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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    LAFAUTEAROUSSEAU sans inscription.jpg= A l'intérieur, c'est l'explosion exponentielle de la violence (affaire du bijoutier de Nice...) et celle du matraquage fiscal qui, sans être les seules, loin de là, sont les principales sources d'inquiétude des Français (et non les ridicules contorsions sémantiques de l'UMP en quête d'une position claire face au Front national...); à l'extérieur, c'est essentiellement un président ridiculisé par ses rodomontades, évidemment non suivies d'effet - ce qui est son problème - mais, surtout, et, là, cela nous concerne tous, une France encore un peu plus affaiblie sur la scène internationale...

    Les sujets d'actualité ne manqueront pas à Louis-Joseph Delanglade pour "ouvrir" notre semaine de réflexion et d'analyse

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    et la france se reveilla.jpg= Et la France se réveilla vient tout juste de paraître : l'ouvrage est écrit par Vincent Tremolet de Villers (rédacteur en chef du Figaro Hors- Série et du Figaro Histoire) et Raphaël Stainville (journaliste politique au Figaro Magazine). On regrettera la couverture, avec son bonnet phrygien, rappelant - avec Jean Sévillia - pourquoi cet "emblème" est inapproprié; on redira pourquoi, dès le début, nous avons soutenu - en y participant... - La Manif pour tous; et on donnera la première critique déjà parue de cet ouvrage qui, à l'exception du faux pas malheureux de sa couverture mérite largement qu'on lui donne le plus grand écho possible...

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    FLEUR DE LYS SAINT LOUIS KANSAS.jpg= L'urgent besoin de la parole royale est le thème choisi par François Marcilhac pour son dernier Editorial de L’AF 2870 : "La gravité de la situation — la dette explosera en 2014 pour atteindre 2 000 milliards d’euros — devrait mobiliser les forces vives du pays et, parmi elles, si du moins ils étaient ce qu’ils prétendent, les acteurs d’un pays légal dont l’existence n’est justifiée que par les services qu’ils sont censés rendre à la Nation...

    Un Editorial qu'il termine par quelques paroles de Jean III datant du 30 janvier 1933 : bienvenues, dans notre actualité morose, "elles n’ont pas pris une ride", conclut-il fort justement...

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    pantheon fronton.jpg= Bientôt une royaliste au Panthéon ? L'inculture étant générale, et l'ignorance crasse étant partout, ils sont nombreux à "s'y être mis" : faire entrer Olympe de Gouges (de son vrai nom, Marie Gouzes) dans ce lieux sinistre que sont les caves du Panthéon ! De La Provence à Anne Hidalgo (mieux nommée, en l'occurrence, "bonnet d'âne" Hidalgo...) et au JT de TF1 (liste non limitative...), ils veulent à toute force l'y faire entrer. Fort bien. Ils ignorent juste que cette belle figure de jeune femme française voulut absolument défendre Louis XVI lors de son pseudo-procès (Robespierre en personne l'interdisit formellement) et dédicaça à la Reine déchue Marie-Antoinette sa Déclaration des Droits de la Femme : elle paya de l'échafaud son courage et sa fidélité à la famille royale. Drôle de révolutionnaire, non, mesdames et messieurs les ignares ?

    Allez, encore un petit effort - de leur part - et un peu de patience - de la nôtre : vous verrez qu'un jour ces inculturés (ou déculturés, au choix) finiront par nous mettre... Maurras au Panthéon ! Mais si !...  

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                                                  hollande yo yhollande.jpg                 = L'action de François Hollande en particulier, et du gouvernement, en général, est analysé par Hilaire de Crémiers : 2014, ou le rêve socialiste : Hilaire de Crémiers pense que "la réalité pourrait bien contredire les fausses assurances de ces politiciens dont la médiocrité d'esprit se couvre de la raison d'Etat. Le rêve socialiste ne dure jamais plus d'un an. Après, il faut payer..."; et que "n

  • Restaurer l'État ? Cela a bien mal commencé ...

    Publié    le 21.06.2017 - Réactualisé le 22.06.2017

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgC'est sans-doute une très mauvaise retombée de la campagne présidentielle qui a malencontreusement conduit Emmanuel Macron à faire de la loi de moralisation de la vie politique la priorité du début de son quinquennat. Moins de morale lui eût évité des ratés, si l'on peut dire au démarrage, qui auront, bien-sûr, des conséquences de long terme. 

    Ce n'est jamais tant de « morale » ou, pire, de moraline, dont un Etat a besoin, mais de compétence, d'efficacité, de continuité, d'autorité, et d'une ligne politique juste et claire. 

    Il y eut dans notre Histoire de très grands ministres, d'admirables serviteurs de l'Etat, qui amassèrent à son service d'immenses fortunes et qui firent de la France le premier pays d'Europe. L'exemple type en est Mazarin, ce qu'Éric Zemmour a rappelé â juste titre. Les rois de France, avec sagesse, veillaient seulement à ce que les largesses que s'octroyaient leurs ministres fussent tout aussi largement compensées par de bien plus grands services rendus â la France. 

    A l’inverse, les médias ont réussi à imposer à l'opinion commune un néo-moralisme dans lequel les esprits politiques ne tomberont pas mais qui entrave l'Etat et le contraint à de ridicules contorsions. 

    En 48 heures, après l'exfiltration avant-coureuse de Richard Ferrand, trois autres ministres, les ministres de la Défense, des Affaires européennes, et le Garde des Sceaux ont dû, eux aussi, quitter un gouvernement où ils n'auront fait qu'un passage assez ridiculement bref (35 jours). 

    Leurs malversations n'ont même pas visé un enrichissement personnel.  Elles ont plus modestement consisté à faire payer sur fonds du parlement européen des permanents de leur parti. Il y a de plus grands crimes ! Les frais de fonctionnement des partis, surtout lorsqu’ils sont sans militants, ne sont pas faciles à financer ! Ces gens-là ne sont en vérité que des contrevenants modestes. 

    S'il faut encore un Etat à la France - nécessité d'évidence - il sera certes souhaitable que ses acteurs se comportent aussi honnêtement que possible, mais il sera surtout indispensable de soustraire l'État à la tyrannie dialectique des médias, des spécialistes de l'investigation - dont l'honnêteté n'est pas prouvée - et de magistrats dont la quête de puissance est de toujours. 

    Restaurer l'État n'est pas acquis. Même si Emmanuel Macron parvient à en relever l'apparence. Pour y installer un minimum de moralité, le mieux serait qu'il y ait à sa tête un homme qui n'ait pas lui-même acheté son pouvoir - son élection - avec l'argent de très puissants soutiens. Ce n’est pas, on le sait, le cas d’Emanuel Macron. 

    Quant à doter la France d'un État ayant autorité, compétence, efficacité, continuité, pour sortir la France du cycle de son déclin, l'on voit bien que cela est de plus en plus difficile, irréaliste et improbable, dans le Régime qui est censé être le nôtre. Emmanuel Macron a certainement sous-évalué l’état de délabrement, de pourrissement, d’épuisement du Système qu’il a voulu, en même temps, renverser et sauver. La crise politique actuelle est bel est bien, dans son fond, une crise de régime.  

    Emmanuel Macron sera-t-il seulement capable de réagir au chaos gouvernemental qu'il a - au moins en partie - lui-même créé, autrement qu'avec de vieilles recettes politiciennes ? A la Bayrou, Sarnez et autres … Ce sera assez intéressant que d'observer ses réactions des prochaines heures. 

    Quelle politique mènera Emmanuel Macron à travers le gouvernement à ses ordres, nommé hier soir ? Telle est la question. Reste aussi l'encombrante présence extérieure mais bien réelle et éminemment politicienne de François Bayrou, désormais, quoiqu'il en ait dit, en embuscade. Bayrou, l'Embusqué *.  

    * Titre d'un article de Charles Maurras à propos de Clémenceau  [L'Action française, du 27 août 1914]. 

  • Décapitation de Conflans : c'est le Système et ”sa” République idéologique qu'il faut chasser (2)...

