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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français...

    lafautearousseau se propose ici de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement ignoré par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Du début février au 15 mars (fin de la première partie de notre campagne de sensibilisation pour la sauvegarde de la maison de Maurras) nous présentons divers textes ou documents relatifs à Maurras, sa vie, son oeuvre... 

    Au sujet de la Maison de Maurras, et de son Jardin, libres d'accès jusqu'à ce que la Mairie de Martigues n'en interdise l'entrée, ne les "ferme", aussi sournoisement que brutalement; n'érige autour d'eux comme une sorte de Mur de Berlin, aussi réel qu'invisible, nous demandons :

    1. Des informations claires et précises sur les travaux promis, et un calendrier, même approximatif, concernant le déroulement de ces travaux, qui doivent aboutir à la réouverture de la Maison au public...

    2. Et, en attendant, la remise à disposition du public du libre accès au jardin, sans autres conditions que celles qui prévalent en n'importe quel autre endroit public du pays, selon les règles et normes en vigueur partout...

    Cette semaine est la dernière avant que notre Campagne de sensibilisation ne prenne une autre forme, dès le lendemain du premier tour des élections municipales.

    Aujourd'hui, pour clôturer cette première partie de notre campagne de sensibilisation en vue de sauver la Maison et le Jardin de Maurras, voici le discours que prononça Miché Déon, son dernier Secrétaire particulier, le jour de la cérémonie de remise des clefs à la Ville de Martigues...

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    "Permettez-moi d'évoquer un souvenir qui a déjà près d'un demi-siècle.


    C'était à Tours, un matin affreusement grisâtre, sous un ciel si bas qu'il écrasait la ville.


    Toute la nuit, il avait neigé et le cortège qui accompagnait Charles Maurras à son dernier voyage pataugeait, transi, dans la boue.


    Le vieil et indomptable lutteur nous quittait, mais nous savions bien les uns et les autres qu'il n'était déjà plus avec nous.


    Certes, grande avait dû être sa tristesse de nous abandonner à nos tourments.


    Mais à la seconde où ses yeux se fermaient pour toujours, quelle joie avait dû s'emparer de son âme envolée à tire d'ailes vers la lumière de Martigues dont les servitudes de la vie l'avaient si souvent éloigné. Il n'était pas là dans ce triste cercueil, dans le froid et la neige, il était retourné à ses origines, à son étang de Berre qui, écrivait-il dans sa belle adresse aux félibres de Paris, le matin blanchit et le soir s'azure, qui de ses mille langues vertes lèche amoureusement le sable des calanques et ronge les rochers où l'on pêche le rouget *.


    La France avait été sa grande patrie aimée d'un amour si passionné qu'il s'autorisait à la rudoyer, la tancer de n'être pas toujours à la hauteur de ce qu'il attendait d'elle, mais la petite patrie, à laquelle il appartenait plus qu'à toute autre, n'avait connu de lui que les douceurs d'une pure piété filiale.


    Là, pour lui, s'arrêtaient les querelles des hommes.


    L'allée conduisant à sa bastide ne s'appelle-t-elle pas Le Chemin de Paradis, titre de son premier livre ? Cette minute où l'âme est enfin délivrée de ses colères et de ses joies terrestres, il ne l'avait jamais mieux exprimée que dans un poème écrit en prison**, publié sous le pseudonyme de Léon Rameau, ce rameau d'olivier tendu en signe de paix :



    Lorsque, enfin déliés d'une chair qui les voile
    Les bons, les bienfaisants bienheureux, les élus
    Auront joint le nocher sur la mer des étoiles,
    Le sourire du Dieu ne leur manquera plus.

    Mais sur les pauvres os confiés à la terre
    L'épaisseur de la nuit, le poids du monument,
    La sèche nudité de l'adieu lapidaire
    Font-ils la solitude et l'épouvantement ?

     

    Une œuvre, une action, un chant ne s'éteignent pas avec leur créateur quand ils ont ce serein espoir. Ils éclairent les générations à venir. Encore faut-il que ce qui n'a pas été gravé dans le marbre soit conservé. Dans ses dernières lettres de prison, Charles Maurras n'avait cessé de se préoccuper du sort de ses livres, des documents et des lettres qui avaient accompagné sa vie intellectuelle, sa quête de la vérité tout au long de l'histoire de France en ce terrible XXème siècle, le plus sanglant de l'histoire du monde.


    Il y avait là un trésor à classer, déchiffrer, commenter. La justice des hommes, si faillible, peut croire qu'une condamnation sans appel rayera de notre patrimoine une pensée fût-elle controversée ou exaltée.


    Vaine prétention !


    La pensée est comme l'arbre de vie : elle a ses racines dans la terre et tend ses branches vers le ciel.


    Dans l'histoire des civilisations, elle est le maillon d'une chaîne qui ne s'interrompra qu'avec la fin de l'humanité.


    Le temps voile ses erreurs passionnelles pour n'en conserver que l'essence.


    En sauvant les murs de la maison de Charles Maurras, en l'ouvrant à des chercheurs venus de tous les horizons politiques et humains, la Municipalité de Martigues exauce les vœux derniers d'un homme sur qui l'on voudrait faire croire que tout a été dit alors que tout reste à découvrir et à méditer.


    Succédant à Charles Maurras au seizième fauteuil de notre Académie française, cette Académie que Maurras appelait avec respect « sa mère », le duc de Lévis-Mirepoix terminait l'éloge de son prédécesseur par ces mots : Comme Socrate, il a encouru la colère de la Cité.


    Oui, mais pas la colère de sa Cité de Martigues.


    Soyez-en remercié, vous qui au nom de la liberté de penser, au nom de la poésie, avez su vous élever au-dessus des querelles de notre temps et reconnaître en cet homme debout un des grands philosophes politiques de notre temps, et un grand, un très grand poète."

    * Les trente beautés de Martigues
    ** Ainsi soit-il !

    lafautearousseau

  • Dans la revue l'Incorrect, « À quoi a servi le principe de précaution qui figure dans la Constitution ? », par Nicolas L

    Nicolas Lecaussin dirige l’IREF (Institut de recherches économiques et fiscales), « think tank libéral et européen » fondé en 2002. Grand contempteur du rôle de l’État en France, il vient de publier Les donneurs de leçons (Pourquoi la France est en vrac !) au Rocher, où il s’attaque aux intellectuels de gauche, aux journalistes de l’établissement et aux hauts-fonctionnaires.

    La crise du coronavirus, ses conséquences et la réaction de l’État sont l’occasion de lui donner la parole.

    2.jpgEn tant que directeur de lIref, vous dénoncez évidemment dans votre livre, Les donneurs de leçons, le poids certain de l’État dans l’économie française. En période de coronavirus, nest-on pas heureux pourtant de posséder un État fort, capable de prendre des décisions sanitaires autant qu’économiques pour résister à la crise ?

     

     Concernant le virus, il faut dabord remarquer quil est parti dun pays la Chine doté d’un État très fort, en réalité une dictature communiste, non seulement incapable de maîtriser sa propagation, mais aussi coupable davoir sous-estimé sa dangerosité, d’avoir menti et truqué les chiffres des victimes et des cas dangereux. La Chine nest dailleurs pas à son premier virusLa réaction de la Chine rappelle celle de lURSS lors du drame meurtrier de Tchernobyl. On peut ajouter que des pays incomparablement plus libéraux que la Chine, comme la Corée du Sud et le Taïwan, pourtant limitrophes, ont réussi à bien maîtriser l’épidémie.

     

    Concernant la France où l’État est très fort, on peut se demander à quoi a servi le principe de précaution qui figure dans la Constitution. Il na nullement empêché l’épidémie… Ce nest pas lÉtat fort qui résiste à la crise, cest lÉtat efficace qui sappuie sur les laboratoires pharmaceutiques capables de trouver les médicaments et les vaccins pour combattre le virus, comme nous ont montré les expériences du passé. On peut rappeler aussi que le scandale tragique du sang contaminé a été bien provoqué par lÉtat et le monopole de la sécurité sociale et que la légionellose sévit bien dans nos hôpitaux publics. 

     

     

    Vous prônez le libéralisme économique. Mais dans quel pays le voit-on fonctionner aujourdhui et quels sont ses avantages ?

     

    Tous les pays riches et démocratiques ont mis en place, à des différents degrés, des mesures libérales économiques. Il nexiste pas de pays libéral parfait, mais même un lycéen peut remarquer que les pays les plus riches (le niveau le plus élevé) au monde sont des pays plutôt libéraux : Suisse, Singapour, Hong Kong (avant la rétrocession chinoise), Pays-Bas, Allemagne, États-UnisEt aussi que les pays les plus pauvres sont les pays où l’État est omnipotent, autant au niveau sociétal qu’économique : Corée du Nord, Cuba, la plupart des pays africains, etc. On peut donner aussi lexemple dun très grand pays comme la Russie avec un autocrate à sa tête, Poutine, et un État qui contrôle tout, y compris une économie basée sur les ressources naturelles. Pourtant, le revenu moyen des Russes est en-dessous du revenu des Polonais ou des Hongrois et leur espérance de vie natteint même pas celui de lOccident dans les années 1970.

     

    Malgré des dizaines de milliards deuros dépensés pour lutter contre le chômage, nous avons lun des taux les plus élevés parmi les pays membres de lOCDE. Et cela depuis le début des années 1980 !

     

    En France, il existe un État-providence qui phagocyte plus de 50 % de la richesse produite par le pays, et bat les records mondiaux de prélèvements obligatoires, de dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires. Pourtant, on est loin d’être parmi les plus riches au monde. La France a trois millions de fonctionnaires de plus que lAllemagne (par rapport à la population) et dépense en moyenne plus de 140 Mds deuros par an pour son État. Est-on mieux en France quen Allemagne ? L’école française a-t-elle de meilleurs résultats ? Le système de santé est-il meilleur ? On pourrait dailleurs faire la comparaison avec les Pays-Bas ou la Suisse où les dépenses publiques sont encore moins élevées et où le libéralisme économique est encore plus présent, y compris dans le domaine de la santé. Malgré des dizaines de milliards deuros dépensés pour lutter contre le chômage, nous avons lun des taux les plus élevés parmi les pays membres de lOCDE. Et cela depuis le début des

    début des années 1980 !

     

     

    Ne craignez-vous pas quun libéralisme économique, sans frontières, sans protection, n’entraîne une anomie sociale ? Ny a-t-il pas des choses à conserver, à préserver du marché ? Et si oui, lesquelles ?

