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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Cercle Lutétia : Aux origines de la Question sociale (1ère partie), par Jean-Philippe Chauvin.

    Le Cercle Lutétia a pour vocation de faire connaître les fondements et les raisons du royalisme et de la Monarchie en France, et d’étudier ceux-ci, avec l’aide des travaux et des réflexions menés sur la société française, ses évolutions et ses institutions, selon une perspective historique mais aussi et surtout politique. Le texte ci-dessous est la première partie d’un cercle d’études sur les origines de la question sociale en France, et il doit être l’occasion de discussions, de précisions ultérieures et de critiques constructives : il n’est donc qu’une ébauche, celle qui appelle à la formulation et à la rédaction d’une étude plus vaste et mieux construite sur cette question qui préoccupe tant nos contemporains et à laquelle les royalistes sociaux du Groupe d’Action Royaliste consacrent aussi tant de temps et d’énergie, dans leurs réunions et publications comme sur le terrain, dans la rue ou sur leur lieu de travail…

    jean philippe chauvin.jpgLorsqu’on évoque la question sociale en France, on oublie souvent ses racines, ses origines, son histoire tout simplement, et l’on se contente trop souvent de quelques idées reçues, confortant l’idée, largement fausse, que seule « la gauche » (1) s’y serait intéressée et s’y intéresserait encore, comme une sorte d’avant-garde revendiquée des travailleurs ou de la « classe ouvrière ». Mais il est tout à fait possible, et encore plus convaincant, de rétorquer que la première mention de la « justice sociale » est attribuée au… roi Louis XVI, celui-là même qui va affronter la tempête révolutionnaire et, malheureusement, être emportée par elle, tout comme l’édifice social et corporatif qui, jusque là, constituait un modèle original et une alternative véritable et tout à fait crédible au modèle anglosaxon pas encore totalement dominant quand il avait, pourtant, conquis déjà les esprits des nobles et des bourgeois éclairés, anglophiles et libéraux.

     

    Ce qui va nous intéresser aujourd’hui, c’est la recherche et l’évocation des origines de ce que l’on nomme la question sociale, trop souvent limitée, d’ailleurs, à la seule question ouvrière mais qu’il semble pourtant important, voire nécessaire, d’élargir à la question paysanne (2) qui concerne aussi, même si cela paraît moins vrai et sensible depuis les années 1960-80 (3), des communautés importantes (numériquement et socialement) et, sans doute, nécessaires dans une société équilibrée ou soucieuse de l’être.

     

    Mais, tout d’abord, il importe aussi de dresser un tableau de la France d’avant la Révolution française, cette révolution qui apparaît bien (à la suite « pratique » des Lumières), à travers quelques dates symboliques et très rapprochées dans le temps, comme la véritable matrice, le véritable et terrible creuset de cette question sociale devenue dès lors symbole de souffrances ouvrières, y compris jusqu’à aujourd’hui et au-delà de nos frontières, la mondialisation étant l’extension et l’imposition du modèle anglosaxon quand elle aurait pu être l’occasion d’un « autre modèle », plus social et respectueux des hommes comme des environnements…

     

    La France est un royaume qui compte, depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, plus de 25 millions d’habitants et, même, près de 28 millions d’habitants en 1789 : c’est la première puissance démographique d’Europe, devant la Russie pourtant territorialement beaucoup plus étendue, et elle est surnommée alors « la Chine de l’Europe ». Il est vrai que la France est la première à être entrée dans le processus de la transition démographique, pour des raisons qui tiennent largement à la politique même de la monarchie dite absolue : des routes sécurisées qui permettent une meilleure circulation des grains et subsistances, y compris en période de difficultés climatiques et alimentaires ; un territoire préservé des invasions étrangères depuis près d’un siècle et demi par la puissance militaire du roi de France…, autant d’éléments qui « complètent et valorisent » le radoucissement climatique général et le recul des mortalités infantile, enfantine et maternelle. (4)

     

    C’est une puissance économique importante mais Pierre Gaxotte résumera la situation paradoxale de la France des années 1780 par une formule simple et très évocatrice : « un pays riche, un Etat pauvre », et endetté, peut-on rajouter, sans que cela, d’ailleurs, atteigne forcément les proportions d’aujourd’hui… Et, à l’époque, la France apparaît comme la première puissance économique comme politique en Europe, ce qui n’est plus le cas depuis… la Révolution française !

     

    La richesse de la France n’est pas seulement liée à ses productions agricoles qui occupent (pour leur propre consommation d’abord) une grande partie de la population française vivant dans les campagnes (5), mais aussi à l’industrialisation naissante, beaucoup plus avancée et marquée avant 1789 que ce que l’Histoire officielle en retiendra, la Révolution ayant brisé ce premier élan « industrialisateur » par le désordre économique et politique de la période 1789-1799 en France.

     

    Dans le royaume des Louis et depuis le Moyen âge, l’organisation du travail est corporative et familiale, et ce sont les Métiers, les corps de métiers (ce que l’on nommera, tardivement, les corporations), nés tout au long de l’histoire des villes et des circonstances, qui ordonnent le monde du Travail et permettent d’assurer et d’assumer la qualité du travail comme la protection des travailleurs, quels que soient leur rang et place dans la hiérarchie professionnelle. Leur extraordinaire diversité et multiplicité empêche longtemps de leur donner une définition exacte, et c’est la « remise en ordre » royale, sous l’administration colbertiste et dans le cadre de sa stratégie, qui va permettre de mieux préciser le sens et la portée de ces corporations…

     

    Depuis Colbert, en effet, les corporations sont devenues l’un des éléments importants de la politique économique et sociale de l’Etat royal, non sans quelques grincements de dents parfois : l’objectif était de les rendre plus efficaces dans le cadre d’une stratégie plus globale de l’Etat central, en cours d’affirmation de plus en plus visible. C’est cet ordre corporatif, ce « modèle » même, qui va être attaqué sous les Lumières puis détruit définitivement (au moins juridiquement) lors de la Révolution française et par ceux-là mêmes qui se revendiquent des idées libérales des Lumières.

     

    (à suivre : révoltes sociales, revendications libérales et Monarchie d’Ancien Régime)

     

    Jean-Philippe Chauvin

     

     

    Notes : (1) : « la gauche », une notion difficile à définir exactement, et que revendiquent de nombreux groupes et personnes en excluant dans le même temps tous les autres qui s’en réclament aussi…

     

    (2) : la question paysanne semble bien être la mal-aimée de la gauche, beaucoup plus marquée et inspirée par le « modèle » urbain que par l’écosystème rural, ses composantes et ses équilibres, et la Révolution française nous donne quelques éléments probants de cette exclusion, qui tournera parfois à l’éviction de cette question par la persécution, voire l’extermination des paysans rétifs à la domination urbaine et bourgeoise, comme on pourra le constater dans les provinces de l’Ouest dans les premières années de la République jacobine.

     

    (3) : les travaux d’Henri Mendras n’hésitent pas à titrer sur « la fin des paysans »…

     

    (4) : l’étude de la démographie, quand elle est menée de façon rigoureuse et qu’elle n’oublie pas la pluralité des facteurs qui la font telle qu’elle est, éclaire fortement l’histoire des peuples et de leurs Etats respectifs, et il serait dommage de la négliger dans l’étude des pouvoirs et des institutions politiques, ceux-ci ayant, à l’origine, un devoir nourricier à l’égard de leurs sujets.

     

    (5) : certains historiens contemporains évoquent une « agriculture jardinière », qui reste très majoritaire sans être « unique » dans le royaume, et qui permet une auto-suffisance paysanne dans nombre d’endroits et le dégagement de quelques surplus écoulés sur les marchés urbains.

  • Aux origines de la question sociale en France. Partie 1 : Le royaume de France et la Monarchie avant 1789, par Jean-Phil

    Illustration : La saline royale d'Arc et Senans : ce qu'aurait pu être l'usine et la condition ouvrière sans la Révolution, qui a livré les travailleurs au Capital...

    Le Cercle Lutétia a pour vocation de faire connaître les fondements et les raisons du royalisme et de la Monarchie en France, et d’étudier ceux-ci, avec l’aide des travaux et des réflexions menés sur la société française, ses évolutions et ses institutions, selon une perspective historique mais aussi et surtout politique. Le texte ci-dessous est la première partie d’un cercle d’études sur les origines de la question sociale en France, et il doit être l’occasion de discussions, de précisions ultérieures et de critiques constructives : il n’est donc qu’une ébauche, celle qui appelle à la formulation et à la rédaction d’une étude plus vaste et mieux construite sur cette question qui préoccupe tant nos contemporains et à laquelle les royalistes sociaux du Groupe d’Action Royaliste consacrent aussi tant de temps et d’énergie, dans leurs réunions et publications comme sur le terrain, dans la rue ou sur leur lieu de travail…

    jean philippe chauvin.jpgLorsqu’on évoque la question sociale en France, on oublie souvent ses racines, ses origines, son histoire tout simplement, et l’on se contente trop souvent de quelques idées reçues, confortant l’idée, largement fausse, que seule « la gauche » (1) s’y serait intéressée et s’y intéresserait encore, comme une sorte d’avant-garde revendiquée des travailleurs ou de la « classe ouvrière ». Mais il est tout à fait possible, et encore plus convaincant, de rétorquer que la première mention de la « justice sociale » est attribuée au… roi Louis XVI, celui-là même qui va affronter la tempête révolutionnaire et, malheureusement, être emportée par elle, tout comme l’édifice social et corporatif qui, jusque là, constituait un modèle original et une alternative véritable et tout à fait crédible au modèle anglosaxon pas encore totalement dominant quand il avait, pourtant, conquis déjà les esprits des nobles et des bourgeois éclairés, anglophiles et libéraux.