    La France doit retrouver ses Racines, ses Traditions, tout ce qui est constitutif de son Être profond, depuis Clovis et avant Clovis, qui a pris en charge la Gaule et ce qui existait chez nous avant que notre pays ne devienne "la France".

    Pour cela, elle doit arracher cette tunique de Nessos qu'est la République idéologique - qui n'est pas la république - et qui, justement, s'est voulue, pensée et construite sans, en dehors et contre tout ce qui constitue la France traditionnelle...

    Et, pour mieux détruire ce qui persiste à subsister deux siècle après l'horreur révolutionnaire de 1789/1793, le Système a imaginé la hideuse alliance de l'Argent et de la Révolution, l'une et l'autre organisant une immigration massive et ininterrompue :

    - les forces de l'Argent, de l'Or, afin de gagner toujours plus d'argent en "se payant une armée d'immigrés sous-payés" (comme disait Raspail...);

    - les forces de la Révolution en remplaçant la Classe ouvrière, qui a disparu, par l'immigré, le nouveau prolétaire...

    Mais ce que ces insensés de l'Argent et de la Révolution n'avaient pas imaginé, parce qu'ils ne l'ont pas compris et ne pouvaient pas le comprendre, c'est que l'Islam leur échapperait parce qu'il est d'une autre nature que le christianisme. Une fois installé quelque part, l'Islam prend le pouvoir, change les règles du jeu, et s'impose comme seul pouvoir, agrégeant un pays supplémentaire à l'Oumma (communauté mondiales des croyants musulmans), et balayant les "idiots utiles" (comme disait Lénine) qui l'ont amené au pouvoir, croyant se servir de lui dans d'autres buts...

    Maintenant, une armée barbare d'invasion a été installée chez nous par le Système, depuis 1976 et les décrets Chirac de regroupement familial, imposés au Peuple non consulté.

    1. Il importe donc d'arrêter immédiatement toute immigration nouvelle (de toute façon insensée, au moment où, chaque jour des milliers de Français perdent leur emploi, tombent dans la précarité, la pauvreté, le chômage...

    2. Puis il importe de rendre à l'Afrique (puisque c'est de là que, très majoritairement, provient l'immigration, mais aussi à tous les autres pays dont sont issus les immigrés) la richesse que les néo-colonialistes du Système lui ont volée : ses hommes et ses femmes, ses forces vives. Le Système de la République idéologique vampirise en effet l'Afrique, il la pille, en la privant de ses forces vives, qu'il convient de lui restituer. Il agit comme ces colonialistes des siècles passés envers lesquels il n'a pas de mots trop durs, alors qu'il fait la même chose qu'eux, même si c'est sous une forme différente, évidemment...

    Ceci étant posé, qui est le plus facile, mais qui est le préalable indispensable, le plus dur restera à faire : trouver le moyen, le "comment" ?

    Et, là, cela va être une autre histoire !

    Le Système nous a mis dans une situation catastrophique, dont la seule certitude que l'on peut avoir concernant sa sortie, est qu'elle sera très certainement violente et douloureuse. Il faut s'y préparer...

    Maurras écrivit dans L'Action française, le 6 juillet 1912, un article intitulé L'Hospitalité (extrait) :

    "...Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

    Et si, ce combat ultime, décisif, final, c'était pour... aujourd'hui ?

    Et si c'était... pour nous ?

    Les Vendéens ne chantaient-ils pas, fièrement : "Nous serons là !...

    lafautearousseau

  • En vente.

    Cet été retrouvez dans vos kiosques un hors-série du journal Présent sur l'Action française - Restauration nationale.

    https://present.fr/produit/hors-serie-action-francaise/

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (70), la France, de 987 à 1180...

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    ...ou, du début du règne d'Hugues Capet au début du règne de Philippe Auguste.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

    "Les premiers règnes furent sans éclat. Pendant une centaine d'années, cette royauté fit petite figure.
    Quel domaine étroit ! Avec Paris pour centre, Ses principales villes étaient Orléans, Étampes, Melun, Dreux, Poissy, Compiègne et Montreuil-sur-Mer.

    C'était à peu près tout ce que le roi possédait en propre, et maints châteaux forts au milieu de ses terres abritaient encore des seigneurs qui le bravaient.

    Comme chef féodal et duc de France, le roi avait pour vassaux directs les comtes de Blois, d'Anjou et du Maine et les comtes bretons du Mans et de Rennes pour arrière-vassaux.
    Huit grands fiefs, relevant nominalement de la couronne, indépendants en fait, se partageaient le reste du territoire, si étroitement borné à l'Est par l'Empire germanique qu'il ne touchait même pas partout au Rhône et que ni Lyon, ni Bar-le-Duc, ni Cambrai, pour ne citer que ces villes, n'en faisaient partie.

    Les huit grands fiefs étaient ceux de Flandre, de Normandie, de Bourgogne, de Guyenne, de Gascogne, de Toulouse, de Gothie (Narbonne, Nîmes) et de Barcelone : la suzeraineté capétienne sur ces duchés et ces marches venait de l'héritage des Carolingiens. C'était un titre juridique qu'il restait à réaliser et qui ne le serait jamais partout. En fait, les grands vassaux étaient maîtres chez eux.

    La dignité royale et l'onction du sacre qui entraînait l'alliance de l'Église, une vague tradition de l'unité personnifiée par le roi : c'était toute la supériorité des Capétiens.
    Ils y joignaient l'avantage, qui ne serait senti qu'à la longue, de résider au centre du pays. En somme, le roi comptait peu, même pour ses vassaux directs. Tels étaient les comtes d'Anjou : de leur maison devait sortir la funeste dynastie des Plantagenets qui, un jour, mettrait la France en danger.

    L'autorité des premiers Capétiens était d'abord une autorité morale. Elle fut portée très haut chez le successeur de Hugues. Robert le Pieux sentit surtout le caractère religieux de la royauté. Sa tâche politique fut simplifiée par les rivalités qui mettaient aux prises les souverains provinciaux, et Robert, prêtre-roi, ne finit pas comme le pieux empereur, le fils débonnaire de Charlemagne.

    Après lui, Henri et Philippe premiers du nom réussirent à durer et même à accroître leur domaine; une expansion modeste commençait. Et déjà, ils avaient aussi le sens européen : Henri 1er épousa la fille du grand-duc de Kiev, qui prétendait descendre de rois de Macédoine. Ainsi le nom de Philippe entra dans la maison de France. Mais Philippe 1er était si peu puissant que le seigneur de Montlhéry l'empêchait de dormir.

    Il devait survenir, durant ces trois premiers règnes, règnes obscurs, deux événements d'une immense portée, la conquête de l'Angleterre par le duc de Normandie et les Croisades..."

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Vers une écologie intégrale par Philippe Germain

    Quelle écologie pour demain ? 10,00€ , Éditions de Flore, 163 pages, janvier 2020. Préface de Jacques de Guillebon.

    Voici donc le cinquième titre de la jeune collection des Editions de Flore. Une série d’ouvrages bon marché que l’on met facilement dans sa poche tandis que la canne des anciens camelots reste dans la main ( image, image, rigole camarade progressiste…). Cette fois-ci on y traite d’écologie et rien de plus naturel.

    49804302_100328897741338_603677698065170432_n.jpgD’abord parce que le mouvement en a fait le thème de son année 2019-2010. Ce texte a d’abord servi de support aux travaux du CMRDS 2019 et diffusé à chaque participant. Tous ceux qui n’ont pu y être présent peuvent maintenant se le procurer. C’est l’indispensable outil de propagande royaliste de tous les cadres de sections et de cercles d’étude étudiants, lycéens et jeunes travailleurs. Propagande et pas agitation… effectivement sous la pression des événements imposés par le pays légal nos campagnes d’agitation sont plus orientés vers la défense de l’interet national ( nos actions sur Toulouse !) ou de la Famille (PMA-GPA). La lecture de l’éditorial hebdomadaire de François Marcilhac sur le blog quotidien de la RN-CRAF est là pour vous en convaincre. La propagande «  écologiste  » ne doit pas pour autant en être oublié. D’autant qu’il s’agit d’un thème sur lequel le comte de Paris est en pointe.