     

    Le libéralisme économique repose sur un État qui accomplit ses missions régaliennes et sur le contrat. Lindividu doit jouer un rôle essentiel, non pas les corporations ou les communautés. Cest lindividu qui est à l’origine de linnovation, cest grâce à lui quexiste internet aujourd’hui. L’État français par exemple, sest complètement trompé en soutenant le Minitel ou le plan Calcul.

    On peut rajouter que les problèmes dimmigration et dans les banlieues (pourtant arrosées avec des milliards deuros tous les ans) sont dus à l’État providence et non pas au libéralisme économique qui est incompatible avec les politiques des redistribution aveugles qui ont donné les résultats que lon connaît. Plus encore, lÉtat français est incapable dassurer lordre non seulement dans les banlieues à problème (où il a dailleurs perdu le contrôle) mais en plein centre de Paris, comme on la vu avec les destructions faites par les bandes de jeunes, la plupart d’extrême gauche. Sans oublier les grèves planifiées par des syndicats biberonnés à l’argent public et qui défendent les privilèges de ceux qui travaillent pour lÉtat et les entreprises publiques. Non, cest bien lEtat omniscient et impuissant à la fois qui est notre ennemi, pas le libéralisme économique qui est bien loin dun pays comme la France.

     

    À l’IREF, nous proposons de faire confiance aux Français et en leur capacité de choisir. Cest  en les rendant responsables quon peut améliorer les choses, non pas en leur disant ce quils doivent faire ou manger. Laissons-les choisir en encourageant la concurrence, comme on la fait avec les télécommunications ou le transport aérien dont la libéralisation profite à tous, pauvres ou riches.

     

    Propos recueillis par Jacques de Guillebon

  • lafautearousseau invite Florian Salazar-Martin à une visite commentée du jardin et de la maison de Maurras...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Nous achevons la lecture/critique du court article de La Provence, et nous proposons à Florian Salazar-Martin une visite du jardin et de la maison de Maurras...

    Nous avons longuement dit, hier et jeudi dernier, ce que nous inspirait la décision de la Mairie de Martigues, ainsi que la lecture du court article de La Provence qui relate la décision (quatre mois avant les Municipales...) de débloquer 850.000 euros pour restaurer la bastide...

    Il nous reste à clore ce chapitre de l'article de La Provence en relevant encore deux ou trois choses∗; et à terminer, d'une façon qui en surprendra peut-être plus d'un, mais pourquoi pas ?, en invitant Florian Salazar-Martin à... une visite du jardin et de la maison de Maurras !

    Rappelons d'abord que, le mercredi 30 mai 2018, il y eut à Marseille, au MUCEM, un Colloque sur Charles Maurras ("Le Mucem donne la parole à quatre spécialistes de l’histoire et du patrimoine, qui débattront autour de l’héritage du « cas » Charles Maurras..." disait l'annonce officielle).

    Les quatre spécialistes étaient Jean-Louis Fabiani (sociologue), Bruno Goyet (agrégé et docteur en histoire), Sébastien Ledoux (historien), Florian Salazar-Martin (adjoint à la mairie de Martigues, délégué  à la culture); et le Modérateur : Eduardo Castillo (journaliste et écrivain).

    Ce Colloque était, pour parler net, un Colloque "bidon", car les quatre intervenants étaient férocement anti maurrassien, et donc, plus que d'un Colloque, il s'agissait d'une charge féroce contre Maurras, sans aucune personne pour le défendre...

    Nous étions une bonne quinzaine de l'Union Royaliste Provençale et, de fait, nous constituions la majorité de l'auditoire de ce qui fut un "four". Nous avons pris la parole pour apporter une contradiction calme, pacifique, raisonnable et, nous l'espérons, intelligente.

    A la fin du Colloque, nous avons pu échanger quelques propos, très amicalement avec les intervenants, et je me suis présenté à Florian Salazar-Martin, avec qui l'entretien fut extrêmement courtois et respectueux, de part et d'autre, malgré, bien sûr, l'affirmation de nos totales divergences sur le fond.

    Je reprends donc la discussion où nous l'avons laissée, il y a un an et demi, et je propose amicalement mes services à Florian Salazar-Martin, qui, manifestement, n'a jamais entendu parler de nous et de Maurras qu'à sens unique. S'il souhaite entendre un autre son de cloche, et, même sans changer d'avis sur l'homme et ses idées, mettre ses connaissances sur lui à jour, je lui propose de lui expliquer, sur le terrain, comme je l'ai fait si souvent pour d'autres, ce que Maurras a voulu faire dans son jardin ("Mon jardin qui s'est souvenu..." disait-il)...

    François Davin, lafautearousseau

     

     

    ∗ relevé dans l'article d'Eric Goubert:

    - "...Dès le jardin, et encore davantage en arrivant sur le perron, les premiers signes de l'usure du temps apparaissent. La façade ouest est gonflée par l'humidité, les volets en bois sont défraîchis, et les repères de fissures sont légion côté est..."

    - "...partout l'état des lieux témoigne d'un besoin de travaux..."

    - "...Si la famille Maurras n'a occupé la bastide que pendant trente ans..." (propos hallucinant, repris par Florian Salazar-Martin, dans ses "trois questions à...").

    Ces propos méritent juste les deux mises au point suivantes :

    1. Pour Eric Goubert, il confirme que, la Mairie étant propriétaire des lieux depuis 1997, soit 22 ans, si la maison est dans un tel état c'est bien d'un manque coupable de soins et d'entretien qu'elle souffre, imputable au propriétaire, donc... à la Mairie !

    2. Pour Eric Goubert et Florian Salazar-Martin : le prince de Joinville, l'un des cinq fils du roi Louis-Philippe, est venu à Martigues, dans cette maison du Chemin de Paradis, visiter son ami Garnier, marin comme lui et qui naviguait avec lui (le prince de Joinville était Amiral). Le dit Garnier était le grand-père maternel de Maurras, père de sa mère, Marie-Pélagie; et  lui et ses ascendants étaient déjà dans la bastide depuis bien longtemps : ce n'est donc certainement pas "pendant trente ans" (!!!!) que les Maurras et ascendants ont occupé la bastide, mais bien plutôt au-delà des cent cinquante ans...

    Allez, sans rancune !

    lafautearousseau

  • Le Lys repousse sur les dalles de la banlieue, par PM.

    Le Fils d’un Roi, de Cheyenne-Marie Carron, raconte comment deux lycéens deviennent royalistes.

    Orpheline kabyle adoptée par une famille française chrétienne, Cheyenne-Marie Carron explore la société française depuis plusieurs films, avec un regard bien à elle : L’Apôtre traitait de la conversion d’un jeune musulman, Jeunesse aux cœurs ardents relatait l’engagement dans la Légion étrangère d’un jeune gauchiste.

    Sa dernière pellicule nous invite à nouveau dans l’univers de la banlieue. Elle met en scène l’amitié entre Kevin, un fils de prolétaire qui se débrouille vaille que vaille dans la brocante, et un jeune enfant d’émigrés, Elias, vivant chez sa mère, Marocaine de cœur et Française d’adoption.

    Les deux protagonistes n’arrêtent pas de pédaler en vélo dans leur quartier, balades récurrentes qui rythment leur quête de vérité, rêvant de beauté et de grandeur en opposition avec un décor triste, dans lequel ils évoluent. Ces promenades sont marquées par des étapes, qui sont des réunions, des confrontations et des retrouvailles. Leur parcours n’est pas anecdotique, il appartient au récit épique : histoire de deux chevaliers en quête non pas du Graal, mais de la rencontre espérée avec un Roi ! Oh surprise ! Ils ne pédalent pas mais chevauchent des destriers pour entamer une nouvelle croisade.

    Découverte de la royauté

    Le thème principal, véritable colonne vertébrale de ce film, est la découverte de la royauté, de son mystère, et surtout de la mise en évidence que ce principe est inaliénable et inscrit dans les gênes de notre humanité, quelle que soit son appartenance ethnique ou religieuse. Autour de la tige royale du Lys, colonne vertébrale du film, s’enroulent de nombreux thèmes et digressions, qui s’invitent dans le scénario de la réalisatrice. Même s’il est parfois difficile de les suivre, il ne s’agit point d’une cacophonie, mais bien plutôt une symphonie intégrant les grands thèmes de notre existence et essence.

    Tout d’abord la doctrine républicaine qui s’impose et s’oppose, avec l’usage de la censure, à l’histoire de notre pays. Car ces adolescents sont à contre-courant de leur propre génération, et surtout du programme de l’Éducation nationale. On est obligé d’évoquer la scène où nos deux paladins, dans le cadre d’un cours scolaire, sont amenés à présenter un exposé sur le roi, sous l’œil du professeur complètement désemparé.

    Les ouvriers réduits en esclavage en 1789

    Élias : « On va commencer par vous lire un texte de Tocqueville qui mentionne un discours de Louis XVI. Le prolétariat fut une création républicaine par l’expropriation de la classe ouvrière opérée par la Révolution. Les ouvriers ont été réduits en esclavage par les idéaux de 1789 ».

    Kevin : « Qui a supprimé le système corporatif qui garantissait la sécurité et les libertés ouvrières ? Qui a interdit aux ouvriers et au peuple l’exercice du droit naturel d’association ? Qui a enlevé à l’ouvrier la propriété professionnelle et les droits qui en découlent ? Qui a confisqué aux associations ouvrières l’immense patrimoine financier ? Qui a massacré le peuple et en particulier les ouvriers depuis 1789 ? Qui a supprimé les congés, les dimanches et tous les jours fériés ? Qui a obligé les enfants à travailler dès 5 ans dans les manufactures et les femmes la nuit ? La Révolution ! »

    Élias : « La Révolution a été une immense escroquerie puisqu’elle a dépouillée l’ouvrier de tous les droits que lui garantissait la Royauté »…

    D’autres thèmes sont évoqués, parfois brutalement, mais tous inhérents à la branche principale. La transmission du savoir, l’amour immense de Kevin pour sa mère, handicapée et prostrée, et sa résurrection, l’amour conjugal avec aussi la tromperie, scène iconoclaste qui amène à la rédemption par le pardon, la misère de la banlieue, avec ses injustices sociales et l’exploitation capitaliste des requins, petits chefs d’entreprises ou assureurs, et surtout la déliquescence de l’Éducation nationale. Mais sont mis à l’honneur, l’amitié, la pureté et la beauté. En filigrane : le destin avec la mort subite. Enfin l’espoir, la transmission du savoir avec l’exercice du théâtre que pratiquent les jeunes lycéens, qui interprètent dans une forêt les textes médiévaux de Pierre de Blois. Et surtout l’amour filial avec un duel entre père et fils, en guise de réconciliation, récitant sous sa forme théâtrale élisabéthaine La Complainte du Prisonnier de Richard Cœur de Lion.