     

    Ce qui va nous intéresser aujourd’hui, c’est la recherche et l’évocation des origines de ce que l’on nomme la question sociale, trop souvent limitée, d’ailleurs, à la seule question ouvrière mais qu’il semble pourtant important, voire nécessaire, d’élargir à la question paysanne (2) qui concerne aussi, même si cela paraît moins vrai et sensible depuis les années 1960-80 (3), des communautés importantes (numériquement et socialement) et, sans doute, nécessaires dans une société équilibrée ou soucieuse de l’être.

     

    Mais, tout d’abord, il importe aussi de dresser un tableau de la France d’avant la Révolution française, cette révolution qui apparaît bien (à la suite « pratique » des Lumières), à travers quelques dates symboliques et très rapprochées dans le temps, comme la véritable matrice, le véritable et terrible creuset de cette question sociale devenue dès lors symbole de souffrances ouvrières, y compris jusqu’à aujourd’hui et au-delà de nos frontières, la mondialisation étant l’extension et l’imposition du modèle anglosaxon quand elle aurait pu être l’occasion d’un « autre modèle », plus social et respectueux des hommes comme des environnements…

     

    La France est un royaume qui compte, depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, plus de 25 millions d’habitants et, même, près de 28 millions d’habitants en 1789 : c’est la première puissance démographique d’Europe, devant la Russie pourtant territorialement beaucoup plus étendue, et elle est surnommée alors « la Chine de l’Europe ». Il est vrai que la France est la première à être entrée dans le processus de la transition démographique, pour des raisons qui tiennent largement à la politique même de la monarchie dite absolue : des routes sécurisées qui permettent une meilleure circulation des grains et subsistances, y compris en période de difficultés climatiques et alimentaires ; un territoire préservé des invasions étrangères depuis près d’un siècle et demi par la puissance militaire du roi de France…, autant d’éléments qui « complètent et valorisent » le radoucissement climatique général et le recul des mortalités infantile, enfantine et maternelle. (4)

     

    C’est une puissance économique importante mais Pierre Gaxotte résumera la situation paradoxale de la France des années 1780 par une formule simple et très évocatrice : « un pays riche, un Etat pauvre », et endetté, peut-on rajouter, sans que cela, d’ailleurs, atteigne forcément les proportions d’aujourd’hui… Et, à l’époque, la France apparaît comme la première puissance économique comme politique en Europe, ce qui n’est plus le cas depuis… la Révolution française !

     

    La richesse de la France n’est pas seulement liée à ses productions agricoles qui occupent (pour leur propre consommation d’abord) une grande partie de la population française vivant dans les campagnes (5), mais aussi à l’industrialisation naissante, beaucoup plus avancée et marquée avant 1789 que ce que l’Histoire officielle en retiendra, la Révolution ayant brisé ce premier élan « industrialisateur » par le désordre économique et politique de la période 1789-1799 en France.

     

    Dans le royaume des Louis et depuis le Moyen âge, l’organisation du travail est corporative et familiale, et ce sont les Métiers, les corps de métiers (ce que l’on nommera, tardivement, les corporations), nés tout au long de l’histoire des villes et des circonstances, qui ordonnent le monde du Travail et permettent d’assurer et d’assumer la qualité du travail comme la protection des travailleurs, quels que soient leur rang et place dans la hiérarchie professionnelle. Leur extraordinaire diversité et multiplicité empêche longtemps de leur donner une définition exacte, et c’est la « remise en ordre » royale, sous l’administration colbertiste et dans le cadre de sa stratégie, qui va permettre de mieux préciser le sens et la portée de ces corporations…

     

    Depuis Colbert, en effet, les corporations sont devenues l’un des éléments importants de la politique économique et sociale de l’Etat royal, non sans quelques grincements de dents parfois : l’objectif était de les rendre plus efficaces dans le cadre d’une stratégie plus globale de l’Etat central, en cours d’affirmation de plus en plus visible. C’est cet ordre corporatif, ce « modèle » même, qui va être attaqué sous les Lumières puis détruit définitivement (au moins juridiquement) lors de la Révolution française et par ceux-là mêmes qui se revendiquent des idées libérales des Lumières.

     

     

     

    (à suivre : révoltes sociales, revendications libérales et Monarchie d’Ancien Régime)

     

     

    Notes : (1) : « la gauche », une notion difficile à définir exactement, et que revendiquent de nombreux groupes et personnes en excluant dans le même temps tous les autres qui s’en réclament aussi…

    (2) : la question paysanne semble bien être la mal-aimée de la gauche, beaucoup plus marquée et inspirée par le « modèle » urbain que par l’écosystème rural, ses composantes et ses équilibres, et la Révolution française nous donne quelques éléments probants de cette exclusion, qui tournera parfois à l’éviction de cette question par la persécution, voire l’extermination des paysans rétifs à la domination urbaine et bourgeoise, comme on pourra le constater dans les provinces de l’Ouest dans les premières années de la République jacobine.

    (3) : les travaux d’Henri Mendras n’hésitent pas à titrer sur « la fin des paysans »…

    (4) : l’étude de la démographie, quand elle est menée de façon rigoureuse et qu’elle n’oublie pas la pluralité des facteurs qui la font telle qu’elle est, éclaire fortement l’histoire des peuples et de leurs Etats respectifs, et il serait dommage de la négliger dans l’étude des pouvoirs et des institutions politiques, ceux-ci ayant, à l’origine, un devoir nourricier à l’égard de leurs sujets.

    (5) : certains historiens contemporains évoquent une « agriculture jardinière », qui reste très majoritaire sans être « unique » dans le royaume, et qui permet une auto-suffisance paysanne dans nombre d’endroits et le dégagement de quelques surplus écoulés sur les marchés urbains.

  • Sur Figaro Vox, plaidoyer pour une souveraineté industrielle, par Eric Delbecque.

    L’usine Michelin de la Combaude poursuit ses activités malgré la crise sanitaire. Clermont-Ferrand, le 10 avril 2020.

    THIERRY ZOCCOLAN/AFP

    La crise démontre que la souveraineté industrielle conditionne notre sécurité nationale, considère le spécialiste des questions de guerre économique Éric Delbecque. Il appelle à abandonner la logique du capitalisme financier pour rebâtir notre tissu industriel et repenser l’aménagement de notre territoire.

    Le Covid-19 a hélas réussi là où de nombreux spécialistes avaient échoué durant bien des années. Il démontre que la souveraineté industrielle n’est pas un concept ringard de nostalgique des grands programmes gaullistes mais une condition de la sécurité de la nation. L’intervention du Chef de l’État a évoqué ce point de façon claire: certaines productions méritent d’échapper aux simples «lois» du marché et ne peuvent pas être confiées à d’autres pays, Chine en tête. Il faut saluer cet effort de réinvention chez un homme qui n’avait pas placé cette question au centre de ses préoccupations jusqu’à présent. Précisons une fois encore, sur ce point comme sur d’autres depuis les gilets jaunes, qu’il apparaît trop facile de rejeter sur Emmanuel Macron l’intégralité de la responsabilité de tous nos abandons. Son prédécesseur n’a guère brillé en la matière: on peut même affirmer qu’il a résolument accompagné la désindustrialisation de l’Hexagone, et qu’il montra une totale indifférence aux problématiques de la guerre économique, de l’autonomie stratégique et des phénomènes de dépendances multiples mettant en danger la sécurité nationale au sens le plus large. À partir d’aujourd’hui, il faudra juger sur pièces…

    Nous fûmes, en France, les dindons de la farce de la mondialisation de bas étage.

    En fait, voilà 30 ans que nous déconstruisons tranquillement notre souveraineté en commençant par pulvériser les briques économiques. Celles-là mêmes qui nous permettent de ne pas être à la merci de la bonne volonté des autres lorsque l’essentiel sera en question et que chaque nation se concentrera d’abord sur la santé et la préservation des siens. Il est d’ailleurs difficile de le leur reprocher… Nous fûmes, en France, les dindons de la farce de la mondialisation de bas-étage (il en existe une plus intéressante, qui peut rapprocher les peuples et accroître les coopérations et les solidarités). Nos élites, toutes couleurs politiques confondues, publiques comme privées et académiques, firent semblant de croire que les rapports de force et les règles ordinaires de l’échiquier international de la puissance avaient disparu comme par magie. Impossible de laisser partir nos usines à l’autre bout de la planète et d’imaginer que l’on n’en subira jamais les conséquences.