    Rien de plus naturel surtout car l’écologie, en un certains sens,  du code génétique du réactionnaire. Les exemples le prouvant abondent. Le journal Libération l’a démontré en donnant la paternité au mensuel d’Action Française Je Suis Français dans les années 1980. Les rédacteurs de Libé auraient pu creuser un peu plus le sujet  ; tenez en lisant Raoul Girardet qui rappelle le premier article écologiste français dénonçant la pollution pétrolière dans l’étang de Berre en 1952… et oui, encore Maurras juste avant sa mort dans l’hebdomadaire d’A.F. Aspects de la France. Alors qu’en France, et dans le monde occidental ou occidentalisé, la crise joue les prolongations, alors que la culture de mort s’obstine à vouloir imposer la croissance illimitée de ses désirs et de ses délires, l’écologie dite « politique » , réputée « sauver la planète », jette le masque  : elle n’est ni écologique, ni – moins encore  ! – politique. Elle n’est que politicienne  : l’urgence est d’en finir avec elle.

    Par ailleurs, voilà un ouvrage militant qui met en valeur la capacité du mouvement à produire des idées en «  collectif  » en s’appuyant sur les cadres des section de Province. Jeunes militants et «  anciens  » des années mai 68 ont mélangés réflexions et plumes. Bel exemple du nouvel age du maurrassisme  ! Ont participé à cet ouvrage : ARTIGAUD Fabien : Correspondant de La Restauration Nationale Saintes, CAUVIGNY Roch : Responsable de la formation des Jeunes Professionnels de La Restauration Nationale Paris CERCLE JEAN MERMOZ : Association culturelle et historique toulousaine, DE GUILLEBON Jacques : Directeur de la rédaction de L’Incorrect, DE MEUSE Pierre : Responsable de la section de La Restauration Nationale Toulouse, DE LERINS Olivier : Responsable du Cercle de Flore Paris ,MARCILHAC François : Directeur politique de La Restauration Nationale, MESNARD Philippe : Membre du Bureau Politique de La Restauration Nationale, RENAUD Samuel : Responsable-adjoint de la formation de La Restauration Nationale Ile-de-France, SANDRE Enzo : Responsable du Bureau National des Jeunes de La Restauration Nationale, VENCITON Francis : Responsable-adjoint de la formation de La Restauration Nationale

    Pour motiver tout militant, voici le texte de la dernière de couverture  :

    «  Sorti de sa coquille, le petit poussin n’a aucune responsabilité du devenir de ce monde. Le petit homme quant à lui a reçu un terroir, non seulement en héritage, mais au plus profond de son génome. Lourde charge qu’il n’a pas choisie ! Injustice diront les uns, justifiant toutes les démiurgies. Fatum piailleront les autres, mettant sous cloche une tradition vivante qui en mourra. Entre les deux, le jardinier, le paysan, l’homme enraciné. L’écologie est d’abord un rapport à soi et au réel.

    Nos petites patries ne flottent pas dans l’éther, tôt ou tard l’homme du cru est happé par de plus vastes enjeux : la nation et la planète. Tiraillé entre le besoin de préserver les ressources et celui de ne pas être envahi, il est dur de songer à l’écologie, de prendre du recul sur ce que nous voulons transmettre. L’artisanat de pointe, irrigué par les sciences se pose en alternative au modèle industriel, pour les avions comme pour les écharpes. L’écologie, c’est aussi un rapport sain et qualitatif à la science et aux techniques.

    Le précipice du catastrophisme n’est pas loin de la technocratie, pareillement détestable. A ceux qui ne veulent céder ni à l’un, ni à l’autre, nous osons annoncer la possibilité d’une autre voie : sociale, décentralisée et royale. L’arbitre règne, il protège nos petites patries sans les dénaturer et les fédère autour d’un projet pour les décennies à venir. L’écologie c’est aussi une attitude profondément politique où l’utopie n’a pas sa place.

    Ce livre de prospective, produit par l’Action française prétend ouvrir la voie d’une écologie authentiquement intégrale.  »

    Ceux qui voudront aller plus loin sur le climat, la décroissance et la globalisation pourront aussi commander à la Librairie de Flore le n°57 de la Nouvelle Revue Universelle. Ils y trouveront des textes de Francis Venciton, Philippe Conte et Alain Vignal. Du lourd  !

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    L'état calamiteux de la culture générale, en France (et de tout ce qui va avec) : ce qui nous étonne, c'est qu'on s'en étonne !...

    Le Parisien et les médias sont tout attristés, et font grand bruit autour du fait que 46% des 16-24 ans ne savent pas en quelle année a eu lieu la Révolution française (et, accessoirement, tout un tas d'autres choses !...) :

    sondage le parisien

    "Que voulez-vous, Monsieur le préfet, soixante-dix ans de démocratie, ça se paie...", disait Maurras au préfet de la Vienne, en juin 1940, après la victoire allemande.

    Nous vivons sous le règne d'une République idéologique qui n'est qu'un totalitarisme masqué/déguisé; une Nouvelle Religion Républicaine, déguisée en soi-disant "république" et "démocratie", alors que nous ne sommes ni en République, ni en démocratie, comme le sont par exemple, les Suisses.

    Et cette République idéologique s'est construite non seulement "sans" et "en dehors" mais, surtout, "contre" nos héritages millénaires gréco-romain et judéo-chrétien; et dans le rejet et même la négation de cette simple constatation : ce sont les Rois qui ont fait la France (pas la République !) et qui en ont fait la première puissance du monde, sous Louis XVI.

    Or, à partir de son installation, ce funeste mois de janvier 1875, la République idéologique n'a eu de cesse - et elle continue aujourd'hui - de "dé-franciser" le peuple français, au moyen de l'école, dont elle s'est servie comme d'une machine à dé-cerveler un peuple chrétien et royaliste, racontant aux enfants une Histoire de France trafiquée et mensongère, pensant naïvement pouvoir vider les têtes de Dieu et du Roi, pour les remplacer par des mots creux tels que :

    • "liberté" (alors que nous sommes devenus le pays le plus imposé au monde, avec très largement plus de 300.000 Lois, normes et règlements)...

    •  "égalité" (alors que l'INSEE elle-même, dans son rapport pour 2021, constate que les inégalités ne cessent de se creuser)...

    •  ou "fraternité" (elle qui a commis le premier Génocide des temps modernes - le Génocide vendéen - auquel elle ajoute le crime de mémoricide, puisqu'elle continue de le nier, deux siècles après !...)...

    Et on viendrait s'étonner, après ce dé-cervelage massif, intensif depuis 1875, que tant de jeunes et moins jeunes ne sachent plus rien sur rien ? 

    En "cassant" volontairement la transmission des principe et idéaux qui nous faisaient vivre - et grands... - depuis deux millénaires, la République idéologique et le Système ont lancé, avec Jules Ferry, une entreprise de démolition/substitution qui revenait à scier la branche sur laquelle ils étaient assis : car, à nos principes et idéaux bi-millénaires, ils se sont crus malins de substituer des "valeurs" (?) républicaines qui n'étaient qu'en plas...toc. Ils ont voulu tuer un héritage, comme le cancer tue un corps; mais, une fois le corps mort, la cancer meurt aussi, du même coup, s'étant tué lui-même, en vertu du vieux principe bien connu : "morte la bête, mort le venin..."

    CQFD...

    Et, aujourd'hui, ils viendraient s'étonner ?

    Le grand de Lattre disait : "À la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. À Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l'Évangile nous devons notre idée même de l'homme. Si nous renions l'Évangile, nous sommes perdus." La République idéologique a renié l'Évangile, remplacé par son "plastoc" : elle est perdue !...

     

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    1. Serge Klarsfeld, historien et avocat, a déclaré (sur CNews) :

    "Marine Le Pen a condamné la rafle du Vel D'Hiv et ceux qui l'ont ordonnée. Les Juifs doivent se réjouir d'avoir un ennemi en moins alors que l'ultra-gauche monte du côté de l'antisémitisme..."

    D'accord avec le juste commentaire de Goldnadel sur ce juste propos :

     

    (extrait vidéo 2'36)

    https://x.com/GWGoldnadel/status/1744499719567441933?s=20

     

    2. Le remaniement ministériel et le départ de la funeste Borne ? Un non-évènement, que l'on pourra peut-être appeler - si l'on cultive l'ironie triste - "la revanche posthume de Fessenheim", puisque c'est Borne qui, la première, travaillant pour la candidate Royal à la présidentielle avait "acté" la fermeture de notre centrale nucléaire la plus moderne, ces insensés d'escrolos ayant obligé d'y faire et d'y refaire mille et un travaux d'aménagement, sécurité et ceci et cela... tant et si bien que, plus ancienne de nos centrales, elle était devenue la plus sûre et... la plus moderne !!!!!

    Et si l'on se détendait un peu, en écoutant Raymond Devos parlant de ce genre de "non-évènement", sorti de la tête d'un Macron qui n'a rien à nous dire ? :

    (extrait vidéo 1'08)

    https://x.com/LaFrancedabord6/status/1744366823284301986?s=20

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    3. De Guillaume Bigot :

    (extrait vidéo 1'37)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1744637596490150077?s=20

     

    4. (Dans Boulevard Voltaire, l'article de Raphaëlle Claisse) Au Crous de Bordeaux, on pratique allègrement la préférence étrangère en matière de logement étudiant...

    https://www.bvoltaire.fr/crous-de-bordeaux-la-preference-etrangere-en-matiere-de-logement-etudiant/?feed_id=34776&_unique_id=659c6704f1c50

     

    5. (Source : OpexNews

    "@Dassault_OnAir annonce que la dernière tranche de 18 #Rafale pour l'Indonésie est entrée en vigueur. "En faisant le choix du Rafale, l’Indonésie a opté pour un outil unique de souveraineté et d’indépendance opérationnelle"..."

    Rafale : l'Indonésie respecte ses promesses avec la commande de 18 avions de chasse

    Et, l'on nous pardonnera le jeu de mots un peu facile, certes, mais le même OpexNews donne, "en Rafale", les bonnes nouvelles suivantes :

    "Fin 2023, où en est l'économie de guerre chez nos industriels de la #BITD ? Quelques exemples :

     La production de radars chez @thalesgroup est passée de 12 à 24 par an.

     • La cadence de production des canons #CAESAr chez @NexterKNDS va doubler, passant de 4 à 8 par mois en 2024.  Les délais de production du CAESAr seront également réduits passant de 30 à 15 mois entre la commande et la livraison.   

    • La cadence de production des missiles Mistral chez @MBDAFrance passera de 20 à 40 par mois en 2025.  

    • Les Forges de Tarbes se mettent en capacité de produire au moins 120 000 corps creux destinés à la fabrication d'obus de 155 mm par an à horizon de 2025, contre 40 000 actuellement.  

    • Côté réindustrialisation, 35 dossiers ont été reçus par la @DGA. 15 ont été sélectionnés, et une dizaine doit faire l'objet d'une instruction complémentaire. Les dossiers sélectionnés représentent un budget d'un peu moins de 200M€, dont plus de la moitié sera financée par les industriels eux-mêmes. Cela pourrait entrainer la création de 220 emplois, dans des filières variées comme le naval, l'aéronautique, le spatial, les munitions, l'électronique, la propulsion, les batteries..."

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    6. PARIS FIERTÉ communique :

    "Paris Fierté vous donne rendez-vous le samedi 13 janvier 2024 pour la 20ème marche en l’honneur de Sainte Geneviève ! RDV à 18h au pont de la Tournelle dans le 5ème arrondissement pour notre traditionnelle marche aux flambeaux célébrant la sainte patronne de Paris."
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    7. De SOS CALVAIRES :

    "En ce début d’année, l’atelier reprend du service ! Sacha travaille sur une croix magnifique sous les -2 °C du bâtiment.  Si vous souhaitez participer, que ce soit grâce à des actions concrètes de terrain ou par un don n’hésitez pas à cliquer ici : soscalvaires.org/faire-un-don/"
     
    (extrait vidéo 0'41)
     
     

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • Attention : à vos postes, mercredi 4, pour écouter Gustave Thibon !...

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    (Source : Famille chrétienne n° 1872 du 30 novembre)

    Cliquez une première fois sur l'image, puis une deuxième pour l'agrandir

    Nous proposons en permanence, sur lafautearousseau, trois documents tout à fait exceptionnels concernant Gustave Thibon :

    1. Deux des Discours de Gustave Thibon aux Rassemblements Royalistes des Baux, qui constituent deux de nos Grands Textes :

    GRANDS TEXTES (IV) : Le suprême risque et la suprême chance.

    GRANDS TEXTES (X) : La paille des mots remplace le grain des choses.

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    Au Rassemblement Royaliste des Baux, dont il fut sans conteste l'un des piliers, par la régularité et la qualité de sa participation....

    "Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".

    ----- 

    2. La Vidéo du remarquable Dîner-débat, organisé le 15 avril 1982 par la Fédération Royaliste provençale, entre Gustave Thibon et Alain de Benoist : une véritable fête pour l'esprit... :

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2011/01/29/debat-de-benoist-thibon.html

  • Pour saluer Gustave Thibon...

    1903 : Naissance de Gustave Thibon

     

    • Retrouvez deux des Discours de Gustave Thibon aux Rassemblement Royaliste des Baux, qui constituent deux de nos Grands Textes :

     

    GRANDS TEXTES (IV) : Le suprême risque et la suprême chance.

     

    GRANDS TEXTES (X) : La paille des mots remplace le grain des choses.

     

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    Au Rassemblement Royaliste des Baux, dont il fut sans conteste l'un des piliers, par la régularité et la qualité de sa participation...

    "Vous êtes, vous et vos amis, les héritiers spirituels de Charles Maurras. Mais vous savez bien qu'un héritage n'est pas un talisman ni une baguette magique : c'est un outil. Et un outil qu'il faut savoir manier et adapter en fonction du mouvement de la vie qui ramène toujours le semblable, jamais l'identique. Épouser la pensée d'un maître, cela veut dire s'unir à elle pour lui faire des enfants et non pas la stériliser sous prétexte de lui conserver je ne sais quelle intégrité virginale. Il n'y a pire trahison qu'une certaine fidélité matérielle et littérale qui, en durcissant les principes en système, n'aboutit qu'à congeler ce qui était le jaillissement d'une source vive. Les exercices de patinage qu'on peut faire sur cette glace ne m'intéressent pas. La vraie fidélité est celle qui prolonge, qui corrige et qui dépasse. Et le meilleur héritier n'est pas celui qui fait de son héritage un musée ou une exposition rétrospective. "Le bien gagné reste à défendre" : le capital de la sagesse que Maurras vous a légué, vous ne le conserverez qu'en le fécondant, en le récréant sans cesse".

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    Radioscopie, 9 avril 1974 : Jacques Chancel reçoit Gustave Thibon : 

  • Sur le blog ami du Courrier Royal : tribune : Être royaliste en 2021, par Jean-Philippe Chauvin.

    Il faut bien l’avouer :  aujourd’hui, malgré les efforts des militants monarchistes de toutes tendances, le royalisme semble presque invisible aux yeux de nos contemporains, baignés dans l’ambiance distractionnaire de la société de consommation, désormais plus numérique que physique, et par l’angoisse actuelle de la maladie qui rôde dans nos villes : cette dernière menace semble d’ailleurs tétaniser toute capacité de réflexion politique, au point de prédire une élection présidentielle au second tour semblable à l’élection précédente, avec un même destin électoral…

    jean philippe chauvin.jpgCette situation et la promesse d’une resucée de 2017 ne sont pas satisfaisantes, et les royalistes ne peuvent s’en satisfaire : je ne m’en satisfais pas.

