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  • Mardi 29, France 2 ! Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi...

           France 2 présente, mardi prochain, le troisième et dernier volet de la trilogie versaillaise de Thierry Binisti : après Versailles, le rêve d'un roi (consacré à Louis XIV) et Louis XV, le soleil noir, voici le dernier volet, consacré à Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi.

            Si on nous permet quelques instants de jouer les critiques cinématographiques, redisons rapidement que le premier film nous avait paru bon/très bon, mais le second faible, franchement faible. On ne parle pas ici, bien sûr, des aspects matériels et techniques du film, mais du côté "politique" de l'oeuvre.

             Si le premier film rendait bien compte de l'action du Grand roi et du pourquoi ( ou "des" pourquoi...) de ce qu'il avait fait, le second évoquait à peine l'Histoire, s'engluant dans une longue peinture de coucheries et de ce qui s'apparente à de la dépression. Cet aspect des choses a très certainement existé pendant le règne de Louis XV, ne rêvons pas, mais il y a eu tout de même, aussi, bien d'autres aspects dans ce Siècle de Louis XV, pour reprendre le titre du magistral ouvrage de Pierre Gaxotte : traces de cela dans le second film ? Rien, ou quasiment rien; occulté à 99,99%.....

            On attend donc le troisième volet. Mais avec un peu d'espoir, si l'on s'en tient à ce que nous disent les critiques professionnels qui, eux, ont déjà vu le film. Faut-il s'atttendre à quelque chose d'aussi "intéressant" que le superbe L'évasion de Louis XVI que proposait France 2 le mardi 24 février, et qui a réuni 2.691.000 téléspectateurs, soit 10,3% de parts d'audience ? Et dont nous avons dit tout le bien que nous pensons : 

                      L'évasion de Louis XVI France 2.pdf

             Probablement pas, mais, si l'on regarde la critique de Marie-Lorraine Roussel (1) il faut s'attendre à un regard somme toute bienveillant et amical sur un personnage par certains côtés - c'est la "thèse" du film... - shakespearien. En tout cas, on sera bien loin des bien lointaines caricatures grossières et mensongères : le roi y est montré comme il l'était, avec "sa bonté naturelle et ses velleités de changement... désireux d'aider son peuple, conscient du caractère indispensable des érformes..."; le fil montrera l'égoïsme des privilégiés et leur "immobilisme mortifère". Marie-Lorraine Roussel nous annonce, de plus, "une formidable interprétation et (un) esthétisme gracieux", "le décor exceptionnel de Versailles offre des plans de toute beauté..." : ce qui ne gâche rien....

            Donc un Louis XVI vu comme un homme au destin tragique, absolument pas préparé - mais personne ne l'était... -  au type de bouleversement totalement inédit qui allait se produire; et totalement dépassé - mais tout le monde le fut... - par les évènements... 

            Attendons mardi, donc, mais une chose semble maintenant acquise : une page est bel et bien tournée, celle des grossières dénaturations et des désinformations aberrantes. On se met maintenant à jeter sur l'Histoire un regard libéré du poids des mensonges, et cela, en soi, c'est une bonne chose, et indispensable...

            fc louis XVI.jpg 

    (1) : Dans Famille chrétienne n° 1767, du 26 novembre au 2 décembre)

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf


    * Liens : -  http://www.henrihude.fr/ (Henri Hude)

                  - http://www.democratiedirecte.fr/  (Yvan Blot)

    - Ivan RIOUFOL  Journaliste  
       La social-démocratie à bout de souffle  Dans la pressante crise économique, ...
       Les premières déconvenues du Printemps arabe  Ceux qui, en France, s'enthousias ment pour …
    - Philippe BILGER  Conseiller spécial au cabinet D'Alverny, Demont et Associés Le pire puis le pire ?  En Tunisie, comme il était prévu et, par beaucoup, craint, ...
    - Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  Décentraliser et libéraliser l’école  L’Éducation Nationale aujourd’hui ne remplit plus son rôle, qui est …
    - Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien 
       Hommes et territoires  Avec la mondialisation et la construction de l’Europe …
       La mort de Kadhafi : retour à la Barbarie ?  Il est indécent de se réjouir autour d’un cadavre, fut-il celui …
    - Hyacinthe-Marie HOUARD  Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers  La faute à qui ?  "C’est qui ?" (sic) demande un étudiant français de troisième année ...
    - Christine SOURGINS  Historienne de l'art  Art contemporain ... tout va très bien ...  Selon le Kunst Kompass, les artistes français …

    Extrait du Delsol, Décentraliser et liberaliser l'école....:

     

            L’Éducation Nationale aujourd’hui ne remplit plus son rôle, qui est de promouvoir  l’égalité des chances.

             Elle fonctionne comme une machine déployant les inégalités. La faute en est désormais moins à son idéologie qu’à son gigantisme centralisé, et à son corporatisme.

               A l’abri de l’énorme machine anonyme et rationnelle, toutes les combines et tous les gaspillages et toutes les injustices peuvent se déployer.
               L’urgence consiste à décentraliser et à libéraliser.
               Il s’agit de limiter drastiquement le pouvoir de l’État et de le réduire à la solidarité, au contrôle et à la garantie.
              C’est pourquoi je défends le système du chèque-scolaire. L’État dans ce cas continue à financer l’enseignement de tous, c’est son rôle s’il veut garantir l’égalité des chances et ne pas lier l’instruction à la classe sociale. Cependant, au lieu de dépenser l’argent à diriger lui-même des établissements sur tout le territoire, il distribue un bon scolaire aux familles, au prorata du nombre d’enfants. Les parents choisissent l’établissement qui leur convient. Un établissement plébiscité par nombre de familles est ainsi davantage financé par l’État, et un établissement peu demandé, finit par disparaître.
              L’État s’occupe de vérifier que l’hygiène et les bonnes mœurs sont respectés dans les établissements autonomes. Il veille sur les compétences des enseignants – il peut maintenir un système de concours et imposer aux établissements de n’embaucher que les titulaires du grade. Il peut publier des programmes de matières à étudier. Mais ce n’est pas lui qui dirige les établissements. Ceux-ci sont autonomes, ils embauchent leurs enseignants selon leurs besoins, payent les enseignants selon leurs mérites et peuvent les renvoyer en cas de négligence ou de fainéantise.
              Ce système, dit du chèque-scolaire, est appliqué dans nombre de pays où il profite surtout aux familles les moins aisées – qui choisissent leurs écoles au lieu d’être envoyées dans des ghettos. Dans les sondages en France, il est plébiscité par les familles.....