    La France n’a plus le droit désormais de se tromper: l’heure est à l’élaboration d’une solide doctrine sur ce thème précis. La base a été énoncée lundi par le président de la République: «il nous faudra rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe. Cela passera par un plan massif pour notre santé, notre recherche.» Pour réussir à relever ce défi, il faut cependant aller plus loin dans la définition de secteurs stratégiques tels que la Défense, la sécurité, l’énergie et quelques autres. À commencer par la santé, dont on saisit dorénavant à quel point elle exige d’être qualifiée de stratégique! Aller plus loin, c’est identifier des Entreprises d’intérêt local essentiel (EILES), PME traditionnelles, «Gazelles» et «Licornes», qui ne produisent pas forcément des boulons spécifiques pour les blindés ou les satellites, mais qui se révèlent capitales pour freiner la désertification d’un territoire (par leur nombre de salariés sur un espace fragile, des activités porteuses d’innovations fortes, etc.) ou pour sécuriser une population (par exemple la production de masques). Travail de titan? Sans doute. Néanmoins absolument nécessaire.

    Ce qui repose sur la collaboration de nombreux acteurs implique d’exclure toute arrogance technocratique.

    Il est clair que c’est aussi une manière de promouvoir le Made in France et la French Tech (sous réserve que l’on ne laisse pas le reste du monde la piller allègrement). Il serait sain de revenir à quelques raisonnements de bon sens: commencer par sanctuariser des entreprises indispensables à la continuité d’activité nationale, à la vie ordinaire en situation dégradée, afin de ne pas craindre de perdre les manettes, le contrôle de nos destinées. S’attaquer par conséquent (puisque les deux thèmes sont en partie connectés) à la rénovation de la «France périphérique», en refaçonnant son futur économique et industriel, bref se pencher de nouveau sur l’aménagement du territoire en ne s’abandonnant pas hypocritement au capitalisme financier le plus aveugle aux finalités non négociables de l’intelligence territoriale. Il ne s’agit pas bien sûr de nationaliser compulsivement mais d’épauler les organisations productives dans leur effort pour demeurer un moteur de prospérité des territoires (commune, département, région) dans lesquels elles s’enracinent. Ce qui repose sur la collaboration d’un grand nombre d’acteurs, non sur l’éviction de tel ou tel, et demande impérativement d’exclure toute arrogance technocratique (ou bureaucratique) qui persiste à jouer la partition du bon élève qui sait tout.

    Ce qui implique de créer de véritables Comités stratégiques d’intelligence territoriale (CSIT) pilotés par les préfets de région et intégrant les conseils régionaux, ainsi que les représentants structurant de la vie économique locale (associations professionnelles, grands opérateurs du service public, syndicats, etc.). Ces Comités, qui ne sont pas une idée totalement neuve (le Préfet Rémy Pautrat, dont l’auteur de ces lignes avait l’honneur d’être l’un des collaborateurs à cette époque, porta cette lumineuse idée dès 2005, sans grand succès sur la durée), auraient pour mission de se livrer à un vaste examen de ré-identification et d’enrichissement d’une liste des secteurs prioritaires rafraîchissant la notion de secteur stratégique, ou tout au moins essentiel, au niveau local (où figurerait l’agriculture, les transports). Cette dynamique de ciblage fin s’ajouterait à celle, nationale, de travail sur les SAIV (Secteurs et activités d’importance vitale) et les entreprises de souveraineté nationale. Dans ces enceintes pourrait naître le travail de renaissance de nos tissus industriels locaux: on pourrait y faire le point sur les savoir-faire industriels perdus ou sur le chemin de la disparition et décider de mesures correctives (notamment dans le domaine de la formation) pour recréer une autonomie de production. L’ensemble de la réflexion sur la rénovation économique des territoires trouverait là un instrument adapté, reposant sur la coordination de l’État et des régions, une intelligence collective, une combinaison de volontés réellement coopératives, accompagnée par l’ensemble des partenaires nécessaires (privés, publics, universitaires, sociaux).

    Le coronavirus nous offre une dernière chance de ne pas nous laisser engloutir par une logique budgétaire intégriste.

    Par ailleurs, nous ne pouvons plus nous passer d’un centre d’impulsion permanent sur cette question de l’autonomie économique stratégique, de la souveraineté industrielle indispensable à notre avenir national et européen. Le temps est donc venu de créer un secrétariat d’État à la sécurité économique, rattaché au Premier ministre, dont la vocation serait de donner corps à cette notion. De la même façon que l’on comprend aisément la notion de sécurité sanitaire, il devient urgent de fédérer sous ce vocable de «sécurité économique» l’ensemble des impératifs, relevant de la sécurité nationale, que sont la relocalisation d’activités vitales sur notre sol, la cristallisation de l’idée de souveraineté industrielle (qui implique de stopper certaines logiques mortifères de la société de marché sauvage) et la défense des écosystèmes économiques locaux, sur nos territoires, qui doivent être préservés ou rénovés si l’on veut éviter de dévaler toujours plus vite la pente glissante nous ayant conduits aux gilets jaunes, et que l’on envisage chaque jour avec un peu plus d’appréhension. Le sondage effectué par ODOXA pour l’agence COMFLUENCE avec Les Échos et Radio classique est éclairant: 61 % des personnes interrogées estiment que «nos sociétés ne pourront plus jamais fonctionner comme avant et que notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance, et à la mondialisation changera profondément». Plus loin, 57 % pensent que l’une des plus grandes leçons de cette crise sera que «les entreprises françaises vont devoir relocaliser leurs productions et repenser leurs responsabilités sociétales». Le Covid-19 fait office de lanceur d’alerte: porteur de mort et de malheur, de solitude et de douloureuses interrogations, il nous offre cependant une dernière chance de ne pas nous laisser totalement engloutir par une logique budgétaire intégriste qui ne nous donne comme seul droit que celui de compter les morts…

     

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    Expert en sécurité intérieure, Eric Delbecque est colonel de réserve de la Gendarmerie Nationale et membre du conseil scientifique du CSFRS (Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques). Il est directeur du pôle intelligence économique de COMFLUENCE. Il fut conseiller défense auprès du Ministre de l’Intérieur (2009-2012) et responsable de la sécurité de Charlie Hebdo après l’attentat de 2015. Docteur en Histoire contemporaine, diplômé de Sciences Po et de la Sorbonne, conférencier à l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale), au CHEMI (Centre des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur), et à l’École de Guerre Économique, il a enseigné à Sciences-Po, l'ENA, l'ENM et à l'EOGN (École des Officiers de la Gendarmerie Nationale). Il est spécialiste des questions de guerre économique, l’auteur de nombreux ouvrages sur l’intelligence économique et la sécurité notamment L’intelligence économique pour les nuls (First, 2015).

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

     

    Cet homme est dangereux !

    Le député Renaissance Benoît Bordat - député de guerre civile - veut supprimer du calendrier la fête nationale de Jeanne d’Arc, qu'il juge "désuète" et "lepéniste" !

    Cette Fête nationale, instituée comme telle par l'Assemblée nationale au sortir de l'effroyable boucherie de 14-18, a été pensée, voulue et instituée comme la fête du Patriotisme, comme un élément fédérateur capable de réunir tous les Français : que ce pauvre député (?) relise le très noble exposé des "motifs" de la proposition de Loi en 1920, rédigé par Maurice Barrès, député à la "Chambre bleu horizon" :

    "...Jusqu’à cette heure, nous n’avons pas abouti. Pourquoi ? Disons-le franchement, il restait un doute dans certains esprits. Quelques-uns craignaient que la fête de Jeanne d’Arc ne fût la fête d’un parti.

    Il n’y a pas un Français, quelle que soit son opinion religieuse, politique ou philosophique, dont Jeanne d’Arc ne satisfasse les vénérations profondes. Chacun de nous peut personnifier son idéal. Êtes-vous catholique ? C’est une martyre et une sainte que l’Église vient de mettre sur les autels. Êtes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint-Louis par le sacrement gallican de Reims. Rejetez-vous le surnaturel ? Jamais personne ne fut aussi réaliste que cette mystique : elle est pratique, frondeuse et goguenarde, comme le soldat de toutes les épopées; elle a ses lèvres toutes fleuries de ces adages rustiques qui sont la sagesse de nos paysans; elle incarne le bon sens français. Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies, et les révolutionnaires eux-mêmes, en 1793, décorèrent de son surnom, "la bergère", le canon fondu avec le métal de la statue d’Orléans. Enfin, les socialistes ne peuvent pas oublier qu’elle disait : "Les pauvres gens venaient à moi volontiers parce que je ne leur faisais pas de déplaisir", et encore : "J’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux".

    Ainsi, tous les partis peuvent se réclamer de Jeanne d’Arc. Mais elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer..."

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    À ce pauvre député de guerre civile, et à ceux qui ignoreraient - volontairement ou non... - le sens profond de cette belle Fête nationale, Fête du Patriotisme et de tout le Peuple français, on nous permettra - pour retrouver "le sens de la fête" - de dédier les deux "Une" de l'Action française consacrées à Jeanne d'Arc : celle consacrée à sa canonisation et celle consacrée à l'institution de la Fête nationale par l'Assemblée, un mois et demi après :

    • Grandes "Une" de L'Action française : (1/2) Instauration de la Fête nationale de Jeanne d'Arc...