     

    En tout cas, et malgré les impasses d’une République qui semble autant bloquée que bloquante, et alors même que tout semble confirmer les inquiétudes des royalistes devenus depuis un siècle des « Cassandre malgré eux », le royalisme connaît une marginalisation évidente dans le paysage politique français, aujourd’hui monopolisé par les tenants du « tout démocratique » et du « politiquement correct ». Cette situation gêne évidemment la perception des idées royalistes, trop souvent limitées, dans l’esprit de nos concitoyens, à quelques mondanités ou à des anecdotes, mélanges d’activisme et de folklore… Il est vrai que les royalistes sont parfois responsables de cette image déplorable ou caricaturale, et que leurs incessantes querelles, qu’elles soient dynastiques ou idéologiques, détournent du royalisme maintes bonnes volontés qui, pourtant, peuvent apporter de la « fraîcheur » à un courant d’idées temporellement vieux mais toujours utile, voire nécessaire au débat politique et institutionnel.

     

    Ainsi, au moment où la Ve République doit affronter les défis de la globalisation et de la logique globalitaire (néolibéralisme, idéologie consumériste, démocratisme élitaire et oligarchique…) ; au moment où les intelligences les plus vives ressentent un « malaise de civilisation » (prémisses ou, plutôt, révélateurs d’une crise aujourd’hui bien réelle ?) ; au moment où la maladie au numéro 19 remet en cause quelques unes des certitudes de notre mode de vie « sans limites », l’idée d’une instauration monarchique apparaît bien lointaine (autant dans le passé que pour l’avenir), mais doit revenir dans le champ des possibles : la Monarchie royale, au regard des données politiques et institutionnelles actuelles, reste (et sans doute, de manière plus précise, redevient) nécessaire pour notre nation aujourd’hui moins sûre d’elle-même et fragilisée par des forces externes (diplomatie états-unienne ; montée des puissances « alternatives », de la Chine à la Turquie ; règlementarisme européen…) et internes (ethno-nationalismes séparatistes, communautarismes religieux ou sociologiques,…). Une nation que nous évoquons, non comme une idéologie jacobine (la « Nation » avec un N majuscule) dont les excès centralisateurs se manifestent jusque dans la gestion « parisienne » de la crise sanitaire ( les préfets sont redevenus les « représentants en mission » d’une République maladroite dans ses réponses à la pandémie), mais comme une forte réalité issue de l’histoire et des liens qu’elle a fondés et entretenus, et comme le fort sentiment de l’appartenance à un « ensemble pluriel et inaliénable ».

     

    Pourtant, la Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions

    Pourtant, la Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions en « monarchisant » la République (hommage du vice à la vertu, diraient certains…) mais cette monarchie incomplète qui, en fait, semble plutôt avoir été, du temps du général De Gaulle, une forme française de « monocratie » renforcée par ses successeurs, est aujourd’hui largement remise en cause par les diverses réformes constitutionnelles de ces dernières années, mais aussi par les diverses cohabitations qui se sont succédé depuis 1986 (trois en quinze ans) et que le quinquennat a rendu désormais plus improbables (le mal est déjà fait, pourrait-on ajouter avec regret). En effet, depuis les années 1960, sous la pression conjointe d’une société de consommation de plus en plus mondialisée et d’une construction européiste qui oubliait, en fait, les réalités européennes comme la Nation de la 1ère République avait nié les réalités françaises, cette « pluralité de l’unité », la nation française paraît affaiblie et inquiète d’elle-même sans se résoudre ni à disparaître ni à se grandir à nouveau, et la Ve République est impuissante à se hisser à la hauteur des espérances que l’histoire de France, pourtant, autorise et que nombre de peuples, dans le monde, attendent !

    Voici ainsi une bonne raison d’être royaliste et de le faire savoir, avec ferveur mais sans démesure, en cherchant, d’abord, à servir le pays qui est le nôtre, ce « cher et vieux pays » dont les dévastations urbanistiques et les dégradations environnementales nous désolent. Il ne s’agit pas de prendre une douteuse revanche sur une histoire de France guère heureuse pour les derniers rois comme pour leurs partisans ultérieurs, mais de rendre à la nation française sa juste conscience d’elle-même et sa place au regard même de ce qu’elle a été, que cela soit chez elle ou de par le vaste monde. Une France qui ne s’arrête pas aux limites de l’hexagone mais navigue aussi sur tous les océans à travers ses territoires ultramarins, de la Nouvelle-Calédonie à l’île de Mayotte, notre plus récent département (depuis 2011) et pour lequel toute une génération de royalistes, autour du maurrassien Pierre Pujo et de son hebdomadaire Aspects de la France, a milité, « contre le sens obligatoire de l’histoire »…

     

    Mais être royaliste ne signifie pas être en « exil intérieur », bien au contraire, et, même si certains républicains peuvent en être surpris, nous travaillons en France, sous la République, parfois au sein de sa Fonction publique, sans que cela nous pose souci : il s’agit de servir le pays, sa population et, pour mon cas, ses jeunes générations. Un royaliste a sa place partout en France, partout où il faut servir et non « se servir ». Refuser de le faire serait, d’une certaine manière, appliquer « la politique du pire » qui est, comme le soulignait Maurras, « la pire des politiques ». Cela n’empêche pas, là où nous sommes, d’œuvrer, aussi, pour un État digne de ce nom, un État royal et dynastique qui n’a qu’une passion, qu’une obsession : la France, la France encore, la France d’abord…

     

    Jean-Philippe Chauvin

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal/

  • Etre royaliste en 2020, par Jean-Philippe Chauvin.

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    Il faut bien l’avouer :  aujourd’hui, malgré les efforts des militants monarchistes de toutes tendances, le royalisme semble presqu’invisible aux yeux de nos contemporains, baignés dans l’ambiance distractionnaire de la société de consommation, désormais plus numérique que physique, et par l’angoisse actuelle de la maladie qui rôde dans nos villes :

    jean philippe chauvin.jpgcette dernière menace semble d’ailleurs tétaniser toute capacité de réflexion politique et, tout compte fait, elle paraît souvent profitable (pour l’instant…) aux pouvoirs en place, au point de prédire (mais n’est-il pas bien pour cela ?) une élection présidentielle au second tour semblable à l’élection précédente, avec un même destin électoral… Cette situation et la promesse d’une resucée de 2017 ne sont pas satisfaisantes, et les royalistes ne peuvent s’en satisfaire : je ne m’en satisfais pas.

     

    En tout cas, et malgré les impasses d’une République qui semble autant bloquée que bloquante, et alors même que tout semble confirmer les inquiétudes des royalistes devenus depuis un siècle des « Cassandre malgré eux », le royalisme connaît une marginalisation évidente dans le paysage politique français, aujourd’hui monopolisé par les tenants du « tout démocratique » et du « politiquement correct ». Cette situation gêne évidemment la perception des idées royalistes, trop souvent limitées, dans l’esprit de nos concitoyens, à quelques mondanités ou à des anecdotes, mélanges d’activisme et de folklore... Il est vrai que les royalistes sont parfois responsables de cette image déplorable ou caricaturale, et que leurs incessantes querelles, qu’elles soient dynastiques ou idéologiques, détournent du royalisme maintes bonnes volontés qui, pourtant, peuvent apporter de la « fraîcheur » à un courant d’idées temporellement vieux mais toujours utile, voire nécessaire au débat politique et institutionnel.