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

     

    Hyacinthe-Marie HOUARD  Abbé, fondateur de l'IRCOM d'Angers  La foi qui sauve  Comme un défi à l’Eglise, Staline ...
    Ivan RIOUFOLJournaliste  Quelques effets du panurgisme  Panurgisme et conformisme ne sont pas …
    Eric ZEMMOURJournaliste 
    Le lièvre DSK et la tortue Hollande  C'est la sempiternelle fable du lièvre et de la tortue
    Denis TILLINACEcrivain  Loin du peuple  Parmi les propositions émises par Villepin …
    Henri HUDE  Philosophe  Ent revue avec un journaliste italien sur la Libye  Dans l'hebdomadaire italien Tempi, ...
    Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien  La liberté d'expression  Gambetta disait en 1872 : "La France ...
    François-Georges DREYFUSHistorien  Quel droit d'ingérence ?  Fallait-il intervenir en Libye ?

    Extrait du Laulan (début), La liberté d'expression :

            Gambetta disait en 1872 : "La France n’a jamais demandé que deux choses à un gouvernement : l’ordre et la liberté". La France, de nos jours, a l’ordre, enfin, à peu près. Mais elle a perdu la liberté ou est en passe de la perdre. Je parle de la liberté de parole, qui conditionne la liberté d’opinion, laquelle commande la liberté tout court, celle qui caractérise une démocratie. De ce point de vue, la France a clairement emprunté un chemin inquiétant, celui qui conduit à une pensée totalitaire.
            Comment en est-on arrivé là ? Le processus est simple. Il s’agit de l’action menée depuis des années par un certain nombre d’associations prétendument anti-racistes, qui détournent à leurs fins propres les dispositions de lois conçues à l’origine en toute bonne foi par le législateur. Il  s’agit notamment de l’article 8 de la loi Pléven qui les autorisent à engager à tout propos l’action publique, et aussi et surtout des dérives de la jurisprudence concernant l’interprétation à donner aux articles des lois Gayssot et Pléven, notamment en ce qui concerne les notions "d’incitation" à la "discrimination et à la haine raciale", notions floues et vagues à souhait, qui peuvent donner lieu à toutes les interprétations, même les plus fantaisistes selon l’humeur du moment.
            Dans l’état actuel de la jurisprudence, tout prétexte, même le plus futile, par exemple, tout récemment, la publicité de Banania, ou encore de soi-disants quotas pour le football, ou encore un propos anodin, un jeu de mots, toute plaisanterie de  mauvais goût  ou mieux encore, un ton de voix  qui sera sévèrement jugé "péremptoire", on croit rêver, tout cela est susceptible de tomber sous le coup de la loi et d’être condamné par les tribunaux. Nous sommes en plein dans le délit d’opinion et le déni de la liberté d’expression. Ce ne sont pas, pas encore les grands procès de Moscou, mais ce sont, déjà, les petits procès de Paris...."
        

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

                Cette semaine, avec les Ephémérides: naissance et mort de Jacques Bainville, le 9 février (la note débute par le flash lyrique de France info sur l'Histoire de France, "un chef d'oeuvre..", "un petit bijou..."); la première partie de la visite du jardin de la maison de Maurras, à Martigues, son jardin "qui s'est souvenu", le 12; le voeu de Louis XIII, le 10; et une curiosité scientifique assez inattendue: le Canigou, observé depuis... Marseille ! (et ce n'est pas une blague...).

                 Les sourires du dimanche sont maintenant assez nombreux pour être regroupés en un album, qui s'enrichira des nouveaux, au fur et à mesure.... C'est donc notre nouvel album, en attendant Chateaubriand (dans la série Écrivains royalistes); les Guerres de Vendée, guerre de géants; la France racontée par les cartes; Frédéric Mistral.....

                 Enfin le PDF sur le mythe d'Antigone a été intégralement refait et, surtout, illustré: on espère que cela vous plaira (le titre a changé aussi: c'est maintenant "Le mythe d'Antigone, de l'Antiquité à... Jean Anouilh").

                  Afin d'aider à la diffusion du Blog, nous vous redonnons ici le lien activé -déjà proposé les semaines précédentes- que vous pouvez proposer à vos connaissances, et faire placer dans d'autres blogs:

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                Voici ce que vous trouverez cette semaine dans votre Blog préféré (sous réserve de modifications de dernière minute, imposées par l'actualité).

     

    • Notes longues : 
    • Dimanche : Pour mieux connaître le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine.....
    • Lundi : Dans le Réseau Regain....
    • Mardi : Racontée par l'actualité, l'échec du merveilleux système.....
    • Mercredi : Le hallal ? Non, merci !
    • Jeudi : Une visite chez Charles Maurras, dans son jardin "qui s'est souvenu..." (1/7).
    • Vendredi : Des nouvelles (bonnes) de la Défense nationale....
    • Samedi : Nouvelles du Blog...
    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (Simon, y trouve pas de place pour garer le Porsche Cayenne, aïe, aïe, aïe...)
    • Lundi: Halde: très original, la baisse de l'augmentation du budget de fonctionnement !.....
    • Mardi: "Ils" le réputaient infaisable hier, c'est le modèle qu'ils prônent aujourd'hui !....
    • Mercredi: Chiffres de Jean-Paul Gourévitch...
    • Jeudi: Quelques instants en bonne compagnie ( courts extraits d'Un Prince français...)
    • Vendredi: Des nouvelles de l'Année Henri IV.
    • Samedi: Max Gallo parle de l'identité nationale...

              Ephémérides :

    ·       Dimanche : François Premier fonde Le Hâvre. Marie Curie, première femme élue à l'Académie de Médecine. Signature des Traités de Maastricht.

    ·       Lundi  : Bataille d'Eylau. Première observation scientifique du phénomène de réfraction permettant de voir le Canigou depuis la colline de Notre-Dame de la Garde, à Marseille. Naissance de Jules Verne. Inauguration du vol commercial Paris Londres.

    ·       Mardi : Naissance et mort de Jacques Bainville.

    ·       Mercredi : Voeu de Louis XIII.

    ·       Jeudi : Mort de Descartes. Première apparition de Lourdes. Naissance d'Honoré Daumier. Décès de Léon Foucault.

    ·       Vendredi : Évocation : Le jardin de la Maison de Maurras à Martigues. I : La mémoire de Gérard Tenque.... ( suivants, 15 et 19 février).

    ·       Samedi : Sacre d'Henri III. Assassinat du duc de Berry. Les frères Lumière déposent le brevet du cinématographe. Première Bombe atomique française. Décès: Vergennes.

  • Nouvelles du Blog: de la semaine écoulée à celle qui vient...

               Un nouvel Album (24 photos) est à votre disposition, dans la série Racines: voici le Mont Saint Michel, haut lieu s'il en est. Il résume et récapitule tout en lui: spiritualité, art, histoire, culture et civilisation.... Les lecteurs de ce blog savent l'importance que nous accordons à ce thème des Racines et du Patrimoine: "...Le souvenir porte en soi une vitalité supérieure, et nous ramène à cette notion suprême : la chaîne, dont nous ne sommes qu’un maillon" (Jean de la Varende). Et si le patrimoine est bien, comme nous le disons souvent, l'une des visibilités de notre Être profond, voilà un monument qui donne bien la France à voir, à connaître, à aimer.....

               Beaucoup d'autres albums suivront: les deux prochains seront Versailles (le palais temple du soleil) et le vitrail du XIIIème siècle du Miracle de Théophile, de la cathédrale de Beauvais.

               Dans cette même logique des Racines et du Patrimoine, le 4 novembre, jour de sa mort, vous pourrez écouter dans les Ephémérides le Sanctus du Requiem de Fauré.....

                Voici ce que vous trouverez à partir de dimanche sur le blog (sauf modifications de dernière minute imposées par l'actualité...) 

        

    • Notes longues : 
    • Dimanche :Tout ce qui est Racines est bon: Aux origines de la Camargue moderne, Folco de Baroncelli.....
    • Lundi : Le regard vide, extraits n° 14, 15 et 16.
    • Mardi : Le Prince Jean trace son sillon....
    • Mercredi : La réaction affligeante de Philippe Colin aux propos présidentiels sur l'agriculture....
    • Jeudi : Prix orange et Prix citron.
    • Vendredi : L'entretien du Prince Jean dans Famille chrétienne.
    • Samedi : Nouvelles du Blog....

     

    •  Notes courtes :
    • Dimanche: Le sourire du dimanche (On ne dit pas crayon noir...).
    • Lundi: Réponse à deux afghans impayables, et à ceux qui les manipulent.....
    • Mardi: Deux députés ont bien parlé... à quand les actes ? (1/2).
    • Mercredi: Deux députés ont bien parlé... à quand les actes ? (2/2).
    • Jeudi: L'exaspération monte en Europe: dans Le Monde, un exemple allemand....
    • Vendredi: Des "associations sans but lucratif" aux "associations lucratives, sans but"....
    • Samedi: "Deux français" arrêtés: français, vraiment ?....

          Ephémérides :

    ·       Dimanche : Dédicace de l'Abbaye de Saint Hilaire le grand de Poitiers. Départ pour la France de l'archevêque Thomas Beckett. Sacre de Philippe Auguste. Mort à Madrid du dernier Habsbourg. Naissance de Folco de Baroncelli, marquis de Javon, aux origines de la Camargue moderne. Naissance: La Boëtie, Boileau

    ·       Lundi  : Naissance de Jean-Baptiste Chardin.

    ·       Mardi :  Blanche de Castille devient Régente. Charles d'Orléans emmené en captivité en Angleterre. Sac de Liège. Premier Journal parlé. Naissance: André Malraux. Décès: Olympe de Gouges.

    ·       Mercredi : Naissance du père Joseph. Inauguration du Palais Brongniart. Indépendance garantie pour la Belgique. Stendhal commence La chartreuse de Parme. Début du siège de Belfort. Mort de Fauré

    ·       Jeudi :  Impression du Catholicon à Tréguier (Bretagne). Marie Curie devient professeur à la Sorbonne.

    ·       Vendredi : Mort de Charles X. Alphonse Lavéran découvre les causes du paludisme.

    ·       Samedi : Chute de la météorite d'Ensisheim. Le Roussillon devient français. Ouverture du procès de Désiré Landru. Naissance: Marie Curie, Albert Camus.

  • Marcel Gauchet et ”Les conditions de l'Education”...

              Télescopage –heureux- de l’actualité : nous parlons une fois de plus d’Éducation, aujourd’hui et demain ; et justement, ce soir, mercredi 17 Décembre, la Nar accueille de nouveau Marcel Gauchet, directeur d'études a l'École des hautes études en sciences sociales et rédacteur en chef du Débat.

              La réflexion qu'il développera  est évidemment d'une pleine actualité , au moment ou de nombreux enseignants manifestent contre la réforme élaborée par leur ministère, et qui est pour l’instant reportée, en attendant peut-être d’être abandonnée : mais est-ce là le seul et le vrai problème ? est-ce  le plus important ?

              On voit bien qu’il est essentiel de s'interroger sur "Les conditions de l’éducation". Tel est le titre du récent ouvrage (1) co-écrit par Marcel Gauchet avec Marie-Claude Blais, maître de conférences a l'Université de Rouen et Dominique Ottavi, professeur a l'Université de Caen.

               

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              Leur constat est alarmant : ce sont les fondements de l'institution scolaire qui ont être ébranlés et qui risquent d'être détruits. Il faut analyser cet état de fait, qui interdit toute restauration du passe. C'est en examinant les relations de l'École avec la famille, le sens des savoirs enseignes, sa place dans la société et la difficile question de l'autorité qu’il sera possible de concevoir et de mettre en œuvre une nouvelle politique de l'éducation.

     

              Voici la présentation proposée par l’éditeur :

     

              Ce livre propose un diagnostic: ce sont les conditions de possibilité l'entreprise éducative qui se voient aujourd'hui remises en question par l'évolution de nos sociétés.
              Toute une série de données qui semblaient aller de soi et servaient de socle à l'institution scolaire ont été ébranlées, voire sont en passe disparaître. Il ne s'agit pas de déplorer l'évanouissement d'un passé vers lequel aucun retour n'est imaginable ni souhaitable. Il s'agit de mettre en lumière l'impact d'une série de transformations majeures et de faire ressortir le défi qu'elles représentent. Ce n'est qu'à ce niveau qu'on peut véritablement comprendre les difficultés auxquelles l'éducation est en butte et prendre la mesure de la tâche de refondation qui est devant nous.
              L'analyse se développe sur quatre fronts: les relations de l'école avec la famille, le sens des savoirs qu'elle dispense, l'autorité dont elle a besoin, sa place dans la société.

              (1)  Conditions de l’éducation, de Marcel Gauchet, Marie-Claude Blais et Dominique Ottavi. Stock (Collection Les essais), 264 pages, 18 euros. 

  • EXPOSITION • Madame Vigée Le Brun, retour en grâce au Grand Palais

    La princesse Anna Alexandrovna Golitsyna,de Élisabeth Louise Vigée Le Brun (vers 1797). - Crédits photo : MHood

    Eric Biétry-Rivierre, pour le Figaro, a donné sur cette exposition - en cours jusqu'au 11 janvier 2016 - des aperçus qui encouragent à s'y rendre. En tout cas, vous voilà informés !   

    Le Grand Palais consacre une belle rétrospective à celle qui fut la portraitiste préférée de Marie-Antoinette avant de devenir celle de la plupart des grandes cours d'Europe.

    Ce peintre souffre d'un triple handicap. Et il fallait bien le Grand Palais pour redresser l'image. Primo: Élisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) a servi de caution féminine à l'histoire de l'art. Quand elle est mentionnée, c'est surtout comme un caractère ayant eu le courage de s'imposer dans un milieu masculin. Secundo: ayant traversé les temps agités, du crépuscule de l'Ancien Régime au règne de Louis-Philippe, Vigée a écrit. Beaucoup. Au soir de sa vie, ses Souvenirs étaient devenus très épais. Ils constituent aujourd'hui une source de première main sur les cours et les salons d'Europe dans laquelle les historiens puisent à plaisir. Mais, du coup, voilà notre dame réduite à son rôle de grand témoin; d'abord chroniqueuse avant que d'être peintre. Tertio: quand Vigée est tout de même étudiée comme telle, on évoque essentiellement ses premiers succès. Ceux qui la conduisent à devenir la portraitiste préférée de Marie-Antoinette. Or la majeure partie de sa production est postérieure à 1789. L'exposition décline cette dernière au premier étage du Grand Palais, après avoir rappelé au rez-de-chaussée la formation, les amis, les concurrents (et aussi les concurrentes!), l'établissement à l'Académie et à Versailles, enfin la gloire, notamment acquise comme reine de la mode puis comme maître des scènes de tendresse maternelle.

    Digne de Chardin

    On découvre alors une artiste qui connaît parfaitement ses classiques, qui traite les carnations avec l'ambition d'un Rubens (dont elle se rêvait la compagne) ou d'un Van Dyck, qui joue parfaitement du langage de la couleur, qui s'attache à la précision des matières et à la vivacité des étoffes avec le soin des génies romains, vénitiens ou bolognais. Enfin, Vigée excelle dans l'art délicat d'enjoliver sans que cela se voie. Ses modèles ne sont jamais trahis par un excès de tricheries. Toutefois, celles-ci existent.

    Cette science infuse de la grâce, sans doute l'a-t-elle acquise également à l'étude de Raphaël. Au Grand Palais, alors qu'on ignore l'identité de la majorité des modèles, les portraits émeuvent. Le sourire d'une bouche pulpeuse découvrant volontiers ses dents, un regard pétillant, sérieux ou rêveur, la superficialité en réalité très travaillée des chapeaux ou des rubans à la mode, tout, jusqu'à ce sang bleuté qui semble circuler sous les peaux laiteuses, concourt à un sentiment de fraîcheur, de délicatesse et de liberté sensuelle. Tant chez les hommes que chez les femmes. Et, par-dessus tout, chez les enfants. À commencer par ses plus proches: son frère cadet, Étienne, et sa fille unique, Julie. Le premier, Vigée le peint alors qu'elle n'a que 14 ans. Voilà d'emblée un chef-d'œuvre digne de Chardin. Campé de trois quarts, coiffé d'un tricorne et muni de son matériel de dessinateur, Étienne nous fixe avec une fierté d'adulte seulement démentie par ses joues roses. Ironie de l'histoire, à la Révolution, il deviendra membre du Comité de nationalisation des biens du clergé. Autant dire un ennemi pour Vigée la monarchiste. De son côté, Julie, qu'on découvre en bébé aux grands yeux, lovée dans un giron maternel rayonnant, se métamorphose en Vénus adolescente (Rubens encore). Sa mine mélancolique prélude aux pires orages. Ils ne manqueront pas et la rupture sera vécue comme un échec par Vigée. Le seul peut-être d'une carrière et d'une vie en tous points exceptionnelles. •

    « Elisabeth Louise Vigée Le Brun » au Grand Palais. 3, av. Eisenhower (VIIIe). Tél.: 01 44 13 17 17. Horaires : de 10 h à 20 h sf mar., mer. jusque 22 h. Jusqu'au 11 janvier. Cat.:RMN, 432 p., 50 € .   

    Eric Biétry-Rivierre            

  • Famillle • Il paraît que la fête des Mères menace la paix sociale…

     

    par Marie Delarue

    Une réflexion [Boulevard Voltaire du 27.04] sur l'indigne projet de remplacement de la Fête des Mères par une stupide fête des gens que l’on aime. Jusqu'où ira la volonté de déconstruction sociale des gens en place ? LFAR

     

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    Sur le fond, je trouve que la directrice ne va pas assez loin. Pourquoi ne pas instaurer une grande journée pour les enfants GPA-PMA ?

    Par générosité d’âme, la directrice de l’école maternelle de Prignac-et-Marcamps, en Gironde, a décidé de ne pas fêter cette année les mères et les pères, mais d’organiser plus globalement une « fête des gens que l’on aime ». Un mot a été mis dans le cahier de liaison des enfants pour expliquer que la décision avait été prise « au vu de situations familiales délicates de certains enfants ».

    Grande sagesse de la directrice qui a, paraît-il, reçu une avalanche de compliments. Dont cette maman qui a confié au Figaro : « J’ai été enthousiasmée de voir que l’école avait la délicatesse de penser à toutes les situations familiales des enfants qu’ils accueillent. »

    On notera au passage que « l’école », sujet féminin singulier, est devenue dans la bouche de cette dame un masculin pluriel. C’est sûrement ce qu’on appelle intégrer la réforme de façon subliminale…

    Sur le fond, je trouve que la directrice ne va pas assez loin. Parce qu’entre nous, viser les mères célibataires, les couples homos et les familles décomposées-recomposées, c’est un peu restrictif. Voire mesquin. Que fait-on des petits issus de gamètes et d’ovocytes sur catalogue ? Pourquoi ne pas instaurer une grande journée pour les enfants GPA-PMA ?

    Déjà que la situation de nos petites têtes blondes, brunes, rousses, raides et frisées (je n’ai oublié personne ?) dans l’école de la République devient bien compliquée, il ne faudrait pas instaurer de nouvelles discriminations. C’est vrai, on leur a supprimé la crèche pour effacer l’Enfant Jésus du paysage ; puis le sapin de Noël parce qu’il renvoyait à Noël, qui renvoyait à la crèche et encore à l’Enfant Jésus. Lequel était gardé par le bœuf et l’âne gris. Oui, mais voilà, les religions de l’Inde ne mangent pas de bœuf, qui est une vache sacrée, tout le monde sait cela. Heureusement, on ne sache pas qu’il y ait eu un cochon au-dessus de la mangeoire divine… Mais bon, hein, il y a longtemps que le cochon est banni des écoles pour ne pas offenser juifs et musulmans. Dans la série des exécutions sommaires, on a aussi envoyé Gaspard, Melchior et Balthazar se faire voir chez les Grecs avec leur galette. On a, avec raison, jugé l’Épiphanie doublement condamnable. D’abord parce que le sort, ignorant de l’égalité républicaine, fait avec la fève un roi qui choisit une reine et vice versa. Ensuite parce qu’il se dit que les Rois mages étaient venus d’Orient pour adorer l’Enfant Jésus (voir plus haut). Et ça, dans une classe de 2016, ça n’est pas supportable.