    À la fin, Kevin se rend à la Basilique Saint-Denis et se met face au mausolée du roi Louis XVI, agenouillé devant Dieu.

    Un film, ou plutôt un séisme. On ne saurait trop souligner un montage astucieux qui nous transporte d’un univers à l’autre, la teinte pastel utilisée par une caméra proche du pinceau, et surtout l’admirable interprétation de tous les acteurs, qui nous font croire à un reportage pris sur le vif tant les jeunes ados parlent dans leur langage propre. On soulignera plus particulièrement le rôle pathétique de la mère d’Elias, la puissance émotionnelle du père de Kevin, le naturel des deux jeunes acteurs principaux, la palme revenant au professeur complètement formaté mais d’une sincérité absolue, qui n’arrive pas à concevoir que ses élèves de banlieue ne puissent point être des républicains, mais des royalistes !

     

    Réalisatrice : Cheyenne-Marie Carron

    Acteurs et actrices : Arnaud Jouan (Kevin), Aïmen Derriachi (Elias), Yann-Joël Collin (Le père), Véronique Berthoud (La mère).

    Le DVD du film qui est en vente sur le site de la réalisatrice : www.cheyennecarron.com

  • Le Covid-19, une chance pour l’Afrique ?, par Bernard Lugan

    Avant la crise du Covid-19, des dizaines de millions de jeunes africains voyaient l’Europe comme une terre à prendre peuplée de vieillards repus ou épuisés, d’hommes mentalement castrés par les groupes de pression féministes, de femmes n’enfantant plus et dont les dirigeants étaient soumis au diktat de l’émotionnel… Encore plus merveilleux, au nom des « anciennes vertus chrétiennes devenues folles » (Chesterton), le pape « François » les encourageait à s’introduire par effraction dans cette Europe gavée.

    Bernard Lugan.jpgOr, ce n’était pas le jihadisme que fuyaient ces « migrants ». En Afrique, ce dernier provoque en effet trois fois moins de victimes que les morsures des serpents. En 2017, mamba, vipères des sables et autres naja, tuèrent ainsi entre 25 000 et 30 000 malheureux et fait autant d’infirmes (source Slate Afrique). Nous étions donc au terme du processus entre la lente et mortelle asphyxie "soustellienne" de l'intégration et le "radeau de la Méduse" de la laïcité...

     

    Mais voilà que le Covid 19 va peut-être forcer Européens et Africains à revenir au réel grâce au principe de « l’imprévu dans l’histoire » si magnifiquement conceptualisé par Dominique Venner.

    En effet, comme le Covid 19 va demander d’immenses efforts à l’Europe pour se relever, délaissée, l’Afrique va donc devoir se prendre enfin en main. Cela passera par trois grandes mesures :

     

    1) Régler la question démographique

     

    Avec un taux de croissance de 4% la population africaine double tous les 18-20 ans.

    Résultat, d’ici à 2030, l’Afrique va voir sa population passer de 1,2 milliard à 1,7 milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an. Puis, en 2100, avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent africain abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara. Le principal blocage de toute politique familiale étant à la fois culturel et religieux, les dirigeants africains devront donc prendre des mesures très courageuses. Ou bien l’Afrique mourra.

     

    2) Oublier le mythe du développement

    Bloqués par leurs présupposés idéologiques, moraux et religieux, les dirigeants européens qui s’obstinaient à ne pas tenir compte des réalités, avaient choisi de s’accrocher au mythe du « développement », refusant de voir que tout avait déjà été tenté en ce domaine depuis les indépendances. En vain car, en dépit des sommes abyssales déversées pour la faire « démarrer », l’Afrique n’avait cessé de régresser. En effet, comme il fallait une croissance de 7% par an pour simplement commencer à réduire la pauvreté, le calcul était vite fait, année après année, il manquait donc à l’Afrique entre 3 et 4% de croissance, ce qui faisait que loin de se combler, la pauvreté africaine augmentait.

    D’ailleurs, comment prétendre développer l’Afrique quand les investisseurs s’en détournaient ? Dans son rapport de mai 2018, la BAD (Banque africaine de développement) soulignait ainsi que pour les investissements dans le seul domaine des infrastructures, l’Afrique avait besoin annuellement de 170 milliards de dollars d’IED (Investissements étrangers directs), alors que, au total de tous ses postes, elle n’en reçut que 60 mds. Avec le Covid 19, il y a fort à parier qu’elle en recevra encore moins.

    Or, ses besoins seront de plus en plus colossaux car la baisse du prix du pétrole et de presque toutes les matières premières va avoir des conséquences catastrophiques pour des pays tirant entre 75 et 98% de leurs recettes de ces productions. Phénomène aggravant, quand les cours étaient hauts, ces pays pensèrent que la manne était éternelle et ils dépensèrent alors sans compter. Résultat, aujourd’hui, comme ils se trouvent face à des échéances qui ne sont plus couvertes, les voilà donc contraints de s’endetter pour continuer à financer des projets non soldés ou tout simplement pour acheter la paix sociale et éviter la révolution. A peine sortis de la mortelle spirale de l’endettement des années 1980-1990, ils y ont donc replongé.

     

    3) Répudier la religion démocratique et le credo des « droits de l’homme »

     

    Dans les Afriques où la criante nécessité d’Etats forts est une évidence, l’impératif démocratique décrété à la Baule par le président François Mitterrand le 20 juin 1990 a eu des conséquences désastreuses. Le multipartisme y a en effet affaibli des Etats en gestation et réveillé les luttes de pouvoir à travers des partis qui ne sont, dans leur immense majorité, que des habillages ethniques. C’est pourquoi il importe :

     

    - De permettre à l’Afrique de reprendre au plus vite ce « raccourci autoritaire » qui traumatise tant les démocrates européens, mais qui, seul, est susceptible de provoquer une coagulation nationale.

     

    - De répudier le système électoral fondé sur le destructeur principe de « un homme une voix ». Donnant automatiquement le pouvoir aux peuples les plus nombreux selon la loi de l’ethno-mathématique électorale, il fait donc des membres des ethnies minoritaires des citoyens de seconde zone ; d’où d’incessantes guerres civiles.

     

    - D’encourager les Africains à réfléchir à des modes électoraux communautaires et non plus individuels.

     

    En un mot, les Africains doivent se décoloniser mentalement pour revenir à la culture du chef en laissant celle du consensus mou aux donneurs de leçons européens. Le salut de l’Afrique en dépend. Tout le reste n’est que balivernes européocentrées.

     

    L’Afrique qui va être délaissée par les pays dits « riches » doit donc profiter de l’ « opportunité » du Covid 19 pour lancer cette révolution salvatrice[1].

     

    Bernard Lugan

     

    [1] Voir à ce sujet mes livres Osons dire la vérité à l’Afrique et Mythes et manipulations de l’Histoire africaine.

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    Le blog officiel de Bernard Lugan : http://bernardlugan.blogspot.com/

     

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  • Crise sanitaire, crise civilisationnelle (1), par Michel Maffesoli.

    Au-delà de nos humeurs, craintes, convictions, réactions, consentement, toutes choses étant de l’ordre de l’opinion, il convient d’aller à l’essentiel. C’est-à-dire au-delà des apparences, ce que le poète nomme bellement « le clapotis des causes secondes », revenir à l’être des choses. En deçà des « médiations », de ces évidences déversées ad nauseam par l’intelligentsia, revenir à ce qui est immédiatement évident. Ce que la sagesse populaire a su formuler d’une manière lapidaire : tout passe, tout casse, tout lasse !

    3.jpegEn la matière, fin d’une modernité en bout de course. Saturation d’un ensemble de valeurs de plus en plus désuètes.

    Rappelons-nous, ici, une des étymologies du terme crise : krisis, comme le jugement porté par ce qui est en train de naître sur ce qui est en train de mourir. Cela, on l’oublie trop souvent, en réduisant la crise à son aspect économique. Simple dysfonctionnement de ce que mon regretté ami, Jean Baudrillard, nommait « la société de consommation », que quelques ajustements d’ordre politique ne manqueraient pas de corriger pour le plus grand bien de tous.
    C’est ainsi que l’on peut comprendre la « crise sanitaire » comme la modalité d’une crise sociétale en cours, d’un changement de paradigme bien plus profond.

    En d’autres termes, la crise sanitaire comme expression visible d’une dégénérescence invisible. Dégénérescence d’une civilisation ayant fait son temps. Civilisation dont le paradigme n’est plus reconnu. La matrice de l’être-ensemble est devenue inféconde.

    Le rationalisme à courte vue peut concéder qu’il s’agit là d’une allégorie quelque peu mystérieuse, voire mystique. Mais l’Histoire ne manque pas d’exemples en ce sens. Il y en a même à foison. Je me contente de rappeler la grande peste corrélative de la fin de l’Empire romain. La fameuse peste « antonine », en 190, tout en causant des millions de morts marqua le début de la décadence romaine.

    Et que dire de la « peste noire », appelée également « mort noire » qui, au XIVe siècle, fut corollaire de la fin du Moyen Âge ? La Renaissance devait lui succéder. Ce que les historiens nomment Black Death exprime bien le deuil qu’il convenait de faire vis-à-vis d’un ensemble de valeurs n’étant plus en adéquation avec un nouvel esprit du temps en gestation.

    Terminons-en avec la métaphore. Mais voilà fort longtemps qu’avec quelques autres, tout en subissant les foudres d’une intelligentsia apeurée, je pointe, souligne, analyse la décadence de la modernité. La fin d’un monde n’étant plus défendu que par des castes fières de leur supériorité illusoire continuant à seriner leurs fallacieuses élucubrations. Il s’agit là d’une « société officielle » de plus en plus déconnectée de la vie réelle. Et donc incapable de voir la dégénérescence intellectuelle, politique dont les symptômes sont de plus en plus évidents.

    Dégénérescence de quoi, sinon du mythe progressiste ? Je montrais, dès 1979, que corrélativement à l’idéologie du service public, ce progressisme s’employait à justifier la domination sur la nature, à négliger les lois primordiales de celle-ci et à construire un monde selon les seuls principes d’un rationalisme dont l’aspect morbide apparaît de plus en plus évident. La violence totalitaire d’un progressisme à la fois benêt et destructeur.

    J’ai dit qu’il convenait de s’attacher à l’essentiel. Le point nodal de l’idéologie progressiste, c’est l’ambition, voire la prétention de tout résoudre, de tout améliorer afin d’aboutir à une société parfaite et à un homme potentiellement immortel.

    Qu’on le sache ou non, la dialectique, thèse, antithèse, synthèse, est le mécanisme intellectuel dominant. Le concept hégélien de « dépassement » (Aufhebung) est le maître mot de la mythologie progressiste. C’est, stricto sensu, une conception du monde « dramatique », c’est-à-dire reposant sur la capacité à trouver une solution, une résolution à ce qui peut faire obstacle à la perfection à venir.