     

    Ainsi, au moment où la Ve République doit affronter les défis de la globalisation et de la logique globalitaire (néolibéralisme, idéologie consumériste, démocratisme élitaire et oligarchique...) ; au moment où les intelligences les plus vives ressentent un « malaise de civilisation » (prémisses ou, plutôt, révélateurs d’une crise aujourd’hui bien réelle ?) ; au moment où la maladie au numéro 19 remet en cause quelques unes des certitudes de notre mode de vie « sans limites », l’idée d’une instauration monarchique apparaît bien lointaine (autant dans le passé que pour l’avenir), mais doit revenir dans le champ des possibles : la Monarchie royale, au regard des données politiques et institutionnelles actuelles, reste (et sans doute, de manière plus précise, redevient) nécessaire pour notre nation aujourd’hui moins sûre d’elle-même et fragilisée par des forces externes (diplomatie états-unienne ; montée des puissances « alternatives », de la Chine à la Turquie ; règlementarisme européen...) et internes (ethno-nationalismes séparatistes, communautarismes religieux ou sociologiques,...). Une nation que nous évoquons, non comme une idéologie jacobine (la « Nation » avec un N majuscule) dont les excès centralisateurs se manifestent jusque dans la gestion « parisienne » de la crise sanitaire (les Marseillais en savent quelque chose, mais aussi les Rennais : les préfets sont redevenus les « représentants en mission » d’une République maladroite dans ses réponses à la pandémie), mais comme une forte réalité issue de l’histoire et des liens qu’elle a fondés et entretenus, et comme le fort sentiment de l’appartenance à un « ensemble pluriel et inaliénable ».

     

    Pourtant, la Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions en « monarchisant » la République (hommage du vice à la vertu, diraient certains...) mais cette monarchie incomplète qui, en fait, semble plutôt avoir été, du temps du général De Gaulle, une forme française de « monocratie » renforcée par ses successeurs, est aujourd’hui largement remise en cause par les diverses réformes constitutionnelles de ces dernières années, mais aussi par les diverses cohabitations qui se sont succédé depuis 1986 (trois en quinze ans) et que le quinquennat a rendu désormais plus improbables (le mal est déjà fait, pourrait-on ajouter avec regret). En effet, depuis les années 1960, sous la pression conjointe d’une société de consommation de plus en plus mondialisée et d’une construction européiste qui oubliait, en fait, les réalités européennes comme la Nation de la 1ère République avait nié les réalités françaises, cette « pluralité de l’unité », la nation française paraît affaiblie et inquiète d’elle-même sans se résoudre ni à disparaître ni à se grandir à nouveau, et la Ve République est impuissante à se hisser à la hauteur des espérances que l’histoire de France, pourtant, autorise et que nombre de peuples, dans le monde, attendent !

    Voici ainsi une bonne raison d’être royaliste et de le faire savoir, avec ferveur mais sans démesure, en cherchant, d’abord, à servir le pays qui est le nôtre, ce « cher et vieux pays » dont les dévastations urbanistiques et les dégradations environnementales nous désolent. Il ne s’agit pas de prendre une douteuse revanche sur une histoire de France guère heureuse pour les derniers rois comme pour leurs partisans ultérieurs, mais de rendre à la nation française sa juste conscience d’elle-même et sa place au regard même de ce qu’elle a été, que cela soit chez elle ou de par le vaste monde. Une France qui ne s’arrête pas aux limites de l’hexagone mais navigue aussi sur tous les océans à travers ses territoires ultramarins, de la Nouvelle-Calédonie (qui vient de confirmer ce dimanche par référendum son appartenance à l’ensemble national) à l’île de Mayotte, notre plus récent département (depuis 2011) et pour lequel toute une génération de royalistes, autour du maurrassien Pierre Pujo et de son hebdomadaire Aspects de la France, a milité, « contre le sens obligatoire de l’histoire »…

     

    Mais être royaliste ne signifie pas être en « exil intérieur », bien au contraire, et, même si certains républicains peuvent en être surpris, nous travaillons en France, sous la République, parfois au sein de sa Fonction publique, sans que cela nous pose souci : il s’agit de servir le pays, sa population et, pour mon cas, ses jeunes générations. Un royaliste a sa place partout en France, partout où il faut servir et non « se servir ». Refuser de le faire serait, d’une certaine manière, appliquer « la politique du pire » qui est, comme le soulignait Maurras, « la pire des politiques ». Cela n’empêche pas, là où nous sommes, d’œuvrer, aussi, pour un État digne de ce nom, un État royal et dynastique qui n’a qu’une passion, qu’une obsession : la France, la France encore, la France d’abord…

    Source : https://jpchauvin.typepad.fr/jeanphilippe_chauvin/

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : La Prière.

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    A la télévision : La Prière, un drame de Cédric Kahn, avec Anthony Bajon (Thomas), Louise Grinberg (Sybille), Hanna Schygulla (Sœur Myriam).

    Ce soir, 11  novembre, à 20H550 sur Arte

    guilhem de tarlé.jpgSans doute La Scène incongrue de Thomas et Sybille était-elle le prix à payer pour la distribution de ce film, sans laquelle on pourrait dire de cet opus qu' il est tout simplement, intrinsèquement, prière.
    Durant 1h50 les spectateurs communient dans une action  de grâce, un Deo gratias , pour ces communautés - et il en est une semblable ici en Berry  - qui accueillent et qui soignent par la prière et par le Travail (ora et labora selon la règle Bénédictine) ces garçons et ces filles que la drogue voulait détruire.
    Un véritable documentaire, dont la réalisation a pourtant été dénoncée (si la note que j'ai sous les yeux n'est pas une fake news) par la communauté du Cenacolo selon laquelle "l'intuition du film (aurait) germé dans le cœur du réalisateur lors d’une visite de (leur) maison de Lourdes".

    Alors pourquoi un tel reniement ? Peut-être à cause des gifles de Sœur Myriam... Plus sérieusement sans doute parce que cette fiction dévoile la fragilité de ces résurrections : est-on bien sûr que Thomas ne retombera pas ?

    Malgré le Chant de l'Espérance

    Il me dit "reprends courage,
    L'espérance est un trésor,
    Même le plus noir nuage
    A toujours sa frange d'or".

    Malgré la prière, ce film n'est-il pas profondément pessimiste ?
    Les garçons et les filles qui racontent leurs histoires restent enfermés dans la communauté. Ceux qui ont cru pouvoir en sortir  y sont retournés  bien vite, y retrouver sa protection.

    Le film pèche par l'absence de preuves de succès, d'hommes et de femmes qui reviendraient plusieurs années après, témoigner de ce qu'ils sont devenus, comment ils ont réussi leur vie.

    Finalement est-ce la prière qui sauve ou la vie en communauté ?

     

    Je te demande pardon, Seigneur, pour mon manque de foi.

     

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus d’une centaine d’autres sur mon blog Je ciné mate.

       Pour mémoire :                                                                                   

    Appréciations

    Titre

    Scènes violentes ou scabreuses

    Date

    Art et Essai

    Distributeur

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    La Prière

    oui

    12/04/2018

    oui

    Le Pacte

    Une excellente soirée

    Croc-Blanc

    non

    28/02/2018

    Non

    Wild Bunch

    Un très bon film

    Le Roi danse

    oui

    10/04/2018

    non

     

    Un bon film

    Le Collier rouge

    noni

    04/04/2018

    non

    Apollo films

    Peut-être faut-il le revoir ?

  • Le hasard fait coincider sa parution avec la sortie de notre Album : ”C'était les Daudet”, de Stéphane Giocanti

    daudet,giocanti,provence

    « Nous comptons, si je sais compter sur mes doigts, cinq Daudet qui ont tous du talent comme un seul Alphonse Daudet, et cela me semble vraiment extraordinaire. » Un siècle plus tard, la remarque de la romancière Rachilde laisse rêveur. Cinq Daudet ? L’auteur de La Chèvre de M. Seguin et de Tartarin de Tarascon ne serait donc pas le seul à avoir connu la gloire ? En racontant l’histoire des Daudet, Stéphane Giocanti scrute le mystère d’une famille dont tous les membres ou presque, pendant deux générations, jouèrent un rôle dans la vie littéraire française. Aux côtés d’Alphonse, bohème provençal et parisien, il dévoile la présence de Julia, sa femme, écrivain admirée par Edmond de Goncourt, et celle d’Ernest, son frère aîné, qui fut un historien de renom. À la génération suivante, ce sont les deux fils d’Alphonse, Léon et Lucien, qui se firent un prénom. Le premier fut écrivain et homme politique, compagnon royaliste de Maurras et mémorialiste truculent de la IIIème République. Le second fut l’opposé : dandy, poète, et amant de Proust et de Cocteau. Le roman de la famille Daudet est aussi l’occasion de vivre avec les milieux littéraires, artistiques et politiques de son temps ; pendant près d’un siècle, de la bohème insouciante du Second Empire jusqu’au début du régime de Vichy, d’un temps lointain, révolu, jusqu’à une époque plus proche, plus violente, dont l’empreinte dure aujourd’hui encore.