    Et quand on en a fini avec les interdits religieux, il faut compter avec la peur. Celle des maires qui font dans leur froc et ont (un exemple) décidé d’interdire aux familles les kermesses de fin d’année au nom de « l’état d’urgence ». Au cas où mémé Malika arriverait avec sa kalach planquée sous sa robe, ou que tonton Ahmed aurait confectionné un space cake au TNT, ou que tata Fatou aurait gonflé au gaz sarin les paquets de fraises Tagada…

    Et pendant ce temps-là, les gros bras de la CGT – état d’urgence ou pas – allument tous les jours des feux sur les routes, montent des barrages, bloquent les ports, assèchent le pays et ruinent l’entreprise et le petit commerce.

    Mais attention, hein, faudrait pas que les petits enfants souhaitent une bonne fête à maman et à papa, ça pourrait mettre la paix sociale en danger !   

     
    Ecrivain, musicienne, plasticienne
  • Zemmour : « Le souverainisme peine à trouver sa voix »

     

    La question de l'alliance avec le FN est le non-dit le plus bruyant de la rentrée.

    Cette rentrée met en évidence que les lignes bougent dans les partis politiques, obsédés par la perspective des prochaines régionales toutes proches et de la présidentielle jamais bien lointaine, devenue la plaie de nos Institutions. Sans compter le trouble que jettent quelques électrons libres hyper-médiatisés. Comme le soulignent Marie-France Garaud ou Jacques Attali, cette agitation plutôt ridicule est de peu d'importance si l'on considère que nos gouvernants n'ont de pouvoir que d'apparence et que pour l'heure le destin de la France se décide bien davantage qu'à Paris, à Bruxelles, Washington, Berlin, ou Frankfort. Alors, l'alliance des souverainistes peut apparaître comme la seule alternative. Mais pas sans ce cœur nucléaire de l'opposition au Système qu'est le Front National ... Sur quoi, à gauche, Jacques Sapir s'est exprimé récemment, sans langue de bois. Et, ici, Eric Zemmour.  LFAR    

     

    ZemmourOK - Copie.jpgL'été est propice aux rencontres. On ose transgresser, on ose s'afficher. En politique aussi. Dans quelques jours, Jean-Pierre Chevènement se rendra à l'université d'été de Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan. Le week-end dernier, Arnaud Mohtebourg a convié à sa Fête de la rose à Frangy l'ancien ministre des Finances grec Yanis Va-roufakis. C'est le ballet des démissionnaires forcés qui aspirent à prendre leur revanche. Des perdants de l'Histoire qui n'ont pas dit leur dernier mot.

    L'intégration européenne par la monnaie unique a bouleversé les paysages politiques en Europe. Le clivage n'est plus entre la droite et la gauche. Il y a toujours des alternances, mais il n'y a plus d'alternative. L'euro est un corset qui impose à tous les règles d'un ordo-libéralisme, non négociable, théorisé et mis en oeuvre par l'Allemagne. C'est ce qu'a rappelé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lorsqu'il a dit que les « élections ne peuvent pas modifier les traités européens ». C'est la théorie de la « souveraineté limitée » à la mode bruxelloise, où l'argent de la BCE fait office de chars. L'apostasie estivale d'Alexis Tsipras a ouvert les yeux de ceux qui s'obstinaient à les garder clos : on ne peut arracher le corset des politiques européennes (que l'on nomme cela « bonne gestion » ou « austérité », peu importe) que si on sort de la monnaie unique. A gauche comme à droite, le nouveau clivage est là. Il y a ceux qui se soumettent et ceux qui ont compris qu'ils ne pourraient faire autrement que de se démettre. Après avoir longtemps tergiversé devant l'obstacle, Mélenchon franchit le Rubicon : « S'il faut choisir entre l'euro et la souveraineté nationale, je choisis la souveraineté nationale. » En Allemagne, Oskar Lafontaine dit la même chose, et en Italie, l'ex-communiste Stefano Fassina se prononce pour « un démantèlement sous contrôle de la zone euro ».

    Mais ces mouvements sont encore périphériques. Le coeur nucléaire de l'opposition au « système » est, en France, incarné par le Front national. Sans lui, les contempteurs de l'« Europe allemande », de gauche comme de droite, sont électoralement impuissants. Mais avec lui, ils sont médiatiquement ostracisés. Le FN joue le rôle que tenait le parti communiste dans les années 60, avant que Mitterrand ose la stratégie d'union de la gauche. La question de l'alliance avec le Front national est le non-dit le plus bruyant de cette rentrée. Dans cette perspective, le conflit entre Jean-Marie Le Pen et sa fille prend une autre tournure. Comme si celle-ci sacrifiait son père sur l'autel de ses futures noces électorales. Dans le bruit et la fureur, et sans savoir jusqu'où montera le prix de la dot. 

    (Figaro magazine)

  • Cinéma • « Le Fils de Joseph »: une fable intemporelle pour moquer une modernité détestée

     

    par Vincent Roussel

    Sous le titre Famille élective, une critique de film que nous avons aimée. Un film où il s'agit aussi de moquer la modernité. [Causeur 30.04]

     

    Le Fils de Joseph d’Eugène Green tout comme ses précédents films (Toutes les nuits, Le Pont des arts, La Sapienza…) ne ressemble à rien de ce qui se fait actuellement. Et même si la référence semble désormais l’agacer, c’est Robert Bresson qu’il faudrait évoquer pour donner une petite idée de ce cinéma : composition rigoureuse des plans, diction « blanche » des comédiens, jeu antinaturaliste où tous les mots sont bien articulés et où les liaisons sont scrupuleusement respectées… Eludant toute psychologie, Green se concentre sur un découpage très élaboré de la mise en scène : goût pour la verticalité (ces monuments de Paris immémoriaux qui s’opposent aux contingences médiocres de notre modernité), travail très précis sur la lumière (une très belle scène où Marie et Joseph boivent un verre après une séance de cinéma et où Green accentue la lumière sur leurs visages, comme s’ils étaient transfigurés par la grâce), frontalité des échanges dans ses fameux champs/contrechamps face caméra et à 180°…

    On l’aura compris, le titre renvoie à la Bible et aux textes sacrés. Divisé en chapitres dont les titres accentuent cette dimension religieuse (« Le Sacrifice d’Abraham », « La Fuite en Egypte »…), le récit suit les pérégrinations de Vincent, un lycéen qui vit seul avec sa mère Marie (Natacha Régnier, radieuse et magnétique). Un jour, il découvre que son père qui l’a abandonné est un grand éditeur parisien. Après avoir tenté de l’égorger, il fait la connaissance de Joseph (Fabrizio Rongione), le frère de son père avec qui il va très bien s’entendre…

     

     

    Le film est donc l’histoire d’une famille recomposée mais qui se recompose non pas selon les désirs des parents mais selon ceux du fils. Au père biologique (Mathieu Amalric qui n’avait pas été aussi drôle et bon depuis très longtemps), Vincent substitue un père électif et symbolique.

    Ce récit mythique, intemporel, Eugène Green l’inscrit dans notre modernité qu’il abhorre. Avec un art prononcé pour le trait saillant, il filme un homme tenant son bébé en écharpe et portant un sac « Au bobo bio » ou un adolescent qui a décidé de monter sa propre entreprise sur Internet (« moderne, écologique ») en vendant son sperme.

    Si on s’amusait à pousser les correspondances dans les derniers retranchements de la logique, on pourrait dire que si le père symbolique de Vincent (Jésus) est Joseph, son vrai père devrait être Dieu. L’éditeur qu’incarne Amalric n’est évidemment pas Dieu mais le cinéaste raille avec beaucoup d’humour cet homme qui s’est fait Dieu et qui exerce son pouvoir dans le milieu de l’édition. La dimension satirique du Fils de Joseph est sans doute l’une des plus réussies. Avec beaucoup de verve, Eugène Green décrit avec justesse un cocktail mondain et littéraire où l’outrecuidance se dispute à la superficialité la plus extrême. Critique littéraire inculte (plaisir de revoir la grande Maria de Medeiros), culte de la « transgression », règne du paraître et de l’arrivisme : la satire du milieu fonctionne à merveille et s’avère réjouissante.

     

    Ce que recherche par là le cinéaste, c’est opposer une fois de plus les « modernes » qui se sont accaparés une certaine idée de l’art (ou plutôt, comme le disait Godard, de la « culture ») comme petite parcelle de pouvoir et ce que Green considère comme le véritable Art et qui élève : la musique baroque du XVIIème siècle, un poème chanté dans une église à la lumière des bougies…

    Pour être tout à fait franc, l’opposition est parfois un peu schématique entre la Sainte famille et les horribles bobos, entre les deux frères (qui incarnent le Bien et le Mal), entre une modernité vouée aux gémonies et la parabole mystique… Mais à cette petite réserve, la petite musique d’Eugène Green, le trait saillant du satiriste et la lumière qui se dégage des comédiens font du Fils de Joseph une expérience passionnante… 

    Le Fils de Joseph, d’Eugène Green avec Natacha Régnier, Mathieu Amalric, Victor Ezenfis, Fabrizio Rongione. En salle depuis le 20 avril.

    Vincent Roussel
    est cinéphile. Il tient le blog Le journal cinéma du docteur Orlof

  • La Dizaine de MAGISTRO...

            Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d'ailleurs, il faut aller à l'essentiel ...
    du (bon) sens et des fondamentaux ... un choix de civilisation !

           
    MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d'information civique et politique.  

            ( Liens : -  http://www.henrihude.fr/ )

     

    Denis TILLINAC Ecrivain  Christianophobie  "Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde d’aujourd’hui."
    Chantal DELSOL  Membre de l'Institut  L’impatience féministe  Quarante ans après l’appel des "343" pour l’avortement, ...
    Hyacinthe-Marie HOUARD  Abbé, fondateur d e l'IRCOM d'Angers  La foi qui sauve  Comme un défi à l’Eglise, Staline ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste  Quelques effets du panurgisme  Panurgisme et conformisme ne sont pas …
    Eric ZEMMOUR  Journaliste  L'Europe des juges  En république, l'exécutif et le législatif font la loi et ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste  Illustration du déni des faits  S'il est un domaine où se lit avec le plus de clarté ...
    Denis TILLINAC  Ecrivain  Loin du peuple  Parmi les propositions émises par Villepin …
    Roland HUREAUX  EssayisteComment l'Europe divise les peuples  Est-il encore nécessaire de rappeler ...
    Roland HUREAUX  Essayiste 
    Libye : le retour du roi ?  Les hommes politiques de la Troisième République, …
    Yves-Marie LAULAN  Géopoliticien, démographe 
    Les prochaines guerres seront-elles démographiques ?  Voilà une réflexion qui ...
    Ivan RIOUFOL  Journaliste 
    L'élimination de Ben Laden, une victoire contre l'islamo-fascisme  Serait-ce le réveil des démocraties occidentales ?

    Extrait du Roland Hureaux, Comment l'Europe divise les peuples :

     

         


     


     

     

            Est-il encore necéssaire de rappeler les inconvénients économiques de l’euro ? La perte de compétitivité et la désindustrialisation rapide de la plus grande partie de l’Europe, des déséquilibres qui ne cessent de s’aggraver dans les échanges intra-européens, des finances publiques dégradées et impossibles à redresser, une austérité à l’allemande qui, si elle est appliquée, va plonger l’Europe dans la récession ; de cela, tous ceux qui savent un peu d’économie sont conscients : tous les prix Nobel vivants, la majorité des économistes des deux côtés du Rhin, la plupart des Anglo-Saxons. Le reste, soit l’essentiel de la classe dirigeante des pays continentaux, qui ne sait guère d’économie, l’ignore ou feint de l’ignorer : mais pouvait-on demander à la nomenklatura soviétique de reconnaître que le communisme était un système économique désastreux, du moins en public ? C’est le mystère de l’idéologie : personne n’ose dire que le roi est nu tant que tout le monde ne le dit pas.
    Mais il est un autre inconvénient, non économique, lui, qui apparait chaque jour un peu plus : l’expérience de l’euro dresse les peuples d’Europe les uns contre les autres.
            Nous n’en voulons pour preuve que le succès scabreux de l’expression PIIGS. Elle désigne, on le sait, les pays les plus en difficulté de la zone euro : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne (Spain). Trois pays méditerranéens, trois pays latins, quatre pays catholiques - et un orthodoxe, ce qui, dans l’esprit de ceux qui se complaisent dans cette expression, ne vaut guère mieux. On n’attend que la France au  club : elle ne saurait tarder...."

  • Vu sur le blog Géopolintel, conflit d’intérêts autour du coronavirus : Agnès Buzyn contre Didier Raoult.

