UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Rémi Hugues. histoire

  • Sciences-po censure Yves-Marie Adeline...

              On a pu lire ceci, qui se passe bien évidemment de commentaires (les faits parlant d'eux-mêmes...) sur le blog d'Yves-Marie Adeline, le 6 mars dernier (http://www.alliance-royale.com)

              "Il m’est arrivé une histoire bien déplaisante. Le cycle ibéro-américain de Sciences-po Paris, basé à Poitiers, m’avait proposé une conférence de méthode pour la période de mars à juin. En apprenant cela, quelques étudiants sud-américains d’extrême-gauche ont exigé que le contrat soit rompu. La Direction s’est inclinée, au motif que je me présente aux élections comme royaliste !

               Il est vrai, messieurs les censeurs totalitaires, que je préférerai toujours Juan Carlos à Chavez. Ce qui m’inquiète le plus est de constater qu’en France des espaces comme celui-là se soient fermés à la liberté. Que faire ?"...

  • Il faut oser poser la question: Et si la France allait disparaître?...

              Voici comment Yvan Rioufol débute son dernier ouvrage (1):

    rioufol fracture.JPG

              "Les Français: un vieux peuple qui, comme un sucre, peut se dissoudre et disparaître. Nombreux sont ceux qui pressentent le pire en observant son insolence filer doux, sous les rappels à l'ordre des gardiens du "vivre ensemble", tandis que sa culture s'estompe sous les coups d'éponge d'une école décérébrée et le lessivage d'une télévision futile. Dans le vocabulaire journalistique, le glacial "hexagone" a déjà remplacé la "Douce France".

              Les plus attentifs voient leur identité se fondre lentement dans l'anonymat de la diversité, ce mot devenu sacré, et être contestée, au nom d'une idéologie du métissage qui impose l'effacement de l'autochtone et de son histoire".

              On l'aura compris, c'est un livre à lire et à faire lire....

    (1): "La fracture Identitaire", Fayard, 202 pages, 17 euros.

  • Six à zéro!.....Quatre à zéro!.....

              Le Pays légal républicain s'interroge sur un statut officiel pour "la première dame de France", après l'entremise de Cécilia Sarkozy dans l'affaire des infirmières bulgares.

              On rappellera juste à nos compatriotes qu'avec pas loin de 1000 ans d'avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l'occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères !: Blanche de Castille (régente pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François I°); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d'Autriche (pour Louis XIV).

              Anti racisme et promotion de la femme, république ou royauté: où est la modernité ?....

  • (Communiqué) : Le trotskisme dégénéré : pamphlet de Patrick Gofman

    Pourquoi la chaloupe trotskiste coule-t-elle avec le "Titanic" stalinien ? Parce qu’elle est à sa remorque ! Depuis 1938, le trotskisme, dans ses mille et une chapelles, se présente comme la direction alternative du prolétariat révolutionnaire mondial. La disparition du pouvoir soviétique, l’effondrement électoral et moral du PCF devraient donc ouvrir un boulevard aux trotskistes ? 

    Eh bien, non. Les remous de l’immense naufrage stalinien entraînent vers le fond les frêles esquifs de son opposition de gauche. Patrick Gofman décrit avec précision, brièveté, références, humour et cruauté, les dégénérescences parallèles des staliniens et des stalinains, leur choc fatal avec l’iceberg de l’Histoire, leurs derniers gargouillis dans… "les eaux glacées du calcul égoïste" (Marx).

    150 pages, 18 euros + 3 euros de port, à l’éditeur "Synthèse nationale", 116 rue de Charenton, 75012, Paris

  • Sur le site Noblesse et Royautés : ”La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte”, de Philip

    Philippe Delorme publiera en juin prochain l’ouvrage « La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte« . Voici la note de l’éditeur : « Depuis deux ans, une équipe scientifique prétend avoir retrouvé le crâne momifié de Henri IV. Cette « découverte » a donné lieu à une intense exploitation médiatique… jusqu’à des analyses ADN révélées en janvier 2013 et qui lèveraient les derniers doutes. Cependant, de nombreuses voix discordantes se sont élevées contre cette vérité autoproclamée : historiens, archéologues, généticiens… Critique de la première heure, Philippe Delorme résume l’ensemble de ces arguments contre l’authentification de cette tête mystérieuse. Au-delà de l’étude rigoureuse, c’est toute l’histoire très méconnue des embaumements royaux et des profanations révolutionnaires de la basilique Saint-Denis qui est ici retracée »

    "La mauvaise tête d’Henri IV. Contre-enquête sur une prétendue découverte", Philippe Delorme, juin 2013, 400 pages.