    • Grandes "Une" de L'Action française : (2/2) Canonisation de Jeanne d'Arc...

     

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    1. Aymeric Pontier rappelle une vérité, toujours bonne à répéter :

    "Si les stocks européens de combustible nucléaire irradié venaient à être recyclés dans les futurs réacteurs (à neutrons rapides), ils pourraient générer assez d'électricité bas carbone pour toute l'Europe pendant 600 à 1000 ans, à consommation constante."

    https://world-nuclear-news.org/Articles/Extract-energy-from-used-nuclear-fuel,-says-enviro

    (si l'article s'affiche en anglais, il est traduisible en français en cliquant en haut, à droite...)

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    2. Condamnée, Assa Traoré, la soeur du "violeur à la fourchette", l'homosexuel refoulé Adama !

    https://www.cnews.fr/france/2023-04-05/assa-traore-reconnue-coupable-de-diffamation-envers-une-gendarme-1327709

     

    3. (Dans Défis humanitaires) Les Arméniens nous appellent au secours - Les intellectuels français en soutien à l’Arménie et au Haut-Karabagh au Sénat :

    https://defishumanitaires.com/2023/03/31/les-armeniens-nous-appellent-au-secours/

     

    4. La "Une" de Valeurs... Les revenants de "la section des piques" de 1793 : les terroristes révolutionnaires, coupeurs de têtes et guillotineurs, génocidaires en Vendée, massacreurs partout ailleurs sont toujours là. Ils sont même au pouvoir, Gustave Thibon l'a fort bien expliqué : "le chaos figé des conservateurs du désordre" - portant costard/cravate "à la Macron", quand il n'est pas torse nu enlacé à quelque éphèbe antillais... - a bien succédé au "chaos explosif des révolutionnaires", mais c'est bien le même totalitarisme de la Nouvelle religion républicaine qui est au pouvoir. Le Système - en lui-même - est "à gauche", il est "de gauche", essentiellement et fondamentalement révolutionnaire, même si ceux qui y participent se veulent autre chose. Voilà pourquoi, bien forcés de nous "accomoder de la Révolution-fait" - comme le disait Maurras - il faut nous "dépêtrer de la Révolution-idée"; il faut savoir et faire comprendre à nos compatriotes que ce n'est pas dans le cadre du Système, en changeant d'homme (ou de femme) et de majorité (toujours remise en cause) que l'on sauvera la France, mais en changeant de Régime, en renouant avec notre bonne vieille Royauté, qui a fait la France en mille ans et qui en a fait la première puissance du monde au moment où a éclaté la Révolution...

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    5. (Dans L'Express) Même le Pays légal le reconnaît ! Question subsidiaire : il passe où, ce "pognon de dingue" que le Système nous vole par sa spoliation/confiscation qu'il ose appeler "impôt" ? Tous nos Services sont délabrés et dans le dénuement (Recherche, Hôpital, Armées, Instruction publique, Infrastructures - routières, portuaires et aéro-portuaires... - Justice...)

    Gabriel Attal et Thomas Porcher - Paris le 23 mars 2023

    Gabriel Attal - Thomas Porcher, le débat : "Je l’assume : en matière d’impôts, on est au taquet"

    Alors que l’endettement public atteint un niveau record, la France risque-t-elle un scénario à la grecque ? Deux visions s’opposent. Celle de Gabriel Attal, le gardien des deniers de l’Etat, et celle de l’économiste "atterré" Thomas Porcher...

     

    6. Éoliénicide (1/2) Eddie PUYJALON, Président de @LeMouvRuralite, communique :

     

     

    6 BIS. Éoliénicide (2/2) De Fabien Bouglé, cette bonne nouvelle :

    "GRANDE VICTOIRE ! La Cour d'Appel de Nantes vient d'annuler un projet de 3 #Eoliennes situées en covisibilité avec la cathédrale de Sée estimant que ce projet avait pour effet "d’aggraver, de façon significative, le phénomène de concurrence visuelle" avec le monument historique."

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    À DEMAIN !

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  • Délégitimer la République, par Bernard Pascaud.

    bernard pascaud 1.jpgLes parvenus de la politique politicienne n’ont que l’incantation aux valeurs de la république à la bouche. Que le président soit hué, les ministres chahutés, les décisions contredites, le pouvoir contesté ici et là, il ne peut s’agir au regard du reste de troupe de l’armée « mexicaine » du sombre Ayrault que de la réplique toujours ressassée le la république en danger.

    Maintenant que les idéologies sont en panne et que les socialistes aux affaires sont ralliés au libéralisme, plus rien n’existe dans le référentiel des gouvernants qui ne soit avatar des vieux slogans de 89. C’est là le dernier fortin idéologique sur lequel est tentée une refondation de légitimité. Mais le consensus ne fonctionne plus qu’en surface pour au moins trois raisons : l’histoire rectifiée et un bicentenaire profanateur ont d’abord écorné le mythe fondateur. La ficelle manœuvrière est d’autre part un peu grosse : c’est une véritable  corde à pendre tout opposant, étant entendu que les oligarques au pouvoir seraient les gardiens du Temple démocratique auxquels seraient dus respect et dévotion inconditionnels. Enfin, et peut-être surtout, le leitmotiv obsessionnel aux valeurs de la république semble une abstraction qui ne fait pas oublier les réalités vécues : fiscalité oppressante, chômage de masse, précarité étendue, retraites rognées, insécurité croissante, ascenseur social en panne, école en échec, familles spoliées, mariage dénaturé, justice en crise, immigration incontrôlée, diplomatie en berne, armée affaiblie, endettement public abyssal, corruption institutionnalisée, Conseils de contre-pouvoir aux ordres, Europe préférée à la France, intérêt national sacrifié aux partis et aux groupes de pression, partis discrédités, syndicats anémiés, représentation nationale faussée

    Cette triste litanie, hélas non exhaustive, est la vraie vie sous les valeurs de la république. Soit celles-ci sont la vraie cause des difficultés et de la descente pour tous, soit elles sont la cause de l’incapacité intrinsèque à les résoudre. Les démonstrations sont possibles, point par point.

    Mais il y a plus : il y a la réalité de plus en plus totalitaire de la démocratie. Son intensité varie selon les dirigeants en place (et les actuels sont des champions), mais loin d’être un déviationnisme aux grands principes elle est une mécanique qui déploie son infernale spirale. La conception démocratique de l’Etat a opéré ce que le théologien catholique canadien William Cavanaugh appelle dans un livre récent une migration du sacré. Si le Roi absolu était soumis à toutes sortes de contre-pouvoirs (loi divine, loi naturelle, lois fondamentales), le peuple souverain n’a d’autre référence et d’autre limite que sa propre volonté. Il en va de même de ceux qui gouvernent en son nom, la démocratie directe n’étant qu’exceptionnelle. Là est la source d’une conception omnisciente et proprement totalitaire de l’Etat. Le sacré a migré de l’Eglise vers l’Etat et, dans le nouvel Etat, il n’y a plus, comme sous la monarchie, distinction et alliance des pouvoirs temporel et spirituel, mais confusion des dits pouvoirs. La démocratie religieuse, pour parler comme Maurras, défie l’Etat : il est à la fois roi, législateur libre, et prétendu libérateur de l’individu. Cette confusion est la matrice du totalitarisme. Cela est patent aujourd’hui.

    Ainsi, vivre le républicanisme, c’est vivre le royaume d’utopie, c’est vivre la supercherie de l’imaginaire fantasmatique d’un régime révolutionnaire. Toutes les révolutions ont soufflé dans le même pipeau. Il est heureux que les évènements récents et actuels donnent à réfléchir de façon pertinente à la question prioritaire de l’Etat. Les réactions qu’ils suscitent sont l’heureux sursaut des consciences et des intelligences.

    Délégitimer la république est aujourd’hui la forme la plus nécessaire de l’action politique. J’ai conscience en écrivant cela de commettre un blasphème contre cette république du Panthéon dont les frères de Peillon voudraient réactiver le culte. Même si le régime s’en charge lui-même, il convient d’accompagner le mouvement et de l’amplifier jusqu’à  l’amener à sa conclusion politique logique. Diverses sont les composantes, diverses aussi les approches, mais possibles les convergences. Dans cette perspective les modes d’action sont multiformes mais passent par trois nécessités : la formation, afin d’être bien en phase avec les débats tels qu’ils se posent aujourd’hui ; la présence sur le terrain de la vie sociale, lieu privilégié de la communication la plus efficace ; la volonté de créer du lien autour d’un projet politique qui soit une vraie alternative à l’Etat républicain tant celui-ci est tout ce que l’on voudra sauf une valeur sûre.

    Bernard PASCAUD

  • NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE...

    A partir du vendredi 19 juillet, et jusqu'à la fin du mois d'août, nous vous proposerons de découvrir, ou de mieux connaître, mais aussi de faire découvrir à d'autres (par le jeu des partages) l'immense Jacques Bainville, par le biais d'une photo quotidienne tirée de notre "Album Jacques Bainville" (lafautearousseau vous propose également un "Album Léon Daudet" et un "Album Charles Maurras").