    Didier Raoult a eu un conflit avec Yves Lévy, PDG de l’Inserm et mari de la ministre de la santé Agnès Buzyn.

    Le conflit portait sur le statut des IHU (Institut hospitalo-universitaire).

    Didier Raoult l’a publiquement exprimé à plusieurs reprises et notamment dans un article du Canard qui soulignait « le conflit d’intérêts patent entre une décision ministérielle sur le statut des futurs IHU et la position similaire du PDG de l’Inserm ».

    Yves Lévy est aussi engagé dans le lancement du laboratoire chinois dont serait peut être issu le virus qui frappe la planète.

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    Mais comment ne pas voir aussi le conflit d’intérêts avec la décision d’Agnès Buzyn qui au mois de janvier a classé la chloroquine, expérimentée par Didier Raoult, dans la catégorie des substances vénéneuses.

    Lors de l’inauguration de l’unité de Didier Raoult datant du mois de mars 2018, celui-ci n’a pas reçu les honneurs qu’il méritait.

    L’Inserm et le CNRS ont retiré leur label aux deux nouvelles unités de l’IHU de Marseille au mois de janvier 2018.

    Cela paraît absurde mais pas tant que cela puisque la même année Yves Lévy orientait les recherches sur la Bioéthique.

    La bioéthique et la fameuse méthode CRISPR [3] ont été examinées en mission d’information de la conférence des présidents sur la révision de la loi relative à la bioéthique le mardi 23 octobre 2018.

    Ce que nous pouvons observer c’est que la ministre Buzyn et son mari ont privilégié les technologies permettant de modifier, réduire ou augmenter de façon ciblée l’expression d’un ou plusieurs gènes.

    Le conflit peut se résumer ainsi :

    Soit on travaille sur des technologies concrètes et anciennes dans l’unité de Didier Raoult et cela coûte peu cher
    Soit on dirige la recherche coûteuse et incertaine vers ce fameux CRISPR.

    Le CRISPR permet selon François Hirsch, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) de corriger les déficits génétiques ; armer des cellules contre les maladies, dont le cancer et le sida ; éradiquer les animaux « nuisibles », tels que les moustiques responsables de maladies infectieuses en Afrique ou dans les pays du Sud ; modifier les animaux d’élevage ; modifier les micro-organismes et modifier les plantes.

    Sauf que ce qui est dérangeant c’est que l’Inserm s’ouvre à une collégialité avec des laboratoires étranger comme le MIT de Harvard de George Church et Feng Zhang.

    Ces deux scientifiques sont pointés du doigt pour eugénisme et avoir réussi à diminuer de manière considérable les coûts de séquençage du génome, rendant crédible la perspective de fournir une réponse à toute personne désireuse de connaître ses prédispositions à certaines maladies et pourquoi pas le paludisme en Afrique pour contrer la chloroquine de Raoult.

    L’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Didier Raoult est « le plus grand investissement d’État jamais acquis pour un projet de recherche ».

    Comment ne pas voir que l’association Buzyn/Lévy voulait torpiller le travail du professeur Raoult.

    Le jour de l’inauguration de l’institut hospitalo-universitaire, Agnès Buzyn pour la santé ou Frédérique Vidal pour l’enseignement supérieur et la recherche, étaient les grandes absentes.

    Voilà la situation, c’est un scandale basé sur un conflit d’intérêt et pendant ce temps des gens meurent ou vont mourir.

    NB : INSERM : Yves lévy a été remplacé par Gilles Bloch en janvier 2019

    La Rédaction Geopolintel Mars 2020
    The Storm is coming.

    http://www.geopolintel.fr/

  • A la découverte de l'homme Maurras : Achevons la ”lecture” du Mur des Fastes...

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle ne s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

    Aujourd'hui : Achevons la "lecture" du Mur des Fastes, avec le grand "oublié" de ces inscriptions...

    Le grand "oublié" du Mur des Fastes....

    Il s'agit de Sébastien de Luxembourg-Martigues : une erreur, ou plutôt un oubli, ne venant pas de Maurras mais du sculpteur, est cause que ce Sébastien de Martigues, Amiral de Charles IX s'est donc retrouvé exclu du Mur des Fastes....
    "Si l'on excepte cette lacune - dit Maurras, en parlant de l'inscription en général - tout le reste est bel et bon..."

     

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    Blason des Comtes et Ducs de Penthièvre

     



    Rétablissons-donc Sébastien de Luxembourg-Martigues, dit le chevalier sans peur, dans cette liste des Fastes, où il aurait dû figurer...

    Vicomte de Martigues il fut nommé duc de Penthièvre par le roi Charles IX le 15 septembre 1569. Son premier fait militaire d'importance est sa participation au Siège de Metz où, assiégés par le duc d'Albe, les Français résistèrent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en janvier 1553.
    En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre Calais puis Guines. En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour sa fille Marie Stuart.
    L'expédition compte environ 1 800 hommes.
    Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à Leith.

    Pendant les Guerre de religions, en 1562, Sébastien de Luxembourg fut nommé colonel-général de l'infanterie puis se distingua à la bataille de Dreux où il porta une attaque décisive contre l'amiral de Coligny.
    Il devint gouverneur de Bretagne en 1565.

    Après de multiples actions militaires, souvent héroïques, le roi de France éleva pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie.
    Il participa encore à la victoire catholique de Montcontour où il enfonça deux fois l'avant-garde protestante le 3 octobre 1569.
    Il trouva la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il fut tué d'un tir d'arquebuse à la tête.
    Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à Guingamp.

    lafautearousseau

  • La technocrature, maladie sénile de la démocratie, par Philippe Germain.

    Intérêt du référentiel populiste  ?

    En 2017 la «  technocrature  » à pris le pouvoir politique. Pour sauver le Système,  elle s’est substituée à «  l’ancien monde  » très disqualifié de l’élite politique. Macron a rejoué Bonaparte sauvant la République le 18 Brumaire 1799. La dénonciation de ce  coup de force technocratique a rapidement été réalisée avec une certaine pertinence d’une part par Pierre-André Taguieff dans une analyse fouillée et documentée, mais aussi par la Gauche et l’ultra-gauche, malheureusement dans l’approche complotiste des «  gros contre les petits  ». Réfractaires au complotisme, les maurrassiens préfèrent donc analyser la technocrature comme un phénomène de physique sociale et donc utiliser l’empirisme organisateur et le concept Pays légal/pays réel.

    philippe germain.jpgFaut-il pour autant négliger le schéma explicatif proposé par les populistes  ?