    Il est une formule de Karl Marx qui résume bien une telle mythologie : chaque société ne se pose que les problèmes qu’elle peut résoudre. Ambition, prétention de tout maîtriser. C’est l’économie du salut ou l’histoire du salut d’obédience judéo-chrétienne qui, dans les grands systèmes socialisants du XIXe siècle, deviennent « profanes » et vont inspirer tous les programmes politiques, gauche et droite confondues.

    C’est bien cette conception dramatique, donc optimiste, qui est en train de s’achever. Et, dans le balancement inexorable des histoires humaines, c’est « le sentiment du tragique de la vie » (Miguel de Unamuno) qui, à nouveau, tend à prévaloir. Le dramatique, je l’ai dit, est résolument optimiste. Le tragique est aporique, c’est-à-dire sans solution. La vie est ce qu’elle est.

    Plutôt que de vouloir dominer la nature, on s’accorde à elle. Selon l’adage populaire, « on ne commande bien la nature qu’en lui obéissant ». La mort, dès lors, n’est plus ce que l’on pourra dépasser. Mais ce avec quoi il convient de s’accorder.

    Voilà ce que rappelle, en majeur, la « crise sanitaire ». La mort pandémique est le symbole de la fin de l’optimisme propre au progressisme moderne. On peut le considérer comme une expression du mystique pressentiment que la fin d’une civilisation peut être une délivrance et, en son sens fort, l’indice d’une renaissance. « Index », ce qui pointe la continuité d’un vitalisme essentiel !

    À suivre.

  • Etat des lieux le « Meilleur des mondes » et ses déchets..., par Frédéric Winkler.

    Faut-il craindre le pire sur les risques d'accidents dont les conséquences sont mal maîtrisées, en particulier à l'avenir dans des pays émergents qui n'auront pas forcément les moyens de réagir rapidement. Réfléchissons sur les conséquences, pour les plus graves dans le passé comme Tchernobyl (avril 1986). Ce fut des milliers d'irradiés, aux conséquences terribles voir incalculables, sur une population condamnée. La multiplication des cancers de la tyroïde, comme des maladies dégénératives, les malformations dans les naissances, avec ses zones devenues invivables, quel triste bilan à subir. Puis ce fut Fukushima, au Japon, mais avons-nous oublié de nombreux cas dont on parle moins, comme à Forsmark en Suède en 2006.

    frédéric winkler.jpgFaudrait-il parler des populations près des centrales nucléaires dont l'air comporte de la radioactivité entraînant selon certaines études une hausse de plus de 110% de leucémies chez les enfants. Mais cette énergie nucléaire pose d’autres problèmes, par une accumulation et un stockage de déchets volumineux dont le vieillissement reste assez préoccupant. Ne retrouve-t-on pas des résidus de la Hague jusqu'en Arctique ? Comment peut-on stocker sous terre pour des milliers d'années, de telles « bombes » à retardement, sans craindre aucune modification géologique, comme catastrophe naturelle voir d'attentat ou guerre, avec les infiltrations et pollutions irrémédiables des nappes phréatiques ? Quand on sait l'importance de l'eau pour ce siècle et les prochains. C'est du tragi-comique d’imaginer ces apprenti-sorciers manipulant l'atome, se trompant, comme se justifiant. Tandis que nous regardons les espaces de vie se rétrécir, les amoncellements de corps torturés par les maladies dégénératives à plus ou moins brève échéance, les cadavres, les zones contaminées et l'environnement sacrifié. Comment allons-nous accepter de voir demain nos enfants mourir en temps de paix, parce que la finance du lobby nucléaire lié au système qui nous gouverne, nous a vendu une énergie dite « propre » et incontournable. Parce que celle-ci est profitable aux intérêts de quelques-uns, mais redoutablement dangereuse et finalement incontrôlable, au moindre incident. La république nous transforme en robot acceptant tout sans réfléchir aux conséquences avant de faire de nous, en cas d'accident toujours possible, des légumes radioactifs !!
    Inhalées ou ingérées, on peut mourir en quelques jours, mois ou années… Ces substances de mort se fixent sur les organes et c'est la fin de toute vie à plus ou moins brève échéance. Les chiffres parlent d'eux-mêmes, quand on sait que des milliers de personnes intervenues sur Tchernobyl sont décédées, auxquelles il faudrait ajouter les milliers de morts inconnus des suites de cet accident dans le monde…Quelle réussite en temps de paix que l'atome tuant plus, peut-être demain, qu'en temps de guerre… Le nucléaire civil montre comment le crime des nucléocrates s'installe sur les générations futures. Cela, les polichinelles de la politique le savent mais ils le cachent aux citoyens pour se remplir les poches tant que c'est possible mais, à la fin, que feront-ils de leur argent dans un monde irradié ?
    Certains vont penser que nous ne faisons pas d'effort et que nous dénigrons. Ce serait presque comique si ce n'était tragique.

    LE NUCLEAIRE C'EST :
    - aborder le problème énergétique sans tenir compte de l'avenir de nos enfants ;
    - condamner et retarder une audacieuse politique énergétique pour la France alors que notre pays pourrait exploiter de manière plus efficace et moins risquée pour les populations les multiples énergies renouvelables propres dont notre territoire, terrestre comme maritime, dispose ;
    - créer un abyssal trou financier du fait de l'entretien et du futur démantèlement des centrales à venir, extrêmement coûteux ;
    - la falsification de certaines données techniques et environnementales pour autoriser les constructions de centrales, dangers pour toutes formes de vie…
    - un stockage énorme de déchets se dispersant dans l'air, l'eau et la terre ;
    - une dévalorisation de nos paysages par ces « centrale-champignons » implantées pour des siècles ;
    - les risques de catastrophe aux conséquences incalculables ;
    - le développement de cancers et maladies dégénératives ;
    - des territoires entiers n'acceptant plus de vie pour cause de radiations en cas d'accident ; etc.
    Devra-t-on attendre un Tchernobyl ou un Fukushima en France pour réagir ?

    Fukushima

    Les cuves isolant le combustible nucléaire furent percés, les 17 premières heures du tremblement de terre. Longtemps cette vérité fut cachée. Pourquoi ? Avait-on peur de parler des conséquences, lorsque ce combustible en fusion atteindra les nappes phréatiques ?
    Qu'arrivera-t-il alors ? Qui peut répondre ?
    Ecoutons l'experte Australienne en nucléaire, Helen Caldicott : « Jamais auparavant, six réacteurs nucléaires d'une centrale n'ont été gravement endommagés au même moment. Ces réacteurs sont condamnés… Il ne faut pas oublier la dangerosité de ces barres : elles sont tellement radioactives que si vous les approchez, vous décédez en quelques minutes. Vos cheveux tombent, des hémorragies internes se déclarent et vous mourrez comme un malade du sida… Mais Tchernobyl n'est rien par rapport à ce qui s'est passé à Fukushima. L'un des éléments les plus meurtriers est le plutonium… Un millionième de gramme vous donne le cancer, si vous l'inhalez. Si vous répartissez un demi-kilo de plutonium à travers le monde, c'est toute la population mondiale qui souffrira d'un cancer. Fukushima contenait 250 kilos de plutonium… C'est suffisant pour dire adieu à l'hémisphère nord. » Bref il est difficile d'imaginer cela. Une inconscience totale mais des profits certains pour ceux qui continuent de nous vendre du développement technologique « soi-disant » fiable. Mais de qui se moque t-on, alors même que, en juillet 2013, des fuites radioactives continuent de polluer les terres et les eaux avoisinantes, océan compris. Ichiro Ozawa déclarait le 29 mai 2011 : « il est ridicule de mettre en place une équipe qui soit exclusivement composée de personnes qui dépendent professionnellement du nucléaire. Avez-vous vu tous ces experts à la télévision qui affirment que la « crise n'est pas si terrible » et que « cela ne représente aucun danger pour la santé ». Ils font tous partie de la mafia nucléaire. Ce qu'ils affirment est du non sens car leur vie dépend de l'industrie nucléaire. Mais les medias Japonais et les gens ne comprennent pas ce qui se passe. Les media Japonais sont impuissants. » Ce qui n'est pas clair n'est pas français, s'exclamait Rivarol, alors comment imaginer l'incidence, voir la catastrophe sur l'écosystème et la chaîne alimentaire qui sera fortement perturbée… L'eau, le plancton, les plantes comme les crustacés, les oiseaux qui transporteront l'atome et le rejetteront sous forme de déjection sur nos côtes. Mais pas que, les poissons contaminés et les algues que nous mangerons, bref une succession de drames s’échelonneront. Pourquoi les médias ne parlent pas du taux de radioactivité qui semble augmenter sur notre territoire ? (Corroboré par cet article : http://www.enviro2b.com/…/fukushima-meme-faible-la-radioac…/). Ne serait-ce pas une conséquence de la catastrophe du Japon ? Croirait-on que le « nuage » passé, tout serait, comme par enchantement, rentré dans l'ordre... Il y a de multiples raisons pour se battre, mais il en est une plus que d'autres, c'est celle qui menace nos enfants et les vies futures. Nous sommes monarchistes d'abord et surtout parce que le roi incarne la protection de tous les citoyens comme du Bien commun. Celui-ci représente, un pouvoir équilibré voir minimum, nous octroyant par nécessité de continuité, des libertés étendues dans la gestion de nos communes, familles et professions. Bref moins de contraintes et plus de libertés, moins de féodalités et plus de sécurité.
    F. PORETTI - Winkler (Projet de Société, à suivre)

  • La France, décadente depuis 45 ans, va payer cher son irresponsabilité, par Marc Rousset.

    (Notre ami Marc Rousset nous a fait parvenir Dimanche après-midi l'excellent article que vous avez pu lire Lundi matin. Voici qu'il nous envoie une seconde version de cet article, en nous précisant qu'il s'agit de la version non censurée, publiée par Pierre Cassen dans Riposte Laïque. Vous apprécierez certainement de lire le paragraphe supplémentaire dans lequel il exprime sans prendre de gants de fermes critiques sur Mélenchon, Baroin et compagnie).

    Les Bourses, comme en 1929, vont continuer à s’écrouler lentement, après de faux rebonds, tandis qu’un krach ou de fortes baisses de prix dans l’immobilier sont à prévoir en France et aux États-Unis.

    marc rousset.jpgLes coûts du confinement pour la France dépassent désormais les avantages sanitaires ; il devient urgent de déconfiner tandis que la lenteur de la reprise du travail inquiète, quitte à réduire l’indemnisation trop généreuse du chômage partiel. C’est la seule façon de diminuer les faillites d’entreprises, les parts de marché perdues à l’export, soit des chômeurs en plus à venir ! Les Français irréalistes et utopiques s’imaginent que c’est l’État abstrait avec Macron qui va financer tout ça, alors que ce sont eux seuls, avec leurs impôts, qui devront rembourser les dettes de l’État.