     

     

    Aujourd'hui : 15. Hugo, Michelet ? En "intelligence avec l'ennemi" !

     

    Du "Journal 1914-1915 / La Guerre démocratique", note du 29 décembre 1914 :

    Hier les Anglais ont attaqué le port allemand de Cuxhaven à la fois par terre et "par air". Le Times triomphe à ce sujet : "Pour la première fois dans l'Histoire, des appareils aériens et sous-marins se sont trouvés engagés de part et d'autre." Le même jour, d'ailleurs, un Zeppelin jetait des bombes sur Nancy, tuait des femmes et des enfants. On songe alors à ce poème où le vieil Hugo ("Plein ciel", dans La Légende des siècles) annonçait à l'humanité un avenir meilleur par les ballons dirigeables :

    "Nef magique et suprême ! Elle a, rien qu'en marchant,
    Changé le cri terrestre en pur et joyeux chant,
    Rajeuni les races flétries,
    Etabli l'ordre vrai, montré le chemin sûr,
    Dieu juste ! et fait entrer dans l'homme tant d'azur
    Qu'elle a supprimé les patries." 

    Hélas ! Pauvre Hugo ! Pauvre poète de la démocratie !

    "A l'heure où nous sommes (1), il serait tellement facile que cela en deviendrait malséant de tourner en dérision l'ode au Zeppelin humanitaire et le pauvre poète (vates, poète, devin, aimait à dire Hugo) qui a lu de travers le livre de la destinée.

    Il y a dans la plupart de nos préfectures et de nos sous-préfectures une rue Michelet, comme une rue Victor Hugo, comme il y avait à Armentières une rue de l'Humanité, qui a été incendiée par les porteurs de Kultur. Supposons - et je serais bien étonné si, depuis l'invasion, la circonstance ne s'était pas produite, qu'un état-major allemand se soit installée dans une des rues du Michelet qui avait formé jadis ce voeu : "Dieu nous donne de voir une grande Allemagne !" Supposons un Zeppelin arrosant d'explosifs une des rues consacrées au poète qui a chanté la "nef magique et suprême", l'aéroscaphe du progrès... Je vois bien, dans le futur, les ironies de l'histoire. Pour le moment, nous n'avons pas le coeur à rire.

    Seulement, une chose nous frappe jusqu'à l'évidence. Combien ces prophètes de la démocratie, vénérés par elle, n'auront-ils pas obscurci la lucidité de la raison française et, par là, énervé les forces de notre pays ! Songez que Michelet, Hugo ont nourri de leur lait spirituel les hommes qui sont au gouvernement de la République, ceux qui siègent dans les Assemblées (sur tous les bancs, ou peu s'en faut). Après cela, on s'étonne moins que des avertissements aussi nets que ceux qui sont publiés au Livre jaune, que les rapports de M. Cambon et de nos attachés militaires n'aient eu, en somme, qu'aussi peu d'effets. Eh ! Tout un siècle, le siècle de Michelet, le siècle de Hugo, pesait sur l'esprit de ceux à qui la lecture de ces documents était réservée. Du romantisme politique qui s'était interposé entre les célèbres rapports du colonel Stoffel et Napoléon II, il subsistait, chez les dirigeants de 1914, un résidu assez fort pour jeter un voile sur les pressants avis qui venaient de Berlin."

    (1) : Jacques Bainville reprend ici un article qu'"il avait publié dans L'A.F.. Le thème réapparaît en conclusion de son Histoire de trois générations, publiée à l'été 1918.

     

     

     

    Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)

  • Du Brésil à... ”Kiel et Tanger”.

                Sarkozy se démène comme un beau diable pour vendre le Rafale. Excellent avion, très certainement l'un des tous meilleurs du monde -et, dans certains domaines, le meilleur- celui-ci n'a encore pas trouvé preneur à l'exportation. Le dernier ratage, on s'en souvient, est celui du Maroc, où une vente disons possible, a été perdue pour des raisons, disons techniques, ne portant pas, de fait, sur les qualités -ou les défauts- de l'appareil.

                 Aujourd'hui c'est le Brésil qui est visé, pour devenir le premier acquéreur de ce petit bijou. On ne peut que souhaiter voir les efforts du Président couronnés de succès, car un succès du Rafale, c'est un succès pour la France, et de la France 

    RAFALE 17 JUIN 2009 LE BOURGET.jpg
    Le Rafale effectue une démonstration,
    le 17 juin 2009 au Salon du Bourget 
                Pourtant, ce n'est pas du Rafale en tant que tel que nous allons traiter ici, ni du G20. Et si le déplacement de Nicolas Sarkozy au Brésil, chez Lula, attire notre attention, ce sera pour tout autre chose, même si, nous l'avons dit, les enjeux économico-militaires, donc politiques et géo-stratégiques sont importants.
                Non, si nous nous arrêtons sur ce déplacement c'est parce que ce que va tâcher de faire Sarkozy au Brésil, ce qu'il va y chercher -et qui dépasse très largement la seule vente du Rafale- illustre bien -aujourd'hui en 2009- Que la France pourrait manoeuvrer et grandir.
                Cela ne vous rappelle rien ? Mais, si, bien sûr ! C'est le titre du XXIVème chapitre de l'extra-ordinaire Kiel et Tanger, de Charles Maurras ! Écrit en 1921 et toujours d'une surprenante actualité (inoxydable, comme on dit volontiers aujourd'hui...)
                Il est de notoriété publique (il en a lui-même conseillé la lecture à ses étudiants...) que ce livre ne quittait pas la table de chevet de Georges Pompidou, Président de la République française. Les oppositions politiques sont une chose, le réalisme en est une autre. Pompidou, comme tant d'autres, était sensible -par delà, donc, toutes les contingences et toutes les péripéties- à l'acuité de l'analyse, à sa pertinence, à sa fulgurance. Qu'on emploie le mot qu'on voudra, le fait est là: le XXIVème chapitre de cet ouvrage d'il y a quatre vingts ans n'a pas pris une ride, il semble écrit d'hier, ses pressentiments sont confirmés par l'évolution actuelle du monde. N'est-ce pas, en forçant à peine le trait, quelque chose qui donne une idée du fascinant ? (1)
                
                Vous pouvez lire l'intégralité de ce XXIVème chapitre de Kiel et Tanger en cliquant sur le lien ci dessous (il a été préparé sous forme de Pdf, afin que vous puissiez le télécharger) Chapitre24.pdf, ou en vous reportant à la Catégorie "Grand Textes", où vous le trouverez, toujours dans son intégralité, comme Grand Texte II.
    KIEL ET TANGER.jpg
                Et vous pouvez également, chanceux que vous êtes, lire l'ensemble de cet ouvrage en vous rendant sur cette autre malle aux trésors qu'est l'indispensable site maurras.net ( http://maurras.net/ ). 
                En arrivant sur la page d'accueil de ce site -pour celles et eux qui ne le connaîtraient pas encore...- vous avez tout en haut un bandeau offrant quatre choix: ACCUEIL - GALERIE - TEXTES SUR CHARLES MAURRAS - BIBLIOTHEQUE MAURRASSIENNE.
                Il vous suffit de cliquer sur cette quatrième option, et vous tombez sur la page TEXTES ET OEUVRES DE CHARLES MAURRAS, sur laquelle vous voyez défiler, classés par ordre chronologique (le premier étant de 1882) tous les textes de Maurras actuellement proposés par le site. Pour Kiel et Tanger, en l'occurrence, il vous suffit de descendre la liste, et de vous arrêter en 1921.
                A noter: le site maurras.net est en progression perpétuelle, si l'on peut dire, et lui non plus ne s'arrête jamais. De nouveaux textes, des ouvrages entiers, sont régulièrement mis en ligne et viennent donc enrichir la liste déjà fort intéressante proposée à tout le monde.....
    (1) : Maurras a donc fait preuve de fulgurance dans les pages de ce chapitre,  tout comme Chateaubriand, qu'il n'aimait guère (doux euphémisme !...), écrivant cette autre page fulgurante L'Avenir du monde, que nous avons proposée dans l'Ephéméride du 4 septembre, jour de sa naissance, et que vous pouvez liré également en cliquant sur le lien ci dessous L'avenirdumonde.pdf(ou en vous reportant à l'Ephéméride du 4 septembre).
           Deux écrivains royalistes, différents au possible et que tant de choses séparent, ont donc par deux fois fait preuve d'une clairvoyance et d'une lucidité face à l'avenir -par définition inconnu...- qui mérite d'être notée....
  • Un nouveau numéro de « Royaliste » (numéro 1263, daté du 9 octobre) est paru...

    Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’ISSN. 0151-5772 La France avec ou sans l'Afrique pages Royaliste LOI POUR NATION, LA ROI ANNÉE RENOUVIN 2023 Nécessaire Sénat Les syndicats piégés par l'État manifestations 13octobre salaires, pouvoir d'achatet l'égalité professionnelle, qui qu' peu en avaient manifesté l'intention en juin. rien leur agenda répondu oo roi Francophone f”biquat :L'impasse des tiques d'Abraham? follesde politiques histoire mon- e16:E: rabais.’
     
    AU SOMMAIRE
     
    P. 1 Nécessaire Sénat.
    p. 2 : Une journée de mobilisation pour rien.
    p. 3 L'écologie « à la française » reste en plan.
    p. 4 L'exemple des deux-roues qui aurait dû nous faire réfléchir.
    p. 5 L'impasse de la politique culturelle.
    p. 6 Après l'acte de décès de l'Artsakh.
    p. 7 Abraham et Daniel : Le Hamas tente le tout pour le tout pour l’empêcher
    p. 8 : La France sans l'Afrique.
    p. 10 Idées simples sur l'Orient. - Dans les revues.
    p. 11 Les années folles d'un militant : Jean-Pierre Le Goff.
    p. 12 Tout ce qu'il faut savoir sur les impôts.
    p. 13 Lettres : Barbey d'Aurevilly et le Chevalier des Touches. - Théâtre : Dernières notes.
    p. 14 La France : le choix du roi (Charles III et Camilla)
    p. 15 Brèves royales
    p. 15 Le mouvement royaliste.
    p. 16 Éditorial : L'écologie au rabais.
     
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  • Lyon, samedi 31 Août : Printemps des Libertés

    Le samedi 31 août, l’université d’été de l’Action française se clôturera par la participation de l’AF au Printemps des Libertés, place Carnot, à partir de 16 heures 30, avec :

    - Frédéric Pichon (Collectif des Avocats contre la Répression Policière)
    - Isabelle Fradot (Les Enfants des Terreaux)
    - Frédéric Rouvillois (Constitutionnaliste)
    - Olivier Perceval (Centre Royaliste d’Action Française)
    - Christian Vanneste (ancien député)

  • Paris : Hommage à Jacques Bainville

    L’Action française donne rendez-vous
    le mercredi 9 février à 19h00
    Place Jacques Bainville,
    7° arrondissement (métro : Solferino)
    à tous ceux qui veulent honorer la mémoire de Jacques Bainville.

    Ce très grand écrivain, historien et journaliste, de l’école d’Action française, une des intelligences du siècle passé, est décédé voici soixante-quinze ans, le 9 février 1936.

    Un dépôt de gerbe est organisé à cette occasion. Nous espérons que les parisiens seront nombreux à ce rendez-vous.

     

     

  • Formation et militantisme : Bordeaux, Bourg en Bresse, Toulon...

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    Ouverture d'une nouvelle page FB Action française :

    Action française Bourg en Bresse

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    https://www.facebook.com/actionfrancaisebourgenbresse/?__tn__=%2Cd%2CP-R&eid=ARBrGjUa5Mj_tM1phJ1A1Wt7m5H7KxKMAAV_wji1GaSEVJScOutxLroHrNcAuDU6OyQESxKAy5mbVQym

    Plein succés et longue vie à elle.

     

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    lafautearousseau

  • Images du Cortège de Jeanne d'Arc à Paris, ce dimanche 8 mai...

    Notre cortège de plus de 700 personnes s'est fini au pied de la statue de Sainte Jeanne d’Arc. Ici, nous respectons une minute de silence, puis un discours est prononcé. C’est aussi l’occasion pour remettre des distinctions aux militants qui ont le plus particulièrement brillés par leur engagement.
    Nous avons remis les plaques des vendeurs volontaires, celles de commissaires d'Action française, et enfin la plaque camelot, la plus haute distinction de notre mouvement.
    Nous avons bien sûr clos l'hommage en entonnant « La Royale ».

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  • Débats dans les « commentaires » ...

     

    4083700128.3.jpgLes « grands sujets » sont aussi traités dans les commentaires que Lafautearousseau reçoit.  Il nous semble intéressant d'en reprendre ici quelques uns datés, grosso modo, de la quinzaine écoulée. La Guyane, le cas Macron analysé par Mathieu Bock-Côté, la promotion de l'arabe à l'école, le royalisme de Michel Houellebecq, les affaires turques ... Ce sont les thèmes abordés. On verra que c'est avec pertinence.  LFAR 

     

    3940282380 - Copie.jpgSur La Guyane sous le joug républicain

    Très bonne et intéressante réflexion sur la colonisation et nos "poussières d'Empire".

    La Guyane est stratégiquement indispensable à cause du Centre spatial mais "phare de lumière" avec un coût de la vie d'un niveau métropolitain augmenté de celui du transport elle n'est pas compétitive économiquement "dans l'océan de misère" à bas coûts. Donc il faut payer en particulier avec "l'argent braguette".

    Pour limiter l'immigration, il faut supprimer la pompe aspirante des aides sociales aux étrangers et expulser à tour de bras comme je l'ai vu faire il y a 20 ans.

    Voir mon article dans la NRU n°37 de juillet 2014. 

    Général (2s) Jardin, chef d'état-major des Forces armées en Guyane (93-95)

    Écrit par : Patrick Jardin - samedi 8 avril 2017

     

    Je veux bien croire que jadis ou naguère ces confettis onéreux aient pu être pour la France de quelque utilité ; il y a quelques années (ou décennies) on parlait de "notre" domaine maritime, le deuxième plus important du monde paraissait-il, source de richesses innombrables et non encore exploitées : pêche et nodules polymétalliques (!).

    Tu parles ! La Guyane, comme Mayotte, sont des boulets qui n'ont jamais servi à rien qu'à importer sur notre territoire des populations de moins en moins assimilables. Et je fais des vœux pour n'avoir pas à écrire la même chose des Antilles et de la Réunion dans quelques années...

    Quand je pense que le brave Pierre Pujo tenait à honneur d'avoir contribué à conserver à la France l'islamique Mayotte, première maternité de notre pays submergée par les flux des Comores voisines...

    La Monarchie, régime ductile, souple, adaptée aux évolutions du Monde aurait certainement su nous débarrasser de ces scories avant qu'il ne soit trop tard...

    (Ah ! Et surtout qu'on ne me dise pas qu'il faut garder la Guyane "pour Kourou" : Kourou fait vivre la Guyane et si elle était indépendante, on pourrait lui payer une redevance d'occupation qu'elle serait ravie d'accepter... Les États-Unis sont bien restés à Guantanamo...).

    Écrit par : Pierre Builly - samedi 8 avril 2017

     

    Bien que cela me fasse mal, je crains bien que tu n'aies raison, mon cher Pierre. 

    Écrit par : Antiquus - samedi 8 avril 2017

     

    L'article de Monsieur Bock-Côté est intéressant car il suscite des idées et des réflexions multiples. Par exemple, l'idée que les "immigrationnistes" idéologiques prétendent demander aux Français de souche qui se sentent bien chez eux et ne demandent rien à personne, de se dés-enraciner en oubliant tout ce que la culture et le mode de vie en France leur a appris à aimer pendant des années et des siècles, afin de faire de la place à des migrants extra-européens, souvent entrés sur le territoire français de façon illégale, qui seraient, quant à eux, légitimes à vouloir conserver leur culture et leur mode de vie d'origine donc leur racines, aussi dissemblables seraient-elles avec celles des Français de souche.

    Ces prétentions sont absurdes et inacceptables.

    Quand on veut s'établir durablement dans un nouveau pays, on se doit d'en accepter et respecter la culture et le mode de vie, quitte à prôner ensuite de façon modérée et par étapes des évolutions souhaitables et acceptables par tous, y compris et surtout par les Français de souche qui ne sont pas nécessairement bornés ni oublieux de leurs racines par amnésie culturelle.

    Écrit par : Gilbert CLARET - jeudi 6 avril 2017

     

    Comme toujours MBC va droit au coeur des choses. En complément de son analyse il faut aller voir le démontage minutieux et très remarquable de ce qui fait de la candidature Macron effectivement un véritable coup d'Etat ! (https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/24/2017-le-coup-detat)

    Rappelons que dés 1970 ,dans une interview accordée a l'Express E.de Rothschild avait déclaré : "Notre ennemi ce sont les Nations". Derrière ce "nous", le futur employeur de Macron comprenait a l'évidence les forces du grand capital et des banques a l'oeuvre dans la mondialisation et la destruction du monde de la longue mémoire.

    Relions également la très juste formule de MBC : " La culture française ne serait qu'un communautarisme parmi d'autres dans un univers soumis a la loi du multiple" et la déclaration en 2010 d'Eric Besson (Ministre de l'Identité Nationale - un comble - nommé par Sarkozy dans le gouvernement...Fillon) : dans un discours prononcé à La Courneuve : "La France n'est ni un peuple,ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage".

    Métissage dont Sarkozy disait a D.de Villepin quelques années plus tôt (Ils se parlaient encore) qu'il était pour la France et l'Europe "la seule solution".

    Cette déclaration de Besson n'entraina aucune réaction de sa part ,ni de celle de Fillon.

    En fait ce n'est pas seulement la négation de la culture française qui est au programme de nos politiques, mais bien celle de la Nation toute entière...