    L'ouvrage de Stéphane Giocanti est présenté par Charles-Henri d'Andigné dans Famille chrétienne n° 1828, du 26 janvier :

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    * Notre Album Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet a commencé vendredi dernier à être publié en feuileton; prochaine livraison (21 photos), vendredi prochain, 8 février...

  • Mathieu Bock-Côté : « Un certain catholicisme se mue en utopie multiculturaliste »

    Mathieu Bock-Côté (à gauche) le dernier essai de Laurent Dandrieu (au centre) l'auteur (à droite) 

     

    Par Mathieu Bock-Côté   

    LECTURE - Mathieu Bock-Côté a lu l'essai Eglise et immigration : le grand malaise [Figarovox, 23.01]. Selon lui, loin des polémiques, Laurent Dandrieu « ajoute sa voix au renouveau intellectuel du conservatisme français ». La question des rapports du politique et du religieux, de l'Eglise et de l'Etat, s'est posée de tous temps : à la monarchie française, aux régimes qui l'ont remplacée ou cru le faire, aux royalistes, à l'Action française, aux catholiques en général. Maurras, en son temps, y a consacré plusieurs gros volumes. Le sujet est toujours délicat, complexe, notamment aujourd'hui où la ligne publique de l'Eglise en matière d'immigration, et à l'égard des chrétientés européennes ou orientales pose problème. Nous partageons ici l'esprit et le détail de la réflexion de Mathieu Bock-Côté. Il s'agit d'un texte et d'une matière importants. Quelle serait, selon nous, la politique religieuse d'une royauté ? Ceci est remarquablement exposé dans une vidéo d'Hilaire de Crémiers dont nous recommandons l'écoute en fin d'article.   Lafautearousseau 

     

    le-pape-francois-celebre-paques-sur-fond-de-violence.jpgJournaliste à Valeurs actuelles et auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire de la peinture ou du cinéma, Laurent Dandrieu a incontestablement marqué le début de l'année 2017 avec un livre inattendu, qui a fait éclater un malaise profond chez les catholiques français. Avec Église et immigration : le grand malaise, il se penche sur la doctrine catholique concernant l'immigration. Dans quelle mesure le catholicisme est-il capable de penser les grandes migrations au-delà d'un discours moralisateur et désincarné sur l'ouverture, qui nous est généralement administré et dont le pape François semble s'être fait une spécialité médiatique ? Mais si ce livre frappe fort, il n'a rien d'un brûlot. On n'y trouve aucune facilité polémique, aucune formule gratuite lancée pour le simple plaisir de choquer. Il est non seulement bien mené, mais remarquablement documenté et c'est une pensée forte et articulée qui s'y exprime. On sent que l'auteur méditait son ouvrage depuis très longtemps, comme il le dit clairement dès ses premières pages. Ce livre, à sa manière, est une méditation subtile et éclairante sur le destin de notre civilisation.

    Le problème de base peut être aisément posé : il existe une telle chose qu'un devoir d'hospitalité et d'aide aux personnes en détresse. L'Église le pense à travers la parabole du Bon Samaritain. Mais c'est une chose d'accueillir une personne, c'en est une autre d'en accueillir des millions, comme c'est le cas, aujourd'hui, avec l'immigration massive qui se jette en nombreuses vagues sur le continent européen, au point que certains parlent même d'une immigration de peuplement. D'autant qu'on ne saurait assimiler systématiquement la figure de l'immigré à celle du réfugié en détresse, fuyant la guerre et la faim. Est-ce qu'une nation est en droit de défendre ses frontières ? Depuis un bon moment déjà, l'Église semble penser que non. Mais Laurent Dandrieu lui rappelle qu'elle a déjà pensé le contraire et qu'elle a déjà reconnu le droit des nations : la transformation du catholicisme en utopie multiculturaliste n'était pas inscrite dans son ADN. L'histoire des idées, quand on la maîtrise, éclaire la vie de la cité. D'ailleurs, certains papes récents comme Jean-Paul II et Benoit XVI conjuguaient paradoxalement une défense résolue du droit des peuples à leur personnalité collective et un immigrationnisme sans nuances, comme s'ils ne voyaient pas la contradiction entre les deux.

    Il y a dans la religion chrétienne un souffle messianique. En lisant Dandrieu, on comprend que l'Église catholique, et plus encore le pape François, voient dans les grandes migrations un puissant élan qui brasse les peuples et pourrait les pousser à former une humanité nouvelle, enfin unifiée, comme si la division du monde en peuples et en civilisations était une fracture historique qu'il était enfin possible de réparer. L'humanité pourrait de nouveau faire l'expérience de son unité : la cité cosmopolitique serait une rédemption. Naturellement, ceux qui ne s'enthousiasment pas pour cette dissolution programmée des nations ont le mauvais rôle : on les accuse, selon la formule rituelle, de repli identitaire. Ils ne sauraient pas célébrer le métissage mondial. Comme le note Dandrieu, l'Église est assez étrangère à la question des « grands équilibres » culturels des pays occidentaux, même si elle peut se montrer très zélée lorsque vient le temps de défendre l'identité culturelle de ceux qu'on appelle peuples premiers. Un peuple n'est pas qu'une construction juridique : c'est aussi une réalité historique et culturelle, avec une personnalité propre. Mais le patriotisme devient vite un péché lorsqu'il est revendiqué par les Européens. Ils auraient fait tant de mal dans l'histoire qu'ils devraient faire pénitence en s'effaçant des siècles à venir. Mais l'Église n'est pas seule coupable : c'est la pente naturelle de la modernité de se condamner à ne pas comprendre les particularismes historiques, dans lesquels elle ne voit que des résidus folkloriques empêchant l'unification de l'humanité..

    Dandrieu explore les rapports entre le catholicisme et l'islam. Cela va de soi, pourrait-on dire, dans la mesure où l'immigration massive correspond à l'implantation de populations musulmanes en Europe, qui généralement, ne s'y intègrent, parce qu'elles n'y parviennent pas, peut-être, parce qu'elles ne le désirent pas, peut-être aussi. Dandrieu amène toutefois la discussion sur le plan théologique, loin des poncifs répétés par des chroniqueurs incultes qui parlent souvent de religion en faisant la promotion d'un exaspérant irénisme diversitaire. Les deux religions n'en font elles presque une seule, comme semblent le suggérer aujourd'hui de nombreuses autorités catholiques ? Ces dernières ne poussent-elles pas le dialogue inter-religieux jusqu'à perdre de vue la singularité de leur propre religion ? L'étrange discours sur les religions qui domine l'esprit public nous pousserait à croire qu'elles sont toutes interchangeables, ce que Dandrieu ne croit pas, en donnant l'exemple du rapport à la violence. Le terrorisme d'aujourd'hui n'est pas sans étendard. Dandrieu, ici, écrit à la manière d'un catholique dubitatif qui se sent abandonné par les autorités de son Église, comme si ces dernières ne savaient plus quoi faire de la religion dont ils ont la responsabilité. Il faut dire qu'ils sont nombreux, depuis quelques décennies, à entretenir un tel rapport avec Rome. La crise de conscience de la civilisation occidentale a aussi frappé son cœur spirituel qui semble s'être fissuré.