  • Livres • Nouveautés BD

     

    par CS

     

    Dilemma

    Dilemma-227x300.jpgÉgypte, 1937. Un jeune archéologue, Michael Dorffman, retrouve dans une grotte des codex attribués à des philosophes de la Grèce antique : Platon, Diogène, Aristote et Xénophon. La découverte est aussi fascinante que prodigieuse car ces écrits contiennent les visions de ces célèbres philosophes sur l’avenir, en particulier sur cette Seconde Guerre mondiale qui s’annonce. De retour sur le sol allemand, Michael Dorffman ne s’imagine pas que sa découverte va susciter de nombreuses convoitises, en particulier de la part du régime nazi au pouvoir depuis déjà quatre ans et qui fourbit ses armes. Les adversaires des nazis s’intéressent aussi à ces écrits. Le jeune archéologue, ses proches et les codex se retrouvent au cœur de la mêlée. Les deux camps veulent mettre la main sur ces codex pour connaître l’avenir et pourquoi pas pour lui faire emprunter d’autres chemins.

    Entre la Bande-dessinée et le roman graphique, cet ouvrage de 140 pages nous fait plonger dans une histoire uchronique pleine de d’aller-retour entre l’Antiquité et l’entre-deux guerres. La question de fond reste la même : L’avenir est-il écrit, peut-on changer le futur ? Jusqu’à quel point notre avenir est-il écrit ? Pour les bouddhistes, il l’est jusqu’à la moindre virgule. Le monde occidental, plus cartésien, pense que ce sont les hommes qui font l’Histoire même s’ils acceptent une part de déterminisme…

    L’auteur, Frédéric Seron dit « Clarke », nous livre un bon thriller historique qui a la particularité d’avoir deux fins possibles. Quelle que soit la version achetée, l’autre fin est disponible en ligne sur le site du Lombard qui signe ici un joli coup éditorial, pour le moins original. Le lecteur ne se voit pas contraint d’acheter les deux albums.

    Dilemma – Scenario et dessins : Clarke – Editions Le Lombard – 140 pages – 19,99 euros.

     

    Le Garage de Paris – Tome 2

     

    Garage-de-Paris-225x300.jpgAprès un premier tome qui avait été remarqué par la critique (http://www.politiquemagazine.fr/du-nouveau-chez-glenat/), Dugomier et Bazile récidivent en présentant dix nouvelles histoires de voitures populaires. Au nouveau de ce deuxième album : la DS 23 à injection électronique qui aurait pu avoir une autre destinée si elle n’avait été commercialisée en plein choc pétrolier. Le lecteur retrouve également la Dauphine, produite en 1962 et première voiture française à dépasser les deux millions d’exemplaires ; la 404 rouge tango que l’on peut croiser encore sur les routes africaines ; le Type H Citroën de 1955 en version épicier ambulant, fabriqué à plus de 450.000 exemplaires et dont quelques exemplaires subsistent encore ; la mythique Facel Vega dans laquelle Albert Camus et Michel Gallimard trouveront la mort en janvier 1964.

    Les histoires sont bien conçues et reflètent aussi bien l’esprit du constructeur que celui de l’utilisateur. Elles fourmillent d’anecdotes intéressantes et lancent quelques clins d’œil. Ainsi apprend-on que le célèbre dessinateur Franquin, auteur de Gaston Lagaffe, était un fan de DS.

    Les deux auteurs font une concession et une entorse aux voitures mythiques françaises en accordant leurs faveurs à la Jaguar Type E, immortalisée par Louis de Funès dans Le Petit baigneur en lui faisant gagner de nombreux centimètres, mais aussi la célèbre Mini qui connaît depuis quelques années une seconde jeunesse. Entre tendresse et nostalgie, les deux auteurs férus et passionnés d’archives rares nous font revivre l’âge d’or des ces véhicules un peu oubliés. Un album à mettre entre toutes les mains. 

    Le garage de Paris – Tome 2 – Dugomier et Bruno Bazile – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros.

  • BD • Nouveautés Glénat : de Kersten, médecin d'Himmler aux mystères de la IVe République

    Kesrten

    Juin 1945. Palais Arvfurstens, le ministère des Affaires étrangères suédois. Felix Kersten apprend que ses demandes de permis de travail et de naturalisation viennent d’être rejetées. « Je regrette. C’est une décision ministérielle », tranche le fonctionnaire qui le reçoit. Felix Kersten assure pourtant qu’il avait reçu le soutien et même les assurances du ministre des Affaires étrangères, Christian Günther. Mais ce dernier a rendu récemment son maroquin et il a été remplacé par Östen Undén. De plus, le passé de Felix Kertsen ne plaide pas pour sa cause. En effet, il a été pendant plus de quatre ans, le médecin du Reichsführer, Heinrich Himmler. Ce dernier souffrait de douleurs d’estomac chroniques et aucun médecin allemand n’était parvenu à le soigner. La réputation du médecin estonien, qui soignait notamment la famille royale des Pays-Bas, n’était plus à faire. La rencontre des deux hommes allait faire basculer l’histoire, petite et grande…
    On peut rendre hommage aux éditions Glénat, et aux auteurs, Pat Perna et Fabien Bédouel (qui a fait preuve de son grand talent de dessinateur dans l’Or et le Sang) de faire découvrir au grand public cette tranche d’histoire totalement méconnue. Il arrive parfois que l’Histoire oublie ses héros… La proximité de Félix Kersten avec Himmler va permettre au médecin d’accéder à des informations cruciales. Au point qu’il va être soupçonné par Reinhard Heydrich, chef de la Gestapo et bras droit d’Himmler, d’être un espion à la solde des Juifs et des Alliés… Le scénario qui s’appuie sur de nombreux flashbacks est d’une grande rigueur historique. Un second tome devrait bientôt paraître. On l’attend avec impatience. 

    Kersten, médecin d’Himmler – Tome 1 – Pat Perna et Fabien Bédouel – Editions Glénat – 48 pages – 13,90 euros

     

    Mystères de IVe République

    Paris. Printemps 1953. Un homme moustachu sort d’un immeuble, un bouquet de fleurs à la main puis s’installe au volant de son véhicule. Deux heures plus tard, sa femme s’inquiète que son mari ne soit pas encore rentré. Il ne saurait tarder, sinon le gigot sera trop cuit. Mais l’homme n’arrivera jamais à destination. Son cadavre est retrouvé par un camionneur. Une balle de 11.43 tirée à bout portant lui a enlevé la vie. « Entre 19 heures et 21 heures », précise Guérin, le collègue du commissaire Coste. L’homme assassiné s’appelle Paul Nouzières. Il avait de hautes responsabilités au sein du Parti communiste français quelques années auparavant mais en était parti pour rejoindre le Mouvement révolutionnaire titiste. Le plus étrange est que l’appartement du défunt a été fouillé et le cambrioleur identifié. Il s’agit de François Caradec, membre du PCF qui, poursuivi par les policiers perd la vie sous les griffes d’un ours… du zoo de Vincennes dont il était l’un des gardiens. Le début de l’histoire est un peu alambiqué et se perd parfois dans une querelle de partis d’extrême-gauche un peu obscure, fricotant avec des officines plutôt troubles. Le titre de ce troisième opus (Le bel automne des collabos) trahit malheureusement le fil rouge du scénario assez bien ficelé, somme toute assez classique, mais sans véritable passion. Le dessin vient donner un peu plus d’ambiance et de réalisme pour donner à ce polar d’assez bonne facture un éclat un peu plus brillant. 

    Les mystères de la quatrième République – Tome 3 – Le bel automne des Collabos – Philippe Richelle – Alfio Buscaglia – Claudia Boccato – Editions Glénat – 56 pages – 14,50 euros

     

    Par   -  Politique magazine

  • Sur la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon ...

     

    Ce premier lundi d'août, nous délaisserons l'actualité, du moins celle que nous distillent radios et télés (les bouchons routiers, le rapatriement du débris du vol MH 370, etc.) pour évoquer un sujet qui concerne, en tant que tel, le royalisme français : le bien-fondé de la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon à la couronne de France. 

