Intégrer la Maison de Maurras au réseau des Maisons des Illustres...
Rappelons d'abord à nos lecteurs, à tous, que, désormais, depuis 1997, et conformément au vœu formellement exprimé par Maurras, "sa" maison de Martigues a été donnée à "sa" chère ville de Martigues ("Mon Martigues plus beau que tout" écrit-il dans l'un de ses plus beaux poèmes, Où suis je ?)
Maurras avait d'ailleurs réglé lui-même, dans les détails, cette donation, faisant même le compte de sièges que devraient occuper les différents partis (MRP, Socialiste, Communiste...) dans le Conseil d'administration !
C'est Jacques Maurras, son neveu, qui remit les clés de la maison au maire de l'époque, Paul Lombard, qui, non seulement accepta la donation, mais vint en personne à la réception donnée dans le jardin, et prononça pour l'occasion un discours de remerciement aimable, et même chaleureux, décernant au passage un brevet de patriotisme à Jacques Maurras, neveu de Charles, et adopté par lui lorsque son frère Joseph mourut au Viet-Nam.
La "maison du Chemin de Paradis" appartient donc maintenant à la ville de Martigues,
depuis que son maire, communiste mais en l'occurrence martégal avant tout, a accepté le don de Charles Maurras, motivé - pour reprendre son expression - par son "patriotisme municipal".
Nous ne remettons pas en cause, évidemment, et en aucune façon, les droits de la Mairie de Martigues, doublement légitime propriétaire des lieux : légitime par la possession du titre de propriété, et légitime par la volonté expresse de Charles Maurras.
Et nous ne cherchons en rien à nous attribuer l'une quelconque de ses prérogatives.
Nous n'avons qu'un souhait, mais il est très fort : que la paix et la sérénité reviennent, enfin, sur Charles Maurras et sur cette maison.
Personne n'imagine ni ne souhaite - et nous pas plus que quiconque - que cette maison devienne une sorte de centre de diffusion des idées royalistes.
Mais, oui, nous souhaitons fortement qu'elle devienne, à l'instar des 235 autres existant en France, l'une de ces Maisons des Illustres qui fleurissent dans tout le pays.
Un lieu de calme, voué à l'étude, à la recherche, à la connaissance ou, tout simplement, pour ceux qui y viendraient, à la découverte d'une parcelle de notre patrimoine, à travers la visite de la maison et du jardin d'un grand poète, d'un penseur, d'un homme d'action, d'un grand journaliste...
Nous souhaitons que Martigues retrouve son Académicien, dont elle est privée, du moins dans la sphère "officielle", depuis plus d'un demi siècle.
Nous souhaitons que ce lieu soit rendu à l'Intelligence, au savoir, à la poésie, dans le dépassement de toute polémique, vaine et dépassée.
Qu'elle soit ouverte à tous, en permanence, chacun se faisant, évidemment, comme partout ailleurs, sa propre opinion par lui-même, après l'avoir visitée.
On vient de le dire : Paul Lombard, maire communiste de Martigues, n'avait pas hésité à venir en personne "chez" Charles Maurras, décernant au passage un brevet de patriotisme à Jacques Maurras : certains devraient réviser leurs "classiques".
Et redisons-le à ceux qui connaissent mal Maurras : il avait, lui-même, prévu la place du Parti Communiste, dans le comité qui, selon lui, devait gérer, après lui, sa maison...