    Dandrieu se demande aussi ce que gagne l'Église à dédaigner les peuples qui historiquement, se sont confiés à elle. À se vouloir absolument universel, le catholicisme aurait-il oublié le lien intime et même irremplaçable qu'il a noué avec la civilisation européenne ? On est en droit de redouter la déchristianisation de l'Europe. Mais on peut aussi redouter la déseuropéanisation du christianisme. Comme le note Dandrieu, le pape François, qui a décidé que l'avenir du catholicisme se trouvait dans les marges, ne semble pas trop s'intéresser aux marges de la civilisation européenne, soit ces millions de Français déchristianisés, qui portent pourtant encore en eux non pas la nostalgie d'un monde chrétien, mais celle d'un monde où la croix voulait encore dire quelque chose. Les seules périphéries qui vaillent sont-elles exotiques ? Une civilisation ne peut pas boucher son accès à la transcendance sans s'assécher. D'ailleurs, les spiritualités compensatoires associées au New-Age fleurissent sur la décomposition du catholicisme. Il n'est pas certain, toutefois, qu'en passant du Christ aux cristaux, il n'y ait pas une perte terrible de substance. L'islam peut alors croître sur ces ruines et convertir des âmes errantes à la recherche d'une religion moins flageolante : d'une certaine manière, c'était, il y a deux ans, le thème de Soumission, de Houellebecq.

    L'attachement du commun des mortels à une forme de catholicisme culturel suscite souvent le mépris de bien des chrétiens, qui n'y voient une religion souillée par de basses passions. Le procès du catholicisme « identitaire » a aussi marqué le début de l'année 2017. Ils n'y voient qu'un catholicisme instrumentalisé au service d'une conception de la nation qui serait étrangère, finalement, à l'universalisme chrétien. C'est ici que Dandrieu pousse la réflexion le plus loin, et de la meilleure manière. L'homme porte en lui une aspiration à l'universel, naturellement, que le catholicisme cultive, heureusement, mais il n'est pas immédiatement universel. Autrement dit, il participe au monde à travers la médiation d'une langue, d'une culture, d'une histoire, de mœurs, de traditions : ces réalités ne sont pas secondaires ou méprisables. Faut-il comprendre, à la manière de ceux qui fustigent le mot identitaire, que l'attachement à sa patrie n'a pas vraiment d'importance ou alors, qu'on devrait la relativiser pour être bon chrétien ? N'est-il pas légitime, dès lors, de défendre les intérêts et l'identité de son pays, sans avoir l'impression de nier la dignité du genre humain ? Un peuple est en droit de ne pas se soumettre à la logique de l'immigration massive. Absolutiser l'autre jusqu'à s'oublier soi-même n'est pas un signe de grandeur morale mais de bêtise politique.

    Allons plus loin, toujours en suivant Dandrieu. Et si certains individus retrouvent le chemin de la foi chrétienne en suivant la piste de l'identité nationale, est-ce un drame ? Est-ce un crime ? N'y a-t-il, du point de vue des chrétiens officiels, qu'une seule manière de renouer avec la foi ou se partir à sa recherche ? Ceux qui, en fouillant au fond de leur culture, retrouvent ses racines chrétiennes oubliées et les embrassent, méritent-ils le dédain de certains croyants qui auraient finalement une foi sans impureté, une foi nettoyée, leur donnant le droit de surplomber le commun des mortels au nom de leur spiritualité souveraine ? Sur le sujet, Dandrieu signe en conclusion des pages lumineuses : « Plutôt que de spéculer sur la plus ou moins grande pureté des intentions de ceux qui montrent leur attachement à ce signe, l'Église serait mieux inspirée de voir que cet attachement constitue un appel, et aussi signe d'un autre ordre, plein d'espérance - le signe très encourageant que l'âme chrétienne ne se résout pas tout à fait à mourir au sein des populations les plus déchristianisées ». En d'autres mots, ceux qui voudraient évangéliser à nouveau l'Europe devraient voir dans le catholicisme patrimonial des uns et des autres un point de départ inspirant, et non pas une marque honteuse.

    Quoi qu'il en soit, Laurent Dandrieu signe ici un livre essentiel, qui dépasse largement, les seules querelles internes à cette grande famille désassemblée que semblent être les catholiques français. Il nous invite réfléchir à la nature de la communauté politique, à celle de la civilisation où elle s'inscrit, et aux rapports complexes entre l'aspiration à l'universel et la nécessaire inscription de la personne dans un monde de sens particulier, sans lequel elle serait condamnée à se déshumaniser. En d'autres mots, Dandrieu ajoute une contribution remarquable dans la grande entreprise de reconstruction d'une philosophie de l'enracinement, sans laquelle la démocratie elle-même s'asséchera, car elle n'est pas appelée à durer si on la condamne à la lévitation. Il vient d'ajouter sa voix au renouveau intellectuel du conservatisme français, qui redonne une immense vigueur à une société trop longtemps soumise au politiquement correct, et espoir à ceux qui souhaitent rebâtir leur pays. 

    « Et si certains individus retrouvent le chemin de la foi chrétienne en suivant la piste de l'identité nationale, est-ce un drame ? Est-ce un crime ? »  

    Église et immigration : le grand malaise 

    Mathieu Bock-Côté 

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf. 

     

    A lire - et regarder - dans Lafautearousseau [Vidéo] ...

    Les religions en royauté

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : Dans les Ephémérides, cette semaine....

    Pour "quoi", et dans quel esprit, nous "faisons mémoire"... :

    Charles Maurras : "...je mets quelque chose au-dessus d'elle (l'espérance) c'est la mémoire, la sainte et grande mémoire d'un beau passé, quand il est plein de gloire et fort de vertu, car c'est avec lui que l'on fabrique un avenir solide, et des races vivaces"

    Jean de la Varende : "...le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon".

    Pourquoi des Ephémérides.pdf

    Table des Matières Ephémérides - Premier semestre.pdf

     Table des Matières Ephémérides - Second semestre.pdf

        Musique dans les Ephémérides.pdf

     

           Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides :       

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    · Dimanche : 1328 : Avènement de Philippe VI. 1565 : les premiers poissons d'avril. 1753 : Naissance de Joseph de Maistre. 1834 : Naissance de François-René de La Tour du Pin. 1933 : Naissance de Claude Cohen-Tannoudji.

    · Lundi : 1791 : Mort de Mirabeau. 1810 : Napoléon épouse Marie-Louise d'Autriche. 1938 : Léopold Senghor élu à l'Académie française.

    · Mardi : 1367 : Du Guesclin prisonnier du Prince noir. 1369 : Apparition du Tir sportif. 1559 : Traité de Cateau-Cambrésis. 1711 : Découverte de l'île de Clipperton. 1987 : Cérémonie d'ouverture du Millénaire Capétien.... 2007 : Nouveau record de vitesse pour le TGV.

    · Mercredi : 1323 : Arrivée en France de Venceslas de Luxembourg. 1609 : Mort de Jules-Charles de l'Ecluse. 1791 : Le Panthéon transformé en Temple civique. 1807 : Mort de Lefrançois de Lalande. 1826 : Naissance de Zénobe Gramme. 1896 : Aux origines du cinéma parlant : le graphophonoscope. 1931 : Mort d'André Michelin.

    · Jeudi : 1732 : Naissance de Fragonard. 1794 : Danton guillotiné. 1725 : Naissance de Pascal Paoli. 1820 : Naissance de Nadar. 1822 : Mort de Le Play.

    · Vendredi : 1768 : Bougainville débarque à Tahiti. 1804 : Mort de Pichegru. 1814 : Abdication de Napoléon. 1896 : Premiers Jeux Olympiques modernes (suivis par Charles Maurras). 2010 : Première en France et dans le monde, pour un objet d'histoire naturelle: une fluorite du Mont Blanc est acquise par le Muséum d'Histoire naturelle.

    · Samedi : 1699 : Lettres Patentes pour l'édification de la Place Vendôme. 1780 : Inauguration du Grand Théâtre de Bordeaux. 1795 : Adoption du Système métrique. 1823 : Début de l'expédition d'Espagne (les "100.000 fils de Saint Louis). 1930 : Saint Exupéry chevalier de la Légion d'Honneur.

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