    Le spectre du chômage est d’autant plus inquiétant qu’il guette aussi en Chine où 200 millions de personnes seraient sans emploi, la plupart dans les services, trop de PME tombant en faillite, avec l’épée de Damoclès du retour du virus, comme c’est le cas à la frontière russe, près de Vladivostok. Plus de 10,2 millions de salariés se retrouvent au chômage partiel en France, soit un salarié sur deux du secteur privé, plus 3 millions en arrêt de travail pour garde d’enfants. Le déficit de la Sécurité sociale devrait exploser à 41 milliards d’euros en 2020, soit l’équivalent du budget français de la Défense !

    Les hommes politiques du passé sont toujours là pour nous proposer de nouvelles folies à endormir les foules : François Baroin, avec sa tête de jésuite LR annonceur de miracles, tout comme le courtisan Alain Minc, et Mélenchon, autre référence utopique internationale, n’ont rien trouvé de mieux qu’une « monétisation de la dette française » par la BCE avec un système de « dette perpétuelle ». Une dette ne peut être perpétuelle, tout comme les taux d’intérêt ne peuvent pas rester ridiculement bas pour l’éternité ! Placer des dettes irrécouvrables à l’actif de la BCE conduira inéluctablement à la faillite de la BCE et de la France, voilà la réalité.

    L’Italie, c’est la France en pire, avec 12 % de faillites des PME prévues en 2020 et une dette publique systémique, à deux crans au-dessus de la catégorie pourrie (« junk »), de 156 % voire 160 % du PIB, en hausse de 20 %, soit 2 600 milliards d’euros, soit 41 000 euros pour chaque Italien. La BCE s’est engagée à acheter jusqu’à 200 milliards d’euros de dettes italiennes irrécouvrables sur les 450 à 500 milliards à lever en 2020, avec un déficit public de 10,4 % du PIB et un taux de chômage de 11,6 %. Le taux moyen actuel d’intérêt est de 2,6 % et l’Italie rêve d’emprunter à 0 % en mutualisant les dettes. Faiblesses structurelles, productivité zéro, sous-investissement depuis 20 ans, banques en quasi-faillite, population vieillissante, telle est la réalité italienne.

    La seule façon de nous sauver, ce serait 1 000 milliards d’euros d’emprunts supplémentaires auprès du MES, de la BEI, de la commission, selon Bruno Le Maire, 1 600 milliards selon Thierry Breton, alors que 540 milliards seulement, ce qui est déjà énorme, ont été offerts pour l’instant. L’idée est de se retourner vers la BCE pour trouver le solde impossible à emprunter dans le cadre de l’UE, face à l’opposition justifiée de l’Allemagne et des Pays-Bas. Le « QE » pourrait être augmenté de 500 milliards d’euros, soit une augmentation de 1 500 milliards d’euros pour l’année 2020. Les rachats d’obligations par la BCE auprès des banques et des compagnies d’assurance correspondent en fait à des financements directs de l’Italie, à la violation de ses statuts. S’ils sont logiques avec eux-mêmes, les Allemands et les Hollandais devraient dire encore non, dans les mois prochains, pour éviter la faillite de la BCE. Mais alors, ce seront les économies de la France et de l’Italie qui s’effondreront et ce sera l’explosion de la zone euro !

    Il est probable que l’explosion aura lieu fin 2020 ou en 2021, avec retour à une simple monnaie commune, et non plus unique. Il y aura alors retour au franc et dévaluation des monnaies nationales pour rétablir la compétitivité des exportations, inflation pour alléger la dette d’autant et spolier les épargnants d’autant. La dévaluation moyenne des pays de l’Europe du Sud par rapport à l’Allemagne devrait se situer entre 25 % et 43 % selon Jacques Sapir. Les Français et leurs élites irresponsables, en décadence depuis 45 ans, ne l’auront pas volé ! Et il faudra alors qu’ils ne s’en prennent qu’à eux-mêmes, pas à l’Allemagne !

    Marc Rousset

  • Dans Politique Magazine, le prince Jean, comte de Paris, s'exprime sur les déserts médicaux

    Le comte de Paris, le prince Jean d'Orléans prend position dans Politique magazine et publie une tribune sur les "déserts médicaux" tout en proposant des solutions à ce problème. Une intervention inattendue dans ce débat de société qui touche tout un chacun.

     

    En permettant aux médecins d’aller vers leurs patients et en transférant aux infirmières une partie du pouvoir prescriptif, la situation quotidienne de millions de Français pourrait aller en s'améliorant.

    Stetho-700x360.jpgÀ Dreux où j’habite, un “bus santé” sillonne les marchés depuis le début de l’année, se limitant à des services de prévention (dépistage, vaccination). L’offre de médecins généralistes s’est en effet considérablement réduite ces dernières années : c’est dire l’urgence de la situation dans cette ville de 30 000 habitants, mais aussi dans les 11 329 communes de France classées comme déserts médicaux.

    Une pénurie liée à une simple cause administrative : le numerus clausus qui, ces dernières années, en bloquant le nombre de médecins formés annuellement à 8 000 contre 13 000 dans les années 70, a provoqué une hausse remarquable de l’âge moyen des médecins, qui sont désormais un sur deux à avoir plus de 60 ans.

    Cette erreur de prévision a aujourd’hui des répercussions concrètes sur la vie de huit millions de Français qui pâtissent de délais extrêmement longs pour obtenir un rendez-vous, de distances parfois trop grandes à parcourir pour consulter un spécialiste, ou vivent même parfois des situations d’urgence impossibles à traiter ; des situations quotidiennes dramatiques, loin de l’agitation des grandes villes et des lieux de pouvoir.

    Les maires sont en première ligne pour se battre contre cette désertification. La première solution envisagée est souvent de faire venir des médecins étrangers, en contrepartie d’avantages attractifs pour eux, mais coûteux pour les villes : revenu garanti, frais d’installation offerts, etc. La conclusion est parfois amère : une fois que le médecin est agréé et intégré au système français, il peut arriver qu’il quitte la commune pour des villes plus attirantes. La deuxième solution possible, ce sont les maisons médicales. Elles échappent en partie aux critiques qu’on peut faire à ces « primes à l’installation » ruineuses, et qui transforment peu ou prou le médecin en fonctionnaire. Les maisons médicales permettent au moins de lutter contre la solitude du praticien et aussi d’envisager plus sereinement, en les mutualisant, les investissements nécessaires à la télémédecine. Elles concentrent, surtout, tous les services – quand ils existent… – mais encore faut-il pouvoir se déplacer.

    Deux autres pistes concrètes et adaptées à notre époque pour lutter contre ce fléau.

    La France bénéficie d’un nombre important d’infirmières, bien formées, proches des préoccupations quotidiennes des populations, tenant souvent lieu d’unique interlocuteur pour des personnes isolées. Dans le contexte de crise actuelle, les autoriser à prescrire un certain nombre d’actes médicaux simples réservés aux médecins sans réelle justification me paraît être du bon sens. Surtout à une époque où le dossier médical informatisé permet à tous les acteurs de la chaîne de soins de contrôler les actions des uns et des autres.

    Revenons-en enfin au bus santé mis en place à Dreux. Il est aujourd’hui inefficace car limité à de simples informations médicales, sans possibilité de consultation ou de prescription. À l’heure où la mode est au développement du télétravail et même de la télémédecine avec consultation à distance, il paraît étrange d’exiger des médecins qu’ils aient un cabinet fixe, ce qui entraîne immédiatement des frais pour le nouveau médecin (ou pour la commune), alors que de nombreux métiers sont déjà forains, c’est-à-dire vagabonds, et que cette mobilité correspond aux nouveaux usages, sans altérer l’indispensable contact humain et le diagnostic précis qu’il permet. Une “expérience” de dentisterie mobile, allant d’Ehpad en Ehpad, est en cours en Auvergne : voilà qui est pertinent !

    Mettre en œuvre ces solutions n’a rien de compliqué. Il ne s’agirait que de volonté politique, dont on sait qu’elle s’exprime très souvent sur des sujets moins urgents. Et elle ne s’appliquerait qu’à une révision de règlements administratifs dépassés, sans plus aucun lien avec la réalité médicale du territoire, des actes, des formations, des usages… Inutile donc d’« expérimenter de nouvelles approches », comme l’évoque la loi de financement de la Sécurité sociale. Les politiques publiques devraient ici simplement se contenter de s’adapter aux réalités profondes du pays.

    par Jean, Comte de Paris

     

    Par ailleurs, nos amis du Blog La Couronne ont publié ce texte avec une belle photo que nous prenons ici comme illustration :

    https://www.la-couronne.org/actualite-royale/mgr-le-comte-de-paris-deserts-medicaux-quelles-solutions-de-proximite/?fbclid=IwAR0AUmOLX16daIHL3Y_qeeEnRx-1oFu7kw4eNVdRtReG9pngPX92RAnz_iU

  • Pour réintégrer Maurras dans le paysage politique français : faire de sa Maison un centre de recherches et de débats de

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Une première victoire dans notre long combat; ce n'est qu'un début, nous continuerons jusqu'à la fin...

    Dans La Provence d'hier (mercredi 27 novembre 2019)

    maurras bastide.jpg

    C'est à l'occasion des dernières Journées du Patrimoine (les 21 et 22 septembre dernier) que nous avons décidé de lancer notre campagne "Défendez Maurras... ! Sauvez sa maison... !"

    Nous voulions profiter d'un moment où le public était sensibilisé d'une façon toute particulière au Patrimoine, sachant qu'en plus, quelques mois plus tard, il y avait les Elections municipales. Donc, sans cynisme, mais par simple souci d'efficacité, nous voyions s'ouvrir une idéale "fenêtre de tir" pour lancer notre proposition, calme, pacifique, raisonnable et de simple bon sens :

    - qu'on en finisse avec l'ostracisme et l'interdit jeté sur Maurras;

    - que la Mairie redonne le libre accès à la Maison et à son jardin, comme cela avait toujours été le cas jusqu'à ces dernières années;

    - que l'on intègre la Maison de Maurras au réseau des Maisons des Illustres, et qu'elle devienne un grand centre d'études et de recherches, national et international, où seront étudiés sereinement tous les aspects de la pensée, de l'oeuvre de la vie de l'Académicien de Martigues, l'une des gloires de cette cité, avec Gérard Tenque (le fondateur de l'Ordre de Malte) et Joseph Boze (le peintre de Louis XVI)...

    Nos demandes sont légitimes (libre accès à un lieu historique et de mémoire) et raisonnables : puisque Maurras "crée débat", eh bien ! que l'on débatte ! Mais dans des débats équilibrés et contradictoires, vraiment ouverts, "à charge et à décharge"...

    Encore faut-il pour cela que le lieu soit ré-ouvert au public, et qu'il fonctionne comme tant d'autres, en France et à l'étranger, comme un lieu d'échanges intellectuels de haut niveau, pour le plus grand profit de tous.

    maurras maison se delabrant.jpg

    La photo de La Provence montre bien la progression du délabrement de la maison : les volets en piteux état et, au second, des étais inquiétants parfaitement visibles derrière la fenêtre de droite, et que l'on devine également à celle de gauche; inquiétant...

     

    Nous n'aurons bien sûr pas le ridicule, ni la prétention ni le mauvais goût, de nous attribuer tout le mérite du "revirement" de la Mairie de Martigues, qui, jusqu'ici, brillait par son sectarisme d'une autre époque. Un dernier exemple, en réalité attristant, avait été donné avec l'épisode tragi-comique de notre "visite" (!) à Martigues avec Franz-Olivier Giesbert, à qui la Mairie avait carrément refusé l'accès, non seulement à la Maison mais même au simple jardin; j'avais, pour l'occasion,  repris le surnom de "portes closes" pour qualifier la Mairie (c'est le surnom donné à Philippe V dans Les Rois maudits, de Maurice Druon...).

    Cependant, nous envoyons depuis le début les notes de notre campagne quotidienne à des personnes influentes, judicieusement choisies (aussi bien en Provence qu'à Paris ou... ailleurs...). Certaines sont haut placées dans la Métropole, au Département et à la Région, à Marseille et aussi à Martigues, même si, bien sûr, toutes ne partagent pas nos convictions. Mais elles estiment justifiés nos arguments, encore une fois raisonnables, et de bon sens... (vous comprendrez, évidemment, que je ne cite aucun nom ni aucun titre ni aucun Service).

    J'ai donc la faiblesse de penser que les notes de notre campagne quotidienne; le coup de pied dans la fourmilière qu'elles représentent; les premières annonces que nous avons faites (une Lettre ouverte au Ministre de la Culture); et - selon ce que nous avions pensé, et le pari que nous avons pris - l'approche des prochaines élections municipales changent peu à peu la donne; et rendent possible, et crédible, le pari que nous avons fait mi-septembre : l'actuelle équipe municipale n'a et n'aura aucun intérêt à laisser s'ouvrir un "front" dont rien ni personne ne peut prédire ce qu'il donnerait...

    Et que, donc, notre campagne contribuera à permettre ce que nous souhaitons tous : un heureux dénouement d'une situation dont on se demande si elle est plus ubuesque qu'attristante, ou l'inverse...

    François Davin, et l'équipe de lafautearousseau

    PS : je vous redonne ci-dessous les toutes premières notes de notre campagne; nous la poursuivons, comme si de rien n'était, jusqu'aux municipales, encouragés et motivés comme jamais après le premier succès que notre Cause vient d'enregistrer...

     

    27/09. Défendez Maurras ! Sauvez sa maison !... lafautearousseau "lanceur d'alerte"...

    26/09. Intégrer la Maison de Maurras au réseau des Maisons des Illustres...

    25/09. Journées du Patrimoine puis Municipales : quel sort pour la Maison de Maurras, à Martigues ? 

    24/09. IL FAUT SAUVER LA MAISON DE MAURRAS A MARTIGUES ! QU'ON L'AJOUTE AUX "MAISONS DES ILLUSTRES" !

    22 et 23/09. En vidéo, puisque la mairie communiste l'interdit "en vrai" : lafautearousseau vous invite à visiter le jardin de la maison de Maurras à Martigues

    21/09. Journées du Patrimoine : la Maison de Maurras toujours fermée, le scandale continue à Martigues (II/II)

    19 et 20/09. Journées du Patrimoine : la Maison de Maurras toujours fermée, le scandale continue à Martigues (I/II)

    lafautearousseau

  • A la découverte de l'homme Maurras : Aujourd'hui : Nous poursuivons notre visite du jardin, devant le Mur des Fastes (VI

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Nous poursuivons notre visite du jardin, devant le Mur des Fastes (VI/XIX)...

    "...Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France..."

     

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    (copie d’écran : Josée Steiner : Madame de Martigues - Anthony Stuart : l'ambassadeur ..)



    Extrait de "La Princesse de Clèves" :

    "...Madame de Martigues, qui n'avait pu partir avec la cour, lui promit d'aller passer quelques jours à Coulommiers. La faveur de la reine (Marie Stuart) qu'elles partageaient ne leur avait point donné d'envie ni d'éloignement l'une de l'autre; elles étaient amies, sans néanmoins se confier leurs sentiments.


    Madame de Clèves savait que madame de Martigues aimait le vidame; mais madame de Martigues ne savait pas que madame de Clèves aimât monsieur de Nemours, ni qu'elle en fût aimée.


    La qualité de nièce du vidame rendait madame de Clèves plus chère à madame de Martigues; et madame de Clèves l'aimait aussi comme une personne qui avait une passion aussi bien qu'elle, et qui l'avait pour l'ami intime de son amant.


    Madame de Martigues vint à Coulommiers, comme elle l'avait promis à madame de Clèves; elle la trouva dans une vie fort solitaire. Cette princesse avait même cherché le moyen d'être dans une solitude entière, et de passer les soirs dans les jardins, sans être accompagnée de ses domestiques.


    Elle venait dans ce pavillon où monsieur de Nemours l'avait écoutée; elle entrait dans le cabinet qui était ouvert sur le jardin.


    Ses femmes et ses domestiques demeuraient dans l'autre cabinet, ou sous le pavillon, et ne venaient point à elle qu'elle ne les appelât. Madame de Martigues n'avait jamais vu Coulommiers; elle fut surprise de toutes les beautés qu'elle y trouva et surtout de l'agrément de ce pavillon. Madame de Clèves et elle y passaient tous les soirs. La liberté de se trouver seules, la nuit, dans le plus beau lieu du monde, ne laissait pas finir la conversation entre deux jeunes personnes, qui avaient des passions violentes dans le coeur; et quoiqu'elles ne s'en fissent point de confidence, elles trouvaient un grand plaisir à se parler.


    Madame de Martigues aurait eu de la peine à quitter Coulommiers, si, en le quittant, elle n'eût dû aller dans un lieu où était le vidame. Elle partit pour aller à Chambord, où la cour était alors.

    Le sacre avait été fait à Reims par le cardinal de Lorraine, et l'on devait passer le reste de l'été dans le château de Chambord, qui était nouvellement bâti. La reine (Marie Stuart) témoigna une grande joie de revoir madame de Martigues; et après lui en avoir donné plusieurs marques, elle lui demanda des nouvelles de madame de Clèves, et de ce qu'elle faisait à la campagne. Monsieur de Nemours et monsieur de Clèves étaient alors chez cette reine.


    Madame de Martigues, qui avait trouvé Coulommiers admirable, en conta toutes les beautés, et elle s'étendit extrêmement sur la description de ce pavillon de la forêt et sur le plaisir qu'avait madame de Clèves de s'y promener seule une partie de la nuit.


    Monsieur de Nemours, qui connaissait assez le lieu pour entendre ce qu'en disait madame de Martigues, pensa qu'il n'était pas impossible qu'il y pût voir madame de Clèves, sans être vu que d'elle.

    Il fit quelques questions à madame de Martigues pour s'en éclaircir encore; et monsieur de Clèves qui l'avait toujours regardé pendant que madame de Martigues avait parlé, crut voir dans ce moment ce qui lui passait dans l'esprit..."

    lafautearousseau

  • Regard sur l’écologie, par Frédéric Winkler.

    « J’ai pu constater la dégradation des fonds marins. Et l’on ne peut nier la réalité du réchauffement climatique, quelles qu’en soient les causes. J’en ai vu les effets dans l’Arctique, lors d’un voyage… La superficie de la banquise est aujourd’hui bien moindre qu’il y a cent ans et les glaces sont moins compactes.
    Le réchauffement du climat est évidemment un phénomène planétaire, mais la France peut faire entendre sa voix dans les enceintes internationales et prendre les mesures qui s’imposent à l’échelle du pays, en faveur du transport ferroviaire et des énergies renouvelables, par exemple » (Jean, Un Prince Français)

    frédéric winkler.jpgL’environnement est trop souvent saccagé pour le besoin de « l’utile » (selon les critères de l’idéologie économique libérale comme la logique de la société de consommation) : destruction de la biodiversité, des forêts, bétonnisation des littoraux et des espaces ruraux, pollutions maritimes par les marées noires, pollutions atmosphériques, etc. Quant aux pollutions auditives, ondes, visuelles qu’elles soient de constructions où insolemment publicitaires (harcèlement publicitaire, où est la parole du citoyen !), etc., elles sont parfois complètement oubliées par les pouvoirs publics (complice ?) mais pourtant bien réelles !

    Revenons à la nature qui nous offre tout sauf une société égalitaire, les espèces vivent dans un équilibre hiérarchique, complexe et réglé, dans des écosystèmes qu’il est délicat de bouleverser. Point de gâchis car tout (ou presque) y est mangé et biodégradable. Une autre règle régit la vie animale, c’est l’incontournable loi de l’espace de vie ou plus exactement le territoire d’évolution comme de survie de chaque espèce. On s’aperçoit selon certaines études que l’homme est aussi soumis à cette règle fondamentale. Ainsi chaque peuple est fait pour évoluer, vivre et prospérer dans un espace donné. Les études de l’ethnologue Konrad Lorenz ont apporté des lumières sur le comportement animal et humain : « Tout ce que l’homme vénère et révère par tradition, ne représente pas une valeur éthique absolue, mais n’est sacré que par rapport au cadre de référence de telle ou telle culture […] Si les normes sociales et les coutumes ne développaient pas leur vie et leur pouvoir autonomes particuliers, si elles n’étaient pas haussées à la valeur de fins sacrées en soi, il n’y aurait pas de vie commune basée sur la confiance, pas de foi, pas de loi ». Les théories cosmopolites détruisent l’identité des peuples, n’oublions pas que Dieu n’a pas voulu de Babel dans la Genèse :
     
    « Le contraire donne irrémédiablement des conflits et les cultures viennent s’affronter pour amener comme résultat la soumission du perdant. La lutte collective d’une communauté contre une autre existe lorsqu’elles comportent trop d’individus pour que ceux-ci puissent se connaître tous individuellement » (Konrad Lorenz).
     