    Certainement pas et l’interêt constant de l’Action française pour le populisme est flagrant, comme en atteste les entretiens de la collection de Le Bien Commun avec Aristide Leucate (LBC n°3), Jean-Baptiste Rappin (LBC n°4), Philippe Pichot-Bravard (LBC n°5), François Bousquet (LBC n°6), Catherine Rouvier (LBC n°7), Patrick Buisson ( LBC n° 9), Alexandre Delvecchio (LBC n°11), le duo Frédéric Rouvillois et Christphe Boutin (LBC n°13), Jérome Sainte-Marie (LBC n°14) et l’ancien ministre italien Lorenzo Fontana (LBC N°16). Pour comprendre la prise de pouvoir par la technocrature et connaître ceux «  qui gouvernent  », le populisme propose le schéma explicatif  du Peuple oublié et délaissé par ses élites mais précisant que le premier est «  hors système  » et «  Somewhere  » (de quelque part) perdant de la mondialisation, tandis que par opposition, les seconds sont «  du Système  », «  Anywhere  » (de n’importe où) gagnants de la mondialisation. Bref les élites auraient fait sécession du Peuple, d’où  le retour de la lutte de classes. Ce schéma explicatif populiste s’exprime  mondialement avec des variantes.

     

    L’Action française juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites

    Pour l’Action française, le «  référentiel  » populiste est intéressant. Elle considère particulièrement pertinentes les études de Christophe Guilluy et incontestables les nombreux éléments relatifs à la sécession des élites et au déclassement de la France d’en bas. Elle juge pourtant comme un écueil dommageable l’idéalisation du Peuple face aux élites. Il entraîne dans des chemins de traverse ceux qui aspirent à servir le Bien commun  ; comme le prouve historiquement le sans-culotisme, le boulangisme, le doriotisme, le poujadisme et le mao-spontanéisme. Ensuite pour un maurrassien, le référentiel populiste semble difficilement supporter l’apport récent de Jérome Fourquet sur «  l’archipelisation  » de la société française. En revanche si les néo-royalistes jugent un peu paresseux le recours au concept marxiste de lutte des classes, il sont stimulés par l’approche de Jérome Sainte-Marie s’inspirant de la notion de bloc élitaire d’Antonio Gramsci, de constitution d’un bloc à partir de la convergence d’intérêts de différents groupes sociaux qui acceptent la direction de l’un d’entre eux. Ainsi l’orientation du«  bloc élitaire  » serait donnée par la haute administration et la haute finance… la technocrature  ? 

    Alors, à la manière d’Auguste Comte, après avoir induit la prise en compte du référentiel populiste dans sa réflexion, l’Action française a déduit les carences de ce schéma explicatif, impuissant à répondre à la question de la prise de pouvoir par la technocrature… Qui gouverne  ? C’est pourquoi l’Action française du XXIe siècle  persiste à vouloir analyser la technocrature à travers le traditionnel prisme politique maurrassien distinguant le Pays réel du Pays légal. Et nous commencerons prochainement  par une courte étude historique du pays légal afin de mieux comprendre la technocrature.

  • Les deux parenthèses molles

    par Claude Wallaert 

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    Jupiter ou voyou ? 

    C’était par un bel après-midi d’été, dans la mairie d’un bourg du centre de la France. Une petite assemblée se tenait dans la salle des mariages : onze adultes et quatorze enfants. Tous étaient joyeux, propres et pimpants : il s’agissait pour le maire, ceint de son écharpe tricolore, de remettre à une jeune femme la médaille de la famille française ; cette décoration a été créée en 1920 pour honorer les mères de quatre enfants et plus, de nationalité française. La maman du jour avait un mari, neuf enfants, et visiblement attendait le dixième … Le maire lut un hommage chaleureux qui montrait qu’il aimait bien ces administrés un peu atypiques. La maman remercia en quelques mots, avec un beau sourire, sans oublier personne, et en terminant par son mari, qui se tenait à ses côtés, aussi ému qu’il l’avait été quelque vingt ans auparavant, devant un autre maire, dans un autre village. Ensuite, on déboucha quelques bouteilles, on servit chouquettes et gougères, à la grande joie des enfants qui se mirent à courir partout…

    Dominant la scène, accroché au mur dans son cadre officiel, le président Macron, le sourcil conquérant, affichait son sourire de premier de la classe, les poings accrochés au bureau élyséen, campé entre les molles parenthèses de ses bras.

    C’était au moment où, dans cette paisible campagne, résonnaient encore, quoique un peu assourdis, les échos du tintamarre Benalla. Ce jeune homme de 26 ans a provoqué, en effet, un beau chahut à retardement, puisque les faits reprochés remontent au premier mai dernier, ce qui a mis au jour, comme l’on sait, des « curiosités » relatives à son salaire, à ses privilèges, ses ambitions présumées, et bien d’autres choses encore, attestées ou non, qui font les délices des journalistes qui ne savent pas comment vendre leur papier d’été. Il ne s’agit pas d’un criminel, non, mais à coup sûr de ce qu’on appelle un trublion, un intrigant, dont l’ambition un brin tapageuse et exhibitionniste a eu l’heur de plaire au personnage tout fier dans son cadre présidentiel ; notre jeune président serait-il tiraillé entre la majesté jupitérienne, et un certain tropisme décadent, voire quelque peu canaille ?

    1901356836.jpgOn peut le penser : qu’on se souvienne en effet de la fête de la musique, qui a vu Monsieur et Madame Macron recevant publiquement à l’Élysée, et avec la plus grande familiarité, un groupe de danseurs LGBT, dont l’un portait sur son ticheurte l’inscription « Fils de migrants, noir et pédé ». Quel contraste surprenant entre la véhémence grandiose des célébrations républicaines au Louvre et à Versailles, et les gesticulations adolescentes du jeune Emmanuel et, encore dernièrement, ses effusions dans les bras de la pulpeuse présidente de la Croatie, dont la valeureuse équipe venait pourtant de perdre la coupe du monde de football !

    photo_originale.jpgTout cela, en réalité, est à l’image de notre France : il y a encore des cloches qui sonnent dans le ciel de villages paisibles, des parents généreux, des enfants aimés et joyeux, des entrepreneurs intrépides, un superbe savoir-faire français, bref un patrimoine ancré et porteur d’avenir. Il y a aussi les caïds féodaux de la drogue, les zélateurs médiatiques d’un futur frelaté, la tourbe bourdonnante des partis politiques promoteurs d’ambitions dévoyées, et le pays en voie de désertification spirituelle, donc en danger de mort…

    Et dans son cadre officiel, sourcil conquérant, sourire ambigu, campé devant une fenêtre de l’ancien hôtel d’Évreux, Macron regarde ces deux France sur lesquelles il n’a aucune prise ; ses bras sont deux parenthèses molles…