    La presse à grand tirage revient en effet périodiquement sur cette question, dont il faut bien supposer qu'elle doit intéresser son lectorat. Elle ne se soucie pas de rouvrir un débat souvent jugé anachronique, de raviver la querelle dynastique, ou même de donner dans le people. Elle le fait à sa façon, avec grands titres et photos de couverture où les princes posent à la manière des mannequins de mode … Néanmoins, des affirmations de fond y sont lancées et le plus souvent sans véritable rigueur historique, juridique et politique.

     

    Nous aborderons le sujet en trois étapes, trois notes successives :

     

      Nous examinerons en premier lieu qui est vraiment Louis-Alphonse de Bourbon, du simple point de vue historique et factuel : d'où il vient, quelles sont ses origines, quels sont ses ancêtres, aïeuls et aïeules, à quelle terre, à quelle histoire il appartient. Au fond, cet examen revient à se demander si ce prince est français ou espagnol. Les deux ? On verra que ce ne serait pas conforme à la réalité. Louis-Alphonse de Bourbon n'est pas un prince hors-sol.

     

      En deuxième lieu, nous reprendrons la Lettre sur la légitimité adressée par Pierre de Meuse au Télégramme, à la suite des déclarations du prince Louis-Alphonse de Bourbon publiées sur le site du quotidien breton [30.05.2015]. Pierre de Meuse y signale un certain nombre d’erreurs qui en disent long sur le bien-fondé de la prétendance de Louis-Alphonse de Bourbon. Il y rappelle à grands traits quelles sont les conditions de la légitimité historique.

     

      Enfin, il nous a paru bon de publier en forme de note - la troisième et dernière sur ce sujet - le riche débat qui a suivi cette Lettre sur la légitimité de Pierre de Meuse [Du 1e au 22 juin 2015 - 31 commentaires]. On y trouvera - en tout cas dans bon nombre de commentaires - de solides références historiques. Il faut en effet une bonne connaissance de l'histoire d'Espagne - et pas seulement de l'histoire de France - pour conclure valablement sur le caractère fondé ou infondé des prétentions des princes espagnols qui n'ayant pas eu accès à la couronne d'Espagne, ont depuis lors orienté leurs ambitions vers la France.

     

    Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, attestent que ce sujet n'est pas aussi anachronique ou dérisoire qu'on pourrait le croire  - y compris parmi les royalistes. Le manque de roi y est considéré comme au centre du problème politique français actuel. Et, ne craignant pas de remonter le cours de l'Histoire, il n'hésite pas à dater ce manque de l'exécution de Louis XVI dont il se dit, de plus, persuadé que les Français ne l'ont pas voulue. 

     

     

  • En titre du Figaro d'aujourd'hui ...

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgQuant à nous qui ne sommes jamais lassés de discours de belle tenue, de culture et de lettres, de simple amour de la Patrie, d'amour aussi de sa langue, de son histoire, des vertus de l'intelligence française quand elle s'emploie à servir son pays, et de fierté nationale lorsqu'elle n'est pas faite seulement d'exaltation, nous savons aussi ce que valent les paroles et les pensées tant qu'elles ne se traduisent pas en actes. Et nous savons de surcroît quelle est la situation de la société française. Aussi nous donnerons-nous pour règle, non plus tellement de disserter sur les discours, de risquer des supputations sur les intentions, comme si nous étions encore dans la campagne de la présidentielle, mais plutôt de scruter les actes eux-mêmes et de les passer au crible de la réflexion. La nôtre et celle de beaucoup d'autres qui, comme nous, ont le souci de l'avenir de la France.   

     

    Lafautearousseau

     

  • Société • A propos de la « discrimination positive » ...

     

    Par Antiquus

    Une réflexion en forme de billet reçue dans les commentaires [vendredi 10 mars 2017 - 04h50]. Et naturellement, si l'on nous passe la familiarité, nous sommes à cent pour cent d'accord.

    Dans le principe de non-discrimination, il y a déjà une dépossession des autochtones les plus faibles, par le fait qu'ils sont tout naturellement défavorisés par le système de redistribution qui finance les plus pauvres: même si leur revenu est modeste, ils sont tout de même plus riches que les arrivants qui n'ont rien et qui sont de plus en plus nombreux. Ainsi la préférence étrangère existe déjà par le seul comparatif de revenus pour les logements sociaux, les allocations, etc..

    Comme cette dépossession n'est pas encore suffisante, le système, sous les efforts conjugués d'un grand patronat dénationalisé et d'une Gauche désolidarisée, veut doubler la dose: à la prise en compte des revenus, on ajoute celle de la culture. C'est la première fois dans l'Histoire qu'une société invente des règles de plus en plus impitoyables pour discriminer et humilier ses propres populations. Mais cette législation écoeurante aura une fin. Un jour viendra où les traîtres paieront, quelle que soit la défroque dont ils se sont affublés. 

  • Manchester : Après l’horreur radicale

    « Il faut dire que les Occidentaux sont tentés par un pacifisme démissionnaire. On les attaque? Ils répondent en allumant des bougies, en déposant des fleurs. »

     

    Par Mathieu Bock-Côté

    Billet - toujours profond et pertinent, sans détours  - paru sur son blog le 25.05. On peut, d'ailleurs, s'y reporter, lire ses livres ...  LFAR

     

    2760774407.2.jpgL’attentat de Manchester nous a rappelé, même si personne ne l’avait oublié, que le terrorisme islamiste fait désormais partie de nos vies en Occident.

    Il prend plusieurs visages.

    Un jour, on abat la rédaction d’un journal. C’est l’histoire de Charlie Hebdo. Ou alors, on mitraille en terrasse. C’est l’histoire du Bataclan. Un autre jour, on fonce avec un camion dans une foule pour faucher le maximum de personnes. C’est l’histoire de Nice, de Londres et de Berlin.

    Et tout cela sans compter les agressions multiples à plus petite échelle. Pensons à Paris en avril.

    Sadisme

    Mais ce qui s’est passé lundi à Manchester a repoussé les limites de l’horreur, histoire de frapper encore une fois notre imagination. L’islamisme a voulu nous faire comprendre qu’il fera tout pour nous abattre.

    Un islamiste fanatique a visé un concert rassemblant de jeunes ados autour de leur idole.

    Il s’agissait clairement de tuer de très jeunes personnes. En revendiquant l’attentat, l’État islamique a célébré la mise à mort de croisés rassemblés dans un lieu de débauche.

    On voit là tout l’imaginaire du fanatisme islamiste, qui assimile à la fois l’Occident à la chrétienté et à une perversion qu’il faudrait absolument châtier.

    Il mène contre le monde occidental une guerre totale pour le soumettre.

    Tout le monde peut être abattu. Le soldat en uniforme. La fillette qui assiste au spectacle de son idole. Lundi, des êtres humains revendiquaient fièrement le carnage des gamines.

    La formule rituelle, dans de telles circonstances, c’est d’affirmer qu’on luttera avec encore plus d’énergie contre le terrorisme.

    Mais le terrorisme n’est qu’un moyen, aussi détestable soit-il. Ce moyen est au service d’une cause: l’islamisme. Il faut le redire, car la tentation de nos dirigeants, trop souvent, consiste à ne pas le nommer.

    Il faut dire que les Occidentaux sont tentés par un pacifisme démissionnaire. On les attaque? Ils répondent en allumant des bougies, en déposant des fleurs.

    Ils se replient sur un slogan débile: «vous n’aurez pas ma haine». Les islamistes pourraient-ils au moins avoir droit à notre colère? Une vraie colère. Une colère juste. Une puissante colère.

    Est-ce que devant l’islamisme meurtrier, la seule vocation de l’homme occidental consiste à comprendre pourquoi on le charcute, pourquoi on le tue, ainsi que ses enfants?

    Patriotisme

    La lutte contre l’islamisme repose sur le travail des services de renseignement et des policiers. Ils sont les seuls à pouvoir attraper à temps un assassin résolu à se faire exploser dans une discothèque ou à mitrailler une garderie.

    Mais on ne pourra se contenter d’une politique sécuritaire contre l’islamisme. Il faudra aussi lutter idéologiquement contre lui.

    Cela implique de reprendre confiance dans la valeur de notre civilisation.

    Racisme, sexisme, xénophobie, homophobie, notre civilisation aime s’accuser des pires méfaits.

    Nous ne gagnerons à terme la guerre contre l’islamisme qu’en développant un vrai patriotisme occidental.

    Mais cette guerre prendra du temps. Et le sang coulera encore souvent. 

    Mathieu Bock-Côté     

    XVM7713ddbc-9f4e-11e6-abb9-e8c5dc8d0059-120x186.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Son dernier livre, Le multiculturalisme comme religion politique, vient de paraître aux éditions du Cerf.

  • Hier, dans toute la France, se souvenir de Louis XVI, c’était faire un acte de résistance citoyenne ...

    je-suis-louis-1456x648.jpg

     "Se souvenir de Louis XVI, c’est faire un acte de résistance citoyenne capital, en ces temps d’oubli, puisqu’il s’agit de marquer un refus, celui de l’amnésie. Il s’agit de rétablir un fil faussement tranché dans l’esprit général, et de montrer à tous l’unité de l’histoire de la nation française."

    Ces lignes sont  extraites du texte de Gabriel Privat "Pourquoi se souvenir de la mort de Louis XVI ?" que nous avons publié hier.

    Des dizaines de messes, à Paris, autour du comte de Paris, dans toutes les grandes villes de France, et dans de nombreuses autres, mais aussi des rencontres, des conférences, des colloques se sont tenus. Nous en avons diffusé, ces jours derniers, la très longue liste.

    Nous en rendrons compte dans les jours qui viennent.  

     

  • Où Anatole France fait dire à l'abbé Lantaigne en quoi la République est détestable

     Anatole_France_1921 copie.jpg

     

    « - Je hais la République, dit M. Lantaigne, parce qu'elle est la diversité. La diversité est détestable. Le caractère du mal est d'être divers. Ce caractère est manifeste dans le gouvernement de la République qui plus qu'aucun autre s'éloigne de l'unité. Il lui manque avec l'unité l'indépendance, la permanence et la puissance. Il lui manque la connaissance, et l'on peut dire de lui qu'il ne sait pas ce qu'il fait. Bien qu'il dure pour notre châtiment, il n'a pas de durée. Car l'idée de durée suppose l'identité, et la République n'est jamais un jour ce qu'elle était la veille ... Ele n'est pas destructible, elle est la destruction. Elle est la dispersion, elle est la discontinuité, elle est la diversité, elle est le mal.»  ♦

    Anatole France

     

    L'Orme du mail, L'Histoire contemporaine, Calmann Lévy, Paris, 1897    

  • 14 Décembre 1914 ... Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée ...

    Serbian-WWI-Uniform-color-drawing.jpgLes Serbes sont magnifiques : il y a  en eux l'avenir d'un grand peuple. Qui sait si l'axe de l'Europe ne passera pas un jour par là ? Bien, des signes feraient croire que la direction de l'ancien monde, ravie par les puissances de l'Europe centrale depuis 1870 à l'Angleterre et à la France, comme celles-ci l'avaient ravie à l'Espagne, pourrait bien échoir à quelque Empire d'Orient en germe dans les merveilleuses victoires serbes. Depuis trois semaines, on tenait la Serbie pour écrasée par les masses d'hommes que l'Autriche avait jetées contre elle. Aujourd'hui, après la victoire des Serbes à Valiévo, voici l'armée austro-hongroise rejetée en désordre hors des frontières, Belgrade elle-même délivrée. C'est une épopée unique qui dépasse tout ce qu'on a vu dans l'histoire des nationalités renaissantes, l'Allemagne de 1813 et de la guerre de l'Indépendance, le risorgimento* italien...  

    1334073755_2.jpg

    * Les Serbes avaient évacué Belgrade pour se battre sur les monts Rudnik. On parla alors de seconde "libération" de la Serbie.

  • Rachida DATI plaide pour que l’Europe reconnaisse officiellement ses racines chrétiennes. C'est bien le jour d'y penser

    Au lendemain des évènements que la France vient de vivre et le jour où les principaux dirigeants européens se réuniront à Paris, ce serait en effet une bonne question à poser. A leur poser. Que l'on croie au ciel ou que l'on n'y croie pas, c'est se placer en position d'échec et de faiblesse que de nier ses racines, c'est à dire son identité, même si celles-ci n'excluent pas nécessairement ceux qui arrivent d'un autre monde, d'une autre civilisation ... s'ils veulent faire l'effort de s'intégrer à la nôtre.  

    Une des raisons de l'échec des Institutions européennes est très certainement leur refus de reconnaître les racines de l'Europe. Et, d'ailleurs, pour ce qui est de la France, pas seulement le Christianisme : la France est le seul pays d'Europe à avoir renié, nié, les quinze premiers siècles de son histoire ... 

    R. DATI.jpg