    Écrit par : Richard Portier - jeudi 6 avril 2017

     

    921000373.jpgSur Hier le Ministère interdisait breton ou provençal à l'école. Aujourd'hui, il voudrait bien promouvoir... l'arabe !

    Pour en revenir au sujet de l'article, la question n'est pas seulement de savoir si tel ou tel ministre a conservé une nationalité étrangère, il faut également se demander pourquoi le provençal ou le breton étaient considérées comme ennemies de la république à ses débuts, à l'époque où elles survivaient encore, alors qu'aujourd'hui la même république française recommande la locution de l'arabe ! La réponse qui s'impose est que la république considère d'emblée comme ennemi tout ce qui est "traditionnel' en France, et considère avec bienveillance ce qui est étranger à notre passé. Quand Maurras disait que la république en France était le règne de l'étranger, sa formule allait encore beaucoup plus loin que l'on pouvait le penser.

    Écrit par : Antiquus - jeudi 6 avril 2017

     

    3419872044.jpgSur Tous royalistes ? Nous ne sommes pas les seuls  [A propos de Michel Houellebecq]

    Dès la lecture de ses premiers romans - Extension du domaine de la lutte et les Particules élémentaires -, vilipendés par les bien-pensants qui poussaient des cris de chaisières violées par des soudards en raison de leur rapport cru et dévastateur avec la sexualité, je m'étais dit qu'un type aussi fort pour mettre en exergue la décomposition vitale de notre monde ne pouvait qu'aller loin... 

    Qu'il continue...

    Écrit par : Pierre Builly - vendredi 17 mars

     

    3869240266.2.jpgSur Policier condamné, tapis rouge au dictateur islamique : deux fautes lourdes du Système en deux jours.

    Au risque de passer pour un éternel mauvais coucheur je me permets de poser quelques réserves sur cet éditorial. J’admets parfaitement la première faute : la condamnation à cinq ans de prison avec sursis du policier qui avait tué un gangster armé en fuite. On peut en effet considérer que la Cour d’Assises d’appel a été influencée par les pressions médiatiques insupportables qui sont parties intégrantes du régime que nous subissons.

    Pour la deuxième « faute », en revanche, je serais plus nuancé. LFAR écrit ainsi : « Erdogan est un dictateur islamique, un danger pour la paix. Il veut tous les pouvoirs »Tout en ajoutant, il est vrai, avec raison : « Cela le regarde, lui et son peuple ». Sincèrement, en quoi sommes-nous concernés par le type de régime dans l’Etat turc ? Et par le désir de M. Erdogan de devenir le nouveau sultan du néo-ottomanisme ? Nous pouvons l’être si sa politique s’oppose à nos intérêts, en aucune façon par le « viol de la démocratie » dans un pays étranger qui ne nous concerne pas. Or les refus de visa à l’égard des ministres turcs par les gouvernements allemand et néerlandais ne se réfèrent nullement à la souveraineté de ces pays, ni même à la crainte de voir une affaire de politique interne turque interférer dans leurs cités. Du reste, si ces arguments avaient été utilisés, la Turquie n’aurait pas réagi d’une manière aussi violente. Aussi bien Berlin que La Haye ont mis en avant le non-respect de la démocratie par Erdogan pour refouler à la frontière M. Casutoglu, ce qui constitue à l’évidence une ingérence insupportable dans les affaires d’un pays souverain. Si la France avait agi de même, comme l’éditorialiste de LFAR semble le souhaiter, cette « solidarité européenne » aurait eu pour résultat de bétonner encore davantage l’idéologie occidentaliste mortifère qui nous écrase, nous européens.

    D’ailleurs, qu’est-ce qu’une dictature, et toutes les dictatures sont-elles intrinsèquement perverses ? Nous ne pouvons en opiner que pour notre pays, et sur ce point, la république opprime nos libertés comme bien des dictatures en seraient incapables. Pour en revenir à la Turquie, ce pays a-t-il connu dans son histoire autre chose que des despotismes ? Quant à la religion musulmane, elle est la religion de la Turquie depuis le XIV° siècle et, tout en répétant comme la princesse Bibesco : « la chute de Constantinople est un malheur personnel qui nous est advenu la semaine dernière », il faut nous y habituer. Il est donc nécessaire de négocier avec les despotes mais il ne sert à rien de les juger. En conclusion, il est possible que la France aurait mieux fait de refuser l’entrée du territoire aux ministres turcs, mais certainement pas pour ces raisons détestables.  

    Écrit par : Antiquus - vendredi 17 mars 2017

  • Dans votre quotidien cette semaine...

    Sans titre-15.jpgLe gouvernement est remanié : en fait, Hollande a fait du prétendu "neuf" avec du vieux, juxtaposant et additionnant des "égos" contradictoires et hostiles; et la France, là-dedans, dans cette inutile "combinazione" ? Le chômage et les défaillances d'entreprise continuent d'augmenter, tout comme les naturalisations d'étrangers (et, pour "quoi" faire ?...), tandis que les reconduites de clandestins à la frontière diminuent; les élections européennes, nouvel horizon maintenant que les Municipales sont passées, promettent d'être un nouveau défouloir pour une opinion accablée de taxes devenues insupportables - au sens propre du mot - mais aussi de règlements contraignants, souvent inutiles et pervers, et qui découragent toute envie d'entreprendre, voire contraignent des entreprises qui "marchent" bien à fermer ! : jamais autant de jeunes français n'ont envisagé leur vie à l'étranger ! Les premiers couacs entre ministres ont déjà eu lieu, et, dans un Pays légal de plus en plus déconnecté du Pays réel, les querelles partisanes (fronde parlementaire PS anti-Valls, possibilité de scission chez les Verts, de divorce entre Front de Gauche et PC) ont repris le dessus, reléguant au second plan les attentes fortes des Français : comme ces jeux politiques misérables sont loin de l'exaspération profonde de l'opinion, et comme elles vont l'augmenter encore !...

    C'est de tout cela, et de bien d'autres choses encore, que nous parlerons cette semaine, après que Louis-Joseph Delanglade aura ouvert notre semaine de réflexion et de prise de position sur les grands sujets de l'heure, ceux qui préoccupent nos concitoyens.

    Au milieu de cette grisaille, laissons passer un petit rayon de soleil, et disons juste un mot de notre ami Scipion, qui en est très bientôt à son 100ème Grain de sel et qui, par ailleurs, vient d'être élu, pour la deuxième fois, Maire de sa commune. Nous le remercions et le félicitons donc à la fois, très chaleureusement et très amicalement...

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    Hollande echec1.jpg= Mardi, Hilaire de Crémiers, dans une de ces courtes vidéos (8') qui lui permettent de suivre et d'analyser l'actualité, en allant à l'essentiel, reviendra sur le remaniement (!) et la triple faute de François Hollande, à cette occasion : faute morale, politique et esthétique...

    Une fois passé, et très vite, le très court répit provoqué par l'annonce du remaniement - qui a surtout consisté à faire croire qu'on faisait du neuf, mais c'est avec du vieux... - les dures réalités reviennent sur le devant de la scène, et la crise devient une crise institutionnelle : la crise financière, devenue crise économique, puis crise sociale, crise politique, est en effet, maintenant, devenue véritablement une crise institutionnelle. La Cinquième République est moribonde, et nous en sommes revenus à la Quatrième République, François Hollande se comportant exactement comme un président du Conseil d'alors (ça ne vole pas plus haut...)...
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    TANOUARN.JPG=Le 16 mars dernier, le Café Histoire de Toulon, a été le théâtre d'une intervention remarquée de l'abbé Guillaume de Tanouarn sur l'héritage de Maurras pour la nouvelle génération 2014.

    Dès le lendemain, RN VAR nous adressait,  sous forme d'un commentaire, quelques informations sur cette intervention, qui commençaient par ces mots :  "Assistance très jeune à la causerie de l'abbé Guillaume de Tanouarn sur "l'héritage de Maurras pour la nouvelle génération 2014". Cette conférence avait lieu au "local russe", devant l'ancien quai Kronstadt de Toulon, ou l'on put voir la flotte du Tsar en 1893..."

    Et précisément, on pourra lire, mercredi, les notes organisées prises, à cette occasion, par une étudiante aixoise participant à ce Café : elle les a simplement mises en forme, à notre demande, et chacun pourra, ainsi, prendre connaissance de l'articulation de cette intervention... Ainsi, pour de nombreux jeunes Français, Maurras n'est pas M le Maudit, mais bien plutôt un contemporain capital

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    pasqua.jpgJeudi, vous pourrez regarder la vidéo de l'intervention d'Hervé Pasqua lors de notre Café politique d'hier, à Marseille.
     
    Cette fois-ci, et il y a trois semaines avec Pierre Chalvidan, ce sont donc deux personnalités nouvelles qui sont venues enrichir de leur façon de voir et présenter les choses notre vidéothèque de formation tous publics, consultable - et très consultée... - en permanence, sur le site Viméo : après La crise en 3D, de Pierre Chalvidan, La théorie du genre, d'Hervé Pasqua : difficile de "coller" davantage à l'actualité et aux grands sujets qui préoccupent tout le monde aujourd'hui...
     
    Au rythme où vont les téléchargements de ces vidéos de nos Cafés politiques - et des autres vidéos déposées sur Viméo -  le 500.000ème téléchargement n'est plus très éloigné maintenant, ce qui est un réel motif de satisfaction et d'encouragement... 
     
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    avril 2014.jpgEnfin, vendredi, nous présenterons le n° 128 (avril) de Politique magazine, et on pourra lire l'éditorial de Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef : Pour une vraie victoire...

    "L'innovation est un domaine essentiel à la croissance économique et au bien-être social. Le potentiel français est énorme en la matière. Libérons-le !" : le journal a choisi, ce mois-ci, de prendre ce thème pour sa Une et pour son dossier central : Libérer le génie français...

    A côté de l'analyse politique d'Hilaire de Crémiers (L'impossible équation d'Hollande), et de l'analyse économique de François Reloujac (SFR : une cession-feuilleton), on a, dans ce numéro, trois entretiens très intéressants : avec Frédéric Rouvillois (L'utopie enfante le crime), avec Marcel Morabito (La France peut mieux faire) et avec François Billot de Lochner (Le maire est au service du bien collectif); et les signatures de Jacques Trémolet de Villers (Que révèlent les écoutes ?); de Georges-Henri Soutou (Perplexe Albion); de Christian Traente (Innovation rime avec nation)...

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    Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir... 

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    capture d'ecran blog.jpg= On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

    2. Et, ensuite, on donnera les liens que des lecteurs ont envoyés :

    N'hésitez pas à nous faire parvenir des liens sur des sujets qui vous ont paru importants...   

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    ARIANE 1.jpg=On aura, évidemment, les Ephémérides, car c'est "tout cela, tous ceux-là, aussi, la France" : de Metz, incendiée par Attila, au premier lancement à Kourou..;  en passant par : la fin de la Croisade des Albigeois; la date de naissance possible de François Villon; Louis XIII, qui achète le domaine de Versailles; Robert Cavelier de la Salle, qui prend possession de la Louisiane; les Lettres patentes pour l'édification de la Place Vendôme; Bougainville, qui débarque à Tahiti; l'inauguration du Grand Théâtre de Bordeaux; l'abdication de Napoléon; le début de l'expédition d'Espagne des "100.000 fils de Saint Louis"; Olivier Voutier, qui assiste à la découverte de la Vénus de Milo; les premiers Jeux Olympiques modernes, "couverts" par le jeune journaliste Charles Maurras; Scott de Martinville, qui réalise le premier enregistrement au monde; l'ordre du jour mythique du général Pétain, à Verdun : "Courage, on les aura !"; la parution du Petit Prince...  

    Sans oublier les naissances de Beau de Rochas et de Baudelaire; et les décès de Rabelais, Bossuer, Pichegru et Etienne Duchesne...

    En plus de la Table des Matières (pour les 366 jours de l'année, 

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Importantes, les Lettres classiques ? Bien plus que cela : fondamentales, essentielles, au sens fort et premier du terme !

    Rémy Brague publie une très intéressante Tribune, dans Le Figaro; il y évoque, entre autres, Édouard Herriot :

    «Regardez ces pattes de mouche à l'encre violette ! Il a tout annoté, tout chiadé», applaudit le philosophe Rémi Brague, membre de l'Institut de France, en ouvrant un volume des Histoires de Tacite. Sur la page de garde, un nom et une date : «Édouard Herriot, 1891». L'année où celui qui fut le ministre phare d'une génération préparait les concours de la rue d'Ulm, avant d'être reçu, trois ans plus tard, premier à l'agrégation de lettres. «Il lisait certainement le latin dans le texte! Pendant des siècles, les élites européennes ont été formées, si ce n'est formatées aux humanités classiques»

    Quand on "part" d'un Édouard Herriot et que l'on constate l'État consternant de "l'enseignement" et du "niveau" (?), aujourd'hui, en France, on voit bien que ce désastre ne prouve qu'une chose : la malfaisance du Plan Langevin-Wallon, appliqué à la lettre depuis la sinistre et calamiteuse époque de l'immédiate après-guerre, lors de la soviétisation d'une partie du pays par les communistes triomphants (économie, enseignement, médias...)...

    Maintenant que l'effondrement est - hélas... - un fait acquis, il faut songer à la reconstruction et, quand on en sera à la destruction du Ministère de la des-Éducation nationale, pour rebâtir un vrai Ministère de l'Enseignement, la remise au programme du Latin, dès la classe de Sixième et jusqu'en Terminale, sera l'une des premières mesures à prendre...

    Une révolution ?

    Oui, bien sûr : une révolution pour

    "retrouver le chemin qui conduit chez nous"...

    (empruntés au Philèbe, de Platon, ce sont les mots que reprend Jean-François Mattéi, dans  son magistral "Le regard vide - Essais sur l'épuisement de la culture européenne")

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    PS - ndlr : cet Édouard Herriot dont parle ici Rémy Brague fut, à la "Chambre bleu horizon" élue en 1919, l'un des principaux adversaires de Léon Daudet, élu député de Paris, dont nous racontons la vie, sous forme de feuilleton depuis février dernier. Adversaire ne veut pas dire sans coeur ou sans humanité : vous lirez bientôt, dans ce feuilleton, le geste très beau et très noble d'Herriot, l'adversaire irréductible, envers Léon Daudet, lorsque la police politique du Régime, alliée aux anarchistes pour ce sale boulot, assassina le petit Philippe Daudet (14 ans) premier enfant des Daudet. Voici l'épisode, en avant-première, puisqu'il ne paraîtra que dans un mois :

    "Philippe assassiné : le geste qui honora Herriot..."

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    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de plus en plus jeunes...

    (extrait vidéo 1'13)

    https://x.com/BFMTV/status/1792409010097824041

    Pèlerinage de Paris à Chartres: une affluence record et des pèlerins de  plus en plus jeunes

     

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    1. Dans la série "vérités et rappels toujours bon à dire, et à redire"... De William Thay :

    "Les Français subissent un déclassement économique depuis l'élection de Français Mitterrand. En 1980, la France produisait le même PIB par habitant que les États-Unis.
    •France : 13069 $ (1980) vs 44995 $ (2021)
    •Allemagne : 11 109 $ vs 51 860 $
    •États-Unis : 12552 $ vs 68 308 $"
     
    extrait vidéo 3"36
     
     
    Rétro. Mitterrand président : ce qu'il s'est passé la semaine du 10 mai  1981 dans la Loire
     
    Mitterand gagnant,
     
    Français perdants...

     

    2. Nouvelle Calédonie (1/2) De Guillaume Bigot :

    "Identité sans souveraineté n’est que ruine des peuples ! Mélenchon parle comme Frantz Fanon à Paris mais comme Renaud Camus à Nouméa."
     
    (extrait vidéo 2'02)
     
     
    @Guillaume_Bigot's video Tweet

     

    2 BIS. Nouvelle Calédonie (2/2) : De Pierre Gentillet :

    "La Nouvelle-Caledonie risque de devenir une colonie chinoise si nous n’y prenons pas garde. Il n’y a pas à négocier mais à réprimer les émeutiers et casser les influences étrangères."

    (extrait vidéo 0'47)

    https://x.com/Pierre_GTIL/status/1791936650798309724

    Nouvelle-Calédonie: l'ombre de la Chine - l'Opinion

     

    4. Ce gouvernement est obsédé par la mort... Après cette stupidité qu'est l'inscription de l'avortement dans la Constitution, le voilà qui veut réglementer (imposer ?) "la fin de vie"... D'accord avec Vincent Trémolet de Villers :

    "Fin de vie, dérive parlementaire et nihilisme de l’état...
    ...La loi veut faire entrer l’administration de la mort dans le code de la santé publique. Evolution vertigineuse d'autant qu'en commission les garde fous ont sauté. Cela va créer dans les hôpitaux, les familles, les consciences, une inquiétude constante pour les plus vulnérables."
     
    (extrait vidéo 4'14)
     
     

    5. Sur CNews, d'Alain Bauer sur la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère :

    "...Le guide Ali Khamenei va être obligé de reconstruire totalement sa succession parce que l’Iran est un acteur majeur de déstabilisation du Moyen-Orient..."

    Mort du président iranien : "Le guide Ali Khamenei va être obligé de  reconstruire totalement sa succession car l'Iran est un acteur majeur de  déstabilisation du Moyen-Orient", selon Alain Bauer - Entrevue

     

    6. Scandale et, pire encore, bêtise pure, à Bordeaux, chez les escrolos... Gilbert Ciollard dénonce :

    "Bordeaux, la médiocre municipalité écolo refuse de financer la reconstruction de l'orgue de la cathédrale Saint-André inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO : les verts minent notre patrimoine !"

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    7. Avec SOS Paris :

    "Sauvons l’ancien #HôpitalLaRochefoucauld à Denfert-Rochereau de la bétonnisation et des nuisances de l’activité commerciale voulues par l’AP-HP et la mairie ! Les associations demandent que ce beau parc paisible, progressivement grignoté depuis le XVIIIe siècle, soit sanctuarisé."