    Eloignons-nous des dangereuses utopies intellectuelles.
     
    QUELLE POLLUTION ?
     
    « Ah, mes amis! levez les yeux, levez vite les yeux vers le ciel pendant qu’il est encore bleu. Touchez la terre avant qu’elle s’effrite. Courez boire à la source avant qu’on l’empoisonne, vous baigner dans la mer avant qu’elle soit infestée. Mais surtout regardez vos enfants jouer avant qu’ils tombent en langueur, avant que leur sang tourne, avant qu’ils brûlent à petit feu. Vous avez peur qu’ils se mouillent les pieds, pauvres petits! Vous avez peur qu’ils manquent leur examen, pauvres enfants ! Mais des plaies savantes que leur préparent les chipoteurs d’atomes, vous n’avez nul souci, n’est-ce pas ? »( Lanza Del Vasto).
     
    Les puanteurs des voitures, des usines, de nos rues sales présagent de futures drames écologiques. Nos sociétés de consommation vivent dans l’opulence, qui n’a pas déjà vu jeter des tonnes de fruits parce qu’ils étaient simplement mûrs, donc déjà impropres à la vente ! Qui ne constate à maintes occasions le gaspillage, le mauvais recyclage et finalement le gâchis généralisé de tout ? Sait-on que l’on produit déjà dans le monde de quoi nourrir 13 milliards de personnes mais que près de la moitié de cette production est pourrie ou détruite avant d’avoir eu le temps d’être consommée. Le bruit aussi est une forme de pollution et n’est pas le moindre de nos maux, portant sur la santé psychique des habitants des grandes villes. La pollution des éléments naturels qui nous environnent ne cesse d’augmenter : son degré déjà alarmant sera multiplié à l’infini, par le simple principe de la Croissance. D’autant que cette pollution revêt de multiples formes, menaçant dangereusement nos santés comme nos vies : pollution atmosphérique des villes, plus insidieuse avec le nucléaire ; polluants dans nos eaux de robinets, régulièrement dénoncés en Bretagne ; nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre corps et souvent bourrée de produits chimiques (le cancer du tube digestif fait son chemin, cultures intensives appauvrissant les sols et détruisant l’humus, usage massif de produits phytosanitaires qui entraînent aussi la disparition des pollinisateurs, en particulier des abeilles, artificialisation des terres).
    « Par écologie, nous entendons la totalité de la science des relations de l’organisme avec l’environnement, comprenant au sens large toutes les conditions d’existence » (Haeckel).
     
    Or, justement, que constate-t-on, qui met en péril nos conditions d’existence ?
    Les techniques modernes d’insecticides et de pesticides déshumanisent la terre et la vie
    – pour faire du blé, aujourd’hui, il faut passer de trois à quatre traitements. Notre terre est déjà gravement malade. Le sol comprend 80% de biomasse vivante mais 90% des terres en chimie sont déjà mortes… La plupart des sols sont compactés, imperméables, l’eau ruisselle. Un sol sain, laisse respirer la terre, c’est un foyer de vie. Les paysages, la culture, la langue, comme notre alimentation subissent une volonté de standardisation, de normalisation. Il en va de même du calibrage des fruits et légumes, alors que la diversité, fruit de notre longue histoire commune fait notre spécificité comme notre richesse. Même les semences anciennes sont aujourd’hui marginalisées en France, voire interdites dans certains cas… Le désert avance sur les terres appauvries comme sur des campagnes remembrées. Celles-ci, ont vu la disparition des haies, talus, fossés qui, pourtant, assuraient une meilleure circulation des eaux et les catastrophes écologiques suivent (inondations, érosion, éboulements de terrain, coulées de boue…). L’appauvrissement des sols entraine une baisse de la production faisant suite à l’agriculture intensive, écoutons Claude Bourguignon : « Nous essayons de maintenir vivantes des plantes qui ne demandent qu’à mourir, tellement elles sont malades… Nous ne gérons plus la culture en Europe mais la pathologie végétale ». On nous vante un marché libre, en fait aux mains de multinationales qui utilisent le système libéral pour éliminer les petits producteurs, commerces et agriculteurs. Le consommateur n’aura bientôt plus le choix pour son alimentation. Où sera la liberté de choisir, lorsque sur les étals, il n’y aura plus qu’une seule sorte de pomme, de poulet, juste déclinées de façon multiple mais sans réelle diversité ??? Il en est de même pour le « prêt à penser ».
     
    Frédéric Winkler 
  • De la Scène au Prétoire…, par Christian Vanneste.

    Macron avait désiré appuyer son pouvoir sur une mise en scène théâtrale parfaitement maîtrisée et entamée dans les décors somptueux légués par l’Ancien Régime. Trois ans plus tard, dans une ambiance tragique, le spectacle vire à la bouffonnerie. L’homme qui se vantait de chasser du pouvoir les politiciens du passé dont il fustigeait l’incompétence, qui disait avoir une vision de l’avenir avec une France ouverte sur le monde et pétulante de créativité, une « start-up nation », celui qui prodiguait ses conseils aux chefs d’Etats d’Europe et de la planète, le voilà englué dans un scénario où toutes ses promesses deviennent des malédictions.

    christian vanneste.jpgIl ne voulait pas de frontières. Les autres pays, et même les Allemands, les ont voulues pour lui. Alors, ce chantre du « bougisme » a enfermé chaque français dans les frontières de son logement, lui a interdit de traverser la rue sans impératif, même pas celui de trouver un emploi au bistrot d’en face. Le bistrot est fermé et ses employés au chômage. Face au virus, il y a pourtant une frontière individuelle portative que chaque Français peut emporter avec soi : le masque. Le gouvernement et son administration savaient depuis 2018 que le stock n’était plus suffisant pour répondre à une crise sanitaire, et il avait laissé fermer la même année l’usine bretonne de Plaintel qui fabriquait les FFP2 dont les soignants ont manqué au péril de leur vie. Six jours après avoir repoussé la réouverture du site, les machines étant dispersées, le voici qui passe commande à son fantôme… ce qui donne l’occasion au président de l’annoncer comme par hasard lors d’une visite dans un magasin de la région… Le visionnaire est devenu myope et ne voit plus qu’à l’horizon d’une communication coupée en tranches et dénuée de la moindre authenticité, une communication « officielle » entrelardée de contradictions, d’oublis et de mensonges. Le progressiste lyrique lutte contre l’épidémie du XXIe siècle avec les moyens du Moyen-âge ! Celui qui s’apprêtait à célébrer triplement une année de Gaulle a créé une ligne Maginot d’où il faudra bien que les Français sortent un jour sans avoir été testés alors que 75% des porteurs sont asymptomatiques !

    Arrivé grâce à une irruption judiciaire qui ne devait rien au hasard dans le déroulement d’une élection qu’elle a faussée à son profit, il craint maintenant que la justice ne soit actionnée par les Français pour mettre fin à l’usurpation dont ils se croient de plus en plus les victimes. Ainsi donc, le pouvoir savait que l’épidémie atteindrait la France contrairement à ce qu’a dit le ministre de la Santé, Mme Buzyn, au mois de Janvier. Il savait que la France n’était pas préparée à y faire face, mais ce n’est que le 20 Mars que le nouveau ministre M. Veran en a fait l’aveu devant l’Assemblée Nationale, alors qu’il avait affirmé le 18 Février que la France était prête et disposait d’un système de santé solide. Le gouvernement a donc menti sur l’absence de masques et des autres vêtements protecteurs, mais aussi sur les capacités d’accueil des hôpitaux, sur les lits de soins intensifs et sur les respirateurs, sur les moyens de réaliser les tests, enfin. Alors, il a fallu inverser la logique médicale qui consistait à dépister les porteurs du virus avant même qu’ils aient des symptômes, à les isoler, et à les suivre médicalement : tester le maximum de personnes, protéger toute la population grâce à des distributions massives de masques, et soigner les malades. On a enfermé tout le monde, déconseillé le masque comme inutile, empêché l’immunité collective, car l’obsession était de ne pas saturer les trop peu nombreux lits d’hôpitaux déjà remplis dans certaines régions. Faute de combattre la maladie avec une stratégie claire, une thérapeutique efficace, on a seulement pratiqué une gestion hôtelière de la maladie, rythmée par les conférences du grand vizir de la santé qui commente la fin progressive de la pénurie plus qu’il n’annonce celle de l’épidémie. Des malades sont morts, faute d’avoir été informés des risques, des médecins sont morts pour les avoir soignés sans protection. Le pouvoir a laissé la frontière ouverte avec l’Italie, laissé se tenir un match de football Lyon-Turin, maintenu le premier tour des élections municipales, alors qu’il connaissait les dangers. Il y a là les arguments d’un terrible réquisitoire ! Certes, le président est intouchable, mais ses ministres ne le sont pas, et s’ils étaient reconnus coupables de mise en danger de la vie d’autrui, c’est le pouvoir tout entier qui serait ébranlé…

    Emmanuel Macron s’en est inquiété publiquement, le 31 mars, lors d’une visite dans une usine de masques à Angers : « Toutes celles et ceux qui cherchent déjà à faire des procès alors que nous n’avons pas gagné la guerre sont irresponsables… » Sauf qu’une guerre ne suspend ni la démocratie ni la justice, et que la lutte contre un virus n’est pas une guerre où l’ennemi pourrait tirer parti des débats. Entré, côté jardin par la Justice, il se pourrait bien que la sortie se fasse côté cour par la Justice aussi !

  • Les totalitarismes : prendre une partie pour le tout (1e) (13), par Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles.

    En contact avec les mouvements Jeunesse si tu savais et Poussières d'étoiles; voici les liens de leur page FB, de leurs sites officiels et de leur chaîne youtube :

     

    JEUNESSE SI TU SAVAIS

    https://www.facebook.com/jeunessesitusavais/

    https://www.jeunesse-si-tu-savais.fr/

     

    POUSSIERES D'ETOILES

    https://www.poussieresdetoiles.fm/

    https://www.youtube.com/channel/UCvYtt4Ws_Uc4Cj0LeLCoEJQ/videos

     

    Et voici le treizième article (aussi en vidéo/audio) qu'ils nous ont adressé, en attendant la suite...

    LES TOTALITARISMES : prendre une partie pour le tout (1e)

    QUAND UN ARBRE CACHE LA FORÊT.
    Luttes des classes. Luttes des races.

    https://www.poussieresdetoiles.fm/uploads/newscast/0/0/76/60159a33-0b80-44b7-b432-99536f3cb308.mp3

    Les totalitarismes dans l’époque contemporaine se sont particulièrement illustrés dans le champ de la politique. Mais on peut aussi les retrouver dans d’autres domaines de la pensée. Les totalitarismes sont une forme d’utopie. C’est un peu comme quand on essaye de faire rentrer un bateau dans une bouteille en en forçant le goulot. Par ailleurs avec ces totalitarismes c’est prendre un élément de la réalité, prendre un arbre dans une forêt, se mettre devant l’arbre et ne plus voir la forêt qui est derrière. La forêt avec ses multiples arbres de couleurs, de variétés différentes. Ainsi dans les totalitarismes on prend une partie pour le tout. Et on fait plier la réalité devant cette pensée unique. On fait rentrer le réel dans l’utopie. Cela ne se passe pas sans mal. Réduire le réel à un seul de ses éléments, une seule de ses composantes, se passe avec dureté, souvent avec violence, voire au prix du sang.

     

    1° la classe : la lutte des classes

    Fondateur dans les totalitarismes de l’époque contemporaine, ce système inventé par Karl Marx avec la dialectique appliquée aux classes sociales est appelé « lutte des classes » (qui a été la cause de 70 millions de morts en 70 ans). La classe bourgeoise qui lutte contre la classe aristocratique lors de la Révolution de 1789 et instaure un régime conforme à ses vœux : la République - dite bourgeoise par Karl Marx. Puis la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie qui amène à la révolution communiste dont l’exemple fondateur est la Révolution d’Octobre en Russie. Cette Révolution de 1917 va se répandre à travers le monde entier selon ce même principe de « lutte des classes » pour instaurer le règne du prolétariat contre la bourgeoisie. Les « bourgeois » étant le terme que l’on utilise pour tous ceux que l’on veut éliminer et qui sont considérés comme des adversaires, destinés au goulag ou à l’extermination. Qu’ils soient en fait ouvriers, paysans, militaires ou intellectuels. Comme pendant la Révolution française, on appelait « aristocrates » tous ceux qui n’étaient pas pour la Terreur ou la République et que l’on voulait envoyer à la guillotine.

    Dans « la lutte des classes » on prend une partie pour le tout. Effectivement les classes sociales existent. Par exemple dans la France de l’Ancien Régime, il y avait trois ordres : la noblesse, le clergé et le Tiers-État. Ils n’étaient pas des groupes sociaux destinés à s’éliminer les uns les autres, mais au contraire à coopérer. De la même façon dans une usine : il y a des patrons et des capitaux, il y a aussi le travail, la non plus l’objectif n’est pas de se diviser et de s’éliminer les uns les autres. Mais d’avancer ensemble dans la même direction en respectant les différences et en trouvant la possibilité de travailler pour un bien commun. Dans la naissance de ces totalitarismes modernes, on prend un élément de la réalité pour en faire l’unique moteur de l’Histoire. Karl Marx prend les classes et spécialement le prolétariat qui dans leur lutte serait le principal moteur. Cette « lutte des classes » qui aurait existé de tous temps et ce jusqu’à la victoire du prolétariat qui clôturerait enfin l’Histoire et mettrait fin à la « lutte des classes » par un « paradis socialiste ». En attendant il fallait passer par la « dictature du prolétariat » qui n’était en fait que la dictature du Parti Communiste sur L’État et sur la société.

    Bien sûr le prolétariat existe. Il est une composante particulière des ouvriers de ce XIXe siècle où le capitalisme exploitait effectivement à grande échelle cette classe ouvrière. Mais pour en sortir la solution n’est pas d’exterminer tous ceux qui pourraient s’opposer à une certaine forme de justice sociale. On peut construire ensemble la justice sociale en s’appuyant – non pas sur la lutte ou la haine – mais sur des valeurs positives comme la nation, la religion, le respect de la personne humaine. Toutes valeurs qui sont aussi des composantes, des moteurs de la marche de l’histoire (il n’y a pas que les luttes, les révolutions et les guerres). On peut aussi utiliser la coopération, semer l’Amour là où était la haine. Donc il y a bien d’autres arbres dans la question sociale que le seul arbre de « la lutte des classes ».

     

    2° la race : la lutte des races

    Deuxième totalitarisme qui lui aussi a fait des millions de morts.** C’est le totalitarisme qui a pris la « lutte des races » comme moteur, c’est le nazisme.** Là également c’est l’arbre qui cache la forêt : on prend la race comme seul moteur de l’Histoire. Un élément, la race va cacher l’ensemble des autres composantes de l’histoire sociale et politique. Cacher les classes sociales, cacher les nations, cacher la religion, cacher le progrès scientifique, etc. au profit d’une prétendue « lutte des races ».

    Ainsi Hitler a voulu promouvoir le règne de la « race aryenne » (que représenterait le peuple allemand) sur l’ensemble des autres races. En en éliminant certaines comme les Juifs, les Tziganes, etc. Ou mettant en seconde zone d’autres « races » comme les Polonais, les Russes, les Slaves, plus généralement ceux qui ne faisaient pas parti de cette « race aryenne », qui était censée être la race des seigneurs, des dominateurs. Voire même des surhommes selon la définition du philosophe Nietzsche, si prisé par Hitler. C’est de cette « lutte des races » qu’Hitler faisait l’histoire future avec la construction d’un Reich de 1000 ans, d’un Reich allemand qui dominerait ainsi le monde. On sait ce qu’il est advenu de cette utopie totalitaire. Au prix du sang et des larmes, une fois encore. Et d’une grande guerre mondiale.

    (à suivre 2e Partie sur le site)

  • Attention, la démocratie aussi peut être « euthanasiée » !, par Christian Vanneste.

    L’Etat totalitaire procède de l’idéologie et du fanatisme quasi religieux qui l’accompagne. La dictature, elle, ne repose pas sur la ferveur des militants, mais sur l’assentiment de la masse. Celui-ci est engendré par la peur face à une menace, et par le désengagement des citoyens fuyant leurs responsabilités dans un mol engourdissement de l’esprit civique. On voit aisément que la situation politique de notre pays se rapproche dangereusement de ce cas de figure. Le projet de loi approuvé au dernier conseil des ministres proroge l’état d’urgence sanitaire instauré par la loi du 23 mars 2020, pour une durée de deux mois, soit jusqu’au 24 Juillet 2020.

    christian vanneste.jpgCela commence à faire beaucoup, et l’on se souvient que l’état d’urgence contre le terrorisme, très récent, avait été appliqué pendant deux ans à partir de Novembre 2015. Le recours de plus en plus fréquent à cet état d’exception qui limite les droits et les libertés crée une morne habitude dans la population qui n’est évidemment pas compatible avec l’esprit collectif qui rend vivante une démocratie. Il faut se souvenir de la vision quasi prophétique de Tocqueville lorsqu’il disait « imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde… Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ». L’urgence devant un ennemi mobilise encore la nation. Devant un virus, elle replie au contraire chacun chez soi, en laissant l’Etat s’occuper de tout. Pour ceux qui connaissent le véritable sens du mot « libéralisme » qui implique une défense des libertés individuelles et publiques, il va de soi que cette parenthèse n’est pas libérale et que le gouvernement qui s’y complaît ne l’est pas davantage. Il ne suffit pas d’avoir des amis milliardaires, d’être soutenu par leurs journaux, et d’avoir pris quelques mesures favorables à la propriété mobilière et aux entreprises ( tout en maintenant un niveau de dépense publique et de prélèvements obligatoires typiquement socialiste) pour être libéral, il faut aimer les libertés ! Le comportement de l’Exécutif dans la répression des Gilets Jaunes, sa volonté de maîtriser l’information, son obsession des « fake news » dont il n’a pas, lui-même, été avare à propos des tests ou des masques, sont des signes inquiétants. La prolongation excessive de l’urgence sanitaire, dans l’espoir de faire revenir ensuite « les jours heureux »,  appartient bien à ce paternalisme que craignait Tocqueville !

    La Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme a émis plusieurs avis ( https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000041842574 ) très réservés sur l’état d’urgence sanitaire. Elle rappelle que la loi du 23 Mars confère à l’Exécutif le pouvoir de limiter les libertés individuelles et collectives, et donc écorne sérieusement l’Etat de droit dont on nous rebat les oreilles en pointant d’un doigt accusateur les prétendus régimes « illibéraux ». La démesure du confinement et des atteintes à la liberté d’aller et de venir, avec les conséquences économiques et sociales qui en découlent, visait moins la « catastrophe » sanitaire que l’insuffisance des moyens réunis par l’Etat pour résister à une menace à laquelle d’autres pays ont fait face sans remettre en cause pendant un temps aussi long les libertés fondamentales. Plus grave encore pour la confiance en nos institutions est le fonctionnement a minima du Parlement, plus que jamais réduit à n’être qu’une chambre d’enregistrement, alors qu’il devrait aussi être l’instance de contrôle du gouvernement. Ce sont les commissions parlementaires qui devraient notamment encadrer la « stratégie » gouvernementale. Or, on voit celui-ci entouré d’une myriade d’instances, de comités et de conseils, dont les missions se chevauchent, et dont les membres sont désignés sans transparence. Il y a une Haute Autorité de la Santé, autorité administrative indépendante, qui devrait informer et conseiller le pouvoir dans ce domaine, mais il y a aussi un Haut Conseil de la Santé Publique… et on a cependant créé deux organes, le comité scientifique et le conseil d’analyse, de recherche et d’expertise. Qui a décidé de leurs composition, et pour quels motifs ? Les liens de certains de leurs membres avec des laboratoires font naître des soupçons bien légitimes… Asthénie en bas d’un « peuple » suspendu entre les deux tours d’une élection municipale en grande partie vidée de sa sincérité par un taux d’abstention inouï, et opacité en haut … la démocratie est éclipsée !

    La CNCDH pointe encore trois risques majeurs de l’état d’urgence sanitaire. Le premier est de conduire à des discriminations entre les personnes, parfaitement inconstitutionnelles. On pense à l’inégalité des traitements offerts ou des libertés accordées en fonction de l’âge. Le second est la suspension de l’activité judiciaire. La commission souligne la contradiction entre la prolongation des détentions provisoires et la libération anticipée des condamnés. Le recours à des procédures par écrit, ou à distance, par exemple par téléphone ou visioconférence, lui paraît porter atteinte aux droits de la défense. Le troisième enfin est contenu dans le projet de traçage numérique StopCovid. On sait que l’efficacité du procédé exigerait l’inscription volontaire de 60% de la population. Seuls 77% des Français ont un smartphone, et 44% des plus de 70 ans… Les risques de piratage des données, de détournement des informations, de pressions exercées sur les personnes pour qu’elles acceptent d’être « tracées » l’emportent donc sur les chances que le système soit efficace.

    La démocratie aussi peut-être « euthanasiée », tuée en douceur dans l’hébétude du peuple !