elle est devenue un chiffon de papier, un torchon, une serpillère. Merci Mitterrand, merci Chirac, merci Sarkozy, merci Hollande - et merci Macron qui est un mixte des vices de tous ceux-là : cynisme, démagogie, vulgarité et incompétence... 

    Les Français en général, et les gilets-jaunes en particulier ont bien compris que, depuis plusieurs décennies, leur constitution leur avait été volée. De Gaulle avait voulu l'élection du président de la République au suffrage universel direct à deux tours ; un septennat avec des législatives à mi-mandat, ce qui permettait au chef de l'État de savoir où il en était avec le peuple et où le peuple en était avec lui: en cas de perte de la majorité à l'Assemblée nationale, le Président démissionnait, c'était la sanction du peuple ; il pouvait alors se représenter et être réélu, ou pas ; le référendum permettait au peuple de donner son avis sur des questions de société majeures : une fois l'avis donné, on le respectait. Quand de Gaulle a perdu le référendum sur la régionalisation, il n'a pas nié le résultat, il n'a pas fait voter les députés pour l'annuler, il n'en a pas fait un second, il n'a pas fait le contraire de ce qu’avait décidé le peuple: il lui a obéi et a quitté le pouvoir. Il y avait dans la lettre, mais aussi et surtout dans l'esprit de cette constitution, un lien entre le peuple et son souverain qui était alors son obligé. 

    Aujourd’hui, c'est l'inverse : c'est le peuple qui est l'obligé de son président élu après que la propagande eut fait le nécessaire, c'est à dire des tonnes, pour installer l'un des voyageurs de commerce de l'État maastrichtien - depuis Mitterrand 1983, ils le sont tous... Le vote ne s'effectue plus de manière sereine et républicaine, libre et autonome, mais de façon faussée et binaire avec d'un côté le bien maastrichtien et de l'autre le mal souverainiste - la plupart du temps assimilé au fascisme. Cette caricature est massivement vendue par la propagande médiatique d'État ou de la presse subventionnée par lui. L'élection législative perdue n'induit plus la démission, mais la cohabitation ; le référendum perdu ne génère plus l'abdication, mais sa négation. Quand le peuple dit au Président qu'il n'en veut plus, le Président reste... Et quand il part à la fin de son mandat, certes, on change de tête, mais la politique menée reste la même. 

    Tout le monde a bien compris depuis des années que les institutions françaises sont pourries, vermoules, comme une charpente minée par les termites et la mérule : il s'en faut de peu que la maison s'effondre d'un seul coup, avec juste un léger coup de vent. Les gilets-jaunes sont, pour l'heure, un léger coup de vent... 

    7610631_6d3d09ca-286a-11e8-ba4a-4f9f25501852-1_1000x625.jpgDe même, tout le monde a bien compris que la représentation nationale n'est pas représentative : la sociologie des élus, députés et sénateurs, ne correspond pas du tout à la sociologie de la France. Il suffit de consulter la biographie des mandatés : ceux qui sont sur les ronds-points avec leurs gilets jaunes ne risquent pas d'avoir des collègues au Palais Bourbon ou au Palais du Luxembourg ! Où sont les paysans et les ouvriers, les artisans et les commerçants, les marins pécheurs et les employés, les balayeurs et les veilleurs de nuit, les chauffeurs de taxi et les ambulanciers dans ces deux chambres ? Nulle part... Les ouvriers représentent la moitié de la population active : il n'y en a aucun au Palais Bourbon -l e PCF qui ne fonctionne qu'avec des permanents devrait s'interroger sur ce chiffre pour comprendre les raisons de sa crise... En revanche, on y trouve pas mal d'enseignants et de professions libérales, de notaires et d'avocats, des journalistes aussi. Les cadres et professions intellectuelles représentent 76 % des élus : c'est quatre fois et demie plus que leur part dans la population active. L'observatoire des inégalités a publié un texte intitulé « L'Assemblée nationale ne compte quasi plus de représentants de milieux populaires » (29 novembre 2018) qui détaille cette évidence : le peuple n'est plus à l'Assemblée nationale. Pour parler le langage de Bourdieu, on n'y trouve aucun dominé mais plus que des dominants. Dans les gilets-jaunes, c'est très exactement l'inverse: pas de dominants que des dominés ! 

    Si la sociologie des élus est à ce point peu populaire on comprend qu'elle soit devenue antipopulaire. Il n'est pas besoin d'aller chercher très loin les raisons du vote négatif du peuple au référendum sur le Traité européen ni celles qui ont fait des élus les fossoyeurs de ce même vote populaire. La démocratie directe a dit: non. La démocratie indirecte lui a dit: bien sûr que si, ce sera tout de même oui. Je date du Traité de Lisbonne ce clair divorce du peuple d'avec ses prétendus représentants. 

    Qui peut croire que ces assemblées qui ne représentent déjà pas le peuple dans sa totalité puissent être crédibles quand chacun peut constater que le parti de Mélenchon, qui arrive quatrième au premier tour des élections présidentielles et n'est pas présent au second, dispose de dix-sept députés, pendant que celui de Marine Le Pen qui arrive deuxième et qui se trouve qualifiée au second tour, n'en a que huit ? Quelle étrange machinerie politique permet à celui qui arrive quatrième d'avoir plus du double d'élus que celui qui arrive deuxième ? Sûrement pas une machine démocratique... 

    Pas besoin d'être polytechnicien pour comprendre que le mode de recrutement des élus est partidaire et non populaire ; les découpages électoraux et les logiques du code électoral sélectionnent des professionnels de la politique affiliés à des partis qui les mandatent et non des citoyens de base qui ne peuvent gagner sans le soutien d'un parti ; une fois au chaud dans les institutions, les élus font de la figuration dans un système qui évince le peuple et sélectionne une caste qui se partage le gâteau en faisant des moulinets médiatiques afin de laisser croire qu'ils s'écharpent et ne pensent pas la même chose, or sur l'essentiel, ils sont d'accord : ils ne remettent pas en cause la règle du jeu qui les a placés là ; au bout du compte, ceux qui gagnent sont toujours les défenseurs de l'État maastrichtien. Les gilets-jaunes savent que le code électoral, associé au découpage électoral opéré par le ministère de l'Intérieur avec l'Élysée, génère un régime illibéral - pour utiliser et retourner une épithète abondamment utilisée par les maastrichtiens pour salir les régimes qui ne les aiment pas donc qu’ils n'aiment pas.  Ce régime est illibéral parce qu’il gouverne sans les gens modestes, sans les pauvres, sans les démunis, sans les plus précaires, sans eux et malgré eux, voire contre eux. Sans ceux qui, aujourd’hui, portent le gilet jaune. 

    C'est donc fort de ce savoir acquis par l'expérience que le peuple des gilets-jaunes ne veut plus rien entendre des partis, des syndicats, des élus, des corps intermédiaires, des députés ou des sénateurs, du chef de l'État et de ses ministres, des élus de la majorité ou de ceux de l'opposition, mais aussi des journalistes qui, de la rubrique locale à l'éditorial du journal national, font partie de tous ces gens qui ont mis la France dans cet état et ce peuple dans cette souffrance. La démocratie indirecte, le système représentatif, le cirque des élections : ils n'y croient plus. Qui pourrait leur donner tort ? 

    Voilà pour quelles raisons quelques gilets-jaunes proposent aujourd’hui le RIC - le référendum d'initiative citoyenne. Les journalistes qui estiment que les gilets-jaunes ne pensent pas, que leur mouvement c'est tout et n'importe quoi, qu'ils disent une chose et son contraire, qu'ils ne sont que dans la colère ou le ressentiment, de vilaines passions tristes que tel ou tel éditorialiste condamne dans son fauteuil de nanti, qu’ils sont des anarchistes ou des casseurs, qu'ils ne proposent jamais rien, ces journalistes, donc, sont bien obligés, en face de cette proposition majeure, de jouer les professeurs devant une classe de primaire en expliquant que le RIC, c'est du délire. 

    C'est pourtant, au contraire, une pharmacopée majeure très adaptée à cette démocratie malade, sinon mourante. C'est un authentique remède de cheval qui donne la frousse aux dominants, aux corps intermédiaires, aux élus, aux rouages du système, parce qu'ils voient d'un seul coup leurs pouvoirs mis en péril alors qu'ils les croyaient acquis pour toujours ! Quoi : « le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, mais vous n'y pensez pas? Quelle idée saugrenue ! ». Si messieurs, justement: c'est la définition que donne le dictionnaire de la démocratie ! 

    Qu'est-ce que ce RIC ? La possibilité pour les citoyens de réunir un certain nombre de signatures qui obligent le pouvoir à examiner la question faisant l'objet du RIC, soit au parlement soit sous forme référendaire. « Impossible !» disent les éditocrates comme un seul homme. Or ils oublient que c'est possible depuis des siècles en Suisse et que c'est d'ailleurs ce qui fait de la Confédération helvétique antijacobine une démocratie bien plus sûrement que notre régime oligarchique. 

    A tout seigneur, tout honneur: le chevau-léger Stanislas Guerini (dans Marianne, le 17 octobre 2018 ), dont tout le monde ne sait peut-être pas encore qu’il est le patron de LREM, procède avec subtilité: Le RIC, c'est la possibilité demain de restaurer la peine de mort ! Le RIC, c'est la certitude de la castration chimique pour les délinquants ! Le RIC, ce pourrait même être, rendez-vous compte, il ne le dit pas, mais on voit bien qu'il le pense, la possibilité de sortir de l'État maastrichtien ! 

    610043537001_5796112814001_5796107350001-vs.jpgA la République en Marche, on n'aime pas le peuple, trop grossier, trop débile, trop crétin, trop pauvre, trop bête aussi... Il suffit d'écouter cette fois-ci le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, Gilles Legendre, qui affirme quant à lui, sans rire : « Nous avons insuffisamment expliqué ce que nous faisons. Nous nous donnons beaucoup de mal, il faut le faire mieux. Et une deuxième erreur a été faite, dont nous portons tous la responsabilité : le fait d'avoir été trop intelligents (sic), trop subtils (sic), trop techniques (sic) dans les mesures de pouvoir d'achat. » (Marianne, 17 décembre 2018) 

    On ne peut mieux dire que le ramassis d'anciens socialistes, d'anciens hollandistes, d'anciens Modem, d'anciens écologistes, d'anciens LR, d'anciens EELV, d'anciens juppéistes, d'anciens sarkozystes, enfin d'anciens anciens qui constituent la modernité révolutionnaire dégagiste de LREM, méprise clairement le peuple jugé trop débile pour comprendre que l'augmentation des taxes sur l'essence, sous prétexte de transition écologique, est un impôt prélevé sur les pauvres sans qu’ils puissent y échapper, puisqu'ils sont contraints de remplir le réservoir de leurs voitures pour travailler. 

    Certes, Gilles Legendre est un intellectuel haut de gamme, puisqu’il dispose d'une triple casquette: journaliste, économiste, homme politique, ce qui, avouons-le, constitue trois titres de gloire dans l'État maastrichtien en général et, en particulier, dans la France, l'une de ses provinces depuis 1992. Lui qui a été élève à Neuilly, est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, puis du Centre de formation des journalistes de Paris, qui a travaillé à Europe 1, au Nouvel Économiste, à L'Expansion, à Challenges, à L'Événement du jeudi de JFK aussi, qui accumule les jetons dans les con

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : pourquoi Paris est la capitale de la France.

    À force d’oppositions entre le centralisme parisien et les régions de France, on en oublie parfois une question pas si bête : pourquoi Paris est-elle la capitale du pays ? L’histoire de Paris comme capitale de la France est presque millénaire. Hormis quelques périodes troublées, l’Île de la Cité a depuis le 11ème siècle toujours été le centre névralgique du pays. Mais avant, d’autres villes ont eu ce rang, finalement perdu.

    Paris comme capitale, pas forcément une évidence

    Paris comme capitale ne relève pas forcément de l’évidence. Avant la conquête de ce qui sera la France par les Romains, le peuple des Parisii n’est pas le plus puissant, malgré son contrôle de la Seine. Ils étaient soumis aux Sénons, tribu régnant sur la Seine-et-Marne et l’Yonne. Quand la Gaule fut romaine, Lugdunum – Lyon – était la capitale.

    Après Tournai en Belgique et Soissons comme premières capitales des Royaumes francs, Paris a obtenu son premier statut de capitale de 508 à 768, sous l’impulsion de Clovis. Avec Charlemagne, Aix-la-Chapelle en Allemagne devient capitale. Il faudra attendre les rois capétiens pour fixer la capitale du royaume à Paris. Grâce à Philippe Auguste, « fossoyeur de la féodalité franque, inventeur de l’État central monarchique et refondateur de Paris comme capitale d’un royaume stabilisé », rappelle le ministère de la Culture.

     

    Les périodes de guerre, exceptions à Paris comme capitale

    Installé au Palais de la Cité, son lieu de naissance en 1165, construit sur l’île du même nom pour Hugues Capet, il le fait agrandir et y installe les archives royales. L’historien Jean-Christian Petitfils évoque, dans son Histoire de France, le pavement des rues, l’édification des Halles, du Louvre et la fortification de la rive gauche comme principales réalisations.

    Depuis les Capétiens et le 11ème siècle, Paris a été la capitale administrative, économique et intellectuelle du pays, tout en étant la plus peuplée. Les seules exceptions à ce statut ont été les périodes de guerre… ou de faste, quand Louis XIV s’est installé à Versailles.

    De 1420 à 1436, la prise de Paris par les Anglais pendant la Guerre de Cent-Ans contraint le roi Charles VII à déplacer le gouvernement royal à Bourges. Durant cette période troublée, la Touraine a été souvent le lieu de refuge des rois : Troyes et Tours ont aussi été les villes de résidence royale. Cette dernière sera également la capitale de 1588 à 1594, quand Henri III a été chassé de Paris par la Ligue catholique.

    Paris devient définitivement la capitale en 1792, malgré, des défaites militaires contraignant des gouvernements à s’exiler hors de Paris, sans enlever à la ville son statut. En 1870, celui de Gambetta fuit les Prussiens pour Tours, notamment en montgolfière, puis Bordeaux, qui sera aussi capitale provisoire en septembre 1914 et juin 1940. Après la Commune de Paris, Versailles redevient capitale de 1871 à 1879.

    Sous Pétain, Vichy sera la ville de siège du gouvernement, mais Paris occupé reste la capitale. Brazzaville, au Congo, est celle de la France libre jusqu’en 1943. Depuis 1944 et la Libération, le statut de Paris a été ancré. Toutes les institutions politiques, législatives et judiciaires du pays y sont centralisées. Une concentration héritée des rois, mais aussi de Napoléon, qui pourtant avait hésité à en faire sa capitale : « J’aurais voulu avoir ma capitale à Lyon, mais tout y était à créer », regrettait-il en 1821, depuis sa prison de Sainte-Hélène.

    Simon Louvet, pour Actu.Paris